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Droit de la guerre

ensemble de lois internationales sur les guerres

Le droit de la guerre est une expression pour désigner les lois, en


général coutumières, sur lesquelles s'entendent les peuples
ennemis lorsqu'ils sont en guerre.

Elles sont très anciennes, attestées aussi bien dans l'Antiquité que
chez les peuples premiers, et comprennent la manière de
commencer une guerre et ses enjeux, les moyens de combattre
qui sont considérés comme déloyaux, le statut et les droits des
otages, des ambassadeurs, des arbitres, des combattants, des
civils et des prisonniers, les trêves et les traités, la manière de
terminer la guerre et de faire la paix.

Histoire de la loyauté de la guerre

Premières traces d'un droit de la guerre

Le terme guerre ne désigne pas les conflits privés ou entre des


individus d'un même peuple qui se règlent par un procès en justice,
mais ceux qui surviennent entre des empires, des nations ou des
cités étrangères, et qui se règlent par un affrontement public
appelé « guerre ».

Antiquité

les premières traces d'un droit de la guerre nous proviennent des


Babyloniens. C'est le Code d'Hammurabi[1], roi de Babylone, qui,
2000 ans av. J.-C. explique ainsi ses lois imposant un code de
conduite en cas de guerre : « Je prescris ces lois afin que le fort
n'opprime pas le faible ». Dans l'Inde ancienne, le Mahâbhârata et
les textes de la loi de Manou incitaient à la clémence envers les
ennemis désarmés ou blessés. [réf. souhaitée]

Ainsi est-il possible d'affirmer que le droit de la guerre est


immémorial : présent dans tous les textes sacrés (judéo-chrétiens,
musulmans, hindous, etc.) et dans les commentaires de ces
textes, ainsi que dans les récits de guerre des auteurs antiques
comme le jus armorum dans les Commentaires de la guerre des
Gaules de César[2].

Du point de vue du droit romain la guerre rendait res nullius les


ennemis et tout ce qui leur appartenait, c'est-à-dire sans maître et
donc appropriable par tout un chacun. Elle livrait réciproquement
les adversaires, corps et biens, les uns à la merci des autres ; vis-
à-vis de l'ennemi on était sans droit. Ce principe rigoureux les
Romains l'appliquaient contre eux aussi bien qu'en leur faveur.
Tout ce qu'ils prenaient sur l'ennemi était la propriété du premier
occupant; mais aussi ce qui était enlevé aux Romains par leurs
ennemis appartenait à ces derniers. Par une conséquence
ultérieure ce que les Romains avaient perdu et parvenaient à
reprendre ensuite était pareillement acquis comme tout autre butin
à l'auteur de l'occupation et ne retournait nullement à l'ancien
maître. Toutefois par dérogation à cette règle l'on admettait un
droit de retour un jus postliminii en faveur de l'ancien propriétaire:
pour les citoyens romains faits prisonniers de guerre sans avoir
les armes à la main, pour les immeubles, pour les vaisseaux de
charge, pour les chevaux de service et pour les esclaves et le
trésor[3].

Moyen Âge

Le droit de la guerre a fait l'objet de tentatives d'expositions


rationnelles dans les sommes théologiques du Moyen Âge[4]. La
tentative la plus nette est le traité De Bello, de Represaliis et de
Duello (1360) de Giovanni da Legnano, professeur à l'université de
Bologne. L'auteur oppose à la clémence, dépendant de l'arbitraire
du prince vainqueur, l'ébauche d'un droit de la guerre.

Et ses principes sont également immémoriaux et constants, qui se


résument et découlent du principe suivant, soit « Ne pas faire plus
de mal qu'il n'est permis », obligation qui relève du principe de
juste proportionnalité que l'on retrouve dans la Seconde
conférence de La Haye, 1907, article 22 : « les belligérants n'ont
pas un droit illimité quant au choix des moyens de nuire à
l'ennemi ». D'où les interdictions telles que se servir d'armes
empoisonnées, gaz toxiques, etc. Il s'agit de principes constants
qui appartiennent à toute l'humanité. On trouve des exemples de
ce souci de limitation des actes et des moyens mis en œuvre par
les belligérants, dans tous les lieux, dans tous les temps : traces
qui se peuvent voir dans la Bible, (en particulier dans le
Deutéronome), dans le Coran qui interdisent de couper les arbres
fruitiers, d'empoisonner une source d'eau, de détruire les récoltes,
de ravager une terre, de mutiler un homme, etc.

Les règles du droit de la guerre quant aux moyens mis en œuvre,


étaient telles, que, en principe, au Moyen Âge, il était interdit
d'utiliser les arcs et les flèches, au motif que l'on pourrait tuer
l'ennemi à distance et dans le dos. C'était initialement ce que l'on a
pu appeler la guerre ou le combat chevaleresque et noble avec un
combat au corps à corps. Mais, les guerres devenant plus
importantes, les règles chevaleresques s'atténuèrent.

Ces règles furent d'abord édictées sous forme religieuse, et on en


trouve trace dans tous les livres sacrés des civilisations qui ont
laissé des textes. Son interrogation est reprise par des auteurs
catholiques comme Saint Augustin, Francisco de Vitoria, Thomas
d'Aquin et son disciple Francisco Suárez.

Notion de guerre juste

Thomas d'Aquin exige trois conditions :


auctoritas principis : la guerre ne peut relever que de la
puissance publique sinon elle est un crime. L'auctoritas principis
s'oppose à la décision individuelle appelée persona privata ;
causa justa : la cause juste ; c'est cette dernière notion qui
donne le plus lieu à interprétation ;
intentio recta : l'intention ne doit pas être entachée de causes
cachées mais uniquement dans le but de faire triompher le bien
commun.

À la fin du xiie, Johannes Faventinus associe l'idée de guerre juste


pour la défense de la patrie avec celle de ratio (ou « raison
d'État »).

Chez Francisco Vitoria, qui reprend la pensée de Thomas d'Aquin,


la guerre constitue l'un des pires maux et l'on ne peut y recourir
que pour éviter un mal plus grand. La guerre préventive contre un
tyran susceptible d'attaquer est un cas reconnu. Toutefois, toutes
les formes de dialogue doivent être utilisées au préalable et la
guerre ne peut être déclenchée que comme ultime recours, ce qui
soulève la question des voies de négociation.

Époque moderne

De nombreux chrétiens sont à l'origine du problème de conscience


posé par la nécessité d'intervenir : Ignace de Loyola parlait du
magis à propos de l'interrogation du décideur, puisque entrer en
guerre est une décision très lourde de conséquence au regard du
sixième commandement (« Tu ne tueras point ») : le chrétien
cherche donc à savoir s'il agit conformément à cette règle.

Ces règles imposées par l'Église seront proposées sous une


forme sécularisée au xvie siècle par Grotius, auteur du De jure belli
ac pacis[5].

Les principes du droit de la guerre, traditionnellement appelés lois


et coutumes de la guerre ou droit des gens, ont été codifiés sous
forme de conventions au début du xxe siècle (Conventions de La
Haye de 1899 et de 1907). Le droit de la guerre a aussi été l'œuvre
de tentative de codifications par des particuliers. — Ainsi, durant la
guerre de Sécession, François Lieber rédige les Instructions pour
les armées en campagne de l'armée américaine, lesquelles
interdisent les actes de cruauté, de vengeance, les blessures hors
combat, la torture en vue d'obtenir des renseignements, la saisie
des biens privés, la violation des églises, etc.

Contenu du droit de la guerre

L'idée qu'il existe un droit de la guerre concerne d'une part, le jus


ad bellum, soit le droit de faire la guerre ou d'entrer en guerre,
supposant un motif tel que se défendre d'une menace ou d'un
danger, suppose une déclaration de guerre qui prévient
l'adversaire : la guerre est un acte loyal, et d'autre part, le jus in
bello, soit le droit pendant la guerre, la manière de faire la guerre,
qui implique de se comporter en soldats investis d'une mission
pour laquelle toutes les violences ne sont pas autorisées. Dans
tous les cas l'idée même d'un droit de la guerre repose sur une
idée de la guerre qui peut être définie comme un conflit armé,
circonscrit dans l'espace, limité dans le temps et par ses
objectifs. La guerre commence par une déclaration (de guerre),
s'achève par un traité (de paix) ou un accord de reddition, un acte
de partage, etc. Définition de la guerre et doctrine, reprises en
1801 par le droit, par Portalis, juriste qui a rédigé le Code civil
français, qui prévalent jusqu'à la Guerre d'Irak, faite sans
déclaration de guerre et terminée sans traité de paix.

Jus ad bellum
Définition des causes d'hostilité. Le casus belli. Déclarer le point
sur lequel porte le différend et formuler ses revendications. À ce
sujet, Louis de Bonald écrit en 1802 « Les manifestes
justificatifs de leurs griefs que publient les puissances à la veille
de commencer la guerre, sont un hommage rendu à la justice
éternelle, souveraine des nations, et les déclarations de guerre
qui avertissent les sujets respectifs de prendre des précautions
pour la sûreté de leurs personnes et de leurs biens, sont une
mesure que prescrit l'Humanité »[6]. Tout ne peut pas être cause
de guerre, il y a des motifs légitimes et des motifs qui ne le sont
pas.
Jus in bello
Premier principe : définition des ennemis. Rousseau, après
Hobbes définit la guerre comme relation d'État à État, dans
laquelle les hommes ne sont ennemis que dans le cadre de la
situation aléatoire et circonstancielle de la guerre. Dans sa
Législation primitive, Louis de Bonald écrit en 1802 que « La
première loi du droit de la guerre entre les États, et la plus
sacrée, est que l'État ne fait la guerre qu'à l'État, et non à la
famille [ou aux individus]. Ainsi, l'État belligérant doit respecter
l'honneur et la vie des personnes de la famille, ne point en exiger
de service personnel militaire, préserver ses propriétés de
destructions et d'enlèvements gratuits, sauf le cas d'absolue
nécessité. [Tout le temps de la guerre il doit s'efforcer de]
conserver les familles dans la jouissance des propriétés
communes, morales et physiques, établissements d'éducation,
de religion, de police, de subsistance, de salubrité, etc. »[6]. De
ce principe découle le
Second principe, que l'on trouve ébauché dans le Concile de
Charroux réuni en 989, est celui de la séparation entre le
domaine civil et le domaine militaire, entre l'état civil de tout ce
qui doit être maintenu hors de la guerre, et l'état militaire des
personnes et des moyens qui sont engagés dans la guerre, en
particulier la noblesse. Le Concile de Charroux accorde aux
personnes et aux biens civils la même immunité qu'aux biens et
aux personnes religieuses, il impose de les tenir hors des
combats. Cette immunité des populations civiles qui fait un
crime de guerre de tout acte délibéré d'agression contre elle, a
pour corollaire l'interdiction pour elles de participer de quelque
façon que ce soit aux hostilités. La guerre fait s'affronter des
combattants, non des hommes : les populations civiles en sont
exclues. Les combattants sont des spécialistes de la guerre qui
ne sont pas animés par la haine, ni par des mauvais sentiments,
ni par des raisons ou des griefs personnels, ni par esprit de
vengeance comme dans les guerres privées. Les soldats des
deux puissances belligérantes ne sont pas ennemis par nature,
ni durablement. Ils ne sont pas ennemis en tant qu'homme, mais
selon les circonstances, limitées, de conflit entre États dont ils
sont les agents. Ils ne sont ennemis uniquement comme
soldats. Par conséquent, il ne faut pas s'en prendre aux
personnes et aux équipements civils qui ne jouent pas de rôle
dans le conflit. La distinction entre civils et combattants a pour
conséquence l'interdiction de tous actes hostiles d'agressivité
ou de rétorsions contre les populations paisibles, et de là aussi
aux soldats ayant rendu les armes puisque le « soldat nu »
redevient un civil, selon une logique qui semble aussi ancienne
qu'universelle. Par exemple, en Inde, les lois de Manou imposent
que le combattant ne frappe ni celui qui est désarmé, ni celui qui
se rend comme prisonnier, ni celui qui fuit, ni celui qui est à terre
« ni un homme endormi, ni celui qui n'a pas de cuirasse […], ni
celui dont l'arme est brisée, […] ni celui qui est grièvement
blessé ». L'un des trois grands traités militaires de la Chine
antique, au ive siècle av. J.-C. prescrit de ne pas s'attaquer aux
faibles, aux femmes et de porter secours aux vieillards et aux
enfants : « vous n'attaquerez point ceux qui sont hors d'état de
se défendre. Après un combat vous aurez un soin particulier des
blessés ».
Accepter la médiation d'une tierce nation pour éviter une guerre.
Déclarer la guerre et donner un ultimatum avant de commencer
une attaque.
Respecter les ambassadeurs (voir aussi Parlementaire
(guerre)).
Respecter les trêves, les signes de reddition (drapeau blanc) et
les lieux d'asiles (signalés notamment par une croix rouge).
Ne pas nuire plus qu'il n'est nécessaire. Cette règle se retrouve
partout, et dans toutes les civilisations. Ce qui est exprimé par
Montesquieu en 1748, dans son traité de théorie politique De
l'esprit des lois, qui écrit : « le droit des gens est naturellement
fondé sur ce principe que les diverses nations doivent se faire
[…] dans la guerre le moins de mal qu'il est possible, sans nuire
à leurs véritables intérêts ». Ce principe est proche de celui de
proportionnalité qui existe en situation de paix pour limiter le
droit de légitime défense. Il impose aux belligérants de ne
recourir qu'à des violences et des moyens de violence
proportionnés aux objectifs qui sont ceux d'un conflit armé
particulier. Éviter de tuer inutilement. Le second principe
implique d'éviter de tuer inutilement, des soldats, de détruire
inutilement, des ressources, une fois l'objectif de la guerre
atteint, et n'employer que des armes adaptées à ce que requiert
l'objectif de guerre. Ne pas détruire ni imposer de souffrances
au-delà de ce que requiert le but recherché.
Chercher un retour à l'état de paix.
En cas de victoire, ne pas exiger plus que les buts de guerre,
avec d'éventuelles réparations.
Traiter avec l'ennemi, et accepter la paix lorsqu'on a obtenu
satisfaction.

En somme, la guerre n'est pas un état d'anomie ou de violence


incontrôlée, elle ne doit pas donner lieu à des cruautés sans
raison, à des actes de violence inutiles : tout n'est pas permis,
même si la guerre sort du cours ordinaire du gouvernement, car
elle relève d'un but que s'est donné la puissance gouvernante.
Clausewitz dans son traité De la guerre précise, de manière
complémentaire de Rousseau, les diverses caractéristiques de la
guerre, qui forment la conception classique. C'est sur la base de
cette théorie de la guerre que s'édifie un droit de la guerre. La
guerre, telle que la définit Clausewitz, est un acte politique
« prolongement de la politique par d'autres moyens », ce qui
signifie qu'elle n'est pas un acte de violence pure, ni illimité, ni sans
conditions. Il s'agit de « contraindre l'adversaire à exécuter notre
volonté »[7]. La guerre ne constitue pas un but en soi, elle est un
moyen, au service d'un but, politique. Elle n'est pas un phénomène
indépendant : elle est un instrument au service de buts qui la
dépassent[8].

Notion d'ennemi

Articles connexes : ennemi et combattant (droit).

Constitution du droit moderne de la guerre


De l'Antiquité à Grotius et Rousseau, la coutume, d'abord portée
par la tradition orale, puis par des textes de diverses sagesses,
s'efface, pour céder la place au droit[9].

Grotius, lorsqu'il rédige le De jure belli ac pacis (Du droit de la


guerre et de la paix), donne au droit de la guerre son fondement et
son cadre qui demeurent jusqu'à l'époque contemporaine les
références pour le droit international en matière de conflits armés,
soit la guerre définie comme un conflit réglé, limité et donnant lieu
à des règles de droit qui sont contraignantes. Grotius, fondateur
du droit des gens, voit son œuvre prolongée par Jean-Jacques
Rousseau. Dans le Contrat social, ce dernier énonce le principe de
la guerre (d'État à État), entre combattants qui sont des soldats
(excluant par conséquent les civils) ce qui forme la base du droit
de la guerre. Pour Rousseau : « La guerre n'est donc point une
relation d'homme à homme, mais une relation d'État à État, dans
laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement, non
point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme
soldats »[10].

Sur cette base le droit peut imposer la distinction entre les


soldats, que l'on combat, et les civils, qui doivent être épargnés.
De même, une distinction s'opère entre objectifs militaires et
objectifs civils.

Et dans l'histoire on peut noter une étape vers la constitution du


droit de la guerre lorsqu'en 1863, le président des États-Unis
demande à un juriste, Francis Lieber, de mettre au point une série
d'instructions pour les troupes engagées dans la guerre de
Sécession, le Code Lieber. En 1874, les délégués de 15 pays ont
participé à la Conférence de Bruxelles et adoptent des résolutions
formulées dans la « Déclaration sur les lois et coutumes de la
guerre » mais qui n'ont pas conduit par la suite à un traité de droit
international contraignant car la déclaration finale n'a pas été
ratifiée par les Puissances, mais elles ont représenté une base
importante pour les développements ultérieurs dans le domaine
du droit international humanitaire. Une fois encore, il s'agit du
même objectif : réglementer la guerre en limitant l'ampleur des
violences et éviter celles qui ne sont pas nécessaires aux objectifs
militaires qu'un État s'est fixé. On n'a pas encore affaire là à un
véritable traité du droit de la guerre, mais à une codification de
règles de droit ayant valeur d'obligation contraignante.
C'est seulement plus tard, avec la Conférence sur la paix de La
Haye en 1899, qu'apparaissent un ensemble de lois sur la guerre,
qui sont ensuite développées par les successives Conventions de
Genève qui complètent et détaillent les diverses agressions
interdites, envers les civils, et faisant usage de techniques jugées
illicites.

Le droit de la guerre est également connu sous l'appellation de


« droit de La Haye » qui au début du xxe siècle a traité de
l'essentiel du jus in bello et du jus ad bellum.

Il regroupe l'ensemble des conventions de La Haye dont l'objectif


est :

fixer les droits et devoirs des belligérants dans la conduite des


hostilités ;
limiter leurs moyens afin de les protéger des comportements
les plus meurtriers ;
définir un certain nombre de règles applicables au combat ;
prévoir des sanctions en cas de non-respect.

Droit international et droit international


humanitaire
Ce que nous nommons aujourd’hui « droit international » est un
ordre juridique dont les premiers éléments ont commencé à
apparaître à la fin du Moyen Âge et qui s’est construit au milieu du
xviie siècle avec les Traités de Westphalie. Depuis, il s’est
développé et transformé, mais sans que soit remise en cause sa
structure fondamentale de droit interétatique. Au droit de la
coexistence s’est surajouté un droit de la coopération, et sur le
droit relationnel s’est greffé un droit institutionnel, mais la
cohérence globale est restée inchangée.

L’apparition du droit international est liée à l’émergence de


relations internationales entre États au sens moderne, soit des
entités politiques souveraines à l’intérieur et dans les limites d’un
territoire. L’État accepte par définition, puisque souverain sur son
territoire, l’existence légitime au-delà de ses frontières d’autres
entités politiques se définissant elles-mêmes par leurs limites. Ce
type d’organisation n’abolit pas les possibilités de conflits et de
guerres, mais, en ligne générale, les conflits portent sur les limites,
non sur l’existence d'un l’État. En outre, la reconnaissance
réciproque de l'existence des États permet de facto à leur citoyens
de bénéficier d'une reconnaissance de leur statut à l'étranger (un
fait concrétisé de nos jours par l'existence d'un passeport
permettant des déplacements transfrontaliers). Par conséquent,
cette réciprocité est en partie à l'origine du droit de la guerre,
puisqu'en admettant l'existence légitime de citoyens étrangers,
elle pose naturellement le problème de leur devenir en cas de
conflits entre États (notamment en ce qui concerne le statut des
populations civiles non-combattantes). C’est la nature des
relations internationales entre États qui a dicté les principes qui
gouvernent l’ordre juridique, soit la souveraineté et l’égalité.

Le droit international des conflits armés est un ensemble de


règles qui visent à limiter la violence et protéger les droits
fondamentaux de la personne humaine en cas de guerre. Cette
dénomination première est, depuis la Seconde Guerre mondiale, et
surtout depuis la Convention de Genève de 1949, souvent
remplacée par celle de Droit international humanitaire (DIH), pour
en faire ressortir davantage les fins humanitaires.

Droit international humanitaire et droits de l'homme

Articles connexes : Non-combattant et Personne protégée.

La formation du droit international humanitaire se fait à partir de


trois courants convergents. Il s'agit :

du droit dit de Genève, c’est-à-dire les traités élaborés sous les


auspices du CICR, qui visent à protéger les victimes ;
du droit dit de La Haye, issu des conférences sur la paix de
1899 et 1907, qui porte sur le contrôle des moyens et des
méthodes utilisés ;
de l'action des Nations unies (ONU) qui veille à ce que les droits
de l'homme soient respectés en cas de conflit armé.
Le droit international humanitaire, qui vise à protéger les droits de
la personne, a des objectifs qui prennent appui sur les droits de
l'homme. Ils forment néanmoins deux branches distinctes du
droit.

Le droit international humanitaire est l'ensemble des principes et


des règles qui limitent le recours à la violence en période de conflit
armé. Ces principes et ces règles ont deux objectifs : protéger les
personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités (blessés et
prisonniers militaires et populations civiles) et limiter les
méthodes et les moyens de faire la guerre. Le droit international
humanitaire est aussi appelé le droit de Genève.

Droit de la maîtrise des armements

Article détaillé : Maîtrise des armements.

Ce droit regroupe les conventions internationales interdisant,


limitant ou réglementant l’emploi de certaines armes et munitions
(armes chimiques et biologiques, mines antipersonnel, balles
explosives..). Le droit de la maîtrise des armements complète les
traités internationaux relatifs au désarmement (SALT, FCE,
START...). La doctrine du non recours en premier aux armes
nucléaires, entrée dans le droit international en 1982, est un
exemple de disposition juridique visant à restreindre l'utilisation de
ce type d'armements[11].
Problèmes actuels
Problème, théorisé par Carl Schmitt : le retour de la notion de
« guerre juste » avec la doctrine de la guerre juste au xxe siècle.
Dans deux textes fondamentaux : le Nomos de la Terre, 1950, et la
Théorie du partisan, 1963, Carl Schmitt étudie les nouvelles
caractéristiques de la guerre et le tournant pris au xxe siècle. Ses
analyses, de la fin du jus publicum europaeum, sont considérées
unanimement comme fondatrices de l'analyse et de la réflexion
sur ces questions, éminemment d'actualité. Soit les rapports de la
guerre et du droit de la guerre avec l'inclusion des droits de
l'homme ; ce que deviennent le jus ad bellum (droit de faire la
guerre) et le jus in bello (droit dans la guerre) avec le retour de la
notion de guerre juste. Ces analyses constituent aujourd'hui la
base théorique de la critique du pacifisme, d'une part, et de la
pratique américaine de la guerre et de l'idéologie qui
l'accompagne par les États-Unis essentiellement, d'autre part. En
effet, renouant avec le moralisme de la doctrine chrétienne
médiévale, en vigueur jusqu'au xvie siècle, qui est notamment
théorisée par saint Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique
(1273) : « Pour qu'il y ait cause juste, il faut que ceux que l'on
attaque aient mérité par une faute d'être attaqués »[12],[13].

De plus, le droit de la guerre pose l'interdiction de la guerre totale :


le droit international n’autorise pas la guerre totale qui implique le
rejet de toute règle, de tout principe de conduite, car elle est la
négation même du droit.

En parallèle et enfin, l'existence d'un droit de la guerre est ce qui


permet de donner un contenu juridique à la notion de terrorisme.
Également, Jacques Derrida rappelle la base qui fait selon lui
consensus[14] :

« Si on se réfère aux définitions courantes ou


explicitement légales du terrorisme, qu’y trouve-t-
on ? La référence à un crime contre la vie humaine
en violation des lois (nationales ou internationales)
y implique à la fois la distinction entre civil et
militaire (les victimes du terrorisme sont supposées
être civiles) et une finalité politique (influencer ou
changer la politique d’un pays en terrorisant sa
population civile). »

Ce qu'il oppose à la confusion, qu'il analyse comme politiquement


intéressée, faite lors du recours à la notion de « terrorisme
international ». Derrida fait ici allusion à l'usage, abusif d'après lui,
qui en est fait par les États-Unis, entraînant également des
désaccords à l'ONU.

À partir de là, on comprend que les transformations subies par la


notion de guerre et par le droit de la guerre, après la Seconde
Guerre mondiale et dans l'actualité récente encore, et la manière
dont elles sont comprises et interprétées, en particulier à partir
des analyses de Carl Schmitt auxquelles se référent tous les
juristes du droit international s'occupant de ces questions,
constituent des enjeux importants quant à leur traduction
pratique. Toutes les études actuelles sur la guerre et sur le droit
de la guerre, se posent dans ces termes[15] : peut-on conserver les
termes classiques du jus publicum europeaum (guerre limitée) ou
au contraire en sortir (guerre illimitée), question qui vaut pour la
guerre elle-même et pour ses moyens. Et encore, tous les juristes
posent la question de savoir si l'on peut et comment, distinguer le
statut des combattants[16]. Questions qui se posent en théorie et
en pratique.

Jacques Derrida précise : « Une lecture critique de Carl Schmitt,


par exemple, serait fort utile […] pour prendre en compte, aussi loin
qu’il est possible, la différence entre la guerre classique
(confrontation directe et déclarée entre deux États ennemis, dans
la grande tradition du droit européen), la « guerre civile » et la
« guerre des partisans » (dans ses formes modernes, encore
qu’elle apparaisse, Schmitt le reconnaît, dès le début du
xixe siècle) »[15].

Les tribunaux internationaux, et des ONG telles qu'Avocat sans


frontières - là où ils peuvent agir - s'intéressent enfin aux séquelles
sociopsychologiques dont la polémologie a montré qu'elles
nourrissent souvent et longtemps des haines qui sont le germe de
futures guerres. Mais des questions non résolues sont encore
posées à la polémologie, à l'irénologie comme au Droit de la
guerre, notamment celle du traitement de la responsabilité,
éventuellement partagée, des séquelles de guerre et des impacts
différés de l'utilisation de certaines armes (arme nucléaire, armes
chimiques, défoliants - utilisés notamment au Vietnam -, obus ou
balles à uranium appauvri, etc.). Une autre question est celle du
statut juridique des munitions perdues lors des guerres, des
munitions volontairement et massivement immergées, de celles
non explosées, récupérées sur les champs de bataille ou non
utilisées.

Au sein de la communauté internationale, la question du Droit


d'ingérence ou le Principe de précaution ou des limites de la notion
de représailles[17] sont également en débat, avec des
conséquences possibles sur le Droit de la guerre.

Notes et références
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé
« Droit des conflits armés (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Droit_des_conflits_arm%C3%A9s&oldid=cur)  » (voir la
liste des auteurs (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Droi
t_des_conflits_arm%C3%A9s&oldid=cur&action=history) ). (voir
aussi la page de discussion)
1. Article en téléchargement sur les Mésopotamiens suivi de la
traduction littérale du Code d'Hammurabi (http://cref.u-bordea
ux4.fr/Cahiers/1999-01.htm)  [archive]
2. Où l'on voit de nombreuses institutions comme les
ambassadeurs, les déclarations de guerre, les traités de paix,
les trêves, les otages.
3. Polynice Van Wetter. Cours élémentaire de droit romain
contenant la législation de Justinien, avec l'histoire tant externe
qu'interne du droit romain, Volume 1. lire en ligne (https://book
s.google.be/books?id=a9NFAAAAcAAJ&dq)  [archive]
4. De la Summa Raymondi au xiiie siècle à la Summa Sylvestrina
en 1514
5. Du droit de la guerre et de la paix
6. Louis de Bonald, La Législation primitive considérée par la
raison, Livre II, chapitre XIV, "De l'état de guerre", Paris, Jean-
Michel Place, 1988, page 178
7. De la guerre, p. 51
8. De la guerre, p. 706
9. http://rdereel.free.fr/volGQ2.html  [archive] Droit humanitaire
(http://www.aidh.org/Droit_Humanitaire/02Hist_anc.ht
m)  [archive]
10. Contrat Social, chapitre IV, De l'esclavage
11. Henri Meyrowitz, « Le statut des armes nucléaires en droit
international », in German Yearbook of International Law,
Berlin : Duncker & Humboldt, 1984, p. 161-197
12. Saint Thomas d'Aquin pose comme condition à la guerre juste,
outre la juste cause, l'autorité du prince et « l'intention droite »,
c'est-à-dire avoir en vue le bien commun et non son intérêt
personnel, Carl Schmitt montre que le recours à la notion de
guerre juste, ouvre à la possibilité de la guerre illimitée,
contrairement à la tradition du droit des gens établi par le droit
européen, posant la guerre comme limitée
13. [1] (http://www.stratisc.org/pub/pn/PN7_Cumin.htm
l)  [archive] et [2] (http://www.stratisc.org/strat72_Cumin2-_td
m.html)  [archive]
14. [3] (http://www.monde-diplomatique.fr/2004/02/DERRIDA/110
05)  [archive]
15. Jacques Derrida, « Qu’est-ce que le terrorisme ? » (https://ww
w.monde-diplomatique.fr/2004/02/DERRIDA/1100
5)  [archive], sur monde-diplomatique.fr, février 2004, p. 16
16. Durant la guerre en Irak, les prisonniers des États-Unis
n'avaient ni les droits de prisonniers de guerre, car considérés
comme terroristes, ni des prisonniers de droit commun, car
capturés sur un territoire en guerre.
17. Liao Wen-Chang, Essai sur les représailles armées en droit
international contemporain (http://www.sudoc.abes.fr/xslt/DB=
2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=8)  [archive], A.N.R.T / 1989
Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages généraux
Hugo Grotius, De la guerre et de la paix. PUF, 1999, coll.
Leviathan
Thomas Hobbes, Léviathan.
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social.
Montesquieu, De l'esprit des lois.
Carl Schmitt, Théorie du partisan. Calmann-Levy, 1972.
Carl Schmitt, Le Nomos de la terre. PUF. 2001.
Carl von Clausewitz, De la guerre, éd. De Minuit, 1955
Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Calmann-Levy,
1962, rééd.1984 ; et "Penser la guerre : Clausewitz", éd.
Gallimard.
André Glucksmann, Le discours de la guerre, éd. Grasset
Fasquelle, réédition en Livre de Poche, coll. Biblio
Christophe Barthélemy, La judiciarisation des opérations
militaires, éd. L'Harmattan, 2013.
Lucien Poirier, Des stratégies nucléaires, éd. Complexe.
Yves Lacoste, La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre, éd.
La Découverte, 1985
Gérard Chaliand, Stratégies de la guérilla, éd. Payot ainsi que
Terrorismes et guérillas, éd. Flammarion et "Les stratégies du
terrorisme", Desclée de Brouwer.
Oona A. Hathaway & Scott J. Shapiro, Internationalists: How a
Radical Plan to Outlaw War Remade the World, éd. Simon and
Schuster, 2017
Ouvrages juridiques et réflexions sur le droit
Henry Bonfils, « Cinquième partie - Droit d'action. La guerre »,
dans Manuel de droit international public (Droit des Gens), Paris,
Arthur Rousseau, éditeur, 1894 (lire en ligne (https://gallica.bnf.f
r/ark:/12148/bpt6k57318314/f724.item)  [archive]), p. 711-
-1169
Paul Boidin, Les lois de la guerre et les deux conférences de La
Haye (1899-1907), Paris, A. Pedone éditeur, 1908 (lire en ligne (h
ttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k957735.image)  [archive])
Anoine Pillet, Les Conventions de La Haye du 29 juillet 1899 et du
18 octobre 1907, étude juridique et critique, Paris, A. Pedone
éditeur, 1918 (lire en ligne (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6
k5622934h.Image)  [archive])
Patrick Daillier, Nguyen Quoc Dingn et Alain Pellet, Droit
international public, Paris, L.G.D.J., 2002.
Antoine Garapon, Des crimes qu’on ne peut ni punir, ni pardonner.
Pour une justice internationale, Odile Jacob, 2002.
N. Campagna, Le droit, la politique et la guerre, Deux chapitres
sur la doctrine de Carl Schmitt, Presses de l'Université Laval –
Dikè. 2004
Dominique Gaurier, Histoire du droit international : Auteurs,
doctrines et développement de l'Antiquité à l'aube de la période
contemporaine, Préfaces de Eric Mondielli et Philippe-Jean
Hesse L.G.D.J.
Mireille Delmas Marty, Trois défis pour un droit mondial,
Collection Essai, Éditions du Seuil, Paris, 1998.
Jean Mathieu Mattei, Histoire du droit de la guerre (1700-1819);
Pour une introduction à l'histoire du droit international, Presses
Universitaires d'Aix en Provence, 2006.
David Cumin, Manuel de droit de la guerre, Bruxelles,
Larcier/Bruylant, 2014.

Articles connexes

Droit international Guerre ; guerre d'agression


humanitaire Terrorisme
Droit international coutumier Droits de l'homme
droit international Déclaration universelle des
humanitaire coutumier droits de l'homme
Droit international public Éthique militaire
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· Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4165706-8)  ·
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·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&loc
·
Bibliothèque nationale de Corée (https://lod.nl.go.kr/resource/KSH20
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Britannica (https://www.britannica.com/topic/law-of-war)  [archive

[PDF] Guerre juste, guerre d’agression et droit international


humanitaire (https://www.icrc.org/fr/doc/assets/files/other/irrc_8
47_bugnion.pdf)  [archive]
(en) Histoire du droit de la guerre (https://www.icrc.org/Web/eng/
siteeng0.nsf/htmlall/57JQHG?OpenDocument)  [archive]
(Comité international de la Croix-Rouge)
Thalassopolitique : Carl Schmitt et la mer, par David Cumin (htt
p://www.stratisc.org/pub/pn/PN7_Cumin.html)  [archive]
L'ennemi dans les relations internationales (http://www.stratisc.
org/strat72_Cumin2-_tdm.html)  [archive]
« Manuel de droit des conflits armés » (https://www.defense.go
uv.fr/sga/le-sga-en-action/droit-et-defense/droit-des-conflits-ar
mes/droit-des-conflits-armes)  [archive], sur Ministère de la
Défense français, 16 novembre 2010
« Comité national canadien sur le droit humanitaire » (http://ww
w.cnchl-cncdh.ca/article.asp?id=009783&tid=088) (Archive.org (htt

ps://web.archive.org/web/*/http://www.cnchl-cncdh.ca/article.asp?id=009783&tid=0

88) • Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.cnchl-cncdh.ca/ar

ticle.asp?id=009783&tid=088) • Archive.is (https://archive.is/http://www.cnchl-cncd

h.ca/article.asp?id=009783&tid=088) • Google (https://webcache.googleuserconten

t.com/search?hl=fr&q=cache:http://www.cnchl-cncdh.ca/article.asp?id=009783&tid=

088) • Que faire ?), sur cnchl-cncdh.ca


« Manuel des lois de la guerre sur terre, Oxford 1880 » (http://w
ww.idi-iil.org/idiF/resolutionsF/1880_oxf_02_fr.pdf) (Archive.org (h

ttps://web.archive.org/web/*/http://www.idi-iil.org/idiF/resolutionsF/1880_oxf_02_fr.

pdf) • Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.idi-iil.org/idiF/res

olutionsF/1880_oxf_02_fr.pdf) • Archive.is (https://archive.is/http://www.idi-iil.org/id

iF/resolutionsF/1880_oxf_02_fr.pdf) • Google (https://webcache.googleusercontent.

com/search?hl=fr&q=cache:http://www.idi-iil.org/idiF/resolutionsF/1880_oxf_02_fr.p

df) • Que faire ?), sur idi-iil.org


HAMAP (http://www.hamap.org)  [archive]

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