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Sommaire général
3 AIRE DE MANŒUVRE
3-1 CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES
3-1-1 PISTE ET BANDES DE PISTE
A - LA PISTE
B - LES BANDES DE PISTE
3-1-2 LES VOIES DE CIRCULATION ET LEURS BANDES
C - LES VOIES DE CIRCULATION
D - BANDE DE VOIE DE RELATION
3-2 ÉQUIPEMENTS DE L'AIRE DE MANŒUVRE
3-2-1 LE BALISAGE
E - BALISAGE NON LUMINEUX
F - BALISAGE LUMINEUX
3-2-2 LA SIGNALISATION
G - SIGNALISATION POUR LA CIRCULATION AÉRIENNE
H - SIGNALISATION POUR LA CIRCULATION AU SOL
3-2-3 LES AIDES À L'APPROCHE ET À L'ATTERRISSAGE
I - INDICATEURS VISUELS DE PENTE D'APPROCHE
J - AIDES RADIOÉLECTRIQUES
3-2-4 LES ÉQUIPEMENTS MÉTÉOROLOGIQUES
3-2-5 LES ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES À L’ACTIVITÉ DES AÉRODROMES MILITAIRES
4 AIRE DE TRAFIC
4-1 AIRES DE STATIONNEMENT SPÉCIALISÉES
4-1-1 AIRES DESTINÉES AU STATIONNEMENT ET À L'ENTRETIEN DES AVIONS
4-1-2 AIRES DESTINÉES AU CALIBRAGE DES INSTRUMENTS DE NAVIGATION
4-1-3 AIRES DE SÛRETÉ ET DE SÉCURITÉ
4-2 CIRCULATION, MANŒUVRES ET GUIDAGE DES AVIONS
4-2-1 CIRCULATION DE DESSERTE
4-2-2 ENTRÉE SUR UN POSTE DE STATIONNEMENT
4-2-3 MANŒUVRES SUR POSTE DE STATIONNEMENT
Chapitre 1
Présentation introductive d’un aérodrome
1-1 L'Instruction Technique sur les Aérodromes gueur d'étape au départ et l'utilisation possible ou
Civils (I.T.A.C.) ayant pour objet de servir non de la plate-forme « en toutes circonstances »,
de guide à l'aménagement des aérodromes, des adaptations durent lui être apportées afin d'in-
elle ne saurait mieux débuter que par le rap- tégrer, autant que faire se pouvait, les paramètres
pel de l'article R. 211-1 du code de l'avia- relatifs à la nature et à l'importance du trafic
tion civile définissant l'aérodrome comme auquel est destiné l'aérodrome, aux performances
étant « tout terrain ou plan d'eau spéciale- des aéronefs appelés à le fréquenter et à ses par-
ment aménagé pour l'atterrissage, le décol- ticularités d'exploitation.
lage et les manœuvres des aéronefs y com-
Non parfaitement satisfaisantes à l'époque, ces
pris les installations annexes qu'il peut com-
adaptations s'avèrent irrémédiablement insuffi-
porter pour les besoins du trafic et le servi-
santes aujourd'hui, compte tenu notamment de la
ce des aéronefs ».
mise en service d'avions gros porteurs sur des lon-
Cette définition implique donc bien qu'il y ait gueurs d'étape moyennes ou courtes, auxquelles
aménagement pour qu'il puisse être question n'étaient respectivement affectés jusque là que des
d'aérodrome. Le guide d'aménagement, que veut avions de moyennes et faibles capacités.
être cette Instruction, verra donc sa tâche simpli-
L'utilisation de la classification du Code de
fiée dès lors que les aérodromes auront pu être
l'Aviation Civile pour définir des spécifications
répartis en classes ou catégories entre lesquelles
techniques permettant, à leur tour, d'établir à
pourront également être distribuées les règles de
proximité des aérodromes des servitudes aéro-
leur aménagement.
nautiques qui soient en accord avec les règles de
Une classification ayant cet objectif s'appuyait, dégagements édictées par l'O.A.C.I., appela, à la
dans la précédente édition de cette instruction, sur même époque, des adaptations proches de celles
la classification du Code de l'Aviation Civile. retenues pour la première édition de l'I.T.A.C.
Celle-ci ne retenant pour critères - pour les aéro-
dromes recevant un trafic commercial - que la lon-
Voie de relation
Prolongement
Aire Piste Prolongement
de sécurité d'Arrêt
Dégagé
Bande
Limitée parallèlement aux bords de la voie cas, l'objet d’une prise en compte particulière.
1-17 de circulation à laquelle elle est associée,
Plus encore que par la destination différente de
la bande d'une voie de circulation est une
ces composantes, l'aire de trafic se distingue de
aire dépourvue de tout obstacle susceptible
l'aire de manœuvre en ce que ses caractéristiques
d'endommager un aéronef se déplaçant sur
géométriques et ses équipements sont intimement
ladite voie de circulation.
liés à l'organisation des installations qu'elle doit
On désigne par abords de voie de circula- desservir. Elle fait par suite, dans cette
1-18 tion la partie de la bande de voie de circu- Instruction, l'objet d'un traitement séparé.
lation jouxtant la voie de circulation et
C'est ainsi qu'étant destinée, hors affectations
aménagée de façon à limiter pour l'aéronef
particulières de garage ou d'entretien des aéro-
les conséquences d'une sortie accidentelle.
nefs, à être le lieu des opérations de débarquement
Dans certains cas, les abords peuvent
et d'embarquement des passagers ou du fret, de
devoir être traités de façon à éviter les pro-
l'avitaillement des avions en carburant et plus
jections ou ingestions de corps étrangers
généralement de la mise en condition de ceux-ci
par les propulseurs de certains types d'aé-
entre deux vols, l'aire de trafic dépend, pour sa
ronef empruntant la voie de circulation.
conception, du positionnement choisi pour les
Du fait de la spécificité de leurs fonctions, les avions, qui résulte elle-même du concept des aéro-
aires de stationnement des avions se distinguent gares, avec lesquelles les appareils stationnés
des voies de desserte au sein de l'aire de trafic de seront ou non au contact, ainsi que du mode de
la même manière que les pistes le font des voies de manœuvre de ces derniers (autonome ou poussé).
circulation au sein de l’aire de manœuvre.
C'est ainsi, par exemple, que les sollicitations par-
ticulières auxquelles sont soumises les chaussées
des unes et des autres conduisent à ce que la
détermination de leur structure fasse, dans chaque
manderont :
- d'une part, le schéma de fonctionnement de l'aé-
rogare et par suite le concept de stationnement des
avions,
-d'autre part, le nombre des postes de stationne-
ment ainsi que la taille à donner à chacun d'eux.
Aéroport de Paris-Charles De Gaulle (aérogare 1). Concept
Nombre et tailles des postes de stationnement déter- « satellite »
mineront à leur tour la surface de l'aire de trafic,
dont la profondeur est généralement limitée par :
1-20 - le bord extérieur de la bande de sa voie
de desserte,
- le bord de la route de service, qui longe
habituellement le front des installations
constituant la limite entre l’aire de mou-
vement et les autres zones affectées ou
destinées aux installations.
Photothèque STBA
Le front des installations peut évoluer du fait de 1-24 Ces surfaces comprennent :
constructions nouvelles ou d'extensions des instal- - la surface réglée délimitée par le péri-
lations existantes. mètre d’appui et dont la génératrice suit
l’axe de la piste perpendiculairement au
Au cours de cette évolution, les avancées du front
plan le contenant,
des installations en direction de l'aire de trafic doi-
vent toutefois rester en deçà d'une ligne ultime éta- - les plans de trouée dont le but est la pro-
blie de façon à préserver l'accès des avions les plus tection de l’approche et de l’atterrissage et
contraignants envisagés à terme sur l'aérodrome. la protection du décollage et qui sont déli-
Cette notion de ligne ne s’applique pas aux avan- mités par le petit côté du périmètre d’appui
cées desservant passerelles, jetées, satellites… ne et par les droites dites de fond et d’extré-
compromettant pas l’accès des avions les plus mité de trouée,
contraignants. - les surfaces latérales associées aux
trouées et au périmètre d’appui dont le but
1-21 Cette ligne ultime est donc inscrite dans les est la protection latérale de l’approche et
documents de planification à long et moyen de l’atterrissage interrompu,
terme que sont l'avant projet de plan de
- les surfaces horizontale et conique dont
masse (A.P.P.M.) et le plan de composition
le but est la protection des tours de piste et
générale (P.C.G.). Elle y est, sans autre pré-
de l’approche indirecte.
cision, désignée sous le nom de « front des
installations ». Il doit être alors implicite- Dans certains cas, ces surfaces sont complétées,
ment compris qu'il s'agit en fait de la limite notamment par :
ultime assignée au front des installations, 1-25 - les surfaces OFZ (en anglais « obstacle
laquelle peut, au moment où le document est free zone ») associées aux approches de
établi, ne pas correspondre à la position précision dont le but est la protection de la
réelle du front des installations. phase finale de l’atterrissage de précision
et notamment de la phase à vue au-dessous
Cette limite ultime choisie pour l'aérodrome est de la hauteur de décision,
elle-même bornée en direction de la (ou des) - les surfaces de dégagement spécifiques
piste(s) par la prise en compte des dégagements associées à certains équipements telles que
aéronautiques associés à celle(s)-ci. les aides visuelles ou les installations
météorologiques.
1-22 Les surfaces de dégagement d’un aérodro-
me délimitent, autour de ce dernier, l’espa- Les opérations d'accès à un aérodrome, comme
ce qu’il convient de maintenir vide d’obs- d'ailleurs celles de départ de celui-ci, dépendent
tacles, ou à libérer d’obstacles le cas naturellement des conditions météorologiques qui
échéant, afin de permettre d’assurer la y sont observées.
sécurité et la régularité de son exploitation.
1-26 On distingue ainsi :
1-23 Les surfaces de dégagement sont - l'approche (ou le décollage) en conditions
construites à partir d’un périmètre d’ap- de vol à vue qui n'est possible que lorsque
pui, défini lui-même par : les conditions météorologiques régnant sur
- sa projection horizontale, confondue avec l'aérodrome et à son voisinage sont celles
la ligne d’axe de la piste, sur le plan verti- fixées par les Règles de l'Air annexées au
cal contenant celle-ci, décret n° 71-180 du 2 mars 1971 et visées
par l'article D. 131-7 du Code de l'Aviation
-sa projection verticale rectangulaire sur un
Civile. L'approche à vue se caractérise
plan horizontal, rectangle dont les dimen-
alors par l'utilisation d'aides visuelles sim-
sions dépendent des dispositifs de piste et de
plifiées et celle d'aides radioélectriques, à
bande pris en compte pour la protection du
titre accessoire.
décollage et de l’atterrissage (dispositifs qui
doivent être en harmonie avec le code de
référence de l’aérodrome) ainsi que du mode
d’exploitation (à vue ou aux instruments).
* Decision Height
1-4 Logiciel de CAO utilisé pour la conception des chaussées ** Runway Visual Range
aéronautiques
à un écoulement rapide des eaux de drai- 1-36 - des chaussées souples, dont le corps consti-
nage et de ruissellement et nécessitent par tutif ne comporte que des matériaux non trai-
suite une multiplication des drains et points tés ou traités aux liants hydrocarbonés :
de collecte, - l’intérêt économique certain qu’elles présen-
- les sites d’aérodromes sont implantés tent pour des sols supports de bonne qualité,
dans des zones relativement plates, à pour les prolongements et abords de piste et
proximité desquelles les exutoires sont dif- pour les infrastructures dédiées à l’aviation
ficiles à trouver tandis que les faibles légère, compte tenu des épaisseurs de chaus-
pentes pouvant être données aux canalisa- sée relativement faibles correspondant à ces
tions conduisent, dans celles-ci, à des différents cas,
vitesses d’écoulement réduites et, par - l’aptitude qu’elles ont à se prêter aux pha-
suite, à des dimensions d’ouvrages parti- sages de réalisation,
culièrement importantes.
- des chaussées rigides, constituées par un
Malgré leurs spécificités, les chaussées aéronau-
1-37 ensemble de dalles en béton de ciment
tiques utilisent les mêmes matériaux que les reposant sur une fondation également trai-
chaussées routières moyennant certaines spécifi- tée aux liants hydrauliques :
cations complémentaires mais aussi certaines
- l'avantage technico-économique qu'elles
exclusions.
présentent pour des sols supports de quali-
Guidé par la nature du sol et par des considéra- té médiocre,
tions locales ainsi que par la nature de l’aire à - leur adéquation aux aires de stationne-
construire (piste, abords ou prolongements de ment soumises à d'importants efforts de
celle-ci, voie de circulation, aire de stationne- poinçonnement ainsi qu'à de fréquents
ment) et par le trafic qu’elle est destinée à rece- déversements d'hydrocarbures, de même
voir, le choix du type de chaussée conduit toutefois qu'aux extrémités de piste d'où décollent
généralement à ce que prévalent en faveur : certains types d'avions militaires dont l'in-
clinaison des réacteurs entraîne des effets
thermiques dévastateurs importants.
Aux éléments déterminants, qui sont énumérés ci- que les matériaux enrobés y sont employés en grande
dessus, il convient d'ajouter, à l'avantage des épaisseur.
chaussées souples, la facilité d'entretien et de
réparation qu'elles offrent notamment sous trafic. 1-39 Qu'elle soit de structure souple ou rigide, une
chaussée aéronautique est dimensionnée de
1-38 Exclusivement réservées à l'aviation légère manière à pouvoir supporter - sans autre inter-
et au vol à voile, les pistes non revêtues sont vention que celle de simple entretien - le trafic
des chaussées dont la couche de roulement auquel elle est destinée pendant ce qui est esti-
est constituée de terre végétale engazonnée. mé devoir être sa durée de vie à l'issue de
Il convient de souligner que ces structures laquelle elle devra par contre être renforcée.
apparemment économiques posent de nom-
breux problèmes d'entretien et de drainage 1-40 Mises en service, les chaussées d'un aérodro-
me devront être gérées et suivies. La gestion
incompatibles avec une utilisation intensive.
d'une chaussée aéronautique consiste à :
Combinant traitement aux liants hydrocarbonnés en - maîtriser l'évolution du trafic dans le cadre
surface et traitement aux liants hydrauliques en pro- autorisé par ailleurs par la capacité de l'aéro-
fondeur, les structures semi-rigides se rencontrent drome,
surtout, dans le domaine aéronautique, là où une - décider en connaissance de cause de l'admis-
ancienne chaussée rigide aurait été renforcée avec sibilité de tel avion contraignant n'entrant pas
des matériaux entrant dans la constitution habituel- dans le trafic de référence de l'aérodrome.
le des chaussées souples. Selon alors que le degré de
désorganisation (naturelle ou provoquée) de l'an-
cienne chaussée en béton sera faible ou important,
l'ensemble sera structurellement considéré comme
une chaussée rigide ou une chaussée souple.
Ces assimilations sont d'autant moins osées que le
schéma théorique de comportement sur lequel est
construite la méthode de dimensionnement des
chaussées souples est devenu très contestable depuis
Photothèque STBA
Photothèque FAA
Remorque IMAG du STBA. Mesure de la glissance d’une Remorque de portance du STBA. Auscultation d’une aire de
chaussée aéronautique stationnement
1-41 Tandis que la première démarche fait appel L'auscultation d'une chaussée aéronautique n'en
à la méthode de dimensionnement corres- demeure pas moins, dans tous les cas, une opéra-
pondant au type de chaussée, la seconde tion dont la lourdeur n'est pas à l'échelle d'un
bénéficie de l'obligation faite aux construc- suivi à échéances rapprochées. Mieux adaptée à
teurs d'avions par l'Organisation de ce dernier, la méthode de l'indice de service part
l'Aviation Civile Internationale (O.A.C.I.) de de la constatation que certaines parmi les dégra-
publier pour chaque type d'aéronef, chaque dations observables en surface de la chaussée
structure type de chaussée et chaque plage sont indicatrices de dégradations de structure
caractéristique de sol support, les A.C.N. dont elles permettent en outre d'estimer le degré
(Aircraft Classification Numbers) liés de gravité.
conventionnellement à la charge qui, appli-
À signaler encore, parmi les qualités des chaus-
quée à une roue simple équivalente gonflée
sées aéronautiques et plus particulièrement ici des
à une pression donnée, aurait le même effet
pistes, le contrôle de l'uni de leur surface à l'aide
que chacun des atterrisseurs de l'avion
de l'analyseur de profil en long et celui de son
considéré sur la chaussée qui aurait été
adhérence, lequel fait appel en France à l'instru-
dimensionnée en fonction de ces derniers.
ment de mesure automatique de glissance
1-42 Toute latitude étant laissée aux États (I.M.A.G.) mis au point par le S.T.B.A. et dévelop-
membres de l'O.A.C.I., quant à la méthode pé conjointement avec Aéroports de Paris.
permettant de l'évaluer par sa propre
méthode de dimensionnement des chaus-
sées, il est demandé à chacun d'eux de
déterminer le P.C.N. (Pavement
Classification Number) dont la comparai-
son avec l'A.C.N. adéquat de tel type
d'avion permet de décider si celui-ci peut
être ou non accueilli sur l'aérodrome.
Le suivi des chaussées aéronautiques, consiste à
observer l'évolution de leurs principales perfor-
mances dont celui de leur portance. S'agissant du
contrôle direct de cette dernière, celui-ci fait appel
à des essais de chargement complétés par des son-
dages de reconnaissance descendant jusqu'au sol
support. Les dimensions horizontales de ces son-
dages peuvent être réduites à celles de simples
carottages de calage en cas d'utilisation du radar
géologique, lequel restitue en continu la coupe de la
chaussée à la verticale de son axe de déplacement.
Chapitre 2
Classification des aérodromes
La première guerre mondiale avait ouvert la voie Tenue à faire le tri entre les aérodromes qui lui
au transport aérien par les progrès qu'elle avait étaient laissés et d'adapter ceux qu'elle conserve-
fait faire à l'aviation et par la mise sur le marché rait aux prévisions du trafic, la France s'est enga-
d'un parc important d'aéronefs qui ne deman- gée, dès 1946, dans une démarche de planification
daient qu'à être désarmés. aéroportuaire.
La seconde guerre mondiale a également méta- C'est dans ce contexte que la loi du 2 octobre 1946
morphosé le paysage aéronautique en produisant stipule que les aérodromes publics et privés « des-
des avions banalisant les longues distances mais tinés à la circulation aérienne publique font l'ob-
exigeant des infrastructures adaptées, accessibles jet d'une classification établie en tenant compte
en toutes circonstances. des caractères et de l'importance du trafic qu'ils
doivent assurer ».*
Photographie LEICHTNAM
nées à servir de base à leur établissement, atten-
dront encore le 31 juillet 1963 pour être définies
par un arrêté interministériel.
L'adoption de la classification introduite par le ATR 42 desservant une Île de l’archipel des Tuamotu
décret du 17 septembre 1959 ne posa aucun pro-
blème aux rédacteurs de 1963, celui-ci se conten-
tant de distinguer, pour les trois premières catégo- l'aviation civile devait être complétée de manière
ries A, B et C***, la vocation ou non de l'aérodro- analogue.
me à être utilisable par mauvaise visibilité.
L'obligation d'offrir des conditions de sécurité au
Les modifications introduites par l'arrêté du moins équivalentes à celles de l'O.A.C.I. aurait
15 janvier 1977 se limitant à supprimer des sous- ainsi continué à être respectée si les spécificités
catégories ne correspondant plus à la réalité du polynésiennes n'avaient conduit une nouvelle fois
trafic aérien (catégories A et B utilisables seule- à faire appel au code de référence en 1997 et à
ment par bonne visibilité), la classification du introduire provisoirement*****, par arrêté du
code de l'aviation civile n'avait aucune raison 30 mai de la même année, deux nouvelles classes
d'être remise en question. de spécification.
Le contexte devint tout différent en 1982 avec
l'adoption par l'O.A.C.I. d'un code de référence à
deux composantes compte tenu de ce que
l'article 10 du décret du 3 janvier 1959**** stipu-
lait, conformément à la norme imposée par
l'Annexe 14 à la Convention de Chicago, que les
servitudes aéronautiques instituées par ce même
décret assureraient à la navigation aérienne « des
conditions de sécurité au moins équivalentes à
celles qui résultent des standards et des recom-
mandations de l'Organisation de l'Aviation Civile * Disposition reprise par l'article R. 222-6 du code de l'avia-
tion civile
Internationale ».
** Il s'agissait de zones successives de largeur constante cein-
Les modifications apportées par l'arrêté du turant l'aérodrome jusqu'à une distance de 2 km et sur lesquelles
31 décembre 1984 résultent ainsi d'une tentative étaient proscrits les obstacles dépassant une hauteur propre à
chacune de ces zones (cf. Chapitre 12 - § 12-1).
de mise en vis-à-vis des classifications françaises
et de l'O.A.C.I. permettant de transférer dans la *** La catégorie D n'étant pas, à l'époque, envisagée comme
utilisable par mauvaise visibilité.
première les spécifications adoptées par
l'Organisation internationale. **** Disposition reprise par l'article R. 241-3 du code de l'avia-
tion civile.
Il apparut alors et pour les mêmes raisons que ***** En attendant précisément l'adoption officielle dudit code
pour l'I.T.A.C. que la classification du code de de référence.
Le chiffre de code correspondant à l’élément 1 est Une caractéristique technique de l'aérodrome, pour
déterminé en fonction de la plus grande des distances laquelle un lien aura, dans la présente instruction, été
de référence des avions auxquels la piste est destinée. établi avec son code de référence, sera ainsi rattachée
La lettre de code relevant de deux critères, celle devant au plus déterminant des deux éléments qui le compo-
être choisie sera, lorsque l'envergure et la largeur hors sent ou à une combinaison appropriée de ceux-ci.
tout du train principal de l'avion le plus exigeant pla-
Les caractéristiques de performances et de dimensions
cent celui-ci sur deux lignes différentes, la lettre com-
des différents types d'avions actuellement en service,
mandant celle de ces deux lignes qui correspond aux
ainsi d'ailleurs que les codes de référence correspon-
caractéristiques les plus élevées.
dants, sont données ci-après.
* La longueur de décollage correspond à la longueur minimale nécessaire pour le décollage à la masse maximale structurale de décollage, au
niveau de la mer, en atmosphère standard, en air calme et avec une pente de piste nulle, comme l'indique le manuel de vol certifié de l'avion.
** l'ATR 42 pourra être classé en code B, notamment lorsqu'il sera retenu comme avion critique pour le dimensionnement de l'aire de mou-
vement d'un aérodrome.
SERVICE
DES BASES
AÉRIENNES
PATRICK GANDIL
CHEF DU SERVICE
La réécriture de l’Instruction Technique pour les Aérodromes Civils dont la diffusion est aujourd’hui
lancée, annule et remplace, au fur et à mesure de la parution de ses différents chapitres, les onze
précédents fascicules publiés entre 1983 et 1991.
L’I.T.A.C. s’adresse en tant que telle, aux Directions Départementales de l’Équipement et aux
Services Spéciaux des Bases Aériennes qui accomplissent leurs missions sur les aérodromes dé-
pendant des Directions de l’Aviation Civile auxquelles elle est bien sûr également destinée.
Prenant en compte les spécifications des deux volumes constituant l’annexe 14 à la Convention
relative à l’Aviation Civile Internationale, elle a également pour objet de constituer l’ouvrage fran-
çais de référence pour la conception, la construction, la gestion et l’entretien des infrastructures
aéronautiques, à l’usage aussi bien des gestionnaires d’aérodromes que des bureaux d’études
publics ou privés appelés par ces derniers.
Cette référence à l’annexe 14 s’explique par la constatation que la classification des aéroports dé-
finie au Code de l’Aviation Civile ne peut plus servir de support à l’établissement des caractéristi-
ques physiques des aérodromes. En effet, l’évolution des types d’avions a peu à peu considérable-
ment atténué la corrélation de la classe d’aérodrome avec le type de liaison aérienne qui s'y réalise.
Il est de plus souhaitable que certaines de ces caractéristiques aient un caractère réglementaire et
non plus de simple recommandation. Dans cet esprit, une modification de l’article R. 222-6 est né-
cessaire afin de changer la classification sur laquelle s'appuie le dimensionnement des aérodromes.
Dès celle-ci réalisée, l’I.T.A.C. pourra alors dépasser son rôle d'outil de conception pour avoir plei-
nement valeur d’instruction et sa partie réglementaire sera distinguée des recommandations.
Construite de manière à pouvoir non seulement être ultérieurement éditée sur support informatique
mais aussi susceptible d’une mise à jour continue, cette nouvelle version de l’I.T.A.C. pourra sans
difficultés, le moment venu, donner lieu à simple substitution de page là où la distinction entre règle-
ment et recommandation devra être marquée.
Je n’en demande pas moins dès maintenant aux Directeurs de l’Aviation Civile :
- en premier lieu, de déterminer, en fonction du trafic pour lequel chacun d'eux devrait être aujourd'hui
aménagé, le code de référence des aérodromes sur lesquels s’exerce leur autorité,
- en second lieu, d’établir pour ces mêmes aérodromes, le constat des écarts que leurs configura-
tions actuelles peuvent présenter avec les dispositions des chapitres 3 et 4 de cette nouvelle édi-
tion de l’I.T.A.C.
Le Chef du Service des Bases Aériennes
Patrick GANDIL
La nécessaire mise en conformité des fascicules traitant de la géométrie et du balisage des chaussées aéro-
nautiques avec de nouvelles règles internationales constituait l'opportunité attendue d'introduire dans
l'Instruction Technique sur les Aérodromes Civils (I.T.A.C.) la classification à deux termes des aérodromes,
que préconisait, depuis 1983, l'Annexe 14 à la Convention relative à l'Aviation Civile Internationale.
Cette introduction appelant à son tour une entière relecture de l'Instruction, la refonte complète de celle-ci
est apparue comme étant utilement de nature à donner une unité à ce qui n'était qu'un assemblage et à intro-
duire au bon endroit de nouveaux thèmes ou plus simplement des compléments résultant de la progression
de la réflexion ou de la réglementation sur des sujets déjà traités dans la première édition.
Le retard, avec lequel ne sont malheureusement apportés qu’aujourd’hui plusieurs de ces compléments,
confirme l’intérêt qu’il y a à doter cette seconde édition d’une structure permettant à tout moment sa mise
à jour par la Commission permanente d’élaboration et de révision de l’I.T.A.C.*
Cette structure a également été conçue de manière à faciliter les déplacements dans le texte par l’intermé-
diaire de mots-clefs dirigeant sur un thesaurus renvoyant lui-même à l’information recherchée,
- soit en transitant par un sommaire général et, au-delà, par ses sous-sommaires,
- soit directement, par cliquage informatique sur le thème choisi dans le thesaurus face au mot-clef retenu.
L’enrichissement de ce thesaurus attend en particulier beaucoup des suggestions qui seront faites par les uti-
lisateurs de l’Instruction.
Un mot-clef est repérable dans le texte par le cumul de deux indices, à savoir :
- il apparaît en caractères gras, seul ou dans un groupe de mots précisant le concept à l'expression
duquel il est alors associé,
- il est seul à être souligné dans ce groupe de mots.
Ayant obligation de pénétrer profondément dans le texte mais aussi celle d'être facilement mémorisable par
l'utilisateur de l'Instruction, la numérotation choisie pour la structure de celle-ci est à l'origine de la sépara-
tion introduite entre sommaire général et sous-sommaires.
Le premier utilise en effet un repérage limité à trois chiffres dont le troisième, lorsqu'une lettre lui est asso-
ciée, dirige sur un sous-sommaire débutant par cette même lettre, que l'on ne retrouve à l'aval d'aucun autre
groupe de trois premiers chiffres. Ainsi, bien que pouvant comporter jusqu'à sept éléments, une adresse
répertoriée peut, selon sa profondeur dans le texte, être désignée,
- soit par ses seuls premiers chiffres,
- soit par son bloc final débutant par une lettre.
* à l’attention de laquelle toute proposition doit être adressée à l’Inspection Générale de l’Aviation Civile et de la Météorologie
(I.G.A.C.E.M.) - 93 boulevard du Montparnasse - 75006 PARIS
III
Ce système n'a pour inconvénient que celui de devoir être adapté pour la «présentation introductive d'un
aérodrome», par laquelle débute l'Instruction. Obéissant à sa propre logique, ce premier chapitre ne peut, en
effet, sauf à perdre tout intérêt, être structuré comme les développements lui faisant suite. Ce chapitre intro-
ductif contenant de nombreuses définitions, l'accès à chacune d'entre elles conduit, par suite, à numéroter,
selon son ordre d'apparition dans le texte, l'alinéa qui en est porteur.
Les rédacteurs n'ont par ailleurs jamais cessé de porter attention à ce que, s'adressant en premier lieu aux
Ingénieurs des Directions Départementales de l'Équipement, ceux-ci devaient non seulement trouver dans
l'I.T.A.C. les connaissances techniques utiles à leur mission mais y percevoir le degré de complexité au-delà
duquel ils devaient faire appel aux services spécialisés que sont, chacun en son domaine, le Service
Technique* (ou les Services Spéciaux**) des Bases Aériennes et le Service Technique de la Navigation
Aérienne***. C'est dans cet esprit notamment que cette seconde édition de l'I.T.A.C. a été enrichie de toutes
les définitions nécessaires à sa parfaite compréhension mais a par contre été élaguée de celles figurant dans
la version précédente qui ne donnaient lieu à aucune utilisation.
Ouvrage de référence, l’I.T.A.C. a, au-delà de sa fonction pédagogique, celle d’indiquer à ceux à qui elle est
destinée, les dispositions qu’en tel domaine il convient d’observer.
Certaines parmi ces dispositions ont d’ailleurs, principalement en matière de balisage et de signalisation, été
instituées en règles **** avant que cette seconde édition ne commence à se substituer à la première.
D’autres dispositions se sont depuis désignées, dans d’autres domaines couverts par l’I.T.A.C., comme
ayant vocation à être également promues au rang de règles lorsque la codification de référence de l’O.A.C.I.
pourra elle-même être imposée là où son introduction se révèle être nécessaire et urgente.
La distinction, que l’I.T.A.C. se doit de faire entre ces règles et ses autres recommandations, a toutefois été
estimée ne pouvoir être ni partielle ni anticipée, de sorte qu’elle ne sera introduite que lorsque tous les actes
réglementaires le permettant auront été publiés.
Il n’en est pas moins décidé, dès la mise en circulation de cette seconde édition, que la distinction entre
règles et recommandations sera, le moment venu, marquée sur les pages à substituer.
L’Instruction se verra alors conférer un rôle de guide à l'usage, cette fois, des Directeurs de l'Aviation Civile
(D.A.C.) pour l'accomplissement de l'enquête technique préalable à l'ouverture à la circulation aérienne
publique, telle que le prévoit l'article R. 221-2 du code de l'Aviation Civile et dont ils ont la responsabilité.
Cette double destination D.D.E. / D.A.C. justifie que certains concepts parfaitement courants pour les utili-
sateurs desservis par l'une soient dès l’origine présentés de manière à être également exploitables par ceux
touchés par l'autre.
** S.S.B.A. d'Ile-de-France - 82, rue des Pyrénées - 75970 PARIS CEDEX 20 - Tél. : 01 44 64 32 32
S.S.B.A. du Sud-Est - 40, route de Galice - Le Quatuor - 13082 AIX-en-PROVENCE CEDEX 02 - Tél. : 04 42 33 78 78
S.S.B.A. du Sud-Ouest - Domaine de Pelus - 12, avenue Pythagore - 33697 MÉRIGNAC CEDEX - Tél. : 05 56 13 88 00
*** 1, avenue du Docteur Maurice Grynf ogel - B.P. 1084 - 31035 TOULOUSE CEDEX - Tél. : 05 62 14 52 00
**** arrêté C.H.E.A. du 25 août 1997 définissant les conditions d’homologation et les procédures d’exploitation des aérodromes
IV
Rédigée en étroite collaboration avec le S.T.B.A., cette nouvelle version de l'I.T.A.C. est également le fruit
d'une participation importante de la part d'Aéroports de Paris et des Services Spéciaux des Bases Aériennes
du Sud-Est et du Sud-Ouest. Elle a également bénéficié du travail précédemment accompli par la Direction
de la Navigation Aérienne pour la préparation de l'arrêté interministériel du 25 août 1997 définissant les
conditions d'homologation et les procédures d'exploitation des aérodromes de même que de l'expertise, en
certains domaines, du Service de la Formation Aéronautique et du Contrôle Technique ainsi que du Service
Technique de la Navigation Aérienne. Doivent également être ici remerciés, pour l'aide qu'ils nous ont
apportée, le Service Spécial des Bases Aériennes d'Ile-de-France, les Directions de l'Aviation Civile Nord et
Ouest, les Directions Départementales de l'Équipement des Alpes-Maritimes et du Rhône ainsi que les
Ingénieurs de SOFRÉAVIA.
Jean SAUTER
V
service
technique
des Bases
aériennes
Classeur n° 1
Lettre du chef du SBA I Décembre 1998 I Décembre 1998
Préambule III à V Décembre 1998 III à V Décembre 1998
Sommaire général S-01 à S-08 Octobre 2000 S-01 Décembre 2001
S-02 à S-08 Octobre 2001
Chapitre 1 1-1 à 1-14 Décembre 1998 1-1 à 1-14 Décembre 1998
Chapitre 2 2-1 à 2-12 Décembre 1998 2-1 à 2-12 Décembre 1998
Chapitre 3 3-1 à 3-120 Décembre 1998 3-1 à 3-120 Décembre 1998
3-121 à 3-126 Décembre 2001
Chapitre 4 4-1 à 4-50 Décembre 1998 4-1 à 4-50 Décembre 1998
Thesaurus T-01 à T-20 Octobre 2000 T-01 à T-20 Décembre 2001
Classeur n°2
Sommaire général S-01 à S-08 Octobre 2000 S-01 Décembre 2001
S-02 à S-08 Octobre 2001
Chapitre 5 5-1 à 5-36 Juin 1999 5-1 à 5-36 Juin 1999
Chapitre 6 6-1 à 6-34 Juin 1999 6-1 à 6-34 Juin 1999
Chapitre 7 7-1 à 7-32 Juin 1999 7-1 à 7-32 Juin 1999
Chapitre 8 8-1 à 8-12 Juin 1999 8-1 à 8-12 Juin 1999
Chapitre 9 9-1 à 9-12 Juin 1999 9-1 à 9-12 Juin 1999
Chapitre 10 10-1 à 11-6 Juin 1999 10-1 à 11-6 Juin 1999
Chapitre 11 11-1 à 11-8 Juin 1999 11-1 à 11-8 Juin 1999
Thesaurus T-01 à T-20 Octobre 2000 T-01 à T-20 Décembre 2001
Classeur n°3
Sommaire général S-01 Décembre 2001
S-02 à S-08 Octobre 2001
Chapitre 12 12-1 à 12-55 Octobre 2001
Thesaurus T-01 à T-20 Décembre 2001
Classeur n°4
Sommaire général S-01 à S-08 Octobre 2000 S-01 Décembre 2001
S-02 à S-08 Octobre 2001
Chapitre 13 13-1 à 13-81 Septembre 2000 13-1 à 13-81 Septembre 2000
Thesaurus T-01 à T-20 Octobre 2000 T-01 à T-20 Décembre 2001
A - LA PISTE
d’atterrissage à voie étroite), lorsque le vent traver- Entre 1951 et 1980 la station météorologique a
sier dépasse une valeur limite. comptabilisé 86 387 observations de vent.
De manière à apprécier l'adéquation d'une orien- Les astérisques, qui sont portés dans le tableau 3-2,
tation envisagée en fonction d'autres critères, on signifient que la fréquence moyenne n'est pas nulle
se réfère au coefficient théorique d'utilisation de mais inférieure à 0,5 pour mille.
la piste, qui est la valeur, exprimée en pour-cent,
On notera enfin, dans l'exemple pris ici que les
du rapport du nombre Nf d’observations favo-
fréquences reportées ne totalisent que 941 pour
rables pour lesquelles la vitesse du vent traversier
mille, ce qui signifie que les 59 pour mille man-
reste inférieure à cette vitesse limite sur le nombre
quants concernent des vitesses observées infé-
total N d’observations :
rieures à 1 m/s (vent calme).
C = 100 x N
f
Code chiffre Vitesse limite du vent traversier Coefficient global d’utilisation minimal
1 5 m/s ou 10 nœuds 70 %
2 7 m/s ou 14 nœuds 80 %
3 10 m/s ou 20 nœuds 95 %
4 13 m/s ou 26 nœuds 95 %
3-1 Coefficient d’utilisation en fonction du code chiffre
N
20
340° 19
20°
18
17
320° 16
15
40°
14
13
12
11
300° 10
60°
0 9
1 2 8
6
7 7 2
6 0
5
280° 4
3 80°
2
274° 1
O E
1
2
94°
260°
3
4
100°
5
6
1 10 7
16 9 8 2 0
9 0
10
240° 11 120°
12
13
14
15
220° 16
17
140°
18
19
200° 20 160°
S
Orientation géographique = Orientation magnétique (096°) - Déclinaison magnétique (2° W) = 94°
Pour des études comportant plusieurs orienta- Il faut donc parfois approfondir l’analyse des sta-
tions possibles de pistes, il est préférable d’utili- tistiques sur des durées plus réduites que celles de
ser un programme développé par le S.T.B.A. per- l’année pour vérifier que l’orientation adoptée ne
mettant de calculer les coefficients d’utilisation et gêne pas excessivement l’exploitation de l’aéro-
d’avoir une représentation graphique de ces der- drome pendant certaines périodes.
niers en fonction de l’orientation des pistes.
Il est à noter, par ailleurs, que ce coefficient est
Il y a toutefois lieu de noter que la méthode qui calculé sans tenir compte d’autres facteurs (visi-
vient d'être exposée connaît un certain nombre de bilité, hauteur du plafond,...) pouvant influer sur
limites. l’utilisation de la piste alors qu'il peut être inté-
ressant, par exemple, de connaître la force des
C'est ainsi que le mode même de relevé des statis-
vents par mauvaise visibilité.
tiques « fréquence - vitesse - azimut" introduit
dans le calcul une cause d’erreurs non négli- Le calcul du coefficient d’utilisation de piste ne
geable du fait des espacements entre relevés et de donne donc qu’une indication. L’orientation théo-
la non constance, pendant ceux-ci, de l'orientation riquement idéale, issue de ce calcul, ne doit pas
et de la vitesse du vent. être systématiquement imposée. Il est rappelé que
d’autres considérations (obstacles, nuisances
De plus, ce coefficient d’utilisation de piste est
sonores, impacts financiers,...) doivent également
établi à partir de statistiques portant sur de nom-
être prises en compte pour déterminer l’orienta-
breuses années sans distinction des jours d'obser-
tion définitive.
vation alors que la répartition du vent suivant des
aires différentes obéit parfois à des lois saison- Enfin, le caractère-même de la vitesse limite du
nières ou diurnes. Tel est par exemple le cas du vent traversier reste quelque peu conventionnel.
mistral qui est beaucoup plus violent à midi qu’à Une erreur, en plus ou en moins, de trois unités sur
huit heures ou dix-huit heures. Il se peut donc le pourcentage d’utilisation ne doit donc pas être
qu’un coefficient calculé sur une année entière considérée comme anormale.
soit satisfaisant mais que les cas de vent traversier
dépassant la limite fixée soient répartis sur un
nombre réduit de semaines, de jours voire
d’heures, pendant lesquels la demande de trafic
peut être d’importance très variable.
V2
LF VR
35 ft
O A C
V2
O C'
V2
O A' C'
DDN-1
V2
LF N moteurs
35 ft
O A C
DDN = 1,15 OC
Il convient ainsi que la longueur, qui sera donnée à la Remarque : La présence d'obstacles significatifs
piste, permette au pilote de ce même appareil, char- aux abords de l'aérodrome devra être prise en
gé dans les mêmes conditions, de choisir une compte afin de vérifier que l'avion au décollage
vitesse V1 telle que, si une défaillance de moteur survole ces obstacles avec la marge de sécurité
intervenait avant que celle-ci soit atteinte, il soit réglementaire de 35 ft, tout en considérant la
tenu d'interrompre le décollage et que, si cette panne d'un moteur au moment le plus critique. En
vitesse était dépassée, il n'ait d'autre choix que de effet, la pente de montée nécessaire pour le fran-
poursuivre le décollage. chissement des obstacles pourra impliquer une
vitesse V2 plus importante, qui aura pour consé-
On conçoit, à l'examen de la figure 3-5, que la
quence d'augmenter la distance de décollage.
longueur O C' soit maximale lorsque la défaillan-
ce de moteur intervient au moment où la vitesse A-2-1-2 DISTANCE D'ACCÉLÉRATION-ARRÊT
V1, dite vitesse de décision, est atteinte. La longueur de piste devant être aménagée pour
La longueur d'aménagement* de piste à prévoir ce type d'avion devra naturellement aussi être au
pour le décollage du type d'appareil considéré moins égale à la distance d’accélération-arrêt
devra donc être la plus longue distance choisie nécessaire, depuis le lâcher de freins, pour immo-
entre 1,15 x O C et O C' correspondant aux vitesses biliser l'appareil si, la défaillance de l'un de ses
indiquées sur la figure 3-6. La plus longue de ces moteurs intervenant au moment le plus défavo-
deux distances est dite distance de décollage. rable où la vitesse de décision est atteinte**, le
pilote décidait non pas de poursuivre le décollage
* cf. note page précédente mais de l'interrompre.
** Il sera vérifié, à cette occasion, qu'une décision d'interrup-
tion de décollage à V1, pour une autre cause que celle d'une
défaillance moteur, ne conduit pas à une distance accélération
- arrêt plus importante qu'il conviendrait alors de retenir.
Piste
V
1
35 ft
Distance de décollage
Distance d'accélération - arrêt
Longueur de la piste
A-2-1-3 INFLUENCE DE LA VITESSE DE DÉCISION pond, non pas à la distance O A' (ou 1,15 x O A, si
Il est évident que la distance d'accélération - arrêt cette distance est plus grande) des figures précé-
est d'autant plus longue que la vitesse de décision dentes, mais à la distance de roulement au décol-
retenue est plus élevée. lage. Cette distance de roulement au décollage est
définie, de manière analogue à la distance de
Sauf lorsque DDN demeure ou devient supérieure décollage, comme étant la plus grande des dis-
à DDN-1* , la distance de décollage est, à l'inverse, tances entre une distance de roulement au décolla-
d'autant plus courte que la vitesse de décision ge tous moteurs en fonctionnement (1,15 fois la dis-
retenue est plus élevée. tance entre le point de lâcher de freins et le point B
Ainsi est-il notamment possible, pour un avion équidistant de A et C) et une distance de roulement
donné exploité dans des conditions données, de au décollage prenant en compte la panne d'un
choisir la vitesse de décision V1 telle que la dis- moteur (distance entre le point de lâcher de freins
tance de décollage soit égale à la distance accé- et le point B' équidistant de A' et C').
lération-arrêt. On parle alors de longueur de La superposition des procédures limites de roule-
piste équilibrée. ment au décollage, de décollage et d'accélération-
A-2-1-4 CHOIX D'UNE LONGUEUR DE PISTE ÉQUILI- arrêt correspondant à une même vitesse V1 permet
BRÉE de distinguer plusieurs parties sur la projection au
Les types d'avion au départ envisagés par l'étude sol de la trajectoire de décollage, à savoir :
de trafic de l'aérodrome pourront être comparés - une première partie, normalement utilisée au
entre eux en fonction de leurs longueurs de piste décollage, qui correspond à la distance de rou-
équilibrée correspondante. lement au décollage,
- une deuxième partie, seulement survolée pen-
Ainsi pourra-t-il être, à l'examen de cette distribu- dant une procédure normale de décollage, qui
tion, renoncé par avance à satisfaire intégrale- correspond à l'excès de distance de décollage sur
ment les exigences des avions qui paraissent la distance de roulement au décollage,
devoir présenter un caractère exceptionnel.
- une troisième partie construite au-delà de la
A-2-1-5 PROLONGEMENT DÉGAGÉ ET PROLONGE- distance de roulement au décollage, qui sera uti-
MENT D'ARRÊT lisée uniquement dans le cas d'une accélération
Pour des raisons de sécurité, la partie de la piste arrêt.
devant être aménagée en pleine épaisseur corres-
*cf. figure 3-6
Prolongement
Piste Prolongement
d'arrêt
Distance de décollage
V1
35 ft
A B C
(A') (B') (C')
V1 V=0
Freinage et moteurs ralentis
La deuxième partie, qui doit seulement avoir cer- considéré, étant précisé qu'on appelle distance
taines caractéristiques permettant son survol, est d'atterrissage la distance horizontale nécessaire à
appelée prolongement dégagé. La troisième par- cet avion pour atterrir et s'arrêter à partir d'un
tie, qui peut être construite de façon plus écono- point situé à la verticale du seuil de piste à 50 ft
mique que la piste proprement dite, est appelée (15 m) au-dessus de l'aire d'atterrissage (cf. figu-
prolongement d'arrêt. re 3-9).
Il est donc possible d'optimiser économiquement Par convention, la longueur de piste nécessaire à
la longueur de piste à aménager, en déterminant l'atterrissage est égale à la distance d'atterrissage
des longueurs de prolongements dégagés et / ou multipliée par un coefficient de sécurité de 1/0,6,
d'arrêt permettant d'améliorer les limitations au pour les avions équipés de turboréacteurs ou de
décollage des avions critiques devant utiliser l'aé- moteurs à pistons, et de 1/0,7 pour les avions
rodrome. équipés de turbopropulseurs.
Il est conseillé, pour l'étude complexe qui vient A-2-2 COEFFICIENTS DE CORRECTION
d'être décrite, de faire appel à l'assistance du
La méthode décrite au paragraphe précédent n'a
S.T.B.A., qui interviendra lui-même en relation
motif à être intégralement déroulée que lorsque la
avec le Service de la Formation Aéronautique et
détermination de la longueur de la piste repose
du Contrôle Technique (S.F.A.C.T.).
sur des choix économiques importants.
A-2-1-6 DISTANCE D'ATTERRISSAGE Ainsi notamment est-elle disproportionnée dans le
Quoique l'atterrissage ne soit généralement pas cas des petits aérodromes destinés à être ouverts à
déterminant pour le calcul de longueur des pistes, l'aviation générale, qui ne reçoivent d'ailleurs
il conviendra, dans chaque cas, de vérifier qu'il en généralement que des avions monomoteurs.
est bien ainsi. Cette vérification se reportera à
nouveau aux performances publiées de l'avion Dans un cas comme dans l'autre, il y aura toute-
fois lieu d'appliquer, successivement, aux « lon-
50 ft
V=0
Freinage
DA
SENS D'UTILISATION
Piste
TORA
TODA
ASDA
LDA
3-10 a La piste ne comporte ni prolongement d'arrêt ni prolongement dégagé, le seuil étant lui-même situé à l'extrémité de la piste.
Les quatre distances déclarées ont alors la même valeur pour le sens d'utilisation concerné
SENS D'UTILISATION
Prolongement
Piste
dégagé
TORA
ASDA
LDA
TODA
3-10 b La piste comporte un prolongement dégagé. La TODA inclut alors la longueur du prolongement dégagé
SENS D'UTILISATION
Piste Prolongement
d'arrêt
TORA
TODA
LDA
ASDA
3-10 c La piste comporte un prolongement d'arrêt. L'ASDA comprend alors la longueur du prolongement d'arrêt
Piste
LDA
TORA
TODA
ASDA
3-10 d La piste comprend un seuil décalé à chaque seuil de piste. La LDA exclut alors la longueur du tiroir
SENS D'UTILISATION
Prolongement
Piste Prolongement
d'arrêt
LDA dégagé
TORA
ASDA
TODA
3-11 Cas d'une piste comportant un seuil décalé, un prolongement d'arrêt et un prolongement dégagé
l y-x l
Code lettre
A B C D E F
2% 2% 1,5% 1,5% 1,5% 1,5%
Code lettre
A B C D E F Code chiffre
LARGEUR DES PISTES
Piste équipée pour 30 m 30 m 30 m - - - 1
les approches 30 m 30 m 30 m - - - 2
de précision 30 m 30 m 30 m 45 m - - 3
- - 45 m 45 m 45 m 60 m 4
Piste revêtue 18 m 18 m 23 m - - - 1
équipée pour les 23 m 23 m 30 m - - - 2
approches 30 m 30 m 30 m 45 m - - 3
classiques et à vue - - 45 m 45 m 45 m 60 m 4
50 m 50 m - - - - 1 et 2
Piste non revêtue
80 m 80 m - - - - Planeur
PROFIL EN LONG
Pente longitudinale moyenne
2% 2% 2% - - - 1
2% 2% 2% - - - 2
1% 1% 1% 1% - - 3
- - 1% 1% 1% 1% 4
Pente longitudinale ponctuelle
2% 2% 2% - - - 1
2% 2% 2% - - - 2
1,5% 1,5% 1,5% 1,5% - - 3
- - 1,25% 1,25% 1,25% 1,25% 4
Changement de pente
longitudinale 2% 2% 2% - - - 1
2% 2% 2% - - - 2
1,5% 1,5% 1,5% 1,5% - - 3
- - 1,5% 1,5% 1,5% 1,5% 4
Rayon de raccordement
minimum 7 500 m 7 500 m 7 500 m - - - 1
7 500 m 7 500 m 7 500 m - - - 2
15 000 m 15 000 m 15 000 m 15 000 m - - 3
- - 30 000 m 30 000 m 30 000 m 30 000 m 4
Hauteur au-dessus de la piste
(Distance de visibilité) 1,5 m 2m 3m 3m 3m 3m 1, 2, 3, 4
PROFILS EN TRAVERS
Pentes transversales 2% 2% 1,5% 1,5% 1,5% 1,5% 1, 2, 3, 4
Les croisements de pistes ne permettent pas de cas du croisement de deux pistes de codes diffé-
satisfaire toutes les règles de profil en long et de rents, on peut toutefois admettre des aménage-
profil en travers applicables à chacune des deux ments du profil en long de la piste de code infé-
pistes. rieur, et en particulier une réduction des rayons de
courbure des courbes de raccordement.
Il convient alors, tout en assurant l'écoulement
des eaux de pluie, d'appliquer prioritairement aux
profils en long de chaque piste les dispositions
correspondant à son code de référence. Dans le
Les dispositions énoncées ci-après positionnent Par ailleurs, il est recommandé, dans le cas d’un
une piste par rapport à toute autre lui étant paral- doublet spécialisé, que la piste réservée aux
lèle et s'appliquent, par suite, quel que soit le décollages soit la plus proche de la zone des ins-
nombre de celles-ci. tallations.
Les pistes parallèles peuvent être décalées longi- A-8-2 DOUBLET BANALISÉ OU INDÉPENDANT
tudinalement de manière à :
Il s'agit d'un doublet sur lequel les atterrissages et
- tenir compte des contraintes dues aux turbu-
les décollages s’effectuent indifféremment sur
lences de sillage,
l’une ou l’autre piste.
- réduire les temps de circulation au sol et d’aug-
menter ainsi la capacité du dispositif de pistes. A-8-3 DOUBLET DE PISTES DE CODES DIFFÉ-
Ce décalage permet également de prendre en RENTS
compte les contraintes physiques et environne- Il s'agit d'un doublet dans lequel la piste princi-
mentales du site. pale est destinée à une certaine catégorie d’aéro-
Les valeurs données dans les paragraphes ci-des- nefs (commerciaux, rapides, à réacteurs,...) tandis
sous s’appliquent sur tous les aérodromes, qu’ils que la piste secondaire est réservée aux avions les
soient contrôlés ou non. moins contraignants. Cette disposition de pistes
est fréquemment adoptée sur les aérodromes où
Un doublet de pistes parallèles est caractérisé, l’activité d'aviation légère est importante.
d’une part par l’utilisation à laquelle est destinée
chacune des deux pistes (doublet spécialisé, dou- A-8-4 DOUBLET ÉLOIGNÉ
blet banalisé ou indépendant, doublet de pistes de Le doublet éloigné est généralement destiné à
codes différents pouvant être elles-mêmes à vue ou pouvoir être utilisé en toutes conditions météoro-
aux instruments), d’autre part par l’écartement logiques.
des deux axes (doublet rapproché ou éloigné).
Dans le cas d’installations de pistes parallèles
A-8-1 DOUBLET SPÉCIALISÉ destinées à être utilisées dans des conditions de
Il s’agit d’un doublet dans lequel l’une des pistes vol aux instruments, la distance minimale à res-
est exclusivement réservée aux atterrissages tan- pecter entre les axes de piste doit être de :
dis que l’autre n’est utilisée que pour les décol- - 1 035 m* pour les approches parallèles indé-
lages. Cette spécialisation peut être valable quel pendantes**,
que soit le seuil utilisé (dans ce cas, la piste réser- - 900 m pour les approches parallèles interdépen-
vée aux atterrissages peut être plus courte) ou dantes***,
associée à un seul des deux seuils (pour des rai- -750 m pour les départs parallèles indépendants,
sons de bruit, par exemple).
Photothèque IGN
Aéroport de Marseille-Provence. Doublet spécialisé Aéroport de Paris-CDG. Doublet éloigné (1998)
- 750 m pour des atterrissages sur une piste et des A-8-5 DOUBLET RAPPROCHÉ
décollages simultanés sur l’autre. Dans le cas où le doublet serait utilisé pour des
Exceptionnellement et sur la base d’une étude vols simultanés en conditions de vol à vue, la dis-
particulière, des pistes parallèles dont la distance tance minimale à respecter entre axes de pistes est
entre axes est inférieure aux valeurs ci-dessus de :
pourront éventuellement être exploitées après - 120 m lorsque le chiffre de code est 1 et que les
approbation des services compétents de la circu- deux pistes sont ou bien revêtues et de longueurs
lation aérienne. inférieures à 1000 m ou bien non revêtues,
Dans le dernier des quatre cas ci-dessus, la dis- - 150 m lorsque le chiffre de code le plus élevé est
tance nécessaire entre les deux pistes doit être 2 et que l’une des pistes est revêtue et de longueur
augmentée de 30 m pour chaque décalage vers égale ou supérieure à 1000 m mais inférieure à
l’aval de 150 m du seuil de la piste à l’atterrissa- 1500 m, l’autre piste répondant aux mêmes cri-
ge par rapport à l'extrémité amont de celle réser- tères ou étant non revêtue,
vée au décollage et peut être diminuée de 30 m -210 m lorsque le chiffre de code le plus élevé est 3
pour chaque décalage vers l'amont de 150 m du ou 4 et que l’une au moins des pistes est revêtue et
seuil de la piste à l’atterrissage par rapport à la de longueur égale ou supérieure à 1500 m.
même extrémité amont de celle réservée au décol-
lage. Il conviendra toutefois en ce dernier cas de
respecter un écartement minimal de 300 mètres. * Le CHEA (arrêté du 25 août 97) mentionnait provisoirement
une valeur de 1 500 m.
** Approches simultanées en direction de pistes aux instruments
Le schéma 3-18 présente la configuration possible parallèles ou quasi parallèles, sans minimum réglementaire de
d’un doublet spécialisé éloigné. séparation radar entre les avions se trouvant à la verticale des
prolongements des axes de pistes adjacentes.
*** Approches simultanées en direction de pistes aux instruments
parallèles ou quasi parallèles, avec minimum de séparation radar
obligatoire entre les avions se trouvant à la verticale des prolon-
gements des axes de pistes adjacentes.
Atterrissage
Aérogare
Parcours au sol
Décollage
Cependant, sur un aérodrome où se déroulent seu- approche aux instruments, et de 90 m pour une
lement des vols VFR de jour, des valeurs diffé- piste de décollage,
rentes peuvent être définies, après étude spéci- - les conditions opérationnelles d’utilisation des
fique, pour les aéronefs monomoteurs à hélice et pistes.
les planeurs. C'est ainsi que, résultant de l’addition des élé-
Ces distances minimales sont toutefois insuffi- ments suivants :
santes pour permettre l’insertion d’une voie de - distance à laquelle doit se trouver la dérive de
circulation parallèle entre les pistes, insertion l’avion ayant atterri par rapport à l’axe de la
constituant un élément de sécurité important. piste utilisée pour l’atterrissage aux instruments
(150 m),
- distance à laquelle doit se trouver le nez de
Dans le cas d'un doublet spécialisé utilisé en l’avion par rapport à l’axe de la piste utilisée au
conditions de vol aux instruments, une étude spé- décollage (90 m),
cifique est nécessaire pour déterminer l'écarte- - longueur de l’avion futur (84 m),
ment minimal entre axes devant être respecté. une distance de 324 m devrait permettre à un
Les éléments qui influent sur la distance minima- aéronef à l’atterrissage, de type avion futur, après
le entre les deux axes de piste d’un doublet spé- avoir dégagé la piste perpendiculairement ou sui-
cialisé rapproché, utilisé en conditions de vol aux vant un angle de 45° par rapport aux axes du dou-
instruments, sont : blet, d'attendre qu'un décollage en cours sur
- les caractéristiques des aéronefs qui utilisent ou l'autre piste soit terminé avant de la traverser.
utiliseront les pistes, en particulier la longueur de Cette même distance devrait aussi permettre de
l’aéronef (70 m pour un B 747, 84 m pour l’avion pouvoir sans attendre autoriser un autre appareil
futur défini par l’OACI), à atterrir sur la piste spécialisée.
- les marges latérales à respecter en fonction des La distance précédente est réduite à 310 m
conditions d’utilisation des pistes, qui sont de lorsque l'appareil pris en compte est un B 747 de
150 m, pour une piste d’atterrissage avec 70 m de longueur.
90 m 70 m 150 m
PISTE DE PISTE
DÉCOLLAGE D'ATTERRISSAGE
3-19 Calcul de la distance minimale entre 2 pistes parallèles avec un avion de longueur 70 mètres
Les distances ainsi déterminées ne sont toutefois à l’atterrissage. Pour ce faire, il est recommandé
valables que lorsque : que le seuil de piste d’atterrissage soit placé au
- les pistes du doublet ne sont pas séparées par moins sur la même ligne que celui de la piste de
une voie de circulation centrale, décollage, ou mieux, en amont de celui-ci.
- un seul mouvement a lieu à la fois (décollage ou Il convient également de signaler qu'un vent tra-
atterrissage), versier peut induire des turbulences de sillage
- les pistes ne sont utilisées que pour des lorsque les distances entre axes deviennent
approches classiques ou de précision de catégo- faibles, notamment lorsque les pistes sont indé-
rie I et des décollages classiques. pendantes et utilisées en conditions de vol à vue.
Le calcul de la distance de 310 m entre axes est
Il est également souligné que, dans le cas des
schématisé par le croquis 3-19.
pistes utilisées aux instruments en catégorie
L’expérience tend à démontrer que, sur le plan de II/III, le rayonnement simultané de deux locali-
la sécurité aérienne, il est très important que les zers émettant dans le même sens sur deux pistes
deux pistes du doublet rapproché aient leurs seuils parallèles distantes de moins de 500 m ne peut
positionnés de telle manière qu’aucune confusion être autorisé qu’après étude effectuée par le
ne soit possible de la part des pilotes des aéronefs STNA. De même, le rayonnement simultané de
Atterrissage
Atterrissage
Décollage
Décollage
Parcours au sol
Décollage
3-20 Différentes configurations des infrastructures dans le cas d’un doublet rapproché
A-10-2 PENTES
Les pentes et les changements de pente sur un pro-
longement d’arrêt, de même qu'à son raccorde-
ment avec la piste doivent être conformes aux spé-
cifications applicables à la piste à laquelle le pro-
longement d’arrêt est associé et ce à deux excep-
tions près, à savoir que :
- il n’est pas nécessaire d’appliquer au prolonge-
ment d’arrêt la limitation à 0,8 %, à laquelle peut
être soumise la pente longitudinale des extrémités
de piste*,
- à la jonction de la piste et du prolongement
d’arrêt, comme sur toute la longueur de ce der-
nier, le rayon de courbure minimal du raccorde-
ment de deux pentes longitudinales successives
peut atteindre 10 000 m lorsque le chiffre de code
est 3 ou 4, et 5 000 m, lorsqu’il est 1 ou 2.
Recommandation particulière
Le prolongement d’arrêt peut être déclaré en pro-
Photothèque STBA / A. PARINGAUX
Code lettre
A B C D E F
Marge eR 1,50 m 2,25 m 3 m (a) ou 4,50 m (b) 4,50 m 4,50 m 4,50 m
Marge e’ 1,50 m 2,25 m 5,70 m (a) ou 8,80 m (b) 8,80 m 8,80 m 8,80 m
(a) si la raquette est destinée à des avions dont l’empattement est inférieur à 18 m
(b) si la raquette est destinée à des avions dont l’empattement est supérieur ou égal à 18 m
3-21 Marges de sécurité pour les raquettes de retournement
P'
r2 P
β
r1 N' e N e'
M' R
Q
O
π+γ
γ
M
Code chiffre
1 2 3 4
Piste exploitée
150 150 300 300
aux instruments
Piste exploitée à vue 60(a) 80 150 150
(a) 80 m pour les pistes pour planeurs
3-24 Largeur d’une bande (valeurs exprimées en mètres)
300 m
150 m
60 m
PISTE
75 m
105 m
Surface Surface
P2
latérale de latérale de
Fil d'eau
dégagement dégagement
Abord
P1 P1
Bord du P1 Bord du
périmètre périmètre
d'appui 15 m d'appui
P3
mini
Bande aménagée
Bande
code chiffre 1 et 2 3 et 4
P1 3% 2,5%
P2 - 5%
P3 pente d’équilibre des talus
CODE CHIFFRE 1 2 3 4
Longueur minimale
Piste exploitée
Piste + PA + 120 m (a) Piste + PA + 120 m (a) Piste + PA + 120 m (a) Piste + PA + 120 m (a
aux instruments )
Piste revêtue exploitée
Piste + PA + 60 m (b) Piste + PA + 120 m (a) Piste + PA +120 m (a) Piste + PA +120 m (a)
à vue
Piste non revêtue Piste + PA + PD Piste + PA + PD - -
Largeur
Piste exploitée
≥ 150 m ≥ 150 m ≥ 300 m ≥ 300 m
aux instruments
Piste exploitée à vue ≥ 60 m (c) ≥ 80 m ≥ 150 m ≥ 150 m
Largeur de la partie
aménagée
Piste exploitée
≥ 80 m ≥80 m ≥ 150 m ≥ 150 m
aux instruments
Piste exploitée à vue ≥ 60 m (c) (d) ≥ 80 m ≥ 150 m ≥ 150 m
Pentes longitudinales
des parties dégagée ≤ 2% ≤ 2% ≤ 1,75% ≤ 1,5%
et aménagée
Pentes transversales
≤ 3% ≤ 3% ≤ 2,5% ≤ 2,5%
de la partie aménagée
Bande
300 m ou 150 m
Bande aménagée
80 m ou 150 m
60 m 60 m
Piste revêtue exploitée aux instruments
Bande
300 m ou 150 m
Bande aménagée
80 m ou 150 m
60 m PA 60 m
Piste revêtue exploitée aux instruments
Bande
300 m ou 150 m
Bande aménagée
80 m ou 150 m
Prolongement
60 m
PA
Piste revêtue exploitée aux instruments
dégagé
3-29-c Piste exploitée aux instruments avec un prolongement d’arrêt et un prolongement dégagé
Bande
60, 80 ou 150 m
60, 80 ou 150 m
60 m Bande aménagée 60 m
Piste revêtue exploitée à vue
30 m 30 m
60 m 60 m
Vue en plan
75 m 75 m
30 m
Profil en travers
3-31-a Exemple d'une bande composite possédant une piste exploitée aux instruments revêtue et une piste non revêtue pour avions
60 m 60 m
Vue en plan
75 m 40 m
Profil en travers
3-31-b Exemple d'une bande composite possédant une piste revêtue exploitée aux instruments et une piste pour planeurs
60 m 60 m
Vue en plan
40 m
30 m
Profil en travers
3-31-c Exemple d'une bande composite possédant une piste revêtue exploitée à vue et une piste non revêtue pour avions
Vue en plan
40 m 40 m
Profil en travers
3-31-d Exemple d'une bande composite possédant une piste revêtue exploitée à vue et une piste pour planeurs
Vue en plan
30 m 40 m
Profil en travers
3-31-e Exemple d'une bande composite possédant une piste non revêtue pour avions et une piste pour planeurs
B-8-1 DIMENSIONS
Lorsqu'une aire de sécurité d’extrémité de piste
est aménagée, il est recommandé qu’elle s’étende
à partir de l’extrémité d’une bande de piste sur
une distance aussi grande que possible et au
moins égale à 90 m.
Il est recommandé que cette aire ait une largeur
au moins égale au double de celle de la piste cor-
respondante.
B-8-2 PENTES
Lorsqu'une aire de sécurité d’extrémité de piste
est aménagée, il est recommandé qu’aucune par-
tie de celle-ci ne fasse saillie au-dessus de la sur-
face d’approche ou de montée au décollage.
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Photothèque IGN
Aéroport de Paris-Orly. Système de pistes et de voies de relation
Les voies de desserte appartenant à l'aire de tra- Hors influence de proximité d'une piste ou de sa
fic, seules seront considérées ci-après les voies de bande, les caractéristiques géométriques des
relation, dont l'ensemble appartient à l'aire de voies de circulation ne sont commandées que par
manœuvre et doit permettre une liaison aussi la lettre de code de l'aérodrome dont, pour chacu-
directe que possible entre les différents points de ne d'elles, le tableau 3-32 rappelle* les plages
l'aire de mouvement afin de réduire au maximum d'envergures et de largeurs de train des avions
le temps de roulage au sol des aéronefs (économie critiques appelés à y circuler.
de carburant, gain de temps) et de contribuer à
Ce même tableau est complété par l'indication des
accroître la capacité du système.
types d'avions critiques les plus fréquents (exis-
Les concepts étant toutefois les mêmes, ils ne font tants ou prévus) auxquels s'appliquent tous les
pas l'objet d'autres développements dans la partie minima et maxima donnés dans ce qui suit, y com-
que cette nouvelle édition de l'I.T.A.C. consacre à pris lorsque la proximité d'une piste introduit la
l'aire de trafic. Il y est par contre fait renvoi à ceux prise en compte du chiffre de code. Au cas toute-
auxquels il est procédé ci-après afin d'éclairer la fois où un avion de type particulier viendrait à
signification des caractéristiques qui y sont don- devoir fréquenter de manière permanente un aéro-
nées. Ces dernières ne sont d'ailleurs différentes drome, certains parmi ces minima et maxima
de celles livrées ici qu'en ce que les vitesses de pourraient être relevés en conséquence.
déplacement des avions sont plus faibles sur l'aire
de trafic que sur l'aire de manœuvre.
Code Lettre A B C D E F
Avions critiques Avions légers CRJ-200/X A-320/321 A-300/310 A-330/340 Avions
Gulfstream B-737 B-757/767 B-747 du futur (a)
II/IV MD-80/90 DC-10 B-777
MD-11
Envergure
prise pour base < 15 m 15 à 24 m 24 à 36 m 36 à 52 m 52 à 65 m 65 à 80 m
Largeur du train
principal < 4,5 m 4,5 à 6 m 6à9m 9 à 14 m 9 à 14 m 9 à 16 m
prise pour base
(a) A 3XX, NLA (New Large Aircraft)
3-32 Avions critiques par code lettre
C-2-1 SECTIONS RECTILIGNES - LARGEUR 3-33 Écart latéral admissible s'appliquant aux voies de relations
DE BASE
En section rectiligne, la largeur minimale L d'une
voie de relation est obtenue en ajoutant deux fois
la marge de dégagement (ou écart latéral) eR à la
largeur hors tout T du train principal de l'avion le Code lettre Largeur (L) des voies de relation
plus pénalisant. A 7,5 m
La largeur minimale (L = T + 2 eR ) d'une voie de B 10,5 m
relation en section rectiligne est schématisée par C 15 m si la voie de relation est destinée
le croquis 3-34. aux avions dont l'empattement est infé-
rieur à 18 m (marge de 3 m),
La borne supérieure de la plage de largeur de
train principal prise pour base de chaque lettre de 18 m si la voie de relation est destinée
code permet ainsi de faire correspondre à cette aux avions dont l'empattement est égal
ou supérieur à 18 m (marge de 4,5 m).
dernière une largeur minimale, dite largeur de
base, figurant dans le tableau 3-35. D (a) 18 m si la voie de relation est destinée
aux avions dont la largeur hors tout du
train principal est inférieure à 9 m
23 m si la voie de relation est destinée aux
avions dont la largeur hors tout du train
principal est supérieure ou égale à 9 m
E 23 m
F 25 m
(a) la distinction faite ici tient à ce que la largeur hors tout T du
train principal des avions relevant du code lettre D ne se situe pas
toujours, pour ce critère, dans l’intervalle correspondant à ce
même code lettre
Axe de la voie
de relation
3-35 Largeurs des voies de relation
eR T eR
l l
N
RELATION
IO
VOIE DE
AT
r2 > r1
EL
r0
ER
r0 r1 < r0
D
IE
VO
L
L
PISTE PISTE
SORTIE A 60°
SORTIE A 90°
3-37 a Intersection entre une piste et une voie de relation à 90˚ et 60˚
l
l
RELATION
VOIE DE
N
TIO
VOIE DE RELATION
VOIE DE RELATION
SORTIE A 90°
SORTIE A 60°
POSTE DE PILOTAGE
Gm
Mm
Mn+1 Am
Mn
Dm
PASSAGE POSTE
DE PILOTAGE Gn+1
An+1 eR
Gn
An Dn+1
Dn R
M1
r
SURLARGEUR
G1 A1 D1
PASSAGE PNEU
INTERIEUR AU VIRAGE
l
AXE DE LA VOIE
DE RELATION
Désignée sous l'appellation de bande aménagée Les largeurs minimales données par le tableau
de voie de relation, la partie aménagée d’une voie 3-40 assurent en général une marge de 5 m entre
de relation comprend la voie de relation elle- le réacteur extérieur de l’avion et le bord de la
même et les parties traitées de part et d’autre en surface traitée en accotement, le poste de pilotage
accotements de façon à éviter les projections ou étant supposé se déplacer à la verticale de l’axe
ingestions de corps étrangers dans les groupes de la voie de circulation.
motopropulseurs et à permettre la circulation des
Afin toutefois d'assurer cette marge de 5 m pour
véhicules terrestres de maintenance et d’entretien.
les réacteurs extérieurs des B 747 et des quadri-
Les accotements de voies de relation doivent réacteurs de la nouvelle génération, tels l'Airbus
avoir les largeurs minimales suivantes : A 340, la largeur des accotements devra, dans
certaines configurations et utilisations, être portée
Code lettre Largeur minimale Largeur minimale de à 16 m, dans la mesure, bien entendu où ces confi-
d’un accotement la bande gurations ou utilisations impliquent la mise en
aménagée L BA
fonctionnement des réacteurs extérieurs.
A 4,5 m (a) 16,5 m Dans les régions où il est possible de maintenir en
B 7,25 m (a) 25 m permanence du fait du climat et de la nature du sol
C 7,5 m 30 ou 33 m (b) une surface engazonnée d'une qualité permettant
D 10 m 38 ou 43 m (b) de prévenir les phénomènes d’ingestion et de pro-
E 10,5 m 44 m jection, on pourra se dispenser de réaliser les
F 17,5 m 60 m revêtements d’accotements, ou en limiter aussi
(a) Les accotements des voies de relation correspondant aux codes- bien la largeur que les zones d’application.
lettre A et B seront simplement nivelés
(b) cf. conditions d’applications précisées dans le tableau 3-35
Toutefois, les abords ainsi aménagés nécessitent
un entretien beaucoup plus fréquent que les sur-
3-40 Largeur des accotements et de la bande aménagée faces traitées. Une étude comparative est donc
particulièrement recommandée chaque fois que le
choix entre l'un et l'autre de ces procédés devra Il est recommandé que cette pente soit descendan-
être fait. te à partir du bord de la voie de circulation, sauf
circonstances particulières s’y opposant et néces-
En outre, en certains points particuliers de l'aire
sitant alors une étude spécifique. Tel sera, par
de mouvement (virages, aires d'attente, points
exemple, le cas d'une voie de circulation en
d'arrêt) où la poussée des réacteurs peut être
déblais pour laquelle il peut être plus économique
supérieure à celle exercée en section courante, il
de réaliser un caniveau en bordure de voie.
pourra être nécessaire de traiter les zones adja-
centes les plus fortement exposées.
Afin de faciliter l’écoulement des eaux, la pente
des accotements et du terrain avoisinant sera, sur
une distance au moins égale à 15 m du bord de la
voie de circulation, comprise entre 3% et 5%,
pour les lettres de code A et B, et entre 2,5% et
5%, pour les lettres de code C, D, E et F.
E m R
La bande d’une voie de relation, dite également dans laquelle E est l'envergure de l’avion,
bande dégagée de la voie de relation, s’étend de eR est l’écart latéral.
part et d’autre de l’axe de cette voie, sur une lar- Le calcul de la distance minimale SR est, pour chaque lettre
geur assurant une marge de séparation mR entre de code, développé dans le tableau 3-44 page suivante.
tout obstacle extérieur et l’extrémité d’aile de
l’appareil critique en circulation. Dans les courbes, une étude spécifique devra être
effectuée au cas par cas pour s’assurer du respect
La marge de séparation mR devant être ménagée
de la marge de séparation ou de sécurité requise
a, selon le code lettre de l'aérodrome, pour valeur
en fonction des caractéristiques de la voie consi-
celle donnée dans le tableau 3-42.
dérée.
En section rectiligne, la distance minimale SR
Le double de la distance minimale SR constitue par
Code lettre définition la largeur de la bande de voie de rela-
A B C D E F tion LR, dont les différentes valeurs possibles sont
également rassemblées dans le tableau 3-43.
Marges de 4,5 m 7,25 m 7,5 m 10 m 10,5 m 10,5m
séparation mR Pour les parties de voie de circulation ayant une
3-42 Marges de séparation mR double fonction (voie de relation et voie de des-
serte), on appliquera les marges relatives aux
entre l'axe d'une voie de relation et un obstacle est voies de relation compte tenu de ce qu'il n'y a pas,
par suite donnée par la relation : sur ces dernières, de réduction possible de la
SR = E + MR (avec MR = mR + eR) vitesse de circulation.
2
Code 1/2 Marge de Ecart Marge de Distance minimale SR Largeur de
Lettre envergure séparation latéral sécurité entre axe de voie bande
0,5 E mR eR MR de relation et un objet LR
A 7,5 m 4,5 m 1,5 m 6m 13,5 m 27 m
B 12 m 7,25 m 2,25 m 9,5 m 21,5 m 43 m
C 18 m 7,5 m 3 m (a) ou 4,5 m 10,5 m (a) ou 12 m 28,5 m (a) ou 30 m 57 m (a) ou 60 m
D 26 m 10 m 4,5 m 14,5 m 40,5 m 81 m
E 32,5 m 10,5 m 4,5 m 15 m 47,5 m 95 m
F 40 m 10,5 m 4,5 m 15 m 55 m 110 m
(a) Si la voie de relation est destinée à des avions dont l’empattement est inférieur strictement à 18 m
3-43 Tableau récapitulatif des marges des voies de relation par rapport à un objet
Axe de piste
E
SP
Axe de voie
B de relation
D-4-1 IMPLANTATION PAR RAPPORT À UNE d'un axe de piste appartenant à un aérodrome de
PISTE code de référence donné ne sera par suite pas
Obliger un appareil, circulant sur une voie de inférieure aux valeurs données par celui des
relation à respecter les dégagements des pistes tableaux 3-45-a et 3-45-b correspondant au mode
desservies, aurait pour conséquence, compte tenu d'exploitation de la piste.
des hauteurs des empennages verticaux des avions
(environ 20 m pour un B-747), d’éloigner consi-
dérablement des pistes les voies de relation.
Code lettre
La règle adoptée est par suite la suivante :
Code chiffre A B C D E F
L’implantation de l’axe d'une voie de relation par
rapport à l’axe d'une piste doit être telle que le 1 82,5 m 87 m 93 m- - - -
bout d’aile de l’avion critique en mouvement sur 2 82,5 m 87 m 93 m- - - -
cette voie de relation ne pénètre pas dans la bande 3 - - 168 m 176 m - -
dégagée de la piste, lorsque celle-ci est exploitée
4 - - - 176 m 182,5 m 190 m
aux instruments ou dans la bande aménagée de la
piste, lorsque celle-ci est utilisée à vue. 3-45-a Valeurs de SP pour les pistes exploitées aux instruments
Cette condition préserve les possibilités d’atter-
rissage et de décollage sur la piste à laquelle la Code lettre
voie de relation est associée et permet de calculer
Code chiffre A B C D E F
l'espacement minimal SP devant être ménagé
entre axes de piste et de voie de relation par 1 37,5 m 42 m 48 m- - - -
application de la relation suivante : 2 47,5 m 52 m 58 m- - - -
SP = B+E 3 - - 93 m 101 m - -
2
dans laquelle 4 - - - 101 m 107,5 m 115 m
B est, selon les cas, la largeur de la bande déga-
3-45-b Valeurs de SP pour les pistes utilisées à vue
gée ou aménagée encadrant la piste,
E est l'envergure de l’avion le plus pénalisant.
La distance SP séparant un axe de voie de relation
Dans le cas où une piste est ou doit être pourvue de L'espacement minimal SC entre axes de deux voies
voies de sortie rapide, une étude particulière est de relation parallèles est, par suite, donné par la
nécessaire afin de prévoir une distance de décélé- relation :
ration suffisante sur la voie de sortie avant sa jonc-
tion avec la voie de relation, étude de laquelle SC = E + MR (avec MR = mR + eR )
pourra résulter un entre-axe plus important que la où mR est la marge de séparation et
valeur extraite des tableaux précédents. eR est l’écart latéral admissible.
E mR E
Axe de voie
de relation eR Axe de voie
SC de relation
Note : dans la mesure du possible - systématiquement dans le cas d’un aérodrome nouveau - il sera tenu compte du développement futur de
l’aérodrome et l’on retiendra les valeurs ci-dessus même si l’avion critique permet de réduire cet espacement.
Code lettre
A B C D E F
LARGEUR DES VOIES
DE RELATION
Marges des abords (écart latéral) eR 1,5 m 2,25 m 3 m (a) ou 4,5 m 4,5 m 4,5 m 4,5 m
Largeur de base (L) 7,5 m 10,5 m 15 m (a) ou 18 m 18 m (b) ou 23 m 23 m 25 m
Congés (rayon intérieur minimal) 15 m 20 m 30 m 50 m 50 m ≥ 50 m
PROFILS EN LONG
Pentes moyennes (maxima) 3% 3% 1,5% 1,5% 1,5% 1,5%
Changement de pente (maxima) 1% par 25 m 1% par 25 m 1% par 30 m 1% par 30 m 1% par 30 m 1% par 30 m
Rayon de raccordement minimal 2500 m 2500 m 3000 m 3000 m 3000 m 3000 m
Distance de visibilité h=1,5 m D=150m h=2 m D=200m h=3 m D=300m h=3 m D=300m h=3 m D=300m h=3 m D=300m
PROFILS EN TRAVERS
Pente transversale minimale 2% (c) 2% 1,5% 1,5% 1,5% 1,5%
ACCOTEMENTS DES VOIES
DE RELATION
Largeur minimale 4,5 m 7,25 m 7,5 m 10 m 10,5 m 17,5 m
Pente des abords 3% ≤ p ≤ 5 % 3% ≤ p ≤ 5 % 2,5% ≤ p ≤ 5 % 2,5% ≤ p ≤ 5 % 2,5% ≤ p ≤ 5 % 2,5% ≤ p ≤ 5 %
Etat de surface Non traitée Non traitée Traitée Traitée Traitée Traitée
BANDE DES VOIES
Marges de sécurité (MR) 6m 9,5 m 10,5 m (a) ou 12 m 14,5 m 15 m 15 m
Largeur (LR) 27 m 43 m 57 m (a) ou 60 m 81 m 95 m 110 m
Largeur de la bande aménagée(LBA) 16,5 m 25 m 30 m (a) ou 33 m 38 m (b) ou 43 m 44 m 60 m
(a) Si la voie de relation est destinée à des avions dont l’empattement est inférieur strictement à 18 m
(b) Si la voie de relation est destinée à des avions dont la largeur hors tout du train principal est inférieure strictement à 9 m
(c) 2,5% à 3% pour les voies non revêtues
C1
C2
15 °
15°
Largeur de la voie
de relation
Marge des abords 23 m
R2 = 488 m
R1 = 550 m
L
m
75
R1
R2
11,5 m
16 m
D 60 m
C3
R3 = 15 m
R3
30° 30°
45 m
PISTE PISTE
0,90 0,9 m
3-50 Principe de dimensionnement d’une sortie rapide 3-51 Voie de sortie rapide pour un code chiffre 4
D-7-3 NOMBRE DE VOIES DE SORTIE RAPIDE supérieur à celui effectué sur une voie de relation
Le nombre de voies de sortie rapide à prévoir est rectiligne. Ce cas peut être celui d'un aérodrome
fonction de la population d'avions à recevoir sur où les installations terminales sont situées vers
l’aérodrome, laquelle peut être déterminée pour le l’extrémité de piste. Sauf alors si le temps d'occu-
moyen terme avec une relative précision. pation de la piste est critique, ce qui est rare, il est
plus avantageux pour le pilote de sortir en bout de
Il est nécessaire d'étudier dans quelles mesures :
piste et de rejoindre directement son poste de sta-
- le nombre d'avions susceptibles d'utiliser la sor-
tie intermédiaire justifie l’investissement, tionnement plutôt que de sortir en un point inter-
médiaire.
- le gain de temps pour rejoindre le poste de sta-
tionnement justifie la réalisation de la sortie. Un cas particulier est celui d'une piste construite
En effet, si l’implantation de la sortie est telle que en première phase avec une longueur inférieure à
le parcours entre cette sortie et l'aire de trafic sa valeur définitive. Il est alors intéressant de
comporte plusieurs virages sur les voies de rela- déterminer si la voie de sortie située à l'extrémité
tion, le pilote devra circuler à une vitesse relative- provisoire de la piste pourra ultérieurement servir
ment faible. Le temps de parcours peut être alors de sortie intermédiaire.
Le balisage non lumineux peut être réalisé soit Les balises font saillie au-dessus du sol, émergent
par des marques, soit par des balises et marques de la végétation éventuelle et sont visibles pendant
suivant qu'il s'agit de parties revêtues ou non le roulement.
revêtues.
En cas de voisinage d'aires revêtues et d'aires non
Les marques ne font pas saillie sur la surface qui revêtues, une étude d'adaptation des deux sys-
les porte et sont visibles en vol. tèmes de balisage pourra être faite par le S.T.N.A.
Nm
Azimut à prendre
en compte à cette
extrémité 240°
24
Nm
06
60°
Azimut à prendre
en compte à cette
extrémité
0,6 3
1
5,4
3
4,8
3
3
5,4
7,2
2,2 2,2
4
1,6 0,6
1
1,6
5,8
3
18
3
8
2,8 1,6
1,6
11
10,8
9,6
15
1,6
3
6,8
5,2
1,6 1,6
3
3
3
3
6 6 7,8 6 6 7
1,6
4,2
3
3
3
3
3
7,6
7,8
1,6
11
2,2
18
9,6
3
1,6
3
10,4
1,6 1,6
10,2
1,6
4,2
3
3
3
3
6 6 6 6 6 6
3-54 Formes et dimensions des lettres et des chiffres des marques d'identification de piste (valeurs exprimées en mètres)
2,3 m 2,3 m
2,3 m 0,5 m
- Exceptions : chiffres 1 et 4
- Nombres particuliers
Chiffre 1 : pistes 1 ......, 01, 21, 31
0,8 m
4,1 m 0,3 m 0,3 m 4,1 m 3,8 m 3,8 m
4,8 m
Largeur de piste 2n a d
a 2a d
18 m 4 1,5 m 3m
23 m 6 1,5 m 2,5 m
30 m
30 m 8 1,5 m 3m
45 m 12 1,7 m 2,1 m
60 m 16 1,7 m 2,8 m
6m
3-56 Disposition des marques de seuil d’une piste de 45 m 3-57 Nombre de bandes, largeur et espacement d’une marque
(2 x 6 bandes) de seuil
30 m 30 m
30 m 30 m
18 m 18 m
12 m 12 m
18 m 18 m
12 m 12 m
30 m 30 m
6m 6m
30 m 30 m 30 m 30 m
2m
6m
3-59 Marquage d'un seuil décalé en permanence
En cas de seuil décalé en permanence, le marqua- cette partie de la piste est utilisable comme tiroir
ge précédent est, comme indiqué sur la figure pour le roulement au décollage*.
3-59, complété par : La figure 3-60 donne le détail de cette flèche.
- une bande transversale de 2 m de largeur sur
toute la largeur de piste à l'emplacement du seuil
décalé, le début de la marque étant au nouveau
seuil,
- des flèches de 30 m de longueur, axées sur l'axe
de la piste et régulièrement disposées tous les 30 m * Si cette portion amont de la piste n'est pas interdite aux aéro-
jusqu'à l'extrémité de la piste afin d'indiquer que nefs, elle est en effet marquée par les marques d'emploi limité
appropriées.
10 m
5,15 m
0,8 m
a
3,3 m
30 m
30 m 30 m 30 m
2m 2m
En cas de seuil décalé temporairement, c'est à dire Identique à celle à adopter en cas de seuil décalé
à l'occasion de travaux effectués sur l'aérodrome en permanence, la seconde configuration est celle
ou à l'extérieur de son enceinte, deux configura- qu'il convient de retenir pour des travaux de
tions peuvent être adoptées selon l'importance des longue durée.
travaux et leur durée, mais aussi selon qu'il est
Afin qu'il ne puisse y avoir de confusion pour les
nécessaire ou non de fournir des indications
pilotes, le balisage de piste précédant* le seuil
visuelles complètes.
décalé doit, dans chacune des deux configurations
La figure 3-61 décrit la première de ces deux temporaires, ou bien être effacé, ou bien être
configurations possibles. caché, ou bien encore voir son information occul-
tée par celle d'un dispositif fournissant des indi-
Cette première configuration ne peut être adoptée
cations adéquates plus voyantes.
que dans le cas de travaux de courte durée du fait
de sa simplicité et de sa rapidité de mise en œuvre. Dans tous les cas, une étude doit être effectuée
Une bande transversale de 2 m de largeur est pour permettre de déterminer la configuration et
apposée sur toute la largeur de la piste ; elle est le balisage appropriés.
précédée de flèches espacées de 30 m et de pointes
de flèches dont les extrémités sont placées à 2 m
* Il peut parfois s'avérer également nécessaire de masquer aussi
du seuil. une partie du balisage à l' aval du seuil de piste. Tel est le cas, par
exemple, lorsque les marques à apposer se trouveraient mêlées à
d'autres marques.
1 trait *
150 m
1,8 m
Marques de zone de
toucher des roues
150 m
900 m
Les paires de marques
45 m de zone de toucher des
roues qui coincident avec
une marque de point cible
150 m ou sont situées à moins
de 50 m d'une telle
marque sont supprimées.
Marques de zone de
toucher des roues
150 m
D Marques de point cible :
D : 300 m si LDA 2400 m
400 m si LDA > 2400 m
3 traits *
150 m
3-62 Marques de point cible et de zone de toucher de roues (avec codage de distances)
0.15 m
0.3 m
3-64 Marque d'intersection de voie de relation Aéroport de Tahiti - Faaa. Marques de point d’arrêt
0.15 m
7 x 0.15 m
0.9 m
0.9 m 0.9 m
Les avions représentatifs de chacune de ces caté-
gories sont donnés dans le tableau 3-67.
Catégories
DE LA PISTE
DIRECTION
A B C D
BN-2A ATR 42/72 A-300/310 B-747
Dash-7 Dash-8 A-319/320/321 B-777
DHC-6 Dornier 228/328 A-330/340 Concorde
Fokker 50 B-737/757/767 DC-10-30/40
B-747-SP
3-65 Marque de point d'arrêt simple DC-10-10
Fokker 100
et à une distance de l'axe de piste au moins égale 3-66 Avions représentatifs des groupes
à 75 m lorsque la piste est utilisée pour les
approches classiques.
Le second type de marques de point d'arrêt est
Sur une voie de relation desservant une piste celui du point d'arrêt spécifique Cat II ou III. Il
ouverte aux approches de précision de catégorie I, est à apposer sur les voies de relation où le fait
la marque de point d'arrêt simple sera, si possible, d'apposer une marque unique matérialisant un
apposée à au moins 150 m de l'axe de la piste. point d'arrêt toutes catégories confondues pour-
L'apposition d'un point d'arrêt simple à moins de rait être pénalisant lorsque des approches de pré-
150 m de l'axe d'une piste ouverte aux approches cision de catégorie II ou III ne sont pas en cours.
de précision de catégorie I peut être retenue sans
toutefois être à moins de 90 m de l'axe de la piste, Les marques de point d'arrêt de catégorie II ou III sont
lorsqu'elle est utilisée par des avions de catégorie en effet à au moins 150 m de l'axe de la piste. Elles
D, et, à moins de 75 m, lorsqu'elle l'est par des sont en outre positionnées de manière à ce que :
avions de catégorie A, B ou C. - aucune partie d'un aéronef à l'arrêt ne fasse
saillie à l'intérieur des surfaces O.F.Z. associées
Les catégories d’avions sont définies ci-après en aux atterrissages de catégorie II ou III,
fonction de V = 1,3 fois leur vitesse de décrocha-
- un aéronef à l'arrêt ne perturbe pas le fonction-
ge dans la configuration d’atterrissage à la masse
nement des aides radioélectriques (respect des
maximale :
aires critiques et si possible des aires sensibles*.
-catégorie A : V < 169 km/h (91 kt)
La marque de point d'arrêt spécifique Cat II ou III
-catégorie B : 169 km/h (91 kt) ≤ V < 224 km/h (121 kt)
a la forme et les dimensions données par les
-catégorie C : 224 km/h (121 kt) ≤ V < 261 km/h (141 kt)
figures 3-67 et 3-68.
-catégorie D : 261 km/h (141 kt) ≤ V < 307 km/h (166 kt)
* cf. § J-1-5 ci-après
0,3 m
0,6 m
0,3 m
3-67 Détail d'une marque de point d'arrêt spécifique Cat II ou III (valeurs exprimées en mètres)
MAXI 45 m
Largeur supérieure 60 m
3-69 Marque de point d'arrêt spécifique Cat II ou III correspondant à une largeur de voie de relation supérieure à 60 m
Aérodrome de Coulommiers.-Voisins. Marques de zone inutili- Aéroport de Nice - Côte-d’Azur. Marque de zone inutilisable
sable sur une piste sur une voie de relation
de circulation.
m
branches perpendiculaires de même longueur se utilisation par des aéronefs risque de causer des
coupant en leur milieu, chaque branche ayant une dommages à ces derniers, la limite entre cette sur-
longueur d'environ 6 m. face et les surfaces portantes doit être indiquée
par une marque constituée par deux bandes conti-
L'ensemble frangible est disposé dans un plan
nues de couleur jaune de 0,15 m de largeur et
perpendiculaire à la trajectoire des aéronefs en
espacées de 0,15 m.
courte finale, et de sorte qu'une bissectrice des
branches se trouve dans le plan vertical passant Une marque délimitant une surface à faible résis-
par l'axe de piste. tance est disposée de manière telle que son bord
extérieur coïncide approximativement avec celui
Les feux sont des feux conformes à ceux d'une
de la surface portante.
approche de catégorie II/III. Ils sont orientés dans
le sens de l’approche et munis d’un filtre jaune. E-1-3-3 MARQUES DE PROLONGEMENT D'ARRÊT
Un feu est placé au centre de la croix et trois sont Des marques de prolongement d'arrêt doivent
régulièrement espacés d'environ 1 m sur chaque être apposées sur tous les prolongements d'arrêt
demi-branche de longueur supérieure ou égale à 100 m.
Les feux doivent clignoter en mode synchrone Ces marques sont constituées par des chevrons de
avec une fréquence de battement comprise entre couleur jaune dont la pointe est dirigée vers le
40 et 80 éclats par minute. seuil de piste. Centrés sur l'axe de la piste, ces
La croix est installée sur l'axe de piste en aval du chevrons ont 0,9 m d'épaisseur de trait, 15 m
seuil et, si possible à une distance de celui-ci com- d'empattement longitudinal et sont séparés de 30
prise entre 10 et 75 m. Elle peut être installée sur m entre pointes.
une remorque mobile. Le premier chevron est disposé de manière telle
E-1-3-2 MARQUES DÉLIMITANT UNE SURFACE À que sa pointe dépasse de 7,5 m le seuil de piste,
FAIBLE RÉSISTANCE
seule par contre la partie située en amont du seuil
étant dessinée. Les autres chevrons se succédant
Lorsqu'un accotement de voie de relation, de
ensuite tous les 30 m, le marquage du prolonge-
plate-forme d'attente, d'aire de trafic ou toute
ment d'arrêt s'arrête, dans tous les cas, 1,5 m
autre surface à faible résistance ne peut être aisé-
avant l'extrémité de ce dernier comme indiqué sur
ment distingué des surfaces portantes et que son
la figure 3-72.
Seuil
Prolongement d'arrêt Bande transversale de 2m
9m
0.
45°
axe de piste
45°
350 mm
500 mm
500 mm Ø 560 mm
1000 mm
900 mm
200 mm 400 mm
Bagues cassantes
880 mm
1000 mm
3-73 Balise pyramidale 3-74 Balise tronconique 3-75 Balise en forme de dièdre
(blanche ou jaune) (blanche ou jaune)
La délimitation des aires non revêtues utilise des E-2-1 BALISAGE DES PISTES NON REVÊTUES
balises qui sont selon le cas :
E-2-1-1 PISTES POUR AVIONS
- pyramidales ou tronconiques, blanches pour les Les pistes non revêtues pour avions sont repérées
pistes, jaunes pour les voies de circulation, par des balises et par des marques de couleur
- en forme de dièdres, de couleurs blanche et blanche, les unes et les autres devant être dispo-
rouge, aux extrémités de pistes. sées comme suit :
Les figures 3-73 à 3-75 précisent les formes et - sur les grands côtés de la piste, des balises
dimensions de ces balises qui peuvent être en bois, blanches, pyramidales ou tronconiques, réguliè-
en métal ou en matière plastique. Elles doivent rement espacées d'environ 60 m et des marques
émerger de la végétation basse afin d'être visibles rectangulaires de 6 m de longueur et de 1,2 m de
en observation oblique. Elles doivent enfin être largeur, espacées d'environ 200 m ou disposées à
aisément renversables ou frangibles de manière à raison d'une marque pour trois balises,
ne pas détériorer un avion léger qui viendrait à les - sur chacun des quatre angles, une marque en
heurter. forme de « L » doublée par deux balises dièdres,
Peintes sur des éléments de surface bétonnés soi- - à chaque seuil de piste, une marque rectangu-
gneusement arasés au niveau du sol, des marques laire de mêmes dimensions qu'en bords de piste,
complètent le balisage des pistes non revêtues. La centrée sur l'axe et perpendiculaire à celui-ci.
figure 3-76 précise les formes de ces marques Le balisage axial, qui est facultatif, est constitué
ainsi que leurs dimensions correspondant au cas par des marques rectangulaires de couleur
d'une piste pour avions. blanche, espacées de 100 m environ, de 4 m de
longueur et de 0,5 m de largeur.
6 6
1,2 1,2
r = 0,2
6
BALISAGE AXIAL
4
0,5
"V" DE SEUIL
9,25
8 1,25
4 1,2
0,8
A A Section AA
2,1
3,7
Niveau du sol
r = 0,3 r=0,05
0,8
r = 0,2
3-76 Marques pour le balisage des pistes non revêtues (dimensions correspondant au cas des pistes pour avions, exprimées en mètres)
S'il existe un seuil décalé, des marques en « V » Dans un système de pistes sécantes comportant
doivent en préciser l'emplacement à raison de : une ou plusieurs pistes pour planeurs, il convien-
- 3 pour les pistes de 80 m à 100 m de largeur, dra de veiller à ce qu'aucune des balises délimi-
- 2 pour les pistes de largeur inférieure à 80 m. tant les pistes pour avions ne soit à moins de 10 m
Les figures 3-77 et 3-78 illustrent et précisent les des bords de la ou des pistes pour planeurs.
dispositions ci-dessus. Il est à souligner qu'il Les pistes pour planeurs ne comportent pas de
n'existe pas de différence de marquage pour les balisage axial.
seuils décalés permanents et temporaires.
En cas de décalage de seuil, l'emplacement de
La figure 3-79 traite enfin du cas de deux pistes celui-ci ne doit être marqué que par un seul « V ».
pour avions sécantes non revêtues dont les angles
sont marqués par des « L » d'ouvertures appro- E-2-1-3 PISTES À UTILISATION MIXTE
priées et dont les branches ont les mêmes dimen- Lorsque la même piste est destinée à être utilisée,
sions qu'en extrémités de piste. tantôt par des avions, tantôt par des planeurs, son
balisage sera celui prescrit pour les pistes avions*.
E-2-1-2 PISTES POUR PLANEURS
Les pistes pour planeurs sont délimitées par des Bien que non parfaitement satisfaisante pour les
marques blanches, à l'exclusion de balises qui planeurs, du fait de la présence des balises, cette
pourraient endommager les appareils. Ces règle est préférable à celle inverse pour les avions.
marques, de 4 m de longueur et de 1 m de largeur,
sont disposées selon le même schéma que pour les
pistes pour avions. L'espacement entre marques
prendra par contre la longueur de 100 m comme
maximum sur les grands côtés de la piste. * Il est rappelé ici que, à l'inverse, la largeur de la piste doit être supérieu-
re au minimum de 80 m exigé pour les pistes pour planeurs (cf. § A-3-2).
PISTE 50 m mini
3-77 Balisage d'une piste pour avions non revêue
3-78 Marquage des seuils décalés sur pistes pour avions non revêtues
E-2-1-4 MARQUES DE ZONE INUTILISABLE De la même manière, le marquage d'une (ou de)
Les zones inutilisables de l'aire de manœuvre sont piste(s) non revêtue(s) appartenant à une bande
marquées par des croix de couleur blanche. Le composite est de même configuration que celle
modèle à adopter est le même que celui décrit s'appliquant à cette (ou à ces) piste(s) prise(s)
pour les pistes et aires revêtues. Les branches individuellement. Toutefois, le bord commun à une
auront toutefois ici 6 m de longueur et 1 m de lar- piste pour avions non revêtue et à une piste pour
geur. Les marques peuvent être de constitution planeurs recevra le marquage correspondant à la
identique à celle des autres marques de piste, soit piste pour avions, tandis que celui commun à une
utiliser, en situation provisoire, tout autre disposi- piste revêtue et à une piste non revêtue ne recevra
tif adapté tel que des bandes de toile fixées au sol. d'autres marques que celles portées sur la piste
revêtue.
E-2-1-5 BANDES ET ABORDS DE PISTE
La référence aux figures 3-80-a à 3-80-c permet
Les limites des bandes des pistes revêtues ou non
de se placer dans chacune des configurations pos-
revêtues ne sont pas balisées.
sibles de bandes composites.
S'agissant de la bande aménagée, il est rappelé
qu'elle est confondue avec la piste dans le cas où E-2-2 BALISAGE DES VOIES DE RELATION
celle-ci n'est pas revêtue. NON REVÊTUES
Le balisage d'une voie de relation non revêtue
E-2-1-6 PISTES PARALLÈLES
n'est pas impératif si cette voie, en principe de
Lorsque l'écartement des deux pistes est tel 15 m à 20 m de largeur, est accolée à une piste et
qu'elles peuvent être considérées comme étant uti- peut être facilement distinguée.
lisables simultanément et indépendamment l'une
de l'autre, chacune d'elles est balisée selon sa spé- Toutefois et comme représenté sur la figure 3-81,
cification avions ou planeurs. le bord extérieur d'une voie de relation accolée à
une piste sera délimité par des balises de couleur
Au cas contraire, on s'assurera qu'il est bien pos- jaune s'il est à proximité de la limite d'emprise de
sible de placer des balises sur le bord et aux extré- l'aérodrome ou s'il côtoie un fossé, une barrière
mités de chaque piste pour avions du côté de ou une zone où le roulement de l'avion s'avérerait
l'autre piste tout en respectant les dégagements de dangereux.
cette dernière et, par suite, de baliser chaque piste
selon sa spécification. Comme également indiqué sur la figure 3-80, un
balisage de délimitation doit être réalisé par des
Dans la négative, on étudiera la possibilité de rac- balises jaunes en bordure de toute voie de relation
corder les pistes entre elles - par extension de non accolée à une piste ainsi qu'en limite de l'aire
leurs largeurs notamment - de manière à réaliser de stationnement desservie par cette voie.
un ensemble composite pour lequel les disposi-
tions à adopter sont décrites ci-après. Afin d'éviter toute confusion avec les pistes, les
voies de relation ne seront en aucun cas délimitées
Si, pour une raison quelconque (présence d'un par des balises ou des marques blanches.
fossé, d'une dénivellation,...), cette solution s'avè-
re irréalisable, chaque piste recevra le marquage Enfin, aucune balise de délimitation de voie de
de sa spécification, l'ensemble étant balisé comme relation ne devra se trouver à moins de 10 m de la
dans le cas des bandes composites. limite d'une piste pour planeurs.
3-80-a Bande composite constituée par une piste non revêtue pour avions et une piste pour planeurs supposées être de la même longueur
3-80-b Bande composite constituée par une piste revêtue et une piste non revêtue pour avions
3-80-c Bande composite constituée par une piste revêtue et une piste planeurs
Voie de relation
3-81 Piste non revêtue pour avions à laquelle est accolée une voie de relation nécessitant balisage
F - BALISAGE LUMINEUX
CHAPITRE 3 - AIRE DE MANŒUVRE
F - BALISAGE LUMINEUX
Le balisage lumineux permet de reconstituer arti- seuil décalé, devant toutefois rester visibles en
ficiellement les références visuelles minimales blanc dans le sens opposé à celui de l'utilisa-
nécessaires aux manœuvres d'approche, d'atter- tion du tiroir,
rissage, de circulation au sol et de décollage. - le balisage d'extrémité de piste constitué par
Tous les matériels nécessaires à l’équipement des des feux de couleur rouge,
pistes utilisées aux instruments ou en VFR de nuit - le balisage de seuil de piste constitué par des
doivent être agréés par le Service Technique de la feux de couleur verte et éventuellement renforcé
Navigation Aérienne (S.T.N.A.). par des feux à éclats simultanés de couleur
blanche,
Le balisage lumineux peut être à basse intensité
(BI) tant que la piste n'est pas munie de ligne - le balisage d'axe de piste constitué par des feux
d'approche. Il doit être à haute intensité (HI) espacés de 15 m*. Ils sont de couleur blanche à
dans le cas contraire y compris en catégorie III où partir du seuil amont jusqu’à un point situé à
la ligne d'approche n'est pas obligatoire ; il sera 900 m** de l’extrémité aval au delà duquel ils
néanmoins alors d'intensité variable afin de pou- alternent avec des feux de couleur rouge jusqu’à
voir s'adapter aux conditions de visibilité. un point situé à 300 m de l’extrémité aval à par-
tir duquel ils sont de couleur rouge,
Les dispositifs de balisage lumineux de la piste - le balisage des zones de toucher de roues
comportent : constitué par des barrettes de couleur blanche,
- le balisage de bord de piste constitué par des - le balisage de prolongement d'arrêt destiné à
feux de couleur blanche, pouvant être remplacés être utilisé de nuit est constitué par des feux uni-
par : directionnels fixes, visibles en rouge dans le sens
- des feux de couleur jaune sur le dernier tiers d'utilisation, disposés latéralement dans l'aligne-
de la longueur de la piste ou sur ses 600 der- ment des feux de bords de piste et en extrémité
niers mètres si celle-ci a plus de 1 800 m de
* l'ancien espacement de 7,5 m restant, à la date de publication
longueur, de la présente Instruction, accepté jusqu'au renouvellement de
- des feux de couleur rouge en amont d'un l'installation
** jusqu'au point médian de la partie de piste utilisable pour
l'atterrissage, lorsque la piste a moins de 1 800 m de longueur
Feux encastré
3-83 Balisage lumineux minimal d'une piste utilisable dans des conditions de vol à vue de nuit ou offrant au mieux des conditions d'ap-
proche classique aux instruments
Le but du dispositif est de fournir au pilote les d'extrémité de piste lorsque seuil et extrémité sont
informations visuelles complémentaires (localisa- confondus ; en cas de seuil décalé, le même sché-
tion et délimitation de la piste) nécessaires à la ma reste possible pour les feux de seuil mais
conduite des évolutions, des manœuvres d'ap- implique que les feux soient encastrés de maniè-
proche et d'atterrissage effectuées de nuit par re à préserver l'utilisation du tiroir (la configura-
conditions de bonne visibilité. tion ménageant une porte peut être considérée
Tel qu'il est schématisé sur la figure 3-83, le bali- comme étant alors adaptée*) ; un dispositif sim-
sage lumineux BI, dont doit au moins être équipée plifié consiste à remplacer les balises de seuil
une piste utilisable dans des conditions d’exploi- encastrées par deux barres de flanc composées
tation de vol à vue de nuit, comprend : chacune de 5 feux répartis perpendiculairement à
-un balisage de bord de piste symétrique dont les l'axe de la piste sur au moins 10 m à partir de
feux blancs, généralement alignés à 1,50 m du chaque alignement du balisage de bord de piste ;
bord de la piste et en tout état de cause à moins deux feux à éclats simultanés peuvent encore
de 3,00 m de celui-ci, sont également espacés de encadrer et renforcer le balisage de seuil de piste.
moins de 60 m, S'agissant d'une configuration minimale, aucune
- un balisage d'extrémité de piste comprenant au règle n'est énoncée ci-dessus qui concernerait le
moins 6 feux rouges directionnels disposés per- balisage lumineux des voies de circulation.
pendiculairement à l'axe de la piste et à 3,00 m Le balisage des bords de voies de circulation sera
au plus au-delà de son extrémité et ce selon deux constitué par des plots rétroréfléchissants de cou-
configurations possibles : leur bleue si le balisage lumineux n’est pas installé.
- à intervalles réguliers de l'une à l'autre des
Les feux (ou des plots réfléchissants) de couleur
deux lignes de balisage de bord de piste,
bleue seront disposés en bordure des voies de cir-
- répartis en deux groupes espacés régulière- culation selon la règle des 3 m et 60 m s'appli-
ment de part et d'autre d'une porte de largeur quant aux feux de bords de piste. L'espacement
égale à la moitié de la distance séparant les entre feux sera par contre réduit dans les courbes
deux lignes de feux de bord de piste, de manière à ce que celles-ci soient nettement per-
- un balisage de seuil de piste dont les 6 feux verts ceptibles.
directionnels sont associés à ceux du balisage
informations visuelles complémentaires (localisa- piste ouverte à une approche classique sera équi-
tion et délimitation de la piste) nécessaires à la pée d'une ligne d'approche, celle-ci devra être
conduite des manœuvres d'approche et d'atterris- conforme à l'une des configurations prévues pour
sage effectuées pendant et après une approche aux les approches de précision de catégorie I. Le bali-
instruments hors des minima opérationnels d'une sage de piste devra alors être constitué de feux H.I.
approche de précision. et répondre, lui-aussi, aux spécifications corres-
pondant à l'approche de catégorie I.
Le balisage lumineux BI minimal, dont doit au
moins être équipée une piste pour une approche Il n'est normalement pas non plus prévu d'équiper
classique, est celui d'une piste utilisable dans des d'une ligne axiale lumineuse les pistes non
conditions de vol à vue de nuit. Deux feux à éclats ouvertes aux approches de précision. Toutefois, un
simultanés pourront toutefois - et devront même, balisage axial pourra, en complément d'un balisa-
afin de permettre certains décalages d'approche - ge H.I., équiper une piste ouverte à une approche
encadrer et renforcer le balisage lumineux de classique dans le but de réduire les minima opé-
seuil de piste. rationnels au décollage. Eux aussi à haute inten-
sité, les feux d'axe seront alors espacés de 15 m ou
Il n'est normalement pas prévu d'installer de dispo-
de 30 m suivant les minima recherchés.
sitif lumineux d'approche pour les pistes non
ouvertes à celles de précision. Toutefois, lorsqu'une
Fond de trouée 2%
60 m
Piste
2,5%
Balisage lumineux d’approche de précision 3-84 Zone d’implantation dans un plan vertical
300 m
approche de précision de catégorie I, sauf pour
les feux de seuil de piste dont le nombre doit être
au moins égal à celui nécessaire à une disposition
à intervalles égaux de 3 m entre les deux lignes de
SEUIL
feux de bord de piste.
Combinée à celle des feux d'extrémités, toujours
au nombre de six, la disposition des feux de seuil 1
correspond à l'une ou l'autre des deux configura-
150 ± 6 m
2
tions décrites par la figure 3-86. 3
150 ± 6 m
7
sur une largeur d'au moins 10 m à partir de
chaque alignement du balisage de bord de piste. 8
9
Ces configurations de balisage de seuil sont trans- 10
posables au cas d'un seuil décalé sous réserve
11 30 m
naturellement d'utiliser des feux encastrés.
12 150 ± 15 m
L'ensemble des dispositions qui viennent d'être
13
décrites peut encore être avantageusement com-
14
plété par :
15
- une ligne axiale qui n'est obligatoire que pour
les approches de catégories II et III, 16 37,5 m
150 ± 15 m
feux de seuil. 18
19
20
21 45 m
150 ± 22,5 m
22
23
24
25
26 52,5 m
150 ± 22,5 m
27
28
29
30
1,50 m
* Pour les pistes sans ligne d'approche, sur lesquelles un balisa-
ge de piste B.I. serait déjà installé, celui-ci demeurait, à la date de
publication de la présente Instruction, accepté jusqu'au renouvel- 3-85 Dispositif lumineux d'approche pour une piste avec
lement de l'installation. approche de précision de catégorie I
FEUX
D’EXTRÉMITÉ
DE PISTE
( ) ( ) ( ) ( (
SEUIL DÉCALÉ
PAR RAPPORT À FEUX DE SEUIL
L’EXTRÉMITÉ DE PISTE
DE PISTE
60 m max
roues.
La barre transversale à 150 m assure la continui-
té des barrettes axiale et latérales à l'aide de feux
blancs H.I.
SEUIL
À partir et au-delà de la barre transversale à 300 m,
Feux de seuil
les configurations normale et simplifiée du dispo- 4m mini
sitif lumineux d'approche son identiques à celles Barrette axiale
correspondant à l'exploitation en catégorie I.
Barrette latérale
150 m
de relation menant à la piste, à une distance d'au qui ne peut être inférieure à 400 m (valeur recom-
moins 150 m de l'axe de celle-ci, sauf sur les aéro- mandée : 800 m).
dromes à faible trafic où la circulation sur l'aire
L'allumage de la barre d'arrêt est :
de manœuvre est limitée à un aéronef à la fois.
- ou bien commandable depuis la tour de contrô-
Une barre lumineuse d'arrêt est composée : le (sur les voies d'accès "CAT II" ainsi que sur
- de feux de couleur rouge visibles uniquement celles utilisables en conditions de mauvaise visi-
dans le sens entrant vers la piste, espacés latéra- bilité) et est alors associé à un segment de confir-
lement entre eux de 3 m et disposés perpendicu- mation de 90 m, composé d'au moins trois feux
lairement à l'axe de la voie de relation au voisi- verts axiaux disposés en aval de la barre et qui ne
nage immédiat de la marque d'arrêt "CAT II", s'allument que lorsque l'extinction de celle-ci est
- de deux paires de feux rouges hors sol (ayant les commandée depuis la tour,
mêmes caractéristiques) implantés à chaque - ou bien permanent (pour les autres voies d'ac-
extrémité de la barre d'arrêt à un minimum de 3 m cès), le balisage axial en aval de la barre d'arrêt
du bord de la voie de relation. étant unidirectionnel sur 90 m de manière à n'être
L’ensemble de la barre d’arrêt est mis en service pas visible dans le sens entrant.
lorsque la R.V.R. descend en-dessous d’une
valeur fixée par les consignes de l’aérodrome et
3-2-2 La signalisation
Certaines consignes en vol et au sol sont portées à la connaissance des pilotes depuis ou sur les aérodromes
au moyen de différents signaux lumineux ou non. Ces signaux sont :
- soit installés sur une aire à signaux ou en tout autre endroit approprié de l'aérodrome,
- soit adressés d'un autre endroit par un agent du contrôle de la circulation aérienne de l'aérodrome.
Il n'est ici traité que de la signalisation fixe s'adressant à la circulation aérienne et à celle destinée à la cir-
culation au sol. Les signaux n'entrant pas dans ce cadre sortent en effet du champ de la présente Instruction.
Première information visuelle pouvant être don- toutefois plus aujourd'hui que lorsque l'aérodrome
née aux pilotes, le nom de l'aérodrome peut être ne dispose ni d'une tour de contrôle ni d'un servi-
marqué au sol, ou peint sur le toit d'un hangar, en ce d'information en vol ou lorsqu'il est utilisé par
lettres capitales de dimensions au moins égales à des aéronefs qui ne sont pas dotés d'un équipe-
2 m pour la hauteur et de 1,5 m pour la largeur. ment de radiocommunication. Ces conditions
Ces lettres sont blanches ou d'une couleur tran- étant remplies, la décision d'aménager une aire à
chant nettement avec le fond sur lequel elles sont signaux présuppose encore que les signaux qu'el-
inscrites. le destine aux pilotes puissent être constamment
mis en accord avec les consignes à leur donner.
La direction et la force du vent sont données par
une manche à vent dont le modèle, agréé par le Par contre, lorsque décision est prise d'aménager
Service Technique de la Navigation Aérienne, se une aire à signaux, celle-ci devra l'être conformé-
compose d'un tronc de cône en étoffe de 4,25 m de ment aux dispositions décrites par la présente
longueur, de 1 m de diamètre d'entrée et de 0,4 m
17 m
de diamètre de sortie, il comporte 5 bandes alter-
nées (3 rouges et 2 blanches). Monté sur une
girouette, l'ensemble doit être installé, en dehors
de toute bande dégagée, à 100 mètres au moins
des bâtiments afin d'éviter les remous que ceux-ci
peuvent générer. La manche à vent doit enfin être
éclairée sur les aérodromes ouverts aux vols de
17 m
nuit.
Lorsqu'une aire à signaux est aménagée, la
manche à vent sera installée à 25 m de celle-ci et
disposée dans l'alignement du Té d'atterris-
sage,orienté lui-même parallèlement à la direc-
tion principale d'envol.
3-89 Aire à signaux
L'aménagement d'une aire à signaux ne se justifie
4,40 m
2,25 m 2,25 m
0,20 m
0,80 m
0,50 m
0,45 m 0,45 m
0,40 m
4,00 m
0,40 m
4,50 m
0,50 m
0,50 m
1,50 m
3,00 m
Bandes amovibles
0,50 m 0,50 m
0,50 m
4,00 m
2,00 m
2,00 m
0,50 m
2,00 m
2,00 m
3,00 m 0,50 m 0,50 m
1,00 m
0,5 m
3,00 m
D
ia
go
na
le
am
ov
3,00 m
ib
le
e
m
fix
0,5 m 0,5 m
50
e
al
0,
gon
ia
D
3,00 m
3-93 Graphisme des caractères entrant dans la composition des panneaux de signalisation
H1 H2
H3
Distances (m)
Distance entre le Distance entre le
bord de la voie de bord de la piste et
circulation et le le bord du panneau
bord du panneau
Hauteurs (cm) mini maxi mini maxi
Longueur Types de H1 H2 H3
de piste (m) panneaux (max)
Panneaux
d’indication
Panneaux 20 40 70 (a)
d’obligation
≤ 2400 (option 1) 5 11 5 10
Panneaux
d’obligation
30 60 90
(option 2
recommandée)
Panneaux
30 60 90
> 2400 d’indication
Panneaux 11 21 8 15
40 80 110
d’obligation
(a) Une hauteur maximale de 80 cm est tolérée pour les installations antérieures au 1er janvier 1996.
¬C B C ®
Direction / Emplacement / Direction
B B
Emplacement / Dégagement de bande Dégagement de bande / Emplacement
G2 ¬G G G2 ®
®
¬
CARGO ¬ APRON
Destination Destination
¬F G C A E D
®
®
¬
¬ 2000 ¬ 12 -2000
Panneaux spéciaux
¬C®
Voie de
circulation C
circulation B
Voie de
¬C B C®
Ils sont utilisés pour indiquer la direction à suivre L'implantation de panneaux indicateurs de déga-
pour atteindre une zone déterminée de l'aérodro- gement de bande est à relier au balisage axial de
me. Les aires de trafic spécialisées reçoivent, à cet ces sorties de piste.
effet, les désignations suivantes : Les panneaux indicateurs de dégagement de
- aires générales RAMP bande portent une inscription noire sur fond jaune
de stationnement, de petit ou dont le graphisme est décrit par la figure 3-98.
entretien et de chargement APRON
H-2-5 PANNEAUX INDICATEURS DE SORTIE
- aires de stationnement PARK ou
DE PISTE
réservées aux aéronefs PARKING
Un panneau indicateur de sortie de piste est ins-
- zones civiles sur les
CIVIL tallé lorsqu'il existe un besoin opérationnel
aérodromes mixtes
d'identifier une sortie de piste. Disposé, confor-
- zones militaires sur les mément aux indications du tableau 3-94-b ci-des-
MIL
aérodromes mixtes sus, sur le bord de piste où s'effectue la sortie, il
- aires de manutention du fret CARGO est situé à au moins 60 m en amont du point de
- zones internationales INTL tangence du raccordement d'axes. Il convient d'en
- aires de point fixe FIX installer un pour chaque sens de piste utilisable.
- aires d'avitaillement en Les panneaux de sortie de piste, dont la configu-
FUEL
carburant ou de service ration est donnée par la figure 3-95, portent une
- hangar ou zone de hangars HGR inscription noire sur fond jaune.
La direction à suivre est indiquée par une flèche
selon la règle de positionnement applicable aux
panneaux de direction.
A la différence par contre des panneaux de direc-
tion, les panneaux de destination ne doivent pas
être accolés à un panneau d'emplacement ni même
implantés à proximité d'un tel panneau.
H-2-6 PANNEAUX SPÉCIAUX Ainsi, par exemple, sur la figure 3-99, les pan-
Les panneaux spéciaux, dont la configuration est neaux situés sur la voie A puis la voie B indiquent
également donnée par la figure 3-93, portent une la direction puis l'emplacement d'un point inter-
inscription blanche sur fond vert et peuvent être médiaire laissant 2000 m de longueur de piste au
utilisés lorsqu'il convient de signaler la possibili- décollage.
té de commencer le décollage en un point de la
piste autre que son extrémité.
A 12
PIST
E
B 12
A
ula de
- 30
tion
circVoie
12 - 20
00 ®
B
ula e
tion
circ oie d
V
® 0
200
V
circuoie de
lation
A
® AB
B 25 - 07 25 - 07 B
A 25 25 A
Emplacement / Identification de piste Identification de piste / Emplacement
25 - 07 CAT II CAT II 25 - 07
Identification de piste / Panneau CAT II Panneau CAT II / Identification de piste
Entrée interdite
La fonction des indicateurs visuels de pente d’ap- Le système A.P.A.P.I.** est une version simplifiée
proche est de fournir une aide visuelle au pilote du P.A.P.I., à laquelle il ne peut être recouru que
dont l'appareil est en approche finale. Ils lui per- si l'implantation d'un P.A.P.I. est physiquement
mettent de savoir si sa trajectoire est dans un plan impossible.
de descente plus ou moins pentu que celui qui est
Ces deux dispositifs sont les seuls indicateurs
considéré comme nominal.
visuels de pente d'approche que l'on installe
La trajectoire nominale est l'une des trajectoires désormais sur les aérodromes français. Le systè-
possibles des aéronefs, qui est prise comme réfé- me V.A.S.I.S. (Visual Approach Slope Indicator
rence. Elle n'est définie que là où l'organisation de System) auquel se substitue totalement aujour-
la navigation des aéronefs le nécessite. Les élé- d'hui le système P.A.P.I. n'est pour cette raison pas
ments de cette organisation sont alors conçus pour traité dans la présente instruction
que les aéronefs suivent cette trajectoire nominale.
L'implantation d'indicateurs visuels de pente d'ap-
proche est nécessaire lorsque les conditions parti-
culières d'environnement rendent, pour le pilote,
ou bien difficile le contrôle visuel de sa pente
d'approche (survol d'un plan d'eau ou d'un terrain
sans source lumineuse de nuit), ou bien dangereux
un écart vertical inhabituel par rapport au plan
nominal de descente.
Normalisé par l’O.A.C.I., le dispositif P.A.P.I.
(Precision Approach Path Indicator) a fait l’objet
de la part du Ministère des Transports d’une ins-
truction relative à son implantation et son instal-
lation sur les aérodromes*. * Réf : 20580/DNA/2A du 8 juin 1993, disponible au Service de
l'Information Aéronautique
** Abbreviated Precision Approach Path Indicator
Lorsque l'aéronef en approche suit le plan nomi- piste découlent géométriquement de la position du
nal de descente, le pilote voit deux feux rouges (les plan nominal de descente des yeux du pilote. Ce
plus proches du bord de piste) et deux feux blancs. plan est déterminé de façon à ce qu'un aéronef
Si la trajectoire quitte le plan vers le haut, il voit suivant la trajectoire nominale :
trois feux blancs et un feu rouge, puis (encore plus - franchisse avec une marge suffisante, compte
haut) quatre feux blancs. tenu de la réglementation, les obstacles situés
Si la trajectoire quitte le plan vers le bas. il voit dans une aire de protection**,
trois feux rouges et un feu blanc, puis (encore plus - passe entièrement au dessus du seuil de piste à
bas) quatre feux rouges. une hauteur suffisante, et ce quel que soit le type
d'appareil parmi ceux qui sont appelés à fré-
Pour ce faire chaque unité émet, en direction de la
quenter l'aérodrome.
trajectoire d'approche, un faisceau lumineux
rouge dans sa partie inférieure et blanc dans sa La distance du système au seuil de piste est géné-
partie supérieure. La transition entre la lumière ralement comprise entre 200 et 400 m.
rouge et la lumière blanche est franche (2 à 3 Lorsque la piste est équipée d’un I.L.S., l’empla-
minutes d'angle). Elle constitue le plan de calage cement et le calage en site des ensembles lumi-
en site de l'unité. neux sont déterminés de telle manière que la pente
Les deux unités lumineuses situées au milieu de d’approche visuelle soit aussi proche que possible
l'ensemble ont des calages qui encadrent le site du de l’alignement de descente de l’I.L.S.
plan nominal de descente, de ± 10 minutes d'angle
Le positionnement du plan nominal de descente
(+10 minutes pour celle des deux qui est la plus
perçu par le pilote est déterminé par les services
proche de la piste). Les deux unités situées aux
compétents (S.T.N.A., Directions de l'Aviation
extrémités de l'ensemble ont des calages en site
Civile, Services de l'Aviation Civile outre-mer), le
qui encadrent le site du plan nominal de descente,
S.T.B.A. ou les S.S.B.A. se chargeant de déterminer
de ± 30 minutes d'angle.
le seuil décalé à cet équipement.
Ainsi, lorsque l'avion s'écarte d'un angle de plus
de 30 minutes par rapport au plan nominal, les 4
unités lumineuses constituant le P.A.P.I. auront la
même couleur (rouge si l'on est au-dessous et
blanc si l'on est au-dessus).
Le système simplifié appelé A.P.A.P.I., qui n'est
installé qu'en cas d'impossibilité physique d'im-
planter un dispositif P.A.P.I., est composé d'une
barre de seulement deux unités lumineuses.
Les calages en site de ces deux unités encadrent le
site du plan nominal de descente de ±15 minutes
d'angle.
* repéré par D1 sur la figure 3-103 ci-après
Le calage en site des unités lumineuses ainsi que ** on se référera utilement à cet égard au chapitre 12 qui préci-
sera les dégagements devant être ménagés pour les aides visuelles
la distance* entre leur alignement et le seuil de à l'atterrissage
I-2 INSTALLATION
Piste
15 ± 1 m
4
le
3 0 ' E ina
9±1m °3 om
2 00
toire n
1 0- + jec0-
0' D Tra
ENSEMBLES P.A.P.I. 0 0°1
0- + C
10' B
00°
4 0- -
3 '
0°30 A
0- - 0
2
1
SEUIL
D1
A - Trop bas
B - Légèrement
trop bas C - sur la pente
nominale
D - légèrement
trop haut E - Trop haut
3-103 Angle de calage en site des unités lumineuses d’un dispositif P.A.P.I.
I-2-3 FIXATION
Le ou les éléments de fixation seront scellés dans
le massif de béton. Leur positionnement sera tel
que les unités lumineuses soient dans un même
plan vertical perpendiculaire à l'axe de la piste
(tolérance ± 5 cm), et dans un même plan (tolé-
rance ± 2,5 cm) horizontal (tolérance ± 1,25% de
pente transversale maximale uniformément répar-
tie le long des ensembles).
Leur positionnement sera tel que les unités lumi-
neuses soient calées en azimut parallèlement à
l'axe de la piste (tolérance 1°).
I-2-4 FRANGIBILITÉ ET RÉSISTANCE AU
SOUFFLE
Les unités lumineuses seront installées à la plus
Photothèque STBA / A. PARINGAUX
SEUIL
DE PISTE
Ballast ou
gravillons
0,40 m
45° 30°
1,30 m 1,00 m
J - AIDES RADIOÉLECTRIQUES
CHAPITRE 3 - AIRE DE MANŒUVRE
J - AIDES RADIOÉLECTRIQUES
J-1 L'I.L.S.
J-1-1 INTRODUCTION J-1-2 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
L'I.L.S. est constitué de deux sous-systèmes bien
Le système d'approche aux instruments I.L.S.
distincts auxquels est adjoint le dispositif donnant
(Instrument Landing System) est presque le seul à
une indication de distance.
être aujourd'hui utilisé par les aéronefs qui exécu-
tent des approches finales de « précision ». Le localizer (radioalignement de piste) émet des
Ultérieurement, un dispositif utilisant des infor- signaux dont la fréquence appartient à la bande
mations satellitaires sera vraisemblablement V.H.F. (Very High Frequency). Son antenne est
développé. située généralement dans l'axe de la trajectoire
Le système I.L.S. est constitué par un ensemble finale, au delà de l'extrémité de piste. Il émet un
d'émetteurs radioélectriques, qui émet dans la signal qui est fonction de l'azimut vers lequel il est
direction de la trajectoire d'approche finale. Le émis. En recevant et en traitant ce signal, l'équi-
signal radioélectrique émis n'est pas le même pement embarqué permet au pilote de situer la
dans toutes les directions, il est une fonction de position de l'aéronef à droite ou à gauche du plan
l'azimut et du site de la direction d'émission. vertical de la trajectoire d'approche nominale,
L'aéronef en approche est équipé d'un récepteur Le glide (radioalignement de descente) émet des
qui analyse le signal reçu et en déduit l'azimut et signaux dont la fréquence appartient à la bande
le site de sa position par rapport à ceux de la tra- U-H-F- (Ultra High Frequency). Ses antennes
jectoire nominale d'approche finale. sont implantées dans le « plan de descente », qui
Le dispositif comprend aussi un système donnant contient la trajectoire finale nominale, sur son
au pilote une indication de distance à parcourir intersection avec le sol à côté de la piste (laquelle
jusqu'à la piste. intersection est perpendiculaire à l’axe de piste).
Il émet un signal qui dépend du site vers lequel il
60 m
être, au plus, selon la catégorie d'approche, de
120 m
LOCALIZER
120 m ≤ d ≤ 170 m
par le Service Technique de la Navigation 300 m
55 m
- distance
L sera égale àentre
- 300 m
l’antenne
la plus élévée duci-après
des deux distances Glide : et le
Le premier caractère dépend de la qualité du seuil de piste
ou - distance entre l'antenne du GLIDE et le seuil de piste
D
Conditions de dégagement et de nivellement
Zone A : surface unie sans obstacle
pente longitudinale ≤ ± 1 %
profil en travers en toit - pente ≤ ± 0,5 % C
Zone B : ≤ 2,5 %
Zone C : + 5 % à - 20 %
Zone D : aucun nivellement (longueur L minimale
fixée par les contraintes B et C)
B
15 °
L = 330 m
150 m
300 m
80 m
PISTE
LIMITE DE BANDE
LOCALIZER
30 m 50 m B
α%
Plan tangent
Piste h
1m
20 m B B
B
p
A
20
m
ABRI C
30 m
G
400 m
20 m 8°
Zone A : Zone plane (pente longitudinale et transversale constante 15 = hauteur de passage au seuil en mètres
se rapprochant au mieux du terrain naturel) nivellement obligatoire. a = altitude seuil (S)
Raccordement aux zones adjacentes sans discontinuité. a' = altitude glide (G)
Tolérances de nivellement : p = pente latérale de la surface de réflexion
- aspérités inférieures à 10 cm jusqu’à 100 m de G. θ = angle de descente
- aspérités inférieures à 1/1000 de la distance à G au-delà.
Zone B : Normes habituelles ou servitudes de bandes.
Zone C : Nivellement facultatif mais souhaitable.
Distance AG nominale 150 m (mini 120 - maxi 170)
Distance AS = 15 + a - a’ - (GA . p)
tg θ
mande afin d'éviter toute interférence nuisible Il faut noter qu'en chaque cas la réalisation d'une
entre fonctions différentes, telle protection est un compromis entre l'étendue
- l'utilisation de câbles blindés ou amortisseurs des travaux à réaliser, compte tenu des conditions
de surtensions, locales d'implantation, et le gain de continuité de
fonctionnement espéré, étant entendu que, par
- à l'arrivée dans les caissons, l'utilisation de che-
ailleurs, les travaux minimaux à réaliser sont
minements différents pour la distribution d'éner-
moins pénalisants techniquement et économique-
gie aux éléments essentiels (baies I.L.S. et char-
ment pour une installation nouvelle. Pour l'étude
geurs) et aux équipements annexes pour la clima-
et la réalisation de ces travaux complexes, il y
tisation, le chauffage, l'éclairage, la ventilation ou aura lieu de consulter le Service Technique de la
aux instruments de mesures. Ceci permet d'insérer Navigation Aérienne.
une protection spécialisée sur le matériel le plus
important dans la chaîne émission.
J-2 LE D.M.E.
J-2-1 INTRODUCTION D.M.E., le transpondeur est la station au sol, et
Le système D.M.E. (Distance Measuring l'équipement d'interrogation et de mesure est
Equipment) a pour vocation de fournir au pilote embarqué sur l'aéronef.
une mesure de la distance qui sépare son aéronef Les signaux radios du D.M.E. appartiennent à la
d'une station au sol sélectionnée par lui. même bande de fréquence U.H.F. (Ultra High
Il complète le système V.O.R., décrit au para- Frequency) que ceux du radar. Mais ces fré-
graphe suivant, qui, lui, a pour vocation de four- quences n'apparaissent pas dans les publications
nir au pilote une indication de la direction à aéronautiques. Chaque canal de la bande de fré-
prendre pour se diriger vers une station au sol. quence a été apparié (par l'O.A.C.I.) à un canal
C'est pour cela que les équipements D.M.E. sont de la bande de fréquence V.H.F. réservée pour les
généralement associés (et coimplantés) à des V.O.R. et les I.L.S. Comme un D.M.E. est toujours
équipements V.O.R, que l'on appelle alors des installé en association avec l'un ou l'autre de ces
V.O.R.- D.M.E. appareils, seuls sont connues des pilotes, et affi-
chées par eux, les fréquences V.H.F. de fonction-
Des équipements D.M.E. sont également associés (et nement de ces derniers. Le matériel embarqué fait
coimplantés) à des équipements I.L.S. Ils fournissent la transposition.
alors au pilote en approche finale, bien mieux que
les traditionnelles radiobornes V.H.F, une mesure J-2-3 CONDITIONS D'IMPLANTATION
de la distance à parcourir jusqu'à la piste. On voit que l'appareillage au sol d'un système
D.M.E. est de faible importance puisqu’il se limi-
J-2-2 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT te à un transpondeur. Son antenne peut être ins-
Le système D.M.E. peut être comparé au radar tallée sur le même mât que celles de l'I.L.S. ou du
secondaire qui mesure la distance des aéronefs en V.O.R. auquel il est associé, ou à proximité. Le
émettant un signal d'interrogation codé normalisé choix de l'implantation, l'étude des conditions
sur une fréquence radio bien définie, et en mesu- locales de propagation radioélectrique, les spéci-
rant le temps écoulé jusqu'à la réception des fications d'installation, et d'alimentation élec-
signaux de réponse, également codés et normali- trique, sont fournies par le service technique qui a
sés, émis par les transpondeurs embarqués sur les la charge de la mise en place et de la mise en fonc-
aéronefs. La différence est que, dans le système tionnement de l'équipement.
J-3 LE V.O.R.
J-3-3 CONDITIONS D'IMPLANTATION
Le site d'implantation de l'émetteur V.O.R. doit
être soigneusement recherché et choisi pour que la
propagation des signaux radioélectriques puisse
d R= 2000m
5%
1,7
R= 400m
d
5%
1,7
Interdictions et limitations
➁ ZONE SECONDAIRE : Obstacles de toute nature limités à une hauteur hors sol égale à 1,75 % de d.
3-109 Servitudes radioélectriques. Spécifications de protection d'un V.O.R. contre les obstacles
obligatoires pour des approches de précision de Le visibilimètre médian doit être placé entre 1 000
catégories II ou III. Un troisième visibilimètre est et 1 800 m du seuil (distance mesurée parallèle-
installé à l’extrêmité de piste pour le décollage ment à la piste). Toutefois, pour les pistes utilisées
par faible visibilité. Ce visibilimètre peut être dans les deux sens en approche de catégories II ou
l’instrument de seuil pour le QFU opposé. III, un seul visibilimètre peut être installé vers le
milieu de la piste. S’il est par contre choisi d’équi-
Un visibilimètre en seuil de piste est recommandé
per la piste par deux visibilimètres médians, cha-
pour des approches de précision de catégorie I en
cun d’eux pourra être implanté de part et d’autre
cas de trafic commercial régulier.
de celle-ci. Dans tous les cas, la distance par rap-
Le choix du point d’implantation du visibilimètre port à l’axe de piste doit être comprise entre 120
doit permettre d’obtenir une information repré- et 170 m.
sentative de ce que voit le pilote tout en respectant
Les capteurs doivent être placés à une hauteur de
les servitudes aéronautiques de dégagement et les
2,50 m au-dessus du niveau de la piste mesuré
servitudes radioélectriques. Le compromis retenu
dans le même profil en travers. Toutefois, afin
conduit à installer les capteurs à une distance
d’éviter que les performances du capteur soient
latérale comprise entre 120 m et 170 m de l’axe de
dégradées, la hauteur du support du visibilimètre
piste.
doit être comprise entre 1,5 m et 4 m.
Le visibilimètre de seuil de piste est à implanter
D’une manière générale, il est conseillé d’implan-
longitudinalement en principe derrière le glide de
ter le ou les visibilimètres de façon à réduire au
l’I.L.S.*, ce qui le situe à environ 300 m en aval du
maximum les risques d’incompatibilité radioélec-
seuil de piste. Cette implantation permet de dispo-
trique avec les antennes de l’I.L.S. ou du V.O.R.
ser à proximité de l’appareil de la puissance élec-
Dans le cas où aucune solution ne se dégagerait
trique nécessaire et de pouvoir éventuellement uti-
simplement, on consultera le Service Technique de
liser des câbles de télémesures existants.
la Navigation Aérienne (STNA).
Cependant, lorsque le glide est éloigné de plus de
400 m du seuil de piste, le visibilimètre peut être - Le transmissomètre mesure directement l’atté-
implanté de l’autre côté de la piste à 300 m en nuation d’un faisceau lumineux de référence qui
aval du seuil. se propage dans l’atmosphère entre un projecteur
(qui émet ce faisceau lumineux dans le spectre
* cf. chapitre J-1-2 visible) et un récepteur (qui mesure le flux lumi-
émetteur récepteur
axe optique
boîtier
électronique
supports frangibles
concentrateur
Photothèque METEO-FRANCE
Photothèque METEO-FRANCE
Transmissomètre Diffusomètre
neux résiduel). Cet appareil est, par son principe gnantes que pour le transmissomètre. Les
de mesure directe de la transmission atmosphé- contraintes d’entretien sont également moindres.
rique, plus précis qu’un diffusomètre. Il impose
Le diffusomètre détermine donc la visibilité à par-
toutefois des contraintes fortes de maintenance et
tir d’un petit volume d’atmosphère. La détermina-
d’entretien.
tion d’une visibilité de plusieurs kilomètres à par-
- Un transmissomètre est alimenté par une sour- tir d’un échantillon localisé de quelques litres
ce d’énergie 220 V ± 10 %, 2 KVA. La lampe du suppose une homogénéité de l’atmosphère. Afin
projecteur doit être protégée contre les surten- d’éviter la gestion de multiples valeurs, un seul
sions de commutation de source d’énergie par un diffusomètre est implanté en un lieu jugé repré-
dispositif installé en amont du transmissomètre et sentatif de l’aérodrome.
défini en fonction des caractéristiques du secours
d’alimentation du site. La technologie de mesure mise en œuvre impose
- Le diffusomètre utilise la diffusion arrière. Le les contraintes définies ci-dessous :
faisceau lumineux est concentré sur un petit volu- - aire stabilisée horizontale (ou de déclivité < 10°
me situé en avant du projecteur, le récepteur, compensée à la réalisation du socle),
placé sous l’émetteur (ou à côté de celui-ci), - éviter les zones où le revêtement du sol est trop
reçoit la lumière rétrodiffusée par le volume exa- clair au profit de zones gazonnées rases, la crois-
miné suivant un angle défini par la géométrie sance de la végétation étant limitée à une hauteur
optique du capteur. Cette technique permet l’inté- maximale de 20 cm,
gration dans un même boîtier de l’émetteur et du - aire non inondable et hors trajets de ruisselle-
récepteur et réduit ainsi les coûts du matériel et ment des eaux ou résidus industriels,
des infrastructures. L’étalonnage de ce capteur
- environnement atmosphérique limitant les salis-
est possible dans des conditions moins contrai-
sures des optiques,
- surface dégagée de tout obstacle dans une zone
d’environ 200 m2 à l’Est du capteur, pour éviter
des réflexions lumineuses parasites dans l’axe
optique du récepteur.
Autres « capteurs météorologiques de piste », les
capteurs de hauteur de la base des nuages réali-
sent la mesure du temps séparant l’émission verti-
cale depuis le sol d’une impulsion lumineuse de
émetteur volume
d'échantillonnage
age courte durée de la réception au sol de la même
impulsion après rétrodiffusion par la base du
ep
teu
r nuage. Un traitement du signal reçu permet de
réc
déduire la hauteur de la base des nuages, à partir
du profil de rétrodiffusion.
3-112 Schéma de principe du diffusomètre
Le télémètre de nuages délivre, toutes les minutes, Ces contraintes conduisent à implanter les cap-
la hauteur de la base des nuages. Son domaine de teurs :
mesure s’étend soit de 10 à 1 500 m, soit de 10 à - à plus de 30 m de sources de chaleur artifi-
3 500 m. cielles ou réfléchissantes (bâtiment, aires béton-
nées, parking, etc.) ;
Un télémètre de nuages est obligatoire sur les
aérodromes comportant une approche de préci- - à plus de 30 m d’étendues d’eau (sauf si elles
sion de catégories II et III et recommandé sur ceux sont représentatives) ;
desservis par des lignes commerciales régulières, - à l’écart de toute ombre portée (autre que celle
qu’ils comportent une approche de précision de d’un relief naturel représentatif) lorsque la hau-
catégorie I ou une approche classique. teur du soleil est supérieure à 5°.
Sur l’aérodrome, le télémètre peut être implanté Une source de chaleur (ou une étendue d’eau) est
aux environs de la radioborne intermédiaire considérée comme gênante si elle occupe une por-
(MM) (*)ou le plus près possible de l’endroit où le tion de surface supérieure à 10 % dans un cercle
pilote atteint ses minima opérationnels si la piste de rayon de 30 m autour de l’abri, ou une portion
est dotée d’une approche de précision ou d’une de 5 % dans un rayon de 5 à 10 m, ou une portion
approche classique directe. Lorsqu’il n’existe pas non nulle dans un rayon de 5 m.
de radioborne intermédiaire, il doit être placé le Appartiennent également à la catégorie des « cap-
plus près possible du seuil de piste. teurs météorologiques de la plate-forme », ceux
Il peut également être implanté dans le parc à ins- dédiés à la mesure d’insolation et de rayonnement,
truments lorsque celui-ci n’est pas situé trop loin à savoir l’héliographe automatique destiné à mesu-
de la piste si celle-ci n’est pas desservie par une
procédure d’approche directe et qu’il existe une
approche classique suivie d’une manœuvre à vue
autorisée de nuit.
Le télémètre de nuages est installé sur un socle de pas d'obstacles ou
béton horizontal. de sources lumineuses
dans le champ du
Le champ optique du capteur doit être dégagé de capteur (60°)
Une aire de trafic est une aire délimitée ayant La transposition aux autres aires spécialisées,
pour destination de recevoir les avions pour l’em- dont l’inventaire fait l’objet du premier para-
barquement et le débarquement des passagers, de graphe ci-après, n’aura jamais à prendre en
la poste et du fret ainsi que pour l’avitaillement, le compte que les particularités de leur exploitation,
garage, l’entretien ou la préparation au vol de ces l’essentiel, que constituent la circulation, les
avions. manœuvres, le guidage des avions et ce qui en
découle, leur étant applicable sans changements.
La plus grande partie de ce chapitre se concentre-
ra sur la configuration la plus riche en enseigne- Un traitement particulier sera par contre, comme
ments, qui est celle d’une aire de trafic associée à dans le cadre de l’aire de manœuvre, réservé à
une aérogare pour passagers. l’aviation légère en fin de ce chapitre.
Adjacente à l’aérogare pour passagers ou facile- dégivrage de l’aéronef mais également d’empê-
ment accessible depuis celle-ci, l’aire de trafic cher la formation de givre pendant les opérations
passagers est une aire désignée pour la manœuvre de décollage. En vol en effet, l’avion est capable,
et le stationnement des avions, sur laquelle les par souffle d’air chaud provenant des réacteurs,
passagers effectuent leur embarquement et leur de prévenir le givrage des bords d’attaque des
débarquement. Cette aire peut également être uti- ailes.
lisée pour l’avitaillement ou l’entretien des avions
L’effet des produits prévenant la formation de
y stationnant ainsi que pour y charger et déchar-
glace étant de durée limitée, le givre et la glace
ger le fret, la poste et les bagages.
peuvent toutefois encore s’accumuler sur le corps
Une aire de trafic fret distincte, adjacente à l’aé- des avions traités pendant leur trajet au sol, soit
rogare de fret, est parfois prévue pour des avions lorsque les aires de stationnement sont très éloi-
ne transportant que du fret ou de la poste. La gnées du seuil de piste, soit lorsque l’importance
séparation des avions cargo des avions de passa- du trafic est telle qu’ils peuvent être retardés par
gers est en effet souhaitable, chaque type d’avion la congestion des voies de circulation.
exigeant un traitement, des installations et des
Bien qu’elles soient alors disposées à proximité
équipements différents.
des seuils de piste, les aires de dégivrage, aména-
Une aire de garage est, en principe, destinée au gées pour pallier ce problème, sont conçues avec
stationnement des avions pendant les périodes où les mêmes marges et spécifications techniques
ils ne sont pas utilisés commercialement. Une aire qu’une aire de stationnement. Elles devront en
de garage peut toutefois être mise à contribution outre être dimensionnées de manière à permettre
en période de trafic de pointe et doit, par suite, l’intervention de deux camions dégivreurs dans
être conçue en conséquence. Son équipement à les conditions de sécurité normales*.
cette fin peut par contre être simplifié.
Ces aires devront être implantées sur un chemine-
Adjacentes chacune à un ou plusieurs hangars de ment extérieur aux voies de circulation couram-
réparation, des aires d’entretien sont aménagées ment empruntées afin de ne pas retarder les
sur les grands aérodromes commerciaux en tête de avions ne demandant pas un dégivrage. Ces aires
lignes, sur lesquels les transporteurs aériens choi- pourront toutefois, hors périodes de givre, être uti-
sissent d’installer leurs services d’entretien. La lisées comme aires d’attente.
conception de ces aires est naturellement à exami-
À noter enfin qu’une aire de dégivrage peut trai-
ner en liaison avec ces services.
ter environ huit avions par heure et par poste.
Généralement les opérations de dégivrage s’opè-
rent sur les aires de stationnement ou sur des aires
attenantes spécialement prévues à cet effet.
* On notera que le dégivrage des avions peut également s’effec-
L’objectif est alors non seulement de procéder au tuer par l’intermediaire de portiques
Une aire pour la compensation des compas* peut Il est rarement nécessaire de prévoir une aire spé-
être aménagée sur certains aérodromes où s’effec- cialement aménagée pour le calage des alti-
tuent des opérations d’entretien et des réparations mètres.
d’avions. L’avion devant pouvoir s’y orienter
Il suffit, en effet, de mesurer et de publier l’altitu-
dans tous les azimuts, ce type d’aire réclame un
de de l’ensemble des postes de stationnement,
espace important. Il demande en outre à être éloi-
avec une précision de un mètre. Si des dénivella-
gné des sources de perturbations magnétiques
tions sont importantes entre eux, l’indication sera
(masses métalliques, rayonnements électromagné-
donnée, soit pour chaque poste, soit encore pour
tiques) et à comporter des graduations indiquant
un point désigné de l’aire de trafic qui soit facile-
la direction par rapport au Nord de l’axe de
ment accessible.
l’avion.
Sur les aérodromes moyens et petits, le plus com-
Ces aires peuvent être assimilées à des aires d’en-
mode est de fixer le point de calage des altimètres
tretien des avions et c’est, comme pour ces der-
non pas sur l’aire de stationnement, mais au seuil
nières, avec les services les exploitant qu’elles
du décollage, dont il faut alors publier l’altitude.
doivent être étudiées.
Lorsque l’aérodrome reçoit couramment des
avions équipés de plates-formes à inertie** (tels
les avions longs courriers effectuant des vols * Indiquant l’orientation magnétique suivie, les compas
magnétiques constituent l’une des aides essentielles de navigation
intercontinentaux ainsi que certains moyens cour- aux instruments.
riers modernes), les coordonnées géographiques ** Le système de navigation à inertie est un système autonome
de leurs postes de stationnement habituels doivent de navigation n’utilisant ni balises ni tout autre dispositif radio-
électrique. La plate-forme à inertie d’un aéronef est constituée
être déterminées et publiées*** avec une précision principalement de trois accéléromètres et de trois gyroscopes
d’une seconde d’arc. mécaniques installés sur une partie centrale constituant le trièdre
inertiel de référence. Un calculateur de bord effectue les intégra-
Lorsque ce type d’avions ne fréquente que rare- tions successives donnant, dans un premier temps, les compo-
santes du vecteur vitesse par rapport au sol, puis, dans un deuxiè-
ment l’aérodrome, il suffit de déterminer et de me temps, les coordonnées de l'avion en longitude et latitude.
publier les coordonnées d’un point désigné sur le L’alignement initial du système est une opération indispensable
avant toute exploitation de celui-ci. L’avion étant immobile sur
poste de stationnement, point sur lequel l’appareil l'aire de stationnement de l’aérodrome de départ, il est nécessai-
vient se placer pour caler son système avant le re de lui fournir des coordonnées de référence afin que le calcu-
lateur puisse initialiser le déplacement indiqué. La durée de
décollage. l’opération peut être estimée à une dizaine de minutes.
*** Les publications visées ici et ci-après se trouvent dans les
On considère, pour le positionnement de ce point, « Publications d’Informations Aéronautiques ». La partie
que le système de navigation à inertie se situe consacrée aux « aérodromes et aides au sol » (A.G.A.) contient
la description physique détaillée des aérodromes d'une certaine
dans le poste de pilotage. importance. Ces publications sont assurées par le Service de
l’Information Aéronautique (S.I.A.).
mD + 2 eD E mD
Axe de la voie
de desserte
écart eD
SD
La largeur de la bande dégagée de voie de des- être réalisée. Cette étude devra vérifier que les
serte ainsi définie types d’avions devant emprunter les différentes
LD = E + 2 MD voies respectent les marges de sécurité tant vis à
vis des avions en stationnement qu’en regard des
est donc de :
autres avions circulant sur les autres voies. Cette
Code lettre étude devra être soumise à l’approbation du
S.T.B.A. et du S.T.N.A.
A B C D E F
Largeur de 24 m 36 m 52 m 72 m 85 m 100 m Le dédoublement d’une voie de desserte est maté-
rialisé par deux lignes situées de part et d’autre de
bande(LD)
la ligne axiale jaune de la voie d’origine.
4-4 Largeur de la bande de voie de desserte L’espacement entre ces lignes est fonction des
La limite de la partie de bande dégagée située sur types d’avion à séparer, compte tenu des marges
l'aire de trafic constitue la ligne de sécurité. de sécurité. L’une des lignes est de couleur oran-
Aucun aéronef ou véhicule ne devra franchir cette ge, l’autre est de couleur bleue. Leurs caractéris-
limite pour pénétrer sur l'aire de manœuvre sans tiques dimensionnelles sont identiques à celles du
l’autorisation de l’organisme compétent de la cir- marquage de l'axe des voies de circulation.
culation aérienne, ou, en l’absence de cet orga- L’entrée dans la zone où le dédoublement est réa-
nisme, sans avoir assuré lui-même sa sécurité. lisé et la sortie de celle ci sont matérialisées par
Une ligne de sécurité doit être apposée pour maté- une marque de point d’arrêt de circulation et
rialiser cette séparation. Elle est constituée d'une signalées par les panneaux correspondant (pan-
bande blanche continue de 0,15 m de largeur et neaux d’arrêt de circulation).
marquée sur le sol. Il est recommandé, lorsqu’elle Pour une utilisation par mauvaise visibilité ou de
est apposée sur un revêtement clair, de la bordée nuit, le dispositif précédemment décrit doit être
par des bandes latérales contiguës de couleur renforcé par un balisage lumineux.
noire.
Celui-ci est constitué, sur chaque marque par des
Les marques d’axe des voies de desserte sont en feux verts bi-directionnels de balisage axial des
principe semblables à celles des voies de relation voies de circulation qui ont pour but d’assurer le
de l'aire de manœuvre*. La largeur de la ligne guidage. L’espacement entre deux feux verts
jaune continue pourra toutefois être grossie afin consécutifs, identique au balisage de la ligne prin-
d’améliorer sa lisibilité de nuit. cipale axiale, est donnée par le tableau 3-88 du
Dans le cas d’un revêtement en béton ou en maté- paragraphe F-3-3-3. A ces feux s’ajoutent des
riaux enrobés clairs, il est recommandé, pour la feux omnidirectionnels (un entre deux feux verts
même raison, de border les lignes d’axe de la voie consécutifs) qui ont pour but d’assurer l’identifi-
de desserte par des bandes latérales de couleur cation de chaque voie dédoublée. Ces feux omni-
noire. directionnels sont de couleur orange sur la ligne
orange et de couleur bleue sur la ligne bleue. Le
Dans le cas où il s’avérerait nécessaire de dédou- balisage lumineux des axes dédoublés est sur une
bler certaines voies d’accès aux postes de station- même boucle d’alimentation électrique afin d’évi-
nement de manière à permettre à des avions de se ter d’avoir la ligne bleue éteinte et la ligne oran-
croiser au roulage, une étude spécifique devra ge allumée et réciproquement.
* cf. chapitre 3 - § E-1-2-1
Trajectoire du centre
géométrique de l'avion
défini par l'intersection
entre l'axe du train principal
et l'axe du fuselage
4-6 Entrée sur un poste de stationnement en suivant une ligne de raccordement simple
Marge de séparation
Ligne d'entrée
Trajectoire du centre
géométrique de l'avion
4-7 Entrée sur un poste de stationnement en suivant une ligne de raccordement décalée
R minimum d L
Codes E et F 30 m 2x9m 41 m
Autres 25 m 2x9m 34 m
axe poste de
stationnement
R L
axe voie de
circulation axe de voie de circulation
d d'aire de trafic
4-8 Caractéristiques techniques d'une ligne d’e raccordement 4-9 Entrée sur un poste de stationnement en suivant une ligne
décalée d’entrée droite
Les indications, qui sont fournies à titre d’exemple La figure 4-10 ci-contre, indiques les cotes des
par le tableau 4-8 ci-dessus, correspondent au cas lettres et chiffres utilisées pour les marques
où la ligne d’entrée est perpendiculaire à l'axe de d’identification des postes de stationnement.
la voie de desserte d’origine.
Composé avec ces caractères, le code d’identifi-
Il résulte du choix fait pour le marquage d’un rac- cation du poste desservi est disposé, dans le sens
cordement de type décalé qu’il ne peut être recom- permettant qu’il soit lu par le pilote et perpendi-
mandé que lorsqu’il est destiné à des familles culairement à l'axe de la voie de desserte
d’avions ayant des caractéristiques (empattement, - au point de tangence du raccordement de la
rayon de braquage maximal) relativement ligne d’entrée et du même côté que celle-ci, dans
proches. le cas d'une entrée simple,
Aussi, lorsqu’un poste de stationnement est utilisé - au point de concours des deux lignes et du côté
par des avions de types très divers, mais que l’espa- entrant, dans le cas d'une entrée droite. Dans ce
ce disponible oblige à axer sur une même ligne d’en- dernier cas, une pointe de flèche, ayant la forme
trée, on se contente parfois, comme la figure4-9 en d’un triangle équilatéral de 2 m de hauteur, inter-
précise le marquage, d’indiquer l’entrée du poste rompt, au-dessus du code d’identification et sur
par une courte flèche orientée perpendiculairement 3 m, l’amorce du tracé de la ligne d’entrée.
à l'axe de la voie de circulation. Il est recommandé de laisser un espacement de
1,50 m entre axes de deux lettres ou chiffres consé-
Cette disposition présente néanmoins l’inconvé- cutifs et de porter celui-ci à 2,00 m lorsque le dou-
nient de laisser au jugement du pilote son point blet est constitué par un chiffre et une lettre. Il est
réel d’entrée et le rayon de virage nécessaire pour également recommandé de laisser un espacement
axer l'avion sur la ligne de guidage. de 1,80 m entre l'axe du premier caractère et celui
Que le raccordement soit simple ou décalé, l’iden- de la voie de desserte.
tification du poste desservi doit être donnée à son
point d’origine sur la voie de desserte. Les carac-
tères employés sont, à l’échelle près (1/6e), du
même type que ceux des marques d’identification
des seuils de piste*. * cf. chapitre 3 - § E-1-1-1 (figure 3-54)
0,45 0,3 0,45 0,5 0,5 0,25 0,5 0,25 0,5 0,5
0,15
2
0,25
3
3
2
2
0,85
0,25 0,25 0,25
0,85
1,35
0,5 0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
1,2 1 1 1 1 1
0,5 0,45 0,7
0,15
0,75
1,15
1,25
1
1,15
2,3
0,5
1
0,5
0,5
3
0,25
0,85
1,35
1,25
0,5 0,2
0,5
0,5
0,3 0,5
0,75
0,8
0,25
0,25
0,25
1,25
1,4
1,4
0,25
2,5
1,25
0,5 0,3
1
0,8
0,26 0,48 0,26 0,26 0,48 0,26 0,25 0,5 0,25 0,4
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
0,8
1,2
1,5
1,5
0,35 0,35
0,45
1,35
0,2
2
3
3
5 0,45
2
1,8
0,25
0,25
0,85
1,5
1,5
0,25
0,5
0,5
0,5
0,5
1 1 1 1 1
0,15
0,5
0,5
0,55 0,5
0,9
0,9
1,3
0,25
1,85
0,5
0,35
0,95
0,5
0,25
0,5
0,25
0,95
1,85
2,5
1,6
0,5
0,25
0,65 0,65
1,7
0,25
1,15
0,5
0,5
0,25
0,5
0,8
1,25 1 1 1 1
4-10 Forme et dimensions des lettres et chiffres des marques d’identification des postes de stationnement (valeurs exprimées en mètres)
A 310 20 m 10 m
A 320 18 m 9m
B 767 17 m 10 m
B 737 16 m 6m
(a) à partir de la roulette de nez
(b) à partir de l'axe de l'avion
CONCORDE
marque à 10m
0,3 m de la ligne
3m 2m
d'orientation finale
A A 300 B
1,2 m
D DC10 10m
1m 2m 1m T L 1011
Tous
quadriréacteurs à 10m
sauf B747 à 15m
1,2 m 0,5 m
A 320 à 10m
B 737
8m
FOKKER 27
ATR 42
ATR 72
à 5m
Petits avions de transports
régionaux ( petits commuters )
8m CONCORDE
marque à 10m
de la ligne
0.3 m d'orientation finale
A A 300 B
1.2 m
D DC10 12 m
T L 1011
Tous
quadriréacteurs à 15 m
sauf B747 à 20 m
A 320
FOKKER 27
ATR 42 10 m
ATR 72
0,5 m 2m
S’agissant plus particulièrement des barres d’ar- Pour un poste de stationnement recevant diffé-
rêt, leur apposition est obligatoire lorsque l'avion rents types d’appareils, plusieurs barres de virage
n’est guidé ni par un système de mires ni par un ou (et) d’arrêt sont nécessaires. Lorsque ces
mécanicien au sol. barres sont proches, il est recommandé que les
dimensions des caractères associés aux barres de
La figure 4-11 ci-dessus indique, selon le type
référence soit divisées par deux. Ceci permet au
d’avions auquel elles s’adressent, la forme et les
pilote d’avoir une vision plus claire de l’identifi-
dimensions habituellement données aux barres
cation correspondant à son avion. Par ailleurs,
d’arrêt. La figure 4-13 précise les formes et
lorsque deux barres de références sont très
dimensions devant être observées pour les carac-
proches (<1,50 m), il convient de prendre unique-
tères associés aux barres de référence.
ment celles correspondant aux deux types d’appa-
15 40 36 82 73 70
39
77 41
32
33
23 24 23
24 23
26 23 25 23
23
16
173
5
54
74
18
23 23 12,
5
120
120
17 150 155
123
23 54 23
74
49
18 178
13
23 23
50
5
41
32
23
23
92 42 36 82 23 59 150 23 37
23 23 23 23 55 23
32
47
47
5
74
78
18
97
120
120
121
123
23
23
14
73
50
42
47
37
45
23
43 43 82 23 74 82 68
32 38 32 29 30 23 82 86 82
77 39 77
39
52
54
16
62
173 18 19
120
150
123
150 123
42
68
54
173
58
42
16
23
23 28 28 23 23 36 23 23 23 0,43
9
86
102 5
82 128 86
41 41 150 23 36 23 92 24 29 22 29 24 43 43
41
9 23
52
23
29
7
58
18 55
23
85
120
120
30
87
10
10
12 1
97
90
16
18
23
30 7
65
52
35
33
56
39
41
45 43 23 82 30 26 26 26 45 45
88 90
90
2 47 30 3
23
39 23
65
23
23
74
55
23
23 82
76 2 37 32 3 38 26 18 6 62 9 72 4
34
19 17
46
6 24
23
38
31 23
38
41
11
15
61
201
46
38
38
224
23 23 20 13
120
120
26 7 15 18
54 7 14 11
38
59
97
90
85
15
15
15
23
25 23 34 46 74 46 23 13 77 76
48 80 82
72 77
37
54
34 38
23
8
14
11 15 114
16
86
17
120
120
0 224 91
34
97
201
54
147
15
54 7
11
12 38
48
2 81
13 23 36 81 74
76
4-13 Forme et dimensions des caractères associés aux barres de référence (valeurs exprimées en centimètres)
reils afin d’éviter un grand nombre de barres sur De plus, pour tenir compte du glissement évoqué
le poste de stationnement (sauf dans le cas des ci-dessus, on considère que l’aéronef ne commen-
passerelles semi-fixes qui demandent un position- ce à effectuer sa rotation au braquage maximal
nement précis). Enfin, ces marques doivent garan- qu’après une distance g égale à 3 m, pour les
tires un contraste suffisant. En particulier dans le aéronefs dont les caractéristiques correspondent
cas des chaussées en béton, les caractères et les aux lettres de code E et F, et à 1,50 m pour les
barres ressortent mieux si ils sont entourés d’un autres.
liseré noir.
Il est important, lors de la conception des postes
Lorsque l'avion doit effectuer une rotation de de stationnement, de vérifier le déport du bout de
manière autonome, le sens de celle-ci est indiqué l’aile extérieure au virage. Celui-ci peut en effet,
par la pointe de la flèche de la barre de virage, comme le montre la figure 4-15 ci-après, passer
dont la figure 4-12 ci-dessus décrit, pour chaque pendant la rotation, plus à l’extérieur qu’il n’était
type d’avion, la forme et les dimensions. en position initiale.
Au cours de la manœuvre de rotation en autono- La manœuvre devant aboutir à une position finale
me, chacun des points de l'avion décrit un cercle donnée de l’appareil, celle de la barre de virage
dont le plus grand est appelé cercle d’évolution. devra être déterminée, pour chaque type d’avions,
en fonction, non seulement de la distance horizon-
Ce cercle doit être libre d’obstacle, de même que
tale entre atterrisseur avant et poste de pilotage,
la couronne extérieure adjacente ayant pour lar-
mais aussi de celle séparant ses deux atterrisseurs
geur la marge de séparation m dont les valeurs
ainsi que de son rayon de braquage maximal.
ont été rappelées au 4ème alinéa du § 4-2-2 ci-
dessus. La ligne d’orientation finale, rejointe par le train
avant et sur laquelle doit s’aligner l'avion en fin
Le centre de rotation de l'avion se trouve à l’in-
de rotation, donne au pilote indication du posi-
tersection :
tionnement retenu sur le poste de stationnement.
- de l'axe perpendiculaire à l'axe du fuselage et
joignant les deux jambes du train principal, Une barre d’arrêt indique au pilote l’endroit où il
- de l'axe de la roulette de nez dans la position de doit immobiliser son appareil.
braquage maximal choisie. Pour la même raison que celle évoquée pour
La position du centre de rotation et le rayon du l’amorce de la rotation, la barre d’arrêt sera ici
cercle d’évolution R dépendent de l’angle maxi- placée à une distance r de la fin du virage. Les
mal de braquage ß de la roulette de nez qui est valeurs de r sont comme celles données quelques
une caractéristique de l'avion. alinéas plus haut pour la distance g, de 3 m pour
En pratique, l’angle choisi α est toujours légère- les aéronefs relevant de la lettre de code E ou F et
ment inférieur à celui spécifié par le constructeur. de 1,50 m pour les autres.
En effet, plus l’angle de braquage est grand, plus Un repère complémentaire, marquant l’arrêt de la
le glissement de l’atterrisseur avant est important roulette de nez , est tracé sur la ligne d’orientation
et moins sa trajectoire reste tangente à son axe de finale à l’usage du mécanicien au sol participant
symétrie. En outre, l'axe de la jambe de l’atterris- éventuellement au guidage de l'avion*. Destiné au
seur avant n’étant pas toujours vertical, il s’ensuit personnel de l’aéroport , ce repère n’a nul besoin
que, en virage, le pneumatique intérieur porte une d’être normalisé. Aussi peut-on, selon la plate-
charge nettement supérieure à celle supportée par forme, tout aussi bien observer à cet usage, soit un
son jumeau extérieur. Par ailleurs, les contraintes cercle, soit une courte barre sécante, de même
horizontales de cisaillement engendrées par la couleur jaune que la ligne de guidage sur laquel-
jambe de l’atterrisseur principal intérieur au vira- le ils sont tracés.
ge sollicitent fortement le revêtement de la chaus- De manière à pouvoir être suivie jusqu’au bloca-
sée.
* La précision longitudinale d’un arrêt guidé par un agent au sol
Pour ces raisons, on prendra comme angle de est de l’ordre de ± 0,60 m dans 95 % des cas. Cette précision n’est
braquage de l’atterrisseur avant 90 % de l’angle par contre que de ± 1 m, voire ± 1,50 m pour les avions à poste
d’équipage élevé, lorsque le commandant de bord ne peut se réfé-
de braquage maximal indiqué par le constructeur. rer qu’aux barres d’arrêt (source Air France).
R2
R3
R : Rayon du
cercle d'évolution
R1 sup (R1, R2, R3, R4)
β
α
90°
R4
centre de
rotation
ge des freins, la ligne d’orientation finale sera de façon à le maintenir à l’écart des obstacles et
prolongée au-delà de la barre d’arrêt de la lon- à permettre de le guider avec précision.
gueur pouvant être extraite du premier tableau du
La ligne de virage s’achève par une section recti-
présent paragraphe 4-2-3.
ligne d’au moins 3 mètres de longueur et orientée
Le marquage de la ligne d’orientation finale aura dans la position finale de l'avion, section dont la
une longueur minimale de 60 m pour les avions destination est de réduire l’effort des atterrisseurs
dont les caractéristiques correspondent aux lettres et de corriger l’orientation de l'avion.
de codes D, E et F.
Le marquage de rotation sur le poste qui vient
d’être décrit, peut encore être complété par une
ligne de virage ayant essentiellement pour objet
de limiter le virage de l'avion le plus contraignant,
dont le stationnement est prévu sur le poste, et ce
route de service
le
ouff
ti-s
an
e
7,
èr
5
m
rri
4
marge
ba
de
5
séparation
g
barre
de virage
barre d'arrêt
déport 3
d'aile
r
2
1
centre de rotation
ligne d'entrée
1 : position de l'avion, le pilote 3 : position de l'avion correspondant
étant au droit du repère de au déport maximum de l'aile.
début de virage. 4 : position de l'avion en fin de virage
2 : position de l'avion au début ( roulette à l'angle pratique
effectif du virage entre 1 et 2, de braquage ).
glissement théorique g : 5 : position finale de l'avion à l'arrêt,
g = 3 m pour les avions dont les roulette redressée sur le parcours r
caractéristiques correspondent r = 3 m pour les avions dont les
aux lettres de codes D, E et F. caractéristiques correspondent
g = 1,5 m pour les autres avions. aux lettres de codes D, E et F.
r = 1,5 m pour les autres avions.
4-15 Amorce de virage et immobilisation d’un avion en manœuvre autonome de positionnement sur son poste
faible coût d’achat et d’entretien. Il peut, de plus, indicative est une barre positionnée transversale-
facilement s’adapter à une modification de l'aire ment à la ligne de guidage, généralement à la
de stationnement. hauteur de la base du pare-brise du poste de pilo-
tage, et indiquant, par l’imminence de son
Outre les indicateurs d’arrêt utilisant des sys-
contact, la position d’arrêt de l'avion.
tèmes optiques (mires et miroirs), on distingue :
- les systèmes électromécaniques utilisant des Les systèmes mécaniques sont généralement asso-
détecteurs à boucle d’induction ou des senseurs ciés à un dispositif de guidage en azimut permet-
pneumatiques noyés dans le revêtement des aires tant le repérage de l'avion par rapport à l'axe (on
de stationnement. s’efforcera de placer l’indicateur de suivi d’axe à
- les systèmes mécaniques utilisant les techniques proximité du repère d’arrêt - ou mieux sur celui-ci -
de la robotique industrielle. afin que le pilote n’ait pas à tourner la tête).
S’agissant des premiers, le pilote se réfère géné- La partie de l’appareil de guidage susceptible
ralement à un panneau situé dans l'axe du poste d’entrer en contact de l’appareil est naturellement
de stationnement et sur lequel la position de frangible de manière à ce qu’elle ne puisse
l'avion est représentée par celle d'une maquette endommager les aéronefs.
lumineuse. Le passage de la roulette de nez sur les
senseurs pneumatiques ou sur les boucles d’in- Afin de ne pas limiter le nombre d’avions suscep-
duction, est traduit sur le panneau en signaux tibles d’utiliser le poste par celui des barres pou-
lumineux. vant être raisonnablement installées, on peut
mettre en œuvre des dispositifs robotisés gardant
Ces systèmes présentent l’inconvénient de devoir en mémoire les éléments caractérisant la position
inclure des capteurs ou des senseurs dans la dalle d’arrêt d’un grand nombre d’avions.
de béton. Pour cette raison, ces systèmes sont oné-
reux, en particulier lorsqu’ils sont installés sur Ainsi améliorés, ces systèmes n’ont pour inconvé-
une aire existante. L’entretien et les réparations nient que celui d’être assez sensibles au vent.
s’avèrent en outre, dans tous les cas, délicats et D’autres systèmes sont également utilisés :
coûteux. - les systèmes de reconnaissance de forme (laser
De plus, l'axe du poste de stationnement est alors ou vidéo) capables de comparer l’image de
figé et rend difficile un réaménagement de l'aire. l’avion en approche sur poste avec les images
figurant dans sa base de données, de situer la
Néanmoins, ces systèmes sont compatibles avec position exacte de cet avion, de fournir au pilote
les recommandations de l’O.A.C.I. et fournissent la confirmation qu’il a bien été reconnu (afficha-
une information facilement lisible et relativement ge du type d’avion sur la mire) et les informations
fiable (surtout en ce qui concerne les systèmes à nécessaires à son guidage.
boucles d’induction) qui les rend compatibles - les systèmes mixtes ou l’un des deux guidages
avec l’utilisation de passerelles semi-fixes. est automatique et l’autre donné par un placeur
S’agissant des systèmes mécaniques, leur partie qui donne les indications nécessaires au pilote.
Aéroport de Lille-Lesquin - Passerelle semi-fixe à une tête d’accostage Photothèque STBA / A. PARINGAUX
est nécessaire que la porte à desservir soit située Ces véhicules sont parfois de simples autobus,
en avant de l’aile. Ainsi, des avions du type de d’utilisation courante, peints aux couleurs de
l’ATR 42 peuvent difficilement être accostés par l’aéroport ou de la compagnie d’assistance.
passerelles semi-fixes, l’accès et la sortie des pas- Il existe cependant des cars spécialement conçus
sagers s’effectuant en arrière de l’aile. pour l’exploitation aéroportuaire. De plus grande
Demandant en outre un positionnement précis (de maniabilité, leur capacité, d’environ 150 per-
l’ordre de 20 à 30 cm autour du point d’arrêt), ces sonnes, permet que l’embarquement sur avions
passerelles nécessitent un système de guidage des moyens porteurs ne nécessite que la mise en œuvre
avions perfectionné. d’un seul véhicule.
Dans le cas, par contre, des passerelles mobiles, Une partie du trajet des passagers s’effectuant à
le déplacement omnidirectionnel de l’ensemble pied sur l'aire de stationnement, il est recomman-
dé de matérialiser la partie de leur itinéraire
sur un train de roulement mobile est prolongé par
convenant à tous les types d’avions desservis.
des éléments télescopiques permettant de s’adap-
ter aux différents types d’avions. Le marquage du trajet des passagers sera constitué
par des bandes de couleur blanche de 2 m x 0,50 m
Les passerelles mobiles pourront donc être préfé- espacées de 0,80 m.
rées aux passerelles semi-fixes dans le cas de
postes de stationnement banalisés. On veillera à ce que les véhicules et matériels de
piste n’aient ni à emprunter ni à traverser ces pas-
Leur mobilité a pour autre avantage de permettre sages. En cas contraire, il sera nécessaire d’ap-
une plus large tolérance quant à la précision du poser une ligne STOP.
positionnement des avions.
L’inconvénient, que présente, pour les passagers,
Les passerelles mobiles présentent par contre le la desserte par car des postes éloignés est d’avoir
désavantage d’être un coût à l’achat plus élevé, à effectuer au moins un changement de niveau à
considération que la prise en compte du coût d’ex- l’extérieur par escalier. Ce désagrément peut leur
ploitation peut toutefois atténuer compte tenu de être évité par la mise en service de véhicules
ce que le système semi-fixe exclut que l'avion puis- transbordeurs, dont la hauteur de châssis peut
se quitter son poste par une manœuvre autonome. être mise à niveau aussi bien de l'avion que de
l’aérogare.
Le transport des passagers entre l’aérogare et les
postes de stationnement éloignés s’effectue géné- Ce système a toutefois pour inconvénient d’être
ralement par cars. très onéreux, tant en investissement qu’en fonc-
tionnement.
véhicule oléoserveur qui alimente lui-même sous reils en escale par un système de gaines. À titre
pression les réservoirs d’avions par l’intermédiai- d’exemple, le système d’air conditionné de
re d’un ou de deux flexibles. l’A 340, auquel il convient de se substituer, a une
puissance de rafraîchissement de 58 kW et une
L’oléoréseau présente l’intérêt de :
puissance de chauffage de 100 kW.
- réduire la durée des opérations d’avitaillement,
- faciliter l’exploitation ou d’en réduire, dans cer- L’air comprimé, principalement utilisé pour le
tains cas, les frais. démarrage des moteurs, peut aussi être produit
À l’opposé, il a, outre son coût à l’investissement, par une centrale et être distribué vers les postes
pour inconvénient de figer le plan de stationne- par un réseau de canalisations en acier.
ment des postes équipés, le positionnement des Il y a lieu de noter ici que la distribution d’éner-
oléoprises à proximité des bouches d’avitaille- gie électrique, de même que celle d’air condition-
ment de l'avion faisant, au surplus, qu’un système né et d’air comprimé, peuvent être associées à
donné ne peut convenir qu’à un petit nombre de l’exploitation des passerelles.
types d’appareils, voire à un seul.
Le câble, la gaine et la canalisation peuvent ainsi
Il convient ici de noter que, quel que soit le mode cheminer le long de chaque passerelle et être dis-
d’avitaillement choisi, les contraintes imposées ponibles pour être raccordés à l'avion :
par le remplissage des réservoirs de l'avion* exi- - soit par l’intermédiaire d’un système à panto-
gent que la pente du poste de stationnement ne graphe,
soit dans aucune direction supérieure à 1 %**. - soit par celui d’un conduit télescopique,
Les aires de stationnement peuvent abriter un cer- - soit par celui de câbles d’aciers fixés au sommet
tain nombre d’autres réseaux nécessaires à l’ex- de la passerelle.
ploitation des aéronefs. Le service des appareils en escale peut aussi être
C'est ainsi que, pour éviter d’avoir à installer un assuré par un réseau multi-services enterré, ali-
groupe électrogène au pied de chaque avion en menté par une centrale de distribution, et aboutis-
escale, certains aéroports importants s’équipent sant à des coffrets encastrés dans les aires de sta-
d’un réseau d’alimentation électrique à 50 ou 60 Hz tionnement.
avec convertisseur mobile à 400 Hz, ou d’un Les besoins n’étant pas les mêmes, il peut être
réseau de distribution (à 400 Hz) muni de prises nécessaire de multiplier le nombre de coffrets à
noyées dans le sol à l’avant de chaque position de encastrer en fonction de la population d’avions
stationnement. admis sur l'aire de stationnement. L’utilisation de
Moins importante pour les moyens porteurs, la ce type de système impose une précision de sta-
puissance à fournir est de 90 kVA pour les avions tionnement de l’ordre de 1 m.
de types B 747, A 300 et A 320, celle de 180 kVA Outre les camions avitailleurs ou les oléoserveurs,
étant même recommandée pour les B 777. qui ont déjà été évoqués, divers autres véhicules
Certains avions de plus petites dimensions sont utilisés pour l’exploitation et la maintenance
(ATR 42, Fokker 27) peuvent nécessiter un cou- des aéronefs en escale. Il s’agit :
rant de 28 V continu. - du loader, destiné au chargement ou au déchar-
Lorsqu’il s’agit de desservir simultanément un gement des containers contenant les bagages de
grand nombre de postes de stationnement il est soute ou les palettes de fret,
raisonnable de tabler sur 50 kVA par poste de sta- - de l’escabeau parfois autotracté et desservant
tionnement. la cabine de l'avion lorsque l’aérogare n’est pas
munie de passerelles,
Toutes les aires sur lesquelles sont effectuées des
- du véhicule « eau potable », le plus souvent de
opérations d’avitaillement doivent également être
type camionnette, pourvu d’un réservoir de 2 000
équipées de prises pour mise à la terre des avions.
à 4 000 l et équipée de manière à pouvoir ali-
Il peut également être parfois plus économique
pour un aéroport de centraliser la production * comme d’ailleurs celles imposées par le chargement du fret
** On recommandera néanmoins d’adapter une pente à 0,5%
d’air conditionné et de distribuer celui aux appa- dans toute direction correspondant à la direction transversale des
avions
I K II
A - Escabeau
F
E B - Monte-charge pour palette (loader)
D
A C - Camion hôtelier
B G
D - Vide toilette
A C
E - Eau potable
F - Groupe de démarrage
I I
G - Camion fret
H - Chariot porte conteneur
I - Camion carburant
B H J - Élévateur à bagages
K - Tracteur
H G
A
J I et II- Zones réservées (si possible) au
prépositionnement des apparaux
D E
4-16 Exemple de disposition des apparaux autour d’un avion en escale dans le cas d'une manœuvre poussée en sortie
ROUTE DE SERVICE
Parking Parking
7,5 m
Limite
de bordure
de Z.E.C.
7,
5
m
Z.E.C.
7,5 m 7,5 m
les camions avitailleurs, dont le cheminement par une ligne située à au moins 7,50 m de tout
dépend du type d’avion (possibilité ou non de pas- point de l'avion le plus exigeant en stationnement.
ser sous les ailes) et qui doivent pouvoir dégager De manière à éviter toute confusion, cette ligne
rapidement vers une zone libre en cas d’accident. peut-être bordée par deux liserés blancs de 5 cm.
La ligne délimitant la zone d’évolution contrôlée
À titre d’exemple, la figure 4-16 montre un mode
est de couleur rouge sur 15 cm de largeur.
de desserte type, étant précisé qu’en France il est
interdit aux avitailleurs de reculer pour se mettre Le marquage des Z.E.C. de plusieurs postes adja-
en position. cents peut être combiné, la figure 4-17 ci-dessus
en donnant un exemple.
Des espaces pour le dépôt des apparaux doivent
être réservés à proximité des avions mais en Il est également recommandé d’assurer un mar-
dehors de leurs zones d’évolution. En stationne- quage délimitant les aires de stockage et de sta-
ment autonome, l’espace situé derrière les bar- tionnement des appareils de piste. Cette ligne
rières anti-souffle est en général utilisé à cet effet, pourra être de couleur blanche.
mais il faut s’assurer qu’il est suffisant. En sta-
D’autres lignes peuvent enfin être tracées à la
tionnement poussé, il faut prévoir des espaces
demande des compagnies aériennes afin de déli-
spécifiques.
miter les zones destinées à être utilisées par les
La zone d’évolution contrôlée (Z.E.C.) marque la différents véhicules et matériels gravitant autour
limite du poste de stationnement vis-à-vis des de l'avion. Il sera veillé à ce que ces lignes ne
matériels et véhicules de piste. puissent donner lieu à confusion avec celles
d’usage général qui viennent d’être décrites.
Elle est matérialisée sur les aires de stationne-
ment, correspondant aux lettres de code D, E ou F,
4-4-3 Éclairement
L’éclairement moyen est pris égal à celui obtenu recommandation de l’O.A.C.I. qui préconise que
après une année de fonctionnement. Aussi son l’éclairement horizontal moyen sur l'aire de trafic
niveau doit-il être majoré en moyenne de 25 % à corresponde au moins à 50 % de l’éclairement
la mise en service de l’installation pour tenir horizontal moyen sur postes de stationnement,
compte de la dépréciation du flux des lampes et avec un facteur d’uniformité (intensité moyenne /
des dépôts sur les projecteurs. intensité minimale) ne dépassant pas 4/1.
Pour déterminer l’éclairement horizontal moyen Bien que l’O.A.C.I. ne recommande qu’un niveau
à obtenir, on retient une zone utile correspondant moyen minimal d’éclairement vertical de 20 lux
aux postes de stationnement des aéronefs pris sur à une hauteur de 2 m au-dessus de l'aire de tra-
une profondeur au moins égale à 40 m et sur fic « dans les directions appropriées », on retien-
laquelle le niveau moyen en service sera de : dra que les opérations de chargement et déchar-
- 20 à 30 lux pour les aires d’un aérodrome cor- gement du fret ainsi que celles d’embarquement
respondant à la lettre de code C, et de débarquement des passagers demandent,
- 30 à 40 lux pour les aires d’aérodromes corres- pour des raisons de sécurité, un éclairement ver-
pondant aux lettres de code D, E, et F. tical moyen d’environ 40 lux à cette même hau-
Hors postes de stationnement, on s’en tiendra à la teur de 2 m.
A ÉROGARE
ROUTE DE SERVICE
duquel l'avion sort le plus souvent par une avec une spécialisation, ou une modulation des
manœuvre poussée, l’accès des passagers s’effec- postes par type d’avions et devront s’adapter au
tuant généralement par passerelle télescopique, concept de base choisi pour l’ensemble aérogare
-le stationnement oblique avant, pour lequel la - aire de trafic*.
sortie de l'avion et l’accès des passagers sont ceux Sur les postes éloignés, par contre, le stationne-
du cas précédent. ment peut être orienté de façon quelconque,
La figure 4-18 ci-dessus schématise les trois posi- l'avion sortant au départ en manœuvre autonome
tions de stationnement habituellement retenues à et l’accès des passagers s’effectuant par car ou
proximité d'une aérogare. transbordeur.
Ces trois solutions peuvent chacune se combiner * cf. chapitre 1, renvoi 1-19
/h
km
65
75
ROUTE DE SERVICE ZONE 2 m
/h
km
53
0
m
10
32
ZONE 1
,5
m
20
m
1,
/h
5
km
m
/h
65
km
0
10
ZONE 1
ZONE 3
(12,6 m)
ZONE 2
ARRIVÉE DÉPART
4-19 Zones critiques dues au souffle des réacteurs (cas de l’Airbus A 300 B2)
La prise en compte des marges liées au déplace- premiers mètres de roulage. Il est réduit ensuite,
ment des avions doit, lors de la conception d'une comme il l’est pour un avion à l’arrivée jusqu’à
aire de trafic, être complétée par celle des son point d’arrêt.
contraintes induites par le souffle des réacteurs.
Pour chaque type d’avion, l’« airport planning »
Il convient, à cet égard, non seulement de contrô- publié par son constructeur donne toutes indica-
ler que, dans un projet d’assemblage de postes de tions utiles au projeteur aéroportuaire : courbes des
stationnement, les manœuvres de chaque avion vitesses de souffle, courbes de températures,...
maintiennent bien celui-ci à une distance suffisan-
On pourra également s’appuyer sur les manuels
te des autres appareils et des bâtiments de l’aéro-
d’exploitation édités par type d’avions par les
port, mais aussi de s’assurer que le souffle de
compagnies aériennes.
chaque avion manœuvrant ne puisse gêner ni le
déplacement des véhicules de service ni les opéra- Ainsi certaines compagnies délimitent-t-elles à
tions de maintenance et d’exploitation des postes l’avant et à l’arrière des réacteurs de chaque type
voisins. d’avion des zones critiques devant, pendant ses
manœuvres autonomes, être libérées de toute per-
Le souffle d’un réacteur est au maximum de la
sonne et de tout matériel en raison du souffle des
puissance mise en jeu sur l'aire de trafic lors de la
réacteurs et de leur effet d’aspiration.
mise en mouvement de l’avion et pendant ses dix
35
5
21,
R=
R=
79,5 m
A 300 A 300
B 757 B 757
B 747 B 747
4-20 Exemple de modulation en position oblique avant d’un B 747 pour un A300 et un B757
La banalisation des postes de stationnement est pondant à chacun de ces deux plans ne peuvent
de plus en plus difficile à appliquer du fait de l’ou- tous stationner simultanément. Des consignes
verture croissante de l’éventail des dimensions d’utilisation doivent donc être mises au point, qui
des avions et de la tendance toujours de plus en permettent par contre certains mixages.
plus marquée en faveur des postes au contact.
Les postes modulés de stationnement offrent en
Dans le cas, en effet, où cette dernière option
général de bons rendements pour les aires de tra-
aurait été choisie, une banalisation des postes
fic et les installations liées, particulièrement
entraînerait une dilatation des dimensions des ins-
lorsque le trafic usuel est constitué par des avions
tallations qui leur sont directement liées (aéroga-
petits et moyens porteurs et que l’escale de plus
re, voiries,...).
gros porteurs n’est qu’occasionnelle.
La spécialisation par type d’avion des postes de
La figure 4-20 ci-dessus et les figures 4-21 et 4-22
stationnement est plus économique mais réduit en
ci-après donnent des exemples de modulation.
général la souplesse d’utilisation des installa-
tions. C'est pourquoi elle ne doit être qu’excep- L’évolution des flottes d’avions et celle du trafic
tionnelle pour les aires au contact, tout remodela- d’un aéroport peuvent conduire à revoir fréquem-
ge des postes entraînant alors des modifications ment le plan de stationnement et par suite à effa-
jusque dans l’aérogare. La spécialisation n’est le cer et déplacer les marques de guidages au sol et
plus souvent intéressante que pour les postes des- (ou) les mires d’arrêt.
servis à pied ou en car, lorsque la fréquentation de
En revanche, on ne procédera que rarement au
l’aérodrome par des avions de la catégorie supé-
déplacement d'une passerelle télescopique ou de
rieure demeure faible.
sa pré-passerelle. L’opération nécessiterait en
Compromis entre les deux systèmes précédents, la effet des réaménagements importants de l’aéroga-
modulation des postes de stationnement consiste re conduisant à un coût global démesuré.
à superposer deux plans de stationnement corres-
Dans le cas des postes au contact, l’implantation
pondant à différentes tailles d’avions.
des passerelles et, par suite, le plan de stationne-
Le plus souvent, l’un des plans est réservé aux ment sont fonction des différents types d’avions
avions gros porteurs tandis que l’autre l’est aux appelés à desservir le poste ainsi que du type de
moyens et petits. Bien entendu, les avions corres- passerelle retenu.
105 m
35
R=
1,5
R=2
70,7 m
A 300 A 300
A 300 A 300
B 747/4
B 747/4
4-21 Exemple de modulation de deux A 300 B2 pour 1 B747/400 en position oblique avant
La méthode décrite précédemment et fondée sur le Ces plages correspondent par suite à des vagues*
programme prévisionnel d’utilisation des aires d’arrivées puis de départs d’avions, durant les-
peut s’appliquer pour le dimensionnement à court quelles un grand nombre d’entre eux se trouvent
terme des aérodromes importants. en stationnement sur la plate-forme.
Il faudra cependant, dans le cas d’un aéroport fai- Un « hub » a donc généralement tendance à exi-
sant office de « hub », tenir compte de la typologie ger des aires de trafic plus conséquentes que n’en
particulière de plate-forme. demande un aéroport présentant un trafic plus
étalé dans la journée.
Ces aéroports présentent en effet des plages de
rendez-vous entre avions permettant la corres-
* Au nombre de 6 à Roissy-C.D.G. pour le « hub » Air France
pondance des passagers entre les différents vols en 1998, ces vagues se renouvellent jusqu’à dix sur certains aéro-
qu’ils doivent emprunter. ports américains
B 767-300
D0 A 300 B, A 310 4200 3600
B 757
4-24 Tableau récapitulatif de la surface globale necéssaire pour le stationnement des avions
axe de piste
a
bord de bande de
limite ultime voie de desserte
du front des
c
front des
installations
aérogare autres installations
4-26 Position du front des installations par rapport à l'axe de la piste (dans le cas d’un front rectiligne en phase ultime et en l’absence
de toute voie de relation entre la piste et la voie de desserte)
hangar
2 1
2
25 m
10 m
4-27 Aire de stationnement pour avions légers associée à un hangar de petites dimensions
Les avions légers basés sur un aérodrome sont Ainsi peut-on prendre pour base de dimensionne-
généralement garés dans des hangars communs, ment d’un hangar pour avions légers :
parfois dans des hangars individuels, très rare- - 80 m2 pour un monomoteur,
ment laissés à l’air libre. - 100 m2 pour un bimoteur,
Un hangar commun abrite habituellement une - 200 m2 pour un petit biréacteur.
dizaine d’avions qui sont le plus souvent garés de La contrepartie de cette imbrication est qu’il est
manière fortement imbriquée afin de rentabiliser nécessaire de déplacer plusieurs avions avant de
au mieux la surface aménagée. pouvoir utiliser l’un de ceux situés en fond de hangar.
hangar hangar
11 m
voie de desserte
11 m
14 m
48 m
3m
10 m
11 m
5m
voie de desserte
4-28 Aire de stationnement pour avions légers associée à un hangar de grandes dimensions et organisée entre deux voies de desser-
te parallèles à la façade du hangar
Ces déplacements sont effectués à la main et doi- associées à des hangars de grandes dimensions
vent pouvoir utiliser une aire, aménagée ou non, contenant eux-mêmes plusieurs dizaines d’avions, un
prolongeant à l’extérieur le sol du hangar (voir plan de stationnement s’impose. Tel est notamment le
figure 4-27). cas des centres école où tous les avions doivent être
sortis des hangars pour l’entraînement des pilotes.
L’expérience montre que, dans le cas courant d’un
hangar de 40 m x 15 m abritant de 6 à 8 avions, L’expérience montre qu’un plan de stationnement
une aire de 20 à 25 m de profondeur, associée au bien adapté est celui, schématisé par la figure
hangar sur toute sa longueur, est suffisante. 4-28, qui consiste à disposer les avions entre deux
voies de desserte parallèles à la façade du hangar
La figure 4-27 ci-dessus schématise, à titre
et perpendiculairement à leur direction d’axe.
d’exemple, la manœuvre pouvant être effectuée
pour sortir un avion garé au fond du hangar Une autre solution, applicable à un encore plus
représenté. grand nombre d’avions, consiste, comme schéma-
tisé par la figure 4-29, à disposer ceux-ci en plu-
Pour les hangars communs de petites dimensions,
sieurs rangées perpendiculaires à la façade des
cette aire de manœuvre ne comporte pas de
hangars.
marques de postes de stationnement bien qu’elle
puisse être occasionnellement utilisée pour le sta- Pour la distribution de carburant, la mise en
tionnement des avions de passage. œuvre de véhicules avitailleurs est, sauf circons-
tances particulières, déconseillée en raison de son
Dans le cas, par contre, d’aires plus importantes
caractère peu pratique pour l’usager et de l’en-
hangar
ROUTE DE SERVICE
6m
10 m
5m 12,5 m 6m 9,5 m 12,5 m 6m 9,5 m 12,5 m 6m 9,5 m 5 m
28 m 28 m
7m
14 m
28 m
7m
7m
6m
R = 10 m
5m
a xe d e vo i e d e d e s s e r t e
4-29 Aire de stationnement pour avions légers associée à un hangar de grandes dimensions et organisée selon plusieurs rangées per-
pendiculaires à la façade du hangar
combrement des véhicules. Dans le cas d’un hangar individuel, l'aire de sta-
tionnement se réduit à un tronçon de la bretelle
La distribution d’essence se fait généralement à
d’accès au hangar à partir de la voie de desserte.
l’aide de volucompteurs du même type que pour
Il convient, par suite, de ménager entre le bord de
les automobiles.
la bande de voie de desserte et la façade du han-
L’aire d’avitaillement est complétée par une aire gar une profondeur de 1 m supérieure à la lon-
d’attente. Ces aires sont disposées de manière à gueur de l'avion.
ne pas gêner la circulation générale de l'aire de
stationnement.
Chapitre 5
Conception des chaussées aéronautiques
De portée d’abord générale, les développements années cinquante, de même que leur évolution
ci-après vont rapidement bifurquer sur deux types font que la tranche supérieure des chaussées
de chaussée auxquels leurs structures, tout à fait souples fonctionne dans des conditions se rappro-
différentes, ont conduit autrefois à attribuer des chant davantage de celles d’une dalle de chaussée
modes de fonctionnement correspondant à la fois rigide (notion de chaussée semi-rigide).
aux matériaux alors employés et aux outils de cal-
Alors que le dimensionnement des chaussées
cul alors disponibles.
souples s’est, dans le domaine routier, adapté à
Il s’agit, d’une part, des chaussées rigides qui cette réalité, celui des chaussées aéronautiques
répartissent les charges appliquées sur une surfa- s’en remet encore à la méthode C.B.R. pour défi-
ce très étendue du sol support au moyen d’une nir leur épaisseur équivalente et à l’expérience de
dalle de béton fléchissant élastiquement. Du fait l’Ingénieur pour déterminer leur constitution.
de cette large répartition, le sol support est peu
Les indications données ci-après en 5-2-1 sont
contraint, de sorte que la ruine de la chaussée
donc à considérer comme devant, à relativement
s’amorcera ici, non dans le sol support, mais dans
court terme, être d’abord complétées puis rempla-
la dalle lorsque celle-ci, perdant ses caractéris-
cées par l’introduction d’une nouvelle méthode de
tiques mécaniques par effet de fatigue, ne pourra
dimensionnement.
plus résister à la déformation due au trafic.
En tout état de cause, les développements qui vont
Il s’agit, d’autre part, des chaussées souples qui
suivre n’ont pour autre ambition que celle de fournir
superposent au sol support plusieurs couches de
tous éléments utiles à l’usage du document pratique
matériaux offrant de meilleures qualités mécaniques
de dimensionnement édité par le S.T.B.A. et compre-
sans pour autant être supposées davantage
nant l’ensemble des outils de dimensionnement des
capables de travailler à la traction. Vulnérables là
chaussées aéronautiques pour les aéronefs en service.
où les qualités mécaniques sont les plus faibles, ces
En attendant que la nouvelle méthode de calcul des
chaussées sont destinées à périr non par usure de
chaussées souples soit mise au point, ces outils pour-
leurs constituants mais par rupture de leurs sols
ront être, dans un premier temps, constitués par les
supports.
abaques existants auxquels pourront être joints divers
L’introduction des matériaux enrobés, à la fin des outils informatiques tels que SOUPLEX et RIGIX.
600 m
prolongement d'arrêt
150 m
75 m 75 m
sortie de piste rapide
voie de relation
bretelle
aire de stationnement
bretelle
aire de stationnement
Cette pondération de charge sera généralement* L’application répétée d’une même charge P à une
au moins appliquée là où elle constitue majora- chaussée a en effet conduit depuis longtemps à
tion. observer que :
- la déformation sous charge comme la déforma-
Ailleurs - hors donc les zones de stationnement de
tion résiduelle après déchargement croissent à peu
l’aire de trafic - il est recommandé de confronter
près linéairement avec le logarithme du nombre
l’économie pouvant être espérée de cette prise en
d’applications,
compte aux difficultés qui pourraient en résulter à
l’exécution (les décrochements dans les profils du - les constantes intervenant dans ces relations sont
fond de forme sont particulièrement déconseillés) elles-mêmes fonctions de la charge P,
voire même ultérieurement (possibilité ménagée - lorsque ce nombre d’applications dépasse une
d’allonger la piste sur un prolongement d’arrêt). certaine valeur, les relations précédentes laissent
place à une rapide accélération des déformations
L’intensité, pondérée ou non, de la charge trans- annonçant elle-même la ruine de la chaussée.
mise à une chaussée aéronautique par l’atterris-
seur principal d’un avion de type donné ne suffit
toutefois pas pour déterminer l’aptitude de cette * Cette majoration peut par contre ne pas être appliquée aux
chaussée à accueillir cet avion. aires de stationnement des aéroports à fort trafic compte tenu des
faibles durées de stationnement liées à la rotation des avions.
P''/P'
1.5
1.4
Coefficient de correction
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
Des observations qui précèdent, il résulte que : Le trafic normal pris pour hypothèse par les
- une chaussée arrivera en phase ultime de «outils de dimensionnement», a, quant à lui,
vieillissement lorsque la charge la plus contrai- été fixé à 10 mouvements par jour.
gnante, à laquelle elle doit être soumise réguliè-
Le passage du couple (P’, n ), où P’ est la charge
rement, sera près d’avoir atteint le nombre maxi-
pondérée de la charge réelle P, à la valeur (P’’, 10),
mal d’applications toléré de sa seule part par la
qui est introduite dans les «outils de dimensionne-
chaussée,
ment», est effectué par la formule
- une chaussée, dont le potentiel doit être de sup-
porter, pendant une durée de vie donnée, n1 appli- P’’ = P’
cations par jour d’une même charge P1, peut rece- (1,2 - 0,2 log10 n)
voir, pendant la même durée de vie, n2 applica- dont le coefficient correcteur (1,2 - 0,2 log10 n) peut
tions par jour d’une autre charge P2. être lu sur l’abaque reproduit par la figure 5-2 ci-
L’équivalence des deux couples (P1 , n1) et (P2 , n2) dessus.
est très importante en ce qu’elle permet de caler Tel qu’il vient d’être introduit, le dimensionne-
définitivement les «outils de dimensionnement» ment d’une chaussée par la seule prise en consi-
des chaussées sur une durée de vie et un nombre dération d’une charge pondérée unique** P’
d’applications donnés. appliquée par l’atterrisseur le plus contraignant
Période pendant laquelle la chaussée ne recevera d’un avion de type donné avec le nombre réel de
que des interventions d’entretien et à l’issue de mouvements journaliers n est dit dimensionne-
laquelle, par contre, elle nécessitera d’être renfor- ment forfaitaire. Ne prenant en compte que
cée, la durée de vie structurelle de la chaussée est, l’avion le plus pénalisant***, cette méthode est uti-
par convention et hors toute considération écono- lisée pour des études préliminaires, soit en l’ab-
mique, choisie égale à 10 ans, soit 3 650 jours. sence de données précises, soit pour amorcer un
dimensionnement optimisé.
Adaptée aux chaussées souples, cette période de
10 ans peut, de manière plus réaliste, se voir sub- * Généralement, un atterrissage (ou un décollage) correspond
à un mouvement. Il y a cependant lieu d’être ici attentif à ce qu’un
stituer celle de 20 ans pour les chaussées rigides. atterrissage (ou un décollage) peut, en certains cas (segment de
Les «outils de dimensionnement» étant, dans un piste compris entre une entrée-sortie et une raquette d’extrémité)
correspondre à deux mouvements.
cas comme dans l’autre, calés sur une durée de ** ne distinguant par conséquent pas entre les n applications
vie de 10 ans, on se replacera au besoin dans ce celles correspondant à la masse au décollage de celles corres-
pondant à la masse à l’atterrissage.
cadre en posant que n mouvements* par jour pen- *** Lorsque le couple (P’, n) le plus pénalisant ne se détache pas
dant 20 ans équivalent à 2 n mouvements par jour de manière évidente dans le trafic escompté, un dimensionnement
forfaitaire sera effectué pour chacun des couples entre lesquels il
pendant 10 ans. y a hésitation.
P'/P0
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
Le dimensionnement optimisé prend en compte, présente transformation fait usage de celui repro-
pour la part qu’ils sont destinés à occuper dans le duit par la figure 5-3 ci-dessus.
trafic envisagé, tous les avions susceptibles
Somme est enfin faite de tous les no qui est com-
d’avoir une action significative sur la fatigue de la
parée à la valeur de dix applications par jour : si
chaussée.
elle est sensiblement inférieure (resp. supérieure),
Le principe, selon lequel deux couples « charge - le dimensionnement de départ est trop important
nombre d’applications » sont équivalents lors- (resp. faible) et le calcul sera repris à partir d’une
qu’ils produisent la même fatigue de l’ensemble valeur inférieure (resp. supérieure).
constitué par la chaussée et son sol support, reste
De même le calcul sera repris si l’on trouve, pour
à la base de la méthode optimisée.
un avion, un rapport P’ / Po supérieur à 1,2 pour
L’équivalence déterminée, selon ce principe, dès les aires de stationnement ou 1,5 pour les autres
l’origine du processus de dimensionnement n’est aires.
toutefois plus possible lorsqu’il s’agit d’établir
Les méthodes forfaitaire et optimisée ont pu être
celle reliant des atterrisseurs de modèles diffé-
ici développées dans leur principe avant qu’aient
rents compte tenu de ce que chacun de ceux-ci dis-
été décrits les «outils de dimensionnement» aux-
pose d’un « outil de dimensionnement » person-
quels elles font l’une et l’autre appel.
nalisé adapté à chaque type de chaussée.
Ce choix a été fait volontairement compte tenu de
La méthode optimisée ne pourra par suite qu’être
ce que :
itérative. Elle consiste, partant d’un dimensionne-
- les outils de dimensionnement correspondant
ment forfaitaire légèrement majoré, à déterminer,
aux chaussées souples et aux chaussées rigides
pour chaque modèle d’avion participant au trafic
s’appuient sur des schémas mécaniques tout à
envisagé, la charge maximale Po conduisant à la
fait différents et ne peuvent par suite être présen-
ruine de cette chaussée après 36 500 applica-
tés autrement que séparément,
tions* (10 applications par jour pendant 10 ans).
Il est fait, à cette fin, usage en sens inverse de - ces mêmes outils se placent dans les conditions
l’outil de dimensionnement correspondant à l’at- normales de durée de vie de trafic qu’il convenait
terrisseur principal de ce modèle d’avion. donc d’introduire préalablement.
Dans un deuxième temps et pour ce même atterris- * En un point donné (sur le sol support pour les chaussées
souples ou sur une dalle pour les chaussées rigides), existe un
seur, est déterminé le nombre no d’applications par recouvrement de charges tous les 3 à 4 mouvements réels. De
jour de la charge Po équivalent au nombre réel manière à permettre des conversions simples à partir des données
annuelles de trafic, la valeur de 3,65 est choisie : ainsi les 36500
d’applications de la charge réelle pondérée trans- mouvements équivalents du trafic normal correspondent donc à
mise par cet atterrisseur sur la partie considérée 10000 applications de charges.
de l’aire de mouvement. Démarche inverse de la
correction utilisant l’abaque de la figure 5-2, la
Sondage mettant en évidence les différentes couches de Brest-Guipavas - Piste principale et aires de stationnement en
matériaux structure souple
Une chaussée souple est en général constituée de Une sous-couche (drainante ou anticontaminan-
bas en haut par trois couches différentes de maté- te) peut être interposée, dans certains cas, entre le
riaux de qualité croissante - couche de fondation, sol support et la couche de fondation. La mise en
couche de base et couche de roulement - les deux place de cette sous-couche permet en outre d’amé-
premières constituant l’assise de la chaussée. liorer les caractéristiques de la plate-forme sup-
port de la chaussée ainsi que sa praticabilité pen-
dant la phase de chantier.
couche de roulement
α
β
couche de base
couche de fondation
sol support
α<β<γ
5-4 Répartition de la charge d’une roue d’atterrisseur dans les différentes couches de matériau constituant une chaussée souple
Toutes les chaussées aéronautiques françaises de Il y aura alors poinçonnement du terrain d’assise,
ce type ont, comme bien d’autres à l’étranger, été la figure 5-4 montrant que, pour une charge don-
jusqu’ici conçues en admettant, avec une née, il y a relation entre la réaction limite, ou por-
approximation jugée suffisante*, que, comme le tance du sol support, et l’épaisseur du corps de
schématise la figure 5-4 ci-dessus, la charge, chaussée.
appliquée par une roue d’atterrisseur à la surface
d’une chaussée souple, descend dans le corps de
celle-ci à l’intérieur d’une succession de surfaces
réglées dont les génératrices forment avec la ver-
ticale un angle, caractéristique du matériau tra-
* Il est bien évident que l’uniformité de la charge descendue
versé, qui se resserre au passage de chaque sur chaque couche, telle qu’elle est représentée sur la figure 5-4,
couche à sa suivante. est une simplification de la réalité. Elle est d’ailleurs très contes-
table compte tenu de la nature de la couche de roulement, voire
La rupture de l’équilibre intervient lorsque, le sol même de la couche de base, lorsque celle-ci est en matériaux trai-
tés.
support** ne pouvant plus exercer une réaction ** Il n’en convient pas moins de composer le corps de chaussée
égale à la charge appliquée, les couches supé- - aujourd’hui par expérience, demain à l’aide d’une méthode plus
élaborée - de telle sorte que la rupture n’y prenne pas naissance
rieures lâchent à leur tour. avant.
= ÃP.(
80
)
20
e 1 1 70
-
0,57. CBR 32.q
ÉPAISSEUR ÉQUIVALENTE TOTALE (cm)
60
40
log e = 1 log P + A 30
2
20
dans laquelle A n’est fonction que de l’indice
C.B.R. et de la pression des pneumatiques, l’adop- 15
5 10 12 14 16 18 20 25 30 35 40 50 60 70 80 90 100
tion de coordonnées logarithmiques pour e et P RSI (t)
permet de construire, pour chaque valeur de q, un
abaque dans lequel l’indice C.B.R. figure par un
5-5 Abaque de calcul pour une roue simple isolée correspon-
faisceau de droites parallèles. dant à une pression du pneumatique de 0,6 ± 0,3 MPa
S RSE
d
2p
b p
Profondeur
a d/2 2S
a = 0,6b p = charge sur une des roues
5-6 Dimensions de la trace d’une roue d’atterrisseur et contrainte verticale résultant d’un atterrisseur à deux roues jumelées
15 t 20 t 30 t 40 t
12,5 t 17,5 t 25 t 35 t
Il est établi par la théorie et confirmé par les e CBR
résultats expérimentaux que, ainsi qu’il est sché- 400 1
60
charge simple équivalente varie linéairement sur 50
un graphique en coordonnées logarithmiques.
40
= S- 0,26. Ãqp
5-7 Abaque de calcul pour un jumelage de roues correspon-
d dant à une pression de pneumatiques de 0,9 ± 0,3 MPa
La démarche aboutissant à la construction d’un La figure 5-8 schématise, avec la réserve qui vient
abaque utilisable pour deux roues jumelées est d’être exprimée, les éléments de cette transposi-
transposable au cas de tout autre atterrisseur, tion pour quatre configurations d’atterrisseurs,
étant précisé que : tandis que la figure 5-9 reproduit l’abaque utili-
- la roue de référence est la plus proche du centre sable pour celle de type boggie à quatre roues.
de gravité géométrique de l’ensemble des Construit comme celui de la figure 5-7 applicable
empreintes des pneumatiques de l’atterrisseur, à deux roues jumelées, cet abaque correspond à
- la profondeur d / 2, en deçà de laquelle chaque une pression de gonflage des pneumatiques de 1,2
roue de l’atterrisseur agit indépendamment, cor- MPa considérée comme standard pour les atter-
respond au plus faible des entraxes séparant la risseurs de type boggie.
roue de référence d’une autre roue de l’atterris- La marge de validité de ± 0,3 MPa s’applique à
seur, cette généralisation ; la correction qui doit au
- la profondeur 2S, au delà de laquelle l’atterris- delà être apportée à l’épaisseur lue sur un abaque
seur équivaut à une roue unique appliquant la correspondant à la pression qo consiste à multi-
charge P, correspond à la distance de centre à plier cette valeur par le rapport.
centre séparant la roue de référence de celle qui
lui est la plus éloignée.
- pour les atterrisseurs de 6 roues et plus, cette
transposition est critiquable et sera révisée dans
à 1
0,57. CBR
-
1
32.q
0,57. CBR
-
1
32.q
0
Roue de
référence S SD Roue de
D
référence
S
Roue de Roue de
référence référence d
d d
S
B
Charge sur l'ensemble nP
des roues
d/2 2SD
30 t 40 t 60 t 80 t
25 t 35 t 50 t 70 t 90 t
e CBR
400 1
300
2
200 4
180
5
160 6
140 7
8
120 9
10
100
90 15
80
20
70
60
ÉPAISSEUR ÉQUIVALENTE TOTALE (cm)
50
40
30
20
15
5 10 12 14 16 18 20 25 30 35 40 50 60 70 80 90 100
RSE (t)
D
S
5-9 Abaque de calcul pour un boggie de 4 roues correspondant à une pression de pneumatiques de 1,2 ± 0,3 MPa
couche de base e2
couche de fondation
e
sol support
L’épaisseur équivalente d’une couche de chaus- dans la constitution d’un corps de chaussée
sée souple est celle de la tranche de la chaussée souple à usage aéronautique sont les suivantes :
équivalente à laquelle elle se substitue. Ainsi, béton bitumineux à module élevé* 2,5
l’épaisseur équivalente de la chaussée est-elle béton bitumineux aéronautique standard
égale à la somme des épaisseurs équivalentes de (NF P 98 131) 2
ses différentes couches. enrobé à module élevé* 1,9
Le retour à la figure 5-4 permet de concevoir que grave bitume standard 1,5
l’épaisseur équivalente d’une couche de chaussée grave émulsion 1,2
soit égale au produit de l’épaisseur réelle, qui lui grave concassée bien graduée 1
est attribuée, par un coefficient d’équivalence grave roulée 0,75
rapportant la qualité de portance de son matériau
à celle de la «grave concassée bien graduée» sable 0,5
prise pour référence par la méthode C.B.R. La Globalement, une épaisseur suffisante de maté-
figure 5-10 superpose la chaussée équivalente riaux traités est nécessaire pour assurer un bon
correspondant au corps de chaussée schématisé comportement des couches supérieures de la
par la figure 5-4, le parallélisme des génératrices chaussée.
supposant que les matériaux composant la couche
de fondation aient un coefficient d’équivalence * Les coefficients d’équivalence des bétons bitumineux et enro-
égal à 1. bés à modules élevés concernent des matériaux conformes aux
normes NF P 98 141 et NF P 98 140 et résultent d’expérimenta-
Les valeurs des coefficients d’équivalence des tions récentes. En raison du manque de recul sur le comportement
de ces matériaux à l’échelle de la durée de vie des chaussées
principaux types de matériaux pouvant entrer aéronautiques, ces coefficients pourront être ultérieurement révi-
sés.
CBR
e
1 2
300
3
4
5
200
180 6
7
160 8
140 9
10
120
15
100
20
90
80
70
ÉPAISSEUR EQUIVALENTE TOTALE (cm)
60
50
40
30
20
10
10 20 30 40 50 60
Ainsi l’abaque de la figure 5-11 donne-t-il l’épais- ment utilisée en couche de fondation pour laquel-
seur équivalente minimale recommandée de maté- le on lui préfère généralement des matériaux non
riaux traités en fonction de l’épaisseur équivalen- traités.
te totale e de la chaussée et de l’indice C.B.R. du
Sans être pour autant exclue, l’utilisation de maté-
sol support.
riaux traités aux liants hydrauliques n’est pas
La couche de roulement d’une chaussée souple à recommandée pour les chaussées aéronautiques
usage aéronautique est habituellement réalisée en eu égard aux phénomènes de retrait dont ils sont
béton bitumineux répondant à la norme le siège ainsi qu’aux charges d’entretien qui en
NF P 98 131 sur une épaisseur d’au moins 5 cm. résulteraient en l’absence de dispositions particu-
Faute d’être encore suffisamment expérimentés, lières*.
les bétons bitumineux très minces (B.B.T.M.) sont
pour l’instant déconseillés sauf pour les chaussées * Ces matériaux pourront, en effet, être mis en œuvre en couche
légères des petits aérodromes, également aptes à de fondation moyennant des dispositions constructives spécifiques
(procédés anti-remontée de fissures, joints actifs) ou lorsque la
admettre les enduits multicouches sous réserve de couverture enrobée sera telle que les remontées de fissures de
précautions de mise en œuvre toutes particulières. retrait ne seront pas à craindre. On attribuera alors aux maté-
riaux de cette couche un coefficient d’équivalence de 1,5.
Recommandée pour la couche de base, la grave
bitume est d’un coût trop élevé pour être égale-
Couche de roulement
Épaisseur de
la couche de
base ( 15 cm )
0
Épaisseur de
la couche de
5 fondation
10
15
Photothèque STBA / A. PARINGAUX (montage)
20
25
30
35
cm
Aérodrome des Saintes - Guadeloupe 5-12 Abaque de dimensionnement des chaussées légères
Destinées exclusivement aux avions dont la masse indiquée sur l’abaque pour la couche de base
totale n’excède pas 5,7 t, les chaussées légères lorsque l’indice C.B.R. du sol porteur est compris
font l’objet d’une méthode de dimensionnement entre 10 et 15, de même que le décrochement, qui
simplifiée. est imprimé à la courbe, lorsque ce même indice
est compris entre 5 et 10, résultent de ce que la
La couche de roulement, qui leur est le mieux
couche de fondation - elle même constituée par un
adaptée, est soit un tapis bitumineux de 5 cm
matériau peu coûteux de type graveleux ou
d’épaisseur soit, malgré ses inconvénients signa-
sableux disponible sur place - ne peut avoir une
lés en 6-5-3 et si les contraintes économiques
épaisseur inférieure à 10 cm (correspondant à
l’imposent, un enduit bicouche sur imprégnation
une dimension maximale D de ses grains égale à
de la couche de base. Les techniques ne diffèrent
40 mm).
pas de celles en usage dans le domaine routier,
attention devant toutefois être portée à ce que les Plutôt que de constituer une couche de fondation
formulations d’agrégats soient celles correspon- par matériaux d’apport, option pourra être égale-
dant à un très faible trafic. ment choisie d’améliorer le sol en place sur la
même épaisseur, soit par un apport de sable (afin
Se satisfaisant d’une grave non traitée partielle-
de le rendre moins sensible à l’eau et en faciliter
ment concassée, la couche de base aura, en règle
le compactage), soit par addition de chaux (don-
générale, une épaisseur de 15 cm.
nant des retraits moins importants que le ciment)
Seule la couche de fondation sera dimensionnée dans une proportion ne dépassant pas 4 %.
par la méthode C.B.R. à l’aide de l’abaque repro-
Le même abaque de dimensionnement peut être
duit par la figure 5-12 sur lequel les épaisseurs
utilisé pour les chaussées non revêtues - pour les-
lues s’entendent en valeurs réelles et non en
quelles on retient également une épaisseur de 15
valeurs équivalentes.
cm pour la première couche de chaussée sous
À noter que la surépaisseur de 0 à 5 cm, qui est engazonnement.
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
85 t
90
8 t
4.0
40 40
75 0 t
t
3.5
35 35
K=
20
MN
30 /m 3
3.0
30 30
50
70
10
0
2.5
25 15 25
0
2.0
20 20
1.5
15 15
1 - charges inférieures à 10 t
(le cheminement marqué en rouge indique le mode d’utilisation de cet abaque comme de ceux lui faisant suite)
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
20
t
,5
17
t
15
3.5
t
,5
35 35
12
3.0
30 30
2.5
25 25
K=
20
MN
30 /m 3
50 2.0
20 7 20
1000
150
1.5
15 15
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
40
t
35
t
30
3.5
t
25
35 35
3.0
30 K= 30
20
MN
30 /m 3
50
70
2.5
25 10 25
0
15
0
2.0
20 20
1.5
15 15
3 - charges supérieures à 25 t
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
15
t
,5
12
t 3.5
35 10 35
t
5
7,
3.0
30 30
2.5
25 25
K = 20 MN/m3
30
50
K 70 2.0
20 100 20
150
1.5
15 15
4- charges inférieures à 15 t
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
30
t
25
t 3.5
35 20 t 35
,5
17
3.0
30 30
K= 2.5
25 20 25
30 MN/m
3
50
7
10 0
0
15
0 2.0
20 20
1.5
15 15
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
85 t
90
8 t
4.0
40 40
75 0 t
t
3.5
35 35
K=
20
MN
30 /m 3
3.0
30 30
50
70
10
0
2.5
25 15 25
0
2.0
20 20
1.5
15 15
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
30
t
25
3.5
20
35 35
t
15
3.0
30 30
2.5
25 25
K = 20 MN/m3
30
K 50
70 2.0
20 100 20
150
1.5
15 15
7 - charges inférieures à 30 t
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
t
50
t
45
t
40
3.5
35
35 35
3.0
30 30
2.5
25 25
K=
20
MN
30 /m 3
50
70 2.0
20 20
10
0
15
0
1.5
15 15
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
4.0
40 40
65 t
70
60 t
55 t
t
3.5
35 35
3.0
30 30
K=
20
MN
30 /m 3
50 2.5
25 25
70
10
0
15
0
2.0
20 20
1.5
15 15
e cm σ kg / cm
2 5.5 MPa
55 55
5.0
50 50
85 t
90
8 t
4.0
40 40
75 0 t
t
3.5
35 35
K=
20
MN
30 /m 3
3.0
30 30
50
70
10
0
2.5
25 15 25
0
2.0
20 20
1.5
15 15
10 - charges supérieures à 75 t
140
3
00 MN / m
120 K0 = 1
3
N /m
100 70 M
K0 =
m3
Valeur corrigée du module K ( MN / m3 )
N/
80 0M
=5
70 K0 3
/m
0 MN
60 =3
K0
3
m
50 M N/
= 20
K0
40
35
30
25
20
15
5 10 20 30 40 50 60 cm
5-13 Abaque permettant de corriger le module de réaction du sol support en fonction de l’épaisseur équivalente de la couche de fon-
dation éventuellement complétée par celle des autres couches de matériaux interposées entre le sol support et la dalle de béton
1 2
1,92
5,50
axe de piste
axe de piste
Si, dans les structures à dalles courtes, goujon- Les aciers ne participant pas au calcul de la dalle,
nées ou non, les joints permettent d’éviter une fis- le dimensionnement de cette dernière est effectué
suration aléatoire de retrait, ils restent des points par la même méthode que celle décrite précédem-
faibles de la structure et une sujétion pour l’entre- ment, en prenant en compte le coefficient de sécu-
tien. rité correspondant aux joints goujonnés. La sec-
tion et le nombre d’aciers ronds H.A. à poser sont
Pour éliminer la présence des joints transversaux,
déterminés de façon à représenter 0,67 % de la
une solution est d’utiliser la technique du béton
section du béton.
armé continu (B.A.C.), c’est-à-dire d’employer
des armatures métalliques longitudinales conti- Une seule réalisation relative à une piste existe
nues disposées en fibre neutre de la dalle. Celles- actuellement en France, pour laquelle l’option
ci répartissent alors par adhérence, avec des fis- «entretien zéro» avait été prise en compte dans le
sures nombreuses (pas moyen de 1,5 m) mais fines jugement des offres. Cette option était toujours
(< 0,7 mm), les déformations dues au retrait du vérifiée au moment de la rédaction de ce texte, soit
béton. neuf ans après la mise en service de l’ouvrage.
5-4 Accotements
Les accotements sont spécialement traités de piste suffit, consistant en une protection renforcée
manière à ce que soient évitées les projections ou telle que décrite dans le paragraphe précédent sur
ingestions de corps étrangers par les groupes 3 à 4,5 m de largeur et en une protection légère en
motopropulseurs. Ainsi, ils présenteront une sur- gazon dense sur le reste. Toutefois, pour les
face exempte de matériaux non fixés. raquettes de retournement, une protection renfor-
cée est recommandée. En effet, la fréquence et la
En outre, des véhicules terrestres peuvent être
puissance du souffle des groupes motopropulseurs
amenés à circuler sur les accotements, notamment
lors du retournement des avions sur les raquettes
en cas de force majeure (intervention d’un véhicu-
et de leur alignement avant décollage nécessitent
le de sécurité à la suite d’un incident).
de prévoir une largeur d’accotement revêtu suffi-
Sur les aérodromes de lettre de code D, E ou F, il sante et une résistance au souffle adaptée.
convient de traiter les accotements sur toute leur
Au delà des accotements, les abords de pistes sont
largeur par la mise en œuvre d’une couche de
traités de manière à réduire le danger que pour-
20 cm au moins de grave naturelle et d’un revête-
rait constituer pour un avion sortant accidentelle-
ment constitué par une couche de béton bitumi-
ment de la piste, la différence de portance entre la
neux de 4 cm d’épaisseur au moins pour les acco-
piste et ses accotements d’une part et les abords
tements de voies de relation et de 6 cm d’épais-
immédiats d’autre part.
seur au moins pour les accotements de pistes,
mise en place après imprégnation de la grave et
couche d’accrochage.
Sur les aérodromes de lettre de code D recevant
occasionnellement des quadriréacteurs et les aéro-
dromes de lettre de code E situés dans une région
dont le climat garantit la tenue de l’engazonne-
ment, une solution mixte pour les accotements de
Qng =
croissant avec la profondeur. Ceci revient à dire hn + 10
que toute couche de sol se voit, s’il en existe une,
affecter la sensibilité au gel de la couche la plus dans laquelle
gélive située au dessus d’elle. - hn est l’épaisseur en centimètres de la
La quantité de gel Qg admissible en surface d’une tranche supérieure de sol non gélif,
couche gélive est nulle, dans le cas d’une protec- - An est un coefficient dépendant de la nature
tion totale ou forte, ou égale à la valeur limite du matériau, dont la valeur est donnée par le
indiquée précédemment, dans le cas d’une protec- tableau ci-après :
tion réduite.
Matériaux An
À noter que, dans le cas où la première couche de
matériau gélif a une épaisseur inférieure à 20 cm, Sols de classe A* 0,15
la quantité de gel admissible en protection rédui- Sols de classes B et C* 0,13
te est reconnue comme pouvant être égale à Sols de classe D* 0,12
Qg = Qg + (Qg - Qg ). h
2 1 2
1
Limons traités à la chaux ou au ciment 0,14
20
relation dans laquelle Sables traités au ciment
Sables traités au laitier 0,17
- Qg1 est la quantité de gel admissible de la
couche supérieure, Cendres volantes
- Qg2 est la quantité de gel admissible de la (a) classes de sols non traités definies par la norme
NF P 11-300- exécution des terrassements
couche inférieure,
- h1 est l’épaisseur en centimètres de la couche
supérieure. La quantité de gel QPF tenue pour admissible au
niveau de la plate-forme support de la chaussée
La protection thermique Qng, apportée par les est déduite des termes précédents par la relation :
matériaux non gélifs du sol support et de la QPF = Qng + Qg
couche de forme situés au dessus de la première
* A, B, C et D sont les classes de sol non traité définies par la
norme NF P 11-300 Exécution des terrassements
Chapitre 6
Construction des chaussées aéronautiques
Établi après qu’ait été approuvé l’A.P.S., le pro- satisfaction des besoins de l’exploitation qu’en ce
jet* contient tous les éléments nécessaires à la qui touche les données techniques des ouvrages,
définition complète des ouvrages constituant la notes de calcul, avant métrés, etc., ainsi qu’une
totalité ou seulement partie de l’opération définie estimation détaillée des dépenses).
dans sa globalité par l’A.P.S. Complété par des
pièces administratives, il permet la consultation
des entreprises et la passation des marchés.
Ce second document comporte deux parties, à
savoir :
1- les pièces techniques contenant les dispositions * Le terme de «projet» est adopté ici, par préférence à celui
de «avant-projet détaillé» utilisé par la circulaire de 1974, dans
du projet à exécuter, un souci d’uniformisation de vocabulaire avec celui ayant
2 les pièces justificatives (rapport justifiant les cours dans le domaine routier depuis la circulaire ministérielle
n° 94-56 du 5 mai 1994 relative aux opérations d’investisse-
dispositions prévues tant en ce qui concerne la ment sur le réseau national non concédé.
Ces premières données seront complétées en cours de manière à déterminer la teneur en eau optima-
d’étude par des investigations consistant : le au compactage.
- pour l’établissement de l’avant-projet sommai-
Il n’en convient pas moins de ne pas perdre de vue
re, en un (au besoin deux) sondage de 10 à 15 m
que, après compactage et mise en œuvre de la
de profondeur, judicieusement implanté à l’exa-
chaussée, le sol support va progressivement
men de la carte géologique et permettant :
acquérir une teneur en eau d’équilibre, qui ne
- de procéder aux premiers essais d’identifi- sera pas nécessairement celle de son compactage.
cation géotechnique des sols en place (granu- Dans la mesure où les caractéristiques portantes
lométrie, équivalent de sable, densité, limites du sol support dépendent de sa teneur en eau, il
d’Atterberg,...), est par suite nécessaire d’effectuer une étude géo-
- de mettre en évidence la position de la nappe technique plus poussée du sol support, à savoir :
phréatique (dont la variation du niveau pour- - Pour les chaussées souples, une étude C.B.R.
ra être suivie par piézomètre), sera réalisée sur chaque zone homogène de sol
- pour l’établissement du projet, en une étude déterminée par les essais d’identification. Cette
géotechnique complète s’appuyant sur des son- étude est destinée à calculer l’indice portant
dages dont le nombre, et la profondeur devront C.B.R. que présentera le sol support à la densité
permettre de déterminer la configuration des dif- sèche résultant du compactage et à la teneur en
férentes couches de terrain naturel, le program- eau d’équilibre qu’acquerra ce sol quelques
me type présenté ci-après n’étant donné qu’à années après la construction de la chaussée (en
titre indicatif. principe, cette teneur en eau varie peu au cours
des saisons sous une piste de 45 m de largeur
Les sondages effectués en phase de projet permet- correctement conçue et entretenue). Si la teneur
tront également de localiser la nappe phréatique en eau d’équilibre peut être prévue de manière
et de mesurer les variations saisonnières de sa suffisamment précise, l’étude C.B.R. est effec-
profondeur par mise en place de piézomètres à tuée complètement, sinon le C.B.R. de calcul
raison, par exemple, d’un pour deux sondages. provient de l’étude C.B.R. courante (immersion
Ces mêmes sondages donneront naturellement des éprouvettes pendant quatre jours).
lieu à des prélèvements d’échantillons représenta- - Pour les chaussées rigides, un essai de plaque
tifs de chaque nature de sol rencontré et sur les- in situ permettra de déterminer le module de
quels seront réalisés en laboratoire les essais réaction du sol support. L’essai doit toujours
d’identification (granulométrie, densité, teneur en être effectué au niveau du futur fond de forme de
eau, équivalent de sable, limites d’Atterberg,...).
* De même, si besoin est, il sera procédé à une étude de traite-
Ces essais sont accompagnés d’une étude proc- ment des matériaux de déblais à mettre en remblais et de l’arase
des terrassements pour que celle-ci atteigne le niveau de portan-
tor* pour tous les sols destinés à être compactés, ce désiré.
la chaussée, le sol étant préparé de façon à ce habituelles d’exécution de l’essai de plaque. Il est
qu’il ait la densité et la teneur en eau qu’il pos- donc nécessaire, pour les sols de ce type, de pro-
sédera sous la chaussée. longer l’essai par un chargement d’assez longue
durée. Si la différence entre l’essai normal et l’es-
Remarques :
sai de longue durée est significative, la construc-
1- La portance d’un sol remanié pouvant être infé-
tion d’une chaussée rigide pourra être décon-
rieure à celle du sol stabilisé naturellement, l’es-
seillée en raison du risque de tassement différen-
sai devra être réalisé sur un sol remanié et com-
tiel.
pacté dans le cas où la préparation du sol support
provoquerait un réarrangement de ses agrégats.
2- Pour les sols très fins et compressibles, qui se
consolident à la plaque sous charge par élimina-
tion d’eau, les tassements ultérieurs peuvent être
supérieurs à ceux correspondant aux conditions
Photographie M. JOLYOT
Lorsqu’elle sera réutilisée pour constituer une
piste en herbe, la terre végétale mise en dépôts ne
comporta aucun matériau pierreux qui pourrait
être préjudiciable aux hélices des avions au décol- Châlons-Vatry - Démolition de l’ancienne tour de contrôle
lage.
Photothèque STBA / M. GOMMEAUX
Photographie SLBA 06
Travaux de terrassement en grande masse Travaux d’excavation à la pelle mécanique
La conduite des terrassements sera faite de façon cune de celles-ci étant humidifiée et compactée de
à éviter la stagnation des eaux de pluie. Il y a lieu, manière à obtenir une densité sèche d’au moins
à cette fin, d’assurer l’évacuation générale des 90 % de l’optimum proctor modifié.
eaux du chantier en réalisant un drainage coïnci-
Sous les chaussées et leurs accotements, la partie
dant le plus possible avec le drainage définitif tout
supérieure des remblais sera impérativement com-
en tenant compte impérativement des dispositions
pactée à 95 % de l’optimum proctor modifié et ce
de la loi sur l’eau.
sur une ou plusieurs couches de 20 à 25 cm. En
Les contraintes d’uni impliquent de s’affranchir cas d’impossibilité d’atteindre ce degré de com-
des risques de tassements, notamment sur sols pactage, il conviendra de recourir à un traitement
compressibles. C’est ainsi que les sols dégagés spécifique (chaux, ciment,...) déterminé par un
par l’enlèvement de la terre végétale et dont le laboratoire agréé.
projet ne prévoirait pas le déblaiement, seront
En zones de déblais, les travaux seront conduits de
purgés ou consolidés là où ils apparaîtraient non
manière à ce que le terrain restant ait, au moins
réutilisables en l’état. C’est ainsi également que
sur une même profondeur, les mêmes caractéris-
les déblais seront réutilisés en remblais suivant
tiques finales que la partie supérieure des remblais
l’ordre croissant de leur qualité, soit, successive-
ayant une fonction identique dans le projet.
ment :
- en dépôt, en dehors de la bande aménagée, Les tolérances de nivellement par rapport aux
- en remblai, dans la bande aménagée hors des cotes du projet sont de :
chaussées et accotements, - ± 2 cm sur le fond de forme des chaussées et sur
- en remblai sous les accotements, les abords non revêtus, jusqu’au fil d’eau, s’il
existe, ou, à défaut, jusqu’à 15 m du bord de
les meilleurs étant conservés pour les remblais chaussée.
sous chaussées. - ± 3 cm sur les autres parties de la bande amé-
Le même souci de se prémunir contre tout tasse- nagée,
ment ultérieur conduit à mettre en place les rem- - ± 5 cm sur la bande dégagée.
blais par couches de 20 à 25 cm d’épaisseur, cha-
Le réseau d’assainissement pluvial et de draina- vent d’autre part être compromises si son réseau
ge d’un aérodrome assurera à la fois : d’assainissement et de drainage n’a pas été conçu
- la collecte et l’évacuation des eaux de ruisselle- en conséquence.
ment,
Les quelques remarques, qui suivent, ont pour but
- la protection des corps de chaussée et de leurs d’accentuer l’attention devant être portée sur ce
fonds de forme contre les eaux d’infiltration et domaine.
celles en provenance de la nappe phréatique - Un aérodrome comporte des surfaces imper-
ainsi que l’évacuation des unes et des autres. méables et des aires à drainer très importantes
Les plus dangereuses conséquences d’un réseau qui recueillent des quantités d’eau quelquefois
d’assainissement et de drainage mal conçu ou mal considérables et dont l’aménagement peut, par
réalisé peuvent être : suite, relever de la procédure d’autorisation au
- l’arrêt possible du trafic aérien par suite d’une regard de la loi sur l’eau.
accumulation excessive d’eau sur les chaussées - À surfaces égales, le périmètre des espaces
induisant elle-même le phénomène d’aquaplanage, concernés étant sensiblement moindre que pour
- la mise en charge du réseau, une route, les exutoires sont souvent plus diffi-
- la détérioration rapide des chaussées ou la ciles à trouver.
chute de portance que l’excessive teneur en eau - L’implantation d’un aérodrome ne peut se faire
du sol support ou de leurs couches constitutives que sur un site de relief peu accidenté.
peut entraîner, - Les pentes maximales admises pour les profils
- l’impraticabilité d’une piste non revêtue par en long et en travers sont plus faibles que pour
temps humide. les routes.
- La double contrainte de devoir observer de
Les possibilités d’extension d’un aérodrome peu-
faibles pentes et recueillir des débits importants naturellement plus faibles que ceux des ouvrages
conduit à des ouvrages de grandes dimensions. enterrés.
Deux principes guideront par suite, avant tout Découle également de ce qui précède l’intérêt de
autre, le projeteur, à savoir : prévoir des bassins de rétention qu’il est en géné-
- limiter le débit à faire passer dans les ouvrages ral possible de placer entre pistes et voies de cir-
et par conséquent leur coût, culation ou plus généralement encore hors des
- utiliser au maximum les ouvrages superficiels bandes aménagées.
dont les coûts d’investissement et d’entretien sont
Le temps de concentration T est la somme du La formule qui traduit la relation entre le débit
temps d’écoulement laminaire t et du temps maximal Q(l / s), la surface drainée A(ha) et l’inten-
d’écoulement canalisé t’. sité de l’averse i(mm /h) de durée égale au temps de
concentration T s’écrit :
T = t + t’
Q = 2,778.C.i.A
Le temps d’écoulement laminaire t est le temps mis
par l’eau depuis le point le plus éloigné de la sur- formule dans laquelle la valeur du coefficient de ruis-
face drainée jusqu’au début du parcours canalisé. sellement C pourra être extraite du tableau 6-3 ci-après.
Ce temps dépend du parcours et de facteurs tels que Si le bassin versant est constitué de plusieurs sur-
la végétation, la rugosité, la nature de la surface, faces A1, A2, . . . . . An, de nature différente, le coef-
les pentes. Il est calculé à partir de la formule : ficient de ruissellement à prendre en compte sera la
moyenne pondérée des coefficients C1, C2, . . . . . Cn
t = 3,28 . (1,13 - C) . D
P C = C1 . A1 + C2 . A2 + . . . . . + Cn . An
A1 + A2 + . . . . . + An
où C est le coefficient de ruissellement de la sur- Le diamètre de canalisation correspondant au
face drainée, D la distance en mètres du point le
plus éloigné et P la pente de la surface en pour débit Q à évacuer résulte ensuite de la formule de
cent. Si les surfaces intéressées par l’écoulement Manning*
laminaire sont de natures différentes, on prendra Q(m /s) = 1 . R2/3 . |1/2 . S
3
Nature du tuyau n
- Tuyau en béton
- Conduite circulaire à parois lisses sans joint 0,013
- Conduite circulaire de qualité normale 0,015
- Conduite circulaire avec joints, écoulement médiocre 0,018
- Tuyau en acier 0,015
- Tuyau en tôle ondulée 0,024
- Tuyau du type PVC 0,013
6-4 Coefficients de rugosité des différents types de canalisation
Les débits des fossés et des fils d’eau obéissant tion peuvent toutefois être aménagés qui per-
à la même formule, la profondeur des premiers mettent de réduire les dimensions de ces
et la hauteur d’eau dans les seconds peuvent ouvrages.
ainsi être déterminées. Le coefficient de rugosi-
té à prendre en compte pour ce faire est alors : Les bassins de rétention sont conçus pour stoc-
- pour les fossés, de : ker les eaux de ruissellement d’un bassin ver-
sant afin de les traiter avant leur évacuation et
- 0,024 pour l’argile, de réguler leur débit de fuite vers le milieu natu-
- 0,020 pour le sable, rel. Ils sont généralement réalisés à proximité
- 0,045 pour la roche, des exutoires naturels ou ceux définis par le pro-
jeteur. Ils peuvent être implantés, entre piste et
- pour les fils d’eau, de : voie de circulation parallèle, le long des bre-
- 0,045 pour la terre nue, telles de liaison qui constituent arrêts à l’écou-
- 0,055 pour la terre gazonnée, lement naturel des eaux.
- 0,062 pour le gravier. Les bassins de rétention doivent être impérative-
ment situés en dehors des bandes aménagées de
Le dimensionnement des regards avaloirs fait la piste et des voies de circulation. Ils sont
quant à lui appel à la première ou à la seconde dimensionnés à partir de la valeur estimée du
des deux formules ci-après selon l’importance débit des eaux de ruissellement recueillies sur la
de la hauteur d’eau au dessus des orifices de la surface drainée et du débit de fuite retenu par le
grille, soit : projeteur.
- pour les faibles hauteurs d’eau
Q = C’ . L . H 3/2 La réalisation des bassins de rétention peut
impliquer, selon la région, des risques aviaires
- pour les hauteurs d’eau plus importantes qu’il conviendra de traiter avec les moyens
Q = C’’ . A . 2g.H appropriés (filets de protection, camouflage des
flaques d’eau par plantation d’ajoncs, etc,).
dans lesquelles :
- Q(m /s) est le débit d’absorption,
3 Des bassins d’infiltration peuvent remplacer les
- H(m) la hauteur au-dessus de la grille, bassins de rétention, lorsque les eaux recueillies
ne subiront aucun traitement. Les deux types de
- L(m) le périmètre de l’ouverture de la bassins peuvent être associés, ceux de rétention
grille (compte non tenu des barreaux) stockant les eaux avant traitement et ceux d’in-
- A(m ) la surface des orifices,
2
filtration les évacuant après.
- C’ et C’’ deux constantes dépendant du type
d’orifice de la grille disponibles Les bassins d’infiltration sont préconisés
auprès du fournisseur*. lorsque le sol est perméable et qu’il n’y a aucun
risque de pollution pour la nappe phréatique. Le
Dans un cas comme dans l’autre, on prendra un choix de leur aménagement peut aussi être la
coefficient de sécurité compris entre 1,5 et 2 conséquence d’un manque d’exutoire naturel en
pour tenir compte du rassemblement de débris surface. Leur utilisation, lorsqu’elle est pos-
sur la grille. Ce coefficient pourra toutefois être sible, est fortement conseillée car elle est une
réduit à 1,25 dans le cas d’un regard à grille alternative très efficace au ruissellement. Ils
situé au milieu d’une aire revêtue. sont dimensionnés à partir de l’estimation du
Le débit des eaux recueillies sur une plate-forme débit des eaux de ruissellement recueillies sur la
aéroportuaire peut être conséquent et appeler surface drainée et de la perméabilité du sol.
des dimensions importantes de fossés et collec- * Si le rapport de l’ouverture brute à l’ouverture nette est voi-
teurs destinés à l’évacuer. Des bassins de réten- sin de 3/2, on pourra prendre C’ = 1,6 et C” = 0,6
longitudinaux. Constituée de préférence par des maté- la profondeur des drains et leur débit, par l’inter-
riaux concassés, la couche drainante sera de granulo- médiaire des rapports adimensionnels, du second
métrie ouverte d / D*, D étant tel que l’épaisseur de la tableau 6-5 ci-après, combinant eux-mêmes :
couche drainante** soit supérieure à 2,5 D. - le débit q du drain par mètre linéaire,
L’interposition éventuelle d’un géotextile anticontami- - le temps t compté depuis le début du drainage,
nant entre le fond de forme et la couche drainante n’ex- - la distance e entre drains,
clut pas que cette dernière se voie substituer un géotexti-
- le coefficient K de perméabilité,
le drainant. L’idéal est alors d’adopter un géotextile qui
remplisse à la fois les deux fonctions anticontaminante et - le volume v d’eau drainable par unité de volume du sol.
drainante. Le réseau de drainage profond sera conçu pour recueillir
S’agissant, par ailleurs, des remontées accidentelles de la uniquement les eaux souterraines et ne servira pas à
nappe phréatique, la solution consistera : l’évacuation des eaux de ruissellement.
- soit à mettre le corps de chaussée en remblai, Lorsque ce réseau se déverse dans le réseau de recueil des
- soit encore à rabattre la nappe par drainage profond eaux superficielles, il est nécessaire de veiller à ce que ces
en bords de chaussée. dernières ne puissent remonter à l’intérieur des drains et
inonder le corps de chaussée ou le fond de forme.
La seconde solution ci-dessus suppose que la perméabi-
lité du sol l’autorise. Le tableau récapitulatif ci-dessous Les drains placés en bordure des chaussées seront, si pos-
distingue, entre sols de différentes natures, ceux qui peu- sible, légèrement déportés. S’ils sont placés sous la chaus-
vent être présumés, soit auto-drainants, soit artificielle- sée, il est nécessaire de les enterrer suffisamment profon-
ment drainables, de ceux qui le sont difficilement ou ne le dément pour qu’ils puissent supporter le passage des
sont pas du tout. engins de construction du corps de chaussée.
Ce même tableau porte également indication des
plages de variation du coefficient de perméabilité
que l’on s’attachera dans chaque cas à déterminer
avec plus de précision afin de déterminer le temps * d laissant passer 10% du matériau et D laissant passer 90%
du matériau
de drainage, la hauteur d’abaissement de la nappe, ** en général de l’ordre de 15 cm
K (cm/s) 10 2 10 1 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 -7 10 -8
Bon drainage Mauvais drainage Pratiquement
Propriétés imperméable
Drainantes Draine Draine Draine Drainage
Draine très rapidement très
rapidement lentement lentement imperceptible
Sols
Sables très fins, limons, imperméables,
Sable propre, mélange de argiles
Gravier propre mélange de sables, limons et homogènes au-
sable et de gravier propre dessous de la
argile, argile stratifiée, etc. zone soumise
Types aux intempéries
de sol « sols imperméables » qui sont modifiés par
les effets de la végétation et des intempéries
Régularité des constituants Contrôle du processus Contrôle des spécifications Vérification de l’application
du P.A.Q.
entreprise (avec résultats entreprise répartition entre entreprise laboratoire du maître
d’essais des fournisseurs) et laboratoire du maître d’œuvre
d’œuvre selon les
indication du marchés
contrôle intérieur <=> contrôle extérieur
Photographie GAILLEDRAT
Paris-CDG - Chantier
dans le second, ce conformer, selon leur nature, aux Les adjuvants proposés par l’entreprise feront
normes NF P 18-502 (fumée de silice), NF EN 450 l’objet d’une vérification de compatibilité avec les
(cendres volantes de houille), NF P 18-506 (laitiers autres constituants du béton.
vitrifiés de haut fourneau), NF P 18-508 (additions
L’eau utilisée pour la fabrication des bétons sera
calcaires) ou NF P 18 509 (additions siliceuses). La
conforme au type 1 de la norme NF P 98 100.
norme XP P 18-305 propose quant a elle un mode de
calcul de la quantité de ciment substituable et de Son origine doit faire l’objet d’une particulière
prise en compte de ces additions. attention notamment lorsqu’elle est récupérée par
pompage en milieu naturel.
Les ciments utilisables seront conformes à la
norme NF P 15 301 et seront choisis en fonction de L’étude de la composition du béton sera, en règle géné-
leur destination et de leurs caractéristiques méca- rale, réalisée selon les spécifications de l’annexe F de
niques (CPA - CEM I ou CPJ - CEM II / A ou B). la norme XP P 18 303. Cette étude pourra toutefois se
référer à une étude antérieure ayant donnée satisfaction
Pour le béton de roulement, le ciment présentera
avec des matériaux strictement identiques. Cette procé-
des caractéristiques spécifiques concernant le
dure est valable pour le béton de roulement comme
temps de prise, le retrait maximal, la maniabilité
pour le béton de fondation.
sur mortier et la teneur en aluminate tricalcique
(C3A) pour lesquelles on se reportera à la norme Les principales caractéristiques demandées aux
NF P 98 170. bétons sont consignées dans le tableau ci-après,
étant précisé que:
Les ciments avec ajout de laitier de métaux non
- les résistances indiquées s’entendent à échéan-
férreux (pouzzelanes industrielles) sont à proscri-
ce de 28 jours,
re en raison des risques de pollution des eaux de
ruissellement. - les résistances par fendage ou par flexion sont
équivalentes et ne diffèrent que par le type d’es-
Compte tenu des résistances mécaniques généra- sai (fendage = 0,6 flexion),
lement demandées, la classe 32,5* de résistance - les résistances exigées sont des minima à obte-
du ciment sera suffisante nir lors des essais d’étude et épreuves de conve-
Les adjuvants seront conformes à la norme NF P 18 103. nance.
Les produits les plus couramment utilisés sont : Afin de protéger la surface du béton, pendant sa
- le plastifiant - réducteur d’eau, d’emploi non prise et une partie de son durcissement, contre les
obligatoire, qui permet d’améliorer les caractéris- actions des agents atmosphériques (vent, rayon-
tiques du béton frais (consistance) et du béton nement solaire...),
durci (résistance) aussi bien dans le béton de - ou bien on répandra par pulvérisation un pro-
chaussée que dans celui de fondation, duit de cure faisant l’objet d’une certification et
- l’entraîneur d’air, d’emploi obligatoire quelles dont les caractéristiques figurent dans l’annexe E
que soient les conditions climatiques, permettant de la norme NF P 98 170,
de créer un réseau de bulles d’air dans le béton - ou bien on étalera sur le béton une feuille de
de chaussée. protection.
Béton de fondation Béton de roulement
Dosage minimum en ciment 150 kg / m3 330 kg /m3
Consistance
1 à 5 cm 1 à 5 cm
(affaissement au cône d’Abrams)
Teneur en air occlus
3à6% 3à6%
(essai à l’aéromètre à béton)
Résistance moyenne en traction 1,8 Mpa
3,6 Mpa
par fendage (ou 20 Mpa en compression)
Photographie GAILLEDRAT
Photographie SSBA-SE
sinusoïdale est destinée à assurer les transferts dernier procédé restant délicat d’emploi du fait des
de charge (utilement renforcés par des goujons - conséquences en termes d’entretien d’un joint non
notamment sur les aires de stationnement - ils rectiligne).
sont sciés et garnis de la même façon que les
Non indispensables en section courante, des joints
joints de retrait flexion); les joints de construc-
de dilatation sont par contre nécessaires dans les
tion de la couche de fondation seront décalés
zones de raccordement des aires, le long des cani-
d’au moins 50 cm par rapport aux joints de la
veaux ainsi qu’autour des regards de visite et tam-
couche supérieur.
pons.
- les joints longitudinaux de retrait flexion qui
n’existent que si la largeur de bétonnage est supé- Les joints de dilatation ont une largeur de 20 à 30 mm
rieure à 25 fois l’épaisseur de la dalle ; ils sont de sur toute l’épaisseur de la dalle et sont constitués d’un
préférence sciés (dans un délai de 24 à 48 heures) corps de joint compressible et garnis du produit pour
mais peuvent être moulés dans le béton frais (ce joint en partie supérieure. Ils sont également équipés
de goujons.
e
h E d
LONGITUDINAL
e e > 3 cm
Joint sinusoïdal d 0,2 E
h
CONSTRUCTION h/2
h
h/2
Goujon
Trait de scie Produit pour joint
h/4
RETRAIT - FLEXION
h
h
2h environ
h/5
Surépaisseur
DILATATION
h
h/2
Capuchon permettant
Goujon la dilatation
Dans certains cas, pour pallier l’absence de gou- contraire, un acier transversal de couture sera
jons, la dalle comportera une sur épaisseur de disposé tous les mètres sur le joint transversal.
béton au voisinage du joint de dilatation (par
Quelle que soit la structure (souple ou rigide) pro-
exemple le long d’un caniveau).
longeant la dalle réalisée en béton armé continu,
Pour les sections en béton armé continu, les un joint de dilatation de 6 cm d’épaisseur sera
aciers longitudinaux, longs de 16 à 18 m, sont réalisé en extrémité.
reliés entre eux par recouvrement et ligatures par
Les armatures sont doublées sur au moins 50 cm
manchonnage ou par soudure, les raboutages
de part et d’autres des joints transversaux de
étant décalés d’une barre sur l’autre de manière à
bétonnage.
ce que leur nombre ne soit pas supérieur au tiers
de celui des barres dans une même section trans- Les joints d’arrêt de bétonnage (joints transver-
versale. saux de construction) n’ont lieu d’être aménagés
que lorsqu’il s’agit d’arrêts prolongés (fin de
Les aciers longitudinaux peuvent être soit posés
journée ou incident). On s’efforcera, dans la
sur des supports dits distanciers, soit directement
mesure du possible, de les faire coïncider avec un
placés par la machine à coffrage glissant. Dans un
joint transversal de retrait flexion. L’arrêt de
cas comme dans l’autre, le dispositif sera tel que la
bétonnage est vertical et équipé de goujons.
cote des aciers ne s’écarte pas de plus de 2 cm du
plan moyen de la dalle, la tolérence en plan étant D’une manière générale, une attention particuliè-
de 3 cm par rapport à la position théorique. re sera portée à l’obturation des joints. Il convient
notamment, pour les produits à chaud*, d’éviter
Lorsque les aciers longitudinaux reposent sur des
toute surchauffe qui rendrait le produit cassant.
distanciers, ces derniers constitueront les arma-
tures transversales de la dalle. Dans le cas * cf. § 6-6-1 ci-dessus
Les passages sous chaussée constituent des points de gaines posées sur un radier en béton légère-
singuliers qu’il convient de traiter avec précau- ment armé de 10 cm d’épaisseur. L’ensemble est
tions car ils peuvent être à l’origine de désordres ensuite enrobé de béton de manière à ce que le
sérieux : écrasement de buses, affaissement de recouvrement de béton sur l’arête supérieure la
chaussées, fissurations du revêtement,... plus élevée des conduits et des génératrices laté-
rales soit au minimum de 10 cm.
Ainsi est-il prudent, lors de l’étude d’un projet, de
limiter le nombre des traversées (trois ou quatre Le nombre des buses et leur diamètre sont fonc-
passages sous pistes suffisent généralement pour tion des équipements susceptibles d’être installés
les câbles, un ou deux autres pour le drainage) et doivent prévoir des possibilités d’extension.
tout en préservant des possibilités de passages Ainsi est-il conseillé de laisser au moins deux
ultérieurs, l’ouverture de tranchées dans les gaines en attente dans chaque passage busé.
chaussées en service étant à éviter.
Les lignes de buses sont alignées suivant un profil
S’agissant des passages pour câbles (énergie, en toit, généralement parallèle au profil en travers
télécommande, balisage, aides à la navigation), de la piste, de manière à évacuer les eaux d’infil-
ceux-ci sont constitués par des lignes de buses ou tration. Elles sont prolongées de part et d’autre de
la piste jusqu’à des chambres de tirage.
Chapitre 8
Gestion des chaussée aéronautiques
Méthode A.C.N. - P.C.N.
Il convient, avant toute autre considération, de régulier et rigoureux de leur état de surface et de
faire observer qu’il ne peut y avoir de gestion effi- leur structure.
cace des chaussées aéronautiques sans un suivi
8-1-1 Définitions
L’A.C.N. (Aircraft Classification Number) est un que celle pouvant être liée à la pression des pneu-
nombre exprimant l’effet d’un avion de type donné matiques.
sur une chaussée de type également donné (souple Ainsi, un avion peut utiliser sans restriction une
ou rigide) pour une catégorie spécifiée de sol sup- chaussée si deux conditions sont simultanément
port. vérifiées, à savoir que :
Le P.C.N. (Pavement Classification Number) est - l’A.C.N. de l’avion - déterminé pour le type de
un nombre exprimant la portance d’une chaussée chaussée (souple ou rigide) et la catégorie de son
donnée. sol support - soit inférieur ou égal au P.C.N. de
cette chaussée,
La méthode A.C.N. - P.C.N., dont les conditions - la pression des pneumatiques de l’avion n’excè-
d’application sont développées par la suite, peut de pas la pression maximale admissible publiée
se résumer par le principe général suivant: pour la chaussée.
Le P.C.N. d’une chaussée indique qu’un avion
Si l’une au moins de ces conditions n’est pas res-
dont l’A.C.N. est inférieur ou égal à ce P.C.N.
pectée, l’admissibilité de l’avion est soumise aux
peut utiliser cette chaussée sans autre restriction
règles de la procédure de dérogation.
La publication par l’O.A.C.I. de ces valeurs de l’A.C.N., En pratique, il convient de comparer au P.C.N. d’une
qui peuvent être également trouvées dans l’Airport chaussée donnée l’A.C.N. de tel ou tel avion correspondant
Planning édité par le constructeur de l’avion, porte égale- à la charge roulante maximale sur l’aérodrome considéré.
ment indication de :
On admet pour ce faire que pour un avion donné ayant une
-la pression standard q des pneumatiques,
masse Mt comprise entre ses masses maximale M et mini-
-la part de charge VS, exprimée en pour-cent, descendue male m publiées, l’A.C.N. varie linéairement entre ces deux
par l’atterrisseur principal. masses.
Le tableau 8-2 ci-après donne un exemple d’A.C.N. publié.
ACN ACN
Type Masses (kg)
d’avion maximale Vs q Chaussée souple Chaussée rigide
minimale (%) (Mpa) A B C D A B C D
A 300 B2 142 900 41 46 54 71 37 45 53 61
46,8 1,24
86 300 21 23 26 35 19 22 26 30
8-2 Forme observée par la publication des A.C.N.
Le calcul découle alors d’une simple interpolation - a : Pour les chaussées souples, l’A.C.N. corrigé
en utilisant la formule suivante : résulte de l’application de la formule :
Mt - m 1 1
A.C.N. = A.C.N.mini + (A.C.N.maxi - A.C.N.mini) x —— ——————— - ——————
M-m 0,5695 CBR 32,035 q’
A.C.N.corrigé = A.C.N. x ———————————————-
Toutefois, si la pression de gonflage effective des 1 1
——————— - ——————
pneumatiques q’ diffère de la pression standard q 0,5695 CBR 32,035 q
de plus de 0,1 MPa une correction de la valeur de
-b : Pour les chaussées rigides, on utilise l’abaque
l’A.C.N. sera effectuée selon les indications sui-
8-3 ci-après.
vantes :
MPa
2.5
2.0
A.C.N.
12
11
0
5
11
0
10
10
1.5
0
95
PRESSION
90
85
80
75
70
65
1.0
60
55
50
45
40
35
30
0.5
25
20
15
10
5
(l’exemple choisi illustre la correspondance d’un A.C.N. de 39, à une pression de 1,25 MPa, à un A.C.N. de 37, à une pression de 1,10 MPa)
8-3 Abaque permettant, pour les chaussées rigides, la correction de l’ A.C.N. en fonction de la pression de gonflage des pneumatiques
de l’atterrisseur principal
H
( CBR )
1,9
G
1,80
(K)
1,8
1,4
1,4
1,40
1,35
1,3
1,3
1,1
1,1
Abaque 1 Valeurs du coefficient H (CBR) pour le calcul du Abaque 2 Valeurs du coefficient G (K) pour le calcul du P.C.N.
P.C.N. approché des chaussées souples approché des chaussées rigides
8-4 Abaques participant au calcul forfaitaire du P.C.N.
Ignorant le trafic, ce code forfaitaire ne permet La valeur du P.C.N. résultant de son calcul opti-
pas au gestionnaire un choix clair sur son mode misé est égale à la somme des A.C.N.* des avions
de gestion de la plate-forme. du trafic de référence à leur charge admissible
pondérés par la part t’ de trafic de référence prise
Remarque : Si la chaussée étudiée est justifiable
par chacun d’eux :
d’un coefficient de pondération des charges
P.C.N. = A.C.N.1 x t’1 + A.C.N.2 x t’2 + ....A.C.N.n x t’n
réelles dépendant de la fonction de cette chaussée,
le P.C.N. calculé comme il vient d’être indiqué Le P.C.N. ainsi déterminé sera par suite publié
doit être divisé par ce coefficient. avec le code T.
Le calcul optimisé du P.C.N. sera choisi chaque Le P.C.N. optimisé est le mieux adapté à une ges-
fois que seront à la fois connus les caractéris- tion économique de la plate-forme. Conduisant à
tiques de la chaussée et le trafic de référence, ce des sous-évaluations pour les chaussées surdi-
dernier ne prenant en compte que les avions ayant mensionnées, sa valeur pourra être relevée ulté-
un effet significatif sur la chaussée. rieurement en fonction du développement de la
plate-forme.
Le trafic de référence sera :
- pour une chaussée neuve, celui pris pour base Remarque : Dans le calcul du P.C.N. optimisé, ne
de dimensionnement, sont pris en compte que les avions dont la part des
mouvements équivalents est considérée comme
- pour une chaussée existante, celui qui, accep-
significative. Cette part est fixée comme étant
table par la plate-forme, ou bien fréquente régu-
supérieure ou égale à 1%.
lièrement celle-ci, ou bien est prévu à plus ou
moins court terme. * eux-mêmes corrigés pour tenir compte de la masse maximale
de chaque type d’avion sur l’aérodrome
1,4
1,3
1,25
1,2
1,1
1 1/mois 2/m 3/m 1/s 2/s 3/s 4/s 5/s 6/s 1/j 10/jours
8-5 Nombre de mouvements pouvant être autorisés en cas de dépassement du P.C.N. calculé
q qo q > qo
AUTORISATION REFUSÉE
A.C.N. >1,1. P.C.N. (code F) P.C.N.< A.C.N. 1,1. P.C.N. (code F) A.C.N. P.C.N.
ou 1,05. P.C.N. (code R) ou 1,05. P.C.N. (code R)
AUTORISATION
ACCEPTÉE
AUTORISATION
n > 0,05 Nr n 0,05 Nr ACCEPTÉE
AUTORISATION
n > 0,05 Nr n 0,05 Nr ACCEPTÉE
LÉGENDE
q : pression réelle de gonflage des pneumatiques de l’avion
qo : pression limite de gonflage des pneumatiques
Chapitre 7
Suivi et auscultation des chaussées aéronautiques
Il convient, avant toute autre considération, de régulier et rigoureux de leur état de surface et de
faire observer qu’il ne peut y avoir de gestion effi- leur structure.
cace des chaussées aéronautiques sans un suivi
rigides, le repérage des mailles ne fera-t-il appel ment sur laquelle il ne sera pas nécessaire d’ef-
à aucun prémarquage particulier du fait de la fectuer le premier relevé avant trois ans.
présence des joints de dalles, tandis que dans
Dans le même esprit, il conviendra d’augmenter
celui des chaussées souples, les joints entre
la fréquence des relevés lorsque apparaîtra une
passes de finisseurs seront utilisés comme repères
accentuation du processus de détérioration. Tel
des côtés longitudinaux des mailles. Celles-ci
pourra, par exemple, être le cas après une aug-
seront, dans ce dernier cas, définies par un
mentation subite du trafic (création d’une ligne
nombre entier de passes, la largeur cumulée de
supplémentaire, apparition d’avions de gros ton-
celles-ci restant voisine de 20 m. Les côtés trans-
nage, etc...) ou à la suite d’un hiver très rigou-
versaux seront visualisés au moyen d’un marqua-
reux.
ge au sol exécuté à la peinture (généralement un
trait de 10 cm dans l’axe longitudinal de la sec- On pourra également moduler la fréquence des
tion étudiée). relevés en fonction de la nature des aires (pistes,
- Dans le cas d’un marquage au sol préexistant voies de circulation, aires de stationnement) et de
ou de la présence d’un balisage lumineux axial, il leur état de service.
sera judicieux de choisir une longueur de maille Le temps demandé par un relevé visuel des dégra-
permettant de faire coïncider les côtés transver- dations peut être notablement réduit par applica-
saux des mailles avec des repères existants. Cette tion d’une méthode d’échantillonnage. Il est en
longueur sera également choisie de façon à avoir effet possible, après un relevé complet, autrement
une maille de l’ordre de 500 m2 , surface corres- dit recouvrant l’intégralité des aires et faisant
pondant le plus souvent à une longueur de 25 m. office de « point zéro », de ne procéder par la suite
- Les pistes ne donneront généralement lieu qu’à qu’à un relevé partiel ne portant que sur un
un relevé visuel de leurs vingt ou trente mètres nombre limité de mailles par section caractéris-
centraux les plus circulés. Les voies de circula- tique de chaussée.
tion pourront, quant à elles, être inspectées sur
toute leur largeur. D’un point de vue statistique, un échantillon de
mailles est considéré comme représentatif d’une
- Le relevé sur aires de stationnement s’effectuera
section caractéristique donnée si la moyenne des
par bandes contiguës, préférentiellement, pour
précédents indices de service des mailles le com-
les chaussées souples, dans le sens permettant de
posant est, à cinq points près* , égale à la valeur
prendre pour repères les joints de passe du finis-
précédente de l’indice de service moyen de la sec-
seur.
tion.
Les moyens nécessaires à l’exécution du relevé de
dégradations n’exigent pas davantage que : Le nombre minimal n de mailles à retenir, de façon
- le catalogue de dégradations, à satisfaire la condition de représentativité de
- les feuilles de relevé, l’échantillon précédemment énoncée, sera, pour un
nombre total N de mailles composant la section
- une règle de 3 m et un mètre de poche destinés à
caractéristique étudiée, fourni par la formule :
la mesure des déformations,
- un équipement radio permettant un contact per- N.σ 2
manent avec la tour de contrôle, n = ————————-
6,51. (N - 1) + σ 2
ainsi que, naturellement, la maîtrise de la métho-
de, laquelle ne demande qu’une formation théo- dans laquelle σ représente l’écart type de l’I.S.
rique et pratique de courte durée, qui peut-être calculé sur les N mailles lors du dernier relevé
dispensée soit par le S.T.B.A., soit par le S.S.B.A. complet.
le plus proche.
La fréquence optimale des relevés est d’une fois
par an pour l’ensemble des aires. Il est toutefois
possible de réduire cette fréquence lorsque l’indi-
ce de service obtenu lors du précédent relevé était
encore suffisamment élevé. Tel est, à la limite, le
* ces cinq points correspondant à l’estimation de l’incertitude
cas d’une chaussée neuve exploitée convenable- relative au calcul de l’I.S.
90
80
70
60
E
50
M
40
32
30
L
20
10
0
0,1 0,5 1 5 10 50 100
La méthode repose sur le passage de chaque tri- L’indice de la maille est égal au complément à
plet (type de dégradation relevé, niveau de gravi- 100 de la valeur déduite corrigée de la maille.
té, densité) à une valeur numérique significative
Finalement, l’indice de service de la section
de l’influence de cette dégradation sur les qualités
caractéristique sera la moyenne arithmétique des
de la chaussée.
indices de service de ses différentes mailles com-
Un abaque propre au type de dégradation consi- posantes.
déré - dont la figure 7-1 donne un exemple - per-
Les abaques et le programme informatique, aux-
met ainsi, dans un premier temps, de faire corres-
quels peut indifféremment faire appel la méthode,
pondre à chaque triplet une valeur déduite.
ont été élaborés à partir des nombreux rappro-
Toutes les valeurs déduites, correspondant aux chements faits, d’abord aux États-Unis puis par le
diverses dégradations relevées sur une même S.T.B.A., entre états de dégradation estimés et
maille, sont ensuite additionnées pour donner une observations faites en surface de chaussée.
valeur déduite totale.
Le programme informatique écrit et utilisé par le
Introduite dans un second abaque, attaché au type S.T.B.A. peut être implanté localement sur un
de chaussée et dont la figure 7-2 correspond à micro ordinateur de type PC avec l’environnement
celui des chaussées souples, la valeur déduite Windows. Les calculs peuvent aussi être effectués
totale, caractérisant toujours la même maille, est par le S.T.B.A. ou les S.S.B.A., sur la base des
corrigée en fonction du nombre q de dégradations relevés visuels effectués localement.
significatives (dont les valeurs déduites sont supé-
rieures à 5).
100
90
80
3 q=6
70 1 q=
=
q 4
60 2 q=
q=
50
40
30
VALEUR CORRIGÉE
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180
23
BRETELLE V.T.
SEUIL 05 IS = 3 PISTE 05/23 SEUIL 23
IS = 87 IS = 82 IS = 79
PISTE 11/29
100 Rigide
85
TRÈS BON IS = 2
70
BON
55 ASSEZ BON
40 PASSABLE
25 MAUVAIS
10 TRÈS MAUVAIS
0 HORS SERVICE
29
L’indice de service calculé à partir de l’ensemble exemple, des zones de comportement homogène
des dégradations observées est appelé indice de et apprécier leurs niveaux de service respectifs
service global. Deux autres types d’indice de ser- (de très bon à hors service),
vice coexistent, à savoir : - analyser en détail les zones homogènes et repé-
- l’indice de service structurel calculé unique- rer celles présentant des problèmes d’intégrité de
ment à partir des dégradations révélant un défaut surface ou de structure pouvant conduire à des
de portance, travaux d’entretien,
- l’indice de service superficiel calculé unique- - définir des travaux d’entretien,
ment à partir des dégradations révélant un défaut - programmer des travaux en fonction de l’évolu-
de surface. tion dans le temps de l’indice de service,
La connaissance des indices de service (global, - déduire des coefficients d’équivalence repré-
structurel et superficiel) offre les possibilités de : sentatifs des couches supérieures de chaussées
- tracer un histogramme traduisant de façon gra- constituées de matériaux enrobés,
phique l’état de la chaussée (en abscisses les
- vérifier la concordance entre l’aspect visuel des
points métriques de la chaussée et en ordonnées
chaussées et les besoins de réadaptation de leur
l’indice de service) dont la figure 7-4 livre
structure déduits de l’évaluation de la portance.
l’exemple,
- déterminer, comme la figure 7-3 en donne un * cf. § 7-1-1 ci-dessus
200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
50 50
40 40
30 30
20 20
10 10
I.S. Moyen : 61
0 0
200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600
(en mètres)
IS
100 4
3
2
1
* * *
75
**
*
** *
* *
50 *
* * 4
*
** 3
25 2
I.S.
N'1 = Date limite pour les travaux d'entretien exclusifs
100 N'2 = Date limite de rénovation ( si I.S. structurel < I.S. superficiel ) ou
95 optimale d'auscultation ( si I.S. structurel > I.S. superficiel )
90 N'3 = Date limite de réfection
85
80
75
70
65 Seuil critique A
60
55
50 Seuil d'alarme B
45
40
35
30 Seuil limite de réfection C
25
20
15
10
5
0
N'
N'1 N'2 N'3
2m
Châssis
Pendule inertiel
Bras porte-roue
Roue palpeuse
- un châssis lesté sur lequel est articulé le bras Le contrôle de l’uni d’une piste est nécessaire à la
porte roue et s’appuyant sur celui-ci par l’inter- réception de sa réalisation ou de son renforce-
médiaire d’un ressort et d’un amortisseur, ment. S’il est effectué par nivellement, une tolé-
- un pendule inertiel servant de référence pour rance de ± 1 cm vérifiée sur des profils en travers
mesurer par capteur les débattements angulaires espacés de 10 à 15 m au maximum est générale-
du bras porte roue, ment acceptable. S’il est effectué à l’A.P.L.-N.B.O.
- une roue dentée, montée sur la roue palpeuse, (NF P 98 218 3 et NF P 98 218 4), les caractéris-
fournissant des impulsions électriques et permet- tiques minimales d’uni, qui sont définies dans le
tant l’enregistrement des distances parcourues. tableau ci-après, s’appliquent pour la couche de
roulement dans le cas de la construction d’une
Le signal relevé par chaque élément de remorque
piste neuve ou du renforcement d’une piste après
caractérise le profil en long parcouru pour la
remise aux normes du profil.
gamme de longueurs d’onde considérée. Il fait
l’objet, aujourd’hui en mode embarqué, d’un trai- Le suivi du profil en long fait parti du programme
tement automatique destiné à attribuer une note général de suivi des aérodromes. Les défauts de
au profil du tronçon évalué. Cette notation s’ef- qualité d’uni renseignent, dans une certaine mesu-
fectue de 1 à 10, les notes 1 et 10 correspondant re, sur les insuffisances structurelles.
respectivement à un uni très mauvais et très bon
Avant de choisir une solution de rénovation de
pour la bande des longueurs d’onde prise en
piste, il convient d’en étudier l’uni du profil en
compte.
long au moyen de l’A.P.L. Si un reprofilage s’avé-
Parallèlement à l’analyse automatique du signal, rait nécessaire, il y aurait lieu de mettre en œuvre
l’A.P.L. fournit une sortie graphique qui, sans une (voire deux) couche(s) d’enrobés avec un gui-
pour autant pouvoir être confondue avec lui, dage au fil ou laser (la seconde pouvant l’être«
donne une image du profil en long permettant de à vis calées »).
localiser les défauts quantifiés par la notation.
Résultats enregistrés sur tronçons de 200 m
Longueurs d’onde Pourcentage de tronçon
Note minimale
présentant la note minimale
Petites ondes (0,7 m à 2,82 m) 6 90
3 100
Moyennes ondes (2,82 m à 11,31 m) 6 90
4 100
Grandes ondes (11,31 m à 45,24 m) 9 90
6 100
L’adhérence d’une chaussée sèche et propre est en * celles-ci ne résisteraient pas en effet aux efforts tangentiels
général toujours convenable. Elle diminue et peut au moment du toucher de roues
** l’eau n’ayant pas alors le temps de s’évacuer
L’établissement d’un projet de piste d’aérodrome Invitant les États membres à doter leurs services
ne peut pas intervenir sur les trois premiers para- nationaux de moyens permettant de contrôler
mètres mais tiendra compte des deux derniers. l’adhérence des revêtements de piste,
l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale
Pour une précipitation donnée, l’épaisseur du film
leur recommandait :
d’eau est liée :
- l’automouillage de la chaussée à une épaisseur
- aux caractéristiques géométriques de la chaus-
constante (par exemple 1 mm),
sée par les pentes attribuées à ses différents pro-
fils afin de faciliter l’écoulement des eaux, - le choix d’une vitesse d’essai aussi élevée que
possible (supérieure à 100 km/h ),
- aux vents qui influent considérablement sur
l’épaisseur du film d’eau en ce qu’ils peuvent - la mise en œuvre d’un taux de glissement repré-
gêner l’écoulement et maintenir une épaisseur sentatif (compris entre 5 et 20 %) de l’existence
d’eau excessive, de dispositifs antibloquants sur les roues d’avion.
- à la texture de surface ou macrorugosité qui S’agissant du taux de glissement (part, exprimée
commande la drainabilité du revêtement et qui en pour-cent de la vitesse au sol, de l’excès de
est d’autant plus importante, sur les aérodromes, celle-ci sur la vitesse de rotation de la roue mesu-
que les pneumatiques des avions comportent peu rée sur sa circonférence), il a en effet été observé
de sculptures favorisant l’évacuation de l’eau au que, comme le met en évidence la figure 7-9, l’ad-
contact de la chaussée. hérence passe par un maximum lorsque le taux de
glissement se situe dans une plage généralement
La mesure qui permet le mieux d’apprécier l’ad-
(mais non toujours) comprise entre 5 et 20 %.
hérence des avions sur une chaussée dans des
conditions données est celle du coefficient de frot- Faisant l’objet d’un brevet détenu conjointement
tement longitudinal. En effet le freinage est, en par le S.T.B.A. et Aéroports de Paris, l’Instrument
théorie, rectiligne et un bon coefficient de frotte- de Mesure Automatique de Glissance (I.M.A.G.)
ment longitudinal n’a aucune raison d’être répond parfaitement aux recommandations ci-
accompagné d’un très mauvais coefficient trans- dessus de l’O.A.C.I. puisque :
versal. - il dispose d’un système de mouillage, asservi à
1 Coin d'eau
1 2 3
la vitesse, simulant un film d’eau de 1 mm, entre 0,6 et 0,7 à 40 km/h et entre 0,30 et 0,40 à
- l’appareil est équipé pour atteindre 140 km/h, 120 km/h.
- le taux de glissement peut être maintenu Ajoutons enfin, concernant l’I.M.A.G., qu’il peut,
constant à toute valeur choisie entre 0 et 100*. comme d’ailleurs les autres appareils de mesure,
L’I.M.A.G. se présente sous la forme d’une être également utilisé, sans mouillage artificiel,
remorque tractée constituée : dans un cadre opérationnel en conditions hiver-
- d’un châssis à deux roues porteuses supportant : nales (présence de neige, glace fondante, etc...),
- un bras articulé équipé d’une roue de mesure, afin d’informer les pilotes de l’état de surface d’une
- une roue de référence permettant de mesurer piste immédiatement avant atterrissage et décolla-
la vitesse, ge. Grâce à une instrumentation complémentaire,
l’I.M.A.G. peut en outre quantifier la présence sur
- un module électronique et un micro-ordina- la chaussée de contaminants épais par l’indication
teur permettant le contrôle et l’exécution du d’une épaisseur d’eau équivalente.
processus d’essai,
- un système électronique intégré de contrôle Outre le contrôle de l’adhérence il est recomman-
du système hydraulique de freinage de la roue dé, pour tout revêtement, de procéder au contrôle
de mesure, de sa macrorugosité mesurée par l’essai de hau-
teur au sable (ponctuel ou continu).
- d’un véhicule tracteur gérant notamment le sys-
tème de mouillage. Pour une surface non rainurée ou non poreuse,
Le procédé de mesure consiste à freiner la roue de une hauteur au sable inférieure à 0,5 mm, asso-
mesure afin de lui imposer un taux de glissement ciée à un drainage médiocre, risque de conduire à
constant, à vitesse stabilisée du véhicule tracteur. des phénomènes de glissance excessive. Au
contraire, une hauteur de 1 mm assure une adhé-
La mesure en continu du couple de freinage et de rence satisfaisante si les autres caractéristiques et
la charge appliquée à la roue de mesure permet notamment la microrugosité, liée à la nature des
une conversion automatique en coefficient de frot- agrégats, sont convenables.
tement.
L’adhérence est estimée acceptable, lorsque,
selon la vitesse de déplacement de l’I.M.A.G., le * Cette caractéristique distingue principalement l’I.M.A.G. des
autres appareils de mesure pour lesquels le taux de glissement est
coefficient de frottement longitudinal se situe définitivement calé sur une valeur donnée (généralement 15 %).
CFL= F
W W
CFL τ=V-ω.r
V
ω
r
Vitesse V
Photo LPC
structure auscultée et se réfléchissent partielle-
ment sur les interfaces entre couches du fait du Radar LPC
contraste de leurs constantes diélectriques.
Calé par quelques carottages, le traitement des
échos reçus en retour permet de tracer la coupe de - 1 profil longitudinal tous les 20 m pour une aire
la chaussée selon l’axe d’auscultation. de stationnement.
L’espacement entre axes d’auscultation sera choi- Il y a lieu de retenir, avant toute décision d’emploi
si de manière à obtenir la meilleure visualisation d’un radar géologique, que :
de la répartition des anomalies et de la dispersion - le signal radar traverse très mal ou pas du tout
latérale des épaisseurs de matériaux. Un interval- les couches contenant des éléments métalliques
le régulier (5 m par exemple) sera généralement (laitier, mâchefer,...),
retenu. - la différentiation de deux couches successives
traitées au bitume n’est généralement pas pos-
Dépendant essentiellement de la fonction de l’aire sible, sauf discontinuité marquée par l’interface,
considérée, le nombre des axes d’auscultation
- la présence d’eau réduit la profondeur d’inves-
sera généralement de :
tigation mais accroît les contrastes diélectriques
- 1 à 3 pour une bretelle ou une voie de relation,
entre couches traversées.
- 2 à 5 pour une piste,
Charges ( t )
40
30
20
10
0 1 2 3
Deflexions ( mn )
Le Service Technique des Bases Aériennes dispo- chaussée et son sol support,
se de deux types de matériels d’essais, à savoir: - s’il s’agit d’une chaussée récente (dont les
- une « remorque de portance » largement auto- caractéristiques mécaniques ne peuvent qu’avoir
matisée, qui permet d’effectuer en métropole les été faiblement affectées et pour laquelle des
essais dans des conditions optimales, archives suffisantes sont disponibles) ou d’une
- un matériel, facilement transportable par avion chaussée ayant précédemment fait l’objet d’une
hors métropole, destiné à être complété par des évaluation complète, il suffit en général, pour
équipements lourds rassemblés sur place et qui suivre l’évolution de sa portance*, de réaliser des
permet la réalisation des mêmes essais, avec tou- essais de plaque non destructifs. Il en est de
tefois une moins grande commodité. même lorsqu’il s’agit de vérifier la qualité du
L’auscultation des infrastructures d’un aérodrome renforcement d’une chaussée qui aurait fait l’ob-
comprend un nombre relativement important (80 à jet d’une évaluation complète préalable.
100 sur un aérodrome moyen) d’essais de plaque Les essais, qui ont été décrits aux § M et N, four-
non destructifs permettant d’apprécier l’homogé- nissent en chaque point une charge de service
néité de comportement de ses chaussées. pour une roue simple isolée d’avion. La méthodo-
L’importance des moyens complémentaires mis en logie de détermination des charges admissibles
œuvre dépend de l’objectif recherché et des don- pour l’ensemble de l’aire auscultée suit alors les
nées connues de la chaussée. C’est ainsi que : étapes ci-après.
- si la chaussée est ancienne et ses caractéris-
tiques mal connues, il convient d’effectuer des
sondages et de procéder à des essais de labora- * La sensibilité de l’essai aux conditions de température
conduit à recommander que les campagnes successives sur une
toire sur les matériaux prélevés dans le corps de même plate-forme se situent en même période d’année.
1.00
0.90
0.80
FACTEUR F
0.70
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110
MODULE DE RÉACTION K EN MN / m3
Chapitre 9
Entretien des chaussées aéronautiques
Entrent dans le domaine de l’entretien, les inter- pour les chaussées rigides sur lesquelles certaines
ventions courantes qui permettent de maintenir ou observations peuvent annoncer des dégradations
de remettre les chaussées en état de service, sans dont le traitement relève encore de l’entretien.
volonté d’améliorer les qualités structurelles de
Rappelons à cet égard que l’entretien des chaus-
celles-ci.
sées aéronautiques suppose un suivi régulier et
Ces interventions se distinguent en celà des tra- rigoureux de leur état de surface et de leur struc-
vaux de réfection et de renforcement qui sont, par ture, opération réalisée suivant les recommanda-
suite, traités ici de manière distincte. tions développées au chapitre 7 de la présente
Instruction, chapitre auquel il est conseillé de se
L’entretien peut avoir séparément ou à la fois
reporter avant lecture de celui-ci.
pour objectifs :
- celui préventif tendant à ralentir le processus de Sont encore distinguées dans ce qui suit les opé-
dégradation de la chaussée et à retarder le rations d’entretien général - lesquelles s’appli-
recours à des techniques plus lourdes de réfec- quent aussi bien aux chaussées souples qu’aux
tion, chaussées rigides - des opérations relevant spéci-
- celui curatif visant à redonner à la chaussée des fiquement de l’un ou l’autre des deux types de
caractéristiques fonctionnelles suffisantes. chaussées, le cas des pistes en herbe étant enfin
Ainsi qu’il sera souligné au paragraphe 9-3 ci- traité à part.
après, cette distinction est particulièrement réelle
Le balayage des pistes, des voies de circulation et relet qu’il faut ensuite évacuer), pour les pistes
des aires de stationnement consiste à les débar- peu fréquentées, aux balayeuses aspiratrices (les-
rasser des divers objets (essentiellement des gra- quelles absorbent et stockent les déchets), pour les
nulats arrachés au revêtement ou aux accotements aéroports importants.
mal stabilisés) généralement de petites dimen-
Le choix de ce matériel et la fréquence de son
sions et susceptibles de détériorer les hélices et les
emploi dépendent de son rendement, de la durée
réacteurs. Il est nécessaire d’y procéder assez fré-
des périodes d’immobilisation possible des aires à
quemment afin de se prémunir contre ce risque.
nettoyer, de l’importance du trafic,... Il convien-
Le matériel utilisé pour le balayage est variable dra, d’autre part, de veiller à choisir des brosses
suivant l’importance de l’aérodrome. La gamme dont l’agressivité sera compatible avec le type de
va ainsi de la simple balayeuse urbaine (laquelle revêtement, notamment s’il s’agit d’un enduit
nécessite de nombreuses passes et laisse un bour- superficiel.
3 - par pontage des fissures : adaptée au traite- - température du support supérieure à 5°C,
ment des fissures de formes diverses et de lon- - mise en place du produit à l’aide d’un sabot et
gueur importante, cette technique consiste à réglage en épaisseur comme en largeur du cor-
mettre en œuvre, sur une largeur de 7 à 10 cm don de mastic,
encadrant la fissure et sur une épaisseur d’envi- - respect de la température de coulée,
ron 2 mm, un produit spécifique dont on s’assu-
- microgravillonnage de surface avec un sable sec
rera qu’il est homologué par le L.C.P.C.
de granulométrie 1/2 ou 1/3, ayant un coefficient
S’agissant plus particulièrement du pontage, il Los Angeles inférieur à 20 et totalement exempt
convient de veiller à ce que sa mise en œuvre res- de fines*,
pecte les règles de l’art, les principaux points à
- limitation des largeurs de pontage rectiligne par
observer étant les suivants :
mise en place de bandes adhésives collées de part
- non exécution par temps de pluie,
et d’autre de la fissure à ponter afin d’éviter les
- préparation du support par décapage et sécha- ruissellements incontrôlés.
ge à la lance thermopneumatique,
tions suivantes :
Mise en œuvre et règlage en nivellement - les B.B.T.M. (2 à 3 cm) peuvent éventuellement
être utilisés sur toute aire d’un aérodrome d’avia-
Susceptibles de répondre aux mêmes objectifs que tion légère,
la mise en œuvre d’un enduit superficiel (rétablis- - les B.B.U.M. (1,5 à 2 cm) ne sont pas utilisables
sement de l’étanchéité ou de la rugosité), les enro- dans les zones soumises à de fortes contraintes de
bés en couche mince sont peu utilisés sur les cisaillement (extrémités de piste, aires de station-
chaussées aéronautiques. Il est en effet générale- nement) et ne sont, compte tenu du manque actuel
ment peu conseillé de mettre en œuvre un béton d’expérience, généralement pas à recommander
bitumineux sur une épaisseur inférieure à 5 cm, en sauf lorsqu’ils sont associés à une régénération
raison du risque d’arrachement dû aux thermique, laquelle dépasse le stade de l’entre-
contraintes de cisaillement élevées engendrées tien.
par le trafic aéronautique.
(a) Le post-goujonnage concourant au rétablissement des transferts de charge diffère de celui destiné à la couture de la fissure en ce que les
goujons sont enduits de graisse ou de bitume sur leur demie longueur afin que celle-ci ne soit pas solidarisée au béton.
(b) En règle générale, on disposera un goujon tous les 50 cm.
Le diamètre des goujons sera choisi en fonction de l’épaisseur de la dalle (NF P 98 170).
Pour les pistes recevant des appareils militaires, il y aura lieu de s’inquiéter auprès de l’autorité utilisatrice de la nécessité ou non de pré
voir des goujons antimagnétiques.
(c) Devront notamment être contrôlées :
- la préparation du support,
- la température extérieure au moment de la mise en œuvre qui devra être supérieure à 5°C,
- la compatibilité éventuelle du produit avec une surface humide,
- l’admission du produit à l’estampille NF,
- l’utilisation complète de kits entiers pour la préparation des mélanges.
(d) Faute, pour cette dernière méthode, d’avoir connu beaucoup de développements, son efficacité à moyen terme reste à confirmer.
(e) Il conviendra de vérifier que le produit proposé est compatible avec le précédent.
Certaines, parmi les solutions énumérées, se Le béton compacté* se différencie du béton pervi-
situent toutefois à la limite de cette définition. Tel bré par :
est le cas du remplacement d’une dalle isolée dont - le choix de ses constituants dont la granométrie
on ne peut pas dire qu’il est exempt de «volonté est limitée à 20 mm,
d’améliorer les qualités structurelles» de la - sa formulation, l’essai Proctor modifié détermi-
chaussée mais qui ne justifie pas, comme pourrait nant sa teneur en eau,
le faire une opération de plus grande envergure, la - sa mise en œuvre s’apparentant à celle des
fermeture prolongée de l’aérodrome. graves traitées au ciment.
Les fissures sont, soit actives, soit passives, selon Ayant un délai de maniabilité relativement court, le béton
que leur ouverture varie ou non. Dans le premier compacté nécessite l’usage d’un retardateur de prise.
cas elles seront simplement colmatées par un pro-
La seconde solution permet par contre la restau-
duit souple. Dans le second, elles seront couturées
ration des transferts de charge. Le délai de remi-
par des goujons positionnés par forage incliné à
se en service, qui constitue son unique inconvé-
45%, pontées et éventuellement injectées.
nient, peut être raccourci dès lors qu’est envisa-
L’injection d’une fissure traversante est toutefois
geable une réouverture progressive de la chaus-
une opération délicate car on risque une pénétra-
sée.
tion du produit entre la dalle et son support. Il
convient d’opérer avec des produits homologués à On adoptera pour ce faire, les conditions suivantes :
fluidité contrôlée. 1- La charge P transmise par un atterrisseur
donné ne dépassera pas, après pondération éven-
S’agissant de la reconstruction d’une dalle isolée,
tuelle propre à la zone d’aire de mouvement
les conditions d’exploitation de l’aérodrome
concernée, 1,5 fois la charge Po théoriquement
conduiront à choisir entre la mise en œuvre :
admissible pour le même atterrisseur
- d’une structure semi-rigide, qui permet, après
intervention de nuit, de réouvrir une piste dès le P . C < 1,5 . PoF
2 - Les contrôles du béton au jeune âge (à j jours) soit, en revenant aux charges:
seront exploités en prenant pour σr la valeur : Pj . C / Poj < 1,253
F
zones déformées en surface et à engazonner, tout Les sangliers enfin fouillent le sol à la recherche de
ceci naturellement dans la mesure où tout risque de larves et de vers et provoquent à leur passage des
détérioration des câbles de balisage est écarté. retournements de terrain sur plusieurs zones de
quelques mètres carrés chacune.
Cette terre végétale aura les qualités suivantes :
- absence totale de produits végétaux, La seule mesure préventive consiste à mettre en
- ne pas contenir de limons (I.P. faible), place, en périphérie de l’aérodrome, une clôture
- être composée, pour 30 à 50 %, d’éléments de électrifiée à trois fils.
diamètre supérieur à 2 mm, La réparation des dégâts consiste à remettre en
- ne pas contenir d’éléments dont le diamètre place la végétation et la terre éparpillée, à com-
serait supérieur à 20 mm. pacter ensuite, puis à attendre que l’herbe repren-
ne racine tout en maintenant éventuellement un bon
niveau d’humidité du terrain.
Chapitre 10
Réfection des chaussées aéronautiques
10-1 Réfection des chaussées souples
La réfection d’une chaussée souple s’impose Les techniques de réfection ont généralement pour
dans chacun des cas ci-après : avantage de pouvoir être limitées à une partie seu-
- lorsque la densité des dégradations observables lement de la largeur de la chaussée. Ainsi offrent-
en surface est telle qu’une simple opération d’en- elles, lorsque la portance reste suffisante, une
tretien n’est pas réalisable, solution moins onéreuse qu’un renforcement, dans
- lorsque les qualités structurelles des matériaux le cas notamment où, la chaussée ayant déjà été
sont insuffisantes (défaut de compacité, mauvais renforcée, les pentes transversales de celle-ci ne
collage entre couches,...), permettent pas de se raccorder aux accotements
- lorsque, préalablement à un renforcement, il sans une rehausse de ce dernier et du balisage
s’avère nécessaire de redonner à l’ancienne latéral. Le décrochement maximal admissible
chaussée : d’une surface par rapport à l’autre ne doit en effet
en aucun cas excéder 3 cm.
- un état superficiel permettant d’accueillir les
nouvelles couches de matériaux, Plusieurs méthodes sont possibles qui, selon
- des caractéristiques structurelles suffisantes qu’elles font appel à des matériaux neufs ou réuti-
permettant de minimiser les épaisseurs de ren- lisent l’ancien revêtement, peuvent être regroupés
forcement. en deux familles :
- la régénération mécanique,
- la régénération thermique.
Chapitre 11
Renforcement des chaussées aéronautiques
1 -Exécution par neutralisation des tiroirs : citations pouvant être acceptées pour peu que les pilotes en
Cette méthode permet de réduire au plus court la phase la aient été avertis. Cette pente permet de rattraper une déni-
plus contraignante du chantier. velée de 6 à 8 cm sur une longueur de 4 à 8 m.
Elle consiste successivement à : Le raccordement peut être réalisé à l’aide d’un finisseur se
-neutraliser un premier tiroir, à l’une des extrémités de déplaçant perpendiculairement à l’axe de la piste, si la lar-
la piste, laissant libre une longueur suffisante pour per- geur de sa table est égale à celle du sifflet.
mettre le décollage des avions à la charge réduite (fixée
en accord avec les utilisateurs) pendant que le renfor- Pour faciliter l’enlèvement du sifflet à la reprise du chantier,
cement est réalisé en pleine largeur sur ce tiroir, on intercale généralement une fine couche de sable avant le
répandage des matériaux enrobés, sauf à l’extrémité du sif-
-remettre en service le premier tiroir et renouveler, dans flet où l’adhérence à l’ancien revêtement est améliorée par
les mêmes conditions, l’opération sur le second, si une couche d’accrochage afin d’éviter l’arrachement sous
celui-ci existe, l’effet de souffle des réacteurs. Cette disposition n’est toute-
-procéder, par périodes d’interruption du trafic et par fois pas nécessaire si le sifflet est prévu pour très peu de
tiers de la largeur de la piste, au renforcement de la par- mouvements d’aéronefs ou si ceux-ci s’effectuent dans le
tie intermédiaire. sens de la montée.
La dernière de ces trois phases est la plus délicate en ce que À la reprise du chantier, le sifflet est arraché à la niveleuse
la remise à disposition du trafic nécessite, à chaque inter- après avoir éventuellement effectué un trait de scie à
ruption de chantier, non seulement l’aménagement de sif- l’amorce de la descente, ce afin de dégager un bord franc
flets en extrémité de bande mais le chanfreinage de la bor- d’enrobés à partir duquel l’atelier de répandage peut redé-
dure de la dernière passe de finisseur. marrer.
Il y aura lieu d’accorder une particulière attention à l’exé- Un raccordement définitif sera exécuté avec guidage au fil
cution des joints de raccordement entre deux phases, ou laser et devra, pour une piste, respecter les conditions de
notamment lorsque le sens d’avancement du chantier n’au- pentes qui sont indiquées au paragraphe A-4 ci-dessus.
ra pas été le même.
Dans le cas d’un renforcement effectué sur toute la largeur
2 -Exécution par couches en pleine largeur de la chaussée, les raccordements sont réalisés avec une
Choisissant de mobiliser toute la largeur de la piste, cette pente maximum de 2,5 % sur les accotements.
méthode doit s’imposer de :
-recharger la chaussée couche après couche afin de mini- Toutefois, et dans le cas de renforcements successifs, il est
miser l’épaisseur des sifflets de raccordement, admis sur l’accotement une pente de 5 % dans les 3 m conti-
-prévoir une mise en œuvre des enrobés à cadence élevée gus à la piste*.
(au moins deux finisseurs travaillant en parallèle). Lorsque le rechargement des abords est nécessaire et qu’un
Dans le cas d’une chaussée à pente unique, les passes de caniveau de drainage borde la piste, il est possible soit de le
finisseurs seront de préférence effectuées, avec guidage au boucher, soit de le surélever. Dans le premier cas, les eaux de
fil ou laser, en descendant du bord haut vers le bord bas. ruissellement provenant de la piste seront rassemblées dans
Dans le cas d’un profil en toit, les passes seront effectuées un fil d’eau situé à plus de 15 m du bord de piste (22,5 m de
en partant de l’axe vers les bords de chaussées. Pour éviter préférence). Dans le deuxième cas, il faut veiller à ce que le
la concordance du joint de bande avec l’axe de chaussée, le béton utilisé pour surélever le caniveau adhère bien par scel-
marquage axial peut être légèrement déporté lement d’aciers dans ce dernier. Il y aura également lieu de
réaliser avec précaution les arêtes de l’ouverture.
Dans tous les cas et quel que soit le nombre de couches de
renforcement, la superposition des joints longitudinaux est Si le renforcement ne s’effectue pas sur toute la largeur de la
à éviter. Les joints de reprise devront, quant à eux, être limi- chaussée, les raccordements avec la chaussée existante
tés au maximum afin de ne pas altérer la qualité de l’uni. seront également réalisés avec une pente maximale de 2,5 %,
soit avec subsistance d’une surépaisseur de 3 cm, soit à
La livraison de la piste au trafic, en fin de phase de chan- niveau avec engravure.
tier, exige l’exécution d’un sifflet de raccordement provisoi-
re qui sera enlevé à la reprise des travaux. Renvoi est fait, pour ce qui concerne les voies de circulation,
aux règles et recommandations faisant l’objet des para-
L’expérience montre qu’un changement de pente de 1 % à graphes C-3-1 et C-3-2 ci-dessus.
1,5 % dans le profil en long soumet les aéronefs à des solli-
* cf. § A-9-3 ci-dessus
ht (cm) ht (cm)
40 40
cm
30
h= c m cm
25 30
h= =
35 cm 35 h cm
20 25
= =
h h cm
cm 20
15 =
h
= h cm
30 30 15
=
h
25 25
20 20
15 20 25 30 35 hr 15 20 25 30 35 hr
11-1 Abaques permettant de déterminer la surépaisseur de renforcement des dalles d’une chaussée rigide
ht (cm) ht (cm)
40 40
cm
30
h= cm
35 5c
m 35 h=
30
=2
h
cm cm
20 25 cm
= h= 20
h cm = cm
30 =
15 30 h 15
h =
h
25 25
20 20
15 20 25 30 35 hr 15 20 25 30 35 hr
11-2 Abaques se substituant aux précédents lorsqu’une couche de reprofilage doit être intercalée
1.00
0.90
0.80
FACTEUR F
0.70
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110
MODULE DE RÉACTION K EN MN / m3
Abaque donnant le coefficient de réduction utilisable pour le dimensionnement du renforcement «souple» d’une chaussée rigide struc-
turellement peu dégradée
Chapitre 12
Surfaces de dégagement - Balisage des obstacles
12-1 Dégagements et servitudes aéronautiques
L’utilisation efficace d’un aérodrome peut être L’insertion d’une piste dans son environnement
considérablement influencée par les caractéris- doit donc être telle que tout avion admissible par
tiques topographiques de son site d’implantation cette piste puisse, à l’abri de dégagements aéro-
comme par les obstacles de toute nature contenus nautiques, achever ou débuter sur celle-ci des
dans son environnement. manœuvres d’approche ou de départ** que la
classification de l’aérodrome et l’équipement
Cette influence se mesure en termes :
radioélectrique, dont il peut être doté, sont censés
- d’entrave à l’accessibilité de l’aérodrome et
lui permettre.
donc à la régularité de son exploitation, du fait
de la répercussion de ces obstacles sur les mini- Il est cependant tout à fait exceptionnel que l’em-
ma opérationnels*, placement envisagé par un projet d’aérodrome
- de pénalisation de masse au décollage se tra- soit à ce point accueillant qu’il ne contienne
duisant par une diminution de la charge mar- aucun obstacle sur la suppression ou le maintien
chande (fret ou passagers) ou par une réduction duquel on pourrait s’interroger.
de l’emport de carburant et donc de la longueur Outil destiné au projeteur, l’I.T.A.C. n’a donc pour
d’étape de l’avion, fonction, en ce domaine, que de permettre au dit pro-
- de réduction des dimensions des aires utili- jeteur de repérer tous les obstacles dont la présence
sables à l’atterrissage et au décollage, devra être globalement appréciée par les spécialistes.
- de gêne au fonctionnement d’installations utiles
à la navigation aérienne,... * Ensemble des limites de certains paramètres significatifs au-
dessous desquels l'exécution ou la poursuite de certaines procé-
En outre, dans certaines zones situées aux abords dures d'approche, d'atterrissage ou de décollage sont interdites à
un équipage
des pistes et de certaines installations, les obstacles ** En amont ou au-delà de ces manœuvres de proximité, le pilo-
peuvent être totalement prohibés au nom de la sécu- te peut ou doit, selon qu'il navigue à vue ou aux instruments,
suivre un itinéraire choisi ou prédéterminé en fonction des obs-
rité qui doit être assurée en toutes circonstances. tacles et non plus de la configuration de l'aérodrome.
Aéroport de Calvi-Sainte-Catherine - Insertion dans un envi- Aéroport de Nouméa-Magenta - Insertion dans un environne-
ronnement montagneux ment urbanisé
Ce rôle est fondamentalement différent de celui plus récentes, actuellement en vigueur, l’ont été
que remplira par la suite le plan de servitudes par l’arrêté interministériel du 31 décembre 1984.
aéronautiques de ce même aérodrome et qui sera
Transcription directe, généralement fidèle, des
de permettre - cette fois à un non spécialiste -
surfaces de limitation d’obstacles de l’annexe 14
d’éviter que de nouveaux obstacles ne viennent
à la Convention relative à l’Aviation Civile
aggraver ce qui avait été accepté au moment du
Internationale, les surfaces de dégagement, qui
projet.
vont être définies dans le présent chapitre, servi-
Cette distinction est d’autant plus ici à souligner ront désormais de référence à de nouvelles spécifi-
que les dégagements aéronautiques ont toujours cations appelées à se substituer à celles fixées par
été calqués en France sur les spécifications insti- l’arrêté interministériel du 31 décembre 1984 pour
tuées pour les servitudes aéronautiques, dont les l’établissement des servitudes aéronautiques.
Plan des servitudes de l’aérodrome de Dijon-Longvic établi conformément à la loi du 4 juillet 1935
Transcription française, pour une large part, de Tel est l’objet de cette introduction au chapitre
l’ensemble des règles et recommandations intro- particulièrement complexe des dégagements aéro-
duites en son domaine par l’Organisation de nautiques qui innove largement au-delà de cette
l’Aviation Civile Internationale, la présente simple transcription.
Instruction se devait de satisfaire, autant que faire
se peut, tout désir de comprendre le pourquoi des
choses.
(24m)
(22m)
(20m)
(18m)
limite de l'aérodrome
(16m)
60cm
(2m)
TN
20m
Tant que la sensibilité au vent des avions ne permit La rareté d’espaces libres de telles dimensions et
pas que fût aménagé un nombre réduit d’axes pri- la nécessité d’équiper l’aérodrome obligeaient
vilégiés d’atterrissage et de décollage, les surfaces naturellement à ce que la loi de 1935 offre une
de limitation d’obstacles restèrent celles définies certaine souplesse d’application en acceptant
par la loi du 4 juillet 1935 instituant les servitudes qu’elle puisse n’affecter que les secteurs désignés
aéronautiques applicables aux « terrains d’avia- par « les nécessités de la navigation aérienne »*.
tion » utilisables dans toutes les directions.
Cette souplesse lui permit de rester en vigueur jus-
Ces surfaces consistaient en paliers ceinturant qu’à ce que, l’époque des terrains omnidirection-
l’un après l’autre l’emprise de l’aérodrome jus- nels ayant cédé place à celle de l’aménagement
qu’à une distance de 2 000 m (4 000 m pour les d’axes d’atterrissage et de décollage, le nombre
aérodromes à fort trafic), la hauteur de ces paliers de ces axes restât tel que la sectorisation associée
croissant depuis la limite d’emprise comme sché- permettait de constituer une cuvette d’évolution
matisé par la figure 12-1 ci-dessus. couvrant l’aérodrome.
Évoluant, en fin d’approche de l’aérodrome, à l’inté- Cette situation dut toutefois prendre fin lorsque
rieur de la cuvette vide d’obstacles ainsi constituée, le l’importance de l’aménagement demandé sur
pilote pouvait alors successivement et en sécurité: chaque axe par les nouveaux types avions - par
- se diriger sur l’aire à signaux dont l’emplace- ailleurs moins sensibles aux vents traversiers -
ment était précisé sur le plan de l’aérodrome conduisit à réduire à deux, voire même à un, le
publié avant-guerre par le Service de la nombre de ces axes. Les secteurs dégagés en
Navigation Aérienne puis par le ministère de l’Air, extrémités de piste(s) ne délimitant plus un espace
- prendre connaissance de l’orientation du d’évolution suffisant au-dessus de l’aérodrome, il
Té d’atterrissage, convint en effet de reconstituer celui-ci dans des
- conduire son avion jusqu’à le placer, selon dimensions et à des altitudes convenant mieux à
l’orientation qui lui était ainsi indiquée, face au cette nouvelle configuration.
« cercle d’atterrissage » marquant au sol le
centre du terrain,
* L’exemple de Dijon ilustrant la page précédente porte indica-
- procéder enfin à son atterrissage. tion de ses secteurs encore largement ouverts.
D’où l’apparition d’une surface horizontale inté- pondant au rayon de virage de l’avion-type de la
rieure ceinturée par une surface conique, l’une et catégorie considérée,
l’autre délimitant un volume idéalement vide d’obs- - les deux segments formés par les intersections
tacles, à l’intérieur duquel le pilote d’un avion avec les plans de trouée,
devait pouvoir rejoindre, vent arrière et parallèle- - quatre raccordements en quart de cercle.
ment à la piste, l’axe d’atterrissage dont l’orienta-
tion lui était indiquée par la manche à vent. La pente de la génératrice de la surface conique
étant prise égale à celle des plans de fond de
D’où également l’apparition de surfaces latérales trouée, ceux-ci ce confondaient avec cette même
s’appuyant sur les grands côtés de chaque bande surface conique, elle-même limitée supérieurement
dégagée et destinées à protéger l’avion, lors des par un plan dont l’altitude variait de 40 m à 150 m
écarts de son évolution sous la surface horizonta- selon la catégorie de l’aérodrome.
le intérieure, en cas de décollage court ou d’atter-
rissage manqué. À souligner enfin que, pour les pistes utilisables
par mauvaise visibilité, les plans de fond de trouée
Des plans de fond de trouée, prenant appui sur se prolongeaient entre les mêmes limites latérales
les petits côtés de chaque bande dégagée, s’étant jusqu’à une distance de 20 km pour l’approche et
enfin substitués aux paliers de la loi de 1935 dans de 10 km pour le décollage.
les secteurs dégagés en extrémités de piste, la
construction vient tout naturellement d’être faite Largement intuitive*, la construction, qui vient
de l’ensemble composé par les surfaces de déga- d’être esquissée, connut, jusqu’à la présente
gement d’un aérodrome avec piste(s). réédition de l’I.T.A.C., une évolution, dont les
principales composantes furent :
Éléments essentiels de l’ensemble, les plans de 1- l’introduction d’un périmètre d’appui des sur-
fond de trouée ne marquèrent pas tout de suite la faces latérales et des plans de fond de trouée, péri-
distinction qui les séparera par la suite selon mètre différent de celui de la bande dégagée dans
qu’ils sont destinés à protéger les atterrissages ou le cas des pistes non équilibrées, en ce qu’il per-
les décollages. Leur pente de 2 %, pour les aéro- mettait de prendre en compte les seuils décalés per-
dromes relevant des catégories A et B de la clas- manents définitifs et les prolongements dégagés,
sification du code de l’Aviation Civile, fut alors
2- la distinction faite désormais entre trouées
admise comme pouvant être portée à respective-
d’atterrissage et trouées de décollage par la
ment 3 % et 4 % pour ceux de catégories C et D
prise en considération, pour ces dernières, de la
« utilisables seulement par bonne visibilité ».
panne d’un moteur,
Quant à l’évasement des plans de fond de trouée, 3- l’uniformisation à 45 m de la cote de la surfa-
sa valeur résultait de ce que leurs limites latérales ce horizontale intérieure, uniformisation de
étaient constituées par leurs intersections avec les laquelle résultait la disparition de la surface
surfaces latérales, elles-mêmes arbitrairement conique pour les aérodromes de catégorie D**,
inclinées suivant des pentes de 10 ou 20 % selon 4- la réduction de 20 % à 15 % de la divergence
que la piste pouvait ou non être utilisée en condi- des trouées, aussi bien pour celles affectées à
tions de mauvaise visibilité. l’atterrissage que pour celles l’étant au décolla-
La surface horizontale intérieure se trouvait, au ge,
moment du passage d’un système à l’autre, être 5- la coupure en trois sections de pentes diffé-
placée à une hauteur, fonction de la catégorie de rentes des plans de fond de trouée d’atterrissage
l’aérodrome, allant de 20 m pour ceux de catégo- des pistes exploitées aux instruments,
rie D à 50 m pour ceux de catégorie A ou B. Sa
limite extérieure, servant de directrice à la surfa- * On notera à cet égard la cohérence existant entre les spécifi-
ce conique, était constituée par : cations de la loi du 4 juillet 1935, que schématisent la figure 12-1,
et les valeurs attribuées au couple « pente de fond de trouée - hau-
- deux droites parallèles à l’axe de la piste et dis- teur de la surface horizontale » selon la catégorie de l'aérodrome.
tantes l’une de l’autre d’une longueur corres- ** Limitée jusque-là supérieurement par la cote (+ 40 m), comme
il est indiqué plus haut.
Plane, lorsque l’atterrissage s’effectue dans l’ali- associées à une approche classique, pour les
gnement de l’axe, la trouée d’atterrissage est pistes dont le chiffre de code est 1 ou 2, ont une
alors délimitée par : seule section.
- son bord intérieur* constitué par un segment de
Les trouées d’atterrissage associées à une
droite horizontal, dont la longueur est indiquée
approche classique, pour les pistes dont le chiffre
dans le tableau 12-2 ci-après, segment perpendi-
de code est 3 ou 4, ainsi que les trouées associées
culaire à l’axe de la piste et centré sur celui-ci en
à une approche de précision ont trois sections.
un point situé en amont du seuil, dans le sens de
l’atterrissage, à une distance également indiquée Lorsqu’il y a plusieurs sections, la dernière est
dans le tableau 12-2 ci-après, la cote altimé- horizontale, sa cote altimétrique étant la plus éle-
trique de ce point étant celle du milieu du seuil, vée des deux valeurs suivantes :
- son bord extérieur parallèle au précédent et - la cote altimétrique de l’origine de la trouée
distant horizontalement de celui-ci de la lon- augmentée de 150 m,
gueur totale de la trouée qui est indiquée dans le - la cote altimétrique augmentée de 100 m du
tableau 12-2 ci-après, point le plus haut du terrain naturel et des obs-
- les droites de fond de trouée, intersections du ou tacles qu’il supporte sous la trouée d’atterrissage.
des plans constituant la trouée d’atterrissage avec La première section a pour pente et pour longueur
les deux plans verticaux passant chacun par une les valeurs données par le tableau 12-3 ci-après
extrémité du bord intérieur et convergeant l’un et suivant le chiffre de code et le mode d’exploitation
l’autre sur le plan axial de la piste selon un angle concernés.
ayant pour tangente 10 ou 15 % suivant que l’ap-
proche à ménager doit être à vue ou aux instruments. * On observera que, dans le cas d'une piste équilibrée (cf.
chapitre 3 - § A-2-1-3), bord intérieur et petit côté de la bande
Les trouées d’atterrissage à vue ainsi que celles (cf. chapitre 3 - § B-2) ont même projection horizontale
Ayant pour pente la valeur extraite du tableau 12-4 La figure 12-5 ci-contre schématise l’articulation
ci-dessous, la deuxième section, lorsqu’elle existe, entre les trois sections d’une trouée d’atterrissage.
recoupe la troisième section à une distance de son
origine fonction à la fois de l’altitude de cette der-
nière section et de la longueur de la première.
Approche de précision
catégorie I catégorie II ou III
chiffre de code chiffre de code
1 ou 2 3 ou 4 3 ou 4
Surface intérieure d’approche
longueur du bord intérieur 90 m 120 m (a) 120 m (a)
distance au seuil 60 m 60 m 60 m
longueur 900 m 900 m 900 m
pente 2,5 % 2% 2%
Surface intérieure de transition
pente 40 % 33,3 % 33,3 %
Surface d’atterrissage interrompu
longueur du bord intérieur 90 m 120 m (a) 120 m (a)
distance au seuil (b) 1 800 m (c)
divergence 10 % 10 % 10 %
pente 4% 3,33 % 3,33 %
(a) lorsque la lettre de code est F, cette valeur est portée à 155 m.
(b) distance à l’extrémité de la bande
(c) ou distance à l’extrémité de la piste, si celle-ci est plus courte
perpendiculaire au plan axial de la piste, la - sur le côté faisant suite de la surface d’ap-
pente indiquée dans le tableau 12-9 ci-dessus et proche interrompue.
glissant successivement :
Limitée vers le bas par la ligne d’appui suivie par
- sur l’un des deux côtés de la surface inté-
sa génératrice, chaque surface intérieure de tran-
rieure d’approche,
sition l’est vers le haut par son intersection avec
- sur la ligne d’appui se déduisant de la ligne le plan horizontal intérieur.
axiale de la piste par translation latérale hori-
zontale de longueur égale à la moitié de celle La figure 12-10 ci-dessous illustre les définitions
du bord intérieur de la surface intérieure qui viennent d’être données des surfaces O.F.Z.
d’approche,
B
A surface A
surface intérieure d'atterrissage
Piste
d'approche interrompu
surface intérieure de transition
surface d'atterrissage
interrompu
COUPE AA
surface horizontale
intérieure
surface intérieure
de transition surface
d'atterrissage
interrompu
COUPE BB
12-10 Surface intérieure d’approche, surfaces intérieures de transition et surface d’atterrissage interrompu
Plane, lorsque le décollage reste dans le prolon- ci-après, segment perpendiculaire au plan axial
gement de l’axe de la piste, la trouée de décolla- de la piste et centré sur celui-ci en un point situé:
ge est alors délimitée par : - soit en aval de l’extrémité de la piste à une
- un bord intérieur constitué par un segment de distance également indiquée dans le
droite de longueur indiquée dans le tableau 12-11 tableau 12-11 ci-après,
chiffre de code
1 2 3 et 4
largeur à l’origine 60 m 80 m 180 m
distance par rapport à l’extrémité de la piste (a) 30 m (b) 60 m (b) 60 m
divergence 10 % 10 % 12,5 %
pente 5% 4% 2 % (c)
largeur finale 380 m 580 m 1 200 m
Longueur totale 1 600 m 2 500 m 15 000 m (d)
(a) dans le cas où il existe un prolongement dégagé, l’origine de la trouée de décollage se situe à l’aplomb de son extrémité
(b) distance nulle pour les pistes non revêtues
(c) lorsqu’à l’origine aucun obstacle ne perce une trouée à 2 %, on s’efforcera de préserver ses dégagements par l’institution d’une servitu-
de à 1,6 %
(d) longueur minimale devant permettre la protection jusqu’à une hauteur de 300 m au-dessus de la cote d’origine de trouée; une longueur plus
faible peut toutefois être adoptée si elle est compatible avec les procédures dont dépend la trajectoire des avions; la longueur de la trouée
pourra par contre être augmentée dans le cas d’une pente inférieure à 2 %
(cf. note (c) ci-dessus).
Le même tableau 12-11 ci-dessus porte également Les remarques qui précèdent justifient la distinc-
indication de la pente de la trouée de décollage tion faite ici entre surfaces de dégagement asso-
mesurée dans le plan axial de la piste. ciées à l’atterrissage, qui délimitent un volume
idéalement vide d’obstacles, et trouée de décollage
qui, en majeure partie à l’extérieur de ce volume,
ne doit, en principe, être percée par aucun objet.
12-12 Surfaces de dégagement d’une piste comportant un seuil décalé et un prolongement dégagé opposé (cas d’un aérodrome appe-
lant une trouée d’atterrissage à trois sections)
La définition la plus large pouvant être donnée dits transitoires, dont la suppression ou la réduc-
d’un obstacle est celle applicable à tout objet ou tion peuvent être obtenues ou raisonnablement
phénomène n’ayant pas une origine atmosphé- envisagées.
rique dont il convienne de tenir compte pour assu-
Parmi les uns et les autres, il y a encore lieu de sépa-
rer la sécurité des évolutions d’aéronefs.
rer les obstacles fixes de ceux qui sont dits mobiles.
Une première différenciation des obstacles sépa-
S’agissant des obstacles fixes, on distingue encore
re ceux existants, qui sont essentiellement pris en
en fonction de leur forme :
compte dans l’établissement des projets, des obs-
- les obstacles massifs tels que les éminences de
tacles futurs, dont l’apparition ultérieure sera
terrain naturel, les bâtiments, les forêts,...
susceptible d’avoir une incidence sur l’exploita-
tion, en vigueur ou prévue, de l’aérodrome. - les obstacles minces, tels que les pylônes, les
cheminées,... dont la hauteur est très importante
Dans l’évaluation d’un obstacle interviennent par rapport aux dimensions horizontales,
également les considérations liées à sa durabilité. - les obstacles filiformes, tels que les lignes élec-
Ainsi distingue-t-on les obstacles permanents des triques, les lignes téléphoniques, les câbles de
obstacles temporaires (tels que les installations de téléphériques,...
chantier) dont la durée d’existence et la date de
suppression sont connues. Les obstacles mobiles sont dits canalisés lorsque
sont à la fois connues leurs trajectoires (ou leurs
Certains obstacles, tels le relief mais aussi des emplacements provisoires) et leurs dimensions
installations ou des monuments dont l’intérêt éco- (aéronefs, véhicules routiers, trains, bateaux de
nomique, social ou culturel peut être mis en balan- navigation fluviale,...). Ils sont dits libres lorsque
ce avec certaines modalités restrictives d’exploi- l’un au moins de ces deux éléments n’est pas
tation d’un aérodrome, ont un caractère inamo- connu (bateaux sur un plan d’eau par exemple).
vible ou irrémédiable par opposition à tous ceux,
Tous les obstacles évoqués ci-dessus sont dits pas- La prise en compte des obstacles actifs ne peut
sifs par opposition à ceux dits actifs constitués par être faite qu’au cas par cas hors du cadre ici trai-
des émissions pouvant créer des perturbations té des dégagements aéronautiques mais générale-
dans l’atmosphère avoisinante et/ou susceptibles ment dans celui de la réglementation des établis-
de gêner les évolutions des aéronefs (émissions de sements classés.
cheminées d’usines, de tours de réfrigération, de
torches pétrochimiques, d’objets en combustion,
lumières aveuglantes, émissions radioélec-
triques,...).
La dangerosité d’un obstacle fixe peut également Le caractère frangible est plus particulièrement
être atténuée par sa frangibilité, laquelle réside exigé des matériels et installations qui, en raison
dans sa capacité, du fait de sa conception, à se de leurs fonctions pour la navigation aérienne,
briser, se déformer ou céder sous l’effet d’un doivent être implantées près des pistes (antennes
impact. du localizer et du glide, anémomètre, télémètre de
nuage, transmissomètre, feux d’approche, feux
C’est ainsi que les antennes réceptrices de radio-
non encastrés de balisage de bord de piste, de
diffusion ou de télévision installées au sommet de
seuil, d’extrémité de piste et de prolongement
constructions elles-mêmes situées à proximité
d’arrêt, indicateurs visuels de pente d’approche,
d’un aérodrome, peuvent être exonérées de l’ap-
panneaux de signalisation,...).
plication de la marge attachée aux obstacles
minces sous réserve expresse qu’elles remplissent Les caractéristiques structurelles de ces équipe-
l’ensemble des conditions suivantes : ments sont d’une grande diversité. Dans chaque
- la hauteur des antennes au-dessus de la cou- cas cependant, elles doivent offrir à la fois une
verture de la construction, dans la partie située résistance suffisante au vent ou au souffle et une
pour chacune d’elles au-dessous de l’antenne, résistance faible à l’impact.
est inférieure ou égale à 4 m,
- les mâts supports d’antenne ne sont pas haubanés,
- défini et calculé dans les conditions fixées par
la norme de l’union technique de l’électricité
relative à l’installation d’antennes de radiodiffu-
sion sonore ou visuelle, le coefficient de sécurité
des divers éléments de l’installation est au plus
égal à 4.
P-4-1-2 DISTANCES MINIMALES ENTRE ROUTE ET Ces dérogations sont instruites conformément aux
EXTRÉMITÉ DE PISTE indications données ci-dessus.
Sauf cas de seuil décalé, non concerné par les dis- Mesurée à partir de la piste et dans l’axe de celle-
positions ci-après, une distance minimale due à ci, une distance minimale due au souffle des
l’atterrissage Datt, sera ménagée entre le bord réacteurs* Dsouffle est également ménagée, distan-
intérieur de la trouée et le bord le plus proche de ce minimale dont la valeur, fonction du code lettre
la route. Mesurée suivant l’axe de la piste, cette de référence de l’aérodrome, est donnée dans le
distance minimale sera de 300 m pour les pistes tableau ci-dessous. Les distances indiquées pren-
de code chiffre 3 ou 4 et de 150 m pour celles de nent en compte les avions les plus contraignants
code chiffre 1 ou 2. en matière de souffle pour chaque catégorie, la
La distance minimale de 300 m est généralement vitesse limite du souffle admise étant de 56 km/h.
assurée par la condition de hauteur minimale sous
trouée lorsque la pente de cette dernière est infé- Code lettre de référence Distance minimale
rieure ou égale à 2 %. Elle pourra néanmoins A 100 m
intervenir lorsque le terrain naturel descend de B 200 m
l’extrémité de la bande vers la route, de même que
lorsque des dérogations auront été accordées C 300 m
comme indiqué ci-dessus. D 500 m
Les véhicules terrestres non canalisés, tels qu’en- tions de décollage et les masses admissibles cor-
gins de chantier, tracteurs et remorques agricoles, respondantes. Si cette compatibilité apparaissait
qui peuvent circuler à proximité de l’emprise d’un être mise en cause, il y aurait lieu, pour cette
aérodrome, doivent être traités par voie d’accord seconde autorité, de se rapprocher de la première
entre leurs propriétaires ou conducteurs et l’auto- et, à défaut d’accord, d’en référer à son autorité
rité responsable de l’exploitation de l’aérodrome. supérieure.
Cette dernière est également compétente en ce qui
Le cas peut également se produire que des
concerne les obstacles temporaires tels que des
bateaux, généralement de plaisance, naviguent ou
grues de chantier, échafaudages,...
puissent être amarrés à proximité de la bande
Les bateaux évoluant, hors emprise de l’aérodro- d’un aérodrome sans que leur hauteur et (ou) leur
me, sur plans d’eau maritimes ou continentaux position soient connues.
ont généralement des positions et hauteurs
L’autorité responsable de la circulation aérienne
connues. Il en est ainsi de ceux circulant dans les
doit alors veiller à ce que l’évolution et le station-
chenaux, évoluant dans les bassins ou amarrés à
nement de ces bateaux ne soient pas gênants pour
quai qui sont soumis aux règles établies et aux
la circulation aérienne.
ordres donnés par l’autorité portuaire. Celle res-
ponsable de l’exploitation de l’aérodrome doit Si tel ne devait pas être le cas, il appartiendrait à
alors veiller à ce que la présence de ces bateaux cette autorité de provoquer de la part des ins-
soit compatible avec, d’une part, les procédures tances compétentes les limitations ou interdictions
d’atterrissage et les minima opérationnels qui visant les bateaux et nécessaires à la sécurité ou
leur sont associés, d’autre part, avec les opéra- la régularité des vols.
(a) pour les pistes exploitables à vue de nuit, les caractéristiques à utiliser sont celles des pistes exploitées aux instruments avec approche
classique
(b) et (c) valeurs correspondant respectivement aux chiffres de code 1 et 2
(d) valeurs pour la « zone dégagée d’obstacles » (OFZ) ne devant être percée par aucun obstacle de quelque nature qu’il soit
(e) valeur correspondant à la longueur de la trouée d’atterrissage pour les pistes dont le chiffre de code est 1 ou 2 et à la première section
de la trouée d’atterrissage pour les pistes dont le chiffre de code est 3 ou 4.
(f) pour toute valeur supérieure une étude particulière sera exigée préalablement à l’octroi d’une dérogation (3,33 % représentent la pente
maximale de la surface d’étude appliquée à une piste dont le chiffre de code est 4). L’installation d’un PAPI peut être exigée.
1/7
4500m
Surface latérale
Fond de trouée
2%
3000m
Ra
yo 5%
n= R
51 ay
00 on
m =
30
00m
Surface conique
Centre de
l'aérodrome
(+45m)
5%
2%
Ra
yon
(+150m)
(+150m)
dessus sont comptées à partir du niveau moyen de seule piste utilisable, ou à la moyenne des alti-
l’aérodrome, ce dernier correspondant à l’altitude tudes des points centraux des pistes utilisables
du point central de la piste, dans le cas d’une lorsqu’il en est plusieurs.
L’alimentation électrique desservant les feux un temps n’excédant pas 15 s pour les obstacles
d’obstacle doit être secourue par l’intermédiaire implantés en dehors des aires précisées. Dans
d’un dispositif automatique dans les mêmes condi- tous les cas, la source d’énergie assurant l’ali-
tions que le balisage lumineux de la piste de l’aé- mentation secours des installations de balisage
rodrome pour les obstacles situés sur les zones lumineux doit posséder une autonomie au moins
couvertes par les surfaces de dégagement et dans égale à douze heures.
Aéroport de Strasbourg-Entzheim. Balisage diurne et nocturne Balisage diurne et nocturne d’un obstacle massif
du localizer
La présence des obstacles qui doivent être équipés tallés à des niveaux intermédiaires répartis sui-
d’un balisage nocturne sera indiquée par des feux vant un espacement vertical aussi régulier que
d’obstacle à basse ou moyenne intensité ou par possible et n’excédant pas 45 m. Le nombre et la
une combinaison de ces feux. disposition des feux à prévoir à chaque niveau
doivent être tels que l’obstacle soit signalé dans
Les feux supérieurs seront disposés de façon à
tous les azimuts. Le niveau inférieur n’est pas
signaler au moins les pointes ou les arêtes de la
situé à moins de 20 m du sol.
partie d’objet la plus élevée par rapport à la sur-
face de balisage. Dans le cas d’un obstacle étendu ou d’un groupe
d’obstacles très rapprochés, les feux supérieurs
Un ou plusieurs feux à basse intensité sont placés
seront disposés sur les points ou sur les arêtes de
au sommet de cette partie d’objet.
l’obstacle de cote maximum de façon à indiquer le
Lorsqu’il est fait usage de feux à moyenne intensi- contour général et l’importance de l’obstacle.
té, l’un d’eux sera situé sur l’obstacle à une alti- L’espacement longitudinal entre feux à basse
tude supérieure ou égale au point culminant de intensité ne dépassera pas alors 45 m. Lorsque
celui-ci. des feux à moyenne intensité seront utilisés, ils
seront disposés à des intervalles longitudinaux
Dans le cas d’une cheminée industrielle ou de
n’excédant pas 900 m.
toute autre construction de même nature, les feux
seront placés entre 1,50 m et 3 m au-dessous du Si, au voisinage d’un aérodrome, un tel obstacle
sommet. venait à présenter deux ou plusieurs arêtes de
même cote, la délimitation du contour de cet obs-
Si le sommet de la partie balisée de l’obstacle se
tacle choisira celle de ces arêtes qui est la plus
trouve à plus de 45 m au-dessus du niveau du sol
critique pour la circulation de l’aérodrome.
qui l’entoure, des feux supplémentaires sont ins-
Lorsqu’un tronçon d’obstacle filiforme perce la jusqu’à la rencontre de ces deux tronçons ou jus-
surface de balisage associée à une trouée, la par- qu’aux deux supports les plus proches.
tie à baliser comprendra, outre ce tronçon, deux
Comme pour les obstacles massifs ou minces, les
tronçons adjacents de 50 m de longueur au moins.
indications données au paragraphe 12-5-1, quant
En outre, dans le cas où deux tronçons distants de
au défilement d’un obstacle par un autre ne peu-
plus de 100 m devraient pour la raison précéden-
vent être isolées de celles développées ci-après.
te être balisés, le balisage des deux tronçons adja-
cents intermédiaires sera, selon le cas, prolongé
support nappe
balisé défilée
couloir
r
oi
ul
co
ur
) A'
(jo uit)
5 0m (n
1 0m
COUPE AA'
30
nappe support
défilée balisé
A
B B'
C C'
COUPE BB'
support support
balisé défilé
support balisé
à la surface conique, l’espacement horizontal des Sous une trouée d’aérodrome et jusqu’à 50 m au
balises peut être majoré de 50 %. Les dispositions delà des limites latérales de celle-ci, le balisage
précédentes peuvent néanmoins être imposées aux lumineux des câbles ou des nappes de câbles
nappes de câbles situées dans un rayon de 5 km d’une ligne électrique est assuré par des feux
autour d’un aérodrome si une étude particulière d’obstacle disposés sur le conducteur actif le plus
en montre la nécessité. haut de manière à se situer à moins de 3 m en des-
sous du câble de garde s’il en existe un.
Aucun balisage n’est par contre en principe à
envisager pour un tronçon de ligne électrique qui Les feux d’obstacles peuvent être installés sur des
serait défilé par un autre tronçon. Dans le cas tou- supports auxiliaires, eux-mêmes pourvus d’un
tefois où il existerait plus de deux lignes voisines, balisage de jour et implantés, du côté de la piste
on examinera s’il n’y a pas lieu de baliser les deux ou de la trouée, à moins de 50 m de la nappe à
lignes extrêmes nonobstant les situations de défi- signaler. La hauteur de ces supports auxiliaires
lement pouvant se présenter. Fera notamment doit être telle que les feux situés à leur sommet
l’objet d’un examen le cas où de nombreuses soient à un niveau au moins égal à celui du point
lignes sensiblement parallèles couvriraient une le plus proche du câble supérieur de la nappe.
surface importante et pourraient, de ce fait, pré-
La distance horizontale entre deux feux consécu-
senter un danger particulier.
tifs de la nappe ou entre un feu de la nappe et un
Les câbles des lignes électriques B.T. ne sont pas feu du sommet de support (ou feu d’encadrement
balisés si l’écartement des supports est inférieur à de support) doit être au maximum de 70 m.
90 m. Dans le cas d’un écartement supérieur, ils Toutefois, pour le balisage des câbles ou nappes
seront balisés comme les câbles à moyenne et de câbles situés en dehors des trouées d’aérodro-
haute tension. me, on peut, lorsque l’espacement entre supports
est inférieur à 600 m, se borner à placer au som-
S-1-2 BALISAGE NOCTURNE met de chaque support un feu d’obstacle à basse
Le balisage lumineux des pylônes comporte un intensité visible quel que soit l’azimut. Si l’espa-
groupe de feux à basse intensité disposés à leur cement précité excède 600 m, il y a lieu d’installer
sommet de façon telle que l’un au moins d’entre au sommet de chaque support un second feu à
eux soit visible sous un quelconque azimut. Dans basse intensité.
le cas de lignes H.T. où, en raison d’impératifs
Si le balisage par feux à basse intensité présente
techniques, des feux ne pourraient être disposés
des difficultés ou s’avère insuffisant, l’autorité
sur les supports, ces derniers sont encadrés par au
aéronautique compétente peut prévoir l’usage de
moins deux sources lumineuses (tubes à décharge
feux à moyenne intensité implantés sur les points
en atmosphère de néon par exemple) disposées sur
les plus saillants et dont l’espacement ne doit
les câbles actifs les plus élevés de part et d’autre
alors pas excéder 900 m.
du support et à dix mètres au plus de ce dernier.
Aérodrome de Annecy-Meythet
Une surface de dégagement particulière a été défi- le paragraphe P-4 du présent chapitre, exception
nie par l’O.A.C.I. sous l’appellation de plan des faite pour les routes sur lesquelles la circulation
feux du dispositif d’approche. Il s’agit d’une sur- automobile est sous le contrôle des autorités de
face rectangulaire symétrique par rapport à l’axe l’aérodrome et est coordonnée par la tour de
du dispositif lumineux d’approche et passant par contrôle.
les centres optiques de ses feux.
Les voies ferrées, quelle que soit l’importance de
D’une largeur de 120 m, elle s’étend longitudina- la circulation, sont considérées comme des obs-
lement depuis le seuil jusqu’à 60 m au-delà de tacles atteignant la hauteur spécifiée au para-
l’autre extrémité du dispositif. graphe P-2.
Ce plan peut être incliné par rapport au sol, sa Lorsque des dispositifs électroniques d’aide à
pente maximale étant alors de 3,5 %. En effet, les l’atterrissage doivent être installés à l’intérieur de
dispositifs lumineux d’approche ne devraient pas ce plan, une étude spécifique devra être établie en
être masqués par des obstacles (bâtiments, collaboration avec les services de l’aviation civi-
arbres,...) qui se trouveraient à 1° au-dessous du le concernés pour éviter que les feux ne soient
radioalignement de descente au voisinage de la masqués.
radio borne extérieure.
Lorsqu’un objet élevé se trouve à moins de
À l’exception des dispositifs électroniques d’aides 1 350 m du seuil, dans le cas d’un dispositif lumi-
à l’atterrissage, aucun objet plus élevé que le plan neux d’approche de précision, ou de 900 m du
des feux ne sera toléré à l’intérieur de ce plan. seuil, dans le cas d’un dispositif lumineux d’ap-
proche simplifié, il doit être signalé car il peut être
Toutes les voies routières devront être considérées
envisagé de disposer le plan des feux de la moitié
comme des obstacles atteignant la hauteur corres-
la plus éloignée du dispositif de façon à l’éviter.
pondant à leur gabarit, comme il est spécifié dans
divergence + Oi
Piste seuil
di
seuil
ou seuil décalé θi hi
Oi
La régularité du trafic aérien ne pourrait être vent brouiller les récepteurs des équipements de
assurée sans le concours de divers équipements communication, de navigation et de surveillance.
radioélectriques de communication, de navigation Ces matériels sont classés dans la législation sous
et de surveillance dont le bon fonctionnement est le vocable I.S.M. (Industriel, Scientifique,
indispensable à la sécurité des vols. Médical). Afin de protéger les récepteurs de ces
équipements, des zones sont délimitées à l'inté-
Les ondes radioélectriques émises ou devant être
rieur desquelles l'utilisation de ces matériels élec-
reçues par ces équipements ont pour inconvénient
triques est réglementée.
d'être déviées dans leur propagation par la pré-
sence d'obstacles de toutes sortes (constructions, Ces zones constituent les dégagements radioélec-
arbres, lignes électriques, obstacles divers,...). triques de protection contre les perturbations
électromagnétiques des équipements considérés.
La sécurité des vols risque donc d'être gravement
affectée lorsque des obstacles de trop grandes Aux équipements radioélectriques de l'Aviation
dimensions viennent perturber le rayonnement Civile, sont donc associées des règles de dégage-
émis ou devant être reçu par ces équipements. Il est ment qui leur sont propres et qui sont désignées
par suite indispensable de protéger ces derniers en comme étant les spécifications de protection contre
délimitant des zones dans lesquelles la présence de les obstacles et les perturbations électromagné-
tels obstacles est réglementée ou interdite. tiques. Ces spécifications, respectant la législation*
et annexées à l'instruction ministérielle en
Ces zones constituent les dégagements radioélec-
vigueur**, concernent les équipements suivants :
triques de protection contre les obstacles des
équipements considérés. * Code des Postes et Télécommunications - articles L. 54 à
L. 64 et R. 21 à R. 42
D'autre part, certains matériels électriques peu- ** IM 10 543/DNA/1 du 14-09-1982
Photographie STNA
- radiogoniomètre V.H.F.,
- radiophare d'alignement de piste (localizer),
- radiophare d'alignement de descente (glide), Radiogoniomètre
- radioborne,
- radiobalise, triques approuvés par décrets publiés au Journal
- mesureur de distance d'atterrissage omnidirec- officiel.
tionnel et directif,
- radiophare omnidirectionnel V.H.F./V.O.R. - Les figures ci-après précisent les caractéristiques
classique et Doppler, des dégagements radioélectriques :
- du localizer et du glide (protection contre les
- faisceau hertzien, obstacles),
- radar primaire, en route et d'aérodrome, secon- - du radiogoniomètre V.H.F. (protection contre les obs-
daire mono-impulsion. tacles et contre les perturbations électromagnétiques).
Ces deux types de dégagements donnent lieu à
établissement de plans de servitudes radioélec-
500m
r 100 m
300m
1 2 3
piste
r 300 m
r 1000 m
1 - zone primaire : tout obstacle fixe ou mobile de même que tout plan d’eau et toute excavation sont interdits
2 - zone secondaire : tout plan d’eau et toute excavation demeurant interdite, tout obstacle fixe ou mobile est limité à une hau
teur hors sol égale à 1 % de la distance séparant l’obstacle du point de référence
3 - secteur de dégagement : tout obstacle fixe ou mobile est limité à une hauteur hors sol de 10 m
300m
1
150m
Axe de piste
100m
Point de réfèrence
1 - zone primaire : tout obstacle fixe ou mobile de même que tout plan et toute
excavation sont interdits
12-22 Surfaces de protection contre les obstacles d’un glide
R= 100m
Point de référence
1 - zone primaire : création d’obstacle de toute nature interdite 1 - zone de protection : interdiction de produire ou de propager
2 - zone secondaire : obstacles de toute nature limités à une des perturbations se plaçant dans la
hauteur hors sol égale à 3 % de la distance (les) gamme (s) d’ondes reçues par
séparant l’obstacle du point de référence le centre
2 - zone de garde : interdiction de mettre en service ou de
modifier un matériel susceptible de
perturber les réceptions
L'implantation sur un aérodrome de la (ou des) situés à une distance minimale de 15 fois la lar-
station(s) d'observation, du parc aux instruments geur d'un obstacle mince, celui-ci sera toléré
ainsi que de certains équipements en dehors de ce quelle que soit sa hauteur.
parc, est choisie, dans toute la mesure du possible,
Aucun obstacle ne doit en principe exister dans un
de façon à ce que leurs conditions de dégagement
rayon de 100 m autour d'une zone de lâcher pour
soient satisfaites en profitant au maximum des
les mesures en altitude. Au-delà, la surface de
dégagements appelés par les évolutions des aéro-
dégagement est un cône à axe vertical dont le
nefs comme par la visibilité des aides visuelles et
sommet est au point central et dont les généra-
ne les aggravent que le moins possible.
trices font avec l'horizontale un angle de 10°
Les principes de fonctionnement de ces aides, (pente de 17,5 %). Cette surface est limitée par
ainsi que des premières règles d'implantation son intersection avec le cylindre de même axe ver-
figurent au chapitre 3 - § 3-2-4 de la présente tical et de 30 m de rayon.
Instruction.
Pour les mesures d'insolation et de rayonnement
La surface de dégagement protégeant le parc aux solaire direct, le capteur doit pouvoir suivre la
instruments est constituée par des plans de pente course du soleil sans obstacle interposé. Les
1/3 s'appuyant sur les côtés du périmètre du parc. mesures de rayonnement global et diffus nécessi-
Elle est limitée à une distance de 300 m mesurée tent que la voûte céleste soit dégagée à partir de 3°
horizontalement au-delà de chacun de ces côtés. au-dessus de l'horizon.
La surface de dégagement protégeant les appareils Les surfaces de dégagement sont des secteurs de
au sol de mesure du vent est un cône d'axe vertical, cônes à axe vertical commun dont les génératrices
dont le sommet se trouve au pied du pylône ané- font avec l'horizontale des angles différents sui-
mométrique et dont les génératrices font avec l'ho- vant les quadrants correspondant aux secteurs de
rizontale un angle de 6° (pente de 10 %). Cette sur- lever et de coucher du soleil.
face est limitée par son intersection avec le cylindre
La délimitation de ces quadrants est effectuée à
de même axe vertical et de 300 m de rayon.
l'aide de graphiques fournis par les directions
Cette exclusion d'obstacles ne s'applique pas à régionales de Météo France, permettant d'obtenir
ceux de hauteur inférieure à 3 m, ni à ceux qui la hauteur du soleil à chaque heure des différents
sont vus sous une largeur angulaire inférieure à jours de l'année en tenant compte de la latitude du
10° pourvu qu'ils ne dépassent pas une hauteur de point d'observation.
5,50 m. Dès lors, afin que les capteurs soient
Chapitre 13
Aérodromes à caractéristiques spéciales
Associé à l'origine à celui d'altiport, le concept préciserait, dans chaque cas, les obligations
d'aérodrome à caractéristiques spéciales, a été imposées aux aéronefs et aux pilotes admis à les
introduit lorsqu'il est apparu, au milieu des utiliser.
années soixante, que les équipements, dont
Non tenue par ces considérations** , l'Instruction
s'étaient dotées certaines plates-formes de mon-
Technique pour les Aérodromes Civils a choisi,
tagne, et le trafic, que celles-ci accueillaient, sor-
dès sa précédente édition, de regrouper, sous la
taient leur situation administrative du champ de
même appellation d’aérodromes à caractéris-
l'article D.132-4* du code de l'aviation civile,
tiques spéciales, les aérodromes dont les caracté-
duquel il résulte que « dans les zones monta-
ristiques géométriques ne pouvaient être directe-
gneuses où la topographie ne permet pas l'établis-
ment rattachées à celles décrites par le volume I
sement d'aérodromes, certains avions effectuant
de l'annexe 14 à la Convention relative à l'avia-
du travail aérien, du transport à la demande ou
tion civile internationale.
des opérations aériennes non commerciales peu-
vent atterrir ou décoller sur des emplacements Tels étaient, outre celui des altiports, les cas des
autres que des aérodromes...». hélistations et des hydrobases qui, remarquons-le
au passage, sont par contre en tant que telles dis-
La question s'est alors posée de savoir si les aéro-
tinguées par la classification du code de l'aviation
dromes, dont il convenait donc de permettre la
civile.
création :
- ou bien relèveraient d'une nouvelle catégorie Cette logique est ici prolongée en ce sens que le
devant faire son apparition dans le code de présent chapitre traite également des plates-
l'aviation civile, formes destinées aux U.L.M., aux ballons et aux
- ou bien entreraient, avec des caractéristiques dirigeables.
spéciales à définir, dans la classification existante.
La seconde option ayant, par commodité, été rete-
nue, il a par contre été décidé que les altiports ne * article 1er du décret du 12 juillet 1963 non encore incorporé
seraient pas ouverts à la circulation aérienne à l'époque
** dont le rappel justifiera plus loin la classification retenue
publique et que leur agrément à usage restreint pour les altiports
13-1 Altiports
13-1-1 Généralités
Une altisurface est une plate-forme non érigée en La partie inférieure du tronçon à forte pente de la
aérodrome mais permettant de dégager une piste piste peut utilement être en outre prolongée par
à forte pente s'ouvrant sur une trouée unique. une section de pente moins accusée** permettant
au pilote :
Les altisurfaces ne sont pas concernées par les
- d'effectuer plus confortablement sa prise de
développements qui vont suivre, lesquels peuvent
contact à l'atterrissage,
toutefois servir de référence pour émettre un avis
technique sur l'ouverture projetée d'une telle - d'avoir une meilleure vision de l'extrémité de la
plate-forme* en vue de son utilisation dans le piste en phase de roulement précédant le décollage,
cadre de l'article D.132-4 du code de l'aviation - de limiter la longueur de piste nécessaire à une
civile. manoeuvre d'accélération-arrêt en cas de panne
d'un moteur pendant le décollage*** .
Les altiports étant généralement exploités selon
les règles de vol à vue, les dispositions décrites ci- Il est à souligner à cet égard, ne serait-ce qu'à
après se limitent à ce cas de figure. titre de conséquence du court développement his-
torique par lequel débute ce chapitre 13, que la
Aménagé pour la desserte des régions acciden- décision, qui a été prise de sortir du cadre de l'ar-
tées, un altiport est au moins doté : ticle D. 132-4, lorsque les conditions d'équipe-
- d'une piste à forte pente se prolongeant, en par-
tie supérieure, par une section à faible pente, * Il est précisé, au plan administratif, que l’emplacement d’une
altisurface doit faire l’objet d’un agrément préfectoral selon les
elle-même associée à une plate-forme sensible- modalités définies par les articles 3 à 7 de l’arrêté interministé-
ment horizontale comprenant les aires d'attente et riel du 12 juillet 1963 duquel est extrait l'article D. 132-4.
** supérieure néanmoins aux maxima retenus pour les pistes à
de stationnement, caractéristiques normales
*** condition au moins exigée pour les avions multimoteurs
- d'une trouée unique s'appuyant elle-même sur transportant plus de dix passagers ou ayant une masse maximale
l'extrémité basse de la bande. au décollage égale ou supérieure à 5 700 kg
ment et d'utilisation de la plate-forme le justi- C'est ainsi que les pentes moyennes pouvant être
fiaient, répondait à un souci de sécurité. atteintes sur les altiports sortent des plages de
correction couvertes par les abaques des manuels
Ce souci devra naturellement être conservé en
de vol et obligeraient à de larges extrapolations,
mémoire chaque fois qu'il s'agit de conférer le sta-
ceci conduisant à ce que les avions destinés à être
tut d'aérodrome à une plate-forme de montagne.
utilisés sur altiports subissent un complément de
Ainsi n'est-il pas inutile de repérer les sites sus-
certification.
ceptibles d'être utilisés pour un atterrissage forcé.
S'agissant toutefois des altiports destinés à ne
La conception d'un altiport repose sur l'idée que,
recevoir que des avions légers, on se contentera,
le décollage s'effectuant en descendant et l'atter-
pour la détermination de leurs longueurs de piste,
rissage en montant, la section à forte pente de la
de faire appel à une méthode simplifiée qui est
piste est utilisée comme facteur supplémentaire
décrite au paragraphe 13-1-3 ci-après.
d'accélération au décollage et de décélération à
l'atterrissage pour réduire les longueurs néces- Il est à cet égard à noter que les définitions clas-
saires à l'une et à l'autre et permettre par suite siques du décollage et de l'atterrissage sur pistes
qu'un aérodrome puisse trouver sa place sur le classiques ne s'appliquent pas aux altiports, pour
site à desservir. lesquels les passages à 35 ft et 50 ft* n'ont aucun
sens, et que la longueur à donner à la piste ne se
Cette caractéristique principale des pistes d'alti-
réfère par suite qu'à la vitesse d’envol** ainsi que,
ports n'est pas sans poser d'importants problèmes
éventuellement, à la distance d'accélération-arrêt
d'exploitation des aéronefs, dont l'utilisation s'ef-
de l'avion le plus contraignant.
fectue dans un domaine de vol non traditionnel.
être arrêtée par référence aux valeurs minimales Le choix de l'emplacement et l'orientation à don-
précédemment fournies* pour les aérodromes à ner à une piste en montagne étant généralement
caractéristiques normales en fonction du code de assez contraints, une attention particulière sera
référence de l'avion le plus contraignant devant portée aux vents traversiers pour la détermination
être accueilli. de la largeur de la piste au delà des minima ainsi
définis.
Si, compte tenu de sa signification, la lettre de
code d'un avion semble bien ne pas devoir le En profil en travers, la pente ne dépassera pas 2 %,
caractériser autrement pour un altiport que pour sa valeur longitudinale ne justifiant pas que dis-
un aérodrome à caractéristiques normales, le fait, tinction soit ici faite entre pistes revêtues et non
que la distance de référence du même avion ne revêtues pour l'écoulement des eaux.
soit pas par elle-même signifiante pour un alti-
S’agissant du corps de chaussée, toutes les recom-
port, ne doit pas, compte tenu de la corrélation
mandations, qui sont rassemblées dans le chapitre
qui existe entre cette distance et celle nécessaire à
6 pour les aérodromes à caractéristiques nor-
cet avion pour atteindre sa vitesse de rotation, être
males, sont applicables aux altiports.
considéré comme ôtant toute validité à l'emploi du
chiffre de code** qui lui est associé. Une attention particulière doit toutefois être, pour
ceux-ci, portée à la mise en oeuvre des couches
Les largeurs minimales précédemment fournies pour
supérieures rendue difficile par l’existence d’une
les aérodromes à caractéristiques normales seront
pente assez forte. Les possibilités d’une érosion
donc applicables sans correction aux altiports.
plus rapide du fait de cette pente sont également
C'est ainsi que la largeur minimale de la piste plus encore à considérer.
sera de 50 m en configuration non revêtue.
* cf. chapitre 3 - § A-3-1 pour les pistes revêtues et A-3-2 pour
S'agissant des pistes revêtues, le minimum absolu celles non revêtues
** Sans que cette situation puisse être instituée en règle, il est à
pour leur largeur est donc de 18 m. remarquer que, étant à atterrissage et décollage courts, les avions
utilisés sur altiport appellent généralement le chiffre de code 1.
Comme pour les aérodromes à caractéristiques Retenant pour valeurs celles correspondant aux
normales, la bande de piste est une aire dégagée aérodromes à caractéristiques normales* , le cas
de tout obstacle contenant au moins la piste - y d’une piste non revêtue se singularise en effet par
compris sa section supérieure - et son éventuel le fait que la partie aménagée de la bande ne
prolongement d'arrêt en partie inférieure. couvre que la largeur de la piste.
Afin de permettre l'utilisation dans les meilleures La pente longitudinale des parties latérales de la
conditions de toute la longueur de la piste, il est bande sera de préférence identique à celle de la
recommandé, que celle-ci soit ou non revêtue, de piste.
prolonger la bande au delà de l’extrémité haute de
Lorsqu’ils sont effectués, le déneigement et le
la piste d’une longueur au moins égale à la moitié
déverglaçage doivent l’être sur la largeur de la
de l’envergure maximale des avions correspon-
piste revêtue. Il pourra alors, de part et d’autre,
dant à la lettre de code de la piste.
être toléré un dénivelé de 0,50 m en bord de piste
Dans le seul cas par contre d’une piste revêtue, la suivi d’une pente montant à 15 % jusqu’à la limi-
bande dépassera de 30 m l’extrémité basse de la te latérale de la bande.
piste ou de son éventuel prolongement d'arrêt.
Lorsque la piste - revêtue ou non revêtue - n’est
Une piste d’altiport étant destinée à être exploitée que damée, le damage doit être effectué sur une
à vue, la largeur minimale aménagée de sa bande largeur minimale de 30 m, au delà de laquelle un
dégagée sera, comme pour les aérodromes à profil, à 15 % au plus, sera dégagé jusqu’à la
caractéristiques normales et sauf cas particulier limite latérale de la bande.
d’une piste non revêtue, prise égale à celle de
ladite bande dégagée. * cf. chapitre 3 - § B-5 - tableau 3-28
Piste
pente x 3% maxi
pente y 20% maxi
R (convexe)
R (concave)
pente z 8% pente de la
de variation partie basse
maxi / pente y
+45m
H2 H1 0m
H0
α β
∆1
1
∆2 ∆3
Longueur totale de la trouée
Longueur totale
Les surfaces de dégagement, telles qu’elles ont - du code de référence correspondant à l’avion le
été précédemment spécifiées pour les aérodromes plus contraignant devant être accueilli par l’altiport,
à caractéristiques normales, ne sont pas appli- - des contraintes d’exploitation propres au site
cables aux altiports auxquels elles ne sont pas étudié.
adaptées.
En plan, la trouée se raccorde au segment per-
La diversité des configurations de piste pouvant pendiculaire au plan axial de la piste passant par
être rencontrées fait que les dégagements pouvant le centre du petit côté inférieur de la bande. Égale
être retenus pour un altiport ne peuvent l’être à l’origine à celle de la bande, la largeur de la
qu’après une étude des procédures d’approche et trouée croît linéairement jusqu’à atteindre 1 km,
d’évolution des avions après le décollage. la divergence δ des droites de fond de trouée étant
La description donnée ci-après des surfaces de au moins de 20 %*. Au-delà, la largeur du plan de
dégagement pouvant être associées à une trouée trouée reste constante et égale à 1 km.
unique n’est par suite qu’indicative et n’a pour Les surfaces latérales de dégagement sont deux
objet que de permettre le dialogue avec un service surfaces réglées, dont les génératrices sont conte-
spécialisé (S.T.B.A. ou S.S.B.A.). nues dans un plan perpendiculaire au plan axial
Le caractère « sur mesure » des surfaces de déga- de la piste et dont les directrices, qui constituent
gement fait qu’aucune différence n’est ici à faire les limites inférieure et supérieure de ces surfaces,
entre trouées d’atterrissage et de décollage. sont :
- d’une part, la ligne d’appui définie par les
Le profil en long de l’axe du plan de trouée est grands côtés de la bande et les côtés des trapèzes
généralement caractérisé par : de fond de trouée correspondant aux deux pre-
- un segment ∆1 prenant son origine sur le centre miers segments de profil en long définis ci-dessus,
du petit côté inférieur de la bande et de pente - d’autre part, les droites horizontales issues des
négative au moins aussi accusée que celle de angles supérieurs de la bande et formant avec le
l’axe de la section basse de la piste, plan vertical contenant l’axe de la piste une
- un segment horizontal ∆2 , divergence de 20 %.
- un segment de pente positive ∆3 , dont la lon-
Le site retenu doit également permettre à un avion
gueur est suffisante pour que l’avion au décolla-
d’effectuer, avant son atterrissage, un passage à
ge puisse se dégager des obstacles avoisinants.
hauteur réduite à la verticale des installations afin
La longueur totale de la trouée ne devant pas être de s’assurer au besoin que la piste est bien déga-
inférieure à 2 000 m, les valeurs de ∆1, ∆2 et ∆3 gée sur sa partie supérieure.
seront fixées au cas par cas par les services de * sans qu’il lui soit pour autant nécessaire de dépasser la
l’aviation civile en fonction : valeur de 30 %
Les conditions de ce survol feront également, en - le demi-plan horizontal ayant pour cote celle Ho
chaque cas, l’objet d’une étude particulière aux de l’extrémité inférieure de la bande,
conclusions de laquelle sera associé le contour - la surface réglée (cylindrique puis plane) dont
d’une surface de dégagement horizontale. Se pla- la génératrice sera contenue dans un plan paral-
çant à une hauteur minimale de 45 m, mesurée ici lèle au plan axial de la piste et dont les direc-
à partir de sa plate-forme supérieure, cette surfa- trices seront successivement :
ce couvrira une zone comprise dans un secteur - deux arcs de cercle horizontaux de cotes Ho
circulaire, centré sur la plate-forme supérieure, de et H2 (cette dernière étant celle du petit côté
rayon égal à 2 000 m et d'ouverture suffisante* supérieur de la bande), ayant chacun un
pour permettre le demi-tour d'un avion de type rayon d’au moins 600 m, tangentant le plan
admis sur l'altiport. axial de la piste et dont l’ouverture sera égale
Il est en outre recommandé de prévoir une trouée à l’angle minimal du virage (fonction du
qui protège les approches interrompues. relief) devant être effectué par l’avion,
Lorsque le relief permettra que cette trouée soit - les tangentes horizontales à l’extrémité de
axée dans le prolongement de la piste (cas d'un chacun de ces deux arcs.
altiport de col ou de dôme), elle pourra être L’arc de cercle à la cote Ho sera centré au delà de
construite comme indiqué sur la figure 13-5 ci- la piste à une distance de son extrémité inférieure
après. Ses caractéristiques (largeur de bord infé- égale à la moitié de la longueur de sa section
rieur, pente et divergence) seront alors celles de la principale à forte pente.
trouée de décollage d’une piste de caractéris-
tiques normales accueillant les mêmes types L’arc de cercle à la cote H2 sera centré à hauteur
d’avions. du milieu de la piste.
Lorsque par contre le relief ne permettra pas que Dans toute la mesure du possible, cette trouée
la remise de gaz se poursuive dans le prolonge- latérale d’atterrissage interrompu complétera,
ment de la piste (altiports à flanc de montagne), comme l’indique la figure 13-5, la trouée dans
l’interruption d’approche ne pourra s’effectuer l’axe de la piste lorsque cette dernière peut être
que latéralement. ménagée.
le
e latéra
Surfac
20% δ Trouée
1Km
H2 H1 H0
20% δ
+45m
Surface
latérale
∆1 ∆2 ∆3
Longueur totale de la trouée
H2 H0 O2 α O1
H2 H0
P*
DIV 10% DIV δ
DIV 20
%
L L/2
traject
oir
de l'avi e
on
trajectoire
de l'avion
13-5 - Trouée et surface de protection dans le cas d’une manœuvre d’approche interrompue
Puissance Puissance
ncessaire ncessaire
au vol au vol
Puissance disponible M1 M2
Puissance disponible
Puissance Rserve
ncessaire de puissance
Vy = Vitesse optimale
de monte
hors effet
de sol (HES)
dans l'effet
de sol (DES)
M1 > M2
Vitesse lue
Vitesse lue
sur l'anmomtre
sur l'anmomtre
0 Vy V max
0 Vy V1 max V2 max
13-6 Courbe, pour une masse donnée, de la puissance nécessai- 13-7 Augmentation par effet de sol de la masse maximale au
re au vol en fonction de la vitesse (vitesse lue sur l’anénomètre) décollage
Hauteur au
dessus du sol (m)
D
150
D1
Zone d'insécurité 1
100
Zone de sécurité
C
50
Vitesse
Zone d'insécurité 2 indiquée
2m A A1
(km/h)
0 50 100 150 200
Remarque : la zone 2 est tracée à titre indicatif par souci d’être complet. Elle ne correspond pas à une réalité opérationnelle.
13-8 Diagramme hauteur / vitesse et zone d’insécurité
Le diagramme ainsi constitué délimite une zone 4 - L’atterrissage et le décollage face à un vent de
d’insécurité interdite à certains vols et à tout le secteur avant présentent des avantages qui
moins non recommandée aux autres. conduisent à attacher une grande importance à
l’orientation donnée à une hélistation.
Dans le cas d’un hélicoptère multimoteur, il existe
également un diagramme hauteur / vitesse mais Un décollage ou un atterrissage face à un vent de
celui-ci est établi avec un moteur en panne. Dans secteur avant permettent de diminuer la puissance
ce cas on ne parle plus d’autorotation mais de nécessaire au vol, l’atténuation de l’effet de sol,
descente à fort taux de chute. qui en résulte également, étant négligeable par
rapport au premier effet.
Le diagramme hauteur / vitesse d’un hélicoptère
multimoteur a sensiblement la même allure que Un vent de secteur avant a pour autre avantage de
celui de la figure 13-8 mais la zone d’insécurité réduire la surface de la zone d’insécurité.
présente une surface nettement plus réduite.
Photographie CHU-Nancy-Hôpital-central
Photothèque STBA / A. PARINGAUX
Dcollage normal
(tous moteurs en fonctionnement)
Dcollage sur
(n-1) moteur(s)
PDD
VSD
Dcollage 10,7 m
Aire de
interrompu (35 ft)
dcollage
interrompu
DD (n-1)
DAA
Dcollage normal
PDD (tous moteurs
(V1 = 0) en fonctionnement)
Dcollage sur
(n-1) moteur(s)
Panne avant
le PDD
VSD
Dcollage 10,7 m
interrompu (35 ft)
PDD
Dcollage normal
(V1 = 0)
(tous moteurs
en fonctionnement)
Panne avant
le PDD
Dcollage sur
(n-1) moteur(s)
Dcollage
interrompu
4,5 m
(15 ft)
VSD
10,7 m
(35 ft)
13-10 b Décollage pour une exploitation en classe de performances I sur une hélistation en terrasse (procédure ponctuelle)
PDA
15 m
(50 ft)
DA
H1
V1 Panne avant le PDA :
PDA Remise de gaz
remise de gaz possible
(n-1) moteur(s)
Décollage normal
(tous moteurs en fonctionnement)
PDAD
Décollage sur
(n-1) moteur(s)
15 m
Atterrissage (50 ft) Atterrissage
forcé forcé
DD n moteurs
Généralement, le dimensionnement des hélista- rationnelle permet dans certains cas soumis à
tions suivant les impératifs du décollage assure autorisation*** cette exploitation sur des hélista-
le respect des contraintes liées à l’atterrissage. tions en terrasse où la procédure dégagée n’est
pas envisageable.
Schématisé par la figure 13-12, l’atterrissage en
classe de performances I pour une procédure Les développements qui précèdent montrent que
ponctuelle prend également en compte la défini- l’exploitation en procédure dégagée (qui est la
tion d’un point de décision à l’atterrissage mais plus intéressante du point de vue de la charge mar-
non celle d’une distance d’atterrissage. chande) requiert une bande de longueur importan-
te, se prêtant à un décollage interrompu, en classe
L’exploitation d’un hélicoptère en classe de per-
de performances I, ou à un atterrissage forcé en
formances II est telle que, en cas de défaillance
sécurité en classe de performances II ou III, pen-
d’un moteur, il puisse poursuivre son vol en sécu-
dant les phases d’atterrissage et de décollage.
rité, sauf lorsque cette défaillance intervient en
deçà d’un point défini après le décollage Si l’espace disponible le permet, le concepteur de
(P.D.A.D.) ou au delà d’un point défini avant l’at- l’hélistation aura donc intérêt à dimensionner
terrissage (P.D.A.A.), auxquels cas un atterrissa- celle-ci selon les contraintes de la procédure
ge forcé en sécurité* doit pouvoir être assuré. dégagée.
La possibilité de poursuivre le vol en cas de Si ce n’est pas le cas ou si l’hélistation est en ter-
défaillance moteur dans les conditions décrites ci- rasse, elle sera dimensionnée suivant des critères
dessus, implique que l’exploitation en classe de réduits. Ceux-ci pourront satisfaire la procédure
performances II ne s’adresse qu’à des hélico- ponctuelle en classe de performances I. Ils pour-
ptères multimoteurs, mais qui, compte tenu des ront dans certains cas être compatibles avec une
conditions de vol (température, masse,...), ne sont procédure en classe de performances II ou III, à
pas assez motorisés pour effectuer un atterrissage condition que l’exploitant s’assure de la présence
normal si une panne moteur intervient à une vites- d’aires d’atterrissage forcé en sécurité en nombre
se telle que la poursuite du vol ou une remise de suffisant sous la trajectoire.
gaz ne puissent être décidées.
Il est bien évident que si le maintien de la dispo-
Les figures 13-13 et 13-14 donnent les schémas nibilité de ces aires d’atterrissage forcé en sécuri-
des trajectoires de décollage et d’atterrissage té n’est pas garanti dans le temps, la pérennité
relatifs à cette classe de performances en procé- d’une exploitation en classe de performances II ou
dure dégagée. La première porte indication de la III sur une telle hélistation peut se trouver com-
distance de décollage tous moteurs en fonctionne- promise.
ment (DD n) correspondant à un passage à 50 ft**.
À propos de ces différentes classes de perfor-
Concernant essentiellement les hélicoptères mances, il convient de souligner qu’un même héli-
monomoteurs, l’exploitation en classe de perfor- coptère multimoteur peut être exploité en classe
mances III est telle que, en cas de défaillance du de performances I, II ou III. Le choix d’exploiter
moteur en un point quelconque du profil de vol, un en classe de performances I ou II revêt un carac-
atterrissage forcé en sécurité doive pouvoir être tère sécuritaire qui peut devenir une contrainte
exécuté comme schématisé sur les figures 13-15 et réglementaire pour l’exploitant selon la localisa-
13-16. tion ou la structure de l’hélistation utilisée.
Bien que la présence d’aires d’atterrissage forcé Tandis que l’existence de certaines de ces aires
soit de la responsabilité de l’exploitant au delà de dépend de la classe d’exploitation dans laquelle
la distance de décollage et en deçà de la distance l’hélistation a décidé de se placer, les caractéris-
d’atterrissage, le choix d’un site doit intégrer,
* Un atterrissage forcé en sécurité est un atterrissage inévi-
hors limites de ces deux distances, l’inventaire des table, dont on peut raisonnablement espérer qu’il ne causera pas
aires pouvant être utilisées à cette fin. de dommages corporels aux occupants de l’hélicoptère ou à des
personnes au sol.
Bien que la procédure ponctuelle ne puisse être ** Cette valeur est différente de celle de 35 ft retenue pour les
avions.
associée à l’exploitation d’hélicoptères en classes *** La réglementation opérationnelle introduit à cet effet une
de performances II et III, la réglementation opé- notion de temps d’exposition lié à la probabilité de panne moteur
pendant les premiers instants du vol.
15 m
(50 ft)
Atterrissage Atterrissage
forcé forcé
DA
Dcollage normal
Dfaillance
d'un moteur,
atterrissage
forc
13-15 Décollage pour une exploitation en classe de performances III (procédure dégagée)
Dfaillance
d'un moteur
atterrissage forc
13-16 Atterrissage pour une exploitation en classe de performances III (procédure dégagée)
Train patins
Train roues
L 2
L 2
L 1
L 1
DR = diamtre rotor
tiques de cette dernière, qui intéressent le concep- dont la figure 13-17 ci-dessus précise les définitions.
teur d’aérodrome et font l’objet de la présente ins-
Dans le cas où il est prévu d’accueillir des hélico-
truction, sont en grande partie déterminées par
ptères bi-rotor, les caractéristiques de l’hélista-
certaines des dimensions de l’hélicoptère le plus
tion feront l’objet d’une étude particulière dont les
contraignant pouvant être accueilli.
conclusions recevront l’accord du S.T.B.A. ou des
Il s’agit : S.S.B.A.
- de la longueur hors tout (L.H.T.), rotors tour-
Les principales caractéristiques des hélicoptères
nants, de l’hélicoptère,
actuellement en service sont données dans le
- du diamètre (D.R.) du rotor principal, tableau 13-18 ci-après.
- de la dimension la plus grande (L.T.A.) du train
d’atterrissage,
h = 25 + 0,05 d
( cm ) 25 cm
FATO
Une FATO doit être entourée d’une aire de sécu- gueur supérieure à 200 m, l’aire de sécurité peut
rité dégagée de tout obstacle, hormis ceux consti- disparaître au delà des extrémités de celle-ci.
tués par les équipements nécessaires à la sécurité
des vols - tels les feux de balisage - sous la double T-2-1-2 HÉLISTATIONS EXPLOITÉES DANS DES
condition qu’ils soient frangibles et que leur hau- CONDITIONS DE VOL AUX INSTRUMENTS
teur n’excède pas : Lorsqu’une hélistation doit être exploitée dans des
- 25 cm le long du bord de la FATO, conditions de vol aux instruments, l’aire de sécuri-
- (25 + 0,05 d) cm s’ils se trouvent à une distan- té entourant la FATO s’étend latéralement jusqu’à
ce d, également exprimée en cm, du bord de la une distance au moins égale à 45 m de part et
FATO. d’autre de l’axe de ladite FATO et longitudinale-
ment jusqu’à une distance au moins égale à 60 m
La figure 13-19 ci-dessus illustre cette double au-delà des extrémités de celle-ci.
condition.
T-2-1 DIMENSIONS T-2-2 PENTES MAXIMALES
Les conditions de pentes applicables à la FATO le
T-2-1-1 HÉLISTATIONS EXPLOITÉES DANS DES CONDI- sont à l’aire de sécurité qui lui est associée. En
TIONS DE VOL À VUE aucun cas, toutefois, la pente vers l’extérieur
Lorsqu’une hélistation doit être exploitée dans des n’aura une valeur montante supérieure à 4 % à
conditions de vol à vue, l’aire de sécurité entou- partir du bord de la FATO, si notamment la récu-
rant la FATO a une largeur qui, sans être infé- pération des eaux devait s’effectuer le long de
rieure à 3 m, est au moins égale au quart de la celle-ci.
longueur hors-tout (L.H.T.) de l’hélicoptère cri-
tique. Toutefois, dans le cas d’une FATO de lon- T-2-3 PORTANCE
L’aire de sécurité attenante à la FATO forme
continuité avec cette dernière et présente les
mêmes caractéristiques de portance que celle-ci.
1/2 DR
1/2 DR
1 LHT
ligne d'entrée
voie de circulation
13-20 a Postes de stationnement pour hélicoptères avec entrée et sortie par le même cheminement
1/2 DR
1 LHT
ligne d'entrée
4 DR
voie de circulation
13-20 b Postes de stationnement pour hélicoptères avec entrée et sortie se faisant dans le même cap
T-7-1-1 DIMENSIONS
Lorsqu’elles sont exclusivement réservées aux
hélicoptères, les voies de circulation au sol doi-
vent être conformes aux spécifications figurant
dans le tableau 13-21 ci-dessous :
Largeur Largeur
du train principal de la voie de circulation
L.T.A. < 4,5 m 7,5 m
4,5 m ≤ L.T.A. < 6 m 10,5 m
6 m ≤ L.T.A. < 10 m 15 m
L.T.A.≥ 10 m 20 m
Tableau 13-21 Largeur des voies de circulation au sol
Tableau 13-23 Distance de séparation entre voies de circulation, objets et postes de stationnement
Masse de l’avion
Distance entre le bord de la
et / ou
FATO et le bord de la piste
masse de l’hélicoptère
inférieure à 2 720 kg 60 m
égale ou supérieure à 2 720 kg
120 m
mais inférieure à 5 760 kg
égale ou supérieure à 5 760 kg
180 m
mais inférieure à 100 000 kg
égale ou supérieure à 100 000 kg 250 m
Tableau 13-24 Distances minimales de séparation entre une piste et une FATO
Photographie CHU-Nancy-Hôpital-central
Hélistation en terrasse de l’hôpital de Nancy
U-3-4 AUTRES CARACTÉRISTIQUES Ces mêmes avaloirs sont équipés de filtres à gra-
Il est d’autre part essentiel qu’un feu, qui pourrait vier jouant le rôle de coupe-feu afin d’éviter qu’un
se déclarer sur une hélistation en terrasse, ne incendie en terrasse ne se propage par le carbu-
puisse se communiquer à l’immeuble qui lui sert rant répandu en cas d’accident. Le séparateur est
de support. Ainsi convient-il, dans le cas où les de plus, à cette même fin, muni d’un obturateur
matériaux de l’hélistation sont inflammables, de automatique.
protéger l’immeuble par un plancher coupe-feu de S’il n’est pas prévu d’avitaillement en terrasse le
degré 2 heures. décanteur - séparateur pourra être remplacé par
De plus, dans le cas où l’avitaillement est envisa- une cuve de rétention muni d’un système by-pass.
gé* , il convient d’éviter que les carburants déver- Quel que soit le dispositif prévu, il doit être
sés sur l’hélistation soient entraînés directement dimensionné pour pouvoir recueillir un volume
dans les égouts par les eaux de ruissellement de la équivalent à celui du réservoir de l’hélicoptère le
FATO. À cet effet, un décanteur - séparateur est plus contraignant susceptible d’utiliser l’hélista-
disposé à la sortie des avaloirs évacuant ces eaux tion affecté d’un cœfficient multiplicateur de 2.
de ruissellement.
* Les indications faisant suite sont données pour des projets
intéressant des pays où la réglementation française actuellement
restrictive à cet égard ne s’applique pas.
0,40 m
3 m
prfrentielle
d'approche
Direction
3 m
3 m
1,80 m
3m
0,40 m
3 m
3 m
0,40 m
1,80 m 0,40 m
NOTA :
Les dimensions indiques sont multiplier par un facteur 3
si cette marque est utilise conjointement avec des chiffres
d'identification d'aire d'approche finale et de dcollage.
m
9 m
1 de point
9
cible
balisage lumineux facultatif* .
ADMISSIBLE
Une marque de masse maximale admissible est à
placer sur les hélistations en terrasse et accessoi-
rement au sol (lorsque la plate-forme est de type
chaussée légère) lorsqu’elle est utilisée par des
hélicoptères dont la masse peut être supérieure à
Maximum 50 m
celle prise en compte, selon le cas, dans le calcul
de la structure support ou dans celui du corps de
Minimum 4 feux par ct - maximum 50 m
chaussée.
Lorsqu’elle doit être apposée, une marque de
9 m
2,30 m
10 40
35 35
55 50 45
45 65 40
75 25 50
20
60
20 20
25
25
25
20
150
25
20
90
25
25
90
25
20
20
75 75 100 75 75
55 75 20 95 30 115
25
25
20
75 25 35 25
25
85
65
30
100
20
20 20
120
125
20
20
50
20
85
10
55
20
25
85
25
75 150 145 45
20 55
0
,5
m
4,00 m
1,20 m
Marque nominative Marque de masse
d'hélistation maximale admissible
sur la plate-forme 0,95 m 1,15 m
max.
3m
0,30 m
0,50 m
1,50 m
max.
¯ 0,6 m 0,48 m
¯ 0,3 m
L
approx
L
3
2,4 m
1m
13-32 Balise d’itinéraire de transit en vol 13-33 Modèle de manche à vent pour hélistation au sol agréé
par le S.T.N.A.
V-1-12 BALISES D’ITINÉRAIRE DE TRANSIT Le modèle de manche à vent utilisable sur une héli-
EN VOL station au sol doit être conforme à celui agréé par
Des balises d’itinéraire de transit en vol, présen- le S.T.N.A. qui est décrit par la figure 13-33 ci-des-
tant trois bandes verticales réfléchissantes sus.
d’égales largeurs et de couleurs alternées jaune / Pour une hélistation en terrasse, les dimensions
vert / jaune, sont disposées le long de l’axe de indiquées sont à diviser par deux.
l’itinéraire à intervalles ne dépassant pas 60 m
sur les sections rectilignes et 15 m dans les L’indicateur de direction du vent doit être visible
courbes. depuis un hélicoptère, que celui-ci soit aussi bien
à une hauteur de 200 m en phase d’atterrissage
L’aire utile réfléchissante de ces balises doit être dans la direction préférentielle d’approche, qu’en
d’au moins de 1 500 cm2 et présenter un rapport vol stationnaire sur l’aire de mouvement.
hauteur / largeur inférieur ou égal à 3, comme
indiqué sur la figure 13-32 ci-dessus. Lorsque l’hélistation est destinée à être utilisée de
nuit ou par mauvaise visibilité, l’indicateur de
Les balises d’itinéraire de transit en vol doivent direction du vent doit être éclairé.
être frangibles et être installées de manière à ne
pas dépasser le niveau du sol ou de son enneige- V-1-14 BALISAGE DES OBSTACLES
ment de plus de 1 m. Le balisage diurne des obstacles intéressant l’hé-
listation est réalisé suivant la réglementation en
Le modèle de balises d’itinéraire de transit en vol
vigueur relative au balisage des obstacles à la
doit être conforme à celui agréé par le S.T.N.A.
navigation aérienne aux abords des aérodromes.
V-1-13 INDICATEUR DE DIRECTION DU VENT
Les hélistations doivent être équipées d’une
manche à vent placée de façon à respecter les
dégagements mais de manière telle qu’elle
indique les conditions de vent régnant au-dessus
de la FATO.
Une attention particulière doit être apportée à
l’emplacement de cet indicateur, afin qu’il échap-
pe aux perturbations que pourraient générer le
souffle du rotor et les objets environnants.
Les feux d’aire d’approche finale et de décollage Sur les hélistations en terrasse, il est en effet
sont des feux blancs fixes, omnidirectionnels, essentiel, pour permettre le positionnement des
agréés par le S.T.N.A. Lorsqu’il y a lieu de faire hélicoptères au cours de leurs manœuvres d’ap-
varier l’intensité des feux, ceux-ci doivent rester proche finale et d’atterrissage, de faire apparaître
de couleur blanche. des repères de surface sur la TLOF. Ces repères
sont donc assurés, soit par un éclairage par pro-
Il est recommandé que la hauteur des feux ne
jecteurs ou par panneaux luminescents, soit par
dépasse pas le sol ou son enneigement de plus de
une combinaison de ces deux types d’éclairage,
25 cm et qu’ils soient encastrés là où leur situa-
en sus du balisage périphérique.
tion en saillie risque de présenter un danger pour
l’exploitation des hélicoptères. Le balisage périphérique d’une TLOF est consti-
tué par des feux fixes omnidirectionnels de cou-
Dans le cas d’une trouée unique, il est recomman-
leur jaune placés en bordure de l’aire spécifiée ou,
dé d’utiliser des feux de couleur rouge sur le côté
au plus, à 1,5 m à l’extérieur de celle-ci.
de la FATO opposée à cette trouée.
Il est recommandé que la hauteur des feux de bali-
V-2-3 FEUX DE POINT CIBLE sage ne dépasse pas 25 cm et qu’ils soient encas-
Lorsqu’une hélistation destinée à être utilisée de trés lorsque, faisant saillie, ils risqueraient de
nuit est dotée d’une marque de point cible, il est présenter un danger pour l’exploitation des héli-
recommandé de renforcer celle-ci par un balisage coptères.
lumineux.
Ces feux sont disposés selon un espacement uni-
Comme il est indiqué sur la figure 13-27 ci-dessus, forme ne dépassant pas 3 m dans le cas des héli-
la configuration d’un balisage lumineux de point stations en terrasse et 5 m dans le cas des hélista-
cible est obtenue à l’aide d’au moins six feux tions en surface. Ils sont au minimum au nombre
blancs omnidirectionnels, dont trois sont disposés de quatre par côté, y compris un à chaque coin.
à chacun des angles de la marque de point cible et
Dans le cas d’une aire de forme circulaire, ces
les trois autres au milieu de chacun de ses côtés.
feux seront placés :
Ces feux seront encastrés si, faisant saillie, ils ris- - ou bien sur des segments droits, selon une confi-
quent de présenter un danger pour l’exploitation guration fournissant au pilote des renseignement
des hélicoptères. sur la dérive,
Ces feux doivent être agréés par le S.T.N.A. - ou bien, lorsque la solution précédente n’est pas
réalisable, à la périphérie de la TLOF, selon un
V-2-4 DISPOSITIF LUMINEUX POUVANT espacement uniforme qui sera réduit de moitié
ÉQUIPER UNE TLOF sur un secteur de 45°.
Lorsqu’une hélistation est destinée à être utilisée Dans le cas d’une aire de forme circulaire, sur le
de nuit, sa TLOF sera équipée d’un dispositif pourtour de laquelle les feux seront installés
lumineux faisant appel : conformément à la seconde de ces deux solutions,
- dans le cas d’une hélistation en surface, à une ces feux seront au moins au nombre de 14.
ou plusieurs des solutions suivantes :
Les feux du balisage périphérique d’une hélista-
- balisage par feux périphériques, tion en terrasse doivent être disposés de manière
- éclairage par projecteurs, telle qu’un pilote se trouvant au-dessous du
- éclairage par panneaux luminescents lorsque niveau de la TLOF ne puisse en discerner la confi-
l’on ne peut adopter les solutions précédentes guration.
et que l’on dispose de feux de FATO, Sur les hélistations en surface, les panneaux
- dans le cas d’une hélistation en terrasse, à la luminescents sont disposés le long de la marque
fois : indiquant la limite de la TLOF. Lorsque la TLOF
- un balisage par feux périphériques, a une forme circulaire, les panneaux luminescents
sont placés sur les lignes droites qui circonscri-
- un éclairage par projecteurs et / ou par pan-
vent cette aire.
neaux luminescents.
Sur les hélistations en surface, les panneaux instal- V-2-5 FEUX DE VOIE DE CIRCULATION AU SOL
lés sur une TLOF sont, au minimum, au nombre de Les spécifications concernant les feux latéraux de
neuf. La longueur cumulée des panneaux lumines- voie de circulation destinée aux avions* sont éga-
cents est au moins égale à 50 % de celle du périmètre lement applicables à une voie destinée à la circu-
de la TLOF ou du polygone qui la circonscrit. lation au sol des hélicoptères.
Lorsque la TLOF est de forme polygonale, chaque
côté comporte un nombre impair de panneaux, au V-2-6 BALISAGE LUMINEUX DE VOIE DE
moins égal à trois dont un disposé à chacune de ses CIRCULATION EN TRANSLATION DANS L’EF-
extrémités. Les panneaux luminescents sont unifor-
FET DE SOL
mément espacés avec, entre les extrémités de pan-
neaux adjacents, une distance ne dépassant pas 5 m. Les balises de voie de circulation en translation
dans l’effet de sol sont rétroréfléchissantes ou
Lorsque des panneaux luminescents sont utilisés éclairées de l’intérieur lorsque la voie doit être
sur une hélistation en surface afin d’améliorer les utilisée de nuit.
repères de surface, il est recommandé de ne pas
les placer à proximité des feux périphériques mais V-2-7 BALISAGE LUMINEUX D’ITINÉRAIRE
de les disposer autour de la marque de prise de DE TRANSIT EN VOL
contact lorsque celle-ci existe ou lorsqu’elle coïn- Les balises d’itinéraire de transit en vol sont
cide avec la marque distinctive d’hélistation. rétroréfléchissantes ou éclairées de l’intérieur
Sur une hélistation en surface, les panneaux lumi- lorsque l’itinéraire doit être utilisé de nuit.
nescents émettent une lumière jaune lorsqu’ils
sont utilisés pour définir la limite de la TLOF. V-2-8 BALISAGE DES AIRES DE STATIONNE-
Dans d’autres cas, les panneaux luminescents MENT
peuvent émettre une lumière dans d’autres cou- Les aires de stationnement sont délimitées par un
leurs. dispositif identique à celui indiqué ci-dessus pour
le balisage latéral des voies de circulation.
Les panneaux luminescents doivent être agréés
par le S.T.N.A. V-2-9 BALISAGE LUMINEUX DES OBSTACLES
Les panneaux luminescents ne font pas saillie de Les spécifications destinées aux aérodromes
plus de 2,5 cm au-dessus de la surface. concernant le balisage lumineux des obstacles
s’appliquent tout aussi bien aux hélistations.
Lorsqu’ils sont utilisés, les projecteurs sont dis-
posés autour de la TLOF de manière à ne pas Lorsqu’il ne peut être balisé, un obstacle proche
éblouir les pilotes d’hélicoptères en vol ou le per- d’une hélistation utilisée de nuit sera éclairé par
sonnel en service sur l’aire. Ils sont disposés et des projecteurs disposés de manière telle qu’ils
orientés de manière à réduire le plus possible les couvrent la totalité de l’obstacle et n’éblouissent
zones d’ombre. pas les pilotes.
Il est recommandé que les projecteurs ne dépas- Il est recommandé que l’éclairage des obstacles
sent pas une hauteur de 25 cm. par projecteurs soit conçu de manière à produire
une luminance d’au moins 10 Cd / m2.
La répartition spectrale des projecteurs est telle
que les marques de surface et les marques de bali- V-2-10 SECOURS DU BALISAGE LUMINEUX
sage d’obstacles puissent être correctement iden- Il est nécessaire que l’ensemble du balisage lumi-
tifiées. neux dispose d’une alimentation électrique secou-
Il est recommandé que l’éclairement horizontal rue. La remise sous tension doit intervenir dans un
moyen des projecteurs, mesuré à la surface de la délai n’excédant pas 15 secondes.
TLOF, soit d’au moins 10 lux, avec un taux d’uni-
formité (moyen à minimal) ne dépassant pas 8 / 1. * cf. chapitre 3 - § F-1 - dernier alinéa
W - AIDES À L’ATTERRISSAGE
CHAPITRE 13 - AÉRODROMES À CARACTÉRISTIQUES SPÉCIALES
W - AIDES À L’ATTERRISSAGE
18 m
rentielle d’approche. FATO
30 m
Un dispositif lumineux d’approche comporte au
90 m
moins : 210 m
- une rangée de trois feux uniformément espacés
de 30 m et alignés selon la direction préférentiel-
le d’approche, 13-35 Dispositif lumineux d’approche
Rond ¯ 14 R = 75
100 mm
Implantation de point d’ancrage sur une hélistation
Photographie CHU-Nancy-Hôpital-central
La mise en fonctionnement de l’ascenseur doit
être signalée au moyen d’un gyrophare ou d’un
feu à éclats.
Un marquage au sol indique au pilote l’endroit
exact où il doit poser son appareil ainsi que
Ascenseur desservant l’hélistation en terrasse de l’hôpital de
Nancy l’orientation qu’il doit lui donner afin d’éviter
tout risque de détérioration, lorsque, l’hélicoptère
étant à l’arrêt, l’ascenseur sera mis en marche.
Lorsque l’ascenseur de desserte d’une hélistation
n’est pas en fonctionnement et qu’il est situé à Les surfaces extérieures de l’ascenseur sont
l’intérieur de la surface délimitée par l’extérieur signalées par des bandes de peinture rétroréflé-
de l’aire de sécurité, il ne doit présenter aucune chissantes de couleurs rouge et blanche. De plus,
protubérance par rapport à la surface contenant si, situé à l’extérieur de l’aire de sécurité, l’as-
celle-ci. Les caractéristiques de portance du toit censeur est en superstructure, il est équipé de
de l’ascenseur devront alors être les mêmes que balises lumineuses au même titre qu’un obstacle.
celles de la FATO. Enfin, la conception de l’installation assurera sa
Lorsque l’ascenseur de desserte d’une hélistation propre étanchéité vis-à-vis des eaux pluviales et
n’est pas en fontionnement et qu’il est situé à l’ex- du kérosène.
térieur de la surface délimitée par l’extérieur de
l’aire de sécurité, sa structure ne doit pas dépas-
ser les surfaces de dégagement de l’hélistation.
(1) longueur déterminée par la distance entre l’origine de la trouée et le point où la divergence donne:
- de jour, une largeur de 7 diamètres de rotor de l’hélicoptère de référence, sans excéder 90 m,
- de nuit, une largeur de 10 diamètres de rotor du même hélicoptère, sans que celle-ci excède 150 m,
(2) longueur déterminée par la distance entre l’origine de la trouée et l’endroit où la surface atteint une hauteur de 150 m au dessus de l’al-
titude de référence.
Tableau 13-40 Dégagements des trouées d’atterrissage
L’adoption de trouées courbes avec un rayon de - a ses plans successifs définis par leurs lignes
virage ou (et) un alignement droit de longueur(s) médianes désaxées ayant mêmes inclinaisons sur
inférieure(s) à celles définies dans le tableau ci- l’horizontale que dans le cas d’une trouée normale,
dessus conduit à une pénalisation de masse. Celle- - est délimitée par deux bords latéraux divergeant
ci demeure sensiblement inférieure à celle occa- par rapport au plan médian selon l’angle spécifié,
sionnée par une procédure « hors effet de sol », qui - est complétée par la surface plane de forme tri-
est de rigueur pour les trouées uniques. Une étude angulaire isocèle définie par le bord intérieur et
particulière est alors nécessaire. le segment de droite défini ci-dessus.
Une trouée désaxée peut être instituée sur un Il convient d’éviter que toute hélistation nouvelle
QFU. De manière alors à permettre une procé- ne dispose que d’une trouée unique.
dure de remise des gaz sur un axe voisin de
l’axe d’approche opposé, l’angle formé par les Cette configuration présente, en effet, les inconvé-
deux axes ne doit pas, en tel cas, être inférieur nients suivants :
à 150 degrés (correspondant à une variation de - difficulté à effectuer soit le décollage soit l’at-
route de 30 degrés). terrissage vent arrière,
- obligation, en cas de remise de gaz d’effectuer
La trouée correspondant à cet axe décalé, décrite
une procédure « hors effet de sol », pénalisante
par la figure 13-42:
surtout en altitude et par température élevée.
- s’appuie sur le segment de droite défini par le
bord intérieur ayant subi une rotation angulaire Si pourtant une trouée unique devait être retenue,
horizontale (d’une valeur d’angle égale à la il conviendrait d’indiquer au pilote, au moyen
variation de route) autour du point situé à son d’un balisage approprié* , l’interdiction de décol-
extrémité intérieure à l’angle formé par les deux ler dans le sens opposé à cette trouée unique d’ap-
axes d’approche, proche et de décollage.
Les surfaces latérales d’une hélistation présentent
une pente montante vers l’extérieur de 50% pour les
approches à vue et de 20% pour les approches clas-
siques aux instruments, jusqu’à atteindre une hau-
ß teur de 45 m par rapport à l’altitude de référence.
xée
d ésa
trou
ée Dans le cas d’une trouée unique, les dégagements
de la
Ax e du côté opposé à cette trouée sont traités comme
α des surfaces latérales.
FATO α
+
aire de sécurité ß Lorsque l’approche directe aux instruments n’est
pas possible sur les deux côtés de la FATO d’une
hélistation destinée à être utilisée dans des condi-
tions de vol aux instruments, ou même lorsque
α : variation de route de la trouée désaxée
ß : divergence certaines procédures d’approche aux instruments
admises par cette hélistation demandent qu’une Les spécifications s’appliquant, pour les hélista-
manœuvre de positionnement soit exécutée avant tions, aux surfaces latérales, horizontale intérieure
l’atterrissage, une surface horizontale intérieure et conique sont récapitulées dans le tableau 13-43
et une surface conique doivent être instituées. ci-dessus.
La surface horizontale intérieure est de forme cir- Lorsqu’il s’agit d’une hélistation en site urbain,
culaire et s’étend vers l’extérieur sur un rayon de l’étude des surfaces de dégagement doit être, dès
2 000 m centré sur le point médian de la FATO. l’origine, complétée par une étude des chemine-
Son altitude est l’altitude de référence augmentée ments aériens et des contraintes opérationnelles
de 45 m. réalisée par les services compétents de l’Aviation
Civile, en liaison avec les diverses administra-
S’appuyant sur le contour de la surface horizon-
tions concernées.
tale intérieure, la surface conique est inclinée vers
le haut et vers l’extérieur avec une pente de 5 %
jusqu’à atteindre une hauteur de 55 m au dessus
de la surface horizontale intérieure.
Dans le cas des hélistations de grandes dimen-
sions (HA), il est également recommandé d’adop-
ter une surface horizontale intérieure.
13-3 Hydrobases
La réglementation permet aux hydravions d'atter- pourrait être confronté un Service local des Bases
rir ou de décoller : Aériennes ou une Direction de l'Aviation Civile,
- soit sur des hydrobases aménagées pour les devra par contre faire appel au réseau technique
recevoir et qui sont des aérodromes au sens du des Bases Aériennes.
Code de l'Aviation Civile,
* Les mouvements occasionnels d'hydravions ne font l'objet
- soit sur des hydrosurfaces non nécessairement d'une autorisation préfectorale préalable que lorsque le plan
aménagées et ne pouvant être utilisées qu'à titre d'eau appartient au domaine public (Préfet maritime si l'hydro-
surface doit être située en mer) ou que l'usage projeté concerne le
occasionnel*. transport à la demande (arrêté interministériel du 13 mars 1986).
** Tel est principalement le cas de la classification liée à la
L'utilisation des hydravions n'étant actuellement nature du trafic transcrivant celle du code de l'aviation civile pour
en France que très peu développée, aucune réelle les hydrobases. La classification à deux termes, donnée par le
manuel de conception de l'O.A.C.I. (1964) n'a pas été retenue
expérience récente ne permet, en matière d'hydro- pour lui être substituée pour la double raison que :
bases, de conférer à la présente Instruction la - elle ne se réfère pas à l'hydravion le plus contraignant,
- elle n'est, vraisemblablement en raison de la gamme des hydra-
valeur de guide à la conception qu'elle est, dans vions actuellement en service (cf. § 13-3-7 ci-après), reprise par
les autres domaines, destinée à constituer. aucune des références plus récentes ici exploitées.
*** soit essentiellement :
- le manuel édité en février 1985 par l'Administration canadienne
Après suppression de tout ce qui, à l'évidence, est rassemblant « les normes et les pratiques recommandées relatives
aujourd'hui dépassé** et apport, à l'inverse, de ce à l'orientation et les caractéristiques physiques des aires de
manœuvre et de certaines installations normalement fournies par
qui apparaît pouvoir être utilement emprunté à les hydroaérodromes et les aérodromes sur glace »,
des réglementations étrangères plus récentes*** , - une « advisory circular » de la F.A.A., du 6 juin 1994, consacrée
aux « Seaplane bases »,
les développements consacrés aux hydrobases par - un projet de règlementation canadienne édité le 21 septembre
l'édition précédente de l'I.T.A.C. - lesquels étaient 1999
**** Référence technique de l'immédiat après-guerre,
eux-mêmes extraits de l'ancienne I.B.R.A.**** - ne l'Instruction sur l'aménagement des Bases et Routes Aériennes
sont ici réintroduits qu'afin de préserver un acquis (I.B.R.A.) était en vigueur à une époque où l'hydravion semblait
« rappeler sur lui l'attention des transporteurs ».
pouvant éventuellement être utilisé pour l'agré- ***** Cette restriction ne fait d'ailleurs que reprendre l'avertis-
ment d'une hydrosurface. sement de la précédente édition de l'I.T.A.C. limitant son champ
d'application aux hydrobases utilisables à vue relevant de la caté-
Tout projet dépassant cette ambition*****, auquel gorie C du Code de l'Aviation Civile.
Désignant un aéronef capable de se poser et de gements de cap peuvent être effectués et per-
décoller sur l'eau, le terme d'hydravion regroupe mettre, notamment, d'éviter des épaves flottantes.
également les U.L.M. flottants, que ceux-ci soient
Autorisant les hydravions à décoller et amerrir en
ou non amphibies* .
courbe, cette manœuvrabilité en situation déjau-
Le terme** de « navire » désignant « tout engin ou gée, permet d'utiliser des plans d'eau de forme
tout appareil de quelque nature qu'il soit - y com- particulière.
pris les engins sans tirant d'eau et les hydravions
Conçus donc pour offrir une traînée hydrodyna-
- utilisé ou susceptible d'être utilisé comme moyen
mique la plus faible possible, les hydravions souf-
de transport sur l'eau », un hydravion doit être
frent par contre d'une prise au vent importante
considéré comme un navire, dès qu'il est en
tenant à la fois à leur plan de voilure et à la néces-
contact avec l'eau. Il en résulte - ceci étant rappe-
sité de maintenir leurs groupes motopropulseurs à
lé dans ce qui suit - qu'aucune hydrobase (ni
l'abri de l'eau.
même hydrosurface) ne peut être aménagée sans
que les services maritimes ou de navigation soient Combinée à leur faible aptitude au freinage, l'im-
consultés. portante prise au vent des hydravions engendre
leur sensibilité aux vents traversiers et leur faible
On distingue les hydravions issus de types clas-
manœuvrabilité à vitesse réduite.
siques d'avions - auxquels ont été ajoutés des flot-
teurs - de ceux dits « à coque », uniquement La limite admissible de vent de travers sur un plan
conçus pour être des hydravions et qui sont géné- d'eau calme varie avec la masse et la voilure de
ralement de taille supérieure aux premiers. l'appareil. Elle est une donnée propre à chaque
hydravion.
Le profilage de la coque ou du flotteur de tout
hydravion est rompu par un redan transversal, Bien que ce phénomène s'amoindrisse avec l'ac-
dont l'effet recherché est de diminuer la traînée croissement de vitesse, les décollages et amerris-
hydrodynamique et de faciliter le basculement en sages s'effectuent de préférence face au vent.
arrière pendant le déjaugeage. La vitesse du flot-
Les vagues et le courant influent également sur la
teur (ou de la coque) s'accroît alors rapidement
stabilité de l'appareil. Il est à noter, à cet égard,
pour arriver, entre 20 et 40 nœuds, à une situation
que le sillage des bateaux évoluant à proximité
d'hydroplanage.
peut subitement modifier les conditions d'utilisa-
La conduite de l'hydravion peut alors être compa- tion d'une hydrobase.
rée à celle d'un canot automobile très manœu- * Un hydravion est dit amphibie lorsqu'il est équipé d'un train
vrant : des trajectoires courbes peuvent être alors d'atterrissage roulant.
** Définition donnée par le « Règlement international pour pré-
parfaitement contrôlées, de même que des chan- venir les abordages en mer »(1972).
ment en service, on retiendra la valeur minimale nal d'amerrissage et de décollage est de retenir
de 1 500 m recommandée* par l'Administration pour celle-ci la valeur minimale de 90 m***** .
canadienne pour la longueur du chenal d'amer-
De profondeur minimale identique, un bassin de
rissage et de décollage.
virage peut être aménagé à chaque extrémité d'un
Cette longueur minimale recommandée étant éga- chenal d'amerrissage et de décollage lorsque la
lement rapportée au niveau de la mer en atmo- largeur de ce dernier ne permet pas aux hydra-
sphère normale, elle sera corrigée en fonction de vions de manœuvrer. Au-delà de son rayon mini-
l'altitude et de la température comme il a été pré- mal******, un espace libre de 15 m de largeur sera
cédemment** indiqué pour les aérodromes à laissé jusqu'au plus proche obstacle.
caractéristiques normales, mais aussi en fonction
* L'Administration canadienne impose par contre,
du courant*** , lequel influe sur la vitesse de l'hy- lorsque cette longueur ne peut être obtenue sur le site choisi, d'ef-
dravion, en particulier au décollage. fectuer une étude pour déterminer si l'utilisation d'un chenal
moins long peut être envisagée en toute sécurité compte tenu des
S'agissant de la largeur de la bande associée à un hydravions devant être accueillis. À noter que la F.A.A., comme
d'ailleurs l'Administration canadienne dans son règlement provi-
axe préférentiel, il y a lieu de prendre en compte soire, impose comme minimum absolu la valeur de 750 m.
- la sensibilité des hydravions aux composantes ** cf. chapitre 3 - § A-2-2
*** Les références anciennes prises par la précédente édi-
de vent traversières, tion de l'I.T.A.C. conduisaient à retenir, pour ce complément de
correction, une majoration de la longueur de base de 1% par
- l'éventualité d'un changement de cap d'évite- nœud de courant traversier et de 4% par nœud de courant longi-
ment d'obstacle, tudinal. Aucune indication de cette nature n'est par contre aujour-
d'hui fournie ni par la F.A.A. ni par l'Administration canadienne.
- l'absence de balisage latéral et axial **** Un minimum de 60 m est retenu par la F.A.A. comme par
le projet de nouveau règlement canadien qui impose, par contre,
et de retenir par suite une valeur supérieure à une bande d'au moins 30 m de largeur de chaque côté du chenal.
celle correspondant, sur un aérodrome à caracté- La F.A.A. admet cependant que ce minimum de 60 m puisse être
réduit à 30 m lorsque le chenal est prolongé par deux bassins de
ristiques normales, à un avion de référence de virage d'au moins 60 m de rayon.
caractéristiques aéronautiques (distance de réfé- ***** Les références anciennes prises par la précédente édition
de l'I.T.A.C. conduisaient à retenir cette même valeur de 90 m,
rence et envergure) équivalentes. recommandation étant faite de la majorer de 30 m par nœud de cou-
rant traversier.
Nous référant à la même source, la recommanda- ****** Tandis que l'ancien I.T.A.C. annonçait une valeur opti-
tion**** canadienne concernant la largeur du che- male de 250 m, les minima imposés par la F.A.A. et l'Administration
canadienne sont respectivement de 60 m et de 45 m.
Des bassins de mouillage sont aménagés, soit selon laquelle les hydravions approchent ce plan
pour la mise à l'eau ou la mise hors d'eau des incliné.
hydravions, soit pour assurer leur mouillage. Ils
La forme et les dimensions d'une cale de halage
sont situés de manière à ne pas gêner l'évolution
sont adaptées aux hydravions devant l'utiliser, la
des navires ou des autres hydravions à l'amerris-
pente du plan incliné ne devant pas être supérieu-
sage, au décollage ou en circulation. Leur profon-
re à 1 / 6, la valeur de 1 / 10 pouvant être recom-
deur, mesurée au niveau des basses eaux, est au
mandée*.
moins égale à celle du chenal de circulation les
desservant. L'aménagement d'une hydrobase comprend égale-
ment celui d'aires d'amarrage, sur lesquelles
Plusieurs dispositifs peuvent être employés afin de
pourront stationner les hydravions. On recherche
permettre la mise à l'eau et hors d'eau des hydra-
à cet usage une (ou des) zone(s) de mouillage
vions.
abritée(s) du vent, des vagues et du courant.
Pour les hydravions légers ou moyens, dont il est
Mesurée au niveau des basses eaux, la profondeur
ici question, un plan incliné est généralement uti-
des aires d'amarrage doit être au moins égale au
lisé. Spécialement adapté à l'hydravion déplacé,
minimum retenu pour le chenal de circulation cor-
lorsque celui-ci n'est pas amphibie, un ber, monté
respondant
sur un chariot à roues caoutchoutées ou sur rails,
reste attaché à l'hydravion lorsque ce dernier est Compte tenu de la médiocre manœuvrabilité des
garé à terre. Le hissage du chariot s'effectue par hydravions à faible vitesse, les aires d'amarrage
un tracteur routier ou par un treuil. sont disposées de manière à faciliter leur circula-
tion et notamment leur approche face au vent des
L'implantation d'un plan incliné sera choisie de
points d'ancrage.
manière à permettre son approche à flot face au
vent. Une distance minimale libre d'obstacles de * Recommandations faites par la F.A.A., laquelle indique qu'au
30 m est en outre souhaitable dans la direction delà d'une pente de 1 / 8 la coque de certains hydravions amphi-
bies touche le sol au moment de leur basculement dans l'eau
Les dispositifs d'accostage sont fixes ou flottants. contraintes ci-dessus oblige à ce que le dispositif
d'accostage soit constitué :
Dans le premier cas, ils relèvent de la technique
- soit par des radeaux indépendants,
des travaux maritimes, deux contraintes particu-
lières aux hydrobases devant cependant être - soit par des appontements flottants raccordés à
prises en compte, à savoir : des appontements fixes par des passerelles oscil-
- la fragilité des structures des hydravions lantes dont la longueur dépend de l'amplitude du
implique de la part des ouvrages d'accostage niveau du bassin**.
qu'ils soient pourvus de défenses lisses, souples et Le dimensionnement des éléments flottants pren-
parfaitement entretenues, dra en compte un espacement entre hydravions***
- les mouvements de l'hydravion peuvent placer de :
l'une de ses ailes et de ses hélices en surplomb - 6 m, dans le cas d'un accostage latéral,
des installations d'accostage, de sorte qu'il - 3 m, lorsque celui-ci s'effectue perpendiculaire-
convient de retenir pour celles-ci des cotes suffi- ment.
samment faibles sans pour autant perdre de vue
la nécessité de les maintenir hors d'eau en toutes * La F.A.A. recommande les pontons fixes tant que la varia-
circonstances. tion du niveau de l'eau ne dépasse pas 45 cm.
** La F.A.A. estime qu'une pente allant jusqu'à 1 / 2,75 est
Lorsque la variation du niveau du bassin varie de acceptable et que la longueur d'une telle passerelle ne doit pas
être inférieure à 4,5 m.
manière importante*, la seconde des deux *** Recommandation de la F.A.A.
13-4-1 Généralités
La réglementation permet aux aérodynes* ultralé- vant des deux premières situations a et b ci-des-
gers motorisés ou U.L.M. d'atterrir ou de décoller : sus. Elles peuvent toutefois servir de guide pour
a - soit sur des aérodromes régulièrement établis, l'aménagement de plates-formes appartenant au
b - soit sur des plates-formes spécialement amé- troisième groupe c .
nagées pour les recevoir à titre permanent ou Le niveau de référence de ces plates-formes est le
pour accueillir une activité rémunérée, niveau le plus haut de l'aire d'atterrissage et de
c - soit sur des plates-formes utilisées à titre décollage.
occasionnel à des fins de vols privés ou d'épan-
dage agricole** . * Terme excluant les aérostats traités au § 13-5
** Il est précisé, au plan administratif, que l'aménagement
Les dispositions décrites dans le présent chapitre d'une plate-forme de type b est soumis à l'autorisation préfecto-
rale tandis qu'une activité occasionnelle de type c ne relève que
sont destinées aux plates-formes terrestres rele- d'une déclaration au maire.
13-4-2 Classification
La variété des différents types d'U.L.M. et de leurs L'utilisation des plates-formes de classe UA peut
performances spécifiques conduit à classer les être étendue aux parachutes motorisés, dès lors
plates-formes destinées à les accueillir en deux qu'elle n'intervient que lorsque les conditions
classes, à savoir : météorologiques permettent leur décollage et leur
- la classe UA, destinée aux U.L.M. pendulaires, atterrissage dans l'axe longitudinal de l'aire d'at-
multiaxes et aux autogires ultralégers, terrissage et de décollage décrite ci-après.
- la classe UB, réservée à l'usage exclusif des
parachutes motorisés.
h h
30%
6%
40 m L L
+ 30%
L L
40 m
+ 6% +6%
15% 15%
L
6% 6%
200 m 30 m 200 m
13-5-1 Généralités
Un aérostat est un aéronef dont la sustentation en Les dispositions décrites dans le présent chapitre
vol est due à sa flottabilité dans l'air. sont destinées aux plates-formes terrestres rele-
vant des deux premières situations a et b ci-des-
À la différence des dirigeables, les ballons sont
sus. Elles peuvent toutefois servir de guide pour la
des aérostats non entraînés par un organe moteur.
création de plates-formes appartenant au troisiè-
La réglementation permet aux ballons de décoller : me groupe c .
a - soit depuis des aérodromes régulièrement éta-
Le niveau de référence de ces plates-formes est le
blis,
niveau le plus haut de l'aire d'atterrissage et de
b - soit depuis des plates-formes spécialement décollage, arrondi au mètre le plus proche.
aménagées à cet effet, que ce soit à titre perma-
nent ou pour accueillir une activité rémunérée, * Il est précisé, au plan administratif, que l'aménagement
c - soit depuis des plates-formes utilisées à titre d'une plate-forme de type b fait l'objet d'une autorisation préfec-
torale tandis que l'activité de type c ne relève que d'une déclara-
occasionnel à des fins de vols privés* . tion au maire (arrêté interministériel du 20 février 1986).
13-5-2 Classification
60%
R 125 m
Coupe A A'
VENT
+75
A R > 25 A'
Vue en plan
Figure 13-46 Dégagements pour des plates-formes utilisées par des ballons libres
Les dirigeables sont des aérostats entraînés par Les limites de l'aire de stationnement peuvent être
un organe moteur. matérialisées à l'aide de balises frangibles de cou-
leur assurant un contraste avec l'environnement.
Les dirigeables ne peuvent atterrir et décoller
ailleurs que sur les aérodromes régulièrement éta- Des interventions adaptées d'épierrage, de roulage,
blis. Les prescriptions techniques les concernant de compactage, de surfaçage, de fauchage et d'en-
sont limitées à leur aire de stationnement. gazonnement doivent être réalisées dès que les qua-
lités de la surface de l'aire d'atterrissage et de
L'aire de présentation pour le stationnement des
décollage en appellent la mise en jeu.
dirigeables est constituée par une surface plane
délimitée par une circonférence dont le rayon est Comme schématisé par la figure 13-47 ci-après,
déterminé en fonction des caractéristiques opéra- la surface de dégagements de cette aire est assu-
tionnelles du dirigeable, du site et des conditions rée par un cône tronqué dont la petite base cor-
météorologiques minimales nécessaires, sans respond à la surface de celle-ci et dont la généra-
jamais être inférieur à 3 fois la longueur hors tout trice est inclinée à 15 % sur l'horizontale jusqu'à
de l'enveloppe. une distance de 200 m.
L'aire de stationnement doit en permanence être
débarrassée d'obstacles.
30 m
15% 15%
Coupe A A'
200 m
+30
A R A'
Vue en plan