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3as Français3 L02 PDF
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2 :
REDIGER UNE SCENE FANTASTIQUE
CONTENU DE LA SEQUENCE
COMPREHENSION DE L’ECRIT
Séance 1
Séance 2
ACTIVITES DE LANGUE
Syntaxe
Lexique
ACTIVITES D’ECRITURE
EVALUATION FORMATIVE
CORRIGES
Objectifs de la séance :
orienter sa lecture en fonction du projet ;
anticiper le sens d’un texte ;
repérer les indices de temps et de lieu ;
distinguer faits réels et phénomènes surnaturels ;
reconnaître le narrateur et le point de vue ;
élaborer des significations ;
dégager l’organisation d’un texte ;
s’autoévaluer ;
se corriger
Plan de la séance :
observation du para texte.
lecture du texte et des questions ;
élaboration des réponses ;
lecture des corrigés et vérification des réponses ;
autoévaluation ;
bilan personnel et révisions.
QUESTIONS
1. Où se passe la scène ?
2. « J’étais alors juge d’instruction » :
Qui est désigné par « j’ » ?
Quelle information donne « alors » ? A quoi renvoie ce
mot ?
3. Constitue le champ lexical de la « vendetta »? Le choix de ce
terme peutil avoir un lien avec la suite de l’histoire ?
4. Relève tous les indicateurs temporels du texte.
5. Qui sont les personnages de l’histoire ?
Réponds en complétant le tableau ci dessous.
Aspect physique Comportement
Texte : La Ficelle, Guy de MAUPASSANT, 1883
Objectifs de la séance :
orienter sa lecture en fonction du projet ;
anticiper le sens d’un texte ;
repérer les indices de temps et de lieu ;
distinguer récit réaliste et récit fantastique ;
reconnaître le narrateur et le point de vue ;
distinguer différents rythmes de narration ;
élaborer des significations ;
dégager l’organisation d’un texte ;
s’autoévaluer ;
se corriger.
Plan de la séance :
observation du para texte ;
lecture du texte et des questions ;
élaboration des réponses ;
lecture des corrigés et vérification des réponses ;
autoévaluation ;
bilan personnel et révisions.
Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs
femmes s'en venaient vers le bourg, car c'était jour de marché…
Sur la place de Goderville, c'était une foule, une cohue
d'humains et de bêtes mélangés…
Maître Hauchecorne, de Bréauté, venait d'arriver à Goderville,
et il se dirigeait vers la place quand il aperçut par terre un petit bout de
ficelle. Maître Hauchecorne, économe en vrai Normand, pensa que
tout était bon à ramasser qui peut servir ; et il se baissa péniblement,
car il souffrait de rhumatismes. Il prit par terre le morceau de corde
mince, et il se disposait à le rouler avec soin, quand il remarqua, sur le
seuil de sa porte, maître Malandain, le bourrelier, qui le regardait. Ils
avaient eu des affaires ensemble au sujet d'un licol, autrefois, et ils
étaient restés fâchés, étant rancuniers tous deux. Maître Hauchecorne
fut pris d'une sorte de honte d'être vu ainsi par son ennemi, cherchant
dans la crotte un bout de ficelle. Il cacha brusquement sa trouvaille
sous sa blouse, puis dans la poche de sa culotte ; puis il fit semblant de
chercher encore par terre quelque chose qu'il ne trouvait point, et il
s'en alla vers le marché, la tête en avant, courbé en deux par ses
douleurs.
Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les
interminables marchandages…
Tout à coup, le tambour roula dans la cour, devant la maison.
Tout le monde aussitôt fut debout, sauf quelques indifférents, et on
courut à la porte, aux fenêtres… Après qu'il eut terminé son
roulement, le crieur public lança d'une voix saccadée, scandant ses
phrases à contretemps :
Il est fait savoir aux habitants de Goderville, et en général à
toutes les personnes présentes au marché, qu'il a été perdu ce matin,
sur la route de Beuzeville, entre neuf heures et dix heures, un
portefeuille en cuir noir contenant cinq cents francs et des papiers
d'affaires. On est prié de le rapporter à la mairie, incontinent, ou chez
maître Fortuné Houlbrèque, de Manerville. Il y aura vingt francs de
récompense. Puis l'homme s'en alla. On entendit encore une fois au
loin les battements sourds de l'instrument et la voix affaiblie du
crieur.
Questions
1. Où et quand se déroule cette histoire ?
2. Quels sont les personnages du texte ?
Quelles informations le texte nous donnetil sur eux ?
Quelles sont leurs relations ?
3. Qui est le personnage principal ?
4. Le narrateur estil un personnage de l’histoire ? Justifie ta
réponse.
5. Quelles mots ou expressions du premier paragraphe montrent
que le narrateur « voit tout et sait tout » (narrateur omniscient) ?
6. Relève dans le premier paragraphe les termes qui désignent la
ficelle.
Retiens :
Objectifs de la séance :
retrouver le rythme du récit ;
identifier les articulateurs temporels
qui signalent différents rythmes du récit ;
distinguer les différents rythmes ;
déduire leurs rôles dans le récit.
Plan de la séance :
observer
retenir.
s’entraîner
s’auto évaluer
se corriger
Lis les extraits cidessous :
1 Puis des années s’écoulèrent, toutes pareilles et sans autres
épisodes que le retour des grandes fêtes.
2 Un certain jour d’automne, Mateo sortit de bonne heure avec
sa femme pour aller visiter un de ses troupeaux dans une
clairière du maquis. Le petit Fortunato voulait l’accompagner,
mais la clairière était trop loin ; d’ailleurs, il fallait bien que
quelqu’un restât pour garder la maison ; le père refusa donc…
Prosper MERIMEE.
3 Je revins plusieurs fois chez lui. Puis je n’y allai plus. On s’était
accoutumé à sa présence ; il était indifférent à tous.
Une année entière s’écoula.
Guy de MAUPASSANT.
4 Je m’éveillai la bouche pleine de drap et les deux mains
cramponnées au cadre de mon lit, tirant dessus de toutes mes
forces. Les muscles de mes bras me firent mal quand je lâchai
prise. Je me levai, pris une cigarette, pieds nus sur le tapis
moelleux. Ma cigarette finie, je regagnai mon lit.
Il était neuf heures lorsque je me réveillai à nouveau.
R. CHANDLER
Objectifs de la séance :
constituer le champ lexical de la peur ;
classer des mots en fonction du degré de
peur qu’ils expriment ;
associer un sentiment à une situation ;
utiliser le dictionnaire.
Plan de la séance :
lire ;
définir ;
employer ;
évaluer.
Documents à consulter : dictionnaire
Lis l’extrait cidessous puis classe les mots soulignés dans la colonne
du tableau qui convient.
« Alors son sang ne fit qu’un tour et il resta cloué par l’horreur sur
place. Cette figure ambiguë était verte et elle ouvrait dans des
paupières violettes, des yeux d’un bleu clair et froid terribles. […]
L’affreux regard s’attachait à Des Esseintes, le pénétrait, le glaçait
jusqu’aux moelles […], il se sentit mourir, s’éveilla dans un sursaut,
suffoqué, glacé, fou de peur, soupirant.
– Ah ! ce n’est, Dieu merci, qu’un rêve. »
K. Huysmans, À rebours, Gallimard, coll. Folio
Activité 2
Classe ces mots dans la colonne du tableau qui convient : panique /
frayeur / peur / inquiétude / épouvante / terreur / anxiété/ effroi /
angoisse / horreur.
Utilise le dictionnaire si nécessaire.
Activité 3
Classe les sensations suivantes selon le degré de peur qu’elles
expriment (du moins fort au plus fort)
Activité 4
Choisis, parmi les sentiments de peur suivants, celui que l’on
éprouve dans chacune des situations cidessous : anxiété /
éprouvante/ trac / affolement / peur / horreur / crainte / terreur /
angoisse / panique.
1. Une famille regarde la télévision soudain la terre tremble.
2. Un enfant entend un cri soudain et inattendu.
3. Un lycéen présente un exposé.
4. Un conducteur ne respecte pas le stop et voit les gendarmes
arriver.
5. Un malade doit subir une intervention chirurgicale.
6. Une téléspectatrice regarde un film d’éprouvante.
7. Une population vit une situation de guerre.
Activité 5
Complète la comparaison suivante à l’aide d’expressions choisies
dans l’activité 3. Tu classeras ces expressions dans un ordre
croissant (du plus faible au plus fort).
La peur c’est comme le froid : cela vous ………………, vous fait
………..…….et …………………… puis vous
……………………
Objectifs de la séance :
lire un sujet et distinguer la situation de la consigne ;
orienter son écrit en fonction de la situation de
communication ;
élaborer des contenus ;
choisir un plan adéquat ;
vérifier la cohérence du texte ;
choisir la mise en page ;
vérifier l’orthographe ;
écrire lisiblement ;
s’autoévaluer ;
se corriger.
Plan de la séance :
lecture ;
écriture ;
autoévaluation.
Relis le récit de N. GOGOL, Le Nez, puis réécris la scène telle que
la voit et la ressent le barbier Ivan Yakolovitch.
Activité2 :
Un concours du meilleur récit fantastique est organisé par le centre
culturel de ta wilaya. Tu y participes en proposant un récit fantastique
sur ce sujet :
Il t’est sans doute arrivé, un jour, d’éprouver une grande peur
provoquée par un film ou un récit effrayant.
Raconte cette histoire fantastique en précisant tes réactions et tes
sentiments.
1. Trouve des signes de perturbation qui mettent le personnage mal
à l’aise.
2. Un phénomène fantastique se produit.
Caractérisele en utilisant des procédés pour frapper l’imagination
du lecteur : figures de styles, expressions de l’incertitude,
ponctuation.
3. Raconte maintenant les étapes de l’aventure fantastique :
Utilise un articulateur temporel pour annoncer la perturbation.
Raconte les différents événements dans un ordre chronologique
(utilise des articulateurs).
Emploie des indéfinis pour désigner le phénomène.
Varie les moyens d’expression de la peur.
Objectifs de la séance :
s’autoévaluer ; vérifier sa capacité à :
lire un texte et l’analyser ;
sélectionner des informations ;
établir des relations entre elles ;
analyser un récit fantastique ;
s’autoévaluer ;
se corriger.
Plan de la séance :
lecture ;
écriture ;
autoévaluation ;
bilan personnel et révisions.
Avant de m’en aller, je jetai un dernier coup d’œil dans
la chambre de Charlotte. Je pensais aux « Notes » que j’emportai dans
mon sac. Ce soir ou demain, j’ajouterais un nouveau fragment qui
m’est venu à l’esprit cette nuit.
C’était à Saranza, durant mon dernier été chez ma grand
mère... Ce jourlà, au lieu d’emprunter le sentier habituel, Charlotte
s’était engagée sous les arbres de ce bois encombré de matériel de
guerre. Je l’ai suivie d’un pas indécis car, selon les rumeurs, on
pouvait tomber sur une mine...
Soudain, Charlotte s’était arrêtée au milieu d’une large
clairière et avait murmuré :
Regarde !
Elle me montrait trois ou quatre plantes identiques qui
nous arrivaient jusqu’aux genoux. De grandes feuilles ciselées, des
vrilles qui s’accrochaient à des baguettes fines enfoncées dans le sol.
De minuscules érables ? De jeunes arbustes de cassis ? Je ne
comprenais pas la joie mystérieuse de Charlotte.
C’est une vigne, une vraie.
Ah, bon...
Oui, et je viens tous les jours l’entretenir car c’est moi qui
l’ai plantée !
Cette révélation n’augmentait pas ma curiosité car je ne
pouvais lier, dans ma tête, cette plante modeste et le culte que
vouait ma grandmère à la vigne. Nous étions restés quelques instants
au cœur de cette forêt, devant la plantation secrète de
Charlotte.
Me souvenant de cette vigne, je ressentis une douleur à peine
supportable. Charlotte était morte et à l’endroit de cette forêt, on avait
construit un stade. Je revis cette femme se tenant, heureuse et
silencieuse, devant quatre arbustes sous les feuilles desquels je
devinais maintenant les jeunes grappes.
D’après A. Makine, Le Testament français
1. Quels sont les personnages ?
2. Qui est le narrateur ? Quel est son point de vue ?
3. Relève les expressions qui renvoient au « souvenir ».
4. «Plantation secrète»: relève la phrase qui justifie l’emploi de cette
expression.
5. Dans quelle partie du texte le narrateur revitil une scène de son
passé ?
6. Quelle expression annonce cette partie ?
7. A quoi voiton que cette scène est importante pour le narrateur ?
8. Quel sentiment est exprimé dans le dernier paragraphe ? Pourquoi ?
9. Comment le narrateur atil l’intention de fixer ces souvenirs ?
10. Donne un titre au texte.
COMPREHENSION
Séance 1 :
La Main (2 ème partie), Guy de MAUPASSANT, 1883
1. Cette scène se déroule à Ajaccio, en Corse.
2. « J’étais alors juge d’instruction »
« j’ » désigne le juge d’instruction (M. Bermutier) ;
« alors » (indicateur de temps) renvoie au moment où a eu
lieu « l’affaire » qu’il va raconter et qu’il annonçait dans la
première partie de la nouvelle.
3. Champ lexical de la « vendetta » : vengeance / haine /
assassinats / massacres / sang / égorger.
A la lecture de ces mots, le lecteur peut s’attendre à un crime
ou à une vengeance.
4. Les indicateurs temporels du texte : alors / depuis deux ans /
un jour / bientôt / chaque matin / longtemps /au bout d’un
mois / un soir enfin.
5. Les personnages de l’histoire :
Aspect physique Comportement / habitudes
grand homme / à cheveux vivait seul / ne sortant que pour
rouges / à barbe rouge / très chasser ou pêcher / ne parlait à
haut / très large / une sorte personne / s’exerçait à tirer au
d’Hercule pistolet et à la carabine /
méticuleuse courtoisie anglaise / a
beaucoup voyagé / a chassé
l’hippopotame, le tigre, l’éléphant,
le gorille et même l’homme.
8. Ce portrait provoque un sentiment de peur et d’angoisse chez
le lecteur
Les légendes et les rumeurs sur ce personnage sont
justifiées parce qu’il ne ressemble pas aux êtres ordinaires ; il
n’inspire pas confiance ; il est même effrayant par sa taille et
son comportement.
9. La description de la main : les détails montrent qu’elle est
« immense » :
ce débris humain qui avait dû appartenir à un colosse ;
les doigts démesurément longs / tendons énormes.
10. La description de cette main provoque une sensation de
dégoût et d’horreur.
11. Le narrateur veut encore une fois que le lecteur partage ses
interrogations et ses angoisses.
12. Les indices qui joueront un rôle dans la suite de l’histoire sont
probablement la vendetta, l’Anglais et la main car le narrateur en a
longuement parlé pour préparer le lecteur à la suite qu’il lui
réserve.
13. Dans cette partie, le narrateur est le juge d’instruction, témoin
privilégié de l’affaire.
Le point de vue choisi est le point de vue interne, subjectif.
Séance 2 :
Texte 1 : La Ficelle, Guy de MAUPASSANT, 1883
1. Cette histoire se déroule un jour de marché, à Goderville, en
Normandie.
2. Les personnages et les informations données sur eux : Maître
Hauchecorne (économe / souffrait de rhumatismes / pris d’une
sorte de honte) et Maître Malandain (le bourrelier). Ils étaient
fâchés
3. Le personnage principal est Maître Hauchecorne.
4. Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire. Il raconte
l’histoire à la troisième personne. Il est absent du récit. C’est un
nar r ateur extér ieur au r écit.
SYNTAXE
LEXIQUE
Activité 1
Mots qui désignent la
Mots qui désignent la peur
r éaction physique
horreur mon sang ne fit qu’un tour
terribles le glaçait jusqu’aux moelles
affreux il se sentit mourir
sursaut, suffoqué glacé, fou
de peur, soupirant.
Activité 2
Activité 3
Sensations classées selon le degré de peur qu’elles expriment (du
moins fort au plus fort) : 6 / 2 / 3 / 5 / 7 / 4 / 1
1) peur/ affolement / panique.
2) peur / crainte / affolement
3) trac
4) crainte
5) anxiété / angoisse
6) épouvante / peur / angoisse
7) horreur / terreur
Activité 5
La peur c’est comme le froid : cela vous donne la chair de poule,
vous fait trembler comme une feuille et claquer des dents, puis
vous paralyse
ACTIVITES D’ECRITURE
Activité 1
Ce jour là, un 25 mars, l’odeur du pain chaud me réveilla. Ma femme
Prascovia retirait les pains du four.
Avec elle, on ne peut jamais avoir deux choses à la fois ! C’est
pourquoi je lui dis que, pour le petit déjeuner, je ne prendrai pas de
café mais seulement du pain chaud et de l’oignon.
Je m’habillai rapidement et me mis à table. Je commençai à éplucher
l’oignon, le saupoudrai de sel puis coupai le pain en deux. Une chose
anormale s’y trouvait. Intrigué par cette masse blanchâtre, je la
piquai de la pointe du couteau puis la touchai du doigt. Je mis mes
doigts dans la mie et en sortis un nez ! Quelle horreur ! Il me semblait
reconnaître ce nez. J’en fus terrifié.
Mais Prascovia me fit encore plus peur. Elle m’accusa d’avoir coupé
le nez d’un de mes clients en lui rasant la barbe.
Elle me traita de tous les noms et menaça de me dénoncer à la police.
Pour ton autoévaluation :
+
EVALUATION FORMATIVE
1. Les personnages sont le narrateur et sa grandmère Charlotte.
2. Le narrateur est un homme (il est désigné par « il » dans le
chapeau). Il vit à Paris.
Le point de vue adopté dans ce récit est le point de vue interne.
3. Les expressions qui renvoient au « souvenir » :
Un fragment qui « m’est venu à l’esprit »
Me souvenant
4. «Plantation secrète» : la phrase qui justifie l’emploi de cette
expression est : « Cette révélation… ».