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Bilan biologique
Test Valeur trouvée
Glycémie 24,4 mmol/L
Bandelettes urinaires glycosurie et cétonurie (+)
pH 6,93
HCO3- 1,2 mmol/L
pCO2 6 mmHg
pO2 136 mmHg
2- Diagnostic et physiopathologie :
• Diagnostic : diabète de type 1 compliqué en coma acidocétosique.
- Justification : glycémie > 11,1 mmol/L, glycosurie, apparition brutale, sujet jeune, cétonurie et
acidose (cette dernière est caractéristique du diabète de type 1).
• Physiopathologie :
- Le manque total en insuline entraine une baisse de la captation du glucose par les tissus
engendrant une accumulation du glucose dans le sang et donc une hyperglycémie.
- Les cellules se retrouvent dans un état de jeun qui va stimuler la néoglucogénèse et la
glycogénolyse dans le foie aggravant l’hyperglycémie.
- L’excès de glucose dans le sang (après avoir dépassé le seuil rénal qui est de 1,80 g/L), va
causer une déshydratation cellulaire par effet osmotique (qui se manifeste par une soif intense)
et donc une augmentation de la diurèse (polyurie) et une glycosurie.
- L’insulinopénie stimule par ailleurs la lipolyse, augmentant la libération d’acides gras qui sont
transformés dans le foie en acétyl-CoA puis en corps cétoniques : l’acétone qui est volatil et
qui est responsable de l’haleine cétosique, et l’acide acéto-acétique et β-hydroxy-butyrique qui
ont un caractère acide et donc diminuent le pH du sang.
- La baisse du pH sanguin va être compensée au début par la consommation des ions HCO3-
mais va finir par être dépassée vue l’importante quantité de corps cétoniques sécrétés, donnant
donc une acidose métabolique qui provoque des nausées et des vomissements.
- L’acidose métabolique va déclencher un autre mécanisme compensatoire en augmentant
l’élimination du CO2 (baisse de la pCO2 et élévation de la pO2) se manifestant par une
tachypnée.
3- Examens complémentaires :
- Dosage de l’hémoglobine glyquée : HbA1c. (évaluer la moyenne glycémique des 3 derniers
mois, elle doit être < 6,5% (< 7% dans le cas du diabète de type 2)).
- Dosage de la microalbuminurie (évaluer les facteurs de risque cardiovasculaires).
- Bilan rénal : urée, créatinine et clairance (évaluer la fonction rénale : présence ou pas d’une
néphropathie).
- Bilan lipidique : CT, TG, LDLc et HDLc.
- Examen cytobactériologique urinaire (ECBU).
- Recherche d’autres maladies auto-immunes comme le lupus et les dysthyroïdies (les maladies
auto-immunes sont souvent associées les unes aux autres).
• Traitement (en plus) : traiter l’hyperglycémie par administration d’insuline d’abord par voie IV
puis en IM tout en surveillant la kaliémie par des ionogrammes (l’insuline peut provoquer un
hypokaliémie), compenser les pertes d’eau par un sérum salé isotonique et administrer des
bicarbonates.
4- Conseils :
- Recherche d’auto-anticorps : anti-GAD65, anti-IA2 et anti-ICA.
- Recherche de l’HLA DR3 et/ou DR4.
- Contrôle régulier de la glycémie si l’un des tests est positif.
Cas Clinique 02
Un homme âgé de 57 ans, taille : 1m70, poids : 87 kg, consulte pour une glycosurie positive découverte
lors d’une visite en médecine de travail. Sans antécédents personnels avec notion de père diabétique
(type de diabète et traitement méconnus).
Bilan Biologique
Paramètre dosé Résultat trouvé
Glycémie à jeun 1,45 g/L
Glycémie
2,20 g/L
postprandiale
HbA1c 7,2%
Urée 0,30 g/L
Créatinine 9 mg/L
Cholestérol Total
1,60 g/L
(CT)
HDLc 0,35 g/L
LDLc 1,00 g/L
Triglycérides (TG) 3,00 g/L