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commerce afin que les consommateurs ne soient pas induits en erreur quant à la provenance

des produits et services41.

Cette tâche d’identification étant assurée par ces signes, l’interdiction des signes déceptifs,
trompeurs, illicites ou indisponibles, assure que l’identification se fera sans tromperie ni
confusion dans l’esprit des consommateurs.
Au sens large du terme, la volonté de proscrire toute tromperie pourrait presque justifier les
conditions de validité des signes distinctifs.

En effet, l’exigence du caractère distinctif du signe42 par exemple, s’expliquerait par le désir
de ne pas laisser penser au consommateur qu’un type de produit n’est représenté que par le
seul produit marqué (Ex. : la marque « Lait » risquerait de faire penser que seuls les produits
de cette marque sont vraiment du lait).

Egalement, l’exigence de disponibilité du signe43 serait justifiée par la volonté d’éviter toute
confusion dans l’esprit du consommateur entre une nouvelle marque et une autre
antérieurement appropriée.

Enfin, l’exigence de licéité du signe 44 s’expliquerait, naturellement comme une vocation


d’assurer une protection du public contre la tromperie sur les caractéristiques réelles du
produit ou service.
De surcroît, les dispositions régissant le droit des signes distinctifs qui visent à protéger le
monopole du titulaire, pourraient, elles aussi, être perçues comme un moyen d’éviter au
public de confondre un signe avec un autre.
Malgré tout, seule la prohibition des signes qui ne remplissent pas les conditions de fond et de
forme exigées par la loi, est exclusivement destinée à protéger le consommateur contre la
tromperie.45

41
- Voy. A.CHAVANNE et J.J. BURST « Droit de la propriété industrielle ». Précis Dalloz 1990, 3°Ed Dalloz.
Page 502.
42
- Par « caractère distinctif », il faut entendre la capacité du signe d’identifier un objet afin de permettre au
public de le reconnaître et d’attribuer son origine à une origine déterminée. André R. BERTRAND « Droit des
marques, signes distinctifs, noms de domaine ». 2°Ed. Dalloz 2005-2006. Note 3.111.
43
- Un signe disponible, est celui qui n’est ni enregistré ni déposé antérieurement. Voy. Alain BERTHET
« Protéger ses marques en France et à l’étranger ». Ed. Lamy les Echos 2000, page 49.
44
- L’illicéité du signe peut découler soit de sa contrariété à l’ordre public et aux bonnes mœurs, soit d’une visée
par certains textes rendant le signe choisi, illicite intrinsèquement. (Articles 135 de la loi 17/97, L.711-3 CPI
français, 3 § 1, h) de la directive communautaire n°89-104 du Conseil du 21 décembre 1988 rapprochant les
législations des Etats membres sur les marques, 6 bis de la Convention d’union de Paris de 1883, 17 de l’accord
ADPIC.
45
- Voy. Isabelle Marteau-Roujou DE BOUBEE « Les marques déceptives », droit français, droit
communautaire, droit comparé. Ed. Litec 1992, page 22.

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