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UE 116 Finance D'entreprise 116 Série 4-Cnam Intec (2013) PDF
UE 116 Finance D'entreprise 116 Série 4-Cnam Intec (2013) PDF
D’ENTREPRISE
Année 2013-2014
Ce fascicule comprend :
La série 4
Le devoir 6 à envoyer à la correction
En collaboration avec
le Centre National Jean Claude COILLE
d’Enseignement à Distance Antoine ROGER
Institut de Lyon
W1161-F4/4
Finance d’entreprise • Série 4
Les auteurs :
Jean-Claude COILLE : Professeur au Cnam-Intec, responsable pédagogique de l’UE de finance
du DSGC.
Antoine ROGER : Expert-comptable diplômé et enseignant en finance.
� • • • www.cnamintec.fr • • • �
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2
UE 116 • Finance d’entreprise
Le passif du bilan décrit les ressources utilisées par une entreprise à une date don-
née : capitaux propres, emprunts, etc. Dans les séries précédentes, on a montré
que le choix de ces ressources (avec FRNG > 0 et FRNG > BFR) devait permettre
d’atteindre un équilibre financier satisfaisant avec une rentabilité (résultat net/capi-
taux propres) et une solvabilité (emprunt/CAF) à des niveaux acceptables. Il s’agit à
présent de déterminer la politique de financement pour le futur, c’est-à-dire choisir
les financements en fonction :
• du diagnostic qui a été fait et des éventuels déséquilibres mis en évidence (séries 1
et 2) ;
• des projets d’investissement qui ont déjà été décidés (série 3).
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UE 116 • Finance d’entreprise
Introduction................................................................................................................7
Index 57
Devoir 6 59
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4
partie
Politique de financement et
gestion de la trésorerie
et du risque de change
Introduction
Vous trouverez ci-après les principales abréviations utilisées.
Abréviations
BFR Besoin en fonds de roulement
CA Chiffre d’affaires
CAF Capacité d’autofinancement
CDN Certificat de dépôt négociable
CSANV Capital souscrit appelé non versé
CF Charges fixes
CV Charges variables
CPFD Commission du plus fort découvert
CMCC Crédit de mobilisation des créances commerciales
DADP Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
EBE Excédent brut d’exploitation
ETF Exchanged tracked funds
FCP Fonds commun de placement
FRNG Fonds de roulement net global
IS Impôt sur les sociétés
MCV Marge sur coût variable
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Finance d’entreprise • Série 4
I. Le financement interne
A. L’autofinancement
La CAF représente la trésorerie potentielle générée par l’activité courante. Déduction faite des
dividendes, on obtient alors l’autofinancement.
Avantages
• Ressource strictement interne : elle assure une indépendance totale de l’entreprise puisque
l’obtention de cette ressource ne dépend ni des actionnaires, ni des banques.
• Ressource non exigible : n’ayant pas à rembourser cette ressource, son utilisation permet de
préserver la solvabilité de l’entreprise et de renforcer sa trésorerie.
• Ressource gratuite : elle diminue le risque financier c’est-à-dire le risque d’effondrement du
résultat net lié au caractère fixe des charges financières.
Inconvénients
• Très rares sont les entreprises qui disposent d’un autofinancement élevé.
• La CAF est une donnée, liée notamment au secteur, plus qu’une variable : on ne décide pas du
montant de son autofinancement.
B. L’augmentation de capital
En augmentant son capital par émission d’actions de numéraire, l’entreprise reçoit des fonds en
contrepartie des titres émis.
Avantages
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• Complète l’autofinancement en préservant toujours l’équilibre et le risque financiers.
• Adaptations aux besoins de l’entreprise et aux possibilités de l’actionnaire par un étalement
possible du versement du prix des actions.
Inconvénients
• Le dividende n’est pas déductible du résultat fiscal.
• Une entreprise ne peut pas y recourir trop fréquemment à cause du risque de dilution du capi-
tal et du dividende (baisse de la valeur de l’action et du dividende unitaire).
• Avec l’émission de nouvelles actions, de nouveaux investisseurs peuvent rentrer dans le capi-
tal et prendre progressivement le contrôle de l’entreprise (même si des actions de préférence
sans droit de vote sont toujours possibles).
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UE 116 • Finance d’entreprise
Avantages
• L’intérêt est déductible du résultat fiscal.
• On peut bénéficier de l’effet de levier financier et augmenter ainsi la rentabilité.
Inconvénients
• Risque de diminution de la solvabilité et augmentation du risque financier (les charges finan-
cières sont des charges incompressibles et en cas de baisse de l’activité, on peut être confronté
à une baisse plus ou moins prononcée du résultat).
• Risque de dépendance vis-à-vis du prêteur.
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Finance d’entreprise • Série 4
C. Le crédit-bail (leasing)
Il s’agit d’un contrat de location assortie d’une option d’achat.
En pratique, lorsqu’une entreprise a besoin d’une immobilisation pour son exploitation, elle peut
faire appel à une société de crédit-bail. C’est la société de crédit-bail qui achète le bien et le loue
ensuite à l’entreprise pour une durée déterminée. En contrepartie, les montants à payer par
l’entreprise sont constitués :
• d’un éventuel dépôt de garantie réglé au début de la location et restitué en fin de contrat ;
• de loyers mensuels ou trimestriels ;
• du prix correspondant à l’option d’achat, si celle-ci est exercée à la fin de la période de loca-
tion. Dans ce cas, l’entreprise devient propriétaire du bien et peut l’amortir sur sa durée de vie
restante.
Avantages
• Le décaissement initial sous la forme de dépôt de garantie est faible voire inexistant, alors que
dans le cas d’un emprunt, les banques exigent le plus souvent que l’entreprise finance 25 %
de la valeur du bien.
• La TVA est payée et récupérée de manière étalée sur toute la durée de la location. Contrairement
à ce qui se passe lors de l’acquisition d’une immobilisation, elle n’a donc pas être financée,
pendant environ un mois, sur la totalité de la valeur du bien.
• Le bien n’est pas inscrit à l’actif du bilan et surtout il n’y a pas d’emprunt dans les dettes finan-
cières. Ainsi, la capacité d’endettement est préservée et l’entreprise apparaît plus solvable.
Néanmoins, cet argument est discutable dans la mesure où le bilan comptable peut être retraité
comme nous l’avons fait avec le bilan fonctionnel dans la série 1.
Inconvénients
• La location est difficile à mettre en œuvre pour des biens spécifiques.
• Un tel financement est plus couteux qu’un prêt bancaire.
D. Le lease-back
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D’après « Vernimmen.net », le lease-back est une procédure par laquelle une firme propriétaire
d’un bien d’équipement le cède à une société de crédit-bail, qui le remet immédiatement à sa
disposition par une opération de crédit-bail. De telles opérations ont essentiellement pour but de
procurer à l’entreprise des capitaux à long terme pour financer des immobilisations nouvelles ».
Nous allons à présent développer des aspects plus techniques en présentant le calcul du coût
des principaux financements. Si l’entreprise utilise plusieurs financements, nous montrerons
comment calculer un coût moyen.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 1
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À une date donnée, le cours d’une action est de 20 €, alors que le dividende unitaire est de 1 €,
avec une progression attendue de 3 % par an.
Le coût des capitaux propres est alors de 8 % (1/20 + 0,03).
A. Cas simple
Ce cas correspond à un emprunt pour lequel la seule charge est la charge d’intérêt. Exprimé en
pourcentage, nous avons :
1. On parle d’ailleurs de coût implicite par rapport au coût explicite des dettes (le plus souvent, un montant
d’intérêt).
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Finance d’entreprise • Série 4
Exemple applicatif 2
Exemple applicatif 3
Une entreprise emprunte 100 000 € remboursable in fine dans trois ans avec un taux d’intérêt
annuel de 5,8 %. On rajoutera les hypothèses suivantes :
• des frais de dossier de 600 € payés à la souscription de l’emprunt et déductible du résultat dès
la fin de la première année ;
• des frais d’assurance pour 0,2 % par an.
Le calcul du taux de revient après impôt est alors le suivant :
• la somme empruntée nette de frais s’élève à : 100 000 – 600 = 99 400 ;
• le tableau d’amortissement se présente ainsi :
Années 1 2 3
Échéances payées – 6 000 – 6 000 – 106 000
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Économie d’IS(1) 2 200 2 000 2 000
Total décaissements – 3 800 – 4 000 – 104 000
(1) (intérêts + assurance + frais de dossier)/3
Le taux de revient net d’impôt est alors le taux d’actualisation tel que :
99 400 – 3 800 × (1 + i)–1 – 4 000 × (1 + i)–2 – 104 000 × (1 + i)–3 = 0 → taux de revient = 4,15 %
Exemple applicatif 4
Un emprunt obligataire a été émis aux conditions suivantes et on cherche à en calculer le taux
de revient.
• Nombre d’obligations émises : Ne = 100
• Taux d’intérêt nominal : Tin = 4 %
• Frais d’émission : 4 % du montant nominal de l’emprunt, amortissable sur quatre ans en linéaire.
• Valeur nominale : Vn = 1 000 €
• Valeur d’émission : Ve = 997 €
• La prime de remboursement est amortie en linéaire sur la durée de l’opération.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Décaissements 1 2 3 4
Échéances payées – 4 000 – 4 000 – 4 000 – 104 400
Frais de gestion payés – 50 – 50 – 50 – 50
Intérêt 4 000 4 000 4 000 4 000
Frais de gestion 50 50 50 50
DADP frais d’émission 1 000 1 000 1 000 1 000
DADP PRO 175 175 175 175
Économie d’IS(1) 1 742 1 742 1 742 1 742
Total décaissements(2) – 2 308 – 2 308 – 2 308 – 102 708
(1) (Intérêt + frais de gestion + DADP (frais d’émission et PRO))/3
(2) Échéances payées + frais de gestion + économie d’IS
Exemple applicatif 5
1 − (1 + i)−3
→ 3 000 – 1 400 × ( ) = 0 → i = 18,91 %.
i
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Finance d’entreprise • Série 4
Exemple applicatif 6
Soit un matériel dont le coût est de 100 000 € amortissable linéairement sur 5 ans. Le finance-
ment par crédit-bail présente les caractéristiques suivantes :
• loyer annuel payable d’avance pendant 4 ans : 30 000 € ;
• en fin de contrat, l’option d’achat se monte à : 15 000 €.
Dressons le tableau des flux monétaires :
0 1 2 3 4 5
Loyers – 30 000 – 30 000 – 30 000 – 30 000
Économie d’IS sur loyer(1) 10 000 10 000 10 000 10 000
Rachat(2) – 15 000
Économies d’IS sur amortissement du rachat 5 000
Suppléments d’impôts dus au non- – 6 667 – 6 667 – 6 667 – 6 667 – 6 667
amortissement(3)
– 30 000 – 26 667 – 26 667 – 26 667 – 11 667 – 1 667
(1) Les loyers sont payables en début d’année, l’économie d’impôt en résultant se situe en fin d’année sur ce tableau. Il existe approxi-
mativement un décalage d’un an entre le paiement du loyer et la minoration de l’impôt à payer.
(2) Nous supposons le rachat avec un amortissement à 100 % sur l’année 5.
(3) Si nous étions propriétaires du bien, l’amortissement aurait été de 20 000 (100 000/5).
V. Le coût du capital
A. Définition et calcul
Après avoir calculé le coût de chacune des ressources durables utilisées par l’entreprise, on peut
en déduire le coût du capital, c’est-à-dire le coût moyen pondéré des différentes sources de
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financement de l’entreprise (WACC : Weighted Average Cost of Capital).
Exemple applicatif 7
En supposant connu le coût après impôt de ces trois ressources (respectivement : 10 %, 15 %
et 16 %), on peut en déduire le coût du capital :
En moyenne, les financements utilisés par l’entreprise ont donc un coût de 13,5 %. Aussi, il fau-
dra que les investissements financés par ces ressources aient une rentabilité économique
(mesurée par exemple par un TIR) au moins équivalente.
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UE 116 • Finance d’entreprise
B. Approches théoriques
La question posée est la suivante : existe-t-il une structure financière qui minimise le coût du
capital et maximise la richesse de l’actionnaire ? Rappelons que choisir une structure financière,
c’est fixer la part respective des capitaux propres et des dettes financières.
Le plus souvent, le coût des dettes financières est nettement inférieur à celui des capitaux
propres. On pourrait alors imaginer de diminuer le coût du capital, donc le coût moyen des finan-
cements, en augmentant la part des emprunts dans la structure financière. Donnons en un
exemple.
On peut constater qu’en doublant l’importance des dettes par rapport aux capitaux propres, le
coût du capital semble baisser de façon très significative.
Pourtant, en 1958, Modigliani et Miller démontrent qu’en l’absence d’imposition, il est indifférent
de se financer par capitaux propres ou par emprunt : la structure financière n’influence ni le coût
du capital, ni la valeur de l’entreprise. Ainsi, malgré une augmentation de la part des dettes finan-
cières, le coût du capital va rester stable.
D’après eux, l’accroissement de la part de la dette augmente le risque pris par l’actionnaire et
par conséquent augmente la rémunération qu’il attend. En définitive, le gain obtenu en octroyant
une part plus importante aux emprunts sera perdu avec une augmentation du coût des capitaux
propres. Si nous reprenons l’exemple ci-avant, en voici une illustration.
Toutefois, en 1963, Modigliani et Miller reformulent leur modèle en y incorporant les consé-
quences de l’impôt sur les bénéfices. Cette fois l’endettement permet d’augmenter la valeur de
l’entreprise grâce aux économies d’impôts obtenues sur les charges financières.
Ê DF ˆ
r Á e e - i ¥ ˜ ¥ 1- t
Ë CP ¯
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Finance d’entreprise • Série 4
Avec :
• r : rentabilité financière
• e : rentabilité économique avant impôt
• CP : capitaux propres
• DF : dette financière
• i : taux d’intérêt des emprunts
• t : taux d’imposition
D’après cette formule et afin de bénéficier de l’économie d’impôt sur les emprunts, il serait
apparemment profitable d’augmenter l’endettement jusqu’à 100 % des ressources financières
utilisées. Évidemment, le risque de faillite augmente avec l’endettement et cette stratégie d’en-
dettement maximum n’est pas viable : les dettes financières font croître les charges d’intérêts
qui sont des charges incompressibles et en cas de baisse de l’activité, la marge sur coût variable
de l’entreprise pourrait ne pas être suffisante pour y faire face.
Exemple applicatif 8
La rentabilité économique d’une entreprise ressort à 12 % avant impôt. Ses dirigeants étudient
les conséquences de deux structures financières : la première est composée à 100 % par des
capitaux propres et la seconde pour 20 % seulement, le solde par des emprunts contractés au
taux de 6 %.
Dans le premier cas, en l’absence d’endettement, la rentabilité pour les actionnaires est égale à
la rentabilité économique après impôt, soit 8 % (12 % × 2/3).
Dans le second cas, la rentabilité financière est égale à 24 % ((12 % + (12 % – 6 %) × 4) × 2/3).
On constate que, grâce à l’endettement, la rentabilité financière a été multipliée par trois. Ceci
devrait augmenter la satisfaction des actionnaires. Néanmoins, il faudrait vérifier que malgré
cette augmentation du niveau de l’endettement :
• l’entreprise reste solvable ;
• les actionnaires n’augmentent pas proportionnellement leur exigence de rémunération.
Cette formule est sans actualisation, donc seulement valable dans le cadre d’un raisonnement
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annuel.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 9
Années 0 1 2 3
Flux du projet – 1 519 600 600 600
Le projet serait financé par emprunt à hauteur de 30 % (taux d’intérêt égal à 6 %) et le solde par
capitaux propres. Au moment de l’étude, le prix de l’action est d’environ 50 €, le dividende uni-
taire est fixé à 2,5 € avec, dans le futur, une progression de 4 % par an.
Cette combinaison de financement vous paraît-elle acceptable ? Pour déterminer le coût des
capitaux propres, on utilisera le modèle de Gordon.
Pour être acceptable, le coût de la combinaison de financement (le coût du capital) doit être
inférieur à la rentabilité économique (TRI) du projet.
1- 1 i-3
Le TRI du projet est tel que : - 1 519 600 ¥ 0 → TRI = 9 %.
i
Le coût du capital est égal au coût moyen pondéré des financements :
0,7 × (D/P + g) + 0,3 × 0,06 × 2/3 → 0,7 × (2,5/50 + 0,04) + 0,3 × 0,06 × 2/3 = 7,5 %
On constate que : TRI ≥ coût du capital. La combinaison de financement est donc acceptable.
nération des associés. À titre d’exemple : nous déduisons les intérêts payés aux banquiers, aux
obligataires, les remboursements, les redevances de crédit-bail.
Le taux d’actualisation correspond à la rémunération minimum que l’actionnariat attend de son
apport. Il n’est donc pas égal au coût du capital (ce serait amputer les flux une deuxième fois des
effets du financement), mais au coût des capitaux propres.
Exemple applicatif 10
Une entreprise hésite entre trois modalités pour financer un investissement de 120 000 €, amor-
tissable en linéaire sur trois ans. En utilisant un taux d’actualisation de 8 %, calculez la valeur
actuelle nette des fonds propres pour les trois modes de financement suivants :
• un apport de fonds propres à hauteur de l’investissement.
• un emprunt à hauteur de 90 000 €, avec un taux d’intérêt de 9 % par an, durée 3 ans, amortis-
sement constant sur 3 ans.
• un contrat de crédit-bail prévoyant des loyers annuels de 60 000 € payables à terme échu.
L’EBE, pour les trois prochaines années, s’élèvera à 70 000, 130 000 et 150 000 €.
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Finance d’entreprise • Série 4
La VAN des fonds propres s’élève à : – 120 000 + 55 556 + 85 734 + 89 967 = 111 257 €.
Nous constatons que la valeur actuelle nette des fonds propres se confond avec la valeur actuelle
nette de l’investissement dans le cadre d’un financement à 100 % sur fonds propres et ce pour
autant que le taux d’actualisation utilisé soit le même.
La VAN des fonds propres s’élève à : – 30 000 + 22 778 + 56 927 + 64 724 = 114 429 €.
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0 1 2 3
EBE - 70 000 130 000 150 000
– Loyer crédit-bail - – 60 000 – 60 000 – 60 000
= RAI - 10 000 70 000 90 000
CAF - 6 667 46 667 60 000
CAF actualisées à 8 % - 6 173 40 009 47 630
La VAN des fonds propres s’élève à : 6 173 + 40 009 + 47 630 = 93 812 €.
Conclusion
Le gain en valeur absolue est plus fort pour la solution 2, à savoir l’emprunt partiel.
18
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 11
Une entreprise souhaite étudier le financement d’un projet d’investissement dont les caractéris-
tiques économiques sont les suivantes :
• durée du projet : trois ans ;
• EBE annuel : 30 000 € ;
• achat d’immobilisation : 60 000 € amortissable sur trois années.
L’entreprise hésite entre deux modalités de financement :
• un emprunt d’un montant de 45 000 €, avec un amortissement constant sur trois ans et un taux
d’intérêt annuel de 6 % ;
• un crédit-bail avec une caution de 20 000 € restituée en fin de troisième année et un loyer
annuel de 21 000 € (à terme échu).
Calculez la VAN de base au taux de 15 %, la VAN de chaque financement avec un taux de 3 % ;
et déduisez-en la VAN ajustée pour chaque modalité de financement.
VAN de base
, -3
1- 115
- 60 000 30 000 - 60 000 / 3) ¥ 2 / 3 20 000 ¥ 886
0,15
Étude du financement par emprunt
Tableau d’amortissement de l’emprunt
N° Échéances Dettes Intérêts Amortis. Annuités
1 45 000 2 700 15 000 17 700
2 30 000 1 800 15 000 16 800
3 15 000 900 15 000 15 900
TOTAL 5 400 45 000 50 400
FLUX EMPRUNT 0 1 2 3
Emprunt 45 000 – 15 000 – 15 000 – 15 000
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0 1 2 3
Économie sur prix d’achat 60 000
Caution – 20 000 20 000
Loyers – 21 000 – 21 000 – 21 000
Économie d’IS sur loyers 7 000 7 000 7 000
Supplément IS perte DAP – 6 667(1) – 6 667 – 6 667
TOTAL DES FLUX 40 000 – 20 667 – 20 667 – 667
(1) (60 000/3)/3
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Finance d’entreprise • Série 4
La planification financière à long terme traite en général une période de cinq années et, pour
l’essentiel, se traduit par l’établissement d’un plan de financement.
Exemple applicatif 12
Cet exemple fait ressortir les différentes étapes dans une étude d’investissement et de finance-
ment, depuis le calcul du TIR du projet jusqu’au plan de financement.
Une entreprise a étudié un projet d’investissement et en a déduit les flux de trésorerie écono-
miques sur trois années :
Années 0 1 2 3
Total des flux économiques – 10(1) 2(2) 2 10
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(1) Immobilisations.
(2) CAF.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Plan de financement
Exercices 0 1 2 3
Immobilisations 10,00 - - -
Augmentation du BFRE - - - -
Dividendes - 0,60 0,60 0,60
Remboursement d’emprunt - 2,00 2,00 2,00
TOTAL DES EMPLOIS 10,00 2,60 2,60 2,60
CAF - 1,84(4) 1,89 9,95
Capital 4,00 - - -
Emprunt contracté 6,00 - - -
TOTAL DES RESSOURCES 10,00 1,84 1,89 9,95
Solde initial 0,15(1) 0,15(5) – 0,61 – 1,32
Variation de trésorerie 0(2) – 0,76 – 0,71 7,35
Solde final 0,15(3) – 0,61 – 1,32 6,03
(1) Trésorerie dont disposait l’entreprise à la fin de l’exercice précédent.
(2) 10 – 10
(3) 0,15 + 0
(4) CAF économique – 2/3 intérêt = 2 – 0,24 × 2/3 pour la première année.
(5)
N° Échéances Dettes Intérêts Amortis.
1 6 0,24 2
2 4 0,16 2
3 2 0,08 2
Commentaire : comme on pouvait s’y attendre, la trésorerie est largement positive en fin de
troisième année. Par contre, on constate un solde négatif les deux premières années, ce qui
obligera l’entreprise a modifié son choix de financement avec, par exemple, un remboursement
in fine de l’emprunt.
Exemple applicatif 13
Une entreprise étudie la possibilité d’investir début N dans un équipement productif dont la
durée de vie est de huit ans. L’étude économique et financière a permis de montrer que la renta-
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bilité économique de ce projet était suffisante par absorber le coût des financements.
Il s’agit à présent d’établir un plan de financement afin de vérifier l’équilibre financier de ce projet
à la fin de chacun des exercices. Les prévisions étant très incertaines sur le long terme, l’horizon
du plan sera limité à cinq ans (malgré une durée probable du projet de huit années). Les hypo-
thèses de récupération du BFRE et de cession des immobilisations ne sont pas validées :
• prix du matériel : 500 000 €, amortissable en linéaire sur huit ans ;
• 45 jours de chiffre d’affaires ;
• un taux de marge sur coût variable égal à 60 % du chiffre d’affaires ;
• des charges fixes annuelles hors DADP pour 300 000 € ;
• un chiffre d’affaires annuel constant et égal à 1 000 000 € ;
• on souhaite emprunter 360 000 € avec un taux d’intérêt de 6 % et remboursable en 5 amortis-
sements constants. Le solde sera obtenu avec un apport des actionnaires rémunéré avec un
dividende égal à 150 000 € par an à partir de la deuxième année.
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Finance d’entreprise • Série 4
Plan de financement
0 1 2 3 4 5
Immobilisations 500 000
Augmentation du BFRE 125 000(1)
Dividendes 150 000 150 000 150 000 150 000
Remboursement d’emprunt 72 000(6) 72 000 72 000 72 000 72 000
TOTAL DES EMPLOIS 625 000 72 000 222 000 222 000 222 000 222 000
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CAF : RAI × 2/3 + DADP 206 433 209 313 212 193 215 073 217 953
(8) Solde final de la période précédente.
Commentaire : à la fin de chacune des années, le solde de la trésorerie est positif : le projet
d’investissement et la combinaison de financement peuvent donc être retenus sans aucune
restriction.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Planification financière
Documents
Plan de financement Budget et plan de trésorerie Fiche en valeur
prévisionnels
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Finance d’entreprise • Série 4
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BUDGET DE TRÉSORERIE Mois 1 Mois 2 Mois 3
Encaissements : E X X X
Décaissements : D Y Y Y
Variation mensuelle de la trésorerie X–Y X–Y X–Y
Solde initial de la trésorerie au bilan(1)
Solde final de la trésorerie
(1) Disponibilités – Soldes créditeurs de banque.
L’ensemble des flux monétaires reportés dans le budget de trésorerie doit être exprimé en tenant
compte du mois exact d’encaissement ou de décaissement et TTC. En effet, même s’il est vrai
qu’à l’horizon de plusieurs mois, la TVA n’a aucune incidence en termes de trésorerie, il n’en va
pas de même à court terme.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 14
Une entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 239 200 € TTC (TVA au taux normal) au cours du
mois de janvier (N) et de 119 600 € pour le mois de février (N). L’analyse des encaissements dans
le passé montre que les ventes seront encaissées de la manière suivante : 40 % au comptant et
60 % à un mois.
Il s’agit de déterminer les encaissements pour les mois de janvier, février et mars (N).
Les encaissements des prestations de janvier et février se répartissent de la manière suivante :
• Encaissements en janvier = [(239 200 € × 40 %)]
• Encaissements en février = [(239 200 € × 60 %)] + [(119 600 € × 40 %)]
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Finance d’entreprise • Série 4
TVA exigible selon TVA exigible sur Sur option, TVA exigible
la livraison (facturation) les encaissements sur les débits
En reprenant les données de l’exemple précédent, nous déterminerons la TVA collectée exigible,
selon que l’activité de l’entreprise est :
• une activité de vente ;
• une activité de prestations de services (avec ou sans option pour les débits).
Janvier N Février N
TVA collectée exigible/ventes 39 200 19 600
Les modalités d’encaissement n’ont pas d’incidence sur la TVA collectée exigible.
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Encaissements TTC Janvier N Février N Mars N
Prestations janvier 15 680 23 520
Prestations février 7 840 11 760
TVA collectée exigible 15 680 31 360 11 760
La TVA collectée exigible sur les ventes de prestations se répartit de la manière suivante :
• TVA/Encaissements en janvier = [(239 200 € × 40 %)/1,196] × 0,196 ;
• TVA/Encaissements en février = [(239 200 € × 60 %)/1,196] × 0,196 + [(119 600 € × 40 %)/1,196]
× 0,196.
Dans le cas d’une activité de prestations de services avec option pour les débits, la TVA collec-
tée exigible est déterminée à partir de la facturation des ventes (régime des débits). On obtient
(sauf cas particuliers) le même calcul que pour la première hypothèse (livraison de biens).
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UE 116 • Finance d’entreprise
Exercice 1
Énoncé
L’entreprise « Enhautdespistes » exerce son activité sous la forme d’une société anonyme. Son
exercice comptable coïncide avec l’année civile. Ses dirigeants sont très préoccupés par la
situation de la trésorerie, souvent déficitaire à cause d’une activité très saisonnière.
Ils ne craignent pas le risque d’insolvabilité structurelle qui pourrait contraindre l’entreprise à une
cessation d’activité. Ils s’inquiètent plutôt des charges financières qui dégradent le résultat net
et donc la rentabilité financière. Les dirigeants désirent mieux prévoir la situation de l’entreprise
et anticiper au mieux les actions à entreprendre pour atténuer les soldes négatifs de la trésorerie.
Ils décident ainsi de mettre en place un système de documents prévisionnels mensuels, à l’hori-
zon d’un trimestre.
TRAVAIL À FAIRE
On nous demande alors d’établir les documents suivants pour le deuxième trimestre de
l’année N :
– le budget de trésorerie ;
– le compte de résultat avant impôt ;
– le bilan et le tableau des flux de trésorerie de l’OEC.
À cet effet, différentes informations vous sont données. Elles sont toutes exprimées en milliers
d’euros et les calculs devront être arrondis dans la même unité.
Annexe 1
Budgets deuxième trimestre année N
Montants hors taxes Règlements Avril Mai Juin
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Toutes les opérations imposables à la TVA (et notamment les charges externes) subissent un
taux moyen arrondi à 20 %. La TVA est payée le mois suivant.
Une cession d’immobilisation est prévue à la fin du mois de juin N, avec un règlement un mois
plus tard. Le prix de cession hors taxes est de 500. Cette immobilisation a été achetée pour
2 000 début avril N–3 ; elle a été amortie en linéaire sur 5 ans.
Le 30 avril, on prévoit de contracter un emprunt d’un montant de 1 000 remboursable en 10
amortissements mensuels constants. Le taux d’intérêt mensuel est de 1 %.
On envisage d’acheter une immobilisation en mai. Son prix hors taxes serait de 4 000 et 75 %
du prix serait payé au comptant et le solde fin juillet N.
Les actionnaires versent le capital appelé fin juin et la moitié du capital non appelé devient
appelé à la même date. La moitié du résultat N–1 devrait être mis en réserve et le solde versé aux
actionnaires fin juin.
L’entreprise doit verser un deuxième acompte d’IS le 15 juin N pour 400 €.
Compte tenu des informations précédentes, on a estimé le stock de marchandises à 4 500 à la
fin du deuxième trimestre N.
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Finance d’entreprise • Série 4
Annexe 2
Bilan au 31 mars N
ACTIF PASSIF
Capital souscrit non appelé(1) 2 000
CAPITAUX PROPRES
ACTIF IMMOBILISÉ Capital social 10 900
Corporelles 4 000 Réserves 3 894
Financières 5 000 Résultat net(3) 1 000
ACTIF CIRCULANT DETTES
Stocks de marchandises 2 500 Financières(4) 100
Créances clients 5 930 Fournisseurs 4 151
CSANV(2) 600 TVA à payer 240
Créance d’IS 300 Dette d’IS(5) 45
TOTAL GÉNÉRAL 20 330 TOTAL GÉNÉRAL 20 330
(1) La moitié de ce capital devient appelé fin juin.
(2) Cette somme sera versée à la fin du mois de juin.
(3) La moitié de ce résultat est distribuée fin juin.
(4) Le poste correspond intégralement au solde de la trésorerie fin mars N.
(5) Il s’agit du solde de l’IS de l’exercice précédent ; il sera réglé le 15 avril N.
Corrigé
Nous allons commencer par établir certains budgets avec comme principal objectif de faire
apparaître des montants TTC.
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TVA déductible 800 1 000 2 400
Achats TTC 4 800 6 000 14 400
Charges externes 500 833 1 000
TVA déductible 100 167 200
Charges externes TTC 600 1 000 1 200
Ensuite, il est nécessaire d’établir le budget de TVA qui détermine la TVA à payer sur les opéra-
tions de chaque mois. Pour une activité commerciale, (même raisonnement si l’activité est
industrielle), la TVA est exigible ou déductible dès la réalisation de l’opération (ventes, achats) et
il ne faut surtout pas tenir compte des délais de règlements.
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UE 116 • Finance d’entreprise
Budget de trésorerie
AVRIL MAI JUIN
• Solde initial – 100 – 206 – 1 316
• Encaissements 6 930 12 500 15 000
• Décaissements – 7 036 – 13 610 – 12 642
• Variation de trésorerie – 106 – 1 110 2 358
• Solde final – 206 – 1 316 1 042
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Finance d’entreprise • Série 4
Bilan au 30 juin N
ACTIF PASSIF
Capital souscrit non appelé(1) 1 000 CAPITAUX PROPRES
Immobilisations en valeurs nettes • Capital social(6) 10 900
• Corporelles(2) 5 650 • Réserves(7) 4 394
• Financières 5 000 • Résultat 6 298
ACTIF CIRCULANT DETTES
• Stock de marchandises 4 500 • Emprunt(8) 800
• Créances clients 19 200 • Fournisseurs 14 400
• CSANV(3) 1 000 • TVA 700
• Créance IS(4) 700 • Fournisseurs d’immobilisations(9) 1 200
• Créances sur cessions 600
• Disponibilités(5) 1 042
TOTAL 38 692 TOTAL 38 692
(1) Le texte nous précise que la moitié du capital non appelé (CSNA) devient appelé à la fin du mois de juin et donc, doit être inscrit dans
le poste « capital souscrit appelé non versé ».
(2) La situation initiale du poste en valeurs nettes était de 4 000. Il faut y ajouter la valeur hors taxes de l’immobilisation achetée (4 000) et
déduire les dotations aux amortissements de la période (1 650) ainsi que la valeur nette comptable de l’immobilisation cédée (700).
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(3) Le capital souscrit appelé non versé a été versé en juin mais la moitié du CSNA a été appelée.
(4) Un acompte d’impôt est une avance faite au Trésor public qui viendra en déduction de l’impôt à payer lorsque le montant de celui-ci
sera connu. Il ne s’agit donc pas d’une charge définitive ; elle ne doit pas être inscrite en charge dans le compte de résultat mais en
créance dans le bilan. Au 30 juin N, le poste créance d’IS contient donc les deux premiers acomptes (300 + 400).
(5) Solde du budget de trésorerie au mois de juin.
(6) Il faut noter que le versement d’une partie des sommes dues par les actionnaires n’a pas changé le niveau du poste capital social au
bilan. Dès la souscription d’une action, le montant correspondant est porté en capitaux propres.
(7) La moitié du résultat de l’exercice précédent (1 000/2) a été mis en réserve.
(8) Solde de l’emprunt dans le tableau d’amortissement. L’échéance correspondant avec la date d’établissement du bilan, il n’y a pas
d’intérêts courus. La trésorerie étant positive à la fin du mois de juin, le poste ne contient pas non plus de soldes créditeurs de banque.
(9) 25 % du prix TTC de l’immobilisation achetée est encore dû au fournisseur.
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UE 116 • Finance d’entreprise
(1) Augmentation du capital dans tableau de financement PCG (1 000) – variation du capital souscrit appelé non versé (400).
La rubrique « Impact des décisions de financement » devra prendre en compte les crédits à
court terme (découverts, crédit spot, etc.) et leurs coûts financiers (commissions, taux d’es-
compte, taux d’intérêt, etc.).
De même, la rubrique « Impact des décisions de placement » prendra en compte les placements
effectués des excédents de trésorerie et leurs produits financiers (intérêts, plus-values, etc.).
Pour une gestion optimale de la trésorerie, le solde après décisions devra être proche de zéro.
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Finance d’entreprise • Série 4
Exemple applicatif 15
Une entreprise a établi ses prévisions de trésorerie et en a déduit un budget de trésorerie (voir
tableau ci-après) pour les 6 premiers mois de l’année N. La direction générale a confié la mission
au trésorier de procéder aux mesures d’équilibrage.
Budget de trésorerie
Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Trésorerie initiale 1 800 0 0 0 0 0
Encaissements 268 000 220 000 230 000 360 000 420 000 430 000
Décaissements 140 000 120 000 350 000 480 000 430 000 350 000
Trésorerie périodique 128 000 100 000 – 120 000 – 120 000 – 10 000 80 000
Le coût du découvert bancaire est de 12 % par an, et le plafond est de 250 000 €.
Le portefeuille d’effets de commerce à échéance de 1 mois se présente ainsi :
Le taux d’escompte est 9 % l’an (ou 0,75 % par mois). Il n’y avait pas d’effet de commerce en
portefeuille au 31/12/N–1.
Les excédents éventuels de trésorerie seront placés en FCP monétaire au taux de 4 % l’an
(chaque part est estimée de manière approximative à 2 000 €).
La revente de FCP se fera en début de période.
Par simplification, on supposera que les flux de trésorerie sont dégagés en fin de période, et on
ne tiendra pas compte de la fiscalité (IS), et les effets remis à l’escompte sont fractionnables à
l’euro près.
À partir du budget de trésorerie, nous procéderons aux ajustements nécessaires pour
équilibrer le plan de financement.
Le plan de trésorerie après équilibrage se présente ainsi :
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Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Trésorerie initiale 1 800 1 800 1 800 2 600 0 0
Encaissements 268 000 220 000 230 000 360 000 420 000 430 000
Décaissements 140 000 120 000 350 000 480 000 430 000 350 000
Trésorerie finale avant
129 800 101 800 – 118 200 – 117 400 – 10 000 80 000
équilibrage
Impact des moyens de financement :
+ Effets remis escompte 0 0 8 320 18 383
– Retraitement escompte 0 0 – 8 383 – 18 522
Découverts bancaires 0 0
– Agios sur découverts 0 0
Impact des moyens de placement :
– Achat FCP monétaires 128 000 100 000 60 000
– Revente FCP 120 000 108 000
– Produits financiers 800 1 080
Trésorerie après
1 800 1 800 2 600 0 0 1 478
équilibrage
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UE 116 • Finance d’entreprise
Remarques
L’entreprise a intérêt à revendre les parts de FCP (rendement annuel de 4 %) en comparaison
au coût annuel de l’escompte (9 %).
La trésorerie zéro est un objectif théorique qui reste parfois complexe à mettre en œuvre.
La réalité est parfois différente des hypothèses volontairement simplificatrices (solde dégagé
en fin de période, dates de valeurs, etc.).
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Finance d’entreprise • Série 4
Exemple applicatif 16
Un retrait d’espèces est effectué le mercredi (jour J) d’une semaine normale, aux conditions
bancaires en jours calendaires (J–1). À quelle date sera pris en compte le retrait ?
Le mercredi (date de l’opération) étant un jour calendaire, l’opération sera prise en compte le
mardi (J–1) en date de valeur.
Exemple applicatif 17
Une remise d’effet à l’encaissement est effectuée ce jour (jeudi), avec pour condition (J+4) en
date de valeur (en jours ouvrés). Déterminer la date de valeur si la semaine est considérée comme
normale (fermeture de l’agence le samedi et dimanche).
En jours ouvrés, il faut décompter le vendredi (1er jour ouvré), puis le lundi jusqu’au mercredi
(2e au 4e jour ouvré) de la semaine qui suit. C’est donc le mercredi de la semaine suivante (cela
fait 6 jours calendaires).
Exemple applicatif 18
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Supposons qu’une entreprise bénéficie le vendredi d’un virement bancaire d’un de ses clients, d’un
montant de 300 000 €. Les conditions de crédit en valeur sont J+1, en jours ouvrés. En considérant
que cette somme peut être placée à très court terme (sur le marché monétaire), avec un taux moné-
taire (Euribor ou Eonia) de 4 % sur 360 jours, le nombre de jours calendaires est de 3 jours, et le profit
pour la banque (ou le manque à gagner pour l’entreprise) est de : 300 000 × 0,04 × 3/360 = 100 €.
Exemple applicatif 19
L’horaire de caisse d’une banque est de 10 heures à 12 heures ; une entreprise effectue une
remise de chèques le mardi (condition J calendaires + 2). Quelle est la date effective de prise en
compte si la remise s’effectuait soit à 11 heures, soit à 14 heures ?
• Si la remise s’effectue mardi matin à 11 heures, l’opération est prise en compte ce même jour,
avec une date de valeur (J+2) ; l’opération sera créditée le jeudi.
• Si la remise s’effectue mardi après-midi (14 heures), l’opération est prise en compte le lendemain
(mercredi), avec une date de valeur (J+2) ; l’opération sera créditée le vendredi de la même semaine.
34
UE 116 • Finance d’entreprise
6. Échelle d’intérêts
À la fin de chaque trimestre civil, la banque transmet à l’entreprise cliente un arrêté de compte
faisant apparaître pour la période écoulée :
• la commission de compte (ou commission de mouvement) ;
• les frais de tenue de compte ;
• les intérêts débiteurs ;
• la commission éventuelle sur le plus fort découvert (CPFD) ;
• les frais divers ;
• et la TVA susceptible d’être appliquée.
L’échelle d’intérêts récapitule dans un tableau les mouvements en capitaux et soldes débiteurs
et créditeurs, par date de valeur.
Ce tableau permet de reconstituer le calcul des intérêts et des commissions et permet au tréso-
rier de contrôler l’application des conditions bancaires négociées.
A. Définitions
L’optimisation de la trésorerie passe par l’objectif de la trésorerie zéro qui suppose que :
• tous les excédents de trésorerie doivent être placés, pour en tirer des produits financiers
(maximisation du profit) ;
• toutes les insuffisances de trésorerie doivent être financées au coût le plus faible (minimisation
du coût financier) ;
de sorte que le résultat du centre de profit « Trésorerie » soit maximisé. Le résultat financier
contribuera à l’amélioration de résultat d’ensemble de l’entreprise ou du groupe.
Ce comportement dynamique peut néanmoins générer une gestion très risquée de la trésorerie.
Sous couvert de performance, certains trésoriers peuvent être tentés notamment par des place-
ments hautement spéculatifs.
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Finance d’entreprise • Série 4
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agios d’autant plus élevés qu’ils sont financés par des découverts bancaires.
Le manque à gagner financier d’un côté et le coût financier de l’autre font que l’erreur de contre-
phase est la plus coûteuse.
Le coût final et global de l’erreur de contre phase =
Coût d’opportunité (non-placement) + Coût financier des soldes débiteurs.
Si les seuls soldes créditeurs de banque avaient été placés, le coût final serait d’autant moins élevé.
Remarque
La législation bancaire offre la possibilité de rémunérer les comptes courants créditeurs. Cette
rémunération n’est pas obligatoire, et lorsqu’elle s’applique, de nombreuses conditions (seuil
minimal créditeur, durée, etc.) restreignent une plus large application.
2. L’erreur de sur-mobilisation
L’existence de soldes créditeurs de banque dans une entreprise (une fois l’erreur de contre-
phase traitée) génère un autre coût d’opportunité. Ce coût est représenté par le fait que les
excédents de trésorerie n’ont pas été placés, ou bien que ces excédents de trésorerie pro-
viennent de ce que l’entreprise a mobilisé des modes de financement (escompte, Dailly, affactu-
rage, etc.) qui n’étaient pas nécessaires.
Le coût d’opportunité peut être évalué à partir du taux de placement ou du coût moyen de
financement.
36
UE 116 • Finance d’entreprise
3. L’erreur de sous-mobilisation
Cette erreur résulte de l’utilisation d’un découvert au lieu de mettre en place des crédits et
moyens de financement moins coûteux.
Dans la hiérarchie du coût, la sous-mobilisation est la moins coûteuse des trois erreurs. Le coût
de la sous-mobilisation est alors représenté par le différentiel entre :
• le coût du découvert ;
• le coût d’un autre moyen de financement à court terme (affacturage, escompte, crédits, etc.).
L’évaluation de ce coût suppose l’existence simultanée d’un découvert et d’autre mode de
financement court terme.
Les principaux moyens de financement des entreprises peuvent être classés selon leur origine
bancaire ou non bancaire.
(n)
Création de l’effet Date de l’escompte Échéance de l’effet
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Finance d’entreprise • Série 4
Avec (n), la durée entre le lendemain de la date de remise à l’escompte et l’échéance normale de
l’effet de commerce. À cette durée peuvent venir s’ajouter des jours de banque.
La banque fixe, en principe, un plafond maximal d’escompte, qui, en cas de dépassement,
entraînera soit un refus, soit l’acceptation, mais à un coût plus élevé.
Le principal avantage de l’escompte est son coût, souvent nettement moins élevé que celui d’un
découvert.
Par contre, l’escompte se fait sur la durée restant à courir jusqu’à l’échéance de l’effet, alors que
le découvert s’adapte à la durée exacte du besoin de financement.
Exercice 2
Énoncé
Une entreprise estime avoir un besoin de trésorerie de 20 000 € entre le 15 juin N+1 (inclus) et le
15 août N+1 (inclus) et elle souhaite étudier un financement par l’escompte d’un effet de com-
merce. L’effet de commerce remis à l’escompte le 14 juin N+1 aurait les caractéristiques
suivantes :
• montant nominal : 21 000 € ;
• échéance : 31 août N+1.
Le calcul des agios qui découlent de cette opération d’escompte sera basé sur les conditions
bancaires suivantes :
• taux d’intérêt nominal : 12 % (commission d’endos comprise) ;
• commission fixe : 2 € (la TVA est négligée) ;
• jours de banque : 2.
Pour la détermination du taux de revient de l’opération d’escompte, on tiendra compte des jours
de valeur suivants :
• un jour pour la remise d’un effet à l’escompte ;
• et trois jours pour la remise d’un effet à l’encaissement.
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TRAVAIL À FAIRE
Calculez :
1. Le coût total (exprimé en euros) de cette opération d’escompte.
2. Le montant viré au crédit du compte de l’entreprise.
3. Le taux de revient de ce financement.
Corrigé
1. Coût total
Coût = (21 000 × 0,12 × (78 + 2)/360) + 2 = 562 €.
Le coût a été calculé sur 80 jours pour tenir compte :
• de la durée entre le lendemain de la remise à l’escompte et l’échéance normale de l’effet,
soit du 15 juin au 31 août (16 jours en juin, 31 jours en juillet et 31 jours en août) ;
• des 2 jours de banque.
38
UE 116 • Finance d’entreprise
3. Taux de revient
Il faut commencer par calculer la durée pendant laquelle l’opération d’escompte a permis de
bénéficier du financement par rapport à une opération de remise à l’encaissement, soit 81 jours :
• crédit du compte si remise à l’escompte : 15 juin (14 juin + 1 jour de valeur) ;
• crédit du compte si remise à l’encaissement : 3 septembre (31 août + 3 jours de valeur).
Soit 16 jours en juin, 31 jours en juillet, 31 jours en août et 3 jours en septembre.
Taux de revient = (562 × 3652/(20 438 × 81) = 12,39 %.
2. L’affacturage (factoring)
L’affacturage consiste à transférer des créances commerciales d’une entreprise à un établisse-
ment financier (appelé affactureur ou factor) qui se charge du recouvrement, et en garantit la
bonne fin même en cas de défaillance du débiteur.
Ventes à crédit
(créances)
Clients Fournisseur
Contrat d’affacturage
Factor
Ventes à crédit
Clients Fournisseur
Banque
2. Les banques font les calculs d’intérêts simples avec une année de 360 jours. Pour ses propres calculs
(et le calcul du taux de revient est réalisé par l’entreprise, pour son propre compte) l’entreprise, elle, doit
prendre le nombre réel de jours dans l’année, soit 365 jours.
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Finance d’entreprise • Série 4
Le coût du Dailly devrait être inférieur au coût de l’escompte (les manipulations papier étant
beaucoup moins importantes), mais de nombreuses commissions (commissions de risque et de
charges) viennent s’ajouter et augmenter le coût final.
Banque
Dans ce mécanisme, il y a donc une mobilisation de créances commerciales, quel que soit le
mode de paiement de ces créances.
L’application du mécanisme du CMCC est néanmoins conditionnée à une autorisation de la
Banque de France.
La complexité (autorisation de la Banque de France, existence de plafond, escompte d’un billet
à ordre, etc.) a rendu ce mode de financement à court terme plutôt marginal.
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B. Les crédits bancaires
1. Le découvert bancaire
Principale source de financement à court terme des entreprises, le découvert bancaire est l’au-
torisation que donne la banque à son client d’être débiteur en compte. Le découvert est un crédit
en blanc, dans la mesure où le banquier ne peut pas s’appuyer sur une garantie (mobilisation de
créances). Le découvert est souple d’utilisation et s’adapte parfaitement aux besoins de tréso-
rerie ponctuels. Le banquier fixe un plafond de découvert à ne pas dépasser.
Cette forme de crédit est la plus risquée pour la banque, ce qui peut expliquer que son coût soit
très souvent, le plus élevé des modes de financement à court terme.
Le coût d’un découvert se calcule trimestriellement à terme échu, et sur la durée exacte d’utilisation.
Il n’y a donc pas d’incidence de majoration de jours calendaires ou ouvrés. Son coût est souvent
exprimé de la manière suivante = Taux monétaire de référence + majorations + commission de plus
fort découvert (CPFD) allant de 0,05 % à 0,06 %, plafonnée à la moitié des intérêts débiteurs.
Exercice 3
Énoncé
À la fin du trimestre N, une entreprise reçoit de sa banque le justificatif, appelé échelle d’intérêts,
des agios et commissions facturés pour les opérations réalisées sur le compte pendant les trois
derniers mois.
40
UE 116 • Finance d’entreprise
Dates Dates de
Sommes Soldes Jours Nombres
d’opération valeur
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
01/07 - - 40 000 - 01/07 6 240 000 -
04/07 - 100 000 - 60 000 07/07 12 - 720 000
20/07 80 000 - 20 000 - 19/07 8 160 000 -
24/07 - 50 000 - 30 000 27/07 20 - 600 000
14/08 - 170 000 - 200 000 16/08 13 - 2 600 000
30/08 700 000 - 500 000 - 29/08 2 1 000 000 -
31/08 - 510 000 - 10 000 31/08 17 - 170 000
16/09 - 20 000 - 30 000 17/09 14 - 420 000
TOTAL 780 000 1 400 000 4 510 000
On sait par ailleurs que les conditions bancaires sont les suivantes :
• le taux d’intérêt débiteur est de 13 % ;
• la commission du plus fort découvert (CPFD) est de 0,05 % ;
TRAVAIL À FAIRE
1. Sans tenir compte de la TVA, calculez les agios et la commission facturée par la banque
pour ce trimestre.
2. Calculez le taux de revient pour l’entreprise du financement par découvert. On ne retiendra
pas la commission de mouvement dans ce calcul. On arrondira le taux obtenu à la dizaine de
pour cent supérieur.
3. Évaluez en euros le coût de sur-équilibre (en supposant un taux moyen de 6 % pour les
placements) et le coût de sous-équilibre (en se basant sur un taux de 14 % pour les opéra-
tions d’escompte).
Corrigé
1. Sans tenir compte de la TVA, calculez les agios et la commission facturée par la
banque pour ce trimestre.
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Commençons par identifier les colonnes utiles pour notre calcul d’agios.
L’échelle d’intérêts doit être lue du point de vue de la banque : les soldes débiteurs traduisent
ainsi des soldes négatifs. L’entreprise doit donc payer des agios en cas de soldes débiteurs et
on a alors : solde débiteur × durée correspondante du solde × taux d’intérêt débiteur.
Nous avons ainsi : (40 000 × 6 + 20 000 × 8 + 500 000 × 2) × 0,13/360 = 505,56 €.
Pour faciliter les calculs et les vérifications, la colonne nombres débiteurs donne directement le
produit « solde débiteur × nombre de jours ». Aussi, en pratique, on multiplie le total des nombres
débiteurs par le taux d’intérêt : 1 400 000 × 0,13/360 = 505,56 €.
La commission du plus fort découvert (CPFD) vient s’ajouter aux agios et représente 0,05 % du
plus fort découvert constaté chaque mois. Elle est plafonnée à la moitié des intérêts débiteurs
trimestriels. Le solde est constamment positif en septembre et pour les mois de juillet et août, le
plus fort découvert s’élève respectivement à 40 000 € et 500 000 €. Nous avons alors : (40 000
+ 500 000) × 0,0005 = 270 €. La moitié des intérêts débiteurs est égale à 252,78 € ; la commis-
sion du plus fort découvert est donc plafonnée à ce niveau.
En définitive, le total des agios et commissions s’élève à 758,34 € (505,56 + 252,78 + 195).
201161TDPA0413 41
Finance d’entreprise • Série 4
On peut procéder plus rapidement en raisonnant uniquement sur les nombres débiteurs :
758, 34
¥ 365 19, 77 %, arrondi à 20 %.
1 400 000
On pourra remarquer l’utilisation d’une année de 365 jours : du point de vue de l’entreprise, il y
a bien 365 jours à financer.
Le taux de revient de ce découvert est très éloigné du taux d’intérêt des soldes débiteurs (13 %).
Ceci s’explique par :
• la commission du plus fort découvert est très élevée puisqu’elle représente dans cet exercice
la moitié des intérêts débiteurs ;
• l’utilisation par les banques d’une année de 360 jours alors que l’entreprise se finance sur
365 jours.
3. Évaluez en euros le coût de sur-équilibre (en supposant un taux moyen de 6 % pour
les placements) et le coût de sous-équilibre (en se basant sur un taux de 14 % pour
les opérations d’escompte).
4 510 000 ¥ 0, 06
• le coût de sur-équilibre est lié à des excédents non placés : = 751,67 €.
360
• le coût de sous-équilibre provient du différentiel d’intérêt entre le taux du découvert et le taux
(0, 20 - 0,14 )
de l’escompte : 1 400 000 ¥ = 233,33 €.
360
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2. Les facilités de caisse
Les facilités de caisse correspondent à des découverts bancaires exceptionnels et occasion-
nels. Les durées de ce type de crédit allant au maximum à 30 jours. Les facilités de caisse
peuvent être assimilées à une forme particulière de découvert bancaire.
3. Le crédit de campagne
Il a pour objectif de financer des stocks de produits dont la vente s’effectuera de manière différée
dans le temps. Cette forme de crédit se retrouve dans les activités saisonnières (ventes de
jouets, de meubles, de prêt-à-porter, etc.). Le coût de ce crédit est proche de celui d’un décou-
vert bancaire, pour une durée en principe inférieure à 9 mois.
Les entreprises, de par leur activité saisonnière, n’ont pas à disposition les fonds pour financer
leurs besoins importants de trésorerie durant la période qui précède la campagne de vente et
d’encaissements.
Il existe deux formes de crédits de campagne :
• le crédit de campagne par caisse, qui est une forme de découvert bancaire plafonné ;
• l’escompte d’un billet à ordre souscrit par l’entreprise au bénéfice de sa banque.
Ce type de crédit à court terme, étant par nature risqué pour la banque (risques d’insolvabilité,
échec de la campagne, absence de garanties, etc.) est accordé de manière très stricte par les
banques (historique de l’entreprise, connaissance du secteur d’activité, etc.).
42
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 20
En conformité avec les pratiques de son secteur d’activité, un fournisseur propose habituelle-
ment un règlement à 30 jours. En échange d’un paiement au comptant, il accorde à ses clients
un escompte de 1 %. Quel est le coût (exprimé en pourcentage) de cette modalité de
financement ?
Le coût de ce financement est de 12 % (1 % × 360/30).
Cette forme de crédit d’une durée de 90 jours (maximum) est en pratique utilisée dans les acti-
vités agricoles (producteurs de céréales, vins, d’alcools, etc.) et nécessite le respect de certaines
obligations.
La valeur des marchandises nécessite l’évaluation par un expert, et les marchandises nanties
doivent être déposées dans des entrepôts appelés magasins généraux. En contrepartie de ces
dépôts, ces magasins émettront des titres négociables appelés « récépissé warrants » qui repré-
sentent à la fois un titre de propriété (récépissé) et un bon de souscription (warrant) qui repré-
sentent un titre de gage et un moyen de financement.
201161TDPA0413 43
Finance d’entreprise • Série 4
Nous terminons cette présentation des principaux moyens de financement à court terme par un
tableau de synthèse :
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à ordre au aux opérations plusieurs de la Banque par la BDF,
de mobilisation
bénéfice d’une d’escompte créances sur le de France et moyen de
des créances
banque garanti même billet financement
commerciales
par des à ordre peu utilisé
créances
44
UE 116 • Finance d’entreprise
à rembourser le capital et les intérêts à une date donnée au déposant ou à tout bénéficiaire dési-
gné par le souscripteur. Un bon de caisse peut être soit nominatif, soit au porteur (bon
anonyme).
2. Les obligations
Les obligations sont des titres de créance qui donnent droit à une rémunération (fixe ou variable)
et à son remboursement à l’échéance. Elles peuvent être souscrites dès leur émission (marché
primaire) ou achetées en bourse (marché secondaire).
Néanmoins, la valeur des obligations est soumise à plusieurs risques : le risque de taux, de liqui-
dité et de contrepartie.
201161TDPA0413 45
Finance d’entreprise • Série 4
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Exemple applicatif 21
Un trésorier décide de placer environ 5 000 000 € en billet de trésorerie. Sa banque lui propose
un titre émis par la société « PEC » dont les caractéristiques sont les suivantes :
• taux d’intérêt nominal : 2,4 % ;
• montant : 4 500 000 € ;
• durée : 125 jours.
En tenant compte du système des intérêts précomptés, quelle est la somme à investir par le
trésorier ?
Ce billet génère 37 500 € de produits financiers : (4 500 000 × 0,024 × 125/360). Les intérêts
étant précomptés, la somme à investir est de 4 462 500 € (4 500 000 – 37 500).
À l’échéance, la société « PEC » remboursera 4 500 000 €.
46
UE 116 • Finance d’entreprise
Le développement important des OPCVM est dû à des avantages indéniables, parmi lesquels :
• la liquidité des placements ;
• la diversification des risques (géographiques, secteur d’activité, placements, etc.) ;
• la distribution des revenus (intérêts, plus-values, crédits d’impôt, etc.) ;
• la spécialisation des placements (actions, produits monétaires, obligataires, dérivés, etc.) ;
• les charges de gestion plutôt faibles ;
• l’information régulière et parfois rendue obligatoire ;
• la délégation dans le choix des titres à des « spécialistes ».
Les OPCVM recouvrent deux formes :
• les SICAV ;
• les FCP.
capital minimum est de 7,6 millions d’euros. Ce capital varie en fonction des nouvelles souscrip-
tions et des retraits. Ainsi chaque actionnaire souscripteur est propriétaire d’une quote-part de
la société.
Chaque action est représentative d’une fraction des actifs détenus et gérés par la société et
donne droit à la perception des revenus distribués par les valeurs mobilières détenues (divi-
dendes, intérêts, plus-values, crédits d’impôt, etc.).
Les Sicav sont cotées en Bourse, ce qui leur confère une grande liquidité, pour un coût (achat,
revente, gestion) dans l’ensemble faible, en comparaison à une gestion directe. Elles peuvent
être classées en 5 grandes catégories (voir schéma ci-avant).
Tout investisseur doit connaître le contenu des actifs gérés par la Sicav et le niveau des frais rete-
nus pour choisir la Sicav qui correspond au mieux à son profil (sécurité, rendement, liquidité).
201161TDPA0413 47
Finance d’entreprise • Série 4
L’achat et la revente et la gestion entraînent des coûts variables (0,75 à 4 %) très proches des
coûts inhérents aux Sicav.
La gestion des FCP étant moins contraignante, ils disposent d’une plus grande liberté de ges-
tion, ce qui leur confère une plus grande latitude dans le choix des actifs, avec un risque parfois
plus élevé. On peut dire que les FCP ont un caractère moins institutionnel dans leur forme.
La mesure de l’exposition au risque de change est faite à partir de la position de change. Avant
d’en montrer le calcul, nous présenterons la terminologie propre aux opérations de change.
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B. Un marché de gré à gré
Bien qu’il possède certains segments « organisés », le marché des changes est essentiellement
un marché de gré à gré, comportant un marché au comptant (Spot) et un marché à terme
(Forward). Ces marchés se caractérisent par le fait que les échanges se font essentiellement
entre banques.
48
UE 116 • Finance d’entreprise
Par ailleurs, les abréviations et les symboles utilisés pour les principales devises sont les suivants :
1. La cotation à l’incertain
C’est une cotation qui indique la quantité de monnaie locale nécessaire pour obtenir une unité
donnée d’une devise.
Ainsi, calculer une cotation à l’incertain de l’euro (€) par rapport au dollar américain ($) revient à
se poser la question : avec un dollar, combien aurons-nous d’euros ? Par exemple, 1 $ = 0,8 €.
2. La cotation au certain
C’est une cotation qui indique la quantité de devises obtenue en échange d’une unité de la mon-
naie locale. Pour la parité euro/USD, calculer une cotation au certain de l’euro (€) par rapport au
dollar américain ($) revient à se poser la question : combien de dollars ($) obtenons-nous en
échange d’une unité de la monnaie nationale (€) ? Par exemple, 1 € = 1,25 $.
Arithmétiquement :
• une cote à l’incertain est égale à l’inverse d’une cote au certain (1/cote au certain) ;
• une cote au certain est égale à l’inverse d’une cote à l’incertain (1/cote à l’incertain).
Remarque
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Exemple applicatif 22
Le 29/08/N, la cotation de l’euro contre le dollar (€/$) est de 1,3592 (un euro équivaut à 1,3592
dollar US).
• S’agit-il d’une cotation au certain ou à l’incertain ?
• Déterminer son inverse et le qualifier.
• Si la parité €/$ passe de 1,3592 à 1,3710, le cours de l’euro par rapport au dollar augmente-t-il
ou baisse-t-il ?
Il s’agit d’une cotation au certain puisqu’on exprime la quantité de devise pour une unité de
monnaie locale.
L’inverse de la cotation au certain est égal à 0,8803 (1/1,3592) : c’est une cotation à l’incertain
(pour 1$ on obtient 0,8803 €).
Si la parité €/$ passe de 1,3592 à 1,3710, le cours de l’euro par rapport au dollar augmente (on
obtient plus de dollars pour un euro).
201161TDPA0413 49
Finance d’entreprise • Série 4
C. Le bid/ask
Les cours des devises sont généralement cotées sous forme d’écart (appelé spread). Si une
banque propose à une entreprise cliente, le cours suivant pour un euro :
1,3625 $/1,3631 $
Le cours « bid » est le cours acheteur, c’est le cours qui est le moins élevé. Il correspond au
cours auquel la banque achète la devise.
Le cours « ask » est le cours vendeur, c’est le cours le plus élevé. Il correspond au cours auquel
la banque vend la devise.
POSITION DE CHANGE
=
(Dépôts et prêts + Créances clients + commandes reçues)
–
(Emprunts + Dettes fournisseurs + commandes passées)
Si le solde est égale à zéro (les créances et les dettes sont égales), on dit que la position est
fermée ; si non, elle dite ouverte.
Si la position est ouverte et débitrice (solde = devise à recevoir), on dit que la position est longue
et le risque est une baisse de la devise (donc, une appréciation de l’euro). Si un client vous doit
100 000 $ et si le cours de l’euro, entre l’acceptation de la commande et le règlement de la fac-
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ture, passe de 1,15 $ à 1,3 $, l’entreprise risque de perdre 10 040 € (1/1,3 – 1/1,15) × 100 000.
Si la position est ouverte et créditrice (solde = devise à payer), on dit que la position est courte
et le risque est une appréciation de la devise (donc, une dépréciation de l’euro).
Exercice 4
Énoncé
À la date du 1er mars N, une entreprise française détient une créance de 135 450 $ dont l’échéance
est au 30 juin de la même année. Le cours du change le 1er mars N est le suivant : 1 € = 1,25 $.
TRAVAIL À FAIRE
1. Quelle est la nature de la position de change de cette entreprise ? Quel est le risque
encouru ?
2. Quelle somme l’entreprise encaissera le 30 juin N si le change est : 1 € = 1,3545$ ? Quelle
somme a-t-elle perdu ou gagné par rapport au 1er mars ?
50
UE 116 • Finance d’entreprise
Corrigé
1. Quelle est la nature de la position de change de cette entreprise ? Quel est le
risque encouru ?
L’entreprise détient une créance en devise : elle a une position longue en dollars ce qui l’expose
à une baisse de son actif, donc une baisse du dollar par rapport à l’euro.
Exercice 5
Énoncé
À la date du 1er février N, une entreprise française constate les engagements suivants, en dollars
et pour la même échéance (30 avril N) :
• une créance clients de 55 000 $ ;
• une dette fournisseurs pour 70 000 $ ;
• un prêt de 15 000 $ ;
• une commande passée auprès d’un fournisseur pour 10 000 $.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la position nette de change qui découle de ces informations.
2. Quelle est la nature de la position de change de cette entreprise ? Quel est le risque
encouru ?
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Corrigé
2. Quelle est la nature de la position de change de cette entreprise ? Quel est le
risque encouru ?
La position est courte et l’entreprise est exposée à la hausse du dollar.
201161TDPA0413 51
Finance d’entreprise • Série 4
Si l’entreprise est exposée à un risque de change, elle peut décider (ou non) de s’en prémunir.
Opération à terme
En fixant dès aujourd’hui le cours d’une opération future de change, une intervention sur le mar-
ché des changes à terme permet à une entreprise de couvrir sa position de change. Pour cela,
l’exportateur (position longue) doit réaliser une vente à terme de la devise et, inversement,
l’importateur doit réaliser un achat à terme. Par contre, le change ayant été fixé, l’entreprise ne
pourra pas profiter d’une évolution favorable des cours.
Le cours à terme d’une devise est en principe différent du cours au comptant (spot). Cet écart
provient du différentiel de taux d’intérêt entre celui de la monnaie locale et celui de la devise
étrangère. En effet, une opération à terme sur devises peut s’analyser comme une double opé-
ration de prêt et d’emprunt de devises ; les relations qui lient cours à terme et cours au comptant
sont alors les suivantes :
• Cours d’achat à terme = Cours de vente au comptant + Intérêts payés sur l’euro – Intérêts
reçus sur l’USD.
• Cours de vente à terme = Cours d’achat au comptant + intérêts payés sur l’USD – Intérêts
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reçus sur l’euro.
Dans le cas d’une cotation au certain :
• Si les cours à terme sont supérieurs au cours au comptant, la différence est appelée « report »
(le taux d’intérêt de la monnaie locale est supérieur au taux d’intérêt de la devise étrangère).
• Si les cours à terme sont inférieurs au cours au comptant, la différence est appelée « déport »
(le taux d’intérêt de la monnaie locale est inférieur au taux d’intérêt de la devise étrangère).
Dans le cas d’une cotation à l’incertain, il suffira d’inverser les inégalités précédentes.
Exemple applicatif 23
52
UE 116 • Finance d’entreprise
Exercice 6
Énoncé
Une entreprise exporte à destination de la Grande-Bretagne, pour un montant de 200 000 £,
encaissable dans 3 mois. La banque de cette entreprise lui propose une couverture sur le change
à terme (livre sterling contre de l’euro) avec les caractéristiques suivantes :
• cours comptant : 1 £ = 1,275 € ;
• et cours à 3 mois : 1 £ = 1,272 €.
TRAVAIL À FAIRE
1. Qualifiez l’écart entre le cours Spot et le cours à terme.
2. Quelle position devra prendre l’entreprise pour se protéger du risque de change ?
3. Quelle sera la valeur des sommes qui seront encaissées dans 3 mois ?
4. Concluez sur l’opportunité de la couverture
Corrigé
1. Écart entre le cours Spot et le cours à terme : 1,272 – 1,275 = 0,03 €. Il s’agit d’un déport devise.
2. Pour se protéger, l’entreprise qui se trouve en position longue en livres sterling, devra vendre
à terme (3 mois) la livre sterling contre de l’euro.
3. Contrevaleur de la créance encaissée : 200 000 × 1,272 € = 254 400 €.
4. L’opportunité de la couverture doit s’apprécier au regard de la volatilité de la devise étrangère
(£), car si l’entreprise est protégée en cas de baisse de la devise, l’entreprise ne peut profiter de
l’évolution favorable (hausse de la livre sterling). Dans le cas présent, le coût de la couverture est
égal au déport devise.
Les emprunts et dépôts en devises correspondent à des avances en devises. Ces avances sont
des crédits à court terme, libellés en devises et accordés par des banques aux entreprises
exportatrices et importatrices. Les avances en devises peuvent revêtir deux formes :
• l’emprunt en devises ;
• le prêt ou dépôt en devises.
Les avances en devises permettent de financer les opérations d’importation ou d’exportation de
marchandises. Ces avances vont permettre à l’entreprise de constituer une trésorerie en euros.
A. Emprunt en devises
Son mécanisme très similaire à la vente à terme de devises est le suivant :
• l’entreprise exportatrice va emprunter auprès de sa banque une somme en devises ;
• cette somme en devises sera ensuite convertie en euros au cours du jour (cours Spot) ;
• l’entreprise remboursera à la banque le montant de l’emprunt en devises, lorsque le client de
l’entreprise paiera en devises, à l’échéance prévue.
201161TDPA0413 53
Finance d’entreprise • Série 4
Exemple applicatif 24
Une entreprise exportatrice a facturé une vente de marchandises pour 100 000 USD. Cette
créance est encaissable à une échéance de 2 mois. Le cours au comptant du dollar est de
0,75 €. On se demande alors :
• Quel est le risque encouru par l’entreprise exportatrice sur sa créance ?
• Quelle conséquence aura la mise en place d’un emprunt en devises de 100 000 USD sur une
durée de 60 jours, au taux de 4 % ?
• Commençons par analyser la position :
À échéance, le cours du dollar pouvant varier par rapport au cours du jour, l’entreprise expor-
tatrice qui détient une créance en devises, est soumise à un risque de change.
Si le cours du dollar croit (USD > 0,75 €), la contre-valeur en euros de la créance de l’entreprise
sera plus importante, et l’entreprise bénéficiera d’un gain de change.
Si le cours du dollar baisse (USD < 0,75 €), l’entreprise subira une perte de change.
• Mise en place d’une couverture par un emprunt en devises :
L’entreprise encaisse une somme de 100 000 dollars provenant d’un emprunt en devises.
Cette somme sera convertie en euros au cours du jour, soit 75 000 € (100 000 USD × 0,75).
L’entreprise dispose d’un mode de financement immédiat de sa créance. À l’échéance, l’entre-
prise devra rembourser le montant de l’emprunt et les intérêts dus soit 666,67 USD (100 000
× 4 % × 60/360). Au total, la somme remboursée sera de 100 666,67 USD.
Au final, la position longue est compensée par la position courte (emprunt) majorée du coût
financier.
B. Placements en devises
Ce type d’opération concerne les entreprises importatrices qui souhaitent s’assurer une couver-
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ture de change. Le placement en devises suppose que l’entreprise détienne des excédents de
liquidités (en devises) ou emprunte à sa banque. Le placement de cette trésorerie par l’entreprise
constitue une position longue en devises, qui vient s’imputer sur la position courte, constituée
par la dette libellée en devises et liée à l’importation.
Les entreprises peuvent ainsi obtenir des conditions favorables de placement (taux de place-
ment en devise > taux de placement en euro) ou d’emprunt (coût de l’emprunt en devise < coût
du financement en euro), de leurs banques.
Néanmoins, les avances en devises (emprunts ou placements) présentent un certain nombre de
contraintes :
• les emprunts et les placements présentent l’inconvénient d’alourdir le bilan des entreprises ;
• la gestion de ces opérations nécessite un suivi permanent de la position financière contre la
devise ;
• le mécanisme de l’avance en devises ne constitue pas un mode de couverture systématique
du risque de change, car l’entreprise emprunteuse devra acheter des devises pour rembourser
l’emprunt à échéance.
54
UE 116 • Finance d’entreprise
Exemple applicatif 25
Une entreprise exportatrice décide d’acheter une option d’achat €/$ ayant un prix d’exercice de
1,30 $ à échéance décembre. La prime est de 0,02 $ par euro et le cours au comptant est de
1,38 $. Analysons l’opération.
De par son activité d’exportation, l’entreprise reçoit des dollars. Sa position de change est longue
et le risque est dans la baisse du dollar (hausse de l’euro) d’ici à l’échéance de l’encaissement.
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La négociation de l’option lui donne la possibilité de se faire livrer (acheter) une quantité déter-
minée d’euros (devise principale) contre des dollars (devise secondaire) à prix fixé d’avance
(1 € = 1,3 $). Si à l’échéance, le cours de l’euro contre dollar :
• a progressé (1 € > 1,3$) : l’entreprise exercera l’option et recevra des dollars sur la base de 1,3$ ;
• a baissé (1 € < 1,3$) : l’entreprise abandonnera l’option et changera ses dollars sur le marché
au comptant.
Représentation graphique de la structure de résultat
sur l’achat d’un call euro/USD à l’échéance
Résultat
(K)
Cours de la devise à l’échéance (S)
Perte limitée
– 0,02
201161TDPA0413 55
Finance d’entreprise • Série 4
• Si le cours de l’euro (sous-jacent) à échéance est inférieur au prix d’exercice (K), l’acheteur de
l’option d’achat, n’a pas en principe intérêt à exercer son option. Au pire sa perte maximale est
égale au montant de la prime versée (– P = – 0,02 USD par euro).
• Dès que le cours de l’euro (sous-jacent) atteint le niveau du prix d’exercice (K), la perte maxi-
male (S – K – P) se réduit pour devenir nulle au niveau du seuil de rentabilité de la position.
• Au-delà du seuil de rentabilité (K + P soit 1,30 + 0,02 = 1,32 USD), l’acheteur peut exercer son
option (ou revendre son option), le gain est théoriquement illimité… !
Conclusion
Cette série 4 termine le cours de finance de l’UE 116 du DGC. Ce cours a une suite avec l’UE 212
du DSGC dont le programme concerne essentiellement les structures de groupe.
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56
UE 116 • Finance d’entreprise
Index
Affacturage 39 Fonds communs de placement (FCP) 47
Augmentation de capital 8 Lease-back 10
Autofinancement 8 Option 55
Billet de trésorerie 46 Organismes de placement collectif
Budget de trésorerie 23 en valeurs mobilières (OPCVM) 46
Capacité d’autofinancement (CAF) 8 Plan de financement 20, 23
Cotation à l’incertain 49 Position de change 50
Coût des capitaux propres 11 Rentabilité économique 15
Coût du capital 14 Report 52
Crédit-bail 10, 13 Sociétés d’investissements en capital
Crédit de campagne 42 variable (Sicav) 47
Dates de valeur 33 Solvabilité 3, 22
Découvert bancaire 40 Sous-équilibre 42
Déport 52 Sur-équilibre 42
Échelle d’intérêts 35 Titres de créances négociables (TCN) 46
Effet de levier 15 Tracker 46
Emprunt indivis 11 Trésorerie zéro 35
Emprunt obligataire 12 VAN 16, 17, 18
Escompte 37
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UE 116
Devoir 6
Finance d’entreprise
Année 2013-2014
À envoyer à la correction
Auteur : Jean-Claude COILLE
Les trois dossiers proposés sont indépendants.
TRAVAIL À FAIRE
1. À l’aide de l’annexe 1, calculez le coût du capital. (1,25 point)
2. À l’aide des annexes 1 et 2, posez les calculs qui ont permis d’obtenir :
a. le taux de revient de l’emprunt. (0,5 point)
b. le taux de revient du crédit-bail. (2,5 points)
3. Sachant que le TRI de l’investissement calculé avant financement (rentabilité économique) s’élève
à 10 %, ce projet vous paraît-il recevable ? Justifiez votre réponse. (0,75 point)
• crédit-bail pour 15 % du projet avec un taux de revient qui ressort à 16 % ;
• emprunt pour le solde du projet avec un taux de revient qui ressort à 4 %.
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Finance d’entreprise • Devoir 6
Une cession d’immobilisation est prévue à la fin du mois de février N. Le prix de cession hors taxes est
de 200. Cette immobilisation avait été achetée pour 1 000 et amortie à hauteur de 500 au moment de la
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cession.
Il est prévu d’acheter une immobilisation en janvier pour un montant de 1 500 hors taxes.
Le 28 février, on prévoit de contracter un emprunt d’un montant de 2 400 remboursable en 20 amortis-
sements mensuels constants. Le taux d’intérêt mensuel est de 0,25 %.
En mars, il est prévu d’encaisser :
• 2 600 correspond à une augmentation de capital en numéraire. Le capital sera immédiatement intégra-
lement libéré.
• une subvention d’investissement pour 1 000. La quote-part virée au résultat s’élèvera à 100 pour le
trimestre.
La moitié du résultat N-1 devrait être mis en réserve et le solde versé aux actionnaires fin mars.
Le stock final de marchandises au 31 mars N a été évalué à 7 760.
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UE 116 • Finance d’entreprise
(0,5 point)
8. Dans le cas de la couverture avec le change à terme, l’entreprise doit-elle acheter ou vendre le yen
contre de l’euro ? Justifiez votre réponse. (0,5 point)
9. Dans le cas d’une couverture avec l’option de change, l’entreprise doit-elle acheter ou vendre
l’option de change yen contre euro ? Justifiez votre réponse. (0,5 point)
10. Si, à l’échéance, le cours au comptant est à 0,95 EUR (pour 100 JPY), quelle sera la somme
décaissée avec chaque système de couverture ? (2,5 points)
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