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Mécanique des matériaux composites H 2014

Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

CHAPITRE 7

ANALYSE DES STRATIFIES

7.1 Introduction

L’empilement de plusieurs plis de différentes orientations qui sont collés ensemble forme
un stratifié.

Définition du code de description


Chaque pli est noté par l’angle (en degré) entre la direction longitudinale des fibres
et l’axe x.
Des plis adjacents sont séparés par une barre oblique (/) si leurs angles ont de
différentes valeurs absolues.
La séquence d’empilement commence à partir du premier pli supérieur et se termine
au dernier pli.
Un indice est utilisé afin d’indiquer le nombre de plis adjacents possédant la même
orientation.

Figure 7.1 Quelques exemples d’empilement

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Définitions

Stratifié symétrique : Les plis sont disposés symétriquement par


rapport au plan moyen géométrique (plan (x,y)
passant par le milieu de l’épaisseur du stratifié).

Stratifié équilibré : Nombre de plis à +θ est égal au nombre de


plis à -θ

Stratifié orthogonal : Plis de 0o et de 90o

-1.5 +30
-1.5
+30
-0.5 -0.5
-30 -30
0.5 0.5
-30 +30
- 1.5 1.5
z Stratifié non équilibré z Stratifié non équilibré
et non symétrique et symétrique

+30
-1.5
-30
-0.75
-0.5 0
+30 -30
0 0.75
-30 +30
0.5 z 1.5
z Stratifié équilibré Stratifié équilibré
non symétrique symétrique

Figure 7.2 Différents types de stratifié

Notes :

• Un pli dont les axes naturels ne coïncident pas avec les axes de référence se
comporte comme un stratifié non équilibré mais symétrique.
• Pour qu’un stratifié soit symétrique et équilibré, il doit comprendre au moins
quatre plis.
• Un stratifié symétrique et équilibré doit comprendre un nombre pair de plis.

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7.2 Théorie (classique) des plaques stratifiées (avec couplage)

Plusieurs plis à orientation quelconque.


Empilage des plis symétrique ou non.

Figure 7.3 Système de coordonnées et les éléments de réduction [Gibson]

(x, y) est le plan moyen géométrique (PMG)


u, v et w sont les déplacements suivant les directions x, y et z.

Hypothèses de base : (État plan de contraintes et petites déformations)

Élément est constitué par un nombre arbitraire de plis parfaitement liés les uns
aux autres et dont les axes naturels ne coïncident pas obligatoirement avec les axes de
références.
L’épaisseur t de l’élément est très faible par rapport aux deux autres dimensions
(longueur et largeur).
Les déplacements u, v, w sont faibles par rapport à l’épaisseur t de l’élément.
Les déformations ε x , ε y et γ xy sont faibles.
Les déformations de cisaillement γ xz et γ yz sont négligeables.
Les déplacements u et v sont des fonctions linéaires de z.
La déformation normale ε z est négligeable.
Les relations σ - ε dans chacun des plis sont conformes à la loi de Hooke.
L’épaisseur t de l’élément est constante.
t
τ xz et τ yz sont nulles à la surface de l’élément ( z = ± ).
2

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Éléments de réduction

Contraintes résultantes

Considérons un stratifié constitué de 3 plis d'une épaisseur de 1 mm chacun :

 = 10 mm E acier = 200 GPa


-1.5
1 mm acier
-0.5
E al = 20 GPa z x
1 mm aluminium x
+0.5
1 mm acier
+1.5
y
Py = 3500 N

ε y = 0.07 % σ ac = 150 MPa


Ac
A y y
Ac σ al = 50 MPa

z z
Figure 7.4 Éléments de réduction

Équilibre : 2Fac + Fal = Py

2(σ ac × A ac ) + (σ al × A al ) = Py (1)

Compatibilité :  ac   al (2)

 σ ac
ε ac = E

Rel. σ - ε : 
ac
(3)
ε = σ al
 al E al

σ ac σ al E 70 GPa σ ac
(3) dans (2) ⇒ = ⇒ σ al = σ ac al = = (4)
E ac E al E ac 210 GPa 3

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σ ac
(4) dans (1) ⇒ 2σ ac × A ac + × A al = Py
3
or A ac = A al = 10 mm × 1 mm = 10 mm 2

d'où
10
20σ ac + σ ac = Py
3

σ ac = 150 MPa
on obtient : 
σ al = 50 MPa

σ ac 150
et εy = × 100 = × 100 = 0.07 %
E al 210 × 10 3

σ x n'est pas constante à travers l'épaisseur comme dans les matériaux isotropes. Il faut
choisir une autre grandeur pour caractériser l'état de charge du stratifié.

3
Équilibre des forces : Py = ∑ (σ y ) k A k
k =1

or A k = t k × l k et l k = c te = l

3 3
d'où : Py = ∑ (σ y ) k × t k × l k = l∑ (σ y ) k × t k
k =1 k =1

On définie la contrainte résultante suivant la direction y comme :

Py 3
Ny = = ∑ (σ y ) k × t k
l k =1

N y est donc l’élément de réduction de contrainte σ y dans l'épaisseur

n
N y = ∑ (σ y ) k × t k
k =1

(σ y ) k peut être une fonction de z comme dans le cas de flexion.

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N y représente la charge totale suivant la direction y, supportée par un stratifié d'épaisseur


 Force N 
t et de largeur unitaire dans la direction x.  unité = = = MPa - mm 
 Largeur mm 

De façon plus générale, N y s'écrit :

{ }
t N
∑ ∫
zk

N y = t σ y dz =
2
− z k −1
(σ y )k dz (7.1)
2 k =1

{ }
t N
∑ ∫
zk

N x = t σ x dz =

2 (σ ) dz
z k −1 x k
(7.2)
2 k =1

{ }
t N
∑ ∫
zk

N xy = t σ xy dz =
2 (σ ) {dz} (7.3)
− z k −1 xy k
2 k =1

Les moments résultants de flexion et de torsion s'écrivent de la même façon :

t n  z 

M x = 2t σ x zdz = ∑ ∫  z k (σ x )k × z dz  (7.4)

2 k =1  k −1 
t n  z 
2

M y = t σ y zdz = ∑ ∫  z k (σ y )k × z dz  (7.5)

2 k =1  k −1 
t n  z 
∫ ∑ ∫
M xy = 2t τxy zdz =  k (τ xy )k × z dz  (7.6)
k =1  k −1 
− z
2
N - mm
L'unité de mesure M ij est (Force × hauteur / largeur) = =N
mm
Les trois N ij et trois M ij forment un système statiquement équivalent de l'état de
contrainte du stratifié, mais qui est appliqué au plan moyen géométrique.

Relations entre déformations et déplacements

Les déplacements du plan moyen géométrique seront désignés par uo et vo suivant les
directions x et y, et par w suivant la direction z.
u 0 = u 0 ( x , y)
v 0 = v 0 ( x , y) (7.7)
w = w ( x , y)

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L’hypothèse des faibles déformations permet d’exprimer les déformations du plan moyen
géométrique :
u
0x  0
x
v
0y  0 (7.8)
y
u v
 0xy  0  0
y x

Le problème consiste à déterminer les déformations en un point p situé à une distance


quelconque z du plan moyen géométrique

Figure 7.5 Section droite d’un stratifié avant et après l’action de la charge
extérieure [Hyer]

Sous l’action de la charge externe, le point p0 qui est situé dans le PMG se déplace d’une
distance u0 suivant la direction x. Selon l’hypothèse de Love-Kirchoff (les sections planes
restent planes), la ligne pp0 reste droite et perpendiculaire au PMG. Le point p0 se déplace
d’une distance :

u = u 0 − zβ x
w
Or tg x   x 
x
∂w
donc : u = u 0 − z (7.9)
∂x
De la même façon, on obtient le déplacement du point p suivant la direction y :
∂w
v = v0 − z (7.10)
∂y

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En utilisant les relations entre déformations et déplacements, les composantes de la


déformation en un point p quelconque de l’épaisseur ont pour expression :

∂u ∂ ∂w ∂u 0 ∂2w ∂2w
ε x = = (u 0 − z )= − z 2 =ε0x − z 2 (7.11)
∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂x

∂v ∂ ∂w ∂v0 ∂2w ∂2w


ε y = = (v0 − z )= − z 2 =ε0y − z 2 (7.12)
∂y ∂y ∂y ∂y ∂y ∂y
∂2w
γ xy =γ 0xy − 2z (7.13)
∂x∂y

Le rayon de courbure du plan moyen géométrique peut s’exprimer en fonction de w :

1 ∂2w
= − 2 = κx (7.14)
ρ ∂x
d’où : ε x = ε 0x + zκ x

de la même façon on obtient :


ε y =ε0y + zκ y
∂2w
où : κ y = −
∂y 2
et γ xy = γ 0xy + zκ xy
∂2w
où : κ xy = −2
∂x∂y
Le champ des déformations en un point quelconque de l’épaisseur d’un stratifié peut
s’écrire sous forme matricielle :

 ε x   ε 0x   κ x 
   0  
 ε y  =  ε y  + z κ y  (7.15)
γ  γ 0  κ 
 xy   xy   xy 

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Relation entre les éléments de réduction et les déformations

Plan moyen géométrique

Figure 7.6 Géométrie et cotation des plis d’un stratifié [Gibson]

Dans le ke pli on a les relations suivantes :

{ε}k { }
= ε 0k + z{κ}k (7.16)

_
Multipliant les deux membres de l’équation (7.16) par Q
 k
− −
Q
  {=
ε k } { }
Q  ( ε k + z {κ})
0
(7.17)
k k

 − − −

Q−11 Q12 Q16 
 
− − −
où 
Q = Q−12 Q 22 Q 26 
− − 
Q16 Q 66 
k
Q 26
 

L’état de contrainte dans le ke pli s’écrit alors :

− 0 −
{σ=
}k { }
Q  ε k + z Q  {κ} (7.18)
k k

Les contraintes résultantes du stratifié peuvent être obtenues à l’aide des relations entre
les contraintes dans un pli et les contraintes résultantes :

 Nx  σ x 
   
{ }
t t t
− 0 −
 N y  = ∫− t  σ y dz = ∫− t Q ε dz + ∫− t Q {κ}zdz
2 2 2 (7.19)
N  2  2  k 2  k
 xy  τ
 xy

En considérant que :

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{ε }
0
et {κ} du plan moyen géométrique sont indépendants de z :
t  t −  t  t − 
− −
∫ 2 Q =
t 
−  
{ }
ε0 dz
 2  
 −2  
 0
 ∫ t Q  dz  ε et

{ } ∫ t  { }
2 Q=
−  
κ zdz
 2  
 −2  

 ∫ t Q  zdz  {κ}

2 k  k  2 k  k 

−
Q  est constante suivant l’épaisseur de chacun des plis :
k

t
− N
 −  z k  t
− N
 −  z k 
∫ 2 Q
  dz = ∑ Q ∫z dz  et ∫ 2 Q
  zdz = ∑ Q ∫z zdz 
  k k −1  k =1    k k −1
t t

2 k k =1

2 k 

Les intégrales sont :

zk
∫z k −1
dz = z k − z k −1
(7.20)
zk 1 2
∫z k −1
zdz =
2
(z k − z k2 −1 )

On obtient finalement :

 Nx 
 N  −   0 1 N  −  2 

 y  ∑   k
N = Q ( z − z k −1  ε
) { }
+ ∑ Q (z k − z 2k −1 ){κ} (7.21)
 N  k =1   k  2 k =1   k 
 xy 

 N x   A 11 A 12 A 16   ε 0x   B11 B12 B16   κ x 


      
Ou  N y  = A 12 A 22 A 26   ε 0y  + B12 B 22 B 26   κ y  (7.22)
 N  A
 xy   16 A 26 A 66  γ 0xy  B16 B 26 B 66  κ xy 

N −
Avec A ij = ∑ (Q ij ) k (z k − z k −1 )
k =1

1 N −
B ij = ∑ (Q ij ) k (z 2k − z 2k −1 )
2 k =1

[A] est la matrice de rigidité en membrane et [B] est la matrice de couplage


membrane-flexion-torsion.

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De façon similaire, pour les moments résultants, on a :

 Mx  σ x 
   
{ }
t t t
− 0 −
 M y  = ∫− t  σ y zdz = ∫− t Q ε zdz + ∫− t Q {κ}z dz
2 2 2 2

M  2  2  k 2  k
 xy  τ xy 

Mx 
 1 N  −  2  0 1 N  −  3 
 2
{ }
 M y  = ∑ Q (z k − z k −1 ) ε + ∑ Q (z k − z k −1 ){κ}
3
(7.23)
M  2 k =1   k  3 k =1   k 
 xy 

soit :

 M x   B11 B12 B16   ε 0x   D11 D12 D16   κ x 


      
 M y  = B12 B 22 B 26   ε 0y  + D12 D 22 D 26   κ y  (7.24)
M   B B 66  γ 0xy  D16 D 66  κ xy 
 xy   16 B 26 D 26

1 N −
Avec : B ij = ∑
2 k =1
(Q ij ) k (z 2k − z 2k −1 )

1 N −
D ij = ∑ (Q ij ) k (z 3k − z 3k −1 )
3 k =1

[D] est la matrice de rigidité en flexion et torsion.

Finalement, les relations entre les éléments de réduction et les déformations du plan
moyen géométrique peuvent s’écrire :

 N x   A 11 A 12 A 16 B11 B12 B16   ε 0x 


N    
 y  A 12 A 22 A 26 B12 B 22 B 26   ε 0y 
 N xy  A 16 A 26 A 66 B16 B 26 B 66   γ 0xy 
 =   (7.25)
 M x   B11 B12 B16 D11 D12 D16   κ x 
 M y   B12 B 22 B 26 D12 D 22 D 26   κ y 
    
M xy   B16 B 26 B 66 D16 D 26 D 66  κ xy 

ou :

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 A | B ε   ε0 
0
N
   − − | − −  − −  = E − − 
− −  =
     (7.26)
M   κ 
   B | D   κ   
E est la matrice de rigidité du stratifié

7.3 Matrice de rigidité des stratifiés

Stratifié symétrique

Le pli à la hauteur z a les mêmes caractéristiques relatives à l'épaisseur, au matériau et à


l'orientation que celui qui se trouve à –z.

Remarque : La matrice [B] d’un stratifié symétrique est nulle.

Exemple 7.1 Soit un stratifié [45/-45/-45/45] de composite carbone/époxy AS/3501,


dont les plis ont une épaisseur de t = 0.25 mm. Calculez la matrice de rigidité du
stratifié.

Solution

0 z0 = −0. 50
45
1 z1 = −0. 25
-45
2 z2 = 0
-45 25 mm
z 3 z3 = 0. 25
45
4 z4 = 0. 50

E = 138 GPa G 12 = 6.9 GPa


Selon table (2.2)  1 
E 2 = 9 GPa ν 12 = 0.3

E2 9
ν 21 = ν 12 = 0 .3 × = 0.0196
E1 138

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 E1 ν 12 E 2 
1 − ν ν 1 − ν 12ν 21
0  138.81 2.72 0 
 12 21   
   
   
 
[Q] =  E2
0  = 2.72 9.05 0 
 1 − ν 12ν 21 
   
   
SYM   
G 12
 
 0 0 6.9
 

9
− ν 12ν 21 = 1 − 0.3 × 0.0196 = 09941 Q 22 = = 9.48
0.94941
138 0.3 × 9
Q11 = = 138.81 , Q12 = = 2.72
1 − 0.3 × 0.0196 0.9941

[Q ] = [T(θ )]−1 [Q][T1 (θ )]


45.22 31.42 32.44  45.22 31.42 − 32.44
[Q ]45 = 31.42 45.22 32.44 GPa [Q ]−45 =  31.42 45.22 − 32.44 GPa
32.44 32.44 35.6  − 32.44 − 32.44 35.6 

A11 = (Q11 )1 (z1 − z 0 ) + (Q11 )2 (z 2 − z1 ) + (Q11 )3 (z 3 − z 2 ) + (Q11 )4 (z 4 − z 3 )

 0
.25 0 
.25 0.25
 0 .25
= 45.22 × (− 0.25 + 0.5) + 45.22(0 + 0.25) + 45.22(0.25 − 0) + 45.22(0.5 − 0.25)

= 45.22[0.25 + 0.25 + 0.25 + 0.25] = 45.22

45.22 31.42 0  0 0 0 
[A] = 31.42 45.22 0 GPa − mm [B] = 0 0 0GPa − mm 2
0 0 35.6 0 0 0

3.77 2.62 2.03


[D] = 2.62 3.77 2.03GPa − mm 3
2.03 2.03 2.97 

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Exemple 7.2 Prouvez que pour les stratifiés symétriques Bij = 0 . [ ]


Solution

B ij =
1 n
∑ Qij
2 k =1
( )k (z 2k − z 2k −1 )
1
2
z0 = zn
3 z1 = z n −1
4
z 5 z n −1

n= 6 zG = z n

Considérons le pli no 1 et n

Stratifié symétrique z 0 = -z n
pli no 1 et n z 1 = -z n-1

Symétrie ⇒ Qij ( )1 = (Qij )n = c te = C

= Bij
1
2
Q ( )(
 ij 1 1 )
z 2 − z02 + ... + Qij ( )(
n n
z 2 − z n2 −1 
 )
d'où :
Bij=
C
2 
( ) ( )
+ z 2n −1 − z 2n + ... + z 2n − z 2n −1 = 0


Stratifié équilibré / non symétrique (antisymétrique)

Un stratifié équilibré et non symétrique est constitué de plis de même épaisseur et qui
sont disposés de façon antisymétrique, ce qui veut dire que le pli au niveau z a une
orientation +θ tandis que celle du pli au niveau -z est -θ . Notons que θ ≠ 0 et θ ≠ 90 .

Exemple : [− 45 / − 45 / 45 / 45]

Pour ce type de stratifié, on a les matrices de rigidité suivantes :

 A 11 A 12 0   0 0 B16   D11 D12 0 


[A] = A12 A 22 0  [B] =  0 0 B 26  [D] = D12 D 22 0 
 0 0 A 66  B16 B 26 0   0 0 D 66 

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Exemple 7.3 Soit un stratifié [45 / − 45] de composite carbone/époxy AS/3501dont les
plis ont une épaisseur de 0.25 mm. Déterminer la matrice de rigidité du stratifié.

Solution

− 0. 25 mm
45°
n 0
− 45°
0. 25 mm
z

45.22 31.42 32.44  45.22 31.42 − 32.44


[ Q ] 45 = 31.42 45.22 32.44 GPa [ Q ] − 45 =  31.42 45.22 − 32.44 GPa
32.44 32.44 35.6  − 32.44 − 32.44 35.6 

∑ ( Q i j )k ( z k − z k −1 ) = ( Q i j )4J ( t ) + ( Q i j )− 45 ( t )
n
Ai j =
k =1

où t = 0.25 mm

A11 = Q11 ( )45 ( t ) + ( Q11 )− 45 ( t ) = 45.22 × 0.25 + 45.22 × 0.25


= 22.61 GPa − mm = A 22 (à cause de Q11 = Q 22 )
A12 = ( Q12 )45 ( t ) + ( Q12 )− 45 ( t ) = 31.42 × 0.25 + 31.42 × 0.25
= 15.71 GPa − mm = A 21
A16 = A 26 = Q16 (
)45 ( t ) + ( Q16 )− 45 ( t ) = 32.44 × 0.25 − 32.44 × 0.25
A 66 = ( Q 66 ) ( t ) + ( Q 66 ) ( t ) = 0
45 − 45
= 35.6 × 0.25 + 35.6 × 0.25 = 17.8 GPa mm

22.61 15.71 0 
[ A ] = 15.71 22.61 0  GPa − mm − ou N 2 × mm = N
mm mm
 0 0 17.8

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

∑ ( Qi j )k (z 2k )
n
1
Les coefficients de la matrice de couplage sont : Bi j = − z 2k −1
2 k =1
d’où :
B11 =
1
2
[( ) ( ) (
Q11 45 z12 − z 02 + Q11 − 45 z 22 − z12 ) ( )
=
1
2
[ ( )
45.22 0 − 0.252 + 45.22 0.252 − 0 = 0 = B22 ( )]
B12 =
1
2
[( ) ( ) (
Q12 45 z12 − z 02 + Q11 − 45 z 22 − z12 ) ( )]
1
[ ( )
= 31.42 0 − 0.252 + 31.42 0.252 − 0 = 0 = B21
2
( )]
1
[ ( )
B16 = 32.44 0 − 0.252 − 32.44 0.252 − 0 = − 2.027 GPa mm 2
2
( )]
= B26

B 66 =
1
2
[( ) ( ) (
Q 66 45 z12 − z 02 + Q 66 − 45 z 22 − z12 ) ( )]
1
[ ( )
= 35.6 × 0 − 0.25 2 + 35.6 0.25 2 − 0 = 0
2
( )]

 0 0 − 2.027 

[B ] =  0 0 − 2.027  GPa − mm 2 ou 10 3 N
− 2.027 − 2.027 0 

Rigidité en flexion :

∑ ( Q ) (z )
n
1
Di j = ij k
3
k − z 3k − 1
3 k =1

d’où
D11 =
1
3
[( ) ( )
Q11 45 z13 − z 30 + ( Q11 )− 45 z 32 − z13 ( )]
[ ( )
= 45.22 0 − (− 0.25)3 + 45.22 0.253 − 0 = 0.471
1
3
( )]
D12 = 0.327 GPa − mm 2 = D 21
D16 = D 26 = 0

D 66 =
1
3
[ ( ) (
35.6 0 − 0.253 + 35.6 0.253 − 0 = 0.371 GPa − mm 2 )]

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Mécanique des matériaux composites H 2014
Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

0.471 0.327 0 
et [D] = 0.327 0.471 0  GPa − mm 3

0 0 0.371

Stratifié quasi – isotrope

Exemple [ 60 / 0 / − 60] et [90 / 45 / 0 / − 45]

Pour ce type de stratifié, on a :

 
 A11 A12 0 
[A] = A12 A 22 0 

 0 A11 − A12 
0
 2 

Exemple 7.4 Prouvez que le stratifié (0/90) n’est pas nécessairement quasi-isotrope.

Solution

o
o o
o
0
n
90°

Q11 Q12 0 
[Q ]0 
= Q12 Q22 0  = Q [ ] 0
0 0 Q66 

Q22 Q12 0 
[Q ] 90 = Q12 Q11 0 
0 0 Q66 

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

∑ ( Q ) (
z −z )
n
Ai j = k −1
k =1
ij
 k k

(
A 11 = Q11 ) 0
(t ) + ( Q11 ) 90 (t ) = Q11 t + Q 22 t = (Q11 + Q 22 ) t

Supposons que le stratifié a une épaisseur t = 1 , on obtient :

=
A11 (Q11 + Q 22 )

(
A 12 = Q12 ) 0
(t ) + ( Q12 ) 90 (t ) = 2 Q12 t = 2Q12

A16 = 0

(
A 22 = Q 22 ) 0
(t ) + ( Q 22 ) 90 (t ) = (Q 22 + Q11 ) t = (Q 22 + Q11 )

( ) (
A 66 = Q 66 t + Q 66 )
90
t = 2Q 66

(Q11 + Q 22 ) 2Q12 0 

[ A ] =  2Q12 (Q11 + Q 22 ) 0 
 0 0 2Q 66 
Pour un stratifié quasi-isotrope, on a

A 11 = A 22 (1)

A 11 − A 12
et A 66 = (2)
2

La matrice [A ] donne :

A 11 = (Q11 + Q 22 ) = A 22 (3) Ok

 A11
 A12

Q + Q 22 − 2Q12
A 66 = 2Q 66 = 11
2 (4) pas nécessairement
A − A12
A 66 = 11
2

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

7.4 Matrice de souplesse des stratifiés

Inversion de la matrice de rigidité

Les relations entre les forces résultantes et les déformations sont :

 A | B ε   ε0 
0
N
   − − | − −  − −  =  
− −  =    [ E ] − −  (7.27)
M  B | D   κ  κ 
     

Inversement

−1
 ε0  A | B N N
  − − | − −   −1  
− −  =   − −  = [E] − −  (7.28)
κ   B | D     
  M M

La matrice de souplesse d’un stratifié est l’inverse de sa matrice de rigidité. On peut


inverser la matrice de rigidité [E] du stratifié soit directement soit par une méthode
alternative (par partition) démontrée par Halpin :

 A' | B' 
[E] = − − | − −
−1
(7.29)
 B' | D' 

où :

[A'] = [A * ] − [B* ][D* ]−1 [C* ]


[B'] = [B* ][D* ]−1
[C'] = −[D* ]−1 [C* ] = [B']
[D'] = [D* ]−1
et
[ ]
A * = [A ]
−1

[B ] = −[A] [B]
* −1

[C ] = [B][A]
* −1

[D ] = [D] − [B][A] [B]


* −1

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Calcul des constantes élastiques équivalentes de stratifiés

Les constantes élastiques sont parfois plus utiles que les matrices de rigidité [A], [B] et
[D]. Ces constantes peuvent se déterminer en utilisant les matrices [A’], [B’] et [D’].

Stratifié symétrique soumis au chargement dans son plan


Dans ce cas, [B] = 0, d’où {ε x } = {ε 0 }. Par conséquent, le champ des déformations
devient :

 ε x   ε 0x   A 11' '
A 12 '
A 16  N x 
   0  ' '  
 ε y  =  ε y  = A 12 A '22 A 26   N y  (7.30)
γ  γ 0  A ' A '26 A '66   N xy 
 xy   xy   16

Figure 7.7 Stratifiés soumis aux chargements dans son plan [Gibson]

N x 
 
Chargement  0  => ε x0 = A 11 '
N x , ε y0 = A12
'
N x et γ xy
0
= A 16
'
Nx
 0 
 
Les constantes élastiques sont :
Nx
σ 1
E x = 0x = ' t = ' (7.31)
ε x A11 N x tA11
ε y0 '
A 12
ν xy = − =− (7.32)
ε x0 '
A 11
γ xy0 '
A 16
η x , xy = = ' (7.33)
ε x0 A 11

0 
 
Chargement  N y  => ε y0 = A '22 N y
0 
 

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Ny
σy 1
Ey = = t' = ' (7.34)
ε y A 22 tA 22
0

 0 
 
Chargement  0  => ε 0y = A '26 N xy et γ 0xy =A '26Nxy
N 
 xy 

N xy
τ xy t = 1
G xy = = (7.35)
γ 0
xy A '22 tA '66

ε 0y A '26
η xy , y = = ' (7.36)
γ 0xy A 66

Stratifié symétrique soumis à un moment de flexion

Les relations entre les rayons de courbure et les moments sont :

 κ x   D11
'
D12' '
D16  M x 
   '  
 κ y  = D12 D '22 D 26   M y  (7.37)
κ  D ' D '26 ' 
D 66 
 xy   16  M xy 

Figure 7.8 Stratifiés en flexion pure [Gibson]

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Mécanique des matériaux composites H 2014
Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

M x 
  ' M 1
Chargement  0  => κ x = D11
'
M x = D11 =
 0  b ρx
 
1
car κ x =
ρx
1 M M
or = =
ρ x E fx I yy bt 3
E fx
12
Le module effectif en flexion du stratifié suivant la direction x est donc :
12
E fx = 3 (7.38)
t D11

De la même façon, on obtient :


12
E fy = 3 (7.39)
t D 22

Vérification expérimentale

La théorie classique des stratifiés peut être vérifiée expérimentalement en mesurant les
déformations dans un stratifié qui est soumis aux chargements connus. Ces valeurs
mesurées seront par la suite comparées avec les valeurs calculées à l’aide de la théorie.
Tsai a proposé cette méthodologie afin de vérifier les résultats théoriques des stratifiés de
composite verre-époxy [Tsai, 1964].

Détermination des déformations et courbures

Jauge de contrainte (Rosette)

X
45

Figure 7.9 Rosette collée à la surface supérieure d’un stratifié [Gibson]

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Collons une rosette à la surface supérieure et une autre sur la surface inférieure de
l’éprouvette.

À la surface supérieure, les déformations suivant les directions x et y sont :

t
ε sup
x = ε 0x − κx (7.40)
2
t
ε sup
y = ε 0y − κ y (7.41)
2

À la surface inférieure, on a :
t
ε inf
x = εx +
0
κx (7.42)
2
t
y = εy +
ε inf 0
κy (7.43)
2

(7.40) et (7.42) => ε 0x et κ x


(7.41) et (7.43) => ε 0y et κ y

La déformation suivant la direction θ s’écrit comme suit :

ε sup
θ = ε x cos (θ) + ε y sin (θ) + γ x cos (θ) sin(θ)
sup 2 sup 2 sup
(7.44)

pour θ =45o la déformation angulaire est :

( γ sup
xy ) 45 = 2ε 45 − (ε x + ε y )
sup sup sup
(7.45)

( γ inf
xy ) 45 = 2ε 45 − (ε x + ε y )
inf inf inf
(7.46)
or :
t
γ sup
xy = γ xy −
0
κ xy (7.47)
2
t
γ inf
xy = γ xy +
0
κ xy (7.48)
2
La résolution du système comportant ces dernières 4 équations, on obtiendra : γ 0xy et κ xy .

En utilisant cette éprouvette instrumentée des jauges de contraintes, il est donc, possible
de déterminer les coefficients des matrices [A’], [B’] et [D’] à partir des données
expérimentales.

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Détermination des matrices [A’] et [B’] à l’aide d’un essai de traction

Dans un essai de traction suivant la direction x, les déformations du PMG d’un stratifié
sont :

 ε0   A ' '
A12 A16' 
  x 
 x   11 N
 εy  =
0
 A12
'
A '22 A 26   0 
'

 0   '  
 γ xy   A16 A '26 A '66   0 

ε0x
ε0x = '
A11 '
N x => A11 =
Nx
ε0y
ε0y = '
A12 Nx => '
A12 = (7.49)
Nx
γ 0xy
γ 0xy ='
A16 Nx => '
A16 =
Nx
Les courbures causées par N x sont :

 κ   B11 ' '


B12 ' 
B16
  x 
N
 x
 
 κy  =  B12 B'22 B'26   0 
   '  
 κ xy   B16 B'26 B'66   0 

κx
κx = '
B11 '
N x => B11 =
Nx
κy
κy = '
B12 '
N x => B12 = (7.50)
Nx
κ xy
κy = '
B12 '
N x => B16 =
Nx

Détermination de [D’] à l’aide d’un essai de flexion pure

M x 
 
Chargement :  0 
 0 
 

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Les coefficients de la matrice [D’] sont :


κ
D11'
= x
Mx
κy
'
D12 = (7.51)
Mx
κ xy
D16'
=
Mx

7.5 Calcul des contraintes et déformations dans les plis

Dans le ke pli, les contraintes sont :

−
{σ(x,y) }=k { 0
} {
Q  ( ε(x,y) + z k κ(x,y) )
 k
}
−1
 ε0  A | B N  A ' | B'   N 
  − − | − −    − − | − −  − − 
où − −  =   − −  =    (7.52)
κ   B | D  M  B' | D '   M 
   

Exemple 7.5 Un stratifié [45/-45] de composite carbone/époxy AS/3501 dont les plis
ont une épaisseur de 0.25 mm est soumis à une force de traction uniaxiale N x = 30 MPa
– mm ou N/mm, calculez les déformations et les contraintes dans les plis du stratifié.

Solution

À partir des résultats de l’exemple 7.8, on obtient la matrice de rigidité :

22.61 15.71 0 0 0 − 2.027 


15.71
 22.61 0 0 0 − 2.027 
A B  0 0 17.8 − 2.027 − 2.027 0 
[E ] =  = 
 B D   0 0 − 2.027 0.471 0.327 0 
0 0 − 2.027 0.327 0.471 0 
 
− 2.027 − 2.027 0 0 0 0.371

Unités = A ij (GPa – mm)


B ij (GPa – mm2)
D ij (GPa – mm3)

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

   1   N 
    E  
    M 

 
 × (MPa − mm ) × 10 GPa MPa
1 −.3

 GPa − mm 
ε x 
0
  30  0.003043 mm / mm 
ε y 
0   −0.001183 mm / mm 
 0   
 
 γ 0xy  −1  0  −3 
 0 
=  [ E ]   ×10 = 0 
κx  0   
  0  0 
κy     −1

κ  0  0.01017 mm 
 xy 

Pli Location (mm) σ x (MPa) σ y (MPa) τ xy (MPa)


o
N 1 sup. -0.25 18.74 -41.26 -30.18
No 1 inf. 0.0 101.3 41.26 60.36
No 2 sup. 0.0 101.3 41.26 -60.36
No 2 inf. 0.25 18.74 -41.26 30.18

1er pli

σ x  ε x 
   
σ y  =Q  45 ε y 
   
=
τxy 
K 1= K 1
 γ xy 
Supérieur Supérieur

avec

ε x  ε 0x  zκ 
   0   x 
ε y  =ε y  + zκ y 
   0   
 γ xy Supérieur  γ xy  zκ xy Supérieur

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

7.6 Influence de l’humidité et de la température

Dégradation des propriétés mécaniques

L’humidité et la température affaiblissent les propriétés des composites notamment E 1 ,


E 2 , G 12 et ν 12 . Par conséquent, les propriétés mécaniques d’un stratifié qui est exposé à
un environnement chaud et humide seront affectées par la chaleur et par l’humidité.

Contraintes hygrothermiques

Dans le ke pli, les déformations totales comprennent les déformations mécaniques,


hygroscopiques et thermiques :

_ 
{ }
ε(x,y)= S σ(x,y) { }k + {α(x,y) }k ∆T + {β(x,y) }k C
k
 k
(7.53)
par conséquent, les contraintes sont :

_
{σ(x,y) }
= Q  ( ε(x,y) { }k − {α(x,y) }k ∆T + {β(x,y) }k C)
k
 k
(7.54)

Dans le cas d’un pli, lorsque les déformations totales {ε} =0 , les contraintes
hygrothermiques sont :

_
{=
σ} Q  (− {α} ∆T − {β} C) (7.55)
 

{ }
Pour les stratifiés, en général {ε}k = ε 0 + z{κ} ≠ 0

Les contraintes totales incluant les contraintes hygrothermiques deviennent alors :

{σ}k _
{ }
= Q ( ε 0 + z{κ} − {α}k ∆T + {β}k C) (7.56)
 k

Les contraintes résultantes totales peuvent s’écrire :

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

t
N(x,y)     2 
t (x,y) k dz 

2
t
 
 2  Q (  0
t  
  

(x,y)   z (x,y)   (x,y) k T  (x,y) k C)dz (7.57)
2 k
0

  A  (x,y) 
 B  (x,y)
0
T
 N(x,y)  
 NH
(x,y)   
où les contraintes résultantes d’origine thermique sont :

t
− n −
 
{ N T(x,y) } ∫
=t Q 
2
−  
{ α (x,y) }
k
∆T ∑ Q  α (x,y)
∆Tdz =
k =1   k
{ }k (zk − zk −1) (7.58)
2 k

et les contraintes résultantes hygroscopiques sont :

{ }= ∫ {β(x,y)}k Cdz = Ck∑=1 Q k {β(x,y)}k (zk − zk−1)


t n
2 Q 
− −
H
N (x,y) (7.59)
− t 
2  k

De façon similaire, les moments résultants peuvent s’écrire :

t
M(x,y)     2 
t (x,y) k zdz 

2
t
 
 2  Q (  0
t  
  

(x,y)  z  (x,y)   (x,y) k T  (x,y) k C)zdz (7.60)
2 k


 B  (x,y)
0

 D (x,y)   M(x,y)
T
 MH
(x,y)   
où les moments résultants thermiques sont :

t
−
{ =
M T(x,y) } ∫ 2 Q
t  
−  
{α(x,y) }k ∆Tzdz
=
∆T n
∑ [Q] α(x,y)
2 k −1 k
{ }k ( z2k − z2k −1 ) (7.61)
2 k

et les moments résultants hygroscopiques sont :

{ } ∫ { }k { }k (z2k − z2k−1)
t
2 Q 
− C n
H
M (x,y) =
− t  β(x,y) Czdz = ∑ [Q] β
2 k =1 k (x,y)
(7.62)
2  k

Anh Dung NGÔ Page 165


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

En réarrangeant les équations (7.57) et (7.60), on obtient les relations suivantes :

{N } + {N } + {N } = [ A ]{ε } + [B]{κ }
( x,y )
T
( x,y )
H
( x,y )
0
( x,y ) ( x,y )

{M } + {M } + {M } = [B]{ε } + [D]{κ }
( x,y )
T
( x,y )
H
( x,y )
0
( x,y ) ( x,y )

(7.63)
ou encore :

 N (x,y)
E   A | B   ε(x,y) 
0
   − − | − −   − − 

 −− =    (7.64)
 E   B | D  κ  
M (x,y)   (x,y) 

où les contraintes et les moments résultants effectifs sont :

{N } = {N } + {N } + {N }
E
( x,y ) ( x,y )
T
( x,y )
H
( x,y )
(7.65)
{M } = {M } + {M } + {M }
E
( x,y ) ( x,y )
T
( x,y )
H
( x,y )

Remarque:

{N} et {M} sont les contraintes et les moments résultants mécaniques externes.

Les déformations sont obtenues en inversant la relation (7.64) :

 ε0(x,y)  A | B
−1  N E
(x,y)
  A ' | B'   N (x,y) 
E
       − − | − −   − − 

 −− = − − | − −  −− =    (7.66)
   B | D   E   B' | D '  M E 

 κ(x,y)  M (x,y)   (x,y) 

Exemple 7.6 Un stratifié [-45/45/-45/45] de composite carbone/époxy AS/3501 dont les


plis ont une épaisseur de 0.25 mm, est chauffé de T 1 = 20°C à T 2 = 100°C. Supposons
que les propriétés ne sont pas influencées par la température, calculez les contraintes
thermiques engendrées.
Solution
z0 = −0. 50
-45
z1 = −0. 25
45 z2 = 0
-45
z3 = 0. 25
45
z4 = 0. 50

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

α 1 = 0.88 × 10 −6 / °C

Tab. 5.2 ⇒ α 2 = 31.0 × 10 −6 / °C
α = 0
 12

α x  α1 
  −1  
α y  = [T' (θ)] α 2 
  α 
α xy   12 

α  0.88 15.94 
 x  −1   −6   −6
α y  = T (45)  31.0  ×10 / °C= 15.94  × 10 / °C
'

  0  30.12 
α xy 45    

α  0.88 15.94 
 x  −1   −   −6
α y  =T (−45)  31.0  × 10 / °C =15.94  × 10 / °C
' 6

     
α xy −45 0  −30.12 
α
{ N T(x,y) }=
∆T ∑ Q  {α (x,y) } ( z k − z k −1 )
k =1
k k

19.5755
{ N T(x,y) } = ( ∆T ) ( Q −45 {α(x,y)}−45 + Q 45 {α(x,y)}45 )  
× 2 × 0.25 = 19.5755 MPa − mm
0 
 

MT(x,y)   2T (Q45  (x,y) 45 (z12  z02 )  Q 45  (x,y) 45 (z22  z12 )
0
 

 
  Q   (x,y) (z 2  z 22 )   Q  
 (x,y) (z 2  z32 )  
0 
 MPa  mm
2
45 45 3 45 45 4 
 

0.3834

 

0.000307 
0.000307 
 
ε 0  
−1  N T

 0 
  = [E ]  T  =  
κ  M  0 
0 
 
− 0.000967 

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Contraintes :
{=
σ}k Q 
k ({ε } + z {k} − {α} ∆T )
0
k

−11.764  −3.921 
   
{σ}1sup érieure =
−11.764  MPa {σ}1inf érieure =
−3.921  MPa , etc.
−5.739  −14.348
   

7.7 Résistance du stratifié

Résistance du pli le plus faible

Remarque : Les contraintes inter-plis ne sont pas considérées.

Charges unitaires

Rupture totale du stratifié

N x (3) Rupture du 3e pli, k=3

N xtot N x (2) Rupture du 2e pli, k=2

Rupture du 1e pli, k=1

N x (1)

ε x (1) ε x (2) ε x (3)


ε xtotal
Figure 7.10 Courbe « contrainte-déformation » d’un stratifié soumis à une charge
de traction indiquant des ruptures successives des plis conduisant à sa rupture
finale [Gibson]

Anh Dung NGÔ Page 168


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Pour la ne section de la courbe « contrainte-déformation », on a les relations suivantes :

 N (n)   A (n) | B(n)   ε0(x,y)(n) 


 (x,y)     
 − − =  −− | −−  −− 
 (n)   (n)  
M B | D(n)   κ(x,y)(n) 
 (x,y) 
(7.67)

Les éléments de réduction totale sont :

 N (x,y)   N (x,y)(n) 
  k  
 − −=  ∑ −− 
M  n =1  (n) 
 (x,y)  tot M (x,y) 
(7.68)

et les déformations totales :

 ε   ε0(x,y)(n) 
  k  
− =
− ∑ −−  (7.69)
κ  n =1  (n) 
 tot  κ(x,y) 

7.8 Théorie des plaques stratifiées du premier degré (First Order Shear
Deformation Theory)

Déformations
De façon générale, les champs de contraintes et de déformations dans une plaque mince
constituée de stratifiés de composites peuvent se décrire avec une bonne précision en
utilisant la théorie classique des stratifiés (TCS), à l’exception des régions près de leurs
bords libres. Par contre, pour la description du comportement mécanique (flèche,
répartition des contraintes, etc..) des stratifiés épais dont le rapport entre la largeur et
l’épaisseur est inférieur à 10, cette théorie devient mal adaptée. La théorie des plaques du
premier degré est une amélioration en tenant compte du cisaillement transverse.

Hypothèses :

La déformée d’une normale AA’ du stratifié reste un segment de droite lors de la


déformation. Toutefois, contrairement à la théorie classique des stratifiés, cette déformé ne
reste pas normale à la déformée du plan moyen géométrique (PMG) (figure 9.2).

Anh Dung NGÔ Page 169


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

La longueur de AA’ reste inchangée; ce qui implique que ε z =0.

Figure 7.11 Déformation selon la théorie des plaques du premier degré en tenant compte
du cisaillement transverse.

Sous l’action de la charge externe, le point p0 qui est situé dans le PMG se déplace d’une
distance u0 suivant la direction x (figure 7.11). Le point p qui est situé d’une profondeur z
en dessous du point p0 se déplace d’une distance :

u(x,=
y, z) u 0 (x, y) − zφx (x, y)
(7.70)
v(x,=
y, z) v 0 (x, y) − zφ y (x, y)

En considérant l’hypothèse (2) et le fait que les angles φ (x) et φ (y) sont très petits, il est
admis que :

w(x, y, z) = w 0 (x, y) (7.71)

En utilisant les relations entre déformations et déplacements, les composantes de la


déformation en un point p quelconque de l’épaisseur ont pour expression :

Anh Dung NGÔ Page 170


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

∂u ∂ ∂φ ∂u 0 ∂φ
ε x = = (u 0 − z x ) = − z x =ε0x + zκ x
∂x ∂x ∂x ∂x ∂x
∂v ∂ ∂φ ∂v 0
∂φ
ε y = = (v0 − z y ) = − z y =ε0y + zκ y
∂y ∂y ∂x ∂y ∂y
∂u ∂v ∂u 0 ∂v0 ∂φ ∂φ
γ xy = + = + − z( x + y ) =γ 0xy + zκ xy (7.72)
∂y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂x
∂v ∂w ∂w 0
γ yz = + = −φ y +
∂z ∂y ∂y
∂u ∂w ∂w 0
γ xz = + = −φx +
∂z ∂x ∂x

où :

∂φx
κ x =−
∂x
∂φ y
κ y =− (7.73)
∂y
∂φx ∂φ y
κ xy =−( + )
∂y ∂x

Lorsque l’épaisseur de la plaque est très faible par rapport aux autres dimensions, les
déformations γ yz et γ xz peuvent être négligées :

∂w 0 ∂w 0
γ yz = −φ y + = 0 → φy =
∂y ∂y
(7.74)
∂w 0 ∂w 0
γ xz = −φx + = 0 → φx =
∂x ∂x

En substituant (7.74) dans (7.73), les expressions des courbures deviennent identique aux
celles dans le cas de la théorie classique des stratifiés :

∂2w0
κx = 2
∂x
∂2w0
κy = 2 (7.75)
∂y
∂2w0
κ xy =−2
∂x∂y

Anh Dung NGÔ Page 171


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Contraintes dans le ke pli


Contraintes en membrane :

σ x  ε x 
     
_
σ y  =  Q  ε y  (7.76)
   k  
τ xy k  γ xy k

Contraintes du cisaillement transverse :

τ yz  C44 C45   γ yz 
  =    (7.77)
τxz k  C45 C55  k  γ xz k

Matrices de rigidité et de souplesse du stratifié

Qy Qx

Figure 7.12 Les contraintes et moment résultantes

Les contraintes résultantes en membrane et moments résultants sont définis dans la


section 7.2 comme suivantes:

Anh Dung NGÔ Page 172


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

t n
 2t 
N x = ∫ σ x dz = ∑  ∫ t (σ x ) k dz 
2
t
− −
2 k =1  2 
t n
 t

N y = ∫ 2t σ y dz = ∑  ∫ 2t (σ y ) k dz 
− −
2 k =1  2 
t n
 t

N xy =∫ 2t τxy dz =∑  ∫ 2t (τ xy ) k dz 
− −
2 k =1  2 
(7.78)
t n
 t

M x = ∫ 2t σ x zdz = ∑  ∫ 2t (σ x ) k × z dz 
− −
2 k =1  2 
t n
 t 
M y = ∫ 2t σ y zdz = ∑  ∫ 2t (σ y ) k × z dz 
− −
2 k =1  2 
t n
 t

M xy = ∫ 2t τxy zdz = ∑  ∫ 2t (τ xy ) k × z dz 
− −
2 k =1  2 

d’où :

 N x   A11 A12 A16 B11 B12 B16   ε0x 


N    
 y   A12 A 22 A 26 B12 B22 B26   ε0y 
 N xy   A16 A 26 A 66 B16 B26 B66   γ 0xy 
 =   (7.79)
 M x   B11 B12 B16 D11 D12 D16   κ x 
 M y   B12 B22 B26 D12 D 22 D 26   κ y 
    
M xy   B16 B26 B66 D16 D 26 D66   κ xy 

avec :
N −
=A ij ∑ (Q )
k =1
ij k (z k − z k −1 )

1 N −
=Bij ∑
2 k =1
(Qij ) k (z 2k − z 2k −1 ) (7.80)

1 N −
=Dij ∑ (Qij )k (z3k − z3k −1 )
3 k =1

Par analogie, les contraintes résultantes du cisaillement transverse présentées à la figure


7.12 sont définies comme :

Anh Dung NGÔ Page 173


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

t N
 2t 
Q yz =∫ 2
t τ yz dz =∑  ∫ t τ yz dz 
− −
2 k =1  2 
(7.81)
t N
 2t 
Q xz =∫ 2
t τ xz dz =∑  ∫ t τ xz dz 
− −
2 k =1  2 

d’où :

Q yz   F44 F45   γ yz 
 =  
F55   γ xz 
(7.82)
Q xz   F45

avec :

Fij = ∑ (C )ij k (z k − z k −1 ) i, j = 4,5 (7.83)

Remarque : En général, les matrices [A]. [B]et [D] sont utilisées dans l’application de la
théorie classique des stratifiés. La matrice [F] qui s’appelle matrice de rigidité en
cisaillement transverse, est utilisée seulement lors de l’application de la théorie des
plaques de premier degré.

7.9 Théorie modifiée des plaques stratifiées avec cisaillement


transverse

Il s’agit d’un remplacement des coefficients de la matrice de rigidité des contraintes du


cisaillement transverse [F] par de nouveaux coefficients. La nouvelle matrice résultante
est la matrice [H] :

Q yz   H 44 H 45   γ yz 
 =  
H 55   γ xz 
(7.84)
Q xz   H 45

avec

H ij = k ijFij (7.85)

Les paramètres k ij sont les facteurs de correction en cisaillement à déterminer. En


supposant que la répartition de la contrainte de cisaillement est une parabole en fonction
de l’épaisseur du stratifié, la fonction suivante peut être utilisée pour la pondération :

f(z) = (5/4)[1-(2z/t)2] (7.86)

Anh Dung NGÔ Page 174


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Par conséquent, la matrice H s’écrit :

5 N _ 4 1
H ij  
4 k1
(Cij ) k [(h k  h k1 )  (h 3k  h 3k1 ) 2 ]
3 t
(7.87)

où t = épaisseur du stratifié et i,j = 4,5.

Exemple 7.8 Soit un stratifié [55/-55] formé de deux plis de matériau composite
unidirectionnel dont C 44 =G 23 =0.385GPa et C 55 =G 13 =3.789GPa. Sachant que les plis
ont la même épaisseur de 0.635mm, calculez la matrice de rigidité réduite pour les
contraintes du cisaillement transverse.

Solution
Pli #1 (θ=55o)

(C44 )55  C44 cos 2   C55 sin 2   0.385cos 2 (55)  3.789sin 2 (55)  2.669GPa

(C55 )55 = 0.385sin 2 (55) + 3.789 cos 2 (55) =1.505GPa

(C45 )55 =
(3.789 − 0.385) sin(55) cos(55) =
1.599GPa

Pli #2 (θ=-55o)


=
(C 44 ) −55 C44 cos 2 θ + C55=
sin 2 θ 0.385cos 2 (−55) + 3.789sin =
2
(−55) 2.669GPa

(C=
55 ) −55 0.385sin 2 (−55) + 3.789 cos 2 =
(−55) 1.505GPa

(C45 ) −55 =
(3.789 − 0.385) sin(−55) cos(−55) =
−1.599GPa

En appliquant l’équation (7.87), on obtient :

H 44 = 2.82GPa-mm
H 55 = 1.59 GPa-mm
H 45 = 0

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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

Exercices

1. Un stratifié dont l’épaisseur est égale à 0,25 mm, est soumis à un chargement dans
son plan. Sachant que les déformations du plan moyen géométrique sont les
suivantes :

 0   2751   
0    0, 077


 x      
 x   
 0 
 y     1331
 106
et  0 
 y   0, 009
 mm
1
    
   

 0     0   
 xy 

  
 1125
 
 
 xy 

  


0, 070


Déterminez les déformations à la surface supérieure du stratifié.

   6874
0

  
x

Réponse :    245610
 0 6

  
y

  7625
0

xy

2. La figure suivante illustre un stratifié [0/30/-45] de carbone/époxy AS3501 (v f =


65%). Sachant que les plis ont une même épaisseur de 5mm, calculez la matrice de
rigidité du stratifié.

 1, 34 0, 29 0, 04 
  6
Réponse :  A    0, 29 0, 37 0, 08 10 MPa-mm
 
 0, 04 0, 08 0, 35 
2, 34 0, 72 0, 81  2, 58 4, 87 3, 97 
  6   6
 B    0, 72 0, 90 0, 81 10 MPa-mm2,  D    4, 87 7, 56 4, 23 10 MPa-mm3
   
 0, 81 0, 81 0, 72  3, 97 4, 23 6, 05 
3. Soit un stratifié [±30/0] S de carbone/époxy dont les caractéristiques sont les
suivantes :

E 1 = 150 GPa, E 2 = 12,1 GPa, G 12 = 4,4 GPa, ν 12 = 0,248.


Sachant que les déformations du plan moyen géométrique sont :
 0x  1000106 et  0y   0xy   0x   0y   0xy  0 , déterminez :
les chargements causant ces déformations;
la répartition des contraintes à travers l’épaisseur du stratifié.
Réponses : N x = 99,2164 N/mm, N y = 18,828 N/mm, N xy = M x = M y = M xy = 0;
Pli#1,sup. :  x  89, 9866(MPa),  y  29,1301(MPa),  xy  29,1301(MPa)
Soit un stratifié [0/90] S d’un composite carbone/époxy dont les
caractéristiques fondamentales sont les suivantes :

Anh Dung NGÔ Page 176


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Chapitre 7 – Analyse des stratifiés

E 1 = 181 GPa, E 2 = 10,3 GPa, G 12 = 7,17 GPa, ν 12 = 0,28

Sachant que l’épaisseur de chacun des plis est de 5 mm, calculez :

E x , E y , G xy , ν xy , E fx et E fy du stratifié.

Réponses : E x =124,53 GPa, E y =67,43 GPa, G xy =7,17 GPa, ν xy =0,043, E fx = 174,96 GPa, E fy =16,65 GPA

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