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Rédigé par : Omer YAGINLI Vérifié par : Frederic ZAFRA Date : 08/10/2020
Ce rapport comporte 29 pages et ne peut être reproduit ou utilisé autrement que sous sa forme intégrale.
Bâtiment A3 N° affaire
7 rue des maraîchers VILLE DE ROMAN SUR ISERE
CIM-2920
CS30001 DIAGNOSTIC ET VERIFICATION DE STRUCTURE
69518 VAULX-EN-VELIN CEDEX RESERVOIR DE MAUPAS-CUVE SUD Indice 0
Tel : 04 78 38 18 00 ROMANS SUR ISERE Rapport
secretariat@cimeo-structures.fr Page n°2
SOMMAIRE
I. Généralités....................................................................................................................................... 4
I. GENERALITES
CIMEO a agi ici en qualité de consultant technique assujetti à une simple obligation de moyens. Il ne
saurait substituer ses fonctions ni ses responsabilités à celles des différents intervenants, qu’ils soient
concepteurs, constructeurs, installateurs, fabricants, services utilisateurs, agents d’entretien ou de
maintenance. Sa responsabilité ne se confond pas, pour la présente mission, avec la responsabilité d’un
contrôleur technique visée par les dispositions de l’article L.111-24 du CC.H. Il est rappelé que l’examen
des ouvrages et des éléments d’équipement est effectué sur les parties visibles et accessibles au
moment de la visite de l’intervenant.
Les principes de solution qui peuvent être contenues dans le rapport ne sont en aucun cas exhaustifs ou
restrictifs, et il appartiendra aux autres intervenants qui en ont la responsabilité de définir et mettre en
œuvre les travaux adéquates.
Il ne s'agit pas d'une mission de contrôle technique : la vérification des travaux réalisés pendant ou après
l'intervention, sur l'objet de la mission, n'est pas comprise dans la présente mission.
Il a appartenu au maître d’ouvrage de communiquer à CIMEO toutes les informations et documents dont
il avait connaissance, relatifs aux ouvrages objet de la mission (historique de la construction, plans,
descriptifs, relevés, études géotechniques, description des incidents, plans de projet ou modifications
envisagées ...). Les documents communiqués sont listés dans le présent rapport.
Réservoir
Localisation du réservoir
Réservoir
Le matériel et les outils utilisés dans le cadre de cette inspection sur site sont :
Du matériel de mesure pour la prise de côte (pieds à coulisse, mètre, laser-mètre).
Une plateforme de travail afin d’exécuter les sondages en hauteur mise en place par l’entreprise
ETANDEX.
Un radar de structures de type XT et un profomètre pour détecter les armatures et contrôler leurs
enrobages.
Une carotteuse DD350 équipée d’une couronne diamantée Ø 94 mm pour la réalisation de
prélèvement de béton.
Un ensemble d’outils PROCEQ afin de réaliser les essais de traction sur pastille.
Les prédalles disposent d’une portée de 3,78m et d’une largeur de 1,20m. Les poutres ont une section
de 0,25x0,53htm avec une retombée de 0.37 m et une portée de 3,95m entre poteaux.
Photographie de la structure
Des armatures filantes apparentes en sous face de poutres et des amorces d’éclats au droit d’acier
filants en sous face de poutres.
Prédalle
- Aciers formant des mailles 10 x 25 cm.
- Enrobage de la première nappe : 1 cm.
Voile enterré
- Aciers formant des mailles de 15 x 25 cm.
- Enrobage des armatures entre 5 et 10 cm.
Poteaux
- Cadres espacés tous les 20 cm. Aucun changement d’espacement en fonction de la hauteur n’a été
mesuré.
Les auscultations mettent en évidence un enrobage moyen de 5mm. De plus, les enrobages minimums
sont globalement très faibles, entre 2 et 9mm.
Coupe de la dalle
Les sondages destructifs nous ont permis d’identifier la présence d’aciers de type torsadé et haute
adhérence pour les aciers supérieurs de la dalle. Aucun schéma particulier n’a pu être établi sur le choix
de l’acier reconnu.
De plus, les aciers de couture entre les prédalles possèdent un enrobage inférieur au seuil entrainant la
corrosion des armatures (5mm). Ce problème de mise en œuvre engendre des pointes de corrosion
localisé et la dégradation de l’enrobage des armatures porteurs autour de cette zone. Toutefois, la perte
de section des armatures est toujours accompagnée d’une dégradation de l’enrobage et la mise à nue
de l’armature.
L’implantation des sondages et les photographies des sondages sont présentées en Annexe 4.
Le support à contrôler doit être nettoyé et sec afin d’optimiser l’adhérence de la pastille sur le support.
L’épaisseur de matériau à analyser est tronçonnée en périphérie de la pastille afin de concentrer l’essai
sur la surface de cette dernière.
Les résultats des essais d’arrachement sont présentés par zone et par support contrôlé dans le tableau
suivant :
N° Contrainte
Implantation Localisation de la rupture
d’essai (en MPa)
V1 2,40 100 % dans le béton (rupture cohésive)
V2 1,74 100 % dans l'enduit (rupture cohésive)
60 % entre l'enduit et la colle (rupture superficielle)
V3 1,59
40 % dans l'enduit (rupture cohésive)
V4 0,97 100 % entre l'enduit et la colle (rupture superficielle)
Les contraintes de traction obtenues sont globalement satisfaisantes. Les valeurs obtenues mettent en
évidence une bonne homogénéité entre l’étanchéité du réservoir et le voile béton.
Il est à noter que les essais V4 et V5 (sur voile enterré) possèdent une contrainte à la traction inférieure
à la moyenne générale. Ceci est dû à une hygrométrie plus importante sur la face intérieure du voile
enterré. La contrainte de traction obtenue a été impactée lors du collage des pastilles et a entrainé une
rupture superficielle entre la colle et la surface testée.
Silico-calcaire 25
7 carottes ont été réalisés afin de caractériser la classe de résistance du béton des voiles
De plus, l’un des carottages a été effectué au droit d’une fissure pour mesurer la profondeur du
désordre.
130 60
C8 68.2
C6 53.0
7 36.7 C30/37
C5 49.3
C4 48.0
C3 37.2
C2 41.4
Suivant l’approche B de la norme NF EN 13791 la classe de résistance C30/37 est obtenue pour les bétons
des voiles.
Le détail des essais de compression et les procès-verbaux d’essais sont joints en Annexe 6.
Une fois installé, les platines sont recouvertes d’un capot en plastique permettant de les protéger des
conditions climatiques.
Le socle règlementaire actuellement applicable est l’ensemble des règles Eurocodes et plus
spécifiquement pour l’ouvrage les Eurocodes 0 – 1 – 2 et 8.
L’étude portant sur des vérifications structurelles dans le cadre d’une rénovation, l’ouvrage ne sera pas
requalifié et modifié pour répondre à la règlementation actuelle. Nous appliquerons donc les règles de
l’époque de construction dans nos vérifications.
Il ne sera pas tenu compte des effets de séisme dans notre étude. Il est très peu probable compte tenu
de l’année de construction et du type d’ouvrage qu’aucune justification n’a été effectuée.
III.4 CHARGEMENTS
III.5 MATERIAUX
III.5.1 Béton
Nous ne disposons d’aucun élément nous permettant de caractériser le béton. En considérant un dosage
moyen de 300 kg/m3, selon les données de l’époque de construction, nous retiendrons un béton dont
la résistance à la compression est de 23 MPa.
III.5.2 Armatures
Les essais de traction effectué sur les prélèvements nous indiquent que nous sommes en présence
d’acier de nuance fe E 50 avec une limite élastique à 500 MPa.
Dans notre cas, la contrainte limite est donc égale à 2/3 x 340 = 226 MPa pour les dalles et la contrainte
limite est donc égale à 2/3 x 420 = 280 MPa pour les poutres.
Dans le cas de la limitation de la fissuration :
Dans notre cas, pour un diamètre de 6 mm de barre, les contraintes valent respectivement 683 MPa et
447 MPa. Pour un diamètre de 12 mm de barre, les contraintes valent respectivement 546 MPa et 132
MPa. Les contraintes au-dessus sont donc à retenir.
V. SYNTHESE
Notre mission consistait à évaluer l’impact des dégradations structurelles sur la cuve Ouest du réservoir
de Maupas à Romans-sur-Isère.
Ci-après sont reprises les principales observations issues de nos investigations réalisées sur site et en
laboratoire :
Les nombreux sondages de dalle ont permis de mesurer la perte de section réelle des armatures
selon l’enrobage en place. La corrosion des armatures est amorcée lorsque l’enrobage est égal à
5mm, une valeur inférieure engendre une corrosion importante entrainant une perte de section.
Le profomètre a mis en évidence un enrobage moyen de 5mm. Ces auscultations ont donc permis
de généraliser le phénomène de corrosion des aciers sur l’ensemble des prédalles (avec ou sans
dégradation visible en sous face). Un ciblage des zones de prédalles visuellement saine dans le but
de conserver l’enrobage d’origine n’est donc pas envisageable au vu de l’enrobage moyen obtenu.
Les aciers de couture entre les prédalles possèdent un enrobage inférieur au seuil entrainant la
corrosion des armatures (5mm). Ce problème de mise en œuvre engendre des points de corrosion
localisé et la dégradation de l’enrobage des armatures porteurs autour de cette zone.
La perte de section des armatures est toujours accompagnée d’une dégradation de l’enrobage et
la mise à nue de l’armature.
Les essais d’adhérence ont permis de caractériser une bonne homogénéité entre l’étanchéité
intérieure de la cuve et le béton des voiles.
Les hypothèses de calcul retenues pour la cuve Est ont été confirmées lors de notre intervention.
En effet, aucun acier de chapeau assurant la continuité mécanique entre les travées de poutre ou
de dalle n’a été reconnu.
VI. CONCLUSIONS
Les résultats de nos investigations démontrent que la dalle est sous dimensionnée en appliquant les
normes en vigueur lors de la construction. Le défaut de section d’armatures théorique et règlementaire
s’élève à 40% de la section. Toutefois, les limites de rupture des matériaux n’étant pas atteintes ou la
dalle n’étant pas chargée à sa limite nominale, la ruine ne s’est pas produite.
Toutefois, les armatures ont subi des pertes de section sur les éléments possédant un faible enrobage
(inférieur ou égal à 5mm). Nous attirons l’attention sur les zones qui ont perdues plus de 40 % de la
section d’origine, la stabilité de forme est atteinte. Le risque de ruine est avéré. Le renforcement des
dalles devra permettre la mise en conformité règlementaire (à minima sur la base des règlements de
l’époque) et surtout d’empêcher la ruine de l’ouvrage.
Les poutres sont correctement dimensionnées et peuvent supporter les charges induites par une
réfection de la toiture.
Les méthodes de confortement pour la cuve Ouest restent identiques aux renforcements mis en place
pour la cuve Est. CIMEO préconise la purge de l’enrobage existant jusqu’à une profondeur de 10 mm et
la mise en place de plats carbone en sous face de dalle sur l’ensemble de la cuve.
Nous rappelons que les renforcements mis en œuvre ne permettront pas de requalifier l’ouvrage selon
les codes et normes actuellement en vigueur. Ils ne permettront pas d’assurer la durée de vie courante
d’un ouvrage neuf de ce type.