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M.M.

Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Consolidation des comptes


de groupe

Professeur : M. ABOU EL JAOUAD

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M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

La consolidation des comptes


de groupe

Qu’est ce qu’un groupe ?


Un groupe est un ensemble d’entreprises juridiquement indépendantes, mais liées par des
participations ou des contrats, elles exercent leurs activités sous la direction ou le contrôle d’une
société mère. Le groupe n’a pas donc de personnalité morale, chaque société du groupe tient sa
comptabilité à part, établit ses états financiers et paie ses impôts à titre individuel.
Malgré l’indépendance juridique, les sociétés du groupe sont en générale placées sous le contrôle
direct ou indirect d’un holding qui ne peut connaître sa situation financière exacte que par
l’établissement des états de synthèse consolidés de toutes les entreprises du groupe.
Un groupe est constitué donc d’une société mère (consolidante) et des sociétés contrôlées de
manière exclusive, des sociétés contrôlées de manière conjointe et des sociétés dans lesquelles
la société dominante exerce une influence notable.

Objectif de la consolidation des comptes du groupe :


Dès lors que les activités industrielles, commerciales ou financières d’une entreprise sont exercées
par différentes filiales, les comptes individuels des différentes sociétés composant le groupe ne
peuvent donner une information satisfaisante sur l’ensemble de son activité.
Les comptes consolidés ont pour objet de donner une image globale de l’ensemble des sociétés qui,
bien que juridiquement distinctes, sont soumises à une unité de direction du fait de l’existence de
liens de participation.
Les comptes consolidés, établis et publiés à l’initiative de la société mère, regroupent les comptes
de toutes les sociétés sur lesquelles elle exerce, directement ou indirectement, un certain contrôle ou
tout du moins, une certaine influence.
Les comptes consolidés comportent un bilan consolidé, un compte de résultat consolidé et une
annexe. Ils sont par ailleurs accompagnés d’un rapport sur la gestion du groupe.
Leur publication fournit une information :
- tant à usage interne : analyse de la contribution de chaque filiale à la réalisation du résultat
consolidé, aide aux décisions d’investissement au sein du groupe,…………
- qu’à usage externe : présentation du patrimoine du groupe, de son endettement,
détermination de sa rentabilité, ……..à l’intention des actionnaires de la société mère ou des
tiers, épargnants investisseurs potentiels du groupe.
Dans les comptes consolidés, du fait d’une optique plus économique de l’information donnée, le
principe de la prééminence de la réalité financière sur l’apparence juridique est généralement
appliqué.
Chapitre : Détermination du périmètre de consolidation
Déterminer le périmètre de consolidation d’un groupe, c’est préciser quelles sont les sociétés
consolidables et les sociétés non consolidables.
En effet, les participations d’une société consolidante, connaissent des changements d’année en
année, il convient alors d’établir un organigramme du groupe et de dégager les taux de contrôle
de la société mère sur les différentes sociétés qui composent le groupe.
L’intégration des comptes d’une société dans l’ensemble consolidé dépend essentiellement du
degré de contrôle que la société mère exerce, directement ou indirectement sur cette société.
Il faut distinguer le taux de contrôle du taux d’intérêt ou de participation.

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I/ Le taux de contrôle :

Le pourcentage de contrôle d’une société mère dans une filiale correspond en général à
l’ensemble des droits de vote détenus par la société mère elle-même (contrôle direct) ainsi que
par les autres sociétés du groupe placées sous contrôle exclusif de la société mère (contrôle
indirect)
1/ Contrôle direct :
a) Tout le capital de la filiale est composé d’actions ordinaires :
Le taux de contrôle s’obtient par le rapport des actions détenues par la société mère sur le
nombre total des actions qui composent le capital de la filiale :
Taux de contrôle = Actions détenues par la société mère
Actions totales formant le capital de la filiale

Société Mère M

M détient

16 000 6 000 400


actions actions 2 000 actions
actions

Filiale F1 Filiale F2 Filiale F3 Filiale F4


Capital : 20 000 Capital : 15 000 Capital : 10 000 Capital : 5 000
actions actions
actions actions

Contrôle de M sur les filiales :


Filiale Taux de contrôle Type de contrôle
F1 16 000/ 20 000 = 80% Majorité de droits de vote Contrôle exclusif

F2 6 000 / 15 000 = 40% La majorité n’est pas assurée, la société mère


peut s’associer avec d’autres actionnaires pour
exercer un contrôle conjoint sur F2.

F3 2 000/ 10 000 = 20% La société mère en cas où elle ne peut pas


s’associer avec d’autres associés, n’exerce
qu’une influence notable sur la filiale F3.

F4 400 / 5 000 = 8% Le taux de contrôle est faible, la f iliale F4 est

hors périmètre de consolidation.


b) Actions à double droit de vote :

Exemple :
La société mère M détient 5 000 actions (dont 4 000 actions à double droit e vote) dans le
capital de sa filiale F composé de 12 000 actions (dont 5 000 actions sont à double droit de vote)
Les autres actions sont ordinaires.

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Taux de contrôle de M sur F = 1 000 + (4 000 x 2) = 52,94%


7 000 + (5000 x 2)
c) Actions prioritaires sur le dividende et sans droit e vote :
Ces actions ne procurent pas à leur détenteur le droit de participer à la prise de décision, elles ne
rentrent pas en compte dans la détermination du taux de contrôle.
Exemple :
La société mère, détient 4 500 actions ordinaires dans le capital de sa filiale F dont le capital est
formé de 2 000 actions sans droits de votes et 8 000 actions ordinaires.
Taux de contrôle de M sur F = (4 500 / 8 000 ) = 56,25%
2/ Contrôle indirect :
Le contrôle n’est exercé sur une sous filiale que lorsque le contrôle précédent de la société mère
est assuré sur la filiale ou les filiales composant la chaîne de participation.
Si le contrôle est rompu à un niveau donné, il ne sera plus assuré sur la suite de la chaîne.
a) Exemple 1 :

Société Mère M

14 000 4 500
actions 30% actions
70%

Filiale F1 Filiale F2
Capital 20 000 actions Capital : 15 000 actions

5 500 55% 76% 3 800


actions actions

Filiale F’1 Filiale F’2


Capital : 10 000 actions Capital : 5 000 actions

Taux de contrôle Observations


Filiales
Contrôle direct :
F1 70% Contrôle exclusif
F2 30% Contrôle exclusif non atteint

Contrôle indirect :
F’1 55% Le contrôle e F1 est assuré, il permet
par transitivité le contrôle de F’1

F’2 0% Le contrôle exclusif n’est atteint sur


F2, donc malgré un taux de
participation de 76%, le contrôle de
F’’2 ne peut revenir à M, il revient en
fait aux associés majoritaires de F2.

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b) Exemple 2 : Contrôle direct et indirect

Société mère : M

12 000 actions 3 600 actions

3 000 Filiale F1 Filiale F2


actions Capital : 20 000 Capital : 12 000
actions actions

3 750 actions
3 000 actions 2 250 actions

Filiale F’1 Filiale F’2


Capital : 10 000 actions Capital : 15 000 actions

Filiales Taux de contrôle Observations


F1 (12 000 / 20 000 ) = 60% Contrôle exclusif
F2 (3 600 / 12 000) = 30% Influence notable
F’1 Contrôle direct = 3 000 / 10 000 = 30%
Contrôle indirect est assuré par le contrôle Le contrôle de F’1 est assuré par la

exclusif
(3 750 de F1
/ 10 000) :
= 37,5% participation directe
indirecte puisque et la participation
la filiale F1 st contrôlée
Contrôle cumulé = 30% + 37,5% = 67,5% exclusivement.

F’2 Contrôle direct = 2 250/ 15 000 = 15% Le contrôle de F’2 est assuré uniquement
Contrôle indirect : nul puisque le contrôle par la participation directe, puisque le
de F2 n’est pas assuré contrôle de F2 ne revient pas à M.

II/ Les différents types de contrôle :

Sont à inclure dans le périmètre de consolidation, les sociétés sur lesquelles la société mère
consolidante exerce :
- soit un contrôle exclusif.
- Soit un contrôle conjoint.
- Soit une influence notable.
1/ Le contrôle exclusif :
Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger la filiale, il se manifeste par la prise des décisions
stratégiques, financières et opérationnelles afin de tirer profit des activités de la filiale, il se
manifeste également par la désignation de la majorité des membres des organes de direction d’une
filiale.
Il peut résulter comme nous l’avons démontré précédemment par la majorité des droits de vote,
cependant, il peut arriver que même si une société mère ne détient pas la majorité des droits de vote,
elle exerce un contrôle absolu de fait, qui peut s’observer à travers la composition des organes
d’administration de la filiale.

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Exemple :
Une société mère M ne détient que 35% des droits de vote d’une filiale F, mais en observant la
composition des organes d’administration de la filiale, on relève que depuis 5 ans, 6 membres sur
10 sont désignés par M.
Cette situation peut résulter du fait que les autres associés détiennent des faibles parts et sont
désintéressés de la gestion de leur société. Il s’agit là d’un contrôle de fait.
Le contrôle exclusif put résulter également d’un contrat, où les autres associés peuvent léguer le
contrôle à un actionnaire pour une raison quelconque.
Il s’agit ici d’un Contrôle contractuel.

Contrôle exclusif peut résulter

Contrôle exclusif de droit Contrôle exclusif de fait Contrôle exclusif contractuel

Détention directe ou indirecte Désignation pendant plusieurs Ce contrôle résulte d’un contrat
de la majorité des droits de exercices successifs de la ou des statuts.
vote dans une entreprise. majorité des membres des Ce contrôle est réputé exister
observé à travers le taux de organes d’administration. même en l’absence de toute
Contrôle.
L’entreprise
présumée exercermère est
un contrôle participation de la société
exerce le contrôle dans lequi
absolu sur la filiale capital de la société contrôlée.
Loi N° 2003-706 du 01/08/2003

Lorsque le contrôle exclusif est démontré par l’un des trois modes précités, la
société contrôlée exclusivement doit être consolidée par la méthode de
l’intégration globale.

2/ Le contrôle conjoint :
Le contrôle conjoint est représenté par un accord entre deux ou plusieurs associés (en nombre
limité) pour réunir la majorité des droits de vote est exercer collégialement un contrôle exclusif sur
une société.
Deux conditions sont nécessaires pour parvenir à un contrôle conjoint :
- Un nombre limité d’associés partageant le contrôle, sans qu’aucun d’entre eux ne parvient à
lui seul à exercer un contrôle absolu sur la filiale.
- Un accord contractuel qui prévoit l’exercice du contrôle conjoint.
Cette situation se rencontre par exemple dans le cadre des groupements d’intérêt économique
(GIE).
3/ L’influence notable :
Lorsqu’une société n’arrive pas à exercer toute seule ou en association avec d’autres actionnaire
le contrôle exclusif sur une filiale, mais détient un taux de contrôle non négligeable sur ladite

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filiale, (généralement 20% ou plus), on peut conclure que la société en question est membre
influent dans les prise de décisions et qu’elle exerce une influence notable sur sa filiale.

II/ Taux d’intérêt :


Pour les sociétés faisant partie du périmètre de consolidation, il faut déterminer le taux de
participation de la société mère dans le capital de ses différentes filiales.
Le taux de participation résulte du rapport des actions détenues directement ou indirectement
par la société mère dans le capital de ses différentes filiales.
Le pourcentage d’intérêt permet d’opérer la ventilation des capitaux propres de chaque filiale
entre la part revenant au groupe (à la société mère) et la part revenant aux autres associés
(intérêts minoritaires).
Le taux d’intérêt d’une société mère dans une filiale correspond donc à la fraction du patrimoine
de cette filiale dont la société mère est, directement ou indirectement propriétaire.
Le taux d’intérêt en présence d’une participation indirecte, s’obtient par le produit des taux de
participation successifs.
Les sociétés faisant parties d’un groupe peuvent avoir des liaisons financières diverses entre
elles :

1/ Participation directe :

La société A possède des actions d’une société B : Le pourcentage de participation est


déterminé par un simple rapport entre le nombre des actions détenues par la société A et le
nombre total des actions composant le capital de la société B.
Peu importe la nature des actions (ordinaire à droit de vote multiple ou sans droit de vote).
Exemple :

La000
2 société A détient
actions 1 500
dont 500 actions
actions ont ordinaires dansde
un triple droit levote:
capital de la société B composé de
Le taux de participation ou d’intérêt est donc de : 1 500 / 2 000 = 0,75 ou 75%.
Par contre le taux de contrôle sera de = 1 500 / (1 000 + (500 x 3)) = 60%.

2/ Participation indirecte :
La société A possède des actions dans le capital de la société B laquelle détient des actions
dans le capital de la société C : C est donc une sous-filiale de A.
Exemple : A détient 1 500 actions dans le capital de B, B détient 600 actions dans le capital
de C.

1500
actions

600
actions
A

B : Capital social composé de 2 000 actions.


C : Capital social composé de 1 000 actions.

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Taux de participation de A dans le capital de B : (1 500 / 2 000 ) x 100 = 75%.


Taux de participation de B dans le capital de C : (600 / 1 000) x 100 = 60%.
Taux de participation de A dans le capital de C : 75% x 60% = 45%.
3/ Participation réciproque :
La société A détient des actions de la société B qui détient à son tour des actions de la
société A.
Exemple :
1 500 actions
Société A Société A

600 actions

Le capital de A est composé de 3 000 actions.


Le capital de B est composé de 2 000 actions.
Taux de participation de A dans le capital de B : (1 500 / 2 000) x 100 = 75%.
Taux de participation de B dans le capital A : (600 / 3 000) x 100 = 20%.
Détermination des intérêts du groupe :
(1- 0,2 ) x 100 = 94, 12%
1- (0,75 x 0,2)

4/ Participation circulaire :
A détient des actions de B qui détient des actions de C qui elle même détient des actions de A.

.
10%
60%

B
C

70%

Les taux de participation dans ce cas sont plus difficiles à déterminer, car il faut tout d’abord
tenir compte du taux de participation de A sur elle-même.
Le diagramme ci-dessus permet de constater qu’en définitive, la société A possède :
60% x 70% x 10% = 4,2% d’elle-même.
Si l’on veut analyser les intérêts du groupe sur A, il faut considérer que 4,2% des intérêts
doivent être annulés.
Les actionnaires autres que la société C de A possèdent 90% des titres et les actionnaires
minoritaires de B possèdent en C : 10% - 4,2% = 5,8%.
Le pourcentage d’intérêt du groupe A est de = 90% = 93,95%
90% + 5,8%
On conclut donc que est propriétaire d’elle-même de 93,95%

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Formule générale :
Si (a) exprime le taux de participation de A dans B, (b) le taux de participation de B dans C et
(c) le taux de participation de C dans A, on peut écrire que :
Le taux de participation du groupe A = 1 -c
1 – (abc)

Société Taux de participation


A 93,95%
B 93,95% x 60% = 56,37% : (1-c) x a / (1- abc)
C 56,3% x 70% = 39,46% : (1 – c) x ab /(1 – abc)

Exemple 2 :
Une société A possède 80% des actions d’une société B, laquelle possède 60% des actions
d’une société C, laquelle possède 70% des actions d’une société D, laquelle possède 10% des
actions de la société B. Toutes les actions sont ordinaires.

On obtient l’organigramme suivant :

80%

B
10%

60%

C 70% D

Les pourcentage d’intérêt de A dans B, de A dans C de A dans D peuvent être déterminés


comme suit :
x = 0,8 + t (t pourcentage indirect de A dans B)
y = 0,6 x
z = 0,7 y
t = 0,8 z = 0,1 * 0,7 * 0,6 x
Ce qui donne :
x = 0,8 + (0,1 * 0,7 * 0,6 x)

x = 0,8 * 1 = 83,5%
1 – 0,1 * 0,7 * 0,6

y = 0,8 * 0,6 1 = 50,1%


1 – 0,1 * 0,7 * 0,6

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z = 0,8 * 0,6 * 0,7 1 = 35,07%


1 – 0,1 * 0,7 * 0,6
Si l’on appelle a, b, c, d les taux de participation respectifs, on obtient les pourcentages d’intérêt
suivants :
- Pourcentage d’intérêt de A dans B = a
1 – bcd
- Pourcentage d’intérêt de A dans C = ab
1 – bcd
- Pourcentage d’intérêt de A dans D = = abc
1 – bcd
Les pourcentages de cet exemple peuvent être déterminés à partir des pourcentages de l’exemple
précédent, en tenant compte d’abord du fait que D possédant 10% du capital de B, A possède 80%
du capital (sur 90% par les autres associés autres que D).
Les pourcentages de B sur B, de B sur C et de B sur D sont respectivement de 93,95%, 56,37% et
39,46%.
Le pourcentage de A dans B est égal à :
0,8 * 93,95% = 83,5%
0,9
Le pourcentage de A dans C :
83,5% * 0,6 = 50,1%
Le pourcentage d’intérêt de A dans D :
50,1% * 0,7 = 35,07%

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Chapitre : Principes et méthodes de consolidation :

Les comptes consolidés visent à présenter la situation financière et les résultats d’un ensemble
de sociétés comme si celles-ci ne formaient qu’une seule entité.
La consolidation des comptes vise donc à établir un seul Bilan consolidé, un seul compte
Résultat consolidé et les autres annexes venant compléter le rapport sur la gestion du groupe.
Cette masse d’informations publiée a pour but de mieux représenter le poids économique du
groupe et le faire connaître aussi bien aux associés qu’aux tiers.
Principe :
Pour mieux apprécier la situation financière et le résultat d’un groupe, il est nécessaire d’établir
en fin d’exercice une situation et un compte de produits et charges de la société mère qui
tiennent compte des conséquences financières de ses liens avec les autres sociétés de ce groupe.
La consolidation c’est donc l’ensemble des opérations qui conduisent à l’établissement des
documents de synthèse appelés Bilan consolidé, Compte Résultat consolidé et les autres
documents de l’annexe.
On reprend le bilan de la société mère et on substitue à la valeur comptable des titres de
participation, la fraction de l’Actif net des autres sociétés que représentent ces titres.

Méthodes de consolidation :
Trois méthodes de consolidation ont été retenues correspondant aux trois niveaux de contrôle
recensés :
- Contrôle exclusif Intégration global.
- Contrôle conjoint Intégration proportionnelle.
- Entreprises associées Mise en équivalence.

Exemple :
La société M au capital de 400 000 Dh , composé de 4 000 actions de 100 Dh chacune détient
1 600 actions de la société F au capital de 200 000 Dh( composé de 2 000 actions de 100 DH
chacune).
Soit un taux de participation de (1 600 / 2 000 ) x 100 = 80%.

Bilan de la société M
Immobilisations corporelles 300 000 Capital social 400 000
Titres de participation (actions de F) 160 000 Réserves 100 000
Stocks 200 000 Dettes 400 000
Créances d’actif circulant 180 000
Trésorerie Actif 60 000
Total Général 900 000 Total Général 900 000

Bilan de la société F
Immobilisations corporelles 320 000 Capital social 200 000
Stocks 100 000 Réserves 100 000
Créances d’actif circulant 90 000 Dettes 250 000
Trésorerie Actif 40 000
Total Général 550 000 Total Général 550 000

L’Actif net de la société F s’élève à :


200 000 + 100 000 = 300 000
Ou

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550 000 – 250 000 = 300 000


Dans cet Actif la société M détient 80% , soit :
300 000 x 80% = 240 000
Cette part est comptabilisée au bilan à 160 000
Ce qui fait apparaître une différence de valeur appelée différence de consolidation de :
240 000 – 160 000 = 80 000
Le Bilan de M doit mettre en évidence cette différence.

I/ Méthode de l’intégration globale :


La méthode de l’intégration globale s’applique aux filiales contrôlées de manière exclusive par la
société mère.
Cette méthode consiste à intégrer dans les comptes de la société consolidante les éléments d’actif et
du passif exigible et de regrouper les comptes de gestion de la filiale avec ceux de la société mère,
après retraitements éventuels.
Les capitaux propres de la filiale font l’objet d’un partage :
• La part correspondant au taux de participation de la société mère, intérêts majoritaires qui se
substitue à la valeur comptable des titres.
Cette substitution fait apparaître une différence, positive ou négative, qui est portée en
majoration (ou en minoration) des capitaux propres de la société consolidante pour former
les capitaux propres consolidés.
• La part correspondant aux droits des autres associés de la filiale (autres que la société mère),
cette part est inscrite au passif du bilan consolidé dans la rubrique : Intérêts minoritaires.

On intègre dans le Bilan de la société mère tous les éléments d’Actif et du Passif exigible de la
filiale. Or, une partie de ces éléments n’appartient pas à la société mère, elle doit apparaître au
passif du Bilan consolidé sous forme d’un Passif exigible dénommé :Intérêts hors groupe ou
intérêts minoritaires.
Soit : 300 000 x 20% = 60 000
On obtient le Bilan suivant :

Bilan de la société M Bilan consolidé de M/F


Actif Valeurs 100% Total Passif Valeurs 80% Total du
de M des Du de M des groupe
valeurs Groupe valeurs
de F de F
Immo. Corp 300000 320000 620000 Cap social 400000 - 400000
Stocks 200000 100000 300000 Réserves 100000 - 100000
CréancesA.C 180000 90000 270000 Rves de
Trésorerie 60000 40000 100000 Cons 80000 80000
Int hors
Groupe 60000 60000
Dettes 400000 250000 650000

Total 740000 550000 1290000 Total 900000 390000 1290000

N.B :
La seconde colonne reprend à 100% (au lieu de 80%) les valeurs de la filiale. Cette majoration
n’appartient pas à la société mère mais aux autres associés minoritaires dont les droits doivent être
inscrits au passif du Bilan consolidé dans le compte : Intérêts hors Groupe ou intérêts minoritaires.

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L’analyse et l’inscription de la différence de consolidation des Bilans :

a) La consolidation dégage une plus-value :

A la date de consolidation la valeur comptable des titres de participation est supérieure à leur
prix d’acquisition. Il y a donc une plus-value latente, justifiée en général par les réserves
constituées par la filiale depuis la prise de participation.
Elle s’inscrit au passif du Bilan consolidé sous l’appellation : Réserves de consolidation ou
Ecarts de consolidation.
b) La consolidation dégage une moins-value :
Le jour de consolidation, la valeur comptable des titres de participation est inférieure à leur prix
d’acquisition.
En effet la prise de participation dans le capital d’une entreprise procure à la société mère des
avantages commerciaux et financiers qui motivent l’acceptation d’un prix d’achat dépassant la
valeur réelle des titres dégagée des valeurs du Bilan.
La moins-value constatée s’inscrit en Actif sous l’appellation : Ecart d’acquisition des titres
ou Prime d’acquisition des titres.
N.B :
Lors d’une première consolidation d’une filiale, on dégage très souvent une moins-value,
du fait que le prix d’acquisition des titres est supérieur à la valeur comptable de ces
derniers par manque de réserves.
Lors des consolidations suivantes, la filiale commence à dégager des bénéfices et à
constituer des réserves, la valeur comptable des titres dépasse leur prix d’acquisition, des
plus-values apparaissent , elles s’inscrivent alors au Passif du Bilan consolidé sous le nom :
Réserves de consolidation.
Exemple :
Bilan de M
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Inst tech M & Outil 3 600 000 720 000 2 880 000 Capital social 2 000 000
Titres de participation 225 000 225 000 (20000 Actions)
(1 500 actions F) Réserves 1 983 400
Stocks 732 600 732 600 Emprunts 500 000
Clients&ctes rattachés 628 800 3 800 625 000 F/seurs&CR 703 200
Banques 742 000 724 000
Total 5 910 400 723 800 5 186 600 Total 5 186 600

Bilan de F
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Inst tech M & Outil 340 000 92 000 248 000 Capital social 250 000
Stocks 121 000 121 000 (2 500 Actions)
Clients&ctes rattachés 63 600 2 600 61 000 Réserves 22 400
Banques 48 700 48 700 Emprunts 95 000
F/seurs&CR 103 200
Autres créanciers 8 100
Total 573 300 94 600 478 700 Total 478 700

Taux de participation : ( 1 600 / 2 500 ) x 100 = 60%.

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Actif net réel de F = 250 000 + 22 400 =272 400


Part de M : 272 400 x 60% = 163 440
Prix d’acquisition des titres 225 000
--------------------
Moins-value 61 560
Intérêts hors groupe = 272 400 x 40% = 108 960

Le Bilan consolidé se présentera comme suit :

Bilan consolidé M/F


Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Prime d’acqu des titres 61 560 61 560 Capital social 2 000 000
Inst tech M & Outil 3 940 000 812 000 3 128 000
Stocks 853 600 853 600 Réserves 1 983 400
Clients&ctes rattachés 692 400 6 400 686 000 Emprunts 595 000
Banques 772 700 772 700 F/seurs&CR 806 400
Autres c/iers 8 100
Int Hors Groupe 108 960
Total 6 320 260 818 400 5501860 Total 5 501 860

Exemple : 2 :
Bilan de A
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions

Bâtiments
Inst tech M & Outil 1800
285000
000 81 000
275 000 719 000
1010000 Capital
(30 000 social
Actions) 3000000
Matériel de transport 925 000 25 000 900 000 Réserves 1585000
Titres de participation 960 000 960 000 Emprunts 200000
( 8 000 actions B) F/seurs&CR 85000
Stocks 625 000 5 000 620 000
Clients&ctes rattachés 342 000 2 000 340 000
Banques 321 000 321 000

Total 5 258 000 388 000 4870000 Total 4870000


Bilan de B
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Inst tech M & Outil 1240000 192000 1048000 Capital social 1000000
Matéril de transport 875000 75000 800000 (10000 Actions)
Stocks 872400 2400 870000 Réserves 1242000
Clients&ctes rattachés 420000 420000 Emprunts 200000
Banques 175400 175400 F/seurs&CR 689600
Autres créanciers 181800
Total 3582800 269400 3313400 Total 3313400

14
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Taux de participation = ( 8 000/10 000 ) x 100 = 80%.


Actif net réel de B = 1 000 000 + 1 242 000 = 2 242 000
Part de A = 2 242 000 x 80% = 1 193 600
Prix d’acquisition 960 000
----------------------------
Plus-value 833 600
Intérêts hors groupe = 2 242 000 x 20% = 448 400
Le Bilan consolidé se présentera comme suit :

Bilan Consolidé A/B


Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Bâtiments 800 000 81000 719000 Capital social 3000000
Inst tech M & Outil 2525000 467000 2058000 Réserves 1585000
Matériel de transport 1800000 100000 1700000 R/ves de consoli 833600
Stocks 1497400 7400 1490000 Intérêts
Clients&ctes rattachés 762000 2000 760000 minoritaires 448400
Banques 496400 496400 Emprunts 400000
F/seurs&CR 774600
Autres créanciers 181800

Total 7880800 657400 7223400 Total 7223400

II/ Méthode de l’intégration proportionnelle :


La méthode de l’intégration proportionnelle s’applique aux filiales contrôlées conjointement

par laconsiste
Elle société àmère et d’autres
intégrer dans lesassociés
comptesendenombre limité.consolidante la fraction des intérêts de
l’entreprise
l’entreprise détentrice des titres dans les éléments du bilan (actif et passif exigible) et du résultat
de l’entreprise consolidée après retraitements éventuels.
On remplace les titres de participation par la quote-part dans chacun des éléments d’actif et du
passif exigible de la filiale. Cette fraction de la valeur de la filiale sera ajoutée à la valeur des
actifs et du passif exigible de la société mère.
Cette méthode ne laisse pas apparaître les intérêts minoritaires, puisque l’intégration se limite à
la fraction des actifs et des passifs revenant à la société consolidante.

Bilan consolidé de M/F


Actif Valeurs 80% des Total Passif Valeurs 80% Total du
de M valeurs Du de M des groupe
de F Groupe valeurs
de F
Immo. Corp 300000 256000 556000 Cap social 400000 - 400000
Stocks 200000 80000 280000 Réserves 100000 - 100000
CréancesA.C 180000 72000 252000 Rves de
Trésorerie 60000 32000 92000 Cons 80000 80000
Dettes 400000 200000 600000

Total 740000 440000 1180000 Total 900000 280000 1180000

15
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

III/ Méthode de mise en équivalence :


La méthode de la mise en équivalence des titres, s’applique aux filiales sur lesquelles, la société
mère exerce une influence notable.
On substitue à la valeur des titres de participation la valeur réelle de la part d’actif net de la
filiale dans laquelle sont détenues ces titres.
Elle consiste donc à remplacer la valeur comptable des titres de participation de la filiale par
leur valeur déterminée par la quote-part des capitaux propres de la filiale (y compris le résultat
de l’exercice).
Pour le compte de Résultat , il convient d’enregistrer en produit la quote-part du résultat de la
filiale revenant à la société mère, ou en cas de perte de constater en charge la quote-part de la
perte de la filiale à faire supporter à la société mère.
0n 0btient donc un bilan consolidé comme suit :

Bilan Consolidé M/F


Immobilisations corporelles 300 000 Capital social 400 000
Titres de participation (actions de F) 240 000 Réserves 100 000
Stocks 200 000 Réseves de consolidation 80 000
Créances d’actif circulant 180 000 Dettes 400 000
Trésorerie Actif 60 000
Total Général 980 000 Total Général 980 000

IV/ Méthodes de consolidation par écritures au journal :


Les bilans et les comptes Résultat de la société mère « M » dont le capital est formé de 20 000
actions de valeur nominale 100 et de sa filiale « F » dont le capital est composé de 10 000 actions
de valeur nominale 100 se présentent au 31/12/N comme suit :
Bilan de « M »
Immobilisations 2 800 000 Capital social (20000 actions) 2 000 000
Titres de participation « F » 495 000 Réserves 900 000
(4 500 actions acquises à 110) Résultat 150 000
Actifs circulants 955 000 Dettes 1200 000
Total 4 250 000 Total 4 250 000

Compte de Résultat de « M »
Charges 9 435 000 Produits 9 585 000
Résultat (Bénéfice) 150 000
Total 9 585 000 Total 9 585 000

Bilan de « F »
Immobilisations 1 250 000 Capital social (10 000 actions) 1 000 000
Actifs circulants 645 000 Réserves 220 000
Résultat 90 000
Dettes 5 85 000
Total 1 895 000 1 895 000
Compte de résultat de « F »
Charges 2 465 000 Produits 2 555 000
Résultat (bénéfice) 90 000
Total 2 555 000 Total 2 555 000

16
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

La société « M » a acquis 4 500 actions de la société « F » à 110 € en juin N-5.


Toutes les actions de la société « F » sont ordinaires.
Le taux de participation et de contrôle est de : 4 500 / 10 000 = 45%.
1ère hypothèse :
Même si le taux de contrôle n’est que de 45%, la société « M » exerce un contrôle de fait depuis
trois ans sur la société « F ». Les comptes de la filiale « F » seront alors cumulés avec ceux de la
société « M » par la méthode de l’intégration globale.
- On suppose qu’il n’y a pas de retraitements à opérer sur les comptes des deux sociétés :
a- Il faut donc cumuler les comptes des deux sociétés :
a1 : Un journal sera réservé au cumul des comptes des bil ans.
Immobilisations 2 800 000
Titres de participation « F » 495 000
Actifs circulants 955 000
Capital social « M » 2 000 000
Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Dettes 1 200 000
Reprise des comptes du bilan de « M »
Immobilisations 1 250 000
Actifs circulants 645 000
Capital social « F » 1 000 000
Réserves « F » 220 000
Résultat « F » 90 000
Dettes 585 000
Reprise à 100% des comptes du bilan de « F »

a2 : Un journal sera réservé au cumul des comptes de résultat :

Charges 9 435 000


Résultat 150 000
Produits 9 585 000
Reprise des comptes de gestion de « M »
Charges 2 465 000
Résultat 90 000
Produits 2 555 000
Reprise à 100% des comptes de gestion de « F »

b- Virement des capitaux propres de « M » en comptes de capitaux propres consolidés :


Capital social « M » 2 000 000
Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Capital social consolidé 2 000 000
Réserves consolidées 900 000
Résultat consolidé 150 000
c- Partage des capitaux propres de « F »(sans le résultat) entre les intérêts du groupe et les
intérêts minoritaires et élimination des titres de participation « F » :

17
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

• Capitaux propres de « F » :
Capital social « F » 1 000 000
Réserves « F » 220 000
--------------
Total 1 220 000
- Part revenant à la société « M » : 1 220 000 x 45% = 549 000
- Prix d’acquisition des titres « F » 495 000
---------------
Plus-values réalisée depuis la prise de participation 54 000
- Part revenant aux autres associés minoritaires de « F » : 1 220 000 x 55% = 671 000
• Ecriture comptable au journal de consolidation des comptes du bilan :

Capital social « F » 1 000 000


Réserves « F » 220 000
Titres de participation « F » 495 000
Réserves consolidées 54 000
Intérêts minoritaires 671 000

d- Partage du résultat de F :
- Pour le Bilan :
* Part revenant à « M » : 90 000 x 45% = 40 500
* Part revenant aux associés minoritaires : 90 000 x 55% = 49 500
Résultat « F » 90 000
Résultat consolidé 40 500
Intérêts minoritaires 49 500

- Pour le compte de résultat :


Résultat consolidé 40 500
Résultat hors groupe 49 500
Résultat « F » 90 000

e- Etablissement des comptes consolidés :

Bilan consolidé
Immobilisations 4 050 000 Capital 2 000 000
(2 800 000 + 1 250 000) Réserves consolidées 954 000
Titres de participation (1) (900 000 + 54 000)
Actifs circulants 1 600 000 Résultat consolidé 190 500
(955 000 + 645 000) (150 000 + 40 500)

Intérêts minoritaires 720 500


(671 000 + 49 500)
Dettes
(1 200 000 + 585 000) 1 785 000

Total 5 650 000 5 650 000

(1) Les titres de participation de « F » sont soldés et remplacés par les actifs et les passifs de « F ».

18
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Compte de Résultat consolidé


Produits ( 9 585 000 + 2 555 000) 12 140 000
Charges ( 9 435 000 + 2 465 000) 1 190 000
Résultat de l’ensemble consolidé 240 000
Résultat hors groupe 49 500
Résultat net (Part du groupe) 190 500

2/ Hypothèse 2 : Supposons que la société « M » n’étant pas n mesure de contrôler à elle seule
la société « F » et qu’elle s’est mise en accord avec deux autres associés pour parvenir à la
majorité des droits de vote et contrôler conjointement la filiale « F ».

a- Reprise des comptes du bilan de « M » à 100% et reprise des comptes de la filiale « F »


à concurrence du taux d’intérêt : Dans notre cas à 45% :
Immobilisations 2 800 000
Titres de participation « F » 495 000
Actifs circulants 955 000
Capital social « M » 2 000 000
Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Dettes 1 200 000
Reprise des comptes du bilan de « M »
Immobilisations 1 250 000 x 45% 562 500
Actifs circulants 645 000 x 45% 290 250
Capital social « F » 1 000 000 x 45% 450 000
Réserves « F » 220 000 x 45% 99 000

Résultat « F »
Dettes 90000
585 000xx45%
45% 40 500
263 250
Reprise à 100% des comptes du bilan de « F »

b- Reprise à 100% des comptes de gestion de M et Reprise des comptes de gestion de « F » à


concurrence du taux d’intérêt de « M » 45% :

Charges 9 435 000


Résultat 150 000
Produits 9 585 000
Reprise des comptes de gestion de « M »
Charges 2 465 000 x 45% 1 109 250
Résultat 90 000 x 45% 40 500
Produits 2 555 000 x 45% 1 149 750
Reprise à 100% des comptes de gestion de « F »

c- Virements des capitaux propres de « M » et de « F » en comptes consolidés :

19
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Capital social « M » 2 000 000


Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Capital social consolidé 2 000 000
Réserves consolidées 900 000
Résultat consolidé 150 000
Capital social « F » 450 000
Réserves « F » 99 000
Titres de participation « F » 495 000
Réserves consolidées 54 000

En cas d’intégration proportionnelle, on ne reprend dans le journal de consolidation que la part des actif et des passifs revenant à la
société mère, il n’y a pas donc d’intérêts minoritaires.
d- Virement de Résultat de « F » en comptes consolidés :
- Pour le bilan :
Résultat « F » 40 500
Résultat consolidé 40 500

- Pour le compte de Résultat :

Résultat consolidé 40 500


Résultat « F » 40 500

e- Etablissement des comptes consolidés :


Bilan consolidé
Immobilisations 3 362 500 Capital 2 000 000
(2 800 000 + 562 500) Réserves consolidées 954 000
Actifs circulants 1 245 250 (900 000 + 54 000)
( 955 000 + 290 250) Résultat consolidé 190 500
( 150 000 + 40 500)
Dettes 1 463 250
( 1 200 000 + 263 250)
4 607 750 4 607 750

Compte de Résultat consolidé


Produits : (9 585 000 + 1 149 750) 10 734 750
Charges : (9 435 000 + 1 109 250) 10 544 250
Résultat net de l’ensemble consolidé 190 500
Résultat hors groupe 0
Résultat net consolidé du groupe 190 500

3- 3ème hypothèse : Supposons que la société « M » n’a pas pu s’associer avec d’autres
actionnaires et se contente donc d’exercer une influence notable sur la société « F ».
Les comptes de la filiale « F » seront alors consolidés par la méthode de la mise en équivalence
des titres de « F » figurant dans l’actif de la société mère « M » :
a- Reprise uniquement des comptes de la société « M » dans le journal de
consolidation :

20
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Immobilisations 2 800 000


Titres de participation « F » 495 000
Actifs circulants 955 000
Capital social « M » 2 000 000
Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Dettes 1 200 000
Reprise des comptes du bilan de « M »
b- Reprise des comptes de gestion de la société «M » :

Charges 9 435 000


Résultat 150 000
Produits 9 585 000
Reprise des comptes de gestion de « M »
c- Virement des capitaux propres de « M » en comptes consolidés :
Capital social « M » 2 000 000
Réserves « M » 900 000
Résultat « M » 150 000
Capital social consolidé 2 000 000
Réserves consolidées 900 000
Résultat consolidé 150 000

d- Détermination de la valeur actuelle des titres de participation de « F » :


- Capital social de « F » 1 000 000

-- Résultat
Réservesde
de««FF»» 220 000
90 000
-----------------
Total 1 310 000
Part revenant au groupe : 1 310 000 X 45% = 589 500
Prix d’acquisition des titres 495 000
-----------------
94 500
Dont part provenant du résultat : 90 000 x 45% 40 500
------------
Part provenant des capitaux propres autres que le résultat 54 000

Titres de participation « F » mis en équivalence 589 500


Titres de participation « F » 495 000
Réserves consolidées 54 000
Résultat consolidé 40 500
e- Constatation de la quote-part de résultat de « F » revenant à « M » pour le compte de
Résultat consolidé :
Résultat consolidé 40 500
Quote-part dans le résultat de « F » 40 500

f- Etablissement des comptes consolidé :

21
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Bilan consolidé
Immobilisations 2 800 000 Capital 2 000 000
Titres de participation (1) 589 500 Réserves consolidées 954 000
Actifs circulants 955 000 (900 000 + 54 000)
Résultat consolidé 190 500
(150 000 + 40 500)

Dettes 1 200 000

Total 4 344 500 Total 4 344 500


Compte de Résultat consolidé
Produits : 9 585 000
Charges : 9 435 000
Résultat net de l’ensemble consolidé 150 000
Quote-part dans le résultat de « F » 40 500
Résultat net consolidé du groupe 190 500

Calcul des pourcentages d’intérêts et de Contrôle et choix de la


modalité de consolidation :

Le pourcentage de contrôle calculé pour chaque société permet de décider de son intégration dans le
périmètre de consolidation et de choisir la modalité à adopter pour la consolidation.
Le pourcentage d’intérêts sert ensuite à exprimer la part de capital détenue par la société mère,
directement ou indirectement, dans chaque société consolidée, et en conséquence le montant de ses

droits
1- dans l’Actif netde
Pourcentage decontrôle
chacune.:
Le pourcentage de contrôle détermine la nature du lien de dépendance entre une société et celle
dont elle détient, directement ou indirectement, une part du capital. Il s’exprime en pourcentage
de droit de vote. Ceux-ci correspondent aux actions de capital sauf lorsque sont créées des
actions à vote plural ou sans droit de vote. Le pourcentage de contrôle de la société mère sur une
société est obtenu en additionnant les pourcentages de contrôle de toutes les sociétés du groupe
qui y possèdent une participation.
Le taux de contrôle, se détermine dans une chaîne de participation indirecte par l’observation de
la chaîne des taux précédents.
2- Pourcentage d’intérêts :
Le pourcentage d’intérêts correspond à la part de capital détenue par la société mère,
directement ou indirectement, dans chaque société concernée.
Il s’obtient en multipliant les pourcentages de détention des sociétés constituant la chaîne de
contrôle.
Exemple :
Cas n°1 Cas n°2 Cas n°3

M M M

60% 20% 60%


F1 F1 F1
10% 40% 35%
20% 60% 20%

F2 F2 F2
22
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Pourcentages d’intérêts de M dans F2

Eléments Cas N° 1 Cas N° 2 Cas N° 3


Participation directe 10% 40% 35%
Participation indirecte 60% x 20% = 12% 20% x60% = 12% 60%x20%= 12%
Total 22% 52% 47%
Pourcentages contrôle de F2 par M

Eléments Cas N° 1 Cas N° 2 Cas N° 3


Contrôle direct 10% 40% 35%
Contrôle indirect 20% 0% 20%
Total 30% 40% 55%

Illustration :
Société mère

90% 70%
80%
A C
B

40% 60%
10%
D E
21%
30%
5%

50% H F 10% G

Société Pourcentage d’intérêt Pourcentage de contrôle


A 90% 90%
B 80% 80%
C 70% 70%
D 36% + 40%
E (90% × 60%) + (80% ×10%) 60% + 10% = 70%
54% + 8 % = 62%
F 30% + (70% × 30%) 30% + 30% = 60%
30% + 21% = 51%
G (51% ×10%) + (70% + 21%) 21% + 10% = 31%
5.1% + 14.7% = 19.8%
H 0.36×5% + 0.9×0.5 =46.8% 50%

23
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Méthodes de consolidation :
- Contrôle exclusif Intégration globale
- Contrôle conjoint Intégration proportionnelle
- Influence notable Mise en équivalence
Image du Groupe et principe de consolidation

La société peut-elle être comprise


dans le périmètre de consolidation ?

n e
c
e
lfu ?
n
i’ e
p
l u
u o
r
Détention de la majorité des Oui o ? g
droits de vote ou pouvoir de
e l Oui e u Oui
ô p d s
désigner plus de la moitié des tr n u e té
n o ro ll l
membres de l’organe o ti g e u
c
d’administration, de direction c a h if
e p
i u c fi
l d é
itc ’l
ou de surveillance
t e d
n r c a e
e a n ,s d
m p e
e a lu e
rt p
ll l f
n
o
rt
Non e it u i’ u
o l a
’ s
n e s d n
a l a
Oui st ia Oui u
o
c
e
s
Oui
b li s v e
Autre preuve de lien de u f t a u
s a n n
dépendance
e l e u e t
sa
u r
a m
e o
e
l b
o ?
c p l i)
s b u re la
n
e d a
r se t
ê é
t n u f,i d
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A

Non

La société n’est pas comprise dans le 24


périmètre de consolidation
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Chapitre : Les retraitements de consolidation

L’établissement des comptes consolidés nécessite une information aussi homogène que possible es
sociétés à consolider.
Du fait que la consolidation s’effectue à partir des états individuels de la société consolidante et des
différentes sociétés consolidées et que chaque société est libre de choisir ses règles d’évaluation, et
ses modalités fiscales qui lui permettront de gérer sa charge d’impôt. Ces choix ne sont pas sans
incidence sur le résultat, en conséquence, aucune comparabilité des comptes des sociétés
consolidées n’est possible, le cumul de leurs comptes aboutirait à des états consolidés ne
garantissant pas l’image fidèle du groupe.
Selon la norme IAS 27, les états financiers de la société mère et de ses filiales utilisés pour
l’établissement des états financiers consolidés doivent être établis à la même date de reporting.
Lorsque les dates de reporting de la société mère et d’une filiale sont différentes, la filiale prépare,
pour les besoins de consolidation, des états financiers supplémentaires à la même date que les états
financiers de la société mère.
Homogénéité des données de base :
Les états financiers consolidés doivent être établis en utilisant des méthodes comptables uniformes
pour l’ensemble des sociétés faisant partie du périmètre de consolidation.
Ce principe d’homogénéité à respecter, lors de l’élaboration des comptes consolidés, porte à la fois
sur les règles d’évaluation et de présentation de l’ensemble des éléments du bilan, du compte de
résultat ainsi que des informations à faire apparaître en annexe.
Ce principe suppose que soit défini un manuel de procédure comptable de consolidation, fixant les
règles et les méthodes d’évaluation à retenir au niveau des comptes consolidés.
er
A partir du 1 janvier 2007, l es comptes consolidés doivent être conformes aux normes IFRS, ainsi
donc, toutes les opérations traitées par une méthode non respectueuse des dispositions des normes
IFRS doivent être retraitées.
Les retraitements peuvent être réduits si l’entreprise consolidée a retenu des options proches des
normes IFRS (Méthodes dites préférentielles : Comptabilisation des provisions pour l’engagement
de retraite, Méthode à l’avancement pour les contrat à long terme,…………………..).
Certains retraitements sont obligatoires, d’autres sont nécessaires pour plus de transparence et de
sincérité des comptes consolidés mais demeurent facultatifs.
Fiscalité différée et latente :
Les retraitements modifient en général le montant du résultat de l’exercice et/ou des exercices
antérieurs et entraînent en conséquence un ajustement de la charge d’impôt sur les bénéfices.
Le montant d’impôt exigible ne change pas, la correction de la charge d’impôt se traduit par une
fiscalité différée et latente uniquement :
• Un retraitement qui a pour effet d’augmenter le résultat se traduit par la constatation d’une
dette d’impôts différés au niveau du bilan et par un impôt sur le résultat au niveau du
compte de Résultat.
• Un retraitement qui a pour effet de réduire le résultat se traduit par une créance d’impôts
différés au niveau du bilan et une diminution de l’impôt sur les résultats au niveau du
compte de Résultat.
Rappel :
Les comptes consolidés sont obtenus chaque année, à partir des comptes individuels. Le bilan
consolidé de clôture n’est donc pas établi à partir du bilan consolidé de l’exercice précédent, en
conséquence, à chaque consolidation, il convient de tenir compte des retraitements effectués au
titre des exercices antérieurs. Tout retraitement effectué l’exercice (s) précédent (s) et ayant
modifié le résultat doit être porté en correction des réserves de la société consolidée.

25
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

I/ Retraitements obligatoires :

Ces retraitements sont à effectuer de façon obligatoire, pour rendre les comptes individuels plus
proches de l’image fidèle, le résultat et la situation financière subiront des modifications parfois
importantes par rapport à paramètres financiers des comptes individuels avant retraitements.
Ces retraitements peuvent être délaissées en cas où ils auraient une incidence négligeable sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’ensemble consolidé.

A- Les retraitements
Puisque d’homogénéisation
les comptes consolidés sont obtenus: du regroupement des comptes de plusieurs
sociétés, il est indispensable que toutes les sociétés aient des références homogènes en matière
d’évaluation, de présentation de leurs différentes transactions.
Même en présence d’un référentiel de consolidation, les sociétés, pour de raisons fiscales,
établissent leurs états individuels en cherchant à gérer l’impôt.
Le choix d’une modalité d’amortissement, de la durée d’amortissement, de la constitution d’une
provision réglementée, illustre bien les mobiles d’obsession fiscale des entreprises.
1/ Retraitement des amortissements :
Il est indispensable pour l’obtention de résultats comparables entre les filiales d’homogénéiser
les règles d’amortissement.
Une filiale qui choisit d’amortir l’une de ses immobilisations en mode dégressif et une autre qui
utilise le mode linéaire agissent sur le niveau de leur résultat.
Exemple :
La filiale « FIDA » est intégrée globalement au sein du groupe « MAZI ».
FIDA a acquis le 01/07/N-1 un matériel informatique à 200 000 € (HT), elle a choisi de
l’amortir sur 5 ans en mode dégressif, les procédures de consolidation retiennent la même durée
mais en mode linéaire.
Année Amortissements des comptes Amortissements Différences
individuels : Taux dégressif = des comptes (1) – (2)
20% x 1,75 = 35% consolidés (2)
Base constante :
Base Dotation (1) 200 000
Taux constant =
20%
N-1 (7 mois) 200 000 35 000 20 000 15 000
N 165 000 57 750 40 000 17 750

Ecriture pour le retraitement du bilan de « FIDA »


Au 31/12/N-1
Amortissements du matériel informatique 15 000

Résultat « FIDA
Etat impôts » 15
différés 15000
000xx66
33 2/3%
1/3% 105000
000

Ecriture pour le retraitement du compte de Résultat de « FIDA »


Résultat « FIDA » 10 000
Impôts sur le résultat 5 000
Dotations aux amortissements des immobilisations 15 000

26
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Retraitements pour la consolidation au titre de l’exercice N :


- Pour le bilan
Il faut corriger les amortissements cumulés, dont une partie se rapporte aux exercices
précédents, les réserves de la société doivent être modifiées, l’amortissement rattaché à
l’exercice corrige le résultat de la filiale.
Amortissements du matériel informatique 32 750
Réserves « FIDA » 15 000 x 66 2/3% 10 000
Résultat « FIDA » 17 750 x 66 2/3% 11 833
Etat impôts différés32 750 x 33 1/3% 10 917
- Pour le compte de Résultat :
Sur le compte résultat seule la dotation de l’exercice y figure, il convient donc de la corriger.
Résultat « FIDA » 11 833
Impôts sur le résultat 5 917
Dotations aux amorts des immobilisations 17 750

Exercice :
La société SIM est consolidée par intégration globale au sein du groupe SAM.
SIM a acquis le 01/04/N-4 un matériel et outillage pour une valeur de 600 000 € (HT). La durée
réelle d’utilisation est de 10 ans, SIM a choisit d’amortir son matériel en mode dégressif.
Le manuel de consolidation retient la même durée mais en mode linéaire.
Retraitements :
Année Amortissement dans les comptes Amortissement dans les Correction
individuels comptes consolidés (2) (1) – (2)
Taux dégressif= 10% x 2,25 = 22,5% Base : 600 000
Base (VN) Dotation (1) Taux constant 10%

N-4
N-3 (9 mois) 600
498 000
750 101
112 250,00
218,75 45
60 000
000 56
52 250,00
218,75
N-2 386 531,25 86 969,53 60 000 26 969,53
N-1 299 561,72 67 401,39 60 000 7 401,39
N 232 160,33 52 236,07 60 000 (-) 7 763,93

Travail à faire :
1/ Quels sont les retraitements à effectuer au titre de l’exercice N-1.
2/ Quels sont les retraitements à effectuer au titre de l’exercice N.

1/ Retraitements au titre de l’exercice N-1 :


Pour le bilan :
Amortissements du matériel et outillage 142 839,67
52 250 + 52 218,75 + 26 969,53 +7 401,39
Réserves ‘SIM » 90 292,19
(56 250 + 52 218,75 + 26 969,53) x 66 2/3%
Résultat « SIM » 7 401,39 x 66 2/3% 4 934,26
Impôts différés 47 613,22

Pour le compte de Résultat :


Résultat « SIM » 4 934,26
Impôts sur le résultat 2 467,13
Dotations aux amortissements des immobilisations 7 401,39

27
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

2/ Retraitements au titre de l’exercice N :


Pour le bilan :
Amortissements du matériel et outillage 135 075,74
52 250 + 52 218,75 + 26 969,53 +7 401,39 – 7 763,93 5 175,95
Résultat « SIM » 7 763,93 x 66 2/3%
Réserves ‘SIM » 95 226,45
(56 250 + 52 218,75 + 26 969,53+ 7401,39) x 66 2/3%
Impôts différés 45 025,24

Pour le compte de Résultat :


Dotations aux amortissements des immobilisations 7 763,93
Résultat « SIM » 7 763,93 x 66 2/3% 5 175,95
Impôts sur le résultat 7 763,93 x 33 1/3% 2 587,98

2/ Uniformisation des règles d’évaluation :


La filiale F2 est intégrée globalement au sein du groupe M, il évalue ses stocks par le procédé
« FIFO », le procédé retenu par le manuel de consolidation est le coût moyen pondéré.
Les stocks au 31/12/ N sont les suivants :
Désignation Valeur des comptes Valeur à retenir en Correction
individuels de F (FIFO) consolidation (CMUP) Du résultat
(1) (2) (2) - (1)
Matières premières 234 500 € 224 600 € - 9 900 €
Produits finis 122 200 € 134 500 € + 12 300 €

Ecritures pour la correction du bilan :


Résultat « F2 » 6 600
Impôts différés 3 300
Stocks de matières premières 9 900
Correction du stock final des matières premières
Stocks de produits finis 12 300
Résultat « F2 » 8 200
Impôts différés 4 100
Correction de la valeur du stock final des produits finis

Ecritures pour la correction du compte de résultat :


Variations des stocks de matières premières 9 900
Résultat « F2 » 6 600
Impôts sur le résultat 3 300

Correction du stock final des matières premières


Résultat « F2 » 8 200
Impôts sur le résultat 4 100
Correction de la valeur du stock final des produits finis 12 300

B- Retraitements optionnels :
Ces retraitements concernent les opérations pour lesquelles un choix de comptabilisation est
possible entre plusieurs méthodes.
1/ Les méthodes préférentielles :

28
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Il s’agit des méthodes jugées comme préférentielles par des avis du CNC.
- La comptabilisation en provision des engagements de retraite, au lieu de les faire signaler en
annexe en hors bilan.
- L’évaluation des travaux inachevés et des contrats à long terme par la méthode à
l’avancement au lieu de la méthode à l’achèvement.
- L’étalement sur la durée d’emprunt des frais d’émission ainsi que des primes de
remboursement des obligations.
- L’enregistrement en résultat au cours de la période à laquelle ils se rattachent les écarts de
conversion des créances et des dettes libellées en devises.
2/ Les autres méthodes optionnelles :
- La comptabilisation en actif sous certaines conditions, de certaines dépenses qui constituent
en principe des charges : Les frais d’établissement, les frais de développement.
- La prise en compte des coûts d’emprunts dans les coûts d’entrée d’une immobilisation
acquise ou produite par l’entreprise, ainsi que dans les coûts des stocks.
- La méthode d’insertion en actif des biens acquis en crédit-bail.

Les écritures et les difficultés majeures de consolidation :

La méthode usuelle est généralement celle de l’intégration globale. Les sociétés d’un même
groupe sont intégrées globalement, la société consolidante reprend l’intégralité de l’actif et du
passif des sociétés consolidées , tout en faisant apparaître dans son propre passif les droits
exercés par les autres actionnaires sur l’actif net des filiales.
La consolidation concerne également les comptes de produits et charges en vue de déterminer le
résultat consolidé du groupe.
A- La consolidation au niveau des résultats :

Le résultat consolidé est déterminé :


- Après cumul des charges et des produits des sociétés intégrées.
- Compte tenu de l’élimination de certaines opérations faites à l’intérieur du groupe.
- Et en prenant en considération les pourcentages d’intérêts du groupe dans les diverses
sociétés.
1- Travaux préparatoires à l a consolidation :
Les pratiques comptables sont parfois différentes d’une société à une autre appartenant au même
groupe. Pour homogénéiser les informations, des travaux préparatoires sont souvent nécessaires.
Ces retraitements ne visent pas les comptes des sociétés consolidées mais uniquement les
comptes du groupe consolidé.
a) Retraitement de certaines charges :
Lorsque les règles d’évaluation diffèrent d’une entreprise à une autre, le groupe choisit une
règle à appliquer à tous ses membres pour rendre le résultat dégagé plus proche du résultat réel
du groupe.
- Les ajustements peuvent concerner les amortissements :
Ainsi donc, l’ajustement peut entraîner une annulation d’une partie des amortissements à faire
apparaître en amortissements dérogatoires ou à l’inverse nécessiter la constatation de dotations
nouvelles qui diminuent le résultat consolidé du groupe.
- Les ajustements peuvent concerner les provisions :

29
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Le retraitement des provisions peut entraîner les mêmes conséquences que celles énumérées
précédemment.
- Le retraitement des immobilisations en non valeur :
La récupération des frais immobilisés peut se faire de manières différentes d’une société à une
autre.
L’uniformisation des règles entraîne donc un retraitement des comptes des immobilisations en
non valeur et de leurs amortissements.
N.B :
Ces retraitements ont pour conséquence d’agir sur le niveau du résultat du groupe et par voie de
conséquence sur le niveau de l’impôt sur le résultat.
Le groupe peut avoir une :
- Une dette fiscale latente à inscrire dans un compte de provisions pour impôts.
- Ou une créance fiscale latente qui pourra atténuer l’impôt des exercices suivants.

b) Ajustements des comptes réciproques entre les sociétés du groupe :


L’analyse et le rapprochement des soldes des comptes peuvent aboutir à la constatation de
décalages et à des régularisations.
Au moment de la consolidation, l’élimination des opérations réalisées entre les sociétés
consolidées a pour but de ne faire apparaître que les opérations et les résultats effectués avec les
tiers étrangers à l’entité formée par l’ensemble des sociétés composant le groupe.
On peut distinguer les éliminations selon qu’elles n’affectent ni la situation nette consolidée ni

le résultat consolidé, ou au contraire qu’elles affectent soit la situation nette soit le résultat
consolidé.

2- Etapes de consolidation :

- Regroupement des comptabilités et décomposition des situations nettes et des résultats


des sociétés consolidées :

Les comptabilités des sociétés qui rentrent dans le périmètre de consolidation sont regroupées
dans un seul fichier, le calcul des taux de participation est effectué en vue de déterminer les
écarts de consolidation (réserve de consolidation ou coût d’acquisition des titres) et les intérêts
hors groupe et pour décomposer les résultats des sociétés consolidées en résultat du groupe et le
résultat hors groupe.
Le bilan de la société mère reprend tous les éléments à l’exception des titres de participation
représentatifs de la société consolidée qui seront remplacés par le patrimoine des filiales à
hauteur des droits de la société consolidante dans ce patrimoine.
Le patrimoine des filiales est repris en entier à l’exception des capitaux propres de ces filiales
lesquels seront répartis entre les intérêts du groupe et les intérêts hors groupe au prorata des
droits respectifs dans les patrimoines des filiales.
- Ecritures des retraitements et des ajustements des certaines opérations intra-groupe :

L’harmonisation des règles comptables des différentes sociétés peut entraîner des réajustements
des charges et des produits qui entraîneront à leur tour un changement du résultat consolidé.

30
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Les sociétés d’un même groupe ont presque toujours réalisé entre-elles des opérations
réciproques, il convient donc de les éliminer en passant des écritures sur le journal de
consolidation avant l’établissement des états de synthèse consolidés du groupe.
L’unicité du groupe (considéré comme une seule entreprise) conduit à éliminer les charges et
les produits , les dettes et les créances réciproques .
Les états de synthèse sont établis à la même date que les comptes annuels de l’entreprise mère,
toutefois, ils peuvent être établis à une autre date pour tenir compte de la date de clôture des
bilans des entreprises du groupe les plus nombreuses ou les plus importantes.
Si la date de clôture du bilan d’une entreprise du groupe est antérieure de plus de trois mois à la
date de consolidation, cette entreprise doit être consolidée sur la base de ses comptes
intermédiaires établis à la date de consolidation.

3- Application :
La consolidation par l’intégration globale :

Les dirigeants de la société M décident de consolider par la méthode de l’intégration globale les
comptes de la société filiale F.
M détient 60% du capital de F.

Bilan de la société M au 31-12-N


Bâtiment 220 000 Capital social 200 000
Amortissements des bâtiments - 70 000 ( 2 000 actions )
Titres de participation ( Actions F ) 60 000 Réserve légale 15 000
Marchandises 50 000 Réserves facultatives 80 000
Clients 40 200 Résultat net de l’exercice 24 000
Prov. pour dépréciation des clients - 5 200 Fournisseurs 30 000
Banque 59 000 Etat 5 000

Total 354 000 Total 354 000

C.P.C de M au 31-12-N
Produits d’exploitation :

Ventes de marchandises 550 000

Total des produits d’exploitation 550 000


Charges d’exploitation :
Achats revendus de marchandises 390 000
Autres charges externes 15 000
Impôts et taxes 8 000
Charges de personnel 64 000
Dotations d’exploitation 30 000
Total des charges d’exploitation 515 000
Résultat d’exploitation 35 000
Produits financiers :
Revenus des titres de participation 2 500

31
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Intérêts et autres produits financiers 17 500


Total des produits financiers 20 000
Charges financières :
Intérêts des emprunts et dettes 15 000
Total des charges financières 15 000
Résultat financier 5 000
Résultat courant 40 000
Produits non courant 0
Charges non courantes 0
Résultat non courant 0
Résultat avant impôt 40 000
Impôt sur résultat 16 000
Résultat net de l’exercice 24 000

Bilan de la société F au 31-12-N


Bâtiments 200 000 Capital social 100 000
Amorts des bâtiments - 60 000 ( 1 000 actions )
Marchandises 30 000 Réserve légale 6 000
Clients 33 000 Réserves facultatives 64 000
Prov. Pour dépréciation des clients - 3 000 Résultat net de l’exercice 11 600
Banque 25 600 Fournisseurs 40 000
Etat 4 000
Total 225 600 Total 225 600

C.P.C de F au 31-12-N
Produits d’exploitation :

Ventes de marchandises 3000 000

Total des produits d’exploitation 300 000


Charges d’exploitation :
Achats revendus de marchandises 190 000
Autres charges externes 14 000
Impôts et taxes 6 000
Charges de personnel 40 000
Dotations d’exploitation 12 000
Total des charges d’exploitation 262 000
Résultat d’exploitation 38 000
Produits financiers :
Intérêts et autres produits financiers 2 000
Total des produits financiers 2 000
Charges financières :
Intérêts des emprunts et dettes 18 000
Total des charges financières 18 000

32
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Résultat financier - 16 000


Résultat courant 22 000
Produits non courant 0
Charges non courantes 3 800
Autres charges non courantes
Résultat non courant - 3 800
Résultat avant impôt 18 200
Impôt sur résultat 6 600
Résultat net de l’exercice 11 600
Retraitement de certaines opérations :
1- La société F a vendu à la société M des marchandises pour 90 000 dh.
2- La société M doit 12 000 dh à la société F.
3- Le stock de marchandises de M au 1er Janvier N comprenait 12 000 dh de
marchandises achetées de chez F avec une marge bénéficiaire de 2 000 dh.
4- Le stock de marchandises de M comprend au 31 Décembre N des marchandises
achetées de chez F à 20 000 dh avec une marge de 3 000 dh.
5- Durant l’exercice N , M a reçu 2 500 dh de dividendes de sa filiale F.
6- La société F a constitué une provision de 1 200 dh pour déprécier sa créance sur M,
il convient de l’éliminer et de constituer une provision pour l’impôt latent de
( 1 200 x 35% )
Tableau de consolidation des comptes de gestion .
Postes Société M Société F Corrections Total
En - En + consolidé
Produits :
Ventes de marchandises 550 000 300 000 90 000 760 000

Revenusetdes
Intérêts titresproduits
autres de participation 2 500 - 2 500 0
financiers 17 500 2 000 19 500
TOTAL 570 000 302 000 92 500 779 500
En + En –
Charges :
Achats revendus de marchandises 390 000 190 000 3 000 90000 491 000
2 000
Autres charges externes 15 000 14 000 29 000
Impôts et taxes 8 000 6 000 14 000
Charges de personnel 72 000 40 000 112 000
Dotations d’exploitation 30 000 12 000 1 200 40 800
Intérêts des emprunts et dettes 15 000 18 000 33 000
Autres charges non courantes 0 3 800 3 800
Dotations non courantes 0 0 420 420
Impôt sur résultat 16 000 6 600 22 600

TOTAl 546 000 290 400 3 420 93 200 746 620

Résultat rectifié = 779 500 – 746 620 = 32 880.


Décomposition du résultat de la filiale F :
Résultat revenant à la société mère M : 11 600 x 60% = 6 960 dh.
Résultat hors groupe = 11 600 x 40% = 4 640 dh.
Résultat consolidé du groupe = Résultat rectifié total – Résultat hors groupe
Résultat consolidé du groupe = 32 880 – 4 640 = 28 240 dh.

33
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

C.P.C Consolidé
Produits d’exploitation :

Ventes de marchandises 760 000

Total des produits d’exploitation 760 000


Charges d’exploitation :
Achats revendus de marchandises 491 000
Autres charges externes 29 000
Impôts et taxes 14 000
Charges de personnel 112 000
Dotations d’exploitation 40 800
Total des charges d’exploitation 686 800
Résultat d’exploitation 73 200
Produits financiers :
Intérêts et autres produits financiers 19 500
Total des produits financiers 19 500
Charges financières :
Intérêts des emprunts et dettes 33 000
Total des charges financières 33 000
Résultat financier - 13 500
Résultat courant 59 700
Produits non courant 0
Charges non courantes
Autres charges non courantes 3 800
Dotations non courantes 420
Total des charges non courantes 4 220
Résultat non courant - 4 220
Résultat avant impôt 55 480
Impôt sur résultat 22 600
Résultat net de l’exercice global 32 880
Résultat hors groupe 4 640
Résultat consolidé du groupe 28 240

34
M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe

Tableau de consolidation des comptes des Bilans .


Postes Société M Société F Corrections Total
En - En + consolidé
Passif
Capital social 200 000 100 000 100 000 200 000
Réserve légale 15 000 6 000 6 000 15 000
Réserves facultatives 80 000 64 000 64 000 80 000
Fournisseurs 30 000 40 000 12 000 58 000
Etat 5 000 4 000 9000
Provisions pour impôt latent 420 420

TOTAL
En + En –
Actif :
Bâtiments 220 000 200 000 420 000
Amortissements des bâtiments - 70 000 - 60 000 - 130 000
Titres de participation 60 000 - -
Marchandises 50 000 30 000 3 000 77 000
Clients 40 200 33 000 12 000 61 200
Prov pour dépréciation des clients - 5 200 - 3000 1 200 -7 000
Banque 59 000 25 600 84 600

TOTAl
Capitaux propres de la filiale F = 100 000 + 6 000 + 64 000 = 170 000
Part de la société mère M = 170 000 x 60% = 102 000
Valeur des titres de participation 60 000
---------------
Réserve de consolidation avant rectification 42 000
Intérêts hors groupe = 170 000 x 40% 68 000
Réserve de consolidation corrigée par les incidences des opérations intra-groupe :
42 000 - 2 000 + 2500 = 42 500
Bilan Consolidé au 31-12-N
Bâtiments 420 000 Capital social 200 000
Amorts des bâtiments -130 000 ( 1 000 actions )
Marchandises 77 000 Réserve légale 15 000
Clients 61 200 Réserves facultatives 80 000
Prov. Pour dépréciation des clients - 7 000 Résultat consolidé du groupe 28 240
Banque 84 600 Résultat hors groupe 4640
Réserve de consolidation 42500
Intérêts hors groupe 68000
Fournisseurs 58000
Etat 9000
Provisions pour impôt latent 420
Total 505 800 Total 505 800

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