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Depuis son existence l’homme cherche à développer des techniques et des procédés afin
d’améliorer son mode de vie dans tous les domaines et suffire à ses multiples besoins, parmi
eux l’alimentation, la plus importante de ces besoins, cette dernière devient de plus en plus
critique suite à l’augmentation, démographique, envahissement des terres agricoles par le béton
dû à l’agrandissement des villes,et la sécheresse qui a touché de nombreuses zones
dans le monde, pour suffire à ses besoins là et ne pas freiner le développement des
villes,l’homme a mis en œuvre des techniques et des procédés dans le domaine tel que
l’agroalimentaire et l’industrie alimentaire,dont le bioréacteur est considéré comme le cœur de
nombreuses de ces industries.
Dans les années 1800, Pasteur, Kutzing, Schwann, et Cagniard-Latour ont démontré que la
fermentation était causée par des levures, qui sont des organismes vivants (Hochfeld1, 2006). Le
terme « fermentation » prend en compte aussi bien le métabolisme aérobique qu’anaérobique.
Elle consiste à multiplier la biomasse de microorganismes vivants, et éventuellement à utiliser
son métabolisme.
2- Les modèles employés pour les tests en vue de l'industrialisation (appelés "pilotes") vont de
20 à 1 000 litres,
3-Modelés destinés à la production industrielle peuvent dépasser les 1 000 m3 (cas de la
production d'éthanol).
4-Des modèles de bioréacteurs jetables existent sur le marché depuis 1995, utilisés
principalement pour des volumes allant du millilitre à quelques centaines de litres.
b) agitation mécanique :
L’agitation mécanique réalise l’opération de mélange qui sert à diviser les bulles de gaz
introduites dans le bioréacteur, et l’on faisant circuler dans le liquide.
Il existe un type de bioréacteur équipé d'un mécanisme d'agitation par vibration (vibro-
bioréacteur).
La plupart des bioréacteurs sont équipés d'un agitateur rotatif. L'agitation est provoquée par le
mobile d'agitation, entraîné dans un mouvement de rotation par un arbre, lui-même relié à une
source d'énergie mécanique.
Ce système d'agitation comporte différents organes :
- L'arbre d'agitation massif ou creux, sur lequel est fixé le mobile (turbine ou hélice) à entraîner,
- La turbine ou l’hélice : il en existe différents modèles. Chaque modèle produit une agitation
différente.
- Un système d'étanchéité, à l'endroit où l'arbre traverse la paroi du bioréacteur
- Un système de guidage de l'arbre
- Un système d'assemblage de l'arbre au moteur (situé au sommet ou à la base du bioréacteur)
qui va l'entraîner. L'agitation peut être renforcée par des contre-pales. Elles sont destinées à
limiter l'effet vortex dû aux pales, en augmentant la turbulence du milieu dont la surface reste
horizontale malgré l'agitation.
L'agitation mécanique, en plus de réaliser les opérations de mélange et de mise en suspension,
améliore l'émulsion et donc l'aération en divisant les bulles de gaz introduit et en les faisant
circuler dans le bioréacteur.
c) Différente mobiles d’agitation :
Mobiles d’agitation à débit radial
Mobiles d’agitation à débit axial
Mobiles d’agitation à débit radial et axial
5.4 Stérilisation
A autoclave préalablement :
Bouteille d’acide (H3PO4) + aiguille d’injection + tube en silicone
Bouteille de base + aiguille d’injection + tube en silicone
Bouteille d’antimousse + aiguille d’injection + tube en silicone
Filtre d’entrée d’air + aiguille d’injection + vanne anti-retour + tube en silicone
Avant le démarrage de la stérilisation, s’assurer que le couvercle est bien mis en place, que les
septums sont corrects et que tous les bouchons du couvercle sont bien vissés
NB : Aucune aiguille ne doit être insérée dans le couvercle
Avant le démarrage de la stérilisation, s’assurer que le bioréacteur contient 20 litres de
liquide afin d’immerger les sondes
Vérifier que les valves d’alimentation en eau sont bien ouvertes : VE-F ; VEC ; VE-20
Vérifier que les valves d’alimentation en vapeur sont bien ouvertes : VV-50 ; VV- 15 ; VV-
40
Vérifier que les 2 valves VE-25 alimentant le condenseur du filtre de sortie d’air sont fermées
Ouvrir la valve de sortie d’air du bioréacteur : VA-10
Dans la fenêtre principale du logiciel, sélectionner ‘contrôle de température’
Sélectionner le mode chauffage ‘vanne vapeur’
Sélectionner l’onglet ‘stérilisation’ + cocher ‘stérilisation réacteur’
Indiquer les différents paramètres de stérilisation :
Durée : 20 minutes
Température de stérilisation : 121°C (pour le départ de la stérilisation)
Tolérance de minuterie : 0,50°C
Bande morte de refroidissement : 5°C (vitesse de refroidissement)
Consigne de refroidissement : 100°C NB : si changement d’un de ces paramètres = cliquer sur
‘confirmation reset’
Cliquer sur le bouton ‘DEPART’ NB : on entend le bruit des valves solénoïdes
Sélectionner l’onglet ‘température’
Cliquer sur la ‘SET POINT’ et ajuster la consigne de température à 121,5°C
Sélectionner l’onglet ‘fenêtre principale’ et cliquer sur ‘contrôle agitation’
Sélectionner l’onglet ‘agitation’ et entrer la consigne d’agitation (200 rpm)
Lorsque la température du bioréacteur atteint 101°C = fermer la valve VA-10 afin de
pressuriser le bioréacteur
Lorsque la température du bioréacteur atteint 121°C = la stérilisation commence et la
minuterie se met en route
Calibrer la sonde DO à 0% + ouvrir légèrement la valve VA-10 afin de faire circuler de la
vapeur dans le filtre de sortie d’air pour le stériliser
Lorsque la durée de stérilisation sera terminée, la consigne de température sera
automatiquement modifiée à la température de refroidissement = 100°C
Lorsque la température atteindra 100°C = brancher stérilement (sous flamme) l’aiguille du
filtre d’entrée d’air dans le septum prévu à cet effet
A l’issue, ouvrir complètement la valve de sortie d’air VA-10
Sélectionner l’onglet ‘DO’ et cliquer sur ‘aération manuelle’ + ajuster à 5L.min-1
Sélectionner l’onglet ‘Température’ et modifier la valeur par la température de fermentation
(pour E.coli T=37°C) + calibrer la sonde DO à 100%
Température Check point :
Avant le début de la stérilisation
101°C = fermer la valve VA-10
121°C = déclenchement minuterie de stérilisation
calibrer la sonde DO à 0%
ouvrir légèrement VA-10
Après la fin de la stérilisation 100°C= insérer stérilement l’aiguille du filtre d’entrée d’air
37°C = calibrer la sonde DO à 100% NB : après calibration de la sonde, cocher ‘contrôle O2
dissous’ dans la fenêtre principale
5.5 Fermentation
Ouvrir les valves d’alimentation en eau : VE-F ; VEC ; VE-20
Ouvrir les valves d’alimentation en vapeur : VV-50 ; VV-15 ; VV-40
Purger le condensat des lignes de vapeur
S’assurer que les sondes pH et DO sont bien étalonnées
S’assurer que le bioréacteur a bien été stérilisé
Insérer stérilement les aiguilles des bouteilles d’acide, de base et d’anti mousse et place les
tubes en silicone dans les pompes péristaltiques
Ouvrir les 2 valves VE-25 alimentant le condenseur du filtre de sortie d’air
Ouvrir la valve de sortie d’air : VA-10
Ajuster la hauteur de la sonde anti mousse (5 à 15 cm au-dessus du liquide)
Dans la fenêtre principale, cocher ‘fermentation’
Sélectionner l’onglet ‘température’ et entrer la valeur de température désirée pour la
fermentation (T=37°C pour E.coli)
Sélectionner l’onglet ‘pH’ et entrer la valeur de pH désirée (pH=7,4 pour E.coli)
Cocher le mode ‘contrôle agitation’ et ‘contrôle oxygène dissous’
Entrer la valeur de consigne de la DO en % de saturation
Entrer les vitesses minimum et maximum d’agitation en rpm
Entrer le % de la plage de DO pour le contrôle d’agitation
Entrer les débits minimum et maximum d’aération
Cocher le mode ‘contrôle agitation’ et ‘aération manuelle’
Entrer la valeur du débit d’air
Sélectionner l’onglet ‘agitation’ et entrer la consigne de vitesse d’agitation
Aération manuelle :
Vitesse : 200 à 400 rpm
Débit O2 : 5 à 20 L.min-1
Dans la fenêtre principale, sélectionner :
Contrôle agitation
Contrôle température : vanne vapeur
Contrôle pH : enlever le mode ‘HOLD’ du bioréacteur en cliquant deux fois sur ‘TEMP’
Contrôle mousse
Dans la fenêtre principale, appuyer ‘DEPART’
Revérifier chaque consigne : température-pH-DO-agitation-aération
Pour contrôler les différentes valeurs, cliquer sur ‘lectures’ dans la fenêtre principale
Lorsque le temps de fermentation est atteint
- appuyer sur ‘OOF’ dans la fenêtre principale pour arrêter la fermentation,
-Mettre la sonde à pH sur ‘HOLD’ Récolter votre culture par la valve de vidange préalablement
stérilisée ou effectuer une centrifugation de votre culture A l’issue
- remplir le bioréacteur d’un volume de 20 litres d’eau déionisée afin d’immerger les sondes
Retirer toutes les aiguilles du couvercle : acide-base-anti mousse-air + replacer les bouchons
sur les septums
Effectuer une stérilisation du bioréacteur :
Dans la fenêtre principale du logiciel, sélectionner ‘contrôle de température’
Sélectionner le mode chauffage ‘vanne vapeur’
Sélectionner l’onglet ‘stérilisation’ + cocher ‘stérilisation réacteur’
Indiquer les différents paramètres de stérilisation : o Durée : 20 minutes o Température de
stérilisation : 121°C (pour le départ de la stérilisation) o Tolérance de minuterie : 0,50°C o
Bande morte de refroidissement : 5°C (vitesse de refroidissement) o Consigne de
refroidissement : 100°C
Cliquer sur le bouton ‘DEPART’
Sélectionner l’onglet ‘température’
Cliquer sur la ‘SET POINT’ et ajuster la consigne de température à 121,5°C
Sélectionner l’onglet ‘fenêtre principale’ et cliquer sur ‘contrôle agitation’
Sélectionner l’onglet ‘agitation’ et entrer la consigne d’agitation (200 rpm)
Lorsque la température du bioréacteur atteint 101°C = fermer la valve VA-10 afin de
pressuriser le bioréacteur
Lorsque la température du bioréacteur atteint 121°C = la stérilisation commence et la
minuterie se met en route automatiquement modifiée à la température de refroidissement =
100°C
Changer la valeur de la température afin de faire refroidir le bioréacteur
Une fois le bioréacteur refroidit, vider le volume du bioréacteur dans le drain à l’aide du tube
en silicone et ouvrir le bouchon vitré du couvercle pour laisser entrer de l’air
5.6 Procéder au nettoyage du bioréacteur
6- Dimensionnement du réacteur
6.1 bilan matière
6.2 La concentration d’oxygène
a) en absence de microorganisme
La vitesse de variation de la concentration en oxygène dissous est égale à la quantité d’oxygène
transférée par unité de temps :
dC/dt = KL.a (C* - CL)
C* : la concentration en oxygène du milieu saturé en air
CL : la concentration en oxygène au temps t dans la phase liquide
KL: le coefficient d'échange global pour O2 en m.s-1 en milieu liquide
a : aire d'échange spécifique ramenée à l'unité de volume de phase liquide de milieu de culture,
en m2 par m3 de milieu de cultureKL et a ne pouvant pas être déterminés séparément le
coefficient devient kLa, KLa est appelé coefficient de transfert volumétrique ramené à l'unité de
volume de milieu (en temps-1, s-1)
Le KLa permet de chiffrer la capacité qu'on a à oxygéner un milieu de culture en bioréacteur
dans des conditions données.
En absence de microorganismes, le transfert d’O2 s’arrête lorsque le milieu est saturé : C* =
CL
b) En présence de microorganismes
On peut alors écrire les relations fondamentales :
vitesse de transfert de l'O2 dans le réacteur
C'est une équation différentielle C(t) très simple à résoudre. Et c'est ce qu'on va faire, mais il
serait bien de connaitre rO2 et de l'injecter dans l'équation différentielle avant de la résoudre. Et
c'est là où ça peut paraître surprenant, mais on ne va pas utiliser la phase d'arrêt d'aération pour
connaître rO2 mais les 2 phases brèves initiales d' "équilibre dynamique".
Comme on l'a dit précédemment, on suppose que la croissance microbienne est nulle pendant la
durée (brève) de la manipulation. Les états initiaux et finaux sur le graphique correspondent à
un état dynamique stationnaire du bioréacteur pour lequel [O2] milieu culture ≈ constante =
CLeq. On peut donc écrire
dC/dt = 0 = KLa(C* - CLeq) - rO2 soit
rO2 = KLa(C* - CLeq)
On peut alors reprendre l'équation différentielle de la phase de reprise d'aération (a) et y
réinjecter la valeur de rO2 On obtient : dC/dt = KLa(C* - CL) - KLa(C* - CLeq)
En factorisant KLa, on peut écrire : dC/dt = KLa[(C*-CL) - (C* - CLeq)]
Qui donne : dC/dt = KLa(CLeq - CL)
On se retrouve ainsi confronté à une équation différentielle très simple qui s'intègre facilement
Avec C0 = concentration en dioxygène dissous à l'instant t=0 en début de la phase de reprise
d'aération. Ici
C0 ≠ 0% car sinon il y aurait mort cellulaire.
Une droite qui passe par l'origine et dont la pente est négative avec KLa pour valeur !!
Note : Les capteurs à O2 fournissent des données exprimées en %d'O2 directement
exploitables. Il est évidemment inutile de chercher des expressions d'O2 en mmol/L ...
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6.4 L’intensité de l’agitation
Cest liée à la puissance dispersée dont l’expression générale est :
P = Q.H.p.g
P : puissance consommée
Q : débit du mobile d’agitation
H : hauteur manométrique
P : masse volumique
g : accélération de la pesanteur
-On peut déduire la puissance volumique en divisant P par le volume de fluide à agiter (P /V).
•
7-Principaux des risques et préventions
Le mode de fonctionnement d’un bioréacteur présente aussi les risques et les mesures de
prévention à mettre en œuvre pour chaque étape de production
Les risques rencontrés sont d’abord biologiques, certains agents produits pouvant être
pathogènes. Par exemple, on peut cultiver le virus de la rage pour fabriquer des vaccins ou
cultiver le virus du sida pour réaliser des kits de diagnostic. Il existe aussi des risques liés aux
produits chimiques qui sont ajoutés dans le bioréacteur en phase de production ou alors utilisés
pour le nettoyage. Les gaz produits par le bioréacteur peuvent de plus engendrer des risques
d’asphyxie ou d’incendie/explosion. Enfin, il existe des risques mécaniques, de brûlures,
surtout lors de la phase de stérilisation, de bruit et d’horaires décalés. En effet, les cellules étant
des organismes vivants, elles peuvent nécessiter une surveillance et des apports en nutriments
de jour comme de nuit.
Afin d'aider les personnels en charge de la prévention des risques professionnels, ce document
décrit, pour chaque étape d'exploitation des bioréacteurs, les risques et les mesures de
prévention à mettre en oeuvre.