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TPCESI ELECTRONIQUE ANALOGIQUE

TP n°2 OSCILLATEURS

1- Réalisation d’un astable à AOP : (Trigger + intégrateur).

1-1 Etude du Trigger :

- Donner l’expression des seuils du trigger en fonction de Vref, Vsat, R11, R12.
- Calculer les valeurs max. et min. de V1 correspondant à ces seuils ( avec Vref=0v. , Vsat=Vcc=15v. ,
R11=4.7kΩ , R12=27Ωk.
- Donner l’allure de V2=f(V1).

1-2 Etude de l’intégrateur :

- Donner l’équation de V1(t) pour V2=+Vcc et pour V2=-Vcc.


- Donner l’allure de V1(t) et de V2(t).

1-3 Etude du circuit complet :

- Donner l’expression de la fréquence d’oscillation en fonction des composants du montage.


- Calculer C13 pour avoir une fréquence de 10Khz avec R13=15kΩ.

1-4 Réalisation pratique :

- Réaliser le câblage du circuit complet et visualiser V2=f(V1) ; V2(t) ; V1(t).

- Mesurer la fréquence, les tensions de saturation, les tensions de seuils.

- Comparer avec les fréquences et tensions calculées.

- Mesure du Slew-rate que l’on comparera à la valeur constructeur typique du composant utilisé.

ASTABLE A AOP

C13

10n
Vref
-VCC
11

TL084
-VCC 2
11

V-

R13 TL084 -
2 1 V2
V-

- R11 OUT
15k V1
1 3
OUT + 4
4.7k U3A V+
3
+ 4 +VCC
U2A V+ R12
+VCC
0
27k

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2- OSCILLATEUR SINUSOIDAL

2-1 GENERALITES

La structure d'un oscillateur est généralement celle d'un système bouclé dans lequel le signal de sortie est
ramené à l'entrée en vue d'assurer l'auto-entretien des oscillations (figure 1). En coupant la boucle, on obtient
la fonction de transfert en boucle ouverte = , étant le signal d'excitation appliqué à l'entrée.

En boucle fermée, l'égalité = impose H(jω)=1 (1)

En boucle ouverte, il n'existe qu'une seule pulsation = pour laquelle cette égalité est satisfaite, sans quoi
il y aurait possibilité d'oscillation à une autre fréquence. La condition (1) peut être décomposée en deux
conditions distinctes, celles concernant la phase et le module :

= = (2)

|H(jω)|=1 (3)

En général, la condition de phase impose la pulsation d'oscillation et la condition de module détermine


l'amplitude des oscillations.

La fonction H(jω) peut être constituée de deux blocs mis en cascade, comme montré sur la figure 2. Le
premier bloc correspond à un réseau déphaseur de fonction de transfert dépendant de la pulsation

et le deuxième bloc est un amplificateur de gain

La fonction de transfert en boucle ouverte de l'ensemble vaut alors

= .

Ainsi, dans le cas où le bloc amplificateur n'introduit pas de déphasage dans le régime oscillateur ( = 0), le
premier bloc réalise la condition de phase (2) qui détermine et le deuxième bloc permet de satisfaire la
condition de module (3). Dans le cas contraire, il n'y a pas séparation formelle et physique des deux conditions
à remplir pour l'entretien des oscillations. Cela devient :

| . |=1 (4)

+ =0 (5)

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2-2 APPLICATION A L'OSCILLATEUR A PONT DE WIEN

Cet oscillateur, représenté à la figure 3, est une solution assez fréquemment utilisée du fait qu'elle ne nécessite
qu'un seul amplificateur opérationnel.

Les deux blocs ont comme fonctions de transfert (en admettant l'amplificateur opérationnel idéal)

%&'(
= (6)
)' ( & *+%&'(

'
= 1+ (7)
'

On obtient alors

' %&'(
= ,1 + -. (8)
' )' ( & *+.&'(

D’où l’on tire les conditions

= (9)
'(

/ = 2. / (10)

STABILISATION DE L'AMPLITUDE DES OSCILLATIONS

La pulsation complexe 1=2+ permet de décrire un phénomène oscillatoire dont l'amplitude varie de façon
exponentielle au cours du temps. Pour un signal du type exp(pt), une valeur positive de σ correspond à une
croissance exponentielle, une valeur négative à une décroissance exponentielle de l'amplitude. Dès lors, il suffit
de poser

H(p)=1 (11)

pour formuler le système bouclé dans le cas général, l'équation (1) étant alors un cas particulier pour lequel
σ=0.

Il faut établir les règles nécessaires à assurer la croissance des oscillations lors du démarrage et le principe de
leur stabilisation. En prenant l'exemple de l'oscillateur à pont de Wien, on peut écrire la fonction de transfert
(6) en fonction de p :

'(3
1 = (12)
*+'(3*' ( 3

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La fonction de transfert du second bloc = 4 étant indépendant de p, l'équation (11) de l'oscillateur s'écrit
sous la forme suivante :

1 = (13)
5

On constate que (12) doit être réel, sa valeur dépendant de celle attribuée à K par le choix des résistances /
et / du deuxième bloc. Ceci conduit à rechercher quelles sont les valeurs de p qui satisfont à cette condition.
A partir de l'expression (12), on trouve que cette dernière est réelle pour

2 + = (14)

avec = 17/6

En introduisant la condition (14) dans (12) et en tenant compte de (13), on trouve une relation simple entre K
et σ :

9
4 =3+ (15)
&:

Cette relation est représentée à la figure suivante.

On constate que, selon que K est supérieur ou inférieur à 3, les oscillations vont croître ou décroître de façon
exponentielle avec la constante de temps = 172 . En conséquence, si l'on désire avoir une croissance des
oscillations au démarrage, il faut rendre K supérieur à 3 en augmentant le rapport des résistances / // .
Dans ces conditions, le module de la fonction de transfert en boucle ouverte est

| |>1 (16)

STABILISATION D'AMPLITUDE PAR UN REGLAGE PARAMETRIQUE

Un réglage paramétrique est un réglage qui agit sur un paramètre du système à régler. Dans l'exemple présent,
une action paramétrique peut s'effectuer en changeant le facteur K par variation de la résistance / ou de la
résistance / (une autre manière, liée à la non-linéarité d'une caractéristique, peut être envisagée).

Le moyen le plus simple est le recours à une thermistance qui est une résistance dont la valeur dépend de sa
température. L'inertie thermique de cet élément est supposée suffisamment grande pour, qu'au cours d'une
période d'oscillation, la valeur de la résistance ne change pratiquement pas. Ceci permet de considérer
l'oscillateur comme un système linéaire.

Une autre possibilité est d'utiliser un JFET en résistance variable. Cette solution est plus compliquée car elle
nécessite, en outre, un détecteur d'amplitude pour créer le signal de commande du transistor.

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Réglage par thermistance

On trouve deux types de thermistances, les unes sont dites à coefficient de température positif (CTP), c’est-à-
dire que leur résistance augmente lorsque la température croît, alors que les autres sont dites à coefficient de
température négatif (CTN), c’est-à-dire que leur résistance diminue lorsque la température de l’élément
augmente.

En première approximation, en régime permanent et à température ambiante constante, la résistance R des


thermistances varie de façon exponentielle avec la puissance P qui s’y dissipe selon la relation

/=/ =3
(17)

où / est la résistance nominale de la thermistance à température ambiante, sans puissance dissipée, et β un


coefficient constant, positif dans le cas d’une thermistance CTP et négatif dans le cas d’une thermistance CTN.

Dans l’exemple de l’oscillateur à pont de Wien, l’amplificateur du bloc 2 doit avoir un gain = 3 pour
maintenir des oscillations et de valeur supérieure lors du démarrage. Si l’on utilise une thermistance CTN dans
le pont diviseur de contre-réaction, le gain vaut

'>?@
=1+ (18)
'

et à = 0 , on obtient au démarrage des oscillations

':
0 =1+ >3 (19)
'

Avec la croissance de , la résistance /(AB s’échauffe et baisse de valeur pour se stabiliser à la valeur de 2/
lorsque l’amplitude a atteint sa valeur d’équilibre.

Réglage par résistance variable

Une autre possibilité est d’utiliser la résistance dynamique que présente un JFET entre drain et source pour
remplacer / (figure 5).

Pour cela, on polarise le transistor dans sa zone ohmique en deçà du lieu de pincement défini par

CD = ED − G (20)

et l’on obtient l’approximation suivante de sa résistance drain-source

'H@
/CD = I (21)
) JK
IL

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avec /MB = − G7
NCDD , valeur minimale de la résistance /CD . La résistance /CD est donc variable de la valeur /MB à
l’infini (/MOO ) par le biais de la commande ED respectivement de 0 à. G

Pour créer le signal de commande du JFET, on utilise le détecteur d’amplitude présenté à la figure suivante.

Dans ce circuit, la diode P , permet un redressement négatif pour commander le JFET de type canal N. On
reconnaîtra un redresseur simple alternance à filtre 6+ -Pot dont les valeurs des composants sont telles que l'on
obtient un détecteur de crête. La variation du potentiomètre Pot amènera la tension détectée de la valeur nulle
jusqu'au voisinage de la valeur G du transistor. Cette action permettra de définir le niveau de sortie D , car ED
est une tension constante en correspondance directe avec l’équilibre donné par l’expression (10) qui s’écrit ici :

/ = 2/CD (22)

D’autre part, il faut respecter le régime faible signal du transistor si l’on veut un fonctionnement à distorsion
minimale. La tension Q , appliquée au transistor de réglage, ne devra pas dépasser quelques dizaines de
millivolts crête (voir figure 5). A cette fin, on peut ne réinjecter qu’une fraction de la tension à l’aide d’un
pont de résistances en sortie de l’amplificateur et/ou mettre une résistance /R en série avec /CD (voir plus loin
la figure 7).

Lorsque = 0, = 0, alors le transistor n’est pas commandé. Sa résistance est minimale (/MB ) et le gain
maximum. A l’apparition d’un signal d’entrée, le niveau de sortie évolue et la tension ED devient négative. La
résistance équivalente du transistor augmente et le gain de l’ensemble diminue tel que :

'
1< ≤ 1+ (23)
'H@

QUESTIONNAIRE

Démontrer l'expression (6) et donner la valeur du facteur de qualité Q, ainsi que la valeur maximale de
| 1 |
Démontrer les expressions (9) et (10).
Démontrer les expressions (14) et (15).
Si l'on utilise une thermistance CTP, écrire l'expression donnant 0 , condition de démarrage des
oscillations.
Démontrer l'expression (21).
A partir du schéma de la figure 7, écrire les expressions analytiques de / et /R en fonction de /CD , D
et Q . Evaluer ces résistances pour /CD = 750Ω , Q = 80Y 11 et D = 6 11 .
A partir du schéma de la figure 9, écrire l’expression analytique de la tension sinusoïdale D en fonction
de /CD , / , /[ , /\ et Q . Evaluer la tension pour /CD = 750] et Q = 80Y 11. Si le bloc amplificateur ne
présente aucun déphasage ( = 0), quelle doit être la valeur théorique du gain en tension D ⁄ de
l’amplificateur ?

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2-3 MANIPULATION

L’objectif est d’étudier le comportement de l’oscillateur sinusoïdal à pont de Wien. Les mesures effectuées
permettront de caractériser, d’une part le filtre par sa réponse en fréquence en module et en phase, et d’autre
part le système bouclé sans élément de stabilisation d’amplitude, avec stabilisation d’amplitude par
thermistance, avec stabilisation par résistance variable.

ETUDE DU FILTRE

On s’intéresse à la réponse en fréquence dans le plan de Bode du module (en unités et non en dB) et de la
phase de la fonction 1 pour R=10KΩ et C=15nF.

Mesurez les valeurs de la fréquence _ , de l'amplitude maximale de | |, de la phase associée


arg [ ] et du coefficient de qualité Q du circuit. Comparer aux valeurs théoriques.

ETUDE DE L'OSCILLATEUR

Les mesures des tensions alternatives devant être précises, on utilisera un voltmètre numérique de précision.

Sans élément de stabilisation d’amplitude

On règle la résistance / à la valeur de 1KΩ et / est composée d’une résistance talon en série avec un
ajustable (figure 3).

Ajustez la résistance / pour avoir une sortie sinusoïdale en appliquant la condition de démarrage (16).
Relevez la valeur de la fréquence _c d des oscillations, puis vérifiez les conditions d’oscillations par la
mesure de la résistance / à l’ohmmètre.
Commentez les phénomènes observés.

Avec stabilisation d’amplitude par thermistance

On dispose d’une thermistance CTN en place de / dans le montage.

En respectant la condition de démarrage, ajustez / afin d’obtenir un signal sinusoïdal D , puis vérifiez
les conditions d’oscillations par les mesures de _c d , | d | et arg [ c d ].
Observez à l’oscilloscope le phénomène de stabilisation dû à la thermistance. Expliquez, en particulier,
les variations d’amplitude de D en fonction de la valeur de / .

Avec stabilisation d’amplitude par résistance variable sans atténuateur à résistances

On s’intéresse au montage proposé ci-dessous au sein duquel est intégré l’équivalent de / , à savoir /R + /CD .

J2N3819

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Réalisez le montage à partir des calculs effectués au questionnaire 3.±
Vérifiez les conditions d’oscillations pour Q = 80Y 11 par les mesures de _c d , | d | et
arg [ c d ]. Relevez la valeur de la tension ED .
Observez l’influence du potentiomètre sur les tensions ED et eD . Donnez une explication du mécanisme
d’asservissement, puis précisez le rôle du potentiomètre.
Evaluez /CD par le montage qui suit, en respectant les tensions trouvées précédemment.

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Concluez.

Avec stabilisation d’amplitude par résistance variable avec atténuateur à résistances

Une autre façon d’assurer une tension Q sinusoïdale (non distordue) est de n’injecter qu’une fraction de la
tension de sortie D par le biais d’un pont /[ /\ suivant le schéma

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Réalisez le montage et réglez le potentiomètre de façon à obtenir une tension Q = 80Y 11.
Vérifiez les conditions d’oscillations par les mesures de _c d , | d | et arg [ c d ].
Relevez la valeur de la tension ED .
Interprétez les résultats obtenus.

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