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Ayadi
CHAPITRE 4
1. Définition :
Le bilan hydrique doit être défini :
- spatialement (détermination du bassin versant)
- temporellement (durée de la période considérée)
L’équation du bilan hydrique peut s’exprimer comme suit pour une période et un bassin
donnés :
P + S = R +ET + (S +S) [mm]
P – (R+ET) = S [mm]
P : précipitations [mm]
S : Ressources de la période précédente ( eaux souterraines, humidité du sol) [mm]
R : ruissellement [mm]
ET : évapotranspiration [mm]
S + S : ressources accumulées à la fin de la période [mm].
Pluie brute
Seuil de ruissellement
Pluie efficace
Pluie nette
Pluie en mm
Fig.1. Composition d’un hyétogramme de pluie
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Cours d’Hydrologie Chapitre 4 Dr I.Ayadi
3.1.1. Interception
L’interception est définie comme le processus selon lequel la pluie est retenue par la
végétation, puis redistribuée en une partie qui parvient au sol Ps et une autre qui
s’évapore E.
l = Ptot – Ps – E
3.1.1.1. La perte brute par interception : est l’eau de pluie qui s’est évaporée de
la voûte foliaire. La quantité d’eau ainsi captée varie avec le type et la nature de la
végétation, la précipitation et la période durant laquelle cette observation est effectuée.
Son effet ne peut être négligeable si la végétation offre une grande surface basale
ou foliaire, donc un important degré de couverture. La rétention est de :
- 30% de l’eau de pluie pour une forêt mixte
- 25% pour les prairies
- 15% pour la culture
La variation de cette interception en fonction de la précipitation se présente
généralement comme suit :
Interception (mm)
Interception (mm)
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Cours d’Hydrologie Chapitre 4 Dr I.Ayadi
3.1.2. INFILTRATION
Infiltration
Infiltration de la pluie
fc = ks
Temps
Fig.3. Infiltration en fonction du temps
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a) Sols
Infiltration
(mm/h)
80 limon
60
Sable
40
Silte limoneux
20
Argile
Temps
20 40 60 80 100
Fig.4. Infiltration en fonction du type de sol
Infiltration (mm/h)
60
Silto-limoneux
50
40
i = 0.075
30
i = 0.15
20
i = 0.225
i = 0.30
10
0
10 20 30 40 50 60 70 80 100
Temps
Fig.5. Infiltration en fonction de l’humidité d’un sol silto-limoneux
f f c ( f o f c ).e k .t
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Cours d’Hydrologie Chapitre 4 Dr I.Ayadi
Ln ( f –fc)
fo
-k
temps
Fig.6. Détermination du paramètre k et fo de la formule de Horton
I (t ) S .t 1 / 2 A.t
S = Sorptivité en cm.h-1/2, elle traduit la capacité d’un sol à absorber l’eau par
capillarité.
1 2
ks A ks
2 3
ks = conductivité hydraulique à saturation
Sur sols préalablement secs, durant les étapes précoces de l’infiltration (I < 45 min selon
Sharma et al., 1980) où la contribution de la gravité est très faible. A est négligeable par
rapport à S. Cette dernière peut être extraite de la relation I = f(t1/2) qui devrait être linéaire, où
S représente la pente (Sharma et al., 1980).
Les expressions qui ont tenté de décrire la sorptivité sont aussi nombreuses que diversifiées.
On citera les expressions linéaires les plus simples qui suivent :
- L’ expression de Sharma et al., 1980, basée sur 15 observations faites sur un micro-bassin
versants à trois types de sol est donnée par :
avec Smoy est la sorptivité moyenne et θmoy la teneur en eau initiale moyenne.
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I .t
I = lame infiltrée cumulée en cm
t = temps en heure
et sont des constantes qui n’ont aucune signification physique > 0 et
0<<1
4. Exercices
Exercice 1.
Pour l’année 2000, les données suivantes sont disponibles pour un bassin versant de 105
km2 : Précipitations : 1288 mm ; Evaporation : 610 mm ; Débit moyen annuel : 2.14 m3/s
a) Etablissez le bilan hydrologique de l’année et donner le stock à disposition à la fin de
l’année 2000 en admettant un stock initial de 183 mm. Qu’en déduisez-vous ?
Cette variation de stock S positive exprime le fait que la nappe se soit rechargée durant
l’année, mais pas de façon significative.
b) Durant le mois d’octobre 2000, 120 mm de pluie ont été enregistrés. Pouvez estimer
l’écoulement correspondant ? Justifier votre réponse.
On peut envisager de calculer le bilan hydrologique uniquement sur le mois d’octobre. Il faut
alors faire plusieurs hypothèses simplificatrices :
1. l’évapotranspiration E du mois d’octobre peut être assimilée à la moyenne mensuelle de
l’évapotranspiration. On l’obtient en divisant E par 12 et E=610/12=51 mm/mois
2. La variation de stock S du mois d’octobre est supposée nulle (35/12 = 3mm/mois, soit
poche de 0 L’équation du bilan hydrologique est alors la suivante : R=P-E = 120 – 51 = 69
mm
On aurait pu aussi estimer le coefficient de ruissellement sur l’année et en déduire une
approximation de la lame ruisselée. On obtient un Cr = 49.9% et R= 60 mm.