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TITRE DE LA LEÇON :
OBJECTIFS :
PRE-REQUIS :
Lois d'électricité.
Appareils de mesure.
H. BEN AMMAR 70
Electrotechnique – Niveau 3 2010-2011
OBJECTIF GENERAL :
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XXXII. Principe
I.1. Expérience
Ω
Aimant permanent "en
forme de U "Champ
Fig.8.1. Expérience
S
S N magnétique tournant
"Stator"
B Barreau en cuivre (Cu) ou
en aluminium (Al) "Rotor"
ΩS
La variation de l'induction magnétique B sur le barreau entraîne l'apparition des courants
induits dans celui-ci (courants de Foucault). D'après la loi de Lenz, le barreau se met à tourner
pour rattraper le mouvement de B .
On remarque que si ΩS=Ω, il n'y aura pas de mouvement puisqu'il n'y a pas de courant de
Foucault.
Si ΩS Ω telle que (Ω<ΩS), on dit que le mouvement du barreau est asynchrone par rapport au
champ tournant.
Si on remplace le barreau par un aimant permanent, le mouvement sera synchrone Ω=ΩS.
Donc on peut dire que :
Barreau en Al/Cu, c'est le principe du moteur asynchrone.
Barreau aimanté, c'est le principe du moteur synchrone.
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Q : un point fixe dans p
l'entrefer
X
2 B
p
θ
Fig.8.2. Le champ glissant
dans l'entrefer dans le
cas d'un système ie
monophasé
Répartition sinusoïdale
du champ dans l'entrefer
is
Soit H H max cos , le théorème d'Ampère donne eH eH ni , pour 0 ,
n
implique H max i Ki avec i I max cos wt , d'où H KI max cos wt cos
2e
1 1
Alors H H max cos wt H max cos wt , où apparition deux champs tournant de
2 2
w w
pulsations opposées tels que 1 et 2 , c'est le cas de p paires de pôles.
p p
Théorème de Leblanc :
Un enroulement, comprenant p bobines régulièrement disposées le long d'un entrefer, créant un
champ magnétique à répartition spatiale sinusoïdale, parcouru par un courant alternatif
sinusoïdal, donne naissance à deux champs glissants de même amplitude maximale, de même
w
nombre de paire de pôles "p" et de pulsation opposées :
p
2 2
i2 I max cos wt H 2 Q, t H max cos wt cos p 2
3 3
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4 4
i3 I max cos wt H 3 Q, t H max cos wt cos p 3
3 3
2
Le champ résultant glissant est donc H H1 H 2 H 3 avec 1 ; 2 1
3p
4 3
et 3 1 , on obtient alors H Q, t H max cos p wt
3p 2
X 2 1' X1
Q : un point fixe dans 2
l'entrefer
3 Q2
θ1 θ2 3"'
Q1
θ3
2' 2
Fig.8.3. Le champ glissant 1
3p
dans l'entrefer dans le X3
4
cas d'un système Q3
1" 3p
triphasé 2"'
3"
3'
Théorème de Ferraris : 2" 1"'
P systèmes de bobines triphasés répartis régulièrement sur le périmètre d'un entrefer et
alimentés par un système de courants triphasés de pulsation w créent p paires de pôles d'un
w
champ glissant de pulsation de rotation .
p
XXXIII. Constitution
II.1. Le stator
C'est l'armature fixe constituée d'un empilement de couronnes découpées dans une tôle
ferromagnétique ayant :
Un cylindre interne encoché ;
Une épaisseur de quelques dixièmes de millimètres.
II.2. Constitution du rotor
II.2.1. Rotor à cage
Tous les conducteurs du rotor sont reliés entre eux par deux bagues. Ces bagues placent les
conducteurs en court-circuit, de manière permanente.
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L1 L2 L3
XXXIV. Le glissement
Par définition, le glissement est l'écart relatif de la vitesse de rotation du rotor par rapport à la
vitesse dite synchronisme du champ tournant, aussi on dit que le glissement est l'erreur relatif
de la vitesse de synchronisme.
r s
Le glissement est noté par g, tel que g , où Ωs, Ωr et Ω sont respectivement les
s
vitesses angulaires du synchronisme, du rotor par apport au champ tournant et la vitesse du
rotor.
On appelle Ωs la vitesse angulaire du champ tournant ou la vitesse angulaire du synchronisme,
w s
telles que s [rad/s] et Ns [tr/s].
p 2
On appelle Ω la vitesse angulaire du rotor ou la vitesse de rotation de la machine, telles que
d
[rad/s] et N [tr/s].
dt 2
s Ns N
Examinons les différents cas possibles du glissement g :
s Ns
g<0 pour N>Ns la machine fonctionne en génératrice asynchrone.
g=0 pour N=Ns il n y'a pas de couple Cu=0.
0<g<1 pour N<Ns la machine fonctionne en moteur asynchrone.
1<g pour N<0 la vitesse de rotation est inverse de celle du champ
tournant, le moteur fonctionne en freinage.
Nota : la machine est appelée asynchrone, puisque dans la pratique elle ne fonctionne jamais à
la vitesse de synchronisme du champ tournant.
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J2 Rh
J1
Fig.8.6. Machine asynchrone à rotor
bobiné V2
V1
R1 jl1 wS R2 jl 2 wR
J1 J ' 2 mJ 2 J2
J 10
Fig.8.7. Schéma équivalent d'un
E1 E2 g Rh
moteur asynchrone V1 Rm
Xm
E2 mE1
J ' 2 mJ 2
Lorsque le stator d'un moteur asynchrone est alimenté par une source triphasée de fréquence
fS, une f.é.m sera générée au rotor d'amplitude g E2 et de fréquence g fS.
J 2 Rr jL2 wR
gE 2 J 2 Rh R2 jL2 wR et gE 2 gmE1 E1 avec Rr Rh R2
mg
Rr jL2 gwS
Remplaçant J 2 par sa valeur E1 J ' 2 avec wR gwS
gm 2
R jL w R
La tension ramenée au primaire est de la forme E1 J ' 2 r 2 2 2 S , le terme r 2 peut
gm m gm
Rr 1 g
être sous la forme 1 g . Le schéma équivalent est représenté comme ci-dessous
m2
d'une phase statorique : (b)
R1 jl1 wS l 2 wS (e)
j
J 1 J '2 m2
(a) Rr
J 10
Fig.8.8. Schéma équivalent d'un m2
Rm Rr
moteur asynchrone V1 Rr 1 g
Xm gm 2
ramené au stator m 2 g
R' r
1 g Rr 1 g : la résistance équivalente ramenée au stator correspondante à la
g m2 g
puissance mécanique où Rr R2 Rh ;
X 1 : la réactance cyclique de fuites au stator ;
X m : la réactance de fuite à vide ;
X
X ' 2 22 : la réactance cyclique de fuites au rotor ramenée au stator.
m
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wS 2 f
Ptr Pem C em S où S ;
p p
Pjr Rr 2
Ptr Pem puisque Pjr 3 Rr J 22 et Ptr 3 J 2 où Rr R2 Rh .
g g
Rr 1 g
la résistance correspond à la puissance électromagnétique du moteur, telle
gm 2
Rr 1 g R 1 g
que Pm 3J ' 22 2
3J 22 r où J ' 2 m J 2 .
gm g
IV.6. La puissance utile
La puissance utile est le produit entre le couple utile et vitesse angulaire du rotor, telle que
Pu Cu où 2 N [rd/s] et N en [tr/mn].
Dans le cas où les pertes mécaniques sont nulles le couple utile est égal au couple mécanique
et le couple transmis.
On a Pu C u C u S 1 g Ptr PjR p mec , telles que pmec 0 , PjR gPtr g S C em et
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Puissance absorbée
Pa 3 V1 J 1 cos 1
Puissance mécanique
R
Pm Ptr Pjr Pfr Cem 3 r J 22 1 g
g
Pertes mécaniques
pmec f
Puissance utile
Pu C u
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J1 J ' 2 jX
Fig.8.11. Schéma équivalent
J0
simplifié R
V1 jXm
g
D'après les équations suivantes, on peut établir un diagramme de cercle (fig.8.12) équivalent à
la figure (fig.8.11).
On a :
V1 j 2
le courant à vide, tel que J 0 e ;
Xm
la tension simple d'entrée, telle que V1 V1 ;
V1 j 2 X
le courant secondaire ramené au stator ; tels que J ' 2 e et 2 atrctg ;
Z R g
le courant primaire J 1 J 0 J 2 ;
le glissement selon les trois cas suivants :
X V1
quelque soit le glissement g, on aura 2 atrctg et J ' 2 ;
R g X 2 R g
2
2X X
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V1 V1 V
où J '2 sin 2 et J ' 2 1 remplaçant dans la première équation, d'où
X Z sin 2 X
2 2 2 2
V V V V
x y 1 1 1 x 2 y 2 1 , donc c'est l'équation d'un cercle d'origine
2 2
2X X X 2X
V
O'(0,0) et de rayon 1 .
2X y
V(V)
Mg
φ2
Fig.8.12. Diagramme de φ1
cercle simplifié J1
J'2
φ2
J0 J(A)
x
O Mg=0 O' Mg=∞
V.2. Le glissement
On peut exploiter le diagramme de cercle pour établir les valeurs de glissements pour
différents points de fonctionnements, comme le montre la figure (fig.8.13).
y
V(V) B C D ∆'
gc<1
Mg gd=1
φ2
Fig.8.13. Exploitation du diagramme de φ1
g
cercle pour la recherche des J1
J'2
glissements φ2
J0 J(A)
A x
O Mg=0 O' Mg=∞
R R
Le glissement critique lorsque le couple est maximal X gc .
gc X
Le glissement de démarrage lorsque le rotor à l'arrêt 0 rd/s , ce qui implique
s
gd 1
s
L'échelle des glissements : est obtenu par deux méthodes suivantes :
(O ' g ) X V
On a tg 2 , avec (O ' M g ) 1 , ce qui
(O ' M g ) R g 2X
X V1 gV
implique O ' g 1 , la distance (O ' g ) g est proportionnelle au glissement
R g 2X 2R
d'où on peut appliquer la règle de trois qui est applicable pour une équation linéaire, tel
(O ' g c )
que g g c .
(O ' g )
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( BC ) X X
Ou bien, tg 2 ( BC ) ( AB) k g , avec k est une constante, il suffit
( AB) R g R g
de construire le point D de Agd et ∆', correspondant au glissement de valeur unité, d'où :
( BD)
g .
( BC )
V.2. Le couple électromagnétique Cem
Le couple peut être exprimé par la puissance transmise ou pat la puissance mécanique, telles
R V1
que Pm Cem et Ptr C em s 3 J' 22 , pour J ' 2 , alors le couple
g R
2
X 2
g
électromagnétique sera sous la forme suivante quelque soit le glissement du moteur
2
3 V1 R g
asynchrone C em 2
.
s R
X 2
g
Grâce à l'équation ci-dessus, on peut établir des différentes valeurs de couples pour différents
points de fonctionnements :
2
s 3 V1 R
au démarrage, on a 0 rd/s , où g d 1 , ce qui implique C d ;
s s X 2 R 2
2
R 3 V1
le couple maximal lorsque g g c , ce qui implique C max ;
X s 2 X
le couple électromagnétique pour des faibles glissements on aura R g X , alors
2
3 V1 g
C em ;
s R
le couple électromagnétique pour des forts glissements on aura X R g , alors
2
3 V1 R
C em .
s gX 2
L'échelle des couples : est obtenu par deux méthodes suivantes :
2
3 V1 g
Pour des faibles glissements on a C em g , ce qui implique le couple est
s R
proportionnel au glissement d'où on peut appliquer la règle de trois qui est applicable
g (O ' g c )
pour une équation linéaire, tel que C em C max c ou bien C em C max .
g (O ' g )
3V
Le couple électromagnétique C em 1 ( AE ) , si la tension d'entrée est et la vitesse de
s
synchronisme sont constantes, alors on peut mettre les couples sous la
( AE )
forme C em ( AE ) et C max ( AF ) , ce qui implique C em C max .
( AF )
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V y
Cem(Nm)
Fig.8.14. Exploitation du diagramme de Cmax gc<1
F Mg gd=1
cercle pour la recherche du Cd E φ2
Cemn φ1
couple électromagnétique g
J1
Ja J'2
φ2
J0 J(A)
Jr A x
O Mg=0 O' Mg=∞
2
3 V1 gR
L'équation générale du couple électromagnétique est de forme C em , pour
s g X 2 R 2
2
une vitesse angulaire, une résistance et une tension constantes, on aura C em f g est une
équation de parabole (fig.8.15). Cem
Cmax
3Ωs 2 Ωs Ωs 0 - Ωs
Cem<0 et Ω>0 alors Pu<0 Cem>0 et Ω<0 alors Pu<0
Génératrice asynchrone Génératrice instable
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