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PSI - Lycée Bellevue Corrigé du Devoir Maison n˚8

Sciences Physiques Pour le vendredi 17 décembre 2010


Devoir Maison n˚8
Corrigé

I Rails de Laplace ATS 06

I.A. Freinage de la barre




1. D’après l’orientation conventionnelle choisie, le vecteur surface S du circuit est colinéaire au champ


magnétique B et de même sens (règle du tire-bouchon de Maxwell).
Le flux du champ magnétique à travers le circuit fermé vaut donc
→ −
− →
Φ = B · S = +BS = B × ℓ × x .

D’après la loi de Lenz-Faraday, la variation du flux induit une force électromotrice d’induction


e=−
dt
dont les effets tendent à s’opposer à la variation du flux. Dans notre cas, seul x varie et

e = −ẋBℓ = −vBℓ .

2. Supposons qu’un courant d’intensité i parcoure le circuit. La force de Laplace à laquelle est soumise
→ R
− → −
− → →

la barre vaut F = barre idℓ ∧ B = iℓ ~u ∧ B , où ~u est un vecteur unitaire colinéaire à la barre et
orienté dans le sens conventionnel i > 0. On en déduit


F = iBℓ ~ux .

3. L’équation électrique du circuit s’écrit, en négligeant l’auto-induction,

e = Ri soit Ri = −vBℓ .

R e = −vBℓ

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4. On s’intéresse au mouvement de la barre dans le référentiel d’étude supposé galiléen. La barre est
soumise :
– à son poids m− →
g vertical orienté vers le bas ;


– à la réaction R des rails, verticale en l’absence de frottements, et orientée vers le haut ;


– à la force de Laplace F = iBℓ ~ux .
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la barre s’écrit


mv̇~ux = m−

g + R + iBℓ ~ux .

En projetant cette relation suivant l’axe vertical, on trouve que le poids est compensé par la réaction
→ −
− →
du support m−→g + R = 0 . En projection sur l’axe (Ox), on obtient l’équation mécanique

mv̇ = iBℓ .

5. L’équation électrique fournit


vBℓ
.
i=−
R
En reportant cette expression dans l’équation mécanique

vB 2 ℓ2 dv mR
mv̇ = − soit τ +v =0 avec τ= .
R dt B 2 ℓ2

6. Les solutions de cete équation sont de la forme

v(t) = Ae−t/τ .

En utilisant les conditions initiales, on en déduit la constante A : v(t = 0) = v0 = A. Finalement

v = v0 e−t/τ .

La vitesse est exponentiellement atténuée avec le temps : la force de Laplace s’oppose à la variation
du flux en arrêtant la barre sur une durée caratéristique τ (voir figure 1).
v(t)

v0

0 mR t
τ=
B 2 ℓ2

Figure 1 –

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7. En multipliant les équations électrique et mécanique respectivement par i et v, on obtient



 
 Ri2 ! = −vBℓi = Pel
Ri = −vBℓ (×i) d 1
=⇒ 2
mv̇ = iBℓ (×v)  dt 2 mv
 = iBℓv = Pm

La première équation conduit à un bilan de puissance électrique. La puissance Pel fournie par la force
électromotrice est dissipée par effet Joule dans la résistance.
La seconde équation conduit à un bilan de puissance mécanique en présence des forces de Laplace.
La variation d’énergie cinétique de la barre par unité de temps est égale à la puissance Pm des forces
de Laplace : on retrouve le théorème de la puissance cinétique.
Mais Pel + Pm = 0 : la conversion électromécanique est caractérisée par un rendement de 100%. En
combinant les deux équations obtenues, on trouve
!
d 1
mv 2 = −Ri2 .
dt 2

La variation de l’énergie cinétique de la barre par unité de temps est égale à la puissance dissipée
par effet Joule.
8. L’expression précédente montre que l’énergie cinétique de la barre est entièrement dissipée
par effet Joule.

I.B. Présence d’un générateur de tension


1. L’équation électrique est similaire à celle de la partie précédente mais il faut prendre en compte la
présence du générateur
Ri = E + e = E − vBℓ .
L’équation mécanique, quant à elle, reste inchangée

mv̇ = iBℓ .

2. En utilisant l’équation électrique


E Bℓ
i= − v,
R R
l’expression de i peut être reportée dans l’équation mécanique

Bℓ B 2 ℓ2 dv E
mv̇ = E− v soit τ +v = .
R R dt Bℓ

Les solutions de cette équation sont de la forme

E
v(t) = A e−t/τ + .
Bℓ
À la date t = 0, v(t = 0) = 0 = A + E/Bℓ. On en déduit

E 
v(t) = 1 − e−t/τ .
Bℓ

3. Le graphe de v(t) est représenté sur la figure 2 ci-dessous.

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v(t)

E
Bℓ

0 mR t
τ=
B 2 ℓ2

Figure 2 –

4. En utilisant l’équation électrique

E −t/τ
Ri(t) = E − v(t)Bℓ = E e−t/τ soit i(t) = e .
R

Le graphe de i(t) est représenté sur la figure 3 ci-dessous :

i(t)

E
R

0 mR t
τ=
B 2 ℓ2

Figure 3 –

5. En multipliant les équations électrique et mécanique respectivement par i et v, on obtient




 Ri2 ! = Ei − vBℓi = Ei + Pel
d 1 2
 dt 2 mv
 = iBℓv = Pm

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La puissance électrique totale fournie au circuit est constituée de celle Ei apportée par le générateur
d’une part et d’autre part de la puissance Pel due à la f.e.m. d’induction.

En combinant ces deux équations, avec Pm + Pel = 0, on trouve


!
d 1
mv − Ei = −Ri2 .
2
dt 2

La puissance cinétique de la barre est égale à la puissance totale qu’elle reçoit : la puissance électrique
du générateur Ei > 0 et la puissance dissipée par effet Joule −Ri2 < 0.
La puissance fournie par le générateur est partiellement dissipée par effet Joule, le reste
étant transformé en puissance mécanique assurant le déplacement de la barre.

I.C. Oscillations d’une barre plongée dans un champ magnétique


1. L’équation électrique est identique à celle de la partie I.A.
Ri = −vBℓ = −ẋBℓ .
En revanche, la projection du principe fondamental de la dynamique sur l’axe (Ox) conduit à l’équa-
tion mécanique
mẍ = −kx
|{z} + iBℓ
|{z}
force de rappel force de Laplace
Bℓ
En reportant l’expression de i = − ẋ dans l’équation mécanique, on obtient
R
B 2 ℓ2 1
mẍ + kx = − ẋ soit ẍ + ẋ + ω02 x = 0 .
R τ
r
2. L’équation caractéristique associée est r 2 + + ω02 = 0 dont le discriminant vaut
τ
1 1
∆= − 4ω02 = 2 (1 − 4ω02τ 2 ) < 0 pour ω0 τ ≫ 1 .
τ 2 τ
Les solutions de l’équation caractéristique sont donc complexes conjuguées
p
1 |∆| 1
r± = − ± j = − ± jΩ avec j 2 = −1 .
2τ 2 2τ
1p 2 2
La pseudo-pulsation Ω vaut Ω = 4ω0 τ − 1 ≃ ω0 si ω0 τ ≫ 1. Les solutions de l’équation

différentielle sont donc de la forme
x(t) = e−t/2τ [A cos(Ωt) + B sin(Ωt)] .
Les conditions initiales à t = 0, x(t = 0) = a et ẋ(t = 0) = 0 conduisent à
 
 A = a  A =
 a
A =⇒ a a
 BΩ − = 0  B = 2Ωτ = p4ω 2τ 2 − 1

2τ 0

Finalement
" # " #
−t/2τ
a −t/2τ
a
x(t) = e a cos(Ωt) + sin(Ωt) ≃ e a cos(ω0 t) + sin(ω0 t) .
2Ωτ 2ω0 τ

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3. Les solutions pour x(t) correspondent à un régime pseudo-périodique, de pseudo-pulsation Ω ≃ ω0


et de temps d’amortissement 2τ . Le graphe de x(t) est représenté sur la figure 4.

x(t)

0
t
mR
2τ = 2 ×
B 2 ℓ2

Figure 4 –

4. En multipliant l’équation électrique par i(t), on obtient un bilan de puissance électrique

Ri2 = −ẋBℓi = Pel .

La puissance fournie par la f.e.m. d’induction est dissipée par effet Joule.
En multipliant l’équation mécanique par v = ẋ, on obtient un bilan de puissance mécanique
! ! !
d 1 d 1 d 1 1
mv 2 = − kx2 + |iBℓ ẋ} . soit mv 2 + kx2 = Pm
dt 2 dt 2 {z dt 2 2
=Pm

La variation de l’énergie mécanique de la barre par unité de temps est égale à la puissance mécanique
des forces de Laplace.
En remarquant que la conversion électromécanique est parfaite Pel + Pm = 0, la somme de ces deux
équations s’écrit
!
d 1 1
mv 2 + kx2 = −Ri2 .
dt 2 2

L’énergie mécanique de la barre est donc dissipée par effet Joule. En intégrant la relation
précédente par rapport au temps, on obtient, pour t variant entre 0 et +∞
" #+∞ Z +∞
1 2
1 2
mv + kx = ∆Em = − Ri2 dt ,
2 2 t=0
0

où ∆Em est la variation d’énergie mécanique de la barre. Or v(t = 0) = 0 initialement. D’autre part,
les oscillations de la barre sont exponentiellement amorties et, pour t → +∞, v → 0 et x → 0. La
variation d’énergie mécanique de la barre vaut donc
Z +∞
1 1 2
∆Em = − ka2 =⇒ Ri2 dt = ka .
2 t=0 2

L’énergie mécanique initiale de la barre est intégralement dissipée par effet Joule.

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II Rupture d’équilibre

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III Étude d’un procédé de déphosphatation des eaux


1. Le produit de solubilité de la struvite est la constante d’équilibre de la réaction de dissolution :

MgPO4 NH4 (s) ⇋ Mg2+ + PO3− +


4 + NH4 Ks = Qeq = [Mg2+ ]eq [PO3− +
4 ]eq [NH4 ]eq

[Base]
2. De la relation pH = pKA + log , on déduit les diagrammes ci-dessous :
[Acide]

3. (a) En utilisant les lois d’action de masse pour chacun des équilibres acido-basiques :
!
[H3 O+ ] [H3 O+ ]2 [H3 O+ ]3
CP = [H3 PO4 ]+[H2 PO−
4 ]+[HPO 2−
4 ]+[PO 3−
4 ] = [PO 3−
4 ] 1 + + +
KA1 KA1 KA2 KA1 KA2 KA3

Numériquement, on obtient
−6
[PO3−
4 ] = 5, 0.10 mol.L−1

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(b) De la même manière


!
K A4 −3
CN = [NH3 ] + [NH+ +
4 ] = [NH4 ] 1 + ⇒ [NH+
4 ] = 5, 4.10 mol.L−1
[H3 O+ ]

(c) – Il y a précipitation de la struvite si le quotient réactionnel initial Qi = [Mg2+ ]i [PO3− +


4 ][NH4 ] ≥
Ks1 , c’est-à-dire si
Ks1
[Mg2+ ]i ≥
[PO4 ][NH+
3−
4]
Dans un volume V d’effluent, il faut donc introduire une masse minimale

m(MgCl2 ) = [Mg2+ ]i,min × V × M(MgCl2 ) ⇒ m(MgCl2 ) = 176 g

– À pH = 9, 5, HPO2− 4 est majoritaire et on veut CP,f = [HPO2−


4 ]f = 0, 1 CP . Il faut
donc [Mg ]i = 0, 9 CP et pour un volume V d’effluent
2+

m(MgCl2 ) = [Mg2+ ]i × V × M(MgCl2 ) ⇒ m(MgCl2 ) = 1, 71 kg

À partir de CP,f , on obtient [PO3−


4 ] = 5, 0.10
−7
mol.L−1 . À partir de CN,f = CN − 0, 9 CP ,
on obtient [NH+
4 ] = 4, 1.10
−3
mol.L−1 . On a alors

Ks1 −3
[Mg2+ ] = −3 + = 4, 9.10 mol.L−1
[PO4 ][NH4 ]
et !2
Ke
Q = [Mg2+ ][HO− ]2 = [Mg2+ ] = 10−11,3 < Ks2
[H3 O+ ]
Il n’y a donc pas précipitation de Mg(OH)2 (s).
(d) Il n’y a pas précipitation de Mg(OH)2 (s) si

Q = [Mg2+ ][HO− ]2 < Ks2

soit
!2
Ke Ks1
[Mg2+ ] < Ks2 avec [Mg2+ ] = (précipitation de la struvite)
[H3 O+ ] [PO4 ][NH+
3−
4]

Soit x la concentration de phosphore précipité sous forme de struvite. À partir de CP,f =


CP − x, on obtient [PO3−4 ] en fonction de x. À partir de CN,f = CN − x, on obtient [NH4 ]
+

en fonction de x. La résolution de l’inéquation conduit à xmax = 3, 95.10−3 mol.L−1 soit une


fraction maximale de phosphore
xmax
= 98, 7%
CP

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