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Chapitre I : Introduction
1 Fonctionnement de la presse à injecter
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1.3 Presses spéciales
1.3.1 Petites presses rapides
À grande capacité de plastification, elles sont destinées à la production d’objets très minces, genre pots de
yaourt ou gobelets à jeter. Les cadences peuvent dépasser 30 moulages par minute et les capacités
d’injection se situent entre 20 et 40 g par moule, avec des forces de fermeture ne dépassant pas 400 kN le
plus souvent.
1.3.2 Presses à plusieurs buses
Elles peuvent porter jusqu’à six buses. Chacune alimente une cavité de moule en injection capillaire à
carotte chaude, supprimant les déchets. Cette solution est particulièrement avantageuse lorsque l’on
produit de très petites pièces en grande série, pour lesquelles l’injection avec déchets serait
particulièrement défavorable. La capacité d’injection avoisine 20 g et la force de fermeture est de l’ordre
de 250 kN.
1.3.3 Presses à barillet
Leur rapidité de production est basée sur une utilisation presque continue du débit de matière plastifiée en
présentant, successivement et sans discontinuer, une série de moules à une seule cavité (jusqu’à 8 ou 10)
montés sur un plateau pivotant, d’axe généralement horizontal. Le moule est alors peu coûteux et l’on
peut éventuellement mouler différentes formes dans chaque outillage si les masses en sont voisines.
Cette fabrication convient pour les articles de petites dimensions, mais dont l’épaisseur exige un certain
temps de refroidissement. Le bouchonnage fournit l’essentiel de ce genre de production et la machine
peut être équipée d’un dispositif de dévissage automatique des noyaux filetés. Une grande capacité de
plastification est nécessaire et des séries importantes s’imposent car le réglage de la production est assez
délicat. Il s’agit encore de machines de force de fermeture limitée mais atteignant 500 kN, le volume
injecté avoisinant 50 cm3 (exemple : presses CSB).
1.3.4 Presses pour surmoulage
Elles sont conçues sous la forme verticale en général, pour produire des pièces avec inserts (prisonniers),
sur un moule à deux postes de travail, l’un étant en position injection pendant que l’autre reçoit les inserts
à surmouler au cours du cycle suivant, après pivotement de l’outillage. Le surmoulage peut aussi consister
en la production de pièces en deux couleurs sur une machine équipée de deux pots de plastification et
d’un moule à deux cavités, l’une produit un premier élément de la pièce d’une certaine couleur et l’autre
la pièce finale par surmoulage de la deuxième couleur sur le premier moulage.
1.4 Le groupe de fermeture
1.4.1 Rôle du groupe de fermeture
Le rôle du groupe de fermeture est de permettre de monter le moule sur la presse et de rendre possible son
ouverture et sa fermeture. Ce groupe comprend deux plateaux : l’un est mobile, l’autre est fixe. La partie
mobile, comme nous allons le voir, peut se déplacer à des vitesses et courses très différentes. Le groupe
sert aussi à appliquer la force de fermeture et à centrer les deux parties du moule lors de la fermeture.
La force de fermeture est la force nécessaire pour maintenir les deux parties du moule fermées pendant
son remplissage sous haute pression.
Cette force, par conséquent, doit être plus grande ou au moins égale à celle qui résulte de l’application à
l’intérieur du moule d’une pression de remplissage ou d’injection.
On peut donc écrire, en première approximation, en considérant que la pression dans l’empreinte est
uniforme :
force de fermeture (kgf) = surface projetée (cm2) × pression (kgf/cm2 ou bar)
1 kgf ≈ 10 N ; 1 kgf/cm2 ≈ 105 Pa.
Exemple : pour une pièce à fabriquer de 100 g et de surface projetée de 300 cm2, avec une pression de
remplissage de 1 000 bar, on aura besoin de :
300 × 1 000 = 300 000 kgf = 300 tf = 3 000 kN
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La dernière condition à remplir est le parfait guidage des deux parties du moule, qui doivent rester
centrées l’une par rapport à l’autre non seulement lors de la rencontre des plans de joint du moule mais
aussi quand la répartition de la pression de remplissage n’est pas symétrique, ce qui pourrait avoir pour
effet de déplacer une partie du moule par rapport à l’autre.
1.4.2 Conception
1.4.2.1 Système à genouillères
La figure 3 est un schéma de principe du groupe de fermeture à genouillères. On peut y observer un bâti B
sur lequel sont montés le sommier S, le plateau mobile PM et le plateau fixe PF. Sur le sommier est fixé
le vérin hydraulique V qui déplace le plateau mobile par l’intermédiaire de la genouillère G.
Lorsque le vérin rentre, les éléments de genouillère se plient et le plateau se déplace vers l’arrière. Quand
le vérin sort, les genouillères se déploient et provoquent le mouvement du plateau vers l’avant.
Comme le montre la figure, le sommier est relié au plateau fixe par quatre colonnes sur lesquelles le
plateau mobile se déplace. Nous verrons plus loin que ce sont elles, qui vont assurer la force de fermeture.
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Figure 6 – Groupe de fermeture mixte (vue de côté)
Deux cas peuvent se présenter :
1) la hauteur du moule correspond à celle que la presse peut accepter ;
2) le plateau mobile n’atteint pas le moule.
Dans le cas 1, on bride la partie mobile du moule sur le plateau et le réglage est terminé.
Dans le cas 2, on envoie de l’huile hydraulique de commande sur la petite surface du vérin de verrouillage
qui fait avancer le plateau mobile jusqu’au moule. On bride le moule et le réglage est fini.
Le moule étant monté, le cycle complet de ce type de fermeture fonctionne de la façon suivante.
- Fermeture : l’huile hydraulique de commande arrive sur la grande surface du vérin V et fait
avancer le plateau mobile par l’intermédiaire des genouillères jusqu’à ce qu’elles se tendent et
que les plans de joint du moule se rencontrent.
- Une fois que cette position est atteinte, on envoie l’huile de commande hydraulique sur la
petite surface des vérins de verrouillage V’. La pression de cette commande hydraulique va
tirer sur les quatre colonnes et ces mouvements, par l’intermédiaire des genouillères tendues,
vont exercer une poussée sur le plateau mobile, qui sera la force de fermeture. Sa valeur sera
évidemment égale à la somme des surfaces des quatre vérins multipliée par la pression
hydraulique de commande.
- Ouverture : le début d’ouverture commence par le déverrouillage de la presse. Pour accomplir
cette phase du cycle, on envoie d’abord l’huile sur la grande surface du vérin de verrouillage,
ce qui fait reculer le plateau mobile de quelques millimètres. L’huile arrive ensuite sur la petite
surface du vérin V ; le mouvement de ce vérin aura pour effet de faire plier les genouillères,
donc de faire reculer le plateau jusqu’à la fin de l’ouverture.
■ Avantages : ce sont ceux qui permettent de supprimer :
- l’inconvénient principal du système à genouillères, dans lequel la force de fermeture dépend
de l’élasticité des colonnes ;
- l’inconvénient principal du système hydraulique : le coût élevé de la réalisation.
En outre, on peut mentionner que :
- le réglage de la force de verrouillage est facile ;
- la force de fermeture est toujours bien répartie sur les quatre colonnes, donc sur le moule ;
- le mécanisme des genouillères ne subit plus des contraintes importantes lors de la phase de
verrouillage ;
- la fin du mouvement de fermeture peut se faire avec beaucoup de douceur donc avec sécurité ;
- la force de début d’ouverture peut être très grande, ce qui est parfois utile surtout quand les
forces dues aux retraits sont importantes.
■ Inconvénients : théoriquement, il n’y en a qu’un seul : comme le système à genouillères, ce
système ne permet pas d’avoir une grande course d’ouverture de moule.
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