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CHAPITRE 3 : GESTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

TABLE DES MATIERES


1 Optimisation du contrat de la fourniture de l’énergie électrique ............................................................................2

1.1 Structure de la facture électrique ................................................................................................................................2

1.2 Optimisation de la facturation de l’énergie électrique .......................................................................................3

1.3 Comptage électrique ..........................................................................................................................................................4

2 Compensation de l’énergie réactive......................................................................................................................................5

2.1 Puissance active, réactive et apparente ....................................................................................................................5

2.2 Facteur de puissance et énergie réactive .................................................................................................................5

2.3 Dimensionnement de la batterie de compensation .............................................................................................6

3 Transformateurs HTA/BT .........................................................................................................................................................7

3.1 Rôle ............................................................................................................................................................................................7

3.2 Principales caractéristiques ...........................................................................................................................................7

3.3 pertes des transformateursp .........................................................................................................................................8

3.3.1 Les pertes à vides et les pertes dues à la charge ........................................................................................8

3.3.2 Les pertes dues aux harmoniques et à la puissance réactive ...............................................................8

4 Les moteurs électriques .............................................................................................................................................................9

4.1 Les caractéristiques des moteurs ................................................................................................................................9

4.2 Les techniques d’économies d’énergie ................................................................................................................... 10

4.3 variateur de vitesse ........................................................................................................................................................ 11

5 Gestion temporaire des équipements électrique ......................................................................................................... 13

6 Exercices ........................................................................................................................................................................................ 15

6.1 Exercice N°1........................................................................................................................................................................ 15

6.2 Exercice N°2........................................................................................................................................................................ 15

6.3 Exercice N°3........................................................................................................................................................................ 15

6.4 Exercice N°4........................................................................................................................................................................ 16

6.5 Exercice N°5........................................................................................................................................................................ 17

6.6 Exercice N°6........................................................................................................................................................................ 17

1
1 OPTIMISATION DU CONTRAT DE LA FOURNITURE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE
L’énergie électrique doit être produite à l’instant où elle est consommée. Ainsi cette absence de stockage conduit, en
général, le producteur à la facturer différemment, en fonction du moment. Nous voyons ainsi en Tunisie que le prix du
kWh consommé varie en fonction de l’heure d’utilisation et ceci d’une façon différente entre les mois d’hiver et les mois
d’été.

Le consommateur acquitte aussi une prime indépendante de sa consommation, fonction de la puissance souscrite et
assortie d’une majoration sensible s’il la dépasse. Cette prime est directement liée aux investissements que le producteur a
dû engager (centrale, réseaux de transport et de distribution,...).

1.1 STRUCTURE DE LA FACTURE ELECTRIQUE


L’abonnement des industriels et des bâtiments tertiaires à la STEG pour la fourniture de l’énergie électrique est un
abonnement Moyenne Tension1 (MT). Les éléments tarifaires de la facture électrique peuvent être résumés au coût de de
la consommation d’énergie, la puissance maximale souscrite, les pénalités pour une consommation d’énergie réactive trop
importante ainsi que les taxes. La facture électrique MT est mensuelle et elle est structurée comme suit :

i. un cout de l’énergie électrique consommée2 : c’est le produit du prix unitaire de l’énergie électrique (tarif)
(DTN/kWh) par la consommation électrique. Le prix unitaire est soit :
o uniforme : indépendant de la quantité d’énergie consommée et de l’heure où se fait la consommation,
tarification uniforme ;
o à postes horaires : dépend de l’heure où se fait la consommation3. Les postes horaires du Tarif
Moyenne Tension sont les suivants pour tous les jours de la semaine à l'exception du Dimanche dont
la consommation est facturée uniformément au Tarif «Nuit» :
Mois Jour Pointe Soir Nuit
Du 1er Septembre au 31 Mai de 7 h à 18 h de 18 h à 21 h - de 21 h à 7 h
Du 1er Juin au 31 Août de 6 h 30 à 8 h 30 de 8 h 30 à 13 h 30 de 19 h à 22 h de 22 h à 6 h 30
et de 13 h 30 à 19 h
• Heures jour= 42% du temps, soit 3 693 h/an.
• Heures pointe= 15% du temps, soit 1 279 h/an.
• Heures soir= 3% du temps, soit 276 h/an.
• Heures nuit= 40 % du temps, soit 3 512 h/an.
Mois Jour Pointe Soir Nuit
Du 1er Septembre au 31 Mai de 7 h à 18 h de 18 h à 21 h - de 21 h à 7 h
Du 1er Juin au 31 Août de 6 h 30 à 8 h 30 de 8 h 30 à 13 h 30 de 19 h à 22 h de 22 h à 6 h 30
et de 13 h 30 à 19 h

1 L’abonnement MT (10 kV ; 15 kV et 30 kV) est un abonnement souscrit pour une alimentation électrique à partir du
réseau moyen tension, transformée en basse tension par un poste de transformation propriété du client. Le poste de
transformation est la propriété du client, il est exploité et entretenu par ses soins et à ses frais.
2 Il reflète le coût du combustible nécessaire à la production d’un kWh
3 Le prix unitaire d’une fourniture pendant un instant donné dépend des moyens mis en œuvre pour sa réalisation pendant

cet instant. La courbe de charge est le meilleur moyen pour découper la journée en postes horaires.
2
Le tarif électricité MT :
Tarif Redevance puissance Prix énergie (Mill/kWh)
souscrite (Mill/kW/mois) Jour Pointe Soir Nuit
Uniforme 5 000 251
Postes horaires 11 000 240 366 329 188
ii. une redevance de la puissance souscrite: c’est le produit de la puissance souscrite4 par le prix de cette
puissance (DTN/kW/mois). Dans le cas où la puissance appelée5 dépasse la puissance souscrite une pénalité
est facturée proportionnellement au dépassement.
iii. une facturation de l’énergie réactive : Une pénalité ou un bonus sont facturés en fonction du cosϕ
enregistré.
cosϕ Facturation de l’énergie réactive
0,80 à 0,90 ni pénalité ni bonus
0,91 à 1 le prix de l’énergie active consommée sera diminué de 0,5% par centième au
dessus de 0,90
< 0,80 le prix de l’énergie active consommée sera augmenté de :
• 0,5 % par centième de cosϕ compris entre 0,79 et 0,75
• 1 % par centième de cosϕ compris entre 0,74 et 0,70
• 1,5 % par centième de cosϕ compris entre 0,69 et 0,60
• 2 % par centième de cosϕ inférieur à 0,60.

iv. Taxes : La TVA est à appliquer au taux de 19 % sur les redevances et les prix d’énergie hors taxes.
La surtaxe municipale : 5 mill/kWh.

1.2 OPTIMISATION DE LA FACTURATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE


Optimiser le tarif : Le client a le choix entre les deux tarifs : uniforme et tranches horaires. Un tarif mal adapté
aux puissances appelées et aux horaires de fonctionnement de l’établissement entraine un surcoût dans la facture.
Optimiser la puissance souscrite : Les puissances maximales appelées par l’établissement doivent être peu
différentes des puissances souscrites6. En effet, des puissances souscrites surestimées entrainent un surcoût de la
redevance et des puissances souscrites sous-éstimées entrainent des pénalités de dépassement. La puissance
souscrite doit être choisie proche de la puissance appelée max afin de minimiser la redevance fixe tout en évitant
les dépassements de puissance.
Optimiser l’horaire de la consommation électrique : Cette approche nécessite une optimisation de la
planification de l’outil de travail et une connaissance détaillée des consommations électrique, elle peut se faire en:
o installant des délesteurs ampèremétriques arrêtant certains équipements, dont le fonctionnement peut
être différé sans compromettre la production, afin d’éviter le dépassement de la puissance souscrite.
o installant des délesteurs cycliques commandés par des signaux de l’horloge tarifaire interdisant le
fonctionnement de certains appareils pendant les heures de pointe.
o Modifiant des horaires de production en décalant une charge électrique vers les périodes où l‘énergie est
la moins chère (d’une heure de pointe à une heure de non-pointe.

4 C’est la puissance contractée par l’abonnée au niveau du contrat MT. Elle représente la contribution du consommateur à
la mise à disposition de la puissance électrique (la charge d’amortissement des ouvrages nécessaires à la mise à
disposition du kWh (kW ramené, moyennant une durée d’utilisation annuelle au kWh).
5 La puissance électrique appelée est mesurée comme une moyenne sur 10 minutes.
6 Comme première estimation la puissance souscrite est prise égale à la puissance des transformateur HTA/BT alimentant

l’établissement. Ceci est une surestimation parce que l’éventualité que tous les équipements fonctionnent simultanément
est rare.
3
Remarques :

o Séparer les différents coûts de la facture énergétique permet une bonne vision de la consommation d’énergie et
des coûts afférents ; cela détermine, par conséquent, les possibilités significatives d’économie.
o Vérifier les montants facturés.
o Utiliser des groupes électrogènes de remplacement ou de sécurité durant les plages tarifaires à cout élevé.

1.3 COMPTAGE ELECTRIQUE


Le comptage de l'électricité est assuré par des compteurs à la propriété du distributeur d'électricité. Il existe plusieurs
types de compteurs, en particulier :

- Compteurs électromécanique ;
- Compteur numérique : Ce compteur gère plusieurs tarifs, il peut fonctionner comme un appareil de
mesure avec la possibilité de stockage et de transmission des grandeurs électriques (telles que : énergie
active et réactive réparties par poste tarifaire, puissance intégrée sur un pas de temps de dix minutes)

Le compteur électrique peut être placé soit en aval ou amont du poste transformateur. Par suite, deux comptages sont
possibles :

i. Comptage BT

HTA/BT
TC

Installation
du client
électrique
compteur

• Le comptage mesure l’énergie active, l’énergie réactive et la puissance consommée par l’installation intérieure du
client,
• Les pertes à vide du transformateur sont facturées forfaitairement (selon la valeur de la puissance installée du
transformateur, voir tableau des pertes à vide).
• Les pertes en charge du transformateur sont évaluées en fonction de l’énergie active.
ii. Comptage MT
• Le Comptage mesure l’énergie active, l’énergie réactive et la puissance consommée par l’installation intérieure du
client et les pertes à vide et en charge du transformateur

4
électrique
compteur

2 COMPENSATION DE L’ENERGIE REACTIVE

2.1 PUISSANCE ACTIVE, REACTIVE ET APPARENTE


Tout équipement électrique utilisant le courant alternatif met en jeu deux formes de puissance : active et réactive.

La puissance active P (kW), se transforme intégralement en puissance mécanique (travail) et/ou en chaleur
(pertes).
La puissance réactive Q (kVAr), sert à l’alimentation des circuits magnétiques des machines électriques.

La puissance apparente S (kVA) est la somme vectorielle de ces deux puissances. La représentation vectorielle :

ϕ
Q
S

Pour un équipement électrique alimenté en triphasé, ces puissances sont exprimées par :

P (kW) = √3UIcos(ϕ);Q (kVar) = √3UIsin(ϕ) ; S (en kVA) : S = 3U I

avec : U = tension composée ; I= courant ligne ; ϕ= déphasage entre les vecteurs V et I.

2.2 FACTEUR DE PUISSANCE ET ENERGIE REACTIVE


Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et la puissance apparente. Si les courants et tensions sont
des signaux parfaitement sinusoïdaux, le facteur de puissance est égal à cosϕ. En cas de présence d’harmonique7 le facteur
de puissance sera corrigé par le taux de distorsion harmonique, THD :

1
= cos ϕ .
√1 −

7 Les courants harmoniques sont des courants dont la fréquence est un multiple de la fréquence principale (50 Hz), provoqués par les charges non
linéaires du réseau (comme les ordinateurs, certains variateurs de vitesse…). C’est-à-dire que lorsqu’on les alimente par la tension sinusoïdale du réseau,
le courant absorbé n’est pas sinusoïdal. Ils ont des répercussions potentiellement dommageables pour les transformateurs : non seulement ils
augmentent les pertes en charge de façon plus que proportionnelle à l’augmentation de la charge mais aussi la température des enroulements et de la
structure métallique du transformateur, réduisant ainsi la durée de vie du transformateur.
5
La circulation de l’énergie réactive a des incidences techniques et économiques importantes. En effet, pour une même
puissance active P, la figure suivante montre qu’il faut fournir d’autant plus de puissance apparente, et donc de courant,
que la puissance réactive est importante.

ϕ1
ϕ2
Q1

S1
Q2

S2 Qc

Les inconvénients de la circulation d’énergie réactive:

• une diminution de la puissance active disponible en aval du transformateur.


• un surdimensionnement des câbles et de l’installation.
• des pertes importantes par effet de joule au niveau du réseau électrique national et du client.
• des chutes de tension importantes.
• des pénalités au niveau des factures électriques.

2.3 DIMENSIONNEMENT DE LA BATTERIE DE COMPENSATION


Il est nécessaire d’améliorer le facteur de puissance de l’installation électrique en ajoutant une batterie de compensation.
Les condensateurs fournissent de l’énergie réactive aux circuits inductifs. La puissance de la batterie est donnée par :

= × ϕ − ϕ

Réseau Réseau
électrique électrique

Transformateur
Transformateur
Puissance active
rendue disponible
Puissance Puissance
Puissance Puissance réactive
active active
réactive fournie par la batterie

M Charge M Charge
électrique électrique

6
Dans le cas de présence de plusieurs charges inductifs, la compensation peut se faire de deux manières :

• Compensation global (au niveau TGBT) : solution très économique (un dimensionnement plus
faible (foisonnement)), soulage le poste de transformation (augmentation de la puissance disponible au
secondaire du transformateur), pas de réduction des pertes en lignes, (Le courant réactif est présent dans
l'installation en aval du TGBT.
• Compensation individuelle (au niveau de la charge): Ce type de compensation est techniquement idéal, puisque il
introduit l'énergie réactive à l'endroit où elle est consommée, solution pouvant être plus onéreuse.

Les batteries de compensation sont de deux types :

• Les batteries de condensateur fixe: à utiliser si la puissance de la batterie ne dépasse pas 15% de la puissance
apparente nominale du transformateur.
• Les batteries de condensateurs à régulation automatique : Ils permettent d'adapter automatiquement (gradins de
condensateurs) la puissance réactive fournie par les batteries de condensateurs à la demande.

En triphasé l’amélioration du facteur de puissance est réalisée par 3 condensateurs qui peuvent être :

Couplage étoile : Qc est fournie par trois condensateurs de capacités unitaires C, alimentés sous la tension V : C = P( tan
ϕ1 - tan ϕ2)/3 V² ω
Couplage triangle : Qc est fournie par trois condensateurs de capacités unitaires C, alimentés sous la tension U ; C =
P(tan ϕ1 - tan ϕ2 )/3 U² ω

Remarque : Le couplage triangle des condensateurs est plus avantageux car leur capacité est trois fois plus petite qu’en
couplage étoile.

3 TRANSFORMATEURS HTA/BT

3.1 ROLE
Les transformateurs HTA/BT abaisse la tension en général de 10, 15 ou 30 kV à 380/220 V. Il assure la livraison de
l’énergie électrique du réseau de la STEG aux différentes installations électriques de l’abonnée. Un TGBT fait suite au poste
de transformation HTA/BT. Il a pour fonction de distribuer l'énergie électrique en basse tension vers tous les équipements
consommateurs. Un transformateur, caractérisée par puissance apparente nominale (Sn), fonctionne, en général, à une
charge inférieure à 100 %, soit une puissance active (appelée) définie par:

P = k x Sn × cos ϕ ; k représente le facteur de charge du transformateur.

3.2 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES


Les transformateurs se caractérisent par :

la référence normative (NF EN 50464-1 par exemple),


la fréquence assignée,
la puissance apparente assignée exprimée en kVA (Sn),
les tensions assignées primaire et secondaire exprimées en V,
7
le couplage et l’indice horaire,
les pertes en charge (à 100% charge), Pk.
les pertes à vide, P0.
le type de refroidissement - pour les transformateurs de type secs : AN (air naturel), AF (air forcé) - pour les
transformateurs immergés ONAN (huile naturel air naturel)
l’année de construction,
les équipements de protection (relais de protection, capots de protection…)

3.3 PERTES DES TRANSFORMATEURS

3.3.1 LES PERTES A VIDES ET LES PERTES DUES A LA CHARGE


Pour un transformateur de puissance apparente nominale (Sn) desservant une charge électrique de puissance apparente
(S), les pertes totales sont exprimées par :

!
= + #
!"

P0 : Les pertes à vide. Elles sont appelées aussi pertes fer et se produisent dès que le transformateur est sous-
tension. Elles représentent en moyenne de 0,1 à 0,2 % de la puissance assignée Sn. Elles sont constantes quelle que
soit la puissance appelée et par suite il n’y a pas moyen de les réduire.
Pk : Les pertes dues à la charge. Elles sont appelées aussi pertes cuivre. Elles sont dues à l’effet Joule dans les
conducteurs des enroulements primaires et secondaires augmentées des pertes additionnelles (pertes
supplémentaires occasionnées par les courants parasites dans les enroulements et pièces de construction). Elles
sont proportionnelles au carré du courant appelé. Elles représentent en moyenne de 0,7 à 1 % de la puissance
assignée Sn (à 100% de charge). Ces pertes peuvent etre réduites par compensation de l’énergie réactive en
réduisant la puissance apparente appelée S. Un deuxième moyen est d’installer des filtres harmoniques.

3.3.2 LES PERTES DUES AUX HARMONIQUES ET A LA PUISSANCE REACTIVE


Le rendement d’un transformateur est défini par le rapport entre la puissance absorbée en HTA et la puissance délivrée en
BT. Ce rendement est en fonction de la charge électrique et du facteur de puissance de la charge électrique aux bornes du
transformateur. Ce rendement est optimal pour un facteur de charge compris entre 40% à 60% et pour un charge
électriquement purement résistif. Si la charge est supérieure à 75 %, il faut reconsidérer la puissance du transformateur et
envisager une augmentation de sa puissance. A l’inverse, si la charge est inférieure à 40 %, il faut reconsidérer la puissance
du transformateur et envisager une réduction de sa puissance. Prenons l’exemple d’une charge électrique (consommant
une puissance active P1) alimentée par un transformateur (de puissance apparente Sn)

8
4 LES MOTEURS ELECTRIQUES

4.1 LES CARACTERISTIQUES DES MOTEURS


Les moteurs électriques répondent à des usages divers tels que le pompage, la ventilation ….Ils sont considérées comme le
premier usage électrique dans l’industrie8

Les moteurs électriques sont caractérisées par :

• Pu,nom : Puissance nominale indiquée sur la plaque signalétique, c’est la puissance mécanique utile fournie par le
moteur
• Charge d’un moteur= puissance réellement développée/puissance utile nominale=Pu/Pu,nom
• Rendement d’un moteur : η= puissance réellement développée / puissance électrique absorbée
• Le facteur de puissance : c’est le rapport entre la puissance active et la puissance absorbée par le moteur. Quand le
moteur fonctionne à charge partielle, la puissance active absorbée diminue mais celle réactive reste constante
d’où une diminution de F.P.
• La vitesse d'un moteur est le nombre de tours dans un laps de temps donné, généralement des tours par minute
(RPM). Elle s’exprime par :

& × 120
$ %=
*

Avec f : fréquence en Hz et p est le nombre de pôles.

Le moteur est raccordé à un équipement (pompe, compresseur …) à travers un système de transmission. La chaine
énergétique de l’ensemble moteur - équipement est :

8 Maîtrise de l’énergie dans les PME de l’industrie et du tertiaire : Le cas des moteurs électriques en Nord-Pas-de-Calais
9
4.2 LES TECHNIQUES D’ECONOMIES D’ENERGIE
Les pertes énergétiques des moteurs électriques peuvent être classées en plusieurs catégories :

Pertes par effet Joule dans les enroulements, des barres du rotor et des bagues de court-circuit.
Pertes magnétiques dues au phénomène d’hystérésis et aux courants de Foucault du champ magnétique dans le
noyau de fer feuilleté.
Pertes parasites dues aux imperfections du flux magnétique (fuites, harmoniques, irrégularités, etc.) ;
Pertes mécaniques dues aux frottements.
Pertes par contact au niveau des collecteurs.

Des économies d’énergie peuvent être réalisées par les actions suivantes :

• entretien des moteurs : Effectuer d’une manière régulière une maintenance du moteur permet de réaliser des
économies d’énergies et d’augmenter la durée du vie de moteur. Par exemple, le dépoussiérage, encrassement,
contacts qui s’échauffent, balais qui s’usent … La maintenance est conditionnée par le nombre d’heures de
fonctionnement du moteur ainsi que l’environnement dans lequel il se trouve.
• Eviter le surdimensionnement : En effet le surdimensionnement entraine une surconsommation d’énergie
électrique ainsi qu’un cout d’achat plus important. Le surdimensionnement vient de l’acheteur (qui va
dimensionner avec une certaine marge de sécurité, de même pour le vendeur qui va proposer à l’acheteur un
moteur encore surdimensionnée pour garantir un bon fonctionnement) et à la fin le fabriquant va concevoir un
moteur surdimensionner par rapport à ce qui est indiqué dans la plaque signalétique (pour garantir un bon
fonctionnement).
• Diminuer les fréquences de démarrage et de freinage des moteurs : En effet, un moteur asynchrone triphasé
nécessite de 4 à 8 fois son courant nominal qu’au démarrage.
• Diminuer la charge entraînée par le moteur
• adapter le point de fonctionnement de l’installation au point de meilleur rendement du moteur.
• Type, Alignement de transmission tension des courroies
• Lubrification des paliers/roulements.
• Réduction des marches à vide.
• Remplacement des vieux moteurs par un moteur plus efficient (à haut rendement). La norme CEI 60034 propose
une classification des moteurs à basse tension.
− IE3 Rendement premium
− IE2 Haut rendement

10
− IE1 Rendement standard (commercialisation interdite depuis le 16 juin 2011)

Figure 1: Classes d’efficacité IE pour moteur 50 Hz 4-poles

4.3 VARIATEUR DE VITESSE

Le principe de fonctionnement de base du variateur de vitesse est de convertir la fréquence et la tension du système
électrique en fréquence et en tension nécessaires pour entraîner un moteur à une vitesse autre que sa vitesse nominale.
Ainsi Le VSD permet d’adapter au mieux la vitesse du moteur aux besoins. En effet, beaucoup d'appareils fonctionnent de
façon continue et stable alors que les besoins de la machine varient. La variation de vitesse n’économise de l’énergie que
lors des phases de fonctionnement en charge partielle. Elle est envisageable pour :

• des procédés de fabrication qui nécessitent des phases de rotation variables sur la chaîne de production ;
• le transport de fluides en régime variable ou saisonnier (pompes, ventilateurs d’extraction ou de climatisation,
compresseurs d’air comprimé ou de groupes de froid, …) ;
• diverses applications de transport de matières solides : convoyeurs, ponts roulants, bandes transporteuses, ….

Prenons par exemple une pompe et examinons ce que l’on peut faire lorsque la quantité de fluide demandée à la pompe
diminue. Il y a en fait deux manières de réduire son débit : augmenter la perte de charge du circuit ou réduire la vitesse de
rotation de la pompe elle-même. On conçoit déjà que la deuxième formule doit être énergétiquement plus efficace que la
première.

11
Situation traditionnelle Situation avec variation de vitesse

Considérons un circuit hydraulique alimenté par une pompe. Celle-ci est bien entendu entraînée par un moteur électrique
qui fonctionne à une vitesse de rotation bien déterminée (n tours/minutes) .La première figure montre comment se
présentent les conditions de fonctionnement de la pompe dans un diagramme pression-débit pour un débit fixé de 18
m3/h.

La courbe de charge d’un circuit de fluide (courbe en


bleu) se construit en cumulant toutes les pertes de
charge du circuit (frottement, courbes, étranglements,
…). C’est une parabole car les pertes de charge sont
proportionnelles au carré de la vitesse du fluide. Le
fonctionnement de la pompe se représente par un
faisceau de courbes caractéristiques, chaque courbe
étant caractéristique d’une vitesse de rotation (courbe
en rouge). Le point de fonctionnement de la pompe se
situe à l’intersection des deux courbes. Ici, le débit
assuré est de 18 m3/h. La puissance développée par la
pompe est proportionnelle à la surface du rectangle
sous la courbe (HADO).

A un moment donné, le débit de la pompe doit passer de 18 à 13 m3/h. L’opération la plus immédiate et la plus simple
consiste à fermer partiellement une vanne dans le circuit. La figure ci-dessous montre comment le point de
fonctionnement de la pompe se déplace dans le diagramme pression-débit.

12
On ferme progressivement une vanne pour faire passer
le débit de 18 à 13 m3/h. La fermeture partielle de la
vanne a pour effet d’augmenter les pertes de charge du
circuit. La courbe de charge (en bleu) se déforme et
s’incurve plus (courbe en pointillés sur la figure
cijointe). Comme le moteur électrique continue à
fonctionner à la même vitesse de rotation, le point de
fonctionnement de la pompe demeure sur la même
courbe caractéristique en rouge et s’y déplace vers la
gauche de A en B. La puissance développée par la
pompe se mesure par la surface du rectangle sous le
point B, plus étroit et un peu plus haut que le rectangle
sous A. Il n’y a pas vraiment de réduction de la
consommation d’énergie, même si le débit a diminué.

L’autre option consiste à faire varier la vitesse de rotation de la pompe. Un variateur électronique, constitué d’un
convertisseur de fréquence asservi, permet cette opération, que le moteur électrique soit synchrone ou asynchrone. La
figure suivante montre le déplacement du point de fonctionnement dans une telle configuration

Le variateur de vitesse ralentit le mouvement


rotatif du moteur électrique jusqu’à ce que la
pompe ne débite plus que 13 m3/h. La pompe va
passer d’une courbe caractéristique (en rouge) à
une autre (en pointillés rouges). La perte de charge
du circuit n’est pas modifiée, le point de
fonctionnement de la pompe va donc glisser le long
de la courbe bleue de A à C pour s’établir à
l’intersection de cette courbe avec la courbe
pointillée rouge. On voit clairement ici que la
puissance développée par la pompe (et donc
fournie par le moteur), qui est mesurée par la
surface du rectangle sous C est plus faible que la
puissance à l’origine, celle mesurée par le rectangle
sous A.

5 GESTION TEMPORAIRE DES EQUIPEMENTS ELECTRIQUE


On peut programmer la marche des équipements électriques aux moments utiles, grâce à des automatismes, en
particulier :

o Les horloges programmables : permettent l'arrêt automatique du fonctionnement des installations ou


l'abaissement de leur consigne de marche durant certaines périodes (exemple : éclairage public) ;
o Les relais temporisés : permettent le fonctionnement d’une installation pendant une certaine période

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o Les détecteurs de présence : permettent le fonctionnement d’une installation après avoir détecté
automatiquement une présence dans un local (éclairage, porte d’un espace conditionné).
o Les détecteurs d'ouverture : permettent l'arrêt automatique du fonctionnement des installations dés que le
contact n’est plus établi. Ces appareils commandent l'arrêt ou la réduction du chauffage /climatisation au
moyen d'un contact de feuillure qui fournit l'information de l'ouverture de la fenêtre évitant ainsi le
gaspillage d'énergie sur l'ouverture d'une fenêtre.

14
6 EXERCICES

6.1 EXERCICE N°1


La puissance électrique appelée par un industriel, connecté au réseau MT, est supposée constante (et égale à la puissance
souscrite), P= 1000 kW. Quelle est la tarification la plus convenable de point de vue économique (uniforme ou à tranches
horaires) pour l’industriel ?

6.2 EXERCICE N°2


Une industrie est équipée des équipements suivant:

• 4 moteurs de puissance unitaire 150 kW ; cosϕ=0,8 ;

• 3 pompes de puissance unitaire 10 kW ; cosϕ=0,8 ;

• 3 compresseurs à air de puissance unitaire 120 kW; cosϕ=0,9 ;

• Éclairage et bureautique : 30 kW;

• Divers 20 kW ;

1) Proposer une valeur de la puissance souscrite qui devra être spécifiée au niveau du contrat STEG-
Industriel (contrat MT-uniforme);

2) L’industriel opte pour une puissance souscrite de 2000 kVA alors que la puissance de pointe enregistrée pendant
le mois de novembre est 800 kVA. Calculer le manque à gagner ;

3) Cette fois –ci, l’industriel opte pour une puissance souscrite de 1100 kVA alors que la puissance de pointe
enregistrée pendant le mois d’aout est 1200 kVA. Calculer le montant de la pénalité à payer;

Cout kVA souscrit est de 2.6 DTN/mois

6.3 EXERCICE N°3


Ci-dessous, la facture électrique d’un industriel.

a) A quelle mois ce réfère cette facture.

b) Vérifier les montants d’argent et d’énergie encadrés

c) Refaire le calcul de la facture dans le cas tarification uniforme

15
6.4 EXERCICE N°4
Soit un moteur triphasé consommant une puissance active de 500 kW sous un cosϕ=0,7.

a) Calculer les puissances apparente et réactive consommées par le moteur.

b) Calculer les pénalités engendrées par ce faible facteur de puissance (pour un fonctionnement du moteur 10
heures/jour et 300 jours/an), sachant que le cout de 1 kWh est de 0,250 DTN.

c) Calculer la puissance de la batterie de compensation à installer en supposant le cosϕ souhaité de 0,95.


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d) Calculer le bonus suite à cette installation.

e) Calculer le temps de retour de cette action, sachant que le cout de 1 kVAr est de 120 DTN.

6.5 EXERCICE N°5


Dans beaucoup de cas, il faut prévoir une batterie de condensateurs fixe au secondaire du transformateur d’alimentation.
Ce condensateur a comme but de compenser les pertes à vide réactives du transformateur.

Calculer la puissance du condensateur à mettre en œuvre pour un transformateur ayant les


caractéristiques suivantes (FP souhaité=1):

• Transformateur: Sn=630 kVA / 400 V / 50 Hz

• Uprim. = 15 kV / courant à vide : Io = 1,5 %Iprim (du courant primaire)

• Pertes à vide, P0 = 1480 W / rendement transformateur, η = 98,92 %

6.6 EXERCICE N°6


Soit l’installation suivante:

L’installation comprend deux ateliers alimentés par un transformateurs MT/BT. Le facteur de puissance de chaque atelier
est différent.

1) Calculer Pt, Qt, St et cosϕt en aval du transformateur (en négligeant les pertes par effet de Joule).

2) On veut ramener la tgϕ à 0,4 en aval du transformateur, en plaçant une batterie de condensateur au niveau du
comptage. Calculer la puissance de la batterie de condensateurs QC.

3) On veut ramener la tgϕ à 0,4 au niveau de chaque atelier, en plaçant une batterie de condensateur à l’entrée de
chaque atelier. Calculer la puissance de chaque batterie de condensateurs QCA et QCB.

4) Expliquer la différence du point de vue comptage d’énergie et de facturation entre 2) et 3) en tenant compte des
pertes par effet de Joule et sans faire de calcul.

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