DOSSIER SPÉCIAL

Maladies
cardiovasculaires :
ne vous laissez
pas surprendre

L E S D O S S I E R S D E S O L U T I O N S N AT U R O PAT H I E
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

Maladies cardiovasculaires :
ne vous laissez pas surprendre !
Les maladies cardiovasculaires arrivent comme une mauvaise sur-
prise… Et la médecine n’intervient souvent que lorsque les faits sont
graves. Pourtant, ces maladies s’expliquent et se préviennent. Quelle
est votre meilleure protection ? Peut-être pas un médicament, mais
votre volonté d’agir… J’en suis sûr, vous allez vouloir suivre la mé-
thode globale qu’offre la naturopathie !

Table des matières

Vous avez du cholestérol ? Profitez-en ! - - - - - - - - - - - - - - - - - 3
Le cholestérol n’est pas toxique - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 4
Quid des médicaments anti-cholestérol ? - - - - - - - - - - - - - - - - - 5
Pourquoi nos artères se bouchent-elles ? - - - - - - - - - - - - - - - - - 5
Les facteurs de risque à éliminer absolument - - - - - - - - - - - - - - - 7
Élaborez votre propre programme, vous êtes votre meilleur coach ! - - - - 7
La diète ensoleillée qui soigne vos artères - - - - - - - - - - - - - - - - - 9
Le régime qui prévient les infarctus et chasse l’angine de poitrine - - - - - - 9
Le jeûne, pour aller encore plus loin - - - - - - - - - - - - - - - - - - 11
L’activité physique : 25 % de mortalité en moins - - - - - - - - - - - - - 12
Exit le stress - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
Cœur en cohérence, effet anti-stress garanti - - - - - - - - - - - - - - - 13
Faites le plein de nutriments - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 14
La cure de citron : elle fait le ménage mieux que personne ! - - - - - - - - 16
Les plantes qui rajeunissent vos artères - - - - - - - - - - - - - - - - - 16
Pistes à suivre en fonction de votre constitution - - - - - - - - - - - - - 20
Quels soutiens naturels après un infarctus ? - - - - - - - - - - - - - - - 22
Vous pouvez compter sur vous ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 22

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Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
200 millions de personnes…
et vous ?
Une course contre la montre se joue depuis
quelques décennies. D’un côté, les progrès
en chirurgies vasculaire et cardiaque. Ils
ont permis de diminuer de moitié la mor-
talité due aux maladies cardiovasculaires
dans les pays occidentaux. De l’autre, le
mode de vie moderne, son stress et sa mal-
bouffe qui les font progresser inexorable-
ment. Résultat : 200 millions de personnes
dans le monde sont aujourd’hui sous mé-
dicaments anti-cholestérol, les statines.
Parmi eux, 7 millions de Français. Les pa-
thologies cardiovasculaires restent ainsi la
première cause de mortalité.
Est-ce cela la vraie bonne santé ? On peut
rêver mieux en lisant la liste des effets se-
condaires de ces traitements. Personne ne
peut désirer souffrir de fatigue, de douleurs
et de faiblesse musculaires, de vertiges,
d’insomnie, de troubles de la mémoire ou
d’altération du foie ! Ce sont pourtant des
signes assez fréquents conséquents à la
prise de statines.
Que faire pour protéger
son cœur ?
Une vie à manger cinq fruits et légumes par
jour, baskets aux pieds sans fumer ni être
en surpoids. C’est grosso modo le parapluie
que nous propose les instances officielles.
Est-ce suffisant pour nous protéger des
maladies cardiovasculaires ? Probablement
pas, car de nouveaux éléments pèsent dans
la balance.
Autrefois ces pathologies étaient surtout
affaire de constitution. Elles touchaient
généralement les personnes ayant un bon
coup de fourchette. Les médecins hippo-
3
cratiques les classifiaient dans la consti-
tution sanguine. La pléthore dont ils font
l’objet se manifeste par un teint coloré à
cramoisi. Ces personnes ont aussi toujours
trop chaud. Hippocrate traitait ces per-
sonnes avec des saignées.
Ce profil est toujours un public cible des
maladies cardiovasculaires. Mais auquel
s’ajoutent aujourd’hui tous les autres. Y
compris les personnes longilignes et fri-
leuses, pour peu qu’elles réunissent les
facteurs de risque comme le tabac, la sé-
dentarité ou le stress oxydatif, si fréquents
aujourd’hui. Les facteurs sont devenus tel-
lement nombreux que plus personne n’est
à l’abri !
Alors que faire pour prévenir un accident
cardiovasculaire ou éviter une récidive ?
D’abord élucider certaines énigmes : le
cholestérol est-il vraiment l’ennemi à
abattre ? Doit-on se soumettre au dictat
de la génétique ? Quelle est l’incidence du
stress ? Du stress oxydant ?
Vous avez du cholestérol ?
Profitez-en !
Le cholestérol continue d’avoir mauvaise
réputation, alors qu’il est indispensable à la
vie ! Pour rappel, le cholestérol se décom-
pose en deux types de lipoprotéines :
• Les lipoprotéines à basse densité
(LDL), accusées à tort d’être « mau-
vaises ». Elles nourrissent utilement
toutes les cellules, y compris celles qui
composent la paroi artérielle. Les LDL
sont notamment indispensables à la syn-
thèse de certaines substances. Le cortisol
et la DHEA mais aussi la vitamine D et la
coenzyme Q10, deux substances protec-
trices de nombreuses maladies, dont les
maladies cardiovasculaires !
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité
Les maladies cardiovasculaires causent
31  % de la mortalité dans le monde, ce
qui en fait la première cause de décès. En
France, on compte 180 000 décès par an
d’après l’OMS ! Ces maladies se partagent
principalement entre :
•  Les fameuses maladies coronariennes.
Lorsque les artères qui alimentent le
cœur s’obstruent, le cœur n’est plus
alimenté en oxygène. Il menace de s’ar-
rêter de fonctionner, c’est l’infarctus.
Ce phénomène est nommé ischémie.
En cas d’obstruction brutale, l’insuffi-
sance circulatoire est réversible seule-
ment si l’ischémie ne dure pas plus de
30 minutes.
Si elle perdure trop longtemps, les cel-
lules du cœur risquent de se nécroser,
de mourir. Selon la localisation et si
l’on s’en sort, l’infarctus pourra engen-
drer des complications plus ou moins
graves. Par exemple une insuffisance
cardiaque, une péricardite ou des
troubles du rythme cardiaque.
•  Les maladies cérébro-vasculaires
comprennent notamment les acci-
dents vasculaires cérébraux (AVC).
Dans 80 % des cas, ils sont causés par
une obstruction des artères. Comme
pour le cœur il s’agit d’une ischémie.
Dans 20  % des cas, c’est la rupture
d’un vaisseau qui cause une hémorra-
gie intracérébrale. Les AVC sont des
• Les lipoprotéines à haute densité
(HDL) sont désignées comme étant le
« bon cholestérol ». Leur rôle est de rap-
porter le surplus de LDL vers le foie afin
qu’il soit éliminé par les voies biliaires.
Nous comprenons qu’il n’y a ni bon ni
mauvais cholestérol. Les deux sont essen-
tiels à notre organisme.
Bon à savoir, le cholestérol provient de
l’alimentation à hauteur de 20 %. Il est ap-
4
pathologies fréquentes, graves et han-
dicapantes. Chaque année, 16  millions
de personnes dans le monde seraient
victimes d’un AVC avec 5,7 millions de
décès.
•  Les artériopathies périphériques
touchent les vaisseaux qui alimentent
les jambes et les bras. Nous sommes
là aussi face à un problème d’obstruc-
tion vasculaire. Cela peut entrainer des
douleurs importantes, de la claudica-
tion ou parfois aucun symptôme. Mais
dans tous les cas, le risque cardiovascu-
laire augmente avec les complications
possibles d’une ischémie. Ce qui peut
conduire à l’amputation ou au décès.
•  Les thromboses veineuses ou les
embolies pulmonaires. Elles se ma-
nifestent lorsqu’un tronc veineux est
obstrué par un caillot de sang. Celui-ci
peut alors potentiellement migrer vers
le cœur ou les poumons.
Il faut distinguer deux termes qui con-
cernent la santé des artères.
•  L’athérosclérose désigne un problème
d’épaississement et de perte d’élastici-
té des artères. Elle est en partie due au
vieillissement.
•  L’artériosclérose indique la formation
de plaque d’athérome qui entrave la
circulation du sang dans les artères.
C’est la cause dominante des maladies
cardiovasculaires.
pelé cholestérol exogène. Les 80 % restant
sont fournis par l’organisme, notamment
par le foie qui le fabrique. C’est le choles-
térol endogène. La santé du foie est donc
primordiale dans toutes les pathologies
cardiovasculaires.
Restent les triglycérides qui sont un mar-
queur intéressant du risque cardiovasculaire.
• Les triglycérides sont issus des glu-
cides que nous transformons en graisse
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

dans le but de constituer une réserve Quid des médicaments

énergétique. Leur rôle est fondamental anti-cholestérol ?
pour nous fournir de l’énergie au besoin.
Ces graisses fabriquées par le foie sont sou-
vent mesurées conjointement au cholesté-
rol lors d’analyses sanguines. Un taux élevé
de triglycérides augmente les risques de dé-
velopper une maladie cardiovasculaire1.
En conclusion, chaque acteur du sys-
tème cardiovasculaire peut être un bon,
une brute ou un truand, tout est question
d’équilibre !

Le cholestérol n’est pas

toxique
Pour lutter contre les accidents cardiovas- Parlons des statines, les hypolipémiants les
culaires, l’approche conventionnelle est plus largement prescrits. Comprenons qu’ils
simple. Elle se limite presque à faire bais- n’ont qu’un seul objectif : faire baisser à tout
ser le cholestérol total, surtout le LDL ac- prix les taux de LDL. Le problème est que cela
cusé de boucher nos artères. n’est pas sans suite pour nos cellules qui s’en
Plusieurs travaux ont pourtant démontré nourrissent. Vous souhaitez en connaitre les
que les pathologies cardiovasculaires ne conséquences ? Alors lisez la liste des effets
sont pas forcément associées à un choles- secondaires des statines. Fatigue, douleurs et
térol élevé. Une étude menée sur des Japo- faiblesse musculaire, troubles de la mémoire
nais montre même que plus le taux de LDL ou altérations du foie sont des signes que nos
est haut, plus l’espérance de vie est élevée2. cellules souffrent.
D’après le Dr de Lorgeril3, aucune don- En conclusion, baisser à tout prix les LDL ou
née scientifique sérieuse ne démontre que augmenter sans autres mesures les HDL n’a
le cholestérol est toxique pour le système aucun sens. Il faut avant tout comprendre
cardiovasculaire. pourquoi nos artères se bouchent.
Et le HDL ? On a longtemps cru qu’il fallait Attention, mon discours n’est pas de dire
l’augmenter puisque c’est lui qui rapporte qu’il faut arrêter un traitement en cours. Il
l’excédent de LDL. Il semblerait pourtant est cependant essentiel d’être informé des li-
que cela n’ait aucune incidence comme mites de ces traitements. Ne croyez pas que
l’a révélé une méta-analyse réunissant les statines vous mettent à l’abri des mala-
300 000 patients4. dies cardiovasculaires. Elles peuvent même
générer d’autres problèmes. Faites-vous un
1.  Michael Miller, Neil J. Stone, Christie Ballantyne, Vera Bittner, Michael H. Criqui, Henry N. Ginsberg, Anne Carol Goldberg, William James Howard, Marc S.
Jacobson, Penny M. Kris-Etherton, Terry A. Lennie, Moshe Levi, Theodore Mazzone, Subramanian Pennathur. Triglycerides and Cardiovascular Disease: A
Scientific Statement From the American Heart Association. Circulation. 2011;123:2292-2333.
2. Towards a Paradigm Shift in Cholesterol Treatment. A Re-examination of the Cholesterol Issue in Japan: Abstracts, Journal of Nutrition and Metabolism, Apr 2015
3.  Auteur de plusieurs ouvrages sur le cholestérol et les statines, étayés de très nombreuses études scientifiques.
4.  Briel M, Ferreira Gonzalez I, You JJ, et al. Association between change in high density lipoprotein cholesterol and cardiovascular disease morbidity and
mortality: systematic review and meta regression analysis. BMJ. 2009; 338: b92.

5
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
avis le plus objectif possible. Échangez avec
votre médecin sur le sujet, et surtout, révi-
sez en profondeur votre hygiène de vie. En-
fin, il est essentiel d’en savoir davantage sur
l’origine de ces bouchons…
Pourquoi nos artères
se bouchent-elles ?
Les bouchons ne sont pas seulement
constitués de cholestérol
Ce n’est plus un scoop, les plaques d’athé-
rome qui forment ces fameux bouchons
contiennent seulement 10 % à 20 % de cho-
lestérol. Ce n’est donc pas réellement la
« mauvaise graisse » qui bouche la tuyauterie.
D’autres constituants sont en cause comme
les fibroblastes5, des fibres collagéniques et
protéiques, des globules blancs, des éléments
destinés à la coagulation tels que fibrine et
plaquettes, du calcium et du fer.
Autrement dit, le cholestérol n’est pas plus
en cause que les produits laitiers, pour-
voyeurs d’un calcium peu assimilable. Ou
que l’excès de viande rouge riche en fer. Ou
encore que les troubles de la coagulation
sanguine. Ce sont ces derniers qui for-
ment véritablement le bouchon une fois
5.  Les fibroblastes ont notamment pour rôle d’empêcher la formation des plaques d’athérome et de réparer les tissus, artères comprises.
6.  Une inflammation de bas grade ne provoque pas forcément de douleur ou d’autres symptômes. Elle désigne une inflammation discrète qui peut avoir
diverses origines.
7.  Syndrome de porosité ou de perméabilité intestinale.
6
le rétrécissement amorcé par les autres
constituants. D’où l’approche naturopa-
thique qui invite à l’épuration des liquides
du corps, notamment du sang, avec l’aide
de diètes ou d’autres techniques détox.
L’inflammation et l’oxydation en cause
Il existe un autre élément central dans la
formation des plaques d’athérome, c’est
l’inflammation. Les processus inflamma-
toires sont à l’origine d’un stress oxydant
qui oxyde les LDL. Ceci explique en par-
tie pourquoi les HDL ne peuvent plus les
récupérer efficacement pour les évacuer
vers la sortie, via les voies biliaires. Pour
évaluer l’importance de terrain inflamma-
toire, on peut demander par exemple une
mesure sanguine de la protéine C-réactive
(CRP).
Cette inflammation de bas grade6 peut être
due à un état infectieux chronique, par
exemple dans le cas de maladie parodon-
tale, ou de leaky gut syndrom7.
En résumé, la meilleure approche pour
traiter ou prévenir les troubles cardiovas-
culaires peut se résumer ainsi :
1. traiter l’inflammation et ses causes,
2. lutter contre le stress oxydant
3. stimuler les processus d’élimination
hépatobiliaire afin d’épurer le sang.
Pour cela, la naturopathie vous offre une
stratégie globale qui passe par de véritables
changements d’hygiène de vie. Commen-
çons par éliminer les facteurs de risque.
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Les facteurs de risque
à éliminer absolument
Les infarctus et les AVC sont liés à la pré-
sence de plusieurs facteurs de risque, sou-
vent concomitants, sur lesquels il faut se
pencher en priorité.
• Le tabagisme. Sur 10 personnes ayant subi
un infarctus du myocarde, 4 sont fumeuses.
Les risques augmentent avec la quantité de
nicotine inhalée. Le taux de rechute est aussi
plus élevé chez les personnes qui continuent
à fumer après leur accident vasculaire.
• Une mauvaise alimentation, de type in-
dustrielle, trop carnée, riche en graisse satu-
rées, en sucre et en sel.
• La sédentarité qui laisse le système cardio-
vasculaire s’encrasser.
• Une consommation nocive d’alcool.
• L’hypertension qui fragilise le système
cardiovasculaire.
• Le diabète qui contribue à la formation des
plaques d’athérome.
L’hypertension, un ennemi
sournois
L’hypertension artérielle (HTA) n’est
pas à proprement parler une maladie
cardiovasculaire. C’est en revanche un
facteur de risque important qu’il ne faut
absolument pas négliger. 80 % des AVC
sont en effet dus à l’hypertension.
L’HTA ne s’accompagne pas systéma-
tiquement de symptômes, d’où sa dan-
gerosité. Les symptômes courants sont
des maux de tête, des bourdonnements
d’oreille, des vertiges ou des battements
dans la tête.
Les conséquences  ? Le cœur fatigue,
les reins également et la structure des
artères se modifie pour résister à la
pression. Mais surtout, l’hypertension
augmente les risques de pathologies
cérébro-vasculaires.
7
Élaborez votre propre
programme, vous êtes
votre meilleur coach !
Pourquoi est-il important que vous élabo-
riez votre propre programme ? Parce que
si vous écoutez tous les conseils proposés
ici ou ailleurs, vous n’appliquerez rien sé-
rieusement et n’obtiendrez que trop peu
de résultats. Vous êtes unique, d’où l’im-
portance d’individualiser votre change-
ment d’hygiène de vie.
Pour commencer, évaluez vos facteurs de
risques personnels et voyez quelles sont
vos priorités : dois-je en premier arrêter
de fumer ? Traiter mon hypertension ?
Bouger davantage ? Gérer mon stress ?
Ensuite vous vous servirez de trois tech-
niques majeures et incontournables en na-
turopathie, autant pour prévenir les pro-
blèmes que pour restaurer un terrain sain.
Ces trois techniques sont l’hygiène ali-
mentaire, l’activité physique et l’hygiène
neuropsychique. Cet ordre des priorités
est aujourd’hui largement confirmé par la
science.
Pensez ensuite aux compléments alimen-
taires ou à la phytothérapie mais seulement
en tant que leviers supplémentaires. Ne
comptez jamais exclusivement sur les vi-
tamines, plantes ou minéraux pour traiter
quoi que ce soit. Voici mes conseils pour
élaborer votre programme personnel.
Les 12 réflexes alimentaires
indispensables
1. Augmentez la part de végétaux, fruits
et surtout légumes variés, céréales plutôt
complètes, légumineuses et oléagineux.
Riches en fibres, ces végétaux font chu-
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

ter le cholestérol en excès, jusqu’à 14 % en homocystéine dont le pouvoir athé-

selon certaines études. rogène est démontré. Remplacez par da-
2. Gare aux sucres simples, considérés vantage de poisson et de protéines issues
comme « rapides », et à l’hyperglycémie du monde végétal (noix et graines, légu-
qui les accompagne. Celle-ci favorise mineuses, algues, champignons).
l’artériosclérose8. 7. Remplacez les produits laitiers de
3. Diminuez l’apport d’acides gras satu- vache. Ils sont trop riches d’un calcium
rés. Ils sont excédentaires dans l’alimen- peu assimilable qui peut calcifier les ar-
tation moderne. Ce sont ceux que l’on tères. En lieu et place, consommez les
trouve dans la viande rouge, l’huile de laitages de petits animaux (chèvre ou
palme, le beurre ou les fritures. brebis), de préférence non stérilisés,
4. Augmentez l’apport des acides gras c’est-à-dire crus ou thermo-stabilisés.
insaturés, oméga-3, 6 et 9. L’huile d’oli- 8. Limitez la consommation d’alcool.
ve vierge (oméga-9), riche en polyphé- L’éthanol est toxique pour le foie, dont
nols, peut-être la base quotidienne. Po- nous avons vu l’importance pour épu-
lyvalente, elle se prête à la cuisson douce rer le sang. Mais le vin rouge est recon-
ou s’utilise crue. On peut associer des nu pour ses polyphénols protecteurs du
huiles riches en oméga-3 et 6 comme système cardiovasculaire. On peut donc
le lin, la bourrache, la noix, la cameline s’accorder un verre de vin par jour de
ou la périlla. Une complémentation en bon vin biologique, seulement si l’on
huile de poissons des mers froides riche apprécie bien sûr. À préférer en tout
en EPA9 peut être utile en cure régulière. cas aux autres alcools. Notons que l’on
Les oméga-3 de type EPA sont reconnus retrouve ces mêmes polyphénols dans
pour réduire la mortalité cardiovascu- de nombreux fruits et légumes (fraise,
laire10 à raison de 500 mg/jour. Sous litchi, raisin, artichaut, persil, choux,
une forme concentrée, ils sont cependant oignon…)
contre-indiqués en cas de traitement interve- 9. Modérez la consommation de café.
nant sur la coagulation sanguine. La teneur élevée en antioxydants du
5. Intégrez quotidiennement des alliés café serait plutôt protectrice. Mais une
antioxydants comme l’ail, les oignons, consommation excessive peut entrainer
les épices et les aromates variés (persil et une augmentation de la tension artérielle
coriandre frais, thym, laurier, romarin, ou des arythmies. Une consommation
sauge, menthe, basilic, anis vert, safran, considérée comme excessive est celle
cannelle, muscade, gingembre). qui dépasse 2 tasses par jour. Au-de-
6. Réduisez votre consommation de là, il risque de faire fuir le magnésium,
viande rouge à une fois par semaine ou d’acidifier l’organisme au long cours et
moins pour éviter les surcharges en fer. de faire barrage à une bonne gestion du
Les viandes grasses contiennent égale- stress. Pour les nerveux, l’idéal est même
ment de la méthionine qui se transforme zéro café !

8.  Ostrander LD Jr et al. The relationship of cardiovascular disease to hyperglycemia. Ann Intern Med. 1965;62(6):1188-11.
9.  EPA = acide eicosapentaénoïque
10.  Tufts University, Health Sciences Campus. “Consumption of omega-3s linked to lower risk of fatal heart disease.” ScienceDaily. ScienceDaily, 27 June
2016.

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Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

10. Diminuez l’apport de sel pour favoriser
un bon équilibre sodium/potassium. Vous
éviterez ainsi un excès d’acidité dans le
corps et limiterez le risque d’hypertension.
Tous les végétaux sont riches en potassium.
11. Évitez la suralimentation pour laisser
de l’énergie disponible aux organes d’élimi-
nation. Le foie est chargé notamment de la
double tâche de digérer et d’épurer le sang.
12. Suivez une diète détoxifiante (voir
ci-dessous), meilleur moyen pour réveiller
les processus de nettoyage prévus par votre
organisme.
La diète ensoleillée qui
soigne vos artères
Voici dans les grandes lignes, ce que les
Crétois consomment :
• une large part de végétaux frais et lo-
caux ;
• de nombreux aromates ;
• de l’huile d’olive vierge ;
• des acides gras oméga-3 par le biais de
poissons (maquereaux, sardines), d’es-
cargots ou de pourpier.
Ils ne consomment pas de lait brut et pas de
lait de vache. Seuls les fromages et yaourts
de lait de chèvre ou brebis sont consom-
més modérément.
Un « régime » fort agréable à suivre et sa-
lutaire pour tout un chacun. Surtout s’il
s’accompagne de la traditionnelle sieste
d’après repas, d’une exposition solaire
modérée pour faire le plein de vitamine D
et d’une activité physique régulière.

Le régime qui prévient

les infarctus et chasse
l’angine de poitrine
On l’appelle le régime hypotoxique et de
nombreuses personnes le pratiquent à ce
Vous connaissez probablement ce régime jour. D’abord plébiscité par les naturo-
agréable et facile à suivre, le régime médi- pathes, il a suscité l’intérêt depuis les suc-
terranéen. On l’appelle aussi « régime cré- cès rencontrés par le Dr Jean Seignalet. Il
tois » car c’est en Crête qu’il a été décou- est intéressant pour bon nombre de patho-
vert. Il est idéal pour ceux qui souhaitent logies chroniques, dont les troubles car-
suivre un régime efficace et facile d’accès. diovasculaires.
Plusieurs travaux ont démontré son inté- Selon les données observées par ce méde-
rêt. Une étude a été faite sur 300 personnes cin sur 1200 patients, l’application du ré-
ayant vécu un infarctus du myocarde et qui gime a permis des merveilles :
ont suivi cette diète durant plus de 2 ans. • un abaissement de 35 % du taux de cho-
On a constaté chez eux une diminution lestérol ;
de 73 % du nombre de récidives en ré- • une bonne prévention des infarctus du
férence au groupe témoin qui n’avait pas myocarde ;
bénéficié des mêmes prescriptions nutri- • 5 infarctus seulement ont été dénombrés
tionnelles11. contre 38 attendus par les statistiques ;
11.  De Lorgeril M, Salen P, Martin JL, et al. Effect of a Mediterranean-type of diet on the rate of cardiovascular complications in coronary patients. Insights
into the cardioprotective effect of certain nutriments. J Am Coll Cardiol 1996 ;28 :1103–8.

9
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

• sur 15 patients souffrant d’angor12, Les bases du régime hypotoxique

14 ont connu une rémission à plus de
50 %13. • Exclure tous les laits d’origine ani-
Ce régime est assez restrictif et la motiva- male, les céréales comme le blé, le maïs,
tion doit être au rendez-vous mais le jeu le seigle, l’orge, l’avoine, le kamut,
en vaut la chandelle. Il est indiqué pour les l’épeautre, le petit épeautre ou le millet.
personnes qui souhaitent aller plus loin Seuls le riz, le sarrasin sont autorisés.
pour un nettoyage en profondeur. À titre • Supprimer tous les aliments d’origine
préventif ou pour éviter les récidives. industrielle.
• Privilégier les cuissons douces comme la
cuisson à la vapeur ou à l’étouffée.
• Consommer des huiles crues comme
l’huile d’olive et les huiles riches en omé-
ga-3, non raffinées et pressées à froid.

La meilleure huile pour vos artères a 6000 ans d’histoire

L’huile d’olive vierge est produite par dation et prévient ainsi la formation de
l’Homme depuis près de six millénaires. plaques d’athérome (artériosclérose).
Elle est un des piliers incontournables de Son effet anti-inflammatoire interviendrait
la diète méditerranéenne. Sa richesse en de la même façon que l’Ibuprofène selon
acides gras insaturés, oméga-9 principa- une étude4. Cet effet inhibiteur serait dû
lement, en fait une excellente protectrice aux mêmes mécanismes que le médica-
des maladies coronariennes1. Elle est re- ment. Une raison de plus de consommer
connue pour prévenir la formation de l’huile méditerranéenne puisque l’inflam-
callots sanguins en inhibant l’agrégation mation est en cause dans les pathologies
plaquettaire2. Ces caillots sont l’épée de cardiovasculaires.
Damoclès des accidents vasculaires.
Vous avez tout intérêt à inviter l’huile d’oli-
ve à votre table pour remplacer la consom-
mation d’acides gras saturés. Cela a été fait
lors d’une étude qui a montré sans autres
efforts un abaissement des taux de cho-
lestérol total et le cholestérol LDL3.
Par sa richesse en antioxydants, l’huile
d’olive protège le cholestérol de l’oxy-

1.  Fernández-Jarne E1, Martínez-Losa E, Prado-Santamaría M, Brugarolas-Brufau C, Serrano-Martínez M, Martínez-González MA. Risk of first non-fa-
tal myocardial infarction negatively associated with olive oil consumption: a case-control study in Spain. Int J Epidemiol. 2002 Apr;31(2):474-80.
2.  Petroni A, Blasevich M, Salami M, Papini N, Montedoro GF, Galli C. Inhibition of platelet aggregation and eicosanoid production by phenolic compo-
nents of olive oil. Thromb Res. 1995 Apr 15;78(2):151-60.
3.  Gardner CD, Kraemer HC. Monounsaturated versus polyunsaturated dietary fat and serum lipids. A meta-analysis. Arterioscler Thromb Vasc Biol
1995 November;15(11):1917-27.
4.  Beauchamp GK, Keast RS, Morel D, Lin J, Pika J, Han Q, Lee CH, Smith AB, Breslin PA. Phytochemistry: ibuprofen-like activity in extra-virgin olive oil.
Nature. 2005 Sep 1;437(7055):45-6.

12.  L’angor, ou angine de poitrine est un symptôme cardiaque qui caractérise la maladie coronarienne, lorsque le muscle du cœur manque d’oxygène. Le
patient ressent une douleur thoracique.
13.  Données disponibles sur www.seignalet.fr

10
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

Proportions suggérées Le jeûne, pour aller encore

plus loin
Les proportions suggérées pour le suivi du
régime hypotoxique sont de 60 % de fruits
légumes crus et cuits, 20 % de céréales sans
gluten ni maïs et 20 % de protéines végé-
tales ou animales.

Le jeûne hydrique (seulement avec de l’eau)

est de plus en plus recommandé, notam-
ment pour les pathologies dites « d’encras-
sement ». Lorsqu’on jeûne, un phénomène
d’autolyse se met en place. Les toxines,
des kystes, des tumeurs, des dépôts grais-
Ce régime peut être suivi sur une durée seux ou des amas protéiques peuvent ainsi
de quelques semaines à plusieurs mois. disparaitre. Ces « poubelles » du corps se
Observez ensuite les premiers résultats sont généralement accumulées au fil des
perceptibles par une nouvelle analyse san- années. Lorsque notre ménage interne ne
guine. Des signes évidents pourront vous faisait pas partie de nos priorités.
indiquer que vous êtes sur la bonne voie. En 2008, une équipe de chercheurs s’est
Par exemple par une meilleure énergie, penchée sur le cas des Mormons. Ils ont
une digestion plus sereine ou la disparition pu démontrer que ceux qui jeûnaient au
d’autres troubles de santé concomitants. moins 24 heures par mois réduisaient leur
Pour que ce régime soit efficace, il faut risque de mort cardio-vasculaire de 40 %
cependant le suivre de façon rigoureuse par rapport à ceux qui ne jeûnaient pas14.
durant plusieurs semaines voire plusieurs On sait aussi qu’une période de 5 jours de
mois. Aucun résultat probant n’est à at- jeûne tous les 3 mois diminue de façon im-
tendre en cas de suivi ponctuel. portante les marqueurs de l’inflammation15.

14.  Horne BD, May HT, Anderson JL, Kfoury AG, Bailey BM, McClure BS, Renlund DG, Lappé DL, Carlquist JF, Fisher PW, Pearson RR, Bair TL, Adams TD,
Muhlestein JB; Intermountain Heart Collaborative Study. Usefulness of routine periodic fasting to lower risk of coronary artery disease in patients under-
going coronary angiography. Am J Cardiol. 2008 Oct 1;102(7):814-819. doi: 10.1016/j.amjcard.2008.05.021. Epub 2008 Jul 10.
15.  Sebastian Brandhorst and all. A Periodic Diet that Mimics Fasting Promotes Multi-System Regeneration, Enhanced Cognitive Performance, and
Healthspan. DOI: https://doi.org/10.1016/j.cmet.2015.05.012.

11
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Les jeûnes courts peuvent être assez fa-
ciles à mettre en place, même s’il est im-
portant d’en connaitre quelques règles.
Par exemple, la préparation et la sortie
du jeûne qui doivent observer des chan-
gements progressifs. Pour les jeûnes plus
longs, mieux vaut être accompagné par un
professionnel.
Dans tous les cas, n’oubliez pas que les res-
trictions alimentaires ne doivent pas être
vécues comme une source de stress impor-
tant. Si c’est le cas, les bénéfices pourraient
s’effacer voire s’inverser. Mieux vaut le
suivi heureux d’un régime méditerranéen
qu’un jeûne trop mal vécu !
L’activité physique : 25 %
de mortalité en moins
En cas de maladie cardiovasculaire décla-
rée, ne commencez pas d’activité physique
sans l’accord de votre cardiologue. Gé-
néralement, les activités violentes ou in-
tenses sont toujours proscrites, comme les
sports de combat, l’alpinisme, le tennis ou
le squash.
Cependant, il faut trouver un moyen de
bouger régulièrement. L’activité physique
diminue en effet le risque de récidive d’in-
farctus du myocarde et abaisserait la mor-
talité d’au moins 25 %.
Utiliser ses muscles, c’est inciter le sys-
tème cardiorespiratoire à fonctionner da-
vantage. Ceci se répercute sur la santé en
général grâce à une meilleure oxygénation
de l’ensemble de l’organisme. C’est sans
compter que le sang passe plus abondam-
ment dans cet organe filtre si important,
le foie.
16.  Mathiesen EB, Joakimsen O, Bønaa KH. Prevalence of and risk factors associated with carotid artery stenosis: the Tromsø Study. Cerebrovasc Dis.
2001;12(1):44-51.
17.  Matthews KA, Owens JF, Kuller LH, Sutton-Tyrrell K, Jansen-McWilliams L. Are hostility and anxiety associated with carotid atherosclerosis in healthy
postmenopausal women? Psychosom Med. 1998 Sep-Oct;60(5):633-8.
12
Des bienfaits plus généraux sont à attendre
notamment sur le bien-être psycho-émo-
tionnel et la sensation d’accomplissement.
C’est si important pour tous chaque jour !
Tournez-vous vers les activités qui vous
font plaisir et variez-les pour ne jamais
vous lasser. Trente minutes à une heure
de marche par jour, de la natation, du vélo,
ou tout ce qui vous fera bouger, transpirer
et progresser.
Exit le stress
L’excès de stress a tout pour déplaire au
système cardiovasculaire. Il augmente la
tension artérielle, génère de l’inflamma-
tion et augmente le taux de sucre dans le
sang, ce qui contribue à la formation de
plaques d’athérome.
Selon une étude menée sur des salariés16,
les risques de durcissement des artères
(athérosclérose) est multiplié par 2,5 chez
ceux qui vivent un stress élevé. Ces der-
niers évaluaient leur niveau de stress à 9
sur 10 par rapport à leurs collègues qui no-
taient un score de 1 sur 10.
Les émotions sont également en cause.
Chez la femme ménopausée, la colère et
l’anxiété ont clairement montré une aug-
mentation des risques. Une plus forte élé-
vation est constatée pour les femmes affir-
mant être en colère plus longtemps17.
Une autre étude a porté sur la colère des
hommes. Les plus coléreux avaient trois
fois plus de risque de développer une ma-
ladie cardiovasculaire que les plus calmes.
Le risque d’infarctus du myocarde était lui,
6,4 fois plus important !
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
D’autres émotions comme la peur ou le
chagrin, surtout lorsqu’elles sont fortes,
peuvent également augmenter les risques.
Riez donc chaque jour ! Apprenez à identi-
fier, à exprimer et à respecter vos besoins.
C’est l’étape indispensable pour éviter
que les frustrations ne se transforment en
émotions perturbatrices. Voilà les pre-
miers pas vers la paix intérieure.
Si vous n’avez pas le cœur à
rire, gare à vos coronaires !
Une expérience menée sur 300  per-
sonnes a montré que les sujets atteints
de coronaropathie étaient moins rieurs
que la moyenne.
Le constat a été fait lors d’activités quo-
tidiennes, de situations surprenantes ou
d’interactions sociales1. Dans ces situa-
tions, ces personnes rient peu ou pas du
tout alors que la moyenne des gens rit
« de bon cœur » !
Le phénomène est encore inexpliqué
mais il n’est pas illogique de supposer
l’inverse. Rire est potentiellement un bon
protecteur du cœur. Alors rions et pre-
nons moins les choses au sérieux !
1.  Clark A, Seidler A, Miller M. Inverse association between sense of
humor and coronary heart disease. Int J Cardiol. 2001 Aug;80(1):87-8.s.
Cœur en cohérence, effet
anti-stress garanti
L’état de cohérence cardiaque est un état
physiologique de bien-être intérieur.
13
Bonne nouvelle, chacun de nous peut y ac-
céder facilement !
En état de cohérence cardiaque, notre sys-
tème nerveux autonome est en harmonie.
Celui-ci commande de façon équilibrée
tous nos organes, du cœur à l’intestin en
passant par la régulation de notre tempé-
rature corporelle.
Dans cet état de cohérence cardiaque,
nous sommes centrés, émotionnellement
et physiologiquement. Notre fréquence
cardiaque est régulée, tout comme notre
tension artérielle. Les hormones du stress
reviennent également dans des normes
idéales.
On parle de cohérence « cardiaque » car
on peut mesurer cet état directement sur
la variabilité de notre fréquence cardiaque.
Les bienfaits de la pratique sont avérés sur
la santé cardiovasculaire. L’état de « cohé-
rence » peut être atteint avec l’aide de vi-
sualisations positives mais surtout, et plus
facilement, par un rythme respiratoire
bien précis que voici décrit ici.
Respirez, c’est gratuit !
Asseyez-vous confortablement sur une
chaise, en tailleur ou en seiza (fesses sur les
talons).
Inspirez durant 5 secondes puis expirez
5 secondes, en privilégiant la respiration
ventrale. Respirez ainsi durant 5 minutes.
Cet exercice simple est aussi nommé mé-
thode 3.6.5, ce qui se traduit par 3 fois par
jour, 6 respirations par minute, durant 5
minutes. Elle est décrite dans le best-seller
« Cohérence cardiaque 365 » du Dr David
O’Hare, paru aux Éditions Thierry Souc-
car.
Cette respiration équilibrante est béné-
fique à quasiment tout le monde. Certaines
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
personnes obtiendront davantage de bien-
faits à un rythme 5,5/5,5. Ceci peut être
vérifié par à un logiciel de cardiofeeback
dont certains praticiens disposent.
Un exercice bien mené durant 5 minutes
peut se répercuter positivement sur la phy-
siologie durant 4 heures. Pour cette raison
il est conseillé de pratiquer par exemple à
8 h, 12 h puis 16 h pour couvrir toute la
journée.
Pour suivre le bon rythme, vous pouvez
recourir à un guide respiratoire disponible
sur Internet. Il existe également des appli-
cations sur smartphone, par exemple Res-
pirelax® ou Cardia®.
La cohérence cardiaque peut vous apporter
encore davantage avec l’aide d’un praticien
formé. Cherchez autour de vous quelqu’un
pour vous accompagner, votre cœur vous
dira merci !
Faites le plein de nutriments
La vitamine C, la mécanicienne
La vitamine C a plusieurs intérêts pour
la santé cardiovasculaire. Elle est d’autant
plus précieuse que nous ne savons pas la
fabriquer. Il faut donc toujours veiller à en
disposer suffisamment, surtout lorsqu’elle
est surconsommée par le stress.
14
Voici deux effets des plus utiles pour la
santé cardiovasculaire :
• puissant antioxydant, elle protège les
membranes cellulaires de nos artères et
évite l’oxydation du cholestérol ;
• fortement cicatrisante, elle participe
activement à la synthèse du collagène.
Vous l’observerez si vous cicatrisez mal.
Faites une simple cure de vitamine C,
la cicatrisation se fera bien plus rapide-
ment.
Par ces effets, la vitamine C peut donc ré-
parer des microlésions provoquées par une
inflammation intra-artérielle. Elle peut
aussi préserver l’élasticité des artères et
éviter les ruptures intempestives. En effet,
les deux couches externes du tissu artériel,
nommées adventice et média, sont consti-
tuées en grande partie de fibres de colla-
gène. Celles-ci assurent la résistance et
l’élasticité des artères. C’est notamment la
couche média qui est plus spécifiquement
touchée dans l’athérosclérose, lorsque les
artères se durcissent.
Hasard ou pas, les fumeurs sont générale-
ment carencés en vitamine C, et sont plus
enclins à développer des problèmes artériels.
Posologie
La dose dépend du niveau de stress oxyda-
tif de chacun. Plus il est élevé, plus l’apport
doit augmenter. Comptez entre 200 mg/
jour pour un effet préventif jusqu’à
2000 mg/jour pour une action plus mar-
quée.
L’acérola, l’argousier, le camu-camu sau-
ront vous apporter une vitamine C hau-
tement assimilable. Pour des doses plus
concentrées, tournez-vous vers des for-
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

mulations à base d’acide L-ascorbique18, la forme la plus couramment proposée.

terme qui désigne la vitamine C naturelle. La forme ubiquinol distribuée par cer-
tains laboratoires serait jusqu’à dix fois
Les antirouilles à avoir mieux assimilée par l’organisme.
dans son placard On trouve naturellement de la coen-
zyme Q10 dans le poisson, les noix, les
Nous l’avons vu, les antioxydants sont un amandes ou l’huile de colza.
peu les « antirouilles » de notre organisme. L’acide alpha-lipoïque est aussi une
Ils empêchent notamment l’oxydation du coenzyme. Il est souvent considéré
LDL dans la paroi artérielle. Plus généra- comme un antioxydant universel. Il
lement, on peut dire qu’ils luttent contre le semblerait capable de restaurer les ni-
vieillissement accéléré. veaux de vitamines E et C. On l’emploie
• La vitamine E empêche l’oxydation des à raison de 200 à 600 mg par jour.
corps gras, donc des membranes cellu-
laires. Elle est d’ailleurs souvent ajou- Statines et coenzyme Q10,
tée dans les cosmétiques contenant des l’association indispensable
huiles riches en acides gras insaturés
pour éviter qu’ils ne rancissent. Qu’elles soient naturelles (levure de riz
On trouve de la vitamine E dans l’huile rouge) ou synthétiques (médicament
hypocholestérolémiant) les statines
de germe de blé, les oléagineux ou l’avo-
font chuter progressivement le taux de
cat. En cas de carence avérée, consom- coenzyme  Q10 dans l’organisme. Il est
mez 400 UI19/jour sous forme de com- donc essentiel de prendre chaque jour
plément alimentaire. une complémentation. Commencez
• La coenzyme Q10 est un puissant pro- celle-ci à partir de 2 à 3  mois de trai-
tecteur de l’oxydation des lipides et no- tement, et continuez tant que le traite-
ment dure pour éviter les carences.
tamment des LDL.
Elle intervient dans la « respiration »
cellulaire et la production d’énergie dans Les vitamines B comme Bon sang
la mitochondrie. Plusieurs études ont
montré son intérêt en cas d’insuffisance Un niveau suffisant de vitamines du
cardiaque. D’ailleurs, 50 à 75 % des pa- groupe B, notamment B6, B9 et B12, per-
tients cardiaques manquent de CoQ10. met de maintenir un taux bas d’homocys-
Une complémentation se justifie en cas téine. Un taux bas peut prévenir les bou-
de terrain à risque, à la suite d’un pro- chons intempestifs car cette substance est
blème cardiovasculaire ou en cas de impliquée dans l’agrégation plaquettaire.
prise de statines (voir encadré «Statines En revanche, un taux élevé pourrait épais-
et coenzyme Q10, l’association indis- sir les parois des artères, ce qui augmente-
pensable»). rait le risque cardiovasculaire.
Les doses recommandées vont de 100 à Les vitamines du groupe B sont présentes
1200 mg /jour sous forme d’ubiquinone, dans les légumes vert foncé, les légumi-
18.  « L » signifiant levogyre car la molécule fait dévier la lumière vers la gauche. La forme synthétique est dextrogyre, la lumière déviant vers la droite et
nommée simplement « acide acsorbique ».
19.  UI = Unité Internationale

15
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
neuses, les graines d’oléagineux, les ba-
nanes ou le foie de bœuf. Pour optimiser
les apports, optez pour une cure de pollen
frais congelé ou un complexe de vita-
mines du groupe B sous forme de com-
plément alimentaire. Dans ce cas, référez-
vous à la posologie indiquée.
Qui n’a pas pris son magnésium ?
L’apport de magnésium a plusieurs inté-
rêts. Outre son effet « anti-stress », il per-
met une bonne utilisation des vitamines
du groupe B dont nous venons de vanter
l’intérêt. Le magnésium est également fa-
vorable à une tension normale, et donc
utile en cas d’hypertension.
Un déficit en magnésium favorise le stress
oxydatif, celui-là même qui entraine une
réaction inflammatoire délétère pour le
système cardiovasculaire.
La question du dosage d’une complémen-
tation dépendra de la forme proposée.
Sous forme de bisglycinate, très bien tolé-
rée, comptez 100 à 200 mg/jour.
La cure de citron : elle fait le
ménage mieux que personne !
Le citron est un puissant stimulant du
système digestif, notamment du foie. Il
est capable d’abaisser les taux sanguins de
cholestérol, LDL et triglycérides, et d’aug-
menter les HDL. C’est un véritable net-
toyeur de tous les circuits !
16
Mais attention, la cure de citron n’est pas
adaptée à tous. Elle est déconseillée aux
personnes frileuses et déminéralisées, que
l’on classifie généralement dans les consti-
tutions bilieuse ou nerveuse.
Cependant, elle fera merveille chez les
personnes de typologie sanguine. Ces per-
sonnes disposent de beaucoup de vitalité,
ont tendance à avoir toujours chaud avec un
teint bien coloré, rougeau voire cramoisi.
Une autre de leur caractéristique est d’avoir
les doigts plus courts que leur paume.
En pratique :
Le premier jour de cure, pressez un demi
citron dans 1 litre d’eau que vous boi-
rez dans la journée. Le 2ème jour, faites de
même avec un citron entier. Augmentez
chaque jour d’un citron pour arriver à
10 citrons dans la même journée. Ensuite
suivez la même progression dans l’autre
sens. La cure dure donc 21 jours en tout.
Idéalement cette cure se pratique quand les
températures sont clémentes, car le citron
est refroidissant. Ce n’est pas un hasard s’il
pousse dans les pays chauds !
Les plantes qui rajeunissent
vos artères
L’ail vieilli… rajeunit
Remède connu depuis des siècles, l’ail n’a
toujours pas pris une ride. Et pour cause,
Allium sativum assainit le sang à merveille.
Il a en outre un effet antibactérien, an-
ti-inflammatoire et antioxydant apprécié
par tous les profils.
Toutes les formes d’ail sont actives : frais
dans la cuisine, le suc, l’extrait d’ail vieilli
ou l’huile essentielle. Sur la santé cardio-
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

vasculaire en particulier, l’ail agit sur tous L’aubépine, de la douceur

les paramètres qui nous importent : pour votre cœur
• baisse de la cholestérolémie ;
• inhibition de l’agrégation plaquettaire ;
• contribue à une bonne élasticité des ar-
tères chez les sujets âgés20.
Selon une étude menée sur des hommes
à risque, l’ail réduirait le risque d’accident
coronarien de 26 %21.

Les feuilles et les fleurs de l’aubépine sont

Notons que les effets constatés lors de ces
études sont généralement obtenus avec
l’équivalent de 2 à 5 g d’ail frais par jour
pris durant plusieurs mois. Pour obtenir
un effet significatif, mieux vaut donc se
tourner vers les extrait sec ou frais, sou-
vent proposés sous forme de gélules. Dans
ce cas, consommer environ 300 mg par
jour.
Sans l’avis d’un spécialiste, je vous re-
commande de limiter la prise des formes
concentrées à 1 à 3 mois. Le reste du temps,
mieux vaut préférer l’ail sous sa forme na-
turelle, dans l’alimentation. Il apportera
déjà énormément de bienfaits. L’ail peut
interagir avec les traitements anticoagulants,
demandez l’avis de votre médecin.
riches en flavonoïdes et en proanthocya-
nidines qui sont de puissants antioxydants.
Crataegus oxyacantha, son autre nom, amé-
liore la contractilité du cœur, sa puissance
de travail, mais aussi régule son rythme.
Nombreux sont ses effets qui interviennent
en amont des troubles cardiovasculaires :
effet antistress, effet antihypertenseur, in-
térêt sur l’inflammation…
L’aubépine peut diminuer légèrement l’hy-
percholestérolémie, mais il s’agit là d’une
propriété plus secondaire.
Fait important à savoir, cette plante du
cœur prend un peu de temps avant d’agir.
Ses effets s’installeront lentement mais du-
rablement si vous suivez une cure régu-
lière suffisamment longue d’au minimum
2 mois.
On peut la consommer sous forme d’in-
fusion (sommité ou fleur). D’autres galé-
niques sont également disponibles comme
l’extrait fluide, les gélules de plante brute
ou d’extrait sec, ou encore la gemmothé-
rapie qui utilise les bourgeons et jeunes

20.  Koscielny J1, Klüssendorf D, Latza R, Schmitt R, Radtke H, Siegel G, Kiesewetter H. The antiatherosclerotic effect of Allium sativum. Atherosclerosis.
1999 May;144(1):237-49.
21.  Karagodin VP1, Sobenin IA, Orekhov AN. Antiatherosclerotic and Cardioprotective Effects of Time-Released Garlic Powder Pills. Curr Pharm Des.
2016;22(2):196-213.

17
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

pousses. Ces derniers contiennent les pro- La feuille d’olivier est aussi tonique pour
priétés des différentes parties de l’aubé- le cœur, elle augmente le débit sanguin au
pine, avec un effet subtil mais tout aussi niveau des coronaires et régule l’arythmie
intéressant. cardiaque25.
Vous pouvez la consommer de différentes
L’olivier, l’allié incontesté manières, par exemple :
• en infusion : son action est modérée
sous cette forme. Elle est intéressante
en cas d’hypertension légère et en pré-
vention des troubles cardiovasculaires.
Placez environ 30 g dans un litre d’eau
froide. Portez à ébullition à feu doux
puis infusez 15 minutes. Buvez dans la
journée ;
Si l’usage de l’huile d’olive est devenu une • en poudre (généralement condition-
évidence pour la santé du cœur, ses autres née en gélules) : consommez entre 500
parties ont leur place pour accompagner et 1500 mg par jour de poudre totum26
les troubles cardiovasculaires. Parlons des répartis en 2 ou 3 fois avant les repas.
jeunes pousses et des feuilles. Pour les extraits standardisés titrés en
oleuropéine, fiez-vous à la posologie du
Les feuilles fabricant.

Les feuilles de l’olivier sont indiquées en La jeune pousse

complément de l’approche convention-
nelle en cas d’hypertension, d’angine de La jeune pousse d’olivier proposée en
poitrine et d’insuffisance cardiaque. gemmothérapie contient tout le potentiel
En 2015, un groupe de chercheurs22 a pas- de l’arbre en devenir. Elle est macérée dans
sé en revue 38 études publiées entre 2000 un mélange eau/alcool/glycérine et pré-
et 2014. Toutes confirmaient l’intérêt de la sente des effets semblables à la feuille avec
feuille d’olivier en tant que coronaro-dila- l’avantage d’agir en douceur.
tateur, antioxydant, antihypertenseur, hy- Deux solutions s’offrent à vous :
poglycémiant, hypocholestérolémiant et • le macérat glycériné 1D qu’il faudra
anti-inflammatoire. consommer à raison de 50 gouttes trois
500 mg d’un extrait standardisé de feuilles fois par jour ;
pris deux fois par jour aurait une efficaci- • le macérat mère ou concentré qu’il fau-
té comparable au Captopril23, un médica- dra prendre à raison de 15 gouttes par
ment spécifique de l’hypertension24. jour.

22.  Vogel P, Kasper Machado I, Garavaglia J, Zani VT, de Souza D, Morelo Dal Bosco S. Polyphenols benefits of olive leaf (Olea europaea L) to human health.
Nutr Hosp. 2014 Dec 17;31(3):1427-33. doi: 10.3305/nh.2015.31.3.8400.
23.  Pris à raison de 12,5 à 25 mg deux fois par jour dans le cadre de cette étude.
24.  Susalit E, Agus N, Effendi I, Tjandrawinata RR, Nofiarny D, Perrinjaquet-Moccetti T, Verbruggen M. Olive (Olea europaea) leaf extract effective in patients
with stage-1 hypertension: comparison with Captopril. Phytomedicine. 2011 Feb 15;18(4):251-8. doi: 10.1016/j.phymed.2010.08.016.
25.  Somova LI1, Shode FO, Mipando M. Cardiotonic and antidysrhythmic effects of oleanolic and ursolic acids, methyl maslinate and uvaol. Phytomedicine.
2004 Feb;11(2-3):121-9.
26.  L’intégralité de la partie de la plante est utilisée et n’a pas subi de procédé d’extraction.

18
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !

Parmi les plantes hépatiques les plus intéres-

La levure de riz rouge est- santes, citons les suivantes.
elle une si bonne alternative
aux statines ? L’artichaut, le puissant dépuratif
La levure de riz rouge contient des sta-
tines qui agissent de la même manière
que les statines de synthèse. Elle inhibe
donc de la même façon la HMG-CoA ré-
ductase, substance qui permet la syn-
thèse du cholestérol endogène. Autre-
ment dit, elle baisse sans réfléchir les
taux de cholestérol  ! Cette levure peut
donc entrainer les mêmes effets secon-
daires que les médicaments hypocho-
lestérolémiants.
En résumé, la levure de riz rouge est Feuilles d’artichaut et capitule - Cynara scolymus
d’une seule utilité : remplacer un trai-
tement chimique par une solution plus
«  naturelle  ». Mais n’oublions pas que L’artichaut augmente la sécrétion biliaire
nous restons dans la même logique et active son évacuation par la vésicule.
« anti-cholestérol ». Ces qualités sont décrites comme choléré-
Les spécialistes indépendants et objec- tique et cholagogue.
tifs s’accordent pour dire que l’usage de De nombreuses études ont démontré les
statine, naturelle ou non, présente un
actions hypocholestérolémiante et hypo-
intérêt seulement dans de rares cas  :
lorsque le risque cardiovasculaire est glycémiante de la feuille d’artichaut. Mais
imminent. attention, il s’agit bien de la feuille, non du
capitule que l’on mange.
Les plantes qui essorent votre foie Son effet étant relativement puissant, on
le réservera aux personnes disposant d’une
Le foie est un carrefour de l’épuration du bonne vitalité. Dans le cas contraire, elle
sang. Tout bon protocole commencera donc devra être associée avec d’autres plantes
par un drainage. Mais attention, pas n’im- toniques ou équilibrantes comme le ro-
porte comment ! Le choix de la plante est marin ou le fenouil.
important car il dépend de votre vitalité.
Par exemple une plante trop amère peut par
exemple fatiguer une personne dévitalisée.
L’amertume est en effet une composante
essentielle pour le drainage du foie car elle
stimule efficacement l’écoulement biliaire.
Chez ce profil, elle peut générer des nausées,
un inconfort digestif ou des douleurs hépa-
tiques et même aggraver le problème initial.
Ces personnes choisiront alors en priorité Graines de fenouil - Foeniculum vulgare
des plantes plus douces ou de soutien.

19
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Le boldo et le radis noir tirent
la chasse… biliaire
Le boldo - Peumus boldus
Le radis noir - Raphanus niger
Le boldo et le radis noir activent efficacement
la chasse biliaire. On dit qu’elles sont chola-
gogues. Elles sont donc intéressantes pour le
drainage hépatobiliaire, surtout en cas de ter-
rain sujet à la constipation. De même, on les
réservera aux personnes suffisamment vitales.
Si la vitalité n’est pas au rendez-vous, optez
pour une association avec d’autres plantes
plus douces comme la mauve ou le romarin.
Le romarin – Rosmarinus officinalis
20
La fumeterre réfléchit avant d’agir
La fumeterre - Fumaria officinalis
La fumeterre, Fumaria officinalis, présente
l’avantage de s’adapter aux besoins du corps.
On dit qu’elle est amphocholérétique, c’est-
à-dire qu’elle régule la sécrétion biliaire,
qu’elle soit en insuffisance ou en excès. Elle
convient donc à tous les profils.
Pistes à suivre en fonction
de votre constitution
Notre constitution détermine pour beau-
coup nos prédispositions de santé et nos
tendances morbides. Ce n’est pas une réfé-
rence sans faille. Il existe bien évidemment
une multitude de paramètres qui viennent
enrichir la personnalité de chacun, comme
son vécu ou ses choix de vie.
Le naturopathe aguerri sait exploiter dif-
férents référentiels pour déterminer votre
profil individuel. Voici une classification
bien connue, les quatre constitutions hip-
pocratiques. Il s’agit bien entendu d’une
simplification mais qui peut vous donner
des pistes ou des idées générales pour une
conduite à tenir. Une ligne directrice pour
constituer votre propre programme. Rien
n’est figé bien sûr et il est courant de se re-
trouver dans deux voire trois profils.
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Votre constitution
Votre teint est plu-
tôt coloré, vous avez
une forte vitalité, vos
doigts sont plus courts
que votre paume de
main…
VOUS ÊTES SANGUIN
Votre visage est plu-
tôt carré, vous êtes to-
nique et dynamique, à
tendance hyperactive.
Vos doigts sont de la
même longueur que
votre paume…
VOUS ÊTES BILIEUX
Vous êtes longiligne,
de nature frileuse. Vos
doigts noueux sont
plus long que votre
paume, vous êtes fa-
tigable et (très ?) sen-
sible au stress…
VOUS ÊTES NERVEUX
Votre teint est pâle,
votre vitalité plutôt
faible et vos tissus
ont tendance à retenir
l’eau. Vos doigts sont
plus courts que votre
paume et vos lignes de
mains sont peu mar-
quées…
VOUS ÊTES LYMPHA-
TIQUE
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Vos priorités
Drainages soutenus
et réguliers (à chaque
changement de saison),
place importante pour
l’hygiène alimentaire,
activité physique soute-
nue ou régulière.
Drainages, gestion du
stress, activité physique
(attention aux excès
auxquels vous êtes su-
jets). Cures d’antioxy-
dants à moduler en
fonction de l’âge et du
niveau de stress.
Gestion du stress (al-
ternance activité/repos
à respecter), soutien
hépatique et lutte an-
tioxydante.
Activité physique douce
et régulière, soutien du
système glandulaire
(surrénales, thyroïde,
pancréas).
Exemples de plantes alliées
Artichaut pour son effet hépatobi-
liaire ;
Radis noir pour chasser la bile ;
Ail pour assainir le sang ;
Cure de citron pour activer tous les
processus de détoxication.
Aubépine afin d’équilibrer les fonc-
tions nerveuses ;
Fumeterre pour drainer la bile ;
Curcuma pour son effet protecteur
du foie et des défenses antioxy-
dantes ;
Éleuthérocoque pour gérer le stress
et optimiser tous les systèmes de
régulation.
Chardon Marie (si pas d’hyperten-
sion) pour soutenir les fonctions de
régénération du foie ;
Pissenlit pour un drainage en dou-
ceur du foie et des reins ;
Curcuma pour son effet protecteur ;
Aubépine pour réguler le système
nerveux.
Gentiane pour son effet tonique gé-
néral mais aussi du foie et de la di-
gestion ;
Gingembre pour son effet stimulant
sur le foie et sur la vitalité ;
Ginseng (si pas d’hypertension) pour
soutenir toutes les fonctions glan-
dulaires ;
Ail pour assainir le sang qui peine à
circuler.
Maladies cardiovasculaires : ne vous laissez pas surprendre !
Quels soutiens naturels
après un infarctus ?
En cas d’infarctus, le cœur a manqué cruel-
lement d’oxygène. Comme un membre
engourdi, il doit se régénérer pour que la
vie y circule à nouveau pleinement. Pensez
à ces soutiens naturels en priorité :
• la vitamine C, toujours utile pour assu-
rer de nombreuses fonctions dans l’or-
ganisme ;
• la coenzyme Q10 en tant qu’oxygénant
vasculaire ;
• l’aubépine qui renforce l’influx nerveux
destiné au cœur ;
• l’agripaume cardiaque (Leonorus car-
diaca) est indiquée pour redonner un
nouvel élan au cœur. Elle apporte un
effet fortifiant sur le myocarde (on dit
qu’elle est tonicardiaque, et sur le sys-
tème nerveux, ce qui permet d’éviter les
arythmies.
Elle inhibe l’agrégation plaquettaire,
relaxe le système vasculaire et apporte
un effet antioxydant. On peut l’associer
avec l’aubépine. Attention aux personnes
hypotendues chez qui l’agripaume peut faire
baisser la tension artérielle. L’agripaume
cardiaque est contre-indiquée chez la femme
enceinte. En cas de médication, demandez
l’avis de votre médecin ou pharmacien.
Important : les conseils donnés ici ne viennent pas contredire les recommandations officielles mais sont complémentaires.
Si vous souffrez d’une pathologie cardiovasculaire, les recommandations médicales doivent prévaloir. Seul votre médecin
est habilité à la prescription ou à l’arrêt d’un traitement.
Solutions Naturopathie – Dossier spécial
Directeur de la publication : Christophe Laarman
Rédacteur en chef : Nicolas Wirth
Conseil éditorial : Eric Müller
Adresse : SNI Éditions - Am Bach 3, 6072 Sachseln – Suisse
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Vous pouvez compter
sur vous !
Le diagnostic d’une pathologie cardiovas-
culaire est toujours une mauvaise nouvelle
qui inquiète. Évidemment, celui qui vous
l’annonce est un spécialiste formé à voir
ce qui va mal ! L’équipe médicale fera tout
son possible pour traiter les zones lésées ou
bouchées, et s’occuper de l’urgence. Mais
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n’oubliez pas, c’est à vous de faire tout le
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reste ! Il doit donc exister un « avant » et
un « après » diagnostic.
Votre hygiène de vie est à revoir et doit
être explorée sous toutes ses facettes. Vous
avez peur de vivre une vie morne, sans
plaisirs ? Alors abordez les choses avec un
regard neuf. Les changements à prévoir ne
doivent pas être perçus comme une res-
triction mais plutôt comme une aventure
vers de nouvelles découvertes. Comment
me faire plaisir avec le mode de vie médi-
terranéen ? Est-ce si contraignant de rire
davantage, de vivre davantage de moments
de bonheur grâce à une meilleure gestion
du stress et des émotions ?
Voici ce qui devrait figurer sur toutes les
ordonnances : investissez-vous person-
nellement, enrichissez vos connaissances
et votre connaissance de vous-même. Et
consultez un naturopathe pour vous y ai-
der si besoin !
Nicolas Wirth
Naturopathe
Mise en garde : Les conseils et informations donnés ici par les auteurs
ne remplacent pas une consultation chez un médecin ou autre
praticien de santé. En cas d’élément manquant (problème de santé,
grossesse, etc) ils peuvent ne plus être valables.