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Un bon a rien est capable de tout

Comme vous le savez, mon sujet d'aujourd'hui concerne l’expression: "Un bon a
rien est capable de tout". Alors que signifie cette expression?
Tout d’abord, bon à rien est celui qui est incapable de réussir quoi que ce soit.
En fait, personne ne sait de manière sûre si un homme pourra réussir dans
l’avenir, donc souvent un bon à rien est jugé sur ce qu’il a fait dans le passé, il
est appelé « un bon à rien » en raison des échecs consécutifs dans les tâches, les
domaines qu’il a essayés.

Quant au terme "capable de tout", il n'y a pas qu'une seule façon pour l'expliquer
mais aucune ne rend cette expression raisonnable.

De la première façon, l'expression signifie qu'un bon a rien a la force, l'aptitude,


le pouvoir de tout faire. Mais il est très claire qu'il y a une contradiction dans
cette phrase, parce qu'un bon a rien dans sa propre définition c’est celui qui a
toujours échoué, qui n'a rien réussi, donc il n'est pas capable de faire au moins ce
qu'il a essayé, et ce qu'il a essayé est compris dans le mot "tout" parce que "tout"
ça veut dire toute chose, toutes les taches, toutes les missions. Par exemple si un
vietnamien ne réussit pas à apprendre le français, on ne peut pas dire qu'il est
capable de tout, car "tout" comprend "parler le français".
Alors il n'y a pas beaucoup de chose à dire avec cette façon d'expliquer
l'expression, il est trop certain, trop évident que c'est faux.

Je passe à une autre manière pour expliquer le terme « capable de tout », selon le
Petit Robert, « capable de tout », c’est prêt à tout faire sans être arrêté par
aucune prudence, aucun scrupule. Donc l’expression « un bon à rien est capable
de tout », signifie que quelqu’un qui a toujours échoué est prêt à tout faire, à
prendre tous les risques, à échanger tout ce qu’il possède si nécessaire, même à
faire de mauvaises choses.

Pour vous montrer pourquoi l’expression de cette façon d’expliquer est fausse,
je divise les bons à rien en deux types.
Les premiers, sont des bons à rien qui ont déjà identifié le domaine qui leur
convient mais il faut du temps pour réussir dans ce domaine. Comme je vous ai
dit, une personne peut être appelée « un bon à rien » vu des échecs consécutifs
dans les tâches, les domaines qu’il a essayés. Donc les bons à rien du premier
type sont ceux qui ont de l’aptitude, même du talent dans un domaine mais qui
n’arrivent pas encore à obtenir une réalisation parce que cela demande du temps,
et les autres pensent qu’ils sont bons à rien puisqu’ils ont échoué dans tout autre
domaine.
Les bons à rien de ce type ne sont pas prêts à tout faire parce qu’ils ont identifié
leur domaine et donc ce n’est pas la peine pour eux de prendre des risques pour
essayer tout, en revanche, ils se concentrent à leur domaine choisi, enrichissent
leur connaissances en la matière, continuent à travailler et recueillissent des
expériences. Ils ne sont pas tellement étourdis qu’ils perdent du temps à essayer
toutes les autres choses.
C’est exactement le cas d’Albert Einstein. Ce génie était incapable de parler
jusqu’à son âge de 3 ans, incapable de se concentrer dans la classe, il ne
s’intéressait pas à se communiquer avec les autres, il avait échoué à de
nombreux examens,… Un de ses professeurs a dit à son père qu’il ne pourrait
jamais réussir dans aucun domaine dans la vie, voilà la définition d’un vrai
bon à rien. Mais en fait, Einstein a trouvé dès son âge très jeune une chose qui
lui appartenait, c’est la science. C’est la raison pour laquelle il n’est pas prêt à
faire aucune autre chose, il ne veut pas passer du temps à faire des conversions
banales avec les copains ou à écouter un poème dans la classe,… il veut garder
du temps pour observer et découvrir la science.

Le deuxième type des bons à rien, c’est celui des gens qui n’ont pas trouvé un
domaine qui leur convient. Les bons à rien de ce type ne sont pas prêts à tout
faire en raison de la peur de l’échec.
Je vous explique : C’est le mécanisme de la peur. Ces bons à rien ont toujours
échoué à n’importe quelle tâche, dans le passé, chaque fois qu’ils faisaient
quelques choses, ils échouaient. Avec le mécanisme de la peur, on trouve que
dans le cas de ces gens, l’engagement dans une tâche est considéré comme le
signe, et l’échec la conséquence, cette conséquence fait mal. Comme ces gens
ont toujours échoué, la conséquence répète à chaque fois qu’il y a le signe, cela
forme un circuit, une connexion dans le cerveau de ces personnes qui lie
« l’engagement dans une tâche » à « l’échec ». Après quand ces gens ont
quelque chose à faire, leur cerveau leur rappelle immédiatement des échecs qui
les ont blessés dans le passé, ils ont tout de suite l'impression qu’ils n'y
arriveraient pas et qu’ils se feraient mal en échouant, ils en ont peur et donc ne
veulent plus remplir la tâche.
En outre, plus la conséquence répète, plus des neurones concernés dans
l'amygdale, une région au centre du cerveau qui gère les émotions, fonctionnent
vigoureusement, plus l’imagination et la peur, la dépression, la douleur
imaginées (ou anticipées) dans les fois suivantes sont claires, ce qui entraine
l’envie ou le grand désir de se soustraire à ces sentiments, et donc à la tâche.
Ainsi ces gens ne veulent plus rien faire, ils se confinent dans leur coin de
confort, leur maison par exemple.
Revenons à notre question, vous voyez ? Ces gens ne sont pas prêts à s’engager
dans une seule tâche à cause de la peur d’échec, donc on ne peut pas dire qu’ils
sont prêts à tout faire.

Enfin, même si ces gens peuvent surmonter la peur, n’oublions pas que l’être
humain vit avec des limites à ne pas franchir. C’est peut-être des limites
morales, les limites culturelles, ou la vertu, la législation, etc. Et seul les fous ne
sont pas conscients de ces limites, seuls les fous sont prêts à tout faire parce
qu’ils n’ont peur de rien, qu’ils ne savent ni se repentir ni regretter. Alors que les
bons à rien sont des gens qui n’ont jamais réussi, ils ont des problèmes de
compétence, d’expérience et non pas ceux de consciences. Alors est-ce qu’ils
sont prêts à tout faire ? NON ! S’ils veulent réussir, ils vont absolument
considérer des risques, des dangers de ce qu’ils penser faire. Donc c’est sûr
qu’ils ne sont pas prêts à tout faire.

En conclusion, je crois que l’auteur de l’expression « un bon à rien est capable


de tout » a vraiment tort, parce que quelle que soit la manière de l’expliquer,
c’est totalement illogique, irraisonnable. Et vous voyez ? Puisque les bons à rien
ne sont pas capables de tout, puisqu’ils n’ont pas l’aptitude de tout faire, il est
compréhensible qu’ils aient eu des échecs, mais cela ne veut pas dire qu’ils
n’ont aucune chance de réussir dans l’avenir. Peut-être ils ont toujours échoué
jusqu’à maintenant parce qu’ils n’ont pas encore trouvé leur domaine, ou qu’ils
ont besoin plus de temps, ou qu’ils sont tellement obsédés par la peur d’échec
qu’ils ne veulent plus faire des efforts. Alors ne les méprisons pas, aidons-les,
laissons-les du temps pour s’améliorer et pour réussir. Donnons-leur la chance et
enfin croyez-moi, nous trouverons tous qu’il n’y a pas un bon à rien qui reste
bon à rien toute sa vie.

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