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TRANSFORMATIONS ET NOMBRES COMPLEXES

Table des matières


1 Applications géométriques des nombres complexes 2
1.1 Arguments d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Ensemble de points du plan. ROC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Un cercle de centre O et de rayon r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Un médiatrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.3 Une droite (AB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.4 Un cercle de diamètre [AB] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Équation paramétrique d’un cercle. ROC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Écriture complexe d’une transformation du plan 4


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Théorème : écriture complexe des transformations usuelles du plan. ROC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2.1 La translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2.2 L’homothétie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2.3 La rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2.4 La symétrie centrale de centre O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2.5 La symétrie axiale d’axe (Ox) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2.6 La symétrie axiale d’axe (Oy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1
Transformations et nombres complexes Lycée Marie Curie de Tarbes

1 Applications géométriques des nombres complexes

1.1 Arguments d’un nombre complexe

Soient A, B, C et D quatre points distincts d’affixes respectives zA , zB , zC et zD


On sait que :

−→
• L’affixe du vecteur AB est zB − zA .

• AB = |zB − zA |.
 −→
• arg (zA ) = −→
e1 , OA (zA 6= 0)
 − −→
• arg (zB − zA ) = − →
e1 , AB
  
zD − zC −−→ −−→
• arg = AB; CD .
zB − zA
−−  
→ −−→ − −→ → − −−→ → −−→ − −
−→ zD − zC
En effet : AB; CD = AB; − e1 + →
e1 ; CD = −e1 ; CD − →
e1 ; AB = arg (zD − zC )−arg (zB − zA ) = arg
zB − zA

1.2 Ensemble de points du plan. ROC

1.2.1 Un cercle de centre O et de rayon r

Soit r un rel strictement positif et Ω un point du plan d’affixe le nombre complexe ω.


L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que |z − ω| = r est le cercle de centre le point Ω et de rayon le rel r .

1.2.2 Un médiatrice

L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que |z − zA | = |z − zB | est la médiatrice du segment [AB].

1.2.3 Une droite (AB)


zB − z
L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que est réel est la droite (AB) privé du point A .
zA − z

1.2.4 Un cercle de diamètre [AB]


zB − z
L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que est imaginaire pur est le cercle de diamètre [AB] privé
zA − z
du point A .

Démonstration 1

1. |z − ω| = r ⇐⇒ ΩM = r

2. |z − zA | = |z − zB | ⇐⇒ AM = BM
 
zB − z

−−→ −−→
 

 arg =0 [π]  M A; M B = 0 [π]

 zA − z 

zB − z  
3. Si est rel alors ce qui signifie que ou
zA − z  ou 
 zB − z = 0

 

  z=z
B
zA − z

b
A b b
B b b
A b
B b

M M2 M1

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Transformations et nombres complexes Lycée Marie Curie de Tarbes

 
zB − z π
  −−→ −−→
arg = [π] π
M A; M B = [π]

 

 zA − z 2 
 2
zB − z  
4. Si est un imaginaire pur alors ou ce qui signifie que ou
zA − z  
 zB − z = 0

 

  z=z
B
zA − z

M1
b
M2
b

A b
b B

M3

1.3 Équation paramétrique d’un cercle. ROC

Soit Ω un point du plan d’affixe le nombre complexe ω = xΩ + iyΩ .


Un équation paramétrique du cercle de centre Ω et de rayon r est :

 x = x + r cos(θ)

z = ω + r eiθ ou encore , θ tant un réel quelconque.
 y = y + r sin(θ)

Démonstration 2
Soit M, d’affixe z, un point du cercle de centre Ω et de rayon r.
 −−→
Soit θ une mesure de l’angle −→
e ; ΩM . 1

Nous avons donc arg(z − ω) = θ [2π].


D’autre part, M tant sur le cercle on a aussi ΩM = r ce qui se traduit par M
b

|z − ω| = r
θ
Ainsi le nombre complexe z − ω a pour module r et un argument égal à θ Ω b b



On peut donc écrire que z − ω = r eiθ . e1

En écrivant ω = xΩ + i yΩ , r eiθ = r cos(θ) + ir sin(θ) et z = x + i y


on obtient : z − ω = r eiθ ⇐⇒ (x + i y) − (xΩ + i yΩ ) = r cos(θ) + ir sin(θ)
Soit (x − xΩ ) + i(y − yΩ ) = r cos(θ) + i r sin(θ)
 x − x = r cos(θ)

Et donc
 y − y = r sin(θ)

Exemple 1
Amérique de sud novembre 2007
Le plan P est rapporté un repère orthonormal direct (O, −

u, −

v ).  
1 1
Soit f l’application qui à tout point M de P d’affixe non nulle z associe le point M ′ d’affixe : z ′ = z+ .
2 z
1. Soit E le point d’affixe zE = −i. Déterminer l’affixe du point E′ , image de E par f

2. Déterminer l’ensemble des points M tels que M ′ = M .

3. On note A et B les points d’affixes respectives 1 et −1 et soit M un point distinct des points O, A et B.
 2
z′ + 1 z+1
(a) Montrer que, pour tout nombre complexe z différent de 0, 1 et −1, on a : ′ = .
z −1 z−1

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M ′B MB −−→ −−→
(b) En déduire une expression de en fonction de puis une expression de l’angle M ′ A, M ′ B en fonction
−−→ −−→ M ′A MA
de l’angle M A, M B

4. Soit ∆ la médiatrice du segment [A, B]. Montrer que si M est un point de ∆ distinct du point O, alors M ′ est un point
de ∆.

5. Soit Γ le cercle de diamètre [A, B].

(a) Montrer que si le point M appartient Γ alors le point M ′ appartient à la droite (AB).

(b) Tout point de la droite (AB) a-t-il un antécédent par f ?

   
1 1 1 i
1. zE′ = −i + = −i + = 0. E a donc pour image O.
2 −i 2 1
 
1 1
2. M ′ = M ⇐⇒ z = z+ ⇐⇒ 2z 2 = z 2 + 1 ⇐⇒ z 2 = 1 ⇐⇒ z = 1 ou z = −1.
2 z
Les points invariantségaux à leur image sont donc les points d’affixe 1 et −1.

3. Soit M (z) avec z 6= 0, z 6= 1, z 6= −1.


1 1 2
z + z1 + 2

2 z + z + 1 z 2 + 1 + 2z (z + 1)2

z′ + 1 z+1
(a) ′ = 1 1 = = = = .
z −1 2 z+ z −1
z + z1 − 2 z 2 + 1 − 2z (z − 1)2 z−1
2  
z + 1 z + 1 2
 ′  2  2
z′ + 1 z+1 |z ′ + 1| |(z + 1)| M ′B MB
(b) – ′ = ⇒ ′ = ⇐⇒ = ⇐⇒ = .
z −1 z−1 z − 1 z − 1 |z ′ − 1| |(z − 1)| M ′A MA

 2 −−→ −−→ −−→ −−→
z′ + 1 z+1 −−→ −−→ −−→ −−→
– ′ = ⇒ AM ′ , BM ′ = 2 AM , BM ⇐⇒ M ′ A, M ′ B = 2 M A, M B .
z −1 z−1
 2
MB M ′B MB
4. (a) M ∈ ∆ ⇐⇒ M A = M B ⇐⇒ = 1. Et d’après la question précédente =
MA M ′A MA

MB
Donc = 1 ⇐⇒ M ′ B = M ′ A ⇐⇒ M ′ ∈ ∆.
M ′A −−→ −−→ π
(b) Si M appartient au cercle de diamètre [AB], alors M A, M B = [π].
−−→ −−→ 2
Donc d’après la question précédente M ′ A, M ′ B = π [2π], donc les points A, B et M ′ sont alignés ou encore
M ′ ∈ [AB].

(c) Le cercle Γ a un rayon égal à1 et est centré


 en O. Tout point M de Γ a donc une affixe de la forme z = eiθ , avec


→ −−→  1 iθ 1 1 iθ  1
u , OM = θ. D’o z ′ = e + iθ = e + e−iθ = (cos θ + i sin θ + cos θ − i sin θ) = cos θ.
2 e 2 2
Or −1 6 cos θ 6 1, donc M ′ est un point du segment [AB]. Seuls les points de [AB] ont un antécédent par f

2 Écriture complexe d’une transformation du plan

2.1 Définition

Soit T une transformation du plan qui transforme un point M d’affixe z en un autre point M’ d’affixe z ′ .
L’écriture complexe de la transformation T est la bijection f de C dans C telle que z ′ = f (z).

2.2 Théorème : écriture complexe des transformations usuelles du plan. ROC

2.2.1 La translation

L’écriture complexe de la translation de vecteur −



u d’affixe b est z′ = z + b .

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2.2.2 L’homothétie

L’écriture complexe de l’homothétie de centre Ω d’affixe ω et de rapport le rel k est z ′ − ω = k(z − ω) .

2.2.3 La rotation

L’écriture complexe de la rotation de centre Ω d’affixe ω et d’angle le rel θ est z ′ − ω = eiθ (z − ω) .

2.2.4 La symétrie centrale de centre O

L’écriture complexe de la symétrie centrale de centre O est : z ′ = −z .

2.2.5 La symétrie axiale d’axe (Ox)

L’écriture complexe de la symétrie axiale d’axe (Ox) est : z ′ = z .

2.2.6 La symétrie axiale d’axe (Oy)

L’écriture complexe de la symétrie axiale d’axe (Oy) est : z ′ = −z .

Démonstration 3

−−−→ →
1. Si M ′ est l’image du point M dans la translation de vecteur −

u d’affixe b alors M M ′ = −
u et donc z ′ − z = b.

2. Si M ′ est l’image du point M dans l’homothétie de centre Ω d’affixe ω et de rapport le rel k


−−→ −−→
alors ΩM ′ = k ΩM et donc z ′ − ω = k(z − ω).

3. Si M ′ est l’image du point M dans la rotation de centre Ω d’affixe ω et d’angle  le rel θ


  |z ′ − ω| z ′ − ω

 |z − ω| = |z − ω| = =1

 ΩM ′ = ΩM  
|z −ω| z−ω

alors −−→ et donc d’o
 ′ 
 −
 −→  z − ω ′
z −ω

ΩM ; ΩM ′ = θ [2π]  arg
 = θ [2π] 
arg = θ [2π]
z−ω

z−ω


z −ω
Autrement dit le nombre complexe a pour module 1 et un argument gal θ.
z−ω
z′ − ω
Son écriture complexe est donc eiθ . Et donc = eiθ .
z−ω

b
M3 (−z) b
M(z)


Pour les trois autres la figure ci-contre suffit : e2

θ
b

O →

e1

M1 (−z) M2 (z)
b b

Exemple 2
Déterminer la nature des transformations √
ayant pour écriture complexe :
′ ′ 1 3 √
a) z = z − 1 + i b) z = z − i c) z ′ = 3 z d) z ′ = i z − 3i + 3
2 2

1. z ′ − z = −1 + i. T est la translation de vecteur −



u d’affixe −1 + i.
√ !
1 3 π π
2. z ′ = −i z = e−i 3 z. T est la rotation de centre O et d’angle − .
2 2 3

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√ √
3. z ′ = 3z. T est l’homothétie de centre le point O et de rapport le rel 3.
π
4. z ′ = i(z − 3) + 3 et donc z ′ − 3 = i(z − 3). T est la rotation de centre le point Ω d’affixe 3 et d’angle .
2
Exemple 3
France juin 2007
Partie A
On considère l’équation : (E) z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = 0 où z est un nombre complexe.

1. Démontrer que le nombre complexe i est solution de cette équation.

2. Déterminer les nombres réels a, b et c tels que, pour tout nombre complexe z on ait :

z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = (z − i) az 2 + bz + c .




3. En déduire les solutions de l’équation (E).

Partie B
Dans le plan complexe, rapporté au repère orthonormal direct (O, −

u, −

v ), on désigne par A, B et C les points d’affixes
respectives i, 2 + 3i et 2 − 3i.
π
1. Soit r la rotation de centre B et d’angle . Déterminer l’affixe du point A′ , image du point A par la rotation r.
4
2. Démontrer que les points A′ , B et C sont alignés et déterminer l’écriture complexe de l’homothétie de centre B qui
transforme C en A′ .

Partie A
Soit (E) l’équation z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = 0.

1. On a : i3 − (4 + i)i2 + (13 + 4i)i − 13i = −i + 4 + i − 4 + 13i − 13i = 0 donc i est solution de (E).

2. (z − i)(az 2 + bz + c) = az 3 + (b − ai)z 2 + (c − bi)z − ic.


Deux
 polynômes sont égauxsi et seulement si les coefficients sont égaux. On obtient le système :

 a = 1 
 a = 1 
a = 1

 
 
  
 b − ai = −4 − i
  c

= 13


⇔ ⇔ b = −4

 c − bi = 13 + 4i 
 b−i = −4 − i 

 c = 13

 
 
 
 −ic

= −13i  13 − bi = 13 + 4i

donc z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = (z − i)(z 2 − 4z + 13).

3. L’équation (E) s’écrit (z − i)(z 2 − 4z + 13) = 0.


Dans C, un produit de facteurs est nul si et seulement si l’un des facteurs est nul.

• z−i=0⇔z =i

• z 2 − 4z + 13 = 0.
4 − 6i
∆ = −36 = (6i)2 < 0. Il y a deux racines complexes conjuguées = 2 − 3i et 2 + 3i.
2
L’ensemble des solutions est : S = {i ; 2 − 3i ; 2 + 3i}

Partie B
π
1. Soit r la rotation de centre B et d’angle .
4 π
Une écriture complexe de r est z ′ − zB = ei 4 (z − zB ) ⇔ z ′ =!ei 4 (z − 2 − 3i) + 2 + 3i.
π

√ √
2 2 √  √ 
On en déduit zA’ = ei 4 (−2 − 2i) + 2 + 3i = −2
π
+i (1 + i) + 2 + 3i = −2i 2 + 2 + 3i = 2 + 3 − 2 2 i.
2 2

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Transformations et nombres complexes Lycée Marie Curie de Tarbes

2. Les affixes de A’, B et C ont la même partie réelle 2 donc les trois points sont alignés sur la droite d’équation x = 2.
A’ est donc l’image de C par une √ homothétie
√ de centre
√ B et de rapport k.
BA’ 3 − (3 − 2 2) 2 2 2
k > 0 donc k = = = = .
BC 3 − (−3) 6 3
Une écriture complexe de cette homothétie
√ est alors :
′ ′ 2
z = k(z − zB ) + zB c’est-à-dire z = (z − 2 − 3i) + 2 + 3i.
3

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