Vous êtes sur la page 1sur 2

Le projet de mise en place du tramway de Rabat-Salé, financé par l’AFD,

accompagne le développement urbain de la capitale marocaine et renforce sa


cohésion sociale.
CONTEXTE
L'agglomération de Rabat-Salé compte environ 1 900 000 habitants. Cette
population se répartit de part et d’autre des rives du fleuve Bouregreg, qui
marque la limite administrative entre les deux communes. Rabat est la capitale
administrative du Royaume, avec de nombreux emplois notamment dans les
ministères, tandis que Salé, dont la population excède celle de Rabat, abrite
plutôt une main d'œuvre et des quartiers défavorisés. Chaque jour, 650 000
personnes franchissent la vallée du Bouregreg.

La situation du transport dans l'agglomération de Rabat-Salé s’est dégradée


sous l'effet conjugué de l’inefficacité des transports en commun par bus et taxis
collectifs et de la forte croissance des transports individuels. Cette situation
occasionne des embouteillages ainsi que des pollutions atmosphériques et
sonores et nuit au développement économique et à la cohésion sociale de
l’agglomération.

DESCRIPTIF
La première ligne du tramway de Rabat-Salé transporte aujourd’hui 120 000
personnes par jour de part et d’autre du fleuve. L’AFD a contribué au
financement de cette première ligne par un prêt de 43 millions d'euros, une
subvention de 300 000 euros. Elle a également obtenu et mis à la disposition du
projet une délégation de subvention de l’Union européenne de 10 millions
d'euros.

Fort du succès de ce premier projet d’envergure mené par la Société du


tramway de Rabat-Salé (STRS), l’AFD a souhaité poursuivre son
accompagnement de la STRS avec un prêt de 40 millions d'euros et une
subvention de 400 000 euros pour l’extension de la ligne 2. 

Le projet comprend des extensions de la ligne 2 des côtés Rabat et Salé, pour
desservir des quartiers denses en population sur un linéaire de 7 km. Sa
conception intégrée dans la ville permettra aussi d’améliorer l’environnement
urbain et d’offrir un haut niveau de service à ses usagers. Sa mise en service
est prévue pour juillet 2019. 

IMPACTS
Le projet doit permettre à 40 000 voyageurs supplémentaires par jour de profiter
des avantages du tramway de Rabat-Salé et d’économiser ainsi 3600 teq
CO 2/an. Il contribue donc à faire de Rabat et Salé des agglomérations sobres
en carbone et compatibles avec l’accord de Paris sur le climat. 
Il aura des impacts économiques importants, en particulier pour les jeunes et
les femmes qui en sont les principaux usagers. Il leur permettra un meilleur
accès à l’emploi et aux services (éducation, santé). Actuellement, 46 % des
usagers du tramway sont des femmes. D’après les enquêtes de satisfaction, les
femmes apprécient le confort et la meilleure sécurité. Le projet devrait donc
avoir un effet positif sur les égalités hommes-femmes en particulier en
permettant aux femmes de se déplacer de manière sûre et confortable.

Enfin le projet permettra aussi une amélioration du cadre de vie de Rabat et


Salé à travers une réduction des nuisances et de la pollution mais aussi
requalification urbaine et augmentation de l’attractivité des quartiers autour du
tracé. 

La capitale administrative du Royaume est en passe d’agrandir son réseau de transport. Nous avons
récemment appris par voie de communiqué la signature d’une convention de prêt entre la Société du
Tramway de Rabat Salé (STRS) et la Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de
financement à long terme de l’Union européenne dont les actionnaires sont les Etats membres de
l'Union. 
Cet accord, d’une quarantaine de millions d’euros, voués à financer le projet d’extension de la
deuxième ligne du tramway de Rabat Salé, fut possible grâce à la garantie offerte par l’Etat marocain,
selon le communiqué. Il a été paraphé par Flavia Palanza, directrice des opérations dans le voisinage
au sein de la Banque européenne d’investissement, et Saïd Zarrou, président directeur général de la
Société du Tramway de Rabat-Salé (STRS) et directeur général de l’Agence pour l’aménagement de
la vallée du Bouregreg.  
Concrètement, cette manne financière servira à la réalisation de ladite ligne qui sera caractérisée par
une longueur de 7 km. Aussi, comprendra-t-elle douze stations, lesquelles seront dispatchées de la
manière suivante : quatre arrêts desserviront la ville de Rabat, tandis que les huit restants seront
localisés à Salé. Les 40 millions d’euros serviront également à l’achat du matériel roulant, à savoir les
11 rames en composition double requises à la future exploitation du réseau.  
Comme un clin d’œil aux débuts écologiques à l’époque insoupçonnés des tramways, qui étaient alors
tractés par les animaux, en général des chevaux, sur la ligne de New York à Harlem en 1832 et en
1834 à La Nouvelle-Orléans, ce projet d’extension du réseau du tramway symbolise le schéma
directeur du transport et de circulation de l’agglomération de Rabat-Salé-Témara. Ce dernier, et en
attendant l’apparition prévue de bus écologiques prochainement , vise, toujours selon le communiqué,
à promouvoir une mobilité urbaine durable, écologique et efficiente au service des citoyens de la
métropole.  
Ainsi, fort du renforcement de l’attractivité du réseau, le projet d’extension s’attend à une
augmentation de la fréquentation à hauteur de 35%. Une situation qui pourrait occasionner une
diminution du trafic routier de l’ordre de 10.000 véhicules par jour, approximativement, mais surtout,
être la source d’une économie en CO2 d’environ 4.500 tonnes, sachant que, d’après le Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'organe scientifique de référence sur le
réchauffement, l’augmentation du dioxyde de carbone est l’une des causes des changements
climatiques planétaires. 
Dans la droite lignée des engagements pris par le Maroc à l’occasion de l’Accord de Paris sur le
climat, ces aspirations devraient faire de Rabat-Salé un exemple en matière d’écologie. De plus, le
projet d’extension constituerait une amélioration significative de l’environnement urbain, au même titre
qu’il offrira un niveau élevé de services à ses usagers, à l’image du réseau actuel, lequel comprend
deux lignes d’une longueur totale de 20 km répartis sur 31 stations, quotidiennement utilisé par
110.000 usagers et 197 millions de voyageurs depuis sa création.  

Vous aimerez peut-être aussi