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n° 37 - mars 2007

CIRS: un système
qualité de pointe
CIRS est l’abréviation de «Critical Incident Reporting
System». Ce nouveau système de qualité, développé
par le Comité de direction de la clinique avec le
concours d’experts, sera progressivement appliqué
dès le 2e trimestre 2007. Destiné à signaler, analyser
et traiter les événements indésirables qui ont pu se
produire ou menacent de se produire, CIRS s’appli-
quera tant à l’ensemble des collaborateurs qu’aux
médecins agréés.
Une patiente de l’Institut de radiologie de la Clinique Générale-Beaulieu
en préparation pour son examen IRM.

Mot du directeur
SOMMAIRE N° 37
ET MAINTENANT, RASSURONS-NOUS!
Le peuple suisse a tranché. Sans surprise. La cais-
Mot du directeur 1
se unique a vécu comme projet de réponse aux
incuries de l’actuelle assurance-maladie obligatoi- Le dossier: Mise en place du CIRS 2 - 5
re. Au vu du résultat qui montre une sensibilité
Les grandes orientations 2007 6-7
romande distincte de celle de la Suisse aléma-
nique, où les primes sont globalement moins éle- Interview: D J. de Haller,
r

vées, faut-il évoquer un «Röstigraben de la santé», président de la FMH 8-9


pour reprendre le titre d’une intéressante enquête
Rencontre: Emmanuelle Domont 10
du quotidien Le Temps du 19 février?
Nous ne le pensons pas. Car, même si les com- Le robot Da Vinci S opérationnel
®
11
portements sont différents en matière d’approche
Conférences PMA et OCT 12
de la santé d’un côté et de l’autre de la Sarine,
nous partageons fondamentalement les mêmes Brèves 13
institutions, le même souci de préserver une quali-
Campagne de pub 14
té de vie qui rend notre pays si attractif pour
nombre d’étrangers.
(suite page 14)
2 le dossier MISE EN PLACE DU CIRS («CRITICAL

Nouveau système de qualité

DIRIGÉ PAR PHILIPPE CASSEGRAIN , DIRECTEUR DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE -


BEAULIEU , UN GROUPE DE TRAVAIL A ÉLABORÉ UN SYSTÈME SOPHISTIQUÉ
D ’ ÉVALUATION ET DE CORRECTION DES RISQUES . CE NOUVEAU SYSTÈME DE
QUALITÉ SERA PRÉSENTÉ DANS LE COURANT DU 2 E TRIMESTRE 2007 .
TOUR D ’ HORIZON DE SES IMPLICATIONS AVEC M ME MARIANNE SCHMITT,
CONSULTANTE , M . PIERRE SCHOENMANN , RESPONSABLE QUALITÉ AU SEIN
DE LA CLINIQUE ET M . PHILIPPE CASSEGRAIN .

Laboratoire du CPMA: des gestes précis et attentifs.

Qu’est-ce que le système CIRS? - les incidents critiques: des évènements qui
ont eu des conséquences néfastes pour les
MARIANNE SCHMITT: «CIRS est l’abréviation de personnes ou biens impliqués, par exemple une
«Critical Incident Reporting System». La voca- erreur de médication.
tion d’un tel système est de signaler, d’analyser - les presque ratés: des situations qui auraient
et de traiter les événements indésirables qui conduit à un accident s’elles n’avaient pas pu
ont pu se produire ou menacent de se produire. être évitées.»
Le CIRS constitue donc un outil d’identification
et de gestion des risques et permet ainsi d’ac- Comment les erreurs graves se produisent-
croître la sécurité et d’améliorer la qualité.» elles?

Que considère-t-on comme événements indési- MARIANNE SCHMITT: «L’étude de cas graves et de
rables? catastrophes montrent que dans la plupart des
cas une succession de petites défaillances
MARIANNE SCHMITT: «Un événement indésirable (appelées erreurs latentes), qui considérées iso-
est tout incident ayant des suites néfastes. lément peuvent sembler anodines, ont mené à
Celles-ci peuvent être graves (comme le décès une erreur active provoquant l’accident lorsque
d’un patient ou un dommage irréparable) ou cumulées. On considère que 80% des erreurs
relativement banales (comme une perte de latentes sont d’ordre organisationnel (dé-
temps ou du travail supplémentaire). Entre ces faillances de communication, décisions erro-
deux extrêmes se situent deux types d’évène- nées, responsabilités pas claires, etc.). Ainsi il y
ments qui font l’objet principal du CIRS: a grand intérêt à recenser les erreurs, évène-
INCIDENT REPORTING SYSTEM») le dossier 3

Salle de radiologie interventionnelle.

ments et situations qui, au premier abord, peu- bien l’importance du sujet. Avant le lancement
vent sembler banales.» définitif du CIRS une phase pilote est prévue,
dont on tirera un premier bilan.»
Que va apporter le CIRS à la clinique?
Quels sont les facteurs de succès?
MARIANNE SCHMITT: «Le recensement et l’analy-
se d’événements indésirables au moyen du MARIANNE SCHMITT: «Le CIRS n’apporte d’avan-
CIRS va permettre d’augmenter la connaissan- tages que s’il est riche en informations. Plus de
ce sur les risques et ainsi d’accroître la sécurité cas seront recensés, analysés et traités par le
et d’améliorer la qualité. Le système permettra CIRS, plus on en tirera d’enseignements. Il est
aussi de vérifier l’efficacité des mesures cor- pour cela essentiel de signaler tous dysfonc-
rectives et préventives appliquées. En effet une tionnements et défaillances relevés, même s’ils
erreur récurrente est le signe de mesures paraissent a priori sans intérêt. Une fois n’est
inadaptées. De plus le CIRS constitue un outil pas coutume: la quantité prime sur la qualité.»
de gestion du savoir et de l’apprentissage conti-
nu. Dans le stress quotidien, une défaillance est Quel rapport le CIRS a-t-il avec le système de
vite oubliée si elle n’est pas documentée. management de la qualité?
Finalement le CIRS va permettre d’intégrer dif-
férents systèmes déjà existants pour le signale- MARIANNE SCHMITT: «Le CIRS fera partie inté-
ment de dysfonctionnements spécifiques grante du système de qualité certifié selon ISO
(comme non-conformités en stérilisation, dys- 9001. L’amélioration continue, l’analyse des
fonctionnements taxes opératoires, etc.).» données, l’application d’actions correctives et
préventives étant toutes des exigences de la
Où en est le projet? norme ISO, un tel outil s’intègre parfaitement
dans le système qualité existant.» ■
MARIANNE SCHMITT: «Le projet CIRS est en
phase de finalisation. Le groupe de projet n’est
autre que le Comité de direction, ce qui montre
4 le dossier MISE EN PLACE DU CIRS («CRITICAL

La mission du management
de qualité

En quoi consiste la mission de responsable de conjointement avec les propriétaires de proces-


management qualité? sus que nous serons à même d’assurer une
amélioration continue de nos activités.
PIERRE SCHOENMANN: «Ma mission première Il faut tirer parti et exploiter toutes les informa-
était d’assurer la maintenance du certificat par tions en retour qu’ils s’agissent des fournis-
le respect des consignes organisationnelles seurs, des collaborateurs, des patients et de
décrites dans notre documentation en confor- nos processus.»
mité avec les exigences de la norme. Au début
la problématique était l’accès et la connaissan- Comment le système CIRS sera-t-il exploité?
ce de ces consignes pour l’ensemble des colla-
borateurs. Aujourd’hui c’est chose faite grâce à PIERRE SCHOENMANN: «Un des outils utilisés dans
intranet qui permet de consulter tous nos docu- un système qualité pour optimiser les processus
ments. c’est la “Gestion des dysfonctionnements ou
non-conformités“; souvent mal acceptée par les
En deuxième phase (toujours d’actualité) il a collaborateurs: on s’imagine que de dévoiler ses
fallu canaliser l’ensemble des pratiques de tra- points faibles va nous pénaliser en tant qu’indivi-
vail (marches à suivre, instructions, formulaires) du ou service. Expériences faites dans d’autres
afin de centraliser toutes ces informations entreprises, c’est une source de richesses qui va
selon une structure facile d’accès pour chaque nous stimuler à l’amélioration continue.
service. En parallèle, nous consolidons notre Actuellement ce processus n’est pas exploité
système de management au moyen d’audits par tous les départements et/ou services; une
internes effectués par une trentaine de collabo- gestion papier des dysfonctionnements est pos-
rateurs(trices) formé(e)s à cet effet sous ma sible par service mais cela devient difficile lors-
responsabilité. qu’il s’agit de gérer l’ensemble des données de
la clinique. Pour cette raison, nous avons un pro-
La troisième phase (la plus difficile à réaliser) jet en cours qui en est à son début pour exploi-
c’est la mise en place d’indicateurs de perfor- ter l’ensemble des dysfonctionnements de la cli-
mance de nos processus; ce n’est qu’au travers nique au moyen d’un logiciel appelé NCGEST.
de diverses mesures et d’objectifs fixés Ce projet prévoit que chaque département et/ou
service utilise un support informatique facile à
manier avec l’avantage d’assurer un suivi et une
traçabilité pour chaque action décidée suite à un
dysfonctionnement. Lorsque ce logiciel aura été
paramétré par les données de base spécifiques
à la clinique, une formation sera dispensée à
chaque responsable de département et de ser-
vice. Le rôle du responsable qualité sera de for-
mer et d’encourager chaque service à utiliser ce
support en cas de dysfonctionnement significa-
tif pouvant avoir une incidence sur la qualité des
prestations ou produits. Par la suite il s’agira
d’exploiter statistiquement toutes ces données
afin d’entreprendre les actions nécessaires pour
éviter le renouvellement de problèmes pénali-
Poste de commande de la salle interventionnelle. sant la bonne marche de l’établissement.» ■
INCIDENT REPORTING SYSTEM») le dossier 5

LE GROUPE DE TRAVAIL CIRS


Le groupe de travail constitué pour la mise au
Philippe Cassegrain: point du nouveau système de qualité CIRS
est formé du Comité de direction au com-
«le CIRS va plus loin» plet, soit M. Philippe Cassegrain, directeur,
Mmes Chantal Buehler, Annie Grange, Corinne
Moussavian, Brigitte Robbe, complété du Dr
Ian Schwieger, médecin-répondant, M.
Pierre Schönmann, responsable qualité, et
Mme Marianne Schmitt, consultante.

Monsieur Cassegrain, pourquoi un projet tel clients et va-t-il renforcer le marketing de la cli-
que le CIRS? nique?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «Au sein de la clinique, la PHILIPPE CASSEGRAIN: «Oui et non. Si l'on consi-
qualité constitue un ensemble cohérent dère les médecins, je suis convaincu que ce
construit étape par étape. La certification aux nouveau module va renforcer leur perception
normes ISO 9001 et l'utilisation du modèle de sécurité dans la prise en charge de leurs
d'excellence EFQM forment la base du systè- patients à la clinique, car nous allons faire la
me sur lequel nous ajoutons certains modules traque aux évènements indésirables. Le projet
pour développer, améliorer et renforcer nos pra- a été présenté et accepté par le Conseil médi-
tiques dans le domaine de la qualité. Le CIRS va cal. N'oublions pas que les médecins seront
encore plus loin par l'élaboration d'un système eux-mêmes les acteurs du système et partici-
de gestion des incidents critiques qui ne se peront à le faire vivre chaque fois qu'ils signale-
contente pas de relever les non-conformités par ront un évènement indésirable qui s'est produit
rapport à une norme.» ou qui aurait pu se produire. C'est un travail qui
doit s'effectuer en coulisses. Les profession-
Quels sont les principaux objectifs visés et sur nels doivent l'utiliser sans en faire forcément
quelle période? mention auprès des patients, car cela pourrait
être contreproductif.»
PHILIPPE CASSEGRAIN: «L'objectif est d'élaborer,
d'introduire et de faire vivre un système de ges- Quels sont les changements qui vont intervenir,
tion des incidents critiques, applicable dans au quotidien?
tous les secteurs de la clinique couvrant toutes
les activités de notre établissement (médicales, PHILIPPE CASSEGRAIN: «Toutes les personnes
soignantes, hôtelières, administratives) dans le concernées - les collaborateurs et les médecins
but de signaler les évènements indésirables, agréés - seront tenues de signaler les évène-
d'en analyser les causes et de définir et intro- ments indésirables en les documentant. L'idée
duire des mesures correctives et préventives. est de décrire l'évènement, les circonstances,
Le projet a pris un peu de retard, mais il sera le lieu, les personnes concernées (par exemple,
introduit et présenté au cours du 2e trimestre une infirmière, une personne de l'hôtellerie,
2007 pour une phase de test. Une évaluation etc.) et non pas le nom des personnes pour
sera ensuite menée (compréhension du systè- comprendre ce qui s'est passé et prendre des
me par les acteurs, analyse des résultats aux mesures correctives (s'il y a survenance de
plans quantitatif et qualitatif) pour décider de l'évènement décrit) ou des mesures préven-
certaines corrections. La phase d'évaluation tives (si l'évènement aurait pu survenir).
interviendra en fin de 3e trimestre. Le système L'objectif est de supprimer tout évènement
sera définitivement mis en vigueur pendant le perturbateur pour la qualité des prestations.
dernier trimestre de cette année.» Il est très important de mentionner que la dénon-
ciation des évènements indésirables se fait de
La Clinique Générale-Beaulieu possède déjà façon anonyme pour la personne qui informe si
une forte réputation d’excellence. Ce nouveau tel est son désir et surtout pour les personnes
système CIRS va-t-il modifier la perception des impliquées. C'est la garantie du succès.» ■
6 information GESTION ET PLANIFICATION: LES

Les projets qui verront


le jour en 2007

LE COMITÉ DE DIRECTION, ANIMÉ PAR M. PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR DE


LA CLINIQUE, ET COMPOSÉ DE MMES CORINNE MOUSSAVIAN, BRIGITTE ROBBE,
ANNIE GRANGE ET CHANTAL BUEHLER, ÉLABORE LA STRATÉGIE ET LA PLANIFI-
CATION ANNUELLE. TOUR D’HORIZON DES PRINCIPALES ORIENTATIONS RETE-
NUES POUR 2007.

RESSOURCES HUMAINES Création d'un groupe de travail sur l'introduction


Mise en place progressive du projet LEP prévu des DRG (Diagnosis Related Groups). Il s'agit
pour l’année 2008 qui consiste à saisir la charge d'un groupe de travail multidisciplinaire qui
de travail du personnel soignant dans le but de reprendra la problématique du codage des inter-
mieux la comprendre et de mieux l'organiser. ventions et des diagnostics et qui a pour mis-
Ceci permettra d'alimenter le groupe de travail sion de proposer des solutions pour développer
consacré aux DRG (Diagnosis Related Groups ou notre comptabilité analytique par cas (DRG).
coûts par cas).
Implémentation de l'évaluation du retour sur for- Introduction de tarifs attractifs pour des patients
mation pour mieux la cibler en tenant compte des qui n'ont que l'assurance obligatoire des soins
besoins et des intérêts de la clinique et des colla- ou qui paient l'intégralité de la prise en charge
borateurs. Analyse, avec le Conseil médical, des (patients auto-payeurs). Ces tarifs préférentiels
conclusions et des recommandations du groupe ne s'appliqueront que pour une intervention chi-
de travail qui a planché sur la gestion des salles rurgicale s'effectuant le vendredi après-midi ou
d'opération (programmation des salles) et mise pendant une période traditionnellement plus
en œuvre des décisions prises. «creuse», en particulier pendant les vacances
scolaires.
FINANCES/ORGANISATION
Finalisation de la mise en place du programme L'année 2007 verra s’ouvrir les négociations avec
informatique de gestion des salles d'opération les assureurs-maladie pour permettre le renou-
(RAP). vellement des conventions d'hospitalisation.
GRANDES ORIENTATIONS 2007 information 7

TRAVAUX/ÉQUIPEMENTS Médecine Nucléaire, va s'agrandir en occupant


Poursuite du vaste programme de rénovation les locaux situés au rez-de-chaussée du 12
avec la mise à niveau de l'unité de soins du 4e Beau-Soleil. Ces nouvelles surfaces permettront
étage. L'Institut de radiologie a été complète- de créer un espace accueil de qualité pour les
ment modernisé en 2006. A cette occasion, cer- patients. L'Institut est heureux d'accueillir le
tains locaux ont été repensés et agrandis pour Docteur Eric Fréneaux, spécialiste en cardiolo-
améliorer l’accueil et accroître le confort des gie nucléaire et en endocrinologie.
patients lors de leur prise en charge. Une table
polyvalente de radiologie conventionnelle, une MARKETING
table de radiologie interventionnelle et un IRM 3 La clinique va s'organiser pour renforcer sa pré-
Tesla de la dernière génération sont en service sence à l'étranger, notamment en Chine, en
depuis plusieurs mois. En 2007, la clinique va étroite collaboration avec cinq autres cliniques
faire l'acquisition d'un IRM ouvert 1 Tesla et membres des Swiss Leading Hospitals.
d'une nouvelle salle de radiologie intervention- Différentes actions seront entreprises envers
nelle dédiée aux examens uro-digestifs et gyné- les médecins agréés pour leur faciliter la vie à la
cologiques. clinique (repas, tarifs).
Réfection de la salle d'opération numéro 4 : elle
a servi de salle témoin intégrée sur les plans QUALITÉ
multimédia et numérique. La clinique prévoit de Le projet annoncé pour fin 2006 qui consiste à
réaliser la rénovation d'une autre salle selon le mettre en place un système CIRS pour Critical
même modèle en 2007, dès que l'évaluation de Incident Reporting System va entrer en vigueur
la salle 4 aura été réalisée. L'ancienne salle dans le courant du 2e trimestre 2007. Il a été pré-
d'urologie sera transférée en salle 4 dès le 1er senté au Conseil médical et a été approuvé.
mars 2007 et sera ainsi définitivement fermée. Il touchera tous les secteurs d'activité de la cli-
L'Institut de médecine nucléaire, qui a reçu son nique (voir le dossier du présent numéro du Trait
accréditation de l'Association Européenne de d’Union). ■
8 politique santé INTERVIEW DU DR JACQUES DE HALLER,

Dr Jacques de Haller: «Il faut


cesser le mélange des genres!»

LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS SUISSES (FMH) EST L’ORGANISATION FAÎTIÈ-


RE DU CORPS MÉDICAL SUISSE. PLUS DE 90% DES 30'000 PRATICIENS ACTIFS
EN SUISSE SONT MEMBRES DE LA FMH. EN SA QUALITÉ D’ORGANISATION
PROFESSIONNELLE, LA FMH A NOTAMMENT POUR BUT DE GARANTIR LA QUA-
LITÉ ÉLEVÉE DES SOINS MÉDICAUX EN SUISSE ET D’AIDER LES MÉDECINS
DANS L’EXERCICE DE LEUR FONCTION. LE TRAIT D’UNION A INTERVIEWÉ SON
PRÉSIDENT, UN GENEVOIS, LE DR JACQUES DE HALLER, QUI COMMENTE
L’APRÈS-11 MARS 2007 ET ÉVOQUE L’AVENIR DU SYSTÈME DE SANTÉ.

Monsieur Jacques de Haller, la FMH avait adop- LE SYSTÈME DOIT RESTER SOUS CONTRÔLE
té une prise de position de liberté de vote
concernant la votation de la caisse unique et Le système de santé actuel est financé selon le
formulé une série de propositions. Quels mode dual. Comment envisagez-vous le passa-
étaient les principaux arguments contre ce pro- ge à un financement moniste? N’est-ce pas
jet et comment pensez-vous, aujourd’hui, faire donner davantage d’influence aux assureurs?
entendre vos propositions?
D JACQUES DE HALLER: «Il est exclu que les mon-
R

D JACQUES DE HALLER: «Il y avait dans le texte


R
tants consacrés au système de santé échap-
d’initiative des éléments très positifs – transpa- pent au contrôle des citoyens qui assument ces
rence du fonctionnement institutionnel et éco- coûts, qui les payent – rappelons qu’il s’agit de
nomique, séparation de l’assurance sociale obli- 55 milliards de francs par année.
gatoire et des assurances complémentaires pri- Dans ce sens, d’une façon ou d’une autre, c’est
vées, par exemple – et d’autres qui ne pou- l’Etat qui doit rester responsable de l’utilisation
vaient être acceptés tels quels – entité trop de ces montants. D’autre part, il est à craindre
grande pour être gérable, absence probable que les assureurs, ayant à disposition des
d’effet sur les coûts administratifs, ambiguïté “enveloppes“, fassent sur les prix une pression
du rôle de l’Etat... Nos propositions, qui repren- qui s’exercera aux dépens de la qualité; on sait
nent les points positifs de l’initiative, continue- bien que les lois du marché ne sont simplement
ront maintenant à faire l’objet d’un intense tra- pas compatibles avec un système de santé de
vail au niveau du Parlement et des médias.» qualité!»
PRÉSIDENT DE LA FMH politique santé 9

PORTRAIT-EXPRESS DU DR JACQUES DE HALLER


Né en 1952, Jacques de Haller a passé son diplôme fédéral de médecin en 1978. En 1983, il a obte-
nu le titre de spécialiste FMH en médecine générale, une discipline qu’il a ensuite pratiquée pen-
dant plus de vingt ans et qui représente pour lui une véritable vocation. Etabli en pratique privée à
Genève, il a traité, parmi beaucoup d’autres, de nombreuses personnes défavorisées ou margi-
nales. Un engagement qui reflète son approche globale de la pratique médicale: il aspire à une rela-
tion entre médecin et patient qui soit aussi créative que possible, à une relation de confiance qui
réponde à des standards élevés sur les plans tant qualitatif qu’éthique et social. Depuis toujours,
Jacques de Haller ressent le besoin de s’engager politiquement, notamment dans le cadre de la
politique professionnelle. De 2000 à 2004, il a présidé la Société suisse de médecine générale
avant d’être élu, en été 2004, président de la FMH, l’organisation faîtière du corps médical suisse.
Dans l’exercice de cette fonction, il lui tient à cœur de mener un dialogue constructif avec tous les
partenaires du système de santé. Jacques de Haller est marié et vit à Genève.

La FMH et les médecins qu’elle représente crai- lement toute l’évolution du système de santé
gnent-ils la suppression de l’obligation de qui aurait pourtant bien besoin d’évoluer! Il
contracter et pourquoi? s’agit de la séparation des assurances privées
et de l’assurance sociale obligatoire, car le
D JACQUES DE HALLER: «La suppression de l’obli-
R
mélange des genres actuellement constaté
gation de contracter, c’est en fait la perte du crée des conflits d’intérêts qui bloquent notam-
libre choix du médecin, pour les patient-es. Et il ment le travail du Parlement; il s’agit de la
faut tout d’abord relever que les dernières pro- “compensation des risques“, mécanisme per-
positions de la FMH concernant la gestion des mettant plus de justice dans la gestion des col-
soins ont permis de faire considérablement lectifs de patient-es.»
reculer cette menace. Cela dit, ce libre choix est
essentiel à la qualité de la relation thérapeu- La FMH est-elle favorable au carnet de santé
tique. D’autre part, laisser les assureurs choisir informatisé?
les médecins exerçant en Suisse, et ce sur une
base essentiellement économique (ils le disent D JACQUES DE HALLER: «Oui, la FMH soutient le
R

eux-mêmes!), est une option évidemment inac- développement de l’informatique dans le systè-
ceptable, totalement non démocratique et ne me de santé – l’eHealth, comme on dit. Ce
pouvant que biaiser tout le système.» développement doit cependant être respec-
tueux de la médecine, des patient-es (y compris
SÉPARER LES ASSURANCES PRIVÉES la protection de leurs données!), et des méde-
cins. Dans ce sens, des mesures contrai-
Selon vous quels sont les «remèdes» priori- gnantes, obligatoires, ou par exemple un
taires à appliquer à notre système de santé accroissement des charges administratives,
pour en améliorer le fonctionnement et le sont évidemment à rejeter: le progrès doit faire
rendre plus efficace? envie et en être vraiment un, pour s’imposer
harmonieusement!» ■
D JACQUES DE HALLER: «Deux points doivent
R

être abordés en priorité car ils paralysent actuel-


10 rencontre E. DOMONT, RESPONSABLE ICUS

PORTRAIT-EXPRESS
Originaire de Haute-Savoie, Emmanuelle
Domont a effectué ses études à Thonon-les-
L’ICUS, un trait d’union Bains. Elle obtient son diplôme d’infirmière en
1979. Après une première expérience profes-
indispensable sionnelle à la Clinique de Savoie, établisse-
ment privé, de 1979 à 1982, elle est engagée
à la Clinique Générale. Un an plus tard, en août
1983, elle participe à l’ouverture officielle de la
Clinique Générale-Beaulieu, faisant suite à la
fusion des
RESPONSABLE ICUS (INFIRMIÈRE CHEF UNITÉ DE SOINS) DU 2 ÉTAGE DEPUIS 1983,
E

deux établisse-
EMMANUELLE DOMONT A PARTICIPÉ À L’OUVERTURE DE TOUS LES ÉTAGES DE
ments. «Je me
SOINS. SA LONGUE PRATIQUE DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU EN FAIT UN
s o u v i e n s
TÉMOIN PRIVILÉGIÉ DE L’ÉVOLUTION DES TECHNIQUES ET DES SOINS INFIRMIERS.
même du pre-
mier week-end
effectué à la
CGB, avec trois
patients qui
provenaient de
Comment décrivez-vous les missions d’une Beaulieu…».
responsable ICUS? Responsable
du 2e étage dès octobre 1983, elle poursuit sa
EMMANUELLE DOMONT: «Elles sont nombreuses formation continue à Lausanne en 1990 (Ecole
et variées. L’ICUS est le pivot de l’équipe assu- supérieure d’enseignement infirmier, ESEI).
rant les relations internes et inter-unités. Elle a En juin 2003, elle accepte spontanément la
un rôle de supervision, d’organisation et de délicate mission d’assurer le rôle d’infirmière
répartition des compétences. Elle est aussi la chef à la Clinique Champel Elysée, établisse-
référence et le lien entre la hiérarchie, les ment alors contrôlé par la Clinique Générale-
médecins et les familles. Beaulieu, ceci pour une période de 9 mois.

A cela, s’ajoute la responsabilité de l’établisse-


ment lors de la garde ICUS, notamment le
week-end, incluant la gestion des soins et la
régulation des urgences. Dans ce cadre, elle est
le lien entre le patient et son médecin.» chacun de se tenir informé et de suivre les for-
mations, internes et externes, proposées.
Quelles ont été les principales évolutions de Même si l’ICUS ne pratique pas les soins tous
votre cahier des charges? les jours. En ce qui concerne les patients, on
voit bien que la durée d’hospitalisation est sen-
EMMANUELLE DOMONT: «Jusqu’en 1994, l’ICUS siblement raccourcie. Le patient est aussi
faisait partie de l’effectif soignant. Elle assurait mieux informé de son état et plus exigeant que
tout à la fois son métier d’infirmière et celui de par le passé. Mais c’est une exigence que je
responsable d’unité de soins. L’organisation a considère comme normale et même souhai-
évolué: Le rôle de l’ICUS est plus un rôle de table puisqu’elle participe à la qualité des soins.
management d’équipe, elle est partie prenante La qualité n’est pas une contrainte mais plutôt
dans l’élaboration de projets institutionnels, elle un challenge au quotidien.»
fait partie de l’équipe des cadres infirmiers et à
ce titre influe sur la prise de décisions par rapport Et en ce qui concerne le contact avec les méde-
aux soins. Malgré cette nouvelle dimension, en cins?
ce qui me concerne, je reste une soignante et
participe naturellement aux soins dispensés sur EMMANUELLE DOMONT: «Les relations avec les
l’étage quand l’occasion se présente.» médecins sont bonnes. Elles ont beaucoup évo-
lué avec le temps. Tout est question de profes-
A propos de formation et de qualité des soins, sionnalisme et de respect mutuel. Les rapports
qu’observez-vous aujourd’hui? sont moins hiérarchiques que par le passé et
avant tout basés sur les compétences et la
EMMANUELLE DOMONT: «L’évolution des tech- confiance, ce qui n’enlève rien au niveau d’exi-
niques s’est accélérée et c’est la mission de gence. Bien au contraire.» ■
LE NOUVEAU ROBOT DA VINCI ® S évènement 11

Le robot Da Vinci® S opérationnel

LE CENTRE PLURIDISCIPLINAIRE DE CHIRURGIE LAPAROSCOPIQUE ROBOTISÉE


(CLR) DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU S’EST ÉQUIPÉ DÉBUT JANVIER 2007
DE LA TOUTE NOUVELLE GÉNÉRATION: LE ROBOT DA VINCI® S, CARACTÉRISÉ
NOTAMMENT PAR SES QUATRE BRAS. LE D CHARLES-HENRY ROCHAT EN BROS-
R

SE LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES ET M. PHILIPPE CASSEGRAIN COMMEN-


TE LES MOTIVATIONS DE LA CLINIQUE.

D CHARLES-HENRY ROCHAT: «Le Da Vinci® S est


R
Un des avantages également du nouveau sys-
un robot à quatre bras intégrés alors que sur tème est qu’il a une interface internet intégrée,
l’ancien système le 4e bras était une pièce rap- qui permettra plus facilement des visioconfé-
portée. Les articulations sont d’une conception rences avec d’autres centres.
totalement différente, beaucoup plus fines avec
un plus grand débattement ce qui fait qu’il n’y a Pour le chirurgien, le 4e bras intégré accordera
plus de conflit entre les bras du robot, qui une meilleure exposition du champ opératoire,
avaient tendance à s’entrechoquer sur l’ancien donc une meilleure précision et ceci couplé à la
système. Les instruments sont plus longs ce vision en trois dimensions. Voilà bien sûr des
qui permet une plus grande aisance dans le éléments qui profiteront au patient par la haute
champ opératoire, notamment lors d’interven- qualité de l’opération.»
tions qui nécessitent un passage du haut vers le
bas de l’abdomen. Par ailleurs le système S per- LES MOTIVATIONS DE LA CLINIQUE
met d’intégrer des images radiologiques dans PHILIPPE CASSEGRAIN: «Le robot fait des émules
le champ de vision de l’opérateur à l’instar des au sein du corps médical. Nous comptons
postes de pilotage des avions modernes. davantage de chirurgiens formés aux tech-
niques du robot chirurgical maintenant qu'en
2003. Il est également utile de noter que les
spécialités intéressées par le robot sont plus
nombreuses qu'au début. Nous constatons
aussi que de plus en plus de patients bien infor-
més font une demande spécifique pour être
opérés par un chirurgien qui utilise le robot chi-
rurgical. Comme pour toute technologie de très
haut niveau, il faut être souple, réactif et
capable de s'adapter très vite aux progrès tech-
nologiques. Les chirurgiens qui utilisent l'équi-
pement nous ont convaincu que le saut techno-
logique entre le robot à trois bras que nous pos-
sédions et le nouveau robot Da Vinci® S était
suffisamment grand pour que nous en fassions
l'acquisition. Sa conception permettra aussi de
l'utiliser pour d'autres indications opératoires,
ce qui nous a persuadé définitivement que
c'était le bon moment pour commander la der-
nière version.» ■
Plus d’informations sur le site du CLR:
www.chirurgie-robotisee.ch
12 compte-rendu CONFÉRENCES PMA ET OCT

Conférences à succès

DEUX CONFÉRENCES ONT MARQUÉ LA CLINIQUE AU PREMIER TRIMESTRE: LE


CENTRE DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (CPMA) A CONVIÉ TROIS
CONFÉRENCIERS À S’EXPRIMER, LE 18 JANVIER À LA SALLE BEAULIEU, SUR LE
THÈME DE L’IMPORTANCE DE L’ÂGE OVARIEN DANS LA PRISE EN CHARGE DE L’IN-
FERTILITÉ. LE MÉMORIAL A. DE ROTHSCHILD, EN COLLABORATION AVEC LES FON-
DATIONS BOEHRINGER, A ORGANISÉ UN «OCT MEETING» QUI S’EST DÉROULÉ,
TOUTE LA JOURNÉE DU 5 FÉVRIER, À L’AUDITOIRE DE L’INSTITUT LOUIS-JANTET
AVEC UNE DOUZAINE D’INTERVENTIONS DE SPÉCIALISTES. Les conférenciers invités par le CPMA. De gauche à droite:
Professeur de Ziegler, Dresse N. Fournet Irion, MM. P. Bischof
et R. Fanchin.

Nous ne pourrons évoquer, faute de place, que même s’il semble prématuré de dire que c’est
très partiellement la première conférence et une mesure de la fertilité.
inviter les personnes intéressées par la secon-
de (OCT meeting) à contacter les organisateurs, Le Dr Renato Fanchin (Hôpital Antoine Béclère,
les Dr Alain Munier et Jacques Steiner. Clamart, Paris) s’est exprimé sur les stratégies
utiles pour déterminer l’âge ovarien. Il a détaillé
En ce qui concerne la première conférence, le fonctionnement d’une «triade hormonale»:
celle du CPMA, animée par la doctoresse Inhibine A, E2 et FSH. L’objectif étant d’amélio-
Nicole Fournet Irion, relevons qu’elle met en rer cette triade en relevant le rôle de marqueur
exergue le dosage AMH, un marqueur de la de l’hormone AMH en ce qui concerne la quali-
réserve ovarienne, objet notamment de l’inter- té folliculaire ou la «compétence ovocytaire».
vention du professeur Paul Bischof (HUG). Le Dr
Fournet Irion a rappelé qu’en Suisse, l’âge Le Professeur Dominique de Ziegler (HUG) a
moyen à l’accouchement du premier enfant quant à lui évoqué la délicate question des
était de 31,4 ans en 2004 alors que la biologie limites à fixer en matière de traitement PMA en
souligne une chute de la fécondité après 30 évaluant les chances raisonnables de succès.
ans, liée à la baisse de la qualité ovocytaire. Qu’est-ce qui est déterminant? Le taux FSH,
l’âge? Et de souligner le nombre de FIV effec-
Le professeur Bischoff a brossé les origines de tuées au-delà de 42 ans. «Comment faire pas-
la découverte de l’hormone anti-müllérienne ser le message qu’au-delà de 45 ans, il faut s’ar-
(AMH), les conditions de sa production et son rêter?» relève le Professeur de Ziegler.
utilisation en biochimie. L’AMH, qui permet
notamment la différenciation sexuelle, est éga- Suivie par une salle comble, la conférence orga-
lement produite par les cellules du follicule ova- nisée par le CPMA a permis d’aborder un
rien. La mesure de l’AMH permet de détermi- ensemble de questions scientifiques et d’ac-
ner la réserve ovarienne après la puberté, tualité. ■
13
brèves
LA CLINIQUE AU CICG

Le Centre international de congrès de


Genève (CICG) a accueilli, du 23 au 27 janvier
2007, le salon Place des Affaires, à l’initiative
de Mme Enza Testa Haegi, président du Cercle
des dirigeants d’entreprise.

Cette manifestation régionale a pris de l’im-


portance et accueille chaque année davanta-
ge d’exposants et d’évènements ou confé-
rences. Le dîner de gala organisé en présen-
Mmes Nathalie Blanc, Ghyslaine Leteurtrois, Françoise Dimier et M.
ce du Conseiller fédéral Pascal Couchepin fut Philippe Cassegrain.
également une occasion de traiter d’un sujet
d’actualité: la votation sur la caisse unique.
La Clinique Générale-Beaulieu était présente par son stand, offrant une opportunité de contacts
avec des visiteurs tant représentatifs de l’économie locale que de la Genève internationale. Le
directeur de la clinique, M. Philippe Cassegrain, a également saisi l’opportunité pour présenter aux
médias et à ses invités, lors d’un cocktail, les grandes orientations 2007 ainsi que la toute nouvel-
le campagne de publicité.

MM. Christophe Lance, Christophe Zinggeler et Gabor Pavoni.


Mme Florence Liechti, M. Nicolas Brunschwig, Mme Enza Testa Haegi,
M. Philippe Cassegrain.

ÉVÉNEMENT LE 30 AOUT À AGENDER: EXPOSITION LENNART NILSSON

Photographe suédois de réputation internationale, Lennart Nilsson est un


pionnier en matière de photographies scientifiques évoquant «La vie avant la
Vie». Le magazine Life publia ses clichés, exceptionnels de talent artistique,
en 1965 déjà. Le livre de Lennart Nilsson A Child is Born fut publié la même
année et connu un succès mondial, traduit en 20 langues, et édité à plusieurs
dizaines de millions d’exemplaires.

Dès le mois de septembre 2007, la Clinique Générale-Beaulieu accueillera en


ses murs une superbe sélection de photographies de Lennart Nilsson, consa-
crée notamment à la magie du corps humain. Il s’agit d’un hommage à l’ar-
tiste bien sûr, mais aussi de souligner le caractère pertinent de sa propre
réflexion image, à travers le style de campagnes publicitaires adoptées au
cours de ces dernières années (voir en page 16).

De plus amples détails seront publiés et diffusés, notamment sur le site inter-
net de la clinique. Une inauguration de l’exposition se déroulera, sur invitation,
le 30 août 2007, à 18h00, à la clinique. Nous convions d’ores et déjà les méde-
cins agréés à agender cet événement qui marquera sans nul doute la rentrée
genevoise de l’automne 2007.
CAMPAGNE DE PUB 2007
14 mot du directeur
La Clinique Générale-Beaulieu, qui se singularise par des cam-
pagnes d’affichage publicitaire originales, à travers des illustra-
tions tout à la fois médicales et artistiques, a opté pour de nou-
velles images qui seront présentes tant dans les médias que sur
les panneaux, dans le canton de Genève. Voici un aperçu de ce
que vous pourrez découvrir ce printemps 2007.

(suite de la page 1)
Ce bien commun ne résume pas le «Pacte fédéral»
mais il a certainement conduit nombre de Suisses
à rejeter un projet jugé trop centralisé et peu com-
patible avec l’esprit fédéral.
Le débat sur la caisse unique a provoqué une telle
vague d’invectives qu’il nécessitera tout de même
un peu de recul. La polémique a en effet reflété les
craintes des uns, les intérêts des autres, et surtout
le désarroi du plus grand nombre.
Osons l’affirmer: il est à présent urgent de se ras-
surer. Dans tous les sens du terme. Se rassurer car
le système de santé suisse fonctionne encore bien
comparé à ce qui existe à l’étranger et que les pro-
messes de hausses de primes modérées seront,
espérons-le, tenues pendant un certain laps de
temps (deux ans, trois ans?). Se rassurer, ou mieux
s’assurer, en effectuant à titre individuel ou familial
des choix pour bénéficier, à proximité de son lieu
de vie, d’une médecine libérale de haut niveau.
Les assurances invitent déjà nombre de leurs
clients, comme par exemple dans la région de
Bâle, à se faire soigner à l’étranger, en Allemagne
ou ailleurs. Ces contraintes, encore tolérables aujour- IMPRESSUM
d’hui, le seront-elles pour les patients de demain? Et
auront-ils encore la possibilité de refuser? Pour se Ligne éditoriale:
Philippe Cassegrain
préserver ou préserver ses proches de cette inéluc-
Marian Stepczynski
table perte de liberté de choix, il est indispensable de
souscrire une assurance complémentaire. Rédacteur responsable:
Le débat politique à venir sera un débat de société Philippe Amez-Droz
certainement aussi vif que celui qui a précédé la
votation sur la caisse unique. Médecine à multi- Ont également collaboré
à ce numéro:
vitesses, conflits intergénérationnels, probléma- MmesNathalie Blanc
tique ville-campagne, latins cigales contre fourmis Emmanuelle Domont
alémaniques: les ingrédients de la polémique sont Françoise Dimier
déjà réunis. Annie Grange
Il ne reste plus qu’à émettre le vœu que la conjonc- MM. Stefano Bisanti
Philippe Cassegrain
ture économique soit favorable aux Suisses pour
Dresse Nicole Fournet Irion
leur permettre, au cours des toutes prochaines Dr Jacques de Haller
années, de profiter de ces faibles hausses de Dr Charles-Henry Rochat
primes obligatoires promises pour souscrire à des Mme Marianne Schmitt
assurances complémentaires. A des prix acces- M. Pierre Schönmann
sibles pour la classe moyenne-supérieure, cette
Graphisme & production:
catégorie de citoyens si sollicitée fiscalement.
Agence PM
Rassurons-nous: l’après-11 mars vient tout juste
de commencer. Tirage:
1’500 exemplaires
PHILIPPE CASSEGRAIN
Contact:
traitdunion@beaulieu.ch

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