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unité : les Anti Histaminiques

Dr. Achbani Abderrahmane

Abderrahmane.achbani@gmail.com

Pharmacologie générale- Dr Achbani.A (2020-2021)


HISTAMINE
ET
ANTIHISTAMINIQUES
L’ HISTAMINE
L’histamine est un médiateur qui intervient:
• dans la sécrétion gastrique

• dans la régulation de la vigilance

• dans certaines manifestations allergiques

Fonction/Localisation:
• Réponse immunitaire
– Basophiles et mastocytes
– Hypersensibilité immédiate
• Régulation acide de l'estomac
– Cellules entérochromaffines de la paroi de l'estomac
• Neuromodulateur central
– Localisation des neurones histaminergiques dans
l'hypothalamus postérieur, au niveau du noyau tubéro-
mamillaire.
– Régulation veille/sommeil
Distribution

Dans tous les tissus de mammifères, les plus riches étant le


poumon, le foie et la peau.

Dans les tissus, ce sont les mastocytes qui renferment les


plus importants stocks d’histamine, dans le sang circulant, ce
sont les basophiles.

Sa synthèse est lente, après une déplétion brusque, il faut


plusieurs semaines pour la reconstitution des stocks.

Dans la cellules gastrique et le système nerveux, le


renouvellement de l’histamine est rapide car elle est libérée
continuellement.
Libération dans l’organisme

Allergie ou anaphylaxie: L’histamine est libérée lors de


réactions antigène-anticorps à l’extérieur des mastocytes ou
des basophiles et également sous l’influence de médicaments
ou produits toxiques.

Au niveau du système nerveux centrale: La régulation de la


libération d’histamine au niveau des synapses du système
nerveux central est mal connue, mais on sait que l’activation
des récepteurs H1 présynaptiques l’inhibe.
Effets biologiques de l’histamine
Médicaments antihistaminiques H1

Il s’agit d’une classe de médicaments. Ce sont des


inhibiteurs des récepteurs de l’histamine situés sur la
membrane cellulaire.

Certains anti H1 sont aussi des antagonistes compétitifs des


récepteurs muscariniques de l’acétylcholine et présentent
donc des effets anticholinergiques.

Les antihistaminiques H1 sont utilisés depuis plus de 50


ans dans le traitement de diverses manifestations
d’origine allergique.
Classement

• En fonction de leur ancienneté et de leur effet sur la


vigilance: les anciens, les sédatifs, et les nouveaux, non
sédatifs
• Soit en fonction de l’existence ou non d’un effet parallèle
atropinique.
Anti H1 sédatifs: les anciens antihistaminiques
commercialisés sont, la prométhazine, l’alimémazine, la
dexchlorphéniramine, la bromphéniramine, la buclizine, la
carbinoxamine et la doxylamine. Ils sont sédatifs et
provoquent une somnolence qui peut être gênante.
Anti H1 non sédatifs: les deux premiers antihistaminiques sans
effet sédatif commercialisés ont été la terfénadine et
l’astémizole. Ont été retirés du marché car à l’origine de
troubles de la conduction cardiaque.
Relation structure-activité
Effets
• Inhibe d’une manière non compétitive les effets H1 de
l’histamine.
• Inhibe les effets vasodilatateurs et l’augmentation de la
perméabilité capillaire à l’origine des réactions
œdémateuses.
• Ils ne s’opposent pas aux réactions antigène/anticorps,
ni à la libération d’histamine.
• Absence d’action sur la sécrétion d’acide gastrique.

Actions complémentaires: sur le SNC = sédation et


stimulation suivant les sujets et les doses.
Utilisation thérapeutique
Les anti H1sont utilisés pour: traitement symptomatique de
diverses manifestations allergiques cutanées (urticaire) ou
muqueuses (rhinite, rhume des foins, conjonctivite).

Peu efficace dans l’asthme.

Insuffisants à eux seuls pour traiter un choc anaphylactique ou un


œdème du larynx, ils pourraient les prévenir.

Prescrit avant une anesthésie générale: prévention du


bronchospasme

Prévention des vomissements du mal des transports


(Dramamine* Nautamine*)

Migraines allergiques, intolérances alimentaires etc.…


Effets indésirables
Contre-indications des antiH1

• Liées à une hypersensibilité connue

• Liées aux effets anticholinergiques

• Liées à la présence de phénothiazine

• Liées au risque de troubles du rythme ventriculaire (torsades


de pointes) concernant certains produits.

• Liées au risque de somnolence


• Antiallergiques et antiasthmatiques ciblant les cellules sécrétrices
d’histamine
1. Hypohistaminémiant : la tritoqualine Hypostamine*
• Mode d’action : ce produit inhibe la synthèse d’histamine à partir de
l’histidine en bloquant l’histidine décarboxylase. Il n’est ni
anticholinergique, ni sédatif.
• Indications : traitement symptomatique des manifestations allergiques
(rhinites, conjonctivites) et prurigineuses (urticaires, eczema, prurigo).
2. Antihistaminolibérateurs : • cromoglycate disodique Nalcron*
Intercron* Lomudal* et nédocromil Tilade*
• Mode d’action : antiallergiques de la famille des cromones réduisant la
dégranulation des mastocytes • Indications : allergies alimentaires
(cromoglycate disodique oral) et asthme (Lomudal* en aérosol et Tilade*)
Médicaments antihistaminiques H2
Anti ulcéreux

• L'ulcère gastrique est une pathologie qui


résulte d'un déséquilibre entre la production
d'acide par la paroi de l'estomac et le synthèse
des facteurs protecteurs (mucus, bicarbonates)
• Le traitement médical de l'ulcère gastrique (sans
parler du problème d'Helicobacter Pilori) comporte
donc deux volets:
• 1. Renforcer les barrières de protection:
pansements gastriques, stimulants de la production
de mucus (prostaglandines).
• 2. Diminuer la production d'acidité: antagonistes
muscariniques de l'Ach, antagonistes de la
gastrine, antagonistes des récepteurs H2 de
l'histamine et inhibiteurs de la "pompe à protons".
• Les anti-H2 sont des antagonistes compétitifs
(réversibles), sélectifs des récepteurs H2.

• Ces mdcts ont peu d'effets dans d'autres tissus


que la paroi gastrique.
Utilisations thérapeutiques

• Ulcère duodénal
• Ulcère gastrique
• Syndrome de Zollinger-Ellison (tumeur
pancréatique productrice de gastrine)
• Reflux gastro-oesophagien
DCI Nom
commercial

Cimétidine TAGAMET®

STOMEDINE®
Famotidine PEPDINE®

PEPCIDAC ®
Nizatidine NIZAXID®

Ranitidine RANIPLEX®
AZANTAC®
Effets indésirables

- troubles digestifs, douleur musculaires, céphalées, rash


cutanée, fièvre
- état confusionnel chez sujet âgé , IR, IH sévère
- hépatite, élévation transaminases
- bradycardie sinusale, leucopénie, thrombopénie,
agranulocytose
- commun à tous les antisécrétoires: la diminution de
l’acidité gastrique pourrait favoriser le développement de
certaines bactéries
Interférences médicamenteuses

• La cimétidine (mais pas les autres anti-H2) est un


inhibiteur du cytochrome P450 hépatique et
modifie donc le catabolisme de tous les
médicaments dégradés par cette voie oxydative.
• Elle va donc prolonger la demi-vie de: la
phénytoïne, la théophylline, le phénobarbital, la
ciclosporine, la carbamazépine, le propranolol, les
anti-calciques, la quinidine, la méxilétine …

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