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Le Rapport Final PDF
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Je dédie ce travail
Ali ABOUFARISS
Remerciements
Notre étude n’aurait pas été aussi fructueuse sans l’aide et les renseignements
précieux de Mme Ikram HAFIDI, M. Otmane ABOUSSELHAME, M. Tariq HAJRI, ingénieurs
en génie civil à JACOBS Engineering S.A. que nous remercions gracieusement.
Nous tenons à remercier aussi tous les membres du jury pour leur bienveillance à
vouloir évaluer notre travail.
Dans cette perspective s’inscrit notre projet qui, partant d’une étude
bibliographique dont le but est de se documenter sur les cavités souterraines, leur
détection et traitement ; débouchera sur l’étude du cas du réservoir avant d’entamer le
volet conception et dimensionnement de l’ouvrage.
Abstract
This report aims to design and size a semi-buried tank with a capacity of 15 000m3.
Its main goal is the industrial water’s constant supplying; this water coming from the dam
of Ait Massoaud will provide the OCP’s phosphate laundries.
The particularity of this tank consists in his emplacement which is on an area with
underground cavities. Therefore, a geophysical campaign was indispensible since the tank
couldn’t be displaced and the geotechnical campaign didn’t give satisfying results.
From this point will begin our project. It will part from a literature review which
the aim is to enhance our knowledge about underground cavities and the ways employed
to detect and treat them. Later, and after dealing with the case of this tank, we will focus
on its designing and sizing.
ملخص
َجناول ىذا الجقرَر دراسة ثطمُم و حساب خزان مُاه ثبلغ سعجو 000111م 03ىذا
الخ ززان الم ززنؾًن جزئُ ززا س ززُم م ز ثزوَ ززن وح ززنات ػس ززُ الؿًسززؿا بخرَب ززة بالم ززا
بًخُرة منجظمة0
وث م ز خطًضززُة المشززرو ؾززٍ ثًاجززنه ؾززً منطقززة بيززا ثجززاوَؽ ثحززت ارضززُة
اظيرثيا اشؼال الحؿر الولُة حُح كانت النراسة الجًُثقنُة قن عجزت ع كشؿيا0
امززام ىززذا المعطززٌ َجطززر الجقرَززر ؾززٍ بناَجززو إلززٌ عززر حززًل الججززاوَؽ ثحززت
الرضُة نحاول م خاللو إَجاد الحلًل ال زؿُلة بمعالجة إش الُة ىذا الخزان و م ثزم
اقجراح الجطمُم المناسب لو قب دراسة وحساب بنُجو0
Mémoire de projet de fin d’étude
Sommaire
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 6
CHAPITRE 1 : CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATION DU PROJET ............................................. 8
1.1. CONTEXTE GENERAL DU PROJET ............................................................................................... 9
1.1.1. Le projet Slurry pipeline Khouribga-Jorf Lasfar............................................................. 9
1.1.2. La laverie Merah Lahrach ........................................................................................... 10
1.1.3. Maroc central ............................................................................................................. 10
1.2. PRESENTATION DU PROJET .................................................................................................... 11
1.2.1. Plan de situation ......................................................................................................... 11
1.2.2. Consistance du projet ................................................................................................. 12
CHAPITRE 2 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES CAVITES SOUTERRAINES .............................. 13
2.1. TYPOLOGIE ET CAUSES DE CAVITES .......................................................................................... 14
2.1.1. Cavités naturelles ....................................................................................................... 14
2.1.2. Cavités anthropiques .................................................................................................. 15
2.2. RISQUES LIES A L’INSTABILITE DES CAVITES ............................................................................... 20
2.2.1. Les affaissements ....................................................................................................... 20
2.2.2. Les effondrements ...................................................................................................... 21
2.3. DIAGNOSTIC ET TESTS DE RECONNAISSANCE ............................................................................. 24
2.3.1. Reconnaissance préliminaire ...................................................................................... 25
2.3.2. La détection ................................................................................................................ 29
2.3.3. Les forages .................................................................................................................. 32
2.4. SOLUTIONS, LEURS FAISABILITE ET MISE EN ŒUVRE .................................................................... 36
2.4.1. Intervention au niveau des cavités pour éviter leur effondrement ............................ 36
2.4.2. Actions au niveau de la construction .......................................................................... 40
CHAPITRE 3 : DIAGNOSTIC DU RESERVOIR MERAH LAHRACH. ................................................. 42
3.1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DU SECTEUR ETUDIE .............................................. 43
3.1.1. Cadre géologique régionale et géologie locale .......................................................... 43
3.1.2. Stratigraphie ............................................................................................................... 43
3.1.3. Structure ..................................................................................................................... 44
3.1.4. Hydrologie .................................................................................................................. 44
3.2. LA DETECTION : LES METHODES GEOPHYSIQUES DE SURFACE ....................................................... 45
3.2.1. Définition du domaine d’étude ................................................................................... 45
3.2.2. Inventaire des méthodes préconisées......................................................................... 46
3.2.3. Evaluation des méthodes et choix d’une méthode de détection ................................ 48
3.2.4. Méthode préconisée par le LPEE et résultats de son investigation ............................ 50
3.3. SOLUTION PROPOSEE ET MISE EN ŒUVRE................................................................................. 52
3.3.1. Introduction ................................................................................................................ 52
3.3.2. Traitement du sol par injection................................................................................... 52
3.3.3. Le traitement du sol de fondation du réservoir par injection ..................................... 57
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
Introduction
Afin d’assurer l’adduction des eaux depuis le barrage Ait Massoud se situant sur
l’oued Oum er rabia dans la région de Kasbat Tadla vers la laverie Merah Lahrach. L’OCP a
été amené à construire un réservoir de stockage d’eau qui devrait provenir de la station
de traitement de l’ONEP dans la région. Une première campagne géotechnique menée
par le LPEE a été lancée comme lors de chaque début de projet. Cette dernière n’ayant
signalé aucun problème vis-à-vis du sol sur lequel la construction va avoir lieu, les travaux
ont pris départ.
Lors des travaux de terrassement, une cavité souterraine a été rencontrée sur le
site de l’ouvrage. Par la suite, les travaux se sont arrêtés et une expertise de la part du
laboratoire s’est avérée indispensable avant que les travaux puissent reprendre.
Le LPEE a été donc sollicité pour une deuxième intervention plus approfondie afin
d’identifier la cavité mise à ciel et de localiser d’autres éventuelles anomalies au niveau
du site. Pour ce faire, le LPEE a procédé à une campagne géophysique.
Ensuite, l’étude sera focalisée sur le cas pratique, celui du réservoir Merah
Lahrach, où un diagnostic sera réalisé à la lumière de l’étude bibliographique déjà
présentée et des données géotechniques et géophysiques fournies par le LPEE. Au terme
de ce diagnostic, une solution sera proposée pour le traitement du sol du site et le
système de fondation de l’ouvrage.
Par la suite, l’étude abordera le volet conception et calcul du réservoir. Dans cette
étape, nous essayerons de dimensionner les différents éléments constituant le réservoir,
soit par calcul manuel ou en utilisant un logiciel de calcul approprié.
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Mémoire de projet de fin d’étude
Finalement, nous conclurons notre travail par la synthèse de ce qui a été réalisé à
travers ce rapport pour en finir avec l’exposition de nos remarques et recommandations.
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
Ayant pour objectif le transport des phosphates extraits des mines de Khouribga
vers les unités chimiques de Jorf Lasfar, le pipeline permettra de générer des économies
substantielles en coût de transport.
Le transport du
phosphate sous forme de pulpe
issue des laveries permettra, en
effet, de réaliser des économies
en eau (élimination de la phase
de séchage) et en énergie (la
progression de la pulpe est
favorisée par la gravité Figure 1-1 : Une conduite transportant la pulpe
naturelle).
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Mémoire de projet de fin d’étude
Doté d’un investissement global de 2,5 milliards de dirhams, ce projet est destiné
à enrichir le phosphate et à le préparer pour le transport via le Slurry Pipeline.
La stratégie eau de l'OCP pour l'axe Khouribga-Jorf Lasfar est dotée d'une
enveloppe budgétaire de 1,1 milliard de dirhams. Connue sous le nom de “Maroc
Central”, elle devra contribuer à la satisfaction des besoins considérables en eau des
installations de l'OCP et des nouveaux procédés de lavage et transport du phosphate via
le Slurry Pipe, et à la production d'énergie.
Ceci est de nature à non seulement préserver l’eau souterraine en utilisant celle
de surface qui reste renouvelable mais de s’assurer également de la disponibilité de l’eau
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Mémoire de projet de fin d’étude
à long terme, un élément majeur pour la compétitivité du Maroc en tant que producteur
de phosphates.
L’implantation de l’ouvrage est déterminée par les points P1, P2, P3 et P4 dont les
coordonnées sont dressées dans le tableau suivant :
P1 P2
X 367.265,29 X 367.215,41
Y 238.704,68 Y 238.760,69
Z 673,47 Z 677,97
P3 P4
X 367.275,16 X 367.325,04
Y 238.813,89 Y 238.757,88
Z 680,12 Z 675,39
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
La dimension de ces cavités est très variable. Les Figure 2-1 : Le-Boulay-Mivoy, cavité
naturelle calcaire
karsts (vides laissés par la dissolution), se développent
lentement selon un réseau qui peut être
plurikilométrique. Il est constitué d'une série de salles et
boyaux.
*Un gouffre désigne généralement, au sens propre, une cavité souvent d'origine karstique dont l'entrée s'ouvre
dans le sol (par opposition à une caverne ou une grotte, dont l'entrée s'ouvre dans une paroi).
14
Mémoire de projet de fin d’étude
Il s'agit de cavités liées à des phénomènes d'érosion interne générées par des
circulations d'eau souterraines. Dans les formations sédimentaires meubles, des
écoulements d'eau souterraine peuvent dans certains cas provoquer l'entraînement des
particules les plus fines (sables fins et silts), favorisant ainsi le développement de vides
très instables, de petites dimensions mais pouvant parfois atteindre plusieurs m 3. Les
matériaux entraînés sont évacués soit par les fissures ouvertes d'un horizon rocheux
proche, soit dans une cavité voisine (vide karstique, cave, ouvrage d'assainissement,
fuyard etc...)
Les carrières souterraines sont accessibles soit par un puits ou une descenderie,
dans le cas des carrières implantées sur un plateau, soit par une entrée à flanc de coteau
dite entrée en cavage, depuis les fonds de vallées ou depuis un front de taille marquant la
fin d'une première phase d'extraction à ciel ouvert.
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Mémoire de projet de fin d’étude
1. le Calcaire Grossier Lutétien a été largement sollicité pour extraire la pierre à bâtir
qui a alimenté tous les chantiers de constructions à travers l'histoire,
2. Le Gypse du Ludien a fourni, depuis la présence romaine, le plâtre qui a été et est
encore largement exporté en dehors de la région mais aussi des frontières,
3. La Craie du Campanien n'a été que très rarement exploitée en tant que matériau
de construction en raison de sa fragilité, mais elle a fourni les produits nécessaires
à la fabrication de charges minérales de peintures, au constituant principal du
mastic des verriers, mais aussi de la chaux.
toits à l'avancement avec des colonnettes de blocs empilés les uns sur les autres (les
piliers ou cales à bras) qui sont frettés avec des remblais déversés et tassés jusqu'au
plafond qui sont eux-mêmes contenus par mur en pierres sèches périphériques (la
16
Mémoire de projet de fin d’étude
Cette méthode ne sera développée que dans le Calcaire Grossier dont les
caractéristiques mécaniques sont compatibles avec ce type de traçage, la Craie et le
Gypse sont trop fragiles pour permettre cette exploitation.
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
L'état de conservation des ces ouvrages abandonnés peut être très médiocre dans la
mesure où les soutènements ne sont plus entretenus.
Dans la plupart des cités historiques, des sites souterrains de tous types ont été
utilisés à des fins militaires ou de stockage comprenant de nombreux souterrains reliant
les caves des villages et le château. Pour certains, la mémoire en est perdue et leur
existence n'apparaît qu'à la faveur de leur effondrement.
Ces ouvrages sont en général creusés dans des zones à topographie plate, et sont
constitués par une tranchée de surface, une galerie d'accès et une chambre ou salle
souterraine. Les tranchées ont une profondeur et une largeur de 1 à 2 m. Les galeries
d'accès (1 m x 2 m) s'enfoncent rapidement en marquant parfois des paliers jusqu'à la
(aux) salle(s) souterraine(s), de taille très variable.
19
Mémoire de projet de fin d’étude
Figure 2-12 : Profil représentant la relation entre le réseau karstique et les accidents en surface
Il s'agit d'une
déformation souple sans
rupture et progressive de la
surface du sol, se traduisant
par une dépression
topographique en forme de
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Mémoire de projet de fin d’étude
Les affaissements peuvent générer des désordres sur les constructions mais
provoquent peu de victimes physiques en raison de la progressivité du phénomène
(phénomène "lent" permettant d'évacuer l'édifice).
Le carrier se basait sur son expérience pour déterminer la masse d'un pilier ou la
largeur d'une galerie.
Si un juste milieu n'était pas trouvé entre la taille des piliers et l'ouverture des
galeries, piliers et toits céderaient sous le poids des terrains de recouvrement entraînant
la ruine des terrains de surface selon deux phénomènes :
Le fontis
Le fontis correspond à
un effondrement brutal mais
localisé se manifestant sous la
forme d'un entonnoir ou d'un
cratère.
21
Mémoire de projet de fin d’étude
L’effondrement généralisé
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Mémoire de projet de fin d’étude
Le débourrage
C'est le phénomène à risque qui touche le plus les réseaux naturels développés
dans les massifs calcaires. En effet, lors de précipitations importantes, des circulations
d'eau en profondeur peuvent entraîner le matériau meuble qui initialement comblait les
fissures les plus larges ou les cheminées, ce matériau débourrant ensuite jusqu'en surface
laissant un vide béant dans la roche.
La suffosion
Il s'agit d'un phénomène d'érosion interne qui affecte principalement les sables et
limons. Cela consiste en un entraînement des particules (d'abord assez fines) dans la
masse de sol du fait de circulations rapides d'eau interstitielle. Le terrain est alors
localement soustrait d'une partie de sa matrice fine, de véritables boyaux pouvant se
développer (le diamètre de ces boyaux reste généralement modéré - diamètre
décimétrique). Lorsque la taille de ces vides
devient trop importante, des
effondrements brutaux de terrain peuvent
localement survenir entraînant souvent des
désordres en surface.
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Mémoire de projet de fin d’étude
LA DETECTION
METHODES GEOPHYSIQUES DE SURFACES
FORAGES
INTERPRETATION – RECOMMANDATION
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Mémoire de projet de fin d’étude
Elle permet d'une part, de valider la présence potentielle de cavités dans le sous-
sol par une étude géologique adéquate, d'autre part, par le seul recours aux archives et
aux témoignages, de cartographier avec plus ou moins de précision, les zones
potentiellement sous-minées de manière naturelle ou artificielle.
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Mémoire de projet de fin d’étude
La recherche géologique est essentielle, car elle permet ensuite de choisir, d'une
part, les méthodes géophysiques les plus adaptées à la détection des cavités et, d'autre
part, l'implantation des profils géophysiques.
C'est une étape très importante qui s'avère être dans certains cas la méthode la
plus efficace pour localiser des cavités.
Par ailleurs, les témoignages des populations (maires, agriculteurs, etc.) sont
également riches d'enseignements. Dans ce sens, il est possible d'interroger les
personnes individuellement, oralement ou par courrier. Des réunions sont fréquemment
organisées en mairie en présence des administrés. Il convient cependant de rester
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Mémoire de projet de fin d’étude
prudent sur la valeur des témoignages humains car d’une part ces derniers font appel à la
mémoire et d’autre part certains problèmes peuvent être cachés volontairement.
Le dernier stade de la phase initiale des recherches, basé sur des techniques de
télédétection, vient compléter les informations tirées des stades précédents par l'analyse
de photos aériennes, ou par acquisitions d’images infrarouges thermiques. Ces
techniques sont destinées à déceler des anomalies en relation directe ou indirecte avec
une cavité en profondeur, qu'il s'agisse d'anomalies du relief ou d'anomalies de
température.
Figure 2-17 : Techniques de prises de vue à axe vertical permettant la vision stéréoscopique
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Mémoire de projet de fin d’étude
Un même objet peut être observé sous des angles différents et dans des
conditions différentes d'éclairage. Les photographies aériennes obliques peuvent révéler,
sous certaines conditions, des détails qui passent inaperçus sur des photographies
aériennes verticales, en particulier tous les indices concernant les microreliefs (indices
sciographiques).
Ainsi, elle repose sur l'observation de l'inertie thermique d'un conduit d'entrée de
la cavité (puits, galeries, etc.) dont on mesure la température apparente.
Les anomalies thermiques sont de plusieurs types, selon que le puits est visible ou
caché ou que l'on a affaire à une zone effondrée remblayée. Pour les puits visibles,
repérés par un bosquet d'arbres, les anomalies thermiques sont froides l'été en fin de
journée et chaudes en fin de nuit. Pour les puits invisibles, en été, en fin de journée, une
anomalie en forme de cible, à cœur froid et auréole chaude, peut constituer un indice de
présence. Le cœur froid paraît correspondre au transfert de chaleur issu du puits à travers
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Mémoire de projet de fin d’étude
Pour les anomalies infrarouges thermiques les vérifications terrain passent par des
décapages à la pelle mécanique sur 50 cm après une difficile phase de repérage, en raison
de la distorsion des images. Un redressement automatique des images et une localisation
par GPS sont donc indispensables.
Ainsi, la validation terrain est essentielle, car elle permet, d'une part, de contrôler
les interprétations réalisées et ainsi d'estimer la qualité des résultats, d'autre part, de
faire la synthèse de l'ensemble des indices recensés afin de circonscrire les zones à risque.
Dans tous les cas, une vérification par un personnel expérimenté s'impose afin
d'éliminer les artéfacts et de localiser avec précision les anomalies jugées intéressantes.
2.3.2. La détection
Un premier zonage issu des études préliminaires permet alors d'implanter les
méthodes d'exploration géophysiques de surface. Elles consistent à mesurer l'effet d'un
champ physique sur le terrain. À partir de ces mesures, certaines caractéristiques du sol
vont être déduites, l'objectif étant de révéler toute cavité susceptible de provoquer des
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Mémoire de projet de fin d’étude
Ces études aboutissent à un second zonage du terrain, sur lequel sont implantés
les forages de reconnaissance qui permettent d'affiner et de compléter le modèle
géologique et le modèle géophysique. Ces forages peuvent être destructifs ou carottés.
Dans ce dernier cas, les échantillons prélevés peuvent être analysés en laboratoire.
L'enregistrement de paramètres physiques peut être réalisé pendant la foration
(diagraphies instantanées) ou après la foration autour du forage (diagraphies différées).
Des mesures géophysiques en forage, entre forages, ou de forage à surface, permettent le
domaine d’investigation.
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Mémoire de projet de fin d’étude
Pour des vides sphériques en milieu homogène dont la profondeur du toit est de
l'ordre du rayon, toutes les méthodes géophysiques de surface sont théoriquement
susceptibles de les détecter directement.
Pour ce même type de cavité mais seulement pour des milieux tabulaires
présentant des vitesses croissantes avec la profondeur, jusqu'à 20 à 30 m, la sismique
réfraction peut parfois être envisagée.
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Mémoire de projet de fin d’étude
Les forages sont implantés sur les zones à risques potentiellement sous cavées et
délimitées par les études précédentes. Le but du forage est d'identifier localement la
nature des structures responsables de l'anomalie observée en surface : si un forage
traverse la cavité, alors elle est détectée. Sinon, cela signifie que le zonage n'est pas assez
précis et que le forage est passé à côté de la cavité, ou bien que la nature du sol et ses
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Mémoire de projet de fin d’étude
hétérogénéités sont source de leurres. La solution est alors de multiplier les forages selon
un maillage déterminé, jusqu'à rencontrer la cavité, ou au moins jusqu'à pouvoir
expliquer les anomalies de surface.
Le forage destructif consiste à perforer le terrain à l'aide d'un outil (type tricône, à
lames au carbure de tungstène, etc.). Les matériaux sont extraits du forage en
cours d'avancement, à la boue argileuse ou à l'air comprimé. L'information
déduite des matériaux extraits est dégradée car ils sont très remaniés.
Le forage carotté consiste à perforer le terrain à l'aide d'un outil cylindrique creux
qui permet d'extraire un échantillon du sol, la carotte. Les matériaux prélevés sont
très peu remaniés : une observation visuelle directe aide à identifier la nature et
les épaisseurs des matériaux, et des études plus poussées peuvent être conduites
en laboratoire pour déterminer certains paramètres.
33
Mémoire de projet de fin d’étude
Il faut par ailleurs que cet outil ne soit pas trop performant, sans quoi les
variations de vitesses seront négligeables.
Le résultat attendu d'une diagraphie RAN est une courbe où les coordonnées
horizontales représentent le nombre de coups par seconde (cps/s) et où les coordonnées
verticales représentent la profondeur au sein du forage.
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Mémoire de projet de fin d’étude
La méthode est fortement conseillée quel que soit le terrain. Elle est facile à
mettre en œuvre et ne présente aucune contre-indication. Les renseignements qu'elles
apportent sont très utiles pour l'interprétation des mesures géophysiques.
Pour les milieux sédimentaires, elle est intéressante pour mettre en évidence des
couches argileuses. Le cas optimal est celui de la détection d'une cavité remplie d'argile
dans un milieu calcaire. L'argile est en effet très radioactive à l'état naturel. Elle sert aussi
à définir la stratification du terrain localement lorsqu'elle est pratiquée dans un seul
forage, et à suivre la formation géologique lorsqu'elle est pratiquée sur plusieurs forages.
Les autres types de diagraphies les plus répandues sont les diagraphies de
résistivité, les diagraphies de polarisation spontanée, les diagraphies micro sismiques et
les diagraphies acoustiques. Les conditions d'applications sont moins générales et les
rayons d'investigations sont de l'ordre de quelques mètres autour du forage.
35
Mémoire de projet de fin d’étude
Le principe est de recréer des piliers pour assurer la stabilité des excavations.
L'excavation doit évidemment être accessible, ou rendue telle avec des conditions
minimales de sécurité.
Les matériaux utilisés sont les moellons ou les parpaings pleins liés au mortier de
ciment.
Les dimensions minimales retenues pour les carrières de Calcaire grossier en région
parisienne sont les suivantes :
Une attention doit être portée au sol support (ce doit être le terrain en place, non
remanié, c'est à dire le sol réel de l'excavation) et au matage sous le ciel (clavage au
mortier, après durcissement du mortier d'assemblage du pilier).
36
Mémoire de projet de fin d’étude
2.4.1.1.2. Remblaiement
repris ensuite par les engins au fond. Figure 2-20 : Remblaiement par engins
mécaniques
terre, moitié eau). Le maillage est Figure 2-21 : Remblaiement par déversement
gravitaire
généralement compris entre 15x15
et 20x20 m
o voie sèche, par l'intermédiaire de puits de 100 à 400 mm de diamètre. La
distance entre puits doit être inférieure à deux fois la hauteur des vides, car
l'étalement des matériaux n'est pas très bon, ce qui implique de réaliser un
grand nombre de forages.
Il se forme un vide résiduel après tassement. Le clavage est alors nécessaire pour
construire au dessus. Le clavage est réalisé à l'aide d'un coulis de ciment mis en oeuvre à
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Mémoire de projet de fin d’étude
travers des forages disposés entre les puits de déversements, après essorage des
matériaux.
puis clavage (coulis plus riche en ciment). Figure 2-22 : injection par forage
Un ordre de grandeur pour la densité des forages d'injection est donné par les
maillages ci-après :
38
Mémoire de projet de fin d’étude
Un cas particulier est le traitement d'une zone effondrée. Deux parties doivent
être traitées :
Intérêts :
Les produits à mettre en œuvre doivent être compatibles avec les directives
environnementales.
Leur mise en œuvre est réalisée pour mettre en sécurité des sites souterrains
complexes ou à stabilité précaire (cavité très dégradée et/ou recouvrement faible) dont le
traitement par d'autres méthodes ne peut assurer la sécurité des travaux de surfaces
nécessaires (forage risquant de créer des effondrements par exemple).
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Mémoire de projet de fin d’étude
2.4.1.2.2. Le foudroyage
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Mémoire de projet de fin d’étude
La réalisation de ces travaux très spécifiques nécessite de les faire effectuer par
une entreprise spécialisée dans ce domaine.
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Mémoire de projet de fin d’étude
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Mémoire de projet de fin d’étude
3.1.2. Stratigraphie
La stratigraphie et la lithologie sont assez bien connues par suite des recherches
suscitées par la découverte et la mise ne exploitation du gisement de phosphates des
Ouled-Abdoun. Sur les schistes et les quartzites primaires arasés qui affleurent au N et au
SW du plateau, on rencontre successivement :
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Mémoire de projet de fin d’étude
L’ensemble de ces terrains est surmonté par une dalle de calcaire massifs
détritiques.
3.1.3. Structure
La structure du plateau des Phosphates est simple dans l’ensemble : sur le socle
primaire très fortement plissé, faillé et redressé de la Méséta puis arasé, formations
secondaires et tertiaires reposent en discordance avec un pendage général très faible
vers le SSW. Des ondulations à très grand rayon de courbure peuvent également exister.
Cette structure tabulaire s’ennoie lentement vers le S en s’épaississant progressivement
sous le remplissage moi-pliovillafranchien de la fosse synclinale du Tadla.
3.1.4. Hydrologie
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Mémoire de projet de fin d’étude
les eaux de crue parviennent parfois à l’Oum-er-Rbia : celles-ci sont d’ailleurs peu
fréquentes et assez concentrées dans le temps.
Les oueds qui convergent vers la plaine de Berrechid ne sont pas mieux connus
quant à leur régime hydrologique : ce sont principalement les oueds Tamdrost, Mazere et
El-Ahmeur. Leurs cours, pérennes à l’amont, deviennent irréguliers à l’aval, en raison
notamment des nombreux prélèvements qui s’opèrent à partir de prises d’irrigation
traditionnelles. Les crues parviennent dans la plaine de Berrechid pour s’y épandre et
créer de nombreuses dayas temporaires dans les cuvettes topographiques ; elles sont
certainement importantes car les hauts bassins sont bien arrosées (400 mm de pluie
moyenne annuelle), mais inconnues sur le plan quantitatif.
La découverte d’une cavité karstique sur le périmètre de l’ouvrage lors des travaux
de terrassement a permis de délimiter par la suite la zone d’étude pour la détection
d’autres éventuelles cavités. Cette zone sera centrée sur la superficie de l’ouvrage
implantée.
Pour la profondeur d’investigation, dans le cadre du génie civil et dans les cas les
plus couramment traités, la recherche de vides concerne essentiellement les dix à vingt
premiers mètres de profondeur.
45
Mémoire de projet de fin d’étude
Ainsi, les méthodes préconisées par le tableau pour une profondeur en dessous de
10 m sont classés comme suit : Le radar géologique, l’EM-BF, le panneau électrique, la
SHR et la Microgravimétrie.
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Mémoire de projet de fin d’étude
Tableau 2 : Caractéristiques des méthodes géophysiques prises en compte dans l'analyse multicrière
Méthode Caractéristiques
Milieu rural
Milieu résistant (résistivité > 100.m)
Bien adaptée en milieu karstique et déconseillée dans des
milieux conducteurs
Conditions de mesures idéales dans le calcaire
Radar géologique
Profondeur d’investigation peut atteindre 15m
Rendement élevée et facilité de mise en œuvre mais requiert
des professionnels expérimentés
Coût estimatif : 1journée de mesure : 20 000Dh
2journées : 40 000Dh.
Milieu rural
Cavités conductrices
Panneau
Peut atteindre 1.1R (R : rayon de la cavité)
électrique
Rendement élevé mais conditionné par le temps de mise en
(tomographie
œuvre, d’inversion et d’interprétation des mesures
électrique)
Interprétation des résultats délicate
Coût estimatif : 10 000 * 16 = 160 000 Dh
47
Mémoire de projet de fin d’étude
Puisque le classement figurant sur le tableau ne tient pas compte des conditions
d’application des méthodes ni de leur contexte qui varie d’un site à un autre, nous allons
procéder par la suite à une évaluation de ces trois méthodes sur la base de plusieurs
critères afin de pouvoir faire le tri entre elles. A la lumière de cette évaluation, nous
serons à même de modifier éventuellement l’ancien classement et de pouvoir
recommander la meilleure méthode géophysique de détection.
Site rural.
Cavités : vides (déjà découverte : profondeur -10m, diamètre environ 3m)
ou pleines.
Sol : calcaire, marno-calcaire…gypse => cavités naturelles (dissolution)
et anthropique (carrière).
L’évaluation sera basée sur une analyse multicritère. Les critères qui seront
retenus sont : Le type de la cavité, la profondeur de l’investigation, le rendement, les
sources de leurre lors des mesures et le domaine d’application (limites).
* : très mauvais
** : mauvais
*** : moyen
**** : bon
48
Mémoire de projet de fin d’étude
Radar Panneau
Microgravimétrie
géologique électrique
Type de cavité
(25%) ***** *** ***
Profondeur
d’investigation **** *** *****
(20%)
Source de leurre
(5%) **** ***** ***
Rendement
(15%) ***** **** **
Conditions
d’utilisation ***** ***** **
(15%)
Note
1) Radar géologique ;
2) Panneau électrique ;
3) Micro gravimétrie.
C’est pourquoi la méthode que nous recommandons dans le cas de notre projet
est celle du radar géologique (électromagnétique haute fréquence).
49
Mémoire de projet de fin d’étude
En effet, un essai sur la cavité déjà découverte dont le but était de tester les
méthodes géophysiques a révélé que le radar n’a pas été capable de détecter l’anomalie,
alors que le panneau électrique l’était.
Des plages de résistivités jugées basses, avec des résistivités inférieures à 1000
Ω.m, Vraisemblablement, ce sont des zones attribuées aux calcaires fracturés avec
remplissages.
Des plages de résistivités jugées moyennes, avec des résistivités comprises entre
1000 Ω.m et 5000 Ω.m, ces zones sont attribuées au calcaire moins fracturé.
Des plages de résistivités jugée hautes, avec des résistivités supérieures à 6000
Ω.m voire 9000 Ω.m, ces zones peuvent correspondre soit aux vides soit au rocher
consistant.
50
Mémoire de projet de fin d’étude
Sur le plan lithologique, il a été constaté une parfaite homogénéité spatiale avec
un massif calcaire lumachélique et parfois marneux. Toutes les coupes sont
parfaitement corrélables.
Le massif est très fracturé et contient des passages friables et parfois très friables.
Les remplissages sont à dominante calcitique (dépôts de circulation des eaux
météoriques)
La vitesse d’avancement de l’outil est très irrégulière. Ainsi, on constate une nette
augmentation à l’amorce d’un horizon friable. Cette vitesse augmente d’autant
plus que l’horizon est plus friable.
Cette augmentation de vitesse s’accompagne d’une diminution du couple de
rotation et d’une légère baisse de la pression sur l’outil de forage.
Aucune chute d’outil n’a été observée.
51
Mémoire de projet de fin d’étude
Injection
d’imprégnation
Par pénétration
Sans Injection de
déplacement de consolidation
terrain
Injection de
Par comblement
comblement
52
Mémoire de projet de fin d’étude
53
Mémoire de projet de fin d’étude
Pour notre cas, le terrain de fondation est un calcaire fracturé. Ainsi, le traitement
par injection de consolidation s’impose afin de remplir les fractures et éviter leur
développement à long terme.
54
Mémoire de projet de fin d’étude
Dans cette optique, l’injection, telle que définie, peut stabiliser un ouvrage en
stoppant des déformations. Cette technique de confortement est donc envisageable dans
la mesure où le sol présente des désordres encore acceptables et où le simple arrêt de
leur évolution est suffisant.
Un atelier de forage,
Un atelier de fabrication
des coulis,
Un atelier composé de
presses d’injection et
d’une centrale de pilotage
et d’enregistrement.
3.3.2.2.4. Forages
55
Mémoire de projet de fin d’étude
cas), soit avec un tube à manchettes et un obturateur double. Les pressions sont basses
(jusqu’à environ 2 MPa) et il n’y a aucun rejet d’une partie du terrain vers la surface.
A titre indicatif, pour les terrains meubles, l’espacement peut varier de 1,00 m
pour les sables fins, 1,50 m dans les sables et graviers, 3 à 5,00 m pour les graves. Dans le
rocher, l’espacement varie de 1 à 3,00 m en cas de fissures fines, et de 2 à 4,00 m en cas
de fissures ouvertes.
56
Mémoire de projet de fin d’étude
avantage est un coût modéré, une résistance mécanique élevée ; ils sont
pérennes et non toxiques ;
Les liquides ou solutions, au comportement rhéologique simple, mais de coût
élevé, pour obtenir une résistance mécanique qui reste limitée.
soit réguliers et portant sur la réalisation des forages, les presses d’injection,
le coulis (conformité, débit, quantité) ;
soit périodiques et consistant en sondages géotechniques, nécessaires pour
expliquer des différences significatives détectées par les paramètres de
foration.
Afin de délimiter la zone à risque majeur, nous allons nous baser sur les résultats
de l’étude complémentaire par sondage réalisée par le LPEE, et qui avait pour but de
confirmer les conclusions avancées lors de la campagne géophysique.
Cette étude a mis en place des sondages de différents types couvrant la totalité de
la superficie de l’ouvrage, à savoir : des sondages destructifs (SD), des sondages
57
Mémoire de projet de fin d’étude
destructifs avec enregistrement de paramètres (SDC) et des sondages carottés avec essai
d’eau (SCC).
Néanmoins, pour cette délimitation nous allons nous contenter des résultats
fournis par les sondages destructifs avec et sans enregistrement de paramètre. Ceci est
de nature à nous permettre d’apprécier l’intensité des fractures et délimiter
grossièrement une zone à fracturation intense qui sera qualifiée de zone à fort risque.
Ainsi, compte tenu de cette analyse nous avons pu délimiter une zone à risque
majeur vis-à-vis de la stabilité et la sécurité de l’ouvrage à long terme.
Dans cette optique, c’est dans cette zone que nous recommandons de procéder
aux injections de consolidation afin de remplir les fractures et empêcher leur
développement.
58
Mémoire de projet de fin d’étude
3.3.3.2. Recommandations
Le risque couru lors de ce mode de traitement de sol est les fuites du coulis quand
les fractures qui sont au niveau de l’assise de l’ouvrage communiquent avec d’autres
vides à extérieurs. Pour cette raison, il serait judicieux de prévoir des palplanches avant
de procéder à l’injection pour isoler la zone à traiter.
59
Mémoire de projet de fin d’étude
60
Mémoire de projet de fin d’étude
Le réservoir enterré,
Le réservoir semi enterré,
Le réservoir surélevé.
A chaque fois que c’est possible, il sera préférable d’avoir recours aux réservoirs
semi enterrés. Car ces types de réservoirs présentent, par rapport aux réservoirs
surélevés, les avantages suivants :
Cette conduite provient généralement soit d'un captage, on dit alors qu'il s'agit
d'une conduite d'adduction d'eau, soit d'un autre réservoir. Elle est le plus souvent d'un
61
Mémoire de projet de fin d’étude
plus gros diamètre que la conduite de départ d'eau et monte jusqu'au sommet de la
réserve pour l'alimenter en eau. Il peut y avoir plusieurs conduites d'arrivée d'eau dans un
réservoir.
Conduite de distribution :
Chambre de vannes :
Pour des raisons d'hygiène et de sécurité, il est impératif de rester dans cette
partie du réservoir pour ne pas contaminer l'eau stockée. La chambre de visite contient
tous les appareils hydrauliques nécessaires au bon fonctionnement du réservoir à savoir
le compteur d'eau, les vannes de sectionnement, la ventouse automatique, le réducteur
de pression, etc.
62
Mémoire de projet de fin d’étude
Les Vannes :
D’autres vannes sont ajoutées de part et d'autre des appareils hydrauliques. Enfin,
il y a une vanne permettant de vidanger le réservoir située au-dessus du puisard.
Ces vannes sont de nombre de treize partagées entre les deux chambres de visite.
Leur diamètre varie entre 200 et 1200mm. On distingue des vannes à commande
manuelle et d’autres à commande motorisé.
63
Mémoire de projet de fin d’étude
Trop-plein :
Il peut arriver que le réservoir déborde lorsque ce dernier reçoit plus d'eau qu'il
n'en distribue. Pour éviter que l'eau ne passe par dessus le mur de la réserve et ne se
retrouve dans la chambre de visite, l'ouvrage est muni d'un trop-plein.
L'eau qui passe par le trop-plein est ensuite dégagée par le puisard de la chambre
de visite et évacuée en dehors du captage.
Clapets :
Le clapet d’entrée d’air a pour fonction de permettre l’entrée d’air à grand débit
dans la conduite afin d’éviter une dépression qui aurait pour conséquence l’inclusion des
joints d’étanchéité et pour les grands diamètres l’écrasement de la conduite. Il assure
l’écoulement normal lors d’une vidange de la conduite.
Crépine :
L’ouvrage comprend deux crépines. Chacune installée à l’entrée de l’une des deux
canalisations qui mènent à la chambre de départ. Leur diamètre est de 1000mm.
64
Mémoire de projet de fin d’étude
Drainage périphérique :
65
Mémoire de projet de fin d’étude
Il se peut que l’eau contenue dans la réserve s’infiltre à travers le radier (à cause
d’une anomalie dans le système d’étanchéité de la cuve par exemple).
De même, sur la périphérie du réservoir, des eaux peuvent venir s’infiltrer sous le
radier.
Afin de remédier à
ces deux problèmes, une
buse perforée en PVC et
une couche de béton
poreux sont mises en place
sous le radier.
66
Mémoire de projet de fin d’étude
4.1.1.3.2. Etanchéité
Etanchéité du radier
Géosynthétique :
Joint Waterstop :
Au niveau des zones de reprise de bétonnage, des joins Waterstop seront installés
pour assurer l’étanchéité.
Béton hydrofuge
67
Mémoire de projet de fin d’étude
L’ouvrage étant de forme rectangulaire, les parois ont ainsi une forme plane qui
présente certains avantages par rapport à la forme circulaire, à savoir :
Simplicité en plan : la structure doit présenter une forme en plan simple, ce qui est le cas
pour notre réservoir rectangulaire. Les parties saillantes ou rentrantes doivent avoir des
dimensions ne dépassant pas 0.25 fois la dimension du côté correspondant, les chambres
de vannes qui représentent les parties saillantes de notre ouvrage vérifient largement
cette condition.
68
Mémoire de projet de fin d’étude
Division en blocs : afin d’éviter des tassements différentiels, il a été nécessaire de scinder
le réservoir en plusieurs blocs par l’implantation de joints de différents type :
Joint de dilatation préconisé pour pallier aux désordres liés à la dilatation ou retrait
sous l’effet de changement de la température.
Joint de rupture lié à l’effet de l’hétérogénéité du sol et aux problèmes de
tassement.
Etant donné la symétrie de notre ouvrage, nous allons essayer de proposer une
conception adéquate en raisonnant seulement sur le quart du réservoir. Par ailleurs la
disposition des voiles de chicane représentés sur le plan ci-dessous a été recommandée
par le modèle de base donné par l’ONEP. Ces voiles ont été prévus pour remplir les deux
fonctions suivantes :
69
Mémoire de projet de fin d’étude
Le premier plan représente des panneaux de petites dimensions, les règles de pré
dimensionnement donnent alors une épaisseur de dalle minimale - en tenant compte de
la portée la plus défavorable - de 14cm (l ≥ d’après les règles du BAEL), avec des
70
Mémoire de projet de fin d’étude
défavorable - est de 47cm (h ≥ pour travée continue d’après les règles du BAEL).
Pour notre étude, nous allons choisir la deuxième disposition. Certes, les
dimensions de la dalle ainsi que les poutres sont légèrement plus grandes. Néanmoins,
elle présente l’avantage du nombre faible des poteaux, ceci peut s’avérer économique
notamment en quantité de matériaux utilisés ainsi que sur les surfaces du coffrage et de
facilité de mise en œuvre.
71
Mémoire de projet de fin d’étude
Par ailleurs, et puisque l’ouvrage présente une symétrie dans les deux directions
et puisqu’un joint de rupture est incorporé au niveau de chaque réserve, on se limitera à
la modélisation du quart du réservoir.
72
Mémoire de projet de fin d’étude
73
Mémoire de projet de fin d’étude
La figure suivante représente l’étape finale sur CBS après application des charges
surfaciques sur les planchers de la dalle de couverture.
74
Mémoire de projet de fin d’étude
75
Mémoire de projet de fin d’étude
Après avoir franchi cette étape, on exporte notre structure vers le logiciel ROBOT
pour le calcul des éléments.
Dans les paramètres ELS on règle la liste défilante sur « fissuration très
préjudiciable » sur les deux facettes des parois et on coche « fascicule 74 » pour que le
logiciel prenne en compte les différentes dispositions préconisées par le fascicule.
76
Mémoire de projet de fin d’étude
Donc le radier sera chargé en dessus par des forces concentrées (qui représente la
descente de charge sous poteaux) et des forces réduites (qui représente la descente de
charge sous voiles).
La symétrie que présente l’ouvrage dans les deux sens rend la modélisation de son
quart suffisante.
77
Mémoire de projet de fin d’étude
Avec :
h : épaisseur du radier
σt : Résistance à la traction du béton.
N : Effort normal sous poteau/voile.
N1 : Valeur de la réaction du sol appliquée sur l’aire délimitée par Uc.
Poteaux : On prend pour la vérification le poteau P13 de section 30*30 cm², et qui
transmet au radier un effort maximal N = 573.4 KN. On a N1 = 60.43 KN ;
Uc=1.80m.
Voiles : On prend pour la vérification le mur de chicane (voile) d’épaisseur 30cm, et qui
transmet au radier un effort réduit maximal N = 1648.53 KN. On a N1 = 189.63 KN ;
Uc=3.47m.
78
Mémoire de projet de fin d’étude
Conclusion :
Pour notre cas, la contrainte admissible du sol est de 3bars. On prendra alors K=6
kg/cm3.
79
Mémoire de projet de fin d’étude
On commence tout d’abord par choisir une nouvelle épaisseur afin introduire
l’épaisseur de notre radier. La fenêtre ci-dessous s’affiche permettant ainsi d’introduire
l’épaisseur du radier ainsi que les paramètres d’élasticité du sol.
L’option Type de ferraillage des plaques et coques sert à sélectionner et définir les
types de ferraillage des plaques et coques. Les types de ferraillage disponibles sont :
Coque BA, Plancher BA et Voile BA.
80
Mémoire de projet de fin d’étude
Les paramètres prédéfinis dans ces types ne coïncident pas avec les paramètres
de notre modèle (fissuration, enrobage…). Nous avons donc créé un nouveau type qui
prend en compte les données de notre problème : RADIER.
Paramètres ELS
81
Mémoire de projet de fin d’étude
Cette analyse, qui devrait être menée conformément aux règles de l’R.P.S.2000,
consiste à calculer les effets maximaux d’un séisme sur une structure. Pour cela, on
recherche les modes de vibration de la structure qui caractérisent son comportement au
voisinage des fréquences dites de résonance. En effet, la réponse d’une structure est
prépondérante au droit de ces fréquences de résonance.
Etant donné qu’il existe, pour une structure, autant de modes de vibration que de
degrés de liberté, il faut sélectionner le nombre de modes à extraire. La recherche des
modes doit être menée jusqu’à ce que au moins une des deux conditions suivantes soient
respectées :
82
Mémoire de projet de fin d’étude
Les différentes valeurs du coefficient sont jointes en annexe (voir annexe 5).
83
Mémoire de projet de fin d’étude
S = ± Sx ± λ Sy ± μ Sz (5)
S = ± λ Sx ± Sy ± μSz (6)
S = ± λ Sx ± μ Sy ± Sz (7)
84
Mémoire de projet de fin d’étude
Les effets de la composante verticale peuvent être négligés, exception faite des cas
suivants :
Sc = G + E + 0.3 N + ψ Q (8)
85
Mémoire de projet de fin d’étude
Une fois toutes les combinaisons introduites, on lance les calculs. Le logiciel
génère les résultats ainsi calculés en tenant compte des différentes actions appliquées sur
la structure.
86
Mémoire de projet de fin d’étude
Il est à noter que pour les ouvrages situés en zone de sismicité II, la largeur des
joints ne peut être inférieure à 6cm (PS92).
Les déplacements de la figure sont ceux déterminés aux nœuds situés au niveau
de la dalle de couverture.
Ici, le rapprochement maximal des deux structures est de 6.4 cm. Le joint de
dilatation aura donc une largeur de 7 cm.
87
Mémoire de projet de fin d’étude
En ce qui concerne les armatures pour dalle, et pour des raisons de simplification
de la mise en œuvre, on procédera au ferraillage du plus grand panneau, soit celui de
dimensions 6*7.5 m² (en se référant aux documents des ADETS) :
On a :
88
Mémoire de projet de fin d’étude
Soit :
89
Mémoire de projet de fin d’étude
90
Mémoire de projet de fin d’étude
Ainsi, on choisit un enrobage de 3cm pour les armatures du lit inférieur c1=3cm, et
un enrobage de 4cm pour les armatures du lit supérieur (face du radier en contact
indirect avec l’eau) c2=4cm, conformément à l’article IV.6.2.3.d du fascicule 74 et 7.3.2.1
du DTU 14.1.
Une fois tous les paramètres introduits, on procède au calcul du ferraillage. Dans
un premier temps et avec l’épaisseur du radier de 25cm obtenu dans la phase de pré-
dimensionnement, la condition sur l’espacement minimal des barres n’a pas été
satisfaite, ce qui nous a poussé à redimensionner notre radier jusqu’à satisfaction de
cette contrainte ; l’épaisseur finale du radier a été de 40cm.
Les résultats des calculs sont présentés sous formes de cartographies sur l’annexe
(voir annexe 5).
91
Mémoire de projet de fin d’étude
Les parois du réservoir seront modélisées et calculées selon les règles de l’art de
calcul des murs de soutènement. Ce mur est soumis d’une part à la poussée de l’eau
stockée à l’intérieur du réservoir et d’autre part à la poussée du remblai du côté extérieur
de la réserve.
Par la suite, seules les deux premières variantes, jugées les plus défavorables,
seront étudiées pour le calcul du ferraillage. En effet, la 3 ème variante présente un cas
d’équilibre où la poussée du remblai contrebalance celle de l’eau, et par conséquent elle
ne sera pas prise en compte lors des calculs.
92
Mémoire de projet de fin d’étude
Hw : hauteur de l’eau
sol : poids volumique du sol de fondation
s : angle de frottement interne du sol de fondation
Cs : cohésion du sol de fondation
Ca : adhésion sol-mur
D : ancrage (garde gel)
béton=25 KN/m3
Contraintes caractéristiques Fc28=30 MPa
Ft28=2.4 MPa
Espacement des aciers : L´espacement est limité à la plus petite des deux valeurs
1,5 e0 et 20 cm. (Article IV.6.2.3.b du fascicule 74).
Enrobage des armatures : 4cm.
93
Mémoire de projet de fin d’étude
Le mur étant solidaire au reste de la structure, il est donc considéré rigide et non
déplaçable (Ouvrages de soutènement –Mur 73- SETRE) le calcul des poussées sera fait à
l’état de repos du sol en considérant le coefficient de pression latérale des terres au repos
K0. Pour ce coefficient la formule de Jacky (1944) donne : .
Un gradient thermique de +/-20° (article IV.5.2 -fascicule 74) est à prévoir pour les
parois de l’ouvrage pour les zones non enterrées.
Wf : poids du fût
Ws : poids de la semelle
94
Mémoire de projet de fin d’étude
Pour le calcul des poussées des terres on va considérer un écran fictif vertical
montant depuis l’extrémité du patin (Point A), l’angle de frottement sol-écran sera nul
(cas d’ouvrage soumis à l’effet d’une poussée au repos/ 51.2.1 Mur 73 – SETRA). Ainsi la
poussée des terres est prise verticale à l’écran.
Pour chacune des deux variantes, le calcul des moments se fera par rapport au
point au niveau du quel se produira le renversement, ainsi ce point est :
95
Mémoire de projet de fin d’étude
Pour le pré dimensionnement nous allons suivre les règles simples définies par le
guide de pré dimensionnement de l’ADETS.
Pour la classe A le fascicule 74 définit une épaisseur minimale de 15cm pour les parois
.
On prendra
Pour e1 et e2 on a : , on prend .
e0 0.25 m
e1 0.50 m
B 3.00 m
e2 0.50 m
b1 1.2 m
b2 1.3 m
F 5%
96
Mémoire de projet de fin d’étude
Poids propre
Poids du fût :
Poids de la semelle :
Sol de fondation :
Sol de fondation :
Action de l’eau
Poussée hydrostatique :
97
Mémoire de projet de fin d’étude
Une fois le reste de la structure est calculée à l’aide de RSAP, on consulte les
résultats des réactions sur l’appui au mur de soutènement.
On trouve un effort maximal de V=81.93 KN.
Ce gradient et le moment induit vont être calculés par les formules données sur
l’annexe B du même fascicule. L’expression du gradient thermique est :
Avec :
Te : température extérieure en degré Celsius
Ti : température du liquide en degré Celsius
b : 1.75 W/m°C coefficient de conduction du béton
h0 : épaisseur de la paroi exprimée en mètres (épaisseur moyenne de la
partie soumise à l’effet thermique)
Ctu : coefficient de transmission utile :
Où :
1/hi : 0.005 m²°C/W résistance surfacique de la paroi en contact avec l’eau
1/he : 0.06 m²°C/W résistance surfacique de la paroi extérieure
h0=épaisseur de la paroi exprimée en mètres (épaisseur moyenne)
98
Mémoire de projet de fin d’étude
Un gradient de température Te-Ti de 20°C sera pris suivant le fascicule 74. Ainsi :
Le moment, par unité de hauteur et de largeur, créé par le gradient thermique est
donné par la formule suivante :
Où :
Où :
d : hauteur utile de la section
i : coefficient dépendant du pourcentage d´acier A/bd
Ainsi :
Enfin :
99
Mémoire de projet de fin d’étude
Les moments ici seront calculés par rapport au point A (voir figure) :
Poids propre
Le moment induit par le poids du fût :
Action de l’eau
Le moment induit par le poids de l’eau sur le talon s’écrit :
100
Mémoire de projet de fin d’étude
Poids propre
Le moment induit par le poids du fût :
Action du remblai
La poussée du remblai sur l’écran engendre un moment :
101
Mémoire de projet de fin d’étude
D’après Henry Thonier – conception et calcul des structures de bâtiment tome 5, cette
vérification consiste à s’assurer de :
La stabilité au glissement en ELU
La stabilité au renversement en ELU
La résistance du sol sous la semelle en ELU
4.3.4.2.1. variante1
4.3.4.2.2. Variante2
102
Mémoire de projet de fin d’étude
4.3.4.3.1. Variante1
cas1
cas2
cas3
Avec :
Tableau 10 : Coefficients et g
103
Mémoire de projet de fin d’étude
Le tableau suivant résume les résultats du calcul effectué à l’aide du tableur Excel,
on voit que les contraintes sur le sol sont vérifiées.
ère
Tableau 11 : Vérification des contraintes au sol pour la 1 variante
Vérification ok ok ok
104
Mémoire de projet de fin d’étude
4.3.4.3.2. Variante2
cas1
cas2
cas3
Le calcul se fait par la même méthode que la 1ère variante, le tableau ci-dessous
regroupe ses résultats :
105
Mémoire de projet de fin d’étude
Pour la détermination des sections d’acier dans le fût, on prend en compte les
forces horizontales et le poids de la partie fût s’exerçant au-dessus des sections S1, S4, S5
et S6 pour la combinaison d’action correspondant à l’état limite de service.
106
Mémoire de projet de fin d’étude
4.3.5.3.1. Fût
Sections S1 S4
MG
hi
107
Mémoire de projet de fin d’étude
Sections S5 S6
MG
hi
L’excentricité
D’où :
108
Mémoire de projet de fin d’étude
Pour les autres sections du fût le calcul se fait en suivant la même démarche. Le
tableau ci-dessous regroupe tous les résultats ainsi obtenus :
Tableau 15 : Résultats des calculs à l’ELS pour toutes les sections du fût
Section di
Or :
La condition est alors vérifiée et il n’y a pas besoin d’armatures d’effort tranchant.
Pour les autres sections critiques du fût la condition est donc vérifiée également.
109
Mémoire de projet de fin d’étude
4.3.5.3.2. Semelle
Tableau 16 : Calcul de la contrainte au niveau de la semelle
Rv (KN/m) 63.56+53.44+37.50+81.93=236.43
RH (KN/m) 101.25-3=98.25
(m) 0.77
(KN/m²) 152.71
Patin
Nous considérons que le patin avant est uniquement soumis à la réaction du sol.
110
Mémoire de projet de fin d’étude
Talon
Le talon arrière est soumis :
à la réaction du sol de fondation sous le talon
au poids propre de l’eau au-dessus du talon.
S1
S4
Fût
S5
S6
Talon S2
Patin S3
111
Mémoire de projet de fin d’étude
Fût
Semelle
Fût
112
Mémoire de projet de fin d’étude
En effet, pour éviter une fissuration importante due à des effets secondaires
comme les gradients thermiques, les inégalités dans les poussées, il est conseillé de
disposer un quadrillage léger d'armatures sur les faces du fût.
Semelle
113
Mémoire de projet de fin d’étude
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12. Chapitre 5 : Etude hydrodynamique
des parois par la méthode de Housner
et selon r.p.s.2000
114
Mémoire de projet de fin d’étude
12.1. Notations
Les notations qui seront adoptées dans la présente étude sont les suivantes :
115
Mémoire de projet de fin d’étude
12.2. Introduction
Le fascicule 74 énonce que la justification de la tenue au séisme devra prendre en
compte les actions dynamiques réciproques qui se développent entre le fluide et la cuve
qui le contient ; c’est au fait l’effet hydrodynamique.
Pour les méthodes de calcul, le fascicule 74 nous renvoie dans son annexe 3 (non
contractuel) à des articles que le projeteur est invité à consulter. Nous citons à titre
d’exemple Davidovici et Haddadi et Housner.
Pour étudier l’action du liquide sur les parois du réservoir, on utilise l’approche
développée par Housner, dans laquelle l’action du liquide est décomposée en une action
passive provoquant des efforts d’impulsion et une action active provoquant des efforts
d’oscillation.
116
Mémoire de projet de fin d’étude
Figure 12-37 : Système physique et mécanique équivalent des pressions d'oscillation sur les parois
Pour le calcul du moment de flexion des parois, les seules actions prises en compte
sont celles sur les parois. Dans ce cas, la masse Mo est appliquée à un niveau ho.
117
Mémoire de projet de fin d’étude
Figure 12-38 : Modèle à une masse passive Mi (impulsion) et une masse active Mo (oscillation)
Figure 12-39 : Système physique et mécanique équivalent des pressions d'oscillation, actions sur les parois et sur la base
118
Mémoire de projet de fin d’étude
Où :
H : hauteur totale du bâtiment
L : longueur du mur ou de l’ossature qui constitue le principal système de
contreventement, dans la direction de l’action sismique.
A.N :
12.5.2. L’accélération am
Avec :
A.N:
119
Mémoire de projet de fin d’étude
On a :
Pour une période T = 0.112, et pour un site de type S2, le RPS 2000 donne un
facteur d’amplification dynamique de 2.5.
A.N :
Avec :
120
Mémoire de projet de fin d’étude
A.N:
A.N :
121
Mémoire de projet de fin d’étude
A.N :
A.N :
A.N :
A.N :
122
Mémoire de projet de fin d’étude
La charge de la couverture :
Le poids de parois :
Le poids du radier :
On a donc :
123
Mémoire de projet de fin d’étude
Conclusion et recommandations
Au terme de notre étude, nous avons pu déceler de façon bien précise les
différents aspects techniques concernant le réservoir Merah lahrach notamment la
présence des cavités souterraines, les particularités de la conception et du
dimensionnement, les dispositions et vérifications parasismiques,…
Ensuite, l’application de ce que nous avons appris sur le cas pratique de Merah
Lahrach nous a permis de préconiser la méthode géophysique – que nous avons jugée sur
la base d’une analyse multicritère – la plus performante pour identifier les anomalies que
présente le sol de fondation. Par ailleurs, et en étant dans l’incapacité de relancer les
investigations géophysiques, nous nous sommes basés sur les résultats de la campagne
de reconnaissance lancée a priori par le LPEE, afin de déterminer une zone à risque où
une intervention par injection de consolidation est recommandée.
124
Mémoire de projet de fin d’étude
Finalement, nous voulons poser le point sur le fait que le surcoût causé par la
présence de ces anomalies en sous-sol aurait pu être prévu à l’avance si seulement on
disposait au Maroc de cartographies bien détaillées représentant les différentes régions
en fonction du risque de présence de cavités (comme il est le cas en France). Dans cette
perspective, nous recommandons aux autorités nationales de procéder à l’emploi de
méthodes géophysiques de premier zonage (télédétection) afin de parvenir à dresser ces
cartes. Par conséquent, et dans l’incapacité de changer le site, les investisseurs seront au
moins en mesure de mieux estimer le coût de leurs projets et ainsi éviter des
dépassements sur le budget initial.
125
Mémoire de projet de fin d’étude
Références
Bibliographie :
L.C.P.C. Détection des cavités par méthodes géophysiques, guide technique. LCPC
Editions (2004).
Richard Lagabrielle. Géophysique appliquée au génie civil. Techniques de
l’ingénieur, traité construction.
C. Plumelle et L. Briançon. Amélioration des sols. CNAM, Paris.
J.P. Magnan et G. PILOT. Amélioration des sols. Techniques de l’ingénieur, traité
construction.
Davidovici. Formulaire du béton armé, tome 1 et 2. Editions Le Moniteur, Paris
(1995).
Albert Fuentes. Calcul pratique des ossatures de batiment en béton armé. Editions
Eyrolles (1983).
SETRA. Ouvrages de soutènement, MUR 73, (2004).
ADETS. Le treillis soudé, chapitre 2 et 5, Paris. Jean Perchat (2005).
Henry Thonier. Conception et calcul des structures des bâtiments tome 5. Presses
de l’ENPC(1992).
Georges William Housner. Selected Earthquake Engineering Papers of George W.
Housner (Dynamic pressures on accelerated fluid containers). ASCE Publications
(1990).
Haddadi & Davidovici. Calcul pratique des réservoirs en zone sismique. Annales de
l’ITBTP, Editions Le batiment (1982).
Hammoum, Bouzelha & Hannachi. Analyse hydrodynamique d’un réservoir
circulaire en béton armé, posé au sol. Annales du BTP, Editions ESKA.
Webographie :
126
Mémoire de projet de fin d’étude
Réglements :
127
Annexes
-2-
Sommaire
-3-
Annexe 1 : plan de situation du projet
-4-
Annexe 2 : méthodes géophysiques de surface
La micro gravimétrie
Principe
Le principe de la micro gravimétrie repose sur la mesure des variations du champ de
pesanteur créées par la répartition des masses du sous-sol. L'appareil de mesure est le micro
gravimètre.
Grandeur mesurée
La grandeur mesurée est l'anomalie de Bouguer gB. L'unité de mesure est le milligal ou
le microgal (1 µgal = 10-8 m.s-2). L'anomalie de Bouguer est la variation du champ de pesanteur
mesurée corrigée des effets :
1 - de dérives temporelles : dérives instrumentale et de marées luni-solaires,
2 - de l'altitude,
3 - de la latitude,
4 - du plateau,
5 - du relief du terrain.
Résultats attendus
Les caractéristiques géologiques plus massives et plus profondes créent en surface une
variation du champ de pesanteur qui à l'échelle des mesures micro gravimétriques, représente
une variation lente : c'est l'anomalie régionale. Elle est ôtée de l'anomalie de Bouguer pour
obtenir l'anomalie résiduelle.
Le résultat attendu est une carte d'isovaleurs ou d'isocontours représentant l'anomalie
résiduelle sur la surface auscultée.
Une cavité vide se manifeste par une anomalie négative. Les cavités créent des défauts de
masse qui engendrent une diminution de l'ordre du μgal à quelques dizaines de μgal sur le champ
de pesanteur.
L'anomalie significative est de l'ordre de 15 à 20 μgal.
Domaine d'application
La méthode s'applique en milieu rural comme en milieu urbain (moyennant quelques
spécificités méthodologiques). Elle est particulièrement bien indiquée pour la recherche de vides,
puisque le contraste de masse volumique entre la cavité et le milieu encaissant est alors maximal.
Profondeur d'investigation
Une cavité sphérique est détectable tant que la profondeur de son toit reste de l'ordre de
son diamètre, dans un milieu homogène. Cette limite théorique est largement dépassée pour des
galeries ou des souterrains, dont l'extension crée une anomalie beaucoup plus importante et plus
étalée. Expérimentalement, on constate qu'au-delà de 20 m de profondeur et, quelle que soit la
cavité, l'interprétation des mesures micro gravimétriques est très délicate.
Rendement
La micro gravimétrie est une méthode à faible rendement : 50 points de mesures par jour
en moyenne.
-5-
Limites
La topographie doit être connue au centimètre près en altitude.
La mise en œuvre de cette méthode nécessite beaucoup de précaution et de précision
pour l'utilisation de l'appareillage, l'implantation, les corrections et l'interprétation des mesures.
La micro gravimétrie doit être conduite par des professionnels expérimentés.
Principe
La sismique réflexion haute résolution est l'étude de la propagation des ondes de volume
(ondes de compression ou ondes P et ondes de cisaillement ou ondes S) et de leur interaction
(réflexion et diffraction) sur des contrastes de caractéristiques mécaniques entre l'encaissant et
les hétérogénéités du sous-sol.
L'émetteur est une source sismique de type explosif ou masse. Les récepteurs sont des
géophones implantés dans le sol.
Grandeurs mesurées
Les grandeurs mesurées sont présentées en sismogrammes bruts. Elles représentent les
amplitudes des ondes sismiques associées aux phénomènes d'interaction en fonction des temps
de parcours mesurés en millisecondes (ms) et en fonction de la position entre la source sismique
et les capteurs.
Résultats attendus
La coupe temps représente les amplitudes des ondes sismiques en fonction du temps de
parcours et de la position d'un dispositif de mesure dont chaque capteur est associé à une source.
L'estimation de la vitesse quadratique moyenne des ondes dans le sol permet le passage à la
coupe profondeur.
La coupe profondeur représente les amplitudes des ondes sismiques en fonction de la
profondeur de pénétration des ondes dans le sol et de la position de ce même dispositif. C'est à
partir de ce résultat que la profondeur et dans une moindre mesure, les dimensions d'une cavité
peuvent être estimées. Des résultats complémentaires comme les sismogrammes issus de la
migration (section migrée) peuvent aider à l'interprétation des signaux.
Le phénomène le plus caractéristique qui traduit la présence de cavité est le masquage
d'horizons réflecteurs (interface entre couches d'impédances différentes), et plus rarement, une
atténuation des amplitudes et un retard dans les temps d'arrivée.
Domaine d'application
C'est une méthode qui s'applique en milieu rural. Elle est particulièrement indiquée pour
la détection de cavité en milieu tabulaire (cas des mines et des anciennes exploitations dans les
bancs calcaires). La présence de cavité est alors bien mise en évidence par le masquage des
horizons réflecteurs.
Profondeur d'investigation
En règle générale, cette méthode est utilisée pour caractériser des cavités de 2 à quelques
mètres de rayon, jusqu'à 50 m de profondeur (carrières de type catiches ou marnières,
souterrains et galeries).
-6-
Rendement
Il est conditionné par le temps de mise en œuvre et surtout de traitement qui exige une
grande expérience de la méthode.
Limites
Une grande attention doit être apportée à la définition et aux traitements des mesures,
des professionnels expérimentés doivent intervenir à chacune de ces étapes.
La méthode nécessite l'utilisation de sources sismiques énergétiques et hautes fréquences,
souvent destructives.
La sismique réfraction
Principe
La sismique réfraction est l'étude de la propagation des ondes sismiques réfractées dans
le sol. Ces ondes empruntent un trajet selon un angle critique, suivent les interfaces entre
couches et se réfractent partiellement vers la surface suivant le même angle critique.
Grandeurs mesurées
Les grandeurs mesurées sont les amplitudes des ondes sismiques réfractées en fonction
du temps de propagation (en millisecondes) et de la distance entre la source et les géophones. Les
amplitudes associées aux réfractions sont représentées en plan (sinusoïde, wiggle en anglais),
quelquefois en niveau de couleur.
Généralement, seules les amplitudes des ondes P sont exploitées.
Résultats attendus
Le premier résultat attendu est une dromochronique qui est la représentation du temps
de trajet des ondes réfractées en fonction de la distance entre la source et les géophones. Les
dromochroniques sont établies à partir du pointé des temps de trajet des premières arrivées sur le
sismogramme brut. Les droites associées au pointé permettent de déterminer les vitesses des
ondes sismiques dans le milieu tabulaire. La dromochronique coupe à l'origine des abscisses l'axe
des ordonnées en un point appelé intercept. Le second résultat attendu est une représentation
des horizons réfracteurs en fonction de la profondeur et de la position en surface.
D'autres résultats comme l'interprétation des dromochroniques par la méthode du « plus-
minus » peuvent être présentés.
La présence d'une cavité sera révélée par des retards dans les temps d'arrivée (surdélais)
correspondant aux horizons réfracteurs. Cette anomalie se retrouve dans toutes les
domochroniques associées au dispositif.
Le retard engendré par la présence de cavité doit être significatif devant l'erreur de
mesure sur les temps de trajet, c'est-à-dire supérieure à 3 % du temps total d'enregistrement.
Domaine d'application
En milieu rural, la méthode est utilisée pour déterminer la position de cavités vides
présentes dans une couche de matériau. Il faut que le milieu ait un profil de vitesse croissant entre
couches en fonction de la profondeur, sinon la méthode n'est pas applicable. De plus, seules les
cavités localisées sur le trajet des ondes réfractées pourront être observées si leur taille engendre
des « retards » significatifs sur les dromochroniques.
-7-
Rendement
Le temps de mise en œuvre est comparable à celui de la sismique réflexion. Les
traitements sont a priori moins délicats mais exigent une grande expérience de la méthode.
Profondeur d'investigation
Les profondeurs visées concernent généralement les vingt à trente premiers mètres.
Limites
La sismique réfraction ne s'applique que pour des milieux tabulaires, où le contraste des
vitesses entre couches croît avec la profondeur.
Cette méthode présente les mêmes caractéristiques dans sa mise en oeuvre que la
sismique réflexion haute résolution. L'emploi de source explosive, le bruit environnant (sismique
et électromagnétique) sont autant de contraintes qui restreignent l'utilisation de la méthode en
milieu sécurisé, non urbain. Le traitement des mesures est moins délicat, mais il doit être fait par
un géophysicien expérimenté.
Principe
La sismique en ondes de surface est l'étude de la propagation des ondes de Rayleigh dans
le sol et de leur interaction sur des contrastes mécaniques entre l'encaissant et les hétérogénéités
du sous-sol.
C'est une méthode en cours de développement, qui utilise les propriétés d'ondes
particulièrement énergétiques pour la détection de cavités proches de la surface.
Grandeurs mesurées
Les grandeurs mesurées sont les amplitudes des ondes sismiques associées aux
phénomènes de transmission et de diffraction en fonction des temps de parcours mesurés en
millisecondes et de la position entre la source et les capteurs.
Résultats attendus
Les résultats attendus d'une campagne de mesure sont des sismogrammes traités, les
coupes temps et des diagrammes de dispersion de la vitesse de phase des ondes de surface.
La coupe temps représente les amplitudes des ondes sismiques en fonction du temps de
parcours et de la position d'un dispositif de mesure dont chaque capteur est associé à une source.
Les diagrammes de dispersion représentent la variation de la vitesse de phase en fonction
de la fréquence.
La présence d'une cavité peut se manifester sur la coupe temps par une atténuation (ou
un masquage) des horizons réflecteurs, accompagnée d'hyperboles de diffraction sur la cavité.
Une cavité agissant comme un filtre coupe bande, une atténuation est également visible sur les
diagrammes de dispersion. Elle peut aussi être mise en évidence par l'étude des rapports
spectraux de l'onde transmise et de l'onde réfléchie (sur la cavité) sur l'onde émise.
Domaine d'application
Il n'y a pas aujourd'hui de méthodologie établie pour la recherche de cavités par cette
méthode. Elle laisse cependant présager de bons résultats pour la recherche de vides en milieu
rural comme en milieu urbain.
-8-
Profondeur d'investigation
La profondeur d'investigation de cette méthode est de l'ordre de 10 m. Elle dépend
uniquement de la longueur d'onde.
Rendement
Le rendement de la méthode peut être plus grand que les autres méthodes sismiques, car
l'utilisation de dispositif glissant donne des résultats satisfaisants. Le traitement et l'interprétation
exigent une grande expérience de la méthode.
Limites
Sa profondeur d'investigation est faible. Elle requière la mobilisation de professionnels dotés
d’une grande expérience spécifique.
Principe
Les méthodes en panneau électrique à courant continu consistent à étudier les propriétés
des sols par injection d'un courant continu au moyen de deux électrodes et par la mesure de la
différence de potentiel aux bornes de deux autres électrodes.
Grandeur mesurée
La grandeur mesurée est la résistivité apparente ρa du sol (Ω.m), pour un dispositif
d'électrodes donné. La résistivité apparente est le rapport de la différence de potentiel mesurée
sur le terrain à celle que l'on mesurerait avec le même dispositif et la même injection de courant
sur un terrain homogène de résistivité 1 Ω.m. La résistivité d'un matériau est l'inverse de la
conductivité σ mesurée (S.m-1). Un matériau conduit d'autant mieux le courant électrique que sa
résistivité est faible (ou sa conductivité forte).
Résultats attendus
Le premier résultat brut attendu d'une mesure en panneau électrique est une carte de
résistivité, appelée aussi pseudo-section, représentant la résistivité apparente graduée sur une
gamme de couleur. La coordonnée horizontale de chaque point est la position du centre du
dispositif le long du profil, les coordonnées verticales représentent la longueur du dispositif. Cette
carte n'est pas une représentation d'une coupe de terrain : pour une longueur de dispositif
donnée, c'est la résistivité apparente qui est représentée le long du profil.
Le second résultat attendu est une carte de résistivité inversée qui représente la variation
de la résistivité interprétée en fonction de la position du dispositif et de la profondeur.
À contraste égal avec l'encaissant, une anomalie conductrice est beaucoup plus facilement
détectable qu'une anomalie vide.
Domaine d'application
La méthode s'applique en milieu rural. Le terrain de surface doit permettre l'implantation
des électrodes de mesure. Elle fournit des informations précieuses pour décrire les
caractéristiques géologiques associées à la présence de cavités conductrices, particulièrement en
milieu karstique.
-9-
Profondeur d'investigation
Pour les profondeurs inférieures à 20 m, le dispositif pôle-pôle est bien indiqué. Seules les
électrodes A (de courant) et M (de potentiel) sont mobiles, les électrodes B et N sont rejetées à
l’infini (à une distance de plus de vingt fois AM). Le dispositif quadripôle symétrique est utilisé
pour de plus grandes profondeurs, de même que le dispositif pôle-dipôle. Le dispositif dipôle-
dipôle est souvent utilisé pour le panneau mais peut conduire à des résultats difficiles à
interpréter. La profondeur de détection pour une sphère résistante de rayon R est de 0,8R pour
un dispositif Wenner, 1R pour un bipôle, 1,1R pour un tripôle et 1,1R pour un Wenner Béta.
Rendement
Il est conditionné par le temps de mise en oeuvre, d'inversion et d'interprétation des
mesures.
Limites
L'interprétation des résultats est délicate car elle est basée sur les cartes de résistivité
inversées : les hypothèses d'inversion ne tiennent généralement compte que de la répartition 2D
des matériaux alors que les mesures englobent le demi-volume sous la surface. Seuls des
professionnels expérimentés sont à même de conduire ce type d’investigation.
Principe
Le principe des méthodes électromagnétiques en champ lointain repose sur l'émission
d'un champ primaire et la réception du champ total, somme du champ primaire et du champ
secondaire créé par une anomalie résistante ou conductrice dans le sol. Les méthodes décrites ici
sont les méthodes VLF (very low frequency, 10-30 kHz) et la RMT (radio magnétotellurique, 10
kHz-1MHz).
Grandeurs mesurées
Pour un émetteur dipôle électrique vertical, le mode tout magnétique, aussi qualifié de «
mode inclinaison », (encore appelé VLF-EM ou VLF-Z) permet de mesurer les composantes du
champ magnétique total.
Pour un émetteur dipôle électrique vertical, le mode électrique-magnétique ou « mode
résistivité » (encore appelé VLF-R) permet de mesurer le champ électrique total et le champ
magnétique total. La RMT et le VLFR correspondent à la même méthode, mais sur des plages de
fréquences différentes.
Résultats attendus
Les résultats attendus en fonction de la distance en mode inclinaison sont :
- 10 -
l'amplitude du champ magnétique vertical, exprimée en pourcent du champ horizontal de
référence, en fonction de la distance. La juxtaposition de plusieurs profils permet de
représenter les mesures en cartes de couleur graduées en fonction du rapport des
champs,
la phase de ce même champ par rapport au champ horizontal de référence,
l'inclinaison (le tilt) du grand axe de l'ellipse de polarisation, et l'ellipticité, rapport du
petit axe sur le grand axe de l'ellipse.
En mode résistivité, les résultats attendus sont :
la résistivité apparente ρa (Ω.m), obtenue par la formule de Cagniard. La juxtaposition de
plusieurs profils permet de représenter les mesures en cartes de couleurs graduées en
fonction de la résistivité apparente,
la phase du champ électrique par rapport au champ magnétique.
Quand le sol est homogène, la résistivité apparente est égale à la résistivité vraie. La phase ϕ
est égale à 45°.
Toute autre valeur révèle la présence d'une hétérogénéité.
Domaine d'application
Ces méthodes s'utilisent en milieu rural, en particulier karstique, pour délimiter la
répartition des matériaux conducteurs dans le sous-sol.
Ce sont des méthodes mieux adaptées à la détection de cavités conductrices que de
cavités vides. Elles sont d'autant plus efficaces que ces cavités présentent des extensions
verticales vers la surface, comme dans les zones karstiques, ou proches de la surface comme les
puits d'accès de certaines carrières.
Profondeur d'investigation
L'épaisseur de peau δ, profondeur pour laquelle l'amplitude des champs est divisée par
e~2.718, vaut approximativement 503(ρ/f)1/2 où ρ est la résistivité du sol et f la fréquence de
l'émetteur. La profondeur d'investigation est de l'ordre de la moitié de l'épaisseur de peau.
Rendement
Les rendements de ces méthodes sont d'au moins la vitesse de marche de l'opérateur
jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres par jour si les dispositifs sont tractés.
Limites
La réponse d'une cavité dépend de sa géométrie et de son orientation par rapport au
champ primaire. Dans l'idéal, il faudrait conduire les mesures aux mêmes fréquences selon deux
orientations orthogonales au champ incident : en polarisations E et H. Ces conditions sont
difficiles à réunir sur le terrain.
L'interprétation est essentiellement qualitative.
Principe
Le principe des méthodes électromagnétiques basse fréquence en champ proche repose
sur l'émission d'un champ primaire dans le sol et la réception du champ total, somme du champ
primaire et du champ secondaire créé par une anomalie conductrice ou résistante. Deux dipôles
- 11 -
magnétiques constituent un émetteur et un récepteur, orientés perpendiculairement ou
horizontalement à la surface (méthodes Slingram).
Grandeur mesurée
C'est le rapport de la composante du champ secondaire en quadrature par rapport au
champ primaire qui permet de décrire les hétérogénéités du sous-sol en terme de conductivité
apparente σa mesurée en Siemens par m (S.m-1) (inverse de la résistivité apparente ρa mesurée
en ohm mètre (Ω.m)).
Résultats attendus
Les résultats attendus sont des profils de résistivité apparente ou moins souvent des
profils de conductivité apparente en fonction de la distance en surface. La représentation de
plusieurs profils parallèles est une carte de couleurs (ou d'iso-valeurs) graduée en fonction de la
résistivité apparente et dont les coordonnées horizontales et verticales délimitent la surface
prospectée.
La présence d'une anomalie conductrice se traduit par l'augmentation de la conductivité
apparente mesurée (et inversement d'une diminution de la résistivité apparente mesurée) et par
une augmentation locale du rapport du champ vertical (par rapport à la surface) sur le champ
horizontal, en phase et en quadrature.
Domaine d'application
En milieu rural, la méthode est bien indiquée pour certains milieux karstiques, pour des
structures remplies de matériaux conducteurs, plus particulièrement celles présentant des
remontées verticales vers la surface, comme en milieu karstique.
Profondeur d'investigation
Elle varie suivant la distance entre boucles et l'orientation des dipôles. Pour les dispositifs
portables par un seul opérateur, la profondeur d'investigation est faible (< 10 m). Pour les
dispositifs nécessitant deux opérateurs, la profondeur d'investigation peut être plus grande (< 50
m). Pour la détection de cavités, les profondeurs d'investigation sont généralement de l'ordre de
20 m.
Rendement
Le rendement est grand et les mesures peuvent être conduites en zones difficiles d'accès
(non circulables) pour les dispositifs à un opérateur : la méthode permet de réaliser rapidement
un premier zonage (quelques kilomètres par jour). Il est plus faible et les mesures sont plus
délicates à conduire pour les grands dispositifs nécessitant un opérateur par boucle.
Limites
L'interprétation des résultats est essentiellement qualitative, sauf pour la description des
milieux tabulaires (à deux voire trois couches).
Le radar géologique
Principe
Les méthodes de reconnaissance radar sont basées sur l'émission et la réception des
ondes électromagnétiques dans le sol (impulsion temporelle), dans une bande de fréquence de
quelques dizaines de MHz à quelques GHz. Elles interagissent avec la matière lorsqu'elles
- 12 -
rencontrent un contraste électromagnétique, se réfléchissent partiellement vers la surface où
leurs caractéristiques sont mesurées par une antenne et sont analysées pour en déduire les
propriétés du sous-sol.
Grandeur mesurée
On mesure un signal qui représente les variations d'amplitude du champ électrique en
fonction du temps (mesuré en nanosecondes) de propagation des ondes dans le terrain. Le champ
électromagnétique varie en fonction de la permittivité complexe (sans dimension) des matériaux.
Résultats attendus
1 - Le premier résultat attendu s'appelle un radargramme brut ou coupe temps. Il est
similaire aux représentations obtenues en sismique : l'amplitude de chaque signal est graduée en
niveaux de couleurs, et les signaux sont juxtaposés en fonction de leur position en surface.
2 - Le deuxième résultat attendu est le radargramme interprété : la connaissance des
vitesses dans le milieu et la mesure du temps de propagation des ondes permet de représenter
les signaux en fonction de la profondeur (m).
3 - La signature d'une cavité est un contraste plus ou moins prononcé sur le radargramme
brut, proportionnel au rapport des permittivités effectives de l'encaissant et de la cavité et
fonction de l'atténuation intrinsèque du sol.
Ce contraste est relativement fort pour une cavité vide. Il est très élevé pour une cavité ennoyée.
En revanche le signal est fortement atténué lorsqu'il traverse un milieu encaissant conducteur.
Domaine d'application
La méthode s'applique en milieu rural et en milieu urbain dans des sols relativement
résistants (résistivité apparente supérieure à 100 Ω.m) pour la recherche de vides et de
conducteurs. La méthode est déconseillée dans des milieux conducteurs comme les limons et les
argiles. Elle est bien adaptée en milieu karstique.
Profondeur d'investigation
Elle dépend essentiellement de la résistivité du milieu encaissant, s'il est considéré à
pertes ou faibles pertes, et suivant les fréquences utilisées. Par expérience, les cavités
souterraines au-delà de 15 m sont rarement détectables.
Rendement
Son rendement est grand (plusieurs centaines de mètres à quelques kilomètres par jour).
Suivant les matériels et les conditions, le dispositif peut être porté par l'opérateur pour des zones
difficiles d'accès ou traîné par un véhicule.
Limites
La présence d'une couche conductrice en surface (couvert végétal) limite la pénétration
des ondes dans le sol.
Plus les fréquences des ondes électromagnétiques sont élevées, meilleure est la
résolution et moins grande est la profondeur de pénétration des ondes. A l'opposé, plus basses
sont les fréquences utilisées, plus grande est la profondeur de pénétration mais moins bonne est
la résolution. Bien qu’il soit relativement aisé d’obtenir une « image radar » sur le terrain, la mise
en œuvre et l’interprétation de cette technique complexe requièrent des professionnels
expérimentés.
- 13 -
Classement des méthodes géophysiques au regard de la nature des cavités.
- 14 -
Figure 4 : classement des méthodes géophysiques en fonction des caractéristiques de la zone d'étude
- 15 -
Annexe 3 : rapports de conformité des produits d’étanchéité et de
drainage
L’article 20 du Cahier des Clauses Techniques Générales concernant les membranes d’étanchéité
artificielle précise que :
- 16 -
Tableau 1 : conformité de la fiche technique ATARFIL aux éxigences du CCTG
UNE-EN ISO
Résistance au poinçonnement 3,0 KN
12236
Fragilité a basse température (-
UNE EN 495-5 Sans crevasses
40°C)
L’absence de spécifications relatives au produit de collage peut être expliquée par le fait
que Riegonor procède à l’assemblage des lés par soudure (extrusion ou thermo fusion).
De même l’absence de données concernant la qualité alimentaire peut être justifiée par le
fait que le réservoir en question est destiné au stockage des eaux d’adduction pour le projet de
Slurry pipeline.
Néanmoins, le soumissionnaire devra être sollicité pour clarifier davantage les
caractéristiques de son produit vis-à-vis de sa résistance aux agents chimiques.
Pour le tube de drainage en PE aucune prescription ne figure sur le CCTP ni sur le CCTG.
Par ailleurs, dans le CCTG on fait référence à des tubes de drainage en PVC dont les
caractéristiques et les essais ne figurent que sur le CPC.
Or, le rapport du LPEE concernant les tubes annelés confirme que toutes les propriétés du
produit sont conformes à la norme NF P 16-351, sauf la rigidité annulaire dont la valeur
(5,50KN/m2) dépasse celle donnée par la norme (2,0 KN/m2).
- 17 -
L’article 19 du Cahier des Clauses Techniques Générales concernant les joins profilés de
type Waterstop précise que :
Les joints profilés de type Waterstop ou similaire seront soit en bandes en PVC, soit
en bandes en caoutchouc. Leurs caractéristiques sont fonction de leur lieu d'emploi et de
l'importance des mouvements différentiels possibles.
Le Cahier des Clauses Techniques Générales et celui des Clauses Techniques Particulières
ne donnent aucune recommandation concernant le béton poreux utilisé sous radier du réservoir.
A défaut de la norme NF EN 12390-3, nous ne pourrons apporter aucun avis sur les
résultats des essais effectués par le LPEE.
Or, dans la formulation fournie par Ménara Préfa le dosage du ciment est de 250 Kg/m3
ce qui signifie un dépassement de la valeur recommandée de 50kg/m3, de même le rapport E/c
est de 0.52 ce qui représente également un dépassement.
- 18 -
Béton B2/B3 hydrofuge Ménara Préfa
Pour cela, il devra avoir procédé à des essais réalisés sur des bétons témoins. Les
essais devront indiquer quelle est l'épaisseur minimale de béton hydrofuge nécessaire à
assurer l'imperméabilité du béton à une pression donnée
L’article donc insiste sur la nécessité d’indiquer les performances de l’hydrofuge pour le
dosage prescrit, ce qui figure effectivement sur la fiche technique de l’hydrofuge CIMFUGE 2010,
à savoir :
Par ailleurs, les essais qui ont été réalisés sur le béton sont la mesure d’affaissement au
cône d’Abrams et l’essai de compression à 7 et à 28 jours. Cependant, ces essais n’ont donné
aucune indication quant à l’épaisseur minimale de béton hydrofuge nécessaire à assurer
l’imperméabilité du béton comme exigé par le CCTG.
Le Cahier des Clauses Techniques Générales exige que le produit ait les propriétés définies
par la norme AFNOR G 07-001.
- 19 -
Annexe 4 : profils de sondage
Sondages destructifs sans enregistrement de paramètres
- 20 -
Sondages destructifs avec enregistrement de paramètres
- 21 -
Figure 7 : sondage destructif SDC2
- 22 -
Figure 8 : sondage destructif SDC3
- 23 -
Figure 9 : sondage destructif SDC4
- 24 -
Figure 10 : sondage destructif SDC5
- 25 -
Annexe 5 : conception et calcul de la structure
Plans de conception
ère
Figure 11 : plan de la 1 variante
- 26 -
ème
Figure 12 : plan de la 2 variante
- 27 -
Plan de coffrage
- 28 -
Et voici le plan de coffrage du réservoir entier :
- 29 -
Analyse modale
- 30 -
Masses Masses Masses Masse Masse Masse
Fréquence Période
Mode Cumulées Cumulées Cumulées Modale Modale Modale
[Hz] [sec]
UX [%] UY [%] UZ [%] UX [%] UY [%] UZ [%]
18 8,27 0,12 30,68 40,58 11,26 0,1 0,02 0,36
19 8,37 0,12 36,31 47,34 11,28 5,62 6,77 0,02
20 8,49 0,12 38,52 48,38 11,28 2,22 1,03 0
21 8,54 0,12 43,39 50,11 11,41 4,87 1,73 0,14
22 8,55 0,12 43,4 53,07 11,45 0,01 2,96 0,04
23 8,61 0,12 64,4 54,04 11,49 21,01 0,97 0,04
24 8,77 0,11 64,58 54,29 11,55 0,17 0,26 0,06
25 8,83 0,11 70,38 55,42 12,01 5,8 1,13 0,46
26 8,89 0,11 73,51 56,33 12,06 3,13 0,91 0,06
27 8,99 0,11 76,34 57,1 12,42 2,83 0,77 0,36
28 9,03 0,11 88,96 83,09 12,45 12,62 25,99 0,03
29 9,09 0,11 89,19 84,06 12,5 0,23 0,97 0,05
30 9,13 0,11 91,16 85,53 13,05 1,97 1,47 0,55
31 9,29 0,11 91,87 85,64 13,14 0,72 0,12 0,09
32 9,34 0,11 91,88 86,32 13,89 0,01 0,67 0,76
33 9,42 0,11 91,88 87,82 15,88 0 1,5 1,99
34 9,52 0,1 91,99 87,83 15,95 0,11 0,01 0,07
35 9,61 0,1 91,99 87,84 15,97 0 0,01 0,01
36 9,72 0,1 92,19 88,55 15,98 0,2 0,71 0,01
37 9,8 0,1 92,61 89,68 16,19 0,42 1,13 0,21
38 9,87 0,1 92,61 90,21 16,25 0 0,53 0,05
39 9,97 0,1 92,67 90,22 16,76 0,05 0 0,52
40 10,05 0,1 92,86 91,95 16,96 0,19 1,73 0,2
41 10,2 0,1 92,88 92,02 17,36 0,02 0,08 0,4
42 10,25 0,1 92,92 92,05 17,87 0,04 0,03 0,51
43 10,33 0,1 92,93 92,05 17,88 0 0 0,01
44 10,45 0,1 92,93 92,08 17,95 0 0,03 0,07
45 10,51 0,1 92,93 92,08 17,99 0,01 0 0,04
46 10,53 0,09 92,94 92,46 18,02 0 0,38 0,03
47 10,59 0,09 92,95 92,47 18,03 0,01 0,01 0,01
48 10,67 0,09 92,98 92,49 18,03 0,03 0,01 0,01
49 10,71 0,09 92,98 92,65 18,2 0 0,17 0,17
50 10,82 0,09 92,99 92,69 18,21 0,01 0,04 0,01
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Plans d’exécution
Poutres
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- 44 -
- 45 -
- 46 -
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Poteaux
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- 52 -
- 53 -
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Voiles de chicane
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Radier
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le plan d’exécution :
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Paroi
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Annexe 6 : Métré – Estimation du coût de la structure
Vu la symétrie de l’ouvrage, le calcul des coûts estimatifs sera fait pour le quart du
réservoir puis multiplié par 4. Les coûts unitaires pris en compte pour le calcul :
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V. Chicane voulme béton Masse en acier Coût béton Coût acier
V51 39,80 m3 708,00 Kg 51740,00 DH 9204,00 DH
V52 39,80 m3 708,00 Kg 51740,00 DH 9204,00 DH
Total 79,60 m3 1416,00 Kg 103480,00 DH 18408,00 DH
1 575 017,27 DH
Ce qui donne un coût total de :
6 300 000 DH
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