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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière
Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
Réseau Algérien de la Surveillance de la Résistance
des Bactéries aux Antibiotiques

STANDARDISATION DE L’ANTIBIOGRAMME
A L’ECHELLE NATIONALE
(MEDECINE HUMAINE ET VETERINAIRE)

Document édité avec la collaboration de l’OMS

6ème Edition

2011

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Editions précédentes :

Fascicules de Standardisation de l’Antibiogramme


à l’échelon national:
En Médecine Humaine En Médecine Vétérinaire
ère
1 édition 1999
2ème édition 2001 1ère édition 2001
ème ème
3 édition 2003 2 édition 2003
4ème édition 2005 3ème édition 2005
5ème édition 2008 4ème édition 2008

Fascicules de Surveillance de la Résistance


des Bactéries aux Antibiotiques:
ère
1 édition 1999 07ème édition 2005
ème
2 édition 2000 08ème édition 2006
3ème édition 2001 09ème édition 2007
4ème édition 2002 10ème édition 2009
ème
5 édition 2003 11ème édition 2010
6ème édition 2004

CD ROM :

« Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale selon les recommandations


de l’OMS » 2002.

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Comité d’organisation :

K. Rahal (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)


A. Benslimani (EHS Dr Maouche - Alger)
H. Tali-Maamar (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
M. F. K. Missoum (Institut National de Santé publique - Alger)
S. Kechih- Bounar (LVR Draa Ben Khedda- Tizi Ouzou)
H. Ammari (CHU Béni Messous - Alger)

Comité des experts médicaux:


W. Amhis (EPH Bologhine- Alger)
H. Ammari (CHU Béni Messous - Alger)
R. Belouni (CHU Blida - Blida)
N. Benamrouche (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
A. Benslimani (EHS Dr Maouche - Alger)
M. N.Ouar - Korichi (EHS El Hadi Flici - Alger)
R.Laliam- Zenati (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
A. S. Merad (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
M. Naim (Hôpital Central de l’Armée - Alger)
M. F. K. Missoum (Institut National de Santé Publique - Alger)
K. Rahal (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
F. Smati (CHU Constantine - Constantine)
H. Tali-Maamar (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)

Comité des experts vétérinaires:


A. Aboun (Institut Pasteur d’Algérie – Alger- Annexe de Kouba)
S. Bait (LVR Laghouat- Laghouat)
N. Belguendouz (LVR El Tarf- El Tarf)
S. Benbernou (LVR Mostaghanem- Mostaghanem)
S. Benelkadi (LCV El Harrach- Alger)
S. Kechih-Bounar (LVR Draa Ben Khedda- Tizi Ouzou)
H. Koutchoukali (LVR Constantine- Constantine)
S. Ouali Chaouche (LVR Tlemcen- Tlemcen)

Collaboration technique :
M. Bouheraoua (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
R. Laliam - Zenati (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
C. Mahieddine (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)

Corrigé par :
H. Ammari (CHU Beni Messous- Alger)
A. Benslimani (EHS Dr Maouche - Alger)
K. Rahal (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
H. Tali-Maamar (Institut Pasteur d’Algérie - Alger)
S. Kechih- Bounar (LVR Draa Ben Khedda- Tizi Ouzou)

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Sommaire

Préambule 11
I. Médecine humaine 13
Liste des antibiotiques à tester 15
Techniques 23
1. Antibiogramme par diffusion des disques 25
2. Détermination de la CMI 28
2.1- Technique de dilution en gélose 31
2.2- Technique de dilution en milieu liquide 33
2.3- Technique du E-test 36
3. Tests complémentaires 39
4. Recherches particulières 65
5. Autres bactéries 79
Automatisation des tests de sensibilité aux antibiotiques 95

Contrôle de qualité de l’antibiogramme 107


Recommandations et suggestions 117
Whonet 5.6 123
II. Médecine vétérinaire 129
Liste des antibiotiques à tester 131
III. Références bibliographiques 137
IV. Annexes 141

V. Tables de lecture en médecine humaine 157

VI. Tables de lecture en médecine vétérinaire 179

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>ŝƐƚĞĚ͛ĂďƌĠǀŝĂƚŝŽŶƐĚĞƐĂŶƚŝďŝŽƚŝƋƵĞƐ
β-LACTAMINES 
Pénicilline PEN
Oxacilline OXA
Cloxacilline CLOX PHENICOLES
Ampicilline AMP Chloramphénicol CHL
Amoxicilline AMX
Amoxicilline+Ac.clavulanique AMC
Ticarcilline TIC POLYPEPTIDES
Ticarcilline +Ac.clavulanique TCC
Pipéracilline PIP Colistine COL
Céfalexine LEX
Céfazoline CZO
Céfalotine CEF GLYCOPEPTIDES
Céfpirome CPO Vancomycine VAN
Céfoxitine FOX Teicoplanine TEC
Céfotaxime CTX
Céfotétan CTT
Céfotétan+400µg Ac boronique CTT+bor
Céftiofur TIO SULFAMIDES ET ASSOCIES
Céftriaxone CRO Triméthoprime TMP
Céftazidime CAZ Triméthoprime+ sulfaméthoxazole SXT
Cloxacilline CLOXA
Aztréonam ATM
Imipénème IPM QUINOLONES
Céfuroxime CXM
Acide nalidixique NAL
Pipéracilline+ tazobactam TAZ
Ofloxacine OFX
Céftazidime+ac clavulanique CAZ CLAV
Ciprofloxacine CIP
Acide clavulanique AC
Lévofloxacine LVX
Imipénème+EDTA IM+ED
Méropénème MER NITROFURANTOINES
Ertapénème ERT Furanes NIT

AMINOSIDES
Gentamicine GEN AUTRES
Gentamicine Haut niveau GEH Acide fusidique FUS
Streptomycine STR Rifampicine RIF
Streptomycine Haut niveau STH Fosfomycine FOS
Kanamycine KAN
Amikacine AMK
Tobramycine TOB
Nétilmicine NET
Autres abréviations
Spectinomycine SPT ère
Céphalosporines de 1 génération C1G
Néomycine NEO
Quinolones QUI
Ethylène- diamino-tétra-acétique EDTA
CYCLINES
Acide dipicolinique DPA
Tétracycline TCY Acide boronique BOR
Doxycycline DOX
Mueller- Hinton MH
MACROLIDES Mueller- Hinton liquide ajusté en cations MHLAC
Mueller- Hinton base ajusté en cations MHBAC
Erythromycine ERY
Azithromycine AZM Mac Farland MF
Clindamycine CLI Inhibiteur de β-lactamase IBL
Pristinamycine PRI Hautement chargé HC
Spiramycine SPI Pneumocoque de sensibilité diminuée à PSDP
Tilmicosine TIL la pénicilline


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Liste desTableaux

Tableau 1 Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries non exigeantes 17
Tableau 2 Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries exigeantes 18
Tableau 3 Résistances naturelles chez les entérobactéries 19
Tableau 4 Résistances naturelles chez les bacilles à Gram négatif non fermentaires 20
Tableau 5 Technique d’antibiogramme (diffusion de disques antibiotiques) 27
Tableau 6 Souches de contrôle de qualité de l’antibiogramme 28
Tableau 7 Techniques de détermination de la CMI pour certaines bactéries selon les recommandations
du CLSI 29
Tableau 8 Techniques de détermination de la CMI des antibiotiques pour les bactéries à croissance
difficile ou rarement incriminées (CLSI M100-S21 et M45) 30
Tableau 9 Schéma pour la préparation des dilutions d’antibiotiques 33
Tableau 10 Schéma du mode opératoire (CMI par technique de dilution en milieu liquide) 35
Tableau 11 Tableau récapitulatif des différentes recherches complémentaires 41
Tableau 12 Recherche de la résistance à l’oxacilline et interprétation des tests (méthode de diffusion des
disques) 41
Tableau 13 Techniques utilisées pour la recherche de la résistance à l’oxacilline 42
Tableau 14 Interprétation des tests de recherche de la résistance à l’oxacilline 43
Tableau 15 Recherche de S.pneumoniae de sensibilité diminuée aux β-lactamines 47
Tableau 16 Valeurs critiques pour les CMI de S.pneumoniae 49
Tableau 17 Préparation des boîtes de cloxacilline (ou oxacilline) 55
Tableau 18 Phénotypes de résistance en fonction des différentes BLSE 57
Tableau 19 Phénotypes de résistance des souches synthétisant des céphalosporinases 67
Tableau 20 Classification des carbapénèmases 74
Tableau 21 Phénotypes de résistance en fonction des différentes carbapénèmases 74
Tableau 22 Liste des antibiotiques à tester pour les autres bactéries 81
Tableau 23 CMI des macrolides, ofloxacine et triméthoprime+sulfaméthoxazole pour B. pertussis et
B. parapertussis 85
Tableau 24 Valeurs limites des CMI de la souche de référence utilisée pour le contrôle de qualité des CMI
de Brucella spp. 88
Tableau 25 Pourcentage de résistance des Bacteroïdes du groupe fragilis isolés en 2008 93
Tableau 26 Automates permettant l’identification des germes et leur antibiogramme 98
Tableau 27 Liste des antibiotiques testés par Microscan Walkaway SI par groupe de germes 99
Tableau 28 Liste des antibiotiques testés par Vitek 2 Compact par groupe de germes 100
Tableau 29 Liste des antibiotiques testés par Phoenix par groupe de germes 101
Tableau 30 Liste des antibiotiques testés par Vitek 2 compact (en médecine vétérinaire) 102
Tableau 31 Liste des groupes de germes identifiés en fonction des automates 103
Tableau 32 Souches de référence pour le contrôle de qualité interne (suivant les recommandations du
fabricant) en fonction des automates 104
Tableau 33 Liste des tests utilisés en fonction des automates 105
Tableau 34 Liste des extensions des fichiers Whonet pour les laboratoires membres du réseau 127
Tableau 35 Liste des antibiotiques utilisés sur le terrain 133
Tableau 36 Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries non exigeantes 136
Tableau 37 Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries exigeantes 136
Tableau 38 Liste des solvants pour la préparation des solutions antibiotiques 144
Tableau 39 Molécules utilisées en médecine humaine et vétérinaire 145
Tableau 40 Prélèvements effectués et principaux germes recherchés 148
Tableau 41 Prélèvements à réaliser et pathologies suspectées 151
Tableau 42 Prélèvements à réaliser et pathologies suspectées 152
Tableau 43 Nature du prélèvement en fonction de la maladie suspectée 153

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Liste des Figures

Figure 1 Production de β- lactamase chez Haemophilus spp. par technique microbiologique (test du
46
trêfle)
Figure 2 CMI de la pénicilline G d’une souche de S.pneumoniae (technique du E-test) 48
Figure 3 Souche de Klebsiella pneumoniae productrice de β- lactamase à spectre élargi 51
Figure 4 Souche de Pseudomonas aeruginosa productrice de β- lactamase à spectre élargi 53
Figure 5 Klebsiella pneumoniae productrice de BLSE 54
Figure 6 Test à la cloxacilline sur une souche de Klebsiella pneumoniae 55
Figure 7 Souche de P.stuartii codant pour une bla VEB-1 56
Figure 8 Algorithme décisionnel pour l’étude de la sensibilité des staphylocoques aux glycopeptides 60
Figure 9 Schéma expliquant la disposition des disques d’antibiotiques et les distances entre chacun
d’eux pour la détection des céphalosporinases 68
Figure 10 Recherche des céphalosporinases par la méthode des 2 disques de céfoxitine et céfotétan
avec inhibiteur 69
Figure 11 Comparaison entre le test de confirmation pour les BLSE et le test à l’acide boronique pour la
détection des AmpC 71
Figure 12 Recherche des β- lactamases (BLSE et AmpC) 72
Figure 13 Recherche de céphalosporinases à partir de l’extrait enzymatique 73
Figure 14 P.aeruginosa producteur de carbapénèmase de type B 76
Figure 15 Test de Hodge modifié 77
Figure 16 Schéma proposé par Rosco pour la détection des carbapénèmases KPC, métallo-β-
lactamases et oxacillinases 77
Figure 17 Protocole de surveillance des tests de contrôle de qualité 113
Figure 18 Utilisation du logiciel WHONET dans le monde en mai 2011 125

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Liste des Tables de Lecture

Table 1 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Entérobactéries 159
Table 2 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour P.aeruginosa 160
Table 3 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Acinetobacter spp. 161
Table 4 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Staphylococcus spp. 162
Table 5 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Enterococcus spp. 164
Table 6 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Vibrio cholerae 165
Table 7 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Haemophilus spp. 166
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour les Streptococcus spp.
Table 8
Groupe viridans (autres que S.pneumoniae) 167
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Streptococcus spp.
Table 9
Groupe β- hémolytiques 168
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Streptococcus
Table 10
pneumoniae 169
Table 11 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Neisseria gonorrhoeae 170
Table 12 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Neisseria meningitidis 171
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour les souches de référence utilisées
Table 13
pour le contrôle de qualité 172
Table 14 Valeurs critiques des CMI pour Yersinia pestis 174
Table 15 Valeurs critiques des CMI pour Campylobacter spp. 175
Table 16 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour Helicobacter pylori. 176
Table 17 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour Anaérobies strictes. 176
Table 18 Valeurs critiques des CMI pour Brucella spp. 177
Table 19 Valeurs critiques des CMI pour Corynebacterium spp. 177
Table 20 Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour Pasteurella spp. 178
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Entérobactéries
Table 21
(Médecine vétérinaire) 181
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour P.aeruginosa (Médecine
Table 22
vétérinaire) 183
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Staphylococcus spp.
Table 23
(Médecine vétérinaire) 184
Valeurs critiques de la céfoxitine pour la detéction de souches de Staphylococcus spp. et aureus
Table 24
méticillino résistantes. (Médecine vétérinaire) 185
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Enterococcus spp.
Table 25
(Médecine vétérinaire) 186
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Streptococcus spp.
Table 26
Groupe viridans. (Médecine vétérinaire) 187
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Haemophilus spp.
Table 27
(Médecine vétérinaire) 188
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Pasteurellaceae
Table 28
(Médecine vétérinaire) 189
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Campylobacter jejuni et
Table 29
Campylobacter coli (Médecine vétérinaire) 190
Table 30 Valeurs critiques des CMI pour Listeria spp. (Médecine vétérinaire) 190
Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour les souches de référence utilisées
Table 31
pour le contrôle de qualité (En médecine vétérinaire) 191

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Préambule

L’un des rôles dévolu à la pratique bactériologique quotidienne est de guider le clinicien
ou le vétérinaire dans le choix d’un antibiotique pour traiter une infection bactérienne. Ce choix
est rendu possible grâce aux données fournies par le test de sensibilité aux antibiotiques selon
les techniques de diffusion en milieu gélosé ou par des automates.

Ces données peuvent également être exploitées pour la surveillance des résistances
bactériennes aux antibiotiques.

Après avoir participé à l’OMS (Genève) en 1994 à l’élaboration des règles de standardisation de
l’antibiogramme : « Lignes directrices pour le contrôle de la sensibilité aux antimicrobiens à
l’intention des laboratoires de niveau intermédiaire situés dans des pays aux ressources
limitées », nous avons appliqué les techniques préconisées par le CLSI (Clinical Laboratory
Standards Institute) recommandées par l’OMS et agréees par de nombreux pays.

La standardisation de la technique permet d’échanger des données grâce à un logiciel de saisie


et d’exploitation fourni par l’OMS : le WHONET, actuellement version 5.6.

En dehors du CLSI, il existe actuellement un Comité Européen dénommé EUCAST (European


Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) qui diffuse via internet des directives
concernant les tests de sensibilité aux antibiotiques.

Depuis 2010, les normes CLSI et EUCAST ont évolué en tenant compte de la
pharmacodynamie (PD) et de la pharmacocinétique (PK) des antibiotiques prescrits. En
effet, les antibiotiques de classes différentes se caractérisent par des propriétés
pharmacocinétiques et pharmacodynamiques distinctes qui doivent être prises en
considération pour une optimisation du traitement et une interprétation correcte des
réponses in vitro.

Le CLSI et l’EUCAST sont en concertation pour tenter d’unifier les techniques, les milieux, les
charges des disques et les valeurs critiques. Dans les années à venir, il y aura uniformisation des
règles applicables par tous les pays.

Il existe en Algérie un réseau de laboratoires chargé de la surveillance de la résistance des


bactéries aux antibiotiques, il est dénommé : Algerian Antimicrobial Resistance Network
(AARN). Son adresse Web est :

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En ce qui concerne les vétérinaires, nous avons remarqué que la majorité des données
concernaient les salmonelles isolées chez le poulet. Il a par conséquent été demandé aux
vétérinaires de rédiger des fiches techniques de prélèvements sur différents animaux. Ces fiches
techniques d’information sont jointes en annexe et seront destinées à tous les vétérinaires.

Pour être efficaces les microbiologistes devraient saisir les données quotidiennement afin de
fournir chaque mois un état des lieux aux cliniciens et vétérinaires.

Dans ce fascicule seront traités les tests de sensibilité aux antibiotiques selon
la méthode classique et selon la technique automatisée en tenant compte des nouveaux
concepts d’interprétation des antibiogrammes (CLSI 2011). La partie vétérinaire sera traitée à
part.

Pr K. RAHAL

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MEDECINE HUMAINE

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LISTE DES ANTIBIOTIQUES A TESTER
Dr H. Tali-Maamar

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Tableau 1: Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries non exigeantes

Entérobactéries Pseudomonas spp. Acinetobacter spp. Staphylococcus spp. Enterococcus spp. Vibrio cholerae
Ampicilline* (10µg) Ticarcilline (75µg) Ticarcilline (75µg) Pénicilline (10UI) Ampicilline* (10µg) Ampicilline* (10µg)
Amoxicilline + Acide clavulanique Ticarcilline + acide Ticarcilline + acide clavulanique Oxacilline (1µg) Gentamicine (120µg) Amoxicilline + acide clavulanique
(20/10µg) clavulanique (75/10µg) (75/10µg) (20/10µg)
Céfalotine**** (30µg) Pipéracilline (100µg) Pipéracilline (100µg) Céfoxitine (30µg) Streptomycine (300µg) Céfotaxime ** (30µg)
Céfazoline (30µg) Céftazidime (30µg) Céftazidime (30µg) Amikacine (30µg) Erythromycine (15µg) Tétracycline*** (30µg)
Céfoxitine (30µg) Aztréonam (30µg) Imipénème (10µg) Gentamicine (10µg) Furanes (300µg) Furanes (300µg)
Céfotaxime** (30µg) Imipénème (10µg) Amikacine (30µg) Kanamycine (30µg) Tétracycline *** (30µg) Colistine (10µg)
Imipénème (10µg)/ Méropénème Amikacine (30µg) Gentamicine (10µg) Erythromycine (15µg) Vancomycine (30µg) Triméthoprime + sulfaméthoxazole
(10µg) (1.25/23.75µg)
Ertapénème (10µg) Gentamicine (10µg) Tobramycine (10µg) Clindamycine (2µg) Teicoplanine (30µg) Acide nalidixique (30µg)

Amikacine (30µg) Tobramycine (10µg) Nétilmicine (CMI seulement) Pristinamycine (15µg) Lévofloxacine (5µg) Composé vibriostatique O/129*****
Gentamicine (10µg) Nétilmicine (30µg) Ciprofloxacine (5µg) Ofloxacine (5µg) Rifampicine (5µg) Chloramphénicol (30µg)
Acide nalidixique (30µg) Ciprofloxacine (5µg) Lévofloxacine (5µg) Chloramphénicol (30µg) Fosfomycine (200µg)
Ciprofloxacine (5µg) Lévofloxacine (5µg) Doxycycline*** (30µg) Vancomycine (CMI seulement) Quinupristine -dalfopristine
(15µg)
Colistine (10µg) ***** Fosfomycine (50µg) Triméthoprime + Teicoplanine (30µg) Chloramphénicol (30µg)

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+50µg G6P sulfaméthoxazole (1.25/23.75µg)
Chloramphénicol (30µg) Rifampicine (30µg) Colistine (CMI seulement) Rifampicine (5µg)
Furanes (300µg) Colistine (10µg) Rifampicine (30µg) Triméthoprime + sulfaméthoxazole
(1.25/23.75µg)
Triméthoprime + sulfaméthoxazole Tétracycline*** (30µg)
(1.25/23.75µg)
Fosfomycine (200µg) Acide fusidique (10µg)
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Fosfomycine (50µg)

Composé vibriostatique O/129*****

* : réponse d’interprétation valable pour l’amoxicilline


** : réponse d’interprétation valable pour céftriaxone, céfixime, céfoperazone, céfdinir et céfpodoxime
*** : réponse d’interprétation valable pour tétracycline et doxycycline
**** : réponse d’interprétation valable pour céfalexine, céfaclor
6ème édition 2011

17
***** : antibiotique testé à visée diagnostic.
18
ableau
TTableau
able au 2 : Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries exigeantes

Streptococcus sspp. pp.


pp. Streptococcus β-
pp.
pp .
Haemophilus sspp. N.gonorrhoeae N.meningitidis S.pneumoniae
GGroupe
roupe
r oup e vviridans
iiridans
r i da ns hémolytique
Ampicilline* (10µg) Pénicilline (10UI) Pénicilline (CMI) Pénicilline (CMI) Pénicilline (CMI) Pénicilline (10UI)
Ampicilline (2µg) Céftriaxone** (30µg) Ampicilline* (CMI) Oxacilline**** (1 µg) Ampicilline (CMI) Ampicilline* (10UI)
Amoxicilline + Ac clavulanique Tétracycline*** (30µg) Spiramycine (100µg) Amoxicilline pour autre que LCR Céfotaxime (30µg) Erythromycine (15µg)
(20/10µg) (CMI)
Céfalotine (30µg) Spectinomycine (100µg) Rifampicine (5µg) Céfotaxime (CMI) Pristinamycine (15µg) Clindamycine (2µg)

Céfotaxime**(30µg) Ciprofloxacine (5µg) Chloramphénicol (30µg) Imipénème (CMI) Tétracycline (30µg) Pristinamycine (15µg)
Tétracycline (30µg) Acide nalidixique (30µg) Erythromycine (15µg) Gentamicine (CMI pour Tétracycline (30µg)
infections graves)
Azithromycine (15µg) Clindamycine (2µg) Vancomycine (30µg) Lévofloxacine (5µg)

Acide nalidixique (30µg) Pristinamycine (15µg) Chloramphénicol (30µg) Vancomycine (30µg)


Ofloxacine (5µg) Chloramphénicol (30µg) Rifampicine (30µg) Chloramphénicol (30µg)
Chloramphénicol (30µg) Rifampicine (5µg) Erythromycine (15µg) Gentamicine (500µg)

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Triméthoprime + sulfaméthoxazole Triméthoprime + Lévofloxacine (5µg) Rifampicine (30µg)
(1.25/23.75µg) sulfaméthoxazole(1.25/23.75µg)
Vancomycine (30µg) Clindamycine (2µg)
Lévofloxacine (5µg)
Tétracycline (30µg)
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Fosfomycine (50µg)

* : réponse d’interprétation valable pour l’amoxicilline


** : réponse d’interprétation valable pour céftriaxone, céfixime, céfopérazone, céfdinir et céfpodoxime
*** : réponse d’interprétation valable pour tétracycline et doxycycline
**** : réponse d’interprétation pour la pénicilline, (voir chapitre « recherches complémentaires »)
6ème édition 2011
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

RESISTANCES NATURELLES AUX ANTIBIOTIQUES DES PRINCIPALES


ESPECES BACTERIENNES

1- BACILLES A GRAM NEGATIF NON EXIGEANTS :

Pénicilline G, oxacilline, macrolides (érythromycine), lincosamides (lincomycine),


streptogramines (pristinamycine), acide fusidique, glycopeptides (vancomycine).

1.1- Entérobactéries :

Tableau 3 : Résistances naturelles chez les entérobactéries

Bactérie AMP/AMX AMC TIC/PIP C1G FOX GEN TCY COL NIT

Klebsiella spp. R R

C.koseri R R

C.freundii R R R R

E.cloacae R R R R

E.aerogenes R R R R

S.marcescens R R R R

P.mirabilis R R R

P.vulgaris R R R R R

M.morganii R R R R R R

P.stuartii R R R R R R R

Y.enterocolitica R R R R R
R : résistance naturelle

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1.2- Autres Bacilles à Gram négatif non exigeants :

Pseudomonas aeruginosa : aminopénicillines, céphalosporines 1ère et 2ème génération,


céfotaxime, céftriaxone, kanamycine, tétracyclines, chloramphénicol, triméthoprime,
quinolones.
Acinetobacter baumannii, Acinetobacter calcoaceticus : aminopénicillines, céphalosporines
1ère et 2ème génération, fosfomycine, triméthoprime, furanes.
Autres BGN non fermentaires : aminopénicillines, céphalosporines 1ère et 2ème générations
et ertapénème.

Tableau 4 : Résistances naturelles chez les bacilles à Gram négatif non fermentaires

Bactéries TIC TCC PIP CTX CAZ IPM QUI CHL TMP FOS COL

S.maltophilia R R R R R R

B.cepacia R R R R R R R R

A.denitrificans R

C.meningosepticum R R R R R R R R

O.anthropi R R R R R
R : résistance naturelle

Aeromonas

Aminopénicillines (sauf Aeromonas trota), céphalosporines de 1ère et de 2ème génération (sauf


Aeromonas veronii), ertapénème.

2- BACILLES A GRAM NEGATIF EXIGEANTS


Haemophilus : macrolides (cycle à 16 atomes : spiramycine, josamycine, midécamycine),
lincosamides.

3- COQUES A GRAM POSITIF


Mécillinam, aztréonam, quinolones, colistine.
Staphylococcus saprophyticus : fosfomycine, novobiocine.
Staphylococcus cohnii et Staphylococcus xylosus : novobiocine, lincomycine.
Micrococcus : furanes.
Streptococcus (dont Streptococcus pneumoniae) : aminoglycosides (bas niveau), péfloxacine.
Enterococcus : oxacilline, céphalosporines, ertapénème, aminoglycosides (bas niveau),
péfloxacine, fosfomycine (bas niveau), sulfamides.
Enterococcus faecalis : lincosamides, streptogramines A.
Enterococcus faecium : Imipénème.

20 http://www.sante.dz/aarn
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Enterococcus gallinarum - Enterococcus casseliflavus / flavescens : vancomycine.


Pediococcus – Leuconostoc : glycopeptides.

4- BACILLES A GRAM POSITIF


Mécillinam, aztréonam, colistine, quinolones.
Listeria monocytogenes : oxacilline, céphalosporines, lincosamides, fosfomycine,
fluoroquinolones (bas niveau).
Bacillus cereus : pénicilline G, amino et carboxy- pénicillines, céphalosporines.

5- COQUES A GRAM NEGATIF


Neisseria : triméthoprime, glycopeptides;
Neisseria meningitidis - Neisseria gonorrhoeae : lincosamides, colistine,
Branhamella catarrhalis : lincosamides, triméthoprime.
Moraxella : triméthoprime.

6- BACTERIES ANAEROBIES STRICTES


Aminosides, aztréonam (sauf Fusobacterium), triméthoprime, quinolones.
Bacteroides du groupe fragilis : aminopénicillines, céphalosporines 1èregénération, colistine,
polymyxine B, glycopeptides, fosfomycine.
Prevotella : glycopeptides, fosfomycine.
Porphyromonas : fosfomycine, colistine, polymyxine B.
Clostridium difficile : céphalosporines, clindamycine.
Clostridium innocuum : vancomycine (bas niveau).
Actinomyces – Propionibacterium : céphalosporines 1ère génération, nitro-imidazolés.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

22 http://www.sante.dz/aarn
TECHNIQUES
Pr A. Benslimani

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24 http://www.sante.dz/aarn
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1. ANTIBIOGRAMME PAR DIFFUSION DES DISQUES


1.1- Milieu pour antibiogramme :
Ͳ Il doit être coulé en boîtes de Petri sur une épaisseur de 4 mm
Ͳ Les géloses doivent être séchées avant l’emploi

1.2- Préparation de l’inoculum :


Ͳ A partir d’une culture pure de 18 à 24 h sur milieu d’isolement approprié, racler à l’aide
d’une anse de platine quelques colonies bien isolées et parfaitement identiques. Dans le
cas de Streptococcus spp. et d’Haemophilus spp. utiliser un écouvillon pour prélever plus
facilement les colonies bactériennes.
Ͳ Bien décharger l’anse ou l’écouvillon dans 5 à 10 ml d’eau physiologique stérile à 0,9%.
Dans le cas de Neisseria gonorrhoeae, décharger l’anse dans 1 à 2 ml de tampon
phosphate stérile à pH 7,2.
Ͳ Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à
0,5 MF ou à une D.O. de 0,08 à 0,10 lue à 625 nm. L’utilisation d’un densitomètre est
fortement souhaitable.
Ͳ La suspension bactérienne à 0,5 MF doit être diluée au 1/10ème dans le cas où l’on teste
des molécules à charge SFM (c'est-à-dire des antibiotiques pour lesquels il n’existe pas
encore de critères d’interprétation dans la technique CLSI).

1.3- Ensemencement :
Ͳ Tremper un écouvillon stérile dans l’inoculum.
Ͳ L’essorer en le pressant fermement (et en le tournant) contre la paroi interne du tube,
afin de décharger au maximum.
Ͳ Frotter l’écouvillon sur la totalité de la surface gélosée, sèche, de haut en bas, en stries
serrées.
Ͳ Répéter l’opération 2 fois, en tournant la boîte de 60° à chaque fois, sans oublier de faire
pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur la
périphérie de la gélose.
Ͳ Dans le cas où l’on ensemence plusieurs boîtes de Petri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.

1. 4- Application des disques d’antibiotiques :


Ͳ Il est préférable de ne pas mettre plus de 6 disques d’antibiotique sur une boîte de
90 mm.
Ͳ Pour les bactéries exigeantes (Streptococcus spp. , Neisseria gonorrhoeae, Neisseria
meningitidis, Haemophilus spp…..), ne pas mettre plus de 4 disques par boîte de 90 mm.
Ͳ Presser chaque disque d’antibiotique à l’aide de pinces bactériologiques stériles et ne
pas déplacer les disques après application.

La liste des antibiotiques à tester selon la bactérie isolée, figure dans les tableaux n° 1 et 2.

1.5- Conditions d’incubation :


Respecter la température, l’atmosphère et la durée d’incubation recommandées pour chaque
bactérie (voir tableau n°5).

http://www.sante.dz/aarn 25
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

1.6- Lecture :
Ͳ Mesurer avec précision les diamètres des zones d’inhibition à l’aide d’un pied à coulisse.
Ͳ Pour les bactéries testées sur Mueller-Hinton simple, les mesures seront prises en
procédant par transparence à travers le fond de la boîte de Petri fermée.
Ͳ Pour les bactéries testées sur Mueller-Hinton au sang, les mesures de diamètres de
zones d’inhibition seront prises, boîte de Petri ouverte et bien éclairée.
Ͳ Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques figurant dans les tables de lecture
correspondantes.

Classer la bactérie dans l’une des catégories S, R ou I.

26 http://www.sante.dz/aarn
TTableau
ableau
able au 5 : Technique d’antibiogramme (diffusion de disques antibiotiques).

Microorganismes Milieu pour antibiogramme Inoculum microbien Conditions d’incubation

Entérobactéries 0,5 MF en eau physiologique 18 heures (à prolonger pour OXA et


Pseudomonas aeruginosa èème
me
m e VAN/TEC) 35°C
Gélose (diluer au 1/10 pour les charges CA- FM)
CA - SSFM)
FM)
Acinetobacter spp. Atmosphère ordinaire
Staphylococcus spp. Mueller-Hinton
Enterococcus spp.
Vibrio cholerae - Vibrio spp.
Aeromonas spp.- Plesiomonas spp.
Autres bactéries non exigeantes

Streptococcus spp. 0,5 MF en eau physiologique 20-24 heures 35°C 5%C02

Pasteurella spp. 18-24 heures 35°C Atmosphère


Gélose Mueller-Hinton ordinaire
+ 5% sang de mouton
Campylobacter jejuni/coli (selon 0,5 MF en eau physiologique à diluer au 1/10ème 18 à 24 heures 35°C-37°C
SFM) Microaérophilie

http://www.sante.dz/aarn
Neisseria gonorrhoeae Gélose GC + 1% supplément* 0,5 MF en tampon Phosphate pH 7,2 20-24 heures 35°C 5% C02

Neisseria meningitidis Gélose Mueller-Hinton 0,5 MF en tampon PBS ou eau physiologique 18-24 heures 35°C 5% C02
+ 5% sang de mouton Atmosphère humidifiée
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Haemophilus spp. Gélose 0,5 MF en eau physiologique 16 – 18 heures 35°C 5% C02


èème
me
m e
Haemophilus Test Medium* ((diluer
diluer
di luer au 1/10
au 1 /10 pour les charges CA- FM)
CA -SSFM)
FM)

* : voir composition en annexe


6ème édition 2011

27
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

1.7- Contrôle de qualité :

Pour chaque espèce bactérienne testée, un contrôle de qualité est réalisé dans les mêmes
conditions de test et d’incubation (voir tableau n°6).
Tableau 6: Souches de contrôle de qualité de l’antibiogramme

Microorganismes Souche de référence ATCC


Entérobactéries Escherichia coli ATCC 25922
Staphylococcus spp. Staphylococcus aureus ATCC 25923
Staphylococcus aureus ATCC 29213
Staphylococcus aureus ATCC 43300

Pseudomonas spp.
Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853
Acinetobacter spp.

Enterococcus spp. Staphylococcus aureus ATCC 25923


Enterococcus faecalis ATCC 29212

Vibrio cholerae et Vibrio spp. Escherichia coli ATCC 25922


Haemophilus spp. Haemophilus influenzae ATCC 49247
Streptococcus spp. Groupe viridans
Pasteurella spp. Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
Streptococcus spp. Groupe β-hémolytique

Neisseria gonorrhoeae Neisseria gonorrhoeae ATCC 49226


Neisseria meningitidis Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
Campylobacter spp. Staphylococcus aureus ATCC 25923
35-37°C 16-18h atmosphère ordinaire

2. DETERMINATION DE LA CMI :

Dans le cas de Neisseria meningitidis, Streptococcus spp. Groupe viridans, Streptococcus


pneumoniae et Listeria monocytogenes, la technique de l’antibiogramme n’est pas validée pour
certaines molécules antibiotiques. Pour ces molécules, la sensibilité de ces germes est appréciée
uniquement par la détermination de la CMI, soit par la technique de référence, soit par une
technique autre, recommandée par des travaux publiés. Ces techniques sont résumées dans le
tableau n°7.
Certaines bactéries à croissance difficile et/ou rarement incriminées dans les infections ont fait
l’objet d’une standardisation de la technique d’étude de la sensibilité aux antibiotiques selon les
recommandations du CLSI (M100 - S21 et M45-A).
La technique de diffusion des disques n’est pas validée pour ces germes. La technique
recommandée est la détermination de la CMI par dilution en milieu Mueller-Hinton liquide
ajusté en cations. Ce milieu est supplémenté de 2,5 à 5% v/v de sang de cheval lysé et parfois de
facteurs de croissance selon les espèces bactériennes testées. La technique de CMI pour les
bactéries particulières est résumée dans le tableau n°8.

28 http://www.sante.dz/aarn
ableau
TTableau
able au 7 : Techniques de détermination de la CMI pour certaines bactéries selon les recommandations du CLSI*
echnique
TTechnique
e c h ni que Conditions Autre technique
Microorganismes Antibiotiques Milieu
M ilieu
ilieu IInoculum
noculum
n oc ul um Souches de référence
recommandée d’incubation vvalidée
alidée
al i dé e
1 MF Eau
Dilution en MHBAC + 5% sang de S.pneumoniae E-Test (inoculum à
physiologique ou 20-24 H 35°C ±
Neisseria Pénicilline G gélose mouton frais défibriné ATCC 49619 0,5 MF)
PBS Spots de 1µl 2°C Sous 5%C02
meningitidis Amoxicilline
Dilution en MHLAC+ 2-5% sang de 1 MF Eau + humidité
milieu liquide cheval hémolysé physiologique ou
PBS
Dilution en milieu
Streptococcus 35°C± 2°C
Pénicilline G Dilution en MH + 5% sang de 0,5 MF Eau S.pneumoniae liquide MHLAC +
spp. Groupe 20-24 H
Ampicilline gélose mouton frais physiologique ATCC 49619 2.5-5% V/V sang
viridans 5% C02
de cheval
Streptococcus Pénicilline G hémolysé
MHLAC + 2.5-5%(V/V)
pneumoniae Amoxicilline (sauf LCR) Dilution en 0,5 MF Eau 20-24 H 35°C ± 2°C S.pneumoniae
sang de cheval E-Test
Céfotaxime Imipénème milieu liquide physiologique Air ambiant ATCC 49619
hémolysé et défibriné
Listeria Pénicilline G
S.pneumoniae
monocytogenes Ampicilline
Dilution en MHLAC + 2.5-5% sang 0,5 MF Eau 35°C ATCC 49619 E-Test ou dilution
milieu liquide de cheval hémolysé physiologique 16-20 H L.monocytogenes en gélose
ATCC 15313

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Bordetella Erythromycine
0,5 MF en MHLAC
pertussis Josamycine B.pertussis ATCC 9797 E-Test excepté
Dilution en Gélose MH + 10% sang dilué au 1/10ème 24-36 H
Azithromycine S.aureus pour
gélose de cheval frais Spots de104 35°C
clarithromycine ATCC 29213 Erythromycine
UFC/ml (1 à 2 µl)
Campylobacter Erythromycine E-Test
jejuni/coli Ciprofloxacine 36-37°C 48h Ou
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Dilution en MHLAC+ 2-5% sang de 0,5 MF Campylobacter jejuni (concordance


Tetracycline 42°C 24h
milieu liquide cheval hémolysé Eau physiologique ATCC 33560 moyenne de
Doxycycline microaérophilie
61,9%)

MHLAC : Mueller-Hinton liquide ajusté en cations MHBAC : Mueller-Hinton base ajusté en cations
* consulter le chapitre : tests complémentaires pour S.aureus, Enterococcus spp. et Acinetobacter spp
6ème édition 2011

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Tableau 8: Techniques de détermination de la CMI des antibiotiques pour les bactéries à


croissance difficile ou rarement incriminées (CLSI M100 IS21 et M45)

Conditions Autres techniques validées


Microorganismes Milieux Souches de référence
d’incubation (réf bibliographique)
MHLAC + 2.5I5% sang
Abiotrophia spp. 20I24H 35°C S.pneumoniae ATCC
de cheval lysé + Aucune
Granulicatella spp. atm ordinaire 4V61V
0.001% PyridoxalIHCL

Bacillus spp. Autre 16I20H 35°C CMI par dilution en gélose


MHLAC S.aureus ATCC 2V213
que B.anthracis atm ordinaire MH (CAISFM)

S.pneumoniae ATCC
Corynebacterium MHLAC + 2.5I5% de 24I48H 35°C I Antibiogramme(CAISFM)
4V61V E.coli ATCC 25V22
spp. sang de cheval lysé atm ordinaire I EITest
pour Gentamicine
MHLAC + sang de
Erisypelothrix 20I24 H 35°C S.pneumoniae ATCC
cheval lysé Aucune
rhusiopathiae atm ordinaire 4V61V
(2.5I5% v/v)
IH : antibiogrammeI EItest
IA : EItest
MHLAC + sang de
24I48H 35°C S.pneumoniae ATCC IC : antibiogrammeI EItest
HACCEK* cheval lysé
Sous C02 4V61V ICapnocytophaga : EITest
(2.5I5% v/v)
IE : antibiogrammeI EItest
IK : antibiogrammeI EItest
MHLAC + sang de S.pneumoniae ATCC
20I24 H 35°C
Lactobacillus spp. cheval lysé 4V61V E.coli ATCC 25V22 EITest sauf aminosides (5)
atm ordinaire
(2.5I5% v/v) pour Gentamicine
MHLAC + sang de S.pneumoniae ATCC
20I24 H 35°C I Antibiogramme
Leuconostoc spp. cheval lysé 4V61V E.coli ATCC 25V22
atm ordinaire IEITest (sauf aminosides) (5)
(2.5I5% v/v) pour Gentamicine

Moraxella 20I24 H 35°C


MHLAC S.aureus ATCC2V213 Antibiogramme (5)
catarrhalis atm ordinaire

MHLAC + sang de S.pneumoniae ATCC I CMI par dilution en gélose


20I24 H 35°C
Pediococcus spp. cheval lysé 4V61V E.coli IEITest (sauf aminosides)
atm ordinaire
(2.5I5% v/v) ATCC 25V22 pour Iantibiogramme (5)
Gentamicine I EI Test (milieu
(mili eu MH + Sang
MHLAC + sang de 48 H de cheval, inoculum à
Brucella spp. cheval lysé 35°C±2 Brucella melitensis ATCC 0,5MF)
(2.5I
(2.5I 5% v/v) Sous C02 I CMI par dilution en
gélose
24 I 48 H
Yersinia pestis MHLAC E.coli ATCC 25V22 Aucune
35°±2
16I
16I 20 H E.coli ATCC 25V22
Bacillus anthracis MHLAC Aucune
35°±2 S.aureuss ATCC 2V213
S.aureu

Lignes grisées : manipulations en laboratoire de niveau de sécurité 2 ou 3


HACCEK* : Haemophilus, Actinobacillus, Capnocytophaga, Cardiobacterium, Eikenella et Kingella

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2.1- Technique de dilution en gélose :


a- Milieu de culture :
- Milieu Mueller-Hinton en gélose
- Il est liquéfié par ébullition puis maintenu à la température de surfusion (45°C) jusqu’au
moment de l’emploi.
- Il peut être supplémenté en sang frais ou autres en fonction des microorganismes testés :
voir tableaux 7 et 8.

b- Préparation des boîtes de dilutions d’antibiotique (voir tableau n°9) :


Ͳ Peser 51,20 mg de poudre titrée d’antibiotique. Diluer dans le volume de solvant
approprié pour obtenir une concentration stock de 5120 µg/ml (solution-mère).
Ͳ Procéder aux dilutions semi-logarithmiques de raison 2 (de demi en demi), dans le solvant
aproprié, jusqu’à la concentration finale de 1,25 µg/ml.
Ͳ Répartir 2 ml de chaque dilution d’antibiotique, dans la boîte correspondante en
procédant de la plus faible concentration à la concentration la plus élevée. Ne pas
changer de pipette.
Ͳ Compléter chaque boîte avec 18 ml de milieu Mueller-Hinton liquéfié et homogénéiser
délicatement, sans faire de bulle, le contenu des boîtes par des mouvements circulaires.
La dilution obtenue (1/10ème) dans chaque boîte aboutit à une concentration finale allant
de 512 µg/ml à 0,125 µg/ml. La gamme de dilution peut être etendue selon les valeurs
souhaitées.
Ͳ Préparer une boîte témoin sans antibiotique en remplaçant le volume d’antibiotique par
le même volume d’eau physiologique stérile.
Ͳ Après solidification, sécher les boîtes, couvercle en place, pendant 30 mn.

c- Préparation de l’inoculum bactérien :


Ͳ Préparer un inoculum standard à une turbidité de 0,5 MF, ce qui correspond à
1-2.108 CFU/ml en moyenne. Utiliser l’eau physiologique (eau ø) à 0,9% pour la
préparation de la suspension directe à partir d’une culture jeune de la bactérie à tester.
Ͳ Déposer sous forme de spots à la surface de la gélose, 104 CFU/ml par spots de 5 à 8 mm.
Ͳ Si on utilise un applicateur de 2µl par spot, diluer l’inoculum au 1/10ème en eau
physiologique.
Ͳ Si on utilise un applicateur de 0,1 à 0,2µl par spot, ne pas diluer l’inoculum de départ
(0,5 MF).

d- Dépôt des spots bactériens :


Ͳ Déposer les spots dans les 15 mn suivant la préparation de l’inoculum.
Ͳ Marquer la boîte de dilution d’antibiotique pour localiser et identifier chaque spot.
Ͳ Appliquer chaque spot sur la gélose, en utilisant un appareil de Steers, une anse calibrée
ou une pipette automatique à cône stérile.

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Ͳ Commencer par la boîte témoin, puis déposer les spots sur les différentes boîtes en allant
de la plus faible concentration à la concentration la plus élevée. Terminer en appliquant
les spots sur une 2ème boîte témoin.
Ͳ Etaler une goutte de chaque souche testée, sur une gélose non sélective et incuber une
nuit (détection des cultures mixtes, obtention d’une culture jeune).

e- Incubation :
Ͳ Laisser les boîtes à température ambiante, couvercle vers le haut, jusqu’à absorption de
l’humidité (séchage des spots, pas plus de 30 mn).
Ͳ Renverser les boîtes et incuber à 35°C±2 pendant 16-20 heures.
Ͳ Ne pas incuber en atmosphère à forte concentration de C02 si cela n’est pas recommandé
(le C02 perturbe le pH du milieu).
Ͳ Incuber Neisseria meningitidis et Streptococcus spp. dans une atmosphère contenant 5%
de C02.

f- Lecture des CMI :


Ͳ Placer les boîtes sur une surface sombre, non réflective
Ͳ Noter la CMI (la plus faible concentration d’antibiotique inhibant toute croissance
bactérienne visible).
Ͳ Ne pas prendre en considération 2 colonies ou un léger film
Ͳ Si on note plus de 2 colonies persistantes ou si l’on constate une réapparition de la culture
au-delà de la CMI, vérifier la pureté de l’inoculum et refaire le test.
Ͳ Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques figurant dans les tables de lecture
correspondantes.
Ͳ Classer la bactérie dans l’une des catégories S, R ou I.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Tableau 9 : Schéma pour la préparation des dilutions d’antibiotique

Concentration
Concentration ATB Diluant Concentration
Etape finale dans la
(µg/ml) (ml) (ml) intermédiaire
gélose (µg/ml)
Solution mère 5120 5120 512
1 5120 2 2 2560 256
2 5120 1 3 1280 128
3 5120 1 7 640 64
4 640 2 2 320 32
5 640 1 3 160 16
6 640 1 7 80 8
7 80 2 2 40 4
8 80 1 3 20 2
9 80 1 7 10 1
10 10 2 2 5 0,5
11 10 1 3 2,5 0,25
12 10 1 7 1,25 0,125

2.2- Technique de dilution en milieu liquide :


a- Milieu de culture :
Ͳ C’est le Mueller-Hinton liquide, recommandé pour tester les microorganismes
couramment isolés, à croissance rapide, aérobies ou aérobie-anaérobies facultatifs.
Ͳ Le milieu MH liquide est ajusté en cations (MHLAC)
Ͳ Le MHLAC est supplémenté avec 2.5 à 5% (v/v) de sang hémolysé de cheval (voir mode de
préparation en annexe) pour la croissance des bactéries difficiles ou d’isolement peu
courant.

b- Gamme des dilutions d’antibiotique :


Ͳ Dissoudre 10,24 mg de poudre titrée d’antibiotique dans le volume adéquat du solvant
correspondant, pour obtenir une solution mère à 1024 µg/ml.
Ͳ Répartir dans des tubes stériles le milieu MHLAC supplémenté ou non, à raison de 0,25 ml
par tube ou bien à raison de 25 µl par cupule en microplaque à fond rond.
Ͳ Réaliser à partir de la solution mère, les dilutions semi-logarithmiques de raison 2 ; on
obtient des concentrations intermédiaires allant de 512 µg/ml à 0,063 µg/ml (voir tableau
n°10).

c- Préparation de l’inoculum bactérien :


Ͳ Préparer a partir d’une culture pure de 48 heures, une suspension de la souche à étudier,
dans 5 à 10 ml d’eau physiologique stérile (ou de bouillon MHLAC), d’une densité
équivalente à 0,5 MF (108 CFU/ml)
Ͳ Diluer la suspension d’opacité 0,5 MF au 1/10ème pour distribuer un inoculum de 5.105
CFU/ml de germe dans chaque tube ou cupule.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Ͳ Vérifier par ailleurs, la pureté de chaque souche en en effectuant l’isolement sur gélose
non sélective.

d- Distribution de l’inoculum bactérien :


Ͳ Elle doit se faire dans les 15 mn suivant la préparation de l’inoculum
Ͳ Inoculer les tubes d’antibiotiques (ou les cupules de la microplaque) avec 50 µl de
suspension bactérienne par tube (ou 5 µl par cupule).
Ͳ Pour chaque série, réaliser un témoin sans antibiotique (tube ou cupule).

e- Distribution du milieu MHLAC :

Ͳ Répartir dans les tubes 0.70ml de MHLAC (ou 70µl / cupule) ; la concentration
d’antibiotique obtenue va ainsi de 128 µg/ml à 0.016 µg/ml.

f- Incubation :
Ͳ Recouvrir la plaque d’un couvercle en plastique (ou boucher les tubes)
Ͳ Les conditions d’incubation seront appliquées en fonction des germes testés (voir
tableaux n°7 et 8).

g- Lecture :
Ͳ La CMI de chaque antibiotique correspond au 1er tube ou à la 1ère cupule CLAIRE (pas de
culture par rapport au témoin sans antibiotique).
Ͳ Comparer la CMI lue, aux CMI critiques correspondantes à chaque antibiotique testé
(tables de lecture).
Ͳ Classer les bactéries dans la catégorie R, I ou S selon le résultat.

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Tableau 10: Schéma du mode opératoire (CMI par technique de dilution en milieu liquide)

Concentration
N° Volume MH
Concentration finale/ tube ou
tube Volume de la solution suplémenté
intermédiaire Inoculum cupule
ou d’antibiotique à rajouter en sang ou
(μg /ml) (vol final:1ml/tube
cupule non
ou 100µµl /cupule)
1 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 512 0,70 ml 50µl /tube (ou 128 μg/ml
de la solution à 1024μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

2 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 256 0,70 ml 50µl /tube (ou 64 μg/ml


de la solution à 512μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

3 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 128 0,70 ml 50µl /tube (ou 32 μg/ml


de la solution à 256μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

4 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 64 0,70 ml 50µl /tube (ou 16 μg/ml


de la solution à 128μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

5 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 32 0,70 ml 50µl /tube (ou 8 μg/ml


de la solution à 64μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

6 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 16 0,70 ml 50µl /tube (ou 4 μg/ml


de la solution à 32μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

7 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 8 0,70 ml 50µl /tube (ou 2 μg/ml


de la solution à 16μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

8 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 4 0,70 ml 50µl /tube (ou 1 μg/ml


de la solution à 8μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

9 0,25ml (ou 25µl /cupule) 2 0,70 ml 50µl /tube 0,5 μg/ml


de la solution à 4μg/ml (ou 70µl) (ou 5µl
/cupule)
10 0,25ml (ou 25µl /cupule) 1 0,70 ml 50µl /tube (ou 0,25 μg/ml
de la solution à 2μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

11 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 0,5 0,70 ml 50µl /tube (ou 0,125 μg/ml
de la solution à 1μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

12 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 0,25 0,70 ml 50µl /tube (ou 0,063 μg/ml
de la solution à 0.5μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

13 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 0,125 0,70 ml 50µl /tube (ou 0,032 μg/ml
de la solution à 0,25μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

14 0,25ml (ou 25 µl /cupule) 0,063 0,70 ml 50µl /tube (ou 0,016 μg/ml
de la solution à 0,125μg/ml (ou 70µl) 5µl /cupule)

T 0,70 ml 50µl /tube (ou


(ou 70µl) 5µl /cupule)

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2.3- Technique du E-Test :


C’est une technique de détermination de la CMI, validée pour les bactéries non exigeantes et
pour un certain nombre de bactéries exigeantes (voir tableaux n°7 et n°8).

a- Milieu :
Ͳ Il doit être coulé en boîtes de Petri sur une épaisseur de 4 mm
Ͳ Les géloses doivent être séchées avant l’emploi.

b- Préparation de l’inoculum :
Ͳ A partir d’une culture pure de 18 à 24 h sur milieu d’isolement approprié, racler à l’aide
d’une anse de platine quelques colonies bien isolées et parfaitement identiques. Dans le
cas de Streptococcus spp. et d’Haemophilus spp. utiliser un écouvillon pour prélever plus
facilement les colonies bactériennes.
Ͳ Bien décharger l’anse ou l’écouvillon dans 5 à 10 ml d’eau physiologique stérile à 0,9%.
Dans le cas de Neisseria gonorrhoeae, décharger l’anse dans 1 à 2 ml de tampon phosphate
stérile à pH 7,2.
Ͳ Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0,5 MF
ou à une D.O. de 0,08 à 0,10 lue à 625 nm. Ajuster le plus précisément possible. L’utilisation
d’un densitomètre est fortement souhaitable.
Ͳ L’inoculum à 0,5 MF est dilué pour certaines bactéries (S.pneumoniae). Se référer aux
recommandations du fournisseur.

c- Ensemencement :
Ͳ Tremper un écouvillon stérile dans l’inoculum.
Ͳ L’essorer en le pressant fermement (et en le tournant) contre la paroi interne du tube, afin
de décharger au maximum.
Ͳ Frotter l’écouvillon sur la totalité de la surface gélosée, sèche, de haut en bas, en stries
serrées.
Ͳ Répéter l’opération 2 fois, en tournant la boîte de 60° à chaque fois, sans oublier de faire
pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur la
périphérie de la gélose.
Ͳ Dans le cas où l’on ensemence plusieurs boîtes de Petri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.
Ͳ Ensemencer dans les mêmes conditions la (ou les) souches de référence (voir tableaux n°6,
n°7 et n°8).

d- Dépôt de la bandelette E-test :


Ͳ Prélever la bandelette à l’aide de pinces bactériologiques préalablement flambées au bec
Bunsen ; le contact avec les pinces doit se faire au niveau de l’extrémité marquée E ; à noter
que l’utilisation d’un applicateur (à commander auprès du fournisseur de bandelettes E-
test) est recommandée.

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Ͳ Déposer la bandelette délicatement sur la surface gélosée, en commençant par l’extrémité


correspondant aux concentrations les plus faibles de l’antibiotique testé puis en
progressant jusqu’aux concentrations les plus élevées. Eviter la formation de bulles d’air
entre la gélose et la bandelette, une fois appliquée la bandelette ne peut être déplacée.
Ͳ A noter que l’on ne peut déposer qu’une ou deux bandelettes E-test au maximum par boîte
de 90 mm de ø (risque de chevauchement des ellipses avec plus d’une bandelette).
Ͳ Laisser la boîte couvercle en haut pendant 15 mn au plus.
Ͳ Incuber la boîte dans les conditions requises selon la nature de la bactérie testée (voir
tableaux n° 5, n°7 et n°8).

e- Lecture et interprétation :
Ͳ La CMI de l’antibiotique testé est lue à l’œil nu, boîte ouverte et bien éclairée.
Ͳ Elle correspond à la graduation, située à la jonction entre l’ellipse (dessinée par l’inhibition
de la culture bactérienne) et la bandelette E-test.
Ͳ Contrôler la qualité du test par la CMI de la souche de référence. Se référer au tableau de
lecture fourni au niveau du prospectus E-Test.
Ͳ Lire ensuite la CMI de la souche bactérienne testée.
Ͳ Se référer aux recommandations du fournisseur pour l’interprétation de cas ambigus
(double zone).
Ͳ Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques figurant dans les tables de lecture
correspondantes.
Ͳ Classer la bactérie dans l’une des catégories S, R ou I.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

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TESTS COMPLEMENTAIRES
Dr H. Ammari

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3-1 Recherche de la résistance de Staphylococcus spp. à l’oxacilline


3-2 Recherche de la β-lactamase
3-3 Détection des souches de S.pneumoniae de sensibilité diminuée aux β-actamines
a. Antibiogramme
b. CMI par bandelettes E-test
c. Détermination de la CMI par la technique de dilution en milieu liquide
3-4 Recherche de la β-lactamase à spectre élargi (BLSE) chez les entérobactéries,
Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter spp.
a. Définition d’une BLSE
b. Quand rechercher une BLSE
c. Méthodes de détection de la BLSE
c.1. Test de synergie
c.2. Test de confirmation ou technique du double disque
c.3. Test à la cloxacilline
3-5 Recherche de Staphylococcus spp. de sensibilité diminuée aux glycopeptides
a. Etape de screening ou criblage
b. Test de confirmation
3-6 Recherche d’Enterococcus spp. de sensibilité diminuée aux glycopeptides
a. Critères de présomption ou d’alerte
b. Test de screening
c. Test de confirmation
d. Phénotypes de résistance
3-7 Détection d’Haemophilus spp. de sensibilité diminuée aux β- lactamines

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Pour certains antibiotiques ou familles d’antibiotiques, l’antibiogramme standard n’est pas


suffisant et des tests complémentaires doivent être pratiqués avant une interprétation
définitive.

Ces tests complémentaires sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 11 : Tableau récapitulatif des différentes recherches complémentaires

Résistance Résistance BLSE/Case/


β-lactamase CMI BLNAR
Oxacilline Vancomycine IMPase
Haemophilus spp. x x

Neisseria gonorrhoeae x

Branhamella x

x x x Oxacilline*
Staphylococcus spp.
Vancomycine*
S.pneumoniae β-lactamines

Enterococcus spp. x x Vancomycine*

Entérobactéries x

P. aeruginosa x

Acinetobacter spp. x Nétilmicine


colistine
* : En présence de signes d’alerte.

3.1- Recherche de la résistance de Staphylococcus spp. à l’oxacilline

Pour S. aureus, le disque de céfoxitine est comparable à celui de l’oxacilline pour détecter la
résistance à l’oxacilline par production de PLP2a (gène mecA) ; cependant, le disque de
céfoxitine est plus facile à lire et donc c’est la méthode préférée.
Pour S. lugdunensis et les autres staphylocoques à coagulase négative (SCN), le test à la
céfoxitine doit être utilisé pour prédire la résistance à l’oxacilline.
En pratique, pour une meilleure détection de la résistance, les disques d’oxacilline (1µg)
et de céfoxitine (30µg) doivent être testés simultanément au niveau de l’antibiogramme
standard de S. aureus.

Tableau 12 : Recherche de la résistance à l’oxacilline et interprétation des tests (méthode de


diffusion des disques)

Oxacilline (1µg) Céfoxitine (30µg) Interprétation


≥13mm ≥22mm Souche OXA S
S. aureus
≤12mm ≤21mm Souche OXA R

≥22mm Souche OXA S


S. lugdunensis ---
≤21mm Souche OXA R

≥25mm Souche OXA S


Autres SCN ---
≤24mm Souche OXA R

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En cas de discordance entre le disque d’oxacilline et de céfoxitine pour S. aureus, en présence


d’une infection sévère à SCN, effectuer une des recherches suivantes :
Ͳ Recherche de la PLP2a
Ͳ Ou screening test à l’oxacilline
Ͳ Ou détermination de la CMI de l’oxacilline
Ͳ Ou recherche du gène mecA.

NB : Les souches de staphylocoques méthicillino-résistantes sont généralement résistantes à


d’autres familles d’antibiotiques.

Remarque :

Ͳ BORSA (Borderline Oxacillin Resistant S. aureus) : ces souches montrent une activité
diminuée de l’oxacilline (ou une résistance de bas niveau) non due à la présence du
gène mecA. Elles ont une CMI de l’oxacilline égale à 2mg/L (sensible mais limite).
Cette diminution est liée à l’hyperproduction de pénicillinase touchant l’oxacilline.
Ͳ MODSA (MODified S. aureus) ou résistance par modification des PLP: la modification
des PLP normalement présentes chez S. aureus (surtout la PLP4) entraîne des CMI
« borderline » ou limites de l’oxacilline. Les recherches de la PLP2a ou du gène mecA
sont négatives. Pour confirmer une souche MODSA, réaliser un antibiogramme avec
un disque d’imipénème (PLP1), de céfotaxime (PLP2), d’oxacilline (PLP3) et de
céfoxitine (PLP4). Des discordances entre les différents disques sont observées : la
souche étant résistante aux uns et pas aux autres.

Tableau 13 : Techniques utilisées pour la recherche de la résistance à l’oxacilline

Durée
Technique Inoculum Milieu T° incubation*
incubation

Céfoxitine
Diffusion du disque en
(30µg) 0.5 McFarland MH 33-35°C 16 -18h
milieu gélosé
Oxacilline (1µg)

Screening test Dilution en milieu gélosé :


0.5 McFarland MH+4%NaCl 33-35°C 24 h
Oxa 6mg/L

Dilution en milieu gélosé 0.5 McFarland


CMI Oxa MH+2%NaCl 35°C 24 h
ou MH liquide ou E-Test dilué au 1/10ème

Selon les
PLP2a recommandations du --- --- --- ---
fabricant

Recherche du
PCR --- --- --- ---
gène mecA
* : L’incubation des milieux à des températures >35°C pourrait ne pas permettre la détection des souches méthicillino-résistantes.

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Tableau 14 : Interprétation des tests de recherche de la résistance à l’oxacilline

S. aureus S.lugdunensis SCN Souches témoins

Céfoxitine (30µg) ≤ 21 mm ≤ 21 mm ≤ 24 mm ATCC S. aureus 25923 - Sensible


Oxacilline (1µg) ≤ 12mm ---- ----
Résistant Résistant Résistant

Screening test Oxa > 1 colonie = > 1 colonie = > 1 colonie = ATCC S. aureus 29213 – Sensible
Résistant Résistant Résistant ATCC S. aureus 43300 - Résistant

CMI Oxa ≤2 - ≥4 ≤ 0,25 - ≥ 0,5 ATCC S.aureus 29213 – Sensible


1– 4µg/mL.
ATCC S. aureus 43300 – Résistant
>4µg/mL

PLP2a Agglutination : Agglutination : --- ---


PLP2a (+) PLP2a (+)
Absence Absence
agglutination : agglutination :
PLP2a (-) PLP2a (-)

Recherche du gène PCR PCR --- ---


mecA

Détermination de la CMI de Staphylococcus spp. vis à vis de l’oxacilline en milieu solide:

 Matériel
Ͳ Série de 11 tubes à essai, numérotés de 160μg/ml à 0,16μg/ml.
Ͳ Série de boîtes de Petri rondes, numérotées de 16 μg/ml à 0,016μg/ml.
Ͳ Culture de 18h de la souche à tester, ainsi que la souche témoin S. aureus ATCC 29213.
Ͳ Poudre d’antibiotique (oxacilline) titrée ou a défaut celle à usage injectable.
Ͳ Pipette graduée stérile (jetable ou en verre).
Ͳ Gélose Mueller Hinton + 2% de NaCl.
Ͳ Eau distillée stérile.

 Préparation de la solution mère


Ͳ Peser 16 mg de poudre et diluer dans 10ml d’eau distillée. On obtient une solution mère à
1600 μg/ml.
Ͳ S’il s’agit d’une poudre d’antibiotique titrée, le volume de solvant à rajouter est calculé
comme suit :
V= 16mg x titre = ml H2O distillée
1600µg/ml

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 Conditions de manipulation

Ͳ La technique se fera sur gélose MH + 2% NaCl.

Ͳ Inoculum : 0,5 Mc Farland préparé à partir d’une culture pure.

Ͳ Incubation : 24 h à 35 ± 2 °C en atmosphère normale.

Ͳ La souche de référence S.aureus ATCC 29213 doit être testée dans les mêmes conditions.

 Méthode
Préparation de la gamme de concentrations d’antibiotiques (selon la tableau ci-
dessous):

Ͳ Commencer par la distribution d’eau distillée dans chaque tube.

Ͳ A partir de la solution mère, procéder à la distribution de l’antibiotique en changeant de


pipette chaque fois que c’est nécessaire.

Ͳ Prendre 2ml de chaque concentration d’oxacilline (160 μg/ml à 0,16μg/ml) et la mettre


dans les boîtes de Petri correspondantes (16 μg/ml à 0,016μg/m).

Ͳ Pour éviter de gaspiller des pipettes, il est conseillé d’utiliser une seule pipette, en allant
de la plus faible concentration d’antibiotique à la plus élevée.

Ͳ Une boîte témoin est obligatoire pour chaque série de CMI, avec 2ml d’eau distillée sans
antibiotique afin de contrôler l’inoculum.

Ͳ Ajouter dans chaque boîte 18ml de Mueller-Hinton + 2% de NaCl (milieu MH fondu et


ramené à 45°C).

Ͳ Homogénéiser par mouvements rotatoires et laisser solidifier.

Ͳ Sécher les boîtes.

Ͳ Appliquer 3μl des différentes suspensions sur la gélose à l’aide d’une anse de platine
calibrée (Φ interne de la boucle égale à 3mm), ou à l’aide d’une micropipette.

Ͳ Incuber 24 h à 35 ± 2 °C.

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3.2- Recherche de la β-lactamase :

La recherche de la sécrétion de la β-lactamase est obligatoire pour toute souche de


N. gonorrhoeae, Haemophilus spp., Branhamella catarrhalis, Enteroccocus spp et
Staphylococcus spp.
Ces tests doivent être effectués précocement, en raison des implications thérapeutiques
évidentes.
Plusieurs techniques existent : chromogéniques, microbiologiques et iodométriques.
La technique chromogénique permet de donner les résultats le jour même, mais à défaut de
pouvoir la pratiquer, les techniques microbiologiques doivent être utilisées.

Ci-dessous le protocole technique du test de trèfle :

 Matériel :
Souches de référence : S. aureus ATCC 25923 sensible à la pénicilline
S. aureus ATCC 43300 résistant à la pénicilline
Souches à tester :
Gélose Mueller-Hinton (MH)
Disque de pénicilline G ou ampicilline

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 Technique :
Ensemencer une souche de S. aureus ATCC 25923 sur une gélose MH pour Branhamella
catarrhalis ou MH au sang cuit pour N.gonorrhoeae et Haemophilus spp.
Appliquer un disque de pénicilline G au centre de la boîte dans le cas d’un
Staphylococcus spp. ou Neisseria gonorrhoeae ou un disque d’ampicilline dans le cas
d’Haemophilus spp., Enterococcus spp. ou Branhamella catarrahlis.
Ensemencer en stries radiales (du centre de la boîte à la périphérie) la souche à tester, une
souche témoin négatif (S. aureus ATCC 25923), une souche témoin positif
(S. aureus ATCC 43300).
Incuber la boîte 18h à 35°C en atmosphère normale ou 24h en atmosphère enrichie en
CO2 pour Haemophilus spp. et N. gonorrhoeae.

 Lecture et interprétation :
La production de ß-lactamase (pénicillinase) par la souche à étudier et la souche témoin
positif induit la culture de la souche témoin négatif (sensible à la pénicilline) jusqu’au
contact du disque d’ampicilline ou de pénicilline.



 S. aureus
 ATCC 43300






Souche
 d’Haemophilus Disque
à tester
 : productrice d'ampicilline
deß-lactamase
 S. aureus
 ATCC 25923







Figure 1 : Production de ß-lactamase chez Haemophilus spp. par la technique microbiologique
(test du trèfle)

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3.3- Détection des souches de S. pneumoniae de sensibilité diminuée aux β-lactamines :

Actuellement, des souches de S.pneumoniae de sensibilité diminuée aux β-lactamines sont de


plus en plus isolées aussi bien à partir de LCR qu’à partir des autres prélèvements.
Pour cela, la recherche de ces niveaux de résistance doit être systématique car le choix de
l’antibiotique est alors basé sur la valeur de la CMI et non pas sur les résultats de
l’antibiogramme.
La détection de ces souches est effectuée en plusieurs étapes :
1. Antibiogramme
2. CMI par bandelettes E-Test
3. Test de confirmation, par CMI en milieu liquide.

Pour l’ensemble de ces tests, la souche de référence S.pneumoniae ATCC 49619 (CMI pénicilline :
intermédiaire) doit être testée dans les mêmes conditions.

a. Antibiogramme :
Le CLSI recommande de tester un disque d’oxacilline chargé à 1µg pour la détection de la
résistance à la pénicilline. Cependant, le disque chargé à 1µg est instable et se décharge
rapidement même si la date de péremption n’est pas encore atteinte. Par conséquent, il est
préférable de tester les deux disques chargés à 1 et 5 µg d’oxacilline.

Tableau 15 : Recherche de S.pneumoniae de sensibilité diminuée aux β-lactamines


Oxacilline 1µg (CLSI) Oxacilline 5µg (CA-SFM)
Inoculum
0,5 Mc Farland 0,5 Mc Farland
Diamètre
≥ 20 mm ≤ 19 mm ≥ 26 mm ≤ 25 mm
d’inhibition
Sensible à Sensibilité diminuée Sensibilité diminuée
Sensible à toutes
Interprétation toutes les β-
à la pénicilline les β-lactamines à la pénicilline
lactamines
Détermination de la CMI à Détermination de la CMI à la
Tests
la pénicilline, amoxicilline, pénicilline, amoxicilline,
complémentaires ---- ----
céfotaxime et imipénème céfotaxime et imipénème

b. CMI par bandelettes E-test :


Cette technique, utilisant des bandes imprégnées d’un gradient de concentration
d’antibiotiques, permet d’obtenir simplement et rapidement une détermination de la CMI, dans
les mêmes conditions que l’antibiogramme standard. En routine, elle constitue une alternative
acceptable à la méthode de référence.

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Technique :
Ͳ Inoculum : 0,5 Mc Farland ensemencé selon la technique décrite pour
l’antibiogramme standard
Ͳ Application des bandelettes : sur la surface de la gélose, à l’aide de pinces
bactériologiques stériles.
Ͳ Utiliser une bandelette par boîte (90 mm de diamètre)
Ͳ Incubation : 18 à 20 heures, sous CO2 (5%)
Ͳ Lecture :
 L’interprétation ne pourra se faire que si les résultats de la souche de référence
S.pneumoniae ATCC 49619 rentrent dans l’intervalle des valeurs critiques
données par le CLSI.
 Lire la valeur de la CMI correspondant à l’intersection entre l’ellipse de non
culture et la bandelette.
 Comparer ces résultats aux valeurs critiques figurant dans le tableau récapitulatif
des valeurs critiques pour les CMI de S.pneumoniae.Classer la bactérie dans l’une
des catégories : Sensible, Intermédiaire ou Résistant

Figure 2 : CMI de la pénicilline G d’une souche de S.pneumoniae (technique du E-test)

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Tableau 16 : Valeurs critiques pour les CMI de S.pneumoniae

Interprétation Contrôle de qualité


β-lactamine Sensible Intermédiaire Résistant S.pneumoniae
ATCC 49619

Pénicilline parentérale (µg/ml)


- Méningite ≤0,06 --- ≥0,12 0,25-1
- Autre que méningite ≤2 4 ≥8

Pénicilline orale (Pénicilline V) ≤0,06 0,12 - 1 ≥2 0,25-1


(µg/ml)

Amoxicilline (µg/ml)
- Autre que méningite ≤2 4 ≥8 0,03-0,12
Céfotaxime (µg/ml)
- Méningite ≤0,5 1 ≥2 0,03-0,12
- Autre que méningite ≤1 2 ≥4

Imipénème (µg/ml) ≤0,12 0,25-0,5 ≥1 0,03-0,12

c. Détermination de la CMI par technique de dilution en milieu liquide (recommandée


par le CLSI).
Elle a été rapportée dans le paragraphe 2.2 du chapitre techniques, elle est reprise dans ce
paragraphe pour le cas de S.pneumoniae.

 Milieu : Répartir du Mueller Hinton (MH) liquide additionné de 2 à 5% de sang de cheval


lysé et défibriné dans des tubes stériles à raison de 0,25ml par tube (ou en microplaque à
fond rond ou conique à raison de 25µl par cupule).

 Contrôle de qualité : La souche S. pneumoniae ATCC 49619 sera testée dans les mêmes
conditions que les souches à tester.

 Gamme de dilutions : Dissoudre 10,24mg de poudre titrée d’antibiotique (exemple


pénicilline G) dans 10ml d’eau distillée stérile, pour obtenir une solution à 1024 µg/ml.
Procéder à la préparation de la gamme de dilutions selon le tableau n°10 en MH + sang
défibriné et hémolysé (voir protocole de préparation en annexe) .

 Inoculum : A partir d’une culture pure de 18 à 24 heures, sur gélose au sang frais, préparer
une suspension de la souche à étudier dans de l’eau physiologique, d’une densité
équivalente à 0,5 Mc Farland. Répartir 0,05ml (50µl) par tube ou 0,005ml (5µl) par cupule de
la suspension bactérienne.
Au total, dans chaque tube (ou cupule) il y a : 0,25ml (ou 25 µl) de la gamme de dilution de
l’antibiotique, 50µl (ou 5µl) de l’inoculum bactérien et 0,70ml (ou 70µl) de milieu MH
liquide+ sang hémolysé.
Le tube (ou cupule) témoin comportera : 0,25ml (ou 25µl) d’eau distillée, 50 µl (ou 5µl) de
l’inoculum bactérien et 0,70ml (ou 70µl) de milieu MH liquide + sang hémolysé.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

 Incubation : Incuber les tubes ou les microplaques à 35°C pendant 18 à 20 heures en


atmosphère ordinaire. Les micro plaques doivent être recouvertes à l’aide de couvercles.

 Lecture : Le tube (ou cupule) témoin doit être trouble, indiquant une culture bactérienne.
La CMI correspond à la plus faible concentration d’antibiotique ne donnant pas de
croissance visible (absence de trouble et/ou absence de changement de couleur).

 Interprétation :
L’interprétation ne pourra se faire que si les résultats de la souche de référence
S.pneumoniae ATCC 49619 sont conformes aux valeurs critiques données par le
CLSI M100, S21.
En cas de résultats non interprétables, répéter le test.

3.4-
3.4 - Recherche de la β -lactamase à spectre élargi (BLSE) chez les entérobactéries,
Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp. :

a. Définition d’une BLSE :

Les BLSE désignent des enzymes « β-lactamases » produites par les entérobactéries,
Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp. entraînant une diminution de l’activité des
céphalosporines de 3ème génération (C3G) (céfotaxime, ceftriaxone, ceftazidime) et des
monobactames (aztréonam), mais n’ayant aucune activité vis-à-vis des céphamycines
(céfoxitine, moxalactam) ni des carbapénèmes (imipénème).

b. Quand rechercher une BLSE :

Selon les recommandations du CLSI (M100-S21), la recherche de la BLSE pour l’interprétation


de la sensibilité des entérobactéries, Pseudomonas spp. et Acinetobacter spp. aux
céphalosporines n’est plus obligatoire.
La détection phénotypique de la BLSE garde tout son intérêt dans les études
épidémiologiques et en hygiène hospitalière.
On recherchera une BLSE devant un diamètre inférieur aux valeurs suivantes :
 céfotaxime (CTX ≤ 27mm),
 ceftazidime (CAZ ≤22mm),
 ceftriaxone (CRO ≤ 25mm),
 aztréonam (ATM ≤ 27mm).

c . Méthodes de détection de la BLSE :


c.1. Test de synergie :
Les BLSE dérivées des enzymes de classe A (Ambler) sont inhibées par les inhibiteurs
de β-lactamases (acide clavulanique, sulbactam et tazobactam).

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

c.1.1. Entérobactérie : (fig 3)


Technique :
La recherche de la BLSE se fait dans les conditions standards de l’antibiogramme en déposant
un disque d’amoxicilline+acide clavulanique (AMC 20/10μg) à 30mm centre à centre d’un
disque de C3G (Céfotaxime : CTX 30μg ou Ceftriaxone : CRO 30μg). Incuber 18H à 35°C.

Remarque : Cette technique permet la mise en évidence des TEM et SHV.

Pour les autres BLSE de classe A (CTX-M, CMT, …) :


Le test de synergie doit être fait dans les mêmes conditions standards de l’antibiogramme en
déposant un disque d’AMC à 30mm centre à centre d’un disque de : CAZ, CTX ou CRO et ATM en
raison de l’existence de phénotypes de résistance différents (céfotaximase ou ceftazidimase …).
Lecture :
La production d’enzyme peut se traduire par l’apparition d’une image de synergie ou bouchon
de champagne entre les disques :
- AMC et CTX
- AMC et CAZ
- AMC et ATM.
CTX

CAZ AMC ATM

CRO

Figure 3: Souche de Klebsiella pneumoniae productrice de ß-lactamase à spectre élargi (Bouchon de


champagne)

Recommandation :
Ͳ Chez P.mirabilis, P.penneri, P.vulgaris, Morganella morganii, Providencia stuartii, les BLSE
s’expriment à bas niveau ; dans ce cas, le test de synergie est optimisé en disposant les
disques à une distance de 40 à 45mm au lieu de 30mm.

Absence de synergie :
En l’absence d’une image de synergie, la production de BLSE sera suspectée devant toute
diminution du diamètre autour des disques de C3G.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Elle peut être due à :


1) La synthèse d’une BLSE de type CMT (Complexe Mutants TEM)
2) L’association de plusieurs mécanismes : BLSE + Case hyperproduite (entérobactérie).
3) La recherche de CMT : se fera en rapprochant les disques CTX- AMC de 20mm et 25mm au
lieu de 30mm.
4) La détection des BLSE chez les souches hyper productrices de Case est facilitée par :
Ͳ La recherche d’une synergie entre AMC et céfépime (CFP 30μg) ou cefpirome
(CPO 30μg SFM), car ce sont des molécules stables à l’action de la Case hyperproduite
(recommandations du CA-SFM-2011).
Ou
Ͳ L’inactivation de la Case en incluant de la cloxacilline (0,25mg/ml - 0,30mg/ml) dans la
gélose pour les entérobactéries du groupe 3 (Voir test à la cloxacilline).

5) L’usage de disque ou de bandelette E-test combinant une C3G et un inhibiteur


enzymatique.

Risque d’erreur d’interprétation :


Chez Klebsiella oxytoca, P.vulgaris, P.penneri, Citrobacter koseri, le test de synergie est positif avec
aztréonam et / ou ceftriaxone, mais reste négatif avec ceftazidime dont l’activité est conservée,
signe d’hyperproduction de ß-lactamase naturelle chromosomique ou aztréonamase.

c.1.2- Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp. :


La détection est plus difficile en raison d’association avec d’autres mécanismes de
résistance tels : hyperproduction de céphalosporinase.

Technique :
La recherche de la BLSE se fait dans les conditions standard de l’antibiogramme en déposant un
disque de ticarcilline+acide clavulanique (TCC 75/10μg) à 30mm (centre à centre) d’un disque
de C3G : ceftazidime (CAZ 30μg), aztréonam (ATM 30 μg), céfépime (FEP 30 µg).

Incubation :
Incuber 18 H à 35 °C

Lecture :
Le test est positif s’il y a apparition d’une image de synergie ou « bouchon de champagne »
entre les disques :
- TCC et CAZ
- TCC et ATM
- TCC et FEP
S’il y a absence de synergie, on peut rechercher la BLSE par :
1- Le rapprochement des disques TCC et CAZ (15mm et 20mm centre à centre) au lieu de
30mm.

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2- La neutralisation de la Case : Si la souche est productrice d’une Case hyper produite,


faire le test de synergie sur Mueller-Hinton additionné (de 250mg/l à 500 mg/l) de
cloxaciline.

Figure 4: Souche de Pseudomonas


aeruginosa productrice de ß-lactamase à
spectre élargi.

c.2- Test de confirmation ou technique du double disque (fig 5):


Ce test devra être fait systématiquement devant :
Ͳ L’absence de synergie avec diminution des diamètres des C3G
Ͳ La présence d’une résistance aux molécules suivantes : ampicilline, ticarcilline, céfazoline
avec un diamètre <6mm, par contre l’AMC présente un diamètre d’inhibition.

Technique :
Ce test se fait dans les conditions standard de l’antibiogramme.
Ͳ Appliquer les disques d’antibiotiques :
• Pour les entérobactéries :
Déposer un disque d’AMC et un disque de C3G (CTX ou CRO) à une distance de 30mm
(centre à centre).
• Pour P.aeruginosa et Acinetobacter spp. :
Déposer un disque de TCC avec un disque de C3G (CAZ) ou monobactame
(ATM) à une distance de 25mm.
Certains auteurs signalent une meilleure détection des BLSE en testant un disque de
céfopérazone (75μg) avec un disque de TCC (75/10 μg).

Ͳ Laisser diffuser les antibiotiques pendant une heure, à la température ambiante (sur la
paillasse), la boîte sera déposée couvercle vers le haut.
Ͳ Après 1H d’incubation, ôter le disque d’AMC (ou de TCC) et le remplacer par un disque de
CTX ou CRO (ou CAZ).
Ͳ Incuber la boîte 18 H à 35°C.

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Lecture et interprétation :
Le test du double disque est positif quand le diamètre d’inhibition autour du C3G, appliqué
après diffusion du disque AMC ou TCC est ≥ 5mm par rapport au diamètre d’inhibition autour
du disque de C3G.
Exemple : diamètre de CTX = 16mm ; diamètre de CTX+AMC = 21mm donc souche BLSE(+).
L’interprétation (R, I ou S) se fait selon les diamètres mesurés (voir table de lecture 1).
L’interprétation du test consiste à répondre :
Suite à la révision des breakpoints des céphalosporines, la lecture interprétative anciennement basée
sur la détection ou non d’une BLSE, n’est plus nécessaire. La réponse R, I ou S se fait en se référant
aux seuls diamètres mesurés.
A souligner cependant que la détection phénotypique de la BLSE garde tout son intérêt dans les
études épidémiologiques et en hygiène hospitalière.

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Figure5 : K. pneumoniae productrice de BLSE : Test du double disque positif.

Contrôle de qualité :
Les mêmes techniques seront réalisées en parallèle pour les souches :
Ͳ E. coli ATCC 25922 non productrice de BLSE.
Ͳ K. pneumoniae ATCC 700603 productrice de BLSE.

c.3- Test à la Cloxacilline :


Principe :
Pour certaines souches de bacilles à Gram négatif, il est parfois difficile de distinguer sur
l’antibiogramme habituel les hypersécrétions de Case (CHN) des BLSE.
La cloxacilline, ajoutée au milieu pour l’antibiogramme (MH), inhibe in vitro les Cases et reste
inefficace sur les pénicillinases des bacilles à Gram négatif.

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Tableau 17 : Préparation des boîtes de cloxacilline (ou oxacilline)

Entérobactéries Entérobactérie Pseudomonas


Acinetobacter spp.
du Groupe 1 et 2 groupe 3 aeruginosa
Concentration
encloxacilline 0,25mg/ml 0,3mg/ml 0,5mg/ml 0,25mg/ml

Préparation de la
25mg de Cloxa + 30mg de Cloxa + 50mg de Cloxa + 25mg de Cloxa +
solution cloxa
10ml d’eau distillée 10ml d’eau distillée 10ml d’eau distillée 10ml d’eau distillée

Pour une boîte


2ml de la solution 2ml de la solution + 2ml de la solution + 2ml de la solution +
ronde (90mm)
+18ml de MH 18ml de MH 18ml de MH 18ml de MH

Technique :

L’antibiogramme sera réalisé sur MH additionné de cloxacilline (selon le tableau ci-dessus).


On dépose sur la surface gélosée ensemencée les disques antibiotiques (ß-lactamines) figurant
dans le tableau 1 (entérobactérie, P.aeruginosa et Acinetobacter spp.).
Incuber 18 Heures à 35°C
- NB : Un contrôle de qualité sera réalisé avec les souches E. coli ATCC 25922 et P.aeruginosa
ATCC 27853.

Lecture :
Le test à la cloxacilline est interprété en comparant l’antibiogramme réalisé sur MH additionné
de cloxacilline à celui réalisé sur MH sans cloxacilline.

A B
A : Antibiogramme sur MH B : Antibiogramme sur MH+ 0.25mg/ml de cloxacilline
Noter la différence de diamètre d’inhibition autour des céphalosporines de 3ème génération entre les deux
tests. Absence de synergie entre l’AMC et les C3G

Figure 6 : Test à la cloxacilline sur une souche de K.pneumoniae : BLSE- et CASE+

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Interprétation :
L’inhibition de la Case entraîne :
1) L’apparition des phénotypes sauvages de l’entérobactérie, de P.aeruginosa ou
d’Acinetobacter spp.
Ou
2) L’apparition d’autres mécanismes de résistances acquises tels que :
- Synthèse de BLSE
- Pénicillinase
- Imperméabilité

Recommandations :
1) Il existe des souches d’entérobactéries du groupe 3, ainsi que des souches de P. aeruginosa
qui sécrètent des Cases à très haut niveau .Il est possible d’utiliser des milieux contenant
0,5 mg/ml de cloxacilline pour les entérobactéries et 1 mg/ml de cloxacilline pour
P.aeruginosa.
- En cas d’absence de culture, réaliser une CMI à la cloxacilline de la souche à tester. La
concentration pour le test à la cloxacilline sera inférieure de deux dilutions par rapport à la
CMI.
2) Chez Enterobacter spp., un disque de céfépime peut être testé à l’antibiogramme
(pratiquement toujours actif sur les Cases).
L’obtention d’un diamètre réduit avec déformation de la zone d’inhibition, évoque la
présence d’une BLSE
3) Les BLSE chez le P.aeruginosa (PER, VEB …) : pour mettre en évidence la synergie, il faut
rapprocher les disques AMC et TCC du disque de CAZ à 1,5 mm.

4) Cas particulier de la VEB -1 :


La BLSE de type VEB-1 est suspectée devant une synergie entre CAZ-TCC/AMC (1,5 mm de
distance), FEP-TCC et ATM-TCC et aussi une synergie IMP-ATM, FOX-ATM, FEP-FOX
et FEP-IMP.
Ces disques doivent être testés sur MH simple et MH additionné de cloxacilline (2).

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Figure 7 : P.stuartii codant pour une bla VEB-1.

Image A : L’inhibiteur de la BLSE est l’acide clavulanique ; il y a une synergie entre l’acide clavulanique et
le céfépime et entre l’acide clavulanique et l’aztréonam.
Image B : Les inhibiteurs de la BLSE sont imipénème et céfoxitine qui donnent une image de synergie
avec le céfépime et l’aztréonam. Les disques testés contiennent la ticarcilline+ acide
clavulanique (TCC), l’imipénème (IMP), la céfoxitine (FOX), le céfépime (FEP), et l’aztréonam
(AZT). (2)

Tableau 18 : Phénotypes de résistance en fonction des différentes BLSE (33)


β-Lactamines Synergie

Enzymes / Classe A AMX AMC TIC TCC PIP TAZ FOX CTX CAZ FEP ATM IMP AC EDTA

CTX-M R S R S R S S R S I/R R S + -

CTX-M mutée R S R S R S S R R I/R R S + -

Autre R S R S R S S R S/I/R S/I/R S/I/R S + -


BLSE(Klebsiella)
Autre R R R I/R R I/R R R R I/R R S + -
BLSE(P.aeruginosa)
BLSE R S R S R S S S S S S S + (CXM) -
chromosomique

Remarque :
Le typage des BLSE se fait uniquement par les techniques de biologie moléculaire (PCR
avec des amorces spécifiques) suivies d’un séquençage.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

3.5- Recherche de Staphylococcus spp. de sensibilité diminuée aux glycopeptides :

Acronymes :
• VRSA : Vancomycine Resistant S.aureus
• VISA : Vancomycine Intermediate S.aureus
• GISA : Glycopeptide Intermediate S.aureus
• Hétero-VISA : Souches sensibles à la vancomycine avec une sous-population
vancomycine I et en général I (ou R) à la teicoplanine.

1. Pour déterminer la sensibilité des staphylocoques à la vancomycine, la détermination de la


CMI doit être effectuée pour toutes les souches.
La méthode de diffusion des disques ne permet pas de différencier les souches de :
• S. aureus sensibles à la vancomycine des souches de sensibilité diminuée
(intermédiaire).
• SCN sensibles, intermédiaires ou résistantes (diamètres d’inhibition similaires)
Le disque de vancomycine (30µg) permet la détection des souches de S.aureus de
phénotype vanA (VRSA); ces souches ne présenteront aucun diamètre d’inhibition autour
du disque de vancomycine (< 6mm). L’identification de telles souches devra être confirmée.
Toute souche de S. aureus dont la CMI de la vancomycine ≥8µg/ml doit être envoyée à un
laboratoire de référence.
Toute souche de SCN dont la CMI de la vancomycine ≥32µg/ml doit être envoyée à un
laboratoire de référence.

2. Pour déterminer la sensibilité des staphylocoques à la teicoplanine, utiliser la méthode de


diffusion des disques et/ ou la détermination de la CMI en présence des signes d’alerte
suivants :
• Diamètre <15mm pour vancomycine et <14mm pour la teicoplanine.
• Une différence de 3mm (au moins) entre les diamètres d’inhibition de la vancomycine et
la teicoplanine.
• Présence de colonies dans les zones d’inhibition de la vancomycine et/ou teicoplanine.
• Interactions (synergie ou antagonisme) entre les disques de glycopeptides et
Oxacilline 5µg.
• Résistance de la souche à la méthicilline, gentamicine ou rifampicine.
• Lors d’infections sévères.

La mise en évidence des résistances aux glycopeptides se fait en deux étapes :


1. Etape de screening ou criblage.
2. Test de confirmation.

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a. Etape de screening ou criblage :


Une, au moins, des 3 techniques suivantes doit être utilisée :

Milieu Technique Interprétation (+) Témoin (-) Témoin (+)

BHI agar + 6µg/ml Spot de 10μl d’une ≥ 2 colonies S.aureus E.faecalis


vancomycine suspension 0.5McF/ ATCC 25923 ATCC 51299
24h à 35°C± 2°C Sensible Résistant

MH agar + 5µg/ml Spot de 10μl d’une ≥ 4 colonies S.aureus E.faecalis


teicoplanine suspension 2McF / ATCC 25923 ATCC 51299
24h à 35°C± 2°C Sensible Résistant

BHI agar E-test modifié VAN et TEC S.aureus E.faecalis


Ecouvillonnage avec ≥ 8µg/ml ATCC 25923 ATCC 51299
200μl d’une Ou Sensible Résistant
suspension à 2McF/
24 à 48 h TEC seule
≥12µg/ml
35°C± 2°C

b. Test de confirmation :

Se base sur la détermination des CMI. Ce test de confirmation est obligatoire devant tout test de
criblage positif.
 CMI par dilution en milieu gélosé, avec un inoculum de 0,5 Mc Farland dilué au 1/10ème
puis ensemencer 1 à 2μl par spot, sur MH agar et incuber 24h.
 E-test sur gélose MH avec un inoculum de 0,5 Mc Farland et incuber 24h.

Remarque : La détermination de la CMI ne permet pas d’identifier les souches hétéro- VISA.
Pour ce faire, il faut une analyse de population (pratiquée au niveau d’un laboratoire de
référence).

A défaut, voici les critères qui font suspecter une souche hétéro- VISA :

 CMI de la vancomycine = 4mg/l en E-test


 Sensibilité à la vancomycine (CMI = 2 ou 4mg/l) et réponse limite à la teicoplanine (CMI
= 8mg/l) en E-test.

Concentrations critiques (μg/ml)


Antibiotiques Souches témoins
Sensible Intermédiaire Résistant

S.aureus
Vancomycine ≤2 4–8 ≥ 16 S.aureus ATCC 25923 (sensible)
Teicoplanine ≤8 16 ≥ 32 E.faecalis ATCC 51299 (résistante)

SCN
Vancomycine ≤4 8 – 16 ≥ 32 S.aureus ATCC 25923 (sensible) E.faecalis
Teicoplanine ≤8 16 ≥ 32 ATCC 51299 (résistante)

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Figure 8 : Algorithme décisionnel pour l’étude de la sensibilité des staphylocoques aux


glycopeptides

3.6. Recherche d’Enterococcus spp. de sensibilité diminuée aux glycopeptides :

Acronymes :

• VRE ou ERV : Vancomycine Resistant Enterococcus


• ERG : Entérocoque Résistant aux Glycopeptides

L’isolement d’une souche d’E.faecium résistante à la vancomycine est une alerte car il y a
un risque d’épidémie qui nécessite une enquête de dépistage.

La mise en évidence de ces résistances se fait en trois étapes :

1. Critères de présomption ou d’alerte.


2. Etape de screening ou criblage.
3. Test de confirmation.

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a. Critères de présomption ou d’alerte :


 Diamètre <17mm pour vancomycine et <14mm pour la teicoplanine.
 Une différence de 3mm (au moins) entre les diamètres d’inhibition de la vancomycine et
la teicoplanine.
 Présence de colonies dans les zones d’inhibition de la vancomycine et/ou teicoplanine.
 En cas d’échec thérapeutique.
En présence de l’un de ces critères, il est recommandé de faire un screening test et une CMI.

b. Test de screening :
 BHI agar + 6µg/ml de vancomycine
 Ensemencer 1 à 10μl d’une suspension de 0,5 Mc Farland (par spot)
 Incuber à 35°C± 2 pendant 24 h
 Si > 1 colonie : faire une CMI

c. Test de confirmation :
Ce test de confirmation est obligatoire devant tout test de présomption et /ou de criblage
positif.
Il se base sur la détermination des CMI et l’identification de l’espèce afin de distinguer les
espèces ayant acquis une résistance (Van A et Van C) de celles ayant une résistance naturelle
(E.gallinarum, E.casseliflavus).
 CMI par dilution en milieu gélosé, avec un inoculum de 0,5 Mc Farland dilué au 1/10ème
puis ensemencer 1 à 2μl par spot, sur MH agar et incuber 24h.
 E-test sur gélose MH avec un inoculum de 0,5 Mc Farland et incuber 24h.

Concentrations critiques (μg/ml)


Antibiotiques Souches témoins
Sensible Intermédiaire Résistant
≥ 32 S.aureus ATCC 25923 (sensible)
Vancomycine ≤4 8 - 16
E.faecalis ATCC 51299 (résistante)
≥ 32 S.aureus ATCC 25923 (sensible)
Teicoplanine ≤8 16
E.faecalis ATCC 51299 (résistante)

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d. Phénotypes de résistance (6)

Phénotype de résistance Conséquences thérapeutiques

Van A : Haut niveau de résistance - Vancomycine et Teicoplanine seules, inefficaces


(CMI VAN: 64-1000µg/ml) - Perte de la synergie avec la gentamicine
(CMI TEC: 16-512µg/ml)

- Activité de la Vanco diminuée, perte de la synergie avec


Van B : Niveau de résistance variable gentamicine et streptomycine
(CMI VAN : 4-1000µg/ml) - Teico seule activité conservée avec risque élevé de
(CMI TEC: 0,5-1µg/ml) sélection de mutants résistants
- Synergie en association conservée

Van C/ Van E : Bas niveau de résistance Aux doses optimales, pas de conséquences
(CMI VAN: 2-32µg/ml)
(CMI TEC: 0,5-1µg/ml)

Van D : Niveau de résistance modéré Activité in vitro conservée, mais pas d’activité in vivo
(CMI VAN: 64-128µg/ml)
(CMI TEC: 4-64µg/ml)

Van F - Non connues

3.7- Détection d'Haemophilus spp. de sensibilité diminuée aux β-lactamines:


Chez Haemophilus influenzae, le mécanisme essentiel de la résistance aux β-lactamines est
enzymatique par sécrétion de β-lactamase. Il est observé chez 18 % (28/156) des souches
étudiées par le réseau national de surveillance de la résistance aux antibiotiques en 2009.
Il existe un autre mécanisme de résistance vis-à-vis des β-lactamines. Il s’agit d’un mécanisme
non enzymatique reposant sur une modification de la cible des β-lactamines, les PLP ou
protéines de liaison à la pénicilline. Ces souches sont appelées BLNAR (Beta-Lactamase Negative
Ampicillin Resistant).
Ce dernier mécanisme est surtout observé chez les souches non typables et confère une
résistance de bas niveau aux β-lactamines (CMI de l’ampicilline ≥ 1mg/l) souvent non décelable
à l’antibiogramme standard.

Technique :
• Certaines de ces souches poussant faiblement sur milieu HTM, une gélose chocolat +
polyvitex est utilisée pour tester les β-lactamines.
• Inoculum : 0,5 Mc Farland dilué au 1/10.
• Les antibiotiques à tester: ampicilline (2µg), céfalotine (30μg), amoxicilline (25μg) et
amoxicilline+acide clavulanique (20/10µg).
• La souche de référence : H.influenzae ATCC 49766 (sensible) (ou à défaut une souche
connue comme étant sensible aux β-lactamines) doit être testée dans les mêmes
conditions.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Lecture :
• Elle se fera de manière interprétative en comparant les résultats de la souche à tester
avec ceux de la souche de référence.
• Les souches BLNAR présenteront un diamètre diminué autour des disques d’ampicilline
(2µg) et céfalotine (30µg) même si elles restent sensibles à l’amoxicilline et dans ce cas
répondre : souche de sensibilité diminuée aux β-lactamines et déterminer la CMI par
methode E-test sur milieu HTM.

NB : Les deux mécanismes (production de β-lactamase et BLNAR) peuvent être associés, il


faut donc systématiquement rechercher la production de β-lactamase.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

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RECHERCHES PARTICULIERES
Dr M. N. Ouar- Korichi

65
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

4.1 Recherche et approche phénotypique des céphalosporinases (Cases) transférables


(AmpC)
4.1.1 Tests de détection
a. Méthode des 2 disques de céfoxitine et de céfotétan avec inhibiteur
b. Test à la cloxacilline
c. Test d’inhibition par l’acide boronique
d. Recherche à partir de l’extrait enzymatique
e. Autres techniques
4.2 Recherche et approche phénotypique des carbapénèmases
4.2.1 Classification
4.2.2 Signes d’appel
4.2.3 Détection des carbapénèmases
a. Carbapénèmase de la classe A d’Ambler
b. Carbapénèmase de la classe B d’Ambler : métallo-carbapénèmase
c. Carbapénèmase de la classe D

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Dans ce chapitre sont répertoriées quelques techniques phénotypiques pour la caractérisation


des β-lactamases. Ces tests ne sont pas obligatoires pour l’interprétation de l’antibiogramme
mais aident le microbiologiste à mieux comprendre les mécanismes de résistance des bactéries
aux β-lactamines.

4.1- Recherche et approche phénotypique des céphalosporinases (Cases)


transférables (AmpC)
Ce type de résistance a été identifié dès les années 90, il est suspecté lorsqu’il existe une
résistance acquise aux C3G avec un test de synergie négatif en particulier chez les espèces non
productrices de Case telles que : K.pneumoniae, K .oxytoca, Salmonella spp. , P.mirabilis.
Les Cases transférables (AmpC) inactivent les aminopénicillines, l’amoxicilline+acide
clavulanique, les uréidopénicillines, la ticarcilline, les C1G, C2G, C3G et même les céphamycines,
latamoxef et l’aztréonam mais elles n’ont aucune activité vis-à-vis du céfépime, du cefpirome et
des carbapénèmes. Nous notons l’absence de synergie avec l’acide clavulanique et avec l’EDTA.
Exemples : CMY/LAT, MIR-1, DHA-1, ACC-1
Les Cases de type AmpC sont inhibées par divers inhibiteurs tels que la cloxacilline (activité
inhibitrice étroite) ou « BRL 42715 » et « Ro 48-1220 » qui ont une activité inhibitrice plus large.
BRL 42715 : N-1 méthyl-1,2,3-triazolyl méthylène(SKB) inibiteur des enzymes :
- synthétisés par les plasmides : TEM, SHV, OXA, enzymes staphylococciques
- synthétisés par les chromosomes de Bacteroides spp., Enterobacter spp., Citrobacter spp.,
Serratia spp., Morganella spp., Escherichia spp., Klebsiella spp. et Proteus spp.
Ro 48- 1220 : 2 β alkenyl penicillamic acid sulfone (Hoffmann- Laroche Ltd.) inihibiteur
des β- lactamases des groupes 1, 2b et 2be.

Tableau 19 : Phénotypes de résistance des souches synthétisant des céphalosporinases(33)


β - Lactamines Synergie
Enzymes
AMX AMC TIC TCC PIP TAZ FOX CTX CAZ FEP ATM IMP AC EDTA

CMY, DHA
R R R I R S/I/R R I/R R S I/R S - -
FOX, MOX

ACC-1 R R R I R S/I/R S I/R R S I/R S - -

4.1.1- Tests de détection (18):

a. Méthode des 2 disques de céfoxitine et céfotétan avec inhibiteur :


Réaliser un antibiogramme, dans une boîte carrée de 16 cm, avec deux disques de céfoxitine
(FOX) et deux disques de céfotétan (CTT).
Placer 2 disques vierges imprégnés d’une solution d’inhibiteur de Case (INH) (cloxacilline : 100
et 200 µg ; Ro 48-1220 : 10 et 20 µg ; BRL : 10 et 20 µg), et un disque de céfoxitine et un disque
de céfotétan auxquels on ajoute une solution d’inhibiteur à la concentration de 20 µg (Ro 48-
1220 ou BRL 42715) selon le schéma suivant :

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

25 mm INH (inhibiteur de Case) : cloxa 100µg et


FOX FOX
200µg ou Ro 48-1220 (10 et 20 µg) ou BRL
42715 (10 et 20 µg). Les disques utilisés
25 mm 25 mm sont : FOX (céfoxitine) et CTT (céfotétan). En
bas : Fox+INH/CTT+INH (20µg de Ro48-
25 mm
INH IN 1220/20µg BRL42715)

25 mm 25 mm

25 mm
CTT CTT

FOX+ INH CTT+ INH

Figure 9 : Schéma expliquant la disposition des disques d’antibiotiques et les distances entre
chacun d’eux pour la détection des céphalosporinases (Case).

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A : Cloxa (100 et 200 µg) B : Ro 48-1220 (10 et 20 µg)

A : La cloxacilline est un faible inhibiteur


de Case.

B : Apparition d’une image de synergie


entre l’inhibiteur Ro 48-1220 et les
disques de céfoxitine et céfotétan,
synergie plus importante avec 20µg de
Ro 48-1220.

C : Apparition d’une image de synergie


entre l’inhibiteur BRL 42715 et les
disques de céfoxitine et céfotétan,
synergie plus importante avec 20µg de
Ro 48-1220.

C : BRL 42715 (10 et 20 µg)

Figure 10: Recherche des Cases par la méthode des 2 disques de céfoxitine et céfotétan avec
inhibiteur (18)

- Le céfotétan (CTT) est un antibiotique de référence pour mettre en évidence l’enzyme ACC-1
en le plaçant face à des disques imprégnés par les inhibiteurs Ro 48-1220 (10 ou 20 µg) ou
BRL (10 ou 20 µg)..
- Apparition d’une image de synergie entre les disques FOX et /ou CTT et le disque
d’inhibiteurs : l’enzyme mise en évidence est ACC-1
- La cloxacilline est un faible inhibiteur par rapport aux autres inhibiteurs testés, cependant
ces derniers ne sont pas actuellement commercialisés.

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b- Test à la cloxacilline (1)


Principe : Ce test utilise la cloxacilline qui agit comme inhibiteur de Case tout en restant
inefficace sur les pénicillinases des bacilles à Gram négatif.
Il est utilisé pour distinguer sur l’antibiogramme habituel, les hypersécrétions de Cases (CHN)
des BLSE.

Technique :
L’antibiogramme sera réalisé sur MH additionné de cloxacilline (selon le tableau cité ci-après)

Entérobactéries groupe3
Entérobactéries groupe1 et 2
P. aeruginosa -Acinetobacter spp.

Concentration en cloxacilline 0,5 mg/ml 1 mg/ml

Préparation de la solution de la 50mg de Cloxa+ 10ml d’eau 100 mg de Cloxa +10 ml d’eau
cloxa distillée distillée

Pour une boîte ronde (90mm) 2 ml de solution +18 ml de MH 2 ml de solution+ 18 ml de MH

NB : L’oxacilline peut être utilisée à la place de la cloxacilline.

On dépose, sur la surface gélosée et ensemencée, les disques d’antibiotiques (β- lactamines
figurant dans le tableau N° (entérobactérie, P.aeruginosa et Acinetobacter spp.)
Incuber 18 heures à 35 °C
Contrôle de qualité : E.coli ATCC 25922 et P.aeruginosa ATCC 27853.

Lecture :
Le test à la cloxacilline est interprété en comparant l’antibiogramme réalisé sur MH additionné
de cloxacilline à celui réalisé sur MH sans cloxacilline (gardé la veille au frais).

Interprétation :
L’inhibition de la Case entraîne :
- L’apparition des phénotypes sauvages de l’entérobactérie, de P. aeruginosa ou
d’Acinetobacter spp.
- L’apparition d’autres mécanismes de résistances acquises tels que : synthèse de BLSE,
pénicillinase, imperméabilité.

Remarque : Parfois, il faudra augmenter la concentration de la cloxacilline.

c- Test d’inhibition par l’acide boronique (5)


Préparation des disques contenant une solution d’acide boronique :
- Prendre 120 mg d’acide phénylboronique (benzene boronic acid), le dissoudre dans
3 ml de diméthyl sulfoxide, ajouter 3 ml d’eau distillée stérile.
- Déposer 20 µl (400µg) de cette solution dans des disques vierges et des disques
contenant du céfotétan (30µg).
- Les disques sont séchés pendant 30 mn à température ambiante
- Ces disques peuvent être utilisés immédiatement ou stockés à +4 ou -70 °C (dans un
étui sec)

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- Ensemencer une boîte de MH avec un inoculum de 0.5 Mc Farland, déposer un disque


de céfotétan (30µg) et un disque de céfotétan (30 µg) + 400µg d’acide boronique.

Incuber la boîte 18 H à 35 °C.

Lecture :
Toute augmentation du diamètre d’inhibition de 5 mm, voire plus, autour du disque de
céfotétan associé à l’acide boronique par rapport au disque de céfotétan seul révèle la présence
d’AmpC.

Figure 11 : Comparaison entre le test de confirmation pour les BLSE et le test à l’acide
boronique pour la détection des AmpC. (5)

Recherche de β-lactamase avec deux K.pneumoniae de référence ATCC 700603 produisant


une BLSE sans AmpC et R154 qui produit une Amp C sans BLSE.

A gauche : K. pneumoniae ATCC 700603 BLSE (+) AmpC (-). En haut : L’acide clavulanique
restaure l’activité de ceftazidime ; en bas : il n ya pas de différence significative
entre les diamètres d’inhibition autour de céfotétan seul et céfotétan+acide
boronique.

A droite : K. pneumoniae ATCC R154 BLSE (-) AmpC(+).En haut : L’acide clavulanique ne
restaure pas l’activité de ceftazidime ; en bas : l’acide boronique restaure l’activité
de céfotétan avec présence d’une image de synergie entre les deux zones
d’inhibition.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Les associations ceftazidime+acide


clavulanique et ceftazidime +acide
boronique donnent une faible
restauration de l’activité de
ceftazidime ; l’association
ceftazidime+acide clavulanique
+acide boronique entraîne une
restauration de l’activité de
ceftazidime.

Figure 12 : Recherche des β-lactamases (BLSE et AmpC) en utilisant ceftazidime et


ceftazidime+acide clavulanique (en haut) et les mêmes deux disques après ajout
de 20 µl (400 µg) d’acide boronique (en bas).
K. pneumoniae synthétise une BLSE et une Amp C (5).

d- Recherche
Recherche à partir de l’extrait enzymatique (7)
- Travailler à partir d’une culture fraîche de 18 H sur gélose Mueller-Hinton ; récupérer la
culture dans un tube de centrifugation (10-15 mg) et resuspendre cette culture en eau
peptonée, centrifugé à 3000 tr/mn pendant 15 mn.

- Extraction enzymatique :
Le culot de centrifugation va subir 7 étapes de congélation et décongélation entraînant la
lyse bactérienne et libérant ainsi les enzymes.
- Ensemencer E. coli ATCC 25922 sur une boîte de MH, placer 4 disques de céfoxitine (30µg)
au niveau des 4 extrémités d’une boîte ronde.
- Au centre de la gélose, à l’aide d’une pipette Pasteur, faire 4 petits puits distants de 5mm
entre eux.
A partir de ces puits, découper à l’aide d’un scalpel stérile 4 petites lignes de gélose de 3 cm
de long vers les 4 disques de céfoxitine. S’arrêter à 3 mm du disque.
- Déposer 30 à 40 µl d’extrait enzymatique dans les 4 puits.
- Laisser reposer 5 à 10 mn la boîte, incuber 1 nuit à 35 °C.
Ce test doit être refait sur une autre boîte après addition dans l’extrait enzymatique d’un
disque de 5 µg de cloxacilline incubé à 35 °C pendant 30 mn.
Puis on dépose cet extrait dans la boîte.

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Lecture :
Boîte 1 (extrait enzymatique sans cloxacilline):
- Si la zone d’inhibition autour du disque de la céfoxitine ne change pas : pas de Case.
- S’il y a invagination du diamètre d’inhibition autour du disque de céfoxitine : c’est une Case.

Boîte 2 (extrait enzymatique + cloxacilline):


- Pour le même extrait enzymatique l’image va disparaître car la Case sera détruite par la
cloxacilline.

La souche A (souche testée) : nette


déformation de la zone d’inhibition.
Souche B : souche de référence
AmpC (+) ; Souche C (souche testée) :
faible déformation du diamètre
d’inhibition, elle est considérée
comme indéterminé ou négatif ;
Souche D: souche de référence
négative AmpC (-).

Figure 13 : Recherche de céphalosporinase à partir de l’extrait enzymatique

e- Autres techniques :
- Transfert par conjugaison de la résistance aux C3G sans synergie avec l’acide clavulanique.
- PCR
Le typage des céphalosporinase se fait uniquement par les techniques de biologie
moléculaire (PCR avec des amorces spécifiques) suivies d’un séquençage.

4.2- Recherche et approche phénotypique des carbapénèmases


Commercialisés depuis plus de 15 ans, les carbapénèmes (imipénème et méropénème) restent
toujours actives et apparaissent souvent comme le dernier recours thérapeutique.
Cependant, de nombreuses enzymes différentes sont décrites de part le monde, elles sont
majoritairement transférables. Ces enzymes sont dénommées : IMP, VIM, SPM, GIM, KPC, GES,
OXA et retrouvées chez des bactéries opportunistes comme P. aeruginosa et Acinetobacter
baumannii. Actuellement, elles sont décrites chez les entérobactéries.

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4.2.1- Classification:
Tableau 20 : Classification des carbapénèmases (16)
Classification d’AMBLER Type d’enzyme Spectre d’activité Germes
A type sérine KPC Toutes les β-lactamines Entérobactéries
Ps. aeruginosa
A type sérine SME Carbapénèmes et aztréonam mais S. marcescens
pas C3G
A type sérine NMC-A, IMI Carbapénèmes et aztréonam mais Enterobacter spp.
pas C3G
A type sérine GES Imipénème et C3G Ps. aeruginosa
Entérobactéries
B métallo-β- lactamase IMP, VIM Toutes les β-lactamines sauf Entérobactéries
aztréonam Pseudomonas spp.
Acinetobacter spp.
D type sérine OXA Carbapénèmes (faible activité) Acinetobacter spp.
(Entérobactéries)

4.2.2. Signes d’appel (8)


 Diamètre d’inhibition pour méropénème et imipénème < 22 mm
Diamètre d’inhibition pour ertapénème< 21 mm
 Présence de colonies discrètes dans la zone d’inhibition des carbapénèmes (surtout
ertapénème)
 CMI (E-test) pour les carbapénèmes ≥2 μg/ml
CMI (E-test) pour ertapénème > 0.5 μg/ml

Et habituellement
 Résistance aux C3G (ceftazidime, céfotaxime, ceftriaxone)

Tableau 21 : Phénotypes de résistance en fonction des différentes carbapénèmases (33)

β-Lactamine Synergie
Enzymes
AMX AMC TIC TCC PIP TAZ FOX CTX CAZ FEP ATM IMP AC EDTA

IMP, VIM, SPM, GIM R R R R R R R R R R R R - +

NMC-1, IMP -1, SME-1 R R R R R R R R R R R R - -

KPC R R R R R R I/R R R I/R R R + -

GES-2/4
R R R R R R R R R I/R R R + -
(K .pneumoniae)

4.2.3- Détection des carbapénèmases


a- Carbapénèmase de la classe A d’Ambler (16) : elles sont rares.
Phénotypiquement, on distingue deux groupes :

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- Groupe 1: Présente un haut niveau de résistance à l’ATM et une sensibilité presque normale
aux C3G.
Exemple : NMC-A (Non metallo-carbapénèmase), Sme-1 et Sme-2 (Serratia marcescens), IMI-1
(Imipénème), elles sont d’origine chromosomique.
Les KPC-1, KPC-2 et KPC-3 (K.pneumoniae carbapénèmase), contrairement aux autres, confèrent
un haut niveau de résistance aux C3G avec une résistance croisée entre carbapénèmes
(imipénème, méropénème, ertapénème, doripénème). Les gènes KPC sont associés à un
transposon porté par un plasmide et se transmettent facilement par conjugaison (20).
Ces enzymes sont inhibées par l’acide clavulanique et par l’acide boronique, il n’y a pas de
synergie entre carbapénèmes et cloxacilline.
Elles ne sont pas inhibées par l’EDTA ou l’acide dipicolinique et l’ATM est hydrolysé par ces
enzymes.
- Groupe 2 : GES-2 présente une résistance de haut niveau à l’imipénème et aux C3G.

Méthodes de détection :
 On peut les détecter par une synergie entre AMC et IMP (8)
Cependant les souches productrices de ce type d’enzymes sont souvent multirésistantes
avec la participation de plusieurs mécanismes de résistance enzymatique ou non. Pour cela,
la détermination de la CMI d’une carbapénème en présence ou non d’acide clavulanique par
une méthode de dilution avec des variations de l’inoculum sera préférée (1).

 Test de Hodge modifié (8)


100% de sensibilité et de spécificité pour la mise en évidence des KPC

 Méthode de référence : PCR et séquençage.

b- Carbapénèmase de classe B d’Ambler : Métallo-carbapénèmase (1,32)

Il s’agit d’enzymes dépendantes du Zn++ et inhibées par l’EDTA, d’origine plasmidique (les
gènes sont dans des cassettes au sein d’intégrons de type 1 sauf pour les gènes de
l’enzyme SPM-1) .Elles ne sont pas inhibées par l’acide clavulanique, tazobactam, sulbactam
ou par l’acide boronique.
Les enzymes confèrent la résistance aux pénicillines (la sensibilité à la pipéracilline est
variables selon le type d’enzyme), aux carbapénèmes, aux C3G et aux céphamycines ; seul
l’aztréonam n’est pas inactivé.
Il existe 3 groupes phylogéniquement différents :
• Le groupe IMP
• Le groupe VIM 
• >ĞŐƌŽƵƉĞ^WDͲϭ

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Méthodes de détection :

 Inhibition par l’EDTA :


Déposer 750 µg d’EDTA (soit 4 µl d’une solution d’EDTA 0.5 M pH : 8) sur un disque
d’imipénème et comparer le diamètre obtenu avec celui d’un disque d’imipénème seul (33).

L’EDTA inhibe l’enzyme entraînant une


augmentation du diamètre d’inhibition
du disque IPM +EDTA par rapport au
disque IPM seul (18).

Figure 14 : P. aeruginosa producteur de


carbapénèmase de type B.

 Test de Hodge modifié (8)


100% de sensibilité et de spécificité pour détecter les métallo-carbapénèmases (même
technique que pour l’enzyme KPC).

 PCR+ Séquençage

Test de Hodge modifié pour détecter les KPC et les métallo carbapénèmases
Technique :
 Souche révélatrice: E.coli ATCC 25922
 Préparer une suspension bactérienne d’E. coli ATCC 25922 à 0.5 MF dans 5 ml d’eau
physiologique.
Diluer cet inoculum au 1/10ème (0,5 ml de la suspension de 0,5 MF + 4,5 ml d’eau
physiologique.
 Ensemencer une gélose MH par écouvillonnage, laisser sécher 3 à 5 mn.
 Déposer au centre un disque d’ertapénème 10µg (ou de méropénème)
 A partir du disque, faire une inoculation en trait avec la souche à tester et avec deux
souches de référence (K.pneumoniae ATCC BAA-1705 : carbapénèmase positive) et
K.pneumoniae ATCC BAA-1706 : carbapénèmase négative).
 Incuber à 35°C ±2°C pendant 16 à 24 heures.
Interprétation :
Après 16 -24 H d’incubation, les souches productrices de carbapénèmase de type B vont
pousser jusqu’au contact du disque d’ertapénème ou méropénème
- Un test de Hodge modifié est positif quand Escherichia coli ATCC 25922 au contact d’une
souche productrice de carbapénèmase de type B, va pénétrer et croître dans le diamètre
d’inhibition en donnant un aspect d’invagination de la culture.
- Un test de Hodge modifié est négatif quand il n’y a aucune modification du diamètre
d’inhibition d’Escherichia coli ATCC 25922 au contact des souches à étudier (CLSI 2011
M100-S21)

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Un disque d’ertapénème ou de
3 méropénème est appliqué au centre
d’une gélose MH ensemencée par une
souche d’E.coli ATCC 25922.
Trois souches sont ensemencées par
stries ;
1 1: K. pneumoniae ATCC BAA-1705
2 (témoin positif) ; 2: K.pneumoniae ATCC
BAA-1706 (témoin négatif) ; 3: Souche
testée. La déformation du diamètre à
l’intersection entre une strie et la culture
de E. coli ATCC 25922 signe la présence
d’une hydrolyse des carbapénèmes par
la souche testée. La souche testée (n°3)
Figure 15 : Test de Hodge modifié produit une carbapénèmase.
(CLSI 2011 M100-S21) Les disques utilisés sont : ertapénème
(ERT) ou méropénème (MER).

c- Carbapénèmase de classe D (1)


Les oxacillinases ayant une activité de carbapénèmase ont été décrites presque uniquement
chez Acinetobacter baumannii, plus rarement chez Klebsiella pneumoniae, Enterobacter spp. et
Pseudomonas aeruginosa. Les gènes ne sont pas portés par des intégrons.

Méthode de Détection :
 PCR + séquençage : c’est la technique de référence.
 Test de ROSCO.

Test de ROSCO

Ce schéma illustre la disposition des


disques et les distances entre eux pour la
détection des carbapénèmases KPC,
métallo-β-lactamases et oxacillinases.
Abréviations : IM+ED : imipénème+EDTA ;
MER : méropénème ; ERT : ertapénème ;
DPA : ac.dipicolinique ; AMC :
amoxicilline+clav. : CLOXA : cloxacilline ;
BOR : ac. Boronique.
Les chiffres représentent la distance entre
deux disques (en mm).

Figure 16 : Schéma proposé par Rosco pour la détection des carbapénèmases KPC,
métallo-β-lactamases et oxacillinases (8)

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Interprétation des tests proposés par Rosco

 Métallo-β-lactamases :
Action positive des agents chélateurs: présence d’une zone d’inhibition (ou une zone
fantôme) entre les disques DPA et les disques méropénème et/ou ertapénème ou entre le
disque imipénème-EDTA et les disques méropénème et/ou ertapénème.
Le test de Hodge est positif.

 KPC (enzymes classe A) :


Pas d’action des agents chélateurs (pas de zone d’inhibition ou fantôme)
Présence de synergie entre l’ac. boronique et/ou l’amoxicilline/ac.clavulanique et les
carbapénèmes (une ou plusieurs).
Pas de synergie entre la cloxacilline et les carbapénèmes.
Le test de Hodge est positif.

 Oxacillinases (enzymes classe D)


Pas d’action des agents chélateurs (pas d’inhibition).
Absence de synergie entre amoxicilline /ac.clavulanique et les carbapénèmes
Absence de synergie entre acide boronique/cloxacilline 500 µg et les carbapénèmes.
Le test de Hodge positif.

 AmpC haut niveau + modification / perte de porine


Présence de synergie entre la cloxacilline et les carbapénèmes.
Le test de Hodge négatif.

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AUTRES BACTERIES
Dr N. Benamrouche

79
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

La technique de l’antibiogramme n’étant pas standardisée pour toutes les espèces


bactériennes, nous proposons ci-après un protocole technique consensuel

80 http://www.sante.dz/aarn
TTableau
ableau
able au 222
2 : Liste des antibiotiques à tester pour les autres bactéries

Helicobacter Corynebacterium
pestis
YY.. p est is pertussis
BB.. p e r tu s s i s LListeria
iisteria spp.
steria spp. pp.
p p.
Campylobacter sspp. BBrucella
rrucella p p.
ucel l a sspp. PPasteu
aasteurella
steureella s pp .
l l a spp. Anaérobies strictes
pylori
p yylori
l or i pp.
sspp.
pp.

Streptomycine Erythromycine Pénicilline


P énicilline
én ic il l in e Ampicilline
A mpicilline
m p ic ill in e Erythromycine Streptomycine Pénicilline
P énicilline
é n ic il l in e Pénicilline
P énicilline
é n ic il l in e Amoxicilline
Gentamicine Josamycine Ampicilline
A mpicilline
m p ic ill in e Amoxicilline+ Ciprofloxacine Gentamicine C
Céfotaxime
éfotaxime
éfo t ax im e Ampicilline
A mpicilline
m p ic ill in e Amoxicilline+
Ciprofloxacine Azithromycine Gentamicine Acide clavulanique Tétracycline mipénème
IImipénème
m ip én èm e Amoxicilline+ acide clavulanique
Lévofloxacine Clarithromycine Chloramphénicol C
Céfalotine
éfalotine
éfal o t in e a Doxycycline Vancomycine acide clavulanique TTicarcilline
iicarcilline
c ar c il l in e
Tétracyclinea Roxithromycine Tétracycline Céfotaxime
C éfotaxime
é fo t ax im e Triméthoprime+ G
Gentam
entamicine
entam icine
c in e Céftriaxone Ticarcilline+
Doxycycline Ofloxacine
O floxacine
f l o x ac i n e Erythromycine Streptomycine sulfaméthoxazole Erythromycine Erythromycine acide clavulanique
Chloramphenicol Triméthoprime+
Triméthoprim e+
e+ Rifampicine Gentamicine Clindamycine Azithromycine Céfotaxime
C éfotaxime
é fo t ax im e
Triméthoprime+ sulfaméthoxazole Triméthoprime+ Kanamycine Ciprofloxacine Lévofloxacine IImipénème
mipénème
m ip én èm e
sulfaméthoxazole sulfaméthoxazole Tétracycline Tétracycline Clindamycine
obramycine
TTo
obramycine
r am y c i n e
Erythromycine Doxycycline Doxycycline Pristinamycine
Acide nalidixiquea Triméthoprime+ Chloramphénicol
Chloramphénicol
ol Ofloxacine
O floxacine
f l o x ac i n e b
sulfaméthoxazole Triméthoprime+
Ciprofloxacine Vancomycine
sulfaméthoxazole
Tétracycline Rifampicine
Chloramphénicol Chloramphénicol
Métronidazole
Kanamycinea

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C
Colistine
olistine
ol ist in ea

a. Aide à l’identification
b. Pour Propionibacterium spp. et quelques souches de Peptostreptococcus spp. isolées d’infections sévères (osseuse ou cérébrale)
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)
6ème édition 2011

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

1. Yersinia pestis :
Précautions à prendre au niveau du laboratoire:
- Manipulation obligatoire des prélèvements sous hotte avec filtration d'air (hotte à flux
laminaire vertical).
- Le manipulateur doit porter des vêtements de protection : lunettes de protection, masque
respiratoire chirurgical, blouse, double gants.
- Préparation du plateau de travail: pipettes pasteur, anses de platine, récipient en verre
autoclavable contenant de l'eau de javel, boîtes de milieux de culture préalablement
séchées, boîte de Petri vide (servira au transport des lames de Gram ou de bleu), lames,
pinces, poires, coton imbibé d'alcool à 70°, stérilisateur d'anses.
- Le travail doit se faire dans le calme, les gestes doivent êtres lents et le manipulateur doit
être concentré sur son travail.

Détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) :


a- Milieu de culture :
Mueller-Hinton liquide ajusté en cations (Ca++, Mg++)

b- Contrôle de qualité :
E coli ATCC 25922 est utilisée comme souche de référence pour le contrôle de qualité.

c- Gamme de dilution :
- Dissoudre 10.24 mg de poudre titrée d'antibiotique dans 10 ml du solvant
correspondant.
- Répartir dans des tubes stériles le MH liquide ajusté en cations à raison de 0.25 ml/tube
(macro-méthode), ou bien en microplaque à fond rond à raison de 25 µl/cupule.
Dilutions des antibiotiques pour les CMI en milieu liquide (voir tableau N° 10)

d- Inoculation des tubes ou des cupules et inoculum :


- A partir d'une culture pure de 48h, préparer une suspension de la souche à étudier dans
5 à 10 ml d'eau physiologique d'une densité équivalente à 0.5 Mc Farland.
- Déposer 0.05 ml (50µl) par tube, ou 0.005 ml (5 µl) par cupule de cette suspension
bactérienne.
- Pour chaque série, réaliser un témoin sans antibiotique en déposant dans un tube :
l’inoculum (0,05ml), le solvant (0,25ml) et le MH liquide (0,70ml).

e- Incubation :
Incuber pendant 24h à 35 ± 2°C, ou 48h si la culture n'est pas apparente dans le tube (ou
cupule) témoin.

f- Lecture : (table de lecture 14)


La CMI de chaque antibiotique correspond à la première cupule sans culture apparente
(visuelle).

82 http://www.sante.dz/aarn
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2. Bordetella pertussis :
2.1- Méthode de diffusion des disques :

a- Milieu :
- Gélose MH additionnée de 10% de sang de cheval défibriné, coulée sur une épaisseur de
4mm.
- Les géloses sont séchées avant l'emploi.

b- Inoculum :
- A partir d'une culture de 36h à 48h, sur milieu d'isolement, racler à l'aide d'une anse de
platine quelques colonies bien isolées.
- Décharger l'anse dans 5ml de Mueller-Hinton liquide.
- Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0.5 Mc
Farland ou à une D O de 0.08 à 0.10 lue à 625 nm.
- L'inoculum peut être ajusté en ajoutant, soit de la culture s'il est trop faible, soit du
Mueller-Hinton liquide, s'il est trop fort.

c- Ensemencement :
Il se fait par écouvillonnage selon la fiche technique n° 1.

d- Application des disques d'antibiotiques :


- Les disques d'antibiotiques doivent être suffisamment espacés (grandes zones
d’inhibition).

e- Lecture :
- Mesurer avec précision, les diamètres des zones d'inhibition à l'aide d'un pied à coulisse
métallique, boite ouverte et bien éclairée.
- Des souches de B. pertussis résistantes à l'erythromycine sont décrites, d'où la nécessité de
déterminer la CMI de l'erythromycine si on observe des colonies à l'intérieur de la zone
d'inhibition (éviter les E-test).

f- Contrôle de qualité :
La souche de référence utilisée pour le contrôle de qualité est B. pertussis ATCC 9797.

2.2- Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) :


CMI en milieu solide ou par E- test
Dissoudre 16 mg de poudre d’antibiotique dans le diluant correspondant (le diluant utilisé
dépend de la nature de l’antibiotique).

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Préparation de la gamme d’antibiotiques :


Concentration
Solution mère Solution mère Eau distillée Concentration en
en tubes
d’antibiotiques (ml) (ml) boîtes (µg/ml)
(µg/ml)

1 ml 16
9 ml 160
1600 µg/ml 8
0,5 ml 9,5 ml 80

4
2 ml 2 ml 40
2
Changer de 1 ml 3 ml 20

Une seule
1

pipette
pipette 80µg/mL 0,5 ml 3,5 ml 10
0,5 ml 7,5 ml 5 0,5

2 ml 2 ml 2,5 0,25

Changer de 1 ml 3 ml 1,25 0,125


pipette 5 µg /mL 0,5 ml 3,5 ml 0,63 0,063
0,5 ml 7,5 ml 0,32 0,032

Changer de
pipette 2 ml 2 ml 0,16 0,016
0,32µg/mL

Répartir 2 ml de chaque concentration d’antibiotique en allant de la plus faible à la plus forte


concentration dans des boîtes de Petri portant le numéro de la concentration correspondante.
Ajouter dans chaque boîte 18 ml de milieu MH additionné de 10% de sang de cheval,
homogénéiser par des mouvements rotatifs et laisser se solidifier, une boîte témoin sans
antibiotique est ajoutée.

a- Inoculum :
0.5 Mc Farland, dilué au 1/10.

b- Application :
La concentration finale par spot est de 104 CFU (anse, micropipette ou appareil de Steers)

c- Incubation :
24 à 36 h à 35° C

d- Contrôle de qualité :
La souche de référence utilisée pour le contrôle de qualité est B. pertussis ATCC 9797 et
S.aureus ATCC 29213.

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Tableau 23 : CMI des macrolides, ofloxacine et triméthoprime+sulfaméthoxazole pour B.


pertussis et B. parapertussis (9, 12, 34)
B. pertussis B. parapertussis
Concentrations Concentrations
Antibiotiques CMI 90 CMI 90
critiques µg/ml critiques µg/ml
Erythromycine 0.015-0.5 0.12 0.1-0.4 0.25
Josamycine 0.12-0.25 0.25 1 1
Azithromycine 0.0015-0.12 0.06 0.12-0.25 0.12
Clarithromycine 0.005-0.12 0.06 0.25-2 0.5
Roxithromycine 0.12-0.5 - - -
Ofloxacine 0.125 0.125 0.125-0.5 0.25
Sulfaméthoxazole+triméthoprime ≤0.002-0.012 0.004 - -

3. Listeria spp.:
a- Milieu :
Gélose Mueller Hinton, additionnée de 5% de sang de mouton.
b- Inoculum :
- Il est à 0,5 Mc Farland.
- Souches de références : S. pneumoniae ATCC 49619
Listeria monocytogenes ATCC 15313

c- Ensemencement : Se fait par écouvillonnage.

d- Incubation :
- 20 à 24h à 35°C en atmosphère ordinaire.
- Listeria monocytogenes est naturellement résistante aux céphalosporines.
- Les antibiotiques à tester sont : pénicilline, ampicilline, gentamicine, chloramphénicol,
tétracycline, triméthoprime/sulfaméthoxazole, érythromycine, rifampicine
- Le CLSI préconise pour l’ampicilline, la pénicilline et le triméthoprime/sulfaméthoxazole la
détermination des concentrations minimales inhibitrices par la méthode de micro dilution
en milieu liquide.
- Bouillon Mueller Hinton + 2,5 à 5 % de sang de cheval hémolysé incubé à 35°C ; pendant
20 à 24 h. L’interprétation des résultats est :
Ampicilline ≤ 2µg/ml : souche sensible.
Pénicilline ≤ 2µg/ml : souche sensible.
Triméthoprime+sulfaméthoxazole ≤ 0, 5/9, 5 µg/ml : souche sensible
1/19-2/38 µg/ml : souche intermédiaire
≥ 4/76 µg/ml : souche résistante

e- Lecture : Interprétative

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4. Campylobacter spp. :
La méthode de référence préconisée par le CLSI est la détermination de la concentration
minimale inhibitrice par la méthode de micro dilution en milieu liquide (pour l’érythromycine,
ciprofloxacine, tétracycline et doxycycline), cependant la réalisation de cette technique est
lourde en pratique. De ce fait, la technique par diffusion préconisée par le CA-SFM (2011) est
recommandée :

a- Milieu : Gélose MH additionnée de 5% de sang de mouton ou de cheval

b- Inoculum : colonies en suspension à 0,5 Mc Farland dilué au 1/10

c- Incubation : 35 à 37°C pendant 18-24h

d- Atmosphère : microaérophile ou anaérobiose selon la croissance optimale des souches

e- Contrôle qualité : Souche de référence, Staphylococcus aureus ATCC 25923 incubée à la


température de 35 à 37 °C pendant 16 à 18h en atmosphère ordinaire

f- Lecture : Table de lecture 15

5. Helicobacter pylori :
Le CLSI préconise la CMI en milieu liquide comme méthode de référence, celle-ci est validée
seulement pour une molécule antibiotique, la clarithromycine.
La technique par diffusion est préconisée par le CA-SFM (2011)

a- Milieu : Gélose MH additionnée de 10% de sang de cheval

b- Inoculum : colonies en suspension à 3 Mc Farland, vérifier l’absence de formes coccoides


(< 10 %)

c- Incubation : 35-37°C pendant 72h et 4 jours pour détecter les doubles populations

d- Atmosphère : microaérophilie
e- Lecture : Table de lecture 16

6. Brucella spp.:
La brucellose appartient au groupe à risque III considéré comme une menace pour le
personnel de laboratoire.
Les causes essentielles de contamination au laboratoire sont :
- L’habitude des microbiologistes à sentir les cultures bactériennes (sniffing).
- La génération d’aérosols en grand nombre, lors des manipulations (préparation des
suspensions bactériennes pour antibiogramme).

86 http://www.sante.dz/aarn
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Précautions au laboratoire :
La culture de Brucella est très contagieuse par voie aérienne, conjonctivale et cutanéo
muqueuse.
- La manipulation de la culture sous hotte à flux laminaire vertical (type Biological Safety
Cabinet class III)
- La présence sous la hotte d’un incinérateur d’anse est indispensable.
- Le manipulateur doit être protégé (port de blouse, masque, lunettes et gants).
La technique de l’antibiogramme ne se pratique pas pour les brucelles en raison des risques de
contamination.

Détermination des CMI par technique des E- tests:


a- Milieu :
MH +sang cuit

b- Inoculum :
Faire une suspension directe à 0,5 McFarland dans de l’eau physiologique (Ne pas générer
d’aérosols lors de la préparation de la suspension)

c- Technique :
- Tremper un écouvillon stérile dans la suspension bactérienne.
- L’essorer en le pressant fermement (en le tournant) sur la paroi interne du tube, afin de le
décharger au maximum.
- Frotter l’écouvillon sur la totalité de la surface gélosée, sèche, de haut en bas, en stries
serrées.
- Répéter l’opération deux fois, en tournant la boite de 60 ° à chaque fois sans oublier de
faire pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur
la périphérie de la gélose.
- Dans le cas ou l’on ensemence plusieurs boites de Petri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.

d- Incubation :
35 +/- 2 °C pendant 48 H (sous CO2 pour certains biovars de B. abortus)

e- Contrôle de qualité :
Il faut en parallèle ensemencer dans les mêmes conditions des souches de référence :
Escherichia coli ATCC 25922
Streptococcus pneumoniae ATCC 49619

f- Interprétation : Voir la table de lecture 18

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Tableau 24 : Valeurs limites des CMI des souches de référence utilisées pour le contrôle de
qualité des CMI de Brucella spp.

Antibiotiques testés E.coli ATCC 25922 S.pneumoniae ATCC 49619


48 Heures 48 Heures

Streptomycine 4-32 16 -128


Gentamicine 1-8 -
Tétracycline 0,5-4 0,06 - 0,5
Doxycycline 1-4 0,03 - 0,25
Triméthoprime+sulfaméthoxazole - 0,5 / 9,5 – 2 / 38

7. Corynebacterium spp. :
La technique de référence préconisée par le CLSI est la méthode de micro dilution en milieu
liquide, toutefois la technique du E-test présente une bonne corrélation avec la méthode de
référence.

Détermination des CMI par technique des E-tests

a- Milieu :
Gélose MH coulée sur une épaisseur de 4 mm.
Les géloses sont séchées avant l'emploi.

b- Inoculum :
Colonies en suspension équivalent à 0,5 Mc Farland.

c- Incubation :
24 à 48 h à 35°C ; atmosphère ordinaire.

d- Contrôle de qualité :
Souches de référence : Streptococcus pneumoniae ATCC 49619.
Escherichia coli ATCC 25922 pour la gentamicine.

e- Lecture :
Les résistances peuvent être reportées à 24h. Les isolats montrant des sensibilités aux β-
lactamines doivent être ré-incubés et les résultats lus à 48h.

f-Interprétation : Voir la table de lecture 19.

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8. Pasteurella spp.

a- Milieu :
Gélose MH additionné de 5% de sang de mouton.

b- Inoculum :
Colonies en suspension à 0,5 Mc Farland.

c- Incubation :
35°C en atmosphère ordinaire en 18 à 24h.

d- Contrôle de qualité :
Souches de référence : Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
Escherichia coli ATCC 35218 (pour la combinaison β-lactamine/inhibiteur de β-lactamase).
Staphylococcus aureus ATCC 25923 (pour amoxicilline+acide clavulanique et doxycycline).

e- Interprétation : Voir la table de lecture 20


Certaines souches requièrent une incubation sous 5% de CO2. Ces souches doivent être
testées uniquement par la méthode de micro dilution en milieu liquide.

9. Bactéries anaérobies stricts :

Sensibilités et résistances aux antibiotiques :

- Les tétracyclines, macrolides et apparentés sont de moins en moins actifs.


- Bacteroïdes du groupe fragilis et Prevotella sont sécréteurs de céphalosporinases
inactivant la pénicilline G, les aminopénicillines, les céphalosporines de première et
troisième générations.
- Fusobacterium est sécréteur d'une β-lactamase inactivant pénicilline G, les
aminopénicillines, les carboxypénicillines et les uréido-pénicillines.
- Porphyromonas est sécréteur de pénicillinase.
- Clostridium difficile (responsable de colites pseudomembraneuses et de diarrhées) des
souches isolées à l'Institut Pasteur d'Algérie sont résistantes à l'imipénème.
- Les bacilles à Gram négatif, les bacilles à Gram positif sporulés, les cocci à Gram positif et
négatif sont toujours sensibles aux 5-Nitro-imidazolés.
- Les bacilles à Gram positif sporulés (Clostridium) sont sensibles à la pénicilline G (excepté
C. ramosum, C. clostridioforme et C. butyricum).
- Les cocci à Gram positif sont sensibles aux ß-lactamines.
- Le traitement de choix des infections à bacilles Gram négatif (Bacteroïdes, Prevotella,
Porphyromonas et Fusobacterium) est un 5-Nitro-imidazolé.
- Le traitement de première intention des infections dues aux bacilles à Gram positif
sporulés, Clostridium (excepté C. ramosum, C. clostridioforme et C. butyricum) est la
pénicilline G.

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- Le traitement des infections graves à C. difficile est soit vancomycine, soit les 5-Nitro -
imidazolés.
Toutes ces bactéries peuvent être à l'origine de n'importe quel type d'infection localisée et/ou
généralisée.
Les bactéries anaérobies sont sensibles à l'oxygène moléculaire et nécessitent, pour leur
isolement et identification, que le prélèvement soit réalisé et transporté dans des conditions
d'anaérobiose.
L'institut Pasteur d'Algérie (service Anaérobies) prépare des milieux de transport et de
conservation permettant de maintenir les germes aérobies et anaérobies, présents dans un
prélèvement, vivants et sans que leur taux de départ ne soit modifié.
Ce milieu permet également de conserver les germes anaérobies isolés dans les différents
laboratoires nationaux et de les acheminer vers le laboratoire national de référence des
anaérobies pour une identification complète.
La méthode de référence préconisée par le CLSI pour l'étude de la sensibilité aux antibiotiques
des bactéries anaérobies est la méthode de dilution, cependant celle-ci est difficile à mettre en
œuvre.

La technique par diffusion préconisée par le CA- SFM (2011) est recommandée :

a- Milieu : Gélose Wilkins Chalgren + 5% de sang ou gélose Brucella + vitamine K1 (1mg/L) + 5%


de sang

b- Inoculum : colonies en suspension en bouillon Brucella ou Shaedler à 1 Mc Farland, les


bouillons doivent être régénérés avant emploi
Pour certaines espèces à croissance lente (> 72h), suspension en bouillon Brucella ou
Shaedler à 0,5 Mc Farland à partir d’une culture en bouillon

c- Incubation : 35 à 37°C pendant 48h si la croissance est suffisante, pour la clindamycine, le


test doit être lu impérativement après 48h d’incubation

d- Atmosphère : anaérobiose

MILIEU DE TRANSPORT ET DE CONSERVATION DES GERMES

- Le milieu est présenté en tube à vis gélosé ou semi gélosé d'une contenance de 12 ml,
accompagné d'un écouvillon stérile.
- Il est incolore et doit le rester après introduction du prélèvement ou de la souche à tester.
- Il contient deux réducteurs (thioglycolate de sodium et cystéine) et un indicateur d'oxydo-
réduction (résazurine) qui est incolore lorsque le milieu est réduit, rose ou bleu lorsque le
milieu est oxydé.
- Si ce milieu vire au rose ou au bleu, il doit être régénéré par ébullition pendant 20 minutes
avant de procéder à l'inoculation du prélèvement ou de la souche anaérobie à tester. Les
souches anaérobies peuvent y être stockées pendant trois semaines au maximum, à l'abri de
la lumière.

90 http://www.sante.dz/aarn
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METHODE D'UTILISATION
a. Transport de prélèvements :

 Si le pus est abondant :


- Prélever à l'aide d'une seringue stérile montée d'une aiguille stérile, en évitant de faire
des bulles.
- Dévisser le bouchon du tube, transvaser le pus prélevé, enfoncer profondément dans la
gélose l'écouvillon stérile afin que le pus y pénètre puis revisser rapidement le bouchon
après avoir cassé la partie supérieure de l'écouvillon.

 Si le pus n'est pas abondant :


- Prélever à l'aide d'un écouvillon stérile le plus profondément possible.
- Dévisser le bouchon du milieu de transport, enfoncer profondément dans la gélose
l'écouvillon chargé de pus, puis revisser rapidement le bouchon après avoir cassé la
partie supérieure de l'écouvillon.

b. Transport des souches anaérobies à tester.


- Isoler la souche sur milieu Columbia au sang préparé extemporanément.
- Incuber en anaérobiose 48 h à 5 jours selon l'espèce :
 48h pour Clostridium spp., Bacteroïdes du groupe fragilis, Fusobacterium spp.
 72h pour Peptostreptococcus spp., Propionibacterium spp., Actinomyces spp.
 05 jours pour Prevotella spp., Porphyromonas spp.
- Racler toute la surface de la boîte à l'aide d'un écouvillon stérile.
- Dévisser le bouchon du milieu de transport et y enfoncer profondément l'écouvillon
chargé.
- Casser la partie supérieure de l'écouvillon et revisser le bouchon rapidement.
- Garder le milieu de transport ensemencé à l'abri de la lumière à température ambiante, si
l'envoi de la souche est retardé.

c. Fiche de renseignements :
L'envoi du milieu de transport vers le laboratoire national de référence des anaérobies de
l'Institut Pasteur d'Algérie doit être accompagné d'une fiche de renseignements dûment
remplie (cf. fiche de renseignements).

http://www.sante.dz/aarn 91
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

IN ST IT UT P A ST E UR D’ A LG E RI E

SERVICE DES ANAEROBIES

FICHE DE RENSEIGNEMENTS

NOM : ……………………………………….. N° :

PRENOMS : ………………………………… Opérateur :

AGE : …………. SEXE : …………………….

DATE DE PRELEVEMENT : ……/……./ 2005

ADRESSE/REGION : ……………………………………….

LIEU D’HOSPITALISATION : ………………………………….

NATURE ET SIEGE DU PRELEVEMENT : ……………………………………………………….

RENSEIGNEMENTS CLINIQUES : ………………………………………….……………………..

MALADIES ASSOCIEES : ……………………………………………………………………………

ANTIBIOTIQUES REÇUS : …………………………………………………..………….…………...

DUREE DU TRAITEMENT : ………………………………………………………………………….

AUTRES EXAMENS EFFECTUES : ……………….……………………………………………….

_______________________MILIEU DE TRANSPORT ______________________

(MODE OPERATOIRE)

1) La zone bleue ou rose qui indique l’oxygénation du milieu ne doit pas dépasser 1 cm. Au delà de 1
cm régénérer le milieu de transport par ébullition pendant 20 mn, laisser refroidir.
2) Dévisser le tube contenant le milieu de transport, enfoncer rapidement le coton tige dans le milieu
à 0,5 cm du fond du tube et casser la partie supérieure de l’écouvillon (bouchon rouge) puis
revisser aussitôt.
3) Garder à température ambiante et acheminer vers le centre de référence des Anaérobies dans les
plus brefs délais.

92 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Tableau 25 : Pourcentage de résistance des Bacteroïdes du groupe fragilis isolés en 2008.

Concentrations critiques :
Nombre de souches
Antibiotiques µg/ml (interpretation % de résistance
résistantes
prospectus E-test)

Ampicilline (CA-SFM) ≤0,5 - >2 31/31 100

Pipéracilline - >128 15/31 25


Ticarcilline ≤32 - >64 19/31 60
Céfoxitine ≤16 - >64 11/31 35
Céfotaxime ≤16 - >64 28/31 90
Amoxicilline+acide ≤4/2 - >16/2 1/31 5
clavulanique
Imipénème ≤4 - >16 0/31 0
Clindamycine ≤2 - >8 15/31 25
Tétracycline ≤4 - >16 20/31 65
Chloramphénicol ≤8 - >32 1/31 5
Métronidazole ≤8 - >32 0/31 0

RECHERCHE DE LA CEPHALOSPORINASE.

Cette recherche doit être réalisée pour toutes les souches de Bacteroïdes du groupe fragilis et de
Prevotella par la technique acidimétrique suivante :
- Dissoudre 1 million d’unités de céfotaxime dans 4,5 ml d’eau distillée stérile.
- Ajouter 0,5 ml d’une solution aqueuse de rouge phénol à 0,5 %.
- Ajuster à pH 8,5 à l’aide d’une solution de soude 1N (obtention d’une couleur pourpre).(Ce
mélange peut être conservé 08 jours à -80°C).
- Préparer une suspension dense de la souche à tester dans 0,5 ml d’eau distillée stérile.
- Ajouter 03 gouttes du mélange.
- Inclure, en parallèle, un témoin négatif constitué de 0,5 ml d’une suspension dense de
Clostridium perfringens CIP 103 409 en eau distillée stérile additionnée de 3 gouttes du
mélange.
- La réaction est négative si la couleur reste pourpre.
- La réaction positive montre un virage du pourpre au jaune : dans ce cas, répondre résistant
pour les aminopénicillines, les carboxypénicillines, les céphalosporines 1ère et 3ème
génération.

http://www.sante.dz/aarn 93
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

94 http://www.sante.dz/aarn
AUTOMATISATION DES TESTS
DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES

Dr N. Benamrouche

95
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

96 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

L’introduction de l’automatisation des tests de sensibilité aux antibiotiques permet de répondre


aux besoins croissants des laboratoires hospitaliers devant la charge de travail en offrant une
meilleure gestion du temps avec des systèmes qui permettent une identification et un
antibiogramme rapides et un rendu de résultats en CMI pour les tests de sensibilité en se basant
sur la méthode de CMI en milieu liquide.

En Algérie, certains laboratoires hospitaliers ont introduit ces automates dans la pratique
courante de diagnostic.
Devant cette situation, et dans un but de standardisation*. Nous avons décidé d’intégrer dans
cette nouvelle édition, un chapitre spécifique à l’antibiogramme automatisé.

Les tableaux 26-33 rapportent un descriptif des différents automates existant sur le marché à
savoir : Vitek2 Compact, Phoenix et Microscan WalkAway SI, de chaque automate
comparativement à la méthode manuelle classique et les performances ainsi que les limites de
chaque appareil.

Un choix préalable des listes antibiotiques a été fait concernant chaque automate en se
rapprochant le plus possible des listes standardisées du réseau utilisées dans la méthode
manuelle classique et basées sur la liste des antibiotiques de la nomenclature algérienne.

Cette sélection a concerné les antibiotiques utilisés en médecine humaine et dans la mesure du
possible (quand le fournisseur proposait cette recherche) en médecine vétérinaire.

* : Un séminaire-atelier a été organisé sur ce thème par le réseau AARN à l’IPA (annexe Sidi Fredj) les 9 et 10 février 2010

http://www.sante.dz/aarn 97
98
ableau
TTableau
able au 26:
26 : Automates permettant l’identification des germes et leur antibiogramme
Microscan Walkaway SI Vitek 2 Compact Phoenix
P hoenix
hoe ni x
abricant/
FFabricant/
abri ca nt /
Siemens/Lapropharm Plus BioMérieux/Filiale BioMérieux Algérie Becton Dickinson/IMD
Représentant
Principe
P rrincipe
i n ci pe CMI en milieu liquide CMI en milieu liquide CMI en milieu liquide
Normes
N ormes
o rme s CLSI CLSI CLSI
Version du logiciel
Mises à jour régulières Mises à jour régulières Mises à jour régulières
EExpert
xpert
x pe rt
Groupes de germes Entérobactéries Entérobactéries Entérobactéries
cciblés
iiblés
bl é s BGN non fermentaires BGN non fermentaires BGN non fermentaires
Staphylocoques Staphylocoques Staphylocoques
Streptocoques B et entérocoques Streptocoques B et entérocoques Entérocoques
Pneumocoques et streptocoques (autres que Pneumocoques Streptocoques
streptocoques B)
Haemophilus spp.
Description Résultats en CMI Résultats en CMI Résultats en CMI

http://www.sante.dz/aarn
CMI mesurées CMI calculées CMI mesurées
Valeurs des CMI ne dépendent pas de Valeurs des CMI dépendent de Valeurs des CMI ne
l’identification l’identification dépendent pas de
Plaques à cupules Cartes à micro-cupules l’identification
Ajouts de réactifs biochimiques au niveau de Inoculation rapide Galeries à puits
l’appareil Pas d’ajouts de réactifs Inoculation rapide
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Consommables : système d’inoculation, Pas d’ajouts de réactifs


milieux pour antibiogrammes pneumocoque
et Haemophilus spp.
Maintenance Equipe technique installée en Algérie Equipe technique installée en Algérie Equipe technique non
installée en Algérie
6ème édition 2011
En médecine humaine
Tableau 27: Listes des antibiotiques testés par Microscan Walkaway SI par groupe de germes
Staphylococcus spp. Streptococcus spp. (excepté
Entérobactéries BGN non fermentants Streptocoques B Streptocoques B)
NEG COMBO 53 NEG COMBO 54 Enterococcus spp. Haemophilus spp*
POS COMBO 32 MICroSTREP plus 1
Liste Ampicilline Amikacine Ampicilline Ampicilline
d’antibiotiques Amoxicilline+Acide clavulanique Ticarcilline Céfoxitine screen Amoxicilline+Acide clavulanique
Pipéracilline+Tazobactam Ampicilline+Sulbactam Ciprofloxacine Azithromycine
Amikacine Pipéracilline+Tazobactam Clindamycine Céfaclor
Tobramycine Aztréonam Daptomycine Céfépime
Aztréonam Céfépime Erythromycine Céfotaxime
Céfazoline Ceftazidime Fosfomycine Ceftriaxone
Céfepime Ciprofloxacine Gentamicine Céfuroxime
Céfotaxime Colistine Gentamicine synergy screen Chloramphénicol
Céfoxitine Fosfomycine Inductible clindamycine test Erythromycine
Ceftazidime Gentamicine Lévofloxacine Clindamycine
Céfuroxime Tobramycine Linézolide Lévofloxacine
Céfalotine Imipénème Nitrofurantoine Gatifloxacine
Ciprofloxacine Lévofloxacine Oxacilline Méropénème
Ertapénème Méropénème Pénicilline Pénicilline
Céfotaxime+Acide clavulanique (ESBLTest) Minocycline Streptomycine Tétracycline
Ceftazidime+Acide clavulanique (ESBL Test) Tigécycline synergy screen Triméthoprime+Sulfaméthoxazole

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Gentamicine Triméthoprime+Sulfaméthoxazole Synercid® Vancomycine
Imipénème Teicoplanine
Acide nalidixique Tétracycline
Tigécycline Vancomycine
Triméthoprime+Sulfaméthoxazole Triméthoprime+Sulfaméthoxazole
Antibiotiques Chloramphénicol Pipéracilline Amikacine Amoxicilline
appartenant aux Nitrofurantoine Ticarcilline+Acide clavulanique Kanamycine Imipénème
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

listes Fosfomycine Nétilmicine Ofloxacine Gentamicine


standardisées Colistine Doxycycline Chloramphénicol Rifampicine
mais ne figurant Pristinamycine Pristinamycine
pas sur les Rifampicine Fosfomycine
plaques** Acide fusidique
Céfotaxime

*seulement lecture visuelle de la plaque pour Haemophilus spp. **il est recommandé de tester ces molécules par la méthode classique
6ème édition 2011

99
100
Tableau 28 Listes des antibiotiques testés par Vitek 2 Compact par groupe de germes

Entérobactéries
Streptocoques B
Entérobactéries BGN non fermentants Staphylococcus spp. S.pneumoniae AST-- EXN8*
Enterococcus spp.
AST-- N103 AST-- N093 AST-- P581 AST-- P576 (utilisée de paire avec
AST-- P606
AST-- N103)
Liste Ampicilline Ticarcilline Benzylpénicilline Benzylpénicilline Benzylpénicilline Ampicilline+Sulbactam
d’antibiotiques Amoxicilline+Acide Ticarcilline+Acide Céfoxitine (test) Ampicilline Amoxicilline Ticarcilline+Acide
clavulanique clavulanique Oxacilline (CMI) Erythromycine Céfotaxime clavulanique
Ticarcilline Pipéracilline Erythromycine Clindamycine Ceftriaxone Pipéracilline
Pipéracilline+Tazobactam Pipéracilline+Tazo-bactam Lincomycine Quinupristine/Dalfopristine Imipénème Céfuroxime
Céfalotine Ceftazidime Pristinamycine Lévofloxacine Ofloxacine Céftriaxone
Céfoxtine Céfepime Résistance inductible à la Moxifloxacine Sparfloxacine Céfepime
Céfotaxime Aztréonam clindamycine (test) Tétracycline Lévofloxacine Céfixime
Ceftazidime Imipénème Kanamycine Nitrofurantoine Télithromycine ESBL confirm
Imipénème Méropénème Gentamicine Triméthoprime+ Moxifloxacine Aztréonam
Ertapénème Gentamicine Tobramycine Sulfaméthoxazole Erythromycine Meropénème
Gentamicine Amikacine Minocycline Chloramphénicol Pristinamycine Lévofloxacine
Amikacine Tobramycine Tétracycline Vancomycine Quinupristine/Dalfo- Moxifloxacine
Tobramycine Isépamicine Ofloxacine Teicoplanine pristine Minocycline
Nétilimicine Minocycline Nitrofurantoine Linézolide Tétracycline Tétracycline
Acide nalidixique Péfloxacine Acide fusidique Kanamycine HC Chloramphénicol Tigécycline

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Norfloxacine Ciprofloxacine Fosfomycine Gentamicine HC Triméthoprime+ Chloramphénicol
Ofloxacine Rifampicine Rifampicine Streptomycine HC Sulfaméthoxazole Triméthoprime
Ciprofloxacine Colistine Triméthoprime+ Rifampicine Colistine
Nitrofurantoine Triméthoprime+ Sulfaméthoxazole Vancomycine
Triméthoprime+ Sulfaméthoxazole Vancomycine Linézolide
Sulfaméthoxazole Teicoplanine
Linézolide
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Antibiotiques Céfazoline Nétilmicine Amikacine Céfotaxime Fosfomycine Céfazoline


appartenant Colistine Fosfomycine Clindamycine Pristinamycine Fosfomycine
aux listes Chloramphénicol Doxycycline Chloramphénicol Rifampicine
standardisées Fosfomycine
mais ne figurant
pas sur les
cartes**
*l’utilisation de cette carte est optionnelle **il est recommandé de tester ces molécules par méthode classique
6ème édition 2011
Tableau 29: Listes des antibiotiques testés par Phoenix par groupe de germes

BGN fermentants BGN non fermentants Staphylococcus spp. Enterococcus spp. Streptococcus spp.
NMIC/ID-- 69 NMIC/ID-- 68 PMIC/ID-60 PMIC/ID-61 SMIC/ID-9
Liste Ampicilline Ticarcilline Pénicilline Ampicilline Pénicilline
d’antibiotiques Ticarcilline Ticarcilline+Acide Oxacilline Gentamicine HN Amoxicilline
Pipéracilline clavulanique Céfoxitine Streptomycine HN Céfotaxime
Amoxicilline+Acide clavulanique Pipéracilline Moxalactam Erythromycine Céfépime
Pipéracilline+Tazobactam Pipéracilline+Tazobactam Kanamycine Lincomycine Méropénème
Céfalotine Cefsulodine Tobramycine Clindamycine Gentamicine HC
Céfoxitine Ceftazidime Gentamicine Pristinamycine Erythromycine
Céfotaxime Céfotaxime Erythromycine Dalfo-quinupristine Clindamycine
Ceftazidime Céfépime Lincomycine Lévofloxacine Pristinamycine
Céfépime Imipénème Pristinamycine Moxifloxacine Moxifloxacine
Imipénème Méropénème Rifampicine Ciprofloxacine Lévofloxacine
Aztréonam Aztréonam Acide fusidique Linézolide Télithromycine
Amikacine Amikacine Tétracycline Tétracycline Chloramphénicol
Tobramycine Gentamicine Lévofloxacine Nitrofurantoine Teicoplanine
Gentamicine Tobramycine Linézolide Daptomycine Vancomycine
Norfloxacine Ciprofloxacine Vancomycine Teicoplanine Tétracycline
Ciprofloxacine Colistine Teicoplanine Vancomycine Triméthoprime+

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Triméthoprime+ Fosfomycine Daptomycine Chloramphénicol Sulfaméthoxazole
Sulfaméthoxazole Triméthoprime+ Triméthoprime+ Linézolide
Sulfaméthoxazole Sulfaméthoxazole
Fosfomycine
Antibiotiques Céfazoline Nétilmicine Amikacine Ampicilline
appartenant Chloramphénicol Doxycycline Clindamycine Imipénème
aux listes Colistine Triméthoprime+ Ofloxacine Rifampicine
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

standardisées Nitrofurantoine Sulfaméthoxazole Chloramphénicol Fosfomycine


mais ne Acide nalidixique Rifampicine
figurant pas Fosfomycine
sur les panels*

*il est recommandé de tester ces molécules par méthode classique


6ème édition 2011

101
102
En médecine vétérinaire

Tableau 30: Liste des antibiotiques testés par Vitek2 compact

AST -GP69* AST-GN38*


Liste d’antibiotiques Ampicilline Amikacine
Ampicilline/sulbactam Amoxicilline/acide clavulanique
Benzylpénicilline Ampicilline
Céfazoline Céfalexine
Céfoxitine screen Céftiofur
Chloramphénicol Cefpirome
Clindamycine Cefpodoxime
Enrofloxacine Chloramphénicol
Erythromycine Enrofloxacine
Acide fusidique Test BLSE
Gentamicine Gentamicine
Gentamicine HN Imipénème
Imipénème Marbofloxacine

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Résistance inductible à la clindamycine Nitrofurantoine
Kanamycine Pipéracilline
Marbofloxacine Polymyxine
Mupirocine Rifampicine
Nitrofurantoine Tétracycline
Oxacilline Tobramycine
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Rifampicine Triméthoprime+sulfaméthoxazole
Tétracycline
Triméthoprime+sulfaméthoxazole
Vancomycine

* Antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire en Algérie mais ne figurant pas sur la liste des cartes : céfalotine, néomycine, spiramycine, tilmicosine,
norfloxacine, acide nalidixique, acide oxolinique, fluméquine, colistine
6ème édition 2011
Tableau 31: Liste des groupes de germes identifiés en fonction des automates

Microscan Walkaway SI Vitek 2 Compact Phoenix


Germes Vitek 2 Vitek Vitek
NID PID HNID ANAID YSTID Vitek 2 GN Vitek 2 GP Vitek 2 NH NID PID
ANC 2 BCL 2 YST
Entérobactéries X X X
Non--Entérobactéries X X X

Staphylococcus X X X
Enterococcus X X X
Streptococcus X X X
Listeria X X X
Gardnerella X X X X
Corynebacterium X X
Bacillus X X

Neisseria X X
Haemophilus X X
Campylobacter X

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HACCEK X

Anaérobies X X

Levures X X

HACCEK : Haemophilus, Actinobacillus, Capnocytophaga, Cardiobacterium, Eikenella et Kingella


Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)
6ème édition 2011

103
104
Tableau 32 : Souches de référence pour le contrôle de qualité interne (suivant les recommandations du fabricant) en fonction des automates

Entérobactéries BGN non fermentants Staphylococcus spp. Streptococcus spp. (excepté


Streptocoques B Streptocoques B)
Enterococcus spp. Haemophilus spp.

Microscan Walkaway SI NEG COMBO 53 N


NEG
EG
EG COMBO
C O MB O 54
54 POS COMBO 32 MICroSTREP plus1
E. coli ATCC 25922 P. aeruginosa ATCC 27853 S. aureus ATCC 29213 S. pneumoniae ATCC 49619
E. faecalis ATCC 29212 H. influenzae ATCC 49247

Entérobactéries BGN non fermentants Staphylococcus spp. Streptocoques B Streptococcus spp. (excepté
Enterococcus spp. Streptocoques B)

AST
A SST-
T-NN103
103
1 03 AST
A SST-
T-NN093
093
0 93 A
AST
ST-
ST-PP581
581
58 1 AST
A SST-
T-PP606
606
60 6 A
AST
ST-
ST-PP576
576
57 6
E. coli ATCC 25922 E. coli ATCC 25922 E. faecalis ATCC 29212 E. faecalis ATCC 29212 S. pneumoniae ATCC 49619
P. aeruginosa ATCC 27853 P. aeruginosa ATCC 27853 S. aureus ATCC 29213 S. aureus ATCC 29213
E. coli ATCC 35218 (IBL) E. coli ATCC 35218 (IBL) S. aureus ATCC-1026 E. faecalis ATCC 51299
(cefoxitin screen) (Gentamicine HC,
S. aureus ATCC BAA-977 Streptomycine HC)
Vitek 2 Compact (inductible clindamycine
resistance)

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S. aureus ATCC BAA-977
(inductible clindamycine
resistance)

BGN fermentants BGN non fermentants Staphylococcus spp. Enterococcus spp. Streptococcus spp.

N
NMIC/ID
MIC/ID- 9
MIC / ID-669 N
NMIC/ID
MIC/ID- 8
MIC / ID-668 P
PMIC/ID
MIC/ID- 0
MIC / ID-660 P
PMIC/ID
MIC/ID-
M 1
IC / ID-661 SSMIC/ID
MIC/ID-
MIC / ID-9
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

E. coli ATCC 25922 P. aeruginosa ATCC 27853 S. aureus ATCC 29213 E. faecalis ATCC 29212 S. pneumoniae ATCC 49619
E. coli ATCC 35218 (IBL) E. coli ATCC 35218 (IBL) S. aureus ATCC 25923 E. faecalis ATCC 51299
Phoenix
P hoenix
h oe n ix K. pneumoniae ATCC K. pneumoniae ATCC (Nitrocefin test) (Gentamicine HC,
700603 700603 Streptomycine HC)
S. aureus ATCC 25923
(Nitrocefin test)
6ème édition 2011
Tableau 33 : Liste des tests utilisés en fonction des automates
Automates Tests Utilisation
Microscan Walkaway SI/ NID (Negative IDentification) Identification des bactéries à Gram négatif
Plaques PID (Positive ID) Identification des bactéries à Gram positif
HNID (Haemophilus Neisseria ID) Identification d’Haemophilus spp. et Neisseria spp.
ANAID (ANAerobi ID) Identification des anaérobies
YSTID (YeaST ID) Identification des levures
NEG COMBO 53 (Negative COMBO) Antibiogramme/identification combinée des entérobactéries
Antibiogramme/identification combinée des BGN non fermentants
NEG COMBO 54 Antibiogramme/identification combinée des staphylocoques, streptocoques B et
entérocoques
POS COMBO 32 (Positive COMBO) Antibiogramme des streptocoques (excepté streptocoques B) et Haemophilus
spp.
MICroSTREP plus1 (Minimal Inhibitory Concentration
STREPtococcus plus 1)
Vitek 2 Compact/Cartes Vitek 2 GN (Gram Negative) Identification des bactéries à Gram négatif
Vitek 2 GP (Gram Positive) Identification des bactéries à Gram positif
Vitek 2 NH (Neisseria Haemophilus) Identification d’Haemophilus spp. et Neisseria spp.
Vitek 2 ANC (ANaerobi Corynebacter i um ) Identification des anaérobies et Corynebacterium spp.
Vitek 2 BCL (BaCiLlus) Identification de Bacillus spp.
Vitek 2 YST (YeaST) Identification des levures
Médecine humaine AST-- N103 (Antimicrobial Antibiogramme des entérobactéries
Susceptibility Test)

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AST-- N093 Antibiogrammes des BGN non fermentants
AST-- P581 Antibiogramme des staphylocoques
AST-- P606 Antibiogramme des entérocoques et streptocoques B
AST-- P576 Antibiogramme des pneumocoques
AST-- EXN8 Antibiogramme étendu des entérobactéries (carte couplée à la carte AST-N103)
Médecine vétérinaire AST-- GP69 Antibiogramme des bactéries à Gram positif
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

AST-- GN38 Antibiogramme des bactéries à Gram négatif


Phoenix/Galeries NID (Negative IDentification) Identification des bactéries à Gram négatif
PID (Positive ID) Identification des bactéries à Gram positif
NMIC/ID-- 69 (Negative Minimal Inhibitory Concentration/ID) Antibiogramme/identification combinée des entérobactéries
NMIC/ID-- 68 Antibiogramme/identification combinée des BGN non fermentants
PMIC/ID -60 (Positive MIC/ID) Antibiogramme/identification combinée des staphylocoques
PMIC/ID -61 Antibiogramme/identification combinée des streptocoques B et entérocoques
SMIC/ID--9 (Streptococcus MIC/ID) Antibiogramme des streptocoques (excepté streptocoque B)
6ème édition 2011

105
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

106 http://www.sante.dz/aarn
CONTROLE DE QUALITE DE L’ANTIBIOGRAMME
Dr M.F.K. Missoum

107
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

108 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

1. Objectifs :
- Rappelons que le contrôle de qualité permet de garantir :
 La précision et la fiabilité de la technique des tests de sensibilité.
 La performance des réactifs utilisés dans les tests.
 La performance du personnel qui effectue les tests et la lecture.

- Afin de se conformer à ces exigences, plusieurs souches de référence peuvent être


utilisées :
Escherichia coli ATCC 25922
Escherichia coli ATCC 35218
Klebsiella pneumoniae ATCC 700603
Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853
Staphylococcus aureus ATCC 25923
Staphylococcus aureus ATCC 43300
Staphylococcus aureus ATCC 43866
Staphylococcus aureus ATCC 29213
Enterococcus faecalis ATCC 29212
Haemophilus influenzae ATCC 49247
Neisseria gonorrhoeae ATCC 49226
Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
Haemophilus influenzae ATCC 49766

2. Procédure de contrôle :
- Le contrôle de qualité doit se faire à chaque nouveau lot de Mueller-Hinton et ou
d’antibiotiques. Ce travail de contrôle doit être permanent.
Il est conseillé de désigner dans chaque laboratoire une personne chargée de la
supervision du contrôle de qualité.
Une traçabilité des disques antibiotiques doit être réalisée à l’aide des numéros de lots.
- Les souches de référence devant être obligatoirement testées sont :
E. coli ATCC 25922
S. aureus ATCC 25923
P. aeruginosa ATCC 27853
S. pneumoniae ATCC 49619
H. influenzae ATCC 49247
- Une fois par semaine, ces souches seront testées, dans les mêmes conditions opératoires
que celles décrites pour les bactéries isolées (Cf protocole de surveillance des tests de
contrôle de qualité page 98- 99).
Toutefois d’autres souches peuvent être intégrées dans le système de contrôle, leur choix est
laissé à l’appréciation du microbiologiste et doit tenir compte du type d’antibiogramme
pratiqué.

http://www.sante.dz/aarn 109
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

- Faire une analyse mensuelle (analyse pouvant être faite par le logiciel Whonet), de
l’ensemble des tests de contrôle de qualité, par molécule et par technicien. Si les résultats
ne sont pas satisfaisants, il faudra contrôler chacun des paramètres suivants :
1. La lecture et l’interprétation des diamètres des zones d’inhibition
2. Le milieu de culture
3. L’inoculum
4. Les disques d’antibiotiques
5. Les souches de référence.

- Le contrôle de qualité doit être pratiqué par tous les techniciens et jamais par un seul.

2.1- Lecture et interprétation :


- La lecture de l’antibiogramme doit se faire à l’aide d’un pied à coulisse. Elle doit être
précise :
o pour éviter au maximum les erreurs de parallaxe en maintenant l’instrument de
mesure perpendiculairement à l’axe optique.
o pour les MH au sang la lecture des diamètres se fait à l’intérieur des boîtes, sans
toucher la gélose
o pour les MH simples la lecture se fait à l’extérieur de la boîte.
- Il faut vérifier que les interprétations (S, I, R) correspondent bien aux diamètres mesurés.
- Les mesures des diamètres d’inhibition seront soigneusement prises, et comparées aux
valeurs critiques figurant dans la table de lecture 13.
- Il faut éviter les confusions entre les différentes tables de lecture.
- Les deux causes principales d’erreur sont: mauvais ensemencement (stries non
serrées) et mauvaise mesure des diamètres.

2.2- Contrôle du milieu :


. . pH :

- Doit être de 7,2 à 7,4. Il faut le contrôler pour chaque nouveau lot de M H, à l’aide d’un
pH- mètre, en effet toute variation de pH affecte l’activité des aminosides, des
macrolides et des phénicolés.
- Plonger l’électrode dans un flacon de MH, semi liquide (faire attention, car il y a risque
d’éclatement de l’électrode si la température est trop élevée), la gélose doit se solidifier
autour de l’extrémité de l’électrode, à ce moment là: prendre le pH.

. . Préparation des boîtes :


- Couler le milieu MH sur des boîtes posées au préalable sur un plan de travail strictement
horizontal afin de permettre une répartition homogène du MH de 04 mm d’épaisseur (ce
qui correspond à une quantité de 20 ml de MH pour les boîtes de Petri de 90 mm de
diamètre).

110 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

. . Humidité:
- Les boîtes doivent être convenablement séchées avant l’ensemencement.

. . Concentration en thymidine ou thymine:


- Une concentration trop élevée en tymidine, entraîne une réduction des diamètres
d’inhibition autour des disques de sulfamides et triméthoprime.
Ignorer 20% de croissance au bord du disque du diamètre d’inhibition et lire la ligne de
croissance la plus visible.
- Pour cela, il faut tester le milieu MH avec la souche de référence E. faecalis ATCC 29212,
un diamètre d’inhibition ≥ 20 mm doit être observé autour du disque de
triméthoprime+sulfaméthoxazole.
-

. . Concentration en cations divalents:


- Une concentration trop élevée en ions divalents (principalement : Ca2+ et Mg2+) entraîne
une diminution des zones d’inhibition pour les aminosides (testés pour P. aeruginosa),
alors que de faibles concentrations donnent des zones d’inhibition trop grandes.
- Les ions Zn 2+ influencent l’activité des carbapénèmes.
- Ces concentrations doivent être de: Calcium ------------------------ 50 - 100 mg/l
Magnésium -------------------- 20 - 35 mg/l

2.3- Contrôle de l’inoculum :


- Préparer l’étalon 0,5 Mc Farland, en versant 0,5 ml d’une solution de Ba Cl2 dihydraté à
1% (10 g/l), dans une éprouvette de 100ml. Compléter à 100 ml avec du H2 SO4 à 1% (10
ml/l). Ainsi préparé, il doit avoir une D.O. de 0,08 à 0,1 lue à 625 nm.
- Aliquoter la solution en volumes de 10ml, dans des tubes identiques à ceux qui serviront
à la préparation des inoculums (le nombre d’aliquots sera fonction du nombre de
manipulateurs).
- Sceller ces tubes de façon à éviter toute évaporation (parafilm, ruban adhésif, ..).
- Repérer le niveau du liquide à l’aide d’un marqueur, et le contrôler régulièrement en
prenant la densité optique.
- Conserver les tubes à température ambiante et à l’abri de la lumière (papier aluminium).
- Homogénéiser le tube étalon avant de le comparer à l’inoculum préparé :
Inoculum et étalon doivent avoir la même turbidité lorsqu’ils sont examinés sur un fond
rayé.
- Privilégier l’utilisation des densitomètres.

2.4- Disques d’antibiotiques :


- Il existe 03 normes servant à la production de disques imprégnés d’antibiotiques :
 Normes DIN (Deutsche Institut fur Norming) (90-125%)
 Normes WHO (World Health Organisation) (75-135%)

http://www.sante.dz/aarn 111
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

 Normes FDA (Food Drug Administration) (60-135%)


Les valeurs citées ci-dessus correspondent aux écarts tolérés sur le disque par rapport à la
charge indiquée pour l’antibiotique en question.
- Avant d’utiliser toute cartouche d’antibiotique, il faut vérifier la date de péremption,
surtout pour les β-lactamines, ainsi que la charge des disques.
- Le stock de cartouches d’antibiotiques doit être conservé, à –20°C, les cartouches dans
leurs étuis correctement rebouchés. Les applicateurs, munis de cartouches
d’antibiotiques sont conservés à +4°C.
- Tout disque mouillé, ou ayant été directement au contact de la glace, ou bien encore
conservé à température ambiante ne devrait pas être utilisé.
- Les cartouches doivent être retirées du congélateur 1 à 2 heures avant leur utilisation.

2.5- Souches de référence :


- Dés leur réception, les souches de référence doivent être isolées sur milieu
adéquat, une gélose nutritive ordinaire suffit pour les bactéries non exigeantes
(voir tableau ci-après).
- A partir de cette culture faire 12 congélations à - 70°C.
- Chaque mois sortir un tube de congélation de chaque souche qui sera testée.
- Gratter la souche à l’aide d’un écouvillon sans la décongeler.
- Refaire 12 congélations pour l’année suivante à partir du 12ème tube de
conservation.
- Les valeurs critiques des souches de référence pour les antibiotiques testés sont
reportées dans la table de lecture 13.

Mode de conservation Observations


-Lyophilisation -Conservation à long terme
-Congélation à –70°C -Conservation à long terme
-Gélose profonde -Repiquage régulier des souches.

- A défaut de congélateur ou de lyophilisateur, on peut ensemencer une GSC inclinée ;


l’incuber 24h, puis la conserver à –20°C. Cette technique permet de conserver le
pneumocoque jusqu’à 6 mois.

2.6- Une évaluation externe de la qualité est instaurée depuis 1999, pour l’ensemble des
laboratoires du réseau de surveillance de la résistance aux antibiotiques. Tout
microbiologiste désirant participer à ce contrôle, pourra le faire en s’inscrivant au
laboratoire de bactériologie médicale, de l’Institut Pasteur d’Algérie chargé de superviser la
surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques au niveau national.

112 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Figure 17 : PROTOCOLE DE SURVEILLANCE DES TESTS DE CONTROLE DE QUALITE (CQ)

A- Rythme quotidien

Si ≤ à 1test incorrect (out) Si > à 1test out parmi 1


tous les 20 tests consécutifs série de 20 tests

Continuer à tester Apporter une action


quotidiennement correctrice *

Pour chaque molécule si : Une erreur Une erreur


1 test out sur 20 tests évidente* non évidente
ou
3 tests out sur 30 tests
Retester le même Action correctrice
jour après correction immédiate***
de l’erreur
Rechercher la cause
1 CQ Test
et corriger
par semaine

Correction des résultats


Retester le même jour
et 5 jours de suite
Continuer à tester
quotidiennement Résultats des CQ Pas de
changement

Continuer à tester
quotidiennement Investigation plus
approfondie***

http://www.sante.dz/aarn 113
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

B- Rythme Hebdomadaire :
Résultats de tests quotidiens CQ satisfaisants
(1 test out parmi 20/ ou 3 out parmi 30 résultats d’une série)

Mise en place d’un rythme


hebdomadaire

Quelques tests incorrects

Action correctrice

Une erreur non


Une erreur évidente*
évidente 
Après correction ; retester le même jour

Correction des
résultats Résultats toujours incorrects

Action correctrice
immédiate**

Retester le même jour et les 05 jours

Reprendre le
rythme Tous les résultats Quelques résultats
hebdomadaire corrects
toujours incorrects

Investigations plus approfondies***


Reprendre le rythme
hebdomadaire - Recherche d’une source possible
d’erreur

114 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

* Une erreur évidente :

- Souche ATCC inappropriée avec le test CQ


- Contamination de la souche ATCC
- Mauvaises ou inadéquates conditions d’incubation.

** Action correctrice Immédiate:

- Tester la combinaison antibiotique/souche ATCC le même jour où le test out est observé et
refaire le test 05 jours consécutifs. Noter tous les résultats.
- Les tests CQ doivent être effectués quotidiennement jusqu'à résolution du problème.
- Si au cours de ces 05 jours, des résultats incorrects (out) sont toujours signalés pour le test
en question, préconiser des investigations plus approfondies ***.

*** Investigations plus approfondies :

Vérifier toutes les procédures mises en place :

- La souche de contrôle ATCC n’a pas été changée et n’est pas contaminée.
- La suspension de l’inoculum est préparée et ajustée correctement à partir d’une culture de
24h.
- Qualité de l’étalon Mac Farland, bien l’agiter avant utilisation.
- Les réactifs et disques antibiotiques utilisés ne sont pas périmés et sont stockés à la
température adéquate.
- Mesure et transcription des valeurs des diamètres d’inhibition.
- Tout équipement fonctionne correctement (ex : incubateur).

http://www.sante.dz/aarn 115
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

116 http://www.sante.dz/aarn
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Pr K. Rahal

117
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

118 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Du matériel et des réactifs

1- Disques antibiotiques

- Toute commande de réactifs y compris celle des disques d’antibiotiques doit


obligatoirement comprendre : le nom du fournisseur, le code du produit, le nom et la
présentation du produit commandé ainsi que la quantité à commander.
- Vérifier soigneusement que la charge requise correspond bien au code du produit.
- Vu que nous appliquons les normes CLSI, commander des disques dont les charges
correspondent aux charges recommandées par le CLSI.
- Chaque fournisseur de cartouches de disques antibiotiques commercialise également
des distributeurs de disques adaptés à ses propres cartouches Une cartouche d’un
fournisseur ne peut s’adapter à un distributeur d’un autre fournisseur.
- Chaque cartouche doit avoir une étiquette sur laquelle sont inscrits : le nom du
laboratoire producteur, le N° de code, la charge du disque, le nom de l’antibiotique et la
date de péremption. Si le nom du laboratoire producteur ne figure pas sur la cartouche,
cela signifie que l’origine du produit est inconnue. Ce type de cartouche existe et ne
devrait pas être commercialisé. Le MSPRH ne fait pas contrôler les réactifs comme il le
fait pour les médicaments donc certains réactifs non règlementaires peuvent apparaître
sur le marché.
Le laboratoire de Bactériologie médicale de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) expertise les
disques d’antibiotiques et les milieux pour antibiogrammes mais celle-ci n’est pas
obligatoire.

Si un produit vous paraît suspect, demandez au fournisseur de vous communiquer


l’expertise.
- Les disques d’antibiotiques devront être transportés et stockés, de préférence à -20°C et
distribués en tenant compte des besoins en ces produits ainsi que de leurs dates de
validité. Le retard à quelque niveau que ce soit aura des retombées sur le traitement du
patient.
- Les applicateurs doivent être stérilisés régulièrement à l’autoclave durant 15 mn à 120°C
ou désinfectés avec de l’eau javellisée ; en outre pour éviter toute contamination de la
gélose, obturer par du ruban adhésif les ouvertures vides non chargées de cartouches
d’antibiotiques.

2- Milieux
- L’antibiogramme devra être réalisé obligatoirement sur milieu de Mueller-Hinton. Le
milieu de Mueller-Hinton est un milieu complexe commercialisé par peu de laboratoires
dans le monde. La commande de ce milieu doit tenir compte de la consommation dans
le laboratoire pour éviter la pénurie, car si pénurie il y a , aucun autre milieu ne
pourra être utilisé.
- Concernant le Mueller-Hinton supplémenté au sang, il faut tenir compte du type de
sang recommandé : mouton ou cheval et de la quantité dans le milieu, en général 5%.
Il serait souhaitable de commercialiser au niveau de l’IPA les milieux GC supplémenté et
HTM destinés respectivement à la réalisation des antibiogrammes de N.gonorrhoeae et
Haemophilus spp., afin d’en garantir une disponibilité continue.
- Les milieux doivent être conditionnés en flacons de 250ml et non de 500ml.

http://www.sante.dz/aarn 119
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

3- Boîtes de Petri
- Les boîtes de Petri stériles doivent être parfaitement conditionnées, il faut être vigilant
et éliminer les sachets détériorés suite à un mauvais stockage. Un contrôle de stérilité
des boîtes peut s’avérer nécessaire en cas de contamination importante des cultures.
- Il faudra prévoir un quota de boîtes de Petri en verre que l’on utiliserait en cas de
pénurie de boîtes en plastique.

4- Les souches de référence :


. E.coli ATCC 25922
. S.aureus ATCC 25923
. P.aeruginosa ATCC 27853
. S.pneumoniae ATCC 49619
. H.influenzae ATCC 49247
ont été distribuées à tous les membres du réseau. Elles sont disponibles au niveau du
laboratoire de bactériologie médicale à l’Institut Pasteur de Dely Ibrahim. Pour les autres
ATCC, des commandes peuvent être faites auprès de divers fournisseurs.
- Pour la conservation des souches exigeantes, le laboratoire doit être doté d’un
congélateur à -70°C relié à un groupe électrogène afin de palier aux coupures de
courant.

5- Atmosphère enrichie en CO2


Pour obtenir une atmosphère enrichie en CO2, une étuve à CO2 serait l’idéal, mais à défaut,
une jarre avec gaspack ou une cloche avec une bougie conviennent également.

6- Le pH mètre devra régulièrement être étalonné.

De la technique
- L’identification exacte des germes est aussi importante que la réalisation de
l’antibiogramme.
- Certains disques d’antibiotiques doivent être disposés de manière à mettre en évidence
certains mécanismes de résistance (ex : céphalosporines de 3ème génération à côté d’un
inhibiteur de bêta lactamase pour la mise en évidence de la BLSE ; érythromycine à côté
d’un disque de clindamycine pour la mise en évidence de la résistance inductible aux
macrolides.

- Pour certaines molécules antibiotiques de la nomenclature algérienne, il n’existe pas de


valeurs critiques selon les normes CLSI. Pour ces anciennes molécules d’origine française,
nous nous sommes donc référés aux valeurs critiques définies par la Société Française de
Microbiologie- Comité de l’Antibiogramme 2011.

120 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Du résultat de l’antibiogramme

- Les antibiotiques testés doivent être classés par familles et leurs noms écrits intégralement
sur la feuille de résultat de l’antibiogramme (et non sous forme d’abréviations).
- Les trois catégories de sensibilité aux antimicrobiens doivent être répertoriées en
Sensible, Intermédiaire, Résistant et jamais par des croix.
Les trois catégories de sensibilité aux antimicrobiens sont définies comme suit :

 Sensible : l’infection provoquée par la souche testée répondra probablement au


traitement par cet antibiotique.
 Résistant : l’infection provoquée par la souche testée ne répondra probablement
pas au traitement à cet antibiotique.
 Intermédiaire : la réponse au traitement est imprévisible.

- En cas de BLSE, interpréter uniquement en fonction des valeurs critiques.


- En cas de MRSA, ne pas oublier de corriger le résultat initialement classé dans la catégorie
Sensible en résultat Résistant.
- Il est utile d’inclure un commentaire particulier destiné au clinicien sur la souche isolée et
sur sa sensibilité aux antibiotiques :
ex :S.aureus MRSA+ : la souche est résistante à toutes les β- lactamines.

- Le résultat de l’antibiogramme doit être contrôlé et validé par le responsable du


laboratoire avant sa remise au patient (externe) ou au clinicien (patient hospitalisé).
Il faut s’assurer en particulier que :

 La sensibilité aux antibiotiques concorde avec l’identification de la souche isolée.


(ex : Proteus mirabilis doit en général être résistant à la colistine).

 Les résultats au sein d’une classe d’antibiotiques suivent la hiérarchie établie pour les
règles d’activité au sein de cette famille d’antibiotiques. (ex : les céphalosporines de
3ème génération sont plus actives que celles de 1ère et de 2ème génération sur les
entérobactéries).

 La souche isolée est sensible aux antibiotiques pour lesquels rares sont les
résistances signalées. (ex : S.aureus et vancomycine, H.influenzae et céfotaxime,
N.meningitidis et ampicilline).

- Tout résultat inhabituel ou discordant doit entraîner une vérification des paramètres
suivants :
. Erreur de transcription des résultats

. Contamination de la souche bactérienne

. Contrôle des résistances inhabituelles par la détermination des CMI.

Si la raison des résultats inhabituels n’est pas élucidée, il faudra refaire l’identification de la
souche et/ou refaire l’antibiogramme.

http://www.sante.dz/aarn 121
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

122 http://www.sante.dz/aarn
Whonet 5.6
Dr H. Tali- Maamar

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

124 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

WHONET est un logiciel utilisé pour la surveillance de la résistance bactérienne aux


antibiotiques. Plusieurs pays l’utilisent (voir figure ci-dessous). Une mise à jour régulière est
faite pour ce programme, tenant compte des nouvelles recommandations des différents
comités d’antibiogramme.

Pays utilisant le WHONET


Source : www.whonet.org

Figure 18 : Utilisation du logiciel WHONET dans le monde en mai 2011

En Algérie, ce logiciel est utilisé depuis 1999 par l’ensemble des membres du réseau de
bactériologie (A.A.R.N.). Grâce à cet outil, les résultats d’antibiogrammes sont saisis puis
analysés par les microbiologistes. Ceci permet l’édition d’un rapport annuel d’évaluation sur les
données de résistance bactérienne aux antibiotiques au niveau national.
La dernière mise à jour est la version WHONET 5.6. L’installation de la nouvelle version se fait
directement sur celle du « 5.5 », en conservant les données et la configuration initiale.
L’ancienne version WHONET 5.5 est automatiquement écrasée. Si vous souhaitez conserver la
version précédente, il faut prendre soin de sauvegarder le fichier exécutable avant de procéder
à l’installation.
Les principales nouveautés de cette version, concernent :
- La mise à jour des valeurs critiques du CLSI (2010)
- Ajout des normes EUCAST (2010)
- La possibilité de transfert des données à partir d’automates : MicroScan et Vitek vers
WHONET, en utilisant le baclink.
Une documentation complète sur l’utilisation du logiciel est proposée en même temps que le
fichier exécutable.

http://www.sante.dz/aarn 125
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Erreurs fréquemment retrouvées lors de l’exploitation des résultats :


- Souche de référence saisie incorrectement, exemple : E.coli au lieu de E.coli ATCC 25922
- Pas de précision de la BLSE. Celle-ci doit être reportée au niveau de la case qui lui est
attribuée sur la fiche de saisie.
- Même problème pour les MRSA.
- Erreur dans les charges des antibiotiques, exemple : OX 1µg testée, mais résultat saisi sur
OX 5µg.
- Erreur de saisie des antibiotiques, exemple : pristinamycine pour Pseudomonas
aeruginosa.
- Mauvaise sauvegarde des fichiers, exemple : fichiers vides.
- Extensions des fichiers non respectées.

Le nom du fichier whonet doit être composé de deux parties :

L’identifiant et l’extension

* La première partie est composée de huit caractères alphanumériques comme nom ou


identifiant, dont on peut identifier le fichier, le mois de création du fichier, l’année et le pays.

* La deuxième partie c’est l’extension, avec l’extension on peut identifier le laboratoire qui a
créé ce fichier, et donc à qui appartiennent les données.

Un point sépare l’identifiant de l’extension.

* Chaque laboratoire a sa propre extension.

Exemple : le fichier whonet du mois de janvier de l’année 2010 de l’Institut Pasteur d’Algérie est
présenté comme suit : W0110DZA.IPA

Identifiant Point Extension

W0110DZA . IPA

W signifie fichier whonet Signifie Institut Pasteur D’Algérie

01 le mois « 01 » janvier

10 l’année « 10 » 2010

DZA le pays « DZA » Algérie

126 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Tableau 34 : liste des extensions des fichiers Whonet pour les laboratoires membres du réseau :

Laboratoire Extension

Service de Bactériologie médicale – Institut Pasteur d’Algérie .IPA

CHU Mustapha - Alger - Service de microbiologie. .STD

CHU Beni Messous - Alger - Laboratoire central .LBM

CHU Beni Messous - Alger - Laboratoire mère-enfant .LME

CHU Bab El Oued – Alger - Laboratoire central. .BEO

EHS Centre Pierre et Marie Curie - Laboratoire central. .CPM

EHS Dr M.A. Maouche El Biar Alger - Service de Biologie Clinique. .CNM

EHS El Hadi Flici – Bab El Oued – Alger. Laboratoire central .EHF

Institut National de Santé Publique. El Biar Alger. Département Soutien Technique-Laboratoire de


.ISP
microbiologie

CHU Hussein Dey Alger - Laboratoire Central. .PAR

EPH de Birtraria - Alger - Laboratoire central. .BIT

Hôpital Central de l‘armée Kouba Alger. Laboratoire de bactériologie. .HCA

Institut Pasteur d’Algérie - Alger .IPA

CHU BENBADIS- Constantine- Service de microbiologie. .LM6

CHU Batna Département de Biologie. .LBB

CHU Frantz Fanon – Blida - Laboratoire central .HDB

EPH de Boufarik – Blida - Laboratoire central. .SSB

CHU de Sétif -- Laboratoire de bactériologie. .LMS

CHU d’Oran- Oran – Laboratoire central .LBO

CHU Dorban – Annaba - Laboratoire central. .HDA

CHU de Tizi-Ouzou - Laboratoire de microbiologie et parasitologie. .CTB

Hôpital militaire régional universitaire de Constantine Laboratoire de microbiologie .HM5

EPH de Bologhine - Laboratoire central .LCB

Hôpital militaire universitaire d'Oran - Laboratoire de microbiologie .LAH

Hôpital militaire universitaire spécialisé de Staoueli Alger Laboratoire central. .HMS

EPH Tamanrasset – Laboratoire central .TAM

EHU 1er Novembre1954 Oran- Service Bactériologie .EHO

EPH Batna- laboratoire central .EPB

http://www.sante.dz/aarn 127
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Laboratoire Extension

Laboratoire central vétérinaire d’Alger .lcv

Laboratoire vétérinaire régional de Tizi-Ouzou .lvd

Laboratoire vétérinaire régional de Constantine .lvc

Laboratoire vétérinaire régional de Tlemcen .lvt

Laboratoire vétérinaire régional de Mostaganem .lvm

Laboratoire vétérinaire régional de Laghouat .lvl

Laboratoire vétérinaire régional d’EL Tarf .lve

Institut Pasteur d’Algerie


.lva
Annexe de Kouba.Service de microbiologie vétérinaire et d’épizootiologie

128 http://www.sante.dz/aarn


MEDECINE VETERINAIRE

129
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

130 http://www.sante.dz/aarn
LISTE DES ANTIBIOTIQUES A TESTER
EN MEDECINE VETERINAIRE

Dr S. Kechih-Bounar

131
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

132 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Principaux antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire en Algérie:

a- A titre curatif : La nomenclature algérienne est établie en 2004 ,les molécules suivantes
sont les plus utilisées sur le terrain.

Tableau 35 : Liste des antibiotiques utilisés sur le terrain :

Antibiotique Espèce animale Observations particulières


1.β-Lactamines
Ampicilline Aviaire, bovine, caprine, équine,
ovine, piscicole
Amoxicilline Bovine
Ces antibiotiques sont utilisés pour
Oxacilline Bovine, caprine, équine, ovine traiter les cas de septicémies,
Pénicilline Aviaire, bovine, caprine, d’infections respiratoires et urinaires
cameline, équine, ovine, chez de nombreux animaux
cunicole
Amoxicilline+ Acide clavulanique Aviaire, bovine, caprine, équine,
ovine.

Céfalotine Bovine, caprine, équine, ovine Sont utilisés pour le traitement des
Céftiofur Aviaire, bovine, caprine, équine, septicémies, des infections respiratoires
ovine, cunicole et mammaires.
2. Aminosides :
2.1- Aminocyclitoles :
Spectinomycine Aviaire, bovine, caprine, équine,
ovine, cunicole et piscicole .

2-2.Aminoglycosides :
Streptomycine Apicole, aviaire, bovine, caprine, Les aminoglycosides sont utilisés dans le
équine, ovine,cunicole et traitement des septicémies; des
piscicole . affections digestives, respiratoires et
Néomycine Apicole, aviaire, bovine, caprine, urinaires.
équine, ovine,cunicole
Kanamycine Aviaire, bovine, équine et
piscicole.
Apramycine Aviaire, bovine, cunicole, ovine.
Tobramycine Equine
Amikacine Equine
Framycetine Bovine, caprine, ovine.
Rifamixine Equine , cunicole, ovine.
3. Cyclines :
Doxycycline Aviaire, bovine, cameline, Antibiotiques très utilisés dans le
caprine, équine, ovine, cunicole traitement de nombreuses maladies
et piscicole. bactériennes chez beaucoup d'espèces
animales
Oxytétracycline Apicole, aviaire, bovine,
caméline, caprine, équine,
ovine,cunicole et piscicole .
Tétracycline Apicole, aviaire, bovine,
caméline, caprine, équine,
ovine,cunicole et piscicole .

http://www.sante.dz/aarn 133
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Antibiotique Espèce animale Observations particulières


4. Sulfamides et associés :
4.1- Sulfonamides :
Sulfadimérazine Aviaire, bovine, caprine, équine, Les sulfamides
ovine,cunicole seuls ou en combinaison
Sulfadiméthoxine Aviaire,bovine, équine,caprine, avec les diaminopyrimidines
ovine,cunicole et piscicole . sont très utilisés pour le traitement de
Sulfaguanidine Caprine, ovine. beaucoup de pathologies et chez de
Sulfadiméthoxazole Aviaire, bovine. nombreuses espèces animales.
Sulfamethoxine Aviaire, piscicole.
Sulfanilamide Bovine, caprine, ovine.
4.2- Sulfonamides+Diaminopyrimidines :
Triméthoprime+sulfonamide Aviaire, bovine, caprine, équine,
ovine,cunicole et piscicole .
4.3- Diaminopyrimidines :
Triméthoprime Aviaire, bovine, caprine, équine
, ovine,cunicole.
5. Quinolones :
5.1- Quinolones de 1ère génération Les quinolones de 1ère
Fluméquine Aviaire, bovine, caprine, équine, et 2ème génération
ovine,cunicole et piscicole . sont utilisées dans le cas des
Acide Nalidixique Bovine colibacilloses et des septicémies.
Acide Oxolinique Aviaire, bovine, cunicole et
piscicole
5.2- Quinolones de 2ème génération (Fluoroquinonolones)
Ciprofloxacine Aviaire, bovine
Danofloxacine Aviaire, bovine, caprine,
cunicole et piscicole
Enrofloxacine Aviaire, bovine, caprine et Les fluoroquinolones sont très utilisées
équine . dans le traitement des maladies
Marbofloxacine Bovine respiratoires chroniques(MRC)
Norfloxacine Aviaire, bovine, caprine, chez la volaille
cunicole et ovine
6. Orthosomycines : Antibiotique utilisé pour traiter les
Avilamycine Aviaire et cunicole. maladies digestives de la volaille et des
lapins.
Très efficace pour le traitement de
l'entérite nécrotique chez les poulets.
Antibiotique utilisé seulement chez
l’animal.
7. Polypeptides :
Bacitracine Aviaire, bovine et cunicole . Antibiotique indiqué dans le traitement
des septicémies, de la colibacillose et des
infections urinaires.

Colistine Aviaire, bovine, caprine, équine,


cunicole et ovine.
Polymyxine Aviaire, bovine, caprine, équine,
cunicole et ovine.
8. Macrolides :
Erythromycine Aviaire, apicole, bovine, caprine, Antibiotiques utilisés pour traiter les
équine, ovine,cunicole et infections à mycoplasmes chez la
piscicole . volaille, les maladies digestives
Josamycine Aviaire et piscicole. hémorragiques et les infections
Spiramycine Aviaire, bovine, caprine, équine, respiratoires chez les bovins.
cunicole, ovine et piscicole.
Tilmicosine Aviaire, bovine, caprine,
cunicole et ovine.
Tylosine Apicole, aviaire, bovine, caprine,
cunicole et ovine.

134 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Antibiotique Espèce animale Observations particulières


9. Lincosamides :
Clindamycine Aviaire, bovine, caprine ovine Antibiotiques essentiels dans le
et piscicole. traitement des pneumonies à
mycoplasmes, de l'arthrite infectieuse et
de l’entérite hémorragique chez les ovins
et les caprins.
10. Autres :
Novobiocine : Bovine, caprine, ovine et Antibiotique utilisé chez les cas de
piscicole. septicémies chez les poissons et dans le
traitement des mammites (sous forme
de crèmes intra mammaire en
association avec la pénicilline (10
unités/30 μg).
Antibiotique utilisé uniquement chez les
animaux

b- Antibiotiques utilisés comme facteurs de croissance : Les antibiotiques comme facteurs


de croissance ne sont plus incorporés dans l’alimentation animale et sont interdits
d’utilisation depuis Avril 2007 (décision interministérielle du 24 Décembre 2006).

c- Antibiotiques suspendus de l’homologation :

 Furanes : Nitrofurantoines
 Phénicoles : Chloramphénicol
 Aminosides : gentamicine
Ces antibiotiques sont cependant testés au laboratoire dans le cadre de la surveillance de la
résistance des bactéries aux antibiotiques

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Tableau 36 : Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries non exigeantes :

Entérobactéries Pseudomonas spp. Staphylococcus spp. Enterococcus spp.

Ampicilline Amoxicilline+Acide Pénicilline+Novobiocine Pénicilline


clavulanique *
Amoxicilline+Acide clavulanique* Céftiofur* Amoxicilline+Acide Ampicilline
clavulanique *
Céfalotine Enrofloxacine Oxacilline Enrofloxacine
Céftiofur * Gentamicine** Céfoxitine*** Tétracyclines
Tétracycline Tobramycine Tétracyclines Sulfisoxazole
Fluméquine/Acide nalidixique Colistine Enrofloxacine Triméthoprime+sulfam
éthoxazole

Enrofloxacine/Marbofloxacine Néomycine /Kanamycine Erythromycine


Néomycine /Kanamycine Gentamicine** Tilmicosine
Gentamicine** Bacitracine Lincomycine
Colistine Sulfisoxazole Vancomycine**
Sulfisoxazole Triméthoprime+
Sulfaméthoxazole
Triméthoprime+ Erythromycine
sulfaméthoxazole
Nitrofurantoine** Vancomycine**
Chloramphénicol** Clindamycine

*Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases.


** Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance.
*** Antibiotique testé seulement pour la recherche des souches MRSA+.

Tableau 37 : Liste des antibiotiques à tester pour les bactéries exigeantes :

Listeria Campylobacter
Streptococcus spp. Haemophilus spp. Pasteurella spp.
monocytogenes coli/jejuni
Pénicilline Ampicilline Céftiofur Pénicilline Gentamicine**
Amoxicilline+ Acide
Pénicilline+novobiocine Enrofloxacine Ampicilline Tétracyclines
clavulanique*
Ampicilline Céfalotine Danofloxacine Céftiofur*** Acide nalidixique
Céfotaxime Céftiofur* Spectinmycine Erythromycine
Tétracyclines Tétracycline Tilmicosine Clindamycine

Erythromycine Enrofloxacine Tétracyclines Ciprofloxacine


Trimethoprime+
Vancomycine**
Sulfamethoxazole
Chloramphénicol** Spectinomycine

*Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases


** Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance
*** Intérêt diagnostic

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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30- Performance Standards for Antimicrobial Susceptibility Testing ; twenty Informational
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ANNEXES

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Composition des milieux et préparation de géloses spécifiques


A- Bactéries non exigeantes :
 Mueller-Hinton Agar :
Infusion de viande de boeuf déshydratée --------------------------------------- 300g
Hydrolysat de caséine ---------------------------------------------------------------- 17,5g
Amidon de maïs ------------------------------------------------------------------------ 1,5g
Agar agar --------------------------------------------------------------------------------- 13g
Eau distillée ------------------------------------------------------------------------------ qsp 1000ml
pH final ------------------------------------------------------------------------------------ 7,2-7,4

B- Neisseria gonorrhoeae :
 Milieu GC :
Bacto Proteose Peptone -------------------------------------------------------------- 15g
Amidon de maïs ------------------------------------------------------------------------ 1g
Phosphate dipotassique ------------------------------------------------------------- 4g
Phosphate monopotassique -------------------------------------------------------- 1g
Chlorure de sodium ------------------------------------------------------------------- 5g
Agar --------------------------------------------------------------------------------------- 10g
Eau distillée ----------------------------------------------------------------------------- qsp 1000ml
pH final----------------------------------------------------------------------------------- 7,2-7,4

 Supplément (Oxoïd) :
Supplément : (1.1g L-cysteine, 0.03g guanine HCL, 3mg thiamine HCL, 13mg PABA, 0.01g
B12, 0.1g cocarboxylase, 0.25g NAD, 1g adenine, 10g L-glutamine, 100 g glucose, 0.02g
ferric nitrate [dans 1L H2O] ajouté après autoclavage. ………………………………… 1%

C- Haemophilus spp. :
 Milieu HTM : (Haemophilus Test Medium)
M H. agar -------------------------------------------------------------------------------- 38g/l
Supplément :
Hématine Bovine --------------------------------------------------------------------- 15 mg/l
(Prendre 30ml d’une solution d’hématine bovine à 0,05g/l
Poids/volume) préparée dans du NaOH 0,01 N).
NAD (ou β NAD) ---------------------------------------------------------------------- 15 mg/l
(Prendre 3ml d’une solution de NAD à 5g/l (poids/volume) préparée
avec de l’eau distillée stérile, ajoutée après stérilisation à l’autoclave).
Extrait de levure ---------------------------------------------------------------------- 5g/l
Eau distillée --------------------------------------------------------------------------- qsp 1000ml
pH final----------------------------------------------------------------------------------- 7,2-7,4

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D- Gélose Mueller–Hinton additionnée de 4% NaCl


M H Agar --------------------------------------------------------------------------------- 38g
NaCl --------------------------------------------------------------------------------------- 40g
Eau distillée------------------------------------------------------------------------------ qsp 1000ml

E- Bouillon glycérolé pour la congélation des bactéries


Bouillon coeur-cervelle ------------------------------------------------------------- qsp 100ml
Glycérol---------------------------------------------------------------------------------- 20 ml
Congeler dés ensemensement.

F- Préparation du milieu Mueller-Hinton additionné de 2 à 5% de sang de cheval


hémolysé et défibriné :
• Défibriner le sang de cheval en l’agitant lentement dans un récipient stérile contenant
des billes de verre pendant 15 à 20mn.
• Congeler et décongeler 5 à 7 fois environ jusqu'à ce que le sang défibriné soit
complètement lysé. Rajouter aseptiquement et à volume égal de l’eau distillée stérile (ce
qui ramène la dilution à 50% de sang hémolysé et défibriné).
• Centrifuger le sang défibriné et hémolysé à 12 000 tours/mn pendant 20mn et récupérer
le surnageant (il ne doit pas être trouble).
• Alliquoter le sang ainsi préparé et le conserver à – 20°C pour une durée ne dépassant pas
un mois.
• Ajouter les quantités nécessaires de surnagent au milieu Mueller-Hinton liquide pour
avoir une concentration finale de 2 à 5%.
• Ajuster aseptiquement le pH à 7,2 – 7,4.
Tableau 38: Liste des solvants pour la préparation des solutions antibiotiques (Référence :
Document CLSI M100-S21-2011)
Antibiotique Solvant Diluant
Pénicilline Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Amoxicilline Tampon phosphate pH6,0/ 0,1M Tampon phosphate pH6,0/ 0,1M
Ampicilline Tampon phosphate pH8,0/ 0,1M Tampon phosphate pH6,0/ 0,1M
Oxacilline Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Céfotaxime Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Imipénème Tampon phosphate pH7,2/ 0,01M Tampon phosphate pH7,2/ 0,01M
Erythromycine 95% Ethanol Eau distillée stérile
Ciprofloxacine Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Chloramphénicol Ethanol absolu Eau distillée stérile
Gentamicine Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Streptomycine Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Tétracycline Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Doxycycline Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Rifampicine Méthanol Eau distillée stérile
Colistine Eau distillée stérile Eau distillée stérile
Vancomycine Eau distillée stérile Eau distillée stérile

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Tableau 39 : Molécules utilisées en médecine humaine et vétérinaire:


Usage chez Usage chez
Famille Sous-famille Molécule(s)
l'Homme l'animal
Bêta-lactamines Pénicillines Pénicilline G X X
Pénicilline V X
Pénicilline M X X
Pénicilline A X X
Carboxypénicilline X
Uréidopénicilline X
Céphalosporines Première génération X X
Deuxième génération X X
Troisième génération X X
Monobactames X
Cyclines X X
Aminosides X X
Macrolides X X
Apparentés aux Lincosamides X X
Macrolides Kétolides X
Synergistines/streptogramines X
Quinolones Première génération X X
Deuxième génération X X
Furanes X
Phénicolés X
Triméthoprimes X X
Polymyxines X X
Sulfamides X X
Glycopeptides X
Imidazolés X X
Anti-tuberculeux X X*
Divers Acide fusidique X X
Bacitracine X X
Fosfomycine X

* Utilisation interdite sauf pour une molécule dans le cadre d’une mammite

FICHES TECHNIQUES DE PRELEVEMENTS A L’USAGE DES VETERINAIRES :

Introduction
La qualité des résultats du laboratoire dépend étroitement des prélèvements reçus et effectués
en effet, les renseignements insuffisants, les prélèvements inadaptés, le mauvais état de
conservation, engendrent de mauvaises interprétations des résultats et entraînent des prises de
décision inadéquates à l’origine de l’insatisfaction des demandeurs.
Afin que les laboratoires vétérinaires soient de meilleure rentabilité, nous nous proposons de
définir les prérogatives des laboratoires vétérinaires en matière de pathologie bactérienne ainsi
que le choix et la qualité des prélèvements adéquats.

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I. Recommandations de l’organisation internationale des épizooties (O.I.E) pour


la réalisation du prélèvement et l’expédition des échantillons pour le
diagnostic de laboratoire

- Il existe des réglementations spécifiques pour le conditionnement et l’envoi des


substances infectieuses, y compris les échantillons de diagnostic, qui doivent être
appliquées.
- Les échantillons peuvent être prélevés directement sur l'animal ou à partir de
l’environnement pour de multiples raisons telles que le diagnostic d'une maladie, la
surveillance du statut sanitaire ou l’établissement d’un certificat sanitaire.
- Les échantillons collectés doivent être appropriés aux buts de l'analyse et suffisants en
nombre et quantité pour permettre un résultat statistiquement valide.
- Les échantillons doivent être prélevés avec soin afin de ne pas perturber l'animal ou
provoquer des lésions.
- L’opérateur et ses aides doivent également être à l’abri de tout risque.
- Il peut être nécessaire d’utiliser des systèmes de contention de l’animal, voire des
tranquillisants ou des anesthésiques.
- Lorsque du matériel biologique est prélevé, que ce soit sur animal vivant ou mort, le
risque de zoonose doit être pris en compte afin d’éviter des infections humaines.
- Une attention particulière doit être portée pour éviter de contaminer l’environnement
ou tout risque de dissémination d’une maladie via des insectes. En ce sens, des
précautions doivent être prises pour l’évacuation correcte des déchets d’animaux ou de
tissus.
- Certains échantillons doivent être prélevés de manière aseptique, et un soin doit être
porté pour empêcher les contaminations croisées entre les échantillons.
- Le prélèvement doit être conditionné avec soin, identifié et expédié au laboratoire par le
moyen le plus rapide, avec un contrôle approprié de la température.
- Les échantillons doivent être représentatifs de la maladie à étudier et des lésions
observées.
- Doivent aussi être pris en considération, le stade de la maladie et le développement des
lésions ainsi que le genre de test(s) qui seront réalisés.

II- Méthodes de prélèvements en médecine vétérinaire


Tout recours au laboratoire doit s’effectuer dans le respect des règles déjà citées dans les
recommandations de l’OIE, en veillant à la rédaction d’un document d’accompagnement
complet. Puis à l’expédition de l’échantillon vers le laboratoire le plus proche (Adresse des
laboratoires vétérinaires de l’INMV en annexe).
Le recours au laboratoire est un moyen de diagnostic de certitude.

A- Règles générales :
- Il est inutile d’effectuer des analyses sur un cadavre en putréfaction, car il y a une forte
prolifération de germes de putréfaction qui masquent ceux responsables de la
pathologie.

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- Les viscères (foie, poumons, rate, reins) doivent être pourvus de revêtement sur au moins
l’une de leur face et peser plus de 25 grammes.
- Avantager la cautérisation à l’utilisation d’un antiseptique. Les liquides d’épanchement ;
le pus, le sang, le lait et l’urine doivent être prélevés dans des récipients stériles.

1- Suspicion de septicémie :
Les analyses sont effectuées sur :
- Les organes (foie, rate, rein),
- L’os long désarticulé aux extrémités.
- Le frottis sanguin.

2- Suspicion d’avortement infectieux :


• Tout avortement infectieux constitue une suspicion de Brucellose.
• Les prélèvements sur l’animal avorté doivent être réalisés par le vétérinaire sanitaire.
• Pour pratiquer un diagnostic de groupe valable, il convient de pratiquer d’une part,

a. Les recherches des germes sur l’avorton :


- Les enveloppes fœtales, les cotylédons avec des lésions d’une ou plusieurs femelles
avortées ou à défaut, l’écoulement vaginal récolté dans un tube stérile.
- Un ou plusieurs fœtus en cas d’épidémie.

b. Les recherches sérologiques à l’échelle du troupeau :


- Si une sérologie est effectuée, l’échantillon de sang sera réalisé sur tube sec.
- L’échantillon de sang doit être prélevé le plus stérilement possible par ponction
veineuse.
 la veine jugulaire est utilisée chez les grands mammifères (Les veines de la glande
mammaire, de la queue ou des membres peuvent également être utilisées).
 la veine alaire (veine brachiale), chez la volaille.
- Pour un échantillon de sérum, le prélèvement est laissé à température ambiante (veiller
à le protéger des températures excessives) pendant 1 à 2 h jusqu’au début de la
rétraction du caillot. Retirer celui-ci avec une pipette stérile et conserver le sérum au
réfrigérateur à 4°C.
- Pour les échantillons prélevés sur anticoagulant, il est nécessaire de les homogénéiser
par agitation douce.
- Pour les réactions de polymérisation en chaîne (PCR), l’E.D.T.A est l’anticoagulant de
choix.

III- Techniques de prélèvements et principaux germes recherchés en médecine


vétérinaire :
Afin que les résultats soient exploitables, envoyer au laboratoire :
a- Pour le diagnostic des maladies aviaires, et des petits élevages : des animaux malades
morts ou moribonds.
b- Pour le diagnostic des maladies affectant les grands animaux et les animaux de
compagnie : des organes frais, du sang dans des tubes avec anticoagulants, du lait dans
des tubes stériles, des matières fécales dans des pots à prélèvements stériles.

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Tableau 40 : Prélèvements effectués et principaux germes recherchés:

Nature du
Germes rencontrés Techniques de prélèvements
prélèvement
Appareil Pasteurella spp., Bordetella spp.,
respiratoire Chlamydia spp.
Pseudomonas spp.
Actinobacillus spp.
Haemophilus spp.
Corynebacterium spp.,
Mycoplasmes
 Effectuer les prélèvements immédiatement
après la mort de l’animal, sans dépasser 6 h.
Appareil genital Chlamydia spp.
 Utiliser un couteau désinfecté pour prélever les
Haemophilus spp. , organes.
Actinobacillus spp.,
Corynebacterium spp.,
Campylobacter spp.,
Pseudomonas spp., Clostridium spp.,
Listeria spp., Brucella spp.
Klebsiella spp. , Mycoplasmes

Appareil Staphylococcus spp. Streptococcus  Lors d’affections podales, prélever une partie du
locomoteur spp. Corynebacterium spp. tissu affecté,
Actinobacillus spp.  Lors de plaies, d’abcès, prélever le contenu
Pasteurella spp. Entérobactéries, stérilement à l’aide d’un écouvillon.
Haemophilus spp., Mycoplasmes spp.  Transmettre au laboratoire, sous froid dans les 24
Erysipelothrix spp. h suivant le prélèvement.

Système nerveux Listeria spp., Haemophilus spp.  À l'aide d'un couteau d'autopsie, désarticuler la
Staphylococcus spp. tête de la carcasse au niveau de l'articulation
Streptococcus spp. atlanto-occipitale.
 Séparer les nerfs crâniens de la moelle épinière.
 Dégager la moelle épinière et l’encéphale.
Avortements Chlamydia spp. Haemophilus spp.  Prélever les secrétions utérines (par
Actinobacillus spp. Corynebacterium écouvillonnage du col utérin), les enveloppes
spp. Campylobacter spp., ou fragments d’enveloppes, les avortons ou
Mycoplasma spp., Pseudomonas spp., leurs organes (estomac, rate, os long
Clostriduium spp. Listeria spp. , désarticulé).
Brucella spp. Klebsiella spp. N.B : Opérer avec soins pour éviter toute
contamination ou propagation du contage
Os long Clostridium perfringens, Bacillus  Prélever l’os long d’un des membres, de
anthracis, Pasteurella spp. préférence métacarpe ou métatarse
 Enlever tous les fragments de chair.
 L’envelopper à sec dans un linge propre ou
dans un sac en plastique ,le conserver au
réfrigérateur.
Sang Streptococcus spp., Salmonella spp.,  Faire plusieurs prélèvements espacés de
Brucella spp., Pasteurella spp., quelques heures (décharge fugace de bactéries
Leptospira spp., Erysipelothrix spp., dans la circulation) ;
 Prélever 10 à 40 ml de sang par ponction
Francisella spp., Bacillus anthracis.
aseptique à la jugulaire sur animal à jeûne.

Urines Entérobactéries Staphylococcus spp.,  Opérer par sondage ou prélever lors de


Streptococcus spp. Corynebacterium miction après asepsie 10 à 20 ml d’urine.
spp. Pseudomonas spp., Leptospira
spp.

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Fèces Entérobactéries, Mycobacterium  Prélever 60 à 80 ml de matières fécales dès


paratuberculosis, Campylobacter spp., leur émission ,ou à partir de l’ampoule rectale
Clostridium spp. ou du rectum .
 Lors de diarrhée aiguë, prélever dans les
heures qui suivent l’apparition des symptômes
 Ne pas congeler le prélèvement.
 L’envoi d’anses intestinales ligaturées et
prélevées en régions liquides est aussi possible.
Liquides Entérobactéries, Staphylococcus spp.,  Prélèvement du liquide pleural, péritonéal ou
d’épanchement Pseudomonas spp., Pasteurella spp. péricardique
,Mycoplasma spp.  Prélèvement de la lymphe thoracique ,par
ponction aseptique de la cavité thoracique
entre la 7ème et la 8ème côte
 Les liquides sont déposés dans des flacons
stériles.
Lait Entérobactéries, Staphylococcus spp.,  Laver et sécher complètement la mamelle
Streptococcus spp. Campylobacter  Désinfecter I’ extrémité du trayon à l’alcool à
spp., Haemophilus spp., 70° , en insistant sur l’orifice du canal du
trayon
Mycobacterium spp., Bacillus spp.,
 Prélever séparément les 4 quartiers
Pasteurella spp. Pseudomonas spp.,  Le flacon stérile est ouvert au dernier
Clostridium spp., Leptospira spp., moment, le bouchon étant tenu pour protéger
Corynebacterium spp., Mycoplasma le flacon qui restera le plus possible à
spp. l’horizontale
 Les premiers jets de lait sont éliminés et 10 ml
seulement sont prélevés en évitant de bouger
le flacon qui sera immédiatement fermé sans
être déplacé.
Ecouvillonnage Isolement des bactéries à tropisme  Ecouvillonnage : ne pas réaliser le prélèvement
nasal et oculaire respiratoire au stade de jetage muco-purulent ou purulent
(agents de pneumopathies) ou (le germe causal n’est plus retrouvé dans le
jetage, mais seulement la flore banale
oculaire.
bactérienne subsistera en plus de bactéries de
surinfection)
 Enfoncer l’écouvillon le plus profondément
possible dans les cavités nasales
 Introduire l’écouvillon dans le cul-de-sac
conjonctival inférieur, sans toucher la face
extérieure de la paupière.
Pus Staphylococcus spp. Streptococcus  Abcès ouvert : procéder par le nettoyage de
spp. Actinobacillus spp. la plaie puis grattage ; réaliser les prélèvements
Actinomyces spp. Entérobactéries, le plus stérilement possible ; Seringue stérile,
Pseudomonas spp., Clostridium spp., tubes ou flacons stériles bouchant
hermétiquement
Pasteurella spp., Corynebacterium spp.
 Abcès fermé : antisepsie cutané, ponction
Mycobacterium spp. avec une aiguille de diamètre supérieur à 1 mm,
en éliminant les bulles d’air.

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

IV- Protocole de prélèvements et d’autopsie :


L’examen nécropsique est la continuation de l’examen clinique pratiqué sur l’animal avant sa
mort, ou sur d’autres animaux présentant les mêmes symptômes. Le diagnostic d’une maladie
repose donc sur quatre types d’examens qui se succèdent dans le temps :
• L’examen clinique de l’animal vivant,
• L’examen épidémiologique (l’affection dans le troupeau, dans la population),
• L’examen nécropsique du cadavre ou mieux de l’animal sacrifié,
• L’examen de laboratoire à partir des prélèvements effectués sur l’animal vivant ou lors
de l’autopsie. De ces quatre examens dépend la précision du diagnostic .Certaines
maladies peuvent être diagnostiquées par le seul examen clinique, mais le plus grand
nombre nécessite une confirmation par examen nécropsique et expérimental.
Les meilleurs résultats d’autopsie sont obtenus sur l’animal sacrifié par saignée.
Lorsque nous intervenons sur un cadavre, l’autopsie doit être pratiquée le plus rapidement
possible après la mort. Une autopsie tardive ne fournira que peu de renseignements et ne
permettra pas de faire de prélèvements (sauf un os long éventuellement).
Pour être valable une autopsie doit être complète, limiter l’examen aux seuls organes supposés
atteints n’est pas suffisant et il arrive assez souvent que l’examen des organes supposés sains
réserve des surprises.
Dans le cas de mort rapide sans symptômes apparents, il faut tenter de dépister 3 ou 4 animaux
vivants, « suspects »et ajouter 2 ou 3 autres venant de mourir.
S’il s’agit de contrôle de routine de l’état sanitaire d’un cheptel, il faut prendre un échantillon
représentatif du lot.
S’il s’agit d’une demande de diagnostic d’une maladie en évolution, dans le cas de la volaille,
envoyer 05 sujets adultes ,10 poussins malades vivants, pour les autres espèces adresser les
animaux ayant les symptômes les plus typiques.
Il est important de rappeler que prélèvements et autopsies ne sont pas toujours des actes
anodins dénués de tout risque, tant pour le cheptel que pour l’opérateur (en cas de zoonose), il
conviendra donc toujours de prendre les précautions minimales pour éviter la propagation des
épizooties, la contamination de l’opérateur et de ceux qui l’assistent.

V- Modalités de prélèvements dans le cadre des affections bactériennes chez les


espèces aviaires et cunicoles :
Le choix des prélèvements dépend de plusieurs paramètres :
- Des symptômes et lésions observés
- De la maladie suspectée, du moment de prélèvement
- Du traitement ou non des animaux (l’antibiothérapie peut masquer les germes sans les
éliminer)
Le prélèvement doit s’opérer en respectant certaines règles d’hygiène notamment l’asepsie du
matériel utilisé et de l’opérateur.
En règle générale, éviter les souillures par les bactéries du milieu ambiant.
Les prélèvements doivent être représentatifs de la pathologie sévissant dans l’exploitation.

150 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

A- Prélèvements en pathologie aviaire :

Tableau 41 : prélèvements à réaliser et pathologies suspectées :

Maladies Espèces affectées Symptômes et lésions Prélèvements


Colibacillose (E.coli) Poulets, dindons Granulomes cæcums, Foie, cæcums ; vitellus,
canards…,autres espèces perihépatite, péricardite, ovaires…
complication de maladies
respiratoires chroniques(MRC)

Salmonelloses Poulets, dindons Diarrhée jaune et fétide, Foie, rate, œufs, litière,
Salmonella spp. canards,autres espèces splénomégalie, foie hypertrophié duvets
de couleur bronze

Pasteurellose Toutes espèces Cyanose, diarrhée, jetage, Moelle osseuse, sang,


P.multocida conjonctivite, dyspnée, foie et écouvillonnage
P.hémolytica entérite,zone de nécrose sur le des cavités nasales
foie
Chlamydiose Dindons, pigeons, Péricardite, pneumonie, Poumon, rate, foie,
C.psittaci canards, autres espèces perihépatite, splénomégalie, intestin, cerveau
entérite,
Mycoplasmose Poulets, dindons, autres Sinusite, retard de croissance, Sinus, poumons, sacs
M.gallisepticum salpingite, aérosaculite saériens
M.meleagridis péricardite fibrineuse,
perihépatite,
Coryza infectieux Poulets, faisans, pintades Sinusite, œdème facial, jetage, Sinus, Ecouvillonnage
Haemophilus conjonctivite de la trachée, poumon
gallinarum
Tuberculose aviaire Poulets, dindons, autres Amaigrissement, diarrhée, Poumon, rate, foie,
(Mycobacterium boiterie, arrêt de ponte,
avium ) granulome hépatique

Arthrite Toutes les espèces, Arthrites chroniques Articulations infectées


staphylococcique principalement les males
(Staphylococcus reproducteurs
aureus)

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

B- Prélèvements en pathologie cunicole :


Tableau 42 : Prélèvements à réaliser et pathologies suspectées :

Maladies /germes Symptômes et lésions Prélèvements

Colibacillose à E.coli Chez les adultes : diarrhée, congestion généralisée de Intestin, cæcum, foie,
l’intestin et du cæcum. Chez les lapereaux : présence fèces
de points de nécrose sur le parenchyme hépatique,
forte mortalité.
Entérotoxémie ou syndrome Atteint surtout les reproducteurs, crottes ramollies Foie, intestin, cæcum,
dysbactériose cæcale à enrobées de mucus, mortalité brutale, l’animal fèces
Clostridium perfringens ballonne rapidement après la mort, reins
congestionnés, foie dégénéré, contenu cæcal liquide
malodorant avec gaz, paroi hémorragique.
Entérotyphlyte à Clostridium Diarrhée importante à caractère aigu et brutal,
spiroforme entérotyphlyte et congestion de la muqueuse cæcale
et intestinale.
Foie, rate, intestin

Maladie de Tyzzer à Clostridium Entérite aigue, hémorragique, œdème aîgu du


piliforme poumon

Salmonellose à Salmonella Forte mortalité des femelles avant la mise bas , Foie, organes
Typhimurium et S.Enteritidis diarrhée ,péritonite, avortement, splénomégalie, génitaux
nécrose hépatique et cæcale , métrite, péricardite et
entérite.
Klebsiellose à Klebsiella Oxytoca Entérite hémorragique, foie décoloré et friable, Poumon,
ou K.Pneumoniae splénomégalie, œdème du poumon, ictère. écouvillonnage
trachéal.
Staphylococcie ou maux de Fonte musculaire prononcée, mammite, métrite, Pus, lait
pattes à Staphylococcus aureus ulcères cutanés des voutes plantaires et abcès divers
Pasteurellose à Pasteurella Ecoulement nasal, pneumonie, bronchite, pleurésie, Ecouvillonnage nasal
multocida abcès mammaires ou cutanés, métrite, torticolis ou trachéal, pus
Bordetellose à Bordetella Affecte généralement les voies respiratoires Ecouvillonnage nasal
bronchiseptica supérieures rarement les poumons ou trachéal, poumon
Mycoplsmose à Mycoplasma Hyperthermie, éternuements, pneumonie Sérum
bovis ou M. arginini

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

VI- Prélèvements à effectuer dans le cadre des affections bactériennes chez les
ruminants, les équidés et les camélidés

Tableau 43 : Nature du prélèvement en fonction de la maladie suspectée :


Prélèvements
Maladies suspectées
Sang Sérum Ganglions Os long Divers
Péripneumonie + Lymphe thoracique
Tuberculose +
Paratuberculose + Produit de raclage de la muqueuse
rectale, fèces. intestin
grêle,ganglions mésentériques
Charbon bactéridien + Rate
Charbon symptomatique + Muscle à tumeur
Pasteurellose + Fragment du tissu pulmonaire
Botulisme Foie, contenu stomacal
Brucellose + Cotylédons
Listériose Cerveau, avorton, cotylédons
Leptospirose + Avorton
Campylobactériose Mucus vaginal et préputial,
Vibriose avorton
Chlamydiose + Cotylédons
Fibvre Q + Cotylédons
Syndromes divers : Lait
Mammites Ecoulement vaginal
Métrite Fèces
Diarrhée Pus
Abcès Liquide synovial
Arthrite

VII- Modalités de prélèvements dans le cadre des affections bactériennes chez


l’abeille :
Les dominantes pathologiques bactériennes chez l’espèce apicole affectent le couvain plutôt
que les abeilles adultes. Elles sont réputées légalement contagieuses et à déclaration obligatoire.
1- Loque américaine ou loque maligne due à Paenibacillus larvae affecte les larves après
opérculation de l’alvéole.
2- Loque européenne ou loque bénigne, affecte les larves dans les deux premiers jours de leurs
vie, elle est due à Paenibacillus alvei.
L’échantillon transmis au laboratoire pour analyse doit être représentatif de la population et de la
pathologie sévissant dans l’exploitation, et doit être constitué de cadres contenant du couvain
avec des alvéoles operculées et non operculées.

http://www.sante.dz/aarn 153
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Pour que l’analyse soit conforme, il faut prendre certaines précautions :


- Ne jamais placer directement plusieurs cadres les uns sur les autres, mais les envelopper
séparément pour éviter que les opercules ne soient endommagés ou que les rayons ne
moisissent.
- Emballer les cadres dans du papier solide et placés dans une boîte pour être transportés au
laboratoire.
- Eviter que les rayons ne s’écrasent.
- Mettre sur les rayons des numéros ou des indications concernant la colonie et le rucher.
- Mettre au frais si l’expédition du matériel est retardée.
- Accompagner le prélèvement par une fiche commémorative explicative.

VIII- Modalités de prélèvements dans le cadre du contrôle de la désinfection :


Un contrôle bactériologique de l’efficacité des opérations de désinfection par écouvillonnage
devra être réalisé après toute décontamination. Ces contrôles se prolongeront tant que les
résultats ne seront pas satisfaisants. Le représentant de production, l’éleveur et le vétérinaire
doivent collaborer afin de trouver l’origine des contaminations et apporter les actions
correctives nécessaires afin d’aboutir aux résultats exigés par la réglementation.

Ce contrôle doit être réalisé après séchage complet des installations, et, le cas échéant, après
avoir fini tout nettoyage dans les exploitations voisines et doit concerner les différents endroits
du bâtiment d’élevage. Juste après l’application, les écouvillons, sont refermés, identifiés et
acheminés au laboratoire dans les conditions appropriées. Il importe de toujours procéder de la
même manière afin d’établir ultérieurement des comparaisons et des estimations.

154 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

X- Adresse de la direction générale de l’INMV, des laboratoires vétérinaires


régionaux de l’INMV et du laboratoire de microbiologie vétérinaire de l’Institut
Pasteur :

Désignation Adresses Téléphone/fax E.mail


Direction générale BP 205,hasasan Badi,El (00213)021536751/20 contact@inmv.edu.dz
Harrach ,Alger (00213)021536785

Laboratoire central BP 205,hasasan Badi,El (00213)021536758/60 lcv_alger@inmv.edu.dz


vétérinaire d’Alger Harrach ,Alger

Laboratoire vétérinaire 7,rue du stade ,Draa- (00213)0262787/86 lvr_tiziouzou@inmv.edu.dz


régional de Tizi-Ouzou Ben-Khedda, Tizi- (00213)026272045
Ouzou

Laboratoire vétérinaire BP 22, El Khroub , (00213)031802109 lvr_constantine@inmv.edu.dz


régional de Constantine Constantine (00213)031801153

Laboratoire vétérinaire BP 568, Route (00213)043207141 lvr_ tlemcen @inmv.edu.dz


régional de Tlemcen Mansoura,N°7,Tlemcen (00213)043271346

Laboratoire vétérinaire Route Marmèche, (00213)045229464 lvr_ mostaganem @inmv.edu.dz


régional de Mostaganem 27120, Mostaganem (00213) 045229691

Laboratoire vétérinaire Cité El Mukam,BP (00213)029932911 lvr_ laghouat @inmv.edu.dz


régional de Laghouat 527,Laghouat (00213) 029927541

Laboratoire vétérinaire Route Ben M’hidi,El (00213)030875388 lvr_ eltarf @inmv.edu.dz


régional d’El Tarf Kous, El Tarf (00213) 030890802

Institut Pasteur d’Algerie – 34, rue Ahmed Chérifi – (00213)021233350 aaboun@pasteur.dz


Annexe de Kouba.Service Kouba-Alger (00213)021774060
de microbiologie
vétérinaire et
d’épizootiologie

http://www.sante.dz/aarn 155
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

156 http://www.sante.dz/aarn


TABLES DE LECTURE EN MEDECINE HUMAINE


Pr A.Benslimani
Dr N. Benamrouche

157
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

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Table de lecture 1 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Entérobactéries
Charge des Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml) Commentaires
Antibiotiques testés Disques R I S R I S
Ampicilline 10µg ≤ 13 14 – 16 ≥ 17 ≥ 32 16 ≤8 La réponse à l’ampicilline est valable pour l’amoxicilline
Amoxicilline 20/10µg ≤ 13 14 – 17 ≥ 18 ≥ 32/16 16/8 Les breakpoints des céphalosporines et de l’Aztréonam ont été révisés en fonction des
≤ 8/4 propriétés PK-PD et des données cliniques. Ainsi, l’application de ces breakpoints dépend
+Ac.clavulanique
Céfazoline 30µg ≤ 19 20 – 22 ≥ 23 ≥8 4 ≤2
du respect de posologies précises : céfazoline (2g toutes les 8h), céfotaxime (1g toutes les
8h), ceftriaxone (1g toutes les 24h)…
Céfalotine 30µg ≤ 14 15 – 17 ≥ 18 ≥ 32 16 ≤8 Suite à la révision des breakpoints des céphalosporines, la lecture interprétative
Cefoxitine 30µg ≤ 14 15 – 17 ≥ 18 ≥ 32 16 ≤8 anciennement basée sur la détection ou non d’une BLSE, n’est plus nécessaire.
Céfotaxime 30µg ≤ 22 23 – 25 ≥ 26 ≥4 2 ≤1 La réponse R, I ou S se fait en se référant aux seuls diamètres mesurés.
A souligner cependant que la détection phénotypique de la BLSE garde tout son intérêt dans
Ceftriaxone 30µg ≤ 19 20 – 22 ≥ 23 ≥4 2 ≤1 les études épidémiologiques et en hygiène hospitalière. (voir chapitre recherches
complémentaires).
Imipénème/Meropénème 10µg ≤ 19 20 - 22 ≥ 23 ≥4 2 ≤1 Les breakpoints des carbapénèmes ont été révisés en fonction des propriétés PK-PD et des
données cliniques. L’application de ces breakpoints dépend du respect des
posologies suivantes : Imipénème : 500 mg toutes les 6h ou 1 g toutes les 8h, Ertapénème :
Ertapénème 10µg ≤ 19 20 - 22 ≥ 23 ≥1 0,5 ≤ 0,25 1g toutes les 24h, Méropénème : 1g toutes les 8h.
La détection phénotypique d’une carbapénémase par le test MHT est réservée aux études
épidémiologiques (voir chapitre recherches complémentaires).
Amikacine 30µg ≤ 14 15 – 16 ≥ 17 ≥ 64 32 ≤ 16
Gentamicine 10µg ≤ 12 13 – 14 ≥ 15 ≥ 16 8 ≤4
Acide nalidixique 30µg ≤ 13 14 – 18 ≥ 19 ≥ 32 --- ≤ 16 La sensibilité diminuée aux fluoroquinolones est détectée chez les salmonelles isolées
Ciprofloxacine 5µg ≤ 15 16 – 20 ≥ 21 ≥4 2 ≤1 d’infections extra-intestinales en testant l’Acide nalidixique à l’antibiogramme.

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Chloramphénicol 30µg ≤ 12 13 – 17 ≥ 18 ≥ 32 16 ≤8 Ne pas tester en routine sauf pour les salmonelles.
Colistine ------- ------- -------- -------- ---------- ------ Ne tester à l’antibiogramme que pour un but diagnostique. (résistance si culture au contact
--------- du disque ou présence d’une cocarde).
Furanes 300µg ≤ 14 15 – 16 ≥ 17 ≥ 128 64 ≤ 32
Indiqué uniquement pour les souches d’E.coli isolées d’infections urinaires. La CMI est
Fosfomycine 200µg ≤ 12 13 – 15 ≥ 16 ≥ 256 128 ≤ 64 déterminée par la technique de dilution en gélose supplémentée de 25µg/ml de glucose
6-phosphate.
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Triméthoprime+ 1.25/23.75µg ≤ 10 11 – 15 ≥ 16 ≥ 4/76 ------ ≤ 2/38


Sulfaméthoxazole

* Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extrait des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

159
160
Table de lecture 2 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Pseudomonas aeruginosa.
Charge des Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml) Commentaires
Antibiotiques testés disques R I S R I S
Ticarcilline 75 µg  14 ---  15  128 ----  64 Détecter une BLSE en plaçant le disque de TCC entre le
Ticarcilline + 75/10µg  14 ---  15  128/2 -----  64/2 disque de CAZ et le disque d’AZM (voir chapitre tests
ac.clavulanique complémentaires).
L’application des breakpoints pour les céphalosporines
Pipéracilline 100 µg  17 ---  18  128 -----  64 dépend du respect de posologies précises.
Ceftazidime 30 µg  14 15 – 17  18  32 16  8 Ceftazidime et Aztréonam : 1g toutes les 6h ou 2g toutes les
8h.
Aztréonam 30 µg  15 16 – 21  22  32 16  8 Il est recommandé d’informer les infectiologues,
pharmaciens, comité des antibiotiques et CLIN de l’hôpital,
de ces nouveaux critères d’interprétation.
Consulter le clinicien, en particulier pour les patients
spécifiques.
Imipénème 10 µg  13 14 – 15  16  16 8  4 En cas de diamètre R ou I, détection de carbapénèmases
(voir recherches complémentaires).
Amikacine 30 µg  14 15 – 16  17  64 32  16
Gentamicine 10 µg  12 13 – 14  15  16 8  4
Nétilmicine 30 µg  12 13 – 14  15  32 16  8

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Tobramycine 10 µg  12 13 - 14  15  16 8  4
Ciprofloxacine 5µg  15 16 - 20  21  4 2  1
Lévofloxacine 5µg  13 14 - 16  17  8 4  2
Fosfomycine ** 50µg + 14 ------ ≥ 14 > 32 ---- ≤ 32 Tester avec un inoculum 0,5MF dilué au 1/10ème –
50µg G6P ne pas prendre en compte la présence de colonies dans la
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

zone d’inhibition
Rifampicine ** 30 µg 14 14 - 18 ≥ 19 > 16 16-8 ≤4 Tester avec un inoculum 0,5MF dilué au 1/10ème
Colistine 10µg  10 -----  11  8 4  2

* Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1 . 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
6ème édition 2011

** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie


Table de lecture 3 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Acinetobacter spp .
Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml) Commentaires
Antibiotiques testés Charge des disques
R I S R I S
Ticarcilline 75 µg  14 15 - 19  20  128 32-64  16 Le disque de TCC doit être placé à côté du disque
Ticarcilline + ac.clavulanique 75/10µg  14 15 - 19  20  128/2 32/2-64/2  16/2 de CAZ. Une synergie entre les 2 disques indique
la présence d’une BLSE. (voir recherches
Pipéracilline 100 µg  17 18 – 20  21  128 32-64  16 complémentaires).
Céftazidime 30 µg  14 15 – 17  18  32 16  8
Imipénème 10 µg  13 14 - 15  16  16 8  4
Amikacine 30 µg  14 15 – 16  17  64 32  16
Gentamicine 10 µg  12 13 – 14  15  16 8  4
Tobramycine 10 µg  12 13 – 14  15  16 8  4
Nétilmicine CMI ---- ----- -----  32 16  8
Ciprofloxacine 5µg  15 16 – 20  21  4 2  1
Lévofloxacine 5µg ≤ 13 14 – 16 ≥ 17 ≥8 4 ≤2

Doxycycline 30µg  9 10 – 12  13  16
8  4
Si résistance à doxycycline, réponse valable pour
tétracycline

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Triméthoprime+ 1.25/23.75µg  10 11 – 15  16  4/76 ------  2/38
sulfaméthoxazole
La colistine est testée pour usage thérapeutique. Il
Colistine --------- ------- ------ ------- >2  2 faut déterminer la CMI.

Lecture valable pour S.maltophilia- Diluer


l’inoculum 0,5 MF au 1/10ème
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Rifampicine** 30µg 14 14 – 18 ≥19 > 16 16-8 ≤4


Tester avec un inoculum 0,5MF dilué au 1/10ème

*
Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1 . 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

161
162
Table de lecture 4 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Staphylococcus spp.
Charge Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)
Antibiotiques testés des Commentaires
disques R I S R I S
Le test de la ß-lactamase confirme les cas douteux (voir « Tests
Pénicilline complémentaires ».)
10 UI  28 ---  29  0,25 ------  0,12 Interprétation valable pour toutes les pénicillines inactivées par les ß-
lactamases (ampicilline, ticarcilline, pipéracilline….)
Oxacilline (S.aureus) 1 µg  10 11 – 12  13  4 -----  2 Tester le disque de céfoxitine 30 µg pour détecter la résistance à la méticilline
de S.aureus et des staphylocoques à coagulase négative.
Oxacilline (S. lugdunensis) 1 µg ---- ----- -----  4 ------  2
En cas de résultat intermédiaire ou de discordance entre les disques
Cefoxitine (S.aureus d’oxacilline et de céfoxitine, se référer au chapitre « Tests complémentaires ».
30 µg  21 ---  22  8 -----  4
et S.lugdunensis) La résistance à la céfoxitine (et à l’oxacilline) signifie la résistance à toute la
Oxacilline (S.C.N. sauf famille des β- lactamines.
1 µg ---- --- -----  0,5 -----  0,25
S.lugdunensis )
Céfoxitine (S.C.N.sauf 30 µg  24 ---  25 --- ---- ---
S.lugdunensis)

Gentamicine 10 µg  12 13 – 14  15  16 8  4 Les souches résistantes à la gentamicine sont résistantes à tous les autres
aminosides sauf à la streptomycine.**
Kanamycine 30 µg  13 14 – 17  18  64 32  16 Pour S.aureus, les souches résistantes à la Kanamycine doivent être

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interprétées « R » à l’amikacine quelque soit le diamètre autour de
Amikacine 30 µg  14 15 – 16  17  64 32  16 l’amikacine**.

Détecter la résistance inductible en plaçant le disque d’érythromycine à côté


Erythromycine 15 µg  13 14 – 22  23  8 1-4  0.5 du disque de clindamycine. En présence d’une image d’antagonisme,
répondre « Résistance à érythromycine et clindamycine »
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Clindamycine 2µg  14 15 – 20  21  4 1-2  0,5


6ème édition 2011
Suite tableau n° 4* : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Staphylococcus spp.

Antibiotiques Charge des Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


testés disques Commentaires
R I S R I S
Le disque de vancomycine ne permet pas de différencier les
Vancomycine CMI --- --- -----  32 8-16  4 souches vanco « S » et « I » de Staphylococcus aureus, ni de
différencier les souches vanco « S », « I » et « R » de S.C.N.,
Teicoplanine 30 µg  10 11 – 13  14  32 16  8 car les diamètres d’inhibition sont similaires. La détermination
de la CMI de vancomycine est obligatoire.
Ofloxacine 5µg  14 15 – 17  18  4 2  1 Interprétation valable pour péfloxacine, lévofloxacine et
Ciprofloxacine
Triméthoprime+ 1.25/23.75µg  10 11 – 15  16  4/76 ------  2/38
sulfaméthoxazole
Rifampicine 5µg  16 17 – 19  20  4 2  1
Tétracycline 30µg  14 15 – 18  19  16 8  4 Les souches sensibles à la tétracycline, sont sensibles à la
doxycycline et à la minocycline.
Chloramphénicol 30µg  12 13 – 17  18  32 16  8
Pristinamycine 15 µg < 19 19 – 21 ≥ 22 >2 ≤1 Réponse de la pristinamycine est valable pour la quinupristine-

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dalfopristine
Acide fusidique** 10 µg < 24 --------- ≥ 24 >1 ≤1 Tester ces molécules avec un inoculum 0,5MF dilué au 1/10ème
Fosfomycine** 50 µg < 14 --------- ≥ 14 > 32 ≤ 32
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n° 1 . 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

163
164
Table de lecture 5 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Enterococcus spp.
Charge Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml) Commentaires
Antibiotiques testés des I
disques R I S R S
Ampicilline 10µg  16 ---  17  16 ------  8 Interprétation valable pour amoxicilline
Tétracycline 30µg  14 15 – 18  19  16 8  4 Interprétation valable pour doxycycline
Vancomycine 30µg  14 15 – 16  17  32 8-16  4 Rechercher la sensibilité diminuée aux glycopeptides (voir « Tests
Teicoplanine complémentaires »). Confirmer par la CMI de vancomycine et de
30µg  10 11 – 13  14  32 16  8 teicoplanine en cas de réponse R ou I ou de screening test positif.
Gentamicine Haut niveau 120µg  6 7–9  10 > 500 -----  500 CMI en milieu solide (BHI agar)
> 1000  500 CMI en milieu liquide (BHI bouillon)
Streptomycine Haut niveau 300µg  6 7–9  10 > 2000  1000 CMI en milieu solide (BHA)
Lévofloxacine 5µg  13 14 –16  17  8  2
Erythromycine 15µg  13 14 – 22  23  8 1-4  0,5
Furanes 300µg  14 15 – 16  17  128 64  32 Interprétation valable uniquement pour les souches siolées des
urines.
Rifampicine 5µg ≤ 16 17 – 19 ≥ 20 ≥4 2 ≤1
Fosfomycine 200µg  12 13 –15  16  256 128  64 Recommandé pour les souches d’E.faecalis isolées du tractus

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urinaire.
Quinupristine-Dalfopristine 15µg  15 16 –18  19  4 2  1 Spectre limité à E.faecium vancomycine résistant.
Chloramphénicol 30µg  12 13 –17  18  32 16  8 Interpretation non valable pour les souches urinaires.
Interprétation valable pour thiamphénicol.
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

*Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1 . 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
6ème édition 2011
Table de lecture 6 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Vibrio cholerae

Charge des Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml) Commentaires


Antibiotiques testés
Disques R I S R I S
Ampicilline 10 µg  13 14 – 16  17  32 16  8 Interprétation valable pour amoxicilline
Amoxicilline+Ac.clavulanique 20/10µg ----- ---- ---- ---- ----- ---- Le disque d’AMC doit être appliqué près du disque
Céfotaxime 30 µg de CTX : une image de synergie indique la
----- ---- ---- ---- ----- ---- présence d’une BLSE (voir chapitre « Tests
complémentaires ».
Tétracycline 30 µg  14 15 - 18  19  16 8  4 Interprétation valable pour doxycycline
Triméthoprime+ 1.25/23.75µg  10 11 - 15  16  8/152 4/76  2/38
sulfaméthoxazole
Chloramphénicol 30 µg ≤ 12 13 - 17 ≥ 18 ≥ 32 16 ≤8

Colistine 10 UI ----- ---- ---- ---- ---- ----- Intérêt diagnostique


Furanes 300 µg ----- ---- ---- ---- ---- ----- Lecture interprétative
Acide nalidixique 30 µg ----- ---- ---- ---- ---- ----- Lecture interprétative

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Composé vibriostatique 0/129 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- Intérêt diagnostique
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

*
Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n° 1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty first informational supplement.
6ème édition 2011

165
166
Table de lecture 7 * : Valeurs critiques des diamètres d’inhibition et des CMI pour Haemophilus spp.

Antibiotiques Charge des Diamètres critiques (mm) Valeurs critiques des CMI Commentaires
testés Disques (µg/ml)
R I S R I S
Interprétation valable pour amoxicilline.
Ampicilline 10 µg  18 19 – 21  22  4 2  1 La majorité des souches d’H.influenzae résistantes à ampicilline et
amoxicilline produisent une β-lactamase type TEM. Il faut effectuer
un test de détection de la β-lactamase.
Amoxicilline + Le disque d’AMC doit être placé à côté du disque de CTX pour
Ac. clavulanique 20/10 µg  19 ---  20  8/4 -----  4/2 détecter une éventuelle souche productrice de BLSE.
Céfotaxime ou 30 µg --- ---  26 --- ------  2
Ceftriaxone
Ampicilline** 2 µg <20 ----  20 >1 ----  1 Les disques d’ampicilline à 2µg et de céfalotine à 30µg servent à la
détection des souches BLNAR. voir chapitre « tests
Céfalotine** 30 µg < 17 ----- ----- >8 ----- ---- complémentaires »
Ofloxacine 5 µg --- ---  16 --- ---  2 La sensibilité diminuée à ofloxacine est détectée par le disque de
NAL.
Azithromycine 15 µg --- ---  12 --- ----  4

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Chloramphénicol 30 µg  25 26 – 28  29  8 4  2
Tétracycline 30 µg  25 26 – 28  29  8 4  2 Réponse valable pour doxycycline
Triméthoprime + 1,25/23,75µg  10 11 – 15  16  4/76 1/19-2/38  0,5/9,5
sulfaméthoxazole
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Tester le disque de NAL avec un inoculum 0,5MF dilué au 1/10ème –


Acide nalidixique** 30 µg <21 --- ≥ 21 ---- ---- ---- Permet de détecter la sensibilité diminuée aux fluoroquinolones (faire
CMI des fluoroquinolones si NAL résistant)

*Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011
Table de lecture 8 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI, pour Streptococcus spp . groupe viridans
(Autres que S. pneumoniae).

Antibiotiques Charge des Diamètres critiques (mm) Valeurs Critiques CMI (µg/ml) Commentaires
testés disques R I S R I S
Pénicilline CMI CLSI ---- ---- ----  4 0,25-2  0,12 Ne pas tester de disque de pénicilline ou d’ampicilline. Il faut
déterminer la CMI de ces 2 molécules.
Ampicilline CMI CLSI ---- ---- ----  8 0,5-4  0,25
Céfotaxime 30µg  25 26-27  28  4 ----  1
Gentamicine** (CMI – CA- SFM) ---- ---- ---- > 500 ----  250 Il faut déterminer la CMI de la gentamicine dans les infections
sévères.
Erythromycine 15µg  15 16-20  21  1 ----  0,25
Clindamycine 2µg  15 16-18  19  1 ----  0,25
Tétracycline 30µg  18 19-22  23  8 ----  2 Les souches sensibles à la tétracycline sont considérées
comme sensibles à la doxycycline et à la minocycline.
Vancomycine 30µg ---- ----  17 ---- ----  1 Déterminer la CMI de la vancomycine dans les infections
sévères.

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Chloramphénicol 30µg  17 18-20  21  16 ----  4
Rifampicine** 30µg < 24 ---- ≥ 29 > 0,5 ----- ≤ 0,06 Tester ces 2 molécules avec un inoculum 0,5 MF.
Pristinamycine** 15µg < 19 ---- ≥ 22 >2 ----- ≤1

Lévofloxacine 5µg <13 14-16 ≥17  8 4 ≤2


Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

* Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extraits des recommandations du comité de l’antibiogramme 2010de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

167
168
Table de lecture 9 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI, pour Streptococcus spp. groupe  hémolytiques

Valeurs critiques des Valeurs Critiques CMI Commentaires


Antibiotiques Charge des diamètres d’inhibition (mm) (µg/ml)
testés disques
R I S R I S
Penicilline 10UI ---- ----  24 ----  0,12
Ampicilline 10µg ---- ----  24 ----  0,25
Erythromycine 15µg  15 16-20  21  1 0.5  0,25 Détecter la résistance inductible en plaçant le disque d’érythromycine
à côté du disque de clindamycine. En présence d’une image
Clindamycine 2µg  15 16-18  19  1 0.5  0,25 d’antagonisme, répondre « Résistance à érythromycine et
clindamycine ».
Tétracycline 30µg  18 19-22  23  8 4  2 Les souches sensibles à la tétracycline sont considérées comme
sensibles à la doxycycline et à la minocycline.
Lévofloxacine 5µg  13 14-16  17  8 4  2
Vancomycine 30µg ---- ----  17 ---- ----  1 Pour les diamètres inférieurs à 17 mm, déterminer la CMI et vérifier
l’identification bactérienne.
Pristinamycine** 15µg < 19 ≥ 22 >2 ---- ≤1 Tester ces 2 molécules avec un inoculum 0,5 MF. Ne pas diluer.
(charges SFM)
Rifampicine** 30µg < 24 ≥ 29 > 0,5 ---- ≤ 0,06

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Chloramphénicol 30µg  17 18-20 ≥21  16 ---- ≤4
Gentamicine** 500µg  11 ----- ≥17 >500 ---- ≤250
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

*Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 31, n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
6ème édition 2011

** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie


Table de lecture 10 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Streptococcus pneumoniae
Charge des Diamètres critiques Valeurs Critiques CMI (µg/ml)
Antibiotiques testés Disques (mm) Commentaires
R I S R I S
Pénicilline parenterale (non ---- ---- ---- ---- ≥8 4 ≤2
méningite)
Pénicilline parenterale(Méningite) ---- ---- ---- ---- ≥ 0,12 - ≤ 0,06
Pénicilline orale ---- ---- ---- ---- ≥2 0.12-1 ≤ 0,06
La détection des souches de pneumocoques PSDP se fait en
testant un disque d’oxacilline (à 1µg ou 5µg). En cas de
Oxacilline 1 µg ----- ≥ 20 ---- ---- ---- réponse « R » ou « I », déterminer les CMI de pénicilline,
amoxicilline, céfotaxime et imipénème. (Voir « Tests
complémentaires »).
Oxacilline** 5µg ≥ 26
Les valeurs critiques de l’amoxicilline ne s’appliquent pas au
Amoxicilline ---- ---- ---- ---- ≥8 4 ≤2 LCR car il n’y a pas de valeurs critiques de CMI de l’amoxicilline
pour ce site.
Céfotaxime (non méningite) ---- ---- ---- ---- ≥4 2 ≤1 L’interprétation est valable pour le céftriaxone
Cfotaxime (Méningite) --- ---- ---- --- ≥2 1 ≤ 0,5

Imipénème ---- ---- ---- ---- ≥1 0,25 – 0,5 ≤ 0,12


Déterminer la CMI de l’imipénème seulement dans le cas de
méningite.

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Vancomycine 30 µg --- ---  17 --- ----  1
Erythromycine 15 µg  15 16 – 20  21  1 0,5  0.25
Clindamycine 2µg  15 16 – 18  19  1 0,5  0,25
Lévofloxacine 5µg  13 14 – 16  17  8 4  2
Tétracycline 30µg  18 19 – 22  23  8 4  2 L’interprétation est valable pour la doxycycline.
Chloramphénicol 30 µg  20 ---  21  8 ---  4
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Rifampicine 5µg  16 17 – 18  19  4 2  1
Triméthoprime+sulfaméthoxazole 1,25/23,75µg  15 16 – 18  19  4/76 1/19-2/38  0,5/9,5
Pristinamicine** 15µg <19 ----  19 >1 ----- ≤1 Tester ces 2 molécules avec un inoculum 0,5 MF. Ne pas
Fosfomycine** 50µg < 14 ----  14 > 32 ----- ≤ 32 diluer.

*Tableau extrait du Document M100 – S21 Vol. 31 n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
** Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

169
170
Table de lecture 11 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI, pour Neisseria gonorrhoeae

Charge Valeurs critiques des Valeurs critiques des CMI (µg/ml)


Antibiotiques testés des diamètres d’inhibition (mm) Commentaires
Disques R I S R I S
 -lactamines : Une β-actamase est recherchée par technique
Péicilline 10 UI  26 27 – 46  47  2 0 ,12-1  0,06 chromogénique, microbiologique (test du trèfle) ou
Cétriaxone 30 µg --- ---  35 --- ------  0,25 iodométrique. (voir chapitre « Tests
complémentaires ».
Quinolones :
Ciprofloxacine 5 µg  27 28 – 40  41  1 0,12-0,5  0,063
Tetracyclines :
Tétracycline 30 µg  30 31 – 37  38  2 0,5-1  0,25 Interprétation valable pour doxycycline ;
Aminosides :
Spectinomycine 100 µg  14 15 – 17  18  128 64  32

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)
6ème édition 2011

* Tableau extrait du Document M100 – S21 Vol. 31 n°1 . 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement.
Table de lecture 12 * : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI, pour Neisseria meningitidis.

Charge du Concentrations critiques (mg/l) Diamètres critiques (mm) Commentaires


Antibiotique disque S I R S I R
Pénicilline G ---- ≤ 0,06 0,125-0,25 > 0,5 ---- ---- ---- Ne pas tester de disque de pénicilline ou d’ampicilline pour
Ampicilline ---- ≤ 0,12 0,25-1 ≥2 ---- ---- ---- N.meningitidis. Il faut déterminer les CMI de ces 2
molécules.
Une β-lactamase (très rare) est recherchée par technique
chromogénique.
Interprétation pour l’ampicilline est valable pour
l’amoxicilline
Spiramycine** 100µg ≤ 1 2-4 >4 ≥ 24 ---- ≤ 19 Antibiotique utilisé uniquement en prophylaxie.
Rifampicine 5 µg ≤ 0,5 1 ≥2 ≥ 25 20 - 24 ≤ 19
Chloramphénicol 30µg ≤ 2 4 ≥8 ≥ 26 20 – 25 ≤ 19
Acide nalidixique** 30µg ----- ≥8 ----- ------ < 25 La détection d’une sensibilité diminuée aux fluoroquinolones
est détectée en testant un disque de NAL à
l’antibiogramme.
Si diamètre de NAL inférieur à 25, déterminer CMI des
fluoroquinolones (OFX ou CIP)

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

* Tableau extrait du Document M100 – S21 Vol. 31 n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty-first informational supplement
**Extraits des recommandations 2007 et 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
6ème édition 2011

171
172
Table de lecture 13 * : Valeurs limites des diamètres des zones d’inhibition pour les souches de référence utilisées pour le contrôle de qualité.

Charge des E. coli S. aureus P. aeruginosa S. pneumoniae H. influenzae N. gonorrhoeae


Antibiotiques testés disques ATCC 25922 ATCC 25923 ATCC27853 ATCC49619 ATCC49247 ATCC49226
Amikacine 30µg 19-26 20-26 18-26 ---- ---- ----
Amoxicilline + Ac clavulanique 20/10µg 18-24 ---- ---- ---- 15-23 ----
Ampicilline 10µg 16-22 27-35 ---- 30-36 13-21 ----
Azithromycine 15µg ---- ---- ---- ---- 13-21 ----
Ac nalidixique 30µg 22-28 ---- ---- ---- Non déterminé ----
Aztréonam 30µg ---- ---- 23-29 ---- ---- ----
Cefazoline 30µg 21-27 ---- ---- ---- ---- ----
Céfalotine 30µg 15-21 ---- ---- --- Non déterminé ----
Céfoxitine 30µg 23-29 23-29 ---- ---- ---- ----
Céfotaxime 30µg 29-35 25-31 ---- 31-39 31-39 ----
Céftriaxone 30µg 29-35 ---- ---- ----- ----- 39-51
Ceftazidime 30µg ---- --- 22-29 ---- ---- ----
Ciprofloxacine 5µg 30-40 ---- 25-33 --- ----- 48-58

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Colistine 10µg 11-17 ---- 11-17 ---- ----- -----
Chloramphénicol 30µg 21-27 19-26 ---- 23-27 31-40 ----
Clindamycine 2µg ---- 24-30 ---- 19-25 ---- ----
Doxycycline 30µg ---- 23-29 Non déterminé ---- ---- ----
Erythromycine 15µg ---- 22-30 ---- 25-30 ---- ----
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Fosfomycine 200µg 22-30 ---- Non déterminé ---- ---- ----


Furanes 300µg 20-25 18-22 ---- ---- ---- ----

*
**
Tableau extrait du Document M100 – S21. Vol. 30, n°1. 2011. Performance standards for antimicrobial susceptibility testing; twenty first informational supplement
Pour tester les disques de gentamicine 120µg, il faut utiliser la souche de référence Enterococcus faecalis ATCC29212 : (Gentamicine (16 – 22 mm)).
6ème édition 2011
Table de lecture 13* : suite : Valeurs limites des diamètres des zones d’inhibition pour les souches de référence utilisées pour le contrôle de qualité.

Antibiotiques testés Charge des E. coli S. aureus P. aeruginosa S. pneumoniae H. influenzae N. gonorrhoeae
disques ATCC 25922 ATCC 25923 ATCC 27853 ATCC 49619 ATCC 49247 ATCC 49226
Gentamicine** 10µg 19-26 19-27 16-21 ---- ---- ----
Imipeneme 10µg 26-32 ---- 20-28 ---- ---- ----
Kanamycine 30µg ---- 19-26 ---- ---- ---- ----
Levofloxacine 5µg ---- 25-30 ---- 20-25 ---- ----
Nétilmicine 30µg ---- ---- 17-23 ---- ---- ----
Ofloxacine 5µg ---- 24-28 ---- ---- 31-40 ------
Oxacilline 1µg ---- 18-24 ---- ≤ 12 ---- ----
Pénicilline 10UI ---- 26-37 ---- 24-30 ---- 26-34
Pipéracilline 100µg ---- ---- 25-33 ---- ---- ----
Rifampicine 5µg ---- 26-34 Non déterminé 25-30 ---- ----
Spectinomycine 100µg ---- ---- ---- ---- ---- 23-29

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Tétracycline 30µg 18-25 24-30 ---- 27-31 14-22 30-42
Ticarcilline 75µg ---- ---- 21-27 ---- ---- ----
Ticarcilline + Ac clavulanique 75/10µg ---- ---- 20-28 ---- ---- ----
Tobramycine 10µg ---- ---- 19-25 ---- ---- ----
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Triméthoprime + 1.25/23.75µg 23-29 24-32 ---- 20-28 24-32 ----


sulfaméthoxazole
Teicoplanine 30µg ---- 15-21 ---- ---- ---- ----
Vancomycine 30µg ---- 17-21 ---- 20-27 ---- ----
6ème édition 2011

173
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Table de lecture14* : Valeurs critiques des CMI, pour Yersinia pestis

Valeurs critiques des CMI (µg/ml)


Antibiotiques testés
R I S

Streptomycine ≤4 8 ≥ 16

Gentamicine ≤4 8 ≥ 16

Ciprofloxacine ≤ 0,25 - -

Lévofloxacine ≤ 0,25 - -

Tétracycline ≤4 8 ≥ 16

Doxycycline ≤4 8 ≥ 16

Chloramphénicol ≤8 16 ≥ 32

Sulfaméthoxazole+triméthoprime ≤ 2/38 - ≥ 4/76


*
Tableau extrait du Document M100 – S20. Vol. 30, n°1. 2010. Performance standards for antimicrobial susceptibility
testing; twenty informational supplement.

174 http://www.sante.dz/aarn
Table de lecture15 ** : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour Campylobacter spp.

Charge des Diamètres critiques (mm)


Antibiotiques testés disques Commentaires
S R
Ampicilline 10 µg ≥ 19 < 14
Amoxicilline+acide clavulanique 10/20 µg ≥ 21 < 14
céfalotine 30 µg ≥ 18 < 12
Céfotaxime 30 µg ≥ 26 < 23
Streptomycine 10 UI ≥ 15 < 13 Compte tenu des conditions d’incubation (anaérobiose,
microaérophilie), les diamètres des zones d’inhibition autour des
Gentamicine 15 µg (10UI) ≥ 18 < 16 disques d’aminosides sont toujours réduits
Kanamycine 30 UI ≥ 17 < 15
Tobramycine 10 µg ≥ 18 < 16
Erythromycine 15 UI ≥ 22 < 17 Interprétation valable pour clarithromycine
Acide nalidixique 30 µg ≥ 20 < 15
Ciprofloxacine 5 µg ≥ 25 < 22

http://www.sante.dz/aarn
Tétracycline 30 UI ≥ 19 < 17
Chloramphénicol 30 µg ≥ 23 < 19
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

**
Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie.
6ème édition 2011

175
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Table de lecture 16**: Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour
Helicobacter pylori.
Diamètres critiques
Antibiotiques Charge des
(mm) Commentaires
testés disques
S R
Erythromycine 15 UI ≥ 22 <17 Interprétation valable pour clarithromycine

Interprétation valable pour lévofloxacine. Si le


Ciprofloxacine 5 µg ≥ 20 < 20
diamètre est inférieur à 20 mm mesurer la CMI

Table de lecture17** : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour
Anaérobies strictes
Diamètres critiques
Antibiotiques Charge des
(mm) Commentaires
testés disques
S R
Interprétation pour les anaérobies à Gram
positif
Amoxicilline 25 µg ≥ 21 < 17
Interprétation valable pour pénicilline G et
ampicilline
Amoxicilline+acide
10/20 µg ≥ 21 <17
clavulanique
Interprétation pour les anaérobies à gram
≥ 24 < 22 positif
Ticarcilline 75 µg
≥ 22 < 22 Interprétation pour les anaérobies à Gram
négatif
Ticarcillin+acide Pour B. fragilis, l’interprétation est valable
75/10 µg ≥ 24 < 22
clavulanique pour la pipéracilline
Céfotaxime 30 µg ≥ 21 < 15
Imipénème 10 µg ≥ 24 < 17
Lecture obligatoire à 48h, risque de faux
Clindamycine 2 UI ≥ 15 < 15
sensible à 24h d’incubation
Ne pas tester pour les Bacteroides du groupe
Pristinamycine 15 µg ≥ 22 < 19
fragilis
Ofloxacine 5 µg ≥ 22 < 16
Vancomycine 30 µg ≥ 17 -
Rifampicine 30 µg ≥ 19 < 14
Chloramphénicol 30 µg ≥ 23 < 23
Métronidazole Comprimé 16 µg ≥ 21 < 21 Interprétation valable pour l’ornidazole
Kanamycine 1000 µg - < 10 Aide à l’identification des bacilles à Gram
Colistine 10 µg - < 10 négatif


**
Extraits des recommandations 2011 du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie

176 http://www.sante.dz/aarn
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Table de lecture 18* : Valeurs critiques des CMI pour Brucella spp.
Valeurs critiques CMI
Antibiotiques (µg/ml) Commentaires
S I R

Valeur critique sensible : ≤ 16 µg/ml si


Streptomycine ≤8 - - incubation sous CO2 et ≤ 8µg/ml si
incubation en atmosphère ordinaire

Gentamicine ≤4 - -

Tétracycline ≤1 - -

Doxycycline ≤1 - -

Sulfaméthoxazole+
≤ 2/38 - -
triméthoprime

Table de lecture19** : Valeurs critiques des CMI pour Corynebacterium spp.


Valeurs critiques CMI (µg/ml)
Antibiotiques
S I R

Pénicilline ≤1 2 ≥4

Cefotaxime ≤1 2 ≥4

Imipenème ≤4 8 ≥16

Gentamicine ≤4 8 ≥16

Erythromycine ≤0,5 1 ≥2

Clindamycine ≤0,5 1-2 ≥4

Ciprofloxacine ≤1 2 ≥4

Tétracycline ≤4 8 ≥16

Doxycycline ≤4 8 ≥16

Sulfaméthoxazole+triméthoprime ≤2/38 - ≥4/76

Vancomycine ≤4 - -


*
Tableau extrait du Document M100 – S20. Vol. 30, n°1 . 2010. Performance standards for antimicrobial susceptibility
testing; twenty informational supplement
**
Tableau extrait du Document M 45-A. Vol 26 N°19 2008. methods for antimicrobial dilution and disk susceptibility testing
of infrequently isolated or fastidius bacteria. Approved guideline

http://www.sante.dz/aarn 177
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Table de lecture 20* : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition pour
Pasteurella spp

Charge des Valeurs critiques


Antibiotiques
disques S I R
Pénicilline 10 U ≥ 25 - -
Ampicilline 10 µg ≥ 27 - -
Amoxicilline-acide clavulanique 20/10 µg ≥ 27 - -
Ceftriaxone 30 µg ≥ 34 - -
Erythromycine 15 µg ≥ 27 25-26 ≤ 24
Azithromycine 15 µg ≥ 20 - -
Levofloxacine 5 µg ≥ 28 - -
Tétracycline 30 µg ≥ 23 - -
Doxycycline 30 µg ≥ 23 - -
Chloramphénicol 30 µg ≥ 28 - -
Sulfaméthoxazole+triméthoprime 1,25/23,75 µg ≥ 24 - -


*
Tableau extrait du Document M 45-A. Vol 26 N°19 2008. methods for antimicrobial dilution and disk susceptibility testing
of infrequently isolated or fastidius bacteria. Approved guideline

178 http://www.sante.dz/aarn


TABLES DE LECTURE EN MEDECINE VETERINAIRE

179
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

180 http://www.sante.dz/aarn
Table de lecture 21 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Entérobactéries(En médecine vétérinaire)

Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


Antibiotiques testés disque Commentaires
R I S R I S
Ampicilline 10µg ≤13 14-16 ≥17 ≥32 16 ≤8 La réponse pour l’ampicilline est valable pour l’amoxicilline
La valeur ≤8 doit être utilisée pour les infections du tractus urinaire,
Chien : cette valeur correspond à une administration orale de 25.6mg/kg
Escherichia coli
- - - - ≥1 - ≤0,25 Pour l’amoxicilline , elle est de 11 mg / kg administrées cinq doses
consécutives à 8 heures d'intervalle . La concentration des urines
produites chez le chien est > 300µ/ml
Amoxicilline+ Le disque d’AMC doit être appliqué près du disque de CTX ou TIO,
Acide clavulanique* 20/10 µg ≤13 14-17 ≥18 ≥32/16 16/8 ≤8/4
une image de synergie indique la présence d’une BLSE, Apres
confirmation, la souche BLSE+doit être rendue résistantes à toutes
les ß-lactamases (sans tenir compte des valeurs critiques
Céfalotine 30 µg ≤14 15-17 ≥18 ≥32 16 ≤8
La réponse à la cefalotine est valable pour toutes les
céphalosporines de première génération.
Céftiofur 30 µg ≤17 18-20 ≥21 ≥8 4 ≤2
Bovins (Mammites à

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Escherichia coli)
≤17 18-20 ≥21 ≥8 4 ≤2

Néomycine/ 30 µg ≤13 14-17 ≥18 ≥64 32 ≤16


La réponse pour la néomycine est valable pour la kanamycine
Kanamycine
Gentamicine** 10 µg ≤12 13-14 ≥15 ≥16 8 ≤4

Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique (utilisant des


Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Espèce canine 10 µg ≤12 13-15 ≥16 ≥8 4 ≤2


doses cliniques acceptables) et des données
pharmacodynamiques, pour les chiens, la dose de la gentamicine
modifiée est : 10mg /kg /24h en IM.
Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique (utilisant des
Espèce équine 10 µg ≤12 13-15 ≥16 ≥8 4 ≤2
doses cliniques acceptables) et des données
pharmacodynamiques, pour les chevaux, la dose de la
gentamicine modifiée est : 6.6mg /kg /24h en IM.
6ème édition 2011

181
182
Suite table de lecture 21 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Entérobactéries (En médecine vétérinaire)

Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


Antibiotiques testés Commentaires
disque
R I S R I S
La réponse pour le sulfisoxazole est valable pour les
Sulfisoxazole 300 µg ≤12 13-16 ≥17 ≥512 - ≤256
sulfonamides
Triméthoprime+ La valeur ≤2/38 peut être utilisée pour les isolats des infections du
1,25/23,75µg <10 11-15 ≥16 ≥4/76 - ≤2/38
Sulfaméthoxazole tractus urinaire.
Le test de sensibilité à la tétracycline est valable pour tester la
sensibilité aux chlortétracyclines,
doxycyclines et oxytétracyclines .Les organismes sensibles à la
Tétracyclines 30 µg ≤14 15-18 ≥19 ≥16 8 ≤4 tétracycline sont aussi considérés comme sensibles à la
doxycycline mais certains organismes classés comme
intermédiaires ou résistants à la tétracycline peuvent être
sensibles à la doxycycline ou à la minocycline ou aux deux.
Acide nalidixique/ 30 µg ≤13 14-18 ≥19 ≥32 - ≤16 La réponse pour l’acide nalidixique est valable pour la fluméquine
fluméquine
Enrofloxacine 5 µg ≤16 17-20 ≥21 ≥2 0,5-1 ≤0,25
Aviaire (poulet et 5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥2 0,5-1 ≤0,25
dinde)
Espèce féline et 5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥4 1-2 ≤0,5
canine

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Marbofloxacine 5 µg ≤14 15-19 ≥20 ≥4 2 ≤1
(même valeurs pour
l’espèce féline et
canine)
Colistine 10 µg ≤10 - ≥11 - - -

Nitrofurantoine** 300 µg ≤14 15-16 ≥17 ≥128 64 ≤32


Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Chloramphénicol** 30 µg ≤12 13-17 ≥18 32≥ 16 ≤8

Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28 N° 8.Replaces M31-A2 .Vol.22
N° 6.February 2008.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals;Approved Standard-Second Edition, NCCLS document M31-A2 .Vol.22
N° 06 May 2002.
*Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases
** Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance
6ème édition 2011
Table de lecture 22 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour P. aeruginosa (En médecine vétérinaire) :

Antibiotiques Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


Commentaires
testés disque R I S R I S
Amoxicilline+ Le disque d’AMC doit être appliqué près du disque de TIO , une image
Acide 20/10 µg ≤13 14-17 ≥18 ≥32/16 16/8 ≤8/4 de synergie indique la présence d’une BLSE,Apres confirmation , la
clavulanique* souche BLSE+doit être rendue
résistantes à toutes les ß-lactamases (sans tenir compte des valeurs
Céftiofur* 30 µg ≤17 18-20 ≥21 ≥8 - ≤4 critiques )
Gentamicine** 10 µg ≤12 13-14 ≥15 ≥16 8 ≤4
Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique (utilisant des
doses cliniques acceptables) et des données pharmacodynamiques,
Espèce équine 10 µg ≤12 13-15 ≥16 ≥8 4 ≤2
pour les chevaux, la dose de la gentamicine modifiée est :
6.6mg /kg /24h en IM.
Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique (utilisant des
doses cliniques acceptables) et des données pharmacodynamiques,
Espèce canine 10 µg ≤12 13-15 ≥16 ≥8 4 ≤2
pour les chiens, la dose de la gentamicine modifiée est :
10mg /kg /24h en IM.
Tobramycine 10 µg ≤12 13-14 ≥15 ≥16 8 ≤4
Enrofloxacine 5µg ≤16 17-22 ≥23 ≥2 - ≤0,25
Aviaire (poulet et
5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥2 0,5-1 ≤0,25
dinde)

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Espèce canine
5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥4 1-2 ≤0,5
(chien)

Espèce féline
5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥4 1-2 ≤0,5
(chat)

Colistine 10 µg ≤14 15-17 ≥18 ≥8 4 ≤2


Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

* Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases


** Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Informational Supplement, NCCLS document M31-S1 .Vol.24 N° 17.May 2004.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals;Approved Standard-Second Edition, NCCLS document M31-A2 .Vol.22 N° 06 May
2002.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28 N° 8.Replaces M31-A2 .Vol.22
N° 6.February 2008.
6ème édition 2011

183
184
Table de lecture 23 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Staphylococcus spp. (En médecine vétérinaire) :
Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)
Antibiotiques testés Commentaires
disque R I S R I S
Pénicilline 10UI ≤28 - ≥29 ≥0,25 - ≤0,12
Pénicilline+Novobiocine 10UI/30 µg ≤14 15-17 ≥18 ≥4/8 2/4 ≤1/2 Traitement des mammites pendant la lactation
Amoxicilline+Acide 20/10 µg ≤19 - ≥20 ≥8/4 - ≤4/2
clavulanique*
Oxacilline Tester le disque de céfoxitine à 30 µg pour détecter la
S.aureus 1 µg ≤10 11-12 ≥13 ≥4 - ≤2 résistance à la meticilline des S.aureus et S.C.N
S.C.N 1 µg ≤17 - ≥18 ≥0,5 - ≤0,25 La résistance à la céfoxitine (et à l’oxacilline) signifie la
résistance à toutes les ß-lactamines
Céfoxitine*** 30 µg ≤21 - ≥22 ≥8 - ≤4 N/B : **** recommandation pour la mise en évidence de la
S.aureus résistance à la meticilline
S. lugdunensis
Erythromycine 15 µg ≤13 14-22 ≥23 ≥8 1-4 ≤0,5
32 La réponse pour la néomycine est valable pour la
30 µg ≤13 14-17 ≥18 ≥64 ≤16
Néomycine/ Kanamycine kanamycine
Gentamicine** 10 µg ≤12 13-14 ≥15 ≥16 8 ≤4
Enrofloxacine 5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥4 1-2 ≤0,5
Sulfisoxazole 250 ou 300 - La réponse pour le sulfisoxazole est valable pour les
≤12 13-16 ≥17 ≥512 ≤256
µg sulfonamides
Triméthoprime+ 1,25/23,75 ≤10 11-15 ≥16 ≥4/76 - ≤2/38 -Valable pour Triméthoprime/ Sulfadiazine
Sulfaméthoxazole µg -La valeur ≤2/38 peut être utilisée pour les isolats des
infections du tractus urinaire.

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30 µg ≤14 15-18 ≥19 ≥16 8 ≤4 Valables pour chlortétracyclines, oxytétracyclines et
Tétracyclines doxycyclines.
30 µg - - ≥15 ≥16 4-8 ≤2 La détection de la résistance à la vancomycine exige une
Vancomycine** incubation de 24h.
Bacitracine 130 µg <15 - ≥15 ≥2 - <2
Clindamycine 2 µg <14 15-20 ≥21 ≥4 1-2 ≤0,5 La réponse pour la Clindamycine est valable pour la
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

lincomycine. La clindamycine est plus active sur la plupart


des souches de Staphylococques
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28 N° 8.. February 2008.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Informational Supplement, NCCLS document M31-S1 .Vol.24 N° 17.May 2004.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals;Approved Standard-Second Edition, NCCLS document M31-A2 .Vol.22 N° 06 May
2002.
*Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases ** Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance
*** Antibiotique testé seulement pour la recherche de la meticilline **** Pour la mettre en évidence de la résistance à la meticilline, le CLSI recommande dans son communiqué de février
2008 de dépister cette résistance à l’aide d’un disque de céfoxitine 30 µg (FOX)
6ème édition 2011
Table de lecture 24 : Valeurs critiques de la céfoxitine pour la détection des souches de souches de Staphylococcus spp. et aureus
meticillino résistantes a (En médecine vétérinaire):

Diamètres critiques
Antibiotiques testés Organismes (mm) Commentaires
R S

- Si le diamètre de la zone d’inhibition est ≤ 21 mm,la souche de S.aureus est


S.aureus and résistante à l’oxacilline
Cefoxitine (30µg) ≤21 ≥22
S.lugdunensis - Si le diamètre de la zone d’inhibition est ≥22 mm,la souche de S.aureus est
sensible à l’oxacilline

- Si le diamètre de la zone d’inhibition est ≤ 24 mm, la souche de S.C.N est


résistante à l’oxacilline
S.C.N sauf S.lugdunensis ≤24 ≥25
- Si le diamètre de la zone d’inhibition est ≥25 mm, la souche de S.C.N est
résistante à l’oxacilline

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

a
: L’incubation se fait pendant 18h pour le S.aureus et 24h pour le S.C.N.
Pour les S.C.N, dont le diamètre est ≤24, la lecture doit se faire après 18 h d’incubation.
6ème édition 2011

185
186
Table de lecture 25 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Enterococcus spp (En médecine vétérinaire).

Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


Antibiotiques testés Commentaires
disque R I S R I S
Les souches d’Entrococcus productrices de ß –lactamase sont mieux
Pénicilline 10 UI ≤14 - ≥15 ≥16 - ≤8
détéctées par le test chromogénique céphalosporines ß –lactamase
Les souches d’Entrococcus productrices de ß –lactamase sont mieux
Ampicilline 10 µg ≤16 - ≥17 ≥16 - ≤8
détéctées par le test chromogénique céphalosporines ß –lactamase
Tétracyclines 30 µg ≤14 15-18 ≥19 ≥16 8 ≤4 Valables pour chlortétracyclines,oxytétracyclines et doxycyclines.
Enrofloxacine 5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥4 1-23 ≤0,5
Sulfisoxazole 300µg ≤12 13-16 ≥17 ≥512 - ≤256
-Valable pour Triméthoprime/ Sulfadiazine
Triméthoprime+ -La valeur ≤2/38 peut être utilisée pour les isolats des infections du
1,25/23,75 ≤10 11-15 ≥16 ≥4/76 - ≤2/38
Sulfaméthoxazole tractus urinaire.

Tilmicosine 15 µg ≤10 11-13 ≥14 ≥32 16 ≤8


Erythromycine 15 µg ≤13 14-22 ≥23 ≥8 1-4 ≤0,5
La détection de la résistance à la vancomycine exige une incubation de

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Vancomycine* 30 µg ≤14 15-16 ≥17 ≥32 8-16 ≤4
24h.

Lincomycine 2 µg ≤14 15-20 ≥21 ≥4 1-2 ≤0,5 Clindamycine peut aussi être testée à la place de la Lincomycine .
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28 N° 8.February 2008.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Informational Supplement, NCCLS document M31-S1 .Vol.24 N° 17.May 2004.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals;Approved Standard-Second Edition, NCCLS document M31-A2 .Vol.22
N° 06 May 2002
* Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance
6ème édition 2011
Table de lecture 26 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Streptococcus spp. Groupe viridans (En médecine
vétérinaire)

Charge Diamètres critiques


CMI critiques (µg/ml)
Antibiotiques testés du (mm) Commentaires
disque R I S R I S
Pénicilline
(Streptococcus non 10 UI - - - ≥4 0,25-2 ≤0,12 MH +5%de sang de mouton, incubé sous atmosphère en CO2
S.pneumoniae) groupe viridans
Streptococcus canis (groupe G,
10 µg - - ≥24 - - ≤0,12
ß hemolytique )
Penicilline-novobiocine
10 UI/
(Streptococcus agalactiae, ≤14 15-17 ≥18 ≥4/8 2/4 ≤1/2
30 µg
S.dysgalactiae,S.uberis)
Ampicilline 10 µg ≤18 19-25 ≥26 ≥8 0,5-4 ≤0,25
Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique et des données
Streptococcus canis ; (groupe
- - - - ≥0,5 - ≤0,25 pharmacodynamiques, pour les chiens, la dose de l’amoxicilline
G, ß hémolytique)
modifiée est : 22 mg /kg toutes les 12 heures par voie per os.
Ces valeurs sont inspirées de la pharmacocinétique (utilisant des
Streptococcus equi subsp doses cliniques acceptables) et des données
- - - - ≥0,5 - ≤0,25
zooepidermicus pharmacodynamiques, pour les chevaux , la dose de l’ampicilline
sodium modifiée est : 22mg /kg en IM .

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Céfotaxime 10 µg ≤18 19-25 ≥26 ≥8 0,5-4 ≤0,25
Tétracycline 30 µg ≤18 19-22 ≥23 ≥8 4 ≤0,25 L’interprétation pour Tétracycline est valable pour doxycycline
Erythromycine 15 µg ≤15 16-20 ≥21 ≥1 0,5 ≤0,25
La détection de la résistance à la vancomycine exige une incubation
Vancomycine* 30 µg - - ≥17 - - ≤1
de 24h.
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Chloramphénicol* 30 µg ≤17 18-20 ≥21 ≥16 8 ≤4

Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28 N° 8
6ème édition 2011

* Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance

187
188
Table de lecture 27 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Heamophilus spp. (En médecine vétérinaire)

CMI critiques
Charge du Diamètres critiques
Antibiotiques testés (µg/ml) Commentaires
disque
R I S R S

Ampicilline 10 µg ≤19 - ≥20 ≥8/4 ≤4/2 

Amoxicilline+ Acide 20/10 µg ≤13 14-17 ≥18 ≥32/16 ≤8/42


clavulanique*

Céfalotine 30 µg ≤19 - ≥20 ≥8/4 ≤4/2

Ceftiofur * 30 µg ≤19 - ≥20 ≥8/4 ≤4/2

Tétracycline 30 µg ≤25 26-28 ≥29 ≥8 ≤2 L’interprétation pour tétracycline est valable pour
doxycycline

Enrofloxacine 5 µg ≤16 17-20 ≥21 ≥2 ≤0,25

Trimethoprime+ ϭ͕ϮϱͬϮϯ͕ϳϱ ≤10 ϭϭͲϭϱ ≥16 ≥4/76 Ϭ͕ϱͬϵ͕ϱ



Sulfamethoxazole

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Spectinomycine ϭϬϬ µg ≤10 11-13 ≥14 ≥128 ≤64
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

*Antibiotique testé seulement pour la recherche des β-lactamases


Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Informational Supplement, NCCLS document M31-S1.
Vol.24 N° 17.May 2004.
Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved Standard-Second Edition, NCCLS document M31-
A2 .Vol.22 N° 06 May 2002
6ème édition 2011

Performance Standards for Antimicrobial susceptibility testing ;sixteenth informational supplement .Edition, NCCLS document M100-S16 . Vol.26 n° 3 . 2006
Table de lecture 28 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour Pasteurellaceae (En médecine vétérinaire):

Antibiotiques testés Charge du Diamètres critiques (mm) CMI critiques (µg/ml)


disque Commentaires
R I S R I S

Céftiofur 30 µg ≤17 18-20 ≥21 ≥8 ϰ ≤Ϯ

Volaille 5 µg ≤16 17-22 ≥23 ≥2 0,5-1 ≤0,25


Enrofloxacine
Bovins 5 µg ≤16 17-20 ≥21 ≥2 0,5-1 ≤0,25

Danofloxacine 5 µg - - ≥22 - - ≤0,25

Spectinomycine 100 µg ≤10 11-13 ≥14 ≥128 64 ≤32

Tilmicosine 15 µg <10 11-13 ≥14 ≥16 16 ≤8

Tétracycline 30 µg ≤18 19-22 ≥23 ≥8 4 ≤2 Les valeurs limites sont dérivées des données
pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de l’oxytetracycline
à raison de 20 mg/kg en IM.
Ces valeurs sont adaptées à la forme injectable

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3 .Vol.28
N° 8.Replaces M31-A2 .Vol.22 N° 6.February 2008
6ème édition 2011

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Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire) 6ème édition 2011

Table de lecture 29 : Valeurs critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour
Campylobacter jejuni et Campylobacter coli (En médecine vétérinaire) :

Diamètres critiques
Charge des CMI critiques (µg/ml)
Antibiotiques testés (mm)
disques
R S R S

Gentamicine * 10 µg ≤16 ≥18 ≥4 ≤2

Clindamycine 2µg ≤16 ≥20 ≥2 ≤1

Ciprofloxacine 5 µg ≤22 ≥25 ≥1 ≤0,5

Erythromycine 15 µg ≤17 ≥22 ≥4 ≤2

Acide Nalidixique 30 µg ≤15 ≥20 ≥16 ≤8

Tétracycline 30 µg ≤17 ≥19 ≥8 ≤4

*Antibiotique testé uniquement dans le cadre de l’épidémiosurveillance

Table de lecture 30 : Valeurs critiques des CMI pour Listeria spp (En médecine vétérinaire) :

Contrôle de qualité : L. monocytogenes: ATCC15313


S.pneumoniae : ATCC49619
Le CLSI préconise pour l’ampicilline et la pénicilline la détermination des concentrations
minimales inhibitrices par la méthode de micro dilution en milieu liquide.

L’interpretation des résultats :


Ampicilline : ≤2 μg/ml : souche sensible
Pénicilline : ≤2 μg/ml : souche sensible

Performance Standards for Antimicrobial Disk and Dilution Susceptibility Tests for Bacteria Isolated from
Animals; Approved standard –Third Edition M31-A3. Vol.28 N° 8.

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Table de lecture 31 : Valeurs limites desdiamètres des zones d’inhibition pour les souches de référence utilisées pour le contrôle de qualité
(En médecine vétérinaire)
Charge du E.coli P.aeruginosa S.aureus S.pneumoniae H. influenzae
Antibiotiques testés
disque ATCC 25922 ATCC 27853 ATCC 25923 ATCC 49619 ATCC 49247
Pénicilline 10 UI - - 26-37 24-30 -
Pénicilline+Novobiocine (10UI /30 µg) - - 30-36 24-30 -
Ampicilline 10 µg 16-22 - - 30-36 13-21
Amoxicilline+Acide clavulanique 20/10 µg 18-24 - 28-36 - 15-23
Oxacilline 1 µg - - 18-24 - -
Céfalotine 30µg 15-21 - - - -
Céfotaxime 30µg - - - 31-39 -
Céfoxitine 30µg - - 23-29 - -
Céftiofur 30µg 26-31 14-18 - - -
Kanamycine 30µg 17-25 - 19-26 - -
Gentamicine 10µg 19-26 16- 21 19-27 - -
Sulfisoxazole 300 µg 15-23 - 24-34 - -
Triméthoprime+Sulfaméthoxazole 1,25/23,75 µg 23-29 - 24-32 - 24-32

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Tétracycline 30µg 18-25 - 24-30 27-31 14-22
Acide Nalidixique 30µg 24-29 - - - -
Enrofloxacine 5µg 32-40 15- 19 27-31 - -
Marbofloxacine 5µg 29-37 - - - -
Colistine 10µg 11-17 11-17 - - -
Standardisation de l’antibiogramme à l’échelle nationale (médecine humaine et vétérinaire)

Nitrofurantoine 10µg 20-25 - - - -


Erythromycine 15µg - - 22-0 25-30 -
Chloramphénicol* 30µg 21-27 - - 23-27 -
Vancomycine 30µg - - 17-21 20-27 -
Clindamycine 2µg - - 24-30 19-25 -
Tilmicosine 15 µg - - - - -
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