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LA SITUATION ARGUMENTATIVE
Un texte argumentatif de forme orale ou écrite découle toujours d’une situation argumentative qui s’inscrit
dans un contexte socioculturel donné. Une situation est dite argumentative lorsqu’une personne prend
position sur un sujet et qu’elle élabore une démarche méthodique pour convaincre d’autres personnes du
bien-fondé ou de la validité de sa position et les amener à l’adopter.
Un texte argumentatif traite habituellement d’une réalité qui suscite des prises de position différentes, voire
opposées. Il peut s’agir d’un fait, d’un événement, d’une manifestation culturelle, d’un phénomène ou de tout
autre sujet qui prête à controverse. Le sujet est à l’origine de la thèse défendue dans le texte argumentatif.
Dans la démarche argumentative, les arguments et les conclusions partielles portent sur des aspects du sujet qui
est à l’origine de la prise de position.
On peut prendre position sur un sujet prêtant à controverse sans nécessairement vouloir convaincre d’autres
personnes d’adopter la même position : on émet alors des opinions. Si, en plus de prendre position, on veut
rallier les autres à son opinion, il faut alors élaborer une démarche argumentative qui s’appuie sur une thèse.
Selon l’intention plus ou moins grande rallier les autres à son opinion, la prise de position peut être à tendance
argumentative ou purement argumentative.
À tendance argumentative : · Exprimer son opinion sur un sujet controversé sans vouloir convaincre un
destinataire de partager cette opinion
Purement argumentative : Agir sur les connaissances du destinataire, c’est-à-dire changer sa manière de
percevoir, de voir et de comprendre certains aspects du monde qui l’entoure.
· Agir sur les comportements du destinataire, c’est-à-dire changer sa manière d’agir
3. LE POINT DE VUE
Lorsqu’on prend position verbalement ou par écrit, le point de vue peut être manifestement engagé, plus ou
moins engagé ou distancié, selon le désir que l’on a de convaincre les autres. Le point de vue adopté dans un
texte se manifeste:
- par la présence plus ou moins grande dans son texte de la personne qui prend position;
- par le type de rapport qu’elle établit avec le destinataire;
- par son attitude vis-à-vis du sujet;
- par les valeurs véhiculées dans le texte.
L’emploi des pronoms personnels et des déterminants révèle la présence plus ou moins grande de la
personne qui prend position dans le texte.
Ainsi, l’emploi des pronoms je (j’), me (m’) et moi, et des déterminants mon, ma et mes, révèle un point de vue
manifestement engagé, c’est-à-dire une volonté manifeste de la personne qui prend position d’exprimer son
adhésion à la thèse défendue. Par contre, si la personne qui prend position utilise uniquement des pronoms et des
déterminants de la troisième personne, sa présence sera moins grande dans le texte et son point de vue sera plus
distancié
3.1.2. La polyphonie
Un texte argumentatif est presque toujours polyphonique, c’est-à-dire que, implicitement ou explicitement, on y
trouve des allusions aux propos de personnes autres que celle qui argumente. On pourrait donc dire que,
dans un texte argumentatif, on entend plusieurs voix. Cette polyphonie se manifeste de différentes façons.
La personne qui argumente peut, implicitement ou explicitement, faire allusion à la contre-thèse ou aux contre-
arguments pour mieux les réfuter. On sent alors que les propos des tenants de cette contre-thèse ne sont pas ceux
de la personne qui argumente et qu’elle les emprunte pour mieux défendre sa propre thèse. Les personnes qui
écrivent des textes argumentatifs utilisent souvent la concession pour faire allusion à la contre-thèse et aux
contre-arguments (malgré ce que certains pensent; Certes, ils ont raison, mais, etc.).
On parle aussi de polyphonie lorsque la personne qui argumente fait explicitement appel à des témoignages:
• pour renforcer sa position (sa thèse);
• pour appuyer un argument;
• pour énoncer la position opposée (la contre-thèse).
Elle peut alors citer intégralement les propos d’une autre personne à l’aide du discours rapporté direct ou les
intégrer à son propre discours à l’aide du discours rapporté indirect ou indirect libre.
La personne qui prend positon peut avoir recours au pronom «nous» et aux déterminants «notre» et «nos»,
conférant ainsi un caractère polyphonique au texte argumentatif. Il faut alors se demander qui est désigné par ces
pronoms et ces déterminants : seulement la personne qui argumente ou un ensemble de personnes?
Nous à Dit de modestie désignant la personne qui écrit le texteà Le pronom nous fait référence à la personne qui
argumente.
Nous à Désignant un groupe de personnes auquel s’identifie la personne qui écrit le texte à le pronom nous fait
référence à un groupe de personnes qui argumentent
Nous à désignant toutes les personnes qui ont signé le texte à le pronom nous fait référence à un groupe de
personnes qui argumentent.
Le statut de la personne qui prend position peut influer sur le type de rapport qu’elle établit avec le
destinataire.
Ce statut est parfois révélé explicitement par la signature. Il peut aussi être révélé implicitement dans le texte, par
le vocabulaire et des propos qui dénotent une connaissance plus ou moins approfondie du sujet.
Quand la personne qui prend position a recours à son statut pour construire son argumentation, elle établit un
rapport d’autorité avec le destinataire. Toutefois, lorsqu’elle défend sa position sans prétendre être experte en
la matière, elle établit un rapport d’égalité et parfois même de complicité avec le destinataire.
Lorsqu’elle défend sa position, la personne qui argumente a nécessairement un point de vue engagé, mais elle
peut prendre plus ou moins de distance vis-à-vis du sujet. Cette distance varie principalement en fonction des
valeurs de la personne qui argumente, de la nature de la thèse défendue, du fondement des arguments et des buts
visés. L’attitude de la personne vis-à-vis de son sujet est généralement révélée par le ton, les marqueurs de
modalité et le lexique
Les marqueurs de modalité servent à exprimer l’engagement de la personne qui argumente de manière explicite
ou implicite. On distingue plusieurs types de marqueurs.
• Les auxiliaires de modalité (devoir, falloir, pouvoir, paraître, sembler, etc.) qui marquent
l’engagement de manière explicite
• Les expressions modalisatrices (à mon avis, d’après moi, à ma connaissance, il est important, avoir le
mérite de, etc.) qui annoncent de manière explicite un jugement ou un commentaire révélant la présence
de la personne qui argumente et son engagement.
• Le vocabulaire connotatif (péjoratif ou mélioratif) tels les adjectifs ou les noms connotatifs
(monstruosité, dégradant, exalté, fumisterie, etc.) et les verbes qui annoncent un jugement ou un
commentaire, ou qui expriment un sentiment permettant de déceler un engagement plus ou moins
grand. Lorsque la personne qui argumente adopte une attitude distanciée, le vocabulaire est plutôt
dénotatif.
• L’emploi du conditionnel et du futur antérieur qui peut révéler un doute sur ce qui est affirmé,
révélant ainsi une attitude engagée.
• Les types et les formes de phrases qui révèlent parfois explicitement ou implicitement une attitude
engagée. Ainsi, des phrases de types exclamatif, interrogatif ou impératif peuvent exprimer un
engagement plus ou moins grand. Dans un texte où le point de vue est distancié, les phrases seront
plutôt de type déclaratif ou de forme impersonnelle et contiendront peu ou ne contiendront pas de
marqueurs de modalité
Sauf lorsqu’elle cite le témoignage de quelqu’un, la personne qui argumente prend position en fonction de ses
propres valeurs, c’est-à-dire en fonction de ce qu’elle estime être vrai, bien, beau et valable. Les valeurs
peuvent êtres explicites, mais elles peuvent aussi révélées indirectement par le choix du sujet, des arguments et
du vocabulaire. Qu’elles soient implicites ou explicites, les valeurs de la personne qui prend position sous-
tendent les appréciations et les jugements qu’elle énonce.
DÉMARCHE ARGUMENTATIVE
Un texte de type argumentatif est toujours le produit d’une démarche logique rigoureuse qui s’élabore selon le
modèle de la séquence argumentative illustrée par le schéma suivant :
La séquence argumentative peut constituer un texte complet (texte de type argumentatif) ou une partie de texte
(séquence argumentative) insérée dans un texte de type descriptif, explicatif, narratif ou dialogale ou dans un
texte poétique.
1. DÉMARCHE ARGUMENTATIVE
On appelle démarche argumentative l’ensemble des moyens utilisés par la personne qui prend position pour
défendre et faire admettre une thèse dans une situation argumentative orale ou écrite. La démarche
argumentative reprend en quelque sorte les composantes de la séquences argumentative et peut comprendre en
tout ou en partie les éléments suivants :
2. LA THÈSE ET LA CONTRE-THÈSE
La thèse est un énoncé dans lequel la personne qui argumente expose ce dont elle cherche à convaincre le
destinataire; la contre-thèse est la thèse opposée à la thèse défendue dans un texte. Même si la thèse est
généralement énoncée de façon explicite, elle peut aussi être implicite, particulièrement dans les textes littéraires
ou les textes à tendance argumentative. La thèse se trouve ordinairement au début du texte, mais elle peut aussi
apparaître au milieu ou à la fin. La contre-thèse peut aussi être formulée explicitement ou implicitement
Un texte ou un paragraphe argumentatif se fonde toujours sur un raisonnement qui amène le destinataire à
adhérer à la thèse défendue. Ce raisonnement implique des relations logiques entre les conclusions partielles et
les arguments invoqués. Le raisonnement peut prendre deux formes:
• Si l’on fournit des preuves fondées sur des faits vérifiables ou généralement admis comme vrais dans le
but de montrer la véracité d’une thèse, le raisonnement s’appuie sur la démonstration
Si l’on fournit des raisons fondées sur des faits, des valeurs ou des principes logiques dans le but de justifier le
bien-fondé d’une thèse, le raisonnement s’appuie sur l’explication argumentative.
Les conclusions partielles constituent des étapes importantes de l’argumentation, car elles marquent les
différentes phases qui amènent le destinataire à adhérer à la thèse défendue.
Dans les textes, les conclusions partielles peuvent être énoncées avant ou après les arguments. Elles peuvent être
explicites ou implicites et apparaître au début, au milieu ou à la fin d’un paragraphe ou d’un ensemble de
paragraphes.
Les conclusions partielles peuvent être introduites:
• par des marques linguistiques (donc, alors, enfin, en somme, voilà pourquoi, etc.)
• par des verbes qui expriment clairement une prise de position ou une affirmation (confirmer, amener,
démontrer, prouver, conclure, etc.)
• par des marqueurs de modalité (il paraît, il est évident, il est certain, il doit, il me semble que, il ne fait
pas de doute que, etc.)
Comme l’illustre le tableau suivant, les arguments (ou les contre-arguments) que l’on retient pour défendre (ou
contester) une thèse peuvent être fondés sur des faits, des valeurs ou des principes logiques. On trouve le
fondement d’un argument dans les données retenues pour le formuler.
Qu’un argument soit fondé sur un fait, une valeur ou un principe logique, les données utilisées pour le formuler
doivent être valables et contenir soit
• des faits vérifiables, démontrés par la science;
• des faits généralement admis comme vrais par un ensemble de spécialistes dans une discipline;
• des valeurs partagées par une communauté ou un ensemble de personne de bonne foi;
• des relations logiques acceptables.
Dans un texte argumentatif, pour que le destinataire comprenne et accepte un argument, il importe qu'il soit
étayé, c'est-à-dire développé, illustré. Le tableau suivant présente différents procédés utilisés pour étayer des
arguments et fournit des indices qui permettent de les reconnaître dans un paragraphe ou un texte argumentatif.
L’anecdote
Recouvrir à l’anecdote consiste à raconter un événement Les gens n’ont plus de compassion. On m’a raconté
de la vie quotidienne. Dans un paragraphe ou un texte récemment qu’un sans-abri était mort gelé sur un trottoir
argumentatif, l’anecdote peut servir à illustrer et à où passaient bon nombre de personne qui auraient pu lui
appuyer un argument fondé sur des faits ou des valeurs venir en aide
La citation (ou appel à l’autorité)
La citation consiste à rapporter, directement ou Une étude portant sur les effets de la crise est parvenue à
indirectement, le témoignage d’un témoin, d’un expert la conclusion que la peur et l’inquiétude associées à cette
ou d’une experte. Dans un paragraphe ou un texte dernière augmentent davantage les risques de problèmes
argumentatif, le recours à une citation peut servir à sociaux que la crise elle-même.
appuyer une preuve ou une raison invoquée dans un
argument en recourant à une figure d’autorité ou à un
témoin.
La comparaison
La comparaison consiste à rapprocher des éléments qui À l’opposé des générations précédentes qui ont connu la
sont semblables ou différents. Dans un paragraphe ou un croissance économique, les jeunes savent qu’ils devront
texte argumentatif, la comparaison permet de mieux faire régler différents problèmes sociaux s’ils veulent connaître
comprendre un fait ou un énoncé général des jours meilleurs
La définition
La définition permet de répondre à la question «Que Il est communément admis qu’un système est en crise
signifie tel mot; telle expression, tel concept?» Dans un lorsque les problèmes qu’il engendre deviennent
paragraphe ou un texte argumentatif, la définition sert à impossible à régler sans une remise en question de ses
produire un effet d’évidence, de vérité et, quelques fois, structures et de son fonctionnement.
à préparer et même à structurer l’argumentation.
La description
La description consiste à présenter un élément (un être, Depuis un demi-siècle, la structure familiale a beaucoup
un concept, une situation, un fonctionnement, une changé. Contrairement à la famille d’autrefois, qui
démarche, etc.) pour en faire connaître les principales comportait un père, une mère et plusieurs enfants en
caractéristiques. Dans un paragraphe ou un texte relation étroite avec leurs oncles et tantes, cousins et
argumentatif, la description peut servir de preuve ou cousines, la famille d’aujourd’hui se conforme à
servir à renforcer une preuve. Elle peut également différents modèles : un parent qui élève seul ses enfants;
renforcer une raison ou en tenir lieu. deux parents séparés qui ont la garde partagée des
enfants; deux personnes monoparentales qui s’unissent
pour former une famille «reconstituée»; etc.
Le recours à l’exemple
Le recours à l’exemple est un procédé qui consiste à Sur le plan politique, les mesures que prennent certains
recourir à une personne, à une chose ou à un fait pour membres du gouvernement paraissent douteuses. Il arrive
illustrer un propos. Dans un paragraphe ou un texte trop souvent qu’éclatent des scandales à propos de
argumentatif, le recours à l’exemple permet de faire personnalités politiques corrompues, de conflits d’intérêt
comprendre concrètement un élément théorique ou un dans l’octroi de subventions ou encore de collusions avec
énoncé général des membres de la mafia
Le questionnement
Le questionnement consiste à mettre en question un Est-ce normal qu’il y ait tant de gens au chômage?
argument. Dans un paragraphe ou un texte argumentatif, Comment peut-on accepter un taux de violence aussi
le questionnement peut servir élevé? Est-ce tolérable que tant d’individus se détruisent
- à présenter implicitement un argument par la toxicomanie? Voilà autant de questions qui nous
- à proposer un choix amènent à croire que nous traversons une crise social
- à vérifier une preuve ou une raison majeure.
- à provoquer une réflexion
4. LA CONCLUSION DE L'ARGUMENTATION
La conclusion de l’argumentation est la conclusion à laquelle arrive la personne qui argumente; c’est le
résultat de la démarche argumentative. Elle correspond généralement à la thèse formulée au début de
l’argumentation. Dans cette conclusion, la thèse peut être réaffirmée; elle peut aussi être enrichie en évoquant
de nouveaux aspects du sujet en soulevant d’autres questions qui y sont reliées.
L’introduction
L’introduction d’un texte argumentatif peut contenir le sujet amené, le sujet posé, la formulation de la thèse et le
sujet divisé. Voici les caractéristiques d’une introduction accrocheuse :
- le sujet amené attire l’attention du destinataire et suscite son intérêt
• en introduisant le sujet de manière originale à l’aide de séquences d’un autre type;
• en permettant à la personne qui argumente d’établir sa crédibilité en expliquant les raisons pour
lesquelles elle s’intéresse au sujet et en précisant quelle est sa compétence pour défendre la thèse;
• en faisant allusion à la contre-thèse
- le sujet posé révèle clairement le sujet du texte et présente la problématique.
- la formulation de la thèse est claire, sans équivoque.
- le sujet divisé annonce les grandes parties de la démarche argumentative en présentant les aspects qui seront
traités, piquant ainsi la curiosité du destinataire
Le développement
Le développement d’un texte argumentatif contient l’essentiel de l’argumentation, soit les paragraphes
argumentatifs regroupant les différents arguments et les conclusions partielles qui soutiennent la thèse. Le
développement sera plus convaincant si
• L’organisation en paragraphes est claire et l’ordre des arguments est persuasif;
• Des organisateurs textuels permettant au destinataire de suivre les étapes de la démarche argumentative;
• Les conclusions partielles sont liées à la thèse et sont formulées clairement à l’aide de mots et
d’expressions comme donc, alors, bref,il me semble que, enfin, etc. ;
• Le destinataire peut reconstituer le raisonnement sur lequel s’appuie chaque argument et chaque
conclusion partielle
La conclusion
La conclusion met fin à l’argumentation et assure l’adhésion du destinataire à la thèse défendue. Elle doit donc
être percutante. On peut construire une conclusion efficace
• En réaffirmant la thèse de façon convaincante dans un résumé des arguments invoqués dans le texte;
• En faisant allusion à la contre-thèse et en la réfutant brièvement;
• En présentant un nouvel aspect de la thèse qui permettra au destinataire de prolonger sa réflexion sur le
sujet;
• En interpellant le destinataire par un questionnement.
L’insertion de séquences d’autres types
Comme tous les types de texte, le texte argumentatif est hétérogène. Il est formé d’une séquence argumentative
dominante dans laquelle peuvent s’insérer une ou plusieurs des séquences suivantes : séquence explicative,
descriptive, narrative ou dialogale. Les rôles que ces séquences peuvent jouer dans un texte argumentatif sont
présentés dans le tableau suivant :
Les rôles des séquences d’un autre type dans un texte argumentatif
Dans l’introduction
Amener le sujet
• Par une séquence narrative présentant un fait vécu ou racontant une anecdote;
• Par une séquence descriptive exposant un fait d’actualité, un lieu ou une situation, ou faisant le compte rendu
d’événements historiques;
• Par une séquence explicative permettant de faire comprendre un fait, une situation ou un phénomène
• Par une séquence dialogale rapportant des paroles portant sur le sujet du texte ou sur l’événement qui en est à l’origine.
Dans le développement
Étayer un argument
• Par une séquence narrative racontant une anecdote;
• Par une séquence descriptive introduisant une définition, une description ou un exemple;
• Par une séquence explicative permettant de faire comprendre un fait une situation ou un phénomène;
• Par une séquence dialogale rapportant des témoignages sous forme d’échange entre deux ou plusieurs personnes.
Dans la conclusion
Élargir le débat
• Par une séquence narrative ou descriptive introduisant un nouvel exemple suivi d’une questionnement;
• Par une séquence argumentative formulant une nouvelle thèse et un début d’argumentation.
LA COHÉRENCE TEXTUELLE
Comme pour tous les autres types de textes, la cohérence d’un texte argumentatif repose notamment sur
• la reprise de l’information assurée par différents groupes de mots qui reprennent un élément du texte;
• la progression assurée par l’ajout d’information nouvelle;
• les liens entre les éléments de l’argumentation assurés par des marqueurs de relation ou des expressions
qui indiquent un rapport logique.
À ces principes de base s’ajoute le principe de la non-contradiction. Les phrases d’un texte argumentatif ne
doivent pas contenir d’éléments contradictoires ou incompatibles entre eux, c’est-à-dire qui vont à l’encontre de
la thèse, d’une conclusion partielle ou d’un argument déjà énoncé, sauf si l’on fait allusion à la contre-thèse ou
aux contre-arguments.
Les marqueurs de relation et les organisateurs textuels jouent un rôle primordial dans les textes argumentatifs
Les organisateurs non linguistiques permettent de découper le texte pour en délimiter les grandes parties et en
faciliter la compréhension. Ainsi, pour aider à reconstituer l’organisation d’un texte argumentatif et permettre de
mieux comprendre le contenu de l’argumentation, on peut utiliser
• les intitulés (titre, sous-titre, intertitre);
• la division en paragraphes;
• les tableaux;
• les illustrations et les schémas;
• les graphiques;
• les propriétés des caractères (italique, gras, soulignement, majuscules, etc.).
Les organisateurs textuels linguistiques sont des mots et des groupes de mots qui peuvent servir à organiser un
texte
• en indiquant l’ordre ou la progression des arguments et des conclusions partielle (d’abord, ensuite, puis,
enfin; d’une part… d’autre part; il reste à démontrer que; etc.);
• en marquant un argument important (j’attire particulièrement votre attention, il est surtout important de
se rappeler, il faut souligner, etc.)
• En annonçant une conclusion (alors, donc, en somme, pour conclure, bref, etc.)
LE PARAGRAPHE ARGUMENTATIF
Il est généralement admis qu’un paragraphe est un ensemble de phrases regroupées autour d’un même sujet
ou d’un même aspect du sujet.
Dans un texte argumentatif, comme dans une séquence argumentative, on peut considérer qu’un paragraphe est
un ensemble de phrases qui constituent un raisonnement portant sur un aspect du sujet (de la thèse) et
comportant une conclusion. L’aspect du sujet et la conclusion du raisonnement présentés dans un paragraphe
argumentatif sont donc les éléments rassembleurs des phrases et des parties de phrase qui constituent ce
paragraphe
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