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Biographie et bibliographie de Jean Racine

Publié le 08/12/2012par eleonorecotton
Petite biographie et bibliographie de Jean Racine (1639 – 1699)
Jean Racine est un dramaturge français du XVIIe siècle. Il est connu pour ses tragédies
qui restent les grands modèles du théâtre classique de son époque.

Jean Racine naît le 22 décembre 1639 à la Ferté-Milon, petite bourgade du Valois.


chrétienne.
NB : Les jansénistes prônaient une pensée dérivée de Saint Augustin et théorisée par
Jansen dans un ouvrage, l’Augustinus. Pour eux l’homme est faillible. Il ne peut être
sauvé que par la grâce de Dieu, une grâce qui n’est pas accordée à tous, mais à des élus.
C’est la prédestination. Il n’y a pas d’espoir d’élévation, quoi que l’on fasse, on a la grâce
ou on ne l’a pas. Les jansénistes étaient en opposition  avec les jésuites.
Jean Racine rentre très tôt aux Petites Ecoles de Port-Royal, un couvent Janséniste.
Sous la pression des opposants, les écoles jansénistes sont fermées par ordre royal.
Racine poursuit son éducation auprès de brillants pédagogues. Cependant le théâtre
n’est pas encore dans ses projets car, pour les jansénistes qui ont fondé la base de son
éducation, la pratique théâtrale « empoissonne les âmes » et n’est donc pas digne d’un
homme pieux.
A 20 ans, Jean Racine découvre la vie mondaine auprès de son cousin Nicolas Vitart. Il
fréquente des littéraires, prend goût pour la poésie et le théâtre. Il compose des poèmes
de circonstance et se livre à quelques essais en tragédie mais ils sont refusés. Son goût
pour le théâtre le met en mauvais terme avec sa famille, ses amis et maîtres jansénistes.
En 1663, Jean Racine se lie d’amitié avec Boileau. C’est cette même année qu’il écrit la
Thébaïde. Molière accepte de la mettre en scène en 1664 et assure le succès du jeune
dramaturge. C’est à cette occasion que la rupture avec les jansénistes et la plus marquée.
Sa tante lui écrit la chose suivante : « J’ai appris avec douleur que vous fréquentiez plus
que jamais des gens dont le nom est abominable à toutes les personnes qui ont tant soit
peu de piété, et avec raison, puisqu’on leur interdit l’entrée de l’Église et la communion
des fidèles, même à la mort ».
Racine poursuit dans la voie de l’écriture dramatique. Ses pièces mêlent les thèmes
mythologiques et historiques dans un cadre le plus souvent antique. La passion apparaît
comme la force fatale qui détruit celui qui en est possédé, entraînant dans sa chute son
entourage, son univers. Ce sont ces passions qui sont moteurs de l’action et provoque la
terreur et la pitié chez le spectateur afin de le purger de ces mêmes passions. C’est
l’action de catharsis décrite par Aristote dans la Poétique. Racine prend souvent les
rivalités amoureuses comme thème de tragédie car l’amour est une passion violente.
Cette rivalité se double souvent d’une rivalité politique mais Racine la laisse au second
plan. C’est dans cette veine qu’il écrit : Alexandre le Grand, Andromaque, Britannicus,
Bérénice, Bazajet, Mithridate, Iphigénie, Phèdre.
Après Phèdre l’auteur change de cap. Il se marie, renoue avec les jansénistes et la piété.
Madame de Maintenon lui demande d’écrire une tragédie biblique d’inspiration
religieuse dont les destinataires seront les élèves de la Maison Royale de Saint-Louis, un
pensionnat pour jeunes filles. Racine écrit Esther. Il renouvellera l’expérience en
écrivant Athalie.
Au cours de sa carrière littéraire, Racine a pour rival Corneille. Il lui dispute le succès
auprès du public du XVIIe siècle. Leur querelle littéraire s’inscrit dans le cadre de la
« Querelle des Anciens et des Modernes ». Racine fait partie des Anciens, ceux qui
veulent continuer à imiter les modèles antiques. Quant à Corneille, il s’inscrit chez les
Modernes, ceux qui veulent innover dans la production de leurs oeuvres littéraires. Le
différent est vif entre les deux hommes. Certains évènements accentuent la tension. Par
exemple : Racine présente sa Bérénice peu avant que Corneille ne présente Tite et
Bérénice. En effet, Racine aurait doublé Corneille sur son propre sujet.
Son oeuvre théâtrale trouve parfois une interprétation janséniste. On associerait la
notion de fatum (fatalité, destin inexorable) qui marque les personnages tragiques à la
prédestination contre laquelle on ne peut rien (prédestination propre aux croyances des
jansénistes). C’est une manière de voir les choses mais peut être n’est ce pas un absolu.

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