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CONSOLIDATION ET NORMES IFRS

TECHNIQUES DE CONSOLIDATION
PLAN DE COURS

Introduction aux normes IFRS de consolidation

I- les pourcentages de contrôle et d’intérêt

II- le périmètre de consolidation

III- les méthodes de consolidation

Exercices d’entrainement
GÉNÉRALITÉS
I- Concеpts
 Unе filialе : est une entreprise qui est contrôlée par unе autre société ditе
société mère.
 Une société mère : est une société qui possède une ou plusieurs filiales, c’est-
à-dire qui détient plus de 50 % du capital d'autres sociétés.
 Un groupе : est un ensemble d’entreprisеs appartenant à des personnes
physiques ou morales juridiquement distinctes et indépendantes les unes des
autres dont l'activité est contrôlée par une institution dite société mère.
 Un contrôle : signifiant que la société mère détient suffisamment de droits de
vote en assemblée générale d'actionnaires pour pouvoir y imposer ses
décisions.
II- Natures dеs liеns еntrе la société mèrе еt sеs filialеs
Une participation correspond au cumul des pourcentages de droit de vote dont disposе l’entreprise consolidantе
dans les assemblées dе cette entreprise soit :
 Directement ;
 Indirectement (l’intermédiaire d’entreprise sous contrôle exclusif.)
Selon les groupes, il pеut exister plusieurs types dе participation. Les cas les plus fréquents sont les suivants :
Introduction aux normes IFRS de consolidation
La consolidation est l’action de consolider c.à.d. de regrouper les comptes de plusieurs
entités qui ont des intérêts communs, mais chacune d’elles préserve sa personnalité
juridique.
La consolidation implique l’existence d’un groupe, celui – ci comprend l’ensemble des
sociétés dépendantes d’une même unité de contrôle, appelée société mère qui est
généralement appelée à établir les états financiers consolidés, sauf dans le cas où toutes les
conditions suivantes sont réunies :
 la société mère est une filiale entièrement ou partiellement détenue par une autre entité et
tous ses détenteurs, y compris ceux qui n’ont pas le droit de vote, ont été informés, et
n’objectent pas, que la société mère ne présente pas des états financiers consolidés ;
 ses instruments de dettes ou de capitaux propres ne sont pas négociés sur un marché
public (bourse domestique ou étrangère ou un marché de gré à gré) ;
Introduction aux normes IFRS de consolidation
 elle n’a pas déposé, et n’est pas sur le point de déposer ses états financiers auprès d’un
comité des valeurs mobilières, ou de tout autre organisme de réglementation, dans le but
d’émettre une catégorie d’instruments sur un marché public ;
 la société mère ultime, ou toute société mère intermédiaire, présente des états financiers
consolidés, qui sont disponibles au public et qui sont conformes aux IFRS.
Le processus de consolidation exige le respect de deux étapes :
 la détermination du périmètre de consolidation,
 la définition de la méthode de consolidation
Ces deux étapes nécessitent le recours aux deux outils suivants : le pourcentage de contrôle
et le pourcentage d’intérêt.
I- LES POURCENTAGES DE CONTRÔLE ET D’INTÉRÊT

Pour qu’une société mère puisse établir ses états consolidés, elle doit :

 par rapport à chacune de ses filiales, déterminer le niveau du contrôle

qu’elle exerce. Celui – ci est obtenu à l’aide du pourcentage du


contrôle ;

 préciser le niveau de sa dépendance financière du groupe en faisant

appel au pourcentage d’intérêt.


1- le pourcentage de contrôle
Le pourcentage de contrôle est le pourcentage de droits de vote détenus, directement et
indirectement, par l’entreprise consolidante. Il est calculé en additionnant les pourcentages de droits
de vote détenus dans l’entité concernée par la société mère et les sociétés contrôlées exclusivement.
Lе pourcentage dе contrôle dе la société mère dans unе filialе exprime lе pourcentage de droits
de vote dont dispose la société mère à chaque assemblée générale. Ce pourcentage représente lе
contrôle exercé par unе société mère dans ses filialеs et sous-filiales.
Le pourcentage des droits de vote tient compte :
 des actions ordinaires
 des actions à vote double
 des certificats de droit de vote créés lors de l’émission de certificats d’investissement

NB : Lorsqu’il existe des sous-filiales, lе pourcentage d’intérêts n’est pas obligatoirement égal au
pourcentage de contrôle. Lе pourcentage de contrôle est utilisé pour déterminer le type dе contrôle
et la méthode de consolidation. Alors que Le pourcentage d’intérêts est retenu pour établir les
comptes consolidés.
1- le pourcentage de contrôle
1er cas : liaison indirecte par chaîne unique:
Exemple 1 :
 Le pourcentage de contrôle M dans B : 55%, il s’agit d’un contrôle exclusif.
 Le pourcentage de contrôle M dans A : 30%, c’est un contrôle indirect par
l’intermédiaire de B. A ce niveau, on parle d’une chaîne de contrôle qui continue
à fonctionner tant que les entreprises concernées sont sous contrôle exclusif c.à.d.
que le pourcentage de contrôle est supérieur à 50%.

Exemple 2 :
 % de contrôle M dans B : 48% (Absence de contrôle exclusif exercé sur B)
 % de contrôle M dans A : 0% (rupture de la chaîne de contrôle au niveau de B car
le pourcentage de participation de M dans B est inférieur à 50%)
1- le pourcentage de contrôle
2ème cas : liaison directe ou indirecte par plusieurs chaînes:

Pourcentage de contrôle de M dans A

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Direct 20% 30% 60%
Par l’intermédiaire de B 60% 10% 0%
Total 80% 40% 60%
1- le pourcentage de contrôle
3ème cas : liaisons réciproques

a) Pourcentage de contrôle de M dans A

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Direct 60% 55% 45%
Par
l’intermédiaire 25% 8% 0% b) Pourcentage de contrôle de M dans B
de B Situation 1 Situation 2 Situation 3
Total 85% 63% 45% Direct 70% 30% 42%
Par
l’intermédiaire 15% 22% 0%
de A
Total 85% 52% 42%
2- le pourcentage d’intérêt
 Le pourcentage d'intérêt est la part de capital détenue par la société mère
directement ou indirectement, dans les sociétés consolidées. Il permet de
déterminer la quote-part des capitaux propres et de résultat revenant au
groupe.
 Le pourcentage d'intérêts de l'entreprise consolidante est déterminé
différemment selon la nature de la liaison financière entre la société
consolidante et celle consolidée :
1er cas : liaison indirecte par chaîne unique
 Le pourcentage d’intérêt de M : dans A : 80%
 dans B : 80% x 30% = 24%
2- le pourcentage d’intérêt
2ème cas : liaison indirecte par plusieurs chaînes
Le pourcentage d'intérêt de l'entreprise consolidante dans l’entreprise consolidée est obtenu comme suit:
 Pour chaque chaîne, on multiplie le pourcentage de participation de chaque entreprise constituant la
chaîne, sauf interruption pour absence de filiales au bout de la chaîne ;
 Puis on additionne les pourcentages ainsi obtenus pour chaque chaîne.

Solution:
% d’intérêt de A dans E : 41,1% calculé comme suit :
 Directement : 20%
 Par l’intermédiaire de B : 52% x 30% = 15,6%
 Par l’intermédiaire de C : 55% x 10% = 5,5%

% d’intérêt de A dans F : 22% calculé comme suit :


 Par l’intermédiaire de C : 55% x 40% = 22%
 Par l’intermédiaire de D : 0 (rupture en D)
1- le pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt
Application
Calculеr dans lеs cas ci-dessus le pourcentage d’intérêts et le pourcentage dе contrôle dе la société « M » dans la
société « F »

Solution:
A B C D E F
C I C I C I C I C I C I
Directement 10% 10% 40% 40% 35% 35% 15% 15% 70% 70% 40% 40%
Indirectement 20% 12% 0% 0% 20% 12% 60% 33% 20% 11% 0% 0%
Total 30% 22% 40% 40% 55% 47% 75% 48% 90% 81% 40% 40%
II- LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

Il est constitué par l’ensemble des entités qui doivent être incluses dans les comptes
consolidés du groupe, à savoir la société mère qui est la société consolidante et les entités
consolidées c.à.d. celles qui sont soumises à l’une des trois formes de contrôle :

 le contrôle exclusif (IFRS 10),

 le contrôle conjoint (IFRS 11),

 l’influence notable (IAS 28).

N.B: Il est à préciser que les entités dont le pourcentage de contrôle est inférieur à
1- le contrôle exclusif
II- LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
 Le contrôle exclusif a été défini, au départ, par l’IAS 27 (Norme relative aux états financiers
individuels et consolidés) comme étant le pouvoir de diriger les politiques financières et
opérationnelles d’une entreprise afin d’obtenir des avantages de ses activités. Pour la SIC 12, le
contrôle repose sur l’analyse des risques et avantages.
 Afin de mettre fin à cette divergence et de présenter une définition unique du contrôle applicable
dans les filiales traditionnelles ainsi que dans les entités ad hoc, une nouvelle norme est apparue,
il s’agit de l’IFRS 10 réservée principalement aux états financiers consolidés.
 Selon cette norme, un investisseur contrôle une entité si, et seulement si, toutes les conditions
suivantes sont réunies:
 il détient le pouvoir sur l’entité ;
 il est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité
émettrice;
 il a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des
rendements qu’il obtient.
II- exclusif
1- le contrôle LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
a- la détention du pouvoir
Un investisseur détient le pouvoir sur une entité lorsqu’il a des droits effectifs qui lui donnent la capacité actuelle de diriger
les activités qui ont une incidence importante sur les rendements de l’entité.
Le pouvoir résulte de droits de vote. Dans le cas le plus simple, la majorité des droits de vote, en l’absence de tout autre
facteur, établit le contrôle. En d’autres termes, la société mère exerce un contrôle exclusif au cas où elle détient, directement
ou indirectement par l’intermédiaire de ses filiales, plus de la moitié des droits de vote (% de contrôle > 50%).
Dans d’autres cas, l’évaluation sera plus complexe et requiert que plusieurs facteurs soient considérés :
 l’investisseur qui a la capacité actuelle de diriger les activités pertinentes détient le pouvoir même s’il n’a pas encore
exercé son droit de diriger. Le fait qu’un investisseur dirige les activités significatives peut aider à déterminer s’il a le
pouvoir. Mais, ce fait n’est pas en lui-même conclusif.
 si plusieurs investisseurs ont la capacité de diriger différentes activités, celui qui a la capacité actuelle de diriger les
activités significatives, détient le pouvoir sur celle-ci.
 un investisseur peut détenir le pouvoir sur une entité même si d’autres entités ont des droits effectifs qui leur confèrent la
capacité actuelle de participer à la direction des activités pertinentes, par exemple dans le cas où une autre entité exerce
une influence notable. Cependant, l’investisseur qui ne détient que des droits de protection ne détient pas le pouvoir sur
l’entité et, par conséquent, il ne la contrôle pas.
II- LE exclusif
1- le contrôle PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
a- la détention du pouvoir
L’annexe B de l’IFRS 10 précise la démarche à entreprendre pour déterminer si un
investisseur contrôle ou pas une entité et donne plusieurs exemples :
 droit de nommer, révoquer ou changer le personnel clé de la direction qui a le pouvoir de
diriger les activités significatives ;
 lorsque les droits de vote sont relatifs uniquement à des tâches administratives, alors que
les activités significatives font l’objet d’autres arrangements contractuels, les droits de vote
ne sont pas un facteur décisif pour établir le contrôle (B8 et B17) ; il convient alors
d’examiner d’autres facteurs et leur combinaison ;
 le contrôle peut être exercé par un investisseur (sur la base d’un arrangement contractuel)
même si ce dernier détient des droits de vote inférieurs à la moitié mais il faut qu’il y est
dispersion des autres droits de vote.
1- le contrôle
II- LEexclusif
PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
b- le droit et l’exposition à des rendements variables
Un investisseur est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité
émettrice lorsque les rendements qu’il tire du fait de ces liens, peuvent varier selon la performance de
l’entité émettrice. L’investisseur peut obtenir des rendements uniquement positifs, uniquement négatifs, ou
tantôt positifs et tantôt négatifs.
Les rendements, selon la norme IFRS 10, sont définis de façon très large et inclus notamment :
 les dividendes (et autres distributions effectuées par une filiale) et les changements dans la valeur de
la filiale ;
 les revenus au titre de prestations de services, les économies d’impôts…
 les rendements qui ne sont pas accessibles aux autres actionnaires (économies d’échelle, synergies,
accès à des ressources rares…).
Bien que le contrôle d’une entité ne puisse être exercé que par un seul investisseur, il se peut que plusieurs
parties se partagent les rendements de l’entité. Par exemple, les détenteurs de participations ne donnant
pas le contrôle peuvent toucher une part des profits ou des distributions de l’entité émettrice (les
actionnaires minoritaires).
1- le contrôle
II- LE exclusif
PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
c- lien entre pouvoir et rendements
 Un investisseur contrôle une entité pas seulement par ce qu’il détient le pouvoir sur celle-ci
et est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec elle, mais
qu’en outre il a la capacité d’utiliser son pouvoir pour influer sur les rendements qu’il
obtient du fait de ces liens.
 Plus l’investisseur est exposé, ou a droit, à des rendements variables en raison de ses liens
avec l’entité émettrice, plus il sera motivé à obtenir des droits qui seront suffisants pour lui
conférer le pouvoir. C’est pourquoi une forte exposition à la variabilité des rendements est
indicative de la possibilité que l’investisseur détienne le pouvoir. Toutefois, le degré
d’exposition de l’investisseur ne détermine pas à lui seul si l’investisseur détient le pouvoir
sur l’entité émettrice
 Par conséquent, l’investisseur qui a des droits décisionnels doit déterminer s’il agit pour
son propre compte ou comme mandataire. L’investisseur qui est un mandataire, ne contrôle
pas l’entité si les droits décisionnels qu’il exerce lui ont été délégués.
1- le contrôle exclusif

II- LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION


2- le contrôle conjoint DE CONSOLIDATION
 La norme IFRS 11 qui s’intitule « Arrangements conjoints » a vu le jour pour remplacer
l’IAS 31 « Participation dans des coentreprises » et la SIC 13 « Entités contrôlées
conjointement – Apports non monétaires par des co-entrepreneurs ». Elle a ainsi a mis fin
aux options qui se présentaient à la société consolidante en supprimant la méthode
d’intégration proportionnelle et ne gardant que la mise en équivalence.
 Selon la norme IFRS 11 (Paragraphe 4), un arrangement conjoint est un arrangement dans
lequel deux parties ou plus ont un contrôle conjoint.
 Le paragraphe 7 de la même norme stipule que le contrôle conjoint existe lorsque les
décisions relatives aux activités significatives exigent un consentement unanime des parties
qui partagent le contrôle. De ce fait, une partie unique ne peut contrôler l’arrangement par
elle – même, mais elle peut empêcher les autres parties, ou un groupe de parties, de prendre
des décisions unilatérales (sur les activités significatives) sans son consentement
(Paragraphe 10 de la norme IFRS 11).
DE CONSOLIDATION
2- le contrôle conjoint:
L’IFRS 11 en éliminant les actifs sous contrôle commun, précise que
le contrôle conjoint ne peut être exercé que sur :
une entreprise, on parle alors d’une coentreprise : c’est un
accord conjoint permettant aux parties concernées (les co-
entrepreneurs) de bénéficier des droits sur les actifs nets de
l’accord ;
une activité, on parle donc d’une activité conjointe : c’est un
accord conjoint par lequel les parties concernées ont des droits
sur les actifs et des obligations au titre des passifs.
3- l’influence notable
DE CONSOLIDATION
L’influence notable exprime le pouvoir de participer aux décisions de politiques financière et
opérationnelle de l’entité (appelée entreprise associée), sans toutefois exercer un contrôle, ni
exclusif ni conjoint sur ces politiques.
La société mère est présumée avoir une influence notable lorsqu’elle détient, directement ou
indirectement, 20% ou plus des droits de vote dans l’entreprise associée.
Selon la norme IAS 28 (Paragraphe 6), l’existence de l’influence notable d’un investisseur est
habituellement mise en évidence par une ou plusieurs des situations suivantes :
 représentation au conseil d’administration ou à l’organe de direction équivalent de
l’entreprise détenue ;
 participation au processus d’élaboration des politiques, et notamment participation aux
décisions relatives aux dividendes et autres distributions ;
 transactions significatives entre l’investisseur et l’entreprise ;
 échange de personnels dirigeants ;
3- l’influence notable
III- LES MÉTHODES DE CONSOLIDATION

Après la suppression de la méthode d’intégration proportionnelle, seules


l’intégration globale et la mise en équivalence qui continuent à être
appliquées.

 Intégration globale: cas de contrôle exclusif

 Mise en équivalence: cas de contrôle conjoint et d’influence notable

 NB: si %C < à 20%, pas de consolidation


1- l’intégration globale
Cette méthode est applicable par la société mère en cas d’exercice d’un contrôle exclusif sur ses filiales.
Le paragraphe B 86 d’IFRS 10 décrit la procédure de consolidation comme suit :
 combiner les éléments d’actifs, de passifs, de capitaux propres, de produits, de charges et de flux de
trésorerie de la société mère et de ses filiales.
 compenser (éliminer) l’encours comptable des participations de la société mère dans chaque filiale et
la portion de la mère dans les capitaux propres de chaque filiale.
 éliminer entièrement les actifs, passifs, capitaux propres, charges, produits et flux de trésorerie
intragroupes relatifs aux transactions entre les entités du groupe.
L’application de la méthode d’intégration globale implique deux notions :
 l’écart d’acquisition (goodwill): il correspond à la différence entre le coût d’acquisition des titres et
l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés à la date d’acquisition. L’écart peut être positif ou
négatif.
 les intérêts minoritaires : ils représentent la partie des capitaux propres ou du résultat net des
filiales consolidées par intégration globale, qui n’appartient pas à la société mère mais aux autres
actionnaires qui sont relativement jugés minoritaires.
1- l’intégration globale
Calcul de l’écart d’acquisition(Goodwill) et de l’intérêt minoritaire:
Exemple:
Soit deux entreprise M et F dont M détient 70% de capital de F;
En se basant sur les information suivantes, calculer l’écart d’acquisition et l’intérêt
minoritaire:
 Titres de participation de M dans F = 450000 dh
 Capital social de F = 600000 dh
Alors
Ecart d’acquisition = 450000 – (600000 x 70%) = 450000 – 420000 = 30000 dh
Intérêt minoritaire = 600000 – (600000 x 70%) = 600000 – 420000 = 180000 dh
2- la mise en équivalence
La méthode de la mise en équivalence s’applique aussi bien aux coentreprises
(cas de contrôle conjoint) qu’aux entreprises associées (cas d’influence notable).

Selon la norme IAS 28, la mise en équivalence repose sur ce qui suit :
 la participation est initialement comptabilisée au coût.
 par la suite elle est ajustée de la quote-part de l’investisseur dans les
changements des actifs nets de l’entreprise.
 le résultat net et les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux
propre de l’investisseur incluent sa quote-part des mêmes éléments de
l’entreprise associée ou de la coentreprise.
 les distributions reçues réduisent la valeur comptable de la participation.
2- la mise en équivalence
Le paragraphe 32 de l’IAS 28 précise que lors de l'acquisition de la participation, toute
différence entre le coût de la participation et la quote-part de l'investisseur dans la juste valeur
des actifs et passifs identifiables de l'entreprise est comptabilisée de la manière suivante:
 le goodwill lié est inclus dans la valeur comptable de la participation.
L'amortissement de ce goodwill demeure interdit.
 un éventuel goodwill négatif est constaté en résultat pour la quote-part de
l'investisseur dans le résultat de l’entreprise associée ou la coentreprise.
Une entité peut ne pas appliquer la méthode de la mise en équivalence si :
 la participation est détenue par, ou détenue indirectement à travers, un organisme de
capital-risque, un fonds ou une entité équivalente et la participation est comptabilisée
à la juste valeur par résultat conformément à l’IFRS 9.
 la participation est classée comme destinée à être vendu ; elle est alors comptabilisée
conformément à l’IFRS 5.
Exercices corrigés
Exercice 1 : (Enoncé)
 Supposons deux sociétés , S et F dont les bilans se présentent comme suit:
Bilans de S et F
Actif S F Passif S F
Trésorerie 1000 160 Dettes 3600 100
Autres actifs 2100 190 Capital social 2000 500
Titres de participation (F) 400 - Réserves 900 -
Immobilisations 3500 300 Résultat 500 50

Totaux 7000 650 Totaux 7000 650


TAF :
 Présenter le bilan consolidé du groupe S, sachant que la société S détient 60% du capital
de la société F.
Exercice 1 : (Corrigé)
 Pourcentage de contrôle de S dans F = 60% donc il s’agit d’un contrôle exclusif
 F est une filiale de S donc la méthode de consolidation à appliquer est l’intégration globale
 Pourcentage d’intérêt = 60%

300 = 500 x 60%


200 = 500 – 300
100 = 400 – 300
20 = 50 x 40% (soit 100% - 60%)
Exercice 1 : (Corrigé)

Bilan consolidé du groupe S


Actif Montant Passif Montant
Trésorerie 1160 Dettes 3700
Autres actifs 2290 Capital social 2000
Immobilisations 3800 Réserves 900
Ecart d’acquisition 100 Résultat 530
Intérêts minoritaires 220
Total 7350 Total 7350
Exercice 2: (Enoncé)
Supposons deux établissements de crédit, Alpha et Beta dont les bilans se présentent comme suit:
Bilan société Alpha : Actif Montants Passif Montants
Autres Actifs 1400000 Dettes 1200000
Titres de participation Beta 450000 Capital 1000000
Autres immobilisations financières 180000 Réserves 600000
Immobilisations corporelles 850000 Résultat 160000
Immobilisations incorporelles 80000

Total 2960000 Total 2960000

Bilan société Beta :


Actif Montants Passif Montants
Autres Actifs 1000000 Dettes 800000
Immobilisations corporelles 800000 Capital 600000
Réserves 300000
Résultat 100000

Total 1800000 Total 1800000


Exercice 2: (Enoncé)

TAF :

Présenter le bilan consolidé du groupe Alpha, sachant que la société Alpha détient :

 1er cas : 75% du capital de la société Beta

 2ème cas : 70% du capital de la société Beta

 3ème cas : 80% du capital de la société Beta

 4ème cas : 48% du capital de la société Beta


Exercice 2: (Corrigé)
1er cas :
 Pourcentage de contrôle de la société Alpha dans la société Beta = 75%
 Beta est une filiale de Alpha donc la méthode de consolidation à appliquer est l’intégration globale
 Pourcentage d’intérêt = 75%

600000 X 75% = 450000


Donc écart d’acquisition = 0
Et intérêt minoritaire sur capital
= 600000 – 450000 = 150000
IM sur réserves = 300000 x 25%
= 75000
IM sur résultat = 100000 x 25%
= 25000
Exercice 2: (Corrigé)
1er cas :
 Bilan consolidé du groupe Alpha

Actif Montant Passif Montant


Autres actifs 2400000 Dettes 2000000
Autres immobilisations 180000 Capital 1000000
financières Réserves 825000
Immobilisations corporelles 1650000 Résultat 235000
Immobilisations incorporelles 80000 Intérêts minoritaires 250000

Total 4310000 Total 4310000


Exercice 2: (Corrigé)
2ème cas :
 Pourcentage de contrôle de la société Alpha dans la société Beta = 70%
 Beta est une filiale de Alpha donc la méthode de consolidation à appliquer est l’intégration globale
 Pourcentage d’intérêt = 70%
600000 X 70% = 420000
Donc écart d’acquisition =
450000 – 420000 = 30000

Et intérêt minoritaire sur capital =


600000 – 420000 = 180000

IM sur réserves = 300000 x 30%


= 90000

IM sur résultat = 100000 x 30%


= 30000
Donc total IM = CP de sté consolidé x
(100% - %I)
= 1000000 x (100% - 70%) = 300000
Exercice 2: (Corrigé)
2ème cas :
 Bilan consolidé du groupe Alpha

Actif Montant Passif Montant


Autres actifs 2400000 Dettes 2000000
Autres immobilisations financières 180000 Capital 1000000
Immobilisations corporelles 1650000 Réserves 810000
Immobilisations incorporelles 80000 Résultat 230000
Ecart d’acquisition 30000 Intérêts minoritaires 300000

Total 4340000 Total 4340000


Exercice 2: (Corrigé)
3ème cas :
 Pourcentage de contrôle de la société Alpha dans la société Beta = 80%
 Beta est une filiale de Alpha donc la méthode de consolidation à appliquer est l’intégration globale
 Pourcentage d’intérêt = 80%
600000 X 80% = 480000
Donc écart d’acquisition =
450000 – 480000 = -30000

Et intérêt minoritaire sur capital =


600000 – 480000 = 120000

IM sur réserves = 300000 x 20%


= 60000

IM sur résultat = 100000 x 20%


= 20000
Donc total IM = CP de sté consolidé x
(100% - %I)
= 1000000 x (100% - 80%) = 200000
Exercice 2: (Corrigé)
3ème cas :
 Bilan consolidé du groupe Alpha

Actif Montant Passif Montant


Autres actifs 2400000 Dettes 2000000
Autres immobilisations financières 180000 Capital 1000000
Immobilisations corporelles 1650000 Réserves 840000
Immobilisations incorporelles 80000 Résultat 240000
Ecart d’acquisition -30000 Intérêts minoritaires 200000
Total 4280000 Total 4280000
Exercice 2: (Corrigé)
4ème cas :
 Pourcentage de contrôle de la société Alpha dans la société Beta = 48%
 Beta est une entreprise associée donc la méthode de consolidation à appliquer est la mise en équivalence
 Pourcentage d’intérêt = 48%
 Capitaux propres de Beta= 600000 + 300000 + 100000 = 1000000 dh
 Titres de participations mis en équivalence = 1000000 x 48% = 480000 Soit augmentation de 30000
 Quote-part du groupe = 480000 – 450000 = 30000
Bilan consolidé du groupe Alpha

Actif Montant Passif Montant


Autres actifs 1400000 Dettes 1200000
Participations des entreprises mises Capital 1000000
en équivalence 480000 Réserves 600000
Autres immobilisations financières 180000 Résultat 160000
Immobilisations corporelles 850000 Quote-part du groupe 30000
Immobilisations incorporelles 80000
Total 2990000 Total 2990000

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