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Chapitre I
GENERALITES
Corrosion
Chapitre I : Généralités Page : 2/36
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................ 3
1.1. DEFINITION DE LA CORROSION ....................................................................................................... 3
1.2. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CORROSION ............................................................................... 7
1.3. QUELQUES QUESTIONS FONDAMENTALES ....................................................................................... 8
1.4. CAUSES DE LA CORROSION ............................................................................................................. 9
1.5. NOTION DE POTENTIEL.................................................................................................................. 10
2. ASPECTS ELECTROCHIMIQUES DE LA CORROSION ..................................................... 14
2.1. REACTIONS DE LA CORROSION ...................................................................................................... 14
2.2. LA PILE ELECTROCHIMIQUE DE CORROSION .................................................................................. 14
2.2.1. Corrosion galvanique ............................................................................................................. 14
2.2.2. Corrosion d’un métal isolé ..................................................................................................... 19
2.2.3. Corrosion par aération différentielle...................................................................................... 20
3. ROLE DE L'ENVIRONNEMENT ............................................................................................... 23
3.1. NOTION DE CATEGORIES DE CORROSIVITE .................................................................................... 25
3.1.1 Corrosivité atmosphérique...................................................................................................... 25
3.1.2 Corrosivité des eaux et des sols .............................................................................................. 27
3.2. NOTION DE MACRO, MINI ET MICROCLIMATS ................................................................................ 27
4. LES DIFFERENTES FORMES DE CORROSION ................................................................... 29
4.1. CORROSION UNIFORME OU GENERALISEE ..................................................................................... 29
4.2. CORROSION LOCALISEE ................................................................................................................ 30
4.2.1. Piqûres .................................................................................................................................... 30
4.2.2. Corrosion caverneuse ............................................................................................................. 30
4.2.3. Corrosion intergranulaire ...................................................................................................... 32
4.2.4. Corrosion sélective (perte d'un élément d'alliage) ................................................................. 33
4.3. CORROSION PRODUITE PAR LE DEPLACEMENT RELATIF DE L'ELECTROLYTE ................................. 34
4.3.1. A faible vitesse ........................................................................................................................ 34
4.3.2. A grande vitesse ...................................................................................................................... 34
4.4. CORROSION ASSOCIEE A UNE CONTRAINTE MECANIQUE .............................................................. 36
4.4.1. Corrosion sous tension ........................................................................................................... 36
4.4.2. Fatigue-Corrosion ................................................................................................................. 37
5. ETUDES DE CAS .......................................................................................................................... 38
5.1. CAS LIES A DES STRUCTURES HYBRIDES MULTI MATERIAUX ........................................................ 38
5.1.1. Corrosion consécutive à la dégradation d’un matériau polymère ......................................... 38
5.1.2. Couplage galvanique avec les renforts carbone d’un composite ........................................... 38
5.2. CORROSION ACIDE APRES INCENDIE ............................................................................................. 38
1. INTRODUCTION
Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Dégradation
des matériaux
par le milieu ambiant.
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Cette première définition souligne que les problèmes de corrosion sont liés autant
aux matériaux qu’aux milieux dans lesquels cette dégradation a lieu.
La définition suivante précise que les matériaux concernés sont spécifiquement des
matériaux métalliques et que les processus qui contrôlent la corrosion se
décomposent en réactions d’oxydation (qui concerne plus précisément le métal) et de
réduction (qui concerne plus précisément le milieu). Le milieu est agressif car il
contient un agent oxydant. L’agent oxydant principal, présent dans tous les milieux
naturels et responsable de la corrosion, est l’oxygène. Dans certains milieux, d’autres
agents oxydants peuvent intervenir.
Par ailleurs, le phénomène est qualifié d’irréversible, ce qui présente des implications
pratiques fortes pour la gestion des problèmes de corrosion. Cette irréversibilité
plaide pour une gestion de ces problèmes basée sur l’anticipation et la prévention.
Autrement dit, une politique anticorrosion efficace planifie des opérations de
contrôle périodique et de maintenance régulière afin d’éviter la dégradation
excessive et non contrôlée de la structure.
Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Réaction d'oxydo-
réduction irréversible
entre un métal et un
agent oxydant contenu
dans le milieu ambiant
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
D’un point de vue scientifique, les phénomènes de corrosion, comme tout processus
électrochimique, sont donc des phénomènes de surface. Cette surface correspond à la
zone de contact entre le métal et l’environnement agressif.
Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Réaction interfaciale qui implique :
¾ une consommation du matériau
¾ une dissolution dans les produits de
corrosion solides, des composantes de
l'environnement corrosif
¾ une dissolution dans l’environnement
corrosif des produits de corrosion solubles
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Définition de la corrosion
• Attaque d'un matériau métallique
sous l'action chimique (3% des cas)
ou électrochimique (97% des cas)
du milieu environnant
• Attaque parfois non destructive :
cas des métaux PASSIVABLES
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Parfois l'attaque n'est pas destructive. Elle peut conduire à la formation d'un film
protecteur à la surface du métal qui est alors protégée. C'est le cas des métaux et
alliages passivables. Il s’agit d’une autoprotection du matériau par ses produits de
corrosion solides qui de par leur formation s’oppose ensuite au phénomène lui-
même. La passivation n’est pas une propriété intrinsèque du matériau mais dépend
également du milieu corrosif. En effet, les propriétés de la couche de passivation
dépendent à la fois de la qualité métallurgique du substrat et de la composition de
l’environnement. Ces propriétés sont, 1/son adhérence, 2/son imperméabilité.
L’uniformité de la qualité de ces 2 propriétés sur la surface est également importante
ainsi que la résistance mécanique de la couche de passivation. La capacité de cette
couche protectrice à se reformer spontanément en cas de dépassivation suite, par
exemple à une érosion ou plus largement, une modification temporaire et/ou locale
des conditions d’agressivité de l’environnement, est également une propriété
Cruciale.
Passivation
Passivation des
des métaux
métaux
Les produits de corrosion forment un film :
adhérent
imperméable La vitesse de
continu et uniforme corrosion est limitée
mécaniquement résistant
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Coût de la corrosion
• Financièrement très élevé : environ 5%
du PNB dans les pays industrialisés
• Gaspillage important des ressources
naturelles
• Provoque des nuisances considérables
voire des accidents mortels
• 30% des pertes pourraient être évitées
grâce à un meilleur contrôle des
phénomènes
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Les métaux se corrodent car c'est leur tendance naturelle à revenir à la forme oxydée
qu'ils ont dans les minerais d'où ils sont extraits. Cette forme oxydée est celle qui est
thermodynamiquement stable, c'est-à-dire qui correspond à un état énergétique
minimal. Tous les métaux, sauf les métaux nobles (or, platine) qui existent à l'état
natif, sont dans la nature sous forme de minerais (oxydes, sulfures, carbonates,..). Ils
sont alors plus stables d'un point de vue énergétique qu'à l'état de métal. La
corrosion est donc un processus naturel qui fait retourner tout métal non noble à un
niveau énergétique comparable à celui qu'il possède sous forme de minerai.
minerais
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Plus la gap d’énergie entre l’état métallique et l’état oxydé stable naturellement est
important, plus la tendance à la corrosion est potentiellement importante. Pour
quantifier thermodynamiquement cette tendance on utilise la notion de potentiel.
La tendance à la corrosion des métaux est donc liée à leur potentiel : un métal est
d'autant plus facilement corrodable que son potentiel est négatif. Ainsi, la série des
potentiels redox normaux permet d’évaluer la tendance à l’oxydation dans le cas de
différents couples oxydants/réducteurs. Cette série présente plusieurs limites : elle
I.S.I.T.V. Corrosion et protections Réf. Aragon - 30/09/05 Rév. : 1
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Corrosion
Chapitre I : Généralités Page : 11/36
est théorique et ne concerne que des métaux purs dans des conditions de pression et
surtout de température normales. L’information dont a besoin le corrosioniste
concerne des nuances alliages multiples, soumis à des conditions d’environnement
très variables. Pour répondre à ce besoin, la seule approche possible est
expérimentale par la mesure du potentiel pris par un métal ou alliage particulier
lorsqu’il est mis en présence d’un électrolyte donné. Ce potentiel est donc mesuré
dans un milieu donné et, de ce fait, si on réalise identiquement cette mesure pour
différents alliages dans ce milieu, la classification (par rapport au potentiel mesuré
pour chaque alliage) qui en découle n'est valable que dans ce milieu. On définit
ainsi une Série Galvanique.
Mesure de la différence de
potentiel entre 2 métaux
V
Electrolyte/milieu
M1 M2
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Electrode de
référence
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Une série galvanique présente une extrémité noble ou cathodique (métaux et alliages
potentiellement plus résistants à la corrosion) et une extrémité non noble ou
anodique (matériaux présentant une susceptibilité plus forte à la corrosion).
important
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Certains métaux ou alliages figurent à plusieurs niveaux dans la série galvanique car
ils peuvent exister sous une forme passive (potentiel plus électropositif) ou active
(potentiel plus électronégatif). C’est le cas, par exemple, de l'aluminium et des ses
alliages ou des aciers inoxydables.
En l'absence de test in situ, une série galvanique donne une bonne indication de
l'ampleur de la corrosion galvanique (voir § 2.2.1) possible lors de la mise en contact
de deux métaux ou alliages différents : plus la distance entre ces matériaux dans la
série galvanique est importante, plus le potentiel généré est important et donc, plus
la corrosion du métal anodique est importante.
Série galvanique en
eau de mer
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
La corrosion d'un métal ou d'un alliage métallique dans un milieu corrosif s'effectue
suivant un processus assimilable au fonctionnement d'une pile galvanique,
composée de deux électrodes et d'une solution d'électrolytes dans laquelle elles
plongent. Cette pile, lorsque les électrodes sont en court-circuit ou reliées
électriquement par un circuit de faible résistance, est le siège d'une réaction
électrochimique.
Selon les types de corrosion, l'analogie est plus ou moins évidente. Dans le cas de la
corrosion galvanique qui se produit lorsque deux métaux sont en contact, elle est
évidente ; par contre, elle apparaît moins nettement dans la corrosion uniforme d'un
métal pur plongé dans un milieu agressif (corrosion idiomorphique) bien qu'elle soit
tout aussi réelle.
Pile électrochimique
Deux métaux en i
contact électrique : + -
ELECTROLYTE
Cu Zn
•un électrolyte (eau + sel) C
A A
T N
•un multimètre (pour H
O
O
D
courant continu), une D
E
E
ampoule ou un petit
moteur
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Dans ce cas de figure, un circuit électrique s'établit. Le fait que l'électrolyte soit
conducteur permet de fermer le circuit. Pour empêcher ce type de corrosion, il faut
donc interrompre la circulation des charges dans le circuit, soit en éliminant
l'électrolyte si cela est possible (par exemple, élimination de l'humidité par
chauffage), soit en isolant électriquement les deux métaux (utilisation de joints
isolants).
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
• Contact électrique entre deux métaux différents
dans un électrolyte
• L'intensité de l'attaque dépend :
- de la différence de potentiel
(donnée par la série galvanique)
- des surfaces de la cathode et de l'anode
- de la distance entre l’anode et la cathode
- de la résistance électrique du circuit galvanique
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
électrons de celui-ci
• L'acier se corrode et
protège le cuivre
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Prévention de la Corrosion
galvanique
• Empêcher le contact électrique entre les deux métaux :
⇒ Joints ou rondelles isolantes, revêtements
organiques
• Choisir 2 métaux proches dans la série galvanique
• Favoriser des surfaces cathodique faibles et des surfaces
anodiques importantes
• Augmenter la résistivité de l’électrolyte :
⇒ revêtement de l’anode et/ou de la cathode
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Dans le cas d'un métal isolé et plongé dans un environnement agressif, la réaction
d'oxydation (ou réaction anodique) et la réaction de réduction (ou réaction
cathodique) ont lieu sur des sites distincts à la surface du métal. On distingue donc
des sites anodiques (ou micro-anodes) et des sites cathodiques (ou micro-cathodes).
Seuls les sites anodiques présentent une attaque. On parle aussi de corrosion
idiomorphique :
- + -
i
+ - +
- + + + + +
+ -
- - -
ANODE i CATHODE
¾ Anode : ¾ Cathode :
Fe→Fe2+ + 2e- 2H+ + 2e-→H2
1/2 O2 + 2e- + H2O→2 OH-
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
- au milieu :
¾ discontinuité de concentration en oxygène. C'est le cas particulier de la
corrosion par aération différentielle décrite ci-après.
Dans certains cas, la distinction entre les sites anodiques et cathodiques à la surface
du métal est consécutive à un gradient de concentration en oxygène . Une zone plus
riche en oxygène devient le siège de la réduction cathodique alors qu’une zone moins
riche en oxygène est le siège de la réaction d’oxydation anodique .
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Zone aéré :
Ö présence d ’oxygène
Ö zone cathodique
boulonnage
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
La corrosion sous dépôt est un cas particulier de corrosion par aération différentielle
qui comme dans le cas d’un assemblage boulonné, est caractérisé par une distance
entre zone cathodique et anodique de l’ordre du centimètre.
Le phénomène peut également avoir lieu à des échelles plus importantes comme
dans le cas de conduites enterrées :
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
La corrosion dite par Pile Géologique est également un cas particulier de corrosion
par aération différentielle.
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
3. ROLE DE L'ENVIRONNEMENT
La corrosion n'est pas une propriété intrinsèque du métal : elle dépend plus de son
environnement que de sa nature. Par environnement, on entend :
Rôle de l'environnement
• La corrosion dépend autant du
métal que de son environnement
• Par environnement, on entend :
- Présence d'humidité
- Présence d'espèces réductibles
- Présence de polluants
- Température
- Contraintes mécaniques associées
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Rôle de l'environnement
• Par environnement, on entend :
- Présence d'humidité :
Taux de Corrosion
0 20 40 60 80 100
Humidité relative %
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Rôle de l'environnement
• Par environnement, on entend :
- Température :
Corrosion rate Vs. Temperature
5
4
Relative Rate
3
2
1
0
0°C 10°C 20°C 30°C 40°C
Temperature
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
REFERENTIELS NORMATIFS
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
corrosivité
Acier faiblement Zinc Extérieur Intérieur
allié
Perte de Perte Perte de Perte
masse d'épaisseur masse d'épaisseur
g/m2 µm g/m2
C1 < 10 < 1,3 < 0,7 < 0,1 Bâtiment chauffés à
Très faible atmosphère propre,
par exemple
bureaux, magasins,
écoles, hôtels.
C2 > 10 à 200 > 1,3 à 25 > 0,7 à 5 > 0,1 à 0,7 Atmosphères avec Bâtiments non
faible un faible niveau de chauffés où de la
pollution. Surtout condensation peut
zones rurales. se produire, par
exemple entrepôts
ou salle de sport.
C3 > 200 à 400 > 25 à 50 > 5 à 15 > 0,7 à 2,1 Atmosphères Enceintes de
moyenne urbaines et fabrication avec une
industrielles, humidité élevée et
pollution modérée une certaine
par le dioxyde de pollution de l'air,
soufre. Zones par exemple
côtières à faible industrie
salinité. alimentaire,
blanchisseries,
brasseries, laiteries.
C4 > 400 à 650 > 50 à 80 > 15 à 30 > 2,1 à 4,2 Zones industrielles Usines chimiques,
élevée et zones côtières à piscines, chantiers
salinité modérée. navals côtiers.
C5-I >650 à 1 500 > 80 à 200 > 30 à 60 > 4,2 à 8,4 Zones industrielles Bâtiments ou zone
très élevée avec une humidité avec une
(industrie) élevée et une condensation
atmosphère permanente et avec
agressive. une pollution élevée.
C5 – M >650 à 1 500 > 80 à 200 > 30 à 60 > 4,2 à 8,4 Zones côtières et Bâtiment ou zones
Très élevée maritimes à salinité avec une
(marine) élevée. condensation
permanente et avec
une pollution élevée.
Ce tableau extrait de la norme ISO 12944-2 (1997), n'est donné ici qu'à titre informatif. Les informations qu'il contient ne
peuvent être utilisées que dans le cadre strict des dispositions de la norme non précisées ici.
La norme ISO 12944-2 définit également les catégories de corrosivité pour les
structures immergées ou enterrées :
• Im1 : eau douce,
• Im2 : eau de mer ou eau saumâtre,
• Im3 : sol
Exemple 1
Rôle de l'environnement
Vapeur d'eau
Produits corrosifs
Vent dominant
C3 C5 I
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Pas de Calais C2
Zone industrielle C5 I
Installation sous le vent dominant C 5 I/M
Installations en vent dominant C3
Exemple 2
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion uniforme
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion uniforme
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Elle est liée à des hétérogénéités sur le métal ou dans son environnement : par
exemple, des différences locales dans la structure métallurgique (joints de grain) ou
consécutives à un traitement thermique (soudure) ou mécanique (contrainte) ;
également des discontinuités de surfaces comme la rupture locale de la couche
d'oxyde ou du revêtement organique ; ou encore la présence de dépôts de corrosion
ou de poussières.
4.2.1. Piqûres
Dans ce cas, un ou plusieurs points de faible surface sont corrodés avec pénétration
dans la masse du métal selon la verticale. Cette corrosion est parfois évolutive vers
une corrosion de type caverneuse. Elle est caractérisée par une faible perte de poids
et des qualités mécaniques peu affectées mais ses conséquences peuvent être graves
en cas de perforation de canalisation ou de réservoirs. C'est une attaque dangereuse
car insidieuse (non visible). Elle concerne, en particulier, les aciers inoxydables,
l'aluminium, ...
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Elle est souvent associée aux faibles volumes de solution stagnante retenue par les
cavités, les joints poreux, les dépôts sur les surfaces et sous les têtes de boulons et de
rivets. Elle concerne, en particulier, les aciers inoxydables en milieu marin.
I.S.I.T.V. Corrosion et protections Réf. Aragon - 30/09/05 Rév. : 1
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Corrosion
Chapitre I : Généralités Page : 31/36
Corrosion caverneuse
¾ Associée aux faibles volumes de solutions
stagnantes
¾ Liée a un gradient en concentration
d'oxygène : aération différentielle
¾ 2 étapes :
- incubation (lente)
- propagation (rapide)
¾ Aciers inoxydables
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion caverneuse
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion caverneuse
La corrosion par crevasse peut être réduite par :
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion intergranulaire
¾ Corrosion préférentielle du
joint de grain corrosion aux joints de grains
soudure
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Ici, l'un des métaux (le métal anodique) composant un alliage est sélectivement
corrodé. Ce phénomène est observé dans le cas de la dézincification des laitons
(alliages Cu-Zn) ou de la corrosion par le graphite dans les fontes grises.
La dézincification des laitons peut présenter 2 formes : soit une corrosion uniforme
pour laquelle l'alliage est détruit couche par couche. Elle concerne les laitons à haute
teneur en zinc en milieu acide ; soit une corrosion par piqûres pour laquelle on
observe des résidus poreux de cuivre et de produits de la corrosion. Elle concerne les
laitons à faible teneur en zinc en milieu chloruré et chaud. Pour prévenir ce type de
corrosion, on peut réduire l'agressivité du milieu (utilisation d'inhibiteurs), mettre en
place des dispositifs de protection cathodique ou encore utiliser des laitons plus
résistants (laitons rouges à moins de 15% de zinc, laitons enrichis en étain ou arsenic
qui sont des éléments d'alliages inhibiteurs).La corrosion par le graphite concerne les
fontes grises dans les sols et dans l'eau. Le fer est attaqué préférentiellement. Le
graphite étant cathodique par rapport au fer, il se constitue une pile galvanique dans
laquelle l'anode de fer se dissout laissant une masse poreuse de graphite et de rouille.
L'attaque est généralement longue et souvent peu apparente mais conduit à une
perte de résistance mécanique très importante. Par contre, la géométrie de la pièce
n'est pas modifiée.
Corrosion sélective
¾ Le métal anodique composant cuivre poreux
un alliage est sélectivement
corrodé
¾ Dézincification des laitons et laiton : alliage Cu-Zn
Graphitisation de la fonte
¾ Perte des propriétés
mécaniques
¾ Identification : changement de
couleur
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Corrosion sélective
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Erosion corrosion
¾ Fluide en mouvement chargé de particules
solides
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
Erosion corrosion
ISITV
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σ σ
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
¾ Acier inoxydable
¾ Présence d’halogénures (chlorures ou autres)
¾ Température > 60°C
¾ Contrainte mécanique
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
4.4.2. Fatigue-Corrosion
Cette forme affecte les métaux ou alliages soumis à des efforts de traction répétés ou
alternés en milieu corrosif. La rupture par fatigue du métal se produit après un
nombre déterminé de cycles qui est fonction de l'intensité de la contrainte. Dans un
milieu corrosif, la rupture (qui est alors une rupture par fatigue-corrosion) se produit
pour une contrainte donnée, après un nombre de cycles inférieur. L'action conjointe
des deux facteurs produit des dégâts plus importants que les deux facteurs pris
séparément. La rupture provient de la formation de fissures transgranulaires et
ramifiées qui prennent souvent naissance à partir de piqûres.
En milieu marin, sont concernés, les alliages d'aluminium, les aciers ainsi que le
cuivre et ses alliages.
Afin de prévenir cette forme de corrosion, on peut envisager d'utiliser un
revêtement, de choisir des matériaux plus résistants, de mettre en œuvre une
protection cathodique ou une galvanisation.
Fatigue corrosion
Fatigue – Corrosion
contrainte dynamique
σ σ
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5. ETUDES DE CAS
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
1/ Attaque acide :
Fe + 2 HCl → FeCl2 + H2
Processus accéléré
Cycle acide au cours du processus
de dégradation des alliages ferreux
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES E. ARAGON