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1 Définition
Bien que le développement d’une réponse inflammatoire efficace puisse jouer un rôle
important dans la défense de l’organisme, cette réponse peut parfois se faire au détriment de ce
dernier. Les allergies, les maladies auto-immunes, les infections microbiennes, les transplantations
et les brûlures peuvent initier une réponse inflammatoire chronique.
les blessures ;
l'arthrite ;
la grippe ;
les maux de tête ;
les crampes menstruelles ;
l'asthme ;
les problèmes cutanés ;
la diminution de la fièvre.
Les prostaglandines (PG) sont des éicosanoïdes exerçant une action purement locale, mais
leur distribution quasi ubiquitaire leur permet d’intervenir dans de nombreux processus
physiologiques et pathologiques.
Elles sont synthétisées à partir de l’acide arachidonique (lui-même issu des phospholipides
membranaires) grâce à la cyclo-oxygénase (COX), dont il existe deux iso-enzymes :
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2.2 Principales caractéristiques des AINS
2.2.1 Définition
Elles comportent toutes les mêmes risques, auxquels s’ajoutent parfois des complications
locales particulières.
• Voie orale : c’est la mieux adaptée aux traitements prolongés. La prise du médicament
pendant le repas ralentit sa vitesse d’absorption, mais améliore parfois la tolérance fonctionnelle
digestive ;
• Voie rectale : les suppositoires sont résorbés plus irrégulièrement que les formes orales ;
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• Voie intramusculaire : surtout intéressante quand l’administration orale est impossible ou
dans un contexte d’urgence vu sa rapidité d’action (colique néphrétique).
Les applications de gel ou de pommades d’AINS peuvent suffire à soulager les douleurs
liées à une entorse bénigne, une contusion, une tendinopathie, une arthrose de petites articulations.
Ces formes exposent à des réactions locales d’hypersensibilité, voire générales, du fait d’un faible
passage systémique de l’AINS.
Tous les AINS exposent potentiellement aux mêmes types de complications. Mais
l’incidence d’un effet indésirable donné dépend de la nature de l’AINS et souvent de sa posologie
ainsi que du terrain du malade et des médicaments associés. Les facteurs physiopathologiques et
pharmacologiques favorisant la survenue des accidents graves constituent les principales contre-
indications et précautions d’emploi des AINS.
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Effets cutanéo-muqueux
De type allergique : prurit, éruption, urticaire
Plus rarement : dermatose bulleuse
Manifestations neurologiques :
vertiges, somnolence, céphalées, acouphènes, insomnies
Perturbations hépatiques :
cytolyse, cholestase, hépatite médicamenteuse, insuffisance hépatique
Effets hématologiques :
Anémies par saignement digestif, atteinte médullaire (pyrazolés), antiagrégant
plaquettaire Arrêt du traitement au moins une semaine avant geste chirurgical
Allergie aux AINS :
Manifestations multiples
Toute prescription d’AINS doit au préalable faire l’objet d’une évaluation personnalisée du
rapport bénéfice/risque prenant en compte l’indication, le terrain physiopathologique du malade et
les traitements en cours.
Dans tous les cas, on emploiera la dose minimale utile, en commençant par des
posologies moyennes, voire faibles, en particulier dans les rhumatismes dégénératifs et chez le
sujet âgé puisque les principaux effets indésirables des AINS sont dose-dépendants. S’agissant de
médicaments purement symptomatiques, il va de soi que le traitement doit être interrompu
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pendant les périodes de rémission, d’autant que les traitements prolongés prédisposent aux
complications digestives et cardiovasculaires.
2.3.5 Indications
En dépit de leurs similitudes pharmacologiques, les AINS n’ont pas tous les mêmes
indications et ne sont pas tous « interchangeables ». Cela tient à des différences dans leur rapport
bénéfice/risque et dans le contenu des dossiers fournis aux autorités d’enregistrement en vue de
l’obtention de leur Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Toutefois, le champ des
indications tend à s’élargir depuis la phénylbutazone jusqu’aux AINS « hors liste », de sorte qu’on
distingue schématiquement 4 types d’AINS :
• Phénylbutazone (liste I) : réservée aux accès microcristallins et aux poussées aiguës des
rhumatismes abarticulaires, pour une durée inférieure à 7 jours et à des posologies quotidiennes ne
dépassant pas 600 mg, et aux spondylarthrites, après échec d’autres AINS réputés moins nocifs.
Compte tenu de ses restrictions d’indications et de sa toxicité sur la moelle osseuse, le rein et le
tube digestif, ce produit n’a plus guère d’indication en pratique quotidienne. Son usage est trop
dangereux.
• AINS hors liste : AINS faiblement dosés, ne nécessitant pas d’ordonnance, dévolus au
traitement symptomatique des affections douloureuses ou fébriles, tel que l’ibuprofène 200 mg
(dose maximale : 1,2 g/j), le kétoprofène 25 mg (dose maximale : 75 mg/j) ou certaines spécialités
d’aspirine (dose maximale : 3 g/j chez l’adulte et 2 g/j chez le sujet âgé). Ce sont généralement des
produits d’automédication.
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2.4 Contre-indications
Les AINS sont contre-indiqués dans l’ulcère gastroduodénal évolutif, l’insuffisance rénale
(clairance de la créatinine < 30ml/min) ou hépatique sévère (albuminémie < 25 g/l ou score de
Child-Pugh ≥ 10), l’insuffisance cardiaque sévère (NYHA II-IV) non contrôlée. Ils sont également
contre-indiqués pendant la grossesse (au-delà de 24 semaines d’aménorrhée dans tous les cas) et
l’allaitement. Une hypersensibilité avérée à un AINS interdit son emploi ultérieur, voire celle de
tout AINS si cette réaction entre dans le cadre d’un syndrome de Widal. Les injections
intramusculaires sont prohibées en cas de troubles de l’hémostase, constitutionnels ou acquis,
iatrogènes ou non.
On évite enfin l’usage des AINS chez les asthmatiques, les malades souffrant d’une
entérocolopathie inflammatoire et les patients sous anticoagulants, ticlopidine ou clopidogrel.
Lorsqu’ils sont indispensables, les AINS doivent être prescrits à la dose minimale efficace
et pour la seule durée nécessaire. Il est possible de limiter la posologie des AINS, et par
conséquent leur toxicité, en leur adjoignant du paracétamol et/ou un opioïde.
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approfondie de leur rapport bénéfice/risque chez les malades présentant des facteurs de risque
significatifs d’événements cardiovasculaires (HTA, hyperlipidémie, diabète, tabagisme).
Enfin, il faut informer le patient des principaux risques encourus pour qu’il arrête le
médicament ou sollicite un avis médical devant certains signes d’alerte digestifs, rénaux
(oligurie, prise rapide de poids) ou cutanéo-muqueux. Comme l’automédication est fréquente au
cours des syndromes douloureux, on l’avertira de l’incompatibilité entre le médicament prescrit et
les AINS vendus sans ordonnance comme antalgiques-antipyrétiques.
Les propriétés d’immuno-modulation des corticoïdes sont liées à leur action sur la sécrétion
de cytokines immunitaires, sur les récepteurs de ces cytokines ainsi que sur les lymphocytes
activés. Ces deux propriétés s’expriment à des posologies nettement plus élevées que celles
nécessaires à l’activité purement anti-inflammatoire.
La corticothérapie générale fait essentiellement appel à la voie orale, qui permet le plus
souvent d’avoir une bonne biodisponibilité. Les solutions d’esters hydrosolubles et les suspensions
microcristallines sont destinées à l’administration parentérale et aux injections locales.
Les composés administrés diffèrent par la méthylation ou fluoration de leur noyau commun.
Ce sont ces différences structurales qui déterminent la durée d’action, l’importance de l’effet
anti-inflammatoire et minéralocorticoïde, ainsi que certains effets indésirables des molécules
employées (par exemple la fragilité tendineuse accrue avec les composés fluorés).
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3.1.3 Principaux effets indésirables
La plupart des effets indésirables des corticoïdes sont inhérents à leurs propriétés
pharmacologiques. Leur fréquence et leur gravité dépendent de la posologie quotidienne et/ou de
la durée du traitement, mais aussi de la susceptibilité individuelle et du terrain physiopathologique
du malade, d’où la notion de « facteurs prédisposant » pour l’une ou l’autre complication. La
nature du dérivé et la voie d’administration interviennent également.
Désordres hydro-électrolytiques
Rétention hydrosodée avec parfois HTA et insuffisance cardiaque congestive
Hypokaliémie
Troubles métaboliques
Diminution de la tolérance au glucose et manifestation d’un diabète latent
Troubles endocriniens
Aspect « cushingoïde » et hypocortisolisme
Troubles musculo-squelettiques
Fonte protidique, atrophie musculaire, ostéoporose, fractures pathologiques, ruptures
tendineuses
Troubles cutanés
Atrophie cutanée, retard de cicatrisation
Troubles digestifs
Ulcères gastroduodénaux, hémorragies digestives, et perforation d’ulcère
Troubles infectieux et état d’immunosuppression
Aggravation de la tuberculose, varicelle, herpes, infection fongique
Troubles neuropsychiques
État d’excitation avec troubles du sommeil à des doses élevées et Etat dépressif à
l’arrêt du traitement
Troubles oculaires
Glaucome et cataracte
Phénomène de rebond
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• mais aussi l’hypercalcémie maligne
3.2.1.1.2 Traitement prolongé
Il s’agit essentiellement d’un traitement symptomatique, à associer lorsque cela est possible
à un traitement spécifique. Il est indispensable, comme toujours, de bien évaluer le rapport
bénéfice/risque avant d’engager une corticothérapie générale prolongée.
Les principales indications regroupent les maladies auto-immunes en poussée :
• polyarthrite rhumatoïde
• maladie de Horton et pseudo-polyarthrite rhizomélique
• lupus érythémateux disséminé
• vascularites (dont la péri-artérite noueuse)
Lorsque des posologies massives de corticoïdes doivent être administrées rapidement par
voie parentérale, on parle d’assaut cortisonique : il s’agit d’un traitement d’attaque prescrit dans
certaines poussées de vascularites ou d’autres maladies systémiques. Les poussées de sclérose en
plaques en bénéficient également. Les posologies peuvent atteindre ou dépasser 1 g/j.
En dehors des administrations à doses massives (bolus), les corticoïdes comportent peu de
risques quand ils sont employés sur une période brève (≤ 7-10 jours). Une corticothérapie courte
n’impose en particulier pas de sevrage progressif. Elle ne met cependant pas à l’abri de
complications précoces (en particulier déséquilibre diabétique et manifestationspsychiatriques).
On opte le plus souvent pour la prednisone parce qu’elle offre un bon compromis entre
activité anti-inflammatoire d’une part, et importance de la dépression hypothalamo-hypophysaire
et de la rétention hydrosodée d’autre part. Ce dérivé est en outre très maniable puisqu’il est
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disponible sous la forme de comprimés dosés à 1 mg, 5 mg et 20 mg. Enfin, il a l’avantage d’une
absorption digestive et d’une biodisponibilité supérieures à celles de la prednisolone.
Cette voie d’administration présente le double avantage d’offrir une concentration élevée
de produit in situ et un faible passage systémique, donc un faible risque d’effets indésirables
généraux.
Les indications varient d’une spécialité à l’autre de sorte qu’il faut consulter le dictionnaire
Vidal® au préalable.
3.2.2.2 Contre-indications
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• limiter le nombre d’infiltrations à 4 par an pour un site articulaire donné ;
Les infiltrations de corticoïdes exposent à des effets généraux liés à la diffusion systémique
du médicament. Certains sont particuliers à cette voie d’administration : « flush » (bouffée
vasomotrice, céphalées) et réactions d’hypersensibilité immédiate (éruption, œdème de Quincke,
voire choc), dont certaines sont en réalité dues aux conservateurs (sulfites) présents dans des
préparations injectables.
Des ruptures tendineuses et des atrophies cutanées localisées sont possibles après une infiltration
• La plupart des effets indésirables des corticoïdes sont liés à leurs propriétés
pharmacologiques. Leur fréquence et leur gravité dépendent de la posologie quotidienne et/ou de
la durée du traitement, mais aussi de la susceptibilité individuelle et du terrain du malade. La
nature du dérivé et la voie d’administration peuvent également intervenir.
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MECANISME D’ACTION DES AINS
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MECANISME D’ACTION DES AIS
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