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Reporting financier : enjeux et

problématiques
7 Juin, 2017 par Rédaction d'ORSYS

Reporting financier
Parmi les fondamentaux de la stratégie d’entreprise, il y a le reporting financier. Outil
complexe et indispensable, il permet de faire le point sur la situation d’une entreprise
dans la gestion de projets. Sofia Khalfat* nous aide à en expliquer les aspects les plus
problématiques.

Outil de pilotage au service de l’entreprise, quels sont les enjeux du reporting financier ?
En effet, les enjeux métier exigent de disposer de réponses rapides et ciblées sur les
indicateurs clés financiers : les marges, les coûts opérationnels, l’évolution du BFR, les cash-
flows, la rentabilité… Cela nécessite d’appréhender globalement les performances et les
risques de l’entreprise. ET ce, avec un pilotage performant facilitant la prise de décisions et la
mise en place d’un plan d’actions.
Face aux exigences liées au reporting, il est essentiel de fiabiliser et d’accélérer les
processus de remontée des informations financières.
Ce besoin n’est pas nouveau. Il est permanent car il exige d’améliorer la productivité par
l’automatisation des processus dans des organisations constamment évolutives. Il nécessite
donc à un moment ou un autre d’analyser la pertinence du système d’information mis en place
dans la production du reporting et si besoin, de s’équiper d’un nouveau logiciel permettant de
couvrir la nouvelle complexité des organisations et l’harmonisation des référentiels au niveau
d’un groupe de société décentralisée.

Quels conseils pouvez-vous apporter pour améliorer la qualité de l’information d’un


reporting financier ?

Zoom sur les statistiques


Tout d’abord, identifier et travailler à éliminer les dysfonctionnements qui empêchent
l’élaboration de rapports fiables et pertinents, comme par exemple :

➢ Le défaut d’automatisation ou une automatisation partielle, consommatrice de temps et


source d’erreurs. Beaucoup des difficultés rencontrées dans le reporting peuvent être
attribuées à la saisie manuelle des données, au maintien de processus manuels ou parallèles,
qui mobilisent une quantité considérable de temps et de ressources.

➢ L’utilisation massive des feuilles de calcul avec des formules complexes et des liens entre
fichiers mal maîtrisés par l’utilisateur qui manque de temps, et n’a donc pas pu se former
correctement.
Les feuilles de calcul peuvent être des outils précieux ; toutefois, tout professionnel de la
finance connait leurs défauts : risque de travailler sur des versions différentes, forte
probabilité d’erreur notamment au niveau des formules et des liens, désaccords sur la version
correcte…

➢ Un reporting extrêmement détaillé avec une multitude d’indicateurs plus ou moins fiables :
en plus des indicateurs de base que produit tout reporting financier, chiffre d’affaires, marge
brute d’exploitation, encours client… Il vaut mieux 3 indicateurs métiers hyper-fiables que
10 plus ou moins crédibles.

➢ A ce niveau, il peut y avoir comme problème l’absence d’intégration avec les autres
systèmes de l’entreprise, des interfaces utilisateurs devenues désuètes, des outils de reporting
ou de tableaux de bord anciens et obsolètes avec la mise en place de solutions parallèles en
doublon pour compenser les manques fonctionnels.

➢ L’absence d’intégration : les applications ne sont pas systématiquement intégrées entre les
différentes divisions d’une entreprise… Avec le risque que chaque unité opère avec son
propre système.

➢ Un reporting inadapté car l’entreprise a évolué : elle a diversifié ses activités, changé de
stratégie, racheté un concurrent, pris pied à l’international… et conservé son système de
reporting initial. Avec le risque grandissant que celui-ci fausse la perception des managers, en
ignorant la nouvelle complexité de leur environnement ou de leurs marchés, en délivrant des
indicateurs qui correspondent à une organisation, un business model devenu obsolète.

En conclusion
Il est clair que l’impact de ces défis varie d’une organisation à l’autre. Mais elles subissent
toutes au moins un effet : la perte de la qualité et de la fiabilité du dispositif de pilotage et des
outils de reporting.
Donc, dans une conjoncture en évolution permanente, que l’entreprise soit en croissance, en
crise, en restructuration, en phase de fusion-acquisition, quelle que soit sa situation, il est
essentiel de construire un reporting sur-mesure, flexible et adapté au métier et à
l’environnement économique de l’entreprise, en adéquation avec son évolution et les
technologies actuelles et de savoir anticiper les processus d’actualisation et d’évolution des
indicateurs clés.

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