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Correction
i. La stigmatisation est un jugement réducteur concernant un individu, un groupe
social. Le fait de réduire la communauté homosexuelle à des hommes qui se
comportent de manière efféminée, de manière non virile est un exemple de
stigmatisation.
ii. La hausse de l’individualisme et l’essor urbain ont entrainé une baisse des contrôles
informels. En effet, nous avons tendance à vouloir conserver un certain anonymat et
à faire en sorte qu’il soit préservé. De ce fait, le contrôle des individus sur eux-mêmes
est beaucoup plus compliqué. Par ailleurs, l’individualisme conduit à ne pas prêter
attention de manière importante aux attitudes et jugements d’autrui.
iii. Le progrès technologique peut effectivement renforcer le contrôle social externe. Par
exemple, la mise en place de radars automatiques facilite les démarches des policiers.
Les limitations de vitesse sont surveillées de manière plus efficace et continue. De la
même façon, les nouvelles techniques d’investigation scientifique permettent
d’identifier plus facilement l’auteur d’un crime.
iv. Les avancées technologiques peuvent renforcer le contrôle social, mais elles posent
le problème du respect de la vie privée des individus. C’est la raison pour laquelle des
limites ont été fixées quant aux possibilités d’actions des forces de l’ordre :
protection du domicile : la police ne peut intervenir que dans les cas fixés par
la loi. Il faut par exemple une autorisation du juge ;
secret professionnel et médical : la révélation d’informations de l’état de santé
d’un individu nécessite le consentement de celui-ci ;
protection de l’intimité : par exemple, les préférences sexuelles ne peuvent pas
être révélées à un tiers par les forces de l’ordre.
Énoncé
Comment classe-t-on les différentes transgressions de la loi ?
Correction
Les transgressions de la loi peuvent être classées en 3 catégories selon la gravité de l’acte
commis :
contravention : les individus recevront une contravention en cas de transgression
légère de la loi. Par exemple, le fait de stationner dans un endroit interdit ou porter
des coups et blessures légères ;
délit : on considère que les délits sont des actes plus graves tels que l’agression
sexuelle sans viol, le vol ou l’homicide involontaire ;
crime : ce sont les comportements les plus graves comme le viol, le crime ou le
terrorisme.
Énoncé
Expliquez ce qu’est l’anomie avec vos propres mots.
Correction
La société véhicule des normes et des valeurs pour orienter le comportement des individus.
L’anomie est le processus par lequel il y a perte, affaiblissement ou confusion de ces règles
sociales. Cela peut entrainer une perte de repères pour les individus et les entrainer
Correction
i. Une étude de 2013 publiée dans le British Medical Journal (revue britannique) révèle
que la crise de 2008 a provoqué en 2009 une hausse du taux de suicide. En effet, on
a constaté une hausse des suicides de 4,2 % chez les hommes et 0,3 % chez les
femmes.
ii. Selon Durkheim, une variation de l’activité très importante à la hausse ou à la baisse
favorise l’augmentation du taux de suicide. Ainsi, en période de croissance
importante ou en période de crise, les individus sont plus instables vis-à-vis de leurs
aspirations et de leurs moyens. Cela peut entrainer des perturbations et un décalage
entre besoins et moyens et engendrer plus de suicides qu’en période « normale » de
l’activité économique.
iii. L’acte déviant est relatif dans le sens où celui-ci semble être une construction sociale.
Si fumer du cannabis est considéré comme étant un acte déviant en France, en
Uruguay les individus ont le droit d’en cultiver. La déviance dépend donc de ce que
la société considère comme étant un acte déviant.
iv. Le sociologue américain Howard Becker dresse une typologie des individus selon leur
comportement et la manière dont ils sont perçus :
conforme : individu qui est conforme à la règle et considéré comme non déviant
aux yeux de la société. Par exemple, un individu qui respecte les limitations de
vitesse ;
accusé à tort : individu qui est conforme à la règle, mais considéré comme
déviant. Par exemple, un individu innocent fait l’objet d’une arrestation avec des
amis à lui qui ont véritablement commis un délit ;
secrètement déviant : individu non conforme à la règle, mais qui est
secrètement déviant. Par exemple, un bon élève qui copie son devoir sur un site
internet sans se faire attraper ;
pleinement déviant : individu non conforme à la règle et perçu comme déviant
aux yeux de la société. Par exemple, un conducteur sanctionné pour excès de
vitesse.
Énoncé
En quoi la délinquance telle que nous la connaissons dans les chiffres pourrait-elle
s’apparenter à une construction sociale ?
Correction
Becker et sa théorie de l’étiquetage permettent d’apprécier les statistiques de la
délinquance sous un nouvel angle. En effet, la police peut orienter ses enquêtes, son
activité vers des origines ethniques ou socioéconomiques particulières. Ainsi, le travail des
policiers va davantage se focaliser sur les actes potentiellement déviants de ces individus.
Le fait de concentrer les contrôles sur ces groupes identifiés peut donc faire augmenter les
statistiques de la délinquance vis-à-vis de ceux-ci, non pas parce que leurs comportements
sont réellement plus déviants qu’un autre groupe mais simplement parce que l’attention
de la police se tourne davantage vers ces derniers. Ainsi, les statistiques officielles peuvent
cacher une construction sociale consciemment établie.
Exercice 3 : Les enquêtes de victimisation
Énoncé
i. Quelles enquêtes présentent une réalité différente des statistiques officielles
concernant la délinquance ? Définissez-les.
ii. Quels sont les avantages des enquêtes de victimisation ?
iii. Quelles limites présentent les enquêtes de victimisation ?
iv. D’après le graphique suivant, pour quel motif le taux de plainte est-il le plus élevé ?
v. Qu’est-ce qui peut expliquer l’écart entre le nombre de préjudices subis et le
nombre de plaintes enregistrées ?
Correction
i. Les enquêtes de victimisation apportent une vision différente de la délinquance. Ce
sont des enquêtes menées chaque année par l’INSEE au cours desquelles un
échantillon représentatif de la population est interrogé vis-à-vis d’actes délictueux
potentiellement subis durant les 2 dernières années.
ii. Ces enquêtes présentent différents avantages : elles permettent de montrer une autre
réalité de la délinquance en apportant par exemple des chiffres sur des actes subis
mais qui n’ont pas abouti à des plaintes. Cela peut être des violences intrafamiliales
ou des discriminations qui font rarement l’objet de plainte auprès des services de
police.
iv. D’après le graphique suivant, ce sont les vols de voiture qui entraînent le taux de
plaintes le plus élevé.