Vous êtes sur la page 1sur 191

i

={ ^ _
¿&
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GEOLOGIQUE

1YSE DE LA FORM

JNDU5HR4E

ROCHES

i-tj-^ mfm >4^^S.1F^

:
— + 3 -H "-*—r

^5^tsü;£
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL


B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80.01

ANALYSE DE LA FORMATION
DES COUTS DES MATERIAUX DE CARRIERE
INDUSTRIE
DES
ROCHES ORNEMENTALES
TOME 1
Eléments de factibilité de projets industriels

par

B. ROZES

Département matériaux
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80.01

80 SGN 893 MTX Décembre 1980


AVERTISSEMENT

Cette étude n'aurait pu être menée à bien sans l'aimable colla-


boration des professionnels que nous tenons ici à remercier tout particuliè-
rement.

Nous savons gré, par ailleurs à Mr G. BERTHOUMIEUX, Conseiller


technique auprès du Département Matériaux, de nous avoir apporté son
concours efficace dans le cadre des visites techniques organisées dans le
Massif du Sidobre et dans le Bassin de Carrare.
SOMMAIRE

Pages

TOME I - ELEMENTS DE FACTIBILITE DE PROJETS INDUSTRIELS


RESUME
PREMIERE PARTIE PRESENTATION GENERALE
1 - OBJECTIFS 2
2 - DOMAINE D'ACTIVITE ETUDIE 2
2.1 - SECTEURS ET ENTREPRISES ETUDIES 2

2.2 - STADES DE PRODUCTION 2

3 - METHODES EMPLOYEES 3

3.1 - ETUDE DE CAS 3


3 . 2 - ENQUETE AUPRES DES FOURNISSEURS DE MATERIEL 3
4 - RESULTATS 3
4.1 - ETUDE DE PRIX DE REVIENT 4
4.2 - ELEMENTS DE FACTIBILITE 4
DEUXIEME PARTIE ELEMENTS DE FORMATION DES COUTS DE PRODUCTION
INDUSTRIE DU GRANITE 6
A - CONDITIONS GENERALES DE PRODUCTION 6
1 - EXTRACTION 7
1.1- METHODE TRADITIONNELLE 7
1.2 - METHODE D'ABATTAGE EN MASSE 11
2 - TAILLE 13
2.1 - PRINCIPAUX PROCEDES DE TAILLE 13
2.2 - MOYENS A METTRE EN OEUVRE DANS UN ATELIER DE TAILLE 14
3 - SCIAGE 15
3 1 - PRINCIPAUX PROCEDES 15
3^2 - COMPARAISON TECHN ICÓ-ECÓÑÓMÍQÚE " DES * PROCÉDÉS * DE * SCIÂGÊ .*....... 15
3.3 - OPTIMISATION DU CHOIX DU MATERIEL DE SCIAGE 18
3.4 - AUTRE MATERIEL NECESSAIRE A UNE UNITE DE SCIAGE 18
4 - POLISSAGE 19
4.1 - EXEMPLE DE POLISSAGE DE PLAQUES DE 2,90 x 1,30 m EN 2 POSTES.. 20
4.2 - MATERIEL DE MANUTENTION 20
B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION 21
1 - EXTRACTION CAPACITE DE PRODUCTION 21
1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS FRANCS HT 21
1.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES VALEURS 1980 22
1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL 24
2 - UNITE DE SCIAGE 24
2.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS 24
2.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES 25
2.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL DU SCIAGE 25
3 - UNITE DE POLISSAGE 26
3.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS 26
3.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES 27
3.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL DU POLISSAGE 27
INDUSTRIE DU MARBRE 28
A - CONDITIONS GENERALES DE PRODUCTION 28
1 - EXTRACTION 28
1.1 - MATERIEL UTILISE 29
1.2- PERSONNEL 32
1.3 - MATIERES CONSOMMABLES 32

2 - SCIAGE 32

2.1 - EXEMPLE DE DEBITAGE DE BLOCS DE 3 m x 1,8 x 1,30 m EN TRANCHES


DE 2 CM D'EPAISSEUR 34
2.2 - MATERIEL DE MANUTENTION 34
2.3- PERSONNEL 34
B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION 35
1 - EXTRACTION 35
1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS - VALEURS HT 1980 35
1.2 - CHARGES D'EXTRACTION ANNUELLES 37
1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL 37
2 - SCIAGE ET MANUTENTION 37
2.1 - INVESTISSEMENT 37
2 . 2 - CHARGES D' EXPLOITATION ANNUELLES 38
2.3 - PRIX DE REVIENT DU SCIAGE 39
INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE 40
A - CONDITIONS GENERALES DE PRODUCTION 40
1 - 1.1
1.2
EXTRACTION
- MATERIEL
CARACTERISTIQUES
UTILISE TECHNICO-ECONOMIQUES D'UNE CARRIERE 41
40
2 - SCIAGE 43
2.1 - EXEMPLE DE DEBITAGE DE BLOCS DE 2 m x 1,30 x 1, 05 m EN
TRANCHES D'EPAISSEURS 5, 10, 20, 30 cm 43
2.2 - MATERIEL DE MANUTENTION 43
2.3- PERSONNEL 43
B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION 44
1 - EXTRACTION - CAPACITE DE PRODUCTION 44
1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS 44
1.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES 45
1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL 45
2 - SCIAGE ET MANUTENTION 45
2.1 - INVESTISSEMENTS 45
2.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES 46
2.3 - PRIX DE REVIENT DU SCIAGE 46
CONCLUSIONS 49
LISTE DES TABLEAUX (Tome I)

Pages

Tableau 1 : Equipement en matériel de différents types de carrière


de granite 9

Tableau 2 : Coûts comparés des méthodes de sciage du granite


(monotrait) 16

Tableau 3 : Coûts comparés des méthodes de sciage du granite

(multitrait) 17

Tableau 4 : Coût du polissage à plat du granite 20

Tableau 5 : Investissement en matériel pour carrière de granite 21

Tableau 6 : Charges d'exploitation directes d'une carrière de granite.. 23

Tableau 7 : Investissements en matériel pour unité de sciage de granite 24

Tableau 8 : Charges d'exploitation directes d'une unité de sciage de


granite 25
Tableau 9 : Investissement en matériel pour unité de polissage de
granite 26

Tableau 10 : Charges d'exploitation directes d'une unité de polissage


de granite 27

Tableau 11 : Performances comparées du fil d'acier et du fil diamanté


pour 1 ' extraction du marbre 31

Tableau 12 : Performances comparées du chassis au sable et du chassis

diamant pour le débitage du marbre 33

Tableau 13 : Investissements en matériel pour carrière de marbre 35

Tableau 14 : Charges d'exploitation directes d'une carrière de marbre... 36

Tableau 15 : Investissements en matériel pour unité de sciage de marbre. 37

Tableau 16 : Charges d'exploitation directes d'une unité de sciage de


marbre 38
Tableau 17 : Performances moyennes des haveuses-rouilleuses en carrière
de pierre tendre 41

Tableau 18 : Matériel et données générales d'exploitation d'une


carrière de pierre tendre 42

Tableau 19 : Données comparées du sciage de la pierre tendre au chassis


diamant et au disque 43
Tableau 20 : Investissements en matériel pour carrière de pierre tendre. 44

Tableau 21 : Charges d'exploitation directes d'une carrière de pierre


tendre 45

Tableau 22 : Investissements en matériel d'une unité de sciage de pierre


tendre 46

Tableau 23 : Charges d'exploitation directes d'une unité de sciage de


pierre tendre 47
RESUME

La présente étude a été réalisée par le Département Matériaux du


Bureau de recherches géologiques et minières dans le cadre d'un programme
pluriannuel sur l'analyse de la formation des coûts des matériaux de car-
rière .

Le domaine abordé en 1980 concerne l'industrie des roches ornemen-


tales : granites - marbres - pierre tendre d'ornementation.

Plusieurs entreprises exerçant une activité dans ces différents


secteurs ont fait l'objet de visites sur place et ont donné lieu à un examen
approfondi des conditions technico-économiques d'exploitation ainsi qu'à
l'étude éventuelle des documents comptables (sociétés anonymes) récents.

Chaque cas étudié, représentatif de conditions de production bien


précises, est présenté dans le tome II. Le prix de revient des différents
stades de la chaîne de production (extraction - transformation du produit
brut) y sont mis en évidence.

L'ensemble des éléments recueillis a permis de dégager un certain


nombre de ratios physiques et de coefficients techniques moyens indispensa-
bles pour l'évaluation grossière d'un "projet roches ornementales".

Ces données sont consignées dans le tome I pour chaque domaine


d'activité abordé.

Sont également présentés dans le tome I des exemples de projets


chiffrés sur la base des conditions économiques de 1980, une enquête auprès
des fournisseurs de matériel nous ayant fourni les prix les plus récents.

Ce rapport devrait normalement constituer un guide utile à l'usage


des maîtres d'ouvrage ou maîtres d'oeuvre désireux d'apprécier au stade
d'avant-projet l'intérêt économique d'une exploitation de pierres ornemen-
tales .
PREMIERE PARTIE

PRESENTATION GENERALE
- 2 -

1 - OBJECTIFS
Cette étude réalisée par le Département Matériaux sur fonds pro-
pres BRGM s'inscrit dans un programme pluriannuel d'analyse de la formation
des coûts de production des principaux matériaux de carrière. Le domaine des
roches ornementales abordé ici est particulièrement diversifié sur les plans
de la nature même du matériau, du gisement et des méthodes d'exploitation.

Aussi ce rapport n'a pas la prétention de fournir une analyse


exhaustive des conditions de production de cette branche d'activité. Il
essaie plutôt de dégager un ensemble de valeurs moyennes, de coefficients
techniques, et ratios de production, observés dans un certain nombre de cas,
représentatifs des principaux modes d'exploitation.

De plus, afin de compléter cette panoplie de "ratios physiques",


une estimation chiffrée (valeurs relatives aux conditions économiques de
1980) de quelques projets types est donnée à titre indicatif.

L'ensemble des éléments quantifiés présentés devrait normalement


constituer un guide utile pour les maîtres d'ouvrages ou chefs de projets
désireux d'étudier la factibilité d'une opération "roche ornementale" au
stade d'avant-projet.

Il est évident toutefois qu'en aucun cas, ces informations ne


peuvent dispenser de réaliser une étude de factibilité détaillée qui en
prenant en compte les caractéristiques propres du projet (marché, matériau,
gisement...) pourra seule en fournir une évaluation précise.

2 - DOMAINE D'ACTIVITE ETUDIE

2.1 - SECTEURS ET ENTREPRISES ETUDIES


L'étude a porté exclusivement sur les secteurs du granite, marbre
et pierre calcaire tendre. Plusieurs entreprises ont fait l'objet d'un
examen approfondi au niveau des conditions économiques de production. Il
s'agit d'entreprises de taille différente (de un ou deux compagnons à plu-
sieurs dizaines d'ouvriers) opérant dans les domaines traditionnels de cette
industrie : blocs bruts, bâtiment, funéraire, ornementation...

2.2 - STADES DE PRODUCTION


L'analyse des coûts de production a été consacrée essentiellement
aux produits bruts (blocs marchands) semi-ouvrés et ouvrés (tranche sciée,
polie, élément taillé). Il n'a pas été jugé nécessaire d'aller plus en aval
(monuments funéraires, cheminées...) car l'extrême diversité des produits
fabriqués à ce stade rend très difficile la mise en évidence de ratios
moyens représentatifs.

Les principales opérations concernées sont donc : extraction,


sciage, taille, polissage, stockage et manutention.
- 3 -

3 - METHODES EMPLOYEES

3.1 - ETUDE DE CAS

Plusieurs visites d'entreprise ont été réalisées afin d'appréhen-


der le plus précisément possible les données technico-économiques de produc-
tion aussi bien en carrière qu'en atelier.

L'accent a été mis sur l'industrie du granite avec l'étude de


plusieurs établissements dans les principaux bassins granitiers français :
Bretagne et Tarn.

Par ailleurs l'analyse de documents comptables (1978-79) de cer-


taines sociétés (documents publics pour les SA) a permis de compléter l'ap-
proche de "terrain" et de dégager quelques ratios financiers caractérisant
cette branche d'industrie.

En ce qui concerne le marbre, l'industrie extractive française


relativement modeste présente cependant quelques exploitations intéressantes
dans le Languedoc-Roussillon.

Par ailleurs un séjour dans le bassin de Carrare (à l'occasion de


la foire du marbre 80) a permis d'apprécier les conditions d'exploitation de
quelques carrières transalpines.

Enfin en ce qui concerne la pierre calcaire tendre, l'analyse


détaillée des coûts de production a été consacrée à une exploitation de
pierre du Gard.

3.2 - ENQUETE AUPRES DES FOURNISSEURS DE MATERIEL


Afin de disposer d'informations sur les caractéristiques techni-
ques et les prix actuels moyens du matériel communément employé dans les
différents stades de production, divers renseignements ont été demandés à
plusieurs fabricants français ou étrangers.

La foire de Carrare du 2 au 7 juin 1980 a été l'occasion d'une


revue intéressante des principaux types de matériel et notamment de certains
procédés relativement nouveaux aux performances prometteuses (fil diamante
pour le marbre, chassis multilames diamantees pour le granite).

Une sélection de la documentation sur le matériel a été regroupée


en annexes (tome III) par branche d'industrie. Ne sont présentés que les
engins les plus intéressants et spécifiquement adaptés à une opération ou à
un mode d'exploitation donné.

4 - RESULTATS
L'ensemble de la présente étude a permis de déboucher sur deux
grandes catégories de résultats :

D'une part une photographie de la structure des prix de revient


dans les conditions économiques actuelles ou très récentes (1978-79) de
quelques entreprises françaises extrayant et transformant des roches orne-
mentales, d'autre part une panoplie de ratios physiques et de coefficients
techniques de production qui en prenant en compte les valeurs les plus
récentes des différents coûts (investissement et charges) permettent de
présenter une évaluation moyenne de quelques projets types.
- 4-

4.1 ETUDE DE PRIX DE REVIENT


La totalité des résultats présentés sous forme d'étude de cas (1)
est consignée dans le tome II. Les différentes charges d'exploitation ont
été analysées et ventilées entre plusieurs sections représentant chacune une
opération précise dans la chaîne de production.

La confrontation des données physiques avec les éléments de


comptabilité figurant au bilan et compte d'exploitation générale établis à
la clôture de chaque exercice permet d'analyser et de pondérer les valeurs
"recueillies sur le terrain". L'étude est ainsi menée selon une procédure de
type "navette" entre données physiques et éléments comptables.

Les valeurs présentées ont été arrondies et résultent le plus


souvent de l'exercice 1979.

On détermine ainsi d'une part l'importance relative de chaque


opération (extraction, sciage...) dans le coût global de production et
d'autre part le poids relatif des diverses charges (consommables, personnel,
matériel...) par opération.

Par ailleurs, les frais de structure (administratifs, commerciaux,


financiers) ont été individualisés, ils permettent d'apprécier l'incidence
de ces charges souvent difficiles à cerner dans un projet nouveau sur le
prix de revient de production.

Enfin, pour compléter cette étude de prix de revient, une analyse


financière sommaire a été réalisée sur certaines sociétés anonymes du sec-
teur granitier avec la mise en évidence de quelques ratios classiques qui
permettent de donner une vue rapide et très partielle de la situation finan-
cière de cette profession en France.

4.2 - ELEMENTS DE FACTIBILITE


Toutes les données recueillies (coefficients techniques et ratios
de production) au cours de l'enquête, objet de la deuxième partie du tome I,
ont été préalablement critiquées, comparées et pondérées.

Il s'agit de valeurs moyennes rencontrées le plus fréquemment dans


divers types de gisement pour différentes qualités de matériau.

Pour chacun des trois grands domaines présentés (granite, marbre,


pierre tendre) on trouvera dans un premier volet la description des princi-
paux stades de production avec les rendements et performances des méthodes
ou procédés les plus usuels et dans un deuxième volet un chiffrage rapide
sur la base des prix les plus récents, d'un projet d'exploitation type donné
à titre d'exemple.

(1) Un cas : une entreprise déterminée dont l'anonymat est conservé pour des
raisons de discrétion évidentes.
- 5 -

DEUXIEME PARTIE

ELEMENTS DE FORMATION DES COÛTS DE PRODUCTION

INDUSTRIE DU GRANITE
INDUSTRIE DU MARBRE
INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE
- 6-

INDUSTRIE DU GRANITE

|A -CONDITIONS GENERALES DE PRODUCTION! (coefficients techniques et


ratios d'exploitation)

Remarque préliminaire
Trois grands types de gisements peuvent être individualisés dans
l'activité extractive granitière (cf. étude de cas) :

- gisement massif, homogène, peu fracturé (exemple Lanhelin)


- gisement en "boules" très arénisé (exemple Sidobre)
- gisement très fracturé horizontalement (faille de décompression)
et verticalement (exemple Languedias).

Les 2 premiers types de gisement permettent d'extraire des blocs


bruts marchands de 2 à 3 m 3 en moyenne, destinés en général à l'industrie du
funéraire qui constitue depuis plusieurs années le débouché le plus impor-
tant et en expansion des granites français.

Les gisements très fracturés méritent une place à part dans la


mesure où du fait de leur intense fissuration, le volume des blocs suscepti-
bles d'être extraits (de dimensions variées) dépasse rarement 1 m3. Les
produits marchands issus de tels gisements sont essentiellement destinés au
marché du bâtiment (moellons, linteaux, jambages...).

Les méthodes de "façonnage" du matériau brut dans ce secteur


(taille traditionnelle à la main) sont tout à fait différentes de celles
mises en oeuvre pour la réalisation de monuments. Ajoutons à cela qu'il
s'agit d'une branche en nette regression.

Compte tenu de ces éléments il est clair que les ratios physiques
ou coefficients techniques (ramenés au m 3 produit) présentés ci-après n'ont
pas la même signification dans l'un ou l'autre cas puisque s'agissant de
productions "marchandes" de nature sensiblement différente.
- 7 -

1 - EXTRACTION

1.1 - METHODE TRADITIONNELLE


Par méthode traditionnelle, il est fait allusion du débitage des
blocs à l'explosif (poudre noire) après foration au marteau pneumatique,
1'équarrissage se faisant le plus souvent à l'aide de coins. Cette méthode
est encore la plus couramment employée dans la plupart des bassins grani-
tiers français et s'adapte à toutes les configurations de carrières (taille,
fracturation du massif rocheux) (cf. infra NB).

L'exploitation de la carrière est à conduire de préférence selon


la méthode des gradins (plateforme ou poste d'abattage) en aménageant des
pistes d'accès permettant au matériel roulant de descendre et de circuler
facilement jusqu'au fond de fouille.

NB : Description sommaire_de l^abattage à la poudre noire

La majorité des carrières utilisent des perforatrices à air com-


primé, compresseurs électriques ou diesel : ces perforatrices (fleurets
longs et minces, marteaux-perforateurs, et marteaux-piqueurs) permettent de
percer le granite assez rapidement.

Lorsque les trous de mine sont prêts, on y introduit une charge


d'explosifs (poudre noire ou mélange qui doit écarter les blocs sans les
briser) que l'on obstrue par "bourrage" de sciure et de poussière de granite
(ou de sable et de terre grasse), afin qu'elle ne puisse manquer son effet.

L'éclatement de la mine se produit, soit au moyen d'une capsule


électrique (qui permet un allumage simultané), soit par l'inflammation d'une
mèche.

C'est tout un art de disposer les trous de mine, de doser la


charge de poudre, de façon telle que le bloc se détache exactement suivant
la longueur et la hauteur désignées, sans se briser (a).

En général, l'opération se réalise en plusieurs étapes, en augmen-


tant progressivement les charges de poudre jusqu'à l'obtention d'une poche
située à la base des trous de mine et de grosseur suffisante pour recevoir
la charge finale qui disloquera le banc (b).

Pour disposer les trous de mine (c), le carrier cherche à utiliser


les délits et les fissures naturelles, dans le sens du "clivage" de la

(a) Chaque carrier a sa méthode personnelle en matière de technique de


minage.
(b) Le carrier peut "diriger" les fentes produites par l'explosion dans les
directions voulues en préparant une "mine rayée" à l'aide d'une barre à
mine "à ailette" : le trou creusé présente l'aspect de deux rainures
croisées, et l'éclatement suit le sens de celles-ci.
(c) Le nombre et l'espacement des points de forage varient suivant l'homogé-
néité et la "qualité" des granites : dans les carrières à "monuments",
où il faut obtenir des blocs de grande dimension et sans défaut, on
multipliera les trous de mine, dans certaines carrières, où le granit
est compact, sans fissilité ni clivage, les points de forage seront très
rapprochés, au point que les blocs sont comme découpés par le passage
des fleurets perforateurs.
- 8 -

roche, afin d'éviter, autant que possible, les "fils" (d) qui, invisibles
pour l'oeil du profane, rendent le bloc impropre à certaines fabrications
(monument) et réduisent en partie à néant de longues et coûteuses heures de
travail.

1.1.1 - MAIN D'OEUVRE

Le personnel employé en carrière comprend un certain nombre d'ou-


vriers dirigés par un contremaître qui se consacrent à l'abattage primaire
et au débitage secondaire et équarrissage des blocs.

Les valeurs de productivité à retenir sont très variables selon le


type de gisement (nature du matériau, altération, fracturation...) et la
taille de la carrière.

On peut retenir trois grands types d'exploitation pour lesquels


les ratios de productivité (1) sont sensiblement différents :
- gisement massif de granite dur peu fracturé dans l'ensemble (exem-
ple du bassin de Lanhelin en Bretagne) : n : ~ 077 : 1
6
|6 a 7 nr/homme x mois|
- gisement très fracturé produisant en majorité des blocs de 0,5 à
1 m 3 destinés à la réalisation de produits ouvrés pour bâtiment ou
voirie : 1, n ..———5-r :—1
112 a 15 m /homme x mois|
- gisement en "boules" résultats d'une arenisation tres poussée de
matériau granitique à partir des zones de fracturation (exemple
Sidobre dans le Tarn) : [o~ s o o TTT ~~|
[22 a 28 rrr/homme x mois|
Dans ce dernier cas, le facteur taille de la carrière semble jouer
dans des proportions non négligeables. Ainsi on peut retenir les valeurs
suivantes :

Capacité de
Effectif Productivité
production

80 m3/mois 2 40 m3/homme x mois

250 ms/mois 10 25 m3/homme x mois

1.1.2 - MATERIEL

La quantité et la nature du matériel d'extraction utilisé sont


bien évidemment directement liées au volume de production prévu mais il
convient d'insister sur la notion de "seuil" ; c'est-à-dire qu'en deçà d'un
certain volume de production, la quantité minimale de matériel à mettre en
oeuvre reste la même ; ainsi une pelle mécanique hydraulique est indispen-
sable qu'il s'agisse d'une carrière de 30 m3/raois ou de 80 m3/mois.

Nous donnons ci-après (tableau 1) la liste du matériel de base


pour deux tailles de carrière :

(d) Les "fils" sont des fissures, parfois naturelles, mais parfois provoqués
par une explosion mal calculée : on les décèle en mouillant le bloc au
polissage.
(1) Ouvriers et contremaîtres.
- 9-

TABLEAU 1

EQUIPEMENT EN MATERIEL DE DIFFERENTS TYPES DE CARRIERE DE GRANITE

Durée Gisement en "boules" Gisement en masse peu fracturé


d'amortissement ou très fracturé

Carrière Carrière Carrière Carrière


80-100 œ 3 /mois 250-300 m s /mois 80-100 m 3 /mois 250-300 m 3 /mois

Pelle mécanique (1) 3 ans 1 x 195 cv 3 x 195 cv 1 x 195 cv 2 x 195 cv


hydraulique sur chenilles

Compresseur (air) (2) 5 ans 1 x 7 500 1 1 x 10 000 1 3 x 7 500 1 2 x 10 000 1


thermique 3 x 7 500 1 5 x 7 500 1

Marteaux perforateurs (5) 5 ans 3 (dont 1 en 10 (dont 3 en 8 (dont 2 en 22 (dont 6 en


réserve) réserve) réserve) réserve)

Dumper 3 ans 1 x 35 t 3 x 35 t 1 x 35 t 3 x 35 t

Chargeur sur pneu 3 ans 1 x 110 cv 1 x 110 cv 1 x 110 cv 1 x 110 cv

Chariot équarisseur (A) 5 ans - 1 - 1

Trancheuse (3) 5 ans - 1 - 1

Grues fixes (derrick) 10 ans - 1 - 2

Petit outillage divers p.m. p.m. p.m. p.m.


(coins, fleurets,
masse. . . )

(1) Dans le cas où la production, sauf exception, correspond à des blocs n'excédant pas 8 t (3 m 3 pour le granite), les
pelles mécaniques de puissance minimum 180 à 200 cv permettent d'assurer l'enlèvement des blocs par chargement sur
des dumpers qui les acheminent jusqu'à une aire de stockage pourvue d'une grue fixe (type derrick) assurant leur
reprise à chaque expédition. Dans le cas d'une production de blocs supérieurs à 3 m 3 , l'opération de chargement
nécessitera la présence d'une ou plusieurs grues automotrices de capacité suffisante (au moins 20 tonnes) dans la
mesure où des engins roulants peuvent accéder aux zones de débitage ; si l'exploitation de la carrière pour des
raisons diverses se développe en fouille profonde sans possibilité d'accès par piste, l'enlèvement des blocs néces-
sitera la présence d'un ou plusieurs derricks (au moins 25 tonnes de force de levage), en bordure de la fosse.
(2) Un compresseur (7 500 1 minimum) alimente normalement 2 marteaux perforateurs si la conduite d'air n'est pas trop
longue.
(3) Une "trancheuse" est un appareil semi automatique comportant 1 ou plusieurs marteaux se déplaçant sur un rail
vertical. Ce matériel permet d'assurer le débitage secondaire en limitant le personnel affecté à ce poste.
(4) II s'agit d'un chariot élévateur modifié par l'adaptation de 2 ou 3 marteaux perforateurs au niveau des fourches
sur un bras rotatif. Le positionnement des marteaux est ainsi facilité et le rendement de l'opération d'équarrissa-
ge nettement amélioré.
(5) Actuellement se développe le système de perforation hydraulique qui semble avoir un meilleur rendement (vitesse de
perforation plus grande, dépenses d'énergie moindre) ; les compresseurs sont à prévoir en conséquence.
- 10 -

1.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

Les achats de consommables concernent essentiellement : carburants


et lubrifiants, explosifs, taillants (fleurets...), petit outillage, vête-
ments professionnels.

On peut retenir les chiffres suivants pour les principaux postes :

Consommation fuel

pelle mécanique (195 cv) 180 1/jour (sur la base de 5 heures


de fonctionnement par jour)

compresseur (7 500 1) 50 1/jour (8 heures de fonctionnement


par jour)

Dumper (35 t) 90 1/jour (5 heures de fonctionnement


par jour)

chargeur (110 cv) 90 1/jour (5 heures de fonctionnement


par jour)

chalumeau (Rockjet) p.m. 45 1/heure + 20 1/heure pour le

compresseur (10 000 1)

Consommation d'explosifs

. Poudre noire : consommation moyenne 300 à 450 g/m3 de blocs extraits


. Dynamite (utilisée pour la découverte, : très variable selon l'im-
dégagement des couloirs d'arènes et portance de la découverte
différents tirs de "pétardage" dans et la fracturation du gi-
les panneaux très fracturés) sèment : on peut retenir
600 à 750 g/m3 de blocs
extraits pour un gisement
massif avec 3 à 4 m de
découverte
. cordeau (tir dynamite) ^7,5 m/kg de dynamite utilisée
. mèche (tir poudre noire) ^ 10 m/kg de poudre utilisée
. amorce électrique, détonateur : pm
Fleurets : la durée de vie d'un fleuret (Taillant) varie selon la nature
du matériau entre 80 et 150 m de foration. On peut retenir comme consom-
mation moyenne annuelle de fleuret :

70 fleurets de 0,8 m
30 " " 1,6 m
Pour une production
30 " " 2,4 m
de 100 ms/mois :
20 " " 3,2 m
20 " " 4,00 m

Divers : petit outillage, vêtements professionnels : pm.

NB Certains types de matériel (compresseur, derrick) peuvent fonctionner


à l'électricité, il y a lieu alors de prévoir un poste force motrice
dont l'importance est fonction de la puissance mise en oeuvre
(1 cv = 0,736 kw).
- 11 -

1.1.4 - RENDEMENT CARRIERE


Le rendement carrière (1) est le rapport du volume réel de blocs
commercialisables sur la masse rocheuse initiale abattue. Cette valeur est
bien évidemment liée au degré de fracturation du gisement. Une étude préala-
ble fine de la fracturation d'un site peut permettre de déterminer un rende-
ment théorique.

Les valeurs couramment observées sont les suivantes (sans tenir


compte de la découverte) :
. gisements très arénisés (type Sidobre)
(exploitation des boules) 30 à 40 %(2) (3 à 5 % en tenant compte
du matériau arénisé et de la découverte) - Blocs > 1,5 m 3
. gisements fracturés (type Languedias)
25 à 35 % - Blocs divers, moellons à partir de 0,3 m 3
. gisements massifs peu fracturés (type Lanhélin)
20 à 30 % - Blocs > 1,5 m 3

1.2 - METHODE D'ABATTAGE EN MASSE


Cette méthode d'extraction utilisée par quelques entreprises
françaises (cf. cas 2 Sidobre) est inspirée de la technique du prédécoupage
et correspond aux procédés d'exploitation mis en oeuvre depuis plusieurs
années dans les carrières de granite Scandinaves.

Elle a fait l'objet du rapport BRGM 80 SGN 809 MTX auquel on se


reportera pour de plus amples détails.

Nous en rappelons ici simplement les principes généraux ainsi que


les éléments permettant de juger de son intérêt économique.
1.2.1 - PRINCIPES GENERAUX

Optimale dans les gisements massifs peu fracturés la mise en


oeuvre de la méthode n'est pas envisageable dans les horizons "bouliformes"
des gisements arénisés.

Elle permet une amélioration importante des conditions d'exploi-


tation (mécanisation plus poussée, meilleure productivité, meilleur rende-
ment carrière...). Il s'agit de "décoller" des masses importantes (plusieurs
milliers de tonnes) du massif rocheux en combinant la technique du prédécou-
page avec la poussée des gaz dégagés par l'explosion, tout en se libérant de
la contrainte des joints naturels. Chaque tir primaire intéresse une masse
"parallélépipédique" de plusieurs centaines de m 3 , qui se disloque sous
l'effet du choc selon les diaclases préexistantes. L'ouverture de ces fissu-
res naturelles dans une grande masse permet de connaître à l'avance la
répartition du matériau sain disponible et donc d'adapter le débitage secon-
daire traditionnel en conséquence ; c'est ce qui permet d'aboutir in fine à
un meilleur rendement carrière, toutes choses égales par ailleurs.

(1) Différent du rendement bloc qui intègre la notion de gras de taille


(voir plus loin).
(2) Cette valeur élevée montre que les boules sont peu fissurées en géné-
ral ; les fissures existantes dans le massif ayant été le point de
départ du phénomène d'arénisation ayant donné naissance à la boule même.
- 12 -

En général le tir est réalisé simultanément sur plusieurs faces


perpendiculaires (1 face horizontale, 1 face verticale postérieure, 1 face
verticale latérale).

L'existence d'une diaclase dans un des plans potentiels de tir


peut dispenser de miner une face. Lorsque le "rocher" est enclavé dans le
massif rocheux (2 faces libres) la mise en oeuvre du chalumeau pour créer
une saignée artificielle peut s'avérer nécessaire.

1.2.2 - AVANTAGES DE LA METHODE

Les avantages de la méthode sont multiples :

D'une part, pour les raisons exposées ci-dessus le rendement


carrière est plus élevé qu'à la poudre noire :

En moyenne on peut estimer qu'il est multiplié par 1,1 "toutes


choses égales par ailleurs",

d'autre part les conditions d'exploitation sont sensiblement


améliorées :

- mécanisation des procédés d'extraction avec l'emploi d'engin


de foration type chariot de forage et évolution possible de
matétiel lourd en fond de carrière du fait des surfaces
planes créées

- insensibilité à l'eau et donc possibilité de préparer les


tirs suffisamment à l'avance quel que soit les conditions
climatiques

- amélioration de la sécurité des travailleurs : suppression


des tirs défectueux liés aux fuites de gaz dans les joints
naturels lors d'emploi d'explosifs déflagrants, facilité
d'accès accrue aux postes de travail, suppression des sur-
plombs liés aux fissures naturelles, des opérations de purge
et d'échaf faudage, mise à l'abri du personnel une seule
fois...

1.2.3 - INCONVENIENTS DE LA METHODE

Elle ne trouve sa pleine justification que pour des gisements


massifs peu fracturés.

Sa mise en oeuvre optimale nécessite une taille de carrière rela-


tivement importante et un environnement dépourvu d'habitations (vibrations
importantes au moment des tirs).

La foration et le chargement des trous de mines doivent être


réalisés avec le plus grand soin sous peine d'obtenir des résultats néga-
tifs :

- fracturation totale de la masse


- microfissuration du matériau
- 13 -

1.2.4 - MOYENS MIS EN OEUVRE ET INTÉRÊT ECONOMIQUE

1.2.4.1 - Matériel_et_exB]gsifs_uti]ises
Le seul matériel vraiment nouveau par rapport à la méthode tradi-
tionnelle est un chariot de forage sur chenille qui permet de réaliser
l'opération préliminaire de foration assez rapidement (80 à 100 m/jour)
malgré un métrage de perforation rendu nécessaire plus important.
Ce matériel remplace en fait l'ensemble des marteaux perforateurs
utilisés à l'abattage primaire en traditionnel.

L'explosif utilisé est de la roche 15(1) dont le pouvoir brisant


et le dégagement gazeux permet d'obtenir à la fois un prédécoupage et une
poussée de la masse rocheuse suffisante. Cet explosif en conditionnement
spécial est amorcé au cordeau détonnant.

1.2A.2 - ÇoefHçieDts_teçhmgues_et_pHnçigaux_ratigs_de
consommât!on_à_retenir
- rendement : x 1,1 p.m.
- productivité : 11 m3/homme x mois (gisement en masse)
- consommation moyenne de roche 15 : 6 à 12 g/tonne (masse abattue)
selon le plan de tir (2) (70 à 90 g/m de charge linéaire moyenne)
- consommation cordeau détonnant : 4,6 m/m3 (blocs marchands)
- consommation de taillants, allonges, manchons ... (chariot de
forage) : 13 F/m3 (blocs marchands) (1980)
- surcoût d'investissement (chariot de forage) : 300 000 F (1980).

2 - TAILLE
La taille traditionnelle à "la main" qui a connu autrefois son
plus grand développement ne subsiste aujourd'hui que grâce à quelques pro-
duits d'ornementation (cheminée, linteaux...) pour lesquels certains faciès
(ex. : granite beige) sont très demandés.

Nous n'insisterons pas sur ce type de façonnage du granite dans la


mesure où les volumes mis en jeu restent relativement modestes et par suite
de l'extrême diversité des produits finis qui rend très délicate toute
tentative de mise en évidence de critères généraux.
Seuls quelques éléments relatifs à la taille des produits les plus
courants sont indiqués ci-après :

2.1 - PRINCIPAUX PROCEDES DE TAILLE


Travaux préliminaires de_fente

La fente est une opération en général moins délicate que l'extrac-


tion : le granite, dur et compact, se fend aisément, selon une coupe recti-
ligne, à condition de le travailler dans le sens de son "clivage et de sa
fissilité".

(1) Les carrières Scandinaves utilisent de la gurit, explosif interdit en


France.
(2) A partir de 20 g/t risque possible de microfissuration relativement
important.
- 14 -

Sur la surface du bloc, on fore en ligne droite des trous plus ou


moins profonds, à l'aide des marteaux-piqueurs à l'air comprimé : dans ces
trous, on engage des "coins", en acier, sur lesquels 3 ou 4 "fendeurs"
frappent simultanément : le bloc se divise en deux morceaux, qui présentent
alors une face dite "en taille bosselée", ou "éclatée", ou "brut de fente",
telle qu'elle apparaît sous la masse du fendeur.

Taille bouchardée

Le travail de taille consiste à aplanir les faces des blocs fen-


dus, niveler les arêtes, détacher les morceaux superflus pour donner aux
blocs ses dimensions définitives.

Dans nombre d'entreprises, ce travail reste exclusivement manuel,


il exige une grande habileté et un coup de main sûr, afin de ne pas fausser
les mesures données : l'ouvrier, après avoir grossièrement enlevé les arêtes
les plus vives à l'aide d'un burin, frappe à coup réguliers le granite à
l'aide d'un marteau, dit "boucharde" dont la surface de frappe est "dente-
lée" : la taille obtenue est dite "bouchardée".

Depuis plusieurs années, des bouchardeuses montée sur pistolets


pneumatiques sont apparues dans les ateliers de taille. Elles permettent de
diminuer considérablement les temps de taille, la fatigue des tailleurs, et
finalement le prix des granites bouchardés.

Taille_smillée

C'est la taille la plus "fine" qui constitue pratiquement le stade


ultime.

2.2 - MOYENS A METTRE OEUVRE DANS UN ATELIER DE TAILLE


2.2.1 - MATERIEL USUEL

- compresseur (7 000 1 minimum : alimente 6 pistolets pneumatiques)


- motobenne et/ou chargeur (manutentions diverses)
- tronçonneuses à "disque sec" (1 tronçonneuse pour 5 tailleurs)
- outillage courant d'un tailleur : massette, chasse au carbure,
ciseau, rayeur, pistolet pneumatique avec un jeu de taillants
(5 modèles)...

2.2.2 - RATIOS DE PRODUCTION

- il faut prévoir un "fendeur" pour 2 "tailleurs"


- un tailleur "moyen" produit 100 ml (jambage, linteau, appuis,
cintres, angles) par mois
- un tailleur peut produire 10 cheminées (modèle simple, taille
bossée) par mois
- pierre d'angle (1 face smillée + arête) représente 3 heures de
taille par ml
- 1 m 3 (bloc) peut fournir 11 ml de produits ouvrés divers (lin-
teaux, pierre d'angle...).
- 15 -

3 - SCIAGE
3.1 - PRINCIPAUX PROCEDES
Le sciage du granite a connu un grand développement avec l'essor
de l'industrie du monument funéraire.

Les procédés couramment utilisés par les entreprises françaises


sont les suivants :

- fil d'acier avec carbure de silicium (carborundum)


- disque diamante en grand diamètre (2 500 à 3 000 mm)
- châssis multilames avec grenaille d'acier
- lame diamantee : "Nordiax" (monolame) et "Gradiax" (multilame au
stade expérimental).

Les épaisseurs des tranches sciées les plus courantes vont de 2 cm


à 40 cm avec une moyenne statistique autour de 8 cm.

Pour des tranches inférieures à 4 cm l'intérêt des chassis multi-


lames n'est plus à démontrer alors que les procédés "monotrait" sont plus
performants à partir de 10 cm.

Dans la gamme des épaisseurs intermédiaires (comprises entre 4 et


10 cm) l'avantage d'une méthode sur une autre n'est pas toujours aisé à
démontrer car les performances peuvent varier d'un matériau à l'autre et
selon la dimension des blocs à scier.

On trouvera ci-après une comparaison technico-économique des


méthodes mentionnées ci-dessus : d'une part pour les procédés monotrait
(fil, disque, Nordiax) ; d'autre part pour les multilames (armures à lames
d'acier, chassis à lames diamantees "gradiax ou multidiax").

Les valeurs indiquées sont des moyennes issues des résultats


globaux obtenus par plusieurs unités de sciage sur diverses variétés de
roches granitiques et assimilés (des plus tendres type norite d'Afrique du
Sud aux plus dures type granite de Lanhelin).

3.2 - COMPARAISON TECHNICO-ECONOMIQUE DES PROCEDES DE SCIAGE


3.2.1 - PROCEDE "MONOTRAIT"

Dans le tableau 2, ont été reportés les principaux éléments à


prendre en compte dans le calcul du prix de revient direct. Les coûts men-
tionnés correspondent aux conditions économiques du 2ème semestre 1980.

3.2.2 - PROCEDES "MULTITRAIT"

On considère une activité de sciage répartie en 3 postes de


8 heures (20 jours par mois) avec des blocs bruts traditionnels : lon-
gueur = 2,90 m, hauteur = 1,30 m, largeur = 1,30 m.

Le tableau 3 donne les principales caractéristiques technico-


économiques des différents procédés.
TABLEAU 2

COÛTS COMPARES DES METHODES DE SCIAGE DU GRANITE (MONOTRAIT)

Fil, DISQUE 0 2500 NORMAX

Valeurs 1980 Ratios physiques Coût unit. Coût au m Ratios physiques CoûL unit. Coût nu m Ratios physiques Coût unit. Coût au m

1,8 m 2 /h
(granite tendre)
Vitesse d'avancement I m2/h 0,9 m 2 /h (dur) 0,5 m 2 /h

Consommation taillants fil :(l)30 m/m 2 1 jeu de seg- 1 jeu de seg-


à 1,6 kg/m 2 8,5 F/kg 13,6 F ments (140) pour 27.840 34,8 F(a) ments (18) pour 1 880 37,6 F
800 m 2 50 m 2

Consommation abrasifs carbure de 7 à 5,8 F/kg 60 F


silicium 12 kg
2
par m

Consommation eau (c) (perte au 50 1/h 2 F/m3 0,1 F 310 1/h 2 F/m3 0,6 F 90 1/h 2 F/m3 0,4 F
recyclage
10 %)

Force motrice consommée 10 CV soit 0,25 F/kwh 1,9 F 75 CV soit 0,25 F/kwh 13,8 F 16 CV soit 0,25 F/kwh 6 F
(y compris moteurs accessoires) 7,4/kw 55 kw

Personnel (2) 1 ouvrier/fil 38 F/h 68 F 0,5 ouvrier/ 38 F/h 34 F 0,5 ouvrier/ 38 F/h 68 F
soit disque soit machine soit
1,8 h/m 2 0,9 h/m2 1,8 h/m2

Amortissement machine (y 10 ans soit 3,2 F 7 ans soit 14,8 F 7 ans soit 20,3 F
compris accessoires : outil, 35 200 heures 24 640 heures 24 640 heures
installations, chariots (2 postes de (2 postes de (2 postes de
montage) 8 h par jour) 8 h par jour) 8 h par jour)

Epaisseur trait de coupe 4 min 12 mm


Perte matière (b) 7 à 10 X 15 à 18 % 10 à 12 %

Hauteur de bloc admissible non limité 1,05 m 1,40 m

TOTAL F/m2 98 F/m2 132,3 F/m2

avec pondération
rendement matière 159 F 115 F 147 F

(a) Recharge et replanage du disque en usine.


(b) Valeurs moyennes compte tenu des croûtes de sciage et des défauts éventuels du matériau.
(c) En pratique ce poste est négligeable, l'unité de sciage disposant généralement d'une réserve d'eau naturelle (puits, étang...).

(1) Fil 2 brins 0 4 mm avec changement de torsion (•>> 52 g/m).


(2) Le temps de sciage proprement dit est à majorer de 80 % pour tenir compte de la manutention liée à l'opération dans le calcul du poste
main-d'oeuvre.
- 17 -

TABLEAU 3

COÛTS COMPARES DES METHODES DE SCIAGE DU GRANITE (MULTITRAIT)

VALEURS 1980 CHASSIS LAMES D'ACIER "GRADIAX (cf. NB) ou •MULTIDIAX"

RATIOS PHYSIQUES COÛT UNIT. RATIOS PHYSIQUES COÛT UNIT.

. Vitesse de coupe 0,7 à 1 cm à l'h 13 lames : 45 cm/h


. Durée de vie (lame ou diamant) 2,2 kg/m2 ou 1 lame/6 m 2 3 F/kg 20 lames : 32 cm/h
. Abrasifs (grenaille d'acier) (4) 5,5 kg/m2 2,8 F/kg 1 jeu de segments 1 880 F
(18)/50 m 2 (par lame)
. Eau d'arrosage des lames 100 1/mn 2 F/m 3 30 1/lame/mn 2 F/m3
. Puissance 75 CV soit 55 KW 0,25 F/kwh 150 cv soit 110 kw 0,25 F/kwh

. ~Personnel
-, de 0" à 3, uchassis
u l>iSl
" •••• 1/2 ouvrier/poste/chassis
nombre de chassis > 3 1/3 ouvrier/poste/chassis 38 F/h 1 ouvrier/poste 38 F/h

L = 3 m (2 blocs par L = 3,20 m


. Dimensions utiles de coupe 1 = 3 m chassis) 1 = 1,65 m
h = 1,90 m h = 1,40 m

. Epaisseur trait de coupe 3,5 mm 7 mm

COÛT AU M 2 POUR DES TRANCHES COÛT AU M 2 POUR DES TRANCHES

* Epaisseur des tranches 4 cm 6 cm 8 cm 4 cm 6 cm 8 cm


* Production brute mensuelle moyenne 420 m 2 290 m 2 220 m2 1640 m 2 1400 m2 1250 m2
* Perte matière (2) 14 X il X 10 % 55 X 54 X 50 X
. Consommation taillants (lame ou diamant) 6,6 F 6,6 F 6,6 F 37,6 F 37, 6 F 37, 6 F
. Consommation abrasif (grenaille) 15,4 F 15,4 F 15,4 F - -
. Consommation eau (5)
(perte au recyclage : 10 %) 1,2 F 1,7 F 2,2 F 1,7 F 1,3 F 1.2 F
. Force motrice 17,7 F 19,8 F 25,8 F 4 F 4, 7 F 5,3 F
. Main d'oeuvre (1) 18,9 F 27,8 F 36,2 F 10,1 F 11, 9 F 13, 3 F
. Amortissement machine (3) 17,2 F 25,2 F 32,8 F 9 F 10, 6 F H, 9 F
(y compris accessoires, installation,
montage) sur 7 ans (prévoir 3 chariots
pour 2 chassis)
Total 77 F 96,5 F 119 F 62,4 F 66, 1 F 69, 3 F

KB : Cette machine à l'état de prototype est actuellement étudiée sous licence Norton par plusieurs fabricants spé-
cialisés. Il s'agit d'un chassis vertical adaptant en multilames diamantees le brevet Norton de la fameuse
lame Nordiax. Les essais de longue durée réalisés chez un fabricant italien ont porté sur un équipement en
20 lames (tranches de 3 cm).

(1) Le temps de sciage proprement dit est à majorer de 12 % pour tenir compte des manutentions (chargement, déchar-
gement) dans le calcul du poste main d'oeuvre dans le cas de chassis traditionnel - sur 20 jours de travail : au
moins 2 jours d'arrêt divers -. Pour le gradiax la période d'essai encore trop courte ne permet pas d'avancer de
chiffres fiables. En première approximation on peut retenir que 50 X du temps sont à consacrer aux manutentions
diverses, réglage...
(2) Les valeurs très élevées dans le cas du gradiax sont dues aux croûtes latérales (environ 30 cm chacune) néces-
saires à la fixation du bloc par des cables. En fait ces croûtes ne sont pas perdues, elles peuvent être récupé-
rées et sciées par la suite en chassis traditionnel.
(3) Le Gradiax n'étant pas encore commercialisé, l'amortissement est calculé sur une base approximative estimée à
Machine installée 1 000 000 F
Génie civil 250 000 F
(4) La grenaille d'acier peut induire des dépôts d'oxydes de fer sur le matériau granitique qu'il est nécessaire de
neutraliser par l'addition de chaux.
(5) En pratique ce poste est négligeable, l'unité de sciage disposant généralement d'une réserve d'eau naturelle
(puits, étang...).
- 18 -

3.3 - OPTIMISATION DU CHOIX DU MATERIEL DE SCIAGE


Les valeurs présentées ci-dessus sont à utiliser avec prudence
dans la mesure où il s'agit de coûts directs qui n'intègrent pas un certain
nombre de facteurs relativement importants en particulier le poste entretien
du matériel qui peut varier assez fortement d'un procédé à l'autre. De plus
ces coûts sont ramenés à la surface sciée brute, ils ne tiennent pas compte
de la correction opérée lors de la commercialisation des tranches.

Ces réserves étant faites, un certain nombre de constations s'im-


posent :

- parmi les procédés monotraits, la scie à disque en grand diamètre


semble être la plus compétitive (même après pondération rendement
matière) et expliquerait en partie la vogue que connait ce maté-
riel depuis quelques années. Le fil, malgré le faible investisse-
ment qu'il représente est appelé à disparaître au profit de procé-
dés plus performants.

A ces arguments purement financiers il faut toutefois ajouter que


la hauteur de coupe à la scie est limitée pour les plus grands diamètres
(3 000 mm) à 1,25 m alors que le Nordiax permet d'atteindre 1,40 voire
1,50 m et le fil théoriquement sans limite.

- parmi les procédés multilames, le gradiax est présenté à titre


d'information, les valeurs sont indiquées sous réserve de confir-
mation à l'issue d'une période d'utilisation suffisamment longue
dans un contexte industriel.

Il semblerait néanmoins que le gain obtenu sur le coût du m 2 soit


au moins 25 % par rapport au chassis à la grenaille.

Ce dernier reste toutefois le plus compétitif pour les tranches


minces.

Ce n'est qu'à partir de 6 cm que son intérêt économique disparaît


au profit du disque diamanté.

En conclusion on peut dire que le chassis multilame à grenaille


est à l'heure actuelle le matériel à préconiser jusqu'à des épaisseurs de
tranches de 6 cm. Au-delà la scie à disque (diamètre minimum 2 500 mm) est
plus intéressante bien que limitée en hauteur de sciage.

Quant au chassis multilame diamantee, les résultats obtenus au


cours d'essais sont à confirmer mais il est probable que ce nouveau matériel
va abaisser considérablement le prix de revient du sciage et que ce procédé
sera encore compétitif pour des épaisseurs supérieures à 6 cm.

3.4 - AUTRE MATERIEL NECESSAIRE A UNE UNITE DE SCIAGE


En plus du matériel de sciage proprement dit toutes les opérations
de manutention requièrent au minimum :

- 3 chariots pour 2 châssis (p.m.)


- 1 pont roulant 20 t longueur fonction du nombre de machines à
desservir
- 19 -

- 1 chariot-élévateur 6 t/pour k châssis


- 1 transbordeur des chariots-porte-blocs

4 - POLISSAGE

Les techniques de polissage ont connu de constantes améliorations


depuis une vingtaine d'années ; les polissoirs à plat les plus récents sont
des machines entièrement automatiques capables de mener à bien le polissage
de surfaces importantes sans intervention humaine.

Le principe du polissage est le suivant :

Un plateau de fonte (ou molette) sur lequel est fixé une meule
abrasive (carborundum, carbure de silicium ou coridon, et tournant à grande
vitesse, est promené sur la surface à polir : les meules employées sont d'un
grain de plus en plus "fin" à mesure que la surface devient plus lisse. Au
carborundum, on substitue la "potée de carborundum" et "la potée d'émerie"
pour adoucir le poli déjà obtenu. Un disque en feutre avec lequel on utilise
de la "potée d'étain" est ensuite passé sur le granite à grande vitesse,
pour lui donner son poli définitif, avivé par une pâte à lustrer. Toutes les
opérations (sauf le ponçage et le lustrage) sont réalisées "à eau couran-
te" :

On peut distinguer 3 grandes catégories de polissage, chacune


mettant en oeuvre une machine spécifique : polissoir à plat, poussoir à
chant, polissoir à genouillère.

Nous ne considérerons ci-après que le polissage à plat qui corres-


pond au stade d'usinage situé immédiatement après le sciage de tranches.

Les polissoirs à chant ou à genouillères sont des engins plus


spécialement adaptés au polissage d'éléments d'épaisseurs variables entrant
dans la composition des monuments.

Nous n'avons pas jugé utile dans le cadre de cette étude d'aborder
ce dernier type de polissage compte tenu de la diversité des pièces usinées
à ce stade.

Princiga les _caractéristigues_technico;économiques_du_p_olis sage


à_uîat :

Les polissoirs de la dernière génération constituent des machines


très sophistiquées, entièrement automatiques (jusque et y compris le chan-
gement de meules) conduisant à des rendements très élevés (50 m 2 par jour).
Il s'agit de machines très onéreuses à l'achat et encore trop récentes pour
permettre d'en juger les performances réelles dans un contexte industriel.

On trouvera ci-après les données relatives à des polissoirs auto-


matiques électro-hydrauliques en activité depuis plusieurs années dans de
nombreuses usines et donnant toutes satisfactions à leurs utilisateurs.
- 20 -

4.1 - EXEMPLE DE POLISSAGE DE PLAQUES DE 2,90 x 1,30 m EN 2 POSTES


(2 x 8 h) (20 jours par mois) avec un poussoir automatique
électro-nydraulique

TABLEAU 4

COÛT DU POLISSAGE A PLAT DU GRANITE

Valeurs 1980 Ratios physiques Coût unit. Coût au m 2

en francs en X
Longueur courante de polissage (pas 12 m
de limite théorique)
Largeur utile 1,90 m
Production moyenne mensuelle (1) 450 m 2 (2 mz/heure en
polissage)
Consommation de meules (2) 36,46 63,8
(0 130 mm/125 n° 1 1,50 meule/m2 8,7 F (13 ,05)
n° 2 1,50 meule/m2 8,7 F (13 ,05)
n° 3 0,50 meule/m2 9,5 F (4, 75)
n° 4 0,26 meule/m2 18 F (A,68)
Consommation potée d'étain 10 g/m2 80 F/kg (0, 8)
Consommation d'eau (25 % de perte 150 1/heure 2 F/m5 (0, 1)
au recyclage)
2
Force motrice 5,5 kwh/m 0,25 F/kwh 1,37 2,4
Personnel 0,5 ouvrier/poste/
machine pour la sur-
veillance, plus les
temps de manutention
soit environ globale- 32,5 F/h 11,7 20,5
ment 0,36 heure/m2 (1)
Maintenance 6 heures/mois/machine 67 F/h 0,9 1,6
Amortissement machine (y
compris accessoires et montage)
sur 7 ans 6,7 11,7

TOTAL 57,1 100

(1) Compte tenu des temps de manutention qui représentent "^ 30 % du total et pour un granite
de dureté moyenne (ex. Tarn). Pour des roches basiques type diabase ou gabbros d'Afrique
du Sud les rendements sont moins élevés (0,8 à 1,2 m 2 à l'heure).
(2) La consommation de meules n° 1 dépend aussi de la qualité du sciage.

4.2 - MATERIEL DE MANUTENTION


II comprend au minimum :

- 1 pont roulant équipé d'un palonnier à ventouses (2 t) (manuten-


tion des tranches)
- 1 chariot élévateur (3 t) pour 20 000 m 2 par an
- 21 -

B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION

Les valeurs indiquées ci-après correspondent aux conditions écono-


miques en vigueur au 2ème semestre 1980.

Les montants estimés des coûts d'exploitation sont purement indi-


catifs ; ils résultent des valeurs moyennes observées dans différentes
entreprises du secteur et mentionnées ci-dessus (volet A) mais peuvent
varier assez fortement en fonction des caractéristiques propres d'un projet
(matériau, gisement...).

En ce sens les éléments présentés ne constituent qu'une première


orientation générale destinée à être affinée et précisée par une étude de
factibilité détaillée pour un projet donné.

1 - EXTRACTION (1) : CAPACITE DE PRODUCTION : 250 m3/mois


(blocs marchands (2))

1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS : FRANCS HT (prix départ)


1.1.1 - MATERIEL DE CARRIERE

TABLEAU 5

INVESTISSEMENT EN MATERIEL POUR CARRIERE DE GRANITE

Gisement en "boules" ou Gisement en masse


en masse très fracturée peu fracturée

Quantité Valeur Quantité Valeur

- pelles mécaniques (195CV) 3 3 300 000 2 2 200 000


1 x 10 000 1 2 x 10 000 1
- compresseurs
3 x 7 500 1 332 500 5 x 7 500 1 585 000
- marteaux perforateurs 10 42 000 22 92 400
- dumpers (35 t) 3 2 070 000 3 2 070 000
- chargeur sur pneu (HOcv) 1 331 000 1 331 000
- chariot équarisseur 1 195 000 1 195 000
- trancheuse 1 35 000 1 35 000
- grue fixe (25 t) 1 160 000 2 320 000

TOTAL 6 465 500 F 5 828 400 I

(1) II s'agit d'un exemple de chantier d'extraction en abattage traditionnel. En ce qui


concerne la méthode de l'abattage en masse, le lecteur est invité à se reporter au
rapport BRGM : 80 SGN 809 MTX.
(2) La notion de "blocs marchands" est à préciser : le bloc marchand correspond à un volume
fictif commercial, c'est-à-dire facturable, inférieur au volume réel du bloc : la diffé-
rence est appelée "gras de taille". Ainsi un bloc de dimension réelle : 2,9 x 1,3 x 1,3
sera vendu sur la base de 2,8 x 1,2 x 1,2 soit une perte de 18 X
- on peut parler d'un rendement bloc de 82 %
- le rendement carrière est le rapport entre le volume réel de blocs extraits de dimens-
ions commerciales (à partir de 0,5 m 3 environ) sur le volume en place initialement
(non comptée la découverte)

Volume Volume extrait Volume vendu


en place (blocs commercialisables) (blocs marchands)
(abattage primaire) (débitage secondaire)
Les valeurs les plus courantes sont :
rendement carrière 20 à 30 % (en gisement massif homogène, méthode traditionnelle
rendement bloc 80 à 90 % et pour des blocs i 2,5 m 3 ) .
- 22 -

1.1.2 - DIVERS (FONCIER, AMENAGEMENTS, DECOUVERTE)

Nous citons pour mémoire, car difficilement chiffrables en l'ab-


sence de projet précis les éléments suivants :

- foncier : l'entreprise peut être propriétaire du terrain donnant


lieu à l'ouverture de la carrière ou bien le louer pour une durée
d'exploitation donnée. Dans le premier cas, l'investissement
initial est amorti sur la durée d'exploitation (au moins 20 ans).
Dans le deuxième cas l'exploitant a acquis le droit d'exploitation
moyennant le versement au propriétaire d'une redevance (fortage) à
l'hectare ou à la tonne (ou m 3 ) extrait. Dans les principaux
bassins granitiers français, le taux de fortage moyen représente 8
à 12 % du chiffre d'affaire.

- découverte : les frais de découverte doivent être comptabilisés en


immobilisation sous la rubrique agencements et installations, pour
être amortis au fur et à mesure de l'exploitation dans les 2 cas
suivants :

. travaux de découverte sous-traités à des tiers


. travaux de découverte effectués par l'exploitant lui-même
mais dépassant les besoins de l'exercice.

Dans tous les autres cas il s'agit de charges normales d'exploita-


tion.

En ce qui concerne le montant des travaux eux-mêmes, il est fonc-


tion des caractéristiques propres du gisement.

- aménagements divers : la mise en exploitation d'une carrière


nécessite en outre un minimum d'infrastructures : voies d'accès,
de dessertes, aire de stockage... dont le coût varie considérable-
ment en fonction de la morphologie et de l'implantation géographi-
que du gisement.

1.1.3 - CONSTRUCTIONS

Le bon fonctionnement de la carrière nécessite un minimum de


surface couverte (atelier, hangar, vestiaire...) indépendamment des services
généraux administratifs (bureaux...) : on peut retenir en moyenne pour une
carrière de 250 m 3 /mois :

hangar et atelier : 150 m 2 à 1 000 F/m2 soit 150 000 F


vestiaire, divers : 40 m 2 à 2 500 F/m2 soit 100 000 F

Total 250 000 F


(amortissable sur 20 ans)

1.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES : VALEURS 1980 220 jours/an soit


1 870 heures (voir tableau 6)
NB : l'exploitant étant tenu de remettre en état le site en fin
d'exploitation, une gestion rigoureuse doit conduire à pratiquer
des provisions pour réaménagement (réglementées sur le plan fis-
cal) qui s'ajoutent aux charges d'extraction courantes.
TABLEAU 6

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE CARRIERE DE GRANITE

Production annuelle : 2 750 m 3 Gisement de ' boules" Gisement en masse


ou très fracturé peu fracturé

Quantité Coût unit. Francs Francs/m3 Quantité Coût unit. Francs ?rancs/m3
moyen moyen

Frais de personnel (y compris 11 personnes 72 000 F/an 792 000 288 32 pers. 72 000 F/an 2 304 000 837,8
contremaître) (charges 50 %)
Achats et travaux fournitures
et services extérieurs :
. carburants (fuel)(2) 162 1
000 1,60 F/1 259 200 94,3 170 000 1 1,60 F/1 272 480 99,1
. lubrifiants + divers 4 400
kg 6,70 F/kg 29 480 10,7 3 500 kg 6,7 F/kg 23 450 8,5
Poudre noire •1 240
kg 23,40 F/kg 74 880 27,2 965 kg 23,40 F/kg
Dynamite 1 800
kg 12,50 F/kg 1 800 kg 12,50 F/kg 68 450 24,9
. Explosif Cordeau 13 m
500 0,95 F/m 13 500 m 0,95 F/m I
mèche 12 m
400 0,85 F/m 12 400 m 0,85 F/m
. Entretien(l) et assurance 40 "i
¿(1 ) du prix 483 600 175,8 40 % du prix 436 000 158,5
du matériel d'achat Î;ur 10 000 h d'achat sur 10 000 h
0,8 m 175 250 F 175 250 F
1,6 m 75 270 F 75 270 F 122 250 44,4
. Fleurets 2,4 m 75 290 F 122 250 44,5 75 290 F
3,2 m 50 330 F 50 330 F
4 m 50 400 F 50 400 F
. Divers (petit outillage 25 000 9,1 75 000 27,4
vêtement)
Dotation amortissement 2 049 700 745,4 1 759 650 639,9

TOTAL- 3 836 110 1 395 5 061 280 1 840,5

(1) Base contrat de maintenance proposé par fournisseurs de matériel TP : couvre main d'oeuvre spécialisé et
pièces de rechanges sauf pièces d'usure courantes (exemple tôlerie, godets...).
(2) (Consommations unitaires indiquées en 1.1.3) x 0,6 (taux d'utilisation du parc matériel : 60 % des valeurs
nominales).
- 24 -

1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL


Le prix de revient direct d'extraction s'élève donc à environ
1 395 F/m3 dans le cas d'un gisement arénisé (exploitation de boules) et à
1 840 F/m3 en gisement massif pour un projet nouveau (matériel neuf...)..

Dans ces montants ne sont pas pris en compte les frais de décou-
verte au démarrage de la carrière éventuellement sous-traités (frais de
premier établissement), l'amortissement du foncier ou le fortage et les
provisions diverses. Ne sont également pas pris en compte l'ensemble des
frais de structure (administratifs, commerciaux et financiers) qu'on peut
situer en moyenne entre 20 et 25 % du chiffre d'affaires dans les exploita-
tions traditionnelles.

2 - UNITE DE SCIAGE

On considérera à titre d'exemple une unité de sciage susceptible


d'usiner la production d'une carrière de la taille vue ci-dessus soit une
capacité de sciage de l'ordre de 50 000 m 2 par an(l) en tranches fines
(épaisseur moyenne 4 cm) - 20 jours par mois en 3 x 8 heures -

2.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS (valeur 1980)


2.1.1 - MATERIEL (HORS TRANSPORT, INSTALLATIONS, MONTAGE)

TABLEAU 7

INVESTISSEMENTS EN MATERIEL POUR UNITE DE SCIAGE DE GRANITE

En francs HT Durée d'amortissement

- 11 chassis (3 x 3 x 2 m) à lames 5 252 500 7 ans


d'acier : (y compris système d'arrosa-
ge des lames, d'alimentation grenaille
armoire électrique, sécurité, tirants
- 16 chariots porte-blocs 520 000 7 ans
- 1 transbordeur des chariots porte-
blocs 75 000 5 ans
- Pont roulant 20 t 160 000 10 ans
- 3 chariots élévateurs ( 1 x 8 t,
2 x 3 t) 528 000 3 ans
(240 heures/mois de
fonctionnement)
TOTAL 652 500

(1) 1 m a (bloc) conduit à *» 18 m z de tranches sciées en 4 cm (surface fac-


turable) pour une surface réellement sciée de 21 m 2 environ.
- 25 -

Frais de montage des chassis environ 5 % du prix d'achat soit 263 000 F
Génie civil : chassis 100 000 F/chassis soit 1 100 000 F
Génie civil pont roulant estimation 50 000 F
2
Constructions (hall de sciage de 1 500 m ) estimé à 225 000 F
(foncier non compris)

NB : ne sont pas prises compte les installations fixes telles que


1'electrification : transformateur haute tension, câblage général
de l'usine.

2.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES 220 jours par an sur 3 postes


soit 5 280 heures
On peut retenir (cf. tableau 8) les valeurs suivantes :

TABLEAU 8

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE UNITE DE SCIAGE DE GRANITE

Quantité Coût Francs En francs/m2


unit.moyen

- Frais de personnel 12 personnes 72 960 F/an 875 520 17,5


(4 ouvriers/poste) (y compris chef d'atelier)
(charges sociales 50 %)
- Achats et travaux
fournitures services
extérieurs 2 140 360 42,8
. carburants, divers... fuel : 20 000 1 1,60 F/1 (35 000)
. abrasifs 280 t de grenaille 2 800 F/t (784 000)
. lames 112 t 3 000 F/t (336 000)
. force motrice 2 904 000 kwh 0,25 kwh (726 000)
. Eau 31 680 m 3 2 F/m3 (63 360)
. Entretien et assurance 5 % du prix d'achat sur 10 000 h pour (196 000)
le matériel de sciage
40 % du prix d'achat sur 10 000 h poui
matériel roulant
- Dotation amortissement 1 042 900 20,8
(matériel et bâtiments)

TOTAL 4 058 780 81,1

2.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL DU SCIAGE


On obtient un coût direct du sciage en tranches de 4 cm de l'ordre
de 81 F/m2. Il s'agit d'un coût "atelier" qui n'inclut pas les charges de
structure (frais administratifs, financiers, commerciaux, fonctionnement
services généraux). L'ensemble de ces charges peut être estimé, dans les
conditions économiques actuelles à environ 40 F/m2 en moyenne.
- 26 -

3 - UNITE DE POLISSAGE

On retiendra une capacité de polissage à plat d'environ


25 000 m2/an (20 jours par mois en 2 x 8 heures).

En pratique une unité de polissage est le plus souvent couplée


avec une usine de sciage et de ce fait bénéficie d'infrastructures et de
matériel (manutention) préexistants.

Il convient de toutes façons de prévoir l'atelier de polissage à


proximité du sciage afin de réduire les temps de manutention et d'organiser
au mieux l'ensemble de la chaîne de production.

3.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS (en francs HT valeur 1980)


3.1.1 - MATERIEL (hors transport, installations, montage)

TABLEAU 9

INVESTISSEMENT EN MATERIEL POUR UNE UNITE DE POLISSAGE DE GRANITE

Durée
amortissement

- 5 Poussoirs automatiques à plat (1) 1 045 600 7 ans


électro-hydrauliques (chemin de roulement :
12 m) course transversale 1,90 m
- 1 pont roulant avec palonnier à ventouses (2 t) 30 000 10 ans
- 1 chariot élévateur (3 t) 141 300 3 ans
(240 heures de
fonctionnement
par mois)
TOTAL 1 216 900

(1) Avec tête de polissage à 4 meules 0130, 8 jeux de plateaux porte-meules,


1 plateau porte-feutre. Equipement électrique complet.

3.1.2 - CONSTRUCTIONS INSTALLATIONS, MONTAGE

frais de montage (4 % du prix d'achat) 42 000 F


génie civil (sans problème particulier de fondation)
(7 % du prix d'achat) 75 000 F
constructions (hall de polissage de 1 000 m 2 ) 150 000 F
(hors foncier)

TOTAL 267 000 F

NB : ici encore ne sont pas pris en compte les installations fixes


(electrification...) ainsi que les bâtiments administratifs ou
sociaux, services généraux (atelier mécanique, hall de stockage et
d'appareillage) et aménagements divers.
- 27 -

3.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES (production nominale : 24 750 m 2


220 jours/an sur 2 postes de 8 heures soit 3 520 heures)
Le tableau 10 résume les charges annuelles à retenir
(valeur 1980).

TABLEAU 10
CHARGES D'EXPLOITATION D'UNE UNITE DE POLISSAGE DE GRANITE

Quantité Coût unit. En francs En francs/m2

- Frais de personnel (charges sociales 50 %) 6 personnes 62 400 F/an 374 400 15,1
(y compris chef
d'atelier)
- Achats et, travaux fournitures et, services
extérieurs n° 1 37 125 8,7 F
n° 2 37 125 8,7 F
. Meules et potée d'étain n° 3 12 375 9,5 F 899 210 36,3
n° 4 6 435 18 F
potée étain 248 kg 80 F
. Force motrice 136 200 kwh 0,25 F/kwh 34 050 1,4
Entretien matériel de polissage 30 heures/mois 67 F/h 22 110 0,9
materiel roulant 40 % du prix
d'achat sur 10 001 ) heures 9 950 0,4
. Carburants, lubrifiants, divers fuel : 12 600 1 1,6 F/1 25 000 1
. Eau 370 m 3 2 F/m3 740

- Dotation amortissement (matériel et


constructions) 216 720 8,7

TOTAL 1 579 050 63,8

3.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL DU POLISSAGE


Le prix de revient direct (coût atelier) de l'opération de polis-
sage s'élève à environ 64 F/m2.

Dans ce coût ne sont pas comptées les diverses charges de struc-


ture qu'on peut estimer à environ 50 F/m2 actuellement.
- 28 -

INDUSTRIE DU MARBRE

A -CONDITIONS GENERALES DE PRODUCTION | (Coefficients techniques et


ratios d'exploitation)

L'appellation marbre recouvre une grande variété de roches orne-


mentales, le plus souvent de nature calcaire souvent métamorphisées, prenant
un bel aspect au polissage mais dont les caractéristiques physico-chimiques
(dureté, abrasivité, résistance, porosité...) varient dans des proportions
considérables d'un matériau à l'autre.

Si on ajoute à cette grande dispersion des qualités du matériau,


l'importante diversité des conditions de gisement (localisation, puissance
du niveau marbrier, découverte, fracturation...) on conçoit aisément qu'il
est extrêmement difficile de donner des éléments synthétiques moyens suffi-
samment représentatifs des conditions d'exploitation d'un projet "marbre",
chaque cas de par ses particularités propres pouvant aboutir à des données
très différentes.

Dans tout ce qui suit on essaiera d'individualiser quelques grands


cas types en donnant des éléments chiffrés correspondants, issus des données
relatives à deux catégories d'exploitations présentées par ailleurs :

- marbres français du Languedoc (matériau dur, gisements souvent


hétérogènes et fracturés)
- marbres italiens du bassin de Carrare (matériau tendre, gisement
homogène très peu fracturé).

NB : le cas des exploitations de marbres dans le bassin de


Comblanchien n'a pas été individualisé en tant que tel. Les métho-
des d'extraction mises en oeuvre sont similaires à celles obser-
vées dans les carrières de pierre tendre (haveuse - rouilleuse) du
fait de l'homogénéité des gisements.
Par contre la dureté du matériau le rapproche des marbres du
Languedoc.

Tout projet d'extraction de marbres pourra se fonder en premiere


analyse sur les éléments afférents à ces 2 pôles que constituent les exploi-
tations mécanisées de pierre tendre (bassin du Gard) et l'extraction tradi-
tionnelle dans les marbres du Sud de la France.

1 - EXTRACTION
On peut distinguer trois grands modes d'extraction du marbre en
carrière :

- explosif
- fil
- haveuses-rouilleuses

Chacune étant plus spécialement adaptée à une qualité de matériau


et à un type de gisement.
- 29 -

1.1 - MATERIEL UTILISE


1.1.1 - EXPLOSIF

L'emploi de l'explosif (poudre noire connue dans les exploitations


traditionnelles de granite est relativement rare dans les carrières de
marbre.

Cette méthode ne peut s'appliquer que pour des matériaux durs


(certains marbres du Languedoc par exemple) insensibles aux microfissura-
tions .

Par ailleurs elle s'adapte assez bien aux gisements présentant des
niveaux marbriers peu épais, séparés par des interbancs importants.

Le matériel spécifique utilisé est celui déjà présenté pour le


granite : compresseurs, marteaux perforateurs...

Nous n'insisterons pas sur les ratios de production de ce type


d'exploitation peu courante et qui ne peut se justifier que par une certaine
rareté (valeur commerciale) du matériau.

1.1.2 - HAVEUSES - ROUILLEUSES

Ce type de matériel très performant dans les carrières de pierre


tendre peut trouver une utilisation dans les carrières de marbres sous
réserve de certaines caractéristiques du matériau et du gisement.

Deux types d'utilisation sont possibles :

- pour l'ouverture de la carrière : lorsque la topographie du site


à exploiter est telle qu'aucun "front de faille naturel" n'appa-
raît, les haveuses-rouilleuses permettent d'aménager une première
fouille (tranchée, gradin...) à partir de laquelle l'exploitation
proprement dite pourra se développer en abattage traditionnel
(fil) ;

- pour l'extraction des blocs les haveuses sont surtout utilisées


dans les carrières souterraines dont l'existence ne se justifie qu'en raison
de problèmes de foncier en surface.

Dans les carrières à ciel ouvert, bien que peu utilisées pour
l'instant, les machines à chaîne au carbure de tungstène(1) peuvent s'envi-
sager dans les conditions suivantes :

* Conditions de gisement

D'une façon générale le gisement doit être particulièrement homo-


gène. Stratification et fracturation sont les deux éléments essentiels -
produisant les mêmes effets au niveau du rendement carrière - à prendre en
compte :

Bien que théoriquement les haveuses rouilleuses puissent fonction-


ner sur des pentes inclinées jusqu'à 15 à 20°, leur mise en oeuvre optimale

(1) II existe des modèles avec chaîne diamantee. Outre leur coût très élevé,
il semblerait que leur mise au point ne soit pas terminée.
- 30 -

correspond à des surfaces horizontales ; aussi les joints d£ stratification


s ' ils existent doivent être horizontaux et distants d'au moins 1,30 m
(longueur minimale des bras de la machine).

La fracturation doit être aussi faible que possible, les rende-


ments pouvant passer de valeurs élevées (> 70 %) dans les meilleurs cas
(fracturation quasi inexistante) à des valeurs inférieures à 20 % lorsque le
gisement est affecté d'une fracturation (y compris microfissures) plus ou
moins importante.

* Conditions du niveau du matériau

Les haveuses rouilleuses sont particulièrement bien adaptées à des


roches tendres, dès que la dureté augmente leurs performances chutent ou
leur utilisation n'est plus possible.

A titre d'exemple on trouvera ci-après quelques valeurs d'avance-


ment au sciage relevées dans différents matériaux (temps de manutention non
compté).

Durée de vie des taillants Caractéristique du matériau

Marbre de carrare : 5 m2/h 20 m 2 avant affûtage Rc(l) 1200 à 1600 kg/cm2


Comblanchien : 5 à 6 m2/h 70 m 2 avant affutage(2) Rc 1600 kg/cm2
"Marbre rouge de Belgique" : 7 m2/h Rc 1100 kgs/cm2
Pierre "bleue de Soignies"(Belgique): 6 m2/h Rc 1350 à 1600 kgs/cm2

(1) Résistance en compression simple.


(2) Une chaîne en général supporte jusqu'à 5 affuttages, ensuite il faut la changer.

A noter également qu'à partir d'une résistance en compression de


800 kgs/cm2 (la plupart des marbres et pierres marbrières) les haveuses
travaillent à l'eau (500 litres d'eau à l'heure).

Nous ne disposons pas de données relatives à des marbres durs


(type Languedoc).

Les qualités de marbre testées par ce type de matériel sont trop


peu nombreuses et l'expérience acquise trop récente pour permettre de déga-
ger des ratios de productivité applicables à l'industrie extractive du
marbre en général.

Néanmoins lorsque les conditions présentées ci-dessus (matériau,


et surtout gisement) sont remplies l'emploi de haveuses-rouilleuses doit
être envisagé et étudié de façon spécifique car les avantages de cette
méthode sont nombreux :

- production horaire élevée (3 fois le fil, toutes choses égales par


ailleurs)
- suppression de 1'équarissage des blocs
- personnel limité : 2 personnes/machine 1 : surveillance
1 : déplacements, affûtage)
- facilités de déplacement et travaux préparatoire à la mise en
oeuvre très réduits.
- 31 -

1.1.3 - FIL

Le découpage du marbre au fil d'acier hélicoïdal reste la méthode


la plus largement répandue dans les principaux bassins marbriers.

Cette méthode traditionnelle déjà ancienne vient de subir récem-


ment une innovation importante avec l'apparition dans les carrières de
marbre italiennes, du fil diamanté, dont les principaux résultats obtenus à
ce jour sont présentes dans le tome 2.

On trouvera ci-après (tableau 11) les performances comparées des


deux méthodes.

Au préalable, il faut rappeler que le fil est d'un emploi particu-


lièrement souple et peut s'adapter à différents types d'exploitations. Par
ailleurs on peut dire que le fil est au marbre ce que "l'abattage en masse"
est au granite, en ce sens qu'il permet dans des exploitations correctement
menées de découper et d'abattre des tranches verticales de plusieurs centai-
nes de m 3 qui après basculement dans le fond de fouille se fragmentent selon
les lignes de faiblesse préexistantes (fissures, diaclases...). Le débitage
secondaire peut alors être mis en oeuvre de façon à obtenir le plus grand
nombre de blocs marchands, donc le meilleur rendement carrière.

TABLEAU 11

PERFORMANCES COMPAREES DU FIL D'ACIER (1) ET DU FIL DIAMANTE

Fil d'acier hélicoïdal Fil diamanté


(1 ligne)

Caractéristiques techniques 3 brins simple torsion 0 9 mm


0 : 4,3 mm 1 000 segments/20 m
Vitesse 7 à 10 m/s 33 à 50 m/s
Longueur de fil courante utilisée 800 à 1 200 m 40 à 60 m
Puissance transmission 15/18 kv 18 kv
Effectif nécessaire au service du fil 3 personnes 4 personnes
Rendement sciage 0,5 à 0,7 m 2 /h 4 m2 /h (marbre tendre)
(activité de
Production moyenne possible 150 m3/fil/an sciage sur 470 m3/an(3)
(blocs) (2) (rendement carrière 2 postes)
30 à 40 %)
Période de sciage proprement dite 350 heures/an
(activité du fil effective)
10 à 12 m/m 2 scié 0 ,05 m/m 2 scié
Fil
20 à 25 m/m 3 blocs produits 0 ,1 m/m 3
Consommables _ ,. 500 kg/ms blocs produits
Sable
80 à 100 kg/m2 scié
Eau 4 l/mn 25 à 40 l/mn

(1) Deux modèles principaux :


- traditionnel avec le système de poulies de renvoi à répartir dans la carrière (10 à
15 poulies)
- télécomp : espace et déplacement réduits au minimum, étant donné le système de cir-
cuit constitué par une série de renvois multiples alignés et rassemblés entre deux
batteries déplaçables.
(2) La plus grande partie du travail en carrière est consacrée au débitage secondaire, équar-
rissage... (blocs de 5 à 8 m 3 )
(3) Chiffre approximatif. Théoriquement la production devrait être multipliée par *»- 10 par
rapport au fil hélicoïdal, mais il faut tenir compte du goulet d'étranglement que cons-
tituent les postes débitage secondaire et équarissage : pour la production indiquée, la
capacité de ces postes (personnel et matériel) doit être 3 fois celle observée dans le
cas du fil hélicoïdal.
- 32 -

1.1.4 - AUTRE MATERIEL

II s'agit d'une part des engins de manutention et d'autre part du


matériel de débitage secondaire et équarissage des blocs :

- un "groupe 8e basculement" (1) (vérins hydrauliques) pour 5 fils

- engins de manutention et de levage :


. 1 derrick 25 t (25 cv électrique)

- matériel de débitage et équarissage (ce poste est à supprimer dans


le cas d'une exploitation à la haveuse)
. 1 compresseur (7 500 1) pour alimenter la perforatrice (tran-
cheuse) puissance : 75 kw
. 1 trancheuse (perforatrice automatisée)/700 m 3 par an
. 1 chassis monolame diamantee : 33 cv (beaucoup plus performant
que le chassis à fil, 2 brins avec changement de torsion) pour
une production de 700 m 3 /an.

Nota : l'acquisition d'un chargeur sur pneu n'est pas nécessaire


pour de petites ou moyennes carrières de production inférieure à
1000 m 3 /an dans la mesure où les travaux de découverte et d'enlè-
vement des déchets peuvent être sous-traités périodiquement. Dans
le cas contraire (production > 1 000 m 3 /an ou pas de sous-trai-
tance possible) un chargeur d'au moins 130 cv est à prévoir.

1.2 - PERSONNEL
On peut prévoir :

3 personnes pour le service d'un circuit de fil


1 personne/opérations de manutention jusqu'à 600 m 3 /an.

1.3 - MATIERES CONSOMMABLES


Outre les consommations spécifiques au fonctionnement du fil déjà
mentionnées on peut retenir :

-c ^• m r\r>r\ i u/ • (pour 1 derrick, 1 compresseur


Force motrice 17 000 kwh/mois t. , , ,, . . ^
1 chassis monolame électrique)
Carburants, p.m. 1 500 1/mois/chargeur (90 heures par mois)
Lubrifiants *» 25 % du poste carburants
Divers (fleurets...) p . m .
Lames diamantees (segments) 1 recharge/600 m 2 .

2 - SCIAGE

Deux techniques principales de sciage du marbre sont employées :

. technique ancienne : lame d'acier + sable


. technique "moderne" : lame diamantee.

(1) Ce dispositif permet, une fois le sciage au fil réalisé de "décoller" la


masse ainsi découpée du massif rocheux et de la faire basculer dans le
fond de la carrière.
TABLEAU 12

PERFORMANCES COMPAREES DU CHASSIS AU SABLE ET DU CHASSIS DIAMANT POUR LE DEBITAGE DU MARBRE

Chassis au sable Chassis lames diamant

Vitesse de descente 1,5 cm/h soit 0,045 m2/h/lame 15 cm/h soit 0,4 m2/h/lames
tension de lame : 8 T
Puissance 40 kw 100 kw
Nombre de lames utiles 110 (2 blocs) 55
Epaisseur trait de scie 3,5 mm 4,5 mm
Débit d'eau d'arrosage des lames 4 m3/heure 350 1/mn U)
(perte au recyclage env. 10 %)
Durée de vie lame 25 m 2 (lame 110 mm) 600 à 800 m 2 (1 jeu de
segments)
Consommation de sable (+ carborundum) 20 à 25 kg/m2 -
Production moyenne par mois (1) 400 m 2 2 000 m 2
par poste de 8 heures
(compte tenu des temps de
manutention et arrêts divers)

(1) On peut retenir un ratio moyen de 1 m 3 -» 37 m 2 en tranches de 2 cm.


- 34 -

2.1 - EXEMPLE DE DEBITAGE DE BLOCS DE 3 m x 1,8 x 1,30 en TRANCHES DE


2 CM D'EPAISSEUR (voir tableau 12)

2.2 - MATERIEL DE MANUTENTION


Durée
amortissement
1 pont roulant (20 t) 10 ans
1 chariot élévateur pour 20 000 m 2 /an de tranches 3 ans
1 chariot transbordeur (mouvement des chariots porte-blocs) 5 ans

2.3 - PERSONNEL
- 1 persbnne/2 chassis par poste de 8 heures
- 1 personne/pont roulant
- 1 personne/chariot-élévateur
- 35 -

B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION]

Nous donnons ci-après les principales données chiffrées actuelles


relatives d'une part à une production de 55 m 3 de blocs marchands de marbre
par mois (rendement carrière 40 %) avec la méthode traditionnelle au fil
d'acier hélicoïdal, d'autre part à une unité de sciage de tranches selon la
méthode du chassis à lames diamantees.

Il est évident que ces données sont purement indicatives car les
ratios retenus ici peuvent varier très fortement d'un projet à un autre en
fonction du type de gisement et de la nature du matériau.

1 - EXTRACTION

1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS - VALEURS HT 1980 - (HORS TRANSPORT


ET MONTAGE)
1.1.1 - MATERIEL

TABLEAU 13

INVESTISSEMENTS EN MATERIEL POUR UNE CARRIERE DE MARBRE (55 m 3 /mois)

Montant en francs Durée amortissement

- 4 équipements de fil 120 000 5 ans


(traditionnel) complets
(1000 m/circuit)
(fonctionnement sur 2 postes
8 h)
- 1 "groupe de basculement" 20 000 5 ans
- 1 derrick 25 t 75 000 10 ans
- 1 compresseur 93 000 5 ans
- 1 trancheuse perforatrice 40 000 5 ans
- 1 chassis monolame diamantee 110 000 7 ans
(y compris chariots)
TOTAI 458 000

1.1.2 - DIVERS

Nous ne reviendrons pas sur les différentes solutions possibles


relativement au foncier ainsi que sur les frais de découverte pour lesquel-
les on se reportera au paragraphe B 1.1.2 de l'industrie de granite.

On retiendra ici pour les services généraux de la carrière (han-


gar, atelier, vestiaire... une surface couverte d'environ 150 m 2 soit un
investissement de l'ordre de (prix moyen au m 2 = 1 100 F) 165 000 F.
TABLEAU 14

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE CARRIERE DE MARBRE

- valeur 1980 -
Quantité Coût unit. en francs en francs/m3

- Frais de personnel (charges comprises) 12 personnes y compris 72 000 F/an 864 000 1 440
contremaître et un
conducteur mécanicien
- Achat et, travaux, fournitures et
services extérieurs : 153 530 255,9
fils 1 440 heures 25 200 kwh
. force motrice chassis, derrick
compresseurs 187 000 kwh 0,25 F/kwh (53 050) OO
. travaux sous-traités, divers ON

(chargeur+camion) 100 heures 310 F/h (31 000)


. sable 300 tonnes 100 F/t (30 000)
. fil (3 brins, 0 3,9 mm) 13 200 m 0,50 F/m (6 600)
. entretien du matériel 6 % du prix d'achat (27 480)
. lame diamantee 1 jeu 1 350 F (5 400)
(recharge) de segments/250 m 3
- dotation amortissement 82 300 137,1

Total 1 099 830 1 833


- 37 -

NB : une carrière de marbre doit disposer de la force motrice


(entraînement du fil, équarissage des blocs...).
Il y a lieu de prévoir selon le cas soit 1 ' electrification (rac-
cordement au réseau) soit la mise en service d'un groupe électro-
gène.

1.2 - CHARGES D'EXTRACTION ANNUELLES (voir tableau 14)


1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL
Le prix de revient direct d'extraction avant frais de découverte,
fortage et frais généraux divers (provision, frais commerciaux, administra-
tifs, financiers...) s'élève à environ 1 830 F/m3 pour une production moyen-
ne de 600 m 3 /an.

2 - SCIAGE ET MANUTENTION

Considérons une unité de sciage ayant un objectif de production de


l'ordre de 90 000 m 2 /an (1) de tranches de 2 cm en 2 postes de 8 heures.

Nous retiendrons un équipement avec chassis à lames diamantees,


équipement qui tend à se généraliser pour le sciage du marbre en raison de
performances nettement meilleures que celles obtenues au chassis à sable.

NB : 90 000 m 2 /an représente la production en 3 postes de 7 chas-


sis au sable contre 2 chassis diamant en 2 postes : d'où l'intérêt
évident d'adopter le chassis diamant (frais de personnel ré-
duits . . . ) .

2.1 - INVESTISSEMENT
2.1.1 - MATERIEL (HORS TRANSPORT, MONTAGE, INSTALLATION)

TABLEAU 15
INVESTISSEMENTS EN MATERIEL POUR UNITE DE
SCIAGE DE MARBRE

Francs HT 1980

- 2 chassis (60 lames) (2) 1 300 000


- transbordeur 75 000
- lames diamantees 207 000
- 1 pont roulant 130 000
- 4 chariots élévateurs (1x8 t, 3x3 t) 723 000

TOTAL • 2 435 000

(1) Soit une capacité d'usinage exprimée en blocs marchands de l'ordre de


2 500 m 3 /an.
(2) Avec équipement complet : 2 chariots, armoire de commande avec appareil-
lage électrique de contrôle et de sécurité.
L = 3 m L = 12,7
Dimension du bloc 1 = 1,5 m Dimensions machine 1 = 3,6
h = 1,8 m h = 4,3
- 38 -

2.1.2 - CONSTRUCTIONS, AGENCEMENTS, INSTALLATIONS, DIVERS

Le montage des chassis peut être estimé à 4 % du


prix d'achat soit 52 000 F
Le génie civil indispensable à l'installation
(socle béton ~ 80 m 3 chassis) soit 60 000 F
Avec une emprise au sol de l'ordre de 70 m 2 pour
les 2 chassis on peut prévoir un hall de sciage
de 100 m 2 auquel il faut ajouter 80 m 2 de surface
d'entrepôt et des locaux des services généraux (ate-
lier...) soit un poste construction estimé à (amor-
tissement sur 20 ans) : 250 m 2 x 1 600 F = 400 000 F

NB : les dépenses d'electrification (transformateur haute tension,


câblage général de l'usine) ne sont pas comptées ainsi que les
investissements relatifs aux bâtiments administratifs etc..

2.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES (voir tableau 16)


Fonctionnement usine en 2 postes (2x8) soit 3 520 heures/an.

TABLEAU 16

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE UNITE DE SCIAGE DE MARBRE

Coût
Quantité en francs en francs/m2
unit.

- Frais de personnel 7 personnes 72 960 F/an 510 720 5,7


- Achats et
travaux, fournitures, et services
extérieurs 515 200 5,7
3 3
. eau 13 300 m 2 F/m (26 600)
. force motrice 633 600 kwh 0,25 F/kwh (158 400)
. recharge lames diamantees 130 jeux de 1350 F (175 500)
segments
5 % du prix d'achat sur
10 000 h pour matériel
. entretien de sciage (122 700)
40 % du prix d'achat
sur 10 000 h pour
matériel roulant
. carburants (lubrifiants + divers : pm) 18 000 1 1,6 F/1 (32 000)
(fuel)
- Dotation amortissement 507 200 5,6

Total 1 533 120 17


- 39 -

2.3 - PRIX DE REVIENT DU SCIAGE


Le coût direct de sciage du marbre en 2 cm d'épaisseur s'établit à
17 F/m2 environ. Il s'agit d'un coût "atelier" ne prenant pas en compte les
différentes charges de structure (frais administratifs, financiers, commer-
ciaux) mais incluant les diverses manutentions liées à l'opération de scia-
ge.
- 40 -

[INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE I

A - C O N D I T I O N S G E N E R A L E S DE P R O D U C T I O N [(coefficients techni-
ques et ratios d'exploitation)

1 - EXTRACTION
Le matériau dit "pierre tendre (1) est le plus souvent un calcaire
dont l'utilisation la plus traditionnelle est constituée par la pierre de
taille dans le domaine de la construction.

Il peut être commercialisé sous forme brute ou semi-brute (tranche


sciée, moellons éclatés...) ou bien donner lieu à la production d'éléments
ouvrés, divers (cheminées, mobilier, décors divers).

1.1 - MATERIEL UTILISE


La haveuse électrique sur rail constitue le matériel utilisé par
excellence dans les carrières de pierres tendres.

Il est évident que le type de matériel et surtout son rendement


est fonction de la nature même du matériau et des conditions de gisement.
Nous considérons ci-après une pierre tendre type "pont du Gard", calcaire
coquiller abrasif (9 à 10 % de quartz) et de résistance en compression
simple de 80 à 100 kg/cm2.

Deux types principaux de haveuses à chaîne au carbure de tungstène


sont en activité dans les carrières françaises avec des caractéristiques et
des performances différentes.

Ces machines découpent des panneaux successifs selon un schéma


d'exploitation de la carrière en gradins. Les rails sur lesquels se meut
l'engin sont déplacés au fur et à mesure du découpage qui se fait selon un
maillage rectangulaire (bloc final à 2 m 3 ) .

Compte tenu des temps de manutention (et pour des plateformes


(gradins) d'environ 20 m x 80 m les performances moyennes des haveuses à
retenir sont les suivantes (tableau 17) :

(1) En première approximation on peut prendre comme critère une résistance


en compression simple Ú 200 kg/cm 2 .
- 41 -

TABLEAU 17

PERFORMANCES MOYENNES DES HAVEUSES-ROUILLEUSES EN CARRIERE


DE PIERRE TENDRE

Haveuse Vamo Séfama Haveuse Perrier

Vitesse d'avancement 4 m à 1'heure 16,5 m à l'heure


Puissance 15 cv (électrique) (15 cv électrique)
Consommation de chaînes 4 à 5 par an 1 par an
Longueur de coupe courante 1,30 m (1) 1,30 m (1)
Production moyenne/jour : 4 m 3 /jour 10 m 3 /jour
(5 heures de fonctionne-
ment effectif et 3 heures
de manutentions diverses
par journée de 8 heures

NB : les performances apparemment supérieures des haveuses Perrier


sont à tempérer par un coût d'investissement triple par rapport
aux Vamo.

1.2 - CARACTERISTIQUES TECHNICQ-ECONOMIQUES D'UNE CARRIERE


Le tableau 18 synthétise les principales données d'exploitation
relatives à une carrière d'une capacité de 600 m3/mois avec les 2 options
possibles concernant l'équipement en matériel.

(1) Des bras de longueur plus importante sont adaptables (jusqu'à 3,30 m)
sur certains modèles.
- 42 -

TABLEAU IS

MATERIEL ET DONNEES GENERALES D'EXPLOITATION D'UNE CARRIERE


DE PIERRE TENDRE

Type d'équipement Haveuse-rouilleuse Vamo Haveuse rouilleuse Perrier

Matériel nécessaire U rouilleuses 1 haveuse (sciage horizontal)


(5 heures de fonctionnement 2 haveuses 2 rouilleuses (sciage vertical)
effectif par jour) 1 chariot élévateur 1 chariot élévateur (8 t) (1)
(8 t)
1 compresseur électrique 1 compresseur électrique (2)
(2) (15 cv) (15 cv)

Personnel 9 personnes 5 personnes


(y compris contremaître) (y compris contremaître)

Matières consommables
. force motrice 7 500 kwh/mois 4 200 kwh/mois
. plaquettes de carbure de 1 jeu (bras de 1,30 m) = 63 plaquettes = 1 200 h
tungstène
. chaîne 4/an 1/an
. carburant (fuel)
1 000 1/mois/chariot-élévateur
. graisse (chaîne)
. divers (rails, câble 8 kg/8 heures de fonctionnement par machine
électrique)
p.m.

(1) Déplacement des haveuses et transport des blocs


(2) Pour dégager éventuellement le sable produit par le sciage.
- 43 -

2 - SCIAGE
Les deux techniques de sciage les plus couramment employées sont
le chassis à lames diamantees (diamant sertis) et la scie à disque diamanté
en grand diamètre (2 500 à 3 000 m m ) .

Pour les petites épaisseurs (< 5 cm) le chassis reste le matériel


privilégié, alors que pour des tranches d'épaisseurs importantes de 10 à 40
cm la scie à disque présente de nombreux avantages.

2.1 - EXEMPLE DE DEBITAGE DE BLOCS DE 2 m x 1,30 x 1,05 m (2,7 m 3 ) EN


TRANCHES D'EPAISSEURS 5, 10, 20, 30 cm

TABLEAU 19

DONNEES COMPAREES DU SCIAGE DE LA PIERRE TEMDRE AU CHASSIS DIAMANT ET AU DISQUE

Chassis diamant Scie à disque 0 2 500

Vitesse d'avancement 75 à 80 cm/h soit 1,50 m2/h/lame 1 passage soit 2,10 m 2 en 5 mn


Epaisseur du trait de scie A,2 mm 15 mm
Temps de manutention du bloc 1 heure/bloc 30 mn/bloc
(enlèvement, mise en place)
Puissance 15 kw 55 kw
Consommation lame ou disque 1 lame(2)/1000 m 2 1 disque(l)/360 heures de sciage
soit "- 9 500 m 2
Production en 2 x 8 heures 6 descentes rendement % débit nombre rendement % débit
(= 6 blocs) d ' eau de blocs d'eau
en épaisseurs de : 5 cm 303 m2 87 80 à 308 m2 7 76 50 1/mn
10 cm 158 m2 90 100 1/mn 266 m2 11 83 50 1/mn
20 cm 78 m2 90 100 1/mn 185 m2 14 91 50 1/mn
30 cm 53 m2 91 100 1/mn 149 m2 17 91 50 1/mn

2.2 - MATERIEL DE MANUTENTION


Durée
amortissement
- 1 pont roulant de 20 t avec une portée suffisan-
te selon le nombre de chassis ou scies à desservir 10 ans

- 1 chariot élévateur de 3 t pour 1 500 m 2 /an de


tranches 3 ans

2.3 - PERSONNEL
1 personne/2 chassis ou 1 disque par poste
1 personne/pont roulant
1 personne/chariot élévateur

(1) Un jeu de segments et un replanage du disque.


(2) II s'agit de lames à diamants sertis.
- 44 -

B - INVESTISSEMENTS ET CHARGES D'EXPLOITATION]

Remarque gréliminaire

Les éléments financiers de projets exposés ci-après sont présentés


de façon sommaire à titre indicatif. Ils concernent des valeurs moyennes
pouvant être retenues en première analyse dans les conditions économiques de
1980 mais ne sauraient en aucun cas tenir lieu d'étude de factibilité dé-
taillée pour un projet aux caractéristiques intrinsèques précises.

1 - EXTRACTION - CAPACITE DE P R O D U C T I O N = 600 m3/mois


1.1 - INVESTISSEMENTS PREVISIONNELS - valeurs 1980 -
1.1.1 - MATERIEL (HORS TRANSPORT)
TABLEAU 20
INVESTISSEMENTS EN MATERIEL POUR CARRIERE DE PIERRE TENDRE

Montant en francs HT Durée amortissement

- 1 haveuse (bras 1,30 m) 209 750 5 ans


- 2 rouilleuses (bras 1,30 m) 394 700 5 ans
- 1 affuteuse de chaîne 46 700 5 ans
- 9 chaînes 205 650 5 ans
- 15 éléments de rails de 3 m 104 250 5 ans
- compresseur 15 cv
300 000 5 ans
- 1 chariot élévateur (8 t)

Total 1 261 050

1.1.2 - DIVERS (FONCIER, DECOUVERTE, CONSTRUCTIONS)

Les problèmes de foncier et de découverte sont ceux inhérents à


tout projet d'ouverture de carrière dont les principes généraux sont présen-
tés au paragraphe B 112 industrie du granite.

En ce qui concerne les constructions, pour une carrière de


600 m3/mois il convient de prévoir une surface couverte d'environ 100 m
avec des locaux destinés à assurer les services généraux (hangar, atelier,
vestiaire) : l'ensemble peut être évalué à 150 000 F (amortissable sur
20 ans).
- 45 -

1.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES (valeur 1980)


Elles s'établissent comme indiqué tableau 21.

TABLEAU 21

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE CARRIERE DE PIERRE TENDRE

Quantité Coût unit. Francs

- Frais de personnel (y compris charges sociales) 5 personnes 72 000 F/an360 000


- Achats et fournitures et services extérieurs
. carburants (fuel) 11 000 1 1,6 F/1 17 600
. force motrice 46 200 kwh 0,25 F/kwh 11 550
. chaînes haveuse-rouillage 3 chaines/an 22 850 F 68 550
. entretien matériel 2 % du prix 12 000
d'achat
. lubrifiants (graisse) 3 300 kg/an 8 F/kg 26 400
. jeux de plaquettes de carbure 190 plaquettes/an 7 F/plaquet. 1 330
(1 jeu = 63 plaquettes par bras de 1,30 m)
- Dotation amortissement 252 210

Total 749 640

1.3 - PRIX DE REVIENT PREVISIONNEL


Le prix de revient direct d'extraction avant frais de découverte,
fortage et provisions diverses (réaménagement, etc.) ressort à environ
114 F/m3 sur la base d'une production annuelle de 6 600 m 3 .

2 - SCIAGE ET MANUTENTION

En supposant une unité de sciage pour la production de tranches de


10 cm d'épaisseur capable d'usiner la totalité des blocs extraits (6 600 m 3 )
on obtient une production annuelle d'environ 64 000 m 2 au chassis et
59 000 m 2 à la scie à disque (cf. A.21) en deux postes (2 x 8 h ) .

Pour un objectif de production de tranches sciées (10 cm) de


l'ordre de 60 000 m 2 par an, on retiendra 2 options possibles concernant le
matériel : (chassis ou scie à disque 0 è 2 500).

2.1 - INVESTISSEMENTS
2.1.1 - MATERIEL (en francs HT) (hors transport, montage, instal-
lations) - valeurs 1980
- 46 -

TABLEAU 22

INVESTISSEMENTS EN MATERIEL D'UNE UNITE DE SCIAGE


DE PIERRE TENDRE

Première option Deuxième option

- 2 chassis à 12 lames 1 scie à disque


diamantees (1) 826 000 187 000
- Lames ou disque 121 900 72 000
- 1 pont roulant (20 t) 130 000 130 000
- 4 chariots élévateurs
(3 t) 565 000 565 000

Total 642 900 954 000

2.1.2 - CONSTRUCTIONS, AGENCEMENTS, INSTALLATIONS, DIVERS

- Les coûts d'investissements en matériel sont à majorer par les


frais d'installations (socle béton pour matériel fixe) et coût du montage.
Pour le génie civil on peut retenir approximativement en l'absence de pro-
blème particulier de fondation 80 000 F pour les 2 châssis, 40 000 F pour la
scie à disque, 25 000 F pour le pont roulant.

Les frais de montage sont estimés à 4 % du coût HT du matériel


soit 3 300 F pour les chassis, 7 500 F pour la scie à disque, 5 200 F pour
le pont roulant.

- Les constructions (hall de sciage, entrepôt, atelier...) peuvent


être évaluées (environ 300 m 2 ) à 450 000 F (amortissables sur 20 ans).

NB : les installations fixes nécessaires à 1 ' electrification de


l'usine ainsi que les bâtiments administratifs et aménagements
divers ne sont pas pris en compte.

2.2 - CHARGES D'EXPLOITATION ANNUELLES (voir tableau 23)


2.3 - PRIX DE REVIENT DU SCIAGE
On constate que le coût direct du sciage (différentes opérations
de manutention comprises) en tranches de 10 cm est à peu près équivalent au
chassis à lames diamantees, et à la scie à disque et s'établit entre 23 et
25 F/m2.

Si on tient compte du rendement matière (cf. tableau 19) meilleur


dans le cas de sciage au chassis, la scie à disque paraît moins intéressante
même pour des tranches de 10 cm d'épaisseur.

(1) Prix de la machine incluant les accessoires normaux tels que chariot
tendeur, attache lames pour chassis, table tournante pour disque.
TABLEAU 23

CHARGES D'EXPLOITATION DIRECTES D'UNE UNITE DE SCIAGE DE PIERRE TENDRE

Chassis : production 64 000 m 2 /an Disque : production 59 000 m z /an

Quanti té Coût unit. Francs En francs/m2 Quantité Coût unit. Francs En francs/m2

Frais de personnel 7 personnes 72 960 F/an 510 720 8,1 7 72 960 F 510 720 8,6
Travaux, fournitures, services extérieurs
. force motrice 6 600 kwh 0,25 F/kwh 16 500 0,2 133 100 kwh 0,25 F 33 275 0,6
. lame ou disque 128 recharges 4 100 F 524 800 8,2 12 recharges 52 000 F 624 000 10,6
3 2 3 3
. eau (10 % de perte) 1 900 m /an 2 F/m 3 800 0,1 475 m /an 2 F/m 950 0,03
. entretien cf. 60 150 0,9 cf. tableau 16 52 600 0,9 -P-
tableau 16
I
. carburants, lubrifiants 3 000 1/mois 1,6 F 52 800 0,8 3 000 1/mois 1,6 F 52 800 0,49
Dotation amortissement (matériel, 301 900 4,7 187 900 3,12
installation, bâtiment)

Total 1 470 670 23 F 1 462 245 24,8


- 48 -

Pour des épaisseurs supérieures à 10 cm le disque reprend l'avan-


tage.

En pratique l'équipement d'une usine de sciage sera déterminé par


l'importance relative des tranches minces et épaisses dans l'objectif de
production.
CONCLUSIONS
II serait relativement hasardeux de vouloir tirer une série de
conclusions générales sur les conditions de factibilité d'un projet "roches
ornementales" tant le sujet est diversifié et présente des disparités impor-
tantes d'un cas à un autre. Un certain nombre de remarques d'ensemble peu-
vent cependant être formulées à propos de l'activité extractive.

En ce qui concerne le poids de l'investissement relativement au


chiffre d'affaires, le tableau suivant permet d'établir quelques comparai-
sons :

Granite Marbres Pierre tendre

Gisement de "boules" Gisement massif

Production carrière 2 750 m 3 /an 2 750 m 3 /an 600 m 3 /an 6 600 m 3 /an

Investissement (matériel)
prévisionnel (milliers de 6 465 5 828 458 1 261
F)

Prix moyen du produit


1 800 F/m3 3 000 F/m3 550 F/m 3
marchand (1980)

Investissement
1,3 1,2 0,25 0,35
chiffre d'affaires

On constate que ce sont les projets "granite" les plus lourds en


investissement (plus d'un an de chiffre d'affaires) alors qu'une carrière de
marbre ou de pierre tendre requiert beaucoup moins de "capitaux" au départ.

Cette situation se retrouve dans la structure des prix de revient


d'extraction :

Granite Marbres Pierre tendre

Gisement de "boules" Gisement massif

Prix de revient 1 395 F/m 3 1 840 F/m3 1 835 F/m3 114 F/m3
prévisionnel
Amortissement matériel 53 , 4 ^ 34 ,8 % 7,5 % 33 ,6 %
et bâtiments en % PR
Frais de personnel % PR 20 ,6 % 45 ,1 % 78,6 % 48 %
Achats et TFSE en % PR 26 % 19 ,5 % 13,9 % 18 ,4 %
- 50 -

La part de l'amortissement du matériel est relativement élevé dans


les carrières de granite (plus de 50 % du prix de revient dans le cas d'ex-
ploitation de "boules") alors qu'elle est inférieure à 10 % du PR dans les
exploitations de marbre. Dans ce dernier cas c'est le facteur main d'oeuvre
qui est déterminant avec près de 80 % du prix de revient.

Il faut bien voir que les prix de revient prévisionnels indiqués


ci-dessus sont relatifs à d'éventuels projets nouveaux dotés de biens
d'équipement neufs, alors que les exploitations actuellement en activité
dans ce secteur disposent le plus souvent pour la plupart de matériel par-
tiellement ou en totalité amorti. C'est pour cette raison que les valeurs
indiquées sont systématiquement supérieures à celles observées lors de
l'étude de cas.

Ainsi à la lecture de ces chiffres il semblerait que l'exploita-


tion de carrières de granite en "boule" ou en masse ne soit économiquement
pas rentable si les prix de vente respectifs des matériaux extraits sont
inférieurs à 1 400 F/m3 et 1 850 F/m3.

Ces valeurs constituent donc des minima en deçà desquels les


marges réalisées sont insuffisantes pour dégager une capacité d'autofinance-
ment permettant de renouveler l'équipement de la carrière avec du matériel
neuf.

Or, mis à part quelques variétés de granite français relativement


chères (Lanhelin, La Clarté : 1 800 à 2 300 F/m 3 ) la plupart des prix de
vente se situent entre 1 000 et 1 600 F/m3.

Autrement dit, il ne paraît guère possible, dans les conditions


actuelles du marché, d'amortir le matériel de carrière en prenant en compte
un taux d'actualisation normalement justifié par l'érosion monétaire.

C est pourquoi de nombreuses exploitations ne sont viables qu' à


condition d'équiper leur chantier d'extraction, en partie du moins avec du
matériel de récupération ou d'occasion (exemple du massif du Sidobre avec un
prix de vente moyen de l'ordre de 1 200 F / m 3 ) .

On a vu que les prix de vente actuels des principales qualités de


granite français s'échelonnent entre 1 000 et 2 300 F/m3 et si on tient
compte des granites étrangers les prix sont dans un rapport de 1 à 10.

Etant donné que le prix de revient d'extraction varie relativement


peu (maximum 30 %) avec les conditions de gisement et pratiquement pas avec
les caractéristiques intrinsèques du matériau, on conçoit aisément que les
marges dégagées sont susceptibles de varier dans des proportions importantes
en fonction de l'intérêt commercial du matériau produit.

L'activité de transformation (sciage, polissage) bien que mettant


en oeuvre des moyens techniques similaires dans les 3 domaines étudiés,
présente des caractéristiques économiques et financières différentes selon
le secteur considéré :
- 51 -

Granite Marbre Pierre tendre

Tranches sciées Tranches polies Tranches sciées Tranches sciées


4 cm 4 cm 2 cm 10 cm
(disque diamant)

Capacité de
50 000 m 2 /m 25 000 m s /an 90 000 m 2 /an 59 000 m 2 /an
production

Investissement
(matériel)
6 525 1 217 2 435 954
prévisionnel
(10 3 F)

Investissement
130 F/m2 49 F/m2 27 F/m2 16 F/m2
par m 2 produit

Prix de
revient direct 81 F/m2 64 F/m2 17 F/m2 25 F/m2
de l'opération

En se fondant sur les conditions actuelles du marché français des


roches ornementales, on montre facilement à partir d'exemples précis (voir
conclusions tome II) qu'un projet "granite" a intérêt sur le plan économique
et financier à "aller" jusqu'à la production de tranches sciées brutes,
l'activité de polissage étant beaucoup moins rémunératrice en proportion.

En ce qui concerne le cas particulier des marbres français, il est


préférable pour un projet pris isolément de se cantonner à la production et
à la commercialisation de blocs bruts.

Quant à la pierre tendre d'ornementation (type pierre du Gard),


les moyens d'extraction mis en oeuvre ont permis, grâce au degré de mécani-
sation atteint, d'obtenir des gains de productivité élevés et d'assurer
ainsi, dans les conditions actuelles du marché, des marges très intéres-
santes .

D'une façon très générale, cette branche d'activité (granite et


marbre) reste un secteur où l'incidence du poste main-d'oeuvre est très
élevée, et la compétitivité de ces produits ne pourra être assurée à terme
que si la productivité est améliorée par la mise au point et le développe-
ment de techniques nouvelles. La méthode d'abattage en masse pour le granite
est un début de réponse dans certains cas, de nouveaux procédés comme la
découpe au jet d'eau haute pression constituent également des technologies à
développer dans un proche avenir.
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL


B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.8001

ANALYSE DE LA FORMATION
DES COUTS DES MATERIAUX DE CARRIERE
INDUSTRIE
DES
ROCHES ORNEMENTALES
TOME 2
Etude de cas

Département matériaux
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80.01

80 SCN 893 MTX Décembre 1980


SOMMAIRE

pages
TOME II - ETUDE DE CAS
PREMIERE PARTIE - ETUDE DE PRIX DE REVIENT 1
ETUDE DE PRIX DE REVIENT 2
INDUSTRIE DU GRANITE 3
REGION DU TARN : CAS 1 - MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS
BRUTS 4
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT 4
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 4
3 - TAILLE DE L1ENTREPRISE 4
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 4
3.2- EFFECTIF 4
3.3- IMPORTANCE DE LA CARRIERE 4
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 5
4.1- EXTRACTION - METHODE ET COUTS 5
4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTI-
VITE 7
5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS 8
5.1 - FRAIS DE STRUCTURE 8
5 . 2 - COUTS DE PRODUCTION 9
CAS 2 - MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS, TRANCHES
SCIEES, MONUMENTS 10
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT 10
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 10
3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE 10
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 10
3 . 2 - EFFECTIF 10
3.3 - IMPORTANCE DES ZONES D'EXTRACTION ET DE L'USINE 11
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 11
4 . 1 - EXTRACTION 11
4 . 2 - SCIAGE 15
4.3 - POLISSAGE 18
4.4 - STOCKAGE, CONDITIONNEMENT, EXPEDITION, DIVERS 20
4.5- STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 20
5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS . 21
6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS 22
CAS 3 - MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS, TRANCHES
SCIEES, POLIES 23.
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DE GISEMENTS 23
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 23
3 - TAILLE DE L1 ENTREPRISE 23
3.1 - CHIFFRES D'AFFAIRES 23
3 . 2 - EFFECTIF 23
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 23
4 . 1 - EXTRACTION 23
4 . 2 - SCIAGE 25
4 . 3 - POLISSAGE 27
4.4 - STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 29
5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS . 30
6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS 30
REGION DE BRETAGNE : CAS 1 - BASSIN DE LANGUEDIAS - DOMAINE DE
LA CONSTRUCTION 31
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE 31
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 31
3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE 31
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 31
3.2- EFFECTIF 31
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 32
4.1- EXTRACTION 32
4.2 - TAILLE, MANUTENTION ET STOCKAGE 34
5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX, COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET
FINANCIERS 37
5.1- FRAIS DE STRUCTURE 37
5.2- COUT DE PRODUCTION 37
CAS 2 - BASSIN DE LANGUEDIAS - CONSTRUCTION 38
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE 38
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 38
3 - TAILLE DE L1 ENTREPRISE 38
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 38
3.2- EFFECTIF 38
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 38
4.1- EXTRACTION 38
4.2 - DEBITAGE, TAILLE ET MANUTENTION 40
CAS 3 - BASSIN DE LANHELIN - PRODUCTION DE BLOCS (FUNERAIRE) 41
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT 41
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 41
3 - TAILLE DE L1 ENTREPRISE 41
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 41
3.2- EFFECTIF 41
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 41
4.1- EXTRACTION 41
4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTI-
VITE 43
5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS 44
CAS 4 - BASSIN DE LANHELIN - PRODUCTION DE BLOCS ET DE MONUMENTS . 45
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT 45
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 45
3 - TAILLE DE L1 ENTREPRISE 45
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 45
3.2 - EFFECTIF 45
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 45
4.1- EXTRACTION 45
4.2- SCIAGE ET DEBITAGE 47
4.3 - POLISSAGE 48
5 - INCIDENCE DES CHARGES DE STRUCTURE SUR LE PRIX DE REVIENT
FINAL 50
INDUSTRIE DU MARBRE 51
CAS 1 - MARBRES DU LANGUEDOC - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS 52
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE 52
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES 52
3 - TAILLE DE L'EXPLOITATION 52
3.1- PRODUCTION 52
3.2- EFFECTIF 52
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT D ' EXTRACTION 52
4.1- CONDITIONS GENERALES D'EXTRACTION 52
4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTI-
VITE 54
5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX 54
CAS 2 - MARBRES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON - PRODUCTION DE BLOCS
BRUTS 55
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE 55
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES 55
3 - TAILLE DE L1 EXPLOITATION 55
3.1 - PRODUCTION 55
3.2- EFFECTIF 55
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT D1 EXTRACTION 55
4.1 - CONDITIONS GENERALES D1EXTRACTION 55
4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTI-
VITE 58
5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX 58
CAS 3 - MARBRES DU LANGUEDOC - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS 59
1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE 59
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 59
3 - TAILLE DE L'EXPLOITATION 59
3.1- PRODUCTION 59
3.2 - EFFECTIF 59
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT D1 EXTRACTION 59
4.1 - CONDITIONS GENERALES D1EXTRACTION 59
4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTI-
VITE 62
CAS 4 - EXPLOITATION DE MARBRES DANS LE BASSIN DE CARRARE 63
1 - PRESENTATION GENERALE 63
2 - DONNEES CARACTERISTIQUES D'UNE CARRIERE ITALIENNE 63
2 . 1 - TAILLE DE LA CARRIERE 63
2 . 2 - MATERIEL EMPLOYE 63
2 . 3 - PRODUCTION 64
2 . 4 - PERSONNEL 64
2.5 - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE 64
3 - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU FIL DIAMANTE 64
3 . 1 - GENERALITES 64
3.2 - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT ET CARACTERISTIQUES TECHNI-
QUES 64
3.3- PERFORMANCE ET RENDEMENT 64
3.4- AVANTAGES ET INCONVENIENTS 66
INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE 67
CARRIERE DE PIERRE DE TAILLE - BASSIN DU GARD 68
1 - LOCALISATION ET QUALITE DU MATERIAU EXTRAIT 68
2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES 68
3 - TAILLE DE L1 ENTREPRISE 68
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES 68
3.2- EFFECTIF 68
3.3 - IMPORTANCE DE LA CARRIERE ET DE L'USINE 69
4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 69
4.1- EXTRACTION 69
4.2- SCIAGE AU CHASSIS 71
4.3 - DEBITAGE "SECONDAIRE" ET TAILLE 73
4.4 - MANUTENTION, ATELIER MECANIQUE, CONDITIONNEMENT 75
4.5 - STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION 76
5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS 77
6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS 77

DEUXIEME PARTIE - ANALYSE FINANCIERE 78


1 - SOURCES D'INFORMATION 79
2 - RESULTATS 79
3 - COMMENTAIRES 84
- 1-

PREMIERE PARTIE

ETUDE DE PRIX DE REVIENT


- 2 -

ETUDE DE PRIX DE REVIENT

L'étude qui a porté sur un certain nombre d'entreprises est fondée


sur un examen attentif des différents travaux de production en carrière
et/ou en atelier ainsi que sur l'analyse des données chiffrées obtenues
concernant les conditions économiques d'exploitation.

Toutes les entreprises étudiées ne sont pas présentées ci-après ;


seules ont été retenues celles jugées les plus représentatives et pour
lesquelles les éléments recueillis permettent une analyse détaillée et
relativement précise.

L'accent a été mis sur l'industrie granitière (secteur du bâtiment


et du funéraire) dans les deux principaux bassins français présentant à la
fois une activité d'extraction et de transformation : Bretagne et Sidobre.

L'industrie marbrière a également retenu notre attention avec la


présentation de quelques exploitations de marbres dans le Languedoc et
certains traits significatifs de l'activité extractive italienne en parti-
culier la mise en oeuvre de matériel nouveau très performant.

Afin de compléter ce rapide panorama des conditions d'exploitation


des roches dites ornementales, nous présentons une entreprise extrayant dans
le bassin du Gard une roche calcaire communément appelée pierre de taille
qui est utilisée dans le bâtiment et la décoration (cheminées, mobilier de
jardin...).

NB : Les éléments chiffrés indiqués dans cette étude sont dans la


plupart des cas issus des charges réellement comptabilisées rela-
tives à l'année 1979, sauf indication contraire. Les valeurs
présentées sont des montants arrondis. Pour des raisons de discré-
tion évidente, les différentes entreprises sont présentées de
façon anonyme.
- 3 -

INDUSTRIE DU GRANITE
- 4 -

I REGION DU TARN]

CAS 1 - MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT

Située à une quinzaine de km au Nord-Est de Castres, la carrière


exploitée par cette entreprise présente un type de gisement caractéristique
du Sidobre avec une altération en boule très prononcée. Les boules dont le
volume peut varier de 10 m 3 à plusieurs centaines de m 3 sont noyées dans une
gangue d'arène très développée.

La couverture superficielle (terre végétale et roche altérée)


présente une épaisseur variant de 0,50 m à plus de 3 m selon les secteurs.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

Cette entreprise se consacre uniquement à l'extraction et à la


commercialisation de blocs bruts de granite qualité Tarn gris-clair.

Les blocs extraits de la carrière (2 à 3 m 3 ) sont équarris et


acheminés vers une aire de stockage (distante d'environ 2 km) avant expédi-
tion.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES


En 1979, la production a été de 2 770 m 3 (de blocs vendus) soit
en valeur un chiffre d'affaire de 3 147 000 F environ (prix de vente moyen
1 136 F/m 3 ).

3.2 - EFFECTIF
L'entreprise comprend 11 ouvriers, 1 contremaître et 2 employés
administratifs (dont le propriétaire).

3.3 - IMPORTANCE DE LA CARRIERE


La carrière dans son état actuel couvre environ 5 ha, pour une
profondeur maximum de l'ordre de 30 m. Ses possibilités d'extension sont
importantes puisque les réserves foncières de l'entreprise sont de plusieurs
dizaines d'hectares. A proximité immédiate de la carrière se situe la zone
de décharges (~ 1 ha) pour déchets et stériles, ainsi que les bâtiments
(hangar, atelier, vestiaires...).
- 5 -

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

Dans le cas présent, l'étude du prix de revient de fabrication est


très simplifiée du fait de l'unicité du type de produit fabriqué et commer-
cialisé (bloc brut), seule la section "extraction" entre en ligne de compte.

4.1 - EXTRACTION - METHODE ET COÛTS


La technique employée découle directement de la "gîtologie" en
boule du granite.

Chaque boule digne d'intérêt par son importance - au moins 10 m 3 -


fait l'objet d'un décapage superficiel (^ découverte) mais aussi latéral et
en profondeur de façon à la dégager au maximum de la gangue arénisée qui
l'entoure. Le matériel employé par excellence est la pelle mécanique sur
chenille. Lorsqu'une boule est suffisamment dégagée elle subit un abattage
primaire à la poudre noire :
- abattage primaire : une série de trous à marteau perforateur sont
réalisés sur toute la hauteur de la boule et espacés de 0,40 m
afin de permettre l'abattage à la poudre noire,
- abattage secondaire : il correspond à la découpe du bloc. Des
trous au fleuret distants de 0,10 ou 0,05 m (selon la morphologie
du bloc primaire) et profonds de 0,40 m et 0,80 (alternativement)
permettent de loger une série de coins dont l'enfoncement déter-
mine le débitage du bloc. La présence de diaclases "poils" selon
les granitiers oblige le percement de trous au fleuret plus pro-
fonds (1,20 à 1,50 m ) .

L'extraction se fait en 3 ou 4 postes situés en bout de pistes


aménagées sur les flancs de la carrière (progression en gradins).

4.1.1 - MATERIEL UTILISE

Le matériel en activité sur le chantier d'extraction comprend :

- 4 pelles mécaniques sur chenilles (Liebbehr 971)


- 4 compresseurs
- 3 camions de 35 t (2 dumpers + 1 camion pour la route)
- 1 chargeur sur chenilles
- 15 marteaux perforateurs pneumatiques
- chariot de perforation (waggon-drill) présent mais non utilisé :
marteaux perforateurs mieux adaptés au gisement.

Ce matériel a été acquis pour une large part d'occasion voire très
usagé et est remis en état avant utilisation.

Pour cette raison l'annuité d'amortissement comptabilisée est


faible alors que les frais d'entretien sont très élevés :
- 6 -

En francs En % du CA

Dotation armuelle à l'amortissement du matériel 110 000 3,5


Entretien du matériel 435 000 13,8
Assurance matériel 16 000 0,5

TOTAL 561 000 17,8

4.1.2 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

La carrière elle-même nécessite un aménagement et un entretien de


ses différentes pistes. Les constructions présentes à proximité immédiate de
la fouille comprennent un hangar et un atelier de réparation plus un bara-
quement pour vestiaires.. Il faut ajouter à cela l'aménagement d'une aire de
stockage avec une grue pour expédition des blocs.

En francs En % du CA

Dotation annuelle à l'amortissement des


installations 9 000 0,3
Entretien carrière (pistes...) 22 500 0,7
Entretien installations 5 000 0,15

TOTAL 36 500 1,1

4.1.3 - MAIN D'OEUVRE

Le personnel employé au travail en carrière ou entretien conduit


aux charges suivantes :

En francs En % CA

Salaires directs (y compris primes et indemnités) 466 500 14,8


Charges 199 000 6,3

Salaires entretien 118 500 3,8


Charges 51 000 1,6

TOTAL 835 000 26,5


- 7 -

4.1.4 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Fleurets 136 000 4,3


Explosifs 56 000 1,8
Carburant (fuel, gasoil, essence) 185 500 0,8
Electricité 27 000 0,8
Petit outillage 17 800 0,5
Vêtements professionnels 4 000 0,1

TOTAL 426 300 13,5

4.1.5 - REDEVANCE DE FORTAGE ET PROVISION POUR REAMENAGEMENT DE


CARRIERE

En francs En l CA

Loyer carrière 394 800 12 ,5


Dotation aux provisions pour réaménagement 60 000 1,9

TOTAL 454 800 14,4

4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE


Compte tenu de l'altération en boules très prononcée du gisement
le rendement carrière est très faible = 3 % (y compris découverte)

Rendement extraction = 3 %

Autrement dit pour obtenir 3 m 3 de blocs marchands, il faut "re-


muer" 100 m 3 de stérile (découverte superficielle et surtout gangue aréni-
sée).

La productivité à l'extraction peut s'évaluer en nombre de m 3


produits commercialisables par homme x an.

Productivité = 277 m3/homme x an


- 8-

La ventilation des charges d'extraction par m 3 produit est la


suivante :

En francs par m3 En %

Matières consommables 153,9 18,5


Main d'oeuvre 301,4 36,
Amortissement, assurance
et entretien du matériel 202,5 24,2
Amortissement et entretien
des installations et de la
carrière 13,2 1,6
Loyer carrière et
provision pour
réaménagement • 164,2 19,7

Prix de revient
d'extraction 835,2 100

5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET FINAN-


CIERS

5.1 - FRAIS DE STRUCTURE

En francs En % CAEn francs par m 3

Salaires (employés administratifs


314 700 10 113,6
et commerciaux)

Transports et déplacement 154 400 4,9 55,7

Impôts et taxes 57 900 1,8 20,9

Frais divers de gestion 87 100 2,8 31,5

Frais financiers 68 100 2,2 24,6

Amortissements matériel de bureau 2 400 0,07 0,9

Divers loyers, cotisations


23 900 0,7 8,6
professionnelles

TOTAL 708 500 22,5 255,8


5.2 - COÛT DE PRODUCTION

En francs par m 3 En %

Frais de fabrication 838 76,6


Frais de structure 256 23,4

Total : coût de production 1 094 100


- 10 -

CAS 2 : MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS, TRAN-


CHES SCIEES, MONUMENTS |

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT

La carrière actuellement exploitée par l'entreprise s'étend sur


environ 5 ha avec une profondeur moyenne de 20 m.

Sous une découverte de 3 à 4 m, on trouve une zone d'altération


avec la présence de boules sur environ 5 à 6 m. Dessous apparaît le substra-
tum sain (granite en masse) dont l'exploitation a débuté selon une méthode
originale exposée ci-après. Il est intéressant de noter qu'il s'agit là
d'une des rares carrières du Sidobre à avoir atteint le stade d'exploitation
de la masse saine alors que la plupart se cantonnent dans le débitage des
boules présentes dans la tranche arénisée des gisements.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

Les blocs extraits (^ 260 m3/mois) sont transformés et commercia-


lisés sous les formes suivantes (en moyenne annuelle).

Production 32 % soit 915 m 3 vendus en l'état (blocs bruts marchands)


annuelle 20 % soit 572 m 3 vendus en tranches sciées, ou encore environ
2 860 m 3 11 500 m 2 (épaisseurs comprises entre 2 et 10 cm, moyen-
ne = 4 cm)
48 % soit 1 372 m 3 vendus sous forme de monuments funérai-
res = 1 830 monuments soit environ 11 890 m 2 de surface
polie.

A ajouter ^ 940 m 3 achevés à l'extérieur et usinés sur place qui


conduisent à une production d'environ 1 250 monuments
soit encore 8 125 m 2 de surface polie.

Globalement l'activité se décompose donc de la façon suivante


(valeurs moyennes approximatives).
- volume extrait 2 860 m3/an
- surface sciée 31 515 m2/an
- surface polie 20 015 m2/an.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES


En 1978, le total des ventes s'est élevé à environ 11 850 000 F,
ce qui équivaut à un prix de vente "fictif" du m 3 de l'ordre de 2 980 F.

3.2 - EFFECTIF
L'ensemble du personnel se répartit de la façon suivante :
- carrière : 12 ouvriers
3 au sciage (3 postes) pour 2 chassis
- atelier 1 : 5 ouvriers
2 au polissage (2 postes) pour 2 poussoirs
automatiques
- 11 -

- atelier 2 : sciage : (9 fils, 1 débiteuse à disque)


7 ouvriers
1 contremaître

- atelier 3 : débitage : 5 scies à disques, 1 fraiseuse, 1 poussoir


6 ouvriers

- atelier 4 : polissage : 3 poussoirs automatiques à plat, 5 polis-


soirs à chant
7 ouvriers

- atelier 5 : polissage : 13 polissoirs à genouillères

15 ouvriers

- hangar d'expédition : 2 personnes

- atelier mécanique et magasin : 3 personnes

- bureaux : 6 employés administratifs et commerciaux (y compris les


dirigeants).
3.3 - IMPORTANCE DES ZONES D'EXTRACTION ET DE L'USINE
L'entreprise possède en propre ou par l'intermédiaire de ses
dirigeants 4 carrières qui assurent un potentiel de réserves de plusieurs
dizaines d'années d'exploitation.

La carrière actuellement en exploitation a été louée et supporte


donc une redevance de fortage (130 F/m 3 ).

Le travail en usine est reparti entre 5 ateliers (cf. supra) dont


4 sont situés à relativement faible distance de la carrière et occupent
environ 4 000 m 2 , le cinquième, atelier 1 (y 1 000 m 2 ) a été implanté dans
la ville voisine.

Outre les bâtiments industriels, l'usine comprend également des


locaux modernes pour les bureaux, cantine, vestiaire...

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION


4.1 - EXTRACTION
Depuis que la masse saine du gisement a été atteint la méthode
d'extraction est passée de l'abattage traditionnel à la poudre noire (utili-
sée pour exploiter les boules de la tranche altérée) à une méthode originale
dérivée des techniques d'abattage Scandinaves.

Cette méthode mise en oeuvre par l'entreprise récemment (5 tirs


réalisés au cours du premier semestre 80) présente les grandes lignes sui-
vantes* :

II s'agit de procéder en un seul tir à un abattage primaire en


masse (plusieurs centaines de m 3 ) sans bien entendu "briser" le massif.

* Une étude spécifique sur cette méthode a été réalisée par le BRGM (cf.
rapport 80 SGN 809 MTX).
- 12 -

On obtient alors des blocs de granite de 10 m 3 à plusieurs dizaines


3
de m individualisés selon les fractures préexistantes, qu'il convient de
débiter ensuite en blocs marchands (abattage secondaire).

Exemgle_de tir

Une masse parallélépipédique de 1 231 m 3 présentant une face hori-


zontale et deux faces verticales libres est minée selon un plan de tir bien
précis :

. foration en 0 51 mm au waggon drill


. espacement des trous : 0,42 m
. longueurs des trous : ^ égale à la dimension des faces du paral-
lélépipède
. explosif : roche 15 : 75 kg soit environ 22,5 g/tonne ou encore
86 g/mètre de foration (870 mètres forés).

Les faces minées** correspondent aux 3 faces non libérées (1 ver-


ticale postérieure, 1 verticale latérale, 1 horizontale inférieure).

Les charges de dynamite conditionnées dans des "tubes" en plasti-


que sont descendues dans les trous en veillant à ce qu'elles restent cen-
trées*.

La préparation de ce tir a représenté environ 11 journées de


8 heures pour 2 personnes :

- 9 jours de foration à raison de 100 m/jour avec un chariot sur


rail
- 2 jours de préparation des tubes
- 2 heures de chargement.

Le résultat obtenu est particulièrement intéressant : la masse a


été déplacée sur environ 2 mètres (perpendiculairement au front de taille)
et se trouve disloquée en plusieurs blocs de taille variable (de 10 à plu-
sieurs centaines de m") selon les fissures naturelles préexistantes. Ceci
constitue l'élément principal déterminant un des intérêts économiques de la
méthode ; en effet l'ouverture des fissures préexistantes optimise la mise
en oeuvre de l'abattage secondaire en permettant d'obtenir un nombre maximum
de blocs donc un meilleur rendement carrière.

Par ailleurs une telle méthode d'exploitation permet de réaliser


de grandes surfaces planes qui facilitent la circulation des engins ; elle
présente cependant l'inconvénient de nécessiter une grande étendue de car-
rière (au moins 5 ha) pour pouvoir être menée convenablement et de ne pas
être applicable à l'exploitation de gisement de "boules".

Les rendements obtenus au cours de quelques tirs sont les sui-


vants :

* Ces détails de préparation présentés dans le rapport précité sont impéra-


tifs pour la bonne réussite de tir.
** L'existence de diaclases naturelles correctement orientées peut dispenser
de miner un ou deux faces verticales.
- 13 -

Tir Volume Charge totale Charge linéaire Charge spécifique Volume de blocs Rendement
en m 3 en kg moyenne en g/m en g/t marchands en m 3 en %

a 1 231 75 86 22,5 450 36 ,5


b 1 271 79 88 23 305 24
c 770 - - - 225 29

D'après l'exploitant, ces tirs, parmi les premiers réalisés,


étaient en fait trop "chargés" les meilleurs résultats semblant devoir être
obtenus avec des charges spécifiques n'excédant pas 15 g/t.

Néanmoins, on constate que les rendements carrière compris entre


25 et 35 % constituent des valeurs élevées pour un gisement massif.

NB : le débitage traditionnel des boules conduit à des rendements


de 35 à 40 % (volume marchand sur volume de la boule).

Remarque

Les éléments chiffrés ci-après correspondent à l'exercice 1978 :


conditions d'exploitation traditionnelle (débitage des boules à la poudre
noire).

4.1.1 - MATERIEL

Le matériel d'extraction utilisé couramment comprend : (abattage


traditionnel : 3 postes d'extraction

. 4 pelles sur chenilles (150 cv)


. 2 grues sur chenilles (25 tonnes)
. 3 dumpers
. 2 compresseurs (7 000 1)
. 6 marteaux pneumatiques
. 1 grue fixe
. une machine à équarrir les blocs (3 fleurets montés sur un chariot
élévateur)
. 1 éclateur hydraulique (équarissage des blocs)
. 1 chargeur sur pneu.

En francs En «I CA

Dotation annuelle à 1'amortissement 130 000 1


Entretien 200 000 1,7
Assurance 20 000 0 ,2

TOTAL 350 000 2 ,9


- 14 -

4.1.2 - AGENCEMENTS ET INSTALLATIONS


Atelier, hangar, piste, divers aménagement.

En francs En % CA

Dotation à 1'amortissement 40 000 0 ,35


Entretien 30 000 0 ,25

Total 70 000 0 ,6

4.1.3 - MAIN-D'OEUVRE

12 ouvriers dont 1 contremaître et 1 mécanicien.

En francs En % CA

Salaires* 648 000 5,5


Charges 246 240 0,2

Total 894 240 5,7

4.1.4 - MATIERES CONSOMMABLES (fleurets, carburants, explosifs,


outillage...)

En francs En % CA

Achats 540 000 4,5

4.1.5 - REDEVANCE DE FORTAGE

En francs En % CA

Loyer carrière 390 000 3,3

Y compris la quote-part O 50 %) des frais de personnel correspondant aux


mécaniciens et au magasinier.
- 15 -

4.1.6 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE

La ventilation des charges d'extraction par m 3 est la suivante :

En francs/m3 En %

Matières consommables 180 23,4


Main d'oeuvre 312,7 40,6
Amortissement, assurance
et entretien du matériel 122,5 15,9
Amortissement, entretien
des installations 24,5 3,2
Loyer carrière 130 16,9

Prix de revient
769 ,7 100
d'extraction

Le rendement à l'extraction peut s'évaluer à plusieurs niveaux :

- par rapport au volume global de terrain "remué" (granite, arène,


découverte...) il est de l'ordre de 5 % (exploitation de boules
dans l'horizon superficiel arénisé),

- si on ne tient compte que de la masse rocheuse (volume des boules)


il est compris entre 35 et 40 % en débitage traditionnel (poudre
noire).

La productivité moyenne s'élève à 238 m3/homme x an.

4.2 - SCIAGE
L'ensemble des travaux de sciage se répartit en plusieurs ateliers
et le personnel directement affecté à ce poste est difficile à définir avec
précision dans la mesure où on trouve dans un même atelier les activités de
sciage et de polissage avec du personnel passant indifféremment d'un poste à
1'autre.

Aussi la répartition présentée ci-après de façon aussi précise que


possible reste malgré tout approximative :
- 16 -

Materiel Personnel

1 pont roulant (16 t)


3 ouvriers
1 chariot élévateur
Atelier 1 (sur
2 chassis multilames
3 postes)
3 chariots porte-blocs

5 débiteuses à disques 0 625


Atelier 3 4 ouvriers
1 chariot élévateur

9 fils à découper 7 ouvriers


Atelier 2 1 scie 0 2 500 1 contre-
1 pont roulant (16 t) maître

4.2.1 - MATERIEL

En francs En % CA

Dotation amortissement 402 000 3,4


Entretien 50 000 0,4
Assurance 60 000 0,5

Total 512 000 4,3

4.2.2 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires 740 000 6,2


Charges 281 200 2,4

Total 1 021 200 8,6


- 17 -

4.2.3 - ACHATS MATIERES ET ENERGIE

En francs En % CA

Consommables Abrasifs (carborundum)


Grenaille acier
Lames acier 1 800 000 15,2
Fils d'acier
Disques
Electricité 332 000 2,8

Total 2 132 000 18

4.2.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

En francs En % CA

Amo rt i s s ement 30 000 0 ,25


Entretien 30 000 0 ,25

Total 60 000 0 ,5

4.2.5 - BILAN DES CHARGES DE SCIAGE (GLOBALES = BLOCS BRUTS ET


ELEMENTS PLUS PETITS) AUX CHASSIS, FILS ET SCIES A DISQUES
La ventilation des charges par m 2 scié est la suivante :

En francs/m 2 En %

Achats (abrasifs, divers) 57,1 48,3


Energie 10,5 8,9
Main d'oeuvre 32,4 27,4
Amortissement et entretien matériel 15,2 13,8
Amortissement et entretien des constructions 1,9 1,6

Prix de revient du sciage 118,1 100


- 18 -

4.3 - POLISSAGE
De même que pour le sciage, le matériel de polissage est réparti
entre plusieurs ateliers et les charges de personnel affectées à cette
section sont assorties d'une certaine marge d'imprécision pour la raison
exposée plus haut.

On peut se fonder sur les données suivantes :

Matériel en place Effectif

Atelier 1 2 poussoirs à plat automatiques 2


1 pont roulant avec palonnier
à ventouse (sur 2 postes)

1 fraiseuse*
Atelier 3 1 poussoir 2
1 chargeur élévateur

Atelier 4
3 poussoirs automatiques à plat 7
5 poussoirs de chant

Atelier 5 13 poussoirs à genouillère 15

4.3.1 - MATERIEL

En francs En % CA

Dotation amortissement 321 000 2,7


Entretien 40 000 0,3
Assurance 70 000 0,6

Total 431 000 3,6

Machine à découper des motifs en relief avant polissage.


- 19 -

4.3.2 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires*

00
285 000 10

i-i
Charges 492 330 4

CM
Total 1 777 330 15

4.3.3 - ACHATS CONSOMMABLES ET ENERGIE

En francs En % CA

Consommables (meules...) 256 520 2 ,2


Electricité 93 200 0 ,8

Total 349 720 3

4.3.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

En francs En % CA

Amortissement 30 000 0 ,25


Entretien 30 000 0 ,25

Total 60 000 0 ,5

Y compris la quote part (y 50 %) des frais de personnel correspondant aux


mécaniciens et au magasinier.
- 20 -

4.3.5 - BILAN DES CHARGES DE POLISSAGE (PRODUCTION MONUMENTS)

En francs par m 2 En %

Achats (meules, divers...) 12,80 9,8


Energie 4,60 3,5
Main-d'oeuvre 88,8 67,9
Amortissement et entretien matériel 21,50 16,5
Amortissement et entretien constructeurs 3 2,3

Prix de revient du polissage 130,7 100

4.4 - STOCKAGE, CONDITIONNEMENT, EXPEDITION, DIVERS


L'appareillage des pièces et le chargement pour expédition se fait
à l'aide d'un chariot élévateur dans un hangar (^ 500 m 2 ) aménagé à cet
effet.

Deux personnes assurent la totalité des manutentions.

Les charges correspondantes sont les suivantes :

En francs En % CA En francs par m 2 *

Main-d'oeuvre (charges comprises) 162 360 1,4 8,1


Amortissement matériel 20 000 o,2 1
Amortissement construction 3 000 0,1

Total 185 360 1,6 9,2

4.5 - STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

Le prix de revient de fabrication pour chaque type de produit


s'obtient en cumulant les coûts relatifs à chaque section.

Surface polie exclusivement, la production de tranches sciées se fait pour


l'essentiel dans l'atelier 1 qui fonctionne de façon autonome.
- 21 -

Stockage, Total : prix de


Extraction Sciage Polissage conditionnement revient de
fabrication

F/m3 770 770 F/m3

Bloc ( I m 3 ) % 100 100

F/m2 38 118 156 F/m2

* tranche sciée % 24 76 100

F/m2 38 118 131 9 296 F/m2

* tranche polie % 13 40 44 3 100

5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX ADMINISTRATIFS ET FINAN-


CIERS

Le personnel administratif et commercial comprend 4 employés


auxquels il convient d'ajouter les 2 dirigeants salariés.

La commercialisation se fait pour une large part par l'intermé-


diaire de VRP et commissionnaires rémunérés au prorata des ventes réalisées.

En francs En % CA

Salaires directs (charges comprises) 1 190 000 10


Honoraires et commissions 250 000 2
Transport et déplacements 302 000 2,5
Impôts et taxes 300 000 2,5
Frais divers de gestion 200 000 1,7
Frais financiers 310 000 2,6

Amortissement constructions (bureaux cantine..) 20 000 0,2


Amortissement matériel de bureau 20 000 0,2

Total 2 592 000 21,7

* Pour une épaisseur moyenne de 4 cm avec 1 m 3 •* 20 m2.


- 22 -

Ces charges doivent être ventilées au prorata des frais de fabri-


cation cumulés par section.

Stockage,
Extraction Sciage Po .issage Total
conditionnement

Ventilation des 644 214 1 082 710 815 170 49 906 2 592 000
charges de
"structure"

Surcoût de
+ 225 F/m 3+ 34 F/m2+ 41 F/m 2 + 2 , 5 F/m2
1'opération

6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS

L'ensemble des charges (frais de fabrication et frais de structu-


re) conduit à déterminer le prix de revient de production :

Stockage Total (= PR des


Extraction Sciage Polissage
Conditionnement produits vendus)

Bloc 995 F/m 3 995 F/m 3

Tranche sciée 50 F/m2 152 F/m2 202 F/m 2

Tranche polie 50 F/m2 152 F/m2 172 F/m2 11,5 F/m2 385,5 F/m 2
- 23 -

CAS 3 : MASSIF DU SIDOBRE - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS, TRAN-


CHES SCIEES, POLÏËSi

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DE GISEMENTS

Cette petite entreprise exploite depuis plusieurs années une


carrière s'étendant sur une superficie de l'ordre de 3 ha.

Les travaux d'extraction qui pour l'instant n'ont pas dépassé une
épaisseur d'environ 6 mètres concernent la tranche de gisement arénisée
(boules).

Aucun plan d'exploitation précis ne préside aux travaux d'extrac-


tion qui semblent s'être déroulé jusqu'à maintenant de façon un peu anar-
chique.

Des panneaux potentiellement exploitables ont été antérieurement


recouverts de stériles et nécessitent par la suite des travaux de découverte
importants pour être mis en exploitation.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

La production moyenne annuelle de 660 m 3 se répartit de la façon


suivante.

La moitié est vendue en l'état sous forme de blocs bruts, l'autre


moitié est acheminée jusqu'à un atelier d'usinage (distant d'environ 10 km)
où les blocs sont débités (tranches sciées et polies essentiellement).

On peut retenir en moyenne annuelle


3 300 m 2 scié
3 000 m 2 poli.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES

Le chiffre d'affaires annuel s'élève à 1 630 000 F ; il s'agit


donc d'une petite entreprise.

3.2 - EFFECTIF

Le personnel employé se décompose comme suit :


. 2 ouvriers en carrière,
. 5 ouvriers en usine,
. 1 dirigeant salarié (50 % en carrière, 50 % en usine).

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

4.1 - EXTRACTION

Les boules après avoir été débarassées de leur gangue arénisée


sont débitées à la poudre noire et les blocs obtenus sont ensuite équarris
(foration de trous et enfoncement de coins).
- 24 -

4.1.1 - MATERIEL

- 1 pelle mécanique sur chenille 120 cv,


- 1 compresseur (6 000 1 ) ,
- 1 chargeur sur chenille,
- 1 marteau pneumatique.

En En %
francs CA

Dotation annuelle à 1'amortissement 150 000 9,2


Entretien et assurance 105 000 6,4

Total 255 000 15,6

4.1.2 - MAIN-D'OEUVRE

2 ouvriers sont employés au travail en carrière.

En En %
francs CA

Salaires 108 000 6,6


Charges 44 280 2,7

Total 152 280 9,3

4.1.3 - REDEVANCE DE FORTAGE

Le loyer de la carrière qui n'appartient pas à l'entreprise est


tout à fait insignifiant, ce fait exceptionnel, résulte d'un accord parti-
culier passé il y a quelques années entre l'exploitant et le proprétaire du
foncier .

4.1.4 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE

Le rendement à l'extraction n'est pas très significatif dans la


mesure où le schéma d'exploitation relativement "anarchique" conduit à des
terrassements et des transports de stériles superflus.

La productivité en carrière ressort à 260 m3/homme x an.

La ventilation des charges d'extraction par m 3 extrait est la


suivante :
- 25 -

En francs/m3 En %

Achats 167 21,3


Main-d'oeuvre 230 29,4
Amortissement, entretien
assurance matériel 386 49,3

Prix de revient 783 100

4.2 - SCIAGE
Les blocs destinés à être façonnés sont acheminés jusqu'à l'ate-
lier de sciage par camion.

4.2.1 - MATERIEL

Le matériel de sciage comprend :

- 2 fils (2x100 m ) ,
2 chariots,
- 1 scie à disque (0 800),
1 pont roulant.

En francs En %
CA

Datation annuelle à 57 000 3,5


1'amortissement(*)
Entretien et assurance 18 000 1,1

Total 75 000 4,6

4.2.2 - MAIN-D'OEUVRE

Le personnel employé à la section sciage comprend 2 ouvriers.

* Y compris agencements et installations correspondants.


- 26 -

En francs En % CA

Salaire 100 800 6,2


Charges 42 350 2,6

Total 143 350 8,8

4.2.3 - ACHATS CONSOMMABLES ET ENERGIE

En francs En % CA

Consommables Abrasifs 250 000 15,3


Fil
Disque
Divers
Electricité 11 000 0,7

Total 261 000 16

4.2.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

On peut considérer que la moitié environ des bâtiments est consa-


crée à l'activité de sciage.

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 6 000 0,4


Entretien et assurance 8 000 0,5

Total 14 000 0,9


- 27 -

4.2.5 - BILAN DES CHARGES DE SCIAGE

Les ventilation des charges par m 2 scié (^33Q0 m 2 en épais,


moyenne de 8 cm) s'établit comme suit :

En francs/m 2 En %
CA

Achats 76 51
Energie 3 ,5 2,3
1
Main-d oeuvre 43 28,8
Amortissement et entretien du matériel 22 ,7 15,2
Amo rt i s s ement et entretien des constructions 4 2,7

Total 149 ,2 100

4.3 - POLISSAGE
Environ 3000 m 2 sont polies annuellement ; il s'agit pour l'essen-
tiel d'éléments pour monuments et de tranches pour bâtiment.

4.3.1 - MATERIEL

II comprend :

1 poussoir à plat automatique,


1 poussoir à chant,
2 polissoirs à genouillères.

En francs En %
CA

Datation annuelle à l'amortisse-


ment 59 000 3,6
Entretien 7 000 0,4
Assurance 8 000 0,5

Total 74 000 A,5


- 28 -

4.3.2 - MAIN-D'OEUVRE

Le personnel affecté au polissage comprend 3 ouvriers (2 pour les


poussoirs à genouillère, 1 pour la manutention et la surveillance).

En francs En %
CA

Salaires 151 200 9,3


Charges 63 500 3,9

Total 214 700 13,2

4.3.3 - ACHATS CONSOMMABLES ET ENERGIE

En francs En %
CA

Consommables (meules) 105 000 6,4


Electricité 11 880 0,7

Total 116 880 7,1

4.3.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

La moitié des bâtiments existants est consacrée à l'activité de


polissage.

En francs En %
CA

Dotation annuelle à l'amortissement 6 000 0,4


Entretien et assurance 8 000 0,5

Total 14 000 0,9


- 29 -

4.3.5 - BILAN DES CHARGES DE POLISSAGE

En francs/m2 En %
CA

Achats consommables 35 25
Energie 4 2,9
Main-d'oeuvre 71,6 51,1
Amortissement et entretien matériel 24,7 17,6
Amortissement et entretien
construction 4,7 3,4

Total 140 100

4.4 - STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

Extraction Sciage Polissage Total = Prix de revient


de fabrication

en francs 783 783 F/m3


3
Bloc (1 m )
en % 100 100

en F/m2 78 149 227 F/m2


* Tranche sciée
en % 34,3 65,7 100

en F/m2 78 149 140 367 F/m2


* Tranche polie
en % 21 41 38 100

* Pour une épaisseur moyenne de 8 cm (1 m 3 •* 10 m 2 ) .


- 30 -

5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX ADMINISTRATIFS ET FINAN-


CIERS

Un dirigeant salarié assure les diverses tâches de gestion.

En francs En %
CA

Salaires (charges comprises) 179 400 11


Transport et déplacement 56 000 3,4
Impôts et taxes 35 000 2,2
Frais financiers 98 000 6

Total 368 400 20,6

Ces charges sont à ventiler au prorata des frais de fabrication


cumulés pour chaque opération.

Extraction Sciage Polissage Total

Ventilation des charges


133 250 126 730 108 420 368 400
de "structure"

Incidence sur le coût


202 F/m3 38,4 F/m2 36,1 F/m2
de la section

6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS

L'ensemble des charges permet d'obtenir le prix de revient de


production.

Total = Prix de revient


Extraction Sciage Polissage
des produits vendus

Bloc 985 F/m3 985 F/m3

Tranche sciée 98 F/m2 187 F/m2 285 F/m2

Tranche polie 98 F/m2 187 F/m2 176 F/m2 461 F/m°


- 31 -

REGION DE BRETAGNE

CAS 1 : BASSIN DE LANGUEDIAS - DOMAINE DE LA CONSTRUCTION |

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE


Cette entreprise exploite dans le secteur de Languedias (22) un
granite essentiellement destiné à la construction (moellons, linteaux,
cheminées...)- Il s'agit d'un faciès beige résultant de l'altération de
biotites d'un granite gris à la faveur des diaclases, fissures et microfis-
sures très nombreuses dans ce type de matériau.

La principale carrière s'étend sur environ 6 ha avec une profon-


deur de l'ordre de 20 mètres sous une découverte moyenne de 3 à 4 m. La
fracturation très développée en surface diminue en profondeur.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

Ce granite beige roux très prisé actuellement dans la construction


est taillé pour donner différents éléments utilisés par l'industrie du
bâtiment, qu'on peut regrouper en deux grandes catégories :

- pierres de taille : blocs bruts (1 à 2 m 3 ) , jambages, linteaux,


appuis, cintres, angles, éléments de cheminées...
- moellons tout venant.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES


En 1979 le chiffre d'affaires s'élevait à environ 4 215 000 F HT.

La quantité de matériau moyenne mensuellement extraite est de


l'ordre de 2 540 t qui se décompose en :
- pierre de taille dont blocs bruts (270 t) 600 t
- moellons tout venant 260 t
- déchets (biocaille...) 1 680 t.

3.2 - EFFECTIF
L'effectif total est de 54 personnes et se décompose de la façon
suivante :
Employés administratifs et cadres 4
Agents de maîtrise 4
Appareilleurs 2
Tailleurs 18
Fendeurs 22
Conducteur engin lourd 1
Conducteur camion 2
Forgeron 1.
- 32 -

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

4.1 - EXTRACTION

Les travaux de découverte sont réalisés directement par l'entre-


prise avec ses moyens propres (pelle mécanique, déroctage à l'explosif).
L'abattage est effectué de façon traditionnelle par tir de mines à la poudre
noire. Les masses dégagées de 10 à 20 m 3 sont débitées (abattage secondaire)
par enfoncement de coins logés dans des troux réalisés au pistolet pneumati-
que. Les blocs obtenus de 0,5 à 2 m 3 sont ensuite chargés sur camion à
l'aide d'un chargeur sur pneu et dirigés vers l'atelier de taille. Une piste
d'accès jusqu'au fond de la carrière en permettant aux engins roulants
d'approcher des fronts de taille facilite les opérations de chargement.

4.1.1 - MATERIEL UTILISE

II comprend :

1 chargeur sur pneus


2 pelles mécaniques sur pneu 80 et 120 CV
2 camions 20 t
1 compresseur 10 000 1
3 marteaux perforateurs
5 pistolets pneumatiques (pour la fente des blocs).

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement du matériel 189 200 4,5


Location matériel 1 600
Entretien 107 300 2,5
Assurance 9 200 0,2

TOTAL 307 300 7,3

4.1.2 - MAIN D'OEUVRE :

13 fendeurs, 3 conducteurs, 2 agents de maîtrise, 0,5 forgeron.

En francs En % CA

Salaires directs 682 500


Charges 281 200

TOTAL 963 700 23


- 33 -

4.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Explosifs 34 000 0,8


Petit outillage 10 000 0,2
Vêt. professionnel 2 500
Carburants 48 750 1,1
Lubrifiants 9 870 0,2
Divers 9 000 0,2

TOTAL 114 120 2,5

4.1.4 - REDEVANCE DROIT D'EXTRACTION

En francs en % CA

Loyer carrière 60 000

4.1.5 - BILAN DES COUTS D'EXTRACTION ET RENDEMENT

Les quantités moyennes annuelles vendues sont de 6 600 t de pierre


de taille (y compris blocs bruts) et 2 800 t de moellons tout venant pour
une extraction en carrière de 27 900 t, ce qui conduit à un rendement pro-
duits marchands à l'extraction de 34 %.

Rendement carrière 34 %

Le volume de pierres de taille vendues correspond à 2 400 m3/an


dont 1 150 m 3 sous forme de blocs bruts de 0,5 à 2 m3.

La productivité exprimée en m 3 (blocs marchands) par homme x an


est de : 130 m3/homme x an

La ventilation des charges d'extraction (y compris débitage secon-


daire) par tonne extraite et commercialisée est la suivante :
- 34 -

En francs par t En % En francs/m3 (blocs)

Matières consommables 12 7,8 46,5


Main d'oeuvre 102 67 394
Amortissement, location, entretien 33 21,2 125,7
et assurance du matériel
Loyer carrière 6 4 24,5

TOTAL prix de revient d' extraction 153 100 591

4.2 - TAILLE, MANUTENTION ET STOCKAGE


II n'est guère possible d'individualiser manutention et stockage
dans la mesure où ces opérations sont directement liées au poste de taille.

4.2.1 - MATERIEL UTILISE

. 3 chargeurs
. 3 compresseurs
. 4 grues (10 t)
. 1 motobenne
. 20 pistolets pneumatiques
. 4 tronçonneuses à disque sec (1 par hangar de taille, dessert
5 tailleurs)

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 185 000 4,4


Location matériel 1 600 -
Entretien 107 300 2,5
Assurance 9 200 0,2

TOTAL 303 100 7,1

NB : L'outillage de chaque tailleur est le suivant : massette, chasse au


carbure, ciseau au carbure, rayeur, equerre, pistolet, un jeu de tail-
lants (4 ou 5 ) .
- 35 -

4.2.2 - MAIN D'OEUVRE

18 tailleurs
9 fendeurs
2 agents de maîtrise
2 appareilleurs
0,5 forgeron.

En francs En % CA

Salaires directs 1 175 400


Charges 484 300

TOTAL 1 659 700 39,4

4.2.3 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Petit outillage 33 200 0 ,8


Vêt. de travail 2 400 -
Carburants 16 300 0 ,4
Lubrifiants 3 300 -

TOTAL 55 200 1,2

4.2.4 - BILAN DES COÛTS DE TAILLE ET MANUTENTION (Y COMPRIS APPA-


REILLAGE DES BLOCS)

Le volume moyen annuel donnant lieu à la production de pierre de


taille autre que blocs bruts est de 1 250 m 3 qui se décompose en 1 000 m 3 de
linteaux (13 400 ml x 0,23 x 0,30) et 250 m 3 de moellons.
- 36 -

Les coûts moyens* relatifs à la taille ramenés au m 3 sont donc

En francs par m 3 En %

Amortissement, 242,5 15
entretien, location
et assurance du
matériel
Main d'oeuvre 1 327,8 82
Consommable 44 3

Total prix de revient


1 614,3 100 146,5 francs/ml**
taille

II est évident que dans le détail, selon le type de piece et le mode de


taille, le prix varie considérablement.
En prenant 1 m 3 -»• 11 ml de linteau et pierre d'angle.
- 37 -

5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX (COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS


ET FINANCIERS)

5.1 - FRAIS DE STRUCTURE

En francs % CA

Salaires (cadres administra- 330 000 7,8


tifs et commerciaux)
Transport et déplacement 23 600 0,5
Impôts et taxes 102 300 2,4
Frais divers de gestion 42 500 1
Frais financiers 95 500 2,2
Amortissement mat. de bureau 4 300
Location bâtiments 14 000 0,3

TOTAL 612 200 14,2

5.2 - COÛT DE PRODUCTION


Les frais de structure ci-dessus peuvent être ventilés dans les
sections "extraction" et "taille" au prorata des frais de fabrication.

En cumulé
Extraction Taille
produit ouvré

Prix de revient de fabrication 591 F/m3 1 614 F/m3 2 027 F/m3


Incidence frais de structure 73 F/m3 285 F/m3
Prix de revient de production 664 F/m3 1 899 F/m3 2 563 F/m3
- 38 -

CAS 2 : BASSIN DE LANGUEDIAS - CONSTRUCTION

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE

Cette petite entreprise exploite dans le bassin de Languedias un


granite beige (faciès d'altération) qui après façonnage fournit divers
éléments pour la construction (maisons individuelles essentiellement).

La carrière exploitée depuis peu de temps (découverte réalisée et


début d'extraction de blocs) présente à l'affleurement de nombreuses diacla-
ses caractéristiques de ce faciès beige du bassin de Languedias.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

Les blocs extraits de la carrière sont débités et taillés en


différents produits ouvrés (moellons, linteaux, cheminées).

L'essentiel de la production est constituée par des moellons et


des éléments d'encadrement d'ouvertures. La production de cheminées est plus
restreinte (1 par mois).

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRE


S'agissant d'une entreprise au début de son activité, le volume de
production annuel n'est pas connu, mais devrait se situer autour de 350 m 3 ,
ce qui conduirait à un chiffre d'affaire théorique (si tous les blocs
étaient vendus en l'état) à environ 320 000 F. Par ailleurs pour cette même
raison, les chiffres présentés ci-après sont en partie prévisionnels.

3.2 - EFFECTIF
L'effectif se répartit de la façon suivante :

- 1 fendeur
- 3 tailleurs
- 1 extracteur
- 1 pour taches diverses (fente, manutention, entretien...).

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

4.1 - EXTRACTION
L'extraction est effectuée de façon tout à fait traditionnelle et
artisanale, l'abattage des blocs se faisant à la poudre noire.

Ils sont ensuite transportés à l'atelier (^ 100 m) par pelle


mécanique.

Les travaux préalables de découverte ont consisté à enlever à la


pelle mécanique les déblais résultant d'une ancienne exploitation et à
dégager au bull la couverture d'une parcelle située à proximité immédiate
- 39 -

soit environ 15 000 m 3 "remués" (1 à 2 m d'épaisseur sur 1 ha) représentant


15 jours de pelle mécanique et 12 heures de bull.

4.1.1 - MATERIEL UTILISE

1 pelle mécanique sur pneu (Poclain 45 CV) . Totalement amorti, cet


engin doit être remplacé prochainement par une pelle sur chenille
plus puissante (au moins 80 CV).
1 compresseur 7 000 1 (alimente à la fois le marteau perforateur
en carrière et les pistolets pour la fente des blocs).
1 perforateur avec un jeu de fleuret.

En francs

Dotation annuelle à l'amortissement 27 000


Entretien 60 000
Assurance 4 000

TOTAL 91 000

4.1.2 - MAIN D'OEUVRE

En francs

Salaires directs 60 000


Charges sociales 39 000

TOTAL 99 000

4.1.3 - CONSOMMABLES

En francs

Explosifs 7 000
Petit outillage 1 500
Carburants, lubrifiants 20 000

TOTAL 28 500
- 40 -

4.1.4 - BILAN DES COUTS D'EXTRACTION

En francs Francs/m3 En 1

Main d'oeuvre 99 000 280 45


Amortissement , entretien
et assurance matériel 91 000 260 42
Consommables 28 500 81 13

TOTAL 218 500 621 100

NB : La redevance de fortage n'est pas encore établie et sera de


toutes façons peu élevée (terrains communaux).

4.2 - DEBITAGE, TAILLE ET MANUTENTION


Ne disposant pas de chiffres précis concernant la production
annuelle d'éléments taillés faute d'une durée d'exploitation suffisante, on
peut simplement retenir en première analyse un ratio de 12 ml/jour* pour
l'équipe de 3 tailleurs et d'un fendeur.

Les coûts correspondants sont les suivants :

Coûts
En francs Francs/ml
journaliers

Salaires directs 680 57


Charges sociales 282 23,5
Carburants 60 5
Petit outillage 20 1,5
Amortissement
matériel** 45 90,5

TOTAL 1 087 90,5

NB : la bonne marche d'un atelier de taille suppose 1 fendeur pour


2 tailleurs.

* Chiffre moyen (pierre d'angle à une face simulée plus arêtes et linteau
cheminée) d'après l'expérience passée de l'exploitant.
** Le matériel qui comprend un chargeur élévateur et 5 pistolets pneumati-
ques plus leur jeu de taillants (5 types par pistolet) ainsi qu'une
"quote part" de compresseur est amorti pour une large part.
- 41 -

CAS 3 : BASSIN DE LANHELIN : PRODUCTION DE BLOCS (FUNERAIRE)l

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE DU GISEMENT

Cette exploitation de granite est répartie en plusieurs sites


d'extraction contigus.

L'ensemble du secteur d'extraction couvre 5 ha environ.

La découverte (horizon superficiel très fracturé et altéré) varie


de 1 à 4 m d'épaisseur.

Le massif rocheux sain en profondeur est peu fracturé.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

L'essentiel de la production est constitué par des blocs bruts de


3
3 m en moyenne vendus pour être transformés en monuments funéraires.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE
3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES
La production sur 6 mois (quatrième trimestre 79, premier trimes-
tre 80 s'est élevée à 466 m 3 pour un chiffre d'affaires de l'ordre de
985 000 F (prix de vente moyen 2 100 F/m 3 ).

3.2 - EFFECTIF
Personnel d'extraction : 14.

4 - E T U D E DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION (l'ensemble des élé-


ments chiffrés ci-après correspond à une période d'activité de 6 mois)

II s'agit uniquement d'une activité en carrière.

4.1 - EXTRACTION
L'extraction se fait selon la méthode traditionnelle :

. découverte à la dynamite et à la pelle mécanique puis chargement


sur dumper
. abattage primaire à la poudre noire (foration de trous au perfora-
teur à air comprimé)
. débitage secondaire et équarissage à la poudre noire et aux coins.

4.1.1 - MATERIEL UTILISE

II comprend :

- 2 pelles mécaniques sur pneu (100 CV)


- 1 dumper (10 t)
- 1 camion (10 t)
- 42 -

4 grues fixes (à moteur électrique)


. 30 t à 45 m
. 12 t à 8 m
. 12 t à 8 m
. 12 t à 8 m
compresseur
. 100 cv diesel (9 000 1)
. 150 cv électrique (5 compresseurs de 30 cv)
9 marteaux perforateurs
1 chalumeau.

En francs En % CA

Dotation amortissement 70 000 7,1


Entretien 37 500 3,8
Location (leasing) 34 300 3,5
Assurances 3 900 0,4

TOTAL 145 900 14,8

4.1.2 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

Elles sont relativement sommaires et légères (baraquement, ate-


lier, hangar) représentant environ 40 m 2 couverts.

4.1.3 - MAIN D'OEUVRE

1 contremaître
13 ouvriers.

En francs En % CA

Frais de personnel 276 400


Charges sociales 169 000

TOTAL 445 400 45,2


- 43 -

4.1.4 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Carburants et lubrifiants 24 100 2,4


Explosifs 13 900
Fleurets 30 900 3,1
Force motrice (électricité) 41 300 4,2
Petit outillage 12 900 1,3
Vêtement professionnel 4 400 0,5

TOTAL 127 500 12,9

4.1.5 - LOYER CARRIERE

En francs En % CA

Loyer 81 000 8,2

4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE


Le rendement carrière estimé ressort en moyenne entre 25 et 30 %
(volume de blocs marchands extraits sur volume total d'excavation hors
découverte).

La productivité s'établit à 66,5 m3/homme x an.

Par m 3 de production on obtient la répartition des charges suivan-


tes :

En francs par m 3 En %

Main d'oeuvre 956 55,7


Amortissement, entretien, 313 18,2
location de matériel
Consommable 273 15,9
Loyer carrière 174 10,2

Prix de revient
1 716 100
d'extraction
- 44 -

5 - INCIDENCE DES FRAIS COMMERCIAUX, ADMINISTRATIFS ET FINAN-


CIERS

En francs En % CA En francs par m 3

Impôts et taxes 16 600 1,7 35,6


Transports et déplacements 5 670 0,6 12,2
Honoraires divers, services extérieurs 55 100 5,6 118,2
Frais divers de gestion 14 000 1,4 30

TOTAL 91 370 9,3 196

Le prix de revient final du m 3 produit est donc :

En francs par m 3 En %

Frais d1 extraction 1 716 89, 7


Frais de structure 196 10,3

TOTAL 1 912 100


- 45 -

CAS 4 : BASSIN DE LANHELIN : PRODUCTION DE BLOCS ET DE M O N U - 1


MENTS I

1 - LOCALISATION ET C O N T E X T E GEOLOGIQUE DU GISEMENT

La carrière exploitée couvre environ 0,5 ha avec une profondeur


moyenne de 30 m.

La découverte varie entre 3 et 6 mètres et correspond à la zone


superficielle fracturée du gisement.

Plus en profondeur le gisement devient massif et le granite assez


peu fracturé.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

Le matériau extrait de la carrière est commercialisé sous forme de


blocs bruts ou de monuments funéraires, l'entreprise disposant d'une unité
de transformation à proximité immédiate de la carrière.

La production mensuelle moyenne de blocs s'élève à 25 m 3 : 10 m 3


sont vendus directement et 15 m 3 usinés sur place (monuments) soit l'équiva-
lent d'environ 120 m 2 mensuels de surface sciée et polie (épaisseur moyen-
ne 8 à 12 cm).

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES


Le chiffre d'affaires s'élève à environ 1 400 000 F (HT).

3.2 - EFFECTIF
Personnel employé en carrière : 4 (y compris le contremaître)
Personnel employé en atelier : 9.

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION

4.1 - EXTRACTION
L'extraction est réalisée selon les moyens traditionnels (poudre
noire à l'abattage primaire, équarissage des blocs à l'aide de coins).

4.1.1 - MATERIEL UTILISE

II comprend :

- 1 compresseur (7 500 1)
- 1 chargeur (110 cv)
- 1 camion 10 t
- 2 grues fixes (15 t et 10 t) entraînement électrique
- 2 marteaux perforateurs
- 2 pistolets pneumatiques.
- 46 -

En francs En % CA

Dotation amortissement 13 000 0 ,9


Entretien et assurances 25 700 1 ,9

TOTAL 38 700 2 ,8

4.1.2 - PERSONNEL

3 ouvriers et 1 contremaître.

En francs En % CA

Salaires et charges sociales 320 000 22,8

4.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Carburants, lubrifiants
Explosifs
Fleurets 105 000 7,5
Force motrice
Divers

4.1.4 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE

Le rendement carrière estimé par l'exploitant est de l'ordre de


20 % (découverte non comptée).

Le ratio de productivité s'établit à 6,2 m s /homme x mois.

La ventilation des charges d'extraction ramenée au m 3 de blocs


extraits est la suivante :
- 47 -

En francs par m 3 En %

Main d'oeuvre 1 163 69


Amortissement, entretien et
assurance du matériel 141 8,4
Consommables 382 22,6

Prix de revient d'extraction 1 686 100

4.2 - SCIAGE ET DEBITAGE


4.2.1 - MATERIEL

L'atelier de sciage comprend :

- 2 fils (100 m de circuit chacun)


- 2 débiteurs à disques (diamètre 750 et 500 mm)
- 2 ponts roulants (10 t, 3 t)

En francs En % CA

Dotation amortissement 12 000 0,8


Entretien et assurance 41 000 2,9

TOTAL 53 000 3,7

4.2.2 - MAIN D'OEUVRE

3 personnes dont 1 chef d'atelier

En francs En 1 CA

Salaires et charges sociales 228 800 16,3


- 48 -

4.2.3 - ACHATS MATIERES CONSOMMABLES

En francs En % CA

Consommables (abrasifs, fil, disques...) 78 000 5 ,6


Force motrice 13 800 1

TOTAL 91 800 6 ,6

4.2.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS


Le matériel de sciage et accessoires de manutention occupent une
surface couverte de l'ordre de 400 m 2 .

En francs En % CA

Dotation amortissement et assurance 5 000 0,4

4.2.5 - BILAN DES CHARGES DE SCIAGE


On peut synthétiser le coût des diverses opérations de sciage et
débitage comme suit :

En francs par m 2 En %

Personnel 173,3 60,4


Achats consommables 69,5 24,3
Amortissement, entretien, assurances 43,9 15,3
matériel et constructions

Prix de revient du sciage 286,7 100

4.3 - POLISSAGE
4.3.1 - MATERIEL
Le hall de polissage comprend :
- 1 polissoir à plat semi automatique 10 x 4 m (tête à 5 meules)
- 1 polissoir à chant
- 3 poussoirs à genouillère
- 2 ponts roulants (2,5 t ) .
- 49 -

En francs En % CA

Dotation amortissement 12 000 0,9


Entretien et assurance 87 000 6,2

TOTAL 99 000 7,1

4.3.2 - MAIN D'OEUVRE

1 personne pour le polissoir à plat


1 personne pour le polissoir à chant
3 personnes pour les poussoirs à genouillère
1 chef d'atelier (divers, manutention).

En francs En % CA

Salaires et charges sociales 457 760 32,7

4.3.3 - ACHATS MATIERES CONSOMMABLES

En francs En 1 CA

Meules et produits divers 18 000 1 ,3


Force motrice 6 000 0 ,4

TOTAL 24 000 1,7

4.3.4 - CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS

En francs En l CA

Dotation amortissement, entretien, assurance 6 000 0 ,4


- 50 -

4.3.5 - BILAN DES CHARGES DE POLISSAGE

Les coûts de polissage se résument comme suit :

En francs par m 2 En %

Personnel 346,8 78
Achats consommables 18,2 4 ,1
Amortissement, entretien,
assurance matériel et construction 79,5 17,9

Prix de revient du polissage 444,5 100

5 - INCIDENCE DES CHARGES DE STRUCTURE SUR LE PRIX DE REVIENT


FINAL

L'ensemble des frais administratifs, commerciaux et financiers


s'établit comme suit :

En francs En % CA

Impôts et taxes 64 100 4,6


Transports et déplacement 3 250 0,2
Frais divers de gestion 8 750 0,6
Frais financiers 72 500 5,2

TOTAL 148 600 10,6

Ces charges doivent être ventilées entre les différentes opéra-


tions (extraction, sciage, polissage) au prorata des frais de fabrication
respectifs.

Extraction Sciage Polissage Total

Ventilation des charges 148 600


48 220 39 370 61 010
de structure

Incidence sur le coût


175,3 F/m3 29,8 F/m2 46,2 F/m2
de l'opération

Prix de revient global


1 861 F/m3 316,5 F/m2 490,7 F/m2
de l'opération
- 51 -

INDUSTRIE DU MARBRE
- 52 -

CAS 1 - MARBRES DU LANGUEDOC - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE


II s'agit d'une exploitation de marbre située dans les calcaires
dévoniens de la Montagne Noire (Haut Languedoc).

La carrière dans son état actuel présente à flanc de montagne un


front de taille de plus de 40 m de hauteur sur une cinquantaine de mètres de
longueur.

Les couches marbrières ont un pendage général d'environ 45° vers


le Sud (aval pendage) avec des variations de faciès assez rapides d'un flanc
à un autre.

L'accès difficile, l'hétérogénéité et la fracturation relativement


importante du gisement déterminent des conditions d'exploitation particu-
lièrement défavorables.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES

Une partie du marbre extrait est acheminée vers une unité de


transformation, le reste de la production étant commercialisé sous forme de
blocs bruts (3 à 5 m 3 en moyenne). Il s'agit de la qualité commerciale dite
"Rouge incarnat".

3 - TAILLE DE L'EXPLOITATION

3.1 - PRODUCTION

Le volume extrait en 1978 est de l'ordre de 386 m 3 de blocs mar-


chands ce qui correspond à un chiffre d'affaires théorique d'environ
1350 000 francs.

3.2 - EFFECTIF
Le personnel normalement employé en carrière est de 8 ouvriers.

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT D'EXTRACTION - Eléments chiffrés rela-


tifs à l'exercice 1978.
4.1 - CONDITIONS GENERALES D'EXTRACTION
Le front de taille progresse selon une morphologie en gradins
déterminés par la stratification.

L'exploitation des bancs marbriers se fait uniquement à l'explosif


(poudre noire).

Les blocs débités dans les gradins supérieurs glissent sur les
plans de stratification le long de la ligne de plus grande pente, l'expé-
rience du carrier permettant de les faire dévaler en bas de pente en un
- 53 -

point relativement précis de façon à ce qu'ils soient repris par un engin de


levage (derrik) pour les transporter jusqu'à l'aire de tranchage et équaris-
sage.

Notons que les travaux de découverte sont variables d'un secteur à


un autre ; en moyenne la tranche superficielle fracturée va de 1 à 5 m
d1épaisseur.

4.1.1 - MATERIEL

II comprend :

1 chargeur sur chenilles (130 cv - 2,5 m 3 ) ,


1 Dumper,
2 grues fixes (à moteur diesel 25 c v ) ,
Matériel d'atelier et entretien (notamment une machine à
forger et affûter les fleurets),
2 compresseurs (85 cv) fixes,
2 compresseurs mobiles,
k marteaux perforateurs.

En francs En francs/m3

Dotation - amortissement 2 370 6,1


Entretien 36 900 95,6

Total 39 270 101,7

4.1.2 - MAIN-D'OEUVRE

2 ouvriers pour foration (abattage primaire),


1 mécanicien,
1 conducteur d'engin,
- 4 ouvriers pour tranchage, équarissage et manutentions diver-
ses .

En francs En francs/m3

Salaires et charges sociales 373 000 966,3


- 54 -

4.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En francs/m3

Carburants, lubrifiants, explosifs 51 000 132,1

4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE

Le rendement carrière obtenu est très faible, de l'ordre de quel-


ques pourcents (1 à 4 %).

La productivité s'établit à : 48 m3/homme x an.

En francs/m3 En %

Matériel 102 8,5


Personnel 966 80,5
Consommables 132 11

Total 1 200 100

5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX

En francs En francs/m3

Impôts et taxes et divers gestion 10 000 26,3


Transports et déplacements 71 360 187

Total 81 360 210,8

Le prix de revient carrière est donc :

En francs/m3 En %

Coûts d'extraction direct 1 200 85


Frais généraux 211 15

Total 1 411 100


- 55 -

CAS 2 : MARBRES DU LANGUEDOC-ROUSSI LLON-PRODUCTION DE BLOCS


BRUTS|

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE

Situé dans le Massif des Corbières, cette carrière produit un


marbre bréchique noir veiné de calcite.

La formation marbrière relativement peu fracturée donne un aspect


homogène au front de taille haut d'une vingtaine de mètres, avec une stra-
tification subhorizontale.

La carrière couvre environ 2 500 m 2 dans son état actuel.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES

Les blocs extraits (3 à 6 m 3 ) sont destinés à être vendus en


l'état après équarissage.

3 - TAILLE DE L'EXPLOITATION

3.1 - PRODUCTION
Le volume extrait en 1978 s'élève à 241 m 3 soit l'équivalent du
chiffre d'affaires de l'ordre de 43 200 francs.

3.2 - EFFECTIF
Le personnel employé en carrière est de 4 ouvriers.

4 - E T U D E D U PRIX D E R E V I E N T D ' E X T R A C T I O N (éléments chiffrés relatifs


à l'exercice 1978)

4.1 - CONDITIONS GENERALES D'EXTRACTION


La méthode mise en oeuvre pour le débitage primaire est mixte :
Découpe au fil et abattage à l'explosif (poudre noire).

Les 5 premiers mètres constituent la découverte : Après abattage à


l'explosif, les déchets sont repris par un chargeur sur pneus (2,5 m 3 ) et
évacués.

Le débitage primaire se fait par grandes masses parallélépipédi-


ques (150 à 200 m 3 ) selon le modèle schématique suivant :
- 56 -

Puits

Stades successifs des travaux à réaliser

1 - Réalisation d'un puits "à la main" (souvent à la faveur de


conduits karstiques) de 5 m de profondeur destiné à recevoir un montant du
fil en position verticale.

2 - Coupe au fil sur une hauteur de 5 m selon un plan vertical


latéral (PI).

3 - Réalisation et purge d'une tranchée de 1 m de profondeur dans


chacun des 2 plans verticaux latéraux (PI et P2) destinée à recevoir le
montant du fil en position horizontale.

4 - Découpe au fil dans un plan horizontal d'une tranche tl de 1 m


d'épaisseur.

5 - Tir de mine (poudre noire) dans le plan vertical postérieur


(P3) sur 1 mètre d'épaisseur.

Puis débitage secondaire de la tranche tl ainsi dégagée.

Pour l'abattage de la deuxième tranche (t2) on renouvelle les


mêmes opérations à partir du point 3.
- 57 -

Le débitage secondaire se fait à la poudre noire (foration au


marteau perforateur).

4.1.1 - MATERIEL

II comprend :
une installation complète de fil d'acier hélicoïdal (poulies,
montants..., moteur d'entraînement),
un compresseur 7 500 1 (35 cv électrique),
2 marteaux perforateurs,
- 1 derrick 16 t.

N.B. : Un chargeur sur pneu est loué pour les travaux de découverte.

En francs En francs/m3

Dotation amortissement 1 700 7,1


Entretien, location, divers 23 110 96,3

Total 24 810 103,4

4.1.2 - MAIN D'OEUVRE

- 1 contremaître Préparation puits, tranchée,


installations du fil 2 mois

4 ouvriers (dont 1 Sciage de 2 masses (2 x 120 m 3 ) 2 mois


par intermittence) Débitage secondaire 5 mois

En francs En francs/m3

Salaires et charges sociales 151 700 632

4.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

En francs En francs/m3

Explosifs, carburants, lubrifiants,


5 390 22,5
fil*
Force motrice 10 070 41,9

Total 15 460 64,4


- 58 -

4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE


Le rendement au niveau de l'extraction (abattage primaire et
secondaire) sans tenir compte du volume de découverte s'établit à environ
60 %, valeur relativement élevée qui reflète l'homogénéité et la faible
fracturation de la formation marbrière.

La productivité est en moyenne de l'ordre de 50 m3/homme x an.

La structure du prix de revient direct d'extraction est donc :

En francs/m3 En %

Matériel 103,4 12,9


Personnel 632 79
Consommables 364,4 8,1

Total 799,8 100

5 - INCIDENCE DES FRAIS GENERAUX

En francs En francs/m3

Impôts et taxes 7 500


Transports et déplacement 2 920

Total 10 420 43,4

Le prix de revient d'extraction s'établit donc à 843 F/m3.

* Dont 1 540 F de fil soit environ un ratio de consommation de 11,25 m/m 3 de


bloc ou 0,9 kg/m 3 de bloc ou 7,50 m par m 2 scié.
- 59 -

CAS 3 - MARBRES DU LANGUEDOC - PRODUCTION DE BLOCS BRUTS

1 - LOCALISATION ET CONTEXTE GEOLOGIQUE

Cette carrière située sur le versant sud de la Montagne Noire


exploite une variété de marbre appelée "Rouge du Languedoc" dans les for-
mations métamorphiques du Primaire.

Le gisement particulièrement homogène présente un matériau massif


très sain et très dur dont la fracturation visible dans l'horizon de surface
disparaît rapidement avec la profondeur. La stratification est malaisée à
définir) probablement parallèle au veinage (rouge et blanc) du matériau qui
plonge de 45° vers le Nord.

La carrière dans son état actuel couvre environ 0,8 ha de super-


ficie avec des fronts de taille de plus de 40 mètres de haut par endroits.

Une piste aménagée permet d'accéder directement en fond de fouil-


le, ce qui facilite et rationalise les conditions d'exploitation.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

La totalité du matériau extrait sous forme de blocs bruts est


vendue en l'état à l'Italie (dénomination Rouge de France), un agent commer-
cial permanent assurant la représentation de cette qualité sur le marché
italien.

3 - TAILLE DE L'EXPLOITATION

3.1 - PRODUCTION

Le taux moyen d'extraction est de 40 m 3 /mois soit 440 m s /an.

3.2 - EFFECTIF

1 chef d'exploitation,
8 ouvriers.

4 - E T U D E D U PRIX D E R E V I E N T D ' E X T R A C T I O N (L'ensemble des valeurs


en francs indiquées ci-après ont été estimées sur la base des données
physiques de l'exploitation).

4.1 - CONDITIONS GENERALES D'EXTRACTION

L'extraction se fait selon la méthode traditionnelle du fil d ' a -


cier hélicoïdal avec entraînement d'eau et de sable.

Le découpage de la formation marbrière s'opère en délimitant de


grandes tranches d'environ 250 m 2 de section sur une épaisseur de 2,50 m
qui, lorsque le sciage est terminé, sont basculées dans le vide (fond de
fouille) à l'aide de vérins hydrauliques.
- 60 -

La masse ainsi abattue de l'ordre de 600 m 3 se fracture selon les


lignes de faiblesse préexistantes (diaclases, fissures naturelles).

Il faut alors remettre "les blocs dans leurs lits" en les équaris-
sant

- Remettre les blocs dans leurs lits consiste à débiter les gran-
des masses abattues de façon à ce que le veinage du marbre soit orthogonal
ou parallèle aux faces du bloc.

Ceci permet d'obtenir des tranches sciées d'aspect homogène.

N.B. : Cette opération conduit à mettre une part importante du matériau en


déchets ; on comprend aisément que c'est pour un veinage à 45° par
rapport à l'horizontale que le taux de déchet sera le plus élevé, à
fracturation égale.

4.1.1 - MATERIEL

II comprend :

- 3 fils :
. Longueur de ligne de chaque fil : 800 m,
. Acier 3 brins hélicoïdal : 0 4,3 mm, simple torsion,
. Vitesse de fil 7,60 m/s.

Performance : Sciage : 5 à 6 m 2 /fil par poste de 8 h.


(sciage sur 2 postes).

- 1 compresseur électrique 100 cv,


1 derrick (25 cv électrique), force de levage 20 t,
- 1 treuil 12 cv,
1 moteur d'entraînement des 3 fils, 12 cv, électrique,
1 trancheuse* pour équarissage des blocs (perforatrice avec
fleuret au carbure de tungstène),
1 carotteuse légère (transportable à dos d'hommes).

N.B. : L'enlèvement des déchets (découverte et déblais d'équarissage) est


sous-traité périodiquement.

En francs En francs/m3

Dotation , amortissement matériel 5 000 11,4


Travaux divers, fournitures,
services extérieurs 45 000 102,3

Total 50 000 113,7

* Programmée avec avancement automatique.


- 61 -

4.1.2 - MAIN-D'OEUVRE

1 chef d'exploitation,
8 ouvriers.

Le "service" d'un fil requiert normalement 3 personnes :

* Préparation du montage (carottage...) 3 jours


(non compté les travaux de dé-
couvertes éventuels)

* Installation du fil proprement dit


(poulies, montant) 2 jours

* 3 changements de fil en cours de sciage d'une


masse de : longueur : 25 m, hauteur : 10 m,
épaisseur : 2,50 m (pour une longueur du circuit
de fil : 800 m ) .

En francs En francs/m3

Salaires et charges sociales 540 800 1229

4.1.3 - MATIERES CONSOMMABLES

- Fil :
Consommation moyenne : **> 10 000 m/an soit un ratio théorique
moyen de 23 m/m 3 de blocs produits.

Ramené à la surface sciée on a : "» 10m/m2 de sciage.

- Sable :
Un sable siliceux utilisé comme abrasif de sciage est envoyé
avec un courant d'eau dans la fente de sciage.

NB L'ajout de 10 à 15 % de corindon est parfois nécessaire.

Consommation moyenne de sable : 500 kg/m3 de bloc produit ou


encore 70 kg/m 2 scié.

- Eau :
Pendant l'opération de sciage : ~ 4 1/mm.

En francs En francs/m3

Achats consommables (fil, sable,


fleurets, divers...) 33 000 75
Force motrice 20 000 45,5

Total 53 000 120,5


- 62 -

4.2 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE


Dans l'horizon superficiel (10 premiers mètres), le rendement est
relativement faible ^ 20 % en raison de l'importante fracturation.

Plus en profondeur le massif compact permet d'atteindre des va-


leurs de l'ordre 40 à 50 %.

La productivité s'établit actuellement à 49 m 3 /homme x an (rende-


ment matière ~ 20 % ) .

La structure du prix de revient direct d'extraction est donc :

En francs/m3 %

Matériel 103,7 7,1


Personnel 1229 84,6
Consommables 120,5 8,3

Total 1453,2 100


- 63 -

CAS 4 - EXPLOITATION DE MARBRES DANS LE BASSIN DE CARRARE 1


(ITALIE) |

1 - PRESENTATION GENERALE
Une visite technique dans le bassin de Carrare à l'occasion de la
foire du marbre du 2 au 6 juin 80 a permis de mieux juger des conditions et
des moyens d'exploitation mis en oeuvre dans le principal centre mondial
d'extraction et de transformation du marbre.

Le matériau marbrier présente plusieurs faciès et donc plusieurs


variétés commerciales. D'une façon générale, la qualité la plus répandue et
la plus connue est un marbre blanc très tendre à l'aspect saccharoïde.

Les exploitations sont pour la plupart à ciel ouvert mais depuis


quelques années on assiste à un développement des carrières souterraines en
raison des problèmes d'encombrement et de foncier en surface.

Les carrières très nombreuses et de taille variable donnent un


aspect "d'enchevêtrement très caractéristique avec des conditions d'exploi-
tation difficiles le plus souvent (accès par route de montagne, espace
réduit sur le carreau des carrières...).

La force de l'industrie extractive italienne paraît résider à


première vue outre la qualité intrinsèque des gisements et du matériau, dans
une grande faculté d'adaptation à des conditions d'exploitation difficiles,
anarchiques voire parfois périlleuses. Nous donnons ci-après d'une part un
exemple des performances obtenues par une carrière assez représentative par
sa taille et ses moyens techniques, et d'autre part des renseignements
technico-économiques concernant la méthode de découpage au fil diamanté qui
démarre dans certaines carrières de marbre italiennes et qui paraît promise
à un bel avenir.

2 - DONNEES CARACTERISTIQUES D'UNE CARRIERE ITALIENNE

2.1 - TAILLE DE LA CARRIERE


II s'agit d'une carrière exploitant un marbre gris.

La fouille dans son état actuel couvre environ 0,5 ha avec des
fronts de taille de 60 à 80 m de hauteur.

2.2 - MATERIEL EMPLOYE


- 1 chargeur sur pneu (à 130 cv) Pour enlever les déblais et
- 2 chargeurs sur chenilles (è 130 cv) charger les blocs sur camion

- 3 fils traditionnels n. , ,
,-i , ~nn \ Decoupage du marbre
(longueur
v 6 de circuit ^ 1 200 m) A T
dans la masse
- 1 fil diamanté (longueur 60 m)

- 3 chassis monolames diamant pour 1'équarissage des blocs.


- 64 -

2.3 - PRODUCTION
^ 200 m3/mois de blocs marchands de A à 5 m 3 .

2.4 - PERSONNEL
1 chef d'exploitation,
- 10 ouvriers.

2.5 - RENDEMENT ET PRODUCTIVITE


Le rendement bloc de la carrière est de 50 % :
Volume "terrassé" : 390m3/mois
Blocs obtenus : 195 m 3 .

La productivité est de 200 m3/homme x an.

3 - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU FIL DIAMANTE

3.1 - GENERALITES
Cette technique nouvelle dérivée du fil traditionnel est encore en
cours d'expérimentation, mais les résultats obtenus particulièrement encou-
rageants laissent présager un développement important de cette méthode.

Une douzaine de fils diamantes sont en service à l'heure actuelle


sur le bassin de Carrare.

3.2 - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT ET CARACTERISTIQUES TECHNIQUES


Le fil est constitué d'éléments de 20, 10 ou 5 m fixés bout à
bout. Il est équipé de segments cylindriques diamantes (1000 segments tous
les 20 m) de 9 mm de diamètre

La longueur de fil utilisée dépend bien évidemment de l'importance


de la masse rocheuse à scier ; en général entre 50 et 100 m au départ du
sciage, puis elle est raccourcie (suppression d'élément de fil) au fur et à
mesure de l'avancement (voir schéma ci-après).

Le mouvement est assuré par un entraînement pneumatique :


Compresseur électrique : 15 KW.

La machine permet d'assurer une coupe verticale et horizontale


(moyennant l'adaptation d'un chariot guidant le fil).

Vitesse du fil : entre 30 et 50 m/s.

3.3 - PERFORMANCE ET RENDEMENT


Les premiers résultats obtenues dans certaines carrières de Carra-
re, bien que devant être jugés sur une période d'utilisation plus longue,
permettent cependant d'avancer d'ores et déjà quelques données chiffrées
relatives aux conditions d'exploitation de cette nouvelle méthode.
- 65 -

Sondage carotté
vertical 0 ¿ 8 cm

Brin supérieur
tendu

Chariot d'entraînement
du fil en-positionde
coupe verticale

Sondage carotté
Brin inférieur
horizontal
"lâche"
0 ¿ 8 cm

(1) et (2) Positions succes-


sives du fil au cours du
Pis von avec longueur de Compresseur sciage - Le fil est raccourci
course de 0,90 m pour retendre électrique 15 KW par suppression d'éléments
le fil en cours de sciage de 5 m

SCHEMA DU DISPOSITIF DE COUPE AU FIL DIAMANTE


- 66 -

- Vitesse d'avancement du sciage : ~ 4 m2/heure (pm : 0,5 m 2 /h pour


le fil hélicoïdal traditionnel dans le même matériau)

- Débit d'eau 25 à 40 1/mm

- Durée de vie du fil : Pour un élément de 20 m : *v 200 à 400 m 2 de


coupe

- Personnel nécessaire à la mise en oeuvre : 4 personnes pour la


préparation, 1 personne pour la surveillance

- Ratio moyen d'utilisation du personnel : 0,5 heure/m2 de coupe


50 % de préparation
50 % de coupe.

3.4 - AVANTAGES ET INCONVENIENTS


On peut résumer les avantages du fil diamanté comme suit :

- Faible encombrement spatial (très bien adapté aux carrières


de faibles dimensions) où les renvois de fil sont supprimés.

- Vitesse de sciage pratiquement multipliée par 10 par rapport


au fil traditionnel (pour un matériau donné).

Les inconvénients sont surtout relatifs aux coûts d'investissement


et d'exploitation.

- Prix d'une machine : (y compris chariot supplémentaire pour passer


en coupe horizontale) ^ 60 000 F

- Coût du fil : * 15 000 F par élément de 20 m.

Il convient d'ajouter à cela que la préparation de la coupe est à


exécuter avec le plus grand soin, en particulier le carottage des trous
verticaux et horizontaux pour le passage du fil doit être fait rigoureuse-
ment dans le même plan de façon à réaliser un conduit unique (jonction des
deux sondages).
- 67 -

INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE


- 68 -

CARRIERE DE PIERRE DE TAILLE - BASSIN DU GARD

1 - LOCALISATION ET QUALITE DU MATERIAU EXTRAIT

Cette entreprise exploite une carrière de calcaire située à envi-


ron 5 km au Nord-Ouest de Remoulins (30). Le matériau extrait est une luma-
chelle très riche en coquilles de couleur brune jaunâtre à ocre, à forte
porosité ouverte. Cette formation serait d'âge helvétien. Ce calcaire est
relativement riche en quartz (9 %) et donc légèrement abrasif.

2 - NATURE DES PRODUITS FABRIQUES ET COMMERCIALISES

La pierre de cette formation très tendre se prête particulièrement


bien aux travaux de taille d'éléments divers destinés au secteur du bâti-
ment.

Sur un volume global moyen de 14 300 m 3 extrait annuellement,


seuls 11 620 m 3 constituent des blocs marchands qui sont commercialisés
selon les modalités suivantes :

Blocs extrait = 14 300 m 3

Blocs marchands = 11 620 m 3 Déchets = 2 680 m 3

Blocs bruts
vendus = 5 350 m 3 Tranches sciées 4 240 m 3 soit ~ 42 300 m 2

Tranches brutes de sciage \


vendues 2 340m 3 soit Produits
23 400 m2 divers = 1 890 m 3

N.B. : Les épaisseurs de tranches sciées sont de 3 cm à 50 cm.


1 m 3 de tranches sciées ^ 10 m 2
1 m 3 de blocs bruts -* 6,7 m 2 de tranches.

3 - TAILLE DE L'ENTREPRISE

3.1 - CHIFFRE D'AFFAIRES


La vente de blocs bruts actuellement égale à 33 % du chiffre
d'affaires (CA < 9 100 000 F) devrait diminuer dans les prochaines années au
profit des produits ouvrés ou semi-ouvrés.

3.2 - EFFECTIF
L'effectif total de 49 personnes se répartit de la façon suivan-
te :
- 69 -

. Administratif 6
. Carrière (extraction) 9
. Sciage chassis 4
. Débitage (scie à disques) 8
. Pont roulant 2
. Transport et manutention 4
. Entretien, emballage 8
. Tailleurs 8.

3.3 - IMPORTANCE DE LA CARRIERE ET DE L'USINE

La zone d'extraction s'étend sur environ 10 h.a.

L'extraction très mécanisée (haveuses) détermine de grands pan-


neaux parallélépipédiques (profondeur de fouille supérieure à 40 m) où le
découpage rectangulaire de la masse rocheuse donne un aspect assez specta-
culaire à ce type d'exploitation.

L'usine comprend plusieurs ateliers de sciage, débitage et taille


à proximité de la carrière.

4 - ETUDE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION


4.1 - EXTRACTION

L'exploitation est menée selon des gradins d'environ 80 m de long


sur 20 m de large au moyen de haveuses électriques, équipées de chaînes au
carbure au tungstène. Le découpage se fait selon un maillage rectangulaire
et l'exploitation s'enfonce au fur et à mesure de l'extraction.

La découverte est quasi-inexistante (croûte superficielle) et le


taux de déchets très réduit sauf dans les secteurs où l'existence de lits
d'argile très fins au sein de la masse rocheuse rend les blocs extraits
invendables.

4.1.1 - TERRAINS

Une partie des terrains exploités est propriété de l'entreprise.

En francs En % CA

Dotation annuelle à 1'amortissement 3 800 0 ,04

4.1.2 - MATERIEL UTILISE

II comprend :
- 6 haveuses électriques type Vamo,
dont 4 verticales
2 horizontales
- un chariot élévateur 9 t,
- un compresseur électrique et une perforatrice (utilisé occa-
sionnellement pour faciliter l'amorçage des haveuses dans
certains cas).
- 70 -

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 36 000 0,4


Entretien* et assurance 46 750 0,5

Total 82 750 0,9

4.1.3 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires directs 356 400 3,9


Charges 160 380 1,8

Total 516 780 5,7

4.1.4 - CONSOMMABLES

En francs En % CA

Force motrice 21 900 0,2


Petit outillage 68 000 0,7
Carburant 9 900 0,1

Total 99 800 1

4.1.5 - REDEVANCE DE FORTAGE ET PROVISION POUR REAMENAGEMENT

En francs En % CA

Loyer carrière 100 000 1,1


Dotation aux provisions par
réaménagement 130 000

Total 230 000 2,5

* Dont 22 750 F de segments de chaînes pour les haveuses.


- 71 -

4.1.6 - BILAN DES CHARGES D'EXTRACTION : RENDEMENT ET PRODUCTIVITE

Le rendement carrière est anormalement bas pour ce type de maté-


riau en raison de la présence en certains points de niveaux très riches en
lits d'argiles ; :Q atteint en moyenne 81 %.

La productivité à l'extraction ressort à 1 290 m 3 /homme x an.

Ce chiffre nettement plus élevé que dans les autres secteurs


étudiés (granites et marbres) traduit le haut degré de mécanisation atteint
dans ce type d'activité extractive.

La ventilation des charges d'extraction par m 3 produit marchand


est la suivante :

En francs par En 1
m3 CA

Main-d'oeuvre 44,5 55,4


Matières consommables 8,6 10,7
Amortissement assurance et
entretien du matériel 7,1 8,8
Amortissement des terrains, loyer
de la carrière et provision 20,1 25,1
pour réaménagement

Prix de revient d'extraction 80,3 100

4.2 - SCIAGE AU CHASSIS


Les blocs sont sciés en tranches d'épaisseur allant de 3 à 50 cm.

4.2.1 - MATERIEL UTILISE (Fonctionnement : 13H/jour)

- 3 chassis à 15 lames d'armure à diamants sertis* 2 x 25 cv,


1 x 20 cv,
- 1 chassis à mouvement pendulaire : matériel de récupération
modifié et adapté (9 cv).

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 40 000 0,4


Entretien et assurance 33 480 0,3

Total 73 480 0,7

* Diamant serti différent des concrétions diamantees.


- 72 -

4.2.2 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires directs 192 000 2,1


Charges 86 400 0,9

Total 278 400 3

4.2.3 - CONSOMMABLES

En francs En % CA

Force motrice 15 400 0,2


Petit outillage* 461 900 5,1

Total 477 300 5,3

4.2.4 - AGENCEMENTS ET INSTALLATIONS

En francs En % CA

Dotation annuelle à 1 1 amortissement 12 000 0,1

4.2.5 - BILAN DES CHARGES DE SCIAGE - RENDEMENT

Le rendement au sciage est de l'ordre de 70 % (épaisseurs les plus


couramment produites, 3 à 5 cm). Cette valeur relativement basse (rendement
théorique de 85 à 90 %) est dû en partie à des blocs de forme non parallélé-
pipédique (mauvaise position de la haveuse au découpage).

La ventilation des charges de sciage au chassis donne les valeurs


suivantes

* Y compris lames diamantees.


- 73 -

En francs/m2 En % CA

Main-dT oeuvre 6,6 33,2


Consommables 11,3 56,8
Amortissement, entretien et
assurance du matériel 1,7 8,5
Amortissement des installations 9,3 1,5

Total 19,9 100

4.3 - DEBITAGE "SECONDAIRE" ET TAILLE


4.3.1 - MATERIEL UTILISE

6 débiteuses à disques à concrétion diamantee : 2 0 1 500 mm -


1 0 1 200 mm (orientable) - 3 0 800 mm auxquelles il faut ajouter l'outilla-
ge de chaque tailleur (1 tronçonneuse et 1 ponceuse électrique).

En francs En % CA
O
CO

Dotation annuelle à l'amortissement 25 000


Entretien et assurance 14 500
r-l
O

Total 39 500 0,4

4.3.2 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires directs 883 200 0,7


Charges 397 440 4,4

Total 1 280 640 14,1


- 74 -

4.3.3 - CONSOMMABLES

En francs En % CA

Force motrice 22 000 0,2


Petit outillage* 105 000 1,1

Total 127 000 1,3

4.3.4 - AGENCEMENTS ET INSTALLATIONS

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 11 000 0,1

4.3.5 - BILAN DES CHARGES DE DEBITAGE ET DE TAILLE

Les charges de débitage et de taille par m 3 de produits ouvrés


obtenus se répartissent de la façon suivante.

En francs par En %
m3 CA

Main-d'oeuvre 677,6 87,8


Consommables 67,2 8,7
Amortissement de matériel 20,9 2,7
Amortissement des installations 5,80 0,8

Total 771,5 100

Y compris les disques diamantes des scies, disques et meules des tail-
leurs .
- 75 -

4.4 - MANUTENTION, ATELIER MECANIQUE, CONDITIONNEMENT

4.4.1 - MATERIEL

Le matériel de manutention comprend essentiellement

- 2 ponts roulants : 1 de 10 t, 1 de 3 t,
- 3 chariots élévateurs (4 t - 2,5 t - 1,5 t ) .

En francs En % CA

Dotation annuelle à l'amortissement 35 580 0,4


Entretien et assurance 42 300 0,5

Total 77 880 0,9

4.4.2 - MAIN-D'OEUVRE

En francs En % CA

Salaires directs 588 000 6,5


Charges 264 600 2,9

Total 852 600 9,4

4.4.3 - CONSOMMABLES

En francs En % CA

Force motrice 3 000 0,03


Petit matériel et outillage 36 750 0,4
Pneu, carburants
lubrifiants 64 360 0,7

Total 104 110 1,1


- 76 -

4.4.4 - BILAN DES CHARGES DE MANUTENTION, MECANIQUE, CONDITIONNE-


MENT

On supposera que les charges de manutention et de conditionnement


s'appliquent pour l'essentiel à la production de produits ouvrés et semi-
ouvrés (tranches).

En francs En %
/m3 CA

Main-d'oeuvre 201,5 82,4


Amortissement, entretien et
assurance du matériel 18,4 7,5
Consommables 24,6 10,1

Total 244,5 100

soit 24,4 F/m2

4.5 - STRUCTURE DU PRIX DE REVIENT DE FABRICATION


Le cumul des coûts relatifs à chaque opération permet d'obtenir le
prix de revient de fabrication pour les différents types de produits.

Extraction Sciage Débitage et Manutention Total


taille mécanique, emballage

Bloc 1 m 3 80 F/m3 - - - 80 F/m3


Tranche sciée* 12 F/m2 20 F/m 2 - 24,4 F/m2 56,4 F/m2
Produits ouvrés
120 F/m3 200 F/m 3 772 F/m 3 244,5 F/m3 1336,5 F/m3
divers**

* 1 m 3 de bloc brut •» 6,7 m 2 de tranches sciées constituant un volume


marchand de 0,67 m 3 (épaisseur 3 à 50 cm).
** 1 m 3 de produits ouvrés divers nécessite 1,5 m 3 de blocs bruts (moyenne
statistique sur une année de production).
- 77 -

5 - INCIDENCE DES FRAIS C O M M E R C I A U X , ADMINISTRATIFS ET FINAN-


CIERS

Les charges de structure se décomposent comme suit :

En francs En % CA

Personnel 522 000 5,7


Amortissement, construction 27 400 0,3
Amortissement, matériel de bureau 13 450 0,15
Entretien 14 000 0,15
Consommables divers 6 600 0,07
Frais divers de gestion 206 900 2,3
Transport et déplacement 92 600 1
Frais financiers 152 800 1,7

Total 1 035 750 11,4

Ces charges doivent être ventilées au prorota des frais, de fabri-


cation cumulés par section.

Extraction Sciage Débitage et Manutention Total


taille entretien emballage

Ventilation des
226 500 204 180 353 940 251 130 1 035 750
charges de structure

Incidence sur le
+19,5F/m3 +4,80 F/m2 +l87,30F/m3 + 5 9 , 4 F/m3
coût de la section

6 - PRIX DE REVIENT DES PRODUITS VENDUS

Extraction Sciage Débitage et Manutention Total (= Prix


taille entretien, emballage de revient de
production)

Bloc 99,5 F/m 3 99,5 F/m 3


Tranche sciée 14,8 F/m 2 24,8 F/m2 30,3 F/m2 70 F/m2
Produits ouvrés 149 F/m 3 248 F/m 3 959,3 F/m3 303,9 F/m3 1 730 F/m 3
- 78 -

DEUXIEME PARTIE

ANALYSE FINANCIERE
- 79 -

1 - SOURCES D'INFORMATION

1.1 - DOCUMENTS ETUDIES


Les documents comptables des Sociétés anonymes peuvent être obte-
nus au greffe du tribunal de commerce du siège social de l'entreprise. Il
s'agit des bilans, comptes d'exploitation et comptes de pertes et profits
dressés pour chaque exercice.

1.2 - OBJECTIFS
Le but poursuivi avec l'analyse de ces documents est de dégager
une série de ratios de gestion, rentabilité et structure financière carac-
térisant cette branche d'industrie.

Par ailleurs, certains documents correspondent aux entreprises


étudiées sur le terrain, ils permettent alors de recouper avec profit les
informations recueillies et de pondérer certaines données de production.

2 - RESULTATS (Valeurs en francs, exercice 1978 ou 1979 selon les cas)

Les résultats figurent dans les tableaux ci-après. Ils présentent


une série de ratios dont la définition et la signification sont les suivan-
tes :

Ratios étudiés

- Fonds de roulement : Différence entre capitaux permanents (capi-


taux propres* + dettes LT) et l'actif immobilisé. Cet indicateur caractérise
la structure financière de l'entreprise ; une valeur négative indiquant un
déséquilibre inquiétant entre l'origine des ressources et l'emploi corres-
pondant qui peut conduire l'entreprise à de graves difficultés.

- Actif net comptable : Différence entre actif réel et passif


exigible. Cette grandeur correspond au patrimoine propre de l'entreprise.

- Autonomie financière : Dettes à long et moyen terme sur capitaux


propres.

Ce ratio caractérise le poids des capitaux étrangers dans les


ressources longues de l'entreprise.
T ,. .. ,. . . Immobilisation** (hors terrain)
- Indice capitalistique : -, . c, -r\—TT^
c a
— Chiffre d'affaires
Ce ratio indique le taux d'investissement que requiert un projet
relativement au chiffre d'affaires. Les terrains ne sont pas pris en compte,
car l'importance de ce poste fluctue énormément selon la politique foncière
de l'entreprise concernée.
Ben
- Rentabilité : le rapport efice net permet d'apprécier la
. ,-T... j : . . . Capitaux propres r
rentabilité des capitaux investis.
* Auxquels on peut ajouter les comptes-courants d'associés assimilables à
des capitaux propres.
** Montant brut.
- 80 -

, ,. , , , .. . , Amortissements pratiques
- Degré d' obsolescence du materiel : ^—^ , r. a

—a Valeurs brutes
plus ce ratio est proche de 1 et plus le matériel utilisé est ancien et
probablement en état d'usure avancé. Il caractérise l'état de vétusté de
l'équipement industriel de l'entreprise.
- Trésorerie :
crédit consenti aux clients :
Clients + effets à recevoir + effets remis à l'escompte
Ventes TTC
crédit fournisseur : ce ratio n'est pas très significatif en
activité extractive puisque il s'agit de produire et de
vendre un bien présent dans le sous-sol (gisement assimilable
à un stock).

Ces deux ratios permettent d'apprécier les "règles d'usance" en


matière commerciale dans cette branche d'activité.
r, - . . . Dettes à court terme* ^. ^ . . -,
- Endettement : -,. cc ,, cc . ; ce ratio caractérise la
Chiffre d'affaires '
vulnérabilité de l'entreprise du point de vue de sa trésorerie.

- Productivité : C h l
^ e
d'affaires permet d'apprécier globalement
le degré d'emploi du personnel.

- Frais de structure : Ces charges qui font partie de ce qu'on


appelle communément les frais généraux ont une incidence importante sur le
prix de revient final. Dans le cadre de cette analyse sommaire nous consi-
dérons uniquement la somme des frais divers de gestion, frais financiers,
transports et déplacement, impôts et taxes (autre que TVA).

* Déduction faite des comptes courants d'associés assimilables à des capi-


taux propres.
- 81 -

ENTREPRISES GRANITIERES DU SIDOBRE

Entreprise 1 Entreprise 2 Entrepris« 3 Entreprise 4 Entreprise 5 Entreprise 6

ACTIVITE PRINCIPALE Extraction Extraction Extraction et Extraction et Extraction et Extraction et


uniquement transformation transformation transformation transformation

CHIFFRE D'AFFAIRES
(hors taxe) 2 986 300 2 573 400 8 214 400 11 854 900 4 005 900 1 631 200

PRODUCTIVITE 199 000 160 850 234 700 164 650 445 100 203 900

STRUCTURE FINANCIERE %CA %CA %CA %CA %CA %CA

Fonds de roulement 56 180 1,9 235 800 9 - 250 880 793 590 6,7 864 860 21,5 - 110 590

Actif net(2) 549 450 18,4 533 140 20,7 2 664 840 32,4 3 590 800 30,3 1 949 500 48,6 89 290 5,5

Autonomie financière 0,9 0,04 1,14 0,8 0,19 2,2

RENTABILITE
Indice capitalisti- 0,35 0,13(1) 0,79 0,96 0,36 0,72
que

Rendement capita
investis 39 % 35 X 50 % 6 % 31 % -1,1

DEGRE D'OBSOLESCENCE
DU MATERIEL 0,58 0,55 0,63 0,71 0,48 0,53

GESTION %CA %CA %CA %CA %CA %CA

Crédit client 1,5 mois 2 mois 2 mois 2 mois 4 mois 1 mois

Frais de structure 335 700 11,2 143 000 5,6 552 950 6,7 1 108 250 9,3 280 460 7 209 950 12,9

Endettement 13,8 12,8 27 19,9 13,7 28,7

(1) Matériel en leasing.


(2) Y compris compte courant d'associé (= surface financière).
- 82 -

ENTREPRISES GRANITIERES DE VOSGES

Entreprise 1 Entreprise 2

ACTIVITE PRINCIPALE Transformation Extraction et


transformation

CHIFFRE D'AFFAIRES 986 440 5 015 000


(hors taxe)

PRODUCTIVITE 164 400 116 630

STRUCTURE FINANCIERE %CA %CA

Fonds de roulement 114 900 11,6 480 000 0,6

Actif net(l) 172 680 17,5 2 062 280 41

Autonomie financière 0,24 0

RENTABILITE
Indice capitalisti- 0,52 0,63
que

Rendement capitaux
investis - 0,5% 9 %

DEGRE D'OBSOLESCENCE
DU MATERIEL 0,78 0,72

GESTION %CA %CA

Crédit client 0,8 mois 2,5 mois

Frais de structure 73 430 7,4 425 460 8,5

Endettement 36,9 19,4

(1) Y compris compte courant d'associé (surface


financière).
- 83 -

ENTREPRISES GRANITIERES DE BRETAGNE

Entreprise 1 Entreprise 2 Entreprise 3 Entreprise 4 Entreprise 5

ACTIVITE PRINCIPALE Extraction Extraction et Extraction et Extraction et Extraction et


uniquement transformation transformation transformation transformation

CHIFFRE D'AFFAIRES
(hors taxe) 1 939 200 14 430 000 1 394 000 84 860 000 4 215 000

PRODUCTIVITE 138 500 424 500 107 230 339 400 78 000

STRUCTURE FINANCIERE %CA %CA %CA %CA %CA

Fonds de roulement - 32 300 620 000 4,3 - 173 750 - 955 000 1 303 000 30,9

Actif net(l) 182 000 9,4 2 840 000 19,7 16 600 1,2 13 715 000 16,2 576 900 13,7

Autonomie financière 0,9 0,9 1,6 1 0,4

RENTABILITE
Indice capitalistique 0,3(2) 0,4 0,4 0,14 0,4

Rendement capitaux
investis 50% 14% - 48% 52% 0,9%

DEGRE D'OBSOLESCENCE
DU MATERIEL 0,24 0,64 0,47 0,70 0,80

GESTION %CA %CA %CA %CA %CA

Crédit clients 1,5 mois 2,7 mois 10 jours 1,1 mois 1,6 mois

Frais de structure 117 500 6 1 851 000 13 148 600 10,6 1 610 000 19 263 950 6,3

Endettement 28,7 31,4 38 22,3 20,5

(1) y compris compte courant d'associés (surface financière).


(2) Matériel en leasing.
- 84 -

3 - COMMENTAIRES

L'examen des ratios précédents permet de dégager en première


approximation un certain nombre d'enseignements généraux :

- Le fond de roulement est en général insuffisant ; même en inté-


grant les comptes courants d'associés (cas fréquents dans ce type d'entre-
prise) il reste le plus souvent inférieur à 1 mois de chiffre d'affaire.
Cette faiblesse expose les entreprises à des difficultés de trésorerie en
conjoncture déprimée. La situation serait plus saine si des ressources
stables nouvelles pouvaient être mobilisées :

Soit capitaux propres soit emprunts à long ou moyen terme ; cette


dernière solution est envisageable car le ratio d'autonomie financière en
général inférieur à 1, autorise un recours à l'emprunt long pour le finance-
ment des immobilisations.

En fait, il semblerait que la plupart des entreprises étudiées


aient abusé des facilités à court terme comme le montre la valeur élevée de
l'endettement (20 à 30 % du CA) qui représente très souvent plus de 80 % de
l'actif net.

Cette situation est tout à fait anormale et ne peut qu'accroître


les difficultés potentielles de trésorerie et la vulnérabilité des entrepri-
ses .

- La rentabilité des capitaux investis semble dans la plupart des


cas particulièrement bonne ; en fait ces taux élevés seraient sensiblement
diminués en considérant que les comptes courants sont bloqués et constituent
des capitaux investis.

- Il convient de remarquer également que le taux d'investissement


en matériel nouveau est assez faible. Le matériel existant est amorti en
moyenne à hauteur de 60 %, ce qui indique une certaine obsolescence des
moyens de production et un risque de moindre productivité à terme.
- 85 -

CONCLUSIONS 1

Les quelques exemples présentés montrent la grande diversité qui


existe dans le domaine des roches ornementales. Les conditions de gisement,
les caractéristiques du matériau exploité et par conséquent les méthodes
d'exploitation sont très différentes d'un secteur à un autre.

Par ailleurs, les données technico-économiques rencontrées dans un


même secteur peuvent varier très fortement selon les caractéristiques pro-
pres d'un gisement et la branche d'utilisation du matériau concerné.

Ainsi les conditions de production du granite utilisé dans le


bâtiment (produits ouvrés divers) différent largement de celles observées
dans l'industrie du funéraire.

Les tableaux suivants résument les points qui nous paraissent


caractériser le mieux les différents aspects dégagés au cours de la présente
étude.

RENDEMENT CARRIERE
"Rapport du volume de blocs marchands obtenus sur le volume
de matériau initial (découverte non comptée)"

GRANITE Gisement arénisé "boules" Gisement frac- Gisement


turé à très homogène
fracturé en masse

Par rapport au Vol. total : 3 à 6%


Abattage 30 à 35 % 20 à 30 %
traditionnel
Par rapport au Vol. de boule : 30 à 40%

Abattage en masse Possible seulement dans le substratum aucun intérêt 30 à 40 %


massif

Nature de la produc- Blocs > 2 m 3 Blocs de 0 à Blocs > 2 m 3


3
tion marchande funéraire 2 m , bâtiment (funéraire)
possible divers

MARBRES Gisement fracturé et/ou hétérogène Gisement homo-


(matériau dur) gène très peu
fracturé
(Matériau
tendre)

Découpe au fil
15 à 30 % 30 à 50%
d'acier

Explosif de 5 à 20 % A exclure
- 86 -

Pour une production de gros blocs (à partir de 2 m 3 ) les rende-


ments les plus élevés sont obtenus dans les gisements homogènes aussi peu
fracturés que possible et en adoptant la méthode d'abattage en masse qui
présente par ailleurs d'autres avantages.

Les gisements très arénisés (exploitation des boules) ne sont pas


dénués d'intérêt :

La possibilité de passer à l'abattage en masse dès l'instant où le


substratum massif est atteint, confère désormais à ce type de gisement des
durées de vie quasiment illimités ; ce qui n'était pas le cas jusqu'à main-
tenant, l'exploitant étant souvent obligé d'abandonner sa carrière, faute
d'avoir les moyens et l'expérience requis pour exploiter dans la masse
(exemple du Sidobre).

En ce qui concerne la pierre tendre, les gisements exploités sont


particulièrement homogènes et massifs et les rendements élevés (J 80 % ) .

PRODUCTIVITE
"Rapport du volume marchand extrait sur effectif carrière"

Gisement arénisé Gisement très Gisement homogène


en boules fracturé massif

GRANITE 250 m 3 /homme x an 120 à 140 m 3 / 66 à77 m3/homme


homme x an x an

Gisement fracturé Gisement homogène très


MARBRE (matériau dur) peu fracturé (matériau
tendre)

50 m 3 /homme x an 150 à 200 m 3 /homme x an

PIERRE 1 200 à 1 300 m 3 /homme x an


TENDRE

Les écarts sont considérables d'un type de gisement à un autre. En


ce qui concerne le granite, l'exploitation de boules "noyées" dans une
gangue d'arène est de loin la méthode qui nécessite le moins de main d'oeu-
vre .

L'utilisation généralisée de moyens mécaniques puissants (pelles


hydrauliques) en constitue la raison essentielle.

Pour le marbre, c'est 1'homogénéïté du gisement et la dureté du


matériau qui jouent le plus grand rôle, à moyens techniques mis en oeuvre
identiques. Il faut remarquer que dans le cas de marbre relativement tendre
et pour des gisements très homogènes très peu fracturés, l'utilisation
possible de haveuse-rouilleuses doit permettre des gains de productivité
très significatifs;
- 87 -

C'est ce qui a été obtenu par les exploitations de pierre tendre,


où la mécanisation très poussée des méthodes d'extraction a permis d'attein-
dre des valeurs de productivité très élevées.

MECANISATION DES MOYENS DE PRODUCTION


"Pourcentage moyen des frais de main d'oeuvre
dans le prix de revient direct"

^\. OPERATION
Extraction Taille Sciage Polissage
DOMAINE ^\.

Gisement en -
35 à 40 % 30 % 55 à 65 %
boules
G
R
A Gisement frac-
N turé 65 % 80 % - -
I (bâtiment)
T
E
Gisement
60 % - 30 % 55 à 65 %
massif

MARBRES
(matériau dur 80 à 85 % - idem granite idem granite
gisement frac-
turé

PIERRE
TENDRE 45 à 50 % 85 % 30 %
homogène, peu
fracturé

On constate que parmi les travaux de façonnage du matériau brut


seule l'opération de taille n'a pas bénéficié de moyens de production méca-
nisés importants puisque le poids du poste main d'oeuvre dans le prix de
revient dépasse 80 %.

Ce fait explique sans doute en partie que cette branche d'activité


ait régressé considérablement sauf cas particulier (cheminées...) au cours
de ces dernières années.

Les activités de polissage et surtout de sciage (production de


tranches) grâce à l'utilisation de moyens puissants (chassis, disques) ont
atteint un haut degré de mécanisation et les innovations technologiques
importantes en cours d'étude devraient encore apporter des progrès notables.

Le secteur extractif par contre présente des disparités impor-


tantes selon le domaine considéré :
- 88 -

L'exploitation de la pierre tendre ou du granite en "boule" s'opè-


re selon des méthodes faisant appel largement à des engins mécanisés à haut
rendement.

Par contre, l'exploitation du granite en gisement massif et sur-


tout du marbre (gisements du Sud de la France) montre un retard important
dans la modernisation de l'outil de production. C'est sans doute à ce niveau
que les progrès les plus intéressants restent à faire.

Pour le granite, un début de réponse semble être apporté avec la


mise en oeuvre de la méthode d'abattage en masse mais de nombreux points
restent à préciser (application à des granites de caractéristiques géoméca-
niques diverses, rôle de la fracturation, nuisance pour l'environne-
ment...) ; en ce qui concerne l'industrie extractive marbrière indépendam-
ment des données de gisement (fracturation, hétérogénéité, accès...) un
effort important de modernisation et de rationalisation des conditions de
production est à réaliser pour assurer la survivance de ce secteur.

OPTIMISATION DU CHOIX DU CRENEAU DE PRODUCTION


Quel est le stade de transformation du produit brut qu'il est le
plus intéressant d'atteindre sur le plan économique : blocs bruts, tranches
sciées, tranches polies...?.

La question mérite d'être posée notamment à propos du marché du


granite.

Exemple de production de blocs bruts :


Granite, marbres, pierre tendre

Granite Marbre Pierre tendre

Qualité Blocs équarris : longueur > 2,30 m largeur > 1 m Pierre de vers
Bloc : 2 x 1,30 x 1
Tarn classique Lanhelin Rouge incarnat
clair Cévennol

Prix de revient
direct moyen 850 F/m3 1 700 F/m3 1 450 F/m3 90 F/m3
observé

Prix de vente
moyen 1 120 F/m3 2 200 F/m3 3 500 F/m3 560 F/m3
HT départ Val 1980 Val 1980 Val 1979 Val 1980

Marge brute 270 F/m3 500 F/m3 2 050 F/m3 470 F/m3

En % du PR 32 % 29 % 140 % 520 %
- 89 -

En raisonnant sur la marge brute, on constate de gros écarts entre


les différents secteurs, la production et la commercialisation de pierre
tendre (type pierre du "Gard") en bloc brut étant de loin l'activité la plus
rémunératrice actuellement.

L'activité d'extraction du marbre paraît également mieux placée


que le granite, malgré des moyens d'exploitation peu "modernes". En fait,
ces deux secteurs concernés bénéficient d'un marché très étroit où la fai-
blesse de la production et la quasi unicité du matériau (en qualité) créent
une situation de quasi monopole qui fausse les règles traditionnelles du
marché.

Pour le granite, en prenant comme exemple, deux qualités très


répandues sur le marché national (Tarn clair et Lanhélin), on constate que
le prix de vente ne reflète pas uniquement le prix de revient mais que le
facteur "mode" joue énormément. La marge dégagée est plus importante sur les
granites qui se vendent bien depuis plusieurs années (roches sombres desti-
nées au marché du funéraire).

Exemple de production de tranches

Les coûts au m 2 scié ou poli déterminés à l'occasion de l'étude de


cas ci-dessus ne concernent pas uniquement la production de tranches sensu
stricto mais sont des valeurs moyennes relatives à l'ensemble des produits
ouvrés commercialisés (tranches, monuments...).

Aussi, avons nous retenu comme base de comparaison dans le tableau


ci-dessous les éléments de prix de revient exposés dans le tome I, tableau 8
et 10 dans l'éventualité de la création d'une unité de transformation de
matériau brut extrait d'une carrière existante.

N.B. : 1 m 3 de
bloc brut donne Granite Marbre
18 m 2 de
tranches en
Tranches sciées (2 faces) Tranches polies (1 face) Tranches sciées
4 cm et 36 m 2 épais 4 cm épais 4 cm épais 2 cm
en 2 cm Tarn Lanhélin Tarn Lanhélin Rouge incarnat
Cevennol

Prix de revient
128 F/m2 175 F/m2 192 F/m2 239 F/m2 57 F/m2
direct moyen

Prix de vente 220 F/m2 380 F/m2 285 F/m2 460 F/m2 150 F/m2
moyen Val 1980 Val 1980 Val 1980 Val 1980 Val 1979

Marge brute
- par m 2 92 F 205 F 93 F 221 F 93 F
en % PR 90 % 116 % 48 % 92 % 163 %

- par m 3 de 1 656 F 3 690 F 1 674 F 3 978 F 3 348 F


bloc scié
- 90 -

Le tableau ci-avant montre nettement que dans les conditions


actuelles du marché la valorisation d'un bloc brut de granite en tranches
sciées est particulièrement intéressante (marge brute multipliée par 6 au
minimum) alors que le polissage n'apporte qu'une faible plus value par
rapport au sciage (7 à 10 % par m 3 ) .

En ce qui concerne l'exemple retenu pour le marbre, la marge brute


ramenée en m 3 de bloc est multipliée par 1,6 en passant du bloc brut à la
tranche sciée ; contrairement au granite, la transformation du produit brut
paraît donc moins intéressante et la production et la commercialisation de
blocs bruts semble être actuellement le meilleur créneau pour les marbres
français.

Mais il est évident que ces considérations sont tout à fait géné-
rales et ne tiennent pas compte de conditions particulières de marché pou-
vant exister.
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL


B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80 01

ANALYSE DE LA FORMATION
DES COUTS DES MATERIAUX DE CARRIERE
INDUSTRIE
DES
ROCHES O R N E M E N T A L E S
TOME 3
Annexes

Département matériaux
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80.01

80 SGN 893 MTX Décembre 1980


LISTE DES ANNEXES

NB - Ne sont présentés à titre d'illustration que les types de matériels


les plus récents ou spécifiquement adaptés à une méthode d'exploitation.

INDUSTRIE DU GRANITE

Photos :

1 - Exploitation d'une carrière de granite en masse

2 - Débitage d'un bloc de granite aux coins

3 et 4 - Carrières de granite en boules (Sidobre)

5 et 6 - Chassis diamant multilames "Gradiax" ou "Multidiax"

7 - Chalumeau Rockjet

8 - Débiteuse à disque diamante

Schémas et descriptifs techniques :

- Chassis à lames d'acier

- Nordiax

- Poussoir à plat automatique

- Palonnier à ventouses

INDUSTRIE DU MARBRE

Photos :

1 - Carrière de marbre à Carrare (Italie) - (Chassis diamanté monolame)

2 - Carrière de marbre à Carrare (Italie) - (Débitage secondaire)

3 - Carrière de marbre à Carrare (Italie) - (Dispositif du fil diamanté)

4 - Carrière de marbre à Carrare (Italie) - (Sciage vertical au fil


diamanté)

5 - Carrière de marbre "Rouge du Languedoc" - (Vue générale de la


fouille)

6 - Carrière de marbre "Rouge du Languedoc" - (Equarrissage des blocs)


Schémas et descriptifs techniques :

- Plan d'équipement de carrière de marbre

- Fil d'acier hélicoïdal "Telecomp"

- Groupe hydraulique de basculement

INDUSTRIE DE LA PIERRE TENDRE

Photos :

1 - Carrière de pierre tendre - (Rouilleuse en action)

2 - Carrière de pierre tendre - (Haveuse en action)

3 - Carrière de pierre tendre

4 - Carrière de pierre tendre - (Découpage vertical des formations)

Schémas et descriptifs techniques

- Haveuses rouilleuses "Perrier"

- Haveuses "Vamo"

- Haveuses "Korfmann"

- Chassis diamanté multilames


INDUSTRIE

DU

GRANITE
SCHEMA GENERAL
D'UN CHASSIS A
LAMES D'ACIER
LA MACHINE THE MACHINE
DIE MASCHINE LA MACCHINA

NORDIAXi
LAME : BLADE :
Brevetée. Se présente sous la forme d'un X . Porte Patented ; in the shape of an X ; segments (j_A) brazed
les segments(iA) to one concave edge; cannot lose its shape; a perfect
cut of even the hardest granite is ensured.
Indéformable : elle assure la coupe parfaite du granit
le plus dur.
1 BLATT: LAMA:
X-formiges Sägeblatt (patentiert). Sägeblatt mit Brevettata. Si presenta c o m e una lama a forma di X .
Diamantdisken (f^) bestückt. Porta i segmentiÍA)
Das Sageblatt istrerwindungsfrei und garantiert genaue Indeformabile : assicura il taglio perfetto anche dei
Schnitte, selbst bei sehr quarzreichen Graniten. graniti piu duri.

CHASSIS : FRAME :
Porte et tensionne la lame. Carnes the blade and possesses facility to tension the
Course aux segments : 4 8 c m . blade in situ.
Battements . 86/min. Stroke 48 c m
Stroke rate : 8 6 per minute.

SCHWINGRAHMEN : TELAIO :
Tragt und spanni das Blatt. Sostiene e mantiene in tensione la lama. Corsa fino
Hublànge . 48 c m . al livello dei segmenti : 48 c m .
Hubzahl : 86/min. Oscillazioni : 86/min.

MOTEUR PRINCIPAL : MOTOR :


Triphasé 15 C V - 750 t/min. 15 H.P. 3 phase - 750 RPM.

HAUPTMOTOR : MOTORE PRINCIPALE :


15 PS - 750 U/min. Trifase 15 H P - 7 5 0 g/min.

ARBRE DE COMMANDE : MAIN SHAFT :


Volant, contrepoids et bielle montés sur roulements Flywheel, counterweight and rod mounted with self-
à billes sans entretien. lubricating ballbearings.

HAUPTWELLE : ALBERO Dl COMMANDO :


Schwungrad, Gegengewicht und Schubstange sind Volano, contrappeso e biella montati su cuscinetti a
kugelgelagert - wartungsfrei. sfere. Nessuna manutenzione.

CHARIOT : TROLLEY :
Porte le bloc (jusqu'à 2 0 Tonnes) Carries block up to 2 0 tons, powered by a 3/4 H.P.
Entramé par motoréducteur à vitesse variable^) variable speed motor and
Moteur : 0,75 C V . ^

BLOCKWAGEN: CARRELO :
Traglast m a x . 2 0 t. Porta ilbloccoda tagliare (fino a 2 0 tonn.) Trascinato
Antrieb durch 0,75 PS Motor. da un motoriduttore a vélocité variabile^\
Ein Getriebe sorgt für stufenlos verstellbare Geschwin- Motore : 0,75 H P . ^
digkeit ¿£j

CALIBRE DE TRANCHE : SLAB THICKNESS GUAGE :


Ajuste aisément l'épaisseur de la tranche à scier. Easy adjustment to provide the required thickness of
the slab.
EINSTELLUNG DER PLATTENSTÄRKE : CALIBRO DELLA LASTRA :
Leichte Maßeinstellung. Imposta fácilmente lo spessore delta lastra da tagliare.

ARROSAGE : WATER SUPPLY :


A l'eau claire uniquement : 15 l/min. en moyenne. Consumption 15 litres (3 1/4 gallons) per minute.
Only clean water should be used.

WASSERVERSORGUNG : IRRORAZIONE :
Nur Klarwasser • durchschnittlich 15 l/min. C o n acqua pura, in media 15 l/min.
POUSSOIR AUTOMATIQUE
A PLAT
VACU-STONE-LIFT

AVANTAGES DU VACU-STONE-LIFT:
Montage simple.
Un homme peut manier les charges les plus grandes et lourdes.
Pas besoin de chaîne, ni corde ou bande.
Pas de dégâts par chaîne o u corde.
Transport horizontal ou vertical par un appareil.
Economie de temps et main d'oeuvre et a l o r s : Emploi plus intensif
de votre palan .
Prix i nteressant.
VORTEILE DES VACU-STONE-LlFT:
Einfache Handhabung und Hontage.
Selbst die gröszten Lasten, aber auch kleine schwere, werden durch
einen Mann befördert.
Kein Suchen nach geeigneten Ketten, Hebebändern oder sonstigen
Hi Ifs m¡tteln.
Das Gerät bleibt immer griffbereit am Kranhaken.
Keine Gefahr für Beschädigung von bearbeiteten Werkstücken.
Waagerechter und senkrechter Transport in einem Gerät vereinigt.
Durch schneilere Arbeitsweise bei Auf- und Abbanken werden die
Standzeiten der Maschine verringert und somit wird eine Steigerung
der Produktion von Schleifautomaten, Fräsen oder Kantenschleif-
automaten erzielt.

ADVANTAGES OF THE VACU-STONE-LIFT:


Easy handling and installation.
Large slabs and also small heavy pieces to be handled by one m a n .
No necessity of chains, slings or ropes.
No damage by chains or s l i n g s .
Transport hori zonta 1ly and vertically.
Saving of time and wages.
Reasonable prices.
VANTAGGI DEL VACU-STONE-LIFT:
Montaggi o s imp 1 i ce.
Un uomo da solo puô mannegiare i carichi piu grandi.
Nessum fabisogno di catena, ne corda o n a s t r i .
Nessum guasto per corde o catene.
Trasporto orizontale o verticale con un apparechio.
Economia di tempo e manodopera e quindi uso piü intensivo della
vostra gru.
Prezzo i nteressante.

Handelmaatschappij JAN REEK B.V


Postbus 171 H O O R N (Holland) Telex 57304 REEK Telef. 02290-10341 -10343
VACU.STONE.LIFT

JAN R E E K - H O O R N Holl.

N-2LR
1. Exploitation d'une carrière de granite en masse
(Bassin de Lanhélin)

2. Débitage d'un bloc de granite aux coins


(Photo G.L. BERTHOUMIEUX)
Carrières de granite en boules (Sidobre)

(Photos G.L. BHRTHOUMIEUX)


"vsr

Sciage d'un bloc de granite au chassir


multilames diamante "Gradiax" ou "Multidiax"

(Remarquer les croûtes latérales pour le


passage des câbles de fixation du bloc)
7. CIIALUMIiAU ROCKJliT

Mise m

Ses effets
8. DliBITHUSI: A DISQIII! DIAMANT]-:
INDUSTRIE

DU

MARBRE
37100 VEÍIONA/Itniy
ENGINEERING
7. V m Meuccl Plionp 1045] 50-1988 T H B . Í8379 P E L M A V R

SCHEMA IMPIANTOCAVA Dl MARMO


MARBLE QUARRY PLANT
PE> [PLAN D'EQUIPEMENT DE CARRIERE DE MARBRE
PLANO EQUIPOS DE CANTERA MAFtMOL

MT/V

V.

CE
se ce

"te
F7 Filavpl 7 Filo RlquíMtialura FÎIBVPI 7 S(|iiaiiiig plan) Filavpt 7 • Appâtait à
PA Poiiip* ANiDpnla/ionp F a d i n g pi i m p Pninfir itr Bltiii
CP Canrllo Poilaliiorchi Btnrk beafinq lioMpy Chaiiul a IIIOCÍ
PR P u n ! o filin Coble otipiiting ^Pt Puinl IIP niii-nlniíon flu
At Artfüno H a Ti aiiio Di ¿Hfgmg winrh T.«."
SC Seibat oio 31 is comp<p;sa C o m p i p » r d nii tank Rm^rvoir t)'AH ciHtilni
CC Ccntial^ (fi c n m p i e w o n p Aii C<HI>)IIPÎSO"5 îet Cpiilialc d p c o m | » [ « i ( " i
CE Calling eiHIiica 1 isnsformpi rixtm Cahinp (IP lon^lmrnalinn
TS Telecomp fliirprîa motticp Inlcconip Diivitiqset Telpcunn 1 EnscniWi* m n l c m
BR Baltftia linvio R r l u m ÎPI Ensrmlilp ( ) P ICI iv ci i
CT Caiifllo Tendililn SlIPtcllinq Unil D i HI int iciidriii
AN Annaspali ir,F mi-rcanirn Rcptinq ni3rl»inP Dpvideti«e motniiiéc
GO G m p r n nrieiilanipnln W u e oiii-nliiHiuiiil P n l c m i d'oiifliil.-itifiii G u i p o d e liaiwimi'iii
BA BailPiifl alininii,i/i«np T m hid a Altra^iyp Ippikr A l i m e n t e d d'abiasil
PT Per t o m a lie P P I Itiiii.ilie driller M a i lean ppihitnalH; quiifô P n f o m a ' i n pirn ppi I m m l o r
PE Peilniante PcneliBiil" Diillinq pcnvlialintj m a r fVidiiatiice Ppnp|ianip
IT l<fii»banca(oie T'Iano Titann h y d i mille ipl'tlPi Eraitfiir hyiti.-nilir|iip Tilaiui HirtiralrwtnhmiratliM
DK Dpriicli DpilH-ll Cl BI1P Giiioilrii«»
OB/H Qiiairy bai ppi (oii oiiîJontnli Oiiany bBi ( m honiontal üii.iuy liai p o m lma(|p hnrijonial (Jinny liai paia fi|tK hcii/.inl.ilr
Qfl/V Q u m i y bai pin (mi veMicali Ouariy bai foi vertical ih Oiiany hai p n m (tipagr yi-ihral Onairy bai pai.i oji« VPI liralrs
HT/H Mimtanie lAqlio m i / ¿ o n t air Ptist foi ho'i/onlalcut Miinlaot rimn irmipp hoiirnnlalf
MT/V Montante ttmlio vpilicslp Poil loi vpitital eut M o n t a * ) ! |V)tit rAKiif vpi líenle
FIL D'ACIER HELICOIDAL
TELECOMP

DRIVING BATTERY
tt comprises of sturdy steel frame to be anchored to the founda-
tions.
The propulsion unit composes: electrical motor, clutch, 4 speed
plus reverse gearbox, reduction unit, driving wheel. The gearing
unit comprises 3 idle 0 600 m m , balanced, alu-rubber pulleys
mounted on ball-bearings protected by sealed screen complete
with oil seals and felts.
BATTERIE M O T R I C E ( B M )
Est constituée par un robuste châssis d'acier ancrable aux
fondations.
L'équipement propulseur comprennant: moteur électrique, embra-
yage, boîte à 4 vitasse et renversement de marche, réducteur et
volant moteur. L'équipement de renvoi est constitué par 3 poulies
folles en Aluminium-caoutchoué (£3 800 m m , équilibrées, montées
sur roulements à billes protégées par écran étanche, parehuiles
et feutres.
GRUPO M O T O R (BM)
Es constituido de un m u y resistente bastidor de acero que se
puede fijar a la fundación.
El aparato propulsor compriende: motor eléctrico, embrague, cam-
bio de velocidad con 4 marchas y marcha atrás, reductor y polea
motriz. El grupo de trasmisión es costituido de 3 ruedas libres
en aluminio-goma ( 0 800 m m ) equilibrados, montados sobre
cojinetes, protegidos con pantalla estancaguarda aceite y fieltros.

::
BATTEBIA DI RINVIO (BR) W^^ß
BR Un robusto telaio d'acciaio ancorabile alia fondazione. porta sulla parte supe-if
rtore 6 volaní folli di rinvío. Su apposite guide scorrono e possono essere >-
fissate 2 slitte porta volant oríentabfli. ^
G E A R I N G BATTERY (BR) .
A sturdy steel frame to be anchored to the foundations carries on the upper k
part n. 6 idle pulleys. There are special slideways on which can be mounted,^
and fixed 2 slides bearing orienting pulleys. ¿*:
BATTERIE D E RENVOI (BR)
Un robuste châssis d'acier ancrable à la fondation porte sur la partie supé-
rieure 6 poulies Folles de renvoi. Sur de spéciales glissières ils glissent et
peuvent être fixées 2 coulisseaux porte poulies orientables.
BATERIA D E T R A N S M I S I Ó N (BR)
Un muy furte bastidor en acero que se puede fijar a la fundación lleva sobre
la parte superior 6 ruedas libres de transmisión. Sobre adecuadas guias
deslizan y pueden ser fijadas 2 trineos lleva poleas orientables.

Âpparso sul mercato circa un secólo fa 1'impianto filo era rímasto pressoché RIFERIMENTI BU
ALLO SCHEMA DI COPERTINA
BATTERIA MOTRICE
inalterato. Nonostante i pregi, il sistema originario presentava inconvénient!, ac- BR BATTERIA RINV1O
centuatisi nell'era moderna, c o m e : CC C O L O N N A PORTA CONTRAPPESO
— complessità ed onerosità di installazione e spostamenti — bassa produzione en CONTRAPPESO REGOLABILE
CAT CABRELLO ARGANELLO TENDIFILO
Col nostro implanto Telecomp si sonó ottenuti i seguenti vantaggi; SLITTA GUIDA CARRELLO
SGC
a) tempo, spazio e costi di installazione e spostamentó: ridotti al mínimo, dato il CT COLONNE TUBOLAR1
nuovo sistema del circuito costituito da una serie di rinvü multipü allineati e GOR GRUPPI ORIENTAMENTO
raggruppati fra due batterie spostabiii. TV TIRANT! DESTRI SINISTRI
BAT BATTERIE ALIMENTAZIONE TORBIDA
b) sorveglianza, manovre e intervenu, manutenzione: ridotti al mínimo essendo
CMV COPPIA MONTANTI VELOC
evitati gti scarrucolamenti, essendo minima la distanza dal propulsore al taglio AEM ANNASPATRICE
e la lubrificazione pressoché permanente.
c) produttività: all'incirca raddoppiata la superficie tagliata/ora a segutto del forte D A T I T E C N I C I
aumento délia velocità lineare e delta tensione del filo, che è stato reso possi-
bile dalla nuova disposizione del circuito, dal nuovo sistema costruttivo dei Potenza m a x . cv 20/25
routismi maggiorati ed equilibrati. e dotati di piste g o m m a t e , da razionale ali- 0 volano motore mm 700-=-800
:
mentazione dell'abrasivo, da nuovi montanti ecc. Velocità di lavoro "s¡

Anche il valore della freccia (cavallo) del taglio è stato notevolmente abbassato. del filo - n o r m a l e m/1" 6,5/8 \

IL N U O V O C O S T O DEL TAGLIO per m q . risulta c o m e segue: — veloce m/1" 12/14

1) ridotto all'incirca alia meta I'incidenza della m a n o d'opera, rappresentante I'ele- Tension i del filo Kg. 250/300

mento preponderante del costo totale. Vol an i conduttori n. 3+1


2) ridotti sensibilmente i consumí (di abrasivo, energía, filo, acqua). Volani di rinvio n. 6+2 + 1
T E L E M A T I C : Ulteriora notevoli riduzioní dei tempi e dei costi di taglío si ottengono 0 volani mm 800
coll'impianto Telecomp automatizzato che prevede cala automática sia al m o n -
tante che alia macchinetta penetrante ed altri automatismi. 1 datl e le desertzioni non sonó Impegnatlvi.
FIL D'ACIER HELICOIDAL
TELECOMP

f VERTICAL WIRE STRETCHING UNIT (CTV)


f This consists of a carriage horizontal slideway (SGO) on
, which slides the wire stretching winch-carriage assembly
(CAT) kept tight by an adjustable counterweight {CR) han- G R U P P O DI RINVIO (GOR)
; ging from a counterweight column ( C C ) . Consiste in una colorína tubolare sulla
quale va montato un gruppo di orienta-
E N S E M B L E TEND-FIL VERTICAL [CTV) mento su cuscinetti e volano equilibrato.
II est constitué par une coulisse horizontale de guidage du
chariot (SGC), sur laquelle glisse ie chariot-treuil tendeur
(CAT) tenu en tension par un contrepoids réglable (CR) su- G E A R I N G UNIT ( G O R )
spendu à une colonne portecontrepoids ( C C ) . This consist of a tubular post on which
is mounted an orienting unit on bearings
and a balanced pulley.
C O M P L E J O TENDICABLE VERTICAL (CTV)
Es costituido por un trineo guia carro (SGC) sobre que de-
sliza el carro-árgano tensor (CAT) que es tenido en ten-
sión por un contrapeso reguiabiie [CR) suspendido a una G R O U P E D E RENVOI (GOR) )
columna lleva contrapeso (CC). il est constitué par une colonne tubulaire
sur laquelle il est monté un groupe de
orientation sur coussinets et poulie équi-
librée.

CTV G R U P O D E TRANSMISIÓN ( G O R )
Consiste en una columna tubular sobre
que va montado un grupo de orientación
sobre rodamentos de bolas y polea
equilibrada.

automatismi
MONTANTI C O N CALA AUTOMÁTICA (CMVA) CENTRALE A B R A S I V O - IDROSAB M Ú L T I P L O -
Uno spéciale apparato. che riceve íl moto direttamente dal filo ell- Ouesta centrale per torbida abrasiva pub alimen-
coidale, aziona ¡i carrel lo di cala a rullí. La vélocité di cala pu6 tare piu tagli contemporáneamente senza disper-
essere regolata a piacere anche in fase di taglio. sione di personale e con costante dosatura della
torbida.
UPRIGHTS WITH A U T O M A T I C CUTTING A P P A R A T U S ( C M V A )
A special device, which receives motion directly from the heli- ABRASIVE PLANT - I D R O S A B MÚLTIPLO >
coidal wire, operates the cutting carriage with rollers. The cutting This plant can feed several cuts supplied with
rate can be adjusted at will also during operation. abrasive slurry simultaneously without disper-
sion of personnel and uniform batching of slurry
is assured.
M O N T A N T S A V E C DESCENTE A U T O M A T I Q U E ( C M V A )
Un appareil spécial, qui reçoit le muovement directement du fil
helicoidal, actionne le chariot de descente à rouleaux. La vitesse
de descente peut être réglée a volonté aussi dans la phase de
sciage.

C O L U M N A C O N BAJADA AUTOMÁTICA (CMVA)


Un aparato especial, que recibe el movimiento directamente desde
et hilo helicoidal, acciona el carro de bajada. Se puede regular
a voluntad la velocidad de bajada, aún durante la fase de corte.
CMA

M A C C H I N A PERFORANTE-PENETRANTE con C A L A A U T O M Á T I C A
(MPEA-86)
MPEA
Con questa macchina sia la perforazione che II taglio possono esse-
re eseguiti automáticamente, cioè senza il continuo intervento del-
l'operatore. La vélocité di cala puô essere regolata a volonté, anche
durante la fase di iavoro, e quindi adeguarla alie esigenze specl-
fiche della perforazione o taglio.
A U T O M A T I C DRILLING-BORING M A C H I N E (MPEA-86)
This machine drills and cuts automatically, that is, the operator's
continous presence is not required. The cutting rate can be adju-
sted at will, also during operation and it can be regulated accor-
ding to the specific drilling or cutting needs.
M A C H I N E PERFORANTE-PENETRANTE A V E C DESCENTE A U T O M A -
TIQUE (MPEA-86)
Avec cette machine soit la perforation que la pénétration peuvent
être exécutées automatiquement, c'est-à-dire sans l'intervention CENTRALE ABRASIVE « I D R O S A B MULTIPLE»
continué de l'opérateur. La vitesse de descente peut être réglée à Cette centrale pour mélange abrasif peut ali-
discrétion, aussi dans la phase de travail, et par conséquent menter plusieures coupes au m ê m e temps, sans
adaptée aux éxigeances spécifiques de la perforation ou sciage. dispersion de personnel et avec le dosage con-
stant du mélange.
M A Q U I N A P E R F O R A D O R A Y PENETRANTE C O N B A J A D A A U T O -
M Á T I C A (MPEA-86)
Con esta maquina se pueden ejecutar automáticamente ya sea CENTRAL ABRASIVO «IDROSAB MÚLTIPLO»
la perforación que al corte, quire decir sin la intervención con- Esta central de la amasadura abrasiva puede
tinua del operador.. Se puede regular a voluntad la velocidad de alimentar mas cortes contemporáneamente sin
bajada, aún durante la fase de trabajo, y por lo tanto ajustaría a dispersión de personal y con la constante desi-
las exijencias especificas de la perforación o del corte. ficaciön de la amasadura. :
FAST HELICOIDAL WIRE S A W S TELECOMP -,
B M I DRIVING BATTERY
Since it appeared on the market about a BR GEARING BATTERY
unchanged. Despite its qualities, the origi CC COUNTERWEIGHT C O L U M N
and more evident in m o d e m time, and pa FIL D'ACIER HELICOIDAL CR ADJUSTABLE COUNTERWEIGHT
— complicated and costly installation and SGC CARRIAGE HORIZONTAL SLIDEWAY
hour, high labour costs. TELECOMP CT TU8OLAR POST
GOB ORIENTING UNIT
With our Telecomp plant the following advE TV TENSION ROO
BAT FEEDING SET FOR ABRASIVE
a) time, space and ¡statlation/displacemenT~-cwws: d e d u c e d to a m i n i m u m b y the
CMV COLUMN
n e w set-up of the circuit which consist of a number of aligned gearings grouped
AEM ELECTROMECH REELING MACHINE
between two portable gang units.
b) supervision, control and maintenance: reduced to a m i n i m u m because the wire is
prevented from coming off the pulleys, the distance between the drive unit and the TECHNICAL DATA Tolerance ± 10%
cutting area is limited and lubrification is almost permanent.
c) output: cutting rate/hour about doubled, becaua wire speed and tension have been Power H P 20/25
increased considerably. This became possible only through the n e w set-up of the 0 of driving pulley m m 700-=-80Q
circuit, the n e w design of balanced over-sized wheels running on tired tracks, the
Wire operating speed
rational abrasive feeding system, the n e w uprights, and so on.
Also the camber factor of the cut has been considerably lowered. — normal m / V 6,5/8
— fast m/1' 12/14
T H E N E W C U T T I N G C O S T per sq. meter result as follows: Wire tension kos. 250/300
1) Labour cost, which is a dominant factor in the total cost, reduced to a half. Driving pulleys if 3+1
2Î Consumption rates have been considerably reduced [abrasive, power, wire, water). Gearing pulleys n" 6+2 + 1
0 pulleys m m B00
T E L E M A T I C : Additional considerable saving in cutting time and costs can be achieved
with the automated Telecomp plant, doted with special devices for automatic penetration
(both by the upright and by the drilling machine) and other automatisms. Description and figures are not bingin.

INSTALLATIONS FIL VITE TELECOMP - TELEMATIC RÉFÉRENCES AU SCHÉMA DE COUVERTURE


BM BATTERIE MOTRICE
Apparue sur le marché il y a un siècle env., l'installation au fil étail restée presque BR BATTERIE DE RENVOI
inaltérée. Malgré les mérites, le système originaire présentait des inconvénients qui se CC COLONNE PORTÉCONTREPOIDS
sont accentués dans l'ère moderne, c o m m e : CR CONTREPOIDS RÉGLABLE
— complexité et onérosité d'installation et déplacements — basse production horair de SGC COULISSE HORS DE GUIDAGE DU CHAR
surface sciée — incidence élevée de main-d'oeuvre. CT COLONNE TUBULAIRE
GOR GROUPE D'ORIENTATION
Avec notre installation Telecomp on a obtenu les avantages suivants:
TV TIRANT
a) temps, espace et coûts d'installation et déplacement: réduits au minimum, étant don- BAT BATTERIE D'ALIMENTATION
né le nouveau système du circuit constitué par une série de renvois multiples ali- CMV MONTANT C O L O N N E
gnés et rassemblés entre deux batteries déplaceables. AEM DEVIDEUSE ELECTRO-MECANIQUE
b) surveillance, manoeuvres et interventions, entretien: réduits au minimum puisqu'ils
sont évités les déraillements, la distance du propulseur à la coupe est m i n i m u m et
la lubrification est presque permanente. D O N N E S TECHNIQUES Tolérance ± 10%
c) productivité: à peu près doublée la surface coupée/heure à la suite de la forte
augmentation de la vitesse linéaire et de la tension du fil, ce qui a été rendu possible Puissance max. C H 20/25
par la nouvelle disposition du circuit ,par le nouveau système construct!f des rouages
majorés et équilibrés, et doués de pistes caoutcoutées, par une rationnelle alimen- 0 Volant conducteur m m 700-Í-800
tation de l'abrasif, par des nouveaux montants etc. M ê m e la valeur de la flèche de la Vitesse de travail du
coupe a été considérablement abaissée. ,.. — normale m/1' 6,5/8
— vite m/1' 12/14
LE N O U V E A U PRIX REVIENT D E S C I A G E par m ' résulte c o m m e il suit:
Tension du fil kgs. 250/300
1) réduite à peu près à la moitié l'incidence de la main-d'oeuvre, représentant l'élément
prépondérant du coût total; Poulies au départ n" 3+1
2) réduites sensiblement les consommations (d'abrasif, énergie, fil. eau). Poulies de renvoi n8 6 + 2 + 1
0 Poulies m m 800
T E L E M A T I C : D'ultérieures considérables réductions des t e m p s et du revient de sciage
sont obtenues par l'installation Telecomp automatisée, qui prévoit la descente automatique
soit au montant qu'à la machine pénétrante et d'autres automatismes. Description et Illustrations n'engagent pas.

INSTALLACION HILO V E L O Z T E L E C O M P - T E L E M A T I C REFERENCIAS ESQUEMA CUBIERTA DEL LIBRO


BM GROUP M O T O R
Apareció en el mercado hace un siglo aproximadamente ia instalación hilo pero había BR BATTERIA DE TRANSMISIÓN
quedado m á s o m e n o s igual. A pesar de los méritos, el sistema original presentaba CC C O L U M N A LLEVA CONTRAPESO
inconvenientes que tomaban m a s relieve en la época moderna, c o m o : CR CONTRAPESO REGULABILE
— Instalaciones y desplazamientos complejos y onerosos — baja producción horaria de SGC TRINEO GUIA C A R R O
superficie cortada — amplio empleo de m a n o de obra. CT C O L U M N A TUBOLAR
GOR GRUPO DE ORIENTACIÓN
Con nuestra instalación Telecomp se han conseguido las siguientes ventajas:
TV TIRANTE
a) tiempo, espancio y costes de installation y de desplazamiento: reducidos al mínimo, BAT BATERIA DE ALIMENTACIÓN
dado el nuevo sistema del circuito, consituido de una serie de trasmisores del m o - CMV MONTADOR
vimiento alineados y agrupados entre dos equipos que se pueden desplazar. AEM ASPADORA ELECTRO-MECÁNICA
b) vigilancia, maniobras e Intervenciones, manutención: reducidos al mínimo porque se
han evitadas las salidas del hilo de las poleas y porque es minima la distancia desde
el propulsor al corte y porque la lubricación es permanente. D A T O S TÉCNICOS (Toler. ± 10%
c) productividad: aproximadamente doblada la superficie cortada par hora a causa del
fuerte aumento de la velocidad lineal y de la tensión dal hilo, posible a causa de ia Potencia max. H P 20/25
nueva disposición del circuito, del nuevo sistema constructivo de las ruedas que son 0 polea motriz m m 700-^800
m á s fuertes y equilibradas y dotadas de pistas gomadas, y aún por la racional ali-
mentación del abrasivo, por los nuevos montantes, etc. Velocidad de trabajo
También el valor de la incidencia del ángulo del corte ha sido notablemente bajado. del hiio - n o ™ a i m
';; « > •
EL N U E V O C O S T E D E C O R T E por m . cuadrado es: — veloz m/1 12/14
1) la incidencia de la m a n o de obra, que representa el elemento m á s grande del coste Tensión del hilo Kg. 250/300
total, ha sido reducida aproximadamente a mitad; Poleas conductores n° 3 + 1
2) los gastos (de abrasivo, energía, hilo, agua) reducidos sensiblemente. Poleas de transmisión n° 6 + 2 + 1
T E L E M A T I C : m á s ahorro de tiempo y de coste del corte se consigue con la instalación 0 Poleas m m 800
Telecomp automatizada que prevé bajada automática ya sea al montante que a la maqui-
Duscripclones y figera? no vinculan la Casa.
nita penetrante y otros automatismos.
GROUPE OLEODINAMIGUE GROUPEMENT HYDRAULIQUE
TITANO DE BASCULEMENT DES
Le groupe comprend la petite centrale Or i an ta m a n t o __
oléodynamique munie de p o m p e bi-stade TRANCHES DE MARBRE martinet to
Jack posilion ~
-
pour 700 atm. d'exercice, moteur électri- Orientation du '
que triphasé de 3 H P à 220/380 V-50 Hz, martinet
avec interrupteur-inverseur, pour modèle Orientación dal
gato
Titano/E. moteur à explosion de 5 H P ,motor de explosion de 5 H P . con regula-
avec régulateur automatique, pour modè- dor automático para el tipo Titano/SC;
le Titano/SC, ou moteur-Diesel de 5 H P , motor Diesel de 5 H P con regulador auto-
avec régulateur automatique, pour modèle mático para el tipo Titano/D. La cen-
Titano/D. La centrale comprend: filtre à tralina comprende filtro para el aceite
huile en aspiration, soupapes de surpres- en aspiración, válvulas de seguridad, de-
sion, commutateur à soupape à trois sviador con válvulas de tres vías, dos
voies, deux distributeurs à soupape à qua- distribudores con válvulas de cuatro vías
tro voies par cylindres a double effet, avec para cilindros de doble efecto con filtros
filtres à huile incorporés et soupapes de de aceite incorporados y válvulas de se-
sécurité, deux manomètres amortis, m u - guridad, dos manómetros amortiguados
nis d'indicateurs de m a x i m u m , joint élasti- proveídos de señaladores de máxima, jun-
que pour accouplement moteur-pompe, bu- tura elástica para acoplamiento motor-
chon pour chargement d'huile, avec tige b o m b a , tapa para el relleno de aceite con
de niveau et soupirail avec filtre de l'air. vara para el nivel y respiraredo con fil-
Le groupe comprend encore reservoir de tra para el aire. El grupo comprende: tan-
It 25 environ, avec roues caoutchoutées, que de alrededor de 25 litros con ruedas
guidon de tirage et poignées pliantes, de g o m a , manubrio de arrastre y manijas
couvercle de protection, avec poignée et plegables, tapa de protección con asa y
piquets porte-tuyauteries, n. 4 tuyaux fle- pernos porta-cañería, n. 4 tubos flexibles
xibles de 10 m . , chacune, pour de hautes de 10 metros cada uno para altas presio-
pressions, munies de raccords rapides, nes proveídos de empalmes rápidos, mar-
vérins en acier spécial traité, avec tige tinetes de acero especial templado con
chromée (longueur du type long 365 m m , vastago cromado tipo largo con longitud
course 125 m m , ou bien longueur du type 365 m m . reccorrido 125 m m , o también
court 240 m m , course 80 m m ) munis de tipo corto con longitud 240 m m , reccor-
raccords rapides et soupape de sécurité. rido 80 m m ) proveídos de empalmes rá-
pidos y válvulas de seguridad.
' Pase inserí m e n lo
spessorí
Wedging cycle —
Phase d'introduciiofl.
des épaisseurs
Fase inserción espe-
sores

Posizione distributor!
Distributor poiition
Position des distributeurs
Posición de los distribuidores

Introduit one I" mar-_


ti nett o
Introducing the Ist-
jack
Introduction 1er mar- _
tinet
Introducción del 1"
Grosso m'as so trovante gate
Larga erratic block - ^
Gro» rocher trouvant _ ~
Grueso bloque de piedra « n su siti

Introduzione 211 mar


I i netto
Introducing the 2nd
lack
Introduction 2 « m e
martinet
Introducción del 3-
ÇMO

La varo con 2 martinetti


Work with 2 jacks _
Travail _avr>c 2 martina!
Traba i (L con 2 gatos

Bancata non su H i-;


cientemente alta —
Main bearings toa
low
Banquette pas suffi- —
samment élevée
Pared no suficiente——
mente alta
1. Carrière de marbre à Carrare (Italie)
(Equarrissage de blocs au chassis diamanté monolame)

2. Carrière de marbre à Carrare (Italie)


(Débitage secondaire d'une tranche de marbre
découpée au fil vertical)
3. Carrière de marbre à Carrare (Italie)
(Dispositif du fil diamante)
(Compresseur et roue d'entraînement)

4. Carrière de marbre à Carrare (Italie)


(Sciage vertical au fil diamante)
5. Carrière de marbre "Rouge d;
Languedoc"
(Vue générale de la fou i 11e

6. Carrière de marbre "Rouge du


Languedoc"
(Equarrissage des h 1 oc s à la
trancheuse)
INDUSTRIE

DE LA

PIERRE TENDRE
DESCRIPTIF TECHNIQUE DES HAVEUSES-ROUILLEUSES

Ets Fernand PERRIER et O


Have uses - Rouilleuses
M A C H I N E TYPE I H L 78 BVC 7 8 6 4 0 NEAUPHLE LE CHATEAU
SENS DU SCIAGE HORIZONTAL Tél. 4S9-00-13
A
POIDS : 1575 Kgs ** "^^ m 731 767
Encombrement - Hauteur 0,95 m Longt 1,50m largt 1,50m
Energie : électrique.
TRACTION DE CHAINE DE COUPE par Moto-variateur réducteur
Puissance du motaur 15 CV 11 Kw à 15OO t/mn.
Vitesse linéaire de la chaine de 0,40 à 1.45 mètre par seconde.
TRANSLATION SUR RAILS ET PENETRATION DU BRAS DE COUPE«
par Boite de vitesse à 3 rapports.
Moteur commun aux 2 fonctions*
Puissance du moteur 1 CV ou 0,75 Kw a 15OO t/mn.
TRANSLATION;
Vitesse de travail bras de coupe engagé de g cm/mn à -j-j cra/mn
Vitesse à vide -bras de coupe relevé 63cm/mn.
ROTATÍON DU BRAS- ANGLE de ROTATION = 36O •
Vit e s se engulaire de reíevage du bras : 90• en 5 m n *
Vitesse angulaire de pénétration: variable en fonction de la dureté
de pierre
ELEMENTS DE RAILS:
Mode de traction : à crémaillère. . \ - .
Longueur d'un élément de rail : 3 mètres; .
Poids d ' u n élément de rail : 188 K g s .

CHAINE DE COUPE* : ' .


Voie de 34 m m . . . . .

PROFONDEUR DE ! Nombre de
NBRE DE MAILLONS ! PLAQUETTES
COUPE !
PORTEURS D•OUTILSlINTERMEDIAIRES ! CARBURE
S.A. Ets Fernand PERRIER at C *
Haveuses - Rouilleuses
' . 78640 NEAUPHLE LE CHATEAQ
A T F Ü T E P S E D E CHAINE» _ Tél. 489-00-13 ;
Energie électrique A R.C. Versailles £99 731 707
P ids 220 Kgs Longueur du support de chaîne
-•-" 4 Mètres, -. v
encombrement Hauteur 1,45m Embase 0,63x0,63«
Puissance du moteur - 1,5 CV ou 1,1 Kv à 3000t/mn, .'
Caractéristique de la meule| meule diamantee à boisseau conique à
bords renforcés- réf. 12C2 -PA. 0 100 N 75 M3 ept 23 alésage 12,5
GRAISSAGE AUTOMATIQUE PB L A CHAINE/
;
par groupe moto—pompe«
:
puissance du moteur 0,18 Kv« \ •:-
débit de graisse par poste de 8H i 8 Kg« . ' ..
caractéristique de la graisse : grade 0 - point de goutte 170°C • :
Savon: Lithium
consistance à 25°C 355/385.
PERRÎER «t c
. Havausee - Roullleuses :
MACHINE type R L 68 BVC 78640 NEAUPHLE LH CHATEAU
Sens du sciage vertical Tél. 489-00-13 '-
À R C . Versailles 689 731 787
Poids 1000 Kgs
Encombrement* Hauteur 1,20m long 1,75m larg. 0,90m«
Energie : électrique.
TRACTION DE CHAINE DE COUPE par moto-variateur-réducteur
Puissance du moteur 15 CV ou 11 Kv à 1500t/mn.
Vitesse linéaire de la chaîne de 0,4 à 1,4.5 mètre par seconde.
TRANSLATION SUR RAILS ET PENETRATION DU BRAS DE COUPE,
par: Boite, de vitesse à 3 rapports
Moteur commun aux Z fonctions .
Puissance du moteur 1 CV ou 0,75 Kw à 1500 t/mn
TRANSLATION . . .
Vitesse de travail- bras de coupe engagé de S cm/mn.à -13 cm /mn
Vitesse à vide - bras de coupe relevé 63cm/mn .
ROTATION DU BRAS ANGLE de Rotation 36O1
Vitesse angulaire de relevage du bras 90 degrés en 5 m n *
Vitesse angulaire de pénétration:variable en fonction de la dureté de
... la pierre» . : .
ELEMENT DE RAILS: . " . -. . " . •
Mode de traction î à crémaillère. . . , . ."
Longueur d'un élément de railt 3 mètres.
Poids d'un élément de rail : 188. Kg. . -
CHAINE DE COUPE. . . - :' ' ."
Voie de 3^ nun _ . .'.'~ :, "
PROFONDEUR DE I _NBRE de_MAILLONS !Nombre de
COUPE T
PORTEURS D'OUTILS!

»••/..*
ü.«. eis Fernand PERRIER el O
Haveuses • Rouilleusas
7B640 NEAUPHLE LE CHATEAU
AFFUTEUSE DE CHAINE. Tél. 489-00-13
_ . . , , . . A R . C . Versailles 599 731 767
Energie électrique ""
Poids : 220 Kgs Longueur du support de chaine
k metres
Enconbrement Hauteur 1fk^m - EmbaseO,63x0f63m *
Puissance du moteur : 1, 5cv ou 1,1 Kw à 3000 t/mn
Caractéristique de la meule : meule diamantee à boisseau conique à
bords.renforcés. Réf: 12C2 -PA 12/3
0 100 N 75 M3 apt. 23 Alésage 12,5.
GRAISSAGE AUTOMATIQUE DE LA CHAINE.

par groupe moto-pompe


Puissance du moteur 0,18 Km.
Débir de graisse par poste de 8 H: 8 K^s.
Caractéristique de la graisse : Grade 0 -Point de çoutte 170 Ô C
Savon : lithium EP
Consistance à 25°C 355/385
moteur 2 0 C V triphasé 2 2 0 / 3 8 0 Volt , moto-
variateur pour déplacement horizontal automatique,
c o m m a n d e manuelle de monte et baisse, rotation
manuelle du bras pour pénétration dans la pierre,
HAVEUSES VAMO déplacements: horizontal 3 0 0 0 m m -vertical
jusqu'à 2 5 0 0 rnm, longueur de coupe 1800 m m ,
poids 1800 kg • Caractéristiques de la chaine :
chaine à pastilles de carbure de tungstène brasées
sur supports facilement interchangeables sans
5.haveuse sur rails type S E F A M A démontage de la chaine.
• Très robuste, elle est utilisée en carrière lorsqu'il
s'agit d'une exploitation importante • Limite de
dureté (résistance à l'écrasement) du matériau
à scier: 5 0 0 bar • Caractéristiques
techniques ; moteur 15 C V triphasé 2 2 0 / 3 8 0 Volt ,
2 longueurs de coupe 1 3 5 0 / 1 8 5 0 m m , chemins
de frottement du guide chaîne en acier traité,
rotation manuelle du bras pour pénétration dans
la pierre, treuil d'avance automatique c o m m a n d é
par moto-varíateur, discontacteur avec relai de
protection des moteurs, livrée entièrement équipée
avec chaîne - câble électrique d'alimentation (13 m )
- fiche et socle mural, poids (sans rails) 7 5 0 Kg,
rails en éléments de 2 4 ou 6 mètres
• Caractéristiques de la chaîne : chaine à
pastilles de carbure de tungstène brasées sur
supports facilement interchangeables sans
démontage de la chaîne.
6. haveuse sur colonnes type V M C
• Montée sur colonnes horizontales et verticales
avec rotation du porte guide chaine, elle
permet des sciages en toutes positions pour haveuse V.M.C. en position horizontale
extraction en galeries • Limite de dureté
(résistance à l'écrasement) du matériau a scier:
9 0 0 bar • Caractéristiques techniques :

vamo
1, rue de citeaux/21202 beaune cédex/france/tél. (80) 22.15.55 +/télex BURDI 350 690 F/PA
5810 W I T T E N ' B R D
Dortmunder Straße 36
Postfach 1749
Telefon {02302) 1651
Telex 08229033

La Haveuse KOR FM ANN Type „ST 3O VH


Pour l'extraction des blocs aux carrières ouvertes

La machine est équipée d'un


bras de havage et une chaîne
de havage spéciale et peut être
utilisée pour la coupe verticale
et horizontale directement au
niveau du sol pour les profon-
deurs de coupe effectives á 2 m .
Le bras et la chaine de havage
sont estampés et trempés. Les
glissières du bras sont indivi-
duellement échangeable.

L'entrainement de la chaine est


effectué par moteur électrique
avec un couplage d e sécurité-
La vitesse de chaine est variable
entre 0,4 et 1,4 m/sec par
échange des engrenages. La
vitesse dépend d e la dureté et
structure de la pierre.

L'avance d e la machine sur te


rail d e guidage est effectuée
par un engrenage-réducteur
hydraulique par une denture à
fuseaux sans intervalles de
2 — 15 cm/min.

Aussi le pivotement d u bras


est effectué par un moteur hy-
draulique sans échelons.

Les porte-pics, maillons intermédiaires et les axes peut être tournés en raison de leurs façon symétrique.
Les guidages du bras sont ajustable.

La chaine de havage est lubrifiée par une p o m p e de graissage électrique.

Ces mesures effectuent une longue durée d'utilisation du bras de havage et de la chaine.
Dates techniques

Moteur électrique pour l'unité de havage:


N = 30 C V , n = 1450 R P M
Moteur électrique pour l'avance de la machine et pivotement du bras:
N = 4 C V , n = 1450 R P M
Moteur électrique pour la p o m p e de graissage:
N = 0,25 C V
Vitesse d'avancement au travail:
2 - 1 5 cm/min d'après la dureté de la pierre
Vitesse d'avancement en marche vide:
env. 0,65 m/min
Force de pression d'avancement:
500 kg/max.
T e m p s de pivotement du bras en saignant (angle 90 Q ) :
réglable sans échelons d'après la dureté de la pierre
15 — 90 min
Vitesse de chaine-haveuse:
0,4 — 1,4 m/sec possible par roues d'échange
T e m p s de pivotement du bras en marche vide (90° angle):
30 sec
Largeur normale de havage:
40 m m
Profondeur en opération directe:
1 — 2 m {inclination du bras de 20°)
Hauteur de la machine:
1150 m m
* * . ' - •

Longueur de la machine sans bras:


1600 m m
Largeur de la machine à saignée verticale:
1380 m m
Largeur de la machine à saignée horizontale:
2100 m m
Capacité totale du réservoir d'huile:
50 I
Force tractive du palan de ta potence:
1500 kgs
Poids de l'unité de havage sans bras et chaîne:
950 kgs
Poids totale de la machine complète sans remplissage d'huile:
env. 2600 kgs
CHASSIS DIAMANTÉ
M ULULAMES
2 modèles
.
¿
lames
6à 12
lames
•-•39ÍS6*

Description
Chassis monobloc à encombrement réduit.
Mécanismes d'entraînement et d'avance 9 l'abri des projections.
Descente réglable de 6 à 36 c m heure par demi-centimètre (ou davantage suivant m a -
tériau).
Remontée et positionnement rapide par moteur.
Tendeur de lames oléohydraulique.
Machine simple, facile à conduire et à entretenir qui permet d'obtenir rapidement le n o m -
bre de tranches voulues aux épaisseurs désirables sans avoir à débiter un bloc en entier.

Nombre de lames 5 lames 12 lames


Moteur principal 12 cv 20 cv
Capacité de sciage
Hauteur 1,50 m 1,50 m
Longueur 2,70 m 2,50 m
Largeur utile tendeur 0,475 m 0,675 m
1. Carr i ere de pierre
tendre
[Roui I I cuse en action
(Bras de 5,50 m) 1

2. Carr i ère de pi erre


tendre
(Haveusc en act ion
3. Carrière de pierre tendre
(Morphologie de l'exploitation
par haveuse-roui lieuse)

1. Carrière de pierre tendre


(Découpage des bancs à l'aide d'une rouillcusc)

Vous aimerez peut-être aussi