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L’âge des Lumières

Il s’agit d’une métaphore qui désigne la victoire de la raison sur les ténèbres. C’est l’époque
de la prééminence de la pensée et de l’esprit critique. C’est l’époque des philosophes, « les
intellectuels de l’époque », qui écrivent pour une élite. Les Lumières est une métaphore
héritée de la Genèse. Dieu a séparé la lumière des ténèbres.
C’est un phénomène européen. En Allemagne, on parle de Aufklärung, en Angleterre de
Entlightment et en Italie de Illuminismo.

Les Lumières désignent les domaines scientifiques et philosophiques et non pas les belles
lettres.

Les débuts de l’histoire moderne


1. Esprit critique et curiosité

On trouve une volonté de faire table rase du passé, chez les Lumières, pour se lancer dans la
découverte du monde. Les philosophes des Lumières récusent les dogmes chrétiens et les
explications métaphysiques du monde. Ils critiquent tout ce qui éloigne l’esprit humain de la
vérité.
« Il est dans la nature de l’homme d’être libre » et ils estiment qu’ils doivent rendre aux
hommes la liberté. Ils ont une ambition critique, libératrice et novatrice qui constitue une
menace pour les traditions et les institutions politiques, religieuses et morales, esthétiques
du passé.
Leur credo est la conquête du bonheur et la foi dans le progrès. Elle est à la fois empirique
(qui ressort de l’observation de l’expérience) et rationaliste. Elle se passionne pour tout ce
qui enrichit la connaissance et l’expérience de l’homme. La curiosité pour les civilisations
« exotiques » dans les voyages crée le Mythe du Bon Sauvage. Pour Rousseau, il y a deux
sortes d’hommes : -ceux à l’état de nature sauvage (les enfants)
- ceux à l’état de culture.

Pour lui, c’est l’état de la vie qui corrompt l’homme.


Le cosmopolitisme est une notion très importante.

2. Cosmopolitisme et voyages au XVIIIe siècle.

Le mot cosmopolitisme vient du grec. Cosmo signifie monde et polite signifie ville. Il signifie
donc citoyen du monde.

Candide parle à tout le monde et est à l’aise partout. Il est le type même du cosmopolite. Les
gens voyagent beaucoup (aventurier, missionnaires, colonisateurs,…). Ils sont fascinée par
l’Orient Méditerranéen, l’Inde, la Chine et le Nouveau Monde. Voltaire, lui, fait ouvrir les
yeux sur les différentes conditions humaines. Montesquieu fait voyager ses persans « pour
s’instruire ». Le voyage est formateur, ouvre la réflexion sur la notion de civilisation donc de

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barbarie ( => le bon sauvage, l’esclavage). Il ouvre la question de relativisme, volonté
d’ouvrir l’esprit sur le monde, enrichissement de l’esprit par l’influence des pays les uns sur
les autres.
L’Angleterre fait figure de pionnier en matière de politique et de scientifique (Hume).

3. Le progrès des sciences

C’est une révolution scientifique et philosophique. La puissance de la nature devient un


objet d’émerveillement et d’étude. On s’intéresse à tout : physique, biologie, botanique,
médecine. On ne cherche pas d’explications aux phénomènes (peste, foudre…). Les gens
cultivés se rassemblent dans des cercles (Académies, sociétés savantes à Paris et en
Province). A partir de là, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert est créée.

Cette passion se traduit aussi par l’Histoire Naturelle de Buffon, Le Traité de Chimie de
Lavoisier, ces publications sont célèbres chez les savants. Magnétisme, électricité,
paratonnerre, vols en ballon sont des objets de modes et traduisent un engouement du
siècle pour la science ( et progrès techniques).

Dans les collèges, l’enseignement est assuré par les Jésuites et les oratoriens qui accordent
toujours une place essentielle aux humanités (= langues anciennes). Il n’est pas coupé du
mouvement des Lumières. Cette découverte est essentielle pour les Lumières car les auteurs
latins sont des modèles de pensée et de vertu. Cet enseignement ne s’adresse qu’aux
garçons (ex: Montesquieu).

4. Salons et cafés

C’est pourtant chez les femmes que se forme et s’exprime l’esprit nouveau. La mode, au
XVIII ème siècle, est de tenir salon. Sont célèbres, les salons de Mme de Lambert, Mme de
Tencin, Mme de Deffand, Mme Geoffrin. Ce sont des conversations d’esprits savants et de
lettrés, ce sont des gens de la Cour. Commencent à se côtoyer différents rangs sociaux
(seigneurs et écrivains nécessiteux). Les rangs s’effacent devant le règne de l’esprit. On
confronte des idées, ce qui créent des débats hardis sur les rangs sociaux si les idées sont
exprimées de manière divertissantes et raffinée. Marivaux, Voltaire, Montesquieu forment
leurs pensées et leur style dans ces lieux.

Les cafés permettent la discussion. Le café est créé à cette époque à cause de la boisson
qu’on y consomme. On y rencontre des gens d’esprit qui commentent l’actualité politique et
théâtrale. (ex : Café de la Régence, Le Procope). Diderot et Rousseau se rendaient souvent à
La Régence. Le Procope fait et défait la réputation des auteurs et des acteurs. Les idées se
confrontent dans les cafés. Il y a aussi des écrits.

Ecrire et publier au XVIIIème siècle


1. La condition d’écrivain.

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Ils ne constituent pas un groupe social homogène. Ils ont différentes origines : noblesse
d’épée, noblesse de robe (avocat,…) Montesquieu en fait partie, clergé, d’extraction
roturière (Beaumarchais), provinciale (Diderot). Quelques-uns sont à la Cour ( Voltaire). La
plupart cherchent leurs moyens d’existence par le mécénat Certains font du journalisme ou
ont des activités parallèles. Rousseau était musicien, précepteur… Certains sont
professionnels, ils vivent de leur plume.

1749 : Un arrêt défini la propriété littéraire, il est important car avant les auteurs n’avaient
aucun droit sur leurs œuvres et dépendaient d’éditeurs libraires. Avec l’édition, il y a la
censure.

2. Édition et censure

Les éditeurs doivent observer scrupuleusement les règlements de l’administration royale.


Pour paraître, un ouvrage doit recevoir un privilège (permission, autorisation) délivré par un
censeur qui obéit à des règles politiques, religieuses et morales.
Pour contourner la censure, les auteurs et éditeurs multiplient les ruses. On imprime en
Hollande. Il se fait alors un trafic lucratif. L’Église interdisait des écrits. Des livres étaient mis
à l’indexe (liste des interdits) ou collait les pages entre elles. Les écrivains peuvent être
emprisonnés ou exilés. Voltaire était à la Bastille. Leur situation s’améliore si ils sont
soutenus par des « souverains éclairés ».

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