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S2V3
–
Diagnostic
externe
:
analyse
de
l'industrie
via
l'introduction
du
modèle
des
5
FORCES
Bonjour
à
toutes
et
bonjour
à
tous
!
Cette
vidéo
porte
sur
les
outils
de
diagnostic
stratégique
utiles
pour
analyser
l’environnement
concurrentiel.
Alors,
plus
particulièrement,
intéressons-‐nous
à
l’analyse
du
micro
environnement,
c’est-‐à-‐dire
l’analyse
d’une
industrie
ou
d’un
secteur.
Alors,
d’abord,
une
industrie
ou
un
secteur
d’activité,
eh
bien,
peut
être
défini
comme
un
ensemble
d’organisations
qui
propose
la
même
offre
de
biens
ou
de
services.
L’analyse
de
l’industrie
consiste
donc
à
déterminer
la
performance
potentielle
des
entreprises
déjà
présentes
au
sein
de
cette
industrie
qui
définit
donc
son
attractivité.
Alors,
la
compréhension
de
la
structure
d’une
industrie
permet
finalement
de
mieux
comprendre
les
règles
du
jeu
qui
conditionnent
le
succès
ou
l’échec
des
organisations
en
présences.
Alors,
pour
analyser
la
structure
d’une
industrie,
eh
bien,
nous
allons
mobiliser
le
modèle
des
5
forces
de
la
concurrence,
développé
par
Michael
Porter,
un
professeur
de
renom
de
la
Harvard
Business
School.
Alors,
ce
modèle
est
proposé
dans
son
livre
«
Stratégie
concurrentielle
:
techniques
d’analyse
des
industries
et
des
concurrents
»,
qui
a
été
publié
dans
les
années
80.
Bien
que
l’approche
dite
Porterienne
comportent
certaines
limites,
que
nous
aborderons
dans
une
vidéo
suivante,
il
reste
une
référence
incontournable
pour
analyser
la
structure
d’une
industrie.
Alors
l’analyse
de
l’industrie,
eh
bien,
elle
repose
sur
un
principe
de
concurrence
étudié
au
son
sens
large.
En
effet,
les
managers
ont
souvent
tendance
par
être
obnubilé
par
leurs
concurrents
immédiats,
alors
que
bien
d’autres
forces
peuvent
influencer
la
compétitivité
des
organisations
dans
un
secteur
donné.
Alors,
prenons
un
exemple
simple
du
secteur
aéronautique,
que
tout
le
monde
connaît.
Eh
bien,
est-‐il
judicieux
d’aborder
la
concurrence
dans
l’industrie
aéronautique
en
examinant
uniquement
l’américain
Boeing
et
l’européen
Airbus
?
Eh
bien,
je
pense
que
non,
car
il
existe
aussi
le
brésilien
Embraer
ou
le
canadien
Bombardier.
Et
surtout,
de
nouveaux
entrants
potentiels,
qui
viendraient
de
Chine.
Il
y
a
aussi
des
ambitions
qui
viennent
d’Inde.
On
entend
parler
aussi
de
constructeurs
russes,
ou
encore
d’ambitions
venant
de
Corée.
Tous
ces
constructeurs
potentiels
pour
un
marché
qui
restera
limité.
Il
est
donc
important
de
les
prendre
en
considération.
De
plus,
comment
prendre
en
compte
le
lancement
du
Solar
Impulse,
l’avion
qui
vole
sans
carburant
et
qui
est
soutenu
par
des
entreprises
qui
ne
font
pas
partie
du
secteur
de
l’aéronautique
?
Est-‐il
un
produit
de
substitution
potentiel
?
Ou
encore,
avez-‐vous
pensé
à
l’imprimante
3D
?
Y
a-‐t-‐il
un
risque
que
les
avions
soient
construits
par
des
imprimantes
3D
demain
?
Eh
bien,
ces
questions,
vous
le
voyez,
invitent
à
élargir
l’analyse
de
la
concurrence,
en
prenant
en
compte
tout
ce
qui
peut
réduire
la
capacité
d’une
entreprise
à
générer
du
profit,
et
donc
réduire
l’attractivité
de
l’industrie.
Le
modèle
des
5
forces
de
Porter
repose
sur
l’idée
que
la
profitabilité
d’une
industrie
permet
d’évaluer
son
attractivité.
Il
est
issu
de
l’économie
industrielle,
et
défend
l’idée
que
l’attractivité
et
la
rentabilité,
eh
bien,
dépendent
principalement
de
la
structure
même
de
l’industrie.
Il
est
clair
que
c’est
donc
un
paradigme,
un
courant
dominant
fort
qui
sous-‐tend
cette
approche,
que
l’on
a
appelé
le
paradigme
SCP.
Alors,
selon
ce
paradigme
assez
classique,
il
existe
une
relation
causale,
univoque
qui
relie
les
caractéristiques
structurelles
de
l’industrie
(le
S
pour
structure)
aux
comportements
(C)
des
entreprises,
et
à
leurs
performances
(P).
En
d’autres
termes,
la
structure
de
l’industrie
conduit
à
la
performance
des
firmes
qui
la
composent.
Alors,
par
la
suite,
on
a
ajouté
des
liens
de
rétroaction
à
cette
causalité
univoque
du
paradigme
SCP.
Alors,
le
paradigme
SCP
induit
finalement
un
postulat
important.
Si
je
force
un
peu
le
trait,
on
pourrait
considérer
que
quelle
que
soit
la
qualité
des
managers
d’une
entreprise,
c’est
la
structure
de
l’industrie
dans
laquelle
l’entreprise
évolue
qui
sera
déterminante
pour
être
une
entreprise
performante.
Pas
très
facile
à
entendre
pour
un
dirigeant.
Alors,
l’école
de
la
stratégie
a
aussi
évolué,
et
notamment
s’est
basée
récemment
sur
les
ressources
et
les
compétences
fondamentales
liées
aux
entreprises.
Et
cela
a
un
peu
remis
en
question
les
travaux
de
Michael
Porter
en
insistant
sur
l'importance
des
ressources
internes
de
l'entreprise
et
de
sa
capacité
à
mieux
exploiter
les
ressources
et
les
compétences
que
ses
concurrents.