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Psychologie Du Travail by Guy Karnas PDF
Psychologie Du Travail by Guy Karnas PDF
Que sais-je ?
COLLECTION FONDÉE PAR PAUL ANGOULVENT
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Introduction
Chapitre I – Le travail
I. – Le sens du travail
II. – Les sens du travail pour la psychologie du travail
Chapitre II – L’analyse du travail
I. – Objet de l’analyse du travail
II. – Le cadre théorique de l’analyse du travail
III. – Le travail : les tâches et l’activité
IV. – En guise de conclusion
Chapitre III – La psychologie du personnel
I. – Les applications
II. – La sélection du personnel
III. – L’évaluation des performances en cours de carrière
IV. – La formation du (des) personnel(s)
V. – En guise de conclusion
Chapitre IV – La psychologie des organisations
I. – Qu’est-ce qu’une organisation ?
II. – Un peu d’histoire
III. – La motivation
IV. – Le leadership, pouvoir et autorité
V. – Le développement des organisations
VI. – Les équipes de travail
VII. – La culture d’organisation
VIII. – Le stress professionnel
IX. – En guise de conclusion
Chapitre V – La psychologie ergonomique et l’ergonomie cognitive
I. – La psychologie et le projet de l’ergonomie
II. – L’histoire de l’ergonomie et l’émergence de la dimension
psychologique et cognitive
III. – L’ergonomie des systèmes
IV. – L’ergonomie cognitive
V. – En guise de conclusion
Chapitre VI – Conclusion
Bibliographie
Notes
Introduction
Le travail
I. – Le sens du travail
Il paraît impossible de parler de psychologie du travail sans aborder la
question du sens du travail. En fait, ce questionnement est (au moins)
double : Qu’appelle-t-on « travail » ? Et quelle est la signification du travail
pour le travailleur ? Ces deux interrogations sont, évidemment, très
étroitement liées et fortement déterminées culturellement. Elles renvoient
d’emblée à une réflexion sur les rapports entre le travail comme valeur et le
travail comme activité. Les auteurs qui l’ont traitée mettent en évidence la
difficulté de définir le travail simplement en termes d’activité dès lors que,
selon le contexte et/ou l’acteur considéré, des activités identiques peuvent
être ou ne pas être « travail ». Elles illustrent aussi la difficulté de définir
l’objet même de la psychologie du travail. Ces réflexions conduisent
généralement à noter que ce que l’on nomme « travail » présente un
caractère de contrainte (référence sera souvent faite ici, dans la littérature de
langue française, au travail défini comme « activité forcée », pour reprendre
les mots de H. Wallon (1930) – voir notamment C. Guillevic (1991) ). Sans
entrer dans trop de détails, on pourra dire que l’activité de travail est
« forcée » de diverses manières : l’homme est forcé de travailler pour vivre
(le travail lui permet d’exister – c’est du moins le cas pour celui qui ne
dispose pas d’autre moyen d’existence et qui « a du travail » !) ; et l’activité
de et au travail est elle-même forcée en ce sens qu’elle s’inscrit dans un
système de contraintes, de règles, qui découlent de l’existence du contrat de
travail, de règlements, procédures, structures, que l’activité doit (ou devrait)
respecter. Dans la culture judéo-chrétienne, le travail renvoie à la punition
que Dieu aurait infligée à l’homme de « gagner son pain à la sueur de son
front ». Ce serait avec la révolution industrielle, et avec l’affirmation de
valeurs issues du protestantisme et du libéralisme économique, que le
travail aurait acquis une image positive. Celui qui s’y investit et y réussit en
tirera salut et reconnaissance sociale. Cette évolution des idées a conduit à
une valorisation du travail, à l’idée de réalisation de soi dans et par le
travail, et contribué à ce que soit posée la question de la signification
personnelle du travail. On a pu voir s’affronter au cours du XXe siècle, et
particulièrement à la fin de ce siècle, des courants de pensée divergents sur
la valeur « travail » (voir par exemple Méda, 1995). Tout porte à penser, au
seuil du XXIe siècle, que les choses n’en resteront pas là. De telles analyses,
dont l’objet constitue la matière d’un autre ouvrage, ne seront pas détaillées
ici. On pourra cependant noter que, de manière caricaturale, ces réflexions
reflètent une opposition entre une vision du travail comme « peine » et une
vision du travail comme « expression de soi »3. Il est évident que la
disponibilité du travail (ce que l’on appelle couramment le marché de
l’emploi), le contexte économique général, les choix de gestion et leurs
impacts sur les conditions de travail – par exemple, l’accent mis sur la
flexibilité dans un contexte de compétitivité, de globalisation, et de
mondialisation de l’économie, pour ne citer que ces facteurs-là –
déterminent fortement à la fois la signification sociale (sociétale) du travail
et le rapport individuel au travail. Ce rapport de l’individu au travail
s’exprime, et tout à la fois trouve sa source, dans un vécu au travail autant
que dans des représentations du travail (on pourrait également écrire, ici :
« au » travail !). Dans cette perspective, faire de la psychologie du travail,
c’est donc d’abord devoir traiter du sens du travail pour l’homme : Quelles
sont les significations attribuées au travail par l’individu, quels en sont les
concomitants psychologiques ? Ce type d’interrogation renvoie à des
questions qui peuvent avoir trait à des thèmes comme : le choix
professionnel (on utilise fréquemment l’anglicisme « choix vocationnel »),
l’insertion dans la vie de travail en général (vie dite active) et dans une
entreprise en particulier, l’engagement personnel dans le travail, les
aspirations professionnelles, l’impact des conditions de travail sur le sens
donné au travail par le travailleur, et, jusqu’à un certain point, l’image et
l’estime de soi, les choix de vie, les rapports entre vie de travail et vie hors
travail… et bien d’autres ! Ces thèmes concernent le travail et le rapport de
l’homme au travail. La définition initiale de la psychologie du travail a
toutefois d’abord orienté la discipline plus sur la tâche d’un opérateur que
sur le vécu d’un acteur : il s’agissait avant tout de sélectionner les
travailleurs et de diminuer la pénibilité du travail. On notera toutefois les
liens étroits qui devraient exister entre cette vision qui pourrait être
qualifiée de « technicienne » et une vision plus « humaniste » qui
accompagne l’interrogation sur la signification du travail pour la personne.
Une des caractéristiques de la psychologie du travail contemporaine est
d’être de plus en plus attentive aux rapports entre ces deux perspectives.
Fig. I. 1. – Éléments essentiels de l’analyse du travail (d’après Leplat, 1997) [N. B. – Agent =
travailleur]
Pour reprendre le terme de J. Leplat, la question centrale est une question
de couplage optimal entre l’homme et le travail. Cette question peut être
abordée de deux manières extrêmes (mais non exclusives !) :
1. soit considérer que le travail est un donné prédéfini. Il s’agirait,
alors, tantôt d’aider à trouver l’individu qui constituerait le meilleur
élément humain du couple en question, tantôt d’agir sur cet homme,
fournir des indications sur comment le faire, pour le modifier, afin
de le rendre plus « adapté » au couplage prédéfini. On parlera ici
d’interventions d’adaptation de l’homme au travail ;
2. soit considérer que l’homme est un donné et tirer de la psychologie
des enseignements sur la manière de concevoir le travail. On se
place ici dans le champ de l’adaptation du travail à l’homme, de
l’ergonomie. Cette dernière approche mobilise d’autres savoirs que
ceux de la psychologie : la médecine, la physiologie,
l’anthropométrie, la sociologie, l’ingénierie en sont d’autres
composants. Mais l’on conçoit la place importante de la psychologie
dans l’optique ergonomique.
L’analyse du travail
Fig. II. 1. – Les différentes étapes, de la « tâche à réaliser » à la « tâche réalisée » (d’après
Leplat, 1997)
Il résulte de ce qui précède que le travail peut être décrit tantôt, sous
l’angle des tâches, comme un « arbre de tâches et de sous-tâches », tantôt,
sous l’angle de l’activité, comme un enchaînement de tâches réalisées.
La psychologie ergonomique a proposé diverses formalisations de l’une
et l’autre de ces deux visions de l’activité. Une analyse complète du travail
devrait couvrir ces deux aspects. À titre d’exemple, le formalisme MAD de
Scapin met l’accent sur le premier aspect (Sébillotte, 1991). Le schéma
classique de l’analyse des conduites au travail a inspiré diverses méthodes
participant de la deuxième. La figure II. 2 ci-après reproduit l’un de ces
schémas.
Ce type de « modèle » identifie les variables qu’il paraît pertinent de
considérer dans une telle analyse. Dans la pratique, des techniques variées
pourront être utilisées5.
La psychologie du personnel
I. – Les applications
Sont visées ici des applications portant sur la personne du travailleur (ou
du futur travailleur). Ce champ renvoie à des pratiques anciennes qui ont été
renouvelées et qui s’inscrivent aujourd’hui dans le courant de gestion des
ressources humaines (GRH). Isoler le champ de la psychologie du personnel
peut paraître quelque peu artificiel dans la mesure où toute action au sein
d’une organisation constitue en fait – ou a comme conséquence – une action
sur ses membres. Il paraît toutefois fondé d’envisager ce champ dans sa
spécificité, car il renvoie à des applications qui portent directement sur la
personne du travailleur ; principalement :
1. le recrutement et la sélection du personnel ;
2. l’évaluation du personnel (évaluation proprement dite et systèmes
de récompenses, rémunération, promotion, sanctions…) ;
3. la formation et l’entraînement du personnel ;
4. des actions ciblées sur certaines catégories de travailleurs : les
nouveaux travailleurs, les travailleurs âgés, les travailleurs
« déplacés » (mutés, expatriés…), les travailleurs licenciés (et les
actions spécifiques à leur égard comme l’outplacement7).
L’intégration de ces pratiques dans une perspective globale de gestion des
ressources humaines participe d’une évolution générale qui découle de la
prise de conscience des éléments suivants :
1. le travail est la rencontre entre ce que l’on pourrait appeler deux
« systèmes » : l’individu et l’organisation du travail ;
2. ces « systèmes » sont complexes – ce qui doit être pris en compte en
tant que tel – et ils sont également l’un et l’autre animés de principes
unificateurs, intégrateurs (avec comme conséquence que toute
action sur eux retentit sur d’autres dimensions que celles
directement visées par cette action) ;
ces deux « systèmes » sont en constante évolution : ils « vivent », se
transforment ; les caractéristiques individuelles (des travailleurs),
tout comme celles de l’entreprise, ne peuvent être considérées une
fois pour toutes.
Il découle de ce type de constat la nécessité de développer une vision
dynamique et intégrative des interventions dans l’entreprise – et d’inclure le
facteur humain dans cette vision et dans la gestion qui s’en inspire8. Il en
résulte que les questions de psychologie du personnel sont de plus en plus
intégrées dans des modèles qui relèvent de la psychologie des organisations
et de la gestion des ressources humaines. Cela amène bon nombre de
psychologues du travail à parler de « psychologie du travail et des
organisations » en incluant sous cette appellation l’ensemble des questions
traitées par la « psychologie du personnel » et la « psychologie des
organisations ». Si cette position paraît très légitime – en raison de la
nécessité de penser le travail en termes systémiques –, il n’en reste pas
moins qu’une place particulière doit être accordée à la psychologie du
personnel, ne serait-ce qu’en regard des spécificités techniques et des
identités d’objet qui la caractérisent (sans compter les compétences
spécifiques que requiert sa pratique).
Il est d’ailleurs une autre raison d’identifier ce champ : la plupart des
actes qui en relèvent ne sont pas nécessairement posés dans le cadre d’une
entreprise (ou par rapport à un emploi ou un poste de travail donné, occupé
ou à occuper par la personne). C’est par exemple le cas pour ce qui touche à
l’orientation professionnelle et à l’aide à l’insertion (ou réinsertion)
professionnelle (évaluation des intérêts professionnels, choix professionnel,
bilans de compétences, etc.). Dans de tels cas, on a affaire à des actes de la
psychologie (du travail) concernant la personne et son rapport au travail et à
l’emploi (travailleur, futur travailleur, demandeur d’emploi, etc.). Mais ces
actes sont le plus souvent posés en dehors d’une entreprise (organisation)
particulière. Si le travailleur concerné possède un emploi, il est des cas
nombreux où l’analyse n’est pas commanditée par l’entreprise qui l’occupe,
les résultats de l’examen psychologique ne sont ni destinés ni communiqués
à l’employeur. Si l’analyse faite est « contextualisée » par rapport à une
organisation du travail donnée, c’est éventuellement pour pouvoir tenir
compte de ce contexte dans l’analyse (parfois pour aider la personne à s’en
« dégager »).
On peut donc considérer deux grandes catégories d’interventions de la
psychologie du personnel : la psychologie du personnel pratiquée dans le
cadre de la gestion d’une entreprise et la psychologie du personnel
pratiquée dans une perspective de conseil individuel.
Seules les applications de la première catégorie (organisées par
l’entreprise et mises en œuvre par un service qui lui est propre ou par le
recours à un bureau ou consultant extérieur) sont envisagées ici.
La figure III. 1 ci-après représente les principales étapes de la GRH dans
lesquelles on peut situer les interventions de la psychologie du travail.
Les interventions de la psychologie du travail pourront consister à :
– contribuer à la définition et à la conception du poste ou de la fonction à
pourvoir ;
– analyser ce poste de manière à déterminer les critères à appliquer dans
la procédure de recrutement (offre d’emploi proprement dite, sa
formulation, le choix des médias à utiliser, la mise en œuvre de la procédure
de sélection). Les méthodes d’analyse du travail trouvent évidemment ici
leur pleine raison d’être. Cette intervention sera réalisée en étroite
collaboration avec les responsables de l’entreprise (le futur chef de service,
le directeur des ressources humaines, etc.) ; ce sont ces derniers (ou l’un
d’eux) qui, en définitive, décideront d’engager ou non tel candidat, le
psychologue du travail jouant essentiellement un rôle de conseiller dans
cette démarche. Ce cas le plus général possède, bien sûr, des exceptions, ne
serait-ce que lorsqu’un psychologue est le responsable de la GRH (mais il
n’œuvre pas alors spécifiquement en tant que « psychologue du travail »).
Fig. III. 1. – Les étapes du cycle de gestion des ressources humaines – d’après un schéma
proposé par Fombrun et al., 1984 (voir Karnas, 1996)
V. – En guise de conclusion
Comme on l’aura constaté à la lecture de ce chapitre, même si la
sélection du personnel reste une activité importante de la psychologie du
travail, elle s’est cependant clairement dégagée du schéma initial de la
recherche de « l’homme qui convient à tel poste », comme l’on
rechercherait « la pièce qui s’encastre dans un trou à combler », donnant
ainsi à la psychologie du personnel une signification nouvelle.
Cette évolution s’inscrit dans une révision des modèles de gestion de
l’entreprise entamée depuis plusieurs années. Elle découle également d’une
certaine conception de la psychologie du travail qui reconnaît l’importance
des différentes dimensions de l’activité de travail et donc des différents
angles d’approche qu’elle a elle-même développés.
Même une psychologie du personnel parfaite ne saurait justifier que l’on
réduise la psychologie du travail à cette dernière. Ni la « personnalité » du
travailleur, ni ses compétences, ni ses aptitudes, ni ses connaissances ne
pourront jamais suffire pour « expliquer » ses conduites de travail – ni
d’ailleurs l’« homme » en général. Pour être comprises, les conduites
doivent être situées dans un contexte organisationnel et opératoire dans
lequel elles sont initiées et finalisées, soit dans un système dans lequel elles
prennent (et donnent) un sens.
Chapitre IV
III. – La motivation21
La question de la motivation au travail s’est développée à partir de
préoccupations portant sur la satisfaction de l’homme au travail (voir la
vieille notion militaire de « moral des troupes »). L’idée simple de départ
est qu’un homme satisfait « au » et « de » son travail produira plus et
mieux. Le concept de motivation a ainsi été associé à celui de satisfaction,
en référence à la notion de besoin. Mais qu’entend-on par « motivation » ?
Ne mêle-t-on pas (éventuellement inconsciemment) ce que l’on (le
manager, le patron) souhaite obtenir (en fait, l’engagement dans le travail :
cet individu est « motivé » – sous-entendu : « il se donne à fond ») et une
explication (soit ce qui est susceptible de « causer » cet engagement : cet
individu trouve dans le travail la possibilité de satisfaire des besoins – ou
des motivations !). Sans entrer dans trop de détails, il apparaît qu’une partie
des débats de la discipline autour de la question de la motivation rend
compte d’une « confusion » de ce type. On considère généralement qu’il
existe deux types de théories dans ce domaine : les théories de contenu et
les théories de processus. Les premières visent à identifier et définir les
forces (pulsions, motivations, besoins) qui poussent un individu à agir
d’une certaine manière et/ou à adopter une attitude particulière (ici, par
exemple, à être attaché à son entreprise, à travailler bien et beaucoup, etc.).
Les théories de processus tentent d’expliquer comment ces forces vont agir,
comment elles interagissent, ce qui fait que tel individu adopterait tel
comportement, plutôt qu’un autre. En termes d’intervention et de manière
un peu caricaturale : pour les premières, motiver c’est fournir un cadre de
travail qui permette de satisfaire les besoins des individus ; pour les
secondes, motiver c’est surtout rendre visibles, lisibles, les liens entre les
conduites et leurs effets (récompenses, sentiment d’équité, atteinte d’un but,
etc.).
En termes de
Le travail
Représentation Signification Action
considéré comme
La psychologie ergonomique et
l’ergonomie cognitive
V. – En guise de conclusion
Au terme de ce rapide survol de la psychologie ergonomique, et de
l’ergonomie cognitive, on voit – en considérant par exemple la question de
la fiabilité humaine sur laquelle ce chapitre se termine – combien les
approches présentées ici complètent les apports de la psychologie du
personnel et de la psychologie des organisations par une analyse de
l’activité en situation. Le caractère marquant de ce courant est
incontestablement d’accorder aux conditions de travail concrètes et à leurs
concomitants (particulièrement cognitifs) une attention précise sans laquelle
on ne saurait prétendre viser pleinement les finalités générales de la
psychologie du travail35.
Chapitre VI
Conclusion
Trois nécessités fondamentales paraissent devoir être mises en avant dans
cette courte conclusion sur la recherche et la pratique de terrain de la
psychologie du travail :
– la nécessité de considérer la question de la priorité à donner au bien-
être au travail et/ou à l’amélioration de la productivité dans les choix qui
seront opérés en pratique (en recherche ou dans l’intervention) ;
– la nécessité, dans toute démarche de psychologie du travail, de
l’analyse du travail, comprise comme analyse de la tâche et comme analyse
de l’activité ;
– la nécessité de la complémentarité des différentes approches de la
psychologie du travail : la psychologie du personnel, la psychologie des
organisations et la psychologie ergonomique sont trois angles d’approches
d’un même « objet » : l’homme (la femme) au travail. Aucune d’elles prise
isolément ne peut prétendre atteindre la réalité du travail humain. Aucune
ne peut, à elle seule, fonder une intervention efficace de la psychologie du
travail.
Ces trois points apparaissent comme des nécessités, car, faute d’y être
attentive, la psychologie du travail (et ceux qui s’y réfèrent) risquerait de
perdre de vue deux caractères essentiels de son objet : une certaine unité de
l’homme (de la femme) et le fait que l’activité (et sans doute, surtout, le
travail) est, pour ce dernier, une quête de sens.
Bibliographie