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Matière : Droit de la guerre

Séminaire thème 02
Les prisonniers de guerre

: Elaboré par

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Salma Labidi
Alia Masri

: PLAN

: I - Le Statut de prisonnier de Guerre


A - Les conditions relatives à la nature du
conflit

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B - Les conditions relatives à la personne
capturée

II – Le principe du traitement humain des


prisonniers de guerre
A - Le contenu du principe du traitement
humain
B – Les sanctions de la violation du
principe du traitement humain

Les prisonniers de guerre


Introduction
Le seul but légitime que les Etats doivent poursuivre durant la guerre
est l’affaiblissement des forces militaires de l’ennemi ». (La
déclaration de St Pétersbourg, 1868)

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Un principe facile à énoncer théoriquement mais très difficile à
atteindre sur le plan pratique vu que chaque année, les conflits
.résultent de milliers de décès et de blessures
De nos jours, malheureusement il reste encore d'actualité d'évoquer
les guerres comme une réalité que certain peuple tels que l'Irak, la
.Lybie, le Yémen et la Palestine vivent encore
L'objectif du droit international humanitaire est donc de protéger les
combattants des effets les plus néfastes de la guerre, de définir un
certain nombre de règles applicables aux combats et aux
.comportements de belligérants
Le DIH est par définition un ensemble de règles internationales
d’origine conventionnelle ou coutumière qui intervient pour limiter  
les effets des opérations de guerre et ce, en particulier à l'égard
des populations et des installations civiles et des personnes qui ne
participent pas ou plus aux hostilités tels que les réfugiés et les
.prisonniers de guerre
Les combattants qui au cours d'un conflit armé international tombent
aux mains de puissance ennemie sont des prisonniers de guerre. Leur
détention vise à les conserver hors de combat, elle n'a aucun
caractère pénal ou répressif, c'est d'ailleurs ce qui les distingue des
.prisonniers de droit commun
La notion actuelle du prisonnier de guerre est strictement liée à l'idée
.de protection du combattant tombé aux mains de l'ennemi

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L'Antiquité et le moyen-âge ne connaissaient pas cette notion, le sort
des combattants soumis à l'ennemi était soit l'esclavage soit
.l'extermination
Ce n'est que sous l'influence de la chevalerie que les choses ont
évolué. En effet, la coutume était de libérer les captifs moyennant
une contrepartie telle que la rançon. Ceci ne peut nullement être
considéré comme une règle de protection mais plutôt une méthode
.d'utiliser le captif comme monnaie d'échange
Cependant, certaines doctrines surtout religieuses ont instauré l'idée
du traitement humain et ce à l'exemple de la conception coranique
du traitement du prisonnier. En effet, les dispositions du saint-coran
imposent à la force détentrice un traitement favorable « le captif est
.» ...ton frère, tu le traiteras comme tel
Du même sens on peut citer le décret français de 1792 selon lequel «
les prisonniers de guerre sont sous la sauvegarde de la Nation et de la
protection des lois. Toute rigueur déplacée, insulte, violence ou
meurtre commis contre les prisonniers seront punis d'après les
mêmes lois et les mêmes peines que si ces excès avaient été commis
.contre les Français
Ce n'est qu'avec les Instructions de 1863 {code de Lieber) destinées à
l'armée des États-Unis en campagne (armée fédérale en guerre
contre les confédérés) que l'interdiction des représailles à l'encontre
.des captifs a vu le jour
Par la suite et petit à petit, les Etats, conscients de l'importance de ce
domaine et les impacts en cas de violation, ont recouru à la

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conclusion des conventions spéciales et spécifiques non seulement
au régime juridique des prisonniers de guerre mais aussi aux détenus
.civils
Mais le statut de prisonnier de guerre tel que conçu aujourd'hui, était
le fruit de la Troisième Convention de Genève accordant une
.protection proprement dite aux prisonniers de guerre
Elle définit en effet, leurs droits et énonce même des règles
détaillées qui régissent la manière dont ils doivent être traités
.jusqu'au moment de leur libération
Par la suite, ces règles ont ensuite été affinées dans la Troisièe
Convention de Genève de 1949 et dans le Protocole additionnel I de
1977 et ce, à la lumière des leçons tirées de la Seconde Guerre
.mondiale ayant montré l'insuffisance de la réglementation initiale
Les dispositions concernant le traitement des prisonniers de guerre
furent codifiées pour la première fois dans les Règlements de La Haye
.de 1899 et 1907
Au cours de la Première Guerre mondiale, ces dispositions se
révélèrent insuffisantes et imprécises, ces lacunes et défauts purent
être surmontés grâce aux accords spéciaux conclus entre les
.belligérants à Berne en 1917 et 1918
En 1921, la Conférence internationale de la Croix-Rouge qui s'est
déroulée à Genève a mis l'accent sur le besoin d'une convention
spéciale ayant trait au traitement des prisonniers soit adoptée. C'est
ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge proposa un projet

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de convention qui fut soumis à la Conférence diplomatique de
.Genève de 1929, d'où la genèse de cette notion
Le sujet des prisonniers de guerre est un sujet de grande importance.
Sur le plan théorique, il a trait à plusieurs conventions internationales
montrant l'intérêt particulier que portent les Etats à son égard. C'est
ainsi que des efforts ont été fournis dans le but d'élargir la définition
du prisonnier de guerre en tenant compte de l'évolution de la notion
de combattant qui est liée aux nouvelles techniques des combattants
et de combats. A cet effet, les juridictions internationales ont été
.créés
.Quant à l'intérêt pratique de ce sujet, il ne cesse de croitre
En effet, les guerres, les combats armés ainsi que la souffrance des
peuples sont loin d'être finis. Aujourd'hui spécialement, les conflits
armés alimentent les usines d'armes et l'économie des pays
fabriquant. Il s'agit d'une source essentielle d'argent, plus chère que
la chair humaine. D'où le but du DIH en tant que droit réaliste :
tempérer les effets néfastes de la guerre à travers l'instauration d'un
.seuil minimum de protection aux prisonniers de la guerre
Ainsi il serait opportun de se demander sur le contenu et l'étendue
de la protection que confère le DIH aux prisonniers de guerre d'où la
problématique
Quelle protection offre le droit international humanitaire aux
? prisonniers de guerre
Pour répondre à cette problématique nous allons aborder dans une
première partie le statut de prisonnier de guerre (I) avant de se

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focaliser dans une deuxième partie sur le principe du traitement
.humain de prisonnier de guerre (II)

: I) le statut de prisonnier de guerre


Le statut de prisonnier de guerre est accordé en fonction de
l'applicabilité de la troisième Convention de Genève du 12 août 1949
et des deux Protocoles additionnels de 1977. Il est soumis à des
conditions ayant trait d'abord à la nature du conflit (A) ensuite à la
.situation de chaque personne capturée (B)
: A) Les conditions relatives à la nature du conflit
Pour que la troisième Convention soit applicable, il faut que la
personne qu'elle tend à protéger ait été capturée lors d'un conflit
armé international (a.1). Cependant la réponse n'est pas aussi
évidente lorsqu'il s'agit d'une capture lors d'un conflit armé non
international (a.2)
: a.1) Les conflits armés internationaux
L'article 2 de la troisième Convention est en réalité commun aux
quatre Conventions du 12 août 1949). Il énonce que « ... la présente
Convention s'appliquera en cas de guerre déclarée ou de tout autre
conflit armé surgissant entre deux ou plusieurs Hautes Parties
contractantes, même si l'état de guerre n'est pas reconnu par l'une
d’elles » et que « ... la Convention s'appliquera également dans tous
les cas d'occupation de tout ou partie du territoire d'une Haute Partie

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contractante, même si cette occupation ne rencontre aucune
.» résistance militaire
La convention de Genève s'applique donc bien en cas de conflit armé
international mais il convient de préciser que les belligérants ne
.peuvent plus, comme par le passé, se soustraire à leurs obligations
En effet, point n'est besoin de déclaration de guerre, ni de
reconnaissance de belligérance pour que la Convention s'applique, il
s'agit là d'un énorme progrès. L'intervention des forces armées suffît
.donc à rendre la Convention applicable
Peu importe la durée du conflit, le nombre plus ou moins élevé des
victimes ainsi que l'importance des forces opposées. Le combat lui-
.même n'est pas indispensable
La capture des personnes protégées par la même Convention,
indépendamment de leur nombre, devient ainsi son unique condition
.d'applicabilité lors de l'éclatement du conflit international
: a.2) Les conflits armés non internationaux
Aucun texte n'a régi le sort des combattants des conflits armés non
internationaux, c'est pourquoi les personnes capturées ne sont pas
.considérés comme prisonniers de guerre à proprement parler
De façon générale le problème que pose ce type de conflits est
.incontestablement l'un des plus aigus du droit humanitaire
La question de l'élargissement du droit de Genève aux victimes des
guerres civiles et des troubles intérieurs avait été débattue bien
avant 1949 et des actions humanitaires de la Croix-Rouge s'étaient

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même déployées dans certains conflits de ce type, mais aucune règle
normative n'avait vu le jour en raison de l'hostilité des
Gouvernements envers tout ce qui pouvait être perçu comme une
immixtion dans leurs affaires intérieures susceptible, à la limite, de
.légitimer des actes de terrorisme. Il s'agit d'une limite à ce statut
Et pourtant, eu égard au nombre de victimes qu'ils faisaient,
beaucoup pensaient que les conflits internes ne devaient plus être
tenus à l'écart des textes fondamentaux du droit international
.humanitaire
Après de vives discussions, les gouvernements ont baissé leur garde
.lors de la conférence diplomatique de 1949
Ils n'admirent pas l'applicabilité de l'ensemble des Conventions aux
situations de conflit intérieur, mais consentirent à adopter un article,
l'article 3 commun aux quatre Conventions, qui, à lui seul, devait régir
.ce type de situation
Cet article, véritable Convention dans la Convention, garantissait
l'application d'un minimum de règles humanitaires qu'il posait à tout
.» « conflit armé ne présentant pas un caractère international
Aucune définition de ce type de conflit ne fut cependant donnée.
.Nulle condition d'application ne fut non plus mentionnée
Néanmoins, à la lumière des travaux préparatoires, il ne fait guère de
doute que le conflit armé non international se présente en définitive
comme un conflit aux allures internationales se déroulant à l'intérieur
.d'un État

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À l'évidence donc, cette avancée du droit international humanitaire
ne se situait pas sur le plan des caractéristiques du conflit. Elle se
plaçait ailleurs, sur le plan des Parties tenues à mettre en œuvre les
.dispositions de l'article 3
Pour la première fois, pouvait être considérée comme partie liée par
des dispositions internationales une entité juridiquement immature,
à savoir une « Partie » non signataire des dispositions à appliquer,
.voire même totalement, inexistante internationalement
De surcroît, à l'instar des Conventions, l'article 3 ne subordonnait
même pas sa mise en œuvre à une quelconque clause de réciprocité.
Cependant, pour le rendre vraiment applicable, il était précisé que sa
.mise en œuvre n'avait aucun effet sur le statut des parties au conflit
L'application de l'article 3 par un Gouvernement légitime n'emporte
aucunement reconnaissance de la partie adverse et, à l'inverse, cette
dernière partie ne peut se prévaloir d'un statut international parce
.qu'elle en respecte le contenu
La question des conflits non internationaux, remise en chantier lors
de l'élaboration des Protocoles, se résoudra par l'adoption du
.Protocole 1 destiné à compléter l'article 3
Cependant, aucune disposition de ce Protocole ne concerne les
.prisonniers
En conséquence, en principe, le traitement des prisonniers de guerre
ne s'applique pas dans le cadre de ces conflits. Il ne s'applique lors de
ceux-ci, partiellement ou totalement, que si les parties l'ont décidé
.unilatéralement ou par un accord spécial

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Mais, quelle que soit la raison de l'applicabilité générale du statut ou
du traitement, encore faut-il pour y accéder remplir certaines
.conditions individuelles
Les guerres de libération nationale Depuis 1977, et l'adoption du -
.Premier protocole additionnel
Les guerres de libération nationale (« ... les conflits armés dans
lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et
l'occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l'exercice
.»,du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes
Les personnes capturées lors de ces conflits bénéficient ainsi de la
.protection
Il s'agit d'un pas important dans l'évolution du droit humanitaire
.moderne
De nos jours, 104 États sont partis à ce Protocole Premier ; les États
qui ne sont pas parties à ce dernier peuvent néanmoins le mettre en
.œuvre par voie d'accord

: B) Les conditions relatives à la personne capturée


A priori, dans un conflit armé international, seuls les combattants
tombés au pouvoir de l'ennemi peuvent bénéficier du statut et du
.traitement de prisonnier de guerre
Cependant, tout combattant n'est pas susceptible de devenir
prisonnier de guerre alors que certains non-combattants pourront
.être assimilés comme tels

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Depuis 1949, la notion de « prisonnier de guerre » est donc liée à
celle de « personne tombée au pouvoir de l’ennemi », et non plus à
.»celle de « personne capturée
Ici encore, le droit international humanitaire est en progrès, car ce
nouveau concept permet d'englober tous ceux qui sont faits
prisonniers sans combattre, notamment dans les cas de reddition ou
.de capitulation en masse
Pour désigner les personnes protégées, les auteurs de la troisième
Convention ont procédé par une longue énumération. Il en résulte
qu’il s’agit des personnes tombées au pouvoir de l'ennemi et
.appartenant aux catégories définies par l'article 4
: Ces catégories sont les suivantes
les membres des forces armées d'une partie en conflit (tous les -
militaires, y compris les miliciens et les membres des corps de
.volontaires...)
les membres des mouvements de résistance (les partisans au sens -
.de la Seconde Guerre mondiale)
les membres d'une force régulière qui se réclament d'une autorité -
.non reconnue par la puissance détentrice
les personnes qui suivent les forces armées sans en faire -
directement partie (les correspondants de guerre, les membres civils
.d'équipages d'avions militaires,)
les membres des équipages, y compris les commandants, pilotes et -
apprentis de la marine marchande et les équipages de l'aviation civile

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des Parties au conflit qui ne bénéficient pas d'un traitement plus
favorable en vertu d'autres dispositions du droit international
L'ancienne doctrine admettait la capture, en temps de guerre, des
marins de la marine marchande. 
Cette règle fut atténuée par la XIe Convention de La Haye de 1907
qui, par son article , apporta une atténuation, à savoir : les marins de
la marine marchande « ne sont pas faits prisonniers de guerre à
condition qu'ils s'engagent, sous la foi d'une promesse formelle
écrite, à ne prendre, pendant la durée des hostilités, aucun service
ayant rapport avec les opérations de la guerre ».

La pratique de la guerre sur mer, durant le premier conflit mondial,


fit tomber en désuétude ces dispositions; les marins de commerce,
bien que non appelés à jouer un rôle actif dans les hostilités,
demeuraient armés et susceptibles d'y participer, en fait, à des fins
offensives.

La Conférence diplomatique de Genève qui élabora la Convention de


1929 relative aux prisonniers de guerre, ne crut pas toutefois devoir
sanctionner cette pratique, elle préféra s'en tenir aux règles de la
Convention de La Haye et rester muette à l'égard de la capture des
marins de la marine marchande. Or, durant la seconde guerre
mondiale, la marine de commerce se trouva en butte aux  mêmes
pratiques que lors du premier conflit mondial . Les marins marchands
capturés furent soumis tantôt au traitement de prisonniers de
guerre, tantôt à celui d'internés civils, mais sans recevoir de solde ni
être astreints à aucun travail. Il convenait d'ajuster cette situation
précaire et la Conférence d'experts gouvernementaux fut unanime à

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proposer de leur étendre le statut de prisonnier de guerre . Cette
proposition fut acceptée mais non sans difficultés par la Conférence
diplomatique de 1949.

Par « membres des équipages », il ne faut entendre que les membres


de la marine marchande qui sont inscrits au rôle de l'équipage sur un
navire, mais non pas ceux qui, ayant terminé le temps de leur
engagement, se trouvent sur un bateau comme passagers, et encore
moins ceux qui se trouvent en congé, par exemple dans leurs foyers .
Les pêcheurs sont exclus; aux termes de l'article 3 de la XIe
Convention de La Haye de 1907 , les bateaux de pêche ne peuvent en
effet être capturés .

Dans certains pays, les pilotes et apprentis , ne font pas partie des
équipages de la marine marchande, et c'est la raison pour laquelle la
Conférence diplomatique de 1949 les a expressément mentionnés,
apportant ainsi une précision qui n'existait pas dans le texte de
Stockholm.

Enfin, la clause qui réserve le bénéfice « d'un traitement plus


favorable en vertu d'autres dispositions du droit international »
renvoie notamment à la XIe Convention de La Haye qui, comme nous
l'avons dit, prévoit que les marins de la marine marchande ne doivent
pas être faits prisonniers de guerre (article 6).

les individus d'une population d'un territoire non occupé qui se -


.lèvent en masse pour empêcher l'avance de l'ennemi

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outre l’appartenance à l’une de ces catégories, quatre conditions
: doivent être remplies
les résistants doivent avoir à leur tête une personne responsable )1
.pour ses subordonnés
ils doivent porter un signe distinctif fixe et reconnaissable à )2
.distance
.ils doivent porter ouvertement les armes )3
ils doivent se conformer dans leurs opérations aux lois et )4
.coutumes de la guerre
Quant au deuxième Cas de la levée en masse, on peut dire que le
statut de Prisonnier de guerre est accordé aux individus qui opèrent
une levée en masse dans la mesure où ils portent ouvertement les
armes, respectent les lois et coutumes de la guerre et n'ont pas eu le
.temps matériel de s'organiser en groupe armé
Cependant, de nouvelles formes de conflits se sont développées. En
effet le protocole de la convention a rajouté des précisions qui
permettent de couvrir les guérilleros ( les articles 43 et 44) à
condition qu'ils se distinguent autant que possible de la population
.civile et qu'ils portent ouvertement les armes
Bénéficient également du statut le personnel militaire de la
protection civile (article 67 du PI) et les ressortissants de pays neutres
incorporés dans les forces armées d'une partie en conflit (art. 17 de
.la V e Convention de La Haye)

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Aux termes de la seconde partie de l'article 4 de la 111e Convention
de 1949, ont droit au traitement, et non plus au statut, de prisonnier
de guerre les militaires en territoire occupé ; c'est-à-dire, les
militaires démobilisés, ainsi que, mais avec des nuances, les
personnes appartenant à l'une des catégories visées dans ce même
article 4 que des « Puissances neutres ou non belligérantes ont reçu
sur leur territoire et qu'elles sont tenues d'interner en vertu du droit
.» international
L'article 4 réserve le cas personnel médical et religieux afin d'éviter
toute contradiction avec l'article 33 qui prévoit que, tout en n'étant
pas des prisonniers de guerre, les membres de ce personnel
bénéficient de tous les avantages et de la protection de la
.Convention
Les combattants ayant perdu leur droit au statut pour défaut de
signe de visibilité ou de port ouvert des armes ont aussi droit au
.traitement (art. 44 du PI)
Les personnes ayant participé aux hostilités dans l'attente que la
.question de leur statut soit tranchée
Les combattants surpris en flagrant délit d'espionnage et les
.mercenaires jusqu'à ce qu'un tribunal ait tranché leur cas
Les enfants combattants et les parlementaires qui seraient retenus
.temporairement (Règlement de La Haye, art. 33)
Il convient en outre de relever que toute violation des règles
internationales applicables dans les conflits armés ne prive pas

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nécessairement l'auteur de son droit d'être considéré ou traité
.comme prisonnier de guerre
Dans certains cas, on ne peut accorder le statut de prisonnier de
guerre. Il s’agit en effet de toutes les personnes qui ne rentrent pas
.dans les différentes catégories commentées ci-dessus
Cette affirmation doit cependant être nuancée car l'absence de
couverture par le statut de prisonnier de guerre n'exclut pas
.nécessairement toute protection
Ainsi, par exemple, les civils bénéficient d'autres dispositions
(essentiellement contenues dans la quatrième Convention de Genève
du 12 août 1949 relative à la protection de personnes civiles en
temps de guerre et dans le Premier Protocole additionnel de 1977)
.tout aussi efficaces quant à leur protection
Ensuite, certaines personnes ont été placées volontairement hors
statut (et traitement) alors que cette exclusion expresse n'est pas
synonyme d'absence totale d'applicabilité des garanties offertes par
.le droit international humanitaire
Tel est notamment le cas des mercenaires (art. 47 du PI) et des
membres des forces armées pris en flagrant délit d'espionnage (art.
.46 du PI)
En effet, en ce qui les concerne, les parties peuvent toujours leur
.consentir un traitement favorable
Dans le pire des cas, si des personnes détenues ne peuvent être
considérées ni comme des prisonniers de guerre, ni comme des civils,

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s'applique au moins l'article 75 du Premier Protocole de prisonnier de
.guerre
Quand un doute subsiste sur le droit au statut de PG d'une personne
capturée (ayant commis un acte de belligérance), ladite personne
bénéficiera de la protection de la troisième Convention en attendant
.que son statut ait été déterminé par un tribunal compétent

: II) le principe du traitement humain des prisonniers de guerre


Le principe du traitement humain des prisonniers de guerre est un
principe qui couvre plusieurs domaines garantissant un seuil
.minimum de vie descente et dans le respect de l'être humain
Nous allons analyser le contenu du principe du traitement humain
des prisonniers de guerre dans le (A) avant de passer aux sanctions
.de la violation de ce principe (B)

A) : Le contenu du principe du traitement humain

Les effets relatifs à l'octroi du statut de prisonniers de guerre


La situation d'un prisonnier de guerre n'est pas celle d'un prisonnier
.de droit commun

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Le prisonnier de guerre n'est pas incarcéré à titre de sanction ou de
.punition pour s'être battu
La privation de liberté n'est justifiée que par la nécessité de
.l'empêcher d'encore prendre part aux combats
La 111e Convention de Genève organise ainsi, parfois
minutieusement, un régime particulier d'internement qui réalise un
équilibre entre ces deux impératifs respectivement de sécurité (la
nécessaire neutralisation du combattant ennemi) et d'humanité (les
garanties de traitement dues à un individu qui se trouve privé de
.toute protection de son État)
: a.1) Le principe général du traitement humain
L'article 13 de la troisième convention de Genève impose que le
prisonnier de guerre soit traité avec humanité. Il préciser que les
actes ou omissions illicites entraînant la mort ainsi que les actes
dangereux pour la santé sont interdits et considérés comme
.infraction grave au droit humanitaire
Afin d'éviter le retour aux pratiques de la Seconde Guerre mondiale,
cet article insiste même sur le fait qu’« aucun prisonnier de guerre
ne pourra être soumis à une mutilation physique ou à une
expérience médicale ou scientifique... qui ne serait pas justifiée par
.»le traitement médical... et qui ne serait pas dans son intérêt
Dans son dernier alinéa, il prohibe toute mesure de représailles à
.l'encontre des prisonniers

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Cet article précise également que « ... les PG doivent être protégés
en tout temps, notamment contre tout acte de violence ou
d'intimidation, contre les insultes et la curiosité publique », ... ce qui
semble avoir été oublié par l'armée irakienne lors du récent conflit
.du Golfe (exhibition télévisée de plusieurs aviateurs capturés)
La puissance détentrice doit également garantir aux prisonniers le
droit au respect de leur personne -aussi bien sur le plan physique
que moral- et de leur honneur dans toutes les circonstances (article
.14)
De même, les soins médicaux nécessaires à leur état de santé sont
.gratuits (article 15)
Quant aux lieux et conditions de l’internement, pour empêcher le
prisonnier de fuir et de reprendre part aux hostilités, la puissance
détentrice l’interne dans un lieu déterminé tout en respectant des
.conditions destinées à le protéger
Ces conditions sont détaillées par la troisième Convention, elles
.signifient que le prisonnier a des droits proprement dit
...Cependant, il a également quelques devoirs 
: a.2) Les droits du prisonnier de guerre
S’agissant du lieu de L’internement, les articles 19, 20, 22 et 23
précisent que le prisonnier de guerre a le droit d'être évacué, dans le
plus bref des délais possibles après avoir été fait prisonnier, vers des
camps situés assez loin de la zone de combat pour être hors de
.danger

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Il ne peut être inutilement exposé au danger, en attendant son
évacuation d'une zone de combat. L'évacuation doit se faire avec
humanité et dans des conditions similaires à celles qui sont faites
.aux troupes de la puissance détentrice dans leurs déplacements
Le lieu de l'internement ne peut donc se trouver dans une zone de
.combat ; il doit en outre être signalé par des moyens visibles
Le prisonnier de guerre a le droit d'être interné dans des
établissements situés sur la terre ferme et présentant des garanties
d'hygiène et de salubrité
Les prisonniers doivent être regroupés en tenant compte de divers
éléments de grégarité à savoir leur langue, leur coutume, leur
.nationalité
Enfin, ils ne peuvent, à quelque moment que ce soit, être envoyés
ou retenus dans une région où ils seraient exposés au feu de la zone
de combat, ni être utilisés pour mettre par leur présence certains
.points ou certaines régions à l'abri des opérations militaires
L'utilisation des prisonniers de guerre comme « bouclier humain »
est donc expressément interdite par le droit humanitaire et ce pour
.mettre fin aux anciennes pratiques inhumaines
La récente guerre du golfe Persique a malheureusement démontré
que ces dispositions sont difficilement applicables en fait (difficultés
pour les « coalisés » d'évacuer les PG irakiens hors des zones de
combats ; en effet, respecter la troisième Convention en plein désert
.pose de nombreux problèmes de logistique)

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L'utilisation de civils et de PG comme « bouclier humain »
protecteur de zones stratégiques demeure cependant, dans le cas de
...l'Irak, des crimes de guerre
Les conditions de logement doivent être au moins aussi favorables
que celles réservées aux troupes de la puissance détentrice et en
.toute hypothèse ne pas porter préjudice à la santé du captif
.Les facteurs de sociabilité devront là aussi être pris en compte
Une alimentation variée prenant en considération les habitudes doit
être servie en suffisance pour éviter toute perte de poids et des
troubles de carence (les puissances détentrices se heurtent souvent,
ici aussi, à des difficultés pratiques ; voyez les difficultés dans
certains cas de distribuer une alimentation variée à ses propres
.troupes)
Quant à l'habillement, il doit être fourni en quantité suffisante,
.compte tenu du climat et du travail auquel est astreint le prisonnier
Enfin, une cantine où le prisonnier peut se procurer certaines
.denrées doit être installée dans tous les camps
L'hygiène et la santé sont également pris en considération par les
articles 29 à 32 de ladite convention, et ce pour prévenir aux
maladies. En effet, Les camps doivent être maintenus propres et
salubres. Ils doivent comporter des installations garantissant
l'hygiène des prisonniers et nécessaires à la toilette et au
blanchissage du lingei. Il est fait obligation de créer une infirmerie, et
le cas échéant, des locaux réservés aux contagieux ou aux malades
.mentaux

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Les prisonniers doivent recevoir en toutes circonstances, le cas
échéant dans des établissements spécialisés, les soins dont ils ont
.besoin
Ils doivent être traités de préférence par du personnel médical de la
Puissance dont ils dépendent et autant que possible, de leur
.nationalité
Au moins une fois par mois, des inspections médicales portant sur
.l'état de santé et de propreté doivent avoir lieu
Elles doivent entre autres permettre d'établir la liste des prisonniers
qui seront soumis ultérieurement à des commissions spéciales
normalement désignées dès le début du conflit et chargées de
prendre toutes les décisions utiles relatives aux blessés et malades
.(art. 112 et 113)
Le prisonnier ne peut être empêché de se présenter aux autorités
.médicales
De même la convention a pris soin de réglementer l'exercice de la
religion et du culte et ce en vertu des articles 34 à 37
Les prisonniers de guerre ont en effet le droit d'exercer librement
leur religion avec l'assistance des aumôniers retenus (art. 33) et des
ministres du culte qui se trouvent parmi eux et, même, s'il n'y en a
pas, avec l'assistance des ministres de la puissance détentrice, de la
.même confession ou, à défaut, d'une confession similaire
Toute facilité doit être laissée aux religieux dans l'exercice de leurs
.fonctions spirituelles

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Les distractions y l'instruction et le sport (art. 38) Les activités
intellectuelles, éducatives et sportives doivent être encouragées,
notamment en mettant à la disposition des PG des locaux adéquats
.et l'équipement nécessaire
En outre, Le prisonnier de guerre a droit à une solde mensuelle,
versée par la puissance détentrice
De même, les sommes d'argent de poche ou portées au compte
obligatoirement ouvert au nom du prisonnier, provenant de ce qu'il
possédait au moment de sa capture, de son travail, d'avances de
soldes ou des sommes envoyées par la famille ou le gouvernement
d'origine, peuvent être transférées à l'étranger ou servir à des achats
.à l'extérieur ou à l'intérieur du camp, notamment à la cantine
A l’image de ses droits, plusieurs devoirs sont portés à la charge du
.prisonnier de guerre
Le PG est tenu de travailler, mais plus qu'un devoir, il s'agit d'une
garantie pour le prisonnier, garantie d'être maintenu dans un bon
équilibre physique et mental
Dans la mesure où le travail du PG risque de contribuer à l'effort
économique ou à l'effort de guerre de la puissance détentrice, ce
dernier fait l'objet de dispositions minutieuses et de plusieurs
.restrictions
C'est ainsi, qu'en vertu de la Troisième Convention de 1949 ne
peuvent être forcés à travailler dans des conditions convenables et
moyennant une indemnité que les prisonniers valides, compte tenu
.de leur âge et de leurs aptitudes

26
Les sous-officiers ne peuvent être contraints qu'à des travaux de
.surveillance
En revanche, les officiers ne peuvent être astreints à un travail. Ils
.peuvent cependant en demander un qui leur convienne
Aucun prisonnier ne peut être employé à des travaux humiliants ou
en rapport direct avec les opérations militaires, ou encore, à moins
qu'il ne soit volontaire, à des travaux malsains ou dangereux comme
.le déminage
Les travaux autorisés sont énumérés à l'article 50 (agriculture,
.transports sans caractère militaire, ...)
Les prisonniers doivent autant que possible être assimilés à la main
d'œuvre civile. Ils seront en outre indemnisés en cas d'accident de
.travail
Le second devoir incombant au prisonnier de guerre est lié à
l'interrogatoire est selon l’article 17 lié à son interrogation. Quand il
est interrogé à ce sujet, ses nom, prénoms, grade, sa date de
naissance et son numéro de matricule. S'il enfreint volontairement
cette règle, il risque de s'exposer à une restriction des avantages
.accordés aux prisonniers de son grade ou statut
Ce devoir s'arrête à ces renseignements, aucune torture physique
ou morale ne pourra être exercée sur les PG pour obtenir d'eux
d'autres renseignements ; de plus, l'interrogatoire admis par la
Troisième Convention doit être mené dans une langue que le
.prisonnier comprend

27
le principe du traitement humain est un principe général de DIH
ayant pour but de tempérer les effets de la guerre et ce surtout vis à
vis des prisonniers qui peuvent passer des années entières en tant
.que tels
Le DIH a également pris soin de régler l’autre revers du médaillon à
savoir les sanctions en cas de violation du principe. en effet, sans
.sanction un principe est réduit à néant

B) :Les sanctions de la violation du principe du traitement


humain

La responsabilité pénale internationale n'est pas reconnue pour


l'auteur d'autres violations aux règles applicables dans les conflits
.armés internationaux qui ne sont pas qualifiées d'infractions graves

Ces autres violations peuvent être définies comme des comportements


contraires aux instruments du droit international humanitaire qui
revêtent un caractère de gravité mais qui ne figurent pas comme tels
.dans la liste des infractions graves

28
Sans avoir à imaginer précisément les comportements pouvant
: répondre à cette définition on peut envisager trois catégories

comportements isolés, non énumérés parmi les infractions graves, -1


; mais revêtant tout de même un caractère de gravité

comportements, non énumérés parmi les infractions graves, mais -2


revêtant un caractère de gravité par leur nombre ou leur répétition
; systématique, ou par les circonstances

violations " globales " par exemple, soustraire une situation, un -3


territoire, une catégorie de personne ou de bien à l'application des
.Conventions ou du Protocole

Dans ces cas, et pour permettre la cessation de ces actes contraires au


droit, les divers devoirs qui découlent du principe de " pacta sunt
servanda " ont été repris dans l'article premier commun aux
Conventions, et qui rappelle l'obligation des États de " respecter et
." faire respecter ces traités en toutes circonstances

Toutefois, en l'absence d'une telle norme sur le plan international, il


conviendrait, pour faire cesser ces autres violations, non considérées
par le droit international humanitaire comme des crimes de guerre,
d'incorporer dans des mécanismes internes législatifs ou

29
réglementaires, les moyens propres à rétablir une situation conforme
.au droit, chose à laquelle les Etats manquent souvent

Ceci est d'autant plus valide que les violations des règles applicables
dans les conflits internes, ne connaissent pas la notion de " crimes de
.guerre " et tout l'appareil juridique qui en découle

De ce fait les violations à ces règles, même si elles sont essentiellement


les mêmes que celles qui sont considérées comme des crimes de
guerre lorsqu'elles sont commises dans les conflits internationaux
.n'imposent pas d'obligation de sanction sur le plan international

Toutefois pour que la cessation de tels actes soit réaliste c'est le plus
.souvent par le biais de lois pénales nationales qu'elle serait atteinte

Ainsi, à ce stade du développement du droit international, ce ne serait


en effet que par de tels mécanismes internes qu'on parviendrait à
assurer un respect effectif du droit humanitaire en toutes
.circonstances

Par ailleurs, il est souhaitable que les mécanismes nationaux complètent


les prescriptions du droit international humanitaire, de manière que
.la réparation du dommage causé aux victimes soit entière
En effet, il n'est pas suffisant de réprimer les responsables de ces actes ;
il faut aussi que les victimes soient effectivement indemnisées pour
.les dommages subis

30
Cette importante question n'est pas non plus entièrement réglée par le
droit humanitaire, notamment aussi en situation de conflit armé non
.international, et nécessite des compléments

Actuellement, ceux-ci ne peuvent être adoptés que sur le plan interne. En


revanche, les dispositions du droit international humanitaire sont très
.développées en ce qui concerne le respect des garanties judiciaires

Dans ce sens, aucune dérogation aux garanties judiciaires énoncées dans


les Conventions et Protocoles ne devrait être tolérée pour le seul fait
.d'avoir commis ces actes en période de conflit armé

31
Prisonniers de guerre soviétiques à Vitebsk, Biélorussie, en août 1941

Environ 5 400 000 prisonniers de guerre soviétiques furent capturés


par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, la plupart d'entre
eux lors de l'opération Barbarossa sur le front de l'Est. L'Allemagne
.nazie mit en place une véritable politique d'extermination à leur égard

En décembre 1941, plus de 2,4 millions de soldats de l’Armée rouge


furent faits prisonniers. La plupart d'entre eux furent victimes
d'exécutions sommaires ou de conditions inhumaines dans les camps
de prisonniers de guerre allemands, ou encore expédiés dans les camps
de concentration et d'extermination. Enfermés, délibérément affamés
et laissés sans soins médicaux contre les maladies ou le froid, plus de
2 millions d'entre eux moururent la première année de la guerre contre
.l'Allemagne

32
Sur un total de 5,4 millions de soldats de l'Armée rouge capturés sur le
front de l’Est, 3,6 millions moururent en captivité, soit environ 60 %
.d'entre eux

Un camp improvisé pour les prisonniers de guerre

soviétiques en
août 1942

33
Distribution de nourriture dans un camp de prisonniers près de Vinnitsa, Ukraine, en juillet 1941

Camp de transit surpeuplé près de Smolensk, Russie, en août 1941

L'Allemagne avait ratifié en 1929 la troisième Convention de Genève


relative au traitement des prisonniers de guerre. Alors même que
l’URSS et le Japon impérial ne la signèrent pas, l’Allemagne

34
s’obligeait à traiter tous les prisonniers de guerre conformément aux
.dispositions de la convention, y compris en l'absence de réciprocité

Alors que les camps de prisonniers créés par la Wehrmacht pour les
hommes capturés sur le front de l'Ouest satisfaisaient généralement
aux conditions humanitaires prescrites par les accords internationaux,
les soldats originaires de Pologne et d’URSS étaient emprisonnés dans
.des conditions significativement plus sévères

La Wehrmacht était seule responsable de leur transport, de leur


.approvisionnement et de leur hébergement

Les prisonniers furent dépouillés de leurs vêtements et de leurs


.fournitures par les troupes allemandes

Le froid, très présent, avait des conséquences fatales pour les


.prisonniers

Beaucoup de prisonniers furent acheminés entassés dans des wagons,


dans de terribles conditions, ou durent effectuer de longues marches
vers les camps sur de longues distances et sous stricte surveillance,
.dans des conditions hivernales extrêmement dures

Pendant ces marches de la mort, les gardes SS maltraitèrent


brutalement les prisonniers. Obéissant aux ordres explicites qui étaient
d'abattre les prisonniers qui ne pouvaient plus marcher, les gardes SS
.exécutèrent en route des centaines de prisonnier

35
Dans les camps, ces prisonniers étaient sous-alimentés et rapidement
.victimes d'épidémies

Leur situation se dégrada encore à partir d'octobre 1941 avec l'arrivée


du froid et la réduction délibérée des rations alimentaires, en
.particulier pour ceux qui étaient déclarés inaptes au travail

Les responsables nazis ont délibérément décidé de laisser mourir de


faim les prisonniers soviétiques, alors que la situation alimentaire du
.Reich commençait à devenir délicate

La première application de la politique nazie de « dépopulation »


appliquée à la Russie soviétique se retrouve donc dans le traitement
inhumain réservé aux officiers et soldats soviétiques faits prisonniers,
.sort qui doit peu au hasard ou aux conditions de la guerre

Le 20 novembre 1941, le général Erich von Manstein, commandant


de la 11e Armée, précise que « ce combat n’est pas mené contre
l’armée soviétique selon des méthodes conventionnelles guidées par
.» ...les seules règles de la guerre européenne

: Bibliographie

Cour pénale internationale : https://www.icc-cpi.int/?ln=fr -

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COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE : -
https://www.icrc.org/fr
Revue Générale du droit international public-
Persée :https://www.persee.fr -
Médecins sans frontières : https://www.msf.fr -
Cour internationale de justice https://www.icj-cij.org/fr -

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