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G.BRECHE Octobre 2006 D’après une étude sur les abbaye de Boscodon et Sénanque

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G.BRECHE Octobre 2006 D’après une étude sur les abbaye de Boscodon et Sénanque

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
ABBAYES ET CATHEDRALES

Un bref historique
- Introduction L’art gothique ,lui ,semblerait s’être développé en évolution de
Les bases architecturales dont il est question ici ,ne sont pas l’art roman .A la faveur des pérégrinations des maîtres d’œuvre
uniquement à usage religieux ,de nombreux édifices ,palais ,Hôtels qui allaient de chantier en chantier ,il s’est répandu sur le
particuliers et autres édifices publics du moyen âge sont bâtis à continent et la Grande Bretagne vers les années 1150 .Il constitue
partir de ces canons .Malgré tout ,le nombre d’édifices religieux la majorité du patrimoine architectural religieux de ces époques
bâtis selon ces concepts encore existant de nos jours ,est très .En général ,l’édifice est élancé en hauteur ,fourni en ouvertures et
important ,d’où ,la base de ce document .La géométrie particulière vitraux .Contrairement à l’art roman ,la lumière y est reine .Le
utilisée remonte à l’antiquité ,en particulier chez les égyptiens premier édifice construit suivant ces canons en France, est la
,puis les grecs .Le moyen orient chrétien a hérité ces principes de basilique de Saint Denis ,sous Charles VI (12 ème Siècle) ,sous la
conception des grecs et des romains ,en particulier ,l’empire houlette de l’abbé Suger .La renaissance le fera décliner à partir
byzantin .En Europe occidentale ,le foisonnement des ordres du début du 16ème siècle ,pour renaître en force dans la deuxième
monastiques ,entre les 8èmeet 13ème siècle, a contribué à répandre moitié du 19ème siècle ,à la faveur du courant romantique ,mais
cet art .Tout d’abord ,les moines eux-mêmes concevaient le tracé ,cette fois ,surtout dans l’ architecture profane .(Château de
de leurs édifices ,puis ,les architectes et maîtres d’œuvre laïcs ont Neuchwanstein en Bavière ,de 1880 ,par exemple ,la cathédrale
pris le relais .Les bases géométriques étaient relativement simples Sagrada Familia de Barcelone commencée en 1895 ,toujours pas
au début ,puis ,au fil du temps ,elles se sont compliquées .De nos terminée à ce jour ,1/8ème construit) .
jours ,à part Le Corbusier et quelques artistes ,plus personne
n’utilise ces bases directement . - Les abbayes
L’architecture monastique est ,en général assez typée .De
- L’art roman et l’art gothique toutes façons ,la statuaire y est peu fréquente ,l’aspect tant
En occident ,deux grands styles ont cohabité entre le 8ème et le extérieur qu’intérieur des édifices y est toujours sobre ,les clochers
ème
16 siècle ,c’est à dire ,jusqu’à l’aube de la renaissance .En sont ,le plus souvent, situés à la verticale du chœur .La fréquence
occident ,le roman a surtout prospéré dans les régions d’origine des constructions de chaque style est directement fonction de
latine ,né au début du 8ème siècle .Caractérisé par des voûtes en l’étendue de l’influence de l’ordre .En Bourgogne ,Deux ordres
plein cintre ,des constructions massives et relativement peu monacaux se partagent les styles :
lumineuses ,peu fournies en statuaire et sculptures ,mais il y a des
exceptions ,on le retrouve très fréquemment dans les abbayes et les - Les bénédictins dans le sud (Charolais et brionais) avec ses
églises et chapelles de villages .Le style roman ,malgré tout ,est clochers de style roman à pans octogonaux et à pente de toit assez
l’apanage des abbayes ,bien qu’elles ne datent pas toutes de cette prononcée ,qu’on retrouve encore dans des églises construites au
époque . 19ème siècle (Montceau les Mines) .L’archétype en est l’abbatiale
de Cluny .L’influence intellectuelle et politique de Cluny était très
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Maîtres d’œuvre des cathédrales
ABBAYES ET CATHEDRALES

considérable à ses débuts ,et l’abbaye était très riche ,tant en - Les Cathédrales
terres que dans le domaine intellectuel . Du vocable grec Cathèdre ,qui désigne le trône de l’évêque ,ce
sont des églises à vocation diocésaine et non seulement paroissiale
,construites au siège de l’évêché .A ces époques ,les cathédrales
existaient déjà ,et l’évêque n’avait pas un rôle simplement
ecclésiastique ,mais aussi ,seigneurial .Il importait d’afficher sa
puissance tant seigneuriale que religieuse ,via la construction
d’édifices grandioses .L’abbé Suger ,conseiller particulier du roi
Louis VI (dit le gros) fut le premier en France à se lancer dans
l’aventure du gothique ,au grand mécontentement de Bernard de
Clairvaux ,alors grand Abbé des cisterciens ,et adepte du
dépouillement et de la simplicité .Les cathédrales ,au départ
,relativement modestes ,devinrent de plus en plus ambitieuses ,liées
La basilique de Paray-le-Monial aux goûts de puissance de l’évêque commanditaire ,pas sans
- Les cisterciens ,dans le reste de la région ,dont la source est l’abbaye accidents ,les voûtes trop hardies s’effondraient ,l’argent arrivait à
de Cîteaux en côte d’or .L’architecture y est tant romane que gothique manquer ,la construction s’est étalée sur plusieurs siècles pour la
,les clochers des abbatiales et églises ,dont la pente du toit est faible majorité ,d’où ,la présence de plusieurs styles différents dans
,sont trapus et à pans carrés .L’influence de cet ordre fut très l’édifice ,allant du roman à la renaissance .Aussi ,un certain nombre
importante dans le monde chrétien ,l’abbé de Cîteaux avait des de ceux-ci ne furent jamais terminés (Sens ,Auxerre ,Strasbourg
prérogatives pontificales ,ce qui explique le nombre de constructions .etc..) .
dans le pays . La décoration en est fastueuse et très colorée ,via sa statuaire
,entièrement polychrome à l’époque ,et ses vitraux de haute facture
.La vocation de ces ornements était ,avant tout ,didactique .Le
peuple ,y compris la noblesse ,ne savait pas lire ,Les ouvrages de
sculptures et vitraux étaient des ‘bandes dessinées’ .
Ces édifices servaient de lieux de commerces divers et d’affaires
,en dehors des offices religieux .Les chapelles périphériques
,desservies par des chapelains à titré ,étaient dévolues aux messes
commandées par les fidèles .
Leur mode de construction était toujours le même : on commençait
par le chœur et le Narthex (la façade principale) ,pour permettre la
Châtillon sur Seine ,l’église St Vorle célébration des offices ,le reste suivait .Le style architectural se situe
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à la fin de l’art roman (Cathédrale d’Autun) et couvre tout le capacité) .Ce savoir-faire était jalousement protégé vis à vis des
gothique .Il n’est pas rare que ceux-ci soient mêlés dans un même étrangers à la corporation ,avant tout pour des questions de
édifice . concurrence ,comme on dirait de nos jours .Le lieu de réflexion et de
La plupart des monuments religieux ,ainsi que châteaux et palais travail des maîtres ,de repos des apprentis et compagnons , était un
, ont subi des dégradations plus ou moins importantes lors de la édifice sommaire ,l’équivalent de nos ALGECO de chantiers actuels
révolution française (en particulier ,à partir de 1793,à noter que le ,dénommé la loge qui servait aussi de lieu d’assemblée de la
cardinal de Richelieu ,en son temps ,n’a pas hésité à faire détruire corporation .Ce sont là ,les origines de la franc maçonnerie ,dite
des châteaux afin d’asseoir le pouvoir royal) .Certains ,tels la opérative ,dans le sens de pratique et connaissance du métier .La
cathédrale de Reims ont fait office de hangar à fourrage ,d’autres tradition ,propre au métier ,était ,comme il se devait au moyen âge
,comme l’abbaye de Cluny ,ont été vendus comme biens nationaux et ,enrichie de légendes diverses ,telles les légendes du temple de
,l’abbatiale a servi de carrière ,d’où ,sa destruction quasi totale Salomon et de l’Hermès trismégiste égyptien .Le compagnonnage
.Dans tous les cas ,pour les moins dégradés ,la statuaire ,au moins actuel est une survivance de ces traditions .La franc-maçonnerie
,a été plus ou moins mise à mal . ,telle qu’on l’entend actuellement ,provient de Grande Bretagne ,née
au début du 14ème siècle des guildes de maçons libres (on dirait
- Les constructeurs aujourd’hui maçons indépendants ou libéraux) .Elle s’est répandue
Comme on a vu précédemment ,au début ,les moines se sous forme spéculative sur le continent à partir de 1727 ,intéressant
chargeaient eux-mêmes de la conception et de la construction de particulièrement les nobles et lettrés du siècle des lumières ,donc à
leurs édifices .Puis ,les laïcs ont pris le relais .Cependant ,pour la usage philosophique ,tel qu’on entendait ce terme à l’époque .Dès
rénovation de l’abbatiale de Saint Denis ,l’abbé Suger en était lors ,cela n’a que peu à voir avec les guildes et le compagnonnage
encore le maître d’œuvre ,tout en usant d’un architecte .A cette ,hormis l’usage de loges et de grades et la notion d’entre aide entre
époque ,toute activité commerciale ou artisanale était associée à affiliés .
l’appartenance à une corporation ou Guilde .Dans la construction
,on trouvait principalement les maçons ,charpentiers ,vitriers et - La conception des ouvrages
carriers ,en général employés par contrats .Les maçons ,principal L’idée de départ était toujours basée sur des concepts
corps de métier associé à la construction des cathédrales géométriques simples .Le rectangle ,le pentagone et ses dérivés ,et le
,bénéficiaient d’avantages financiers et en nature ,proportionnés à nombre d’or ,appelé ainsi du fait de la quasi universalité de sa
leur rang hiérarchique (d’architecte à apprenti) .Le métier présence dans les proportions des productions de la nature ,et de ses
s’apprenait sur le tas ,par apprentissage oral et pratique ,c’était particularités algébriques .Le plan de la construction n’était que
‘l’initiation’ .On gravissait les échelons (apprenti ,compagnon rarement exécuté sur un support tel que parchemin ou papier ,mais
,maître puis architecte) par démonstration de son savoir-faire ,qui .le plus souvent ,tracé sur une planchette recouverte de cire ,dans
,pour l’accession au titre de maître était un ouvrage imposé par le une pièce de la loge nommée pour cela ‘Salle des traits’ ou
collège des maîtres de l’art (on dirait de nos jours ,un examen de l’architecte travaillait son ouvrage .Quelques plans tracés sur
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parchemins par les chanoines nous sont parvenus ,mais ,ils sont - Le nombre d’or et ses particularités
rares . Ce nombre ,noté conventionnellement f ,dont la fréquence dans
Les outils de tracé principaux étaient l’équerre et le compas
,dont se servait celui qui possédait l’art ,c’est à dire ,l’architecte la nature est importante n’est autre que la quantité : ϕ = 5+1
2
.d’où ,le symbolisme repris par les loges maçonniques actuelles .Sur .Celui-ci a les propriétés algébriques suivantes :
le terrain ,les maîtres utilisaient une canne graduée ,de longueur
- son inverse : 1 =ϕ −1 ,et son carré : ϕ 2 =ϕ +1 .
totale 1m 2475 (soient ,par ordre de grandeur : 1 coudée ,1 pied ,1 ϕ
empan ,1 palme et une paume) ,pour contrôler les dimensions .la On retrouve ce nombre ,à partir des figures géométriques telles
corde à douze nœuds espacés d’une coudée était utilisée pour les que le rectangle et le carré ,le triangle et les pentagones . Le tableau
tracés sur le terrain ,encore en usage chez nos jardiniers .Le tableau qui suit indique les angles liés à ce nombre :
qui suit indique les dimensions utilisées ,ainsi que leurs
correspondances en unités actuelles (centimètres) : sin b 1/2f 1/f2 1/f f/2
Cm nb Lignes k.f Valeur de sin b 0.309 0.382 0.618 0.809
Nombre d"or f 1,618 7,2 1 b 18 22.46 38.17 54
Ligne d' initié 0,22473 1 10.f/72 90-b 72 67.54 51.83 36
Pouce 2,697 12 10.f/6 Dans les pages qui suivent ,on trouvera la description graphique
Paume 7,64 34 20/f2 de réalisation des figures principales de la géométrie employée par
12,36 55 20/f les maîtres d’œuvre de ces époques .Toutes sont simples et ,sans
Palme
calculs compliqués ,les opérations mathématiques ,telles que les
Empan 20 89 20
lignes trigonométriques ,étaient ,sinon impossibles ,du moins ardues
Pied 32,36 144 20.f à résoudre avec les moyens de l’époque ,autrement que par le tracé
Coudée 52,36 233 20.f2 des figures (la règle à calculs attendra le 18ème siècle) .
p=0,06 coudées 3,14168 13,98 1,941.f
Les unités utilisées à l’époque étaient étroitement liées au - Nota : La plupart des édifices religieux de ces périodes possède une
nombre d’or et aux dimensions humaines ,la main et le bras (paume acoustique hors du commun ,surtout pour la voix humaine et les
,palme ,coudée) ,qu’on retrouve ,d’une façon ou d’une autre dans les orgues ,trompettes et violons .une étude des caractéristiques
constructions de l’antiquité égyptienne et grecque ,en particulier acoustiques de ces bâtiments serait pleine d’enseignements et
,associé aux valeurs 7 et 14 chez les égyptiens et les hébreux (les 7 profitable ,en tous cas ,c’est mon opinion personnelle .
dieux majeurs et les 14 morceaux d’Osiris ,le chandelier à 7
branches des hébreux).

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Les rectangles de base

Le principe de tracé des séries est le suivant : on part d’un carré concerne le rectangle d’or ,on procède comme indiqué sur les figures
de coté a ,on en trace sa diagonale qui va constituer le grand coté .Du rectangle de cotés a et 2.a ,on retrouve les bases de construction
d’un rectangle de valeur b=a. 2 ,de celui-ci ,on procède de même , en de la majorité des plans directeurs exposés ci-après .
traçant sa diagonale qui deviendra ,à son tour le grand coté d’un Les pages qui suivent exposent des méthodes graphiques simples
permettant d’obtenir les principaux tracés géométriques utilisés par
rectangle ,soit c=a. 3 ,et ainsi de suite .En utilisant simplement un
les maîtres d’œuvre .
compas ,on peut construire n’importe lequel de la série .En ce qui

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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Le pentagone ,méthode de tracé et figures dérivées

L’étoile à 5 branches et l’oeuf

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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Les figures obtenues à partir du carré et du cercle combinés

Les triangles

Le théorème de Thalès et la divine proportion ,l’hexagone et l ‘étoile de David

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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Les proportions du corps humain selon Vitruve


(Architecte romain à l’époque de l’empereur Auguste)
(T : taille de l’homme)

Rapport a/T b/T c/T d/T e/T


Valeur 1/f 1/f 4
1/f 5
f /10
2
2.f-3

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’architecture Grecque et Byzantine

Les cotes indiquées ne servent que pour les


proportions des dimensions réelles

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’Abbaye de Cluny ,art Roman (Saône et Loire),11ème Siècle


Reconstitution en image de synthèse par l’école des A&M de Cluny
Fondée en 910 ,par les
bénédictins ,la plus grande de
l’occident de l’époque
,consacrée en 1095 .
détruite en grande partie au
19ème siècle .Siège actuel des
Arts et Métiers de Cluny

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L’abbaye de Boscodon ,Hautes Alpes ,12ème Siècle

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’Abbatiale de Sénanque ,Vaucluse,12ème siècle


(images de synthèse)

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L’Abbaye de Sénanque

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’Abbaye de Sénanque

Façade et Long pans

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’Abbaye de Sénanque

Les dimensions sont en coudées royales de 0,5236 mètres .

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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L’abbatiale de la Chaise-Dieu ,Haute Loire ,14ème Siècle

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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Notre-Dame de Sabart (Tarascon sur Ariège) 8 ème Siècle


Architecture d’ église-forteresse romane

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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La Cathédrale de CHARTRES ,Eure et Loir,12 ème /13ème Siècle

Dimensions principales
Longueur de la nef :130,50 m
Longueur transept : 60 m
Hauteur sous voûtes : 30m

Vue aérienne coté chevet Vue intérieure de la nef principale

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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La cathédrale de CHARTRES

Les cotes indiquées ne servent que pour


les proportions des dimensions réelles

Cotes en Coudées=0,5236 m Cathédrale de CHARTRES

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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La Cathédrale de REIMS ,Marne ,12ème/13ème siècle ,élévation du Tympan

Les cotes indiquées ne servent que pour


les proportions des dimensions réelles

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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La Cathédrale de BOURGES ,Cher ,13ème siècle


Dimensions principales
Longueur de la nef :124 m
Hauteur sous voûtes : 37m
Largeur de la travée centrale : 14,10 m et 14,90 m entrée du Chœur
Hauteur des colonnes de le nef centrale : 17 m
Doubles bas cotés ,pas de transept
Façade principale
- 1 – Frise de 62 bas reliefs
- 2 – Tympans – 3 - Voussures
- 7 – Trumeaux – 8 – Portail Central
- 11 – Portail de la Vierge – 12 – Portail de Guillaume

Vue Coté Chevet Portails de la façade principale (en mandorles romanes)

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La Cathédrale de BOURGES

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Les arches utilisées et leurs caractéristiques géométriques et mécaniques

Arc Plein cintre ,Mandorle romane ,Ogive pure et Mandorle gothique


Aspect et proportions géométriques

- Les formes géométriques


Les arches en forme de demi mandorles sont tracées ,la première à varient en fonction de la forme réalisée .Les deux premiers types se
partir de la figure dite ‘la faux’ ,la deuxième ,à partir de ‘la pioche’ rencontrent dans les architectures romanes principalement pour les
.A base égale ,les surfaces dégagées augmentent avec le mode de ouvertures ,la mandorle romane est aussi utilisée pour les arches de
tracé .Le tableau ci-dessous donne un certain nombre de valeurs bas cotés par les cisterciens .L’ensemble de ces formes géométriques
dimensionnelles de chacun des styles ,qui se réfèrent à l’arc en plein est présent dans l’architecture gothique ,le plein cintre y étant utilisé
cintre comme base de comparaison .Ce qui est intéressant ,c’est de pour les voûtes de nefs ,le reste pour les ouvertures ,tympans et
voir dans quelles proportions les forces d’écartement de la voûte arches de bas cotés .

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Les arches utilisées et leurs caractéristiques géométriques et mécaniques


Type d’arche Surface Longueur Rayon de Hauteur
ouverte développée courbure sous voûte
Plein cintre 1 1 1 1
Mandorle Romane 1,473 1,14 1,809 1,618
Ogive pure 1,564 1,155 2 1,732
Mandorle gothique 1,827 1,184 2,618 2,057

- Efforts aux sommiers

Schémas de calcul : charge verticale uniformément répartie (poids propre de l’arche)

Les voûtes induisent des poussées latérales et des moments de l’arche) pour le tracé en plein cintre .A partir de là ,on peut
flexion qui tendent à ouvrir la travée qu’elles recouvrent .le déterminer les conditions de stabilité de la construction .(Celle-ci
basculement des murs et piliers est d’autant plus important que doit ,pour les murs extérieurs ,tenir compte des effets du vent ) .Les
ceux-ci sont hauts .les efforts en jeu sont la force Fx et le moment calculs des efforts d’écartement pour les formes en ogives et
Mz tels que sur les figures ci-dessus .Pour en évaluer l’importance mandorles romanes et gothiques sont effectués par la méthode des
,nous pouvons prendre une charge de valeur unitaire ,répartie éléments finis en élasticité plane .Les conditions sont : Charge
uniformément sur la longueur développée de la voûte (parties uniformément répartie ,de valeur 1 ,déplacements aux sommiers
hachurées des figures) ,charge qui peut être le poids propre de la imposés et nuls .Les dimensions prises en compte sont reprises sur
voussure ,auquel vient s’ajouter celui de la voûte elle-même .A titre les tracés de la page précédente ,et l’épaisseur est unitaire .
d’exemple ,on peut calculer les efforts aux sommiers (pieds de

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ABBAYES ET CATHEDRALES

Les arches utilisées et leurs caractéristiques géométriques et mécaniques

- Résultats du calcul des sommiers sera : Fy0 =π.R.P =π.L.P et Fx0=Rx.Fy pour la force
Le type de maillage utilisé est identique pour les 4 modèles . 2 4
Les résultats sont regroupés ci-dessous : d’écartement .Pour les autres types d’arches ,on aura : Fy1=Ky.Fy0
et Fx1=Kx.Fx0 .En prenant bien soin de prendre pour R la demi
Rx Kx Ky a(°) ouverture réelle de l’arche en question .
Plein cintre 0.552 1 1 61,1
- La clef de voûte
Mandorle romane 0.523 1,171 1,24 62,4
Ogive pure 0,508 1,195 1.30 63.1
Mandorle gothique 0,459 1,20 1.44 65,3
La valeur Rx du tableau représente la proportion de la valeur de la
poussée d’écartement par rapport à la charge verticale du type .
Les facteurs Kx et Ky représentent le rapport des réactions suivant
x et y des formes ogivales à la forme en plein cintre .L’angle a est
l’angle par rapport à l’horizontale ,de la résultante .On constate que
les formes ogivales induisent des poussées d’écartement (Fx) qui se La réalisation des voûtes en pierre repose sur la technique des
situent aux alentours de 1,2 fois les poussées de l’arc en plein cintre gabarits .Dans un premier temps ,on construit la forme en charpente
et augmentent à mesure que le centre de courbure du demi arc bois ,puis on pose chacun des voussoirs sur ce gabarit ,en partant de
s’éloigne du centre de l’ouverture .Les effets sur la stabilité de chacune des extrémités de l’ouverture et convergeant vers le sommet
l’ouvrage deviennent considérables compte tenu des hauteurs de nefs .Le tout dernier voussoir qui ferme l’arc constitue la clef .Après sa
de la période gothique qui peuvent atteindre 30 mètres sous voûtes mise en place ,on retire le gabarit et l’arc tient grâce à l’équilibre
.On comprend dès lors ,les avantages que procure la forme ogivale des poussées reprises par cette clef qui agit comme un coin .Le
pour les constructions de grande hauteur et les surfaces d’ouverture nombre de voussoirs hors la clef ,doit toujours être impair et la taille
importantes . des pans contigus doit être soignée en ce qui concerne les angles et
l’état de surface . De même ,la pierre utilisée doit pouvoir supporter
- Correspondance arc en plein cintre/arcs ogivaux des pressions d’écrasement importantes .Par exemple ,la résistance
Avec R ,le rayon de courbure de l’arc ,soit la moitié de la largeur à l’écrasement des granits voisine 600 kg/cm² et 300 kg/cm² pour le
L de l’arche (Segment BC sur les figures précédentes) ,P ,la charge marbre de sculpture ,avec un coefficient de frottement d’environ
uniformément répartie sur la voûte ,la charge verticale sur chacun 0,76 .L’angle de la résultante avec la normale à la face d’appui reste
autour de 15° .
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Les arches utilisées et leurs caractéristiques géométriques et mécaniques


Exemples de mise en oeuvre

Porche ‘gothique’ de Notre-Dame de Paris


(cotes en coudées royales)
Nef romane de la Basilique de Vézelay

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Maîtres d’œuvre des cathédrales
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Contreforts et arcs-boutants

- Introduction
Sous l’effet de son propre poids et des charges verticales qui Bilan des charges :
s’exercent sur elle ,la voûte a tendance à s’affaisser vers l’intérieur et P :Poids propre du montant
à écarter les murs et piliers qui la supportent ,et ,ce ,d’autant plus que Fy : Réaction à la base de l’arc
ceux-ci sont hauts .Les constructions en maçonnerie ,surtout en pierre Charge verticale totale : N=Fy+P
,ne supportent pas les efforts de flexion et encore moins ceux de Mz/A=Fx.h : Moment de renversement
traction .L’allure de l’ensemble ,sans dispositifs de correction serait la à la base du montant
suivante (la déformée est en traits forts ) : e : épaisseur du montant

On appelle excentricité le rapport ex = M z .On démontre que ,pour


N
que la construction ne s’effondre pas ,celle-ci doit être inférieure à
e .Or ,pour des constructions en grande hauteur telles que les édifices
6
gothiques ,le moment de renversement croît beaucoup plus vite que la
charge N .D’où ,des épaisseurs de murs qui deviennent rapidement
prohibitives et incompatibles avec le concept architectural .De plus ,il
ne faut pas dépasser la pression admissible du matériau .

Voûtes en plein cintre et en ogive ,déformées - Les contreforts


Les deux murs ou colonnes s’écartent vers l’extérieur et peuvent Le contrefort simple ,commun dans la période romane ,se contente
finir par s’abattre .Les moyens de corriger cette tendance sont issus de d’élargir localement le montant au niveau de l’élément de travée afin
la considération de la stabilité des montants . de respecter le critère évoqué ci-dessus .La construction est lourde et
massive .la hauteur des murs est limitée .
- Notion d’excentricité
Pour analyser le phénomène ,il nous faut faire le bilan des forces qui - Les arcs-boutants
s’exercent à la base d’un des montants ,donc ,sur les fondations . Conçus pour de grandes hauteurs ,constitués d’un étançon en
pierres reliant la base de l’arche à un contrefort déporté ,permet de
diviser l’effort d’écartement entre le montant et le contrefort ,tout en
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ABBAYES ET CATHEDRALES

permettant une certaine légèreté de la construction .Massifs à la Il s’agit ,ici ,de déterminer les réactions verticales RD et RE ,ainsi
période romane ,ceux-ci sont ouvragés plus ou moins finement à la que les moments de renversement Mz et Mzo .La force qu’il s’agit de
période gothique (Photos ci-dessous : contreforts et arcs-boutants) . contrer est donc Fx ,dont on a évalué l’intensité précédemment .Un
calcul de charpente donne les résultats suivants :
Proportions des valeurs
RD =1,5 : RE=1,0
Mz=27,7 :MZ0 =11

Excentricités :
eCD = RD =0,054
Mz
eAE = RE =0,091
M z0
L’inconvénient est que les constructions prennent un aspect Déformée et diagramme des Moments
d’araignée à l’extérieur (cf. vue aérienne de la cathédrale de Les sections éléments ont pour valeur : SAE=2 ,SCD=3 et SAB=4 ,la
Chartres) . force Fx est unitaire .L’arc-boutant reprend donc une bonne partie des
efforts d’écartement dus à l’arche ,en particulier ,le moment de
- Fonctionnement d’un arc-boutant renversement ,de plus ,on peut augmenter la section du contrefort CD
A l’aide de considération issues de la résistance des matériaux ,il est sans nuire à la légèreté de la construction principale ,c’est à dire ,la
possible d’évaluer les efforts repris par ce genre de construction . nef .
Ce calcul n’est qu’une évaluation ,destinée à apprécier les
avantages de la formule .

- Autres techniques
Un autre moyen qui est encore utilisé de nos jours est d’utiliser des
tirants (tiges ou barres d’acier) traversant la travée au niveau de la
base de l’arche ,et reprenant directement la force Fx . La dernière
solution est de ceinturer sur plusieurs niveaux le pourtour de la
construction à l’aide de bandes de fer ancrées dans les murs (principe
du cerclage des tonneaux) .C’est cette dernière technique qui a été
utilisée lors de la construction de la Sainte Chapelle ,ne disposant pas

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de suffisamment de place au sol pour installer des arcs-boutants (début :1242 ,dédicace : 1248) grâce au trésor royal ,elle a la
.(photo ci-dessous) ,solution plus esthétique que la précédente . particularité de ne posséder ni contreforts ,ni arcs-boutants .La
Ci-dessous ,la Sainte Chapelle ,vue extérieure . surface au sol étant insuffisante pour les installer .Pour palier à cet
inconvénient ,l’architecte a fait ceinturer les deux étages par des
bandes de fer scellées dans le mur .De nos jours ,elle est encore
enserrée dans le périmètre du palais de justice de Paris .Au 19ème
siècle ,l’architecte Viollet-le Duc a procédé à une restauration
complète du monument qui apparaît dès lors ,pratiquement comme à l’
origine .La Sainte Chapelle ducale de Dijon ,qui abritait le chapitre de
l’ordre de la Toison d’or ,détruite en 1821 ,bien que plus tardive
(dédicacée le 28 avril 1500) est un autre exemple de ce procédé .

- Mode de réalisation des travées


Les travées sont constituées d’éléments porteurs ,piliers et arches
,contreforts et arcs-boutants .les arches sont plus épaisses que les
voiles qui les ferment et sont entrecroisées à leurs sommets se croisant
,formant se qu’on appelle ‘la croisée d’ogive’ ou de voûte .(figure ci-
dessous)

- Quelques données
Cet ouvrage a été commandé par Louis IX (Saint Louis) pour abriter
les restes de la couronne d’épines du Christ achetée à l’empereur
Byzantin au prix fort .A cette période ,il n’était pas rare que ce genre
d’édifices soit construit pour servir de reliquaire ,la cathédrale Saint
Lazare d’Autun en est un autre exemple bien antérieur .De pur style
gothique ,elle est constituée de deux chapelles superposées ,celle du
Elément de travée d’étage sans et avec arcs-boutants
dessus ,reliée au palais royal par une passerelle contient la précieuse
Les murs et voûtes qui remplissent les espaces ne font pas partie de
relique et était réservée à la famille royale .Celle du dessous servait
la structure travaillante ,ce qui permet les ouvertures de grande taille .
aux offices de la cour et du peuple .Construite en un temps record
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- Colonnes et piliers
Les colonnes ont surtout un rôle décoratif ,comme élément
intermédiaire des arches d’un cloître ,comme garniture en applique
des faces d(un pilier ou d’un encadrement de porte .Constituées
d’une base ,d’un fût ,généralement cylindrique ou légèrement
conique ,et d’un chapiteau sculpté de scènes religieuses ou
naturelles . Les piliers ont un rôle de supportage des voûtes et sont
généralement de section carrée ,mais aussi cylindriques .

Pilier central support de voûte


(Palais des Ducs de Dijon)
Vers la fin de la période gothique ,ces éléments de construction
peuvent devenir de véritables dentelles de pierre ,et ,parfois ,friser
l’extravagance ,tant dans les édifices religieux que dans les hôtels
particuliers .

Colonne et pilier avec colonnes en applique ,pilier cylindrique

Hôtel Chambellan (Dijon) ,clef de voûte ,Jubé de l’église de Brou


Chapiteaux de colonnes en applique de style roman ,scènes bibliques (Bourg en Bresse) ,Gothique flamboyant

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- Gabarits de construction l’époque gothique .Ornés de scènes bibliques ,à l’époque ,peintes de


Nécessaires à la réalisation des voûtes et arches diverses ,ceux-ci couleurs vives .A la période gothique flamboyant ,ils étaient surmontés
étaient confectionnés en charpente de bois ,au sol ,puis mis en place d’un gable ,pignon très ornementé .
sur les piliers et murs d’où part la voûte .Démontés mais pas
forcément détruits après la pose de la clef de voûte .

Tympans roman (Autun) et gothique flamboyant (Auxerre)

Charpente de gabarit de voûte en berceau

- Autres éléments d’architecture


Quelque soit l’architecture ,romane ou gothique ,la gargouille
,conduit d’évacuation des eaux pluviales de toitures ,était quasi
universelle .généralement sculptée en forme d’animal fantastique ,elle
est disposée en hauteur ,donc très peu visible dans son détail .
Gable et trumeau (pilier central du porche)
Le trumeau ,pilier entre les deux portes du portal ,est souvent (mais
,pas systématiquement) orné de la statue du saint auquel l’édifice est
dédicacé (Saint Etienne ,pour Sens ,une des rares statues de la
cathédrale qui ait traversé les siècles sans dommages) .

Gargouille ouvragée
Les tympans ,tableaux sculptés au dessus des portails ,sont très
caractéristiques des styles ,en berceau à l’époque romane ,en ogive ,à
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Le Gothique Flamboyant
La période qui va des environs du milieu du 14ème siècle (années l’église de Brou (Bourg en Bresse) ,en 1504 .Les hospices de Beaune
1350) ,jusqu’à la renaissance ,se distingue par une évolution de sont construits avec la même architecture .
l’architecture et de la décoration significative .Les pignons des édifices
s’élèvent et s’affûtent ,en même temps que les tympans et linteaux en
anse de panier ,plus bas et plus larges apparaissent ,les fenêtres
gardent leurs formes ogivales mais deviennent beaucoup plus amples
.La décoration s’enrichit et les formes se diversifient ,les tours de
fronton deviennent moins fréquentes ,les arcs-boutants se raréfient

Eglise de Brou

Chapelle de Bourbon (Cluny) ,Cathédrale de Sens


(Détails)
.C’est l’époque ou la majorité des cathédrales se terminent et ,la fin
des mises en chantier de nouvelles .Ce style va d’ailleurs se répandre
largement dans la construction profane par le biais d’hôtels
particuliers et d’édifices publics (palais de justice de Dijon) .C’est
aussi celui qui a ressurgit à l’époque romantique de la fin du 19ème
siècle sous l’appellation de néo-gothique .L’archétype de ce style est
Les Hospices de Beaune et le palais de Justice de Dijon
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- Les éléments typiques d’architecture L’arc rampant servait pour faire une liaison harmonieuse entre le
Hormis les formes d’arc en Mandorle déjà décrites auparavant contrefort de l’arc-boutant et le mur .
,d’autres dessins apparaissent et vont se perpétuer dans les siècles qui
suivent .Parmi celles-ci ,on trouve les anses de panier ,les accolades ,
les arcatures trilobées ainsi que des tableaux de portails et portes
vraiment « Flamboyants » .Les épures qui suivent décrivent quelques
éléments de base géométriques ajoutés à l’arsenal de figures des
périodes précédentes .

L’arc rampant et les arcs Tudor et Oriental

L’anse de panier ,l’ovale tiercé


Ces deux formes ont surtout servi pour les frontons et les arches en
raison de leur flèche faible par rapport à leur portée (largeur AB) Ouverture trilobée ,en accolade et tableau
.Mais elles ont été utilisées également pour les arches de ponts de
pierre et de béton jusqu’à nos jours .

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La détermination des Epaisseurs de murs

A la renaissance les architectes déterminaient l’épaisseur des murs On peut appliquer le même principe pour les dômes et les autres
suivant une méthode graphique .Celle-ci était la suivante : ils types de voûtes utilisées plus tardivement .On constate que l’épaisseur
divisaient la voûte en trois cordes de longueurs égales et e des murs décroît au fur et à mesure que l’ogive devient plus haute
prolongeaient la dernière par un segment de droite de même longueur ,ainsi qu’on retrouve les figures géométriques de base telles que
et même direction .Ce qui donne les résultats suivants pour les voûtes l’hexagone (voûte en berceau) et le pentagone (Voûtes en ogive) .
utilisées aux périodes de construction des cathédrales : Ci-dessous ,le même principe appliqué à l’anse de panier et
l’ovale tiercé .

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