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Nau, François (Abbé). Littérature cosmographique syriaque inédite.

Notice sur le Livre des trésors de Jacques de Bartela, évêque de Tagrit, par M. F. Nau,.... 1896.

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I4TTMMTU1WoeSMOUWWQim SÏIUAQIW Wlh>lTK

NOTICE

sun

LE LIVRE DES TRÉSORS

I)K JACQUES DE BAUTEM, ÉVÈQUE I)K TAfiBIT


--' >i 1".i*J!/ f V

/"• P.'NAU
/7//, |fE

EXTRAIT DU JOURNAL ASIATIQUE

PARIS

IMPRIMERIE NATIONALE

M DCÇC xcvi
SYRIAQUEINEDITE
LITTERATURECOSIWOGRAϻIUQUE

NOTICE

.SUR.

LE LIVBE 1IES TRlISO

m JACQUESDE RARTIÎLA,KVÈQUEDE TACÏRIT,

En dehors du traité do l'ascension do l'esprit de


Bar Hobrous ', je ne connais aucun traité syriaque
écrit cx-professo sur la cosmographie.
En revanche, dans certaines compilations et dans
tous les hexamérons, on trouve quelques chapitres
sur les scionecs connues do l'auteur. Ce sont ces
chapitres, qui ont peu de chance d'être jamais pu-
bliés in extenso, que je voudrais analyser. Je com-
mence par le Livre dos trésors (|Jtao«a>t Jb>J&o) de
Jacques, né à Bartela dans la province deNinive, et
qui devint évoque do Tagrit ou du monastère de
Mar Mathieu.
1 (ïo traité vaêtre publié dans la cplluctiou«lel'Ecoleticshautes
études,
1.
L'auteur nous est connu par Mai*Uebreus 1. «Eu
ce temps (su"-;MU1'siècle) llorjssail Jacques ou Sé-
vère Bar Schakkou (a&a* WP )>oJUo oca? oaAVtj
éyéque au monastère do Mar Malhieu. Il était doué
d'un esprit pénétrant et s'instruisit beaucoup par de
nombreuses lectures. Il n'avait appris que la gram-
maire et le premier livre de la (lialecti(jue sous Bar
Zobi, moine nostoriou du monastère de Both Koko,
dans le pays d'ArbMo : (^j ,.,w»,aà>o) t» ^ «Sï**
^*»f!j |4LJLs»fJLOOJOJ&w»j )i*f) 0| mt H.iHtôaux tra-
vaux arabes sur la, dialectique'et la philosophie par
Gainai, eddin Bar Jonas, philosophe de Mossoul,
très célèbre à cette époque (^S^/^Jkaa).-'
« Il écrivit le livre qu'il nomma « Dialogues »
cAO^xm.a^*«a*ft, et dans lequel il traite de diverses
sciences.
« Sa renommée parvint au vieux patriarcho Ignace,
qui voulut.le voir et le ht mander par un messager.
Jacques se mit en route, mais tomba malade et dut
retourner a Mossoul où il mourut. On l'ensevelit'au.
monastère do Mar Mathieu, l'an 155a dos Grecs
(i 3 Ai)'2.11 possédait de nombreux ouvrages qui tous
lurent portés au trésor du prince de Mossoul. »
Dans celte courte notice, Bar Hcbreus nous pré-
sente les traits principaux du caractère de l'auteur.

1 Citron,d'clcs, éd, Abbolooscl


Lamy,t, H, p. /|io. Voir aussi
Assom.B, (),, t, l, p. 585; t, II, p. 1^7 à a/|3 et l\55, A77.Gâtai,
de mss.syr. du Muséelirit, dé i838, p. 8/j, et Catal. do 1872,
y parliu, p, 1so6.
^ Assi-inni)i
donnoà torli5/|«. VoirAl)l).(îtLuniy.
« Il n'a étudié que la grammaire, la dialectique et la
philosophie » ; aussi il écrira ou pure langue syriaque,
il convaincra d'erreur, à laide de raisonnements en
bonne et due forme, tous les adversaires des Jaoo
biles, enlin il donnera partout et toujours des rai-
sons philosophiques, qu'il s'agisse do-prouver fini
mortalité de lame, de trouver lacause du tonnerre
ou d'expliquer la diversité des saisons. « Il s'instruisit
par do nombreuses lectures», aussi sur la plupart
des questions il nous collectionnera les opinions
d'Aristoto, do Jacques d'Edesse, de Moïse Bar
Gepha, de saint Basile, de saint Ephrem, de Théo-
dore le Nestorien, et d'illustres anonymes compris
dans la. formule «d'autres disent.. . » qui revient à
chaque page sous sa plume. Ainsi il nous donne
jusqu'à six opinions différentes sur la cause dos vents,
y compris celle de David qui la place dans la seule
volonté do Dieu.
En résumé, notre auteur manque peut-être de
sens critique, et aussi de ce sens scientifique qui
fait apprécier à leur juste valeur les arguments a
priori

Le principal ouvrage qui nous reste do Jacques


doBartela est lo Livre des trésors 1, compilation théo-
logiquo divisée en quatre parties, dont -ou- trouve
l'analyse on Assomani, /J, 0., t. II, p. ''«3-7. Nous no
1 Asscmanicite encoredu même auteur Vliocpasilioii des offices
divinset des prières, cl un Symbolede la foi, — Lolivre des tré-
sors fut terminé l'an 1aîVi.
-—•§•( Ci )*«-•--
nous arrêterons qu'aux seuls chapitres de la qua-
trième partie consacrés aux sciences.
ih\ manuscrit en assez mauvais état existe au
llrUish Muséum, Un autre manuscrit se trouva a
Paris, parmi les acquisitions récentes de la Biblio-
thèque, nationale, sous lo nD316, do format a(\x 18,
du m/» feuillets, d'une écriture ordinaire, récente,
assez facile à lire. Los chapitres xxxv et xxxvi do
la quatrième partie qui manquaient dans l'exem-
plaire d'Assemani manquent aussi dans le manuscrit
do Paris; je proposerai plus loin mes conjectures à
ce sujet. Enfin les doux lettres a Fakhr Oddaula et
à Tadj-Oddaulah qui so trouvent tronquées dans le
manuscrit du British Muséum existent entières à la
fin du manuscrit de Paris.
L'ouvrago est divise en quatre partios :

Jro partie. — JU*J^J^? |Uo& Uâttuo^»*


JA»***0 « Théologie do la sainte Trinité, »

11° partie(fol. 16 v.). — |ia_*_Ji._afc<K>S!^-^


|ia.*A*«*.L? ôtJUk»j— o» JL«*x>; « Do l'incarnation
du Messie qui appartient à la Trinité. »
• 111°
partie (fol. 11 a v.). — flo-Sw^^^s ^x
)&*o&v « De la Providonco. »

IVe partie (loi. iAo r.). — Jl YiXSf *&•**->^*»


j^ot « De la création do l'univers, »
Getto quatrième partie comprend quarante cha-
pitres qui sont :
-.».*»( 7 >«< •
r i/»o —-
Ghapitre (fol. v.). JLatl^f !&.*.:>^
« De la création des anges, »

Ghapitre H (fol. iA3 v°). — * M *V^ ^


^oo»
jtûJjLàô} ^poM^ouoo « De la hiérarchie e| <l*»snoms
dos anges. »
m (fol. i/|5 — o*&,o_a_ào ^
Ghapitre v°),
JbuJ^uB>i« Do lu clmto do Satan. »

Chapitre iv (fol. i A7 v°). «— JbxSs^j ot&*U3 "^


Jlfot « Do la création de ce monde. »>
Dans ce chapitre, l'auteur cite saint Basile, Mar
Jacques d'Edesso et Moïse Bar Gepha. Arrivé à la
création des éléments, il montre qu'ils ont été créés
simultanément, aucun d'eux n'a précédé les autres;
on le voit do deux manières :

(Fol. Ï/I9 r°, ligne 7.) .fffJi^ yOCH—Ad?**« <£>^ô )«*•


30 Jfo*i .JUftoo ijjo )»OJ M M*J9U^OJbwtJL» u*^ loi

)?*—~ J*-** f—° •«lia—*, jLo£*> Jbvâo J^>tû ^o

<t^^ JLa^tJLr>
«%âu»f
« Et, d'abord, parce que les quatre cléments sont contenus
les uns dans les autres. Ainsi, la terre contient le l'eu, l'air
et l'eau. En effet, olle contient lo fou, comme lo montre sa
production à l'aide de la pierre et du fer quand on les
-—»HN( 8 )>«—
trappe l'un contre l'autre; l'air, qui s'élève de la terre en
l'urine do vapeur, sous l'influence de l'humidité des eaux et
do la chaleur du soleil; enlin les eauv, qui sont enfermées à
l'intérieur delà terre connue lo savent ceux qui la creusent.»

v i A<) —
Ghapitre (fol. »•"). ^oO^gbo cx^o?
JLuof J, m K^f| « Elude do ces
yOCH.*^.) OO^J»)
quatre éléments et de leur nature. »

1 v =>t) (Fol. I'MJv".) .jLaJÀ I^JLsc i«u9o JAWCDJJS**


,|touo i|)o jLsco Jbwt| .^oot*A») u^

«l'isloukso» est un mot grec [aloi^etov) qui se traduit en


syriaque par « fondement » et « élément » des corps composés
qui existent dans la nature, Il y eu a quatre : la terre, l'eau,
l'air et le l'eu. »

Puis viennent la définition et les propriétés dis-


Ihiolivosdcs quatre éléments. Geciest très important
pour notre autour, car c'est a l'aide do ces propriétés
qu'il expliquera colles de tous les corps composés,
dès qu'il se sera donné la proportion dans laquelle
les éléments se combinent pour former ces corps.
A la création, les quatre éléments étaient mélangés;
la volonté du Créateur les sépara, el chacun d'eux
prit immédiatement la place que lui assignait sa
nature.

1 INiyneSmitli donne col, i>u(>,sous JLoxaa^s»)d'après


j^tau
li. .!. el /{. H.
—•*( 9 )*-!"»
(Fui, i5i, ligne M.) .|A**^i^t JOfào JLfjUof^*Oo» iif|Lâ|

Afi*»|o JUaoj Ηo .JL«^>?j f**° <^*'? **• • JL*a* Duo

• J^*»&t 30 <^*' »<*4*£f |Loul*J ia2fc>» <£*» jtttuàKf

&l| ~ S)o»—so *—£>o»Juao ^o^&* (Fol. i5» r°.) ooL

j-û fSi| |/L» ,otA»JS«J. «JSJ^S &I| o^o oot kjbwfc*

)j~*j j.-* **2£) <Jk&>fedO


JfcoOf «—^»|? jLhOfàt yOCHXâO
.00
|oot ^i^>?
MPar exemple, si tu jettes dans un vase rond et sphérique
quatre mesures égales, l'une do mercure, l'autre do miel, la
troisième d'eau et la dernière d'huile, lu vois alors chacune
de ces substances prondro lo place qui lui est assignée par
les propriétés de sa nature: le mercure au fond, le miel au-
dessus, l'eau sur lo miel, et enfui l'huile sur l'eau, Et si tu
retournes lo vase en mettant In partie supérieure au bus, tu
vois que chaque élément semble combattre jusqu'à ce qu'il
ait repris sa première place. »

vi 153 — là**oi «oto&»| JU*>f


Chapitre (fol. r°).
« Qu'est-ce que le firmament? »
Aristote a dit que lo firmament est un cinquième
élément distinct des quatre précédents :

.v ,» y Jlfrta Aw»&t JLâôo JxiJ? «lot ^ 'KMO


1 liireJvtMO.
J. As. Rxtrnitn° /|,(i8n<>.) 2
-—*>( 10 >€-»—
s> illfcao À*b$îa .> ^—-»? JLâOA, ."^Ss HOJO t||

\ * A > o >oo^ot} y&» ^£**J .u>oti*> V^>a>}i*e*oÀ»|


30 >9>VM âvi yoo£*-*f jLoooJo JUAO»Ô| «*9NM«y>

« C'est, mis en évidence par ce fait que la terre et les eaux


se meuvent vers le bas, l'air et le feu vers le haut, tandis que
le ciel se meut circulairement d'un mouvement uniforme:
il est donc un corps différent des nulros, cor, où lo mouve-
ment naturel est différent, la nature et l'êtro diffèrent aussi
nécessairement.»

J'ai voulu enchAssor ici ce bel exemple de raison-


nement a priori* Le ciel n'est pas un être distinct de
l'espace et des corps qu'il contient, et ces derniers
sont formés, —-l'analyse spectrale l'a révélé,—— des
mômes éléments que la terre.
Puis viennent d'autres opinions: Mar Ephrcm,
Théodore le Nestoricn et d'autres, disent que le ciel
est do la nature des eaux. Jacques d'Edesse dit qu'une
ceinture d'air entoure la terre, d'autres tiennent
que lo firmament est formé d'eau et d'air. Le pro-
phète Isaïe dit que le ciel est étendu oomnie une
nuée; enfin le prophète Moïse a ditqaelo firmament
sépare les eieux et les euux. Jacquos de Bartela nous
montre ainsi son érudition. Il oublie seulement, dans
ce chapitre, de nous donner son propre avis.

-Chapitre vit (loi. i5A >•")»-- )A*-JD«J^ jLfe£b*f


—*§»( Il )*-•—
O^K ^*^&»o « En combien de xoncslos
4fJLPJLsal>">.>
sages partagent l'air. »

|^s-J^—^t :v >o» >^tt ^JUyaolo (Fol. i5/| r°, ligne 10.)


ô*_»&»| *J|j|&»A«JL ^a J&JDW^.|&J^o lA^-àoo

|JS^U^ Ifot-s» &b*» JJo • jLàa*, ]LûN> 30 jLuDfcâo

.)A*A*auO |&*AdfO
u. ,> "> ..o ^J&hj» |&*àh.-ào ^»f jA^OWv.(i?oi. i5/i v".)

JA» ,1 >.^ |t;—U-Ç OM>^|0 .JuiOf 1/UO C*3 OWVA50

.|Lou.o }f<^? Itgfcoo

)a.v I^S^JCO &»jLa*. jLaouo |&»AJ^.L tc*f JJSJDIV


|feda*Aa«> OM&*|O éjLsuaaûo jUàû* ^.fi CHÀO-)$OJ

36 f)L * N ,^ À»Jbu*>| |A«idLdofehÀ*Aào)A*xj,-©a*j

9)1 êi .W~»i) JLLIGU* ^ jLinOfe&oo.|toA^,^ ô£*

« Nous répondons qu'il y en a trois! la zone inférieure, la


moyenne et la supérieure.»
«La zone inférieure de l'air est celle qui entoure la terre
et les eaux des sixcotés. Elle sert a la respiration des hommes
—:«•>( 12 )**•
et au vol des oiseaux; l'écriture rappelle le ciel. Dans cette
couche ne se trouve pas l'élément de l'eau, mais elle est à
part, sans mélange, pure et sèche.
«La zone moyenne est composée et mélangée. On lui
trouve mêlée la nature de l'eau. Elle est froide et humide
dans une certaine mesure. Là se formoiit les nuages et se
trouvent les neiges, la pluie, la glace et le reste.
«Enfin la troisième couche est également composée, elle
comprend du feu. C'est dans cette zone que se meuvent le
soleil et les étoiles. Elle est chaude, brûlante, constamment
enllammée et privée de toute humidité. Les Grecs l'appellent
éther, c'estrà-diro air enllammc. »

Chapitre vin (fol. 15A v0).— JUA&JLJ JLUO^


. yooM^I JLuo? . JL&aoâfo Jîoixojo « Do la nature du
Soleil, delà Lune et des étoiles, ce qu'ils sont. »
Pour les uns la lumière créée s'est partagée en
trois partios : le Soleil, la Lune et les étoiles.
Pour d'autres, la lumière est distincte des astres
qui ont été créés par Dieu pour porter la lumière ;

Pour d'autros, le Soleil est do feu, mais la Lune


est formée des quatre éléments» L'auteur donne a
cette occasion la cause des taches de la Lune.

t-.via- n,y MOMBÔU>


^JUfciof (feâaûo) ^»f )lot)o —,

(Fol, i55 v°.) ^_tjL^»fc&Ot yOOM^*) LoMO^. ©toîfc^of


-—»-*( 13 )«c*~-

oïv.af^gfco .^o« j&do| .JL$) 30 |Uiooc> Atff

ItaoJ JLxûio wûo .jLû~»;.*0O*otoA*| jJLûxo jboAO^

JL25S—^ yO«0U^ )o*0».OtLoàâOf |&oâ*3 .jLùa* ^o

«D'autres disent que sa nature .(do lu Lune ) est composée


seulement d'eau et d'air.
«Les taches noires que l'on voit à la surfaco do la Lune,
quand elle est pleine, sont des excavations qui ont la forme
des fleuveset des torrents au sein dos montagnes. Car la Luno
est formée en partie do terre. Ces excavations sont noires,
pnree que tout le corps do la Lune est poli et miroitant, et
quand elle reçoit la lumière du Soleil a la pleine luno l'ombre
se projette à leur intérieur et les obscurcit. Lu Lune n'a pas
do lumière propre, niais elle la reçoit duSoloil, et éclaire,»

L'auteur se trompe ensuite en disant que les


étoiles n'ont pas de lumière propre, mais ajoute avec
raison que les étoiles sont dos corps beaucoup plus
grands que le Soleil, leur grand éloignemont seul
les fait paraître petites.

ix 156 — *W
Chapitre (fol. r^. ^owta-Uialtèôq

vemeiit des astres, do leur distance et de leur posi-


tion. »
Tous les astres autres que les sept planètes, ont
un seul mouvement diurne; l'auteur ne parle pas
-—*-**(\k )*«'•--
de la précession des équinoxes; les planètes ont deux
mouvements, l'un d'Orient en Occident, et l'autre
d'Occident en Orient.

— )»> i»v>
).r>U*.y> ^o? ^*t lto4 $? «**fj ^a^tt
oO*>o .ow U-=>>lu^c^Jo luxuo JLufc&ô.JL,,i».\àv

'JLavaA, .oriffe» J^â&a o*a IkûAtof Lo-JJ Jbj.V. ba

^0 «^AJ^A. £*JkO ^*àOO* JU&XMO^J^O (jUoWtAo

^t ^l0^) '^ IKJLO IÀJLÊ*» ikui|o «^OÀ.

^-*f )?CH-CO*JLtàû*.UM»)j**» )£SJL£K <XÛ*àotooOui

«Co mouvement do l'Orient vers l'Occident est rapide et


prompt, et ce mouvement rapide dure jusqu'à ce quol'astro
ait décrit, en vertu do ce mouvement, son cercle diurne,
depuis soulever a l'Orieiit jusqu'à ce qu'il s'y lève de nou-
veau.
«Quant au mouvement de l'Occident vci's l'Orient, il est
lent, lourd cl long. Il dure jusqu'à ce qu'il oit fait décrire un

1 J'ai tu dans te inumisri'itLWÛA.


«Ija-JLioaj.
cercle complet à l'astre. Il est ; pour le Soleil, de trois cent
soixante-cinq jours six heures, temps compris entre son com-
mencement a l'origine du bélier, et sa lin en ce point ; pour
Saturne, do trente ans; pour, Jupiter de douzo ans; pour
Mars, d'un an et six mois; pour Vénus et Mercure, d'un an
comme pour le Soleil; pour la Lune, de treille jours. »

Los durées véritables sont : pour Saturne, a 9 ans et


demi; pour Jupiter, 12 ans; pour Mars, 687 jours;
pour Vénus, 225 jours; pour Mercure, 88 jours.
L'auteur ne se trompe donc de beaucoup que pour
Mercure, planète qui est du reste d'une observation
difficile parce qu'elle s'écarte fort peu du Soleil.
Enfin la Lune met bien 2 9 jours et demi pour reve-
nir a la môme position par rapport au Soleil (par
exemple d'une pleine lune à une pleine lune) ; fauteur
aurait dû donner le temps qu'elle met pour revenir
à Un môme point du ciel, qui est do 27 jours un
tiers. 11 a donc confondu ces doux genres de révolu-
tions de la Lune.

«D'upi'ès l'opinion des anciens païens, la dislance et la


position des astres seraient les suivantes; Saturne, c'est-à-dire
Kévaii, est au-dessus do tous les astres du ciel, parce qu'il
—1-*( 16 )•€-!—•
accomplit sa révolution en trente ans ; puis vient Jupiter, c'est-
à-dire Bel. *.''. . »

Cette classification des distances des planètes basée


sur Ta durée de leur révolution est exacte. C'est en
soumettant cotte idée a priori au contrôle do l'expé-
rience et du calcul, que Kepler a trouvé sa troisième
loi : les cubes des distances dos planètes au soleil
sont proportionnels aux carrés des temps de leurs
révolutions.

— *ax+sxx2ù*js\
Chapitre x (fol. 15y v°). ^&*o
.<*î$fcv *ot Uàof «jiotttfoJLtittjkt «De la cause des
éclipses de Soleil et de Lune. »
D'après une opinion, les éclipses seraient causées
par un vont violent qui ferait dévier de leur route
le Soleil ou la Luno et nous empocherait de les voir.
Après cela l'autour expose la véritable théorie :

JoJL-Jb \, ,*\\ .JL>*ào HO*A» -c*oA*) *ûf ^*Mo| II**»)

^oo .ottaoL—12*. ©£* UJUA^OO.JLaûdA.f -c*aaf Jo^o

*|&»Àu&» o| jLrta*.}

è^Aldf ^»tVt 1^ \k*iMA \k+AJÏc+& ^>f .ttl.flft9ftfc.Dl

ufc&o| .otiotajf ILojL^go âiaJbào? oc* JUoo-o .JLoe*

À*|vnOm^ JoJLÔo JLilto&^^Ko^^o&uaàot


IJ^>—A i, 91 •> I JIV)J>, ^xp&fc. jLA*Steo JLafojb
—«*( 17 )**—

.JLi)? o$b»£d' À.)J^JAJ o) A»lha o) JUto*.* o*A*JU»

iiou^*s JLaôfo >nviflr>v> o) .)icnoj jljfp jbajul Joot

« D'autres disent qu'au moment où la Lune est pleine, elle


passe devant le Soleil, et intercepte sa lumière. De là vient,
disent-ils, qu'on voit ou une éclipse totale du Soleil, ou Une
éclipse partielle.
« La Lune s'éclipse deux fois par un \ quand elle est pleine,
que sa lumière est maximum, qu'elle so trouve on opposition,
entre dons l'ombro do la terre, et arrive en face du Soleil,
symétriquement en longitude et en latitude, du côté opposé
(par rapport à la terre) exactement. Alors elle est privée de lu
vuo du Soleil, ou entièrement ou partiellement, par l'ombro
de la Terre; elle est sombre et sans lumière, ou bien elle rou-
git et a la couleur du sang comme le montre lu (igure ci-
dessous*. »

Chapitre xi (fol. ifirv r") —. J * v» ^* «oCïfc*


|A., .o l 9> •> ^»»*£s>o ***£*» »D JLâLoa.ao JfoM&o
^*ff )L&*) )À**aWâo* «Ou vont le Soleil, la Lune et
les étoiles quand ils s'éteignent et se réunissent du côté
do l'Occidenti' »
Go chapitre paraît manquer dans l'exemplaire
d'Àsscmani, car son chapitre xt est notre chapitre xir.

1 C'est lu nombre minimum des éclipses.de lune oti du soleil. Le


nombre maximum est sept, Mais on pourrait n'avoir que doux'
éclipses do soleil,(l'est ce qui a eu lieu en 180A
1 Le texte renferme plusieurs figures,.
J. A*. Kxtniit^|./(l8p/)''/^(/>\ . ,1 .
—w«( 18 ).«w~
Quelques-uns disent que les astres, après avoir
disparu a l'Occident, vont vers le Nord, et qualors
ce sont les montagnes du nord de la Terre qui nous
les cachent.

jlv^iLû JJxûoûj yootlào A»Jf *ot ^o ç»l*>j 'Av^o

,lm*wv JL^ào ^do .JLjf^db. JLâfci^^oo .jLai^k

«Cela résulte, disent-ils, de ce fait qu'il y a des étoiles fixes


qui tournent circulairement du sud à l'ouest, puis aU nord,
à l'est et au sud, comme les chars et la voie lactée. »

Ces chars sont évidemment la grande el la petite


Ourse. D'après M. Payne Smith (Dict., col. 279/t), le
mot j&*^>t ne s'appliquerait qu'a la grande Ourse.
Nous voyons qu'il s'applique aussi a la petite comme,
du reste, liur llobreus le dit explicitement 2:

.jLuofedo 1^4^ IL"?** 9 <* ItaM jbf

Jacques de Bartelu dit ensuite que les astres no


vont pas au nord parce qu'il n'y ferait plus froid,
mais qu'ils passent sous la terre. 11 en donne deux
raisons, je cilo la seconde !

•I A "Ssfo UoâOk|f |la*o*>t UajLaf 00L »et ^O

1 Lire
U^a.
1 Truite"de l'ascensionde
l'esprit,clmp. Vlll, seci, 7.
—!*('.;H) ).ei—
0U.0 jL-.«*.j^o ^ A»).*}L «jeft*A>tjUicufe* ^LkjU.
' '
:'. •.'' *iai£t*a A*L*fL

«Au moment de l'égolité du jour et do lo nuit (des équi-


i|oxes) nous voyons le Soleil se lever et se coucher exactement
à l'est et à l'ouest.

Tandis que, s'il allait vers lo nord il décrirait


toujours, en so dirigeant vers ce point, une courbo
obliquo à l'horizon.

XII (fol.
161 — JLASWOA.
Chapitre r°). ^^io
1 I J»O JLjttôVfd Ifc-Srto . )tdfcjft* jo )&&&.»)?|JL^
ci», «,XVf yOe»loS>o lM| tdfc. Jtrffe*. «.^t f <M.£

^»iAààk. «.Pc la variation des jours et


jb^p^^oo
et dos nuits, des matins et des soirs, dos levers et
des couchers que produit le Soleil par rapport à la
Terre et a ses habitants, enfin des climats. »
L'autour dit que l'inégalité dos jours et dos nuits on
un lieu dépend do la latitude et do la longitude do
ce lieu. Il commence par les lieux do latitude nulle,
;
et donne la définition deTéquateur terrestre;

otti > ft n>|y |L~»iL e*fc\.«»o À*wL keuxûo t\kfA+

s.
-«**{ 20 )*-i~-
JLvaAO—)^-»iâhJ o) ^+2>i U^o . jLrta*. yooî^ |UÛA»O

o» il »V t •> lAoajt^oy .liougjL^ l^jaco Jboû'x»» ^


tyJLa oM-io^s jLrta*. |f$f -fc*o)f : * |fe»» *JUf ooi?

« Dans le sud du pays des Couschites, pays brûlé, et placé


directement sous le milieu do la sphère du Soleil, cet astre
donne perpétuellement aux habitants des jours égaux ot des
nuits égales, puisque les jours et les nuits n'y croissent pas
et n'y diminuent pas,
uCela tient à ce que dans ces lieux la sphère du Soleil
est toute entière perpendiculaire (à l'horizon) *, et les deux
pèles \ c'est-à-dire les xôi'raxadu Soleil ne sont pas inclinés
(sur l'horizon), mais se trouvent en face l'un do l'autre, l'un

1 M, PuyneSmith donne seulementLa^aA xdvrctwx.


4 Lu manuscrit
porte eo.
* Tousles parallèles que décrit le Soleil sont perpendiculaires
aux horizonsdu tous les points du l'équateur. Aussi l'équatour
était-il appelélieu du la sphèredroite,
4 Du mouvementdiurne et non du mouvementsur l'écliptique,
—.»*( 21 )*-i.~-
sur l'horizon sud, el l'autre sur l'horizon nord, c'est-à-dire
sur cette ligne qui sépare le ciel de la terre.
« 11y a donc, au milieu de notre globe, une ligue moyenne
qui est appelée par les sages ligne d'égalité, (lar au moment
où le Soleil passe au-dessus do cette ligue, aux mois d'Adar
ou d'Eloul, il fait un jour égal.à la nuit pour tous les habi-
tants de lu Terre. »

L'autour monte alors de l'équateur vers le pôle


nord, en nous donnant pour chaque endroit la durée
du jour maximum. Je cite quelques noms propres
pour montrer leur orthographe :

• jLjSfcl..*> **ot |Au.*»*> (Méroé) woytas


^»jot jLjlaaf
(Néocesarée)<*;.flA£oJuU>o(Hliodcs)u»oJO» (Syène)uwL»|aâ>
*<M |UjL_^ (Thuié) uJ^oJS^d JLuootJbaudf jA*L»**>

Enfin l'autour arrive au pôle nord (fol. îbVj r°).


Il nous dit qu'en co point il y a une nuit de six mois
depuis Kloul jusqu'à Adar, cola tient a co que le
mouvement diurne du Soleil au lieu d'être perpen-
diculaire a l'horizon connue a l'équateur, lui est do-
venu parallèle, et les pôles du mouvement du Soleil
sont maintenant sur une perpendiculaire à l'horizon :

À» » ^ol a-&a-S ^p<H-kVlyoàoaûjf JLx»U Uo£k.

• —-*» *^.—,*> i,x)<frfc>


IOCMLO *** .jLv^) A***»! ix*u*»\o
—**( 22 ).*M—
u—| JQw»&to ^>S^ &fc».)?« )u2uo)? Jlaiàtâ&o

.jttàa*&to JL*J,*&»O JLdu^o Jii| ^>o| JUp^>»

((Jusqu'à'ce'que les deux pôles de ce mouvement se trou-


vent, l'un perpendiculairement'au-dessusdo la Terre, et l'autre
en dessous','l'un eii face de loutre, et que le mouvement
circulaire de cette sphère (du Soleil) n'ait plus lieu do haUt
eu bas comme celui d'une machine qui monte les eaux,
mais connue celui de l'axe d'une-meule, des quatre eôlés
circulairemeut, je veux dire à l'ouesl, au nord, à l'est et au
sud. M
• Au folio -i65 r°» l'auteur
passe aux variations dos
levers et des couchers duSoloil qui sont dites a des
différences de longitude. H rappelle que la circonfé-
rence de la Terre est divisée en 360 degrés, et que si
l'on divise 3()0 degrés par les 2/1 heures que met le
Soleil pour faire.le tour do la Terre, on trouve qu'il
parcourt 15 degrés par heure. Si donc, doux villes
sont séparées par 15 degrés de longitude, le Soleil
se lève et se couche une houro plus tôt pour la plus
orientale des deux; ce sera trois heures plus tôt, s'il
y a ^5 degrés entre les deux villes.
Au folio 1fiG rV'il dit que les Chinois ( Jlii j sont
sV 180 degrés de focéan occidental et do l'Ile do
Çados ; ;

<H-Df uôt |UjL^ |V—?|L^ ^00 JLoW^O *ÛÛO1AJ00J


^
--«•( 23 )*-<•—
Donc on ces deux endroits il y a ! i heures do
différence entre le môme moment du jour; l'aurore
à un endroit correspond au cnipusculo dans l'autre :

^auDâfc. u>o»Jfe^[ fâ ...^Jbfc*eif J&tta«| ^ajot? JLSb,o

«La nuit chez les uns correspond au jour cho/, les autres,
parce que leurs pieds sont placés aux oxtrémités d'un moine
diamètre de la Terre. »

Notre auteur avait donc une idée des antipodes *.


les hommes entourent la Terre do tous côtés et sont
portés vers elle par la tendance de leur corps :

^Ot~wuS*~^0 • U)©*-»*^©} JJl30U ^.As* Qliâw *û

Puis viennent les climats qui ne sont pas des divi-


sions naturelles do la Terre,, mais des conventions
des savants fondées sur les inégalités des jours et.dos
nuits :
JiL k*oo) i^l^Sjo a*w^L)o (i'ub '('7 ''"•)

Ils furent nommés climats, c'ost-iVdire inclinai


sons parce qu'ils varient comme f inclinaison (la lati-
tude) de la Terre par rapport au ciel, pour Jacques
—t-*( 2't )•««-
do Martela, le seul quart do la Terre qui soit habité
est divisé on sept climats; les trois autres quarts do
la Terre sont inhabitables a cause du froid ou do la
chaleur, ou bien parce qu'ils sont couverts d'eau.

—- KOA,J jLoot ^fc.


Chapitre xui (fol, 168 r°),
.jkfj? JLio»jlmûa^B»J^t l^AAo |Va^o« Ho la na-
ture des rochers des montagnes et dos plaines qui
composent la Terre. »
L'autour explique que l'élément terrestre a pu
donner les rochers et les plaines suivant que ses mo-
lécules étaient plus ou moins humides. Il explique
ensuite lo soulèvement des montagnes t\ l'aide du fou
intérieur.

jL.to.A-a fe\**m r0 |ÎOJO jllâot (Fol. i(»()r', ligne 1/1,)

«Quand lo fou se mit en mouvement pour monter, vers lo


haut et qu'il rencontra devant lui des parties do l'élément
terrestre denses et compactes, il les souleva au-dessus du
plan des plaines, et il y eut des montagnes qui s'élevèrent
au-dessus de la surface des plaines.»

Chapitre xiv (fol. 169 r°). •— JLo&JL^JUo ^


jb?£u»&da Alcool « Des métaux. »
Jacques de Bartela explique leur origine :
~~»»( U5 ).H—

. Jbof?o JJ&W^>OJJ
|j&M»a* Lafife*

« Les sages disent que les vapeurs et les fumées enfermées


à l'intérieur do la torro et des montagnes s'y combinent do
diverses manières selon lo diversité des lieux et des temps.»

Il cite :

.jL^a>otf «^QU^I «|&l *>o .)j.JaJû-l .JLà»ao .*fJL*cu

.^pv^cu^s .JLaj) .);=>) .Jbua .U«J .JUOJLO

Lo sol ammoniaque, lo sol, l'hyacinthe, lo soufre,


le mercure, l'or, l'argent, l'airain, le fer, le plomb,
l'étain, l'électrum.
Il explique les diverses propriétés des métaux par
les proportions différentes dans lesquelles les élé-
ments se combinent. C'est ainsi qu'il explique (fol.
170 v°) pourquoi l'or est jaune et plus lourd que
l'argent.

xv — ^
Chapitre (fol. 171 r°). K*J? Jt^oa
« Division do la Terre. »
On la divise en trois parties: l'Europe, *a Libye,
et la Grande Asie :

30 *û 9> Jf 00» .appui j| QfrX>J^**>f-c* jbkcu <*>a


—H«( 2» )«H~ •

11 t| tH, 'n *f^ ^^s JU^fl«H it^•j.^vn'y V'*J9ÎT^ JlfrYWft

|&sV>,.^ g>o .JA*a>Wfc>po )&»fca>|*»jft m«Jo )Ua.y^b

| V); V .|li)L^ iu*t^'i$*t x*l ^** «******«?

«On appelle Europo tout le pays situé nu nord de la mer


liomméo Àdriàs, laquelle sort de l'Océan Occidental et va do
l'Occident jusqu'à l'Ôriont, Ello a cinq millo milles du sud
au nord% qt autant oh loiigîtudo de l'est a l'ouest, depuis
l'Océan Occidontal et l'Espagneextérieure ot occidentale et
les Colonnes d'Hercule qui sont près de l'ilo do Godes jusqu'à
l'extrémité de la Thrttco où est bàtio Constontinople, sur le
rivage de la mer nominéo Ilellospont. Do là, la limite de
l'Europo s'éloigne, tend Verslo nord et passe par lo pays des
Scythes jusqu'à ce qu'ello arrive à l'Océan du nord. »

Il faut remarquer ici que chez tous les autours


syriens »Jacquesd'Édesse, Moïse Bar Coplia ^Jacques
do Bartela, Bar Hebreus, la Méditerranée qst nom-

1 Lire wu»||L.
,J Pour Bar Ilcbrcus, l'Adriasa 5,ooo millesde l'est a l'ouestet
800 du nord au sud.
—*( 27 )*<—
mée Atlrias, tandis que les Arabes 1 la iiommenl
mer Romaine.
Si l'on remonta aux géographes grecs, d'après
Strohoii*, «ô ktytcts est à proprement parler la mer
Adriatique, bien qu'a co moment on donne aussi co
nom a la mer Ionienne », Mais cotte dernière mor
est assez mal délimitée. D'après Scynmus 11,la mer
Ionienne qui est une partie do l'Adrias, forme un
isthme étroit avec le Pont-Ëuxin. Kniin, d'après
Kustathius 4, la mer Ionienne, qui fait partio do
l'Adrias, s'étend pour certains autours do Gaza jus-
qu'il l'Kgypte r\
Conformément aux auteurs dont parle Kustathius,
dans un planisphère syriaquo 0, les mots gcocu*?) J,*v»
se trouvent entre Chypre et Rhodes,
En résumé, il semble que la mor Adriatique fut
prolongée dobonno heure jusqu'à laSyrio etl'Kgyptc,
et les autours syriens prenant la partie pour le tout
donnèrent à la Méditerranée lo nom do la mor qui
baignait leurs rivages,
C'est ici le lieu de relover une petite erreur com-
mise dans i'oxcollent dictionnaire do M. Paync Smith.
Il n'est pas vrai, comme on le lit sous le molu»a*^J

1 Ibn Klmldoun,Maçoiuli,Edrisi.
2 Vil, cli. v,
p. 9.
3 G.
Jlf.,I,p. 311; éd. Didot.
4 G, M., H, p. 335.
5 Forcelliiucite aussi deux auteurs latins modernes: Jord. (Jor-
nandes) et Capella, qui prolongeât l'Adriasjusqu'à l'Egypte, Voir
Lcx,onomast.au mot lladviani-'S.
6 B. N. Ms,
syriaquen° 299, loi. ao'i v°.
-~o.( 28 ).c<~-

que pour les Syriens, l'Adrias ait jamais compris le


Poul-Kuxin, car ils distinguent très bien eus deux
mors.
;' M. Payno Smith s'appuio sur doux textes do Bar
Hobrous. Dans le premier, il est dit que l'Ister (Da-
nube) se jetto dans l'Adrias, et l'on 'doit on conclure
que l'Adrias comprend lo Pont-Kuxin si l'on no sait
pas que pour Aristote î llstor sorti des Pyrénéos so
jette en partie dans la mer Adriatique ; ot Bar He-
broiis paraît on cet endroit suivre Aristoto. Du roste
d'autres auteurs encore comme Scylax et Scynmus -
disent que l'Ister se jette par plusieurs bouches
dans l'Adriatique. Us prenaient* dit-on, le Quielo
en Istrio-' pour une branche du Danube, Ainsi, a
l'exeinplo de ces autours, Bai' Hobrous no parle pas
du Pont-Kuxin, dans le passage visé par M. Payno
Smith, mais bien de l'Adriatique.
Dans le second texte, il est dit que l'Kurope est
lo pays situé au nord do l'Adrias, Or, somblo conclure
M. Payno Smith, la Russie qui fait partie de l'Kurope
est au nord du Pont-Kuxin, donc le Pont-Kuxin doit,
pour Bar Hobrous,. appartenir a l'Adrias. Ce raison-
nement n'est pas rigoureux, puisque Bar Hobrous
peut, comme vient do le faire Jacques do Bartela,
limiter l'Kurope par une ligne qui entre dans l'inté-
rieur des terres à Constantinople; de plus il conduit
a une conséquence absurde, car Bar Hebreus ajoute:
1 Pc mirabil. umcult, CV,
} G, M. t.I,r, p. 26 ot ao3. .'
' Du reste, on doit sans doute rapprocher Isler et Islrio.
-»».( 29 )**..-

O», I V> JLu*MW>J k-*l O^ «**^l <^<>t M|DA^O

« ho Libye comprend tout le pays situé ou sud de la mémo


mer Adrios.H

Si donc l'Adrias comprenait lo Pont-Kuxin, il fau-


drait en conclure d'après lo raisonnement do M. Payno
Smith que pour Bar Hobrous, l'Asie Mineure et la
Syrie faisaient partie do la Libye, co qui est absurde
et contraire au coutoxte,

xvi -—
Chapitre (fol. 172 r°), Jhû*a*^g*o.
Il y cinq mers célôbros ;

«L'Océon, l'Adrias, le Pont-Euxin, la nier des Myrca-


niens, c'est-à-dire des Caspiens, et l'Erythrée, c'est-à-diro la
mer Rouge. »

L'Adrias forme huit golfes, qui sont :

J^wudo) fcCoaa,Ni|^|o jpoJL^>aa^|o \r»>ag>^^>H»^oo

1 Mitt. des Akad. or. Vereim tu Berlin n° 3,


1890, Adscciisus
mentis of jGrégorius Bar 'Kbhraya von Uichnrd Gottheil, p. i3.
' Cesnoms sont en
Jacques d'IMesse.Hjîlt. Etudessur l'hexam/ron
Kilo comprend cinq grandes îles: la Sardaigno,
la Corse, la Sicile .Crète et Chypre ; et cinq petites :
Hliodos, Chios, Samos, Kubéo et Ithaque, puis un
grand nombre de presqu'îles (}k,oJio* |i¥jl^) dont
le Pélopohèso et la Chersouèso.
Voici l'orthographe du manuscrit:

•tcooiÀaP9 *»^*wpo «JUM»**»? .stf»ou»iaxio ,ot*JUo


.* fi)À*lo ,*»a—aojp vo>a aoJLcoo ,«CQO*POt>A»}o}

i ^JDOIVI<-iiJfllJCftfÀPfft
"iffftfl
if*ftifii)TOft^ftiJliffE

Au nord du Pont-Euxin ( lob 1 y'S vQ) est le lac


nommé Maîotis (»xa*^oJUo). La mer des Hyrcanions
no se mélo a aucuno autro mor,
La mer Bouge paraît comprendre une parties do
l'Océan Indien pour Jacques do Bartela f, -car il dit
qu'ello est la plus grando des mers après l'Océan
(fol. 174 i'°) et qu'elle eomprend deux golfes : l'un
nommé JLoïJbô 2 que traversèrent les Israélites ot
qui'.'va du pays dos Gouscbites jusqu'au désert de
Pharan{l'autre nommé golfe des Klamites, q'est-à-
dire dos Perses, dans lequel so jettent l'Kuphrate et
lo Tigre. -.;Ï'-:'V:
La salure do 1eau do mer no tient pas k sa nature

«VJacques d'Jidessc,Ilelsingfors, 1893 , p. 11 et 5/», tvpp^vmàs,


Xinehnàsi KtXotpvHàs,KprjTixdj, AtyvitTwdsiUothnàs qui Urnos
appollàtûr (entre l'Italie et la Macédôino).ÉX^oiiûvroe, Wpvs,
1 Do inomfl
pouivJacquesd'ICdesse;Hjèlt, p, i4 e} 16,
'":':»Lire JLsdixcommeiéhJacques d'iUpssé.
—+9*{ .'il )*«-+«-
comme lo disent quelques-uns, mais au sable do ses;
rivages; c'est ainsi qu'on voit les eaux s'imprégner
dos substances qu'elles traversent,
Doux lacs donnent naissance au Nil, ot un. autre
lac, nommé ,Jfl Virl 1 donne naissance au lleuve
- se mélo au Nil.
scoa^J^xo) qui
Puis viennent les lacs : w^cuilao près d'Alexandrie
la Grande, t$bj& 3 (GenosarethP) formé par le Jour-
dain, puis viennent les lacs que forme TOronle
et d'autres nommés fJJ^a*, ot JL.**,
(ua^jjol)
formés par lo Tigre et lo lac nommé jLAuttui) (lire
U^0a*ai|)en Arménie,

xvii —
Chapitre (foji 175 r°). jloVo^^w^O
.JJa^o jLbâLo JUâtoo « Des fleuves, des fontaines
et des torrents. »
D'après les sages, il y a 2.55 fleuves dans la terre
habitée ; pour d'autres il y a Ao flouvos principaux
et une grande quantité do petits. Kt d'abord les
quatre fleuves qui entourent l'Kden.

JL—âb^vJJ
^joa**àoo«âu^bo; QQ»x«o^»| yx***^ .^ctâjbk.

1 KoAo»?,Iljelt, p. a/| cl 71.


a \o1ditovt\ Iljelt,ibid.
3 UAiJLp,et kJjkaj, Iljelt, MM.
~H»( 32 )**—

IL—y.-i»tO jL-*ïot|? |U?LJJ K+A*X>0 HfîCHJ LS*ai

««u^jUaojUlo aa*a*ao|9 . JLO»MI«?faJJ ç*a**9f

IMW^Of OMOoL If £>Jo «JU«**J!|LQ?IJ ^0 ç*j^Jf

^^bo il» ^AÂO A»JU«âo|t JL*3^^« IloViU

Oo), J^| — *«CX*0«*<MCI£0


>*» |fOM JUlS9UG0jb» t**£>£*0

t^£w? |A«1A. **o»do jA«ft*ap t-aaiL <ç«JU. *jauù*+ )++»i


JLUA. A*A. ^»f ^à*o»p ,o^> ^L| |jL^j> JLâo jA«;i*>
AfW»|JÎOM Â.J JLtS*ja>jL>o»a oolo- jtx ^Iwa^
-~ |'ff jLà-*-£>o c*A.?W*> JA**f
^M*MO| jbàV^ooou
H_-* U| .crt^î^io yaj) JLio d^s? .j.- )io»j ^ ool

^^a V op ta&»ftào JJo U**±* J&jLa |?»o VJL*3U


(M. i(>7v.) «&.fl^ JLàtf j^-a*.? JUoa-00 .|sfc*ir> JJo

1 Celtephrase existe textuellementen Jacques d'Édesse. Hjelt,


p, a(>et 7a. ."'.:
—«.( 33 )**--

lia '»' »> Ji—S) ba—j' &*£*»)of>*.a>)Jbao — K*l

.... |4wt~)

«L'Euphroto, lo Tigre, lo Phison et lo (jéhon coulent


sous les enux do l'Océan jusqu'à ce qu'ils arrivent à In mer
qui est près d'Acre. C'est le Géhon qui inonde et fertilise
l'Egypte. L'Euphrato et lo Tigro inondent et fortilisont In
Mésopotamie et arrosent les pays des Assyriens, des Chol-
déons et dos Elamites, l'Indus, c'ost-ù-dire lo Phison et le
Gange orrosont lo pays des Ilicous ; l'Oxus et l'inxarlcs
descendent du pays des Chinois; io l\hal coulo dos pays du
nord qui fournissent constamment do l'eau, à cause do
i'abondanco des neiges, l'istor travcrso les pays occidentaux
de l'Europo.
«On raconte que dans l'Espagne intérieuro il y n un lleuvo
nommé Bretis, lequel durant les six promièros heures du jour
jette ses eaux dons In mer où elles vont d'après leur nature,
tandis qu'elles sont retenues durant los six autres heures, et
il est alors à sec, Il y a encoro en Espagne un fleuvequi coule
une année sur sept. 11y passe beaucoup d'eau l'année durant
laquelle il coulo, et il reste complètement à sec les six
autres années. 11y a encore en Espagne un fleuvedont lo
cours est arrêté durant sixjours et qui coule lo sabbat, On parle
encore d'un lleuvo qui no charrie pas des eaux, mais du sable
sec et avec un courant impétueux. On. no peut lo traverser ni
a pied ni sur des navires; le jour du sabbat son cours s'arrête,
et le sable parait alors aggloméré comme do la terre. Dans la
mer de Sodomc, il n'y a pas de poissons ni d'autres êtres
vivants.»

Viennent ensuite d'autres merveilles, toujours pré-


cédées de « on dit ». Knfin :
' Pôf(Volga).
-• * •**«-

jL«, ,!te;o »lu«»g M*o ^touiao v*v-uf lAolv. ^-IVl

.jUolo? JAAJ op A.|o Uvviwaiwf |lte£*» Jfcooj If©»


<*StLj ^d^o oc* *») 1;^» yoooào U&M&O
*JLkofc*S>;

«II y n un nuire lieu d'où coule do In poix. On dit qu'il


y a là doux fontainesd'où coulent des eaux froides. Co lieu
ressemble n un nid do fourmis; il y n do petits trous d'où
sort de In fumée connue d'un encensoir, et l'odeur de cette
fumée tue à l'instant tout ce qu'elle atteint. »

Au folio 178 r° on a une explication des volcans.

Chapitre xvm (fol. 178 r°). — jb&»aA.'^§bo

£«~t^ ^o « Do l'été et de l'hiver, de la chaleur et du


froid à l'intérieur de la terre. »
Jacques do Bartela suppose dans ce chapitre,
d'après certains autours, que sous la terre est une
mor, sous la mer les vents, sous les vents, le feu
embrasé et souslo feu la volonté do Dieu sur laquelle
repose lo monde.
Kn été, le soleilf brûlant comme une fournaise
au-dessus de la torro, l'embraserait tout entière.

^o—jot jL_*»o»J^ )o> V| », ,fli 9>| ^**x>| yO^çio


-~t*«( 35 W*~-

^•*»ov Jtauj jLâad ^£&A>Q^ta^o.lAyAwL «ot Houif

Ilot. .] & -W JL*2fcJfc.(*00^O?*» y^ÛAOOJUJ^wL

• |À»dfU»0 JbùL»|f |**?03 IWA^O .J^t| ^0 jL&MCPO

01 Jbojsj .]Lk*i|f otfc&wf fo£fc*oo KoAf )bui*ao

«CHIS.\ y JouaSvo Lv.fJJ otLato*Y&**aJUfto*. »aaj

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lAtjhâan&t JLÀo?i^a^lo .JUo$k \k*+*o .|iv^vao

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• Wt-e A»lw&* Uaot utt&Sto* *j| t&«*t Jaao} jb^Jt
2i .» JL»oq 30 JL^«n*> y^s^of jl^o |1CUM«a|o
^.

«11s disent alors quo Dieu ordonne aux vents, et ils


souillent fortement pour monter; ils tempèrent la chaleurdu
feu inférieur, ils possont ot montent à travers les eaux do la
mer inférieure qu'ils refroidissent, puis co froid monte do la
terre et posso dans los veines dos arbres ot des plantes,
comme dans les interstices dosroches, puis rofroidit la pous-
sière do la torro, afin quo la chaleur du soleil no fasse pas
périr In terre et les hommes qui l'habitent, que les arbres
no soient pas détruits, et quo toute la création ne soit pas
étouffée, La surface do la torro est donc-faite comme une
éponge, et son intérieur comme un lieu do passage, comme
des cavernes pour les vents et des aqueducspour les eaux
qui doivent servir n la réchaufferou n In refroidir. On con-
state ceci surin poussière de la terre, plus on In creuse pro-
fondement et plus il fait froid. Ainsi, durant Tété, les ani-
maux pressés pur la soif, creusent profondément, puis se
touchent, ils trouvent ainsi le souille et le soulagement.»

Par un mécanisme analogue, l'auteur explique


comment le froid de l'hiver est tempéré par le vont
plus chaud qui monte do l'intérieur do lit terre.

xix •— ), 1 1 v
Chapitre (fol, 179 v°). ^.gbo
|$&Mo '« Des nuages ot dos pluies. »
Vient d'abord l'opinion d'Aristoto et d'autres phi-
losophes: lo soleil passant au-dessus dos niers on fait
sortir doux sortes do vapeurs, les unes sèches, les
autres humides; sous l'influence du froid, les pre-
mières donnent les nuages, ot los secondes la pliiio
a l'intérieur des nuages.
Jacques de Bartela dit quo l'air de la zone moyenne
est aqueux et humide; los vents réunissent les gout-
telettes et forment les nuages; puis ils pressent ces
nuages comme on fait d'une éponge et il on résulte
la pluie. Cette pluie tombe d'abord en masse, mais
l'air dont la nature est de tendre vers lo haut, lui
résisto, passo à travers et la partage ainsi en gouttes.
Puis vient le récit d'un phénomène :

JLo&>Jjfjaa&d? «fefeo) A*h *^r^> **V ***»°*)**»'

y>o»_s>Jooto «jULào ^&o(*o Jbo&ou?»o©aaoo .jbcùa*


iJJLa v»,m*^o ,^&» .JU^'^coo A*.?»o) «**|
^-JÛ^JCÔO
—•«•( 37 )•€<•—

lx—£i—&o JLàtfYolo fvg^o (loi. iSi r\) v„Qftmy>o


y » ^ lot .v.cn .oya ^Û yjo^^of ^J^l fioVtJb»

^-»jU*t »fcdo| A*| #!*&&» ca^^bw ^«tâavt ^fc**|


' i*, \h .Jvu *£>JJ ^o ^*&*Lfe&ofUA&O
%oo» çâiàjo
. U-^ÛO K?'o| yOOfr»A.| J JUÎuO |^S0
«11fout encore savoir qu'il arrive, par la volonté divine,
que les nuages so forment des fumées proches de la terre et
inférieures qui montont des mers et so remplissent d'eau de
mer. Ils renferment des grenouilles et des crabes, montent
en l'air, planent et versent la pluie, les grenouilles et los
crabes dans le pays que leur désigne leur créateur. Aussi les
habitants des rivages do lo mer voient parfois des nuages
qui viennent du coté do la mor et qui versent sur eux des
pluies abondantes, dans'-lesquelles se trouvent des gre-
nouilles et des crabes, »

Vient ensuite la cause de la coloration des nuages.


D'après les uns, la coloration no dépend que de la
chaleur, d'après d'autres, elle dépond de la Quantité
d'eau quo renferment les nuages parce que, dans co
cas, les rayons du soleil traversent le nuage plus ou
moins complètement.

Chapitre xx (fol, 182 —


r°). j^to JJJLg^jb©
• Iffcao Ij^^o « De la rosée, do la neige, de laglaco
et de la grêle. »

.U IV> çkOOt U >0 .ItoWWA ^O ^*St9^00 «jCttO


.—*( 38 ).«<—
»otoïr* ..o uaa^^a^ûx.^) tào|j t**J *l*.4U ^*AÔ«o
JL&«io JUU.fl*> oot 4fl 30 ^JQwff ))LA.O JLàoj ^o o)
U—a—| «iv.*J ^fc. VOO^K |J^«**>6 «|Lot*UD voo^,
I > fo& m ->} ^gSoo .*otta|l OOJO^ laoff
^
JbottuJt^à u^ jL&oo .)?|L ^o w&* *D? )lo*-î-o

l&a^ ^*oaào ç»oot JJ «Vu**» O^Î wiaSUji ^^00

« Là. rosée est formée de vapeurs humides qui montent de


la terre et des eaux, sont, condensées par le froid et retournent
n-la'terre; car elle ne se trouve pas dans les nuages. Telle
est l'opinion d'Al'istote et de ses disciples. Ou bien, d'après
Jacques d'Kdcsse, elle est formée d'exsudations et do stilla-
tions qui proviennent de l'air aqueux;'-le froid les condense
et les fait descendre sur la terre, Ce froid est plus grand en
hiver qu'ait printemps, et de nuit (jito de jour, Mais comme
la condensation est très faible, il ne so forme pos de grosses
gouttes analogues à la pluie, mais de petites et impercep-
tibles.»
La neige et la glace sont de l'eau solidifiée par le
froid. Puis l'auteur explique pourquoi il y a des gré-
Ions plus gros ou plus petits et d'où vient leur
forme.

— JLo^o
Chapitre xxt (fol. 183 v°). iiû^V^b^o
« De tonnerre et des éclairs, »
Jacques de Bartela donne six causes du tonnerre
et quatre dos éclairs.
Le tonnerre est causé par le vont qui s'engouffre
-~M.( 39 ).«—•-
dans les nuages et les déchire, ou par la rencontre
de doux nuages, ou par le feu tombant.dans l'eau.

JL»»JDO \u»b* |lo |oet èfffJla lui** ^&*^t Uo oot

.jL^i-a ^»? H»*MDJbkav.9 «.otoAtl |Lo ooto .fioui ^*f


#|fa-j jL»*. |?t—1L=>
llt^ao tg^-» ^à*,^ >af iiltol
« Quand deux images se rencontrent, il en résulte lin bruit
violent et du feu : lo bruit est le tonnerre et la llannue est
l'éclair* comme le feu jaillit, quand on frappe le 1er sur le
silex, »

Enfin certains docteurs de l'Église prétendent que


Dieu lit le tonnerre ot los éclairs à cause dos mé-
chants et dos pécheurs, d'après la parole de David.

Chapitre xxu (loi. 185 v°). '—


jL*_â>t^jtt
"^Ss ^a ^àk+*j) )tav;xo « Du miel et do la manne
qui tombent d'oii haut.
Ils proviennent de vapeurs qui sortent au prin-
temps des jeunes pousses où, en été, des fruits
brûlés du soleil ; ces vapeurs so condensent dans
l'air et retombent sous forme de miel ou do manne
blanche sur les feuilles dos arbres.

xxiti i8(i — U~*o? **o£**


Chapitre (fol. r°).
JL*o* oUA*) « Qu'est-ce que lo vont? »
Jacques de Ikrtola rapporte six opinions 'diffé-
rentes-sur. la nature et la cause du vent, sans comp-
ter celle de quelques docteurs do l'Kgliso qui placent
la cause des vents dans la volonté de Dieu,
ij|j ^ »i aoj ^vrv» oN? ^fe»)o À2>Jb>a jL*,a*o
*__Jl(&o —r>o .^^Jlfe&o &.U-00 %J&*o A»Jbuâ

ô*—>&•!»J)t |lo~l*>JJLfcâoJLo>j ^gbo .JL*o4 Uauu

1 » S>. ^ oN ^M»lS&f JLoJ}oot ^ Jbh-»^o .^*Uio)

yOOMt^i^ ^AASkOfOO .4j| oî** ^&»9 ^sâoo jLaljDf


jL*>oi o< I v> vra^K w&âuo .eta^^o $J) oôt **fLfedb

Homo jbcu£Dt liais JL=L*JO


«MoïseBar Ccpha et ses disciples disent quo l'air est de
sa nature subtil et en mouvement; et quand il est en mou-
vement, lo vont souille, carie vent, disent-ils, est le mouve-
ment do l'air. Ainsiles ouvriers des forgerons,.ouvrant «ne
outre y font entrer l'air et la remplissent, puis la pressant
entre leurs mains, l'air qui est Al'intérieur se met en mouve-
ment et il en sort un vent qui souille dans lo feu et le fait
briller. »

xxiv '•— )A %Sv


Chapitre (fol. 187 r°). S^^O
JLàV-oo1 « Des cyclones el des tourbillons ».

J 1, ^ jo t «>\ ^tU jL*o*t jUo Joot ^o (bi^.


«otiA» ftVïN» oUaAotto o£ttio |lwl e*a v»^ûio

jL-*»oV30 i i>.'»îfr»oo )L=>t?Jbo


^Ja^'^.a ^0} H&oo

1 Asscmanitraduit1de turbine. D'aprèsl'auteur U&s. estun


mouvementtournant (un cyclone)descendant,et JLWBest un
mouvement
tournantascendant-
~~**•( 41 )•«-*—
oot ' |iiII 1K--,*-j .^à^ ^ob ^sL^^o ^o JUtfjbo?
JL»o£w o£*>«*r^t i^»o^ JtâjU* oôt taaîvo.jLA***t

.j, i>SJW msn O$SKf£> ©N |J^.Mjf JLi*) .^Ss, ^o

jL*£a-£w» ioio^ Jv£&»o .AJLAJD JLAAJIfoî^o?

.<atjbJlf JL3* (Fol. 187v°.) |A*d£skol'o^s? oot «j-Jo

«Lo cyclone se produit quand un vent qui souille d'un


côté est rencontrépar un autre quil'empêched'avanceret lé
fait retourneren arrière. S'il est pressé de touscôtéset com-
primé par des vents qui lui sont opposés,il tourne en cercle
et quand il est pressédo tous côtéset d'en haut, il descend
verscette terre. El, avec lo mouvement impétueuxqu'il re-
çoit d'en haut, il so termine là mémooù il descend.Aussi
violemment,commepour arracher et commes'il
soulHe-rt-il
voulaitdéplacerles montagneset les maisons.»

L'autour donne ensuite la cause des jL»«j£> (tour-


billons ascendants). Des vapeurs condensées en torro
durant l'hiver 011sortent durant Tété, et eoiiiiue l'air
les presse de tous côtés, elles prennent un .1110.11ve-
ulent circulaire ascendant, et entraînent avec elles
du sable et de la paille.

i ,»,>*>,,
»»VJIMo£oàw uamàoo t^&t.w&JJ uaSm JaÂo
. )Ajt*âL*o |L**JDU^o

xxv 188 — JL^ÔV^-î&o


Chapitre (fol. r"),
•JLM)U> ^*oot? %JiQ Ijajo «Des tremblements de
'terre..».';
L'autour rapporte plusieurs opinions. D'après la
seconde, il y a dans la .torro «des cavernes remplies
d'air, cet air tend à sortir et cause ainsi lestreniblo-
monts de torro. Le bruit est causé par lo choc do
.iW. ;::,;.;;';;.

Ghapitro XXVI(loi* 189 r°), — |J&w»-x>^gs*>


JUikdf « De l'nrc»en-ciel. »
L'autour explique l'arc~cn-çioï par la réflexion dos
rayons du Soleil sur los gouttes d'eau et sur l'air hu-
mide qui remplit fespaco après la pluie.

^aAoto JLâoo'tjj >^ ^SLft U^OÀ.? JLoâkff AfjLaJ

U^i. &&»>$0 Jbk.ow»»oJLo^a-oh\ w*>| )fiviotY>


...
..yOC**A*|
«Comme lo font les rayonsdu Soleil qui tombent sur l'iur
et l'eau et so réfléchissentsur une muraille. Quant aux trois
couleurs de l'nrc-enciel, je veux dire le rougo, le vert et le
jaune, elles viennent du Soleil.»

Jacques do Bartola explique ensuite a sa manière


comment lo Soleil produit ces trois couleurs et pour-
quoi l'arc a la forme d'un demi-cercle.

Chapitre xxvn (fol. 190 r°).— )K^SO-M^^O


JLMOUO) lâjoado JioM»o UÛAA.*?*-* JLjUfe&Qf« Du
cercle que l'on voit autour du Soleil et do la Lune. »

|ta ... "> vo lia-a^i o*a JU^o? ^^aot


>)JL=» JU©

.o» . *» ^—i^aJ^o )ioM»to JL&A*,?JL&&JQ£K^w/Lt»

^Of*-*9 JÀ> ^| .» téOtQ»^ ^s |jU»ft*Q


.yltfcfc.^+i|o
jLÀaa jlaio <-!*»*. ,-D? JJJLO)— |J^*j^a-*o J&â»^

jUof )À*»a? b/Lo|o" — |A*jjfa>» )A^» ÔM^ )oôt

y l ,>vi,»Do .otAJJUfr ^o \p*& I^A ^i*ttuo>o . iul


ottaa—j ^-^JD&K ^L>JU |tw*»l )AwJLStooN.r»odV

pt-AO |&t^l* •)£**»} 4jfc'(Fol,;IQOV0.')0»3 J^Wkf

«Quand la frnlcbour et la densité de l'air augmentent, et


que les rayons du Soleil et de la Lunolo pénètrent et le tra-
versentpour venir jusqu'à nous, nous voyonsautour do ces
astres une couronne ronde et circulaire,Ainsiquand on jette
une pierre dans l'eau, il se formeautour d'elle une couronne
circulaire,De môme encore, dans une chambre pleine de
fumée, si l'on place une lumière d'un côtéel qu'on .«otienne
de l'autre, on verra près de la lumièrede la lampedans l'air
de la maison une certaine couronnecirculaireet ronde. »

Chapitre xxvm (fol. 190 v0).— IL^^^g^o


k\ u, ,iy *JCOO
N.M mjo ' liaofcàQf
30 ^ u^oa^va
<^*j |JU»&6QOjLà£)J sOflAto«$| «.^JO )ka2*»jUtt*.
'i Loms, n
U^JO^A,.
.JL*)) IfàNav« Du cyclone nommé ixpnarltfp ai <r1p6-
ëtios qui descend du ciel sur la mor, qui entraîne ot
enlève les vaisseaux et apparaît comme une colonne
d'air. »

jbu-J-v. ^o )L*^&. A**âo| JLiJ) Ifatov Ilot ^t |oo»


JL*o» C^K jL»; fSO «JL*of ^AAaV JbouAf )&£**•

yOoCs. ja-aaiôo i&vJJ >.^o .J^a&» JUo».v.w»6*o£*o

jot v> "v. JLH-Û-J j._o ]L*oi »otf ^gso ^â^ u&JJ

r—oo .iJJJ jL*-«} jLsa^boo J*^ JUU^JO JLda^b»


â| .JLo i. 9i m Ht) ^>oJ^jfcj |l? UA*| .i|| JL»ffc*o

^o J s^»—fes wL*4&Vua..oaA> ^*o£A*. JLâaVo JlaiLJJ


^Mâo JJ wjlfo ^2>j'o ^jt,*fc*o ^^JSJO ^Jbtâao

t*Otf Jf-<*l |&^ ^*JULàO ^*fj\ .iâïvli


$0 VMH*JI&&0
.Isi^jJ ^*o£*» *£>&*>
Colle colonne d'air, c'est-à-dire ce cyclone est,formé d'un
nuage creux qui se lève contre le vent. Quand Je vont le
frappe, il s'étend jusqu'à la mer, entraîne les navires et les
soulève en l'air; parce (pie, quand ce vent trappe quelque
chose, il produit un choc violent ; par ce choc il polisse l'air,
et, quand l'air est chassé, pour qu'il ne reste pas de vide, il
faitmonter en haut l'eau el. los navires, Si c'est pou à peu
qu'il s'apaise, tombe et cesse, il no fait pas périr les navires;
au contraire il los fait périr si, pour une cause quelconque^
il cesse subitement.

Chapitre xxtx (fol. 190 v"), — uoaJolicHô^gbo


— K9»(:'A«r»
)•*«" --.','

''.'^otft Ns. fc ''^ « « Du Hspctuv6$\ c'esl-a-diro de la


foudre qui descend des nuages et lait périr tout être
sur lequel elle tombe.»

Joi.a é|J^M«j9aj JL*ot o) .-c*oAJ )iaj ô) jb^jod jbot


. J.d>.| HaJ u«| oV

« La foudre est du feu, ou bien un vent enflammé ; ce n'est


cependant pas le feu d'ici bas, »

Viennent ensuite trois manières d'expliquer la


production de la foudre, par exemple si tin corps
touche les nuages cls'enflamme dans sa chutecomme
on-'voit.le plomb lancé par uiie fronde s'échauffer,
s'enflammer et se fondre, par son frottement avec
ij'élhor^
u-*l| )a..fr>f o*SaA» J&oas» JfAu^o £' |u>lt iiiûj

XXX (loi. -~-


Çhiqntro 191 ru). JLJL-J^gbâ
1^1, * o 4)JL> ^JU*fe&ot |*a*ttLo JLr^ooo
JLa-jo\
Dos traits de fou * des comètes,des colonnes de
loUj etc., qui apparaissent dans l'air. »
L'autour rapporte trois opinions sims compter colle
do certains docteurs de l'Kgliso qui trouvent com-
mode, comme nous IV.vçn.4 déjà vu do tout fah'o dé-

1 Lu iiis,,porte IvûS. jo,oJ)ootà.'''_,


pendre « de la volonté de Dieu, dont les décrets sont
insondables ». Je rapporte la première do ces opinions :

)*—$*>•!(Foi. toi v°.) ^ »w v»| JLacoa^^a ^ \»*J|


.jL-1—*> ^oo jL-àti) ^o ^ -jaVro j\n Ivi «*o j,m»»-\»
1 MVS. ^»§bô&oo JLaùcutf liavu*\.»o 'iLaj^aaad
A«) 3? yj° «y » *»<*N£»AOO ^*UJfc*oo jLifoj oot JJU
. lia—if |fOu*x£ «*+) ^«JUfefeo jLA*9o JLO$O)^ooN
!^~£»d0 JJJ .JjL^O jL&*90 jbM yOCHi»Atâfe ^»t-i|
*JL_^_A i^| ^»/U»fe&o.^oalalào ^aaouS^oo ^o \)
i sn ^nn >*%m ^**~i)
^ootta .jLi'iiOj t^lno u*)o

«Certains philosophes disent que l'ardeur et la chaleur du


soleil font monter de la. terre ot des eaux jusqu'à l'air de feu
des vapeurs sècheset chaudes, là elless'enflamment et brûlent
Si elles sont longues et larges, elles semblent des colonnes
do feu. Si elles n'ont pas grande longueur et largeur, ou bien
leurs parties sont séparées et elles apparaissent comme des
lampes ou des comètes, ou bien elles sont liées les unes aux
antres, et elles apparaissent comme des traits de feu lancés
cà et là.»
L'autour explique onsuito la rougeur du ciel a lau-
rorc et nu crépuscule a l'aide do raisons analogues à
celles qu'il, a'données pour rendre compte de l'arc-
on-ciel,
1 l.o manuscrit
poilu s HàJ^AAtu».lire peut-elrei Ua.Jt..THb>ft,.*»
ILauutt*}.
—«•( kl )*-i~~
xxxi — jLL») J&l/W
Chapitre (fol. 19a v°).
|Lal*j loai^j JUâ^ajL? « Des trois espèces do va-
riétés du genre des vivants. »
L'autour nous donne en quelques lignos sa classi-
fication dos êtres, qui est très rudimentairo : « Le
genre dos vivants comprend trois espèces: les ani-
maux, les zoophytes ot los plantés. Les animaux se
divisent en terrestres, aériens et marins ; les premiers
comprennent l'homme, lo taureau, le cheval, etc.,
les deuxièmes : l'aigle, le vautour, le passereau, etc.;
les troisièmes : les poissons, le crabe, le silure, etc.
Les plantes comprennent les arbres, les fruits et les
graines. Les zoophytes (|ÀOpj La**»1) comprennent
les éponges, lo» mollusques (JLio/liL.) et d'autres. »
Jacques de bartela se demando ensuite pourquoi
il y a trois espèces d'êtres. Il en voit la raison dans
les proportions diverses des quatre éléments qui los
composent. Ici s'arrête la partie relativement scien-
tifique de son oeuvre. Les neuf chapitres qui restent
sont consacrés a des questions de philosophio ou do
théologie.

Dans le manuscrit do Paris manque lo chapitre


xxxvi. Il n'en est fait aucune inenlion» Dans lo
manuscrit d'Assemani il manquait deux chapitres 12,

1 Iwdpt/Toi».VA,(ioorgo des Arabes,Ânalectasyriaca-Lngarde.


»18-18.
9 11inunqiicdeux chapitresdans ro manuscrit, parce qu'il n'a
pas le chapitrexxvili du manuscritde Paris.
les xxxv ot xxxvi. Lo scribe, dit Assemani, donnait
cependant leur titre : Sumina annorum ab Adam .ttsijuc
in proescnicm diem et de fine muiidi. On croirait donc
quo Jacques de 15artela avait introduit ici une sorte
de chronologie. A mon avis il n'en est rien.
Dans le '.chapitre précédent, Jacques nous dit
comment l'homme doit so conduire à chaque époque
de sa vie, suivant.qu'il a. 10, ao, . . . 90, 100ans.
Il-s'arrête a cet Age ot ajoute : « Chez les Hindous on
oh'trouve' encore maintenant qui vivent jusqu'à
35o ans »l. Notre auteur no donne' pas la manière
dont doivent so conduire ces phénomènes do longé-
vité, mais il put fort bien se réserver ici un chapitre
pour' lo faire plus lard avec application aux longues
vies des patriarches. C'est ainsi que je comprendrais
« snmma annorum ab Adam usque in prnjsontem
dioni ». Ce n'était pas non plus le lieu de traiter do
la lin du inonde, puisque lo chapitre suivant est con-
sacré à l'ahtéchrist" qui doit venir avant la lin du
monde.
En résumé, je crois que le manuscrit de. Paris
peut être complet. L'auteur lui-même aurait omis
un chapitre, qui aurait pu être consacré d'après le
le'.'manuscrit d'Assemani a la longévité des hommes
depuis Adam jusqu'à'l'époque.de 1auteur.
1 Davidde lietli Uaban-ditaussides Hindous: JjL$^~a>
y.,*.^,»
ltiAdu^> ^.JLo\oo»fc6oa*t. ("ardalii,p. /|:«,j»"«ii^ '\i///^\
MNEST LEnauX, KDITBUH,
UH-I.A
uniiAiiu; soimÎTi!
ASIATIOIÀTET
UKI.^OOI.B
DKS IANCUKS
r,niRNiAih<»
VIVANTES,
, HUEpOKA^AHyB,K°
38.

OUVHAU15S P113UKS1>AII l,ASOGIlVlti ASIATIQUE.


JOCIINAI.
AsuTigiii,publiédepuis182.>. collection
(F..U esten partieépuisée.)
Aliuiinfiinenl ParisJ aGfr.— Départements
,uniiuel. Î 37 fr. Go.
Ktranger:3ofr. •-- Unmois: ,'iIV,5o.

COI.I.KtrnoNirAtJ'I'KIJnSOIllKNTAUX. .
VIIÏAUK»D'IUN textearabeet traduction,
h\ToUTAii, purMM.Defrénury el Sungtti-
iwlli,Imprimerienationale,1870-1
^7<)(non'veiuitirage),/1vol.in-8". 3oIV.
IMIKX rum IIINIIATOIITAII,
Ai.l'iiMiKii<,»iir, i85(),in-8" a fr.
I.i-:sPUAIUII.S
MAÇ,OI>I>I, non,textearabeeltraduction , jwrM.Ihirliicr
deMeynard
(lestroispremiersvolumesencollaboration
avecM.PavvldeCourlcillv). l8()i-
1877,(| vol.in-8° ,,,,.. 0>7IV.5o
(liiAM.HPOHU.AIURS ni;sAWIIANS, publiéseltraduitsparJamesIhmncs-
recueillis,
iïhr.Précédés d'uneintroduction surlu langue,l'histoireel lu JUléralurcdes
1
Afghans.i8<|o,1fortvol.in-8' ........ ao IV,
I,iiM.VIIÀVASTII
, (exlesuuscril
publiépourla première foi»,avecde»introductions
eltincommentaire, parM. /.'in,Sentir
t. Vol,1, 188:!,in-8" :i6fr.
.Vol,il, i8i>o, in-N"..
, a[>IV.
JOIUÏNAI.n'iisvovAiiK i,NAiiAiiiH ), parChnrlrs
(188:<-i88,'i lluber,i fortvol.in-8"
illustrédedessinsdansle tcxleel accompagné de planches et croquis, ;H>fr,

MuNii-'rsKii, seuMenciuni, Sinarumphilosuphum, latinetraiistulitfitttii.Julien,


lait. Par.18:1/1, in-8' n fr,
l,,Ain.r,8
UKVAU'I'AN, ennrm,elenfranc,parSniul-Marlin et Zohrab,in-8", 'i fr.
Ki.iMKXTfl nuI.A(ïitAMMAiHi-: .ÎAWNAISI:, purleP. lioilriiptct,
traduitsdu portugais
par (',.htmdressc; précédés d'uneexplication dessyllabaires japonais,parAhvl
lle'musfil, avecun supplément, in-8"(épuisé) 7 fr.Go
Kiémiisur la priseilTdessepar les Musulmans, parNemsKldvlsi,publiéeen
arménien, parJ, Zolind), in-8" /1fr.Go,
I'.SS.Msinii.r.l'Ài.i,on languesacréede lu [iresqu'ile uncielAdu Gange,avecsix
plunebcslilbogrnpbiéeH et la noticedesmanuscrits pâlisde la Itibliolhcquo
royiile,par /,'.litirnoufel (!lu\IMSSCII, I vol,in-8"(épuisé),........ ififr,
Olisiaiv.vTiotss surle mêmeouvrage,par K.Hurnonf, grandin-8° a fr.
FJA HCCONNMSSANCI; DI;SAOOINIAI. (dramesanscritet prùcrilde (Iulidasa, publié
ensanscritet en français,parA.-h.Chrty,i8.'io,in-/|° y/ifr.
YAIUNADATTAIIAOIIA, OUInmortd'Vadjnudultu, épisodeextraitdu llùniûsunu, en
sanscritel on français,pur,1.-/i.Chèzy,1volin-/i" »jfr.
Voc.Miiii.Aihiini;i.AIANUI'IÎ (ii'oiuiir.NM,,
parKluprolli, in-8",. 7 IV.Go
CiinoNioiir. texteet traduction,purliivswt,1vol.in8"..... <)IV.
iii';oH(iiR\Nii,
Lutraduction seule,sansle texte , (ifr.
Çiii\K$ToM\riin. publiéepur Khtnrotli,
ciiisoiHi:, 18M,in-/i" y fr.
»r,I.AliVNni'i;
Ki.l'iMi.NT» liMiimiiiNNK,par Itrossrt,1 vol.in-8".......... 9 fr.
(îioc.n.M'iiiK textearabe,publiépar Itcinuw.l
ii'Aluii'i.ir.DA, el de Stane,18/10,
in-,'i"., ah IV.
IIÂIUAIAI\.\N(IIN1,OUHistoire dosroisdu Kaebmir, publiéeeu sanscritet traduite
en français,par M.froyer,1S/10-1803, •')vol.in-8". :n>J'r.
Pin'.eisni. 1I;I;ISI,\
TION MUSULMAN», suivantle rile mulékite,par Sidi Khidil;
cinquième tirage,18S.S, in-8° , (>fr.

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