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Cours HSL FI 2006 PDF
Cours HSL FI 2006 PDF
DE L’ENVIRONNEMENT DE STRASBOURG
HYDRAULIQUE
A SURFACE LIBRE
FORMATION INITIALE
José VAZQUEZ
AVANT PROPOS
L’hydraulique est très présente dans le domaine de l’environnement. En effet, elle a une place
déterminante dans la compréhension, l’analyse et le diagnostic des réseaux d’adduction d’eau
potable, des stations de traitement, des réseaux d’assainissement et des rivières. De plus, le
contrôle de ces systèmes nécessite une instrumentation qui oblige le concepteur et l’exploitant
à une connaissance poussée du fonctionnement hydraulique de ces ouvrages.
D’un point de vue réglementaire, la directive 2000/60/CE du Parlement européen établit un
cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle incite les Etats
membres (dont évidemment la France) à protéger et restaurer la qualité de leurs ressources en
eau afin de parvenir à un bon état chimique et écologique. L’eau est donc une préoccupation
majeure dans notre civilisation.
L’objectif de cet ouvrage destiné aux techniciens et ingénieurs est de fournir les bases
nécessaires à la compréhension et au calcul des phénomènes présents en hydraulique
appliquée au génie de l’eau et de l’environnement. Chaque notion d’hydraulique est ponctuée
par une série d’exercices permettant d’illustrer les concepts présentés. Les exemples sont
issus d’ouvrages hydrauliques existant en réseau. Les techniques de calcul qui sont associées
à la résolution des équations mises en œuvre sont élaborées dans un souci d’efficacité.
Cet ouvrage est composé de plusieurs chapitres qui s’intéressent à l’hydraulique à surface
libre. Ce type de comportement hydraulique se rencontre essentiellement en assainissement et
surtout en rivière.
Après une description des différentes géométries de canaux et de tuyaux, une description
détaillée de l’écoulement fluvial et torrentiel permet de comprendre physiquement le
phénomène d’ondes qui lui est associé.
On traite ensuite les écoulements uniforme et permanent. Dans ce contexte, on fournit les
équations ainsi que les techniques de calcul permettant de dimensionner les canalisations.
Le diagnostic d’un réseau en régime permanent est réalisé dans le cas des écoulements dits
non-uniformes. On s’intéresse dans ce chapitre à la détermination des courbes de remous ainsi
qu’à leur technique de calcul. Un chapitre est ensuite consacré aux ouvrages tels que les
seuils, les déversoirs latéraux et les vannes de régulation.
VIOLET P.L., CHABARD J.P., Mécanique des fluides appliquée, Presses des ponts et
chaussées, ed. 1998.
Surface libre
1. - TYPES D’ECOULEMENT
Au sens strict, l’écoulement dans les canaux est rarement permanent. Néanmoins les
variations temporelles sont, dans certains cas, suffisamment lentes pour que l’écoulement
puisse être considéré comme une succession de régime permanent. On peut alors définir ainsi
le régime quasi-permanent.
¾ Un écoulement non-uniforme peut être accéléré ou décéléré suivant que la vitesse croît ou
décroît dans le sens du mouvement.
¾ Lorsque le mouvement est graduellement varié, la profondeur ainsi que les autres
paramètres varient lentement d’une section à l’autre.
Dans ce chapitre nous allons définir les grandeurs géométriques les plus utilisées permettant
de caractériser l’écoulement.
yG
Supposons un canal à section constante, à pente constante et avec une hauteur h et un débit
constant Q. On crée une perturbation grâce à une vanne que l’on ferme et que l’on ouvre très
rapidement.
Fermeture et
ouverture rapides
Q
h
c’ = 0 c’’ > 0
Q
U=c
Q
U<c
Q
U>c
U : vitesse de l’écoulement
c : célérité des ondes
c’ : vitesse de l’onde amont
c’’ : vitesse de l’onde aval
Dans le cas où la vitesse du fluide est supérieure à la vitesse de l’onde c, l’amont n’est
pas influencé par les conditions hydrauliques à l’aval (régime torrentiel) ; alors que, dans le
cas contraire, on a une remontée de l’onde qui va perturber l’amont (régime fluvial), ce
phénomène est appelé influence aval.
c 2 = gD h
U
Le nombre de Froude est défini par : Fr =
gD h
U
Si Fr=1, on peut définir la hauteur critique par : Fr = 1 =
gD h ( h = h c )
Limites :
• Ecoulement fluvial : Fr < 1 ↔ h > hc
• Ecoulement critique : Fr = 1 ↔ h = hc
• Ecoulement torrentiel : Fr > 1 ↔ h < hc
comme des éléments tourbillonnaires qui s’étirent les uns les autres. Cet allongement des
filets tourbillons est un aspect essentiel du mouvement turbulent. Il produit le passage de
l’énergie à des échelles de plus en plus petites jusqu’à ce que les forces visqueuses deviennent
actives et dissipent l’énergie : c’est la cascade d’énergie.
Richardson 1922 :
Les gros tourbillons ont des petits tourbillons,
Qui se nourrissent de leur vitesse,
Et les petits tourbillons en ont de plus petits,
Et c’est ainsi jusqu’à la viscosité.
Les gros tourbillons qui sont associés aux basses fréquences du spectre, sont
déterminés par les conditions aux limites de l’écoulement et leur dimension est de l’ordre de
grandeur du domaine occupé par l’écoulement. Les gros tourbillons interagissent avec
l’écoulement moyen car leur échelle est du même ordre de grandeur, ils extraient de l’énergie
cinétique du mouvement moyen et la fournissent aux agitations à grande échelle. C’est surtout
les mouvements à grande échelle qui transportent la quantité de mouvement et la chaleur.
Ainsi le taux de dissipation d’énergie est déterminé par les mouvements à grandes échelles
bien que la dissipation soit un processus visqueux dont les petits tourbillons sont le siège. La
viscosité du fluide ne détermine pas le taux de dissipation mais seulement l’échelle à laquelle
cette dissipation se produit.
Vr
Une solution turbulente est toujours une solution compliquée non stationnaire des équations
du mouvement, présentant des fluctuations irrégulières dans l’espace et dans le temps.
Henri Poincarré d’après J.L. Chabert et A.D. Dalmedico 1991 :
Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons
pas ne pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard. Si nous connaissons
exactement les lois de la nature et la situation de …« l’écoulement » à l’instant initial, nous
pourrions prédire exactement la situation de ce même « écoulement » à un instant ultérieur.
Mais, lors même que les lois naturelles n’auraient plus de secret pour nous, nous ne
pourrions connaître la situation initiale qu’approximativement (…) ; il peut arriver que de
petites différences dans les conditions initiales en engendrent de très grandes dans les
phénomènes finaux.
Pour un écoulement turbulent, la vitesse en un point, u, indique que des fluctuations aléatoires
de haute fréquence, u’, se superposent à des vitesses moyennes temporelles u . Ainsi, on
considère que la vitesse instantanée, u, est la somme d’une vitesse moyenne, u , et d’une
vitesse due aux fluctuations, u’, on l’écrit :
u = u '+ u
t +T
1
La valeur moyenne de la vitesse est définie par : u = ∫ udt
T t
L’intervalle de temps, T, doit être suffisamment important pour englober un grand nombre de
fluctuations de vitesse et la vitesse moyenne doit conserver une valeur fixe quel que soit cet
t +T
1
intervalle. u ' = ∫ u 'dt = 0
T t
Les valeurs moyennes u ' sont donc nulles, mais il n’en est pas de même des valeurs
moyennes de u’2.
Les expériences montrent que la distribution des fluctuations de vitesse, u’ est quasi
gaussienne.
⎛ −(u −u )2 ⎞
⎜ ⎟
1 ⎜ 2 σ2 ⎟
f (u ' ) = e ⎝ ⎠
σ 2π
σ 2 = u '2
L’intensité de la turbulence ou degré de turbulence est défini par :
u '2
I= , pour un écoulement unidirectionnel, l’intensité de turbulence dépasse rarement la
u
u '2
valeur : I = ≤ 0.1
u
Le nombre de Reynolds caractérise la turbulence. C’est le rapport entre les forces inerties et
les forces de viscosité. Dans le cas des écoulements en canaux Re est donné par :
RU
Re = h
ν
U : vitesse moyenne de l’écoulement,
Rh : Rayon hydraulique,
ν : viscosité cinématique.
Dans les écoulements à surface libre, le régime visqueux existe pour des valeurs du nombre
de Reynolds inférieur à 500. Ce régime ne se produit que dans des canaux extrêmement petits
(≈ mm) ou avec des vitesses très faibles (≈ mm/s). Dans ce cas, ces applications techniques se
limitent presque exclusivement à la théorie du graissage.
Les expériences avec différents canaux à surface libre de grandeurs comparables à ceux
utilisés pour l’assainissement montrent que l’écoulement est turbulent dès que le nombre de
Reynolds atteint des valeurs de 4000.
Limites :
• Ecoulement laminaire : Re < 500
• Transition 500 < Re < 1000
• Ecoulement turbulent : Re > 1000
Les calculs en hydraulique sont considérablement facilités si on admet que l’écoulement est
unidimensionnel. On utilise donc la vitesse moyenne. Dans les canaux de géométrie simple,
on ne rencontre généralement que des écoulements turbulents où la vitesse ponctuelle diffère
peu de la vitesse moyenne.
Pour l’écoulement dans un canal, la répartition verticale des contraintes tangentielles est
donnée par la figure suivante :
¾ A la paroi et tout près de la paroi, les contraintes se confondent avec les tensions de
viscosité. Les tensions dues à la turbulence tendent vers zéro. Le gradient de vitesse est
important.
¾ En s’éloignant légèrement de la paroi, l’écoulement turbulent génère des tensions dues à
la turbulence qui deviennent importantes par rapport aux tensions dues à la viscosité.
¾ Loin de la paroi, les tensions dues à la turbulence deviennent prépondérantes. On appelle
zone intérieure la zone pour laquelle la tension est constante.
¾ La tension totale atteint une valeur maximale τ0 près de la paroi et une valeur nulle en
surface.
¾ La contrainte de cisaillement τ0 est obtenue en faisant l’équilibre des forces d’un canal
prismatique en régime permanent et uniforme :
On a : τ0 = ρgR h I
Afin de pouvoir déterminer la distribution des vitesses suivant la verticale, il est nécessaire de
prendre en compte un modèle de turbulence pour déterminer la contrainte de cisaillement
générée par les forces de frottement. Dans ce cas, le modèle de turbulence ne décrit pas le
détail du mouvement turbulent mais uniquement les effets que ce mouvement produit sur
l’écoulement moyen.
On a donc :
τ xz = τforce de viscosité + τforce de turbulence
∂u
τ xz = ρ(ν + ε )
∂z
5.1.3. - Détermination du profil de vitesse
Compte tenu des remarques précédentes, il est ainsi justifié d’admettre que pour un
écoulement le long d’une surface les tensions totales sont souvent exprimées par les tensions
dues à la turbulence :
τ xz = (τforce de viscosité ≈ 0) + τforce de turbulence
2
∂u ⎛ ∂u ⎞
τ xz = ρε = ρl 2 ⎜⎜ ⎟⎟
∂z ⎝ ∂z ⎠
En admettant que la longueur de mélange l peut s’écrire suivant Prandt de la façon suivante :
l = κ.z ou κ est la constante de Karman valable près de la paroi (dans la zone dite interne).
On a près de la paroi :
2
⎛ du ⎞
τ0 = ρκ z ⎜⎜ ⎟⎟
2 2
⎝ dz ⎠
Après intégration, on a : u (z) = A. ln(z) + B
Bien que la relation précédente ne soit valable que dans la zone interne, les expériences
montrent une assez bonne concordance sur toute la profondeur d’eau du canal. La distribution
de la vitesse suivant la verticale pour un écoulement turbulent est logarithmique :
u (z) = A. ln(z) + B . Les constantes numériques sont obtenues par de nombreuses expériences
pour les écoulements uniformes. Pour les écoulements non-uniformes, ces constantes sont
légèrement différentes.
Pour déterminer la vitesse moyenne, U, dans une section, on donne les relations
approximatives suivantes :
r
en appelant s le vecteur unitaire de la tangente à la trajectoire, on a :
r r
r r dV dV r ds
V = V s et = s+V
dt dt dt
r r r
d s d s ds n
avec : = . = V
dt ds dt R r
r
R : rayon de courbure et n le vecteur perpendiculaire à s .
∂V 1 ∂ r
V =− (ρ.g.h + p) suivant s
∂s ρ ∂s
V 1 ∂ r
V. = − (ρ.g.h + p) suivant n
R ρ ∂n
Pour un écoulement uniforme, lorsque la vitesse moyenne U est constante et les lignes de
courant sensiblement rectilignes, la répartition de la pression est hydrostatique dans la section
droite du canal.
h
h
1. - DESCRIPTION
2
Pente de la surface libre u /(2g)
z
PdR
Dans les écoulements à surface libre, il est commode de considérer la charge par
rapport au fond du canal que l’on désigne par la charge spécifique.
Si on admet que la pente du fond du canal est presque constante et positive et que les
caractéristiques de rugosité ne changent pas considérablement, un état d’équilibre peut
apparaître entre les forces de pesanteur et les forces de frottement.
La hauteur d’eau résultante s’appelle hauteur normale et ne dépend que du débit, du fluide, de
la forme de la section ainsi que de la rugosité. Cette hauteur apparaît toujours après une
distance importante (≈ 20 à 50 fois le diamètre) des conditions amont et aval.
L’écoulement véritablement uniforme est très rare dans les canaux. On ne l’observe que dans
des canaux prismatiques très longs et situés loin des perturbations.
On a donc vu que la pente du canal (I), la pente de la surface libre (Psl), et la perte de charge
(J) par unité de poids et par unité de longueur de canal sont identiques :
I = Psl = J et ceci pour des conditions fluviales ou torrentielles.
2. - PERTE DE CHARGE
Dans le cas des conduites circulaires en charge rectilignes prismatiques à rugosité de paroi
uniforme, la perte de charge par unité de longueur s’écrit :
V2 λ
J=
2g D
λ : coefficient de perte de charge,
V : vitesse,
D : diamètre.
Le coefficient de perte de charge peut être exprimé par la relation de Colebrook :
1 ⎛ ε 2,51 ⎞
= −2 log⎜⎜ + ⎟⎟ avec : Re > 4000
λ ⎝ 3,7 Re λ ⎠
avec :
Re nombre de reynolds,
ks
ε : rugosité relative de paroi ε =
D
ks : rugosité équivalente de sable ou rugosité standard.
L’idée d’appliquer ces équations également aux écoulements à surface libre est évidente. En
introduisant le rayon hydraulique Rh=D/4 dans les relations précédentes, on établit ainsi une
relation qui permet d’exprimer la hauteur uniforme. En réalité le rayon hydraulique Rh est un
paramètre arbitraire utilisé pour caractériser un écoulement. Rh peut caractériser une infinité
de profils de formes géométriques différentes. Or la forme de la conduite influence
l’écoulement. Cependant, comparé à l’exactitude de la détermination de la rugosité et aux
conditions de base de l’écoulement uniforme, l’influence est faible. Compte tenu de la
complexité de la relation de Colebrook, on utilise plus souvent les relations du type Chézy.
Ce qui donne :
L : -2 = a+b-3c
M :1=c
T : -2 = -b
D’où en regroupant :
∆p ⎛ ρU 2 ⎞
= ξ.⎜⎜ ⎟⎟
∆l R
⎝ h ⎠
∆P
En régime uniforme on a : Psl = J = I =
∆l
∆p ⎛ ρU 2 ⎞
= I = ξ'.⎜⎜ ⎟⎟ ce qui donne : U = C R h I
∆l ⎝ Rh ⎠
I : la pente
U : la vitesse
Rh : le rayon hydraulique
On appelle cette équation la relation de Chézy, où C est le coefficient de résistance selon Chézy. Différentes
formules ont été avancées pour exprimer ce coefficient de résistance :
C : coefficient donné par diverses formules, dont les plus utilisées sont :
Bazin Kutter
87 Rh 100 Rh
C= C=
K B + Rh K K + Rh
Ces relations ne sont valables qu’en régime turbulent rugueux.
KB et KK dépendent de la rugosité des parois et sont donnés par les tableaux suivants :
Caractéristiques KB (m1/2)
Caractéristiques KK (m1/2)
3. - FORMULE DE MANNING-STRICKLER
Quand l’écoulement est turbulent, ce qui est le cas le plus courant en hydraulique, de
nombreuses formules expérimentales ont été proposées pour tenir compte de l’écoulement
turbulent pour des canaux rugueux.
4. - LA PROFONDEUR NORMALE hn
Dans les sections évasées, le débit croît toujours lorsque la profondeur de l’eau augmente.
Il n’en est pas de même pour les sections voûtées, puisque, dans la partie supérieure des ces
dernières, le périmètre mouillé croît plus rapidement que la superficie, ce qui entraîne une
diminution du diamètre hydraulique et en conséquence du débit.
6. - SECTIONS COMPLEXES
Les coefficients de frottement sont valables à condition que tout le périmètre mouillé ait la
même rugosité ; on dit alors que la section mouillée est homogène.
Pour des sections à périmètre mouillé non homogène, il faut alors calculer un coefficient de
frottement équivalent.
2/3
⎡ N ⎤
(
⎢ ∑ Pi ni
3/ 2
) ⎥
n = ⎢ i =1 ⎥
⎢ P ⎥
⎢ ⎥
⎣ ⎦
7. - MARGE DE SECURITE
Le calcul des pertes de charge dans les canaux n’a pas toujours la même précision que pour
les conduites en charge. Une perte de charge non prévue provoque une élévation de la surface
libre et un risque de débordement ou de mise en charge de la conduite.
C’est pourquoi il faut toujours prévoir une marge de sécurité au-dessus de la ligne d’eau
calculée afin de tenir compte des difficultés de calcul des pertes par frottement et de
l’accumulation des dépôts solides.
La marge de sécurité oscille, généralement autour de ¼ de la profondeur.
8. - LIMITES DE DIMENSIONNEMENT
Hewitt et Hall-Taylor (1970) ont distingué six régimes possibles pour un écoulements mêlant
gaz et liquide :
• Ecoulement stratifié dans lequel la phase liquide est en-dessous de la phase gazeuse (a).
• Ecoulement ondulé qui possède une interface ondulée entre phase liquide et phase
gazeuse (b).
• Ecoulement en bouchon avec une surface de nature très ondulée qui atteint le fond du
tuyau et qui sépare ainsi la phase gazeuse en cellules indépendantes ( c )
• Ecoulements en bulles avec des bulles et des poches de gaz qui sont toutes distribuées sur
la partie supérieure de la conduite (d).
• Ecoulements en gouttes avec une distribution quasi uniforme de bulles de gaz dans le
phase liquide (e)
• Ecoulement annulaire avec une large portion de gaz qui pousse le liquide
Ces divers types de transition d’un écoulement à surface libre à un écoulement en charge sont
représentés sur la figure suivante :
Le passage d’un écoulement en charge à un écoulement à surface libre est difficile à gérer par
les logiciels de simulation. Le passage sous pression engendre des phénomènes d’instabilité et
en particulier d’entraînement d’air par exemple dans les siphons qui ne sont pas pris en
compte dans les logiciels.
I‰
Risque de passage en
charge avec choc
8‰
Qd=Q /(gD5)1/2
0.36 0.7
y=h/D
0.92
Risque de passage en
charge avec choc
0.56
I‰
12
1. - CHARGE SPECIFIQUE
La charge E ou énergie totale dans une section par rapport au plan de référence est la
somme de trois termes : la hauteur géométrique, la hauteur piézométrique et la hauteur
cinétique.
U2 U2
E = z + h.cos(θ ) + α ≈ z +h+α
2g 2g
La ligne de charge descend toujours dans le sens de l’écoulement. Entre deux sections, la
charge E subit une variation correspondant aux pertes par frottement.
U2 Q2
La charge spécifique peut être définie par : H = h + α = h +α
2g 2 gS 2
Tandis que la charge totale E décroît toujours dans la direction de l’écoulement,
l’énergie spécifique H par rapport au fond, peut rester constante comme dans le cas du régime
uniforme, ou bien peut être croissante ou décroissante suivant les caractéristiques de
l’écoulement.
L’équation de la charge spécifique H définit, pour une section donnée, un rapport entre
H, h et Q valable pour n’importe quel type d’écoulement.
A débit constant, H(h) ou à charge constante, h(Q) sont données par :
On voit que le même débit Q, avec la même charge spécifique H, peut s’écouler sous
deux profondeurs différentes h’ correspondant au régime torrentiel et h ’’ correspondant au
régime fluvial.
Le point de la courbe (Hc, hc) correspond au régime critique. hc est appelée profondeur
critique.
dH
Le point minimal de la courbe est obtenu pour : =0
dh
Q S(h c )
D’où : = S(h c ) avec B la largeur au niveau de la surface libre.
g B(h c )
En analysant la courbe H(h) , on constate qu’au voisinage de la charge critique une légère
variation de H conduit à une variation appréciable de la hauteur d’eau. C’est pourquoi, dans
tout écoulement au voisinage du régime critique, on rencontre des ondulations importantes de
la surface libre.
La pente critique pour un débit donné est celle pour laquelle ce débit s’écoule en régime
Sc
critique et uniforme : I c = g 2 4/3
Lc K S Rhc
Dans le cas où la pente est inférieure à la pente critique : I < Ic => hn > hc.
Dans le cas où la pente est supérieure à la pente critique : I > Ic => hn < hc.
Pour un débit donné, si la pente est supérieure à la pente critique, on dit que le canal est à
forte pente pour ce débit. Dans le cas contraire, on dit que le canal est à faible pente.
On a vu que sur un tronçon court la variation de charge totale est égale à la perte de charge
due aux frottements.
dE = −i.ds
En régime uniforme, la perte de charge i, par unité de poids écoulé et par longueur de canal,
peut être exprimée, comme on l’a vu précédemment, par des formules du type Chézy ou
Manning-Strickler.
En régime varié, comme le rayon hydraulique varie d’une section à l’autre, la perte de charge
varie également. En régime graduellement varié on admet que dans un tronçon assez court du
canal, la valeur de i est égale à celle que l’on obtiendrait, si ce canal s’écoulait en régime
uniforme avec un tirant d’eau égal à celui de la section moyenne de ce tronçon.
La perte de charge unitaire est donc donnée par :
b'. Q 2 1 1
i= 2
avec : b' = 2 pour Chézy ou b' = 2 1/ 3
pour Strickler.
Rh S C K S Rh
On a :
dE = −i. dx
d ( H + z ) = −i. dx
dH ∂H ∂h U2 Q2
avec : = . et H = h + α = h +α
dx ∂h ∂x 2g 2 gS 2
D’où :
Q2
I − 2 2 43
dh I−i Ks S R h
= =
dx Q2B Q2B
1− α 3 1−
g.S g.S3
h : le tirant d’eau
I : la pente
i : la perte de charge unitaire
Q : le débit
B : la largeur au miroir
10/ 3
1 − ⎛⎜ n h ⎞⎟
h
dh ⎝ ⎠
=I 3
On a :
1 − ⎛⎜ c h ⎞⎟
dx h
⎝ ⎠
Dans le cas où la pente est inférieure à la pente critique : I < Ic => hn > hc.
Dans le cas où la pente est supérieure à la pente critique : I > Ic => hn < hc.
Pour chaque cas, l’évolution de h(x) va dépendre de la position de h par rapport à hn et hc.
10/ 3
1 − ⎛⎜ n h ⎞⎟
h
dh ⎝ ⎠ Num.
=I 3 =I
Den.
1 − ⎛⎜ c h ⎞⎟
dx h
⎝ ⎠
Exemple :
Exemple :
Exemple :
Exemple :
Exemple :
L’intégration de l’équation de la surface libre est nécessaire pour procéder aux calculs
et à la construction des formes de la surface. Quelle que soit la méthode adoptée, le résultat ne
donnera que la ligne d’eau à une constante près. Il est évident que la position de cette ligne
d’eau n’est pas arbitraire. Pour la situer, il faut connaître la section de contrôle à partir des
propriétés hydrauliques d’une singularité qui est à l’origine d’un écoulement graduellement
varié.
Pour intégrer l’équation de la courbe de remous, il faut définir les conditions aux
limites. Il faut donc connaître les caractéristiques de l’écoulement dans une section de
contrôle ou de référence.
Cette section de contrôle est localisée à l’aval pour les écoulements fluviaux du type
M1, S1, C1, M2, H2, A2. Dans ce cas, la courbe de remous doit être calculée de l’aval vers
l’amont.
Cette section de contrôle est localisée à l’amont pour les écoulements torrentiels du
type S2, S3, M3, C3, A3, H3. Dans ce cas, la courbe de remous doit être calculée de l’amont
vers l’aval.
Les figures suivantes montre la solution complète dans les cas suivants :
Conditions Type de courbes Résolution
hc > hn et h > hn S1, S2 A
hc ≤ hn et h > hn M1, C1 B
hc < hn et h < hn M2, M3 C
hc ≥ hn et h < hn S3, C3 D
2.8
Résolution A
Courbes : S1, S2 2.6
2.4
2.2
2
Résolution B
Y=h/hn
1.6
1.4
1.2
1
Résolution C
Résolution D Courbes : M2, M3
2.0 0.8
Courbes : S3, C3
0.6
1.8
0.4
0.2
1.6
1.4 1.2 1.0 0.8
0 0.6 0.0
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4
X=I.x/hn
Q2
I − 2 2 43
dh Ks S R h
La courbe de remous s’écrit : =
dx Q2B
1−
g.S3
Il suffit d’intégrer entre x1 et x2 :
Q2B
x2 h2 1−
g.S3
∫x dx = ∫h Q 2
dh
1 1 I −
2 4
K s S2 R h 3
Les hauteurs h1 et h2 sont appelées profondeurs conjuguées du ressaut. La distance entre les
sections 1 et 2 est appelée longueur du ressaut. La perte de charge est représentée par ∆H.
Pour des valeurs du nombre de Froude entre 1 et 1.7, la différence des profondeurs
conjuguées entre l’amont et l’aval est très faible et le ressaut est caractérisé par de très légères
rides à la surface libre.
Pour Fr compris en 1.7 et 2.5, on constate le même phénomène mais plus accentué. Dans ce
cas, il se produit des petits tourbillons superficiels.
Pour Fr entre 2.5 et 4.5 l’écoulement est pulsatoire. La plus grande turbulence se vérifie soit
près du fond soit à la surface. Chaque pulsation produit une onde de période irrégulière. Cette
onde peut se propager sur une très grande distance.
En négligeant la force de pesanteur et les forces de frottement, pour le cas d’un canal
prismatique, on a :
2⎛ 1 1⎞
h
Fpression1 − Fpression 2 = ρQ ⎜⎜ − ⎟⎟ avec : Fpression = ∫ ρg (h − z)B(z)dz = ρg.Sy G
⎝ S2 S1 ⎠ 0
Q2 ⎛ 1 1 ⎞
S1y G1 − S2 y G 2 = ⎜ − ⎟
g ⎜⎝ S2 S1 ⎟⎠
Cette relation est appelée courbe conjuguée.
4h1h2
La longueur du ressaut est très difficile à déterminer. Elle peut être approchée
empiriquement par :
L
5 < ressaut < 7
h2 − h1
Les seuils sont des dispositifs pré-étalonnés permettant la mesure de débit en canaux. Ils font
l’objet de normes internationales qui définissent pour chacun d’entre eux les prescriptions à
respecter :
¾ Les déversoirs à mince paroi : norme NF X 10-311 (1983)
¾ Les déversoirs à profil triangulaire : norme NF ISO 4360 (1986)
S1 S2
B
C
h z
2
U1
U 2 = 2g +z
2g
Le débit élémentaire de la tranche de nappe au niveau du déversement est donné par :
2
U1
dQ = Largeur.U 2dz = Largeur. 2g + z.dz
2g
Si on intègre cette expression ente les points A et B et non entre A et C, on trouvera une
valeur de Q par excès. Par conséquent, en introduisant un coefficient de correction m, on peut
écrire :
h
⎡⎛ U 2 ⎞ ⎤
3
h h 2
2
Q = m.∫ dQ = m.∫ Largeur.U 2dz = m. Largeur. 2g ⎢⎜ 1
+ z⎟ ⎥
0 0
3 ⎢⎣⎝ 2g ⎠ ⎥⎦ 0
⎛⎛ U 2 ⎞
3 3
⎞ ⎛ 2
⎞
2 2
2 U
Q = m. Largeur. 2g ⎜ ⎜ 1
+ h⎟ − ⎜ 1
⎟ ⎟
3 ⎜ ⎝ 2g ⎠ ⎝ 2g ⎠ ⎟
⎝ ⎠
Dans la plupart des cas U2 >> U1
2 3 3
Q = m. Largeur. 2g.h 2 = Cd .B. 2g.h 2
3
B : la largeur du déversoir.
h : la hauteur de la surface libre au-dessus de la crête du déversoir mesurée suffisamment en
amont de celui-ci.
Cd : un coefficient adimensionnel de débit du déversoir.
Le coefficient Cd dépend de :
• la courbure et de la contraction des lignes de courant au-dessus du déversoir,
• la viscosité et la turbulence,
• la vitesse d’approche,
B Bc
B − Bc ⎞ ⎛ ⎛ Bc.h ⎞ ⎞
2
⎛ 0.0027
Cd = ⎜ 0.405 + − 0.03 ⎟ ⎜1 + 0.55 ⎜ ⎟ ⎟
⎝ h B ⎠ ⎜⎝ ⎝ B(h + w) ⎠ ⎟⎠
limites : 0.1m < h < 0.6m
0.4m < Bc < 1.8m
0.4m < w < 0.8m
B − Bc
0< < 0.9
B
Comme formule pratique, on peut utiliser la relation de Hager avec 14° ≤ α ≤ 100° :
8 ⎛α⎞
Cd tan ⎜ ⎟ ( 2gh 5 )
1
Q=
2
15 ⎝2⎠
⎡ ⎛ 2 ⎛α⎞⎞ ⎤⎡
2
⎤
⎢ ⎜ h tan ⎜ ⎟ ⎟ ⎥ ⎢
1 ⎢ ⎝ 2 ⎠ ⎟ ⎥ ⎢1 + 0.66 ⎥
Cd = 1+ ⎜ ⎥
3 ⎢ ⎜ 3B(h + w) ⎟ ⎥ ⎢ h 3 2 tan ⎛ α ⎞ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎥⎢ ⎜ ⎟⎥
⎣⎢ ⎝ ⎠ ⎦⎥ ⎣ ⎝ 2 ⎠⎦
⎡ 9 ⎛ h ⎞4 ⎤
⎢1 + ⎜ ⎟ ⎥
⎢ 7 ⎝ Le ⎠ ⎥
Cd = 0.326 ⎢ 4 ⎥
⎢ 1+ ⎛ h ⎞ ⎥
⎢⎣ ⎜ ⎟ ⎥
⎝ Le ⎠ ⎦
0.385
Q noyé ⎛ ⎛ h ⎞ 2.5 ⎞
= ⎜1 − ⎜ u ⎟ ⎟ d’après Brater et King (1976)
Qdénoyé ⎜ ⎝ ho ⎠ ⎟
⎝ ⎠
Le déversoir latéral est un déversoir installé dans la paroi d’un canal parallèlement à son axe.
Q'
I−J+ (U cos(α) − 2V )
dh Sg
=
dx Q2B
1− 3
gS
avec :
⎛ ⎞
⎜1 − θ⎛⎜ 3(1 − y) ) ⎞⎟
1 1
3 ⎛ 1− W ⎞
2 2
Q' Q' 3
= = − (y − W ) 2 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜ y−W ⎟
⎟
k k gH 3 5 ⎝ 3 − 2y − W ⎠ ⎜ ⎝ ⎠ ⎟
⎝ ⎠
Le profil de la surface ne dépend plus que de W et Θ.
Cas 4 Cas 6
Cas 5
Dans une chute brusque, si le canal est à pente faible (I < Ic), dans la section de la
chute survient le régime critique.
Si le canal est à forte pente (I > Ic) le régime reste uniforme, jusqu’à la section de chute.
h 2 = Cc.a
Cc ≤ 1 : coefficient de contraction
b : largeur de la vanne.
En considérant un écoulement potentiel (sans perte de charge)
Q = Cd ab 2gh1
Cc
Cd = 1
⎛ Cc.a ⎞
2
: coefficient de débit.
⎜⎜1 + ⎟⎟
⎝ h 1 ⎠
En première approximation Cc = Cd = 0.611 pour une vanne plane verticale.
a
Pour : ≤ 0.6 et a ≥ 5cm
h1
⎛ −a ⎛ δ2 ⎞⎞
⎜ ⎜ 1− ⎟⎟
⎛ 4 + 5e − 0.76 δ
⎞ ⎜ 2. h 1 ⎜ 6 ⎟⎟
Cd = ς⎜⎜ ⎟⎟.e ⎝ ⎝ ⎠⎠
⎝ 9 ⎠
avec ς =0.98 pour les vannes planes inclinées et ς =0.96 pour les vannes secteurs.
δ : angle d’inclinaison.(en radian)
ET NON PERMANENT
Ce modèle représente les phénomènes reposant sur les principes et les équations de la
mécanique. En hydrologie urbaine, les modèles mécanistes s’appliquent à la simulation de
l’infiltration, aux écoulements en réseau, au transport dissout..
¾ Approche empirique
Expérience => Modèle
• Approche conceptuelle
L’approche conceptuelle ou macroscopique considère le système dans son ensemble et
s’intéresse uniquement à son comportement global.
• Approche statistique
Nombre de
Complexité et
Modèle conceptuel paramètres et
Difficulté de
difficulté de
résolution
calage
----- ++++++
Modèle statistique
1. - MODELES CONCEPTUELS
Ils sont caractérisés par le fait que l’on ne cherche pas à comprendre en détail les
phénomènes physiques qui se produisent au sein de l’écoulement, mais on considère le réseau
dans sa globalité (« boîte noire ») c’est à dire comme un simple transformateur entrée-sortie.
On dispose en général des valeurs d’entrée et des grandeurs de sortie qui permettent de fixer
les paramètres du modèle. Ces modèles ne traduisent que les conséquences des phénomènes
se produisant dans le système et par conséquent permettent de contourner les difficultés dues
à la complexité hydraulique des réseaux. Ils donnent une explication comportementale et non
mécaniste des phénomènes.
La plupart des modèles conceptuels sont des modèles à réservoirs c’est à dire que le
fonctionnement de chaque tronçon est assimilé au fonctionnement d’un ou plusieurs
réservoirs en série ou en parallèle. L’ossature de ces modèles est constituée de deux
équations [MOTTIEE-1996]:
• Une loi de conservation des débits : la variation du volume stocké est égale à la différence
entre le débit entrant et le débit sortant.
• Une équation de continuité ou loi de stockage, de nature empirique : le volume stocké
dans un tronçon est fonction du débit.
L’interprétation « physique » des résultats numériques des modèles conceptuels doit faire
preuve de beaucoup de prudence. En effet, ces modèles ne traduisent le phénomène de
propagation que de manière artificielle par un phénomène de diffusion numérique ou un
amortissement au passage d’un réservoir. Ces modèles ont été bâtis pour autoriser le calcul
d’un modèle diffusant à l’aide d’un schéma explicite qui permet des calculs très rapides sans
nécessiter de recueil de données important [KOVACS-1988].
Le modèle Muskingum, même sous sa forme la plus simple, donne souvent de bons
résultats dans la mesure où l’on ne s’intéresse qu’à la déformation des hydrogrammes à
l’intérieur du système d’assainissement [SEMSAR YAZDI-1995]. Il est, bien évidemment,
totalement inadapté pour représenter l’effet de singularités hydrauliques locales provoquant
des remontées de ligne d’eau (influence aval).
Celui-ci est linéaire. Les deux équations du modèles sont [SEMSAR YAZDI– 1995] :
⎧ dVS ( t )
⎪ = Q e (t) − Q S (t) loi de conservation des débits
⎨ dt
⎪VS ( t ) = K[α Q e ( t ) + (1 - α) Q S ( t )] équation de stockage
⎩
où :
• K est un coefficient dont la dimension est un temps qui traduit physiquement le temps de
stockage dans le réservoir [KOVACS – 1988] ou encore, représente le décalage entre le
centre de gravité de l’hydrogramme d’entrée et celui de sortie.
• α est un coefficient de pondération qui module l’influence de Qe et Qs dans l’équation de
continuité. Il est compris entre 0 et 1 et est adimensionnel.
∗Si α=0, la loi de stockage est uniquement fonction de l’aval. Ceci, caractérise la
vidange d’un réservoir linéaire.
∗Si α=1, la loi de stockage est uniquement fonction de l’amont. C’est par exemple le
cas du modèle de Kalinine et Myliukov [MOTTIEE-1996].
∗Si 0<α<1, la loi de stockage est fonction de l’amont et de l’aval.
QE
QS
QS
α=0 α=1 0< α <1
Ce modèle est le plus ancien et a été conçu pour l’étude des crues de rivière. Il est
également adapté à la modélisation du ruissellement en milieu urbain compte tenu de la
complexité du système. On l’utilise aussi pour représenter l’évolution globale d’un réseau
José VAZQUEZ (Systèmes Hydrauliques Urbains – ENGEES)
1. Modèles mécanistes de Barré de Saint-Venant 65
d’assainissement. On peut ainsi estimer, par exemple, les volumes déversés. Par contre, il ne
permet pas de représenter localement les phénomènes hydrauliques. En effet la hauteur d’eau
n’est pas calculée.
Des modèles de stock ont été mis au point pour la modélisation des écoulements en
réseaux d’assainissement.
Par exemple, CHOCAT a conçu un modèle pour pouvoir prendre en compte les
écoulements en charge et les influences aval. Pour que son modèle soit compatible avec des
équations d’écoulement en charge, CHOCAT utilise une loi de stockage non linéaire pour les
L
parties à surface libre du réseau : VS ( t ) = Q e ( t ) × t P ( x, t ) où t P = qui est le temps mis pour
U
parcourir la distance entre les points de mesure des débits d’entrée et de sortie et U la vitesse
d’écoulement. Le modèle est non linéaire puisque t P dépend du débit d’entrée.
Ce modèle prend en considération les écoulements en charge par intégration de
l’équation de Bernoulli dans le modèle. Il est également capable de gérer, de façon artificielle,
les influences aval en faisant l’hypothèse que la ligne d’eau due à une hauteur d’eau aval
supérieure à la hauteur d’eau dans la conduite à l’amont, est une horizontale. [KOVACS –
1988]. Il faut noter que cette approche n’est pas toujours vérifiée. En effet, dans le cas d’un
ressaut hydraulique la forme du tirant d’eau n’est pas une horizontale.
Dans d’autres modèles de stock, la mise en charge est prise en compte par la méthode
de la fente de Preissmann [SEMSAR YAZDI – 1995].
Il existe d’autres modèles conceptuels qui n’utilisent pas l’analogie avec un réservoir tels
que par exemple, l’hydrogramme unitaire.
Les équations de Barré de Saint-Venant établies en 1871 sont les équations les plus
utilisées pour modéliser les écoulements non stationnaires graduellement variés à surface
libre. Ces équations sont de type hyperboliques. Elles constituent en fait une simplification
des équations de Navier-Stokes. [PAQUIER - 1995]
¾ Equation de continuité
Cette équation exprime le principe de conservation de la masse ; ce qui revient à dire que la
variation de masse de fluide d’un élément de volume dv pendant un temps dt est égale à la
masse de fluide entrante dans ce volume déduite de la masse de fluide sortante.
La masse de fluide contenue dans le volume dv=dx.dy.dz est égale au temps t à : ρ.dx.dy.dz
⎛ ∂ρ ⎞
après un temps dt : ⎜ ρ + dt⎟ dx. dy. dz
⎝ ∂t ⎠
∂ρ
On constate donc une variation de cette masse de : dt. dx. dy. dz
∂t
∂x
De plus, la masse de fluide entrant par la face 1 (suivant x) est : ρ dt. dy. dz = ρ. u. dy. dz. dt
∂t
Entre la face 1 et 2 seuls ρ et u peuvent varier, donc, la masse sortant par la face 2 pendant
⎛ ∂ρu ⎞
l’intervalle de temps dt est : ⎜ ρ. u + dx⎟ . dy. dz. dt
⎝ ∂x ⎠
∂ρu
La différence de masse dans le volume dv est donc suivant x : − dx. dy. dz. dt
∂x
∂ρv ∂ρw
On a de même suivant y et z : − dx. dy. dz. dt ; − dx. dy. dz. dt
∂y ∂z
En écrivant que la variation de masse de fluide d’un élément de volume dv pendant un temps
dt est égale à la masse de fluide entrante dans ce volume moins la masse de fluide sortante, on
a:
∂ρ ∂(ρu) ∂(ρv) ∂(ρw )
+ + + =0
∂t ∂x ∂y ∂z
∂ρ
+ div(ρV) = 0
∂t
C’est l’équation de continuité d’un fluide conservatif.
¾ les débits entrant et sortant à travers un volume quelconque fermée et rempli du fluide
doivent être égaux.
¾ La variation de volume entre l’entrée et la sortie est égale au volume stocké.
∂ρ
+ div(ρV) = 0
∂t
∂ρ
∫∫∫
Volume
∂t
.ds.dx + ∫∫∫ div(ρV).dsdx = 0
Volume
⎛ ⎞
∂⎜⎜ ∫∫∫ ρ.ds.dx ⎟⎟
⎝ Volume ⎠+
∂t ∫∫ (n • ρV )ds = 0
surface
∂ (S.dx )
+ (SV ) x + dx − (SV ) x = 0
∂t
∂S ⎛ (SV ) x + dx − (SV ) x ⎞
+⎜ ⎟=0
∂t ⎝ dx ⎠
∂S ∂Q
+ =0
∂t ∂x
¾ Conservation de la quantité de mouvement
Il suffit d’écrire :
- L’équation de la quantité de mouvement : la somme des forces (F) qui exercent
une influence sur la particule est égale au taux de variation de la quantité de
mouvement de la particule pour une masse m.
d(m.v)
= ∑F
dt
-
- forces de pesanteur :
S
g
S+dS
θ
∂x
- Forces de pression :
P(x)
g
P(x+dx)
θ
∂x
h(x)
∂f ∂h ( x )
= ∫ ρg l(z)dz
∂x 0
∂x
soit :
∆Fpression = Fpression ( x ) − Fpression ( x + dx )
∂f
∆Fpression = − .dx = −ρgS.dh
∂x
- Forces de frottement :
∂x
- Quantité de mouvement :
d(m.v) ⎛ ∂ v ∂ v ∂x ⎞ ⎛ ∂v ⎞
= ρdsdx⎜ + ⎟ = ρdsdx + ⎜ + div( v.v) ⎟
dt ⎝ ∂t ∂x ∂t ⎠ ⎝ ∂t ⎠
D’où l’équation finale:
⎛ ∂v ∂v ⎞
ρS∂x ⎜ + v ⎟ = ρg.S.∂x.I − ρgS.dh − ρg.S.∂x.J e
⎝ ∂t ∂x ⎠
∂v ∂v ∂h
+v +g = gI − gJ e
∂t ∂x ∂x
Ce système peut s’écrire de la manière suivante [KOVACS - 1988, SEMSAR YAZDI -
1995]:
⎧ ∂S ∂U ∂S
⎪⎪U ∂x + S ∂x + ∂t = q l équation de continuité
⎨
⎪ ∂U + αU ∂U + g ∂h = g(J − J ) + (ε - 1)q U équation dynamique
⎪⎩ ∂t ∂x ∂x
f e l
S
Notations :
ql : Débit latéral. Terme nul s’il n’y a pas d’apports latéraux. La quantité de
mouvement ne peut que diminuer, donc :
ε : Nombre booléen. ε = 0 si le débit latéral est sortant.
ε = 1 si le débit latéral est entrant.
U : Vitesse moyenne de l’écoulement dans la section. On peut également exprimer le
système d’équation précédent en utilisant le débit par l’intermédiaire de la relation
de définition : Q = US .
S : Section mouillée.
h : Hauteur d’eau dans le collecteur.
Jf : Pente de fond. Correspond à la force motrice de l’écoulement ou encore à la
composante longitudinale de l’accélération.
Je : Pente énergétique. Correspond aux pertes de charges dues aux frottements sur les
parois du collecteur.
α : Coefficient d’énergie de Coriolis dont l’expression est [CARLIER-1972] :
∫ V ds
3
α= S
V : vitesse réelle
U 3 .S
Dans ce système d’équations apparaissent, deux équations et quatre inconnues (U, h, Je et S);
le système doit donc être complété par deux autres équations. Ces équations sont les
suivantes:
⎧S = f 1 (h ) Relation d’état
⎨ Relation dynamique de processus
⎩J e = f 2 (Q, h )
Les hypothèses fondamentales nécessaires pour que les équations de Barré de Saint-
Venant soient valables sont les suivantes:
Il existe une autre expression des équations de Barré de Saint-Venant. Dans celle-ci, les
équations sont exprimées en terme de quantité de mouvement et non plus en terme d’énergie :
José VAZQUEZ (Systèmes Hydrauliques Urbains – ENGEES)
2. Modèles mécanistes de Barré de Saint-Venant 71
⎧ ∂Q ∂S
⎪ ∂x + ∂t = q l équation de continuité
⎪
⎨
⎪ ∂Q + ∂ ⎛⎜ β Q ⎞⎟ + gS ∂h = gS(J f − J e ) + (ε - 1)q l U conservation de la quantité de mouvement
2
⎪⎩ ∂t ∂x ⎜⎝ S ⎟⎠ ∂x
∫ V ds
2
β= S
U 2 .S
Les pertes de charges dues aux frottements sont déterminées par des lois empiriques
faisant intervenir les variables U et h. Elles supposent que Je est proportionnel au carré de la
vitesse. La plus utilisée est la relation de Chézy valable pour les écoulements turbulents
rugueux qui sont les plus fréquents. Il existe d’autres expressions de Je déterminées
expérimentalement [GRAAF-1996].
• Par exemple, la relation de Weisbach-Darcy valable pour les écoulements laminaires
et turbulents lisses :
1 U2
Je = f
4R h 2g
où f est le coefficient de pertes de charges qui peut être déterminé par la relation de
Colebrook :
1 ⎛ kS 2,51ν ⎞⎟
= −2 log⎜ +
Cf ⎜ 3,7 D h UD C ⎟
⎝ h f ⎠
87
C=
m
1+ B
Rh
ANNEXES
1 1
h h h h h δ h
1
m m
m
b b b D D
h = R (1 − cos δ )
Périmètre P = 2h 1 + m 2 P = b + 2h 1 + m 2 P = 2h + b + P = Dδ ⎛π ⎞
P = 2h + D⎜ − 1⎟
mouillé P m
(
(B − b ) 1 + m 2 − 1 ) ⎝2 ⎠
La figure suivante représente les formes de conduite les plus utilisées en assainissement. Les dimensions sont adimentionalisées par rapport à la largeur.
0.75
Les relations suivantes sont des formulations approchées des sections circulaire, ovoïde et fer à cheval.
h T T
y= S
3
⎛ 3
⎞ 0.05 ≤ y ≤ 0.9 ; erreur 5%
T = 2 y 2 ⎜⎜1 − 0.6 y 2 + 0.1y 3 ⎟⎟ 0.05 ≤ y ≤ 0.9 ; erreur 6%
T : hauteur, Sv ⎝ ⎠
B : largeur. y ≤ 0.95 ; erreur 5%
U=0
c c
U=0 U≠0
Chaque onde se déplace à la célérité c. On se place sur un référentiel en mouvement tel que
l’onde de gravité à droite devient stationnaire. Le référentiel se déplace à la vitesse c.
Il n’y a pas de stockage entre les sections S et S+∆S, donc ce qui entre en S+∆S sort en S.
S S+∆S
c c-U
soit :
∆Fpression = ρgS.∆h
S = B.D h
D’ou : ρcSU = ρgS∆h avec :
∆S = B.∆h
on a :
c 2 = gD h
Froude hc Ic
Circulaire Fr =
Q
⎛ Q ⎞
1/ 2
⎛ 3 ⎞
1/ 3
yc = h c D h c = ⎜⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟
gDh 4
⎝ (gD )1/ 2 ⎟
⎠ D1 / 3 .K s2 ⎝ 2 y c ⎟⎠
Ic . =
g 1 − 0.87 y c
Ovoïde Q ⎛ Q ⎞
1/ 2
⎛ 4 ⎞
1/ 3
Fr = 1.8
yc = h c T gTh 4 h c = 1.34⎜⎜ ⎟
1/ 2 ⎟
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ (gT ) ⎠ Ic .
T1/ 3 .K s2 3y
= ⎝ c ⎠ 1/ 2
g 1 − 0.87 y c
Fer à Q ⎛ Q ⎞
1/ 2
⎛ 4 ⎞
1/ 3
Fr = 0.62
cheval gTh 4 h c = 0.787 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
yc = h c T ⎜ ( gT )1/ 2 ⎟ T1/ 3 .K s2 ⎝ 3y c ⎠
⎝ ⎠ Ic . = 3/ 2
g 1 − 0.87y c
Relation approchée :
hn
yN =
D
3 2 ⎛⎜ 7 y N ⎞⎟
2
Q
y N ≤ 0.95 ; q N = 1 / 2 8 / 3 = y N ⎜1 − ⎟ erreur à 1%
KI D 4 ⎝ 12 ⎠
(
y N = 0.926 1 − (1 − 3.11q N ) )
1/ 2 1/ 2
y N ≤ 0.95 ;
Q
Qv
2
(
= q v = 1.9 y N 1 − 0.42 y N
2
)
(
y N = 1.09 1 − (1 − 0.884q v ) )
1/ 2 1/ 2
y N ≤ 0.93 ;
Qv
Q 2
(2
= q v = 2.8y N 1 − 0.8y N + 0.25y N
6
)
(
y N = 0.85 1 − (1 − q v ) )
1/ 2 1/ 2
I− S 2 4 1 − 4
dh K s S2 R h 3 S2 R h 3
= =I
dx gS( h c )3 S(h c )3
B 1−
B(h c ) S3
1−
g.S3
En remplaçant par les relations de S et Rh, on a :
2 4
⎛ hn2 ⎞ ⎛ hn ⎞ 3 4
⎜ ⎟
⎜ φ ⎟ .⎜⎜ 2φ + 1 ⎟⎟ ⎛ h ⎞
3
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ 2 4 ⎜ 2 φ +1⎟
1− hn hn 3 ⎜ hn ⎟
2 4
1 − 2 43
⎛ hh n ⎞ ⎛ hh n ⎞ ⎜ 2φ + 1 ⎟
3
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ h h
⎜ ⎟
dh
=I ⎝ φ ⎠ ⎝ 2 hφ + h n ⎠ =I ⎝ ⎠
3 3
dx ⎛ h ch n ⎞ ⎛h ⎞
⎜⎜ ⎟ 1− ⎜ c ⎟
⎝ φ ⎟⎠ ⎝h⎠
1− 3
⎛ hh n ⎞
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ φ ⎠
I.x h h
En posant X = , Y= et f = c
hn hn hn
4 4 1
⎛ 2Yφ + 1 ⎞ − 4 ⎛ 2 Yφ + 1 ⎞ ⎛ 2Yφ + 1 ⎞⎛ 2φ + Y −1 ⎞
3 3 3
⎟⎟⎜⎜ ⎟⎟
−4
1 − Y − 2 Y 3 ⎜⎜ ⎟⎟ Y 3 − YY 3 ⎜⎜ ⎟⎟ Y 3 − ⎜⎜
dh ⎝ 2 φ + 1 ⎠ =I ⎝ 2 φ + 1 ⎠ =I ⎝ 2 φ + 1 ⎠ ⎝ 2 φ + 1 ⎠
=I
dx ⎛f ⎞
3
Y −f
3 3
Y −f
3 3
1− ⎜ ⎟
⎝Y⎠
1
⎛ 2φ + Y −1 ⎞
3
Cette relation permet, une fois l’intégration effectuée, d’exprimer Y(X) par une fonction
unique de f. L’état uniforme est atteint de manière asymptotique. En pratique, on admet qu’un
écoulement est uniforme si Y − 1 < 0.01 . L’origine de la coordonnée longitudinale est placée
au point où l’écoulement uniforme est pratiquement réalisé.
2.9
2.8 1.3
2.7
2.6 1.275
2.5
2.4 1.25
2.3
2.2 1.225
2.1
Y=h/hn
1.2
2
1.9
1.175
1.8
1.7 h=hc 1.15
1.6
1.125
1.5
1.4 1.1
1.3 1.075
1.2
f=1.05
1.1 f=hc/hn
1
-4.5 -4 -3.5 -3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0
X=I.x/hn
2.7 0.65
0.6
2.6
0.55
2.5 0.5
2.4 0.4
2.3 0.0
2.2 f=hc/hn
2.1
Y=h/hn
2
1.9
1.8
1.7
1.6
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
X=I.x/hn
0.9 0.95
0.8 0.925
0.7
0.9
0.6
0.875
Y=h/hn
0.5
0.85
0.4
0.3 0.825
0.2 0.8
0.1 0.775
0.75 0.725 0.7 0.675 0.65 0.625 0.6 0.575 0.55 0.525 0.5 0.45 0.4 0.35 0.3 0.2 f=0 f=hc/hn
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4
X=I.x/hn
0.8
1.7
1.65
0.7
1.6
0.6
Y=h/hn
1.55
0.5
0.4 1.5
1.475
0.3 1.45
1.425
0.2
1.4
0.1
1.375
1.35 1.325 1.3 1.275 1.25 1.225 1.2 1.15 1.1 1.05 1.0 0.95 0.9 0.85 f=hc/hn
0
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0
X=I.x/hn
Rectangulaire h 2 1 ⎛⎜ ⎞
2
U ⎟
formulation exacte = −1+ 1+ 8 1
h1 2 ⎜ gh1 ⎟
⎝ ⎠
0.95
circulaire y 2 − y1 ⎛ q D − y1 ⎞
2
3 3 / 4⎛ 4 2 ⎞
qo = y1 ⎜1 + y1 ⎟
4 ⎝ 9 ⎠
0.95
Fer à cheval et ovoïde y 2 − y1 ⎛ q D − y1 ⎞
2
formulation approchée =⎜ ⎟
avec y=h/T et y1<0.7 1 − y1 ⎝ q o − y12 ⎠
Q
qD =
( gB2T3 )
1/ 2
3 3/ 4 ⎛ 4 2 ⎞
qo = y1 ⎜1 + y1 ⎟
4 ⎝ 9 ⎠
P dP
P+ dx
Q dx
S dQ
x Q+ dx
dx
β≅sin(β) dS
S + dx
dx
V : vitesse d’entrée,
U : vitesse déversée,
u
Q : débit, dx
S : surface,
B : largeur,
P : pression, α
h : tirant d’eau,
α : angle entre U et x,
I : pente du déversoir, v
J : perte de charge.
dQ
On appelle − dx le débit déversé. Le signe négatif vient du fait que le débit diminue dans
dx
∂S
le sens de l’écoulement. Le canal est supposé prismatique : =0
∂x
En raisonnant, suivant un volume de contrôle en régime permanent, les forces qui agissent sur
cet élément sont :
- Les forces de volumes : - les forces de pesanteur provenant de la gravité : ρ. Vvol . g
- les forces d’inertie :
- les forces d’accélération pure :0
- les forces d’accélération convective :
∂V
∫V ρ. ∂s V.dv = Surf∫ ρ.V.(V.n ext ).ds = ∑j ρ.V j .(V j .n ext j ).S j
- Les forces de surfaces : - les forces de pression sur les surfaces Si : ∑ p .S
i
i i
avec :
⎛ ∂S ⎞
∆Fpression = Fpression ⎜ S + .dx ⎟ − Fpression (S)
⎝ ∂x ⎠
∂F
Si ∆S petit : ∆Fpression = pression .dx
∂x
h(x)
soit :
∂Fpression ∂h
.dx = ρgS. .dx
∂x ∂x
∂h
ρ.S.dx.g sin(β) − ρgS. .dx − Ffrottement =
∂x
⎛ ∂V ⎞ ⎛ ∂V ⎞⎛ ∂S ⎞ ∂Q
ρV(− V)S + ρ⎜ V + dx ⎟.⎜ V + dx ⎟⎜ S + dx ⎟ − ρ dx.U. cos(α)
⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠⎝ ∂x ⎠ ∂x
∂h ⎛ ∂V ⎞ ⎛ ∂Q ⎞ ∂Q
ρ.S.dx.g sin(β) − ρgS. .dx − Ffrottement = ρV(−V)S + ρ⎜ V + dx ⎟.⎜ Q + dx ⎟ − ρ dx.U. cos(α)
∂x ⎝ ∂x ⎠ ⎝ ∂x ⎠ ∂x
∂h ∂Q ∂V ∂Q
ρ.S.dx.g sin(β) − ρgS. .dx − Ffrottement = ρV(− V)S + ρVQ + ρV dx + ρQ dx − ρ dx.U. cos(α)
∂x ∂x ∂x ∂x
∂V 1 ∂Q Q ∂h
avec V=Q/S => = − B
∂x S ∂x S2 ∂x
∂h ∂Q ⎛ 1 ∂Q Q ∂h ⎞ ∂Q
ρ.S.dx.g sin(β) − ρgS. .dx − Ffrottement = ρV dx + ρQ⎜ − 2 B ⎟dx − ρ dx.U. cos(α)
∂x ∂x ⎝ S ∂x S ∂x ⎠ ∂x
∂h ∂Q Q 2 ∂h ∂Q
ρ.S.dx.g sin(β) − ρgS. .dx − Ffrottement = 2.ρV dx − ρ 2 B dx − ρ dx.U. cos(α)
∂x ∂x S ∂x ∂x
∂Q ∂Q ∂h ⎛ Q2 ⎞
ρ.S.dx.g.I − Ffrottement − 2.ρV dx + ρ dx.U. cos(α ) = ρgS.dx ⎜⎜1 − 3 B ⎟⎟
∂x ∂x ∂x ⎝ gS ⎠
On a vu que :
On a : τ0 = ρgR h I
En régime non uniforme on prend comme approximation : τ0 = ρgR h J
∂Q ∂Q ∂h ⎛ Q2 ⎞
ρ.S.dx.g.I − τ0 Périmètre .dx − 2.ρV dx + ρ dx.U. cos(α) = ρgS.dx ⎜⎜1 − 3 B ⎟⎟
∂x ∂x ∂x ⎝ gS ⎠
∂Q ∂Q ∂h ⎛ Q2 ⎞
ρ.S.dx.g.I − ρgR h J.Périmètre .dx − 2.ρV dx + ρ dx.U. cos(α) = ρgS.dx ⎜⎜1 − 3 B ⎟⎟
∂x ∂x ∂x ⎝ gS ⎠
∂Q ∂Q ∂h ⎛ Q2 ⎞
ρ.S.dx.g.I − ρgS.J.dx − 2.ρV dx + ρ dx.U. cos(α) = ρgS.dx ⎜⎜1 − 3 B ⎟⎟
∂x ∂x ∂x ⎝ gS ⎠
V ∂Q ∂Q U ∂h ⎛ Q2 ⎞
I − J − 2. + . cos(α) = ⎜⎜1 − 3 B ⎟⎟
gS ∂x ∂x gS ∂x ⎝ gS ⎠
Q'
I−J+ (U cos(α) − 2V )
dh Sg
=
dx Q2B
1− 3
gS
0.9
0.875
0.95
0.85
0.825
0.9
0.8
Y=h/H
0.85 0.775
0.75
0.8
0.725
0.75
0.7
0.675 0.65 0.625 0.6 0.575 0.55 0.525 0.5 0.45 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 W=w/H
0.7
-15 -13 -11 -9 -7 -5 -3 -1
X=kx/b
0.9
0.8
0.95
0.8
0.7
0.9
0.7
Y=h/H
0.65
0.85
0.6
0.8
0.55
0.75
0.5
0.7
-15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0
X=kx/b
0.8
0.95
0.7
0.65
0.9
0.6
Y=h/H
0.85 0.55
0.5
0.8
0.75
0.4
0.7
0.95
0.6
0.9 0.5
0.45
Y=h/H
0.85
0.4
0.8
0.35
0.3
0.75
0.55
0.5
0.5
0.45
0.4
0.4
0.35
0.3
Y=h/H
0.3 0.25
0.2
0.2 0.15
0.1
0.05
0.1
0.0
W=w/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
X=kx/b
0.3
0.5
0.25
0.4 0.2
0.15
Y=h/H
0.3
0.1
0.2
0.05
0.1
0.0
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
X=kx/b
0.2
0.5
0.15
0.4
0.1
Y=h/H
0.3
0.05
0.2
0.0
0.1
0
0 1 2 3 4 5
X=kx/b
0.1
0.5
0.05
0.4
0.0
Y=h/H
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
X=kx/b