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Physique

Corrigé du TD Transitions de phase


Exercice 1 : Vaporisation de l’éther
1. ∆H = m ∆hvap1 ⇒ ∆H = 377 kJ .
∆H
2. ∆S = ⇒ ∆S = 1, 23 kJ K−1 .
T
3. Enthalpie : H = U + PV ⇒ ∆U = ∆H − Psat∆V .
On note Vg le volume de l’éther à l’état gazeux et Vℓ son volume à l’état liquide :
∆V = Vg − Vℓ avec Vg ≫ Vℓ ⇒ ∆V ≃ Vg .
m mRT
Équation d’état des gaz parfaits : PsatVg = nRT avec n = ⇒ Vg = .
M MPsat
mRT
On a donc ∆U = ∆H − ⇒ ∆U = 342 kJ .
M

Exercice 2 : Cycle de Rankine


1.

Corrigé TD T5 1
PCSI

2. La transformation AB est adiabatique : qAB = 0 .


La transformation BC est isobare : q BC = ∆hBC = 0, 59 MJ kg−1 .
La transformation CD est isobare : qCD = ∆hCD = 1, 94 MJ kg−1 .
La transformation DE est adiabatique : qDE = 0 .
La transformation EA est isobare : q EA = ∆hEA = −1, 87 MJ kg−1 .
−w
3. Rendement : r = .
q BD
Premier principe :
q EA
w + q AB + q BC + qCD + q DE + q EA = 0 ⇒ r = 1 + ⇒ r = 0, 26 .
q BC + qCD
T1
Rendement de Carnot : rC = 1 − ⇒ rC = 0, 296 .
T2
On a bien r < rC : la transformation BC est irréversible car le système est mis en contact
avec la source à la température T2 alors que sa propre température est plus faible.

Exercice 3 : Compression avec changement d’état


1.

2. A1A2 : compression isotherme d’un gaz parfait : ∆12U = 0 ⇒ Q12 = −W12 .


2

V2
dV V 
W12 = −∫ P dV = −nRT0  = −nRT0 ln  2  .
1 ⌡V V V1 
1

 P0 
Or PV = nRT = PV ⇒ W = −Q = nRT ln   .
I 1 0 0 2 12 12 0  PI 

A2A3 est une liquéfaction isobare : Q23 = ∆23H ⇒ Q23 = −n ∆vapH m .

2 2013-2014
Physique

3 V3
W23 = −∫ P dV = −P0 ∫ dV = P0 (V2 −V3 ) .
2 V2

nRT0
V2 = et V3 = nVm ⇒ W23 = n ( RT0 − PV
0 m).
P0
3. ∆S = ∆S12 + ∆S23 .
Entre A1 et A2 , le système est gazeux et la transformation est isotherme :
P 
∆S12 = nR ln  I  .
 P0 

∆H 23 n ∆ vapH m  P  n ∆ vapH m
∆S 23 = =− ⇒ ∆S = nR ln  I  − .
T0 T0  P  T0
0

4.a. La transformation est encore isotherme. On décrit l’isotherme de A3 vers A2 . Pour


que le liquide se vaporise intégralement, on doit avoir un volume total VT > V2 .
nRT0  RT0 
VT = nVm + Vc > ⇒ Vc > n  − Vm  .
P0  P 
0

RT0
b. On a alors V = nVm + Vc = n ℓVm + n g avec n ℓ = x ℓn et n g = ( 1 − x ℓ ) n .
P0
PV
0 c
On en déduit x ℓ = 1 − .
nRT0 − nPV
0 m

Exercice 4 : Machine à vapeur


1. Les points A et B sont sur la courbe d’ébullition. L’eau est alors liquide.
Le point D est sur la courbe de rosée. L’eau est alors gazeuse.
Au point E, le système est diphasé : l’eau est en partie liquide, et en partie gazeuse.
AB : chauffage du liquide.
BD : vaporisation isobare et isotherme.
DE : détente adiabatique réversible.
EA : liquéfaction isobare et isotherme.
Dans une phase condensée idéale, le volume reste constant. La transformation AB peut
alors être considérée isochore.
2. Le fluide reçoit effectivement un transfert thermique lors du chauffage et de la
vaporisation, c’est-à-dire lors des transformations AB et BD.
QAB = ∆U AB ⇒ QAB = mcE (T2 − T1 ) ⇒ QAB = 523 kJ .

QBD = ∆H BD ⇒ QBD = m∆vaph (T2 ) avec ∆vaph (T2 ) ≈ 1, 8 MJ kg−1 ⇒ QBD = 1, 8 MJ .


C’est le changement d’état qui correspond au transfert thermique le plus important.

Corrigé TD T5 3
PCSI

T 
3. Sur AB, le système est liquide : ∆S AB = mcE ln  2  ⇒ ∆S AB = 1, 20 kJ K−1 .
 T1 

m ∆vaph (T2 )
Sur BD, ∆S BD = ⇒ ∆S BD = 3, 6 kJ K−1 .
T2
DE est une transformation adiabatique réversible : ∆S DE = 0 d’après le deuxième
principe.
mg m g∆ vaph (T1 ) xm ∆ vaph (T1 )
x = et ∆S EA = − ⇒ ∆S EA = − .
m T1 T1

Sur un cycle, ∆S = 0 avec ∆S = ∆S AB + ∆S BD + ∆S EA ⇒ x =


( ∆S AB + ∆S BD )T1 .
m ∆ vaph (T1 )

∆vaph (T1 ) = 2, 3 MJ kg−1 ⇒ x = 0, 80 .


4. DE est adiabatique : QDE = 0 .
EA est isobare : QEA = ∆H EA ⇒ QEA = −xm ∆vaph (T1 ) ⇒ QEA = −1, 8 MJ .
W
5. r = − .
QAB + QBD
QEA
Premier principe : W + QAB + QBD + QEA = 0 ⇒ r = 1 + ⇒ r = 0, 23 .
QAB + QBD
T1
Le rendement de Carnot est rC = 1 − ⇒ rC = 0, 250 .
T2
r < rC : le chauffage isochore AB se fait par contact avec la source chaude à la
température T2 . Il n’y a alors pas d’équilibre thermique, cette transformation est
irréversible.

Exercice 5 : Bac à glaçons


1. On peut décomposer la transformation en trois étapes :
∆H ∆H ∆H
(T1, ℓ ) → (T0, ℓ ) 
1
→ (T0, s ) → (T2, s ) .
2 3

On a alors ∆H = ∆H 1 + ∆H 2 + ∆H 3 .
dH 1 = C1dT avec C 1 = NmcE ⇒ ∆H 1 = NmcE (T0 − T1 ) .
Nm Nm
∆H 2 = −n ∆H f avec n = ⇒ ∆H 2 = − ∆H f .
M M
dH 3 = C 3dT avec C 3 = NmcG ⇒ ∆H 3 = NmcG (T2 − T0 ) .
 ∆H f 
∆H = Nm  cE (T0 − T1 ) − + cG (T2 − T0 )  .
 M 
 

4 2013-2014
Physique

2. La transformation est monobare : Q = ∆H .


∆S ∆S ∆S
3. (T1, ℓ ) 
1
→ (T0, ℓ ) 
2
→ (T0, s )  
3
→ (T2, s ) .
On a alors ∆S = ∆S1 + ∆S2 + ∆S 3 .
Pendant la première transformation, le système est liquide :
T  T 
∆S1 = C 1 ln  0  avec C 1 = NmcL ⇒ ∆S1 = NmcL ln  0  .
 T 1
 T  1
La deuxième transformation est un changement d’état isobare isotherme :
∆H 2 Nm ∆H f
∆S 2 = =− .
T0 MT0
Pendant la troisième transformation, le système est solide :
T  T 
∆S 3 = C 3 ln  2  avec C 3 = NmcG ⇒ ∆S 3 = NmcG ln  2  .
T0  T0 
 T  ∆H f T 
∆S = Nm  cE ln  0  − + cG ln  2   .
  T1  MT0 T0  

T2
4. ef = ⇒ ef = 5, 9 .
T1 − T2

Exercice 6 : Machine frigorifique


1. La transformation AB est isentropique : ∆S AB = 0 .
L’entropie étant une fonction d’état, on peut écrire
T  L (T ) mcLT1 T2 
∆S AB = ∆S AO + ∆SOB = mcL ln  1  + mvB v 1 ⇒ mvB = ln   .
T 
2 T1 Lv (T1 ) T1 
D’autre part, sur un cycle, ∆S = 0 . Comme ∆S AB = 0 et ∆S CD = 0 , il reste :
Lv (T1 ) Lv (T2 )
∆S BC + ∆S DA = 0 ⇒ ( m vC − m vB ) −m = 0.
T1 T2
mT1  T2  Lv (T2 ) 
En utilisant l’expression de m vB , on obtient m vC = c ln   + .

Lv (T1 )  L  

 T1  T2 
2. Sur un cycle, le premier principe s’écrit
∆U = W + QBC + QDA = 0 ( AB et CD adiabatiques).
BC et DA sont isobares : QBC = ∆H BC = ( m vC − m vB ) Lv (T1 ) et QDA = −mLv (T2 ) .
 T 
On en déduit W = mLv (T2 )  1 − 1  ⇒ W = 90 kJ .
 T2 
3. L’efficacité frigorifique est donnée par

Corrigé TD T5 5
PCSI

QBC W + QDA T1
e= =− ⇒e= ⇒ e = 13 .
W W T2 − T1
On retrouve l’efficacité maximale d’une machine frigorifique. On pouvait s’y attendre vu
que le cycle décrit est un cycle de Carnot : deux isothermes, et deux isentropiques.

Exercice 7 : Évolution d’un système diphasé


1. La température de l’eau liquide va diminuer et celle de la glace va augmenter.
S’il y a initialement beaucoup de glace, la température d’équilibre sera inférieure à la
température de fusion et l’ensemble se trouvera sous forme de glace.
Si inversement il y a au départ peu de glace, la température d’équilibre sera supérieure à la
température de fusion, et le système sera composé uniquement d’eau liquide.
Entre les deux, la température d’équilibre sera la température de fusion et le système sera
composé d’un mélange eau liquide-glace.
2.a. La transformation est monobare adiabatique : ∆H = Qp = 0 .
On a augmentation de température de la glace : ∆H 1 = m2cG (TF − TI2 ) .
On a diminution de la température de l’eau liquide jusqu’à la température de fusion, puis
solidification de l’eau liquide, et enfin diminution de la température de l’eau solidifiée :
∆H 2 = m1cE (Tfus − TI1 ) − m1∆hfus + m1cG (TF − Tfus ) .
m1  cE (TI1 − Tfus ) + ∆hfus + cGTfus  + m2cGTI2
∆H = ∆H 1 + ∆H 2 ⇒ TF = .
( m1 + m2 )cG
Cette expression n’est valable que si TF < Tfus .
m1 cG (Tfus − TI2 ) m
On en déduit < ⇒ 1 < 7, 5 × 10−2 .
m2 cE (TI1 − Tfus ) + ∆hfus m2
b. On a diminution de la température de l’eau liquide : ∆H 3 = m1cE (TF − TI1 ) .
On a augmentation de la température de la glace jusqu’à la température de fusion, fusion
de la glace, et enfin augmentation de la température de la glace fondue :
∆H 4 = m2cG (Tfus − TI2 ) + m 2∆hfus + m 2cE (TF − Tfus ) .
m1cETI1 + m2  cG (TI2 − Tfus ) − ∆hfus + cETfus 
∆H = ∆H 3 + ∆H 4 ⇒ TF = .
( m1 + m2 )cE
m1 c (T − Tfus ) − ∆hfus m
On doit avoir TF > Tfus ⇒ > E I2 ⇒ 1 > 26 .
m2 cG (Tfus − TI1 ) m2
me me
3. On note m e la masse d’eau liquide à l’équilibre : x e = = .
me + mg m1 + m2
On a diminution de la température de l’eau liquide : ∆H 5 = m1cE (Tfus − TI1 ) .
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Physique

On a augmentation de température de la glace : ∆H 6 = m2cG (Tfus − TI2 ) .


On a solidification d’une masse ( m1 − m e ) d’eau liquide : ∆H 7 = − ( m1 − m e ) ∆h fus (si
me > m1 , c’est qu’une partie de la glace a fondu, et cette expression reste valable).
On a alors ∆H = ∆H 5 + ∆H 6 + ∆H 7 = 0 .
Avec m e = x e ( m1 + m 2 ) , on en déduit
m1  cE (Tfus − TI1 ) − ∆hfus  + m2cG (Tfus − TI2 )
xe = − .
( m1 + m2 ) ∆hfus
m1
4. = 2, 5 : le système est donc diphasé. On a alors TF = Tfus et x e = 0, 755 .
m2

Exercice 8 : Canette autoréfrigérante


On suppose ici la transformation adiabatique (la détente de N2 est rapide) et monobare :
Q = 0 ⇒ ∆H = 0 .
Il y a vaporisation du diazote : ∆H 1 = m r∆h vap2 .
Il y a ensuite refroidissement de la boisson : ∆H 2 = C ∆T avec C = mcE et m = ρV .
m r∆h vap2
Avec ∆H = ∆H 1 + ∆H 2 , on a ∆T = − ⇒ ∆T = −8, 6 K .
ρVcE

Exercice 9 : Climatisation d'une voiture

Corrigé TD T5 7
PCSI

1. Le domaine de l'équilibre liquide-vapeur se trouve entre la courbe de saturation et l'axe


des abscisses ; le domaine de la vapeur est à droite, du côté des plus grandes enthalpies
massiques (donc des plus grandes températures); le domaine du liquide est à gauche, du
côté des plus petites enthalpies massiques (donc des plus petites températures).
2. Le gaz parfait suit la deuxième loi de Joule : son enthalpie massique est fonction
uniquement de la température. Donc, pour un gaz parfait, si T = constante alors h =
constante et les isothermes sont des isenthalpiques soit des droites verticales. Sur le
diagramme c'est le cas dans la zone P < 0,8 bar et h > 50 kJ.kg-1, en bas à droite du
diagramme. Dans cette zone le fluide réel se comporte comme un gaz parfait.
3. On place le point (1) sur le diagramme, sur l'isobare P1 = 3 bar et entre les isothermes
0°C et 10°, à peu près au milieu.
On lit à l'abscisse de ce point : h1 = 405 kJ.kg-1.
Ce point se trouve entre les isentropiques 1,70 et 1,75 kJ.K-1.kg-1, plus près de la seconde ;
la réponse : s1 = 1,75 kJ.K-1.kg-1 est suffisante pour la précision demandée par l'énoncé.
4. P2 = 3P1 = 18 bar. La compression étant isentropique, le point (2) se trouve à
l'intersection de l'isobare 18 bar, droite horizontale, et de l'isentropique 1,75 kJ.K-1.kg-1. On
lit à l'abscisse de ce point : h2 = 440 kJ.kg-1
Et ce point se trouve pratiquement sur l'isotherme 70°C; avec la précision demandée par
l'énoncé, T2 = 70°C.
5. Le premier principe pour un fluide en écoulement stationnaire, appliqué entre l'entrée et
la sortie du compresseur, s'écrit : Δh = h2 -h1 = wm + 0 car la compression est adiabatique,
soit: wm = 440-405 = 35 kJ.kg-1.
6. Le point (3) se trouve à l'intersection de l'isobare 18 bar et de l'isotherme 60°C. Le point
se trouve dans la zone du liquide où l'isotherme n'est pas tracée. On sait que c'est une
droite verticale que l'on peut compléter pour trouver le point (3). On lit à l'abscisse de ce
point : h3 = 285 kJ.kg-1.
7. Dans le détendeur, le fluide ne reçoit pas de transfert thermique, ni de travail autre que
celui des forces de pression. Le premier principe pour un fluide en écoulement stationnaire
s'écrit donc : ΔΔh = h4 — h3 = q + w = 0, soit h4 = h3. La transformation est
isenthalpique.
8. Le point (4) se trouve à l'intersection de l'isenthalpique (droite verticale) passant par le
point (3) et de l'isobare 3 bar (droite horizontale). Ce point se trouve pratiquement sur
l'isotherme 0°C donc T4 = 0°C. Il se trouve entre les isotitres 0,40 et 0,50. Le titre
massique en vapeur en ce point est : x4 = 0,45.

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Physique

9. Le premier principe pour un fluide en écoulement stationnaire, appliqué entre l'entrée et


la sortie de l'évaporateur, s'écrit h1 — h4 = qe car il n'y a pas de travail autre que celui des
forces de pression, soit : qe = 405 — 285 = 120 kJ.kg-1.
L'air intérieur à la voiture est bien refroidi car qe > 0 : le transfert thermique est reçu par
le fluide.
10. L'efficacité du climatiseur est le rapport de l'énergie utile, qe divisée par l'énergie
qe 120
coûteuse, wm, soit : e = = ≈ 3.
wm 35
11. L'efficacité d'un climatiseur réversible fonctionnant entre la température de
l'évaporateur T4 et la température d'équilibre liquide - vapeur pour 18 bar, soit environ T3
T4 273
serait : erev = = = 4, 6 . Elle est plus grande que l'efficacité de la machine réelle.
T3 − T4 60
C'est le signe que la machine réelle n'est pas réversible. La transformation dans le
détendeur est irréversible.
12. Pendant une durée Δt, une masse de fluide DmΔt passe dans l'évaporateur. L'énergie
thermique prise à l'intérieur de la voiture est donc Qe = mqe = DmqeΔt. La puissance
thermique évacuée de l'intérieur de la voiture est donc : Pe = Dmqe = 12 kW.

Corrigé TD T5 9

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