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Exploration du métabolisme lipidique

Dr KIHEL .I
Maitre assistante en Biochimie médicale
Le bilan lipidique
• Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur
l’EAL (exploration d'une anomalie lipidique)
● Tous les adultes (< 80 ans) doivent être
depistés dès lors qu’ils ont un facteur de
risque mais il n’est pas justifie de répéter ce
bilan lorsqu’il est normal.
● En cas de valeurs anormales, une confirmation
est indispensable
1-Bilan lipidique systématique

• Compte tenu de la prévalence élevée des maladies


cardiovasculaires, un bilan de santé doit être prescrit dés
l’enfance dans les familles à risque et vers 18-25 ans
chez les autres sujets. Ce bilan comprend la
détermination des paramètres suivants :
• L’aspect du sérum à jeun.
• Le dosage des triglycérides.
• Le cholestérol total.
• Le cholestérol HDL.
• Le cholestérol LDL.
2- Bilan lipidique orienté

• Il permet :
- une confirmation diagnostique après une anomalie dans le
bilan systématique.
- la surveillance de traitement.
- de rechercher une hyperlipémie secondaire.
- Typer une hyperlipémie primaire
Il comprend en plus du bilan systématique :
• - une électrophorèse des lipoprotéines.
• - un dosage de l’apo AI et l’apo B.
• - dosage de la Lp (a) (éventuellement).
- les apolipoproteines principales sont :
• l’Apo A1 : son taux évolue parallèlement a celui du HDLc ; sa
diminution est liée a une augmentation du risque cardiovasculaire.

• l’Apo B100 : elle représente plus de 90% des apoprotéines des


LDL ; il existe une corrélation positive entre le taux de LDLc et
celui d’apo B100
• Leur dosage n’est pas justifie en pratique clinique.

• Chez un patient sans facteur de risque, le bilan est consideré


comme normal si :
- LDLc < 1,60 g/l
- TG < 1,50 g/l
- HDLc > 0,40 g/l.

-
Intérêt d’un bilan lipidique
1)avant l’instauration d’un traitement hypolipémiant
(sujets âgés de 70 à 80 ans, femmes ménopausées,
diabétiques de type 2, syndrôme néphrotique idiopathique).

2)Effectuer le dépistage d’une anomalie lipidique chez tous


les adultes qui en cas de résultat normal n’est pas à
renouveler systématiquement.

3)Evaluer le risque cardio-vasculaire (RCV).

4) Diagnostic et prise en charge d’une dyslipidemie primitive


Les facteurs de risque cardiovasculaire
• Age: homme de 50 ans et plus ou femme de 60 ans et plus
• Antécédents familiaux de maladie coronaire
précoce :Infarctus du myocarde ou mort subite avant 55
ans chez le père ou chez un parent du 1er degré de sexe
masculinInfarctus du myocarde ou mort subite avant 65
ans chez la mère ou chez un parent du 1er degré de sexe
féminin.
• Tabagisme: actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans.
• Hypertension artérielle permanente traitée ou non.
• Diabète de type 2 traité ou non
Risque HDL cholesterol

• Si HDLc < 0,40 g/l (1,0 mmol/l):


Facteur de RCV supplémentaire quelque soit le sexe
ajouter alors un au score de niveau de risque.
• si HDL-Cholestérol > 0,60 g/l (1,5 mmol/l) :
soustraire alors un «risque» au score de niveau de risque
exemple : une femme de 60 ans, ayant une concentration
de HDL-Cholestérol égale à 0,70 g/l (1,8 mmol/l), est
considéré comme sans facteur de risque.
Chez un patient sans facteur de risque, le bilan est
consideré comme normal si :

Cibles LDL-C
- Pas de FDR < 2,2
g/l
- 1 FDR < 1,9
- 2 FDR < 1,6
- >2 FDR < 1,3
- Haut
risque/prévention
secondaire < 1,0
• Table de SCORE
(SystematicCoro
naryRiskEstimati
• risque de
mortalité CV
(%) à 10 ans, en
fonction du sexe,
de l’âge (40-65
ans), du statut
tabagique, de la
PAS et du CT
I- Le prélèvement
• Il doit être réalisé après 12 heures de jeûne
• à distance d’une affection aiguë susceptible de
modifier le bilan (viroses, hépatite virale,
infarctus myocardique, intervention
chirurgicale) .
• et en période
métabolique stable.
I- Le prélèvement
• les analyses sont effectuées dans du plasma
(obtenu à partir de sang collecté dans un tube
contenant de l’héparine ou de l’EDTA).
• L’échantillon doit être systématiquement
centrifugé.
L’EAL
• En 2014, la nomenclature des actes de biologie médicale
(http://www.codage.ext.cnamts.fr/codif/nabm/index_presentation.php?
p_site=AMELI)

• a défini l’EAL (code 0996, chapitre 13) comme un


ensemble indissociable des analyses suivantes - aspect du
sérum.
- concentration de cholestérol total.
- de triglycérides
- de cholestérol-HDL
- calcul de la concentration de cholestérol-LDL ».
II- aspect du sérum
• L’aspect du sérum doit être systématiquement caractérisé
après centrifugation de l’échantillon.
• Il est directement lié à l’aspect des lipoprotéines en solution.
• Un sérum normal doit être limpide
• HDL et LDL transportent le cholestérol ( C ) ne
modifient pas la limpidité du sérum
• Les chylomicrons et VLDL transportent les triglycérides
(C) modifient l’aspect du sérum
VLDL: sérum opalescent
Chylomicrons : sérum lactescent test de
crémage
Test de crémage
• les Chylomicrons, en raison de leur très
faible densité (d < 0,94), ont la propriété
de flotter spontanément à la surface du
sérum.
• Vérifier l’aspect du sérum après
conservation à 4° C pendant 12 heures.
Il s’agit du test dit « de crémage ».
III-dosages biologiques
• III-1 Dosage du cholesterol total (CT):
• Le CT, tout comme les TG, sont dosés en
routine par des méthodes enzymatiques
spécifiques et facilement automatisables.
• Elles mettent en jeu in fine une réaction
indicatrice impliquant une peroxydase et un
chromogène de nature phénolique (le plus
souvent) ou non
CT= CE (cœur hydrophobe)+ CL (partie
externe)
• Par conséquent, le dosage du CT implique tout
d’abord une hydrolyse des esters du cholestérol par la
cholestérol estérase. suivie de l’action de la
cholesterol oxydase la peroxydase.
III-dosages biologiques
• III-2 Dosage des triglycérides
• Le dosage des TG est fondé sur la mesure du
glycérol libéré après action d’une lipase.

Sa quantification consiste, après phosphorylation


par une glycérol kinase et oxydation par la
glycérol-3-phosphate oxydase, à mesurer le
peroxyde d’hydrogène formé par la réaction de
Trinder modifiée
III-dosages biologiques
• III-3 Dosage de l’HDL cholesterol

• Le dosage du C-HDL se fait soit « par une


méthode enzymatique, standardisée et
automatisable » ou un « dosage indirect sur
le surnageant obtenu après précipitation des
lipoprotéines contenant l’apolipoprotéine B »
Dosage indirect Dosage direct

• Principe ; • Principe
1- précipitation des VLDL • un premier réactif (R1) «
et LDL par ajouts polyanions ou anticors anit
d’agents précipitants apoB.. » masque
(polyanions et cations ) l’accessibilité des
comme « héparine /Ca ou lipoprotéines possédant
l’apolipoprotéine B au
Mg».
réactif du dosage du
2- centrifugation cholestérol (R2).
3- dosage du C-HDL dans le • techniques « homogènes
surnagent » simples, précises et
reproductibles.
III-dosages biologiques
• III-4 Dosage du LDL cholestérol

il existe 3 méthodes d’estimation du cholestérol LDL:


- Méthode de dosage directe « homogene »
- Méthode de calcul « friedwald »
- Méthode de référence ; b quantification
III-4 Dosage du LDL cholestérol
Dosage des apolipoprotéines A-I et B
• les apolipoprotéines A-I (apoA-I) et B (apoB) sont
respectivement de bons marqueurs des lipoprotéines HDL
anti-athérogènes et des LDL et VLDL athérogènes.

• Il faut noter que le dosage de l’apoB concerne très


majoritairement l’apoB100.
• Les dosages sont automatisées, reposent sur des méthodes
turbidimétriques ou néphélémétriques mettant en jeu une
réaction immunologique (antigène-anticorps) en milieu
liquide
• Ainsi, le dosage de l’apoA-I sera utile pour
contrôler des valeurs basses de C-HDL (<
0,30 g/L, soit 0,77 mmol/L), dans les cas de
dyslipidemies génétiques « Tangier »ou les cas
complexes.

• De même, le dosage de l’apoB est conseillé


en cas d’hypertriglycéridémie élevée (>
3,4g/l) ainsi que les mêmes cas que
précédemment.
Lipoprotéinogramme (ou lipidogramme)
• Le lipoprotéinogramme est une méthode de séparation
électrophorétique des principales classes de lipoprotéines
sériques.

• Les lipoprotéines sont séparées en fonction de leur charge


(dépendante des protéines) et sont révélées par un colorant
spécifique des lipides.

• Il s’agit d’une analyse qualitative ou pseudo-quantitative.

• L’intérêt de cette analyse est d’aider dans les cas d’interprétation


délicate de l’exploration du métabolisme des lipoprotéines
Dosage de la lipoprotéine Lp(a)
• La concentration de cholestérol réellement transportée
par les LDL (C-LDL « vrai ») est calculée par la formule
de Dahlen.
• Elle est applicable dans les mêmes conditions que la
formule de Friedewald (absence de chylomicrons et TG <
3,9 mmol/L ou 3,4 g/L)

• sont exprimés en g/L ou en mmol/L, respectivement


C-LDL = CT – C-HDL – (TG/5) - 0,3 Lp(a) et
C-LDL = CT – C-HDL – (TG/2,2) - 0,75 Lp(a)

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