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Chapitre 2

Les minéraux et les roches

Partie 1 : Les minéraux, éléments des roches

I- Généralités et définitions

Qu’est-ce qu’un minéral ?

Un minéral est un solide naturel (à l’exception du mercure), homogène, naturel, défini par sa
composition chimique et l'agencement de ses atomes selon une périodicité et une symétrie
précises qui se reflètent dans le groupe d'espace et dans le système cristallin du minéral.

Un cristal : est un solide dont les divers atomes sont arrangés de manière régulière selon une
disposition fondamentale (la maille élémentaire) dont la répétition dans l’espace dessine le
réseau cristallin (Figure 2) La forme des cristaux est généralement variable selon les
minéraux. Toutes les formes cristallines dérivent des sept mailles élémentaires et par suite, on
note sept systèmes cristallins (Figure 3). Chacune de ces mailles est définie par sa géométrie
(paramètres a, b, c et α, β et γ) et sa formule de symétrie (axe, centre et plan).

La roche est un matériau constitutif de l'écorce terrestre, formé en général d'un assemblage de
minéraux (figure 1).
Fig 1- les minéraux constituants des roches

Figure 2- Une maille cristalline


Figure 3- Les sept systèmes cristallins

Les polymorphes sont des minéraux qui possèdent la même formule ou composition chimique
mais cristallisant dans des systèmes différents (exemple : le carbone (C) possède deux
polymorphes ; le graphite qui cristallise dans le système hexagonal et le diamant qui cristallise
dans le système cubique. Alors que les isomorphes : sont des minéraux ayant la même
structure cristalline mais des compositions chimiques différentes.

II- Critères d’identification des minéraux.

Les minéraux possèdent des propriétés physiques et chimiques qui permettent de les
distinguer entre eux et qui deviennent des critères d’identification :

La couleur : il y a une grande variété de couleurs chez les minéraux mais c’est un
critère qui est loin d’être fiable car des échantillons de couleurs différentes peuvent
représenter le même minéral comme le quartz. Alors que des échantillons qui ont tous
la même couleur peuvent représenter des minéraux tout à fait différents.
L’éclat des minéraux : c’est l’aspect qu’offre leur surface lorsqu’elle réfléchit la
lumière. On distingue deux grandes catégories :
 L’éclat métallique : brille comme les métaux
 Et l’éclat non métallique : que l’on décrit par des termes comme vitreux, gras,
soyeux, mat….
Le trait : il s’agit de la couleur de poudre des minéraux, elle est identifiée sur la trace
laissée par le minéral lorsqu’on frotte ce dernier sur une plaque de porcelaine non
émaillée. Exemple : l’hématite, un minéral dont on extrait le fer possède une couleur
noire en cassure fraiche mais un trait brun rougeâtre sur la plaque de porcelaine ; la
pyrite de couleur jaune or, laisse un trait noir.
La dureté d’un minéral : est la résistance qu’il offre à la pénétration d’un autre corps.
En pratique, un minéral est plus dur qu’un autre lorsqu’il le raye. Il existe des
minéraux très durs (exp : diamant) d’autres sont très tendres (exp : talc). Les
minéralogistes ont une échelle relative de dureté qui utilise des minéraux communs
classés du plus tendre au plus dur (de 1à 10) : c’est l’échelle de Mohs

Figure 4- Echelle de dureté de Mohs

La densité des minéraux : est une propriété mesurable; c’est une constante physique
qui caractérise un minéral donné. Elle dépend de la composition chimique du minéral
et de sa masse atomique.
La transparence : c’est la propriété des minéraux de laisser passer la lumière, on
distingue trois niveaux : le transparent, translucide et opaque (non transparent).
L’effervescence :

Les minéraux de la classe des carbonates font une réaction avec les acides ; cette réaction
chimique dégage des bulles de gaz carbonique : c’est l’effervescence (un bouillonnement)
exp : on peut distinguer la calcite qui fait effervescence avec l’acide chlorhydrique à froid.

La forme cristalline : chaque minéral cristallise dans un système donné (c’est le


système cristallin). Un minéral donné reproduira toujours les mêmes formes régies par
ce système ; exp : halite (le sel) cristallise dans le système cubique ; le quartz
cristallise dans le système hexagonal.

Lorsque les cristaux ont des formes géométriques bien définies, on dit qu’ils sont
automorphes.

La fracturation : soit par clivage (qui est une propriété très importante des
minéraux qui correspond à des plans de faiblesse dans la structure cristalline, donc
le minéral va se briser facilement le long des plans de clivage) soit par des cassures
de surfaces irrégulières (Quand un minéral n'a pas de plans de clivage ou qu'il se
brise sans suivre un de ces plans, la cassure peut avoir un aspect particulier qui
caractérise ce minéral, exemple : Le quartz ne se clive pas et il se casse en donnant
une forme conchoïdale (= comme une conque, une coquille).
Autres propriétés :

On note également le magnétisme (certains minéraux sont attirés par un champ


magnétique et leurs identifications peuvent être vérifiées par un test à l’aide de
l’aimant), la saveur (certains minéraux possèdent des saveurs particulières permettant
de les reconnaitre facilement, exp : le sel) et l’odeur (peut être parfois caractéristique
exp : cas du soufre).
III- Classification des minéraux

La croûte terrestre est essentiellement composée de 8 éléments chimiques à savoir : O, Si,


Al, Fe, Ca, Mg, Na, et K. Les pourcentages en poids de ces éléments sont les suivants :

Tableau 1- Proportion des éléments chimiques les plus abondants de la croûte terrestre

O 46 ,6%
Si 27,72%
Al 8,13%
Fe 5%
Ca 3,63%
Na 2,83%
K 2,59%
Mg 2,09%

L’oxygène est un anion (charge négatif, O2-) tandis que tous les autres éléments sont des
cations (charge positif) et auront tendance à se lier à l’oxygène. Etant donné que
l’oxygène et le silicium sont les éléments les plus abondants de la croûte terrestre, la
plupart des minéraux qui composent la croûte sont un assemblage de silicium et
d’oxygène en plus des autres éléments : c’est la famille des silicates. D’autre part, on note
les minéraux non silicatés.

De point de vue abondance des diverses classes des minéraux dans la nature,
on remarque que les silicates constituent l’essentiel de la croûte terrestre alors que les
minéraux non silicatés bien qu’ils constituent une faible fraction, il faut cependant
souligner que ce sont précisément ces composés chimiques qui révèlent les richesses
minérales dont l’homme a besoin pour faire fonctionner ses industries.

III-1- Les minéraux non silicatés

 Les éléments natifs :

L’élément natif est un corps chimique qui ne peut se décomposer en corps plus
simple, les métaux existent sous forme d’éléments natifs (constituants purs) ou plus
généralement d’alliage. On trouve les métaux nobles (Au, Ag, Pt..) et quelques métaux
communs (Cu, Fe, Pb, Hg….) qui présentent une conductibilité thermique et électrique, ils
sont opaques et montrent un pouvoir réflecteur élevé qui leur confère un éclat métallique et
leurs poids spécifiques sont élevés et ils sont malléables et on note aussi dans cette classe les
métalloïdes (C et S).

 Les Sulfures : sont des minéraux formés d’un ou plusieurs métaux combinés au
soufre. La pyrite FeS2 est le plus fréquent de tous les sulfures.
 Les Halogénures :

Le groupe anionique des halogénures sont des halogènes (les éléments chimiques de la 17
ème colonne du tableau périodique) essentiellement le Cl et F. Le plus connu est sans doute
l’halite (Na Cl) ou sel gemme. Les halogénures sont fragiles, légers et souvent solubles dans
l’eau

 Les oxydes et hydroxydes

Cette classe regroupe les minéraux dont le groupe anionique est constitué d’oxygène ou
d’hydroxyle (OH-). Les propriétés physiques des oxydes sont caractérisées par une grande
rigidité, une dureté élevée, une grande stabilité chimique et un point de fusion élevé. Exp : le
Quartz (SiO2) : c’est un oxyde de silicium généralement transparent ou translucide dont l’éclat
peut être vitreux ou gras, il est souvent grisâtre ou blanchâtre mais parfois noir, mauve, bleu
ou jaune. Le quartz possède une dureté suffisante pour rayer le verre ; il est souvent employé
comme abrasif sur les papiers sablés, pour fabriquer le céramique, la porcelaine, les vitres…A
cause de leur propriété piézoélectrique, le quartz est employé dans les appareils électriques de
précision (montres et calculatrices)

 Les carbonates : le groupement anionique est le groupe carbonate (CO 32-), exp : la
calcite (CaCO3) qui est le constituant principal du calcaire (effervescence avec HCl à
froid). Ces minéraux se caractérisent par leur fragilité et une faible dureté.

 Les sulfates : cette classe est définie par le groupement (SO42-), l’exemple le plus
connu des sulfates est le gypse, la pierre à plâtre (CaSO 4, 2H2O) ; ils sont
généralement fragiles et tendres et ont peu de couleurs.
 Les phosphates : le groupement anionique caractéristique est (PO4 3-) ; ces minéraux
sont le plus souvent très colorés et forment parfois des grands cristaux. Exp : l’apatite,
c’est le principal minerai de phosphores, elle est à la base de l’industrie des engrais,
elle constitue le minéral essentiel des phosphates sédimentaires. Dans les gisements de
phosphate de Tunisie, l’apatite est carbonatée et sulfatée.

III-2- Les minéraux silicatés

La classe des silicates est la plus importante par le nombre de ses représentants. Les diverses
espèces sont caractérisées par la présence du groupement tétraédrique (Si O 4) constitués d’un
atome de silicium au centre et quatre atomes d’oxygène aux sommets du tétraèdre (figure 5)

Les silicates constituent à eux seuls 80% de la croûte terrestre, si on ajoute le quartz ce chiffre
est porté à 92%. Cette abondance des silicates a amené à une classification spécifique qui fait
intervenir des notions structurales c'est-à-dire en fonction de l’enchainement des tétraèdres (Si
O4), les silicates sont divisés en six sous classes (figure 6).
Partie 2 : Les roches

I- Généralités :

 La pétrographie: est une des sciences de la terre qui s’intéresse à la description et à la


classification des roches

 La pétrogenèse: cherche à comprendre les mécanismes de formations des roches

 Pétrographie + pétrogenèse = pétrologie

Donc, la pétrologie est la science qui s’intéresse à la description, la classification et


l’interprétation de la genèse des roches.

 Intérêt de la pétrographie

La pétrographie a plusieurs intérêts tant sur le plan économique, scientifique que


technologique

 Scientifique: les roches sont aux géologues ce que les archives sont aux historiens,
elles nous permettent de reconstituer l’histoire de la terre

 Economique: les matières premières minérales sont toutes extraites des roches. Les
matériaux de construction sont pour la plupart à base des roches

 Technologique: la construction des ouvrages d’art ne peut se réaliser sans une étude
géologique des terrains qui se base sur les propriétés physiques et mécaniques des
roches. (propriétés directement liées à la pétrographie des roches)

 Qu’est-ce qu’une roche ?

C’est un matériau qui entre dans la constitution de l’écorce terrestre quelque soit ses
propriétés. Une roche correspond à un agencement de minéraux les uns par apport aux autres
selon les lois de cristallographie.
II- Types de roches

Trois grands types de roches forment la croûte terrestre. La figure ci-dessous présente ces
grands types : Les roches sédimentaires (roches exogènes), les roches magmatiques et les
roches métamorphiques (roches endogènes) ainsi que les processus qui conduisent à leurs
formations.

Figure 7- Cycle de formations des roches

Les roches magmatiques sont le produit du refroidissement et de la consolidation de bains


silicatés en fusion appelés magma. Ce refroidissement peut se faire soit à la surface de la terre
(roches volcaniques) soit au sein de l’écorce terrestre (roches plutoniques).

Les roches métamorphiques sont formées essentiellement de recristallisation des roches


(sédimentaires, magmatiques ou métamorphiques) dues à des pressions et des températures
élevées.

Les roches sédimentaires se forment à partir de l’altération d’autres roches à la surface de la


terre ou à partir de la précipitation chimique de solutions ou de débris d’origine organique.
Les roches proviennent donc toutes à l’origine du magma et subissent une évolution ou un
cycle dans le temps. On voit donc que le magma constitue la source primitive de la formation
de toutes les roches. [Un magma est un bain naturel de silicates en fusion pouvant contenir des
cristaux ou des fragments de roches en suspension. Sa cristallisation conduit aux roches
magmatiques. Un magma se caractérise par sa composition (essentiellement silicatée), sa

température élevée et sa viscosité qui lui confère une plus ou moins grande aptitude à couler ]

III- Les roches sédimentaires

III-1- Définition :

Les roches sédimentaires sont les roches qui résultent de l’accumulation et du compactage de
débris d’origine minérale (dégradation d’autres roches), organique (reste de végétaux ou
d’animaux, fossiles) ou de précipitation chimique. Elles se forment sur la surface de la terre
ou aux fonds des eaux et résultent de l’action des agents d’érosion et du transport et de
l’activité des êtres vivants ou des phénomènes purement physiques ou chimiques : ce sont
donc les roches exogènes.

III-2- Cycle de formation d’une roche sédimentaire

Figure 8- Cycle de formation d’une roche sédimentaire


L’altération :

Les processus d’altération superficielle de la roche mère sont de trois types :


mécanique, chimique et biologique. Les processus mécaniques ou physiques sont ceux qui
désagrègent mécaniquement la roche sans affecter la composition minéralogique des roches
(comme l’action du gel et dégel). L’altération chimique est très importante : elle modifie la
composition chimique et minéralogique de la roche mère (comme plusieurs roches qui sont
facilement attaquées par les eaux de pluie). Certains organismes ont la possibilité d’attaquer
biochimiquement les minéraux. L’action combinée de ces trois mécanismes produit des
particules de toutes tailles.

L’érosion et le transport :

L’érosion correspond à la mobilisation des produits de l’altération. Une fois libérés,


ces produits sont transportés par le vent, l’eau, la glace…

Selon le mode et l’énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures


sédimentaires variées. Exemple : le transport par roulement qui concerne les plus grosses
particules, transport par saltation qui concerne les particules de tailles moyennes et la
suspension pour les particules les plus fines et qui sont souvent transportées sur de très
longues distances.

La sédimentation (le dépôt)

Tout le matériel transporté s’accumule dans un bassin de sédimentation (généralement


aquatique) pour former un dépôt. Les sédiments se déposent en couches successives dont la
composition, la taille des particules, la couleur varient dans le temps selon la nature des
sédiments apportés.

La diagenèse : c’est l’ensemble des transformations physiques et chimiques que


subissent les sédiments après leurs dépôts et qui les transforment en roches
sédimentaires.
Les facteurs responsables de la diagenèse sont :

 Les êtres vivants (les animaux fouisseurs favorisent le mélange des sédiments fins,
formation des phosphates, pétrole, charbon)
 L’action de l’eau : par dissolution (les parties superficielles du sédiment sont dissoutes
par l’action de l’eau et entraînées en profondeur), par déshydratation (lorsqu’un
sédiment aquatique est asséché, il résulte un durcissement ; en profondeur, sous l’effet
de la pression des sédiments sus-jacents il y a départ d’eau), par cimentation (les
éléments dissous par l’eau peuvent, en précipitant, cimenter les particules du sédiment
entre elles).
 L’action des facteurs physiques (pression, température, mouvement tectonique)

III-3- Classifications des roches sédimentaires

En se basant sur l’origine des roches (les processus de formations), on distingue :

Les roches détritiques : elles sont formées essentiellement de particules minérales issues de
l'altération de roches préexistantes. Elles représentent 85% des roches sédimentaires présentes
à la surface de la terre.

La classification des roches détritiques se base sur la taille (granulométrie) des particules. Elle
est donnée dans le tableau suivant :

Tableau 2- Classification de Wentworth


Les roches biogéniques, biochimiques ou organiques : elles sont le produit, comme leur
nom l'indique, d'une activité organique ou biochimique.

L'altération fournit, outre les particules solides entrant dans la constitution des roches
terrigènes, des substances dissoutes qui aboutissent dans les mers, les lacs et les rivières où
elles sont extraites et précipitées par des organismes. Dans certains cas, les organismes
utilisent les carbonates, phosphates, silicates pour constituer leurs tests ou leurs os et ce sont
leurs restes qui constituent les roches sédimentaires. Les plantes accumulent des matériaux
carbonés par photosynthèse et sont directement à l'origine du charbon.

Les roches d'origine chimique : résultent de la précipitation (purement physico-chimique


cette fois) de minéraux dans un milieu sursaturé. Les évaporites (halite, gypse,...) en sont le
meilleur exemple: elles se forment par évaporation de saumures.

Les roches sédimentaires d’origine chimique et biochimique sont classées d’après la


composition chimique :

 Les roches carbonatées :

Les roches carbonatées sont formées essentiellement de calcite (CaCO3), d’aragonite


(CaCO3) ou de dolomite CaMg (CO3)2. Les roches carbonatées riches en calcite (ou
aragonite) sont appelées calcaires, alors que celles riches en dolomite forment les dolomies.
Les calcaires constituent plus de 10 % des roches sédimentaires. Pour faire la différence entre
calcaires et dolomies, on utilise le test de l’acide. Les calcaires font effervescences à l’acide
(HCl), alors que les dolomies ne le font pas. L’eau de mer contient une grande quantité de
carbonate de calcium (CaCO3) dissoute. De nombreux organismes utilisent ce carbonate de
calcium pour former leurs squelettes. Quand ces organismes meurent, les courants marins
brisent ces fragments en petits morceaux appelés sédiments bioclastiques. La roche formée
par la lithification de ces sédiments est appelée calcaire bioclastique, ce qui indique que cette
roche s’est formée par des processus biologique et clastique.

 Les roches siliceuses

Elles se forment par précipitation de la silice (SiO2) dans des eaux saturées (origine
chimique) ou par extraction de la silice de l’eau de mer par des organismes pour constituer
leurs tests qui par accumulation et lithification donneront des roches dures (origine
biochimique). La principale roche siliceuse d’origine chimique est le silex.

 Les roches carbonées :

Roches constituées essentiellement de composés du carbone organique. La roche formée par


accumulation des restes de plantes est le charbon. Les phytoplanctons microscopiques et
bactéries sont les sources principales de matière organique contenue dans le sédiment. La
transformation des composés organiques dans les sédiments forment les hydrocarbures (le
pétrole).

 Les roches ferrifères et phosphatées :

Les roches phosphatées (phosphate) sont essentiellement d’origine organique (dents et os


d’animaux) et sont constituées d’apatite. Les roches ferrifères sont riches en oxydes de fer
comme la bauxite.
IV- Les roches magmatiques

IV-1- Définition

Les roches magmatiques résultent de la solidification (cristallisation, refroidissement) d’un


magma. Selon le mode de refroidissement du magma, on distingue deux types de roches
magmatiques :

o Les roches plutoniques : formées par le refroidissement lent du magma en


profondeur. Le magma aura le temps de bien cristalliser et la roche possédera de gros
minéraux visibles à l’œil nu (texture grenue).
o Les roches volcaniques : formées par le refroidissement rapide du magma en surface.
Les minéraux n’auront pas le temps de cristalliser, ils sont donc caractérisés par la
présence de minéraux invisibles à l’œil nu (texture microlithique).

IV-2- différents types de magma

Les types de magma sont déterminés par leurs compositions chimiques, température, teneur
en gaz et viscosité (résistance à l’écoulement). Ainsi, on distingue :

Les magmas basiques : pauvres en silice (45 à 55% de SiO2), riche en Fe, Mg et Ca, la
température de ces magmas varie entre 1000 et 1200°C, peu visqueux.

Les magmas acides : riches en silice (65 à 75 % de Si O 2), pauvre en Fe, Mg et Ca, la
température de ces magmas est de 600 à 800 °C, très visqueux

Et les magmas intermédiaires : (55 à 65% de Si O2) et la température fluctue entre 800 et
1000°C.

La plupart des magmas émis par les volcans sont basiques.

I-V-3- Principales roches magmatiques

La nature du magma acide, basique ou intermédiaire détermine le type de roche comme


présenté dans le tableau suivant :
Tableau 3- principales roches magmatiques

Type de magma Roche plutonique Roche volcanique


Acide Granite Rhyolite
Intermédiaire Diorite Andésite
Basique Gabbro Basalte

Remarque : Les granites et les basaltes forment 90 % des roches magmatiques de la croûte
terrestre.

V- Les roches métamorphiques

V-1- Définition:

Les roches métamorphiques sont issues de la transformation à l’état solide d’une roche
magmatique ou sédimentaire sous l’influence de hausses de température et/ou de pression qui
provoquent le métamorphisme (cristallisation de nouveaux minéraux accompagnée souvent
d’une modification de la structure d’origine).

V-2- Les types de métamorphismes

On distingue deux grands types de métamorphisme :

 Le métamorphisme de contact : est celui qui se produit dans la roche encaissante au


contact d’intrusifs. Lorsque le magma très chaud est introduit dans une séquence de
roches froides, il y a transfert de chaleur et cuisson de la roche encaissante aux
bordures.
 Le métamorphisme régional (ou général) : est celui qui affecte de grandes régions. Il
est à la fois contrôlé par une augmentation importante de pression et de température et
également lié à l’enfouissement progressif des couches (c’est le métamorphisme des
racines des chaines de montagnes
 Un troisième type de métamorphisme est plus restreint : le métamorphisme de choc

C’est celui produit par la chute d’une météorite à la surface de la terre, le choc engendre
des températures et des pressions énormément élevées qui transforment les minéraux de la
roche qui a subi le choc.

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