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Les présupposés et
Sous-entendus
I. Les sous-entendus
Chez MAINGUENEAU les sous-entendus sont des contenus implicites. A partir de ce moment on va
considérer qu’il faut tirer des inférences du contexte. Le raisonnement va s’appuyer sur les principes
conversationnels qui vont régir l’activité discursive.
Trois caractéristiques :
- son existence est associée à un contexte particulier
- il peut être déchiffré grâce à un calcule référenciel
- l’énonciateur peut le récuser, il va pouvoir se réfugier derrière le sens littéral
II. Le présupposé
Les présupposés et les sous-entendus sont souvent confondus, sauf que dans le cas du supposé c’est
une sorte d’implicite qui est inscrite dans la structure linguistique.
1. Le présupposé linguistique
Définition : Une phrase p présuppose une phrase q si q est vraie lorsque p est niée.
On peut définir et identifier le présupposé à l’aide du test de négation.
Exemple :
2. Le présupposé pragmatique
Présupposé qui est attaché à une énonciation. Ce sont les conditions qui doivent être réalisées pour
qu’un acte de langage soit réussi. Par exemple lorsqu’un locuteur pose une question à quelqu’un on
présuppose
- qu’il ne connaît pas la réponse
- que cette question l’intéresse
- qu’il pense que l’interlocuteur connaît la réponse.
Dans le discours le locuteur va pouvoir remettre en cause des présupposés pragmatiques de façon à
produire un acte de langage de façon indirecte.
Exemple :
« Dans le Creuse, il y a beaucoup plus de forêts qu’ici.
Comment peux-tu dire une chose pareille ? Tu n’y as pas remis les pieds depuis 30 ans. »
Le premier acte de langage (première phrase) est un acte assertif. Le locuteur a des preuves pour
asserter la proposition p.
Dans le second acte de langage (deuxième phrase) p est remis en question. C’est cette remise en
cause qui permet de produire un acte de langage indirect.
- « Sylvie est une vraie vipère. Elle passe son temps à dire du mal de ses collègues.
- C’est toi qui dis ça ! Tu as un sacré culot ! »
Si l’on fait porter l’interrogation ou la négation sur la première phrase, on ne peut pas la faire
porter sur la deuxième. Il s’agit donc d’un sous-entendu.
Les présupposés sont affirmés par la négation de cet énoncé ou par sa transformation en question.
Les présupposés dans ce cas restent maintenus.
Avec le sous-entendu, il y a toujours un sens littéral, les sous-entendus vont apparaître comme
ajoutés à ce sens littéral. On peu nier la responsabilité vis à vis de sens implicite.
Le présupposé à l’inverse appartient au sens littéral. Un locuteur n’aura aucun moyen de dégager
sa responsabilité en cas de conflit. On distinguera :
- le posé simultané à l’acte de communication
- le sous-entendu postérieur à l’acte de communication
- le présupposé qui se situe dans un passé de la connaissance.