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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
RHUMATOLOGIE
ORTHOPÉDIE
MALADIES INFECTIEUSES
Infections ostéoarticulaires.
Discospondylite.
1-7-92
Dr Cyrille CONFAVREUX
Interne des Hôpitaux de Lyon
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I-7-92
Infections ostéoarticulaires.
Discospondylite.
Objectifs :
– Diagnostiquer une infection osseuse et articulaire,
– Argumenter l’attitude thérapeutique,
– Plannifier le suivi du patient.
Les infections ostéoarticulaires présentent plusieurs spécificités dont il faut tenir compte dans
la prise en charge. Elles sont habituellement douloureuses imposant une prise en charge de la
douleur à part entière. Le maniement des antibiotiques doit tenir compte de leur pénétration
osseuse qui est très variable d’une molécule à l’autre. La recherche et le traitement de la porte
d’entrée sont indispensables. Elle nécessite un traitement de longue durée pour stériliser l’ar-
ticulation. Il existe pour l’articulation un pronostic fonctionnel qui est très rapidement enga-
gé. Comme pour toute infection sévère systémique, l’absence de traitement expose à un risque
vital.
LES SPONDYLODISCITES
I- Définition
Les spondylodiscites (SD) infectieuses sont définies par une atteinte septique du rachis com-
prenant une atteinte discale et osseuse, sans préjuger de l'origine initiale de celle-ci. Les SD
bactériennes sont séparées en SD tuberculeuses (mal de Pott) et non tuberculeuses. Les SD
fongiques sont rares.
Toute rachialgie aiguë fébrile est une spondylodiscite jusqu’à preuve du contraire. Urgence
diagnostique positif et bactériologique. Urgence thérapeutique.
II- Physiopathologie
Dans la majorité des cas, après propagation par voie hématogène, l'infection débute dans la par-
tie antérieure d'une vertèbre (région sous-chondrale= stade initial de spondylite) puis, elle
s'étend à travers le plateau vertébral au disque intervertébral (DIV) et à la vertèbre adjacente
réalisant l'aspect typique de spondylodiscite. En cas d'inoculation iatrogène directement au
disque, la discite est première puis suivent l’atteinte des vertèbres adjacentes.
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1) Spondylodiscite iatrogènes
Leur fréquence a augmenté au cours des vingt dernières années : actuellement environ 30% des
spondylodiscites non tuberculeuses.
a) Mode de contamination
● Directe : conséquence d'un geste diagnostique ou plus souvent thérapeutique local : chiru-
gie rachidienne (pour hernie discale notamment), nucléotomie percutanée, chimionucléoly-
se, discographie, injection intra-rachidienne (épidurale, intra-durale), ponction lombaire,
rachianesthésie, chirurgie gynécologique pour prolapsus génital avec promontofixation,
plaie (balle). Le délai d'incubation est de 1 à 2 semaines,
● Indirecte : par voie sanguine, à partir d'un geste réalisé à distance comme une endoscopie
urinaire, une chirurgie du petit bassin (urologique++), un curetage utérin, des explorations
vasculaires par cathéterisme, la mise en place de cathéters veineux profonds ou de pace-
makers, une extraction dentaire, une hémodialyse, une coloscopie, etc...
b) Germes en cause :
staphylocoque doré +++
staphylocoque blanc ou epidermidis (coagulase négative) : inoculation iatrogène directe
(notamment per-opératoire),
bacilles Gram négatifs : colibacille le plus souvent, parfois bacille pyocyanique, etc...,
mycobacterium xenopi (nucléotomie percutanée).
a) Contamination hématogène :
● endocardite bactérienne,
● septicémie à partir d’un foyer infectieux à distance : cutané +++, broncho-pulmonaire, uri-
naire, génital, ORL, stomatologique, digestif (découverte d’un cancer du colon occasionnant
des bactériémies),
● cas particulier de la brucellose. La porte d'entrée peut-être digestive par absorption de pro-
duits laitiers non pasteurisés contaminés (chèvre frais) ou cutané par contact avec des pro-
duits contaminés (placenta, sécrétion vaginale) dans le cadre d'une contamination profes-
sionnelle,
Dans bon nombre de cas aucune porte d'entrée n’est retrouvée.
b) Germes en cause :
staphylocoque doré+++
colibacille,
streptocoques, pneumocoque,
autres bacilles Gram négatifs : klebsiella, salmonella, haemophilus, proteus, bacille pyocya-
nique, etc...,
brucella (sud de la France, Corse),
cas particulier : Kingella kingae : cocci Gram négatif responsable de spondylodiscite chez des
enfants âgés de moins de 5 ans.
c) Terrain favorisant :
● diabète et éthylisme chronique,
● maladie immunosuppressive : VIH, néoplasie évolutive, insuffisance rénale chronique, lupus
érythémateux disséminé, cirrhose, etc...,
● corticothérapie, immunosuppresseurs, chimiothérapie anticancéreuse,
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B/ SD tuberculeuses
L'infection par le bacille tuberculeux (Koch) ou Mycobacterium tuberculosis se fait par voie
principalement hématogène à partir du poumon.
Il peut s'agir :
● dans la majorité des cas de la réactivation d'un BK "dormant" (avec ou sans antécédent connu
de tuberculose maladie) à l’occasion d’une fragilisation ;
● dans certains cas d’une infection récente (avec contage tuberculeux récent).
Deux terrains "types" du mal de Pott :
– le sujet autochtone, âgé (> 60 ans) et/ou fragilisé par le diabète, éthylisme, cirrhose, cancer,
corticothérapie, traitement immunosuppresseur, insuffisance rénale chronique, infection
par le VIH,
– le sujet immigrant provenant de zones d'endémie tuberculeuse : Afrique Noire le plus sou-
vent, Asie du Sud-Est, Péninsule Indienne, Afrique du Nord, etc...
A/ L’interrogatoire recherche :
Typiquement sont intenses : fièvre, frissons, sueurs nocturnes, asthénie, anorexie, amaigrisse-
ment.
Mais sont parfois absents en cas de forme subaiguë, traînante ou décapitée.
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● à l’examen du rachis :
une raideur rachidienne douloureuse, segmentaire mais touchant toutes les amplitudes de
mouvement,
des signes inflammatoires locaux : chaleur, rougeur,
une douleur à la percussion des épineuses,
une contracture musculaire paravertébrale,
une déviation vertébrale : cyphose dorsale,
un abcès froid paravertébral (tuberculose).
● une porte d'entrée : foyer infectieux pulmonaire, lésion cutanée, souffle cardiaque d'endo-
cardite, état bucco-dentaire…
● à éliminer :
– des signes de complication neurologique : compression médullaire, syndrome de la queue
de cheval,
– un souffle cardiaque (endocardite bactérienne associée)
● Standard : accélération de la VS, élévation de la CRP. Mais une VS normale n'exclut pas le
diagnostic de SD. La leucocytose est variable selon l'étiologie.
● Les hémocultures : 2-3.
F/ Examens d’imagerie
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1) Examens extra-rachidiens
● Hémocultures : à répéter lors des pics fébriles, frissons, et dans les 4 heures après une éven-
tuelle ponction-biopsie locale (décharge bactérienne).
● Prélèvement de la porte d’entrée (écouvillonnage)
● Recherche d’un foyer infectieux : ECBU, radiographie thoracique, Blondeau (sinus), pano-
ramique dentaire, échographie cardiaque si souffle (endocardite).
● Sérologie VIH.
● Sérodiagnostics : anti-staphylolysines, Wright (brucellose) , Widal-Felix (Salmonellose)
● Si arguments pour une tuberculose : IDR, BK crachats+- urinaires.
2) Ponction-biopsie disco-vertébrale
C’est la méthode de référence. Voie percutanée au trocart sous scopie ou scanner. Indiquée si
le germe n’est pas identifié par les examens non-invasifs après bilan de coagulation.
V- Diagnostic différentiel
Toute rachialgie aiguë avec VS augmentée et/ou fièvre, est une SD infectieuse jusqu'à preuve
du contraire (sans oublier la possibilité d'une méningite).
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3) Radiologique :
1) Antibiothérapie :
Elle est démarrée le plus tôt possible, après réalisation des examens bactériologiques, probabi-
liste double, synergique, bactéricide, à bonne diffusion osseuse, et secondairement adaptée au
germe (selon antibiogramme, CMI, CMB).
Elle est initialement intraveineuse (PO pour les fluoroquinolones) 3-4 semaines puis relayée
per-os pour une durée totale longue de 3 mois (mais cette durée de l’antibiothérapie est pure-
ment arbitraire, car aucun essai contrôlé n’a été conduit pour déterminer la durée optimale.
Dans les pays anglo-saxons, elle est par exemple de 6 semaines).
En revanche, dans le mal de Pott, l’antibiothérapie sera très prolongée, de 12 à 18 mois.
2) Immobilisation :
Corset platré ou bivalve en résine pour immobilisation et antalgie. Il est porté jusqu’à la conso-
lidation osseuse. Certains auteurs préconisent un repos total. Et une reverticalisation vers 6
semaines.
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3) Rééducation :
Pendant le décubitus : entretien de la force musculaire en isométrique, entretien de la mobili-
té articulaire périphérique. Puis rééducation des muscles paravertébraux.
4) Surveillance :
Concerne l’efficacité du traitement, sa tolérance et le dépistage des complications de décubi-
tus.
Clinique :
● Douleur, raideur, TA,P, température, palpation des mollets, signes neurologiques,
● Evolution locale de la porte d’entrée,
● Audition (aminoside)
Paraclinique :
● NFP, VS, CRP, fonction rénale (aminosides),.
● Evolution radiologique et IRM de contrôle à interpréter avec discernement. En effet, comp-
te tenu du retard radiologique, il faut s’attendre à une aggravation initiale des radios simples,
malgré la guérison. De même, il est inutile de refaire une IRM avant 3 mois, et même 6 mois
pour certains.
Les principaux critères d’évolution favorable sous traitement, à court terme, sont la dis-
parition de la douleur, et la VS/CRP.
VII- Evolution
ARTHRITES SEPTIQUES
Toute monoarthrite aiguë fébrile est une arthrite septique jusqu`à preuve du contraire.
Urgence diagnostique et bactériologique. Urgence thérapeutique.
Sites : toutes les articulations peuvent être atteintes y compris les sacro-iliaques.
Le genou est le site numéro 1 chez l’adulte et l’enfant.
La hanche est le site numéro 1 du nourrisson.
Atteinte polyarticulaire : 10%
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I- Clinique
2) Tableaux atypiques :
Localement : geste local récent (infiltration, ponction, arthroscopie…), morsure, plaie péné-
trante.
A distance :
● infection cutanée à distance,
● foyer infectieux profond (ORL, dentaire),
● infection générale source de bactériémie (endocardite infectieuse, pyélonéphrite, pneumo-
pathie, MST, urétrite, …)
● gestes récents : extraction dentaire, cathéter veineux, endoscopie…
Terrain :
● contexte de toxicomanie,
● alcoolique,
● immunodépression , splénectomisé, HIV…
● drépanocytose.
II- Biologie
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III- Imagerie
● Les radiographies simples sont initialement normales (retard radio-clinique). Elles précisent
l’état de l’articulation sous-jacente, visualisent un éventuel corps étranger radio-opaque.
L’évolution radiologique voit apparaître peu à peu (en l’absence de traitement) :
Un pincement de l’interligne articulaire,
Une déminéralisation osseuse sous-chondrale,
Des érosions et micro-géodes épiphysaires.
● L’échographie articulaire est d’une bonne aide notamment pour la hanche chez l’enfant et
peut guider la ponction.
● L’IRM articulaire si elle est réalisée montre un épanchement articulaire, une tuméfaction des
parties molles, un hyposignal T1 et hypersignal T2 de l’os sous-chondral. Elle ne doit pas
retarder la prise en charge mais trouve son intérêt en étant précocément positive au moment
où les radiographies simples sont encore normales.
IV- Etiologie
Les mêmes germes que pour les spondylodiscites peuvent être en cause.
Là encore prédominance du Staphylocoque doré pour les portes d’entrée cutanées et iatrogè-
ne.
V- Diagnostic différentiel
Une infection périarticulaire de type bursite (ex bursite pré-rotulienne au genou). Intérêt de
l’examen clinique (l’épanchement n’est pas articulaire, mais dans une bourse séreuse ; les plus
fréquents : hygroma surinfecté du coude et bursite pré-rotulienne) et de l’échographie.
Hospitalisation en urgence.
Immobilisation et décharge de l’articulation.
Bilan bactériologique avant tout traitement : c’est une faute grave de ne pas ponctionner
une articulation suspecte d’être infectée, et d’instaurer une antibiothérapie à l’aveugle.
1) Antalgie :
Immobilisation, décharge, antalgiques (paliers de l’OMS), glace sur l’articulation. La ponction
diagnostique est aussi évacuatrice.
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2) Antibiothérapie :
Initialement probabiliste secondairement adaptée à l’antibiogramme. Elle répond aux mêmes
règles que pour les spondylodiscites.
La durée recommandée est :
● parentérale jusqu’à 8 jours d’apyréxie
● puis relais pour une durée totale de 6 semaines.
3) Immobilisation :
Décharge et repos de l’articulation.
Rééducation : mobilisation passive et contractions isokinétiques dès disparition des signes
locaux.
Rééducation active progressive à partie de la fin du traitement.
6) Surveillance.
VII- Evolution
Guérison habituellement.
Le pronostic fonctionnel est d’autant meilleur que la prise en charge est précoce.
En absence de traitement, le risque fonctionnel est doublé d’un risque vital lié à toute infec-
tion systémique.
I- Définition
Lorsque l’infection osseuse est d’origine hématogène, on parle d’ostéomyélite dont la forme
typique se voit chez l’enfant. Lorsque l’infection est post-traumatique ou post-chirurgicale, on
parle d’ostéite. On classe en aiguë <1 mois et en chronique > 1 mois.
Une infection post-traumatique ou post-chirurgicale aiguë (<1 mois) présente surtout des
signes locaux à type de douleur, d’inflammation locale (rougeur, chaleur) et d’écoulement.
Une infection sur vis est typique de ceci. La présence de signes généraux importants est moins
fréquente (exemple : pandiaphysite sur enclouage centro-médullaire).
Outre une série d’hémocultures, ce sont les prélèvements locaux répétés qui sont fondamen-
taux avant de traiter (il n’y a pas que le S. aureus !!). Les staphylocoques coagulase négatifs et
les anaérobies sont les spécialistes des infections abâtardies à distance.
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La prévention est fondamentale : nettoyage des plaies souillées, hygiène parfaite avant une
intervention orthopédique (bilan et traitement dentaire avant l’intervention, douche bétadi-
née, procédure hygiène dans les blocs opératoires, matériel à usage unique, suivi des infections
nosocomiales…), surveillance stricte en post-opératoire pour détecter très tôt la moindre infec-
tion.
Elle touche typiquement le jeune enfant en période de croissance à la faveur d’une bactérié-
mie et ceci s’explique par la physiopathologie. Cette fois-ci, l’infection osseuse est bruyante
associant :
● des signes généraux : asthénie, fièvre élevée,
● une douleur pseudo-fracturaire " loin du coude et près des genoux ", qui s’est rapidement
installée et devient insomniante ;
● et une impotence fonctionnelle majeure ;
● la mobilité articulaire est normale mais la douleur est hectique à la palpation métaphysai-
re.
La biologie retrouve le syndrome inflammatoire patent, les hémocultures répétitives lors des
pics fébriles et des frissons sont souvent positives. La ponction-biopsie locale permet d’isoler
le germe. La recherche et le prélèvement bactériologique de la porte d’entrée sont fondamen-
taux.
Les germes les plus fréquemment en cause sont :
● chez les nouveau-né et le jeune enfant : S. aureus, Haemophilus et streptocoque B,
● chez l’adulte : S. aureus domine, BGN, streptocoques.
Les radiographies sont en retard sur la clinique (donc un bilan normal n’exclut pas le dia-
gnostic !). Les premiers signes (2-3j) sont un gonflement des tissus mous, des appositions
osseuses au niveau du soulèvement périosté et une raréfaction métaphysaire. Au bout de 2
semaines, des lésions destructrices apparaissent : zones de raréfaction multiples et
séquestres.
L’échographie est non invasive et permet la recherche précoce d’un abcès sous-périosté.
La scintigraphie au Tc99m montre une hyperfixation du foyer et permet de localiser l’attein-
te et d’éventuelles atteintes multiples.
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Dans les formes chronicisées, on recourt à la TDM pour préciser l’existence ou non de
séquestre (nécrose osseuse dans laquelle les antibiotiques ne pénétreront pas, faute de vascula-
risation).
Dans les formes de localisation atypique ou lorsque se pose un problème de diagnostic diffé-
rentiel avec une lésion tumorale, avec un infarctus osseux (drépanocytaire), on recourt à l’IRM.
Evolution :
Si le diagnostic est porté tôt, le risque vital septicopyohémique est faible et le pronostic fonc-
tionnel est bon avec de bonnes chances de guérison. Plus il y a de retard, plus le risque fonc-
tionnel augmente source de trouble de croissance (inégalité de longueur des membres infé-
rieurs par exemple).
Il peut y avoir contamination de l’articulation lors d’une ostéomyélite si la métaphyse concer-
née est intra-articulaire (extrémité supérieure du fémur à hanche, extrémité supérieure de
humérus à épaule, radius au coude).
Elle se développe suite à une infection qui est passée inaperçue ou négligée ou mal traitée
(décapitée, matériel contaminé en place).
La présentation clinique est le plus souvent torpide, comportant essentiellement des signes
locaux : fistule, écoulement intermittent, douleur fruste.
La scintigraphie au Tc99m est souvent complétée d’une scintigraphie aux polynucléaires mar-
qués afin de déterminer si indépendamment des processus inflammatoires l’infection persiste.
La TDM évalue les séquestres. L’IRM avec injection de gadolinium tranche entre abcès froid
et réaction inflammatoire.
Le contexte de survenue, les traitements déjà entrepris, le germe et toutes les informations
d’imagerie sont ensuite intégrées en colloque multidisciplinaire de spécialistes (infectiologue,
orthopédiste, rhumatologue) pour décider la conduite à tenir la plus appropriée possible :
choix de l’antibiothérapie, drainage, parage, dépôt du matériel, appui…
Le traitement est le plus souvent très long (12-24 mois). Parfois les antibiotiques sont pour-
suivis à vie, ou repris à chaque rechute…
Certains n’arrêtent les antibiotiques qu’à la négativation de tout symptôme et de la scintigra-
phie aux polynucléaires marqués.
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Bacille gram- :
● Entérobactéries :
fluoroquinolone+ C3G ou aminoside
Cocci gram- (gonocoque, méningocoque) :
relais fluoroquinolones
C3G (ou fluoroquinolone)
● pseudomonas aeruginosa :
relais fluoroquinolone
ciprofloxacine + ceftazidime
(ou ceftazidime+ amikacine)
relais ciprofloxacine.
Anaérobies Brucellose :
clindamycine ou imidazolés. cycline + rifampicine.
Tuberculose :
isoniazide (Rimifon® 5mg/kg/j) + rifampicine (Rifadine® 10 mg/kg/j) + pyrazinamide
(Pyrilène® 30mg/kg/j) pendant 2 mois
puis bithérapie isoniazide + rifampicine pendant au moins 12 mois.
Déclaration obligatoire.
ALD 30
Dépistage et traitement des sujets contacts.
Immobilisation beaucoup moins stricte et réservée aux formes comliquées.
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fluoroquinolones systémiques
lincosamides
rifampicine
acide fusidique
fosfomycine
cyclines
ß-lactamines
glycopeptides
cotrimoxazole
phénicolés
aminosides
POINTS FORTS …
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