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Formation continue des directeurs d’école primaire

GESTION ET ADMINISTRATION SCOLAIRES

© Professeur Félix FUKU SALA


Révision et mise en page :
© Kamelyah

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pour le Développement (AECID). Le contenu de cette publication est de la responsabilité exclusive de
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Kinshasa, R.D.CONGO – 2015


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SOMMAIRE
INTRODUCTION
0.1. LES OBJECTIFS DE LA FORMATION

I. GENERALITES SUR L’ADMINISTRATION ET GESTION


I.1. DE LA GESTION
I.2. DE L’ADMINISTRATION

II. LE DIRECTEUR D’ECOLE ET SES MISSIONS : REFERENTIEL DE COMPETENCES


II.1. LA LEGISLATION SCOLAIRE DE BASE
II.2. LE CHEF D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE
II.3. LA DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE
II.4. ORGANISATION DU TRAVAIL PAR LE CHEF D’ETABLISSEMENT
II.5. PLAN D’OPERATION D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE
II.6. ROLES ET FONCTIONS DU DIRECTEUR D’ECOLE
II.7. DES DIFFICULTES LIEES A LA VIE DE L’ECOLE (A SURMONTER)
II.8. QUELQUES MESURES POUR REUSSIR DANS LE PARTAGE DES RESPONSABILITES

III. GESTION DES RESSOURCES DE L’ECOLE


III.1. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
III.2.GESTION PEDAGOGIQUE D’UNE INSTITUTION SCOLAIRE
III.3. LA GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE D’UNE INSTITUTION SCOLAIRE
III.4. LA GESTION DU PATRIMOINE SCOLAIRE
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INTRODUCTION
Dans le cadre de la politique éducative du Gouvernement de la République
Démocratique du Congo relative à la recherche d’une amélioration de l’accès et de la qualité
de l’enseignement, l’ONG espagnole « Fondation Promotion Sociale de la Culture » (FPSC),
en collaboration technique avec l’Université Pédagogique Nationale (UPN), organise un
séminaire de formation continue de six jours dont trois pour la formation en gestion et
administration scolaire, deux en didactique du français et des mathématiques et une journée
consacrée aux questions des droits humains.

Pour la FPSC, la formation continue en gestion et administration scolaires constitue


un impératif pour la réussite des élèves et la promotion du développement de l’école
primaire. Ceux qui sont appelés à diriger l’école primaire sont confrontés aujourd’hui à toute
une série de changements, en amont et en aval du contexte dans lequel ils doivent exercer
leur action, lesquels déterminent clairement leurs missions et leurs fonctions, les
compétences mobilisées, les procédures utilisées et les résultats attendus.

Ce manuel de formation, destiné aux directeurs d’écoles primaires, a pour finalité


d’accroître la capacité et la maîtrise des participants et augmenter leur compréhension en
Gestion et administration scolaire. Il aborde concrètement des questions fondamentales
relatives aux domaines de la gestion des ressources, celles qui ont trait à l’organisation et au
fonctionnement d’une institution scolaire.

0.1. LES OBJECTIFS DE LA FORMATION


0.1.1. OBJECTIFS GENERAUX :
- S’approprier et maîtriser les principes et les pratiques d’administration et de gestion
scolaire ;
- Renforcer les capacités des directeurs d’écoles primaires dans les gestions
administrative, pédagogique, financière et patrimoniale de leurs institutions respectives.

0.1.2. OBJECTIFS INTERMEDIAIRES :


Permettre aux directeurs d’écoles primaires, gestionnaires et opérateurs
pédagogiques de:

- appréhender et comprendre les problèmes majeurs de l’administration et la gestion


scolaire ;
- adopter et mettre en pratique les attitudes et les comportements propres et
compatibles avec leurs fonctions ;
- gérer correctement l’école sur les plans administratif, pédagogique, financier et
patrimonial.

0.1.3. DES THEMES A DEVELOPPER


- Généralités sur l’administration et la gestion,
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- Le directeur d’école et ses missions: référentiel de compétences,


- Gestion des ressources de l’école,
- Les documents d’un Chef d’établissement

Les participants seront appelés, à l’issue de ce séminaire, à mettre en pratique les


connaissances acquises, dans le cadre du renforcement de leurs capacités en gestion et
administration scolaire.
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I. GENERALITES SUR L’ADMINISTRATION ET LA GESTION


La recherche d’une amélioration de la qualité de l’enseignement au niveau primaire
ne peut se limiter à l’élaboration plus rigoureuse d’une programmation conduite à l’échelon
central (effectifs, programmes, méthodes…).

Le Directeur d’école primaire constitue, dans le cas d’espèces, l’ultime maillon d’une
chaîne éducative allant de l’administration centrale au terrain, passant par des relais
intermédiaires tels que l’Inspection, autorité éducationnelle sur le plan provincial ou sous
provincial, variant en fonction des découpages administratifs en usage dans le pays.

Cela signifie, en tout état de cause, un espace de liberté plus grand doit être réservé
pour le Directeur d’école, responsable permanent de l’autorité. Comme permanent, il assure
la continuité du travail entrepris par l’Inspection ou l’autorité la plus proche de l’école.

Le Directeur d’école se trouve ainsi confronté à de nouvelles obligations


administratives. Par exemple, la circulation de l’information dans un système scolaire aussi
complexe devient de plus en plus difficile : la demande de rapports et des données sur
l’école pour une meilleure prévision s’accroît. La visite de l’Inspecteur n’est qu’épisodique,
alors que la gestion des ressources de l’école (ponctualité, respect du programme,
affectation et emploi du temps…) et des matériels didactiques (manuels, fournitures…) est
quotidienne, voire courante.

Chargé des relations avec les parents d’élèves, les contacts avec l’environnement
sont multiples ; et la personnalité du directeur entraîne très souvent, une participation de
l’école à tel ou tel projet d’établissement et aussi de développement de la société.

Le directeur d’école primaire tire aujourd’hui son autorité morale de la confiance que
lui font les instituteurs, les parents et les élèves, plus que la délégation reçue de la part de
l’Inspecteur. Le Directeur doit ainsi « mériter » son autorité, il ne saurait être départi des
fonctions dont il a la charge, mais il ne peut réellement les assumer que s’il est reconnu, en
particulier, par les enseignants et les partenaires de l’école.

Par ailleurs, le Directeur d’école primaire, dans la majorité des cas, est un enseignant
nommé sans formation initiale, ni continue en gestion pédagogique, administrative et
financière. Il est toutefois chargé de la conduite de la politique pédagogique et éducative de
l'établissement au service de la réussite des élèves, en y associant l'ensemble des membres
de la communauté éducative.

L’absence de cette formation influence, certes, cette politique scolaire de


l’établissement, notamment la réussite scolaire, comme l’affirme l’UNESCO : « A l’école, le
rôle du chef d’établissement est essentiel… La formation à la gestion pédagogique et
administrative est devenue un élément clé de l’amélioration de la réussite scolaire».

Comment et sur quoi former les directeurs d’écoles primaires ?


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I.1. DE LA GESTION
Objectifs visés: Le Directeur d’école sera capable de :
- Appréhender et comprendre les notions de base sur les divers aspects tributaires de la
nature même de l’administration qui en influencent la gestion d’une école ;
- Expliquer l’importance de l’administration et de la gestion de l’école.

I.1.1. LE CONCEPT GESTION


Le concept gestion vient du verbe gérer, du latin gevere qui veut, de manière large et
étymologique, dire : administrer. Exemple : gérer les activités pédagogiques.

Le terme gestion peut être défini comme l’utilisation rationnelle et intelligente des
ressources mises à la disposition de l’entreprise.

Le mot gérer signifie utiliser rationnellement les ressources humaines, financières et


matérielles mises à la disposition de l’école pour assurer sa rentabilité, c’est-à-dire le
bénéfice obtenu par rapport aux moyens engagés.

Le cas précis de l’école demande une attention particulière et une vaste ouverture,
compte tenu d’un public varié et exigeant. Il faut nécessairement prendre en considération
un certain nombre de facteurs pour mieux assumer sa tâche, à savoir : gestion de l’emploi du
temps, de l’espace, du matériel, de la gestion du programme d’études et de formation, du
type de situations d’apprentissage, des apprenants, des enseignants, de l’introduction des
innovations éducatives, du respect des textes et même souvent des éléments extérieurs au
système scolaire.

I.1.2. PRINCIPALES FONCTIONS DE GESTION


Travail de groupe (I) :

Vous êtes directeur d’une école avec diverses catégories d’élèves et enseignants. Vous devez
assumer la gestion de l’établissement afin d’assurer l’exécution efficace du programme
d’enseignement et des activités extrascolaires. Indiquez les principales fonctions de gestion
que vous aurez à assumer en listant deux activités à mener dans le cadre de chacune des
fonctions identifiées.

I.1.2.1. Elaboration d’une politique

a) Le concept « politique »
Politique : orientation des activités vers l’atteinte des objectifs.
- Elle offre la direction de la gestion d’une école ;
- Elle constitue un guide pour l’action et est formulée avec concision ;
- Elle peut être, soit politique générale, soit politique particulière (une partie de
l’organisation) ;
- Elle doit refléter le but de l’école ;
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- Elle concerne les principes généraux et les directives d’une école ;


- Elle se distingue des règles et règlements.

b) Règles de formulation
- Ecrite, si possible,
- Déterminée par négociation si possible, compromis des intérêts et opinions,
négociation, gestion démocratique,
- Déterminée par des acteurs différents : contribution des divers acteurs y compris,
parents et élèves,
- Refléter les objectifs de l’organisation,
- Etre toujours cohérente,
- Flexible – admettre de changement,
- Etre différente des règles et procédures.

c) Différents types de politique


- Niveau macro : politique éducative formulée, au niveau national à interpréter et à
mettre en œuvre,
- Niveau méso : Politique scolaire traduisant en objectifs plus pratiques et les objectifs
généraux dans la politique éducative,
- Niveau micro : politique de classe et de discipline contenant les objectifs, les
procédures, les activités, l’ordre et les règles appliquées dans la classe ; un
enseignant peut formuler une politique de sa discipline pour promouvoir son
enseignement.

I.1.2.2. Organisation

a) Le concept « organisation »
- Organisation : Processus d’arrangement et d’affectation du travail, de l’autorité et
des ressources entre les membres pour atteindre les buts fixés.
- A l’école, organiser c’est définir et répartir les tâches, déléguer les rôles, des
responsabilités et de l’autorité, déterminer les relations entre les membres du
personnel pour accomplir l’enseignement, puis coordonner les personnes, les
finances et les autres ressources pour des apprentissages réussis.

b) Etapes dans l’organisation


- Détermination des objectifs (selon la politique formelle) ;
- Division horizontale du travail (division du travail entre les équipes) ;
- Division verticale du travail (délégation d’autorité) ;
- Coordination (toutes les activités sont à réaliser de façon à atteindre le même
objectif) ;
- Contrôle (standards définis, activités du personnel menées et responsabilité précise).

c) Directives pour une organisation efficace et solide


- Unité et diversité : division travail et coordination des activités,
- Objectifs généraux et spécifiques : chaque objectif conçu pour aider à réaliser le but
fonctionnel de l’école,
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- Unité et division de l’autorité : chaque enseignant serait responsable mais a besoin


d’un appui,
- Esprit de groupe contre l’enthousiasme individuel : contrôler l’enthousiasme
individuel en l’orientant sur les objectifs de l’école.

I.1.2.3. Prise de décision

a) Le concept « prise de décision »


- Décider : juger, faire des choix entre des alternatives ;
- Décider : tâche la plus décisive de la gestion s’appuyant sur une analyse de
différentes lignes de conduite disponibles.

b) La prise de décision comme processus


- Identifier le problème : où est-il, quand, ampleur, complexité, causes, urgence,
questions liées.
- Développer ou identifier les différentes options : solutions alternatives, sans se
presser,
- Sous peser les meilleures alternatives et sélectionner la meilleure option : évaluer les
alternatives sur la base des conséquences probables,
- Choisir la meilleure alternative,
- Mettre en œuvre la décision,
- Suivi de la mise en œuvre et évaluation de la décision.

c) Types de prise de décision


- Décision de routine : prise au quotidien et de façon souvent répétitive pour assurer la
mise en œuvre de la politique éducative et scolaire. On sait d’expérience la décision
qui fonctionne.
- Décision innovatrice : unique et spontanée en prenant en compte plusieurs variables.

d) Styles de décision
- Décision autocratique : la règle individuelle s’applique,
- Décision démocratique : possibilité de consultation simple, de délégation ou de
participation.

e) Prise de décision en groupe


- Avantages :
§ Créativité : (approches, pensées créatrices, solutions réalisables),
§ Acceptation : (acception, solution ou décision facile),
§ Compréhension,
§ Jugement,
§ Exactitude : erreurs majeures évitées, alternatives pauvres abandonnées,
§ Qualité (ressources, vigilance, idées…).

- Problèmes
§ Temps utilisé, Indécision, « le groupe pense», « Tyrannie » de la majorité.
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I.1.2.4. Planification

a) Le concept « planification »
Planification : prise de décision anticipée pour établir des programmes, des buts, et des
méthodes spécifiques pour les atteindre ;

b) La planification répond à trois questions


- Où en sommes – nous ? (situation actuelle, données, ressources, capacités internes),
- Où voulons – nous être dans le futur ? (Prévoir le futur),
- Comment allons-nous y arriver ? (plans de différents types : quoi, qui fait quoi, quand
et à quel niveau),

Planification à l’école : temps, leçon, matériel pédagogique, objectifs, évaluation, etc.

c) Quelques raisons de planifier


- Ressources de l’éducation : pas aussi abondantes,
- Demandes et atteintes des écoles exprimées plus verbalement,
- Savoir les effets éducatifs des ressources fournies,
- Critique actuelle des écoles et des programmes scolaires, spécifiquement en termes
de qualité,
- Responsabilité des écoles et des enseignants de l’efficacité de leurs tâches,
- Besoin de déterminer la façon dont les écoles sont organisées et ce qu’elles font.

d) Avantages de la planification
- Meilleur moyen d’assurer l’atteinte des buts,
- Utilisation intentionnelle, prioritaire et ordonnée des activités possibles,
- Meilleur moyen de coordonner les actions,
- Minimiser le travail non rentable,
- Promettre l’utilisation des mesures de performance,
- Eviter la surutilisation ou la sous-utilisation des ressources rares (conjoncture
minimisée),
- Visualisation claire et complète de l’opération,
- Meilleures informations pour justifier ce qui est en cours de réalisation,
- Suggérer des directions pour des programmes nouveaux ou modifiés,
- Moyens pour une implication significative et productive des utilisateurs, supporters
ou praticiens dans les activités,
- Améliorer la prise de décision en fournissant de meilleures informations,
- Réponses aux questions (types de personnel et de compétences requises,
attributions, genres d’activités, évaluation, ressources pour budget et procédures,
etc.),
- Faciliter la mesure et l’amélioration de la performance.

e) Dimensions de la planification
- temps : planification à court, moyen ou long termes,
- Portée : niveau (national, régional, local ou de l’école) ou secteur (éducation),
- Complexité : nombre, diversité des acteurs,
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- Degré de la structure : plus ou moins formel, flexibilité.

f) Phases de la planification
- Identification et priorisation des buts (où vous voulez aller),
- Analyse du programme actuel en relation avec les buts prioritaires (où nous sommes
maintenant),
- Evaluation des besoins,
- Développement d’un programme et des buts éducatifs relatifs à l’identification des
besoins.

g) Types de planification en éducation


- Planification de programme (éducatif et extracurriculaire),
- Planification des équipements,
- Planification des finances,
- Planification des ressources humaines,
- Planification du matériel, d’approvisionnement et inventaires.

h) Niveaux de planification
- Planification de la politique : buts et objectifs,
- Planification de la stratégie : moyens alternatifs pour atteindre les buts.

i) Causes des échecs des plans


- Manque d’engagement, Planification pauvre, Confusion de planification des études
avec des études,
- Echec à éviter et à mettre en œuvre de solides stratégies,
- Absence d’objectifs significatifs et,
- Tendances à sous - estimer l’importance de prémices de la planification.

I.1.2.5. Communication

a) Le concept « communication »
- Processus de partage d’information pour établir une même compréhension entre les
personnes (partage, transmission, échange).
- Acte de transmission d’informations, de pensées, d’opinions ou de sentiments au
moyen du discours, de signes ou d’actions à partir d’une source vers un récepteur.

b) Principes fondamentaux de la communication


- Le but à atteindre par le message,
- Le ou les destinataires du message,
- Le transmetteur du message,
- Le contenu du message, le message à transmettre,
- Les canaux alternatifs pour communiquer le message,
- La nécessité de rétroaction ou d’une réponse au message.

c) Barrière de la communication
- Usage de symboles et de mots polysémiques,
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- Différences de valeurs,
- Perception des problèmes différents,
- Conflit d’intérêt,
- Décision à la majorité au lieu du consensus,
- Sentiments mêlés aux discussions,
- Rejet de l’opinion, des sentiments et des valeurs ou des buts de l’autre,
- Non-respect de la diversité,
- Coopération à sens unique,
- Sentiments de supériorité,
- Preuve des droits acquis,
- Sentiments d’insécurité personnelle,
- Sentiments négatifs relativement à la situation.

d) Pour une communication efficace du Directeur d’école, chef


d’établissement :
- Communiquer à temps pour éviter les suppositions et les rumeurs,
- Connaître son objectif,
- Connaître le récepteur,
- Formuler un message clair et spécifique, sans passion ni exagération,
- avoir un message complet si non les récepteurs tenteront de combler les parties
manquantes,
- considérer comment le message est mieux communiqué, il pourra être justement
aussi essentiel que le contenu,
- surveiller votre temps : moment pour communiquer (ni trop tôt, ni trop tard) et
durée de la communication,
- surveiller ses messages non-verbaux,
- garder à l’esprit que des sentiments positifs inspirent des attitudes positives chez
votre auditoire,
- encourager en plus de communiquer,
- écouter efficacement : un communicateur doit être un bon écouteur,
- faire usage d’une rétroaction efficace : la communication est un processus à deux
voies, donc il faut toujours poser des questions pour déterminer si le message a été
bien compris,
- utiliser les réseaux informels de renseignements.

e) Les réunions : mode de communication et de gestion d’équipe


- réaliser un but : prendre une décision, transmettre une information, rassembler une
information ou résoudre un problème,
- forme: assemblée statutaire, réunion de comité, réunion de négociation, réunion de
conseil, réunion des collègues, réunion de gestion ou réunion générale ou publique,
- réunion réussie : avis de réunion (date, temps, lieu, but, et compte-rendu de réunion
(objet, date, temps, lieu, présence absence, adoption du programme, annonces,
confirmation ou questions des réunions précédentes, nouvelles, questions
programmes, autres questions), réunion de planification.
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I.1.2.6. Contrôle

a) Le concept « contrôle »
- activité qui consiste à déterminer si la performance est en accord avec les objectifs et ce
qui était planifié,
- activité impliquant : l’établissement de standards, la mesure de la performance actuelle, la
comparaison de la mesure et des standards, la prise d’actions correctives si nécessaire.

b) Contrôle, autorité et pouvoir


- pouvoir physique,
- pouvoir de récompense,
- pouvoir de groupe,
- pouvoir d’expert,
- pouvoir légitime,
- pouvoir charismatique.
- Pouvoir et méthodes d’influence

c) Méthodes d’influence manifestes


- force
- règles et procédures
- échange
- persuasion

d) Méthodes d’influence invisibles


- manipulation de l’environnement,
- magnétisme : attraction par un individu,
- empathie

e) Formes de contrôle à l’école


- Contrôle pédagogique : préparation et rapports écrits des enseignants, visites de classe du
chef d’établissement, travaux et tests écrits des élèves,
- Contrôle administratif : rapport des activités de gestion fait par le chef d’établissement (au
promoteur, au bureau réseau, à l’équipe pédagogique et de formation).

I.1.2.7. Leadership

a) Le concept « leadership »
- Tâche de gestion par laquelle une direction est donnée aux activités combinées de
personnes pour s’assurer qu’elles effectuent les tâches requises afin d’atteindre
efficacement les objectifs définis.

b) Styles de leadership :
- Style de leadership autocratique : autoritaire, dictatorial, communication à sens
unique (coopération, initiative, pensée créative, communication, atmosphère),
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- Style de leadership démocratique : implication du personnel dans la prise de


décision, communication à double sens (liberté de pensée et d’action, atmosphère,
initiative et créativité),
- Style de leadership laissez-faire : centré sur l’individu et exercé par suggestion et
délégation.

I.2. DE L’ADMINISTRATION
I.2.1. LE CONCEPT DE L’ADMINISTRATION
L’administration est le fait de poser les actes juridiques et faire l’exécution des lois.
Dans le fonctionnement d’une institution scolaire, l’administration contracte des
engagements, et conclut des contrats soit pour acheter des biens et fournitures, soit pour
réaliser des travaux publics et de demander aux tiers de prester pour son compte.

L’administration est le respect des procédures, des processus, des mécanismes, des
normes qu’il faut connaitre, appliquer et faire respecter en rapport avec la mobilisation et
l’utilisation des ressources dans un cadre organisationnel (Kidinda, 2011, p. 6).

L’administration est l’une des fonctions essentielles d’une entreprise. Les opérations
auxquelles donnent lieu généralement toutes les entreprises peuvent se répartir entre les six
fonctions essentielles, à savoir :

- Opérations techniques (production, fabrication, transformation) ;


- Opérations commerciales (achats, ventes, échanges) ;
- Opérations financières (recherche et gérance des capitaux) ;
- Opérations de sécurité (protection des biens et des personnes) ;
- Opérations de comptabilité (inventaire, bilan, prix de revient, statistique, etc.)
- Opérations administratives (prévoyance, organisation, commandement, coordination et
contrôle).

La fonction administrative qui nous intéresse ici se distingue nettement des cinq
autres fonctions essentielles. A chaque groupe d’opérations ou fonction essentielle
correspond une capacité spéciale. Cette capacité spéciale repose sur un ensemble de
qualités et de connaissances et qui constituent la valeur du personnel de l’entreprise.

I.2.2. DES QUALITES ET CONNAISSANCES (COMPETENCES)


- Qualités physiques : santé, vigueur, adresse ;
- Qualités intellectuelles : aptitude à comprendre et à apprendre, jugement, vigueur et
souplesse intellectuelles.
- Qualités morales : énergie, fermeté, courage des responsabilités, initiative, dévouement,
tact, dignité.
- Culture générale : notions diverses qui ne sont pas exclusivement du domaine de la
fonction exercée.
- Connaissances spéciales : elles concernent exclusivement la fonction, soit technique, soit
commerciale, soit financière, soit administrative, etc.
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- Expérience : connaissance résultant de la pratique des affaires. C’est le souvenir des leçons
qu’on a soi-même tirées des faits.

Dans une institution scolaire comme toute autre entreprise, la capacité essentielle du
personnel est la capacité professionnelle, caractéristique de l’entreprise, et la capacité
essentielle des responsables est la capacité administrative.

Cinq éléments donnent la teneur de ce que pourrait être la fonction administrative, à


savoir : la prévoyance ; l’organisation ; le commandement ; la coordination ; le contrôle.

Administrer, c’est donc prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.

- Prévoir ; c’est-à-dire scruter l’avenir et dresser le programme d’action ;


- Organiser ; c’est-à-dire constituer le double organisme, matériel et social, de l’entreprise
;
- Commander ; c’est-à-dire piloter, diriger, faire fonctionner le personnel ;
- Coordonner ; c’est-à-dire relier, unir, harmoniser tous les actes et tous les efforts ;
- Contrôler ; c’est-à-dire veiller à ce que tout se passe conformément aux règles établies et
aux ordres donnés.

I.2.3. PRINCIPES ET ELEMENTS D’ADMINISTRATION


I.2.3.1. Principes généraux d’administration

La santé et le bon fonctionnement de l’école dépendent d’un certain nombre de


principes, encore appelés lois ou règles. Ce terme principe doit être dégagé de toute idée de
rigidité. Il n’y a rien de rigide ni d’absolu en matière administrative ; tout y est question de
mesure.

Les principes sont souples et susceptibles de s’adapter à tous les besoins. Il s’agit de
savoir s’en servir. C’est un art difficile qui exige de l’intelligence, de l’expérience, de la
décision et de la mesure. Faire de tact et d’expérience, la mesure est l’une des principales
qualités de l’administrateur.

Le nombre des principes d’administration n’est pas limité. Toute règle, tout moyen
administratif qui fortifie le corps social ou en facilite le fonctionnement prend place parmi
les principes, aussi longtemps du moins que l’expérience le confirme dans cette haute
dignité. Un changement dans l’état des choses peut déterminer le changement des règles
auquel cet état avait donné naissance.

Quatorze principes d’administration non exhaustifs, selon Fayol, se résument comme


suit:

1) Division du travail : La division du travail est d’ordre naturel : elle a pour but d’arriver à
produire plus et mieux avec le même effort. Elle a pour conséquence la spécialisation des
fonctions et la séparation des pouvoirs.
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2) Autorité - Responsabilité : L’autorité, est le droit de commander et le pouvoir de se faire


obéir. On distingue dans un chef, l’autorité statutaire qui tient à la fonction, et l’autorité
personnelle faite d’intelligence, de savoir, d’expérience, de valeur morale, de don de
commandement…

On ne conçoit pas l’autorité sans responsabilité, c’est à dire sans sanction –


récompense ou pénalité – qui accompagne l’exercice du pouvoir. La responsabilité est un
corollaire de l’autorité. Le jugement exige une haute valeur morale, de l’impartialité et de la
fermeté. Si toutes ces conditions ne sont pas remplies, il est à craindre que le sentiment de
la responsabilité disparaisse de l’entreprise. La responsabilité est généralement aussi
redoutée que l’autorité est recherchée.

3) Discipline: La discipline, est le respect des conventions qui ont objets essentiels :
l’obéissance, l’assiduité, l’activité, la tenue, les signes ou marques extérieurs de respect
réalisés conformément aux conventions établies entre l’école, le personnel et les autres
(élèves, parents…).

4) Unité de commandement : Pour une action quelconque, un agent ne doit recevoir des
ordres que d’un seul chef. Dans toutes les associations humaines, la dualité de
commandement est une source perpétuelle de conflits, parfois très graves, qui sollicitent
particulièrement l’attention des chefs à tous les niveaux.

5) Unité de direction : Ce principe a pour expression : Un seul chef et un seul programme


pour un ensemble d’opérations visant le même but. Il ne faut pas confondre unité de
direction (un seul chef, un seul programme) avec unité de commandement (un agent ne doit
recevoir des ordres que d’un seul chef).

6) Subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général : Ce principe rappelle que dans


une entreprise, l’intérêt d’un agent, ou d’un groupe d’agents, ne doit pas prévaloir contre
l’intérêt de l’entreprise.

7) Rémunération du personnel : La rémunération du personnel est le prix à payer du service


rendu. Elle doit être équitable, et autant que possible, donner satisfaction à la fois au
personnel et à l’entreprise, à l’employeur et à l’employé.

8) Centralisation : La centralisation est un fait d’ordre naturel ; elle consiste en ce que dans
tout organisme social, les sensations convergent vers la direction, et que de la direction
partent les ordres qui mettent en mouvement toutes les parties de l’organisme.
Trouver la mesure qui donne le meilleur rendement total, tel est le problème de la
centralisation et de la décentralisation. La valeur absolue et relative du chef et des agents
étant en perpétuelle transformation, on comprend que la mesure de centralisation ou de
décentralisation (des tâches) puisse être elle-même constamment variable.

9) Hiérarchie : La hiérarchie est la série des chefs qui va de l’autorité supérieure aux agents
inférieurs.
La voie hiérarchique est le chemin que suit, en passant par tous les degrés de la hiérarchie,
les communications qui partent de l’autorité supérieure ou qui lui sont adressées. Ce chemin
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est imposé à la fois par le besoin d’une transmission assurée et par l’unité de
commandement.
Il n’est pas toujours le plus rapide. Or il y a beaucoup d’opérations dont le succès repose sur
une exécution rapide ; il faut donc pouvoir concilier le respect de la voie hiérarchique avec
l’obligation d’aller vite.

10) Ordre :
Ordre matériel : - Pour que l’ordre matériel règne, il faut qu’une place ait été réservée à
chaque objet et que tout objet soit à sa place. De plus, il faut que la place ait été bien
choisie. L’ordre doit avoir pour résultat d’éviter les pertes de matière et des pertes de
temps.
La propreté est un corollaire de l’ordre. Aucune place n’est réservée à la saleté.

Ordre social : - Pour que l’ordre social règne dans une entreprise, il faut, qu’une place soit
réservée à chaque agent et que chaque agent soit à la place qui lui a été assignée. L’ordre
parfait exige de plus que la place convienne à l’agent et que l’agent convienne à sa place.
« L’homme qu’il faut, à la place qu’il faut ».

11) Équité : Pourquoi équité et non justice ? La justice est la réalisation des conventions
établies. Mais les conventions ne peuvent tout prévoir ; il faut les interpréter ou suppléer à
leur insuffisance. Pour que le personnel soit encouragé à apporter dans l’exercice de ses
fonctions toute la bonne volonté et le dévouement dont il est capable, il faut qu’il soit traité
avec bienveillance ; l’équité résulte de la bienveillance avec la justice

12) Stabilité du personnel : Il faut du temps à un agent pour s’initier à une fonction nouvelle
et pour arriver à bien la remplir – en admettant qu’il soit pourvu des aptitudes nécessaires.
Si lorsque son initiation s’achève ou avant qu’elle soit achevée, l’agent est déplacé, il n’aura
pas eu le temps de rendre un service appréciable. Et si la chose se répète indéfiniment, la
fonction ne sera jamais bien remplie. Les fâcheuses conséquences d’une telle instabilité sont
surtout redoutables dans l’entreprise où l’initiation des chefs est généralement longue. Le
principe de stabilité est une question de mesure.

13) Initiative : La possibilité de concevoir et d’exécuter est ce que l’on appelle l’initiative. La
liberté de proposer et celle d’exécuter sont aussi, chacune de leur côté, de l’initiative.

14) L’union du personnel : L’union fait la force. Ce proverbe s’impose à la méditation des
chefs d’entreprise. L’harmonie, l’union dans le personnel d’une entreprise est une grande
force dans cette entreprise. Il faut donc s’efforcer de l’établir par un principe et en évitant
deux dangers. Le principe à observer est l’unité de commandement.

Les dangers à éviter sont :


a) Il ne faut pas diviser son personnel. - Diviser les forces ennemies pour les affaiblir est
habile ; mais diviser ses propres troupes est une lourde faute contre l’entreprise.
b) Abus des communications écrites. - Toutes les fois que c’est possible, les relations doivent
être verbales. On y gagne en rapidité, en clarté et en harmonie.
16

Ces principes prendront-ils place dans le code administratif qui est à constituer ? Ce code est
indispensable. Il y a dans toute entreprise une fonction administrative à remplir, et pour
remplir cette fonction, on a besoin de s’appuyer sur des principes, c’est à dire sur des vérités
admises, considérées comme démontrées. C’est le code qui représente à chaque moment
l’ensemble de ces vérités.

I.2.3.2. Eléments d'administration

Un certain nombre de principes énoncés par Fayol conservent toute leur valeur
aujourd’hui et notamment :

- La spécialisation des fonctions et la séparation des pouvoirs ;


- La liaison de responsabilité à l’autorité récompense ou pénalité des décisions ;
- L’encouragement de l’initiative des agents à tous les niveaux.

a) Prévision

- La prévision consiste à préciser le but à atteindre, à envisager les moyens à mettre en


œuvre et à établir un programme d’action ;
- Prévoir signifie à la fois supputer l’avenir et le préparer ; c’est déjà agir. La principale
manifestation de la prévoyance, son signe sensible, son instrument le plus efficace, c’est
le programme d’action.
- Le programme d’action, est à la fois le résultat visé, la ligne de conduite à suivre, les
étapes à franchir, les moyens à employer ; c’est la marche de l’entreprise prévue et
préparée pour un certain temps.

Le programme d’action repose sur: les ressources de l’entreprise; la nature et


l’importance des opérations en cours; les possibilités d’avenir.

Les conditions et qualités nécessaires à l’établissement d’un bon programme d’action

Le programme d’action facilite l’utilisation des ressources de l’entreprise et le choix


des meilleurs moyens à employer pour arriver au but ; il supprime ou réduit les hésitations,
les fausses manœuvres, les changements injustifiés d’orientation ; il contribue à
l’amélioration du personnel.

La confection d’un bon programme d’action exige chez le personnel dirigeant: l’art de
manier les hommes; Beaucoup d’activité ; Un certain courage moral; Une assez grande
stabilité du personnel dirigeant ; Une certaine compétence dans la spécialité professionnelle
de l’entreprise ; Une certaine expérience générale des affaires.

b) Organisation

Organiser une entreprise, c’est la munir de tout ce qui est utile à son
fonctionnement : matières, outillage, capitaux, personnel. L’organisation est la constitution
des différents organes de l’entreprise et organisation du travail dans chaque service.
17

c) Commandement

L’école est un, corps social constitué ; il s’agit de la faire fonctionner : c’est la mission
du commandement. Cette mission se répartit entre les divers services de ce corps social,
chacun ayant la charge et la responsabilité de son unité. L’art de commander repose sur
certaines qualités personnelles et sur la connaissance des principes généraux
d’administration.

Le commandement, c’est-à-dire les directives à donner pour obtenir une exécution


rapide et intelligente du travail. Le responsable chargé d’un commandement doit :
- Avoir une connaissance approfondie de son personnel ;
- Eliminer les incapables ;
- Bien connaître les conventions qui lient l’école et son personnel;
- Donner le bon exemple ;
- Faire des inspections périodiques du corps social ; s’aider dans ces inspections de
tableaux synoptiques ;
- Réunir ses principaux collaborateurs en des conférences où se préparent l’unité de
direction et la convergence des efforts ; utiliser les rapports écrits et verbaux ;
- Ne pas se laisser absorber par les détails ;
- Viser à faire régner, dans le personnel, l’union, l’activité, l’initiative et le dévouement.

d) Coordination

Coordonner, c’est mettre de l’harmonie entre tous les actes d’une entreprise de
manière à en faciliter le fonctionnement et le succès ; c’est, en somme, donner aux choses et
aux actes les proportions qui conviennent, adapter les moyens au but.

L’un des moyens de tenir le personnel en haleine et de lui faciliter l’accomplissement


de son devoir est la conférence de toutes les parties concernées. La coordination permet de
faire tendre tous les efforts vers un même but et harmoniser les taches.

e) Contrôle

Le contrôle consiste à vérifier si tout se passe conformément au programme adopté,


aux ordres donnés et aux principes admis. Il a pour but de signaler les fautes et les erreurs
afin qu’on puisse les réparer et en éviter le retour. Il s’applique à tout, aux choses, aux
personnes, aux actes. Chaque service surveille ses agents. L’autorité supérieure doit veiller
sur tout.

Mais lorsque certaines opérations de contrôle deviennent trop nombreuses ou


complexes, ou trop étendues pour pouvoir être faites par les agents ordinaires des divers
services, il faut avoir recours à des agents spéciaux qui prennent le nom de contrôleur ou
d’inspecteur. (C’est le cas de l’école).
18

Pour que le contrôle soit efficace, il faut qu’il soit fait en temps utile et suivi de
sanctions. Un autre danger à éviter est l’immixtion du contrôle dans la direction et
l’exécution des services. Le bon contrôleur doit être compétent et impartial.

Le contrôle permet donc de veiller à l’exécution correcte des taches en prévenant les
erreurs et en décelant les fautes commises.

En bref, Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, contrôler et évaluer.


Administrer une école, c’est donc superviser ses différentes activités pour répondre le mieux
aux objectifs qu’elle s’est assigné. Le directeur d’école, en tant que gestionnaire d’une
entreprise est appelé à gérer le temps, le patrimoine, l’administration, la pédagogie et les
finances mis à sa disposition.
19

II. LE DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE ET SES MISSIONS


Objectifs : Le directeur d’école primaire doit être en mesure d’accomplir les trois
missions suivantes :
- Missions pédagogiques,
- Missions administratives,
- Missions sociales.

Travail de groupe (II) : Référentiel de compétences à élaborer

Les compétences d’un directeur d’école s’appuient sur de nécessaires connaissances


(textes de référence, pratique d’administration, modes de gestion,…) qu’il est utile de tenir à
jour en allant régulièrement interroger les textes de cadrage (loi-cadre de l’enseignement,
directives et instructions officielles,…).

Si elles se traduisent dans la vie de l’école par une organisation, une gestion et un
pilotage conformes aux textes, elles doivent surtout et fondamentalement être animées par
le souci d’assurer un suivi des élèves susceptible de construire collectivement la réussite de
tous.

Il sera donc possible de faire correspondre à chaque connaissance énoncée, sa ou ses


traductions dans la vie de l’école et dans le suivi des élèves. Cet exercice, pratiqué en
formation, illustre la variété et la richesse des missions mais, surtout, donne du sens aux
attentes institutionnelles et réglementaires. Voici à titre d’exemple, pour les deux premières
fiches I et II en annexe, les éléments pensés pour des directeurs en formation et qui doivent
être actualisés par les participants.

II.1. LEGISLATION SCOLAIRE DE BASE

La loi-cadre de l’enseignement national (n° 086/005 du 22 septembre 1986),


complétée par celle n° 14/004 du 11 février 2014, se révèle donc comme une première
véritable systématisation de l’enseignement national. Elle est générale et par le fait même
applicable à l’enseignement national. Cet enseignement vise à répondre à l’obligation qu’a
l’Etat de permettre à tous les Congolais d’exercer leur droit à l’éducation et à celle qu’ont les
parents de remplir le devoir d’éduquer leurs enfants. L’enseignement national a donc pour
finalité la formation harmonieuse de l’homme congolais.

Par conséquent, l’enseignement primaire vise à préparer l’enfant à la vie, à lui donner
un premier niveau de formation générale, physique, civique, morale, intellectuelle et sociale.
Cet enseignement prépare donc l’enfant à s’intégrer utilement dans la société, mais
également prépare, à la poursuite des études ultérieures, les enfants qui se révéleront
capables. Il est organisé en un cycle de six ans d’études, réparties en trois degrés de deux
ans, soit un degré élémentaire, un degré moyen et un degré terminal.
20

On n’admet en première année du cycle primaire que les enfants ayant atteint l’âge
de six ans au plus tard trois mois après la date fixée pour la rentrée scolaire. Aucun enfant
n’est admis en première année primaire s’il a atteint l’âge de 9 ans révolus au moment de la
rentrée scolaire, sauf dispense motivée qui pourra être accordée dans les conditions qui sont
déterminées par voie réglementaire. En définitive, l’année scolaire de l’enseignement
maternel et primaire comporte au minimum 200 jours de classe et au maximum 220 jours
pour totaliser un minimum de 900 heures de présence effective à l’école.

Les textes juridiques ou légaux qui régissent l’organisation de l’école :

- La Constitution,
- Le Statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat,
- La loi-cadre de l’enseignement national (11 février 2014),
- Les ordonnances,
- Le recueil des directives et instructions officielles.

La richesse des directives et instructions officielles concernant la direction scolaire


nous renseigne suffisamment sur la diversité des attributions dévolues au chef
d’établissement. Elle montre bien que la tâche du chef d’établissement est très délicate et
lourde. Les règles techniques de fonctionnement de l’établissement d’enseignement sont
définies par voie et règlements.

Les différentes instructions et directives pédagogiques, administratives et autres


renseignent que tout l’édifice d’enseignement repose exclusivement sur les chefs
d’établissement.

Pour bien diriger l’école, il est recommandé au chef d’établissement de bien


connaitre ses responsabilités, ses attributions et surtout savoir ses limites et son champ
d’actions.

Le directeur d’école primaire doit appliquer ces directives et respecter leurs


fonctions, leurs rôles et leurs attributions. C’est un devoir pour les responsables d’écoles de
mettre en application leurs rôles, leurs fonctions et leurs attributions pour le bon
fonctionnement et la bonne marche de l’école.

II.2. LE DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE


II.2.1. L E PROFIL D’UN DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE
Généralement, l’enseignant chargé de la direction de l’école primaire est appelé
« directeur d'école ». Toutefois, il peut être nommé dans les cas ci-après :

- Le directeur d'école est un enseignant nommé sur un poste de direction après avoir été
inscrit sur une liste d'aptitude professionnelle.
- Un enseignant peut également être nommé directeur s'il n'est pas sur cette liste et s'il
reste des directions vacantes après le mouvement annuel, mais il ne l'est alors qu'à titre
provisoire.
21

- Un enseignant peut être nommé directeur d'école (ou chargé d'école) sans être sur la
liste d'aptitude, et à titre définitif, à la condition qu'il s'agisse d'une école à classe unique.
Le directeur d'école bénéficie d'un régime de décharge partielle ou totale
d'enseignement.

II.2.2. DU STATUT DU DIRECTEUR D’ECOLE :


L’excellent maître d’école primaire qui, après avoir enseigné pendant plusieurs
années obtient une promotion de chef d’établissement doit, du jour au lendemain, assimiler,
interpréter et faire appliquer certains dispositifs juridiques, discuter avec le pouvoir
organisateur des constructions, de l’entretien et des réparations, présenter et gérer un
budget, compléter de nombreux documents en plusieurs exemplaires, écouter les doléances
de quelques enseignants et du personnel de service, édicter des mesures de sécurité,
accueillir de nombreux visiteurs, acquérir du matériel didactique, présider ou participer à de
nombreuses réunions, assurer la publication et … ne pas perdre de vue sa principale raison
d’être : la formation des élèves, chaque année, ce qui suppose des multiples d’autres tâches.

Celui qui est chargé d’appliquer, sans préparation, ce programme apparemment peu
exaltant, risque d’atteindre son « niveau d’incompétence » (1) en accédant à la direction.

Les règlements qui paralysent ou entravent l’action du chef d’établissement,


l’insuffisance ou l’inadéquation du matériel, la dépendance excessive à l’égard d’autorités
dont les concepts sont parfois divergents suffisent à susciter très vite chez le directeur le
mieux intentionné, un sentiment d’amertume et le découragement.

Cette situation explique, sans excuser, l’esprit de routine qui caractérise quelques
directeurs d’école, et par conséquent, l’immobilisme souvent dénoncé, car, si un directeur
ne peut rien entreprendre seul, il peut empêcher beaucoup de choses par la seule force de
l’inertie.

Il est d’ajouter que la responsabilité matérielle du chef d’école est infiniment


moindre que celle du chef d’une entreprise privée, on peut citer des cas précis de directions
scolaires dont l’action désastreuse a amené l’établissement qui leur était confié à la
« faillite », sans que l’insuffisance sanctionne autrement que par un blâme, un déplacement
ou l’admission anticipée à la retraite.

C’est dans cette perspective que pose le problème de critères de promotion, au


grade du chef d’école. L’ancienneté constitue apparemment la condition la plus équitable
mais elle ne produit pas nécessairement les meilleurs résultats. Une promotion obtenue
quelques années avant l’admission à la retraite ne peut être bénéfique à la communauté.

Les qualités professionnelles doivent être prises en considération autant que la


valeur professionnelle. Avant d’être promu, un enseignant devrait prouver son aptitude à
comprendre et à régler les problèmes, son souci d’envisager des questions dépassant le
cadre strict de la classe ou de sa spécialité, sa volonté de rechercher des contacts avec les
réalités de la vie active. Il devrait disposer au moins d’une dizaine d’années de direction
22

devant lui, être en bonne santé, dynamique (mais non agité), posséder un bon sens,
bénéficier d’une culture générale et, enfin, être doté d’une bonne capacité de travail.

II.2.3. CLASSIFICATION DE FONCTIONS


Le chef d’établissement scolaire cumule les fonctions d’animateur pédagogique, de
directeur administratif et financier, d’agent de publicité et de relations publiques,
d’intendant et d’économe, de chef de discipline, d’agent de liaison… et j’en passe. Il lui
appartient d’exercer ou de coordonner des activités très diversifiées. Au travers des textes
légaux précisant les attributions du chef d’établissement scolaires et des réalités de la
pratique, la liste suivante a été établie :

- Fonction pédagogique

a) L’enseignement (Structure, Programmes, Horaires, Contrôle et docimologie,


Coordination, Orientation) ;

b) Prolongements éducatifs
Ø Internes (Ponctualité, Surveillance, Discipline, Formation civique et morale,
Formation culturelle et artistique, Activités parascolaires et sportives, Matériel
didactique, Communication) ;
Ø Externes (Perfectionnement et recyclage, Liaisons avec d’autres institutions
pédagogiques, Liaison avec les autorités hiérarchiques, Liaison avec la vie active) ;
c) Tâches de gestion (administration du personnel, organisation et fonctionnement du
secrétariat, budget, comptabilité, locaux, mobilier et matériel) ;

- Fonction sociale : (Contrôle médical, Sécurité des personnes et des biens, Information sur
les débouchés scolaires et professionnels, Les repas scolaires, l’étude surveillée, le prêt des
livres, la liaison avec la famille, le bien-être du personnel et des élèves) ; Les relations
publiques (associations para- et postscolaires, manifestations publiques organisées au sein
de l’établissement, information)

Pour chacune de ces fonctions, le directeur aura à adopter les attitudes


fondamentales :
- Celle du « Planificateur » (qui envisage toutes les alternatives permettant d’atteindre les
objectifs fixés) ;
- Celle du « Preneur de décisions » (basées sur les faits constatés par l’observation ou
prévisibles) ;
- Celle du « Donneur d’inspiration » qui apporte une part de créativité dans la solution des
problèmes quotidiens.

II.2.4. PREPONDERANCE DE LA FONCTION PEDAGOGIQUE


Harcelé par une multitude et une diversité de taches accessoires et cependant
indispensables à la bonne de l’établissement, le directeur d’école risque, s’il n’y prend garde,
de perdre de vue sa mission essentielle, la fonction pédagogique, à laquelle doivent être
soumises toutes les autres activités. Tout doit être conçu dans un établissement et de la
23

mission éducative. Si l’optique contraire prévalait, il serait préférable de nommer un


fonctionnaire à la tête de l’établissement plutôt qu’un ancien enseignant.

Le directeur d’école primaire demeure un enseignant qui doit continuer à s’informer,


poursuivre des recherches, remplacer au besoin un collègue absent , jouer un rôle important
dans l’évolution ou le renouvellement des modes de pensée et d’action, être attentif à
toutes les entreprises pédagogiques qu’il provoquera au besoin, bref être un animateur et
un coordinateur pédagogiques dont l’activité, suscitée par l’imagination, ne peut être limitée
par aucun règlement.

D’ailleurs, si le directeur d’école a l’obligation d’imposer la législation, il a surtout le


pouvoir de l’interpréter. Le manque de temps est un argument souvent invoqué : c’est une
raison supplémentaire pour organiser minutieusement toutes les activités.

II.2.5. L ES STYLES DE DIRECTION


On évoque souvent, le choix entre le pouvoir autocratique et la gestion
démocratique. En fait, il ne s’agit pas d’alternative mais de positions extrêmes d’une gamme
étendue.

Les différents styles de commandement ne peuvent être considérés comme des


options mais comme des aptitudes que chacun affiche sinon au même moment, du moins à
des occasions variées déterminées par les interlocuteurs appartiennent à différentes
catégories : enseignants, parents, élèves, ces derniers constituant une matière
particulièrement vivante et évolutive.

II.2.6.. L’UTILISATION DU TEMPS


Différents procédés permettent d’alléger le fardeau des obligations auxquelles doit
faire face un directeur d’école et notamment :

- La constitution et la tenue à jour d’une documentation adéquate commode à consulter


et à remplacer et qui contribue à soulager la mémoire ;
- L’établissement de listes de contrôle pour les tâches répétitives (délibération, conseils de
classe, rentrée scolaire,…) ;
- L’utilisation des sommaires et des tables des matières pour sélectionner rapidement ce
qui est intéressant dans le flot de publications reçues ;
- L’organisation de la circulation de l’information.

La publication du temps devrait tenir compte des quatre phases que comporte une
journée de 24h :

- Les heures actives ou de production consacrée aux rendez-vous, aux entretiens, aux
communications téléphoniques, aux réunions, au courrier, aux visites de classe et qui
doivent être utilisées à plein rendement ;
- Les heures tranquilles mais néanmoins laborieuse réservées à la réflexion, dans le
calme, et au cours desquelles le directeur doit exiger de ne pas être dérangé ;
24

- Le temps consacré aux problèmes imprévus qui surgissent fréquemment dans une
école, depuis le chahut jusqu’à l’accident et auxquels une tranche de temps devrait
être réservée, en espérant qu’elle sera suffisante ;
- Le repos et la détente indispensables à l’équilibre et, par conséquent, à l’efficacité
professionnelle.
- Un agenda-planning permettant une vue globale des événements de la semaine et
dont les jours sont présentés sur deux pages juxtaposées est un outil de travail
indispensable.

Une farde comportant trente et une divisions correspondant aux dates, et une autre
farde de douze pochettes correspondant aux mois de l’année facilitent la répartition des
documents à utiliser pour les différentes activités.

Un dispositif permettant de ventiler les documents destinés aux différents


destinataires (secrétariat, administration, concierge,…), un bureau fonctionnel, l’utilisation
judicieuse du téléphone pour lequel un répertoire est indispensable, l’élimination sans
regret des papiers non nécessaires sont autant d’éléments qui contribuent à gagner du
temps en l’organisant.

L’école primaire, jouant le rôle de la formation physique, intellectuelle et morale,


n’échappe pas à ce schéma. Il est un milieu porteur d’espoir pour la jeunesse congolaise.
C’est cette raison que la personne appelée à gérer une école doit avoir des qualités requises
pour cette mission ; sa responsabilité à la tête de l’école est déterminante et lourde de
conséquences.

Pour ce faire, il doit :


- être compétent, intègre, honnête, prévoyant, organisateur, initiateur, actif, discipliné,
- éviter la routine, les improvisations, les irrégularités, la remise des activités,…
- travailler sur les domaines de l’administration de l’école, la pédagogie, les finances, le
patrimoine et les activités parascolaires.

Son rôle de chef d’établissement est intimement lié à son statut c’est-à-dire la
position qu’il occupe au sein de l’école. Son attitude à l’égard des parents des apprenants
sera différente de celle adoptée devant ses collaborateurs.

Il doit savoir qu’il est à la fois administrateur, pédagogue et financier de son école.

II.3. LA DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE


Le directeur d’école est un opérateur pédagogique qui exerce un métier noble, celui
de façonner et de modeler l’homme. Ce métier est régi par un ensemble des règles et de
comportements désignés sous le vocable «déontologie » qui est une étude normative des
principes, des règles nécessaires à l’exécution des tâches ou des activités professionnelles.
25

II.3.1. DEFINITION
La déontologie professionnelle est l’étude des règles et comportements qui régissent
un métier ou une profession et la vie sociale.

II.3.2. EXIGENCES PROFESSIONNELLES D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT


a. Exigences d’ordre physique : Une bonne santé ; un langage clair et audible ; Un extérieur
(présentation) digne ; Propreté exemplaire ;

b. Exigences d’ordre moral et social : le dévouement; l’honnêteté; l’impartialité (justice); la


crédibilité ; s’interdire des actes immoraux tels : l’injure publique, l’ivresse, le trafic des
points scolaires, le mensonge, la mendicité,… ; l’amour des enfants qui sont des élèves ; la
ponctualité ; l’assiduité ; le respect de l’emploi de temps ; l’application des consignes
pédagogiques ; la responsabilité vis-à-vis des parents ; obligations vis-à-vis de l’Etat, les
parents, les collègues, les subalternes,…

II.3.3. EXIGENCES D’ORDRE INTELLECTUEL


- Faire preuve d’une solide formation initiale adéquate ;

- Connaître les textes légaux (Constitution, Loi - Cadre, Statut du personnel, Ordonnances,
R.O.I., … ;

- Posséder une culture générale large et suivre l’actualité tant nationale qu’internationale
par les médias.

II.3.4. CONSEILS PRATIQUES


Pour bien accomplir et réussir sa mission, le Chef d’établissement doit mettre en
application les quelques conseils ci-dessous :

- le respect de l’autorité, de toute personne et de la hiérarchie ;


- l’amour de son travail et des élèves,
- éviter toutes les critiques de nature à nuire, être collaborant, réceptif,
- respecter les différents règlements qui assurent la bonne marche des affaires,
- remplir correctement ses obligations vis-à-vis des tiers,
- suivre l’actualité,
- avoir un sens aigu de responsabilité.

II.4. ROLES ET ATTRIBUTIONS DU DIRECTEUR D’ECOLE


Les objectifs : Le chef d’établissement sera en mesure de :
- Connaitre réellement ses attributions, ses rôles et ses fonctions applicables;
- Tenir et exploiter les documents pour la gestion d’une école.

La bonne marche de l’école dépend d’abord des compétences du chef


d’établissement qui, d’une part doit être en mesure de repartir ses tâches et celles de ses
26

collaborateurs, et d’autre part d’exécuter correctement celles qui lui reviennent, de ce fait, il
est l’animateur principal de son école.

Travail de groupe (III) : Description de poste du directeur d’école primaire

II.4.1. ROLE DU DIRECTEUR D’ECOLE


L’école est une entreprise dont il importe d’assurer régulièrement et conformément
son fonctionnement.

Le Directeur d’école est le chef d’établissement, responsable de la bonne marche de


cette entreprise et en assure la gestion courante. Il est désigné comme étant chargé de la
gestion de l’école, régit le règlement et le maintien de la sécurité (Arrêté Ministériel n°
EPSP/0154/98 du 24/12/98 portant organisation administrative des établissements
scolaires).

Premier enseignant par excellence, il est considéré comme éducateur, pédagogue,


encadreur et administrateur (Recueil des Directives et instructions officielles, 2003, p.67).

Il a donc le privilège ou le pouvoir de jouer pleinement un triple rôle : la gestion du


personnel, la gestion administrative et financière et la gestion du patrimoine au sein de
l’établissement scolaire.

Dans l’exercice de ses fonctions, il est appelé à remplir trois missions essentielles :
administrative, pédagogique et financière. Ces trois missions se caractérisent par voie de
conséquences, les différentes fonctions qu’il a à accomplir dans la gestion quotidienne de
l’institution.

Le chef d’établissement est celui qui dirige, le gestionnaire direct de l’école qui a dans
ses responsabilités, la gestion des ressources humaines, des finances et du patrimoine mis à
la disposition de l’école.

Les différentes instructions pédagogiques, administratives et financières renseignent


que l’édifice de l’enseignement repose sur les chefs d’établissements, qui doivent insister sur
l’universalité des principes d’administration et de gestion qu’ils jugent applicables aux
administrateurs publiques et à toutes les organisations, quelles que soient leurs structures,
leurs activités et leurs préoccupations (Bonnet, 1995, p. 4).

Cette situation particulière des directeurs d’écoles primaires fait appel aux
remarques à faire, aux tâches et aux rôles qu’ils assurent au sein de leurs établissements,
sachant qu’un établissement d’enseignement ne poursuit pas de but lucratif, sauf pour
certains cas des écoles privées. Les résultats des écoles ne peuvent pas être mesurés en
termes de rendements financiers. Ils pourraient au mieux être évalués à long terme par la
capacité des individus à assumer leurs rôles dans la société.

Il se dégage notamment de la lecture de la lettre circulaire N° EPSP/CCE/001/0095/85


du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, les rôles ci-après :
27

a) Rôle d’éducateur

Le chef d’établissement est appelé à veiller à la vie normale, civique et à la discipline


au sein de l’école.

Dans ce contexte, le comportement de tous et le climat social doit faire l’objet de son
attention. Il lui revient aussi de contrôler, de sanctionner et de débarrasser l’école des
antivaleurs. Comme leader, il s’efforcera à demeurer pour tout, un modèle par son
comportement de chaque jour.

Le chef d’établissement doit aider, accompagner et collaborer à l’œuvre éducative


qui vise la formation harmonieuse de l’homme citoyen responsable, utile à lui-même et à la
société, capable de promouvoir le développement du pays et la culture nationale. Il doit
veiller à ce que l’enseignement dispensé tente à développer chez l’apprenant les valeurs
intellectuelles, éthiques et spirituelles comme la compétence, la conscience nationale, le
sens de solidarité et de dignité, de justice et de vérité, le respect de la personne humaine et
ses biens et de ceux de la communauté.

L’action du chef d’établissement dans ce domaine ne sera efficace que dans la


mesure où l’apprenant verra en lui un modèle à suivre. Et pour être modèle, il doit incarner
lui-même le profil d’homme selon lequel doit se faire l’éducation de l’enfant. Il devra faire
donc preuve de compétence, de sens de responsabilité et d’initiative, d’honnêteté et bonne
moralité.

Le chef d’établissement doit veiller à ce que l’enseignement dispensé tente à


développer chez l’enfant les valeurs intellectuelles, éthiques et spirituelles, notamment la
compétence, la conscience nationale, le sens de solidarité et de dignité, de justice et de
vérité, le respect de la personne humaine et ses biens et de ceux de la communauté.

L’action du Chef d’établissement dans ce domaine ne sera efficace que dans la


mesure où l’élève se verra être un modèle. Il doit incarner lui – même le profil d’homme
selon lequel doit se faire l’éducation de l‘enfant.

b) Rôle de pédagogue

Encadrer efficacement dans l’acte d’enseigner,

Animer pédagogiquement les enseignants, notamment en assurant le respect des


programmes, en veillant sur les rythmes de leur disposition, des instruments de travail
adéquats, en assurant leur formation permanente et en assurant des séances de recyclage ;

Consentir un effort tout spécial pour un encadrement efficace et adéquat de tout le


personnel sous ses ordres. Un bon encadrement doit comprendre de nombreuses et
régulières visites en classes. Il doit comporter le contrôle des documents pédagogiques aussi
bien des enseignants que des élèves, la création d’un cadre scientifique efficient en équipant
progressivement la bibliothèque scolaire en manuels et matériel didactique approprié ;
28

Le rôle pédagogique du chef d’établissement ne consiste donc pas uniquement à


établir une grille-horaire au début de l’année scolaire, à former des classes, à distribuer des
emplois du temps, à préparer rapidement des plans de répartition de métiers ; mais il sous-
entend une étude et une surveillance permanente des documents, de fréquentes visites des
classes suivies d’entretiens particuliers ou collectifs.

c) Rôle de Gestionnaire

Un chef d’établissement joue ce rôle de gestionnaire lorsqu’il est à mesure d’inscrire


son action dans l’utilisation rationnelle de différentes ressources comme les ressources
financières, humaines, matérielles, etc. mises à sa disposition. (Kidinda, 2014, p.6),

d) Rôle d’enseignant

Le chef d’établissement doit être en mesure d’enseigner : il doit être un bon


enseignant, excellé dans son acte d’enseignement, tant du point de vue pédagogique que
scientifique.

C’est en classe que le chef d’établissement doit connaître la valeur professionnelle de


ses enseignants. Pour cela, il doit lui-même être un excellent enseignant. Par conséquent, il
est tenu d’effectuer des visites multiples des classes.

En tout état de chose, le rapport de leçon visitée peut consister en une feuille sur
laquelle, il note tout ce qui est de positif ou de négatif. Ce rapport portera sur les
éléments suivants : le fond et le résultat ; l’espace (clarté, logique, solidarité) ; les
méthodes, formes et procédés ; la qualité des questions ; l’aptitude, mobilité, tenue
générale ; l’élocution (diction, articulation, discipline ; le tableau (présentation, utilisation).

Après avoir visité une classe, le chef discute de la leçon avec l’enseignant dans un
climat démocratique, ce qui lui permettra de formuler les remarques pour une amélioration
et une évolution future.

e) Rôle d’administrateur et manager

Dans le souci d’efficacité et d’efficience, un chef d’établissement joue le rôle de


manager qui va au-delà de l’administration, et de gestionnaire lorsqu’il mobilise et utilise
rationnellement les ressources en vue de l’atteinte des objectifs.

Il est appelé à assurer une bonne administration. On suppose que dans l’exercice de
ses fonctions, ce dernier doit savoir organiser la rentrée scolaire, rendre compte des
événements qui surgissent dans la vie de l’école, assurer les bilans mensuels et trimestriels,
rédiger les rapports de rentrée et de fin d’année, assurer dans son école le respect de la
législation, contrôler et conseiller son personnel enseignant et administratif.
29

Comme manager, il est appelé à gérer correctement les ressources, financières,


institutionnelles et matérielles de l’école. Il a aussi l’obligation de coordonner, de diriger, de
veiller à l’ensemble des activités de l’école.

Il est appelé à donner l’impulsion à la vie au sein de l’établissement comme un vrai


leader et meneur des hommes, il a l’obligation d’accorder une attention particulière à la
tenue des documents administratifs, aux dossiers du personnel, à la signature des
documents, et correspondances, il veille au respect des instructions officielles et les faits
appliquer régulièrement.

Dans le cadre précis, le chef d’établissement assure la liaison entre l’école et les
instances hiérarchiques, aussi avec les autres partenaires. C’est sur lui que repose en
premier lieu, les responsabilités de veiller sur les ressources financières, qu’il est tenu non
seulement d’utiliser rationnellement mais surtout les mobiliser.

Pour assurer une gestion rationnelle et économique, le chef d’établissement doit


savoir établir la précision des besoins en personnel ; réceptionner et bien conserver les
fournitures scolaires et tout matériel (agricole, sportif, artistique…).

Affecter à son école le matériel en évitant le gaspillage, rendre compte aussi aux
autorités compétences des besoins de l’école en matériel divers et gérer avec les parents, les
biens provenant de leurs enfants.

Le Chef d’établissement manager accomplit une mission, exécute des tâches,


remplit des fonctions, poursuit un but et atteint les objectifs en rapport avec son école.

Comme administrateur, le chef d’établissement est l’interlocuteur direct pour les


différents acteurs : ses collaborateurs, les parents, les autorités administratives. Il doit
participer aux réunions intersectorielles qui concernent l’école, attirer sur l’école l’attention
du milieu et créer les conditions d’un soutien matériel entre enseignants et les parents, les
intersections entre l’école et le milieu.

Animateur social, il doit faire de son école, un cadre pour le rayonnement


pédagogique, social et culturel… du milieu. Pour cela, il sera appelé à organiser des activités
parascolaires qui peuvent éveiller la conscience et le sens des responsabilités des élèves
ainsi que de la population environnante.

Administrateur et manager, certains chefs d’établissements considèrent ce rôle


d’administrateur comme le rôle principal ou unique. Ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils
sont d’abord pédagogues, éducateurs et enseignants avant d’être administratifs.

Toutefois, le chef d’établissement doit accorder une attention soutenue à la tenue


des documents administratifs et au respect des circulaires et instructions des autorités en
matière d’admission, d’effectifs des élèves, de passage et de redoublement de classes, de
délivrance des titres scolaires, d’établissement d’horaires de cours, de relations avec les
parents par le biais de leur comité, de finances scolaires. En d’autres termes, il doit savoir
d’avance ce qu’on doit faire, comment le faire et quand faut – il le faire. Donc il doit se
30

référer toujours aux procédures et mécanismes qu’il faut connaitre, respecter et faire
respecter en rapport avec le cadre de son établissement scolaire.

f) Rôle de Leader

Un chef d’établissement scolaire joue le rôle de Leader lorsqu’il conduit ses


enseignants à faire des choses en harmonie, en canalisant les objectifs ; à ce titre , il est
conscient de sa mission par rapport à son mandat et à sa vision qu’il a d’elle en tenant
compte de l’évaluation de son environnement et aussi lorsqu’il fait preuve des capacités à
amener les enseignants à se rallier à sa vision afin de travailler ensemble et en harmonie
avec ceux-ci pour atteindre les objectifs prédéterminés par l’institution.

g) Rôle du conseil de gestion

Composé du chef d’établissement, du conseiller pédagogique, du directeur de


discipline, du représentant des enseignants et du représentant des parents, le conseil de
gestion a pour mission d’orienter et de contrôler le fonctionnement de l’école dont la
gestion pédagogique, administrative et financière est assumée par la direction.

La charge d’orientation du conseil de gestion consiste à approuver et à assurer le


suivi du programme d’action du chef d’établissement et le budget y afférent. La tâche de
contrôle porte sur les domaines administratifs et financiers. Sur le plan administratif, le
contrôle consiste à viser les documents administratifs importants, tels le rapport de la
rentrée scolaire et celui d’évaluation de l’année scolaire écoulée, la mise en place du
personnel administratif et enseignant. Ceci n’est valablement acquis qu’à la signature
conjointe du président du conseil, du représentant des enseignants et du représentant des
parents. Sur le plan financier, le contrôle consiste à vérifier les rapports financiers de
l’établissement en ce qui concerne notamment : la perception et l’utilisation des frais
scolaires, des subsides et d’autres dons et legs. Tout Chef d’établissement a ainsi l’obligation
de tenir un livre comptable cet effet.

A chacun de ces différents rôles que doit jouer le chef d’établissement correspond à
une ou plusieurs attributions et tâches à exécuter.

II.4.2. L ES ATTRIBUTIONS DU CHEF D’ETABLISSEMENT


Le métier de directeur d'école primaire consiste à animer et gérer une institution
scolaire. Le directeur d'école exerce des responsabilités administratives, pédagogiques et
représente l'institution auprès de l’Autorité hiérarchique et des parents d'élèves. Il est à
l'origine d'initiatives visant à améliorer l'efficacité de l'enseignement et veille à la diffusion et
au respect des programmes officiels. Le directeur d’école veille à la bonne marche de l'école
(organisation du planning horaire des enseignants et autre personnel, admission des élèves,
élections de délégués de parents) ainsi qu'au respect de la règlementation en vigueur dans
l'école primaire. Le directeur favorise le dialogue entre les élèves, enseignants et les parents
d'élèves. Il peut travailler dans un établissement privé ou public.
31

Assurer une bonne administration, cela suppose que dans l’exercice de ses fonctions,
le chef d’établissement doit savoir organiser la rentrée scolaire, rendre compte des
événements qui surgissent dans la vie de l’école, assurer les bilans mensuels et trimestriels,
rédiger le rapport de rentrée et de fin d’année ; Assurer dans son école le respect de la
législation ; Contrôler et conseiller son personnel enseignant et administratif.

Le chef d’établissement est l’animateur principal de l’école, c’est donc lui le véritable
chef de cet orchestre qui est l’école. Cependant, il n’est pas l’homme-orchestre, c’est celui
qui fait tout, tout seul. Le bon résultat attendu de l’école ne peut pas se réaliser que par la
conjugaison des efforts, des apports pour et par le travail participatif de tout le personnel.

Faire fonctionner revient principalement à mettre en marche les mécanismes


procédures définies préalablement pour la réalisation des objectifs de service (organisation).
Il est rationnellement question d’offrir les conditions minimales d’un bon travail aux
personnes chargées d’animer les structures des élèves et éventuellement des parents des
élèves.
32

III. GESTION DES RESSOURCES DE L’ECOLE

Dans la conception du management, l’école est une entreprise qui fait l’objet d’une
« gestion ».

L’école doit appliquer des méthodes scientifiques, d’organisation, de gestion qui ont
fait leurs preuves dans d’autres entreprises avec certains principes généraux tels que : ordre
de priorité à établir parmi les objectifs, analyse, recherche de solutions possibles, choix,
moyens à mettre en œuvre, directives, délégation de pouvoirs, coordination, contrôle.

Les problèmes humains et les motivations parfois divergentes qui se manifestent au


sein d’une communauté scolaire (enseignant, parent, élèves,…) rendent la tâche ardue et
souvent ingrate. Le faible budget affecté à l’enseignement et la nécessité d’adapter
l’éducation aux besoins et aux aspirations des hommes et des sociétés de notre temps sont
des impératifs supplémentaires pour justifier l’abandon d’une gestion empirique résultant
du hasard ou soumise à des pressions psychologiques et sociologiques et pour recourir à une
activité rationnelle.

III.1. LA GESTION ADMINISTRATIVE


III.1.1. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Les objectifs : Le directeur d’école doit être capable de :

- décrire ses attributions et respectivement celles des membres du personnel;


- élaborer son planning d’activités
- tenir les dossiers pédagogiques, financiers et administratifs ;
- gérer la carrière administrative de chaque membre du personnel.
- proposer au recrutement des personnes qui en remplissent les conditions,
- différencier les catégories professionnelles à l’enseignement primaire,
- expliquer les différentes positions administratives d’un agent de services publics de
l’Etat,
- déterminer les autorités compétentes en matière d’établissement, de cotation et
signature des bulletins de signalement,
- expliquer à son personnel le régime disciplinaire.

Travail à faire (IV) : Présentez la structure organisationnelle de votre école (élaborez un


organigramme de votre institution et décrivez les différents postes y relatifs).

Postes Activités Tâches


Directeur
Directeur Adjoint
Surnuméraire
Enseignant
Secrétaire
33

III.1.1.1. Définitions

- Recruter : - engager (des hommes) pour former une troupe ; - amener quelqu’un à
se faire membre d’un groupe
- Recrutement : le fait d’engager quelqu’un pour devenir membre d’un groupe
- Enseignant de carrière : enseignant ayant un titre pédagogique requis pour enseigner
- Cotation d’un agent : appréciation qualitative des prestations d’un agent pendant
une certaine période (mois, trimestre, année).
- Régime disciplinaire : ensemble des dispositions qui organisent la discipline dans un
service ou une administration donnée.

III.1.1.2. Structure organisationnelle

a) Le personnel d’une école


La gestion d’une institution scolaire requiert la collaboration de plusieurs
compétences évoluant dans un cadre légal où les attributions de chacune se trouvent bien
précisées.

On peut cependant, regrouper les diverses compétences nécessaires qu’on rencontre


à l’école en trois catégories. Il s’agit de: personnel administratif ; personnel technique ;
personnel enseignant.

- Le personnel enseignant est composé des enseignants chargés de transmettre des


connaissances dans le cadre de leur formation selon une charge horaire reçue de la
direction scolaire.

- Le personnel domestique comprend les travailleurs qui s’occupent de travaux


domestiques : entretien des locaux, des toilettes, de la cour, de l’environnement de
l’école, mais aussi les ouvriers qualifiés ( menuisiers, mécaniciens, mécanographes,
chauffeurs, dessinateurs, maçons,…) chargés de la maintenance des appareils et des
machines, du mobiliers et de rendre certains services spécialisés.

- Le personnel administratif est composé des administratifs qui sont des agents
chargés des tâches dites d’administration, de gestion.

- Le personnel de direction : le Directeur, le Directeur Adjoint, le Surnuméraire au


primaire, ainsi que leurs collaborateurs: Les Enseignants de relève, Les Encadreurs
Pédagogiques, (surnuméraire), Le Secrétaire, Les Intendants, Les Surveillants, les
Agents de Bureau.

b) Les attributions du Personnel Administratif des Etablissements Scolaires

L’Arrêté Ministériel N°0164 du 24/12/98 du Ministre de l’EPSP portant organisation


administrative de l’enseignement national de niveau maternel, primaire et secondaire a
énuméré ces différentes fonctions et décrit les différents rôles en précisant des attributions
ou les tâches dévolues à chaque fonction.
34

Le Directeur, Chef d’Etablissement :


- il est le responsable de toute la gestion de l’établissement (gestion administrative, gestion
pédagogique, gestion du personnel, gestion financière et matérielle). Il met en application
les directives du Ministère de l’Education Nationale et de ses Chefs hiérarchiques.

- il est le coordonnateur de toutes les activités réalisées par ses collaborateurs dans son
école, sous sa supervision. D’où la nécessité pour lui de mettre sur pied un planning
d’activités.

- il est l’animateur, c’est-à-dire il donne des ordres et répartit pour chacun les tâches à
réaliser en lui imposant un timing.

- il contrôle (évalue) les différentes activités de chacun de ses collaborateurs qui doit lui faire
le rapport hebdomadairement, mensuellement ou trimestriellement, de leur réalisation.

- il préside les différents conseils organisés à l’école : conseil Pédagogique, conseil de


discipline, conseil d’orientation…

Le Directeur Adjoint : il est l’adjoint du Chef d’ Etablissement. Il le remplace quand il est


absent ou empêché. Il est l’assistant du chef d’Etablissement en matière d’encadrement
pédagogique des enseignants et des élèves.

a) Pour les enseignants, et plus concrètement :


- Il établit les attributions de chacun, élabore les horaires des cours ;
- Il garde les prévisions des matières remises par les enseignants et suit l’avancement des
programmes des cours ;
- Il visite les enseignants en classe ;
- Il contrôle les documents pédagogiques (viser et contrôle approfondi) ;
- Il organise les activités d’auto-encadrement pédagogique telles que les cellules de base
(Unités Pédagogiques) (et en assure le suivi), les conférences scientifiques, les leçons de
démonstration ;
- Il tient des réunions pédagogiques ;
- Il rédige des notes de service (en harmonie avec le chef d’établissement) ;
- Il gère le dossier de tous les agents de l’établissement (en collaboration avec le Chef
d’établissement) ;
- Il leur distribue les fournitures scolaires ;
- Il gère les ressources pédagogiques de l’établissement : matériel didactique, manuels
scolaires dont il tient les inventaires ;
- Il élabore le PV des délibérations : il est d’office le secrétaire du conseil de délibération ;
- Il participe à l’établissement des bulletins de signalement du personnel (surtout
enseignants)

b) Pour les élèves :


- Il s’occupe de leur recrutement ;
- Il tient leurs dossiers ;
- Il établit les horaires de cours et des devoirs des classes ;
35

- Il contrôle la tenue de leurs cahiers de cours et journaux de classes ;


- Il organise les examens : en établissant les horaires de surveillance, réceptionne et
contrôle les questionnaires composés par enseignants;
- Il contrôle les bulletins établis par les titulaires ;
- Il conserve les bulletins copies et les archives des bulletins des années antérieures et des
interrogations du palmarès annuel ;
- Il supervise la bibliothèque de l’école ;
- Il organise les activités culturelles, sportives et spirituelles ;
- Il établit les statistiques des résultats de fin de période et des examens.

Hormis les tâches énumérées ci- dessous, le Directeur d’école lui confie d’autres tâches qui
ne doivent cependant pas entraver son action principale, celle d’encadrer les enseignants et
les élèves. Par exemple : rédaction des rapports trimestriels, semestriels ou annuels de
l’école.

Les enseignants de relève (les surnuméraires) :

- Ils ont pour mission de remplacer à l’école primaire, l’enseignant absent ou empêché.

- Ils sont choisis parmi les enseignants expérimentés et s’occupent en temps normal des
tâches d’encadrement et soutien pédagogique leur assignées par le directeur adjoint.
Toutefois, ils sont aujourd’hui de plus en plus utilisés par les directeurs d’écoles primaires
pour les tâches administratives et financières compte tenu de la suppression à ce niveau des
postes de secrétaire.

Le Secrétaire : Il est le principal collaborateur du Chef d’Etablissement dans le domaine de


l’administration :

- il tient la correspondance et assure le classement et la conservation des documents et


des dossiers divers élaborés à son niveau ou par les autres services.

- il reçoit et oriente les visiteurs (ainsi tout visiteurs à l’école s’adressera d’abord au
secrétariat). Son service, le secrétariat comprend des agents de bureau et un huissier.

L’intendant : Il est le collaborateur du chef d’établissement dans le domaine de la gestion


financière et matérielle.

A cet effet :
- Il tient la comptabilité de l’école : c’est-à-dire il enregistre les perceptions, délivre les
reçus pour tout paiement, il note les recettes et les dépenses dans un registre appelé
livre de caisse, effectue les sorties de fonds sur ordre du chef d’Etablissement, il classe
les documents comptables (reçus, factures, bordereaux).

- Il assure l’approvisionnement de l’établissement en fourniture de bureau et scolaires et


en matériels divers, sur ordre du chef d’Etablissement.
36

- Il assure la bonne conservation, l’entretient, la bonne utilisation de tous les biens de


l’école dont il tient les inventaires.

L’intendant peut être assisté d’un agent percepteur.

Les Conseils Spécialisés :

Parmi les tâches importantes dévolues au chef d’établissement scolaire, il y a la tenue


hebdomadaire, périodique, mensuelle, semestrielle des conseils sous sa supervision

a) La réunion du Comité de Direction :

Elle se tient une fois par mois au moins, sur convocation du chef d’établissement, ou
à la demande d’un de ses membres quand le besoins s’en fait sentir. Les Décisions sont
prises par consensus.

Elle traite de toutes les questions qui consternent la bonne marche de l’école. Le
comité de Direction comprend le Directeur, le Directeur Adjoint, le Surnuméraire au
Primaire ; Le Secrétaire de ce conseil est le conseiller pédagogique.

b) Le Conseil de Discipline

Il se réunit toutes les fois que la nécessité l’exige, soit sur convocation du chef
d’Etablissement, soit à la demande écrite de la moitié de ses membres.

Il se compose, au primaire du : Directeur, Président ; Directeur Adjoint ;


Surnuméraire, Secrétaire.

Il a pour rôle de:


- constater et acter les fautes ainsi que les manquements commis par les élèves et les
membres du personnel eu égard aux dispositions du règlement de l’école ;
- arbitrer les conflits pouvant surgir entre les membres de la communauté scolaire.

Comment procéder ?

Pour les cas graves d’indiscipline (ou de conflits) concernant les membres du
personnel, on procède comme suit :

- Entendre toutes personnes concernées sur PV d’audit et faire signer les déclarations par
chacune ;
- Interroger contradictoirement celles-ci s’il y a lieu lors de confrontations à organiser ;
- Recours aux documents se portant au cas : registre de présence, attestations médicales,
lettres, registre de discipline, cahier de communication, document pédagogique de
l’enseignant, documents pédagogiques des élèves ;
- Mener des enquêtes supplémentaires en dehors de l’école, s’il y a lieu.
37

- Conclure des débats du conseil par les avis et considérations émis par les membres et la
proposition des actions lorsque le cas doit être transmis à la hiérarchie ou la décision du
conseil ;
- Demande d’explication par le chef d’établissement adressé au présumé coupable ou
ouverture d’action disciplinaire en libellant avec précision les griefs reprochés.

En cas de conflit entre les membres du Comité de Direction, il faut recourir à


l’arbitrage de l’autorité hiérarchique ou politico- administrative.

c) Le Conseil Pédagogique

- Il est l’organe consultatif de la Direction pour les problèmes d’ordre pédagogique. A cet
effet, il a pour mission d’examiner toutes questions visant à l’amélioration de l’efficacité
pédagogique lui soumise par la Direction de l’établissement.

- Le Conseil Pédagogique se réunit en séance ordinaire à la fin de chaque période et en


session extraordinaire chaque fois que la nécessité l’exige.

Il comprend, à l’école primaire : Le directeur, président ; Le directeur Adjoint ; Le


surnuméraire, Secrétaire ; Les Doyens des Titulaires

III.1.1.3. Eléments de processus de gestion des ressources humaines

a) Critères d’engagement du personnel d’encadrement

L’école, en tant qu’institution chargée de la formation de la jeunesse, doit répondre


aux mêmes exigences que les autres entreprises pour offrir au pays une main d’œuvre
qualifiée dont il a besoin pour réaliser son développement. C’est à ce titre que les
dispositions officielles appliquées à certains égards dans les écoles primaires seront aussi
d’application.

a. Critères socio-administratifs : - la nationalité ; - l’ancienneté ; - l’expérience ; -


le stage probatoire ; - la réussite à un concours (au cas où le nombre de places
est inférieur au nombre de demandeurs) ;

b. Critères techniques : - le niveau professionnel ;

c. Des personnes interdites au recrutement :


- Des personnes sans titre pédagogique requis ;
- Personnes présentant des infirmités physiques incompatibles avec la fonction d’encadreur.

b) Positions administratives du personnel

Au cours de sa carrière, tout agent se trouve placé dans l’une des positions ci-après :
en activité, détachement, disponibilité, suspension.
38

1. Activité : lorsqu’il exerce effectivement les fonctions à l’emploi lui attribuées


(Art.25). Toutefois l’agent en congé, en mission officielle, en absence autorisée est
également considéré comme agent en activité (Art.24). A la fin de chaque année, tout agent
en activité a droit à sa cotation et le chef hiérarchique a le devoir de le coter par un bulletin
de signalement, selon l’article 21 de l’ordonnance numéro 232 du 15 août 1991,
déterminant les compétences en la matière.

2. Détachement : position de l’agent autorisé à interrompre temporairement ses


fonctions pour occuper un emploi ou assurer un mandat d’agent en détachement est payé
par l’organisme, mais sa carrière est suivie par son administration d’origine.

3. Disposition (Art.30) : positions de l’agent qui, momentanément, n’exerce pas ses


fonctions pour cause de maladie ou pour une raison sociale reconnue par la loi.

4. L’agent est mis en disponibilité :

- A sa demande (art. 32) pour effectuer des études au des recherches (la durée ne peut
pas excéder 5 ans) et pour des raisons sociales (accompagner un conjoint en mutation,
accompagner son conjoint ou un enfant dans un lieu de traitement ou d’hospitalisation).

- D’office (art. 31) pour cause de maladie ou d’infirmité (sa durée ne peut dépasser 1 an)
ou suite à l’impossibilité de rejoindre son poste d’attache administrative ( la durée ne
peut excéder 6 mois).

A l’expiration de la période de la mise en disponibilité l’agent est replacé an activité


pour autant que la cause ait trouvé une solution.

5. Suspension (Art.6) : position de l’agent qui est interdit momentanément d’exercer


ses fonctions.

L’agent qui, après des indices suffisamment graves est présumé avoir commis une
faute lourde peut être suspendu immédiatement de ses fonctions.

La suspension n’est pas une sanction, c’est une mesure préventive pour l’intérêt du
service. Sa durée ne peut excéder 3 mois. Elle doit être accompagnée de l’ouverture d’une
action disciplinaire. Elle est décidée par l’autorité hiérarchique dont relève directement
l’agent.

c) Gestion de la carrière du personnel des établissements scolaires


(Ordonnance-loi n°81-003 du 17/07/81 portant statut du personnel de carrière des services
publics de l’Etat).

Le personnel des établissements scolaires est régi comme pour les fonctionnaires de
l’administration publique, par le statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
39

L’ordonnance n°91-232 du 15/08/91 portant règlement d’administration relatif au


personnel des établissements publics d’enseignements maternel, primaire, secondaire et
professionnel introduit une reforme dans la mode de gestion de ce personnel :

Désormais, en effet les enseignants vont évoluer dans une carrière à la fois plane et
hiérarchisée : ainsi tout en demeurant au même poste durant toute sa carrière, l’enseignant
a l’avantage de l’avancement en grade et en échelon jusqu’à atteindre parfois les grades de
commandement.

Chaque enseignant est aussi titularisé à son poste par un acte de nomination de
l’autorité compétente, pour le grade auquel il a accédé.

- Les emplois et affectations (art. 18)

Les emplois auxquels sont affectés les agents administratifs et ouvriers des
Etablissements scolaires en tant qu’agents de carrière des services publics sont repartis en
trois catégories :

A. Les emplois de commandement : Secrétaire Général (11),


Directeur (12),
Chef de Division(13),
Chef de Bureau(14)

B. Les emplois de collaboration : Attaché de bureau de 1ère classe (21)


Attaché de bureau de 2ème classe (22)
Agent de bureau de 1ère classe (31)

C. Les emplois d’exécution : Agent de Bureau de 2e classe (32)


Agent auxiliaire de 1e classe (33)
Agent auxiliaire de 2e classe(34)
Huissier (35)

Les effectifs aux emplois de collaboration et d’exécution sont effectués par le


Ministre de l’éducation tandis que les agents de commandement sont nommés à leur poste
par le Président de la République.

- Recrutement (Ord. n°91-232, Art 10, 12, 14)

Le recrutement des enseignants s’effectue en principe sur concours dans le cas où le


nombre des candidats dépasse celui des emplois à pourvoir.

Le recrutement de tout agent s’effectue en tenant compte des titres académiques ou


scolaires exigés des vacances d’emplois prévues par le budget de l’Etat, et aux emplois de
collaboration et d’exécution. Suivant la nécessité et dans les limites de la loi budgétaire, il
peut être recruté les enseignants à temps partiel.
40

- Période probatoire (art. 16)

D’après le statut des Agents de carrière, pour être retenu à titre définitif, le candidat
à un emploi doit accomplir une période probatoire.

Elle permet au chef d’établissement de se rendre compte de degré de conscience


professionnelle et de moralité de l’agent.

A l’issue de cette période probatoire, il établit un rapport sur l’opportunité de


l’admission définitive de l’agent, celui-ci est adressé pour décision à l’autorité investie du
pouvoir d’engagement. En cas d’avis favorable cette autorité remettra à l’agent une
commission d’affectation pour confirmer son engagement.

d) Mouvement du personnel

L’agent peut, au cours de sa carrière, connaitre des déplacements de son poste ou


des changements de poste sans que cela soit un avancement de grade.

A. Mutation : Elle est, par exemple, le changement d’affectation d’un agent opéré au sein
d’un même réseau d’enseignement et dans la même province.

B. Transfert : Le transfert est le passage exceptionnel d’un service public de l’Etat à un autre.
Il concerne le cas de mutation d‘agent entre régimes de gestion différents au sein d’une
même province ou d’une province à une autre. L’agent reçoit en plus des documents de
mutation déjà cités, une lettre de transfert du pouvoir gestionnaire qu’il quitte.

C. Démission
- La démission d’office (Art.72, al. 2) de ses fonctions est prononcée à l’endroit de l’agent
(considéré aussi comme déserteur) :
· Qui abandonne son poste plus de 1 mois.
· Qui n’est pas à son service à l’expiration d’un congé ou d’une exclusion temporaire
(lorsque cette interruption de service sans justification atteint 1 mois).

- La démission volontaire (Art.72) : L’agent qui veut mettre fin à la ses services pour telle
ou telle raison adresse une demande de démission à l’autorité hiérarchique. La
demande est acceptée par l’autorité investie du pouvoir de nomination ou son délégué.
Mais si l’acceptation de la demande est retardée dans l’intérêt de service, l’agent est
tenu de continuer jusqu’à l’acceptation expresse de sa démission.

D. Licenciement ou exclusion définitive (Art. 75, 76 et 77)

L’agent est licencié d’office pour inaptitude physique (art.77) :

- lorsqu’il est reconnu définitivement inapte au service (inaptitude appréciée par une
commission médicale officielle)
- lorsque la mise en disponibilité pour cause de maladie ou d’infirmité a duré un an et qu’il
n’est pas apte à reprendre son service à l’expiration de ce terme.
41

L’agent est licencié pour inaptitude professionnelle (art.76) : lorsqu’il fait preuve
d’insuffisance professionnelle constatée par la cotation des trois dernières années c’est-à-
dire lorsqu’il a reçu au signalement des 3 années consécutives la mention « Médiocre»

Le licenciement ou exclusion définitive d’un agent est prononcé par l’autorité investie
du pouvoir de nomination.

E. Réintégration (Art.78)

C’est le fait pour un agent d’être rétabli dans ses fonctions ou son emploi après les
avoir perçu par exclusion définitive.

La réintégration est en principe possible que pour le cas des agents ayant été exclus
pour cause d’adaptation physique lorsqu’ils sont à nouveau reconnu physiquement apte à
remplir leur fonction. Ces agents retrouvent leurs emplois au grade dont ils étaient revêtus
à la date ou ils cessé les services.

F. Retraite (Art.73) : L’agent est d’office mis en retraite lorsqu’il atteint l’âge de 55 ans et
une ancienneté de 30 ans de service.

S’il n’a pas 30 ans de service à 55 ans, peut être autorisé à continuer jusqu’au
moment où il totalisera ses 30 ans de service. Toutefois les diplômés d’études supérieures
ne peuvent être retraités qu’à l’âge de 60 ans.

La mise en retraite est prononcée par l’autorité investie du pouvoir de nomination.


L’agent peut solliciter une retraite prématurée lorsqu’il a accompli 20 ans de service au
moins pour des raisons personnelles.

L’éméritat est la retraite honorable dont bénéficie l’agent justifiant d’une cotation
égale ou supérieur à TB au cours de cinq dernières années de sa carrière. Sa pension de
retraite est égale au traitement d’activité du dernier grade acquis.

e) Rémunération (Art.38)

L’agent a droit à une rémunération qui comprend le traitement et les primes.

A. Traitement

On distingue le traitement initial du traitement acquis.

- Le traitement initial est celui qui est attaché au grade dont l’agent est revêtu.
- Le traitement acquis est le traitement initial majoré des augmentations annuelles
découlant de l’avancement c.à.d. par l’Etat.
42

B. Primes

La prime est un supplément au traitement de l’agent accordé par l’Etat pour


l’encouragement d’une fonction exercée. Il s’agit notamment de :

- La prime d’intérim
- La prime pour prestations supplémentaires
- La prime de risque professionnel
- La prime de fonction spéciale.

C. Avantages sociaux (Art 39)

Les avantages sociaux dont bénéficient des agents en cours de carrière sont :

- Les allocations familiales pour enfants à charge


- Les frais médicaux et soins de santé
- L’indemnité de logement
- L’allocation d’invalidité
- Les frais d’équipement
- Octroi de crédit et l’avance sur traitement
- Les frais de transport
- Allocation de fin de carrière
- Pension de retraite
- Frais funéraires
- Allocation de décès

Ils sont fixés par le gouvernement

f) Les congés (Art25, 26)

Tout agent en activité de service a droit à :

- Un congé de reconstitution de 30 jours ouvrables par année entière de service. Ce congé


est pris chaque année selon la convenance de l’agent et les nécessités de services.
L’enseignant lui bénéficie de son congé de reconstitution statutaire pendant la période
des grandes vacances. Cependant il est obligé de se rendre disponible quinze jours avant
la rentrée des classes pour préparer cette rentrée.
- Un congé de maladie : à justifier avec une attestation médicale obtenue dans une
formation médicale digne de ce nom.
- Un congé de maternité (pour agent de sexe féminin) de quatorze semaines consécutives
dont huit au moins après l’accouchement. Ce congé est accordé sur présentation d’un
certificat médical indiquant la date probable de l’accouchement. Toutefois l’agent du
sexe féminin qui a bénéfice d’un congé de maternité ne peut plus au cours de la même
année, faire valoir son droit au congé de reconstitution.
43

La nature et la durée des congés de circonstances sont fixées comme suit :

Nature de l’événement Durée maximale autorisée


Mariage de l’agent 3 jours ouvrables
Accouchement de l’épouse 4 jours ouvrables
Décès du conjoint ou d’un parent du 1er degré 6 jours ouvrables
Décès du parent et allié proche ou 2e degré 3 jours ouvrables
Déménagement 1 jour ouvrable
Mariage d’un enfant 2 jours ouvrables

Les congés sont accordés par les chefs hiérarchiques dans les conditions fixées par le
règlement d’administration.

g) Cotation et avancement en grade

A. Cotation (Art.64)

La cotation est attribuée chaque année et elle est obligatoire pour les agents.

Le chef hiérarchique compétent établit un bulletin de signalement qui décrit


brièvement les fonctions exercées par l’agent pendant l’année écoulée ainsi que sa manière
de servir. Il y propose l’appréciation de mérite qu’il estime devoir être attribuée à l’agent.
Aux différentes rubriques de ce bulletin est affectée une cotation chiffrée.

L’appréciation du mérite est synthétisée par l’une mentions suivantes : Elite, Très
bon, Bon, Assez bon, Médiocre (Art. 64)

L’autorité qui établit les bulletins de cotation en transmet une copie à l’agent dans
un délai de 15 jours (Art. 65).

Le recours contre l’appréciation du mérite en cas de contestation doit être introduit


par l’agent auprès de la même autorité dans les huit jours de la réception du bulletin de
cotation.

Le recours accompagnée des avis de cette autorité est transmis aves le bulletin de
cotation à l’autorité compétente pour l’attribution définitive des appréciations.

Nul ne peut s’opposer à la transmission d’un recours introduit par l’agent sous peine
de sanctions disciplinaires (Art.65, a.l2)

La décision d’attribution définitive de la cotation n’est pas susceptible de recours.

Les autorités compétentes pour établissement du bulletin de cotation et pour


l’attribution de l’appréciation synthétique définitive des agents du personnel des
établissements scolaires sont indiquées sur le tableau ci-après :
44

Catégorie Autorité compétente pour Autorité compétente pour


l’établissement du signalement l’attribution définitive de la côte
Personnel enseignant Le Chef d’Etablissement Le Chef de Division ou son
Délégué
Personnel Administratif ou
Technique Le Chef de Division ou son Le Directeur de Région ou son
Délégué Délégué
Agent de commandements
de l’Etablissement

B. La promotion en Grade

Les agents de carrière sont répartis en trois catégories : les agents de


commandement, les agents de collaboration et les agents exécution. Chaque catégorie
comporte plusieurs grades. (Voir n°3.2.p.22)

Tout membre du personnel des établissements scolaires est positionné à l’un des
grades de la nomenclature du statut et porte un titres et équivalentes des grandes. Exemple
21/3 pour un attaché de bureau de 1ère classe, 3ème échelon.

L’ordonnance n°231 du 15 août 1991 établit une distinction dans le personnel des
établissements scolaires entre les enseignants de carrière et les enseignants de complément.

- Les enseignants de carrière sont ceux qui possèdent des titres scolaires ou académiques
pédagogiques requis pour être autorisés de faire carrière dans l’enseignement.
- Les enseignants de complément sont ceux qui ne possèdent pas ces titres.

Ce sont les enseignants de carrière qui sont concernés par le promotion en grades
qui, toutefois, est conditionnée par le mérite et éventuellement par la réussite d’un
concours.

En effet, les enseignants de carrière (dont les chefs d’établissements et leurs adjoints,
les directeurs de disciplines, le surnuméraire, le directeur d’internat et les conseillers
d’orientation) bénéficient de deux types d’avancement (ord.231, art.23) :
- L’avancement en titre correspondant aux grades définis par le statut du personnel de
carrière des services publics de l’état.
- L’avancement en échelon à l’intérieur d’un grade.

Les autres agents administratifs et ouvriers, les enseignants de complément, ne


peuvent bénéficier que de l’avancement en échelon.

L’avancement en échelon est accordé par le Ministre de l’Education aux agents et


enseignants revêtus des grades d’exécution et de collaboration et par le Président de la
République aux enseignants et autres agents administratifs revêtus des grades de
commandement.
45

L’avancement en échelon est cependant subordonné à l’une des conditions


suivantes : justifier de 2 cotes synthétiques successives « Elite », de 3 cotes synthétiques
« Très bon » ou de 4 cotes synthétiques « Bon » (Ord. n° 231, Art.25)

L’avancement sur traitement consiste en une augmentation annuelle de traitement.


Il est accordé à tous les membres du personnel des établissements scolaires chaque année à
l’exclusion de ceux qui obtiennent les cotes « assez bon » ou « médiocre ». Le taux annuel
d’augmentation est respectivement de : 5%, 3% et 1% du traitement initial selon que l’agent
a obtenu « Elite », « Très bon », ou « Bon ».

h) Droits et obligations des agents des services publics

Ils sont traités dans Décret- loi n °17/2002 du 03/oct./2002 portant Code de conduite
de l’agent public de l’Etat qui s’est référée à l’ordonnance n°81-067 du 7 mai 1981 portant
règlement d’administration relatif à la discipline.

On y relève notamment des dispositions ci- après :


- L’agent jouit de droit syndical et du droit de grève
- Il doit servir l’Etat avec fidélité, loyauté, dignité, intégrité
- Il doit accomplir avec conscience les obligations de sa fonction
- Il doit éviter de faire un usage abusif des ressources publiques tantra matérielles que
financières
- Il doit s’abstenir de toute pratique contraire à la morale et à l’éthique :
- Corruption, détournement des biens publics, de la main d’œuvre ainsi que des élèves des
établissements, de recevoir des dons pour rendre les services dus au public, actes
sexuels au lieu de travail, etc.
- Il a le devoir d’être courtois : dans son langage, ses écrits et s’abstenir des menaces,
injures, intimidation, violence à l’endroit des autres agents, élèves, parents, etc.
- Il doit faire preuve de sincérité, d’honnêteté, d’hospitalité, de civilité et de bonne tenue
- Il a le devoir d’encadrer ses collaborateurs pour assurer leur promotion et la continuité
du service public.
- Il doit faire preuve de disponibilité et d’obéissance vis-à-vis de la hiérarchie, « d’où, tout
manquement par un agent aux devoirs de son état, à l’honneur ou à la dignité de ses
fonctions, constitue une faute disciplinaire » (Art. 60)

i) Du régime disciplinaire

Pour le personnel des écoles, tout manquement aux devoirs, à l’Etat, à l’honneur ou à
la dignité de ses fonctions, constitue une faute disciplinaire et mérite une action
disciplinaire. Et toute faute disciplinaire mérite l’ouverture d’une action qui sera prononcée
par une des autorités.

L’ouverture de l’action disciplinaire doit impérativement respecter les délais légaux, à


savoir, 20 jours à dater de la prise de connaissance de la faute commise par l’agent. Dépassé
ce délai, l’action disciplinaire ne peut plus être ouverte, quelle que soit la gravité de la faute
46

commise. L’agent a aussi 20 jours pour déposer ses justifications. 20 jours si l’on est dans le
même milieu et 30 jours si l’on est dans des milieux différents.

L’autorité a trois mois pour clôturer l’action ouverte. Dépassé ce délai, l’action tombe
caduque, quelle que soit la gravité de la faute commise et l’agent est replacé d’office à son
poste.

Sanctions applicables (Art.61)

Suivant la gravité des faits, les peines disciplinaires (Art.61) à infliger à un agent fautif
sont :
- Le blâme
- La retenue du tiers du traitement pour une durée ne dépassant pas 1 mois
- L’exclusion temporaire avec privation de traitement pour une période ne dépassant pas
trois mois.
- La révocation (elle n’est prononcée que par l’autorité investie du pouvoir de nomination
au grade dont l’incriminé est revêtu.)

Procédure d’ouverture d’action disciplinaire (art. 4, ord n°82 – 031 du 15 mars 1982

L’autorité hiérarchique constate une faute ou un manquement à charge d’un agent.


Elle ouvre une action disciplinaire à charge de l’intéressé, s’il l’estime nécessaire, eu égard à
la gravité de la faute, en lui notifiant un procès-verbal d’ouverture d’action disciplinaire
rédigé sur formulaire ad hoc.

Les pièces éventuellement invoquées contre l’agent doivent être jointes au PV. Le
procès-verbal est établi en double exemplaire et signé par l’autorité qui ouvre l’action
disciplinaire : un exemplaire est remis à l’agent qui doit le dater et signer pour réception le
deuxième exemplaire. Si l’agent refuse de signer le procès-verbal, le constat de ce refus est
noté sur le PV contresigné par deux témoins.

L’autorité compétente pour l’ouverture de l’action disciplinaire est celle qui, exerçant
un emploi de commandement, se situe à l’échelon hiérarchique immédiatement supérieur à
celui de l’agent. Celle-ci peut agir de sa propre initiative ou sur réquisition d’une autorité
supérieure.

L’agent auquel l’ouverture d’une action disciplinaire est notifiée doit présenter ses
justifications par écrit à l’autorité ayant ouvert l’action disciplinaire, dans un délai de vingt
jours francs. Ce délai est prolongé de dix jours si l’agent en cause ne se trouve pas dans la
même localité.

Suite de l’action disciplinaire

Toute action disciplinaire doit être clôturée dans les 3 mois à dater du jour de son
ouverture, sous peine de tomber caduque. Elle est clôturée par une décision de classement
sans suite ou par l’application d’une sanction disciplinaire. La décision de classement sans
suite ou d’infliger une sanction à l’agent fait l’objet d’un procès-verbal de clôture d’action
47

disciplinaire rédigé conformément au modèle ad hoc. Ce procès-verbal est établi en double


exemplaires : un exemplaire est remis à l’agent qui doit dater et signer le deuxième
exemplaire pour réception.

Le dossier disciplinaire, les justifications de l’agent et les avis et considérations du


conseil de discipline sont transmis à l’autorité hiérarchique lorsque les peines infligées ne
sont pas de la compétence de l’autorité ayant ouvert l’action disciplinaire.

L’agent incriminé peut, s’il estime la faute injuste, introduire un recours dans les 8
(huit) jours qui suivent la prise de connaissance de la sanction prise à son endroit.

Les voies de recours (art. 6-8)

L’agent qui s’estime injustement puni peut, dans un délai de vingt jours, introduire
par voie hiérarchique, un recours auprès de l’autorité immédiatement supérieure à celle qui
a infligé la peine ou auprès de cette même autorité si elle est l’autorité compétente pour
infliger la peine la plus élevée à l’égard de l’intéressé.

Il existe deux sortes de recours :

- Recours administratif : introduit auprès de sa hiérarchie administrative


- Recours juridictionnel : introduit auprès des instances judiciaires

Le recours administratif introduit auprès du Ministre de la fonction publique est


subordonné à l’épuisement des autres voies de recours et la décision de ce Ministre est
prépondérante.

L’autorité qui reçoit le recours peut décider du classement sans suite du dossier
disciplinaire ou confirmer à l’intéressé la peine disciplinaire qui lui a été infligé au 1ère degré,
ou lui infligé une autre peine.

La décision finale prise après examen du recours fait l’objet d’un PV de décision sur
recours en matière disciplinaire, infligé conformément au modèle ad hoc. La décision prise à
cet échelon est sans appel.

L’agent qui n’a pas obtenu satisfaction suite au recours qu’il a introduit auprès de ses
supérieurs hiérarchique et fait l’objet d’exclusion ou de révocation, peut introduire un
recours auprès de Ministre de l’Education.

Si après épuisement de ces moyens administratifs, l’agent n’obtient pas satisfaction,


il peut introduire un recours dit juridictionnel auprès des juridictions compétentes

Pour que son recours soit recevable, l’agent doit remplir les conditions suivantes :
- L’introduire dans le délai règlementaire,
- Avoir pris connaissance de l’action disciplinaire et signé pour réception,
- L’avoir rédigé en des termes courtois,
- Se limiter aux points des désaccords
48

La clôture de l’action disciplinaire se fait soit par le classement sans suite, soit par une
des peines ci-dessus évoquées. La peine de révocation est prononcée par celui qui engage.

III.1.2. ORGANISATION DU TRAVAIL SCOLAIRE PAR LE DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE


Objectifs : Le directeur d’école sera capable de :
- inventorier les différentes activités administratives du Chef d’établissement,
- organiser son école administrativement
- situer le moment d’exécution de chaque activité,
- planifier les activités sur toute l’année scolaire.

III.1.2.1. Définitions des termes clés

a. Prévoir : voir en avance, prendre des précautions avant d’agir, devancer les
événements,

Prévoir, c’est agir. L’instrument le plus efficace dans la prévention est le programme
de l’action du Chef d’établissement.

Pour établir un programme d’action, le chef d’établissement doit se fonder sur trois
groupes d’éléments ci-dessous :
- les faits vécus et enregistrés : Ce sont des renseignements que l’on peut prélever sur la
situation actuelle de l’école
- les faits prévisibles : C’est tout ce que l’on peut prévoir en fonction de la conjoncture
économique ou en fonction du progrès technique ou encore en fonction de la puissance
de l’école.
- les faits imprévisibles

Dans ce domaine se trouvent les circonstances que l’on ne peut circonscrire ou du


moins amenuiser en aménageant une certaine souplesse dans les structures, les tenants et
les aboutissants des programmes de l’école.

b. Organiser : mettre dans l’ordre, mettre en forme, structurer.


Organiser l’école : C’est lui fournir la matière, l’outillage et le personnel nécessaire à son
fonctionnement. Pour une bonne gestion, l’école doit avoir un organigramme de structure.

c. Commander : Donner des ordres, prescrire, ordonner, donner des injonctions,


imposer, exercer l’autorité sur…
Commander une école : Le commandement d’une école doit être continu c’est-à-dire qu’en
cas d’absence momentanée du chef, un intérimaire doit être investi du pouvoir du chef pour
les affaires courantes.

d. Coordonner : Combiner dans l’ordre assigné par la forme ou la nature des


éléments, organiser dans un rapport de simultanéité et d’harmonie dans un but déterminé.

e. Contrôler : Vérifier, examiner, inspecter, surveiller,… en vue de découvrir des failles


ou l’exactitude pour une remédiation éventuelle
49

Contrôler une école : Il s’agit de vérifier tout ce qui se passe conformément aux règles
établies, aux prévisions, aux ordres donnés, aux principes admis.
Le contrôle est efficace lorsqu’il est effectué au moment opportun, qu’il soit suivi
éventuellement des sanctions, de compléments d’informations concernant le travail à
réaliser, ou même d’encouragements. Il doit être impartial et doit respecter les principes
généraux de l’administration: la division du travail ; l’autorité, la responsabilité ; la
discipline ; - l’unité de direction ; l’unité de commandement ; le privilège de l’intérêt général
à l’intérêt particulier ; la hiérarchie ; la rémunération du personnel ; l’ordre ; l’équité ; la
stabilité du personnel ; le maintien de la cohésion sociale ; l’initiative ; l’union du personnel.

III.1.2.2. Avantages de l’organisation du travail

- Eviter les improvisations


- Eviter les conflits de compétences
- Gagner du temps dans l’exécution des travaux
- Répartir les tâches en fonction des compétences

III.1.2.3. Plan d’opérations d’un chef d’établissement scolaire

a) Définitions

Plan : projet élaboré, comprenant une suite ordonnée d’opérations destinées à atteindre un
but.

Opération : acte ou série d’actes ( matériels ou intellectuels) en vue d’obtenir un résultat


déterminé.

Activité : ensemble des actes coordonnées et des travaux de l’être humain, une occupation.

Plan d’opérations du Chef d’établissement:


C’est un projet des opérations (occupations, activités) élaboré par le chef d’établissement
pour assurer un bon fonctionnement de l’école.
Importance d’un plan d’opérations :
- éviter les improvisations et les omissions ;
- réaliser toutes les activités avec facilité :
- apprécier et réajuster les moyens de sa politique
- assurer le succès de sa mission

Le moment d’élaboration du plan d’opération : le mois d’août, avant la rentrée


scolaire, est le meilleur moment de cette élaboration

b) Présentation synthétique du planning des activités

Dans la colonne de ce tableau, insérer des activités prévues à la période (semaine,


mois, trimestre, semestre) qui conviennent à chaque tâche telle qu’identifiée
précédemment sur la liste des activités d’un chef d’établissement.
50

En « observation », indiquer la raison du retard ou du report ou de la non réalisation


de chaque activité.
Mois Semaine du… au… Activités prévues Observation
Août 4/8 au 13/8
Septembre
Octobre

c) Le journal d’activités

Date Activités prévues Activités réalisées Observations

Il est l’outil de suivi du planning : rempli chaque jour au début de la journée, il tire sa
matière de ce dernier .

Pour remplir ce document, il convient de se poser les questions suivantes :


-Quelles tâches administratives à réaliser aujourd’hui ?
-Quelles tâches pédagogiques ?
-Quelles tâches financières ?
-Quelles autres tâches ?

On se rappellera à cet effet que les tâches confiées aux collaborateurs reviennent
aussi au chef d’Etablissement qui en est le superviseur.

d) Le cahier des tâches

C’est un document de suivi très utile. Toute tâche importante confiée à un


collaborateur par le chef d’Etablissement, doit être notée dans ce registre en indiquant la
date de la réception et la date prévue de la remise que la signature de ce dernier.

N° Désignation Auteur de Réception signature Remise signature Observations


tâches l’exécution Nom et date date
post nom

III.1.2.4. Les activités d’un Chef d’Etablissement

Pour élaborer le planning du chef d’Etablissement la première opération à réaliser


est de repérer toutes les taches que le directeur doit accomplir au cours de l’année et de les
classer selon les périodes de leur réalisation.
51

Les tâches à planifier sont nombreuses et varient suivant le milieu, la taille et le type
d’école, la nature, les options, le niveau, les possibilités financières, … de l’école. La liste ci-
dessous n’est pas exhaustive, elle est à compléter par le Chef d’établissement et est donnée
à titre exemplatif.

a) Tâches journalières
- Contrôle de présences du personnel à l’école (encadreurs, personnel et apprenants) ;
Contrôle de la ponctualité ; Traitement des dossiers et du courrier urgent ; Accueil des
enseignants et des élèves ; Tour des classes (ou constat des lieux) ; Contrôle entrées et
sorties des élèves ; Distribution des tâches aux agents ; Propreté des locaux, entretien des
toilettes, de la cour ; Viser les documents des enseignants ; Remplissage du cahier
d’activités ; Examiner les dossiers en cours ; Lire et diffuser les instructions reçues de la
hiérarchie ; Affichage des communiqués, rédaction des notes de service ; Accueil des
parents, visiteurs, enseignants et autres collaborateurs ; Contrôle de la situation financière
journalière ; Visite de classes…

b) Tâches hebdomadaires
- Contrôle des documents pédagogiques des enseignants et autres ; Visites des classes ;
Réunions pédagogiques et administratives ; Contrôle des registres des apprenants ;
Rassemblement des élèves ; leur indiquer le mot d’ordre de la semaine ; Contrôle des
documents des élèves ; Réunion de direction pour recevoir les rapports de la semaine du DA,
Surnuméraire, et donner les nouvelles directives ; Répartition des tâches (cahier de
tâches) ; Activités culturelles, sportives et spirituelles

c) Tâches mensuelles
- Calcul des moyennes de présences ; Relevé des présences des encadreurs et autre
personnel ; Contrôle des activités des unités pédagogiques ; Contrôle de la paie des
enseignants ; Organisation des leçons de démonstration ; Contrôle de paiement des frais
scolaires ; - Actualisation de certains dossiers ; Réunions pédagogiques et administratives ;
Conférences scientifiques ; Contrôle des activités des unités pédagogiques (cellules de
base) ; Etablissement réception des listes de paie ; Transmission des rapports de paie
- Contrôle des documents tenus relatifs à la gestion pédagogique, administrative, financière
et matérielle…

d) Tâches trimestrielles
- Contrôle des cahiers des élèves ; Appréciation trimestrielle des encadreurs ; Rapport
trimestriel ; Inventaire de matériel ou du patrimoine de l’école et actualisation ;
établissement du Bilan financier ; Elaboration et transmission (à la hiérarchie) du rapport
trimestriel des activités ; Réunion du comité de gestion ; Réunion du comité des parents ;

e) Les tâches semestrielles


Programmer les travaux des examens (notes de service) ; Etablissement des horaires des
examens et de surveillance ; Contrôle de la passation des examens ; Correction des
examens ; Transcription des résultats sur les fiches centralisatrices ; Travaux de bulletins ;
Contrôle des bulletins établis par les titulaires ; Proclamation des résultats Etablissement des
statistiques semestrielles des résultats ; Tenue du conseil d’orientation.
52

f) Tâches annuelles

- Rapport de fin d’année ; Elaboration des palmarès ; Etablissement des bulletins de


signalement des membres du personnel ; Elaboration des prévisions budgétaires pour
l’année suivante ; Etablissement du planning d’activités du chef d’Etablissement ;
Attribution des tâches au personnel ; Elaboration des horaires des cours ; Réunions de la
rentrée scolaire avec le personnel (Août) ; Distribution des fournitures et de matériels de
travail ; Test d’admission ; Inscription des nouveaux élèves ; Rentrée des classes ; Formation
des classes ; Désignation des titulaires ; Travaux du registre matricules et des fiches
d’élèves ; Tenue des dossiers des élèves ; Tenue des dossiers du personnel ; Diffusion du
règlement scolaire ; Etablissement de la liste définitive des élèves par classe ;
Programmation des activités culturelles, sportives et spirituelles ; Inventaire du patrimoine
de l’école ; Planification des conférences ; Préparation de la fête de l’école ; Procès -Verbaux
des délibérations ; Bilan financier annuel ; Proclamation finale des résultats ; Elaboration du
rapport annuel des activités ; Elaboration du rapport de la rentrée scolaire ; Prévisions de
matières ; Autres activités imprévues.

g) Les tâches périodiques :

Etablir et diffuser le calendrier de fin de période ; Préparation des fiches


centralisatrices ; Remise et réception des bulletins de travail ; Proclamation des résultats ;
Etablissement des statistiques des résultats de la période ; Cotation de la conduite des
élèves ; Rapport périodique des prévisions des matières ; Tenue du conseil pédagogique.

Toutes ces activités, complétées par le chef d’établissement, seront planifiées par
mois pour exécution facile et consignées dans le tableau ci-dessous :

Modèle d’un plan d’opérations du chef d’établissement


Année scolaire : 2013 - 2014
PERIODES OPERATIONS / ACTIVITES Observations
MOIS
Semaine du…. Au …….
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
53

III.1.2.5. Les dossiers administratifs tenus par le directeur d’école primaire


Les instructions officielles exigent que soient tenus dans un établissement scolaire,
sous la responsabilité du chef d’Etablissement, un certain nombre de dossiers indispensables
qui constituent la base de son organisation administrative et partant d’une bonne gestion
scolaire. Il va sans dire que ces dossiers doivent être tenus correctement : ils sont autant de
preuves des activités réalisées par l’école au cours de l’année scolaire et même des années
antérieures et font l’objet de contrôle de la hiérarchie (inspecteur, conseiller
d’Enseignement et autres). L’exposé ci- après donne la description succincte de la tenue de
chacun des dossiers dont aucun n’est à négliger.

Dossier P.V. Remise et reprise

Il s’agit du document établi entre le chef d’Etablissement sortant ( au terme de son


mandat à l’ école) et le chef d’ Etablissement entrant ( celui dont le mandat débute) faisant
état de la situation matérielle, financière, administrative de l’ Etablissement. C’est donc un
document très important qui ne peut pas marquer dans une école : tous les P.V. des remises
et reprises successives depuis la fondation de l’école doivent figurer dans le dossier.

Dossier de l’inventaire

Il est constitué des relevés complets de tous les biens de l’école reprenant les
catégories suivantes : Les bâtiments (avec le plan de l’école) ; Le mobilier ; Les manuels
scolaires ; Le matériel didactique ; Les matériels du laboratoire ; Les machines de chaque
atelier ; Les outils d’entretien ; Les matériels sportifs et de gymnastique ; Les dossiers
officiels ; L’équipement de l’internat.

Ces inventaires sont actualisés à la fin de chaque année. Par contre, au milieu de
l’année, on tient un registre de biens nouvellement acquis.

N° d’ordre Local Désignation Marque Date d’entrée qualité état observation


provenance

Actes juridiques : Ce sont des documents importants : Les titres de propriété, Les arrêtés
d’agrément, Les cas de procès concernant la propriété des immeubles, des concessions…),
les documents de raccordement (eau et électricité).

Dossier calendriers scolaires : Ils proviennent de la hiérarchie (édités par le Ministre de


l’Education Nationale). Document important pour l’organisation de l’année scolaire, on doit
en faire une large diffusion à l’école (aussitôt reçu) auprès du personnel ( par copie) et des
élèves ( par affichage). Il est intéressant d’émettre à cet effet, un calendrier adapté à l’école
ou pourront figurer certaines activités propres de l’école prévues dans le planning du chef
54

d’Etablissement (activités culturelles, religieuses,…) et par les gestionnaires, en se


conformant strictement au calendrier officiel.
Planning des activités

Journal d’activités

Classement des instructions officielles : Il contient : Les circulaires et arrêtés du Ministère de


l’Education Nationale ; Les diverses directives de la hiérarchie (coordination, province
éducationnelle, Sous-Province éducationnelle, Gouvernorat,…) ; Le Recueil des instructions
officielles ; Le statut du personnel de carrière des services publics ; La convention de gestion
(Etat, Eglise) ; Loi-cadre de l’Enseignement national.

Mise en place : Chaque année, l’élaboration de ce document s’impose. Il y a lieu de se


conformer fidèlement aux directives de la hiérarchie en la matière.

Fiches et dossier du personnel : Tout agent œuvrant dans l’établissement devra disposer
d’un dossier individuel qui comprendra 3 parties avec respectivement les éléments ci –
après :

a. Identité de l’Agent : une demande d’emploi, -une commission d’affection, - des


attestations d’état-civil, - une photocopie de son diplôme principal (visé par le chef
d’Etablissement sur base de l’original), - une fiche de renseignements actualisés.

b. Documents d’appréciation : Bulletin de signalement, Rapports de visite des classes


et de contrôle de documents (du chef d’Etablissement et Adjoints), - Rapports d’inspection
(Inspecteurs et conseillers d’Enseignement)

c. Documents relatifs à la correspondance concernant l’agent : Lettres et réponses, -


Dossiers disciplinaires, - Justifications de l’agent,
Il est à noter que le dossier de l’agent est à actualiser chaque année. En cas de mutation ou
de transfert, le dossier est transmis par voie officielle à la direction de l’école d’affectation. -
Le dossier de l’agent exclu ne lui est pas restitué : il reste à l’école.

Dossiers Attributions et Horaires des cours : Ils se composent de : - la grille des attributions
des classes aux enseignants : -la grille horaire générale : -l’horaire de cours de chaque
enseignant ; -l’horaire de cours de chaque classe.

La grille des attributions des enseignants, document important, se présente de la


manière suivante : Elle est établie pour : - tenir compte, dans cette attribution, des
classes aux enseignants, de l’exigence du nombre d’heures par semaine fixée par les
instructions officielles : 24 heures maximum et 22 heures minimum ; -se rendre compte si
chaque enseignant est utilisé correctement c’est-à-dire si les classes lui attribuées
correspondent à sa formation ; - éviter de « sous-employer » les ressources humaines mises
à notre disposition.
55

Registre des présences et absences du personnel : Ce document est tenu par le directeur
Adjoint ou le surnuméraire qui consigne les présences et les absences des membres du
personnel et ainsi que les justifications (Le recueil des instructions officielles, page 112).

Il faut néanmoins prévoir les moyens efficaces de ce contrôle : -Feuille de présence


par heure et par salle ; -Cahier de présence journalière, signé à l’arrivée et au départ par
chaque agent ; -Publication de ces relevés d’absence ou d’abandon d’heure de cours à la fin
de chaque mois (en tenir compte lors du paiement des primes) ; -Le contrôle des présences
doit également concerner le personnel de direction.

Dossier communiqués et notes de services : Dans la farde, le classeur ou le registre utilisé à


cet effet on consigne : - Les communiqués à l’intention des agents concernant le service ; -
Les instructions du chef d’établissement : rappel ou précisions de certains points des
instructions officielles qui sont d’actualité, notes d’organisation de certaines activités.
Pour s’assurer que ces communications sont lues, on fera signer par chacun les plus
importantes.

Registre du courrier : Toute correspondance reçue ou expédiée par l’école doit laisser des
traces dans le registre du courrier qui comprend deux volets : - la partie courrier reçu, - la
partie courrier expédié.

Ce document est rempli avec soin et sans retard, aussitôt les correspondances reçues
ou expédiées. De plus, les correspondances sortant de l’école seront obligatoirement
cosignées dans un cahier de transmission ou le destinataire marquera leur réception en
apposant sa signature.

Dossier classement général du courrier : On distingue : -le classement courrier reçu, le


classement courrier expédié.

Il faut disposer d’un classeur particulier pour chaque type de courrier. Les lettres
reçues sont numérotées et classées dans ce classeur du courrier reçus d’après l’ordre
d’arrivée.

Dossier Inspections : Il contient : les rapports d’inspection, les lettres d’exploitation de ces
inspections

Certes, le rapport d’inspection est versé dans le dossier de l’agent, mais on doit
disposer d’un exemplaire supplémentaire à insérer dans le dossier « Inspections » comme
archives de l’école. Il est souhaitable qu’un dossier particulier soit ouvert pour les rapports
des conseillers d’enseignement ou inspecteurs.

Dossier Procès-verbaux des réunions : Les comptes rendus des réunions mensuelles de
service : réunions administratives du personnel, réunion pédagogique avec les enseignants
( les plus nombreuses). Ces comptes rendus sont rapportés et rédigés par le secrétaire
de l’école ou par chaque enseignant à tour de rôle .ils doivent être saisis à l’ordinateur.
Le texte comprend : un ordre du jour ; une liste de participants ; une description succincte
56

de l’objet de la réunion et la conclusion. Tous ces comptes rendus porteront la signature


du rapporteur ; ceux des réunions les plus importantes sont signées par les participants.

Fichier et dossier des élèves : C’est un dossier très important qu’il faut tenir avec soin :
Les fiches seront, de préférence, des fiches imprimées pour la meilleure conservation.
Pour le dossier, il faut disposer pour chaque élève d’une farde qui devra contenir les
éléments ci-après : - ses bulletins des classes précédentes ; - une fiche de renseignements
indiquant entre autre autres éléments sont état de santé et sa situation socio-économique.

Registre matricule d’inscriptions : Il est rempli, en conformité, avec les fiches des élèves. Il
comporte 3 séries de rubriques : - Le numéro d’ordre et numéros matricules affectés à
chaque nouvel élève ; -La partie relative à l’entrée de l’élève : Identité, classes et date
d’entrée ; - la partie sortie de l’élève : classes, date de sortie et motif.

Le motif de la sortie d’un élève peut être : l’excursion pour conduite ou échec, orientation,
mutation, Transfert, décès, maladie, famille, abandon, etc.

Liste des élèves par classe : C’est aussi un document officiel obligatoire, à établir au plus tard
deux ou trois semaines après la rentrée. Les noms de tous les élèves inscrits de chaque
classe, classés en ordre alphabétique, doivent y figurer. Ces listes classées d’année en année
seront versées dans un classeur. Ici le chef d’Etablissement est invité au respect strict des
effectifs de classes exigées par les instructions officielles.

Registre d’appel : Il doit contenir les noms de tous les élèves admis dans la classe, classés en
ordre alphabétique. Les registres d’appel seront prêts deux semaines après la rentrée
scolaire. Ils doivent être remplis correctement par les surveillants, mais contrôlés par le
titulaire de chaque classe qui calcule les moyennes mensuelles des présences.

Registres de discipline : Il s’agit de : Règlement de l’école ; Registre de sanctions ; Registre


des exclusions temporaires ; Registre des convocations des parents ; Registres des sorties
autorisées. A ces registres se trouve associé le cahier de communication de l’élève.

Dossier Procès -Verbaux du conseil de discipline : Pour les cas graves d’indiscipline, le
conseil de discipline se réunit et statue sur PV, conformément au règlement intérieur. Les
différents PV sont versés dans le dossier.

Dossier archives des questions d’interrogation et examens : Les questionnaires de devoirs,


interrogations et examens ainsi que les copies des examens sont à conserver soigneusement
pendant trois ans au moins pour plusieurs raisons : contrôle, vérification et enquête
d’authenticité ou de validité de documents délivrés ou en cas de contestation.

Bulletins d’archives : Documents importants devant être conservés à l’école plus ou moins
trente ans. C’est pour cela qu’ils doivent être brochés.

Dossier PV de délibérations : Le PV de délibérations comprend deux parties essentielles :


D’abord, une partie littéraire comportant : -Le préambule, -Le rappel de critères de
57

délibération, -La liste des participants (les maîtres des classes concernées) et signatures.
Ensuite, les listes de délibération par classe comme annexes.

Modèle de fiche de délibération : On trouvera dans ce dossier d’une part, les documents de
la première délibération et d’autre part, ceux de la seconde délibération qui survient après
les examens de repêchage.

Registre des attestations délivrées : Tout document délivré aux élèves (attestation de
fréquentation, attestation d’études incomplètes, certificat) doivent être enregistrés dans le
registre correspondant ; les retraits s’effectuant obligatoirement avec signature de ceux-ci
ou de leurs parents. Les registres seront gardés avec soin le plus longtemps possible : C’est
pourquoi il faut préférer un registre cartonné d’un simple cahier.

Registre des certificats

Recueil des palmarès : Il sera composé des palmarès de chaque année de l’Etablissement et
aussi de ceux des écoles voisines : on peut y vérifier l’authenticité des pièces que les élèves
présentent à l’inscription.
Le palmarès, obligatoirement cartonné, comporte les rubriques ci-après : Liste du
Personnel administratif, enseignant et ouvrier ; Liste des résultats scolaires par classe ; Liste
des résultats de jury ; Tableau récapitulatif des statistiques des résultats ; Liste des résultats
des certificats de l’édition précédente.

Recueil des rapports trimestriels, annuels et des rentrées : Un rapport d’activités est
dressé : Deux semaines après la rentrée scolaire ; A la fin de chaque trimestre ; A la fin de la
l’année.
Ils rendent compte à la hiérarchie des activités de l’école au courant de la période
concernée. Celui de la fin de la l’année est un document très important qui doit être
conservés plusieurs années ; il est exigé qu’il soit cartonné.

Le programme officiel : Le programme officiel ne peut faire défaut à l’école. Il faut disposer
un exemplaire de chaque programme pour les services intéressés. Chaque enseignant
devrait en disposer pour une meilleure appropriation du contenu de formation afin de mieux
préparer les leçons.

Dossier de prévisions des matières et rapports périodiques : Les prévisions de matières de


chaque branche pour chaque niveau sont élaborées par les enseignants en deux exemplaires
dont l’un est déposé à la direction au plus tard un mois après la rentrée scolaire.
A la fin de chaque période, la direction lui retourne l’exemplaire du bureau pour rapport
périodique : il remplit pour cela la partie « matières vues » avec les dates pour chaque classe
parallèle et un petit commentaire en « observation » en indiquant les raisons de l’avance ou
du retard
Pour la direction, faire le suivi consistera à préconiser les mesures nécessaires pour
redresser la situation : rattraper le retard ou freiner s’il y a lieu l’avance excessive.
58

Liste de manuels par classe (niveau) : L’objectif poursuivi est de connaitre les possibilités
réelles de l’école pour chaque niveau afin de mieux les gérer : on peut organiser soit
l’utilisation commune en classe.

Liste de matériel didactique : Pour le matériel didactique de l’école, il faut constituer un


répertoire par classe: le Directeur pourra aider les maitres dans leur recherche d’illustrations
pour faire leur leçon.

Dossier des visites de classes : Ces visites seront sur formulaire ad hoc et non dans un
cahier. -Le rapport est établi séance tenante à l’issue de la visite. Il est daté signé par le
maitre.
-Les rapports de visite seront numérotés et classés selon l’ordre des visites effectuées. A
éviter, la tricherie consistant à y glisser des rapports fictifs ou à faire passer d’anciens
rapports de l’année antérieure pour des rapports de nouvelles visites en les antidatant.
-Selon les instructions, les chefs d’Etablissement effectuent une visite par jour au moins ; Les
adjoints en feront deux.
- Les visites doivent concerner tous les instituteurs. Toutefois, pour les encadrer, on visitera
un peu plus les nouveaux enseignants et les sous-qualifiés (pédagogique et scientifique).

Dossier contrôle des documents pédagogiques des enseignants : Il s’agit d’un contrôle
approfondi fait sur formulaire ad hoc et à ne pas confondre avec le visa rapide des
documents des professeurs.
Il faut un contrôle approfondi par enseignant et par période réalisée par le Directeur, le
directeur Adjoint et le conseiller pédagogique, chacun en ce qui le concerne. Le document
est à dater et à faire signer après discussion et ce, immédiatement à l’issu du contrôle.

Dossier contrôle des documents pédagogiques des élèves : Ce contrôle est aussi réalisé sur
formulaire, mais il vise le professeur de la branche et non l’élève. A cet effet, on prélève un
échantillon (une douzaine de documents) par classe et par option, et on examine pour
chaque type de documents :
- la forme: (couverture, les feuilles, la régularité, la présence même, le soin, l’ordre).
- le fond: les textes complets, conformes, contenu, l’orthographe.

Leçons de démonstration : Les leçons sont choisies et préparées dans le cadre des unités
pédagogiques. Elles sont à promouvoir dans les écoles primaires, Elles constituent la
meilleure façon d’encadrer les maîtres les moins expérimentés et surtout les non qualifiés.

Dossier des stagiaires : Là où ce dossier n’existe pas, il faudrait restaurer l’habitude de


conserver avec soin les dossiers relatifs aux stagiaires affectés dans l’école
(correspondances, rapports, cotations) dans une farde ou classeur. Il nous appartient de
suivre avec intérêt ces stagiaires car ils nous reviennent bientôt comme enseignants.

Dossier des conférences : Les conférences auront lieu une fois par mois au moins. Le dossier
comportera : -La programmation des conférences prévues ; -Les comptes rendus des
conférences ; -Les textes de conférences si on peut y accéder.
Les dites conférences sont réputées scientifiques parce qu’on doit pour leur préparation,
recourir à des sources fiables et véritables, selon les méthodes de la recherche scientifique.
59

Les données doivent aboutir sur des conclusions d’ordre moral et pédagogique pour la vie
pratique Ces conférences sont données soit par les professeurs de l’école, soit par des
personnalités extérieures. Elles auront comme assistance, d’après le thème, tous ou une
partie des élèves, les membres du personnel etc.
Dossier Cellule Pédagogique : Il contiendra :
-La constitution des différentes unités pédagogiques de la cellule (L’école)
-Les horaires des réunions de ces unités et de toute la cellule
-Les comptes rendus des réunions (voir formulaire de compte rendu)

L’objet des réunions de ces unités pédagogiques peut être: l’élaboration des
prévisions des matières, la didactique d’une leçon, la préparation d’une leçon de
démonstration, la recherche documentaire et de matériel didactique, l’avancement des
matières etc.

Les activités de la cellule constituent une forme d’auto – encadrement et d’échange


d’expérience entre professeurs et lorsqu’elles sont organisées avec sérieux, elles donnent
des très bons résultats.

Dossier Culture et Sport : Les activités culturelles et sportives sont très importantes et
figurent en bonne position parmi les activités que compte la vie d’une école, tout peut être
négligé sauf elles.

Dossier des activités culturelles

Dossier rapports statistiques des résultats scolaires : A la fin de chaque période, de chaque
semestre et à la fin de l’année, on doit présenter un tableau statistique des résultats
obtenus par les élèves d’une classe, d’un niveau, d’une option, de toute l’école en calculant :
La moyenne de chaque classe ; La moyenne des classes parallèles ou niveau ; La moyenne de
toute l’école. On relèvera les plus fortes performances réalisées à tous ces niveaux et les
pourcentages les plus faibles.

Tout cela permet au Chef d’Etablissement de calculer le rendement de son école et d’étudier
les causes des échecs ou de la faiblesse de telle ou de telle classe, et d’y trouver les remèdes
appropriés.

Quelques recommandations : Lisez et vulgarisez sans tarder toutes les directives et


instructions qui arrivent ; ne les monopolisez pas pour vous seul ; - Prévoyez un classeur
par provenance des instructions reçues : Ministère, Gouvernorat, Province éducationnelle,
Coordination, etc.

III.1.3. DOCUMENTS AYANT TRAIT A LA GESTION ADMINISTRATIVE


Les objectifs : Le Chef d’établissement sera capable de :

- s’approprier et maîtriser les documents qu’il doit avoir ou tenir pour mieux gérer son école,
Pour réaliser ses différentes attributions, le chef d’établissement tient un certain nombre
des documents, regroupés par types de gestion ;
60

Documents relatifs à l’organisation et législation scolaire :


- La Constitution ;
- Les Actes juridiques (Ordonnance, arrêtés, décrets..);
- Les Arrêtés d’agrément de l’école, diffusion de transfert et mission ;
- La Loi-cadre de l’enseignement national;
- La Convention scolaire ;
- Le Statut du personnel de carrière des services publics et des agents de l’Etat ;
- Le Code de travail ;
- Le Calendrier scolaire ;
- Le Recueil des instructions officielles : ce sont les instruments que l’Etat donne pour
la bonne marche de l’établissement.

Documents relatifs au personnel.


- Mise en place ;
- Attributions du personnel ;
- Dossiers individuels du personnel ;
- Cahier de ponctualité ;
- Registre des absences du personnel;
- Cahier d’autorisation des sorties ;
- P.V. des réunions du personnel ;
- Organigramme de l’école ;
- Dossier médical ;
- Dosser stagiaires ;
- Dossier Sonas.

Documents relatifs aux élèves


- Registre matricule des élèves ;
- Fichiers individuels des élèves ;
- Liste des élèves par classe ;
- Registre d’appel ;
- Cahier de population scolaire ;
- Registre d’inscription matricule ;
- Fiche de scolarité et de renseignement ;
- Palmarès ;

Documents relatifs à la correspondance administrative


- Indicateurs lettres reçues et expédiées ;
- Dossiers lettres reçues ;
- Carnet de transmission ;
- Dossier minutes ;
- Dossier notes de services ;

Documents relatifs à la discipline


- Règlement d’ordre intérieur ;
- Dossier conseils de discipline ;
- Cahier de punition ;
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- Dossier retenus exclusives et absences ;


- Cahier d’autorisation de sorties des élèves ;
- Horaire de surveillance.

Documents relatifs aux pièces scolaires


- Registre de délivrance des pièces scolaires ;
- Certificats ;
- Attestation de fréquentation et études incomplètes ;
- Cartes d’élèves;
- Duplicata ;
- Dossiers copie les bulletins ;
- Dossiers de scolarité.

Documents relatifs aux finances


- Livre de classe ;
- Carnet de reçu ;
- Facture ;
- Listing ;
- Précision budgétaire ;
- Cahier de perception ;
- Dossier rapports financiers ;
- Dossier bordereaux de versement ;
- Dossiers extrait de compte ;
- Dossiers procuration et d’échanges ;
- Dossier facture ;
- Assurance scolaire

Documents relatifs aux rapports administratifs


- Rapport de la rentrée scolaire ;
- Rapport trimestriel,
- Rapport semestriel ;
- Rapport d’inspection ;
- Rapport circonstanciel ;
- Rapport de conseil d gestion ;
- Fiches statistiques ;
- Rapport de fin de l’année ;

Documents ayant trait à la gestion pédagogique


- Documents relatifs à l’enseignement ;
- Programme national ;
- Réparation des matières (précision)
- Horaire des cours ;
- Liste des manuels ;
- Liste des matériels didactiques ;
- Archives de préparation ;
- Revus Educateurs,
62

Documents relatifs à l’encadrement


- Compte rendu des réunions pédagogiques ;
- Dossiers des leçons de démonstration ;
- Cahier de contrôle des documents scolaires ;
- Dossiers inspection ;
- Inspections administratives (C2)
- Inspections financières (C4)
- Inspection de contrôle des dossiers (C7)
- Inspection 1è visite (C1)
- Dossiers conférences pédagogiques
- Dossiers séance d’animation pédagogique

Documents relatifs à l’évaluation


- Cahier de côtes ;
- Palmarès ;
- Question d’examens ;
- Copies d’examens ;
- Dossiers questions d’examens ;
- Dossiers Test d’évaluation ;
- Dossiers sites de classe ;
- Copies devoirs/interrogations ;
- Dossiers activités parascolaires.

Documents ayant trait au patrimoine


- Dossiers des inventaires : Immobiliers ; Mobiliers ; Manuels, Matériel didactique ;
Equipements ;
- Dossiers de remise et reprise :
- Fiche de gestion des stocks
- Documents cadastraux ;
- Dossier unités de production.

Documents divers
- Agenda du chef d’établissement ;
- Journal d’activités ;
- Planning du travail ;
- Journal de l’école ;
- Dossier séminaire de rentrée scolaire.

Il est à noter que le numéro matricule d’un élève reste le même durant toute sa
scolarité dans une école donnée et varie d’une école à l’autre, les principales rubriques
sont : n° matricule ; Nom ; Post-nom, sexe ; lieu et date de naissance, fonction du père et
leur adresse, nom du tuteur, fonction, date d’entrée à l’école, la classe, date de sortie, motif
de départ, observation.
63

III.2. GESTION PEDAGOGIQUE D’UNE INSTITUTION SCOLAIRE


III.2.1. OBSERVATIONS DES CLASSES
Les objectifs : Le chef d’établissement doit être capable de :
- reconnaître les différents éléments à observer lors d’une observation de classe
- apprécier le respect des étapes d’une séquence didactique
- apprécier objectivement une leçon observée
- suggérer les remèdes aux lacunes relevées lors du déroulement de la leçon

III.2.1.1. Définitions

Visite : le fait de se rendre dans un milieu pour procéder à une inspection, un contrôle, un
examen
Leçon : enseignement donnée dans une salle de classe, pendant une durée déterminée (une
séquence didactique)
Observation : regard attentif de quelque chose avec intention de déceler des failles.

III.2.1.2. Personnes habilitées à observer des leçons

- le Chef d’établissement ;
- le conseiller pédagogique ;
- l’inspecteur (selon le niveau).

III.2.1.3. Les moments d’une visite de classe

Ces moments permettent d’espérer atteindre les objectifs de la leçon :


- Avant la leçon
- Pendant la leçon
- Après la leçon

a) Avant la leçon

Le contrôleur prendra le dossier de l’enseignant pour :


- prélever les renseignements administratifs nécessaires concernant l’encadreur
- lire les conseils et observateurs faits par les contrôleurs précédents pour voir s’il y a eu
progrès ou pas
- consulter les prévisions des matières pour voir si la leçon à observer est celle prévue
- voir la grille horaire pour s’assurer du moment où la leçon aura effectivement lieu

b) Pendant la leçon

A cette étape le contrôleur se mettre calmement au fond de classe pour observer,


avec un œil attentif et critique, le déroulement de la leçon. Il s’interdire de rompre
brutalement l’enseignant,
64

Et s’il doit le faire, il usera de beaucoup de tact pour que les apprenants ne s’en
rendent pas compte.

Points à observer :
- la personnalité de l’enseignant dans la classe (présentation, langage, autorité, dignité,
respect des autres,…)
- Le fond de la leçon : la conformité au programme, l’adaptation au niveau de la classe et
des élèves, la maîtrise de la matière par l’encadreur, la compréhension par les élèves.
- la forme : la structure de la leçon (différentes étapes, les stratégies d’enseignement
utilisées, les stratégies d’apprentissage mises en œuvre, l’utilisation des matériels
Didactiques, et la participation des élèves.
- les documents pédagogiques

Pour l’enseignant : les prévisions des matières, journal de classe, fiche de


préparation, fiche d’atelier, fiche de laboratoire

Pour les élèves : cahiers de notes et d’exercices.

c) Après la leçon

Le contrôleur organise un entretien avec l’encadreur visité aux fins de tirer la


conclusion sur la leçon observée en lui attribuant une cote éventuellement.

L’entretien se fera dans un climat de confiance mutuelle, en commençant par des


points positifs de la leçon avant de déboucher par des points négatifs et des conseils. Au
besoin, l’encadreur pourra s’apprécier lui-même avant le contrôleur.

III.2.2. LES DOCUMENTS PEDAGOGIQUES


Les objectifs : Le Chef d’établissement sera capable de :

- énumérer et expliquer les documents pédagogiques


- contrôler les documents pédagogiques

III.2.2.1. Les documents pédagogiques

a) Fiche de préparation : Document contenant la préparation détaillée de la leçon. C’est un


document essentiellement didactique

b) Journal de classe : Document qui reprend chaque jour de classe, heure après heure, les
différentes disciplines à enseigner, leur sujet, la matière, les tâches pour apprenants et les
références utiles. Il est le document le plus important exigé par toute autorité intéressée aux
activités scolaires.

c) Prévisions des matières : Elles présentent les matières du programme subdivisées en


périodes et en semaines. Ce document est établi en deux exemplaires dont un pour
l’encadreur et l’autre pour la direction.
65

d) Carnet des notes d’appréciation : C’est un cahier dans lequel l’encadreur porte les notes
évaluatives de chaque apprenant (contrôles oraux et écrits, devoirs, participation et
attention des apprenants, tenue des cahiers, ponctualité, …)

e) Cahier des compositions : Document dans lequel l’encadreur inscrit toutes les questions
de compositions et à côté de la question, il inscrit la réponse et le nombre de points
attribués à la question.

f) Cahier des résumés : Document dans lequel l’encadreur met les résumés des ses
enseignements par discipline.

III.2.2.2. Contrôle des documents pédagogiques

Pour bien contrôler les documents pédagogiques, il faut les mettre en parallèle et
vérifier leur concordance et leur coordination pour s’assurer s’il y a concordance entre les
prévisions et le programme, entre les prévisions et le journal de classe, entre le journal de
classe et les fiches de préparation , puis entre les cahiers des questionnaires, les copies et les
fiches des points. Si chaque document est lu séparément ; il s’agit là de la lecture des
documents et non d’un contrôle.

III.2.3. LA CELLULE DE BASE DE LA FORMATION ET DE L’ENCADREMENT


Les objectifs : Le chef d’établissement est capable de :

- définir les concepts : formation, encadrement, cellule de base de la formation et de


l’encadrement, unité pédagogique, leçon de démonstration, plage horaire, leçon de
démonstration ;
- constituer les Unités Pédagogiques de sa Cellule de Base ;
- reconnaître les tâches du chef de la C.B. ;
- tenir le dossier Sernafor ;
- établir les rapports périodiques ;
- diriger les réunions de formation.

III.2.3.1. Définitions

- Formation : action d’instruire.


- Encadrement : action de suivre quelqu’un dont on prend la charge pour qu’il renforce ses
capacités et compétences dans un domaine donné.
- Cellule de base de la formation et de l’encadrement : c’est l’école structurée et organisée
pédagogiquement pour répondre aux besoins de formation et d’encadrement des
enseignants.
- Unité pédagogique : regroupement des enseignants d’une école par classes parallèles ou
par discipline ou par disciplines apparentées pour répondre aux problèmes de sous-
qualification dans leur école.
- Leçon de démonstration : une leçon donnée après exploitation d’un outil de formation
en unité pédagogique en vue de résoudre un problème, soit scientifique, soit didactique
66

- Plage horaire : l’heure planifiée sur un horaire des cours d’une école pour permettre à
tous les enseignants d’une Unité Pédagogique de se rencontrer pour des activités de
formation dans leur Unité Pédagogique.
- Visite d’encadrement : visite organisée par le chef de la C.B. dans le cadre des leçons de
démonstration ou de leur application

III.2.3.2. Structure de la Cellule de Base

A la tête, se trouve le Chef de la C.B. (chef d’établissement lui-même ou son délégué).

A la base se trouvent les enseignants regroupés en Unités Pédagogiques. A la tête de


chaque U.P., se trouve un enseignant qualifié, compétent et expérimenté appelé « Chef de
l’Unité pédagogique ».

III.2.3.3. Les activités de la Cellule de Base.

Il y a deux activités principales : - la réunion de formation et - la visite d’encadrement

a) La réunion de formation

Elle vise plusieurs activités qui peuvent se dérouler en Unité Pédagogique. Le Chef de
la Cellule de Base peut réunir, à une heure planifiée, ses Unités Pédagogiques pour traiter
des matières suivantes :

- identification des insuffisantes scientifiques et didactiques des enseignants ;


- exploiter les outils de formation SERNAFOR ;
- élaborer les prévisions des matières ;
- composer les questions d’examens ;
- organiser des leçons de démonstration ;
- examiner l’état d’avancement des enseignements ;
- évaluer les résultats obtenus par les enseignants et apprécier leurs progrès dans leurs
Enseignements ;
- discuter sur l’emploi d’une méthode ou d’un procédé ;
- faire l’inventaire et l’état de lieux du matériel didactique ;
- la fabrication du Matériel Didactique.

b) La visite d’encadrement

C’est une visite effectuée par le Chef de la Cellule de Base pour vérifier si les
recommandations données en Unité Pédagogique ont été suivies et appliquées dans le cadre
des leçons de démonstration.

Elle n’est pas à confondre avec une visite de classe ordinaire car elle n’exige pas de
cotation. Elle s’arrêt aux observations et conseils, dans des échanges sur les leçons de
démonstrations données.
67

III.2.3.3. Les tâches du chef de la Cellule de Base

- planification des activités de formation et leur intégration dans l’horaire officiel des
cours au début de chaque année scolaire
- composition des Unité Pédagogique.
- direction des réunions de formation
- réalisations des activités d’encadrement
- tenue du dossier SERNAFOR
- suivi des activités des U.P.
- établissement des rapports périodiques et annuels des activités SERNAFOR.

III.2.3.4. Conclusion

L’effectif important d’enseignants dans notre enseignement constitue une des causes
de la baisse de la qualité de l’enseignement en République Démocratique du Congo. Pour y
pallier, il faut aider les sous-qualifiés à renforcer leurs capacités professionnelles en
organisant des sessions de formation. La cellule de Base de la formation est l’une des pistes
les moins coûteuses et faciles à organiser dans chaque établissement scolaire de notre pays.
Son installation dans chaque école revêt un caractère obligatoire.

Inspecteur, Chefs d’établissement et Conseillers pédagogiques doivent s’y impliquer


pour aider les enseignants sous-qualifiés à parfaire (améliorer davantage) leurs compétences
professionnelles.

III.2.4. ACTIVITES D’EVALUATION


Les objectifs : Les encadreurs seront capables de :

- définir l’évaluation pédagogique ;


- donner les fonctions de l’évaluation ;
- organiser les activités d’évaluation dans leur école ou et classes.

III.2.4.1. Définition

L’évaluation : est un acte par lequel on émet un jugement de valeur sur un ensemble
d’informations, en se référant à un ou plusieurs critères.

Dans une situation scolaire, l’évaluation vise à contrôler la réalisation des objectifs
fixés par le programme. Elle se fait sous forme d’interrogation ou des examens, à la fin d’un
temps donné : une période, un trimestre, une année scolaire, un cycle de formation.

III.2.4.2. Sortes dévaluations

Il est prévu une évaluation pédagogique. Ce dernier change de fonction suivant la


décision à laquelle elle devra aboutir. Elle est :
68

- prédictive si elle permet à l’évaluateur de déceler les prédispositions de l’élève à entamer


un apprentissage et le terminer avec succès. Les talents pour apprendre la musique, le
dessin,…
- formative si elle permet à l’enseignant de déceler les failles en cours d’apprentissage et
d’assurer la suite de la formation en se fondant sur les failles décelées et faire en même
temps des remédiations nécessaires.
- sommative si elle révèle l’atteinte des objectifs. Elle vise l’ensemble des apprentissages
d’un trimestre ou d’une année ou d’un cycle d’enseignements
- certificative si elle vise la délivrance d’un titre scolaire (certificat, brevet, diplôme,…)

Dans un système éducatif, on parle aussi de :

- l’évaluation interne : celle assurée par les enseignants dans leur salle de classe
(interrogations, Examens, travaux de recherche, des exposés,… Elle est formative et
sommative.
- l’évaluation externe : celle organisée par l’Etat pour s’assurer de l’atteinte des objectifs
intermédiaires et généraux de la politique éducative. Elle est certificative.

II.2.4.3. Organisation des activités d’évaluation


L’évaluation scolaire est celle interne, menée par l’enseignant sous l’œil vigilant du
Chef d’établissement.

Les documents d’évaluation se subdivisent en deux : ceux à contrôler par le chef


d’établissement, initié et tenu par l’enseignant et ceux à tenir par le chef d’établissement.

II.2.4.4. Quelques recommandations

A propos de ce que peut être la déontologie de la visite de classe :

- Avant la visite, le chef d’établissement contrôle les prévisions de matières afin d’y
repérer la matière qui « suppose être enseignée, ceci sur la base d’une progression
normale » ;
- A l’entrée en classe, il s’annonce et demande aux élèves de rester assis, et salue
l’enseignant. Il va alors s’asseoir au fond de la classe ;
- Pendant la visite, il doit faire preuve de tact et de respect envers le professeur. Il doit
inspirer confiance et s’abstenir rigoureusement de toute remarque devant les élèves. Il
se contente de prendre notes positives et les limites qui seront reportés sur le formulaire
ad hoc. Il en profitera pour les documents pédagogiques de l’enseignant. Le rapport de la
leçon portera sur :
· le fond et le résultat (maitrise et adaptation de la matière, dosage et
assimilation par les élèves)
· les méthodes, formes et procèdes (adéquats et efficaces)
· le matériel didactique
· l’enseignant (aptitude, mobilité et tenue générale)
· l’élocution (diction, articulation, rythme, intonation, précision, concision)
· les élèves (participation, mobilisation de tous)
69

· le tableau noir (présentation, utilisation)


- Après la visite, le chef d’établissement discute de la leçon avec le professeur dans un
esprit positif en insistant sur les conseils et les suggestions. Il commence la discussion
avec les points positifs pour terminer avec les limites éventuels. Les enseignants
débutants seront l’objet d’une attention particulière.

III.3. LA GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE


Objectifs : Le chef d’établissement sera capable de :

- gérer correctement les finances de l’école ;


- tenir correctement les documents comptables de l’école ;
- élaborer comme il se doit les différents rapports comptables ;
- développer l’esprit de probité en matière de gestion financière.

III.3.1. PREVISIONS BUDGETAIRES


Définitions :
- Gérer : administrer les affaires ou les intérêts d’une entreprise pour son propre compte
- Budget : état prévisionnel et contrôlé des recettes et dépenses d’une entreprise pendant
une période donnée, cela en fonction des objectifs qu’elle s’est fixés.
- Livre de caisse : c’est un document dans lequel sont inscrites toutes les recettes et les
dépenses opérées au profit de l’école au cours d’une période bien déterminée.
- La prévision budgétaire est un document comptable dans lequel il est consigné, d’un
côté les recettes et de l’autre les dépenses prévisibles de l’école. Les recettes et les
dépenses seront équilibrées.
- Le journal de caisse est un document comptable dans lequel on consigne (écrit) au jour le
jour, toutes les recettes et toutes les dépenses opérées au compte de l’école. Les
preuves de ces recettes et dépenses sont bien gardées pour besoin de contrôles
éventuels.

III.3.2. LES PREALABLES POUR L’ELABORATION D’UNE PREVISION BUDGETAIRE


- les objectifs et le programme d’action ;
- données de base ;
- inventaire des besoins ;
- analyse et sélection des besoins ;
- prévision des données du marché ;
- sources de recettes qui sont : Minerval, frais assurance scolaire, Supplétif aux frais de
fonctionnement, frais des épreuves de fin de cycle, frais des pièces scolaires, frais techniques
et de formation professionnelle, frais d’internat, don et legs, apport des organismes, frais de
transport et de motivation.

III.3.3. LES ACTIVITES INHERENTES A LA GESTION DES FINANCES D’UNE ECOLE PRIMAIRE
La gestion des finances d’une école primaire impose 3 groupes d’activités, à savoir : -
les activités préparatoires ; - la gestion financière ; - la gestion comptable
70

III.3.3.1. Les activités préparatoires

Ce sont celles liées à l’organisation d’un cadre préparatoire et comptable d’une


institution scolaire du primaire en apprêtant un certain nombre de documents ad hoc pour
en assurer un bon fonctionnement.

Il s’agit de :
- la prévision budgétaire
- les documents relatifs au recouvrement des fonds : carnets de reçus, cahiers de
perceptions, cahiers des recettes d’autofinancement, bordereau d’envoi des fonds,…
- les documents relatifs à l’engagement des dépenses : bon des dépenses, classeur des
factures, listings de paie acquittés, états de paie, …
- le livre de caisse
- la copie du rapport comptable

III.3.3.2. La gestion financière d’une institution scolaire

Il s’agit des opérations propres au mouvement des finances de l’école (entrées et


sorties) des fonds.

La gestion financière porte sur les opérations suivantes : - le recouvrement des


fonds ; - l’engagement des dépenses ; - l’élaboration des rapports comptables

III.3.3.3 La gestion comptable

Elle concerne la tenue des documents comptables. Il s’agit des documents ci-dessous :
- les documents relatifs à la perception des fonds : cahier d’appel, le registre des perceptions
des fonds, les carnets des reçus, le registre d’autofinancement,…
- les documents relatifs à la sortie des fonds : le facturier, la farde des bons de sortie de
caisse
- le document relatif aux recettes et dépenses : c’est le livre de caisse ou journal de caisse.

III.3.4. ELABORATION DES PREVISIONS BUDGETAIRES

La gestion des ressources financières s’attèle à expliquer l’élaboration du budget


d’une école, la tenue des registres et d’autres documents comptables.

III.3.4.1. L’élaboration des prévisions budgétaires

Définition : La gestion financière rationnelle pour un Chef d’Etablissement scolaire,


d’une institution scolaire commence par l’élaboration correcte de son budget.
71

Le budget est la prévision des recettes et des dépenses, pour un exercice donné (une
année en général). C’est la garantie d’une bonne gestion économique et aussi un acte de
promotion du développement de l’institution.

Avantages : L’élaboration d’un budget permet de :

- avoir sous les yeux les relevés complets des dépenses nécessaires pour la bonne marche
de l’école ; aucune dépense n’est de la sorte oubliée ;
- réserver à chaque type de dépenses une part, selon l’importance qu’il convient de lui
accorder ;
- établir des priorités : ou examiner quelles sont les dépenses à faire maintenant et quelles
sont celles qui seront réalisées un plus tard ;
- réaliser des économies : on peut acheter massivement et acheter moins cher ;
La meilleure utilisation des fonds relativement importants mis à la disposition du chef
d’Etablissement par les parents ou l’état ; avant de dépenser on réfléchit, puis on calcule.

D’ailleurs, c’est grâce à son budget bien conçu que le directeur trouve les arguments
pour soutenir les demandes de fonds devant les parents, à qui revient l’adoption de celui-ci.

III.3.4.2. Eléments du budget d’une école

a) Les recettes

Elles proviennent de la participation des parents (Frais scolaires, intervention


ponctuelle, location des manuels, etc.), des subsides de l’Etat, de l’autofinancement de
l’école et parfois des dons.

1. Les Frais scolaires : Frais de fonctionnement (frais d’administration) ; Assurance scolaire ; -


minerval.
2. Frais d’intervention ponctuelle : Pour les constructions, acquisition d’un lot important de
mobilier, de machines etc.
3. L’autofinancement : Vente de produits fabriqués par l’école, de fournitures scolaires,
l’uniforme, location de manuels ou de locaux, recettes de représentations de spectacle ou
de sport.
4. Subsides
5. Dons

b) Les dépenses

- Les dépenses ordinaires ou courantes

1. Motivations du personnel

2. Administration : - Fournitures de bureau (Classeurs, fardes, Rames de papier, enveloppe,


Boites d’agrafes, attaches, Lattes, équerres, stylo, marqueur, encre -calculatrice, Cachet,
72

tampon, Cartouche, cartouche (toner) pour photocopieuse, encre et masters pour dupli
copieur…) ;
- Fournitures scolaires (Bulletin imprimés, fiches d’élèves, cahiers de communication,
journaux de classe, registre d’appel, registre divers, registre matricule, livre de caisse,
courriers, cahiers divers, dictionnaires…

3. Pédagogie
- Fournitures scolaires: Craies blanches, craies de couleurs, cahiers divers, manuels scolaires
-Documents des enseignants : Manuels et livres divers, journaux de classe, cahiers ou fiche
de préparation, cahier ou fiche de cotation, réparation des matières…
-Matériel didactique : cartes, planches…équipement de gymnastique, etc.
-Produits, matières premières pour atelier ou travail manuel
-Programmes de cours.

4. Formation : Séminaires, ateliers, unités pédagogiques, conférence scientifiques, visites


documentaires.

5. Maintenances et entretien
-Réfection de bâtiment des clôtures, de latrines…
-Entretien et réparation : machines, véhicules, appareils…
-Entretien et réparation de mobilier (bancs, armoires, chaises, …)
-Achat matériel d’entretien (houe, machette, pelles, bêches, seaux, paniers, brosses,
balance, raclettes, coupe-coupe, râteau etc.
-main d’œuvre : paiement du réparateur, du service de maintenance

6. Santé et hygiène
- Soins urgents ; -Infirmerie scolaire : médicaments ; -Produits de nettoyage : savons, vin, eau
de javel ; -Propriété des latrines ; papiers hygiéniques, créolise, savon, seaux, ventouse,
soude caustique… ; -Vidange de fosses sceptiques

7. Culture et loisirs : -Equipement sportifs : ballons, filets, vareuses… ; -Equipement de


représentation théâtrale ; -Droits de participation aux compétitions, à certaines
manifestations culturelles ; -Fêtes scolaires, journées culturelles

8. Protocole : -Invitations ; -réception ; -Visite ; -Réunion…

9. Transport : -Déplacements de service (de tout agent) ; -Déplacements de matériel

10. Assistance sociale -Décès d’un agent ou d’un membre de sa famille, d’un élève… ; -
Solidarité aux écoles ou autre en difficultés…

11. Versements :
-Part des frais de fonctionnement destinés aux bureaux gestionnaires ; -Minerval ; -
Assurance ; -Imprimés divers (journal de classe, cahier de communication, bulletin, cartes
d’élève, etc. ; -Motivation agents bureaux gestionnaires…

12. Imprévus divers.


73

- Les dépenses extraordinaires ou d’investissement

Qui engagent des fonds plus au moins importants ?

1. Constructions : - Construction de la clôture ; - Construction d’un nouveau bâtiment ; -


Construction de latrines ; - Réhabilitation, réparation importante de bâtiment, de la clôture,
de latrines ;

2. Equipement : -Acquisition de nouvel équipement : machines à écrire, machines à coudre,


véhicules, ordinateurs ; -Acquisition d’un mobilier : bancs, armoires,… ; -Acquisition d’un lot
important de manuels, de livres

3. Matériel didactique : -Equipement de laboratoire ; - Equipement d’atelier ; - Autres

c) Epargne

- Fonds déposés dans le compte de l’école à la banque, à la caisse d’épargne ou à la


coopérative et gardé pour l’achat d’un équipement important ou pour la réalisation d’un
projet de développement concernant l’école (construction).

d) Dossier Comptabilité

Le dossier comptabilité comprend : - Les prévisions budgétaires ; - le registre de perception ;


- Le livre de caisse ; - Les documents justificatifs (reçu, facture, bon de caisse, extrait de
compte) ; - Listing de paie ; - Cahier de stock ; - Le bilan trimestriel et annuel.

III.4. LA GESTION DU PATRIMOINE SCOLAIRE


Objectifs : Le Chef d’établissement sera capable de :
- faire l’inventaire des biens nécessaires à la bonne marche d’un établissement
scolaire ;
- indiquer quelques règles pour la bonne gestion de ces derniers

III.4.1. DEFINITION
- Le Patrimoine est l’ensemble des biens d’une communauté scolaire, d’une école.
- Gérer les biens : C’est donc utiliser rationnellement ces biens de l’institution scolaire mis
à sa disposition pour permettre à cette dernière atteindre ses objectifs.
- Les sortes de biens dans les écoles : Concession de l’école ; Bâtiments ; Mobiliers,
armoires, étagères, tables, chaises, bancs,… ; fournitures de bureau : classeurs, papiers,
craies,… ; fournitures pédagogiques ; livres ; manuels scolaires ; matériels didactiques ;
machines : ordinateurs, machines à écrire, machine à coudre, véhicules… ; matériel de
laboratoire ; outils de travail et d’entretien; salle de spectacles, de conférences ; matériel
de gymnastique et de sport, terrains de sport (foot, basket,…); équipement d’internat.
Ces biens peuvent être répartis en deux catégories : les biens durables (exemple :
bâtiments) et les biens de consommation courante (craie, etc.).
74

III.4.2. RAPPEL DES CONSEILS POUR AIDER A BIEN GERER LE PATRIMOINE DANS LES ECOLES
III.4.2.1. Inventorier les biens dont dispose l’école

- Avant son entrée en fonction et chaque année, le chef d’Etablissement fait l’inventaire du
patrimoine de l’école. Il s’agit de dénombrer complètement ces biens, de constater l’état de
chaque objet, de chercher à en connaitre l’utilité, voir l’utilisation.

- Cet inventaire est chaque fois complété avec les nouvelles acquisitions (biens achetés ou
dons).

- Les nouvelles instructions officielles demandent que le rapport de clôture des


d’établissement ne soit plus encombré de l’inventaire des biens de l’école. Cette situation
nous amène à faire la recommandation suivante : le chef d’Etablissement doit désormais
soigner davantage l’inventaire des biens de son école qui doit être le plus complet possible
et actualisé à tout moment.

III.4.2.2. Comment établir cet inventaire ?

La fiche d’inventaire comportera les rubriques ci-après :


-Numéro ; -Local ; -Désignation ; -Désignation ; -Auteur, édition, marque ; -Provenance
(origine) ; -Date d’entrée ; -Etat ; -Observation

Toutefois, il convient d’établir des fiches d’inventaires différents selon la nature de


l’objet :
-Inventaire du mobilier ; -Inventaire des manuels ; -Inventaire des livres de la bibliothèque ;
-Inventaire du matériel didactique ; -Inventaire du matériel de laboratoire ; -Inventaire des
machines de l’atelier ; -Inventaire des outils d’entretien ; -Inventaire des matériels de
gymnastique et sport -Inventaire des dossiers officiels, -Inventaire de l’équipement de
l’Internat

Pour la concession et les bâtiments, préparer les plans et les titres de propriété ainsi
que les documents concernant l’installation d’eau, de l’électricité, du téléphone, de
l’internet.

Les manuels sont à regrouper selon le niveau de classe.

Pour les biens de consommation courante établir des fiches de « stock ».

III.4.2.3. Acquérir d’autres biens nécessaires pour la bonne marche de l’école

L’école a besoin d’acheter :


-de nouveaux matériels ou mobiliers pour remplacer ceux qui sont trop usés.
-des biens de consommation nécessaires pour renouveler son stock.
Pour cela il faut :
75

- s’informer pour acheter à un bon prix le matériel qui pourra rendre service le plus
longtemps possible ;
- Eviter de recourir à du matériel d’occasion ou trop peu cher. Et, quelque soit le cas, il
faut négocier pour l’obtenir au prix le plus avantageux possible ;
- Si l’école reçoit un don d’un organisme ou d’une personnalité il faut informer
immédiatement la hiérarchie ainsi que le comité de gestion, ce don devient dès lors
patrimoine de l’école ;
- S’en approprier à quelque fin que ce soit, en faire l’objet de distribution à des
personnes non prévues quelles qu’elles soient, constitue pour son auteur un délit,
celui de détournement qui est punissable par la loi.

III.4.2.4. Utiliser rationnellement les biens de l’école

Les biens de l’école, doivent être considérés comme tels et protégés contre le vol, la
négligence, le vandalisme, les destructions méchantes, ou non, le gaspillage.

Exemple n°1 : « Vandalisme », « le chef d’Etablissement muté qui emporte chez lui l’armoire
métallique ou l’ordinateur sous prétexte que c’est lui les avait achetés.

Exemple n°2 : « Négligence », « le poly copieur laissé presque à la disposition de tous


(enseignants, administratifs, personnes extérieures) et utilisé sans limite, les recettes n’étant
même pas connues…

Exemple n°3 : « Destruction méchante », les livres de l’école déchirés par les élèves, le mur
de la clôture avec des graffitis et troué par ces mêmes élèves sans que personne
n’intervienne ; les élèves qui montent sur les bancs et les abiment lors des manifestations,
des fêtes.

Dans tous ces cas, les gestionnaires étalent ainsi au grand jour toute leur
incompétence. Il s’ensuit qu’un règlement d’utilisation soit nécessaire pour les différents
biens de l’école.

Ainsi, par exemple, il faut :


- un règlement d’utilisation des manuels scolaires ;
- un règlement d’utilisation du matériel didactique ;
- un règlement d’utilisation des latrines ;
- un règlement d’utilisation des machines

Le règlement peut par exemple être associé à un cahier d’utilisation de matériels


didactiques.

III.4.2.5. Constituer les stocks des biens de consommations courantes

- Les biens de consommation courante utilisés dans les écoles sont par exemple les
craies, les papiers, les cahiers, les crayons, produits vivriers (internat).
76

- Les principes d’économie veut qu’il faut constituer des stocks c’est-à-dire des
réservés (ou provisions). Ce qui présente des avantages certains :
- Quand on achète beaucoup de choses à la fois (grande quantité) on achète moins
cher.
- Les provisions assurent la continuité de l’approvisionnement (on évite les ruptures)
- Pour l’année suivante on peut mieux apprécier les quantités nécessaires lors de
l’élaboration du budget.
- On gère les stocks au moyen d’une fiche de stock.

Chaque article doit avoir sa fiche propre. La fiche de stock permet de :

-Suivre les entrées et les sorties des produits ;


-Suivre la consommation ;
-Aider à mieux élaborer les prévisions budgétaires futures.

Ses principales rubriques sont les suivantes : -Nom de l’article. -Quantité maximum, -
Quantité minimum, -Date -Destinataire, -Entrée, -Sortie, -Solde

Travail à faire (V): Modèle de fiche de stock

III.4.2.6. Entretenir le matériel de l’école

Pour cela, il faut :


- placer chaque matériel à l’endroit approprié, à l’abri des intempéries et poussières ;
- contrôler périodiquement chaque matériel pour se rendre compte de son état et
prendre les mesures nécessaires en vue de sa conservation.

Ainsi au début de l’année scolaire, par exemple, il faut vérifier :


- l’ensemble de l’école s’il mérite d’être réparé ;
- les bâtiments s’ils doivent être repeints ;
- les fosses septiques si elles doivent être vidangées ;
- le mobilier s’il doit être entretenu ;
- le matériel didactique s’il doit être réparé.

Pour entretenir la cour, l’école doit, bien entendu, disposer d’outils appropriés. Il faut
s’adresser à des spécialistes, en cas de réhabilitation, de réparation ou d’entretien des
matériels importants.
77

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

BELLIER, S. et TRAPET, H., (2008), Panorama de la GRH, Ed. Liaisons, Paris.


BELLIER, S., (1998), Le savoir- être dans l’entreprise, Ed. Vuibert, Paris.
BONNET, F, (1995). L’école et le management, 3e éd. De Boeck. Université, Bruxelles.
BONNET, F., (1975), Diriger une école aujourd’hui, Ed. A. De Boeck, Bruxelles.
CORNU G, (2008). Vocabulaire juridique, 8e éd., Association Henri C., Paris, PUF.
DEFISE, R. (2008). Construire et Développer sa gestion de classe, Québec, Beauchemin
international.
DIVERREZ, J., (1972), Politique et techniques de Direction du personnel, Ed. Entreprises
modernes, Paris.
DRAUCHKER., P. (1972). Le management en Gestion, éd. tendances actuelles, Paris ;
DRUCKER, P. F. (1972), La pratique de la Direction des entreprises, Ed. D’organisations, Paris.
DUVUE MC CARTY, D, (1973), La Fonction personnel, Ed. D’organisations, Paris.
ETZIONI, A, (1971), Les organisations modernes, Collection Sociologie Nouvelle, Ed.
DUCULOT, GEMBLOUX.
GALY, P. (1977), Gérer l’État, Collection Administration Nouvelle, Ed. Berger-Levrault.
GERBIER, J. (1965), Organisation – gestion, Coll. Aide-mémoire DUNOD, Tome I, DUNOD.
KIDINDA S. (1998). Les principes généraux de management, Kinshasa, CRUPN.
LA FLAMME, M. (1977) , Diagnostic organisationnel et stratégies de développement : une
approche globale, Ed. Gaétan Mont Québec.
LEGALL, J.M. (2001), la gestion des ressources humaines, Que sais – je ? Collection PUF, Paris.
LOARNE, S. (2003), 50 fiches pour aborder la gestion stratégique des ressources humaines,
Rosny (France), Ed. Breal.
LOBSTEIN, J. (1973), Organiser, Commander, Structurer : les trois impératifs du
gouvernement de l’entreprise, Ed. D’Organisation, Paris.
MARTORY, B.(1998), Contrôle de gestion sociale, Ed. VUIBERT, Paris.
Massie, J, (1967), Méthodes actuelles de Direction des entreprises, Ed. d’Organisations,
Paris.
MONTERE, S. (1975), Manuel pour la direction du personnel, Ed Hommes et techniques,
Paris.
PERRETTI, J.M. (2001), Gestion des ressources humaines, collection VUIBERT ENTREPRISE,
8ème édition, Paris.
PHILIPPE d’Iribane, (2000), l’innovation ordinaire, NORBERT Alter, PUF.
PULESSIER, J. (1974), Les relations sociales dans l’entreprise, Ed. Cujas, Paris.
Vincent (F), (1987), Manuel de gestion pratique, tome 1 et 2, Paris, IRED et L’Harmattan.
78

Documents officiels

Arrête départemental n° DEPSP/CCE/011/00346/88 du 17 octobre 1988, portant


organisation des établissements d’enseignement National, Maternel, Primaire et secondaire.
Code du travail, 43ème édition, numéro spécial du 25 octobre 2002.
La constitution de la République Démocratique du Congo.
Loi-cadre de 1986 n° 086/005 du 22 septembre 1986.
Loi-cadre n°14/004 du 11 février 2014 de l’enseignement national,
Ordonnance-Loi n° 81-067 du 7 mai 1981 portant Règlement d’Administration.
Recueil des Directives et Instructions officielles, 3ème Edition, ELISCO, 1998,
Statut du Personnel de carrière des services publics de l’Etat et Règlements
d’Administration, in
Recueil des Directives et instructions officielles, 4e éd. CERSE/EPSP 2002-224 p.
Vade-mecum du Chef d’Etablissement, EDN, Kinshasa
79

ANNEXES
FICHE 1 : MISSIONS ESSENTIELLES DU DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE

► Élaborer, réaliser et évaluer le Projet d’établissement

► Coordonner et réguler toutes les activités de l’établissement :


Ÿ Impulser et contrôler les activités pédagogiques, éducatives et de formation.
Ÿ Gestion des moyens : ressources humaines, financières, matérielles

► Communiquer
Ÿ Animer et conduire une réunion.
Ÿ Promouvoir l’établissement (plan marketing).
Ÿ Gérer l’information :
- Communication en situation de crise
- Communication avec l’administration et les partenaires
- Communication interne

FICHE 2 : QUALITÉS PERSONNELLES ET INTERPERSONNELLES DU CHEF


D’ÉTABLISSEMENT

► Gérer le temps
► Mobiliser le personnel
► Avoir le sens de l’éthique et de la réserve
► Avoir le sens des responsabilités
► Avoir la capacité d’animation
► Avoir l’esprit d’équipe et une capacité de dialogue
► Avoir le sens de l’État
► Avoir la capacité d’écoute et la maîtrise de soi
► Avoir une capacité d’initiative (entrepreneurs hip)
► Avoir une capacité d’évaluation.

FICHE 3 : DESCRIPTION DE POSTE DE DIRECTEUR D’ECOLE

Activité 1 : Fondements de l’action d’un Chef d’établissement


Tâches
1 : Textes réglementaires, circulaires et instructions
2 : Missions dévolues au Chef d’établissement
3 : Qualités personnelles et interpersonnelles du Chef d’établissement
4 : Référentiel des compétences d’un Chef d’établissement
5 : La déontologie professionnelle d’un opérateur pédagogique
80

Activité 2 : Gestion administrative


Tâches
1 : Organigramme de la gestion d’un établissement
2 : Outils et documents de gestion
3 : Les responsabilités administratives du Chef d’établissement.

Activité 3 : Gestion financières et matérielle


Tâches
1 : Projets de budget et leur suivi
2 : Les responsabilités financières du chef d’établissement et gestion du budget.
3 : Les ressources additionnelles
4 : Gestion des infrastructures et des équipements de base
5 : Gestion des matériels et équipements pédagogiques
6 : Gestion des documents et des archives

Activité 4 : Gestion des ressources humaines


Tâches
1 : Les styles de direction
2 : Le travail d’équipe
3 : La gestion des personnels
4 : La gestion des conflits

Activité 5 : Gestion pédagogique


Tâches
1 : Responsabilités pédagogiques du chef d’établissement
2 : Fondements de l’acte pédagogique
3 : Supervision pédagogique
4 : Évaluation pédagogique

Activité 6 : Management éducatif


Tâches
1 : Information et communication
2 : Conduite de réunion et d’entretien
3 : Prise de décision
4 : Gestion du temps

Activité 7 : Gestion morale et éducative


Tâches
1 : Responsabilité morale et éducative du chef d’établissement
(discipline, santé, sécurité, animation socio-éducative)
2 : Règlement intérieur et conseil de discipline.
3 : Gestion des conditions de vie et de travail du personnel et des élèves.
81

FICHE 4: LE ROLE DU DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE

Le rôle pédagogique :
- Le directeur veille à la diffusion des instructions et des programmes officiels ;
- Le directeur facilite la bonne intégration des enseignants dans l'équipe pédagogique ;
- Le directeur suscite des initiatives destinées à améliorer l'efficacité de l'enseignement ;
- Le directeur organise la continuité maternelle – primaire ;
- Le directeur met en œuvre le projet d'école avec tous les membres de la communauté
éducative ;
- Le directeur organise et préside le conseil des maîtres.
- Le directeur veille à l'élaboration des compte-rendu des conseils.
- Le directeur participe aux conseils de cycles (degrés élémentaire, moyen et terminal).

Le rôle administratif :
- Le directeur veille à la bonne marche de l'école et au respect de la réglementation en vigueur ;
- Le directeur procède à l'admission des élèves ;
- Le directeur répartit les élèves dans les classes après avis du conseil des maîtres ;
- Le directeur répartit les moyens d'enseignement ;
- Le directeur arrête le service des enseignants après avis du conseil des maîtres ;
- Le directeur fixe les modalités d'utilisation des locaux scolaires ;
- Le directeur organise le travail des autres personnels en service à l'école ;
- Le directeur organise les élections des délégués de parents d'élèves au conseil d'école ;
- Le directeur réunit et préside le conseil d'école, veille à l'élaboration du compte-rendu qu'il date
et signe ;
- Le directeur prend toute disposition utile pour assurer la fonction du service public ;
- Le directeur organise l'accueil et la surveillance des élèves ;
- Le directeur s'assure de la fréquentation scolaire régulière des élèves ;
- Le directeur tient à jour les registres d'inscription matricule, d'inventaires ;
- Le directeur transmet les documents administratifs et les dossiers scolaires.

Le rôle relationnel :
- Le directeur assure la coordination nécessaire entre les maîtres ;
- Le directeur anime l'équipe pédagogique qu'il réunit en tant que de besoin et coordonne les
équipes de suivi de la scolarisation ;
- Le directeur représente l'institution auprès des familles et des collectivités territoriales ;
- Le directeur organise et favorise le dialogue avec les familles ;
- Le directeur organise des réunions d'information ;
- Le directeur veille à la qualité des relations avec les parents d'élèves, les associations culturelles
et sportives ;
- Le directeur contribue à la protection des enfants avec les services compétents.
82

FICHE 5 : REFERENTIEL DES COMPETENCES D’UN DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE

La fonction de directeur implique des connaissances et compétences particulières pour être en mesure
d’assumer les tâches dans les meilleures conditions et s’adapter aux différentes situations.
Les responsabilités du directeur sont de trois ordres : administratif, pédagogique, social.
- Administration de l’établissement
- Connaître l’organisation générale de l’Etat et de la tutelle.
- Connaître les champs de compétences du chef d’établissement et de chacun de ses
interlocuteurs habituels.
- Elaborer, réaliser, évaluer le projet d’établissement.
- Maîtriser/connaître les étapes d’élaboration d’un projet d’établissement
- Planifier et élaborer le projet
- Gérer le projet
- Déléguer
- Encadrer
- Superviser, contrôler et évaluer le projet
- Diriger en concertation avec le personnel et les partenaires
- Faire la gestion du temps
- Faire preuve d’entrepreneuriat

Coordination et Régulation de toutes les activités de l’établissement


Activités pédagogiques, éducatives et de formation :
§ Créer les structures nécessaires à la mise en œuvre de la vie scolaire (conseil pédagogique,
conseil de discipline) ;
§ Animer les comités pédagogiques ;
§ Assurer l’existence, l’utilisation et la conservation des documents (bulletins, plans de cours
…..etc.) ;
§ Entretenir des relations de partenariat (Ecole/Société et Ecole/Ecole) ;
§ Superviser et évaluer l’activité pédagogique ;
§ Assurer la sécurité dans l’établissement.

Gestion des moyens :


§ Connaître son établissement ;
§ Connaître l’organigramme ;
§ Impulser les fonctions de l’organigramme ;
§ Animer les comités de gestion ;
§ Assurer l’existence, l’utilisation et la conservation des documents (dossiers des élèves, compte-
rendu de réunions…etc.) ;
§ Organiser le courrier ;
§ Faire le budget (élaboration, approbation et exécution) ;
§ Gérer les ressources financières ;
§ Gérer les ressources matérielles (infrastructures, équipements) ;
§ Gérer les ressources humaines ;
83

Communications :

§ Rendre compte périodiquement de sa gestion ;


§ Entretenir des relations et la communication avec les partenaires (parents d’élèves, les
organisations socio-économiques) ;
§ Assurer la promotion de l’établissement (plan marketing) ;
§ Entretenir des relations avec la hiérarchie ;
§ Gérer la communication en situation de crise ;
§ Gérer la communication interne.

FICHE 5A : COMPETENCES RELATIVES AUX MISSIONS PEDAGOGIQUES


Les tableaux suivants se lisent ainsi :
Le directeur est responsable Le directeur a le souci de :
de :
Connaissances… Traduction dans les tâches pour Traduction dans les tâches
la vie de l’école pour le suivi des élèves
Le système éducatif congolais - Mettre en ordre la loi cadre - Veiller au suivi scolaire
(Kinshasa) d’orientation : en des élèves (dossier…).
particulier en organisant et - S’inquiéter de l’aide aux
faisant vivre l’école. élèves en difficulté.
- Coordonner les - Favoriser la réussite de
enseignements et tous les élèves en
apprentissages pour organisant lorsque le
permettre l’acquisition des besoin s’en fait sentir, les
compétences dans le cadre dispositifs particuliers
du socle commun des d’aide et de soutien (par
connaissances. exemple : mettre en
- Assurer les liaisons (école place les structures,
maternelle, école organiser et coordonner
élémentaire, école l’aide personnalisée).
primaire, école secondaire - Permettre la scolarisation
- Rendre effectifs les des élèves handicapés
principes fondateurs dans les meilleures
(gratuité, laïcité) de l’école. conditions possibles.
- Organiser les dispositifs
particuliers prévus dans les
textes
Les programmes de l’école - Veiller à ce que soit garant - Déterminer les
élémentaire et de l’école l’enseignement des répartitions
maternelle. disciplines et de leurs disciplinaires.
contenus.
- S’assurer qu’il n’y ait pas
de phénomène de
(intervenants extérieurs ou
différents intervenants de
l’école).
- Nécessité du contrôle et de
suivi (harmonisation et
84

répartition internes aux


cycles et souci des
liaisons) ; veiller à la
continuité éducative.
L’organisation de la scolarité. - Veiller l’attribution - Avoir le souci du suivi de
(harmonieuse) des classes la scolarité individuelle et
(et des moyens plus particulièrement de
d’enseignement). celle des élèves en
- Veiller à la répartition des difficulté.
élèves. - Permettre que chacun
- S’assurer que les liaisons trouve sa place dans
soient effectives. l’école et que tous y
- Permettre l’organisation, le aient accès aux mêmes
fonctionnement et le suivi possibilités.
des dispositifs de soutien.
Le rôle et le fonctionnement du - Présider, organiser le
conseil d’école et du conseil des conseil d’école.
maîtres. - Présider, organiser et
suivre les travaux du
conseil des maîtres.
- Veiller à la tenue et au suivi
des conseils de cycles.
Les projets d’école - Assurer en concertation - Faire que le projet
l’élaboration du projet d’école s’adresse bien
d’école (conformément aux élèves pour
aux textes de référence). permettre une meilleure
- Etre responsable de la intégration dans l’école
rédaction du projet et son et une plus grande
actualisation (avenant). réussite scolaire.
- Veiller à sa mise en œuvre
et à la conformité des
actions avec le projet.
- Assurer le contrôle et le
suivi des intervenants
extérieurs.
L’évaluation - Veiller à la passation des - A partir des résultats des
épreuves nationales évaluations et de leur
d’évaluation selon les exploitation : assurer
modalités prévues. l’information des
- Impulser une réflexion sur familles, organiser la
l’évaluation des élèves et mise !en place des
permettre la mise en place différents procédés de
de « remédiation ». remédiation et des PPRE,
- Appuyer la réflexion avec en corollaire
pédagogique de l’équipe l’organisation de l’aide
sur les résultats des personnalisée et
différentes évaluations. éventuellement de
stages de remise à
niveau.
Les structures d’aide aux élèves - Assurer la liaison entre - Veiller à l’information
en difficulté, l’adaptation et l’équipe et les structures des familles et des
85

l’intégration scolaire. spécialisées. partenaires.


- Veiller à informer et faire - Avoir le souci que les
respecter les calendriers. décisions soient
- Avoir le souci de la appliquées (rééducation,
difficulté scolaire et prise en charge).
pouvoir jouer un rôle de
proposition.
Les objectifs du primaire (liaison - Assurer les liaisons
maternelle-primaire).

FICHE 5B : COMPETENCES LIEES AUX MISSIONS D’ADMINISTRATION ET


DE GESTION
Les tableaux suivant se lisent ainsi :
Le directeur est responsable Le directeur a le souci de :
de :
Connaissances… Traduction dans les tâches pour Traduction dans les tâches
Compétences… la vie de l’école pour le suivi des élèves
Le MEPSP et ses services. - Prendre part aux réunions
liées à l’exercice de son
emploi.
- Répondre dans les délais
aux demandes de
renseignements
d’enquêtes, d’éléments
statistiques de
l’administration.
- Assurer la transmission de
l’information à tous, veiller
à ce que les textes
importants, les
orientations, évolutions
soient perçus par
l’ensemble de l’équipe.
- Permettre que
l’information circule dans
les délais et les formes
requises entre les familles
et l’institution.
Répartition des compétences - Repérer les rôles et - Faire en sorte que la
entre l’Etat et les provinces ou attributions de la province qualité des relations
sous provinces éducationnelles. éducationnelle, la place profite aux élèves de
que le directeur occupe et l’école
tient en tant que membre
d’un service d’Etat.
- Procéder à l’admission des
élèves (différence entre
inscription et admission).
- Assurer les relations avec la
province éducationnelle
86

(locaux scolaires, crédits


scolaires).
- Repérer la place de chacun
et définir les articulations
nécessaires avec la
restauration scolaire et les
accueils ou activités
périscolaires.
- Signaler à l’EPSP les
problèmes rencontrés dans
cet ensemble de domaines.

L’obligation scolaire - Procéder à l’admission et - Effectuer les relations


organiser l’accueil des avec les familles dans le
élèves. cadre du contrôle de la
- Suivre la fréquentation fréquentation scolaire
scolaire des élèves inscrits (rappels à l’ordre,
et procéder aux signalement à l’autorité
signalements lorsque cela académique).
est nécessaire.
Les obligations des - Veiller à l’indépendance et - Appliquer ces principes
fonctionnaires la laïcité, à la neutralité au fonctionnement
économique. concret de l’école.
- Devoir d’obéissance. - Assurer l’équité pour
- Garantir le bon chaque élève.
fonctionnement du service
public.
- Assurer l’ensemble de ses
responsabilités de
directeur : admission et
suivi de la fréquentation
scolaire, organisation des
enseignements (répartition
des élèves et attribution
des classes,…), surveillance
et sécurité, tenue des
réunions obligatoires.
- Inscrire son action dans le
cadre défini par la loi
d’orientation.
Les règles relatives à la laïcité et - Avoir le souci permanent - « l’acquisition d’une
à la neutralité économique que ces règles s’appliquent culture générale et
dans le fonctionnement de d’une qualification
l’école. reconnue est assurée à
- Fournitures scolaires : (voir tous les jeunes, quelle
circulaires) et circulaires de que soit leur origine
rentrée scolaire. sociale, culturelle ou
- Coopérative scolaire (non géographique… » (loi
obligatoire). d’orientation de 2014).
- Opérations commerciales « …offrir à tous les
87

interdites (photos scolaires enfants des chances


individuelles prohibées). égales de réussite et
- Concours interdits préparer, pour tous,
lorsqu’ils servent de une intégration réussite
support à une pratique dans la société… »
commerciale. (objectif de l’école
- Pas de sponsoring. primaire in document
- Pas de distribution dans remis aux familles,
l’école des publicités, de rentrée 2014).
textes syndicaux ou
politiques (cas particulier :
matériel des fédérations de
parents d’élèves).
- Pas de prosélytisme (cf.
textes).

La vie scolaire : règlements, - Etre responsable de - Etre le garant du bon


informations, spécificités l’admission et de l’accueil fonctionnement de
éventuelles des élèves. l’école.
- Assurer la sécurité - Veiller à ce que les
(différentes activités) ; élèves soient informés
- Organiser (et y participer) de la vie de l’école, à ce
les services de surveillance. qu’ils comprennent
- Veiller à l’élaboration du (soient associés ?) aux
règlement intérieur (en différentes formes de
conformité avec le régulation.
règlement-type
départemental).
- Informer les familles des
nouveaux élèves du
règlement.
- Avoir le souci de faire
circuler toutes les
informations utiles.
Hygiène, prévention, santé - Vérifier les vaccinations - Promouvoir une
scolaire. lorsqu’il procède à politique d’éducation à
l’inscription par délégation la santé (hygiène,
et informer le médecin sommeil, alimentation)
scolaire en cas de carence. en relation avec les
- Aider l’organisation des familles.
visites médicales. - Veiller à la mise en
- Veiller aux conditions place de la dimension
d’hygiène (générale et éducative d’une
individuelle) avec un politique de
renforcement particulier et prévention.
une rigueur nécessaire en
cas de menace
pandémique (grippe par
exemple).
Protection de l’enfance - Procéder au signalement - Etre à l’écoute des
dès que nécessaire. élèves et accueillir leur
88

- Transmettre les rapports, parole.


signalements, témoignages
dans le cadre en vigueur
tout en respectant la
confidentialité nécessaire.
- Assurer la liaison et la
coopération avec les
services compétents.
Sécurité - Garantir la sécurité dans
tous les domaines
(surveillance, sorties
régulières ou
occasionnelles) (cf. textes).
- (faire) rédiger les rapports
d’accidents et les
transmettre dans les délais.

FICHE 5C : CONNAISSANCES ET COMPETENCES LIEES A L’ANIMATION ET


A LA MEDIATION
Les tableaux suivant se lisent ainsi :
Le directeur est responsable Le directeur a le souci de :
de :
Connaissances… Traduction dans les tâches pour Traduction dans les tâches pour
Compétences… la vie de l’école le suivi des élèves
Conduite des réunions
Animation d’une équipe
Connaître les fonctions
partenaires
Connaître les règles pour les
relations avec les médias.
Connaître la place et le
fonctionnement de la
formation (initiale et
continue).
Savoir utiliser et mobiliser les
sources d’information
pédagogique.

Remarque : Il n’a pas semblé utile de développer ici, pour cette troisième fiche, l’ensemble
des rubriques.
89

TABLE DES MATIERES


SOMMAIRE ...................................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 2
0.1. LES OBJECTIFS DE LA FORMATION .................................................................................................................... 2
0.1.1. Objectifs généraux : ................................................................................................................... 2
0.1.2. Objectifs intermédiaires :............................................................................................................ 2
0.1.3. Des thèmes à développer................................................................................................................ 2
I. GENERALITES SUR L’ADMINISTRATION ET LA GESTION ................................................................................. 4
I.1. DE LA GESTION ........................................................................................................................................... 5
I.1.1. Le concept Gestion .......................................................................................................................... 5
I.1.2. Principales fonctions de gestion ....................................................................................................... 5
I.1.2.1. Elaboration d’une politique ...................................................................................................................... 5
a) Le concept « politique »........................................................................................................................ 5
b) Règles de formulation........................................................................................................................... 6
c) Différents types de politique................................................................................................................. 6
I.1.2.2. Organisation ............................................................................................................................................ 6
a) Le concept « organisation » ................................................................................................................. 6
b) Etapes dans l’organisation .................................................................................................................... 6
c) Directives pour une organisation efficace et solide ................................................................................ 6
I.1.2.3. Prise de décision ...................................................................................................................................... 7
a) Le concept « prise de décision »............................................................................................................ 7
b) La prise de décision comme processus .................................................................................................. 7
c) Types de prise de décision .................................................................................................................... 7
d) Styles de décision ................................................................................................................................. 7
e) Prise de décision en groupe .................................................................................................................. 7
I.1.2.4. Planification ............................................................................................................................................. 8
a) Le concept « planification » ................................................................................................................. 8
b) La planification répond à trois questions ............................................................................................... 8
c) Quelques raisons de planifier................................................................................................................ 8
d) Avantages de la planification ................................................................................................................ 8
e) Dimensions de la planification .............................................................................................................. 8
f) Phases de la planification...................................................................................................................... 9
g) Types de planification en éducation ...................................................................................................... 9
h) Niveaux de planification ....................................................................................................................... 9
i) Causes des échecs des plans ................................................................................................................. 9
I.1.2.5. Communication........................................................................................................................................ 9
a) Le concept « communication » ............................................................................................................. 9
b) Principes fondamentaux de la communication ...................................................................................... 9
c) Barrière de la communication ............................................................................................................... 9
d) Pour une communication efficace du Directeur d’école, chef d’établissement :.................................... 10
e) Les réunions : mode de communication et de gestion d’équipe ........................................................... 10
I.1.2.6. Contrôle................................................................................................................................................. 11
a) Le concept « contrôle » ...................................................................................................................... 11
b) Contrôle, autorité et pouvoir .............................................................................................................. 11
c) Méthodes d’influence manifestes ....................................................................................................... 11
d) Méthodes d’influence invisibles .......................................................................................................... 11
e) Formes de contrôle à l’école ............................................................................................................... 11
I.1.2.7. Leadership ............................................................................................................................................. 11
a) Le concept « leadership » ................................................................................................................... 11
b) Styles de leadership : .......................................................................................................................... 11
I.2. DE L’ADMINISTRATION ............................................................................................................................... 12
I.2.1. Le concept de l’Administration....................................................................................................... 12
I.2.2. Des qualités et connaissances (compétences) ................................................................................ 12
I.2.3. Principes et éléments d’administration ......................................................................................... 13
I.2.3.1. Principes généraux d’administration ....................................................................................................... 13
I.2.3.2. Eléments d'administration ..................................................................................................................... 16
a) Prévision ............................................................................................................................................ 16
90

b) Organisation....................................................................................................................................... 16
c) Commandement ................................................................................................................................ 17
d) Coordination ...................................................................................................................................... 17
e) Contrôle ............................................................................................................................................. 17
II. LE DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE ET SES MISSIONS................................................................................... 19
II.1. LEGISLATION SCOLAIRE DE BASE ................................................................................................................... 19
II.2. LE DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE .................................................................................................................. 20
II.2.1. Le profil d’un directeur d’école primaire ........................................................................................ 20
II.2.2. Du statut du directeur d’école : ..................................................................................................... 21
II.2.3. Classification de fonctions ............................................................................................................ 22
II.2.4. Prépondérance de la fonction pédagogique .................................................................................. 22
II.2.5. Les Styles de direction................................................................................................................... 23
II.2.6.. L’utilisation du temps .................................................................................................................. 23
II.3. LA DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE ........................................................... 24
II.3.1. Définition ..................................................................................................................................... 25
II.3.2. Exigences professionnelles d’un Chef d’établissement ................................................................... 25
II.3.3. Exigences d’ordre intellectuel ....................................................................................................... 25
II.3.4. Conseils pratiques ........................................................................................................................ 25
II.4. ROLES ET ATTRIBUTIONS DU DIRECTEUR D’ECOLE .............................................................................................. 25
II.4.1. Rôle du directeur d’école ............................................................................................................. 26
a) Rôle d’éducateur ................................................................................................................................ 27
b) Rôle de pédagogue ............................................................................................................................. 27
c) Rôle de Gestionnaire ......................................................................................................................... 28
d) Rôle d’enseignant ............................................................................................................................... 28
e) Rôle d’administrateur et manager....................................................................................................... 28
f) Rôle de Leader................................................................................................................................... 30
g) Rôle du conseil de gestion .................................................................................................................. 30
II.4.2. Les attributions du chef d’établissement ...................................................................................... 30
III. GESTION DES RESSOURCES DE L’ECOLE ..................................................................................................... 32
III.1. LA GESTION ADMINISTRATIVE ............................................................................................................. 32
III.1.1. Gestion des ressources humaines................................................................................................. 32
III.1.1.1. Définitions ........................................................................................................................................... 33
III.1.1.2. Structure organisationnelle .................................................................................................................. 33
a) Le personnel d’une école .................................................................................................................... 33
b) Les attributions du Personnel Administratif des Etablissements Scolaires............................................. 33
III.1.1.3. Eléments de processus de gestion des ressources humaines ................................................................. 37
a) Critères d’engagement du personnel d’encadrement .......................................................................... 37
b) Positions administratives du personnel ............................................................................................... 37
c) Gestion de la carrière du personnel des établissements scolaires............................................................... 38
d) Mouvement du personnel .................................................................................................................. 40
e) Rémunération (Art.38)........................................................................................................................ 41
f) Les congés (Art25, 26) ........................................................................................................................ 42
g) Cotation et avancement en grade ....................................................................................................... 43
h) Droits et obligations des agents des services publics............................................................................ 45
i) Du régime disciplinaire ....................................................................................................................... 45
III.1.2. Organisation du travail scolaire par le Directeur d’école primaire ................................................ 48
III.1.2.1. Définitions des termes clés ................................................................................................................... 48
III.1.2.2. Avantages de l’organisation du travail................................................................................................... 49
III.1.2.3. Plan d’opérations d’un chef d’établissement scolaire ............................................................................ 49
a) Définitions.......................................................................................................................................... 49
b) Présentation synthétique du planning des activités ............................................................................. 49
c) Le journal d’activités........................................................................................................................... 50
d) Le cahier des tâches ........................................................................................................................... 50
III.1.2.4. Les activités d’un Chef d’Etablissement ................................................................................................. 50
a) Tâches journalières............................................................................................................................. 51
b) Tâches hebdomadaires ....................................................................................................................... 51
c) Tâches mensuelles.............................................................................................................................. 51
d) Tâches trimestrielles........................................................................................................................... 51
91

e) Les tâches semestrielles...................................................................................................................... 51


f) Tâches annuelles ................................................................................................................................ 52
g) Les tâches périodiques :...................................................................................................................... 52
III.1.2.5. Les dossiers administratifs tenus par le directeur d’école primaire ........................................................ 53
III.1.3. Documents ayant trait à la gestion administrative ...................................................................... 59
III.2. GESTION PEDAGOGIQUE D’UNE INSTITUTION SCOLAIRE ...................................................................... 63
III.2.1. Observations des classes.............................................................................................................. 63
III.2.1.1. Définitions ........................................................................................................................................... 63
III.2.1.2. Personnes habilitées à observer des leçons ........................................................................................... 63
III.2.1.3. Les moments d’une visite de classe....................................................................................................... 63
a) Avant la leçon..................................................................................................................................... 63
b) Pendant la leçon................................................................................................................................. 63
c) Après la leçon..................................................................................................................................... 64
III.2.2. Les documents pédagogiques ..................................................................................................... 64
III.2.2.1. Les documents pédagogiques ............................................................................................................... 64
III.2.2.2. Contrôle des documents pédagogiques................................................................................................. 65
III.2.3. La Cellule de Base de la Formation et de l’Encadrement ............................................................... 65
III.2.3.1. Définitions ........................................................................................................................................... 65
III.2.3.2. Structure de la Cellule de Base.............................................................................................................. 66
III.2.3.3. Les activités de la Cellule de Base......................................................................................................... 66
a) La réunion de formation ..................................................................................................................... 66
b) La visite d’encadrement...................................................................................................................... 66
III.2.3.3. Les tâches du chef de la Cellule de Base ................................................................................................ 67
III.2.3.4. Conclusion ........................................................................................................................................... 67
III.2.4. Activités d’évaluation ................................................................................................................. 67
III.2.4.1. Définition ............................................................................................................................................. 67
III.2.4.2. Sortes dévaluations .............................................................................................................................. 67
II.2.4.3. Organisation des activités d’évaluation .................................................................................................. 68
II.2.4.4. Quelques recommandations .................................................................................................................. 68
III.3. LA GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE ............................................................................................. 69
III.3.1. Prévisions budgétaires ................................................................................................................. 69
III.3.2. Les préalables pour l’élaboration d’une prévision budgétaire ....................................................... 69
III.3.3. Les activités inhérentes à la gestion des finances d’une école primaire ......................................... 69
III.3.3.1. Les activités préparatoires .................................................................................................................... 70
III.3.3.2. La gestion financière d’une institution scolaire...................................................................................... 70
III.3.3.3 La gestion comptable ............................................................................................................................ 70
III.3.4. Elaboration des prévisions budgétaires ........................................................................................ 70
III.3.4.1. L’élaboration des prévisions budgétaires .............................................................................................. 70
III.3.4.2. Eléments du budget d’une école........................................................................................................... 71
a) Les recettes ........................................................................................................................................ 71
b) Les dépenses ...................................................................................................................................... 71
c) Epargne.............................................................................................................................................. 73
d) Dossier Comptabilité .......................................................................................................................... 73
III.4. LA GESTION DU PATRIMOINE SCOLAIRE ............................................................................................... 73
III.4.1. Définition .................................................................................................................................... 73
III.4.2. Rappel des conseils pour aider à bien gérer le patrimoine dans les écoles ..................................... 74
III.4.2.1. Inventorier les biens dont dispose l’école.............................................................................................. 74
III.4.2.2. Comment établir cet inventaire ?.......................................................................................................... 74
III.4.2.3. Acquérir d’autres biens nécessaires pour la bonne marche de l’école .................................................... 74
III.4.2.4. Utiliser rationnellement les biens de l’école .......................................................................................... 75
III.4.2.5. Constituer les stocks des biens de consommations courantes................................................................ 75
III.4.2.6. Entretenir le matériel de l’école............................................................................................................ 76
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 77
ANNEXES ........................................................................................................................................................ 79
FICHE 1 : MISSIONS ESSENTIELLES DU DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE .......................................................................... 79
FICHE 2 : QUALITÉS PERSONNELLES ET INTERPERSONNELLES DU CHEF D’ÉTABLISSEMENT ................................................. 79
FICHE 3 : DESCRIPTION DE POSTE DE DIRECTEUR D’ECOLE ......................................................................................... 79
FICHE 4: LE ROLE DU DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE ............................................................................................... 81
92

FICHE 5 : REFERENTIEL DES COMPETENCES D’UN DIRECTEUR D’ECOLE PRIMAIRE ............................................................ 82


FICHE 5A : COMPETENCES RELATIVES AUX MISSIONS PEDAGOGIQUES ......................................................... 83
FICHE 5B : COMPETENCES LIEES AUX MISSIONS D’ADMINISTRATION ET DE GESTION .................................... 85
FICHE 5C : CONNAISSANCES ET COMPETENCES LIEES A L’ANIMATION ET A LA MEDIATION............................ 88
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................................... 89
Formation continue des directeurs d’école primaire

GESTION ET ADMINISTRATION SCOLAIRES

© Professeur Félix FUKU SALA


Révision et mise en page :
© Kamelyah

Avertissement :
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Kinshasa, R.D.CONGO – 2015

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