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Mention
PHILOSOPHIE
Spécialité
Responsable de la spécialité :
M. le Professeur Emmanuel CATTIN
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Attendus et objectifs de la formation
Offre de formation
3) Des séminaires de recherche. Sept séminaires (huit en M1) qui se rapportent aux
différentes spécialités sont proposés : philosophie antique, philosophie hellénistique et de
l’Antiquité tardive, philosophie arabe, philosophie médiévale, philosophie moderne, histoire de
la philosophie et des sciences (M1 seulement), philosophie contemporaine (deux séminaires
annuels au choix), métaphysique et idéalisme allemand, philosophie indienne et comparée. Les
séminaires sont consacrés à l’étude et à l’interprétation des textes majeurs de l’histoire de la
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philosophie. Dans le cadre de ces séminaires, diverses formes d’enseignement se complètent :
cours magistral, travail en commun, discussions. Des exposés d’étudiants avancés, de doctorants
et d’invités extérieurs permettent aux participants de prendre connaissance des différents aspects
de la pratique de la recherche scientifique. La validation des séminaires de Master 1 peut
prendre la forme de la rédaction d’un petit mémoire, d’un examen oral ou d’examens écrits ; en
Master 2, le séminaire principal donne lieu à la rédaction d’un mémoire plus ambitieux. Ces
travaux représentent un premier exercice de rédaction d’une étude scientifique et permettent de
se familiariser avec les méthodes d’analyse et d’exégèse des textes philosophiques.
En première année (M1), les enseignements obligatoires comportent donc à chaque semestre :
3) Trois séminaires :
– Un premier, choisi dans la liste des séminaires spécifiques de la spécialité Histoire de la
philosophie, métaphysique, phénoménologie, définit en principe l’orientation de l’étudiant pour
l’ensemble de son Master.
– Un deuxième séminaire, lui aussi choisi dans la liste des séminaires spécifiques de la
spécialité Histoire de la Philosophie, métaphysique, phénoménologie.
– Un troisième séminaire, choisi dans la même liste des séminaires spécifiques de la
spécialité, ou bien parmi les séminaires de même niveau offerts dans les autres spécialités de la
mention Philosophie de la faculté des lettres, ou encore dans certaines autres mentions délivrées
à la faculté des lettres de Sorbonne Université
En seconde année (M2), l’étudiant rédige un mémoire d’une centaine de pages sous la
direction d’un enseignant-chercheur. Ce premier travail de recherche donnera lieu, de
préférence à la session de juin, à une soutenance de 45 minutes devant son directeur et un autre
enseignant-chercheur. L’étudiant suit d’autre part un TD de lecture de textes philosophiques en
langue étrangère et quatre séminaires
– Le premier séminaire est obligatoirement celui du professeur qui dirige le mémoire, ou
celui qu’indique le directeur de mémoire si lui-même n’assure pas de séminaire en M2, en
cohérence impérative avec le domaine de recherches dont relève le mémoire.
– Le deuxième séminaire est lui aussi choisi dans la liste des séminaires spécifiques de la
spécialité Histoire de la philosophie, métaphysique, phénoménologie.
– Le troisième séminaire est ou bien un séminaire également choisi dans la liste des
séminaires spécifiques de la spécialité Histoire de la philosophie, métaphysique,
phénoménologie, ou bien un séminaire d’une autre spécialité de la mention Philosophie de la
faculté des lettres (Philosophie politique et éthique ; Esthétique et philosophie de l’art ;
Lophisc : Logique, philosophie des sciences, philosophie de la connaissance) ou bien enfin un
séminaire d’autres mentions de la faculté des lettres de Sorbonne-université ou aussi un
séminaire d’histoire de la philosophie ou de métaphysique d’un autre établissement
d’enseignement supérieur reconnu par le Master Histoire de la philosophie, métaphysique,
phénoménologie (Paris I, Paris X, École Pratique des Hautes Études, ENS, ENSLSH).
– Le quatrième séminaire (UE 6) n’est pas nécessairement un « séminaire » : il implique
d’assister, au moins deux fois par semestre, à un séminaire, à une conférence, à une journée
d’études ou à un colloque, qui soient organisés par l’ED V, l’équipe de recherche
Métaphysique : histoires, transformations, actualité (EA 3552, dir. Vincent Carraud), le Centre
de recherche sur la pensée antique Léon Robin (UMR 8061, dir. Jean-Baptiste Gourinat) ou par
une autre équipe de recherche, en accord avec le directeur de mémoire (par exemple les
Archives Husserl, ENS, dir. Dominique Pradelle). La simple présence, dûment attestée, suffit à
valider l’UE 6.
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Il est vivement recommandé aux étudiants de prendre l’avis du professeur directeur du mémoire
principal pour s’orienter dans le choix des autres séminaires en fonction de leurs objectifs de
formation à la recherche.
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Maquette des enseignements
M1 : schéma commun aux deux semestres
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M2 : schéma commun aux deux semestres
e Intitulé des UE
ECT
S CM CM TD TD MCC
S3 S semaine semestr semain semestr
et e e e
S4
6 UE1 Séminaire 1* 1,5
6 29,25 Écrit,
oral ou
petit
mémoire
5 UE2 Séminaire 2* 1,5
5 29,25 Écrit,
oral ou
petit
mémoire
5 UE3 Séminaire 3** 1,5
5 29,25 Écrit,
oral ou
petit
mémoire
4 UE4 Textes
4 philosophiques en langue 1,5 19,5 Écrit ou
étrangère (grec, latin, oral
anglais, allemand, italien )
8 UE5 Projet de
8 mémoire lié à l’UE1 Écrit ou
oral
2 UE6 Séminaire 1
2 adossé à l’EA 3552 ou à 2 Présence
l’UMR Léon Robin ou à un
autre séminaire
3 4,5
30 87,75 1,5 31,5
** Au choix :
Un des séminaires de la liste * ci-dessus ;
Un séminaire d’une autre spécialité de la mention Philosophie de la faculté des
Lettres de Sorbonne- université;
Un séminaire d’une autre mention de la faculté des Lettres de Sorbonne- université
(avec l’accord du directeur de mémoire) ;
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Un séminaire d’histoire de la philosophie ou de métaphysique d’un autre établissement
(sous réserve de conventions interuniversitaires, à vérifier lors des inscriptions pédagogiques),
avec l’accord du directeur de mémoire. La liste suivante est limitative :
– Université Paris I Panthéon-Sorbonne (J. BENOIST, Ph. BÜTTGEN, R. BARBARAS,
J.-F. KERVÉGAN);
– Université Paris X (C. BERNER, P. HAMOU) ;
– École Pratique des Hautes Études, Ve section (O. BOULNOIS, C. GRELLARD, Ph.
HOFFMANN, I. ROSIER-CATACH) ;
– École Normale Supérieure (D. ARBIB, D. COHEN-LEVINAS, F. WORMS) ;
– en philosophie indienne et comparée, les étudiants ont la possibilité de choisir pour leur
troisième séminaire un séminaire d’études indiennes classiques à l’Université Paris III – La
Sorbonne Nouvelle ou à l’École Pratique des Hautes Études, Ve section.
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Inscriptions et contrôle des connaissances
Lors des inscriptions pédagogiques, nécessaires pour passer les examens et, par
conséquent, pour obtenir les UE du master, les étudiants ont le choix entre une inscription en
régime de contrôle continu et une inscription en régime de « dispense d’assiduité ».
Le régime de contrôle continu est le régime normal. L’inscription en régime de « dispense
d’assiduité » est une inscription dérogatoire qui peut être accordée sur décision du directeur de
l’UFR aux étudiants — ayant une activité professionnelle ; — ayant des enfants à charge ; —
inscrits dans deux cursus indépendants ; — handicapés ; — sportifs de haut niveau ; — engagés
dans la vie civique ; — élus dans les Conseils.
Les étudiants qui répondent à l’une de ces conditions doivent faire la demande d’une
inscription en régime de « dispense d’assiduité » (comprenant tous les justificatifs), auprès du
secrétariat de l’UFR un mois au plus tard après la date du début des cours à chacun des
semestres. Si la situation de l’étudiant l’exige (maladie, changement de contrat de travail, etc.),
le délai d’un mois pourra être repoussé.
L’étudiant s’inscrit dans le groupe « dispensés d’assiduité » lors de ses inscriptions
pédagogiques et produit les justificatifs nécessaires. En l’absence de ces derniers, le secrétariat
inscrira l’étudiant en régime de contrôle continu et l’affectera à un groupe de TD.
Ce contrôle continu peut prendre des formes différentes qui seront précisées par
l’enseignant responsable de l’UE (exercice sur table, interrogation orale, exposé, petit mémoire,
etc.).
Les étudiants dispensés d’assiduité valident leurs UE en participant au dernier examen de
contrôle continu organisé par l’enseignant ou en lui remettant un travail préalablement défini
par l’enseignant. Les étudiants inscrits dans ce régime dérogatoire doivent donc prendre contact
avec l’enseignant pour connaître les contenus du cours ainsi que les modalités d’évaluation. Les
étudiants étrangers inscrits dans les programmes d’échange, notamment ERASMUS, sont
soumis aux mêmes conditions de contrôle des connaissances. Les étudiants ayant un handicap
peuvent bénéficier de mesures particulières lors des épreuves. Les évaluations des UE de master
peuvent avoir lieu durant la période de cours comme durant la période d’examens définie par le
calendrier facultaire voté au Conseil.
Pour le calcul de la moyenne de chaque semestre, la note de chaque UE est affectée d’un
coefficient égal au nombre d’ECTS (European Credits Transfer System) de l’UE.
En Master 2, la remise du mémoire doit avoir lieu en juin ; elle peut éventuellement être
différée au mois de septembre. Les dates de dépôt des mémoires :
Ø Session de juin : le 20 juin 2019 en double exemplaire au secrétariat de l’UFR
(avec une copie informatique sur la liste memoires-philo@listes.paris-
sorbonne.fr)
Ø Session différée : le 3 septembre 2019 selon les mêmes modalités.
Ces dates seront également indiquées dans l’ENT et affichées au secrétariat
La soutenance du mémoire a lieu devant un jury composé d’au moins deux enseignants-
chercheurs, dont le directeur de recherche.
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Intitulés des cours, travaux dirigés et séminaires 2018-2019
Programme M1
Tronc commun
1/ Thématiques de l’histoire de la philosophie
Semestre 1.
Cours. M1PHHI11 Raphaël EHRSAM
Semestre 2.
Cours. M2PHHI11 Claude ROMANO
Ce cours portera sur un thème qui a beaucoup intéressé le dernier Foucault, mais
dont nous essaierons d’examiner différentes figures au-delà de la seule philosophie
hellénistique : l’idée d’une vérité non pas seulement en paroles, mais dans la vie. De
l’analyse aristotélicienne de l’authekastos, lequel est vrai « et en paroles et dans sa vie
elle-même (kai en logô kai en biô) » à la véracité inconditionnelle du sage stoïcien ou à
la vérité devant Dieu d’Augustin, cette idée traverse toute l’histoire de la philosophie de
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l’Antiquité à l’époque moderne et se nourrit d’apports issus de la rhétorique, de la
théologie et de la spiritualité. Elle aboutit aux théories de l’authenticité de facture
proprement moderne chez Rousseau, Kierkegaard, Heidegger ou Sartre.
Bibliographie indicative :
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SARTRE, Jean-Paul, Cahiers pour une morale, Paris, Gallimard, 1983.
_ L’être et le néant, Paris, Gallimard, rééd. « Tel », 1943.
SÉNÈQUE, Lettres à Lucilius, trad. d’Henri Noblot en 5 volumes, Paris, Les
belles Lettres, 1985-1991.
Collectifs :
_ Les stoïciens, éd. Émile Bréhier, Paris, Gallimard, Bibl. de la pléiade, 1962.
_ Stoicorum Veterum Fragmenta, éd. Hans von Arnim, 3 vol. 1903-1905, Leipzig,
Teubner, 1903-1905.
Semestre 1.
Cours. M1PHHI20 Élise MARROU
Lectures du Cogito
Bibliographie
Descartes, Œuvres, publiées par Adam et Tannery, 11 tomes, Vrin, 1996.
Descartes, Méditations métaphysiques, éd. Jean-Marie Beyssade et Michelle
Beyssade, GF, 1979.
Descartes, Œuvres philosophiques [textes présentés et annotés par Ferdinand
Alquié], Garnier, 1991.
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— Études sur Descartes, Seuil, 2001.
S. Bourgeois-Gironde, Reconstruction analytique du Cogito, Vrin, 2001.
Vincent Carraud, L’invention du moi, PUF, 2010.
— « Le véritable auteur du Cogito : traits d’anti-augustinisme », Pascal, des
connaissances naturelles à l'étude de l'homme, Vrin, 2007, p.65-104.
— « Nihil esse certi, point à la ligne ? », Études philosophiques, 2011/1, n°96.
P. Geach, Mental Acts, Thoemmes press, 1992.
É. Gilson, Études sur le rôle de la pensée médiévale dans la formation du système
cartésien, Paris, J. Vrin, 1951.
Histoire et structure : à la mémoire de Victor Goldschmidt, études réunies par
Jacques Brunschwig, Claude Imbert et Alain Roger, Paris, J. Vrin, 1985.
H. Gouhier, La Pensée métaphysique de Descartes, Vrin, 1962.
— Essais sur Descartes, Vrin, 1937, rééd. sous le titre Descartes. Essais sur le
Discours de la méthode, la métaphysique et la morale, 1973.
T. Gregory, Genèse de la raison classique de Charron à Descartes, Paris, Puf,
2000.
M. Gueroult, Leçon inaugurale faite le 4 décembre 1951, Collège de France,
Chaire d'histoire et technologie des systèmes philosophiques, Paris, 1952.
Descartes selon l'ordre des raisons, Paris, Aubier, 1953.
Dianoématique, Paris, Aubier, 1979.
Philosophie de l'histoire de la philosophie, Paris, Aubier, 1979.
L'histoire de la philosophie, ses problèmes, ses méthodes : hommage à Martial
Gueroult, textes de Leslie J. Beck, Yvon Belaval, Jean-Louis Bruch et alii, Paris,
Fischbacher, 1964.
M. Henry, L’Essence de la manifestation, Puf, 1963.
— Généalogie de la psychanalyse, Puf, 1985.
— De la subjectivité, Puf, 2011.
J. Hintikka, (1962), « Cogito, Ergo Sum: Inference or Performance? », The
Philosophical Review, 71, 1, 3-32.
— (2000) « Cogito ergo quis est ? », trad. fr. Le Quellec-Wolff, P. Revue de
Métaphysique et de Morale, 1/2000, 13-28 ; antérieurement paru dans la Revue
Internationale de Philosophie, 1996/1, 5-21.
D. Kambouchner, Les Méditations métaphysiques de Descartes, Paris, Puf, 2005.
A. Kenny, Descartes, A Study of his Philosophy, Thoemmes Press, 1968.
X. Kieft (éd.), « Figures du Cogito », Cahiers de philosophie de Caen, n°50,
2014.
J. Laporte, Le Rationalisme de Descartes, PUF, 1945.
P. Macherey, Querelles cartésiennes, Presses du Septentrion, 2014.
J.-L. Marion, Sur le prisme métaphysique de Descartes, Puf, 1986.
— Questions cartésiennes I et II, Puf, 1991/6.
G. Olivo, Descartes et l’essence de la vérité, Puf, 2005.
Jean-Claude Pariente, « Problèmes logiques du Cogito », Le Discours et sa
méthode, Paris, Puf, 1987.
— « La première personne et sa fonction dans le cogito », in Ong-Van-Cung K.S.
(éd.), Descartes et la vie du sujet, Paris, Puf, 1999.
B. Williams, Descartes, The Project of Pure Enquiry, Humanities press, 1978.
— « La certitude du cogito », La Philosophie analytique, Minuit, 1971.
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savante. Comme toute discipline académique, la recherche en philosophie obéit à des
exigences autant littéraires que scientifiques. Le discours philosophique apparaît
d’autant plus libre qu’il donne à voir lui-même en toute clarté les conditions de sa
propre légitimation.
Semestre 2.
Cours. M2PHHI20 Claire CRIGNON
Grec
Platon, Cratyle.
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idéal (383 a–391 a). Le dialogue s’ouvre sur l’opposition de la thèse de Cratyle, partisan
de la rectitude naturelle du langage, et de celle d’Hermogène, tenant de son caractère
conventionnel ; la première partie constitue une réfutation de la thèse conventionnaliste
et établit les conditions d’une théorie linguistique fondée sur le réalisme des formes
intelligibles. Dans le commentaire, on prêtera une attention particulière à la dramaturgie
du dialogue et à la caractérisation du personnage d’Hermogène, porte-parole de la thèse
conventionnaliste. On s’attachera également à restituer le contexte historique de la
discussion en s’aidant, lorsque cela sera jugé nécessaire, des fragments conservés du
commentaire de Proclus, susceptibles d’éclairer certains détails parfois négligés dans
l’explication. Ce faisant, on introduira aux théories du langage propres aux systèmes
philosophiques du cinquième siècle : éléatisme, pythagorisme, atomisme de Démocrite
et héraclitéisme. Un texte grec, dans l’édition de J. Burnet, sera fourni aux étudiants.
Bibliographie indicative :
Platonis Opera recognovit brevique adnotatione critica instruxit Ioannes Burnet.
Tomus I : Tetralogias I-II continens, Oxford, 1900.
Proclus Diadochus, In Platonis Cratylum commentaria, ed. G. Pasquali, Leipzig,
1908.
F. Ademollo, The Cratylus of Plato: A Commentary, Oxford, 2011.
V. Goldschmidt, Essai sur le Cratyle. Contribution à la pensée de Platon, Paris,
1940.
D. Sedley, Plato’s Cratylus, Oxford, 2003.
Platon, Banquet.
Bibliographie indicative :
Platon, Œuvres complètes, t. IV–2 : Le Banquet. Texte établi et traduit par L.
Robin, Paris, 19515.
Chr. Brockmann, Die handschriftliche Überlieferung von Platons Symposion,
Wiesbaden, 1992.
J. H. Lesher, D. Nails et F. C. C. Sheffield (éd.), Plato’s « Symposium » : Issues,
Interpretation and Reception, Cambridge, Mass./ Washington D.C., 2006.
L. Robin, La théorie platonicienne de l’amour, Paris, 1908.
A. E. Taylor, Plato: The Man and his Work, Londres, 19374.
Latin
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Semestre 1. M1PHLAN4 Mai-Lan BOUREAU
« La rose est sans pourquoi », clame un célèbre vers d’Angelus Silesius, mystique
allemand du XVIIe siècle, souvent célébré par Heidegger dans sa dénonciation du
principe de raison comme structure de la métaphysique occidentale. La réponse de
Silesius ne satisfaisait effectivement pas les médiévaux : pourquoi la rose est-elle une
rose ? Pourquoi est-elle une fleur, pourquoi possède-t-elle une certaine couleur et un
certain parfum ? Parce que Dieu l’a voulu ? Dieu aurait-il pu faire une rose sans parfum,
une rose qui ne soit pas une fleur ? Telles sont les questions qui sont au fond de la
réflexion de Jean Duns Scot sur la création du monde : le Dieu créateur détermine-t-il
également les essences des choses, ou bien celles-ci s’imposent-elle à son pouvoir
créateur ? Nous proposerons une lecture et traduction suivie des distinctions 35-36 du Ier
livre du commentaire des Sentences (= Ordinatio ou Opus Oxoniense) de Jean Duns
Scot (ca. 1266 – 1308), un lieu textuel traditionnellement consacré à la science et aux
idées divines, c’est-à-dire à la manière dont Dieu connaît le monde avant sa création. Ce
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texte est capital, tant dans la tradition tardo-médiévale que pour l’historiographie du
XXe siècle, qui s’est largement déchirée sur son interprétation : Jean Duns Scot est-il un
augustinien, qui défend la primauté de l’idéalisme divin sur la création, ou bien est-il au
contraire le représentant du « logicisme » ou de l’« essentialisme », doctrine qui affirme
que les lois de la logique sont parfaitement indépendantes de Dieu ? Nous lirons,
traduirons et commenterons, paragraphe par paragraphe, ce texte réputé très difficile du
point de vue conceptuel.
Support du cours : les étudiants recevront une copie du texte latin tel qu’il est
édité dans l’édition Vaticane des Opera omnia de Jean Duns Scot ainsi qu’un dossier
d’études complémentaires, disponible sur moodle.
Prérequis : une connaissance élémentaire du latin est requise.
Bibliographie : en français, voir en priorité J.-Chr. Bardout & O. Boulnois (dir.),
Sur la science divine (Paris : PUF, 2002) ; O. Boulnois, Etre et représentation. Une
généalogie de la métaphysique moderne à l’époque de Duns Scot (XIIIe-XIVe siècles)
(Paris : PUF, 1999) ; ainsi que le classique E. Gilson, Jean Duns Scot. Introduction à
ses positions fondamentales (Paris : Vrin, 1952).
Dans d’autres langues : L. Honnefelder, Scientia transcendens. Die formale
Bestimmtheit der Seiendheit und Realität in der Metaphysik des Mittelalters und der
Neuzeit (Duns Scotus, Suárez, Wolff, Kant, Peirce) (Hambourg : Meiner, 1990) ; T.
Hoffmann, Creatura intellecta. Die Ideen und Possibilien bei Duns Scotus mit Ausblick
auf Franz von Mayronis, Poncius und Mastrius (Münster : Aschendorff, 2002) ; F.
Mondadori, « The Independence of the Possible According to Scotus », in Duns Scot à
Paris, 1302-2002, ed. O. Boulnois, E. Karger, J.-L. Solère & G. Sondag (Turnhout :
Brepols, 2004), p. 313-374 ; T. Noone, « Aquinas on Divine Ideas : Scotus’s Evaluation
», Franciscan Studies 56 (1998), 307-324 ; T. Noone, « Scotus on Divine Ideas : Rep.
Paris. I-A, dist. 36 », Medioevo 24 (1998), 359-453.
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Allemand
Bibliographie
Textes de Kant
Vorlesungen zur Moralphilosophie
Grundlegung zur Metaphysik der Sitten
Kritik der praktischen Vernunft
Über das Mißlingen aller philosophischen Versuche in der Theodizee
Brief an Maria von Herbert, Früjahr 1792
Die Religion innerhalb der Grenzen der bloßen Vernunft
Verkündigung des nahen Abschlusses eines Traktats zum ewigen Frieden in der
Philosophie
Metaphysik der Sitten. Tugendlehre
Über ein vermeintes Recht, aus Menschenliebe zu lügen
Anthropologie in pragmatischer Hinsicht
Autres textes
Fichte, System der Sittenlehre nach den Prinzipien der Wissenschaftslehre
Michaelis, Von der Verpflichtung des Menschen die Wahrheit zu reden
Moral
Wolff, Moral, oder vernünftige Gedanken von der Menschen Tun und Lassen, zur
Beförderung seiner Glücklichkeit
Grundsätze des Natur- und Völckerrechts
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Robert Musil, Gesammelte Werke. 1, Der Mann ohne Eigenschaften, hrsg. von Adolf
Frisé, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1978.
On consultera avec profit les Gesammelte Werke éditées par Adolf Frisé, ainsi
que la traduction de Ph. Jaccottet parue au Seuil, L'Homme sans qualités : roman, 1982.
I. Bachmann, Werke, hg. Von Ch. Koschel von Weidenbaum/Clemens Münster, Bd 4,
München, Zürich, 1979.
W. Boelich, Untergang und Erlösung. Zu Robert Musils Roman « Der Mann ohne
Eigenschaften », Akzente I, 1954.
J. Bouveresse, L'Homme probable : Robert Musil, le hasard, la moyenne et l'escargot
de l'histoire, Combas, Éd. de l'Éclat, 1993.
— La Voix de l’âme et les chemins de l’esprit, Paris, Seuil, 2001.
E. Canetti, Das Augenspiel. Lebensgeschichte 1931-1937, München/Wien, 1985.
J.-P. Cometti, Robert Musil ou L'alternative romanesque, Paris, Puf, 1985.
— Robert Musil, Colloque de Royaumont, Éditions de Royaumont, 1986.
S. Djigo, La raison vivante: Robert Musil et la vérité romanesque, Paris, Éd.
l’Improviste, 2013.
M. Frank, Erkenntniskritische, ästhetische und mythologische Aspekte der
« Eigenschaftslosikeit » in Musils Roman, Revue de théologie et de philosophie, 113,
1981.
A. Frisé, Plädoyer für Robert Musil: Hinweise und Essays, 1931 bis 1980, Reinbek bei
Hamburg, Rowohlt, 1980.
H. Kraft, Musils Mann ohne Eigenschaften, München/Zürich, 2000.
— Musil, Paul Zsolnay Verlag Wien 2003.
M. Luserke, Wirklichkeit und Möglichkeit, Modaltheroretische Untersuchung zum Werk
Robert Musils, Frankfurt a. M.-Bern-New York, 1987.
G. Müller, Dichtung und Wissenschaft. Studien zu Robert Musils Romanen « Die
Verwirrungen des Zöglings Törless » und « Der Mann ohne Eigenschaften », Uppsala,
1971.
— Ideologiekritik und Metasprache in Robert Musils Roman « Der Mann ohne
Eigenschaften », Wilhelm Fink, München-Salzburg, 1972.
F. Nietzsche, Werke in 5 Bänden, herausgegeben von Karl Schlechta, Ullstein,
Frankfurt a. m. Berlin- Wien, 1986.
M.-L Roth, Robert Musil, Ethik und Aesthetik. Zum theorischen Werk des Dichters, Paul
List Verlag, München, 1972.
— avec Bernhard Böschenstein, Hommage à Musil, Peter Lang, Bern, 1995.
F. Vatan, Robert Musil et la question anthropologique, Paris, Puf, 2000.
— Robert Musil : le virtuose de la distance, Paris, Belin, 2013.
— A. Venturelli, Robert Musil und das Projekt der Moderne, Bern, 1988.
Robert Musil, Cahier de l’Herne, Paris, Éditions de l’Herne, 1981.
Anglais
Les étudiants choisiront entre un cours en anglais centré sur l’étude d’une notion
ou d’une œuvre et un cours en français qui a pour objectif de les préparer à l'épreuve de
traduction et de commentaire de textes classiques de la tradition philosophique à
l’agrégation de philosophie.
Semestre 1. M1PHLAN3
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Une personne est-elle la même au cours de sa vie (et au-delà) ? Qu’est-ce qui fait
cette identité ? Dans la philosophie anglophone, c’est Locke qui a donné le cadre de la
réflexion sur ces questions. La réponse de Locke a ceci de notable : elle fait entrer en
scène un nouveau personnage philosophique – « the self », substantivation du pronom
réflexif qui nous est devenue familière. Mais qu’est-ce que ce « self » exactement, et
comment comprendre la self-consciousness (autre néologisme de Locke) qui lui est
nécessaire ? Dans ce TD, nous lirons et commenterons une sélection de textes dans cette
tradition anglophone, à commencer par le chapitre 27 du livre II de l’Essay de Locke.
Nous prêterons particulièrement attention aux innovations à la fois linguistiques et
conceptuelles introduites par Locke et aux objections que sa théorie a soulevé chez
Berkeley, Butler, Hume et Reid, objections qui ont été structurantes pour la réception du
texte de Locke, jusqu’à la philosophie analytique contemporaine. Une partie du travail
sera également consacrée à l’exercice de la traduction.
TEXTES
LOCKE, An Essay Concerning Human Understanding, Peter H. Nidditch (ed.), Oxford,
Clarendon Press, 1975; tr. fr. Un Essai philosophique concernant l'entendement
humain, traduction par Pierre Coste [1700], Paris: Vrin, 1972; Essai philosophique
sur l'entendement humain: Livres I et II, traduction par Jean-Michel Vienne, Paris:
Vrin, 2002; Essai sur l’entendement humain, traduction par Pierre Coste,
établissement du texte, présentation, dossier et notes par Philippe Hamou, Paris, Le
Livre de Poche, 2009.
PERRY, J. (ed.), 1975, Personal Identity, Berkeley, University of California Press, 2nd
edition, 2008.
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influence déterminante sur le projet philosophique de ce penseur majeur de la période
moderne.
On se procurera en priorité (bibliographie complète en début de cours) :
Thomas Hobbes, Human Nature and De Corpore Politico (The Elements of Law
Natural and Politic), Oxford World’s Classics, ed. J. C. A. Gaskin.
Thomas Hobbes, Leviathan, Oxford World’s Classics, ed. J. C. A, Gaskin.
Semestre 2. M2PHLAN3
Bibliographie :
DELEUZE G., Empirisme et subjectivité, Paris, PUF, 1953
GASKIN J. C. A., “Hume on Religion”, in David Fate Norton and Jacqueline
Taylor, The Cambridge Companion to Hume, Cambridge, CUP, 2009, p. 480-514
HUME D., Dialogues sur la religion naturelle, trad. Michel Malherbe, Paris,
Vrin, 2005
LAD SESSIONS W., Reading Hume’s Dialogues, Bloomington, Indiana
University Press, 2002
MALHERBE M., La philosophie empiriste de David Hume, Paris, Vrin, 1976
NORTON D. Fate (éd.), The Cambridge Companion to Hume, Cambridge,
Cambridge University Press, 1993
O’CONNOR D., Hume on Religion, London, Routledge, 2001
RADCLIFFE E. A., A Companion to Hume, Oxford, Blackwell Publishing Ltd,
2008
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historical method », c’est-à-dire d’une observation et d’une histoire de l’entendement,
de ses échecs et de ses dysfonctionnements possibles. Il permet d’aborder la théorie
lockienne de l’erreur, du jugement, de l’association des idées ou le thème des limites de
la connaissance.
On se procurera en priorité (bibliographie complète en début de cours) : Of the
Conduct of the Understanding (nombreuses éditions disponibles du texte, souvent
associé à Some Thoughts Concerning Education (l’édition de référence est celle de J.
W. and Jean S. Yolton, Oxford, Clarendon Press).
On peut trouver le texte en ligne :
(https://archive.org/details/lockesconductofu00lock)
Italien
Galileo Galilei, Opere, a cura di F. Brunetti, UTET, Torino 1980 (réimp. 2005).
Id. Edizione nazionale delle opere, a cura di A. Favaro, Barbera, Firenze, 1890-
1909.
- 22 -
Nous nous proposons de relire, traduire et commenter Dei delitti e delle pene, en
accordant une grande importance à l’analyse rhétorique et philosophique du texte. De
plus, on envisagera la question de la philosophie de Beccaria en prenant en
considération des extraits de ses œuvres complètes et des ouvrages des philosophes
français dont il s’est inspiré (notamment Montesquieu, Rousseau et Helvétius).
Cesare Beccaria, Dei delitti e delle pene, a cura di F. Venturi, Einaudi, Milano
1994.
Id., Edizione nazionale delle opere, a cura di L. Firpo e G. Francioni, 16 vol.,
Mediobanca, Milano 1984-2014.
Id. Opere, a cura di S. Romagnoli, Sansoni, Milano.
Séminaires
Philosophie antique
Indications bibliographiques
Burnyeat, M., « De Anima II 5 », Phronesis, 47/1, 2002, p. 28-90.
Hicks, R.D., Aristotle, De anima, with Translation, Introduction and Notes,
Cambridge University Press, 2007.
Johansen, T.K, Aristotle on the Sense-Organs, Cambridge University Press, 1997.
Modrak, D., Aristotle: The Power of Perception, University of Chicago Press,
1987.
Nussbaum, M. C. & Oksenberg Rorty, A., Essays on Aristotle’s De Anima,
Clarendon Press, Oxford, 1992.
Romeyer Dherbey, G. (dir.), Corps et âme, Sur le De anima d’Aristote, Études
réunies par C. Viano, Paris, Vrin, 1996. Voir notamment l’article de M. Burnyeat,
- 23 -
« Aristote voit du rouge et entend un ‘do’: combien se passe-t-il de choses ? Remarques
sur De anima, II, 7-8 », p. 149-167.
Sorabji, R., « Body and Soul in Aristotle », Philosophy, 49, 1974, p. 63-89.
Van Riel, G. & Destrée, P. (ed.), Ancient perspectives on Aristotle’s De anima,
Leuven University Press, 2009.
Indications bibliographiques
Aubry, G., Dieu sans la puissance, Dunamis et Energeia chez Aristote et chez
Plotin, Paris, Vrin, 2006.
Beere, J., Doing and Being, An Interpretation of Aristotle’s Metaphysics Theta,
Oxford University Press, 2009.
Lefebvre, D., Dynamis, Sens et genèse de la notion aristotélicienne de puissance,
Paris, Vrin, 2018.
Makin, S., Aristotle, Metaphysics, Book Theta, Translated with Introduction and
Commentary, Clarendon Press, Oxford, 2006.
Le cosmopolitisme antique était une entreprise morale beaucoup plus qu’un projet
politique, cependant, dans son expression la plus complète, à savoir dans le stoïcisme, la
dimension strictement politique n’était pas exclue, puisqu’une articulation entre la petite
cité et la grande cité, à savoir le cosmos, dont les concitoyens sont les hommes et les
dieux, était pensée comme possible. L’objectif de ce séminaire est de chercher à
comprendre comment a été rendu possible l’élargissement du concept de cité, bien au-
delà des limites de la citoyenneté conditionnée par l’appartenance à un état déterminé,
en partant de l’hypothèse que la cité cosmique n’était pas conçue comme une simple
métaphore. Pour y parvenir, nous partirons de la pensée aristotélicienne de la cité et de
la citoyenneté avec ses exclusions (femmes, esclaves, indigents etc.) pour saisir quelles
étaient les transformations théoriques nécessaires pour aboutir à l’idée d’une
- 24 -
citoyenneté universelle dans la conception, non seulement du rapport entre la loi et la
nature (sophistes, cyniques), mais de la nature elle-même.
Éléments de bibliographie :
Sources :
Aristote, Politique ; Les cyniques grecs : L. PAQUET, Les cyniques grecs.
Fragments et témoignages, Ottawa: Paris : Librairie Générale Française, coll. “ Le Livre
de Poche ”, 1992 ; Long, A.A., Sedley, D.N., Les philosophes hellénistiques, II, Les
Stoïciens ; Cicéron, La République, Les lois ; Epictète, Manuel, Entretiens ; Marc-
Aurèle, Pensées
Littérature secondaire :
Coulmas, P., Les citoyens du monde. Histoire du cosmopolitisme, Paris, Albin
Michel, 1990.
Laurand, V., La politique stoïcienne, Paris, PUF, 2005 (consultable sur Cair
Richter, D. S., Cosmopolis, Imagining Community in Late Classical Athens and
the Early Roman Empire, Oxford, Oxford University Press,2011.
Schofield, M., The Stoic Idea of the City, Cambridge/New York/Port Chester/
Melbourne/Sydney, Cambridge University Press, 1991.
Vogt, K. M., 2008, Law, Reason, and the Cosmic City: Political Philosophy in the
Early Stoa, Oxford, Oxford University Press.
Bibliographie indicative
H. Usener, Epicurea, Leipzig, 1887.
Th. Bénatouïl, « La méthode épicurienne des explications multiples », dans Th.
Bénatouïl, V. Laurand et A. Macé (dir.), Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, vol.
15 : « L’épicurisme antique », 2003, pp. 15–47.
J. Bollack et A. Laks, Epicure à Pythoclès. Sur la cosmologie et les phénomènes
météorologiques, Lille, 1978.
A.A. Long et D. Sedley, Les philosophes hellénistiques : I. Pyrrhon.
L’épicurisme, trad. J. Brunschwig et P. Pellegrin, Paris, 2001.
J. Vuillemin, Nécessité ou contingence. L’aporie de Diodore et les systèmes
philosophiques, Paris, 1984.
Philosophie arabe
- 25 -
Les deux premières questions de la Réfutation de la Réfutation des philosophes par
Averroès - La question de l’éternité du monde en terre d’Islam.
Ce séminaire a pour but d’analyser les débats qui ont agité le monde intellectuel
musulman autour de la question de l’éternité du monde. Il s’agira de voir les subtilités
de l’opposition entre les philosophes de tradition grecque et les théologiens rationnels
musulmans ainsi que leur dialogue permanent et fécond.
En nous concentrant, sans nous y limiter, sur les deux premières questions que traite le
Cordouan, dans la Réfutation de la Réfutation des philosophes, nous étudierons les
thèses, les arguments et les méthodes argumentatives, qui font de cette question
métaphysique le centre névralgique de toute leur conception du monde.
Ce séminaire a pour but d’étudier les grandes figures de la pensée arabe sous le prisme
de la question de la définition de la nature humaine. Le but sera de voir comment leur
conception de ce qui fait l’homme - être intelligent agissant dans le monde - emporte
des points fondamentaux de leur doctrine. Le traitement arabe de cette question se
caractérise par une analyse détaillée et une conception renouvelée de l’intellect humain
et de son développement. Nous nous attarderons donc sur la façon dont cette
conceptualité noétique s’articule à la construction du champ éthique chez les auteurs de
tradition grecque (Kindī, Fārābī, Avicenne et Averroès). Une analyse de la figure de
l’homme telle qu’elle s’érige au sein des principales écoles du kalām permettra par
ailleurs de mettre en exergue les tensions qui existent entre les différentes
représentations de ce qu’est l’homme, au cours de l’âge d’or de la pensée arabe.
Philosophie du Moyen-Âge
Selon Nicolas Malebranche, Aristote n’aurait pas « su que Dieu a créé le monde
dans le temps pour faire connaître sa puissance et la dépendance des créatures » (De la
recherche de la vérité). Par rapport à la philosophie grecque et antique, la racine du
monothéisme résiderait donc dans une ontologie de la dépendance : le monde des
créatures ne peut pas se penser sans leur dépendance à l’égard de Dieu ; inversement,
affirmer l’indépendance des créatures conduirait alors à séculariser cet univers. Ce
séminaire interrogera l’origine et la validité du raisonnement de Malebranche : est-il
possible de penser un monde sans une cause première de son existence ? Est-il possible
de penser des créatures « indépendantes » ? La dépendance ontologique concerne-t-elle
seulement l’existence des créatures, ou bien également à leur essence ? Nous étudierons
plusieurs formulations de ce problème dans le néoplatonisme, dans la philosophie arabe
et juive médiévale (Averroès, Maïmonide), puis les grands débats sur le créationnisme
dans l’Occident latin au XIIIe siècle (Guillaume d’Auvergne, Thomas d’Aquin, Jean
- 26 -
Duns Scot). Le séminaire du second semestre poursuivra cette réflexion en
s’interrogeant sur les conséquences éthiques de l’ontologie de la dépendance.
Support du cours : les étudiants recevront un dossier de textes issus de la tradition,
souvent en traduction originale (Plotin, Averroès, Maïmonide, Bonaventure, Albert le
Grand, Thomas d’Aquin Jean Duns Scot, etc.)
Prérequis : les étudiants devront être familiarisés avec les grandes oppositions
entre écoles philosophiques et théologiques médiévales. Une connaissance du latin est
un plus, mais elle n’est pas requise à ce niveau.
Philosophie moderne
L’empirisme n’a pas seulement agi sur Kant à la façon d’un réveil. Il a bien plutôt
constitué pour lui un authentique problème, impliquant que la pensée critique se
nourrisse largement, et souvent positivement, de son débat avec et contre l’empirisme,
au sein de ce qui prit la forme d’une concurrence philosophique continuée.
Le séminaire sera consacré à l’une des manifestations de ce travail de l’empirisme
au sein de la problématique transcendantale, à savoir la thèse kantienne selon laquelle
l’a priori est toujours intégralement et radicalement acquis. Nous étudierons le motif
d’une événementialité du transcendantal, ainsi que celui d’une contribution empirique à
- 27 -
l’advenir de l’a priori, en nous arrêtant plus en détail sur quelques-unes de ses figures
exemplaires.
Les textes cardinaux sur lesquels nous nous appuierons seront tirés de la Critique
de la raison pure mais nous procéderons à de nombreuses incursions dans d’autres
œuvres, de Kant et d’autres auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles.
Bibliographie indicative :
Bouveresse J., « Le problème de l’a priori et la conception évolutionniste des lois de la
pensée », in Essais. V. Descartes, Leibniz, Kant, Marseille, Agone, 2006, p. 113-138
Duchesneau F., « Épigenèse de la raison pure et analogies biologiques », in F.
Duchesneau, G. Lafrance et C. Piché (éd.), Kant actuel. Hommage à Pierre Laberge,
Montréal-Paris, Bellarmin/Vrin, 2000, p. 233-256
Ehrsam R., Le Problème du langage chez Kant, Paris, Vrin, 2016
Genova A. C., « Kant’s Epigenesis of Pure Reason », Kant-Studien, 1974, 65/3, p. 259-
273
Ingensiep H. « Die biologischen Analogien und die erkenntnistheoretischen
Alternativen in Kants Kritik der reinen Vernunft B § 27 », Kant-Studien, 85, 1990, p.
381-393
Malabou C., Avant demain. Épigenèse et rationalité, Paris, PUF, 2014
Mensch J., Kant’s Organicism. Epigenesis and the Development of Critical Philosophy,
University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2013
Oberhausen M., Das neue Apriori. Kants Lehre von “einer ursprünglichen Erwerbung”
apriorischer Vorstellungen, Stuttgart-Bad Canstatt, Frommann Holzboog, 1997
Piché, C., « La Critique et sa métaphysique », in La Métaphysique. Son histoire, sa
critique, ses enjeux, éd. par J.-M. Narbonne et L. Langlois, Presses de l’Université
Laval / Vrin, Québec /Paris, 1999
Sloan Ph., « Preforming the categories: Eighteenth-Century Generation Theory and the
Biological Roots of Kant’s A Priori », Journal of the History of Philosophy, 40, 2,
2002, p. 229-253
Van de Pitte, « Descartes et Kant : empirisme et innéité », Les Etudes philosophiques,
1985/2, p. 175-190
Wubnig J., « The Epigenesis of Pure Reason. A Note on the Critique of Pure Reason, B
sec. 27, 165-167 », Kant-Studien, 60, 1969, p. 147-152
Zöller G., « From Innate to A Priori. Kant’s Radical Transformation of a Cartesian-
Leibnizian Legacy », The Monist, 72, 1989
« Kant on the Generation of Metaphysical Knowledge », in H. Oberer et G.
Seel (ed.), Kant, Analysen – Probleme – Kritik, Würzburg, Königshausen und
Neumann, 1988
- 28 -
d’envisager les thèmes de l’Éthique sous un angle nouveau. Il s’agira de repenser la
philosophie de Spinoza à partir de la question de sa position dans l’histoire de la pensée
à l’âge moderne. Nous essayerons donc de montrer que, loin d’être une philosophie
intemporelle, la métaphysique de Spinoza nécessite d’être comprise dans une
perspective d’histoire de la philosophe, en employant les méthodologies adaptées. Nous
souhaitons ainsi prouver que le contenu de la raison doit aussi être saisi par le biais
d’une compréhension large des contextes desquels il puise ses racines.
Le cours développera une enquête à propos de la notion de substance en la reliant
à ses deux sources principales, à savoir Descartes et le cartésianisme néerlandais d’une
part, et la seconde scolastique, d’autre part. On abordera également les questions de la
méthode géométrique et de la physique, qui en sont respectivement la prémisse et la
conséquence.
Les étudiants seront invités à mener une recherche personnelle pour développer
d’autres pistes de lecture selon les modalités qui seront communiquées lors de la
première séance.
- 29 -
Bibliographie :
F. Bacon, Du progrès et de l’avancement du savoir, trad. Le Doeuff, Tel, Gallimard.
An Advertisement touching the Controversies of the Church of England, Letter to Lord
Burghley, A Letter to Henry Savile, dans Francis Bacon, The Major Works, Oxford
World’s Classics.
Th. Hobbes, Léviathan, trad. Tricaud, éd. Sirey / Dalloz.
Galilée, Ecrits coperniciens, le livre de poche, éd. Hamou et Spranzi.
Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Paris, Seuil.
W. Harvey, De Motu Cordis, Paris Bourgeois, 1991.
Newton, Principes mathématiques de la philosophie naturelle.
Philosophie contemporaine
M1PHHI55 et M2PHHI55
Indications bibliographiques
- 30 -
Semestre 2 Dominique PRADELLE
Indications bibliographiques
M. HEIDEGGER, Sein und Zeit, § 44, Tübingen, Niemeyer, 1927, trad. fr.
E. Martineau, Être et temps, Paris, Authentica, 1985 (disponible sur internet)
M. HEIDEGGER, Von Wesen der Wahrheit, in Wegmarken, GA 9, pp. 177-202 ;
« De l’essence de la vérité », trad. fr.W. Biemel et A. de Waelhens in Questions I, Paris,
Gallimard, 1968, pp. 159-194, trad. fr. E. Martineau, Paris, Authentica, 1988 (en fait
non publié, copie disponible à la bibliothèque)
M. HEIDEGGER, Parmenides, Gesamtausgabe Band 54, Frankfurt/Main,
V. Klostermann, 1992 (trad. fr. Th. Piel, Parménide, Paris, Gallimard, 2011)
Nous nous efforcerons cette année de présenter les matériaux d’un livre en cours
de rédaction sur la question de l’ipséité, qui se nourrit des très nombreuses discussions
qui ont vu le jour en philosophie contemporaine autour du problème de l’identité
personnelle et cherche à promouvoir une conception inspirée de celles de Heidegger et
de Ricœur. Le premier semestre portera surtout sur les modèles égologiques de
l’identité à soi tels qu’ils s’élaborent à partir de Descartes et de Locke principalement, et
tels qu’ils ont été repris dans la philosophie contemporaine, principalement analytique
(Shoemacker, Wiggins, Parfit entre autres). Le second semestre proposera de changer
de paradigme dans l’approche de ces questions en avançant une conception non plus de
l’identité à soi mais de l’ipséité qui fait de cette dernière une caractéristique
intrinsèquement sociale.
Bibliographie indicative :
Gallagher, Shaun (éd.), The Oxford Handbook of the Self, Oxford, Oxford
University Press, 2013.
Heidegger Martin, Sein und Zeit, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 16è éd., 1986.
_ Être et Temps, trad. d’Emmanuel Martineau, Paris, Authentica, 1985. Lien de
- 31 -
téléchargement t.m.p.free.fr
Locke, John, Essai philosophique concernant l’entendement humain, trad. de P.
Coste, Paris, Vrin, 1972.
McIntyre, Alasdair, Après la vertu, Paris, PUF, « Quadrige », 2006.
Olson, Eric, The Human Animal: Personal Identity without Psychology, Oxford
University press, 1999.
Parfit, Derek, Reasons and Persons, Oxford, Clarendon Press, 1984.
Perry, John (éd.) Personal Identity, Univrsity of California Press, 1975.
_ « The Problem of Personal Identity », in J. Perry (éd.), Personal Identity, p. 3-
30.
Quinton, Anthony, « The Soul », in J. Perry (éd.), Personal Identity, p. 53-72.
Ricœur, Paul, Soi-même comme un autre, Paris, Le Seuil, 1990.
Schechtman, Marya, The constitution of Serves, Cornell University Press, 1982.
_ Staying Alive. Personal Identity, Practical Concerns, and the Unity of a Life,
Oxford, Oxford University Press, 2014.
Strawson, Peter, Les Individus. Essai de métaphysique descriptive, Paris, Seuil,
1973.
Taylor, Charles, Les Sources du Moi. La formation de l’identité moderne, Paris,
Le Seuil, 1998.
Wiggins, Sameness and Substance Reniewed, Cambridge University Press, 2008.
De l’esprit.
Hegel :
Phänomenologie des Geistes, Hamburg, Meiner, 2011.
Phénoménologie de l’esprit, tr. Bernard Bourgeois, Paris, Vrin, 2006.
Schelling:
Philosophische Untersuchungen über das Wesen der menschlichen Freiheit,
Hamburg, Meiner, 2011.
Recherches philosophiques sur l’essence de la liberté humaine, tr. J.-Fr. Courtine
et E. Martineau, in Œuvres métaphysiques, Paris, Gallimard, 1980.
S2. Heidegger.
Unterwegs zur Sprache, GA 12 (Die Sprache im Gedicht. Eine Erörterung von Georg
Trakls Gedicht).
Acheminement vers la parole, tr. J. Beaufret, W. Brokmeier, Fr. Fédier, Paris Gallimard,
rééd.
Schelling: Vom Wesen der menschlichen Freiheit (1809) [semestre d’été 1936], GA 42.
- 32 -
Schelling. Le traité de 1809 sur l’essence de la liberté humaine, tr. fr. J.-F. Courtine,
Gallimard, Paris, 1977 (rééd. 1993).
Die Selbstbehauptung der deutschen Universität [discours du 27.5.1933 à Fribourg], in
GA 16, p. 107-117.
L’auto-affirmation de l’université allemande, tr. G. Granel, bilingue, TER, Mauvezin,
1982.
Jacques Derrida, De l’Esprit, in Heidegger et la question, Paris, Flammarion,
1990.
Didier Franck, Le Nom et la chose. Langue et vérité chez Heidegger, Paris, Vrin,
2017.
Reiner Schürmann, Le Principe d’anarchie. Heidegger et la question de l’agir,
Zurich, Diaphanes, 20132.
Reiner Schürmann, Des Hégémonies brisées, Zurich, Diaphanes, 20172.
Philosophie comparée
- 33 -
pouvoirs de l’Absolu même, pouvoir positif par lequel ce dernier se manifeste, le Temps
étant alors conçu comme le régulateur du devenir universel.
- 34 -
Intitulés des cours, travaux dirigés et séminaires 2018-2019
Programme M2
Séminaires
(1h30 hebdomadaire ou 3 heures par quinzaine selon les cas)
Philosophie antique
Bibliographie :
Aristote, La Métaphysique, 2 vol., Introduction, notes et index par J. Tricot, Paris,
Vrin, 1966, rééd. 1986
Aristote, Métaphysique, présentation et traduction par Marie-Paule Duminil &
Annick Jaulin, Paris, Garnier-Flammarion, 2008
Aristote, Métaphysique Epsilon, Introduction, traduction et commentaire par E.
Berti, Paris, Vrin, 2015
Le séminaire portera sur le statut de ce qui est couramment appelé la biologie dans
le corpus aristotélicien. C’est à l’intérêt pour la biologie que les études aristotéliciennes
ont en partie dû leur renouvellement tout au long du dernier demi-siècle. Mais la place
de la biologie dans le système aristotélicien reste en grande partie une question ouverte.
On examinera en particulier les problèmes suivants : (a) Le fait qu’Aristote n’emploie
pas le terme de biologie n’interdit pas par principe aux interprètes de l’utiliser. Mais,
dans ce cas, comment délimiter la biologie dans la physique ? Quels objets et quelles
- 35 -
limites lui donner ? Fausse-t-on la nature du projet physique d’Aristote en utilisant une
dénomination fantôme ? (b) L’existence même d’une science des animaux et des plantes
relève-t-elle d’une simple volonté d’exhaustivité dans l’étude de la nature ou manifeste-
t-elle une orientation particulière de la science aristotélicienne ? Que cherche Aristote
en s’intéressant aux êtres vivants ? (c) Aristote attribue la vie aux corps célestes et à la
substance séparée. Quel rapport cette vie entretient-elle avec la vie organique ? – Le
séminaire ne suppose pas une connaissance du grec. Des textes (grecs et en traduction
française) des traités physique (De l’âme) et spécifiquement biologiques (Histoire,
Parties, et Génération des animaux, etc.) seront distribués, ainsi qu’une bibliographie
détaillée.
Indications bibliographiques
Falcon, A., Aristotle and The Science of Nature. Unity without Uniformity,
Cambridge, Cambridge University Press, 2005.
Föllinger, S. (ed.), Was ist ‘Leben’? Aristoteles’ Anschauungen zur Entstehung
und Funktionsweise von Leben, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2010.
Gotthelf, A. & Lennox, J. G. (ed.), Philosophical Issues in Aristotle’s Biology,
Cambridge, Cambridge University Press, 1987.
Lennox, J. G., Aristotle’s Philosophy of Biology: Studies in the Origins of Life
Science, Cambridge, Cambridge University Press, 2001.
Pellegrin, P., La Classification des animaux chez Aristote, Statut de la biologie et
unité de l’aristotélisme, Paris, Les Belles Lettres, 1982.
Preus, A., Science and Philosophy in Aristotle’s Biological Works,
Hildesheim/New York, Georg Olms, 1975.
Rashed, M., Aristote, De la Génération et la Corruption, Texte établi et traduit,
Paris, Les Belles Lettres, 2005.
Bibliographie indicative
H. von Arnim, Stoicorum veterum fragmenta. Vol. I–IV, Leipzig, 1903–1905.
A.A. Long et D. Sedley, Les philosophes hellénistiques : II. Les Stoïciens, trad. J.
Brunschwig et P. Pellegrin, Paris, 2001.
J. Brunschwig, Les Stoïciens et leur logique, Paris, 20062.
J. Vuillemin, Nécessité ou contingence. L’aporie de Diodore et les systèmes
philosophiques, Paris, 1984.
- 36 -
M. Fichant, Leibniz : De l’horizon de la doctrine humaine. Ἀποκατάστασις
πάντων, Paris, 1991.
Indications bibliographiques
Traités de Plotin : seront surtout concernés des traités rangés par Porphyre dans la
deuxième et la troisième Ennéade, voici une liste indicative
I, 6 [1], II, 1 [40], II, 2 [14], II, 4 [12], II, 5 [25], II, 9 [33], III, 1 [3], III, 2-3 [47-
48], III, 6 [26], III, 8 [30], IV, 8 [6], V, 1 [10]
Traduction française, Plotin, Traités, Paris, GF-Flammarion, sous la direction de
L. Brisson et J.-F. Pradeau, 2002-2010.
Éditions commentées
Plotin, Traité 3 (III, 1), introduction, traduction, commentaire et notes par M.
Chappuis, Paris, Cerf, 2006.
Plotinus, Enneads IV.8, On the Descent of the Soul into Bodies. Translation with
an Introduction and Commentary by B. Fleet, Las Vegas/Zurich/Athens, Parmenides,
2012.
Plotin, Les deux matières [Ennéade II, 4 (12)], introduction, texte grec, traduction
et commentaire par J.-M. Narbonne, Paris, Vrin, 1993.
Plotin, Traité 25 (II, 5), introduction, traduction, commentaire et notes par J.-M.
Narbonne, Paris, Cerf, 1998
Plotin, Sur le ciel: Ennéade II, 1, 40, introduction, texte grec, traduction et
commentaire par R. Dufour, Paris, Vrin, 2003.
Wilberding, J., Plotinus' Cosmology. A Study of Ennead II.1 (40), Text,
Translation, and Commentary, Oxford, Oxford University Press, 2006.
Littérature secondaire
Graeser, A., Plotinus and the Stoics. A Preliminary Study, Leiden, Brill, 1972.
- 37 -
Laurent, J, Les fondements de la nature dans la pensée de Plotin: procession et
participation, Paris, Vrin, 1992.
O’Brien, D., Théodicée plotinienne, théodicée gnostique, Leiden, Brill, 1993.
Philosophie arabe
Bibliographie :
A. Martin, Averroès, Grand Commentaire à la Métaphysique d’Aristote. Livre
Lam-Lambda, traduit de l’arabe et annoté, Paris, Vrin, 1984
Ch. Genequand, Ibn Rushd’s Metaphysics. A Translation with Introduction of Ibn
Rushd’s Commentary on Aristotle’s Metaphysics, Book Lâm, Leyde, Brill, 1984
M. Di Giovanni, « The Commentator. Averroes’ Reading of the Metaphysics »,
in : F. Amerini & G. Galluzzo, A Companion to the Latin Medieval Commentaries on
Aristotle’s Metaphysics, Leyde, Brill, 2014, p. 59-94
C. Cerami, Génération et Substance, Aristote et Averroès entre Physique et
Métaphysique, Berlin / New York, Walter de Gruyter, 2016
- 38 -
Philosophie du Moyen-Âge
La banalité du mal au Moyen Age : pourquoi les Juifs ont-ils tué le Christ ?
(suite du M1/S2, 2017-18)
« Pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34) : ce verset
de l’Évangile de Luc a suscité d’innombrables commentaires scolastiques au Moyen
Age, qui se sont interrogés sur la relation entre ignorance et culpabilité. Elle est
également à l’origine de l’image chrétienne des Juifs comme « peuple déïcide »,
fondement de l’antisémitisme chrétien, qui n’a été définitivement abandonnée qu’au
moment de Vatican II (1965). Dans le cadre de ce séminaire, nous poursuivrons la
réflexion commencée au deuxième semestre de l’an dernier (2017-18), qui nous avait
menée jusqu’au XIIIe siècle. Cette année, nous étudierons la suite de cette histoire, en
présentant la position de plusieurs doctrines majeures de la fin du Moyen Age, souvent
réputées pour leur « antisémitisme » ou « antijudaïsme », comme Richard de
Mediavilla, Jean Duns Scot, Pierre Auriol, Henri de Harclay, Robert Holkot et quelques
auteurs de la scolastique espagnole et portugaise de la Renaissance (Alonso de Espina,
Domingo de Soto, Francisco Suárez, Jaume Blesa).
Prérequis : la participation au cours de l’an dernier n’est pas requise, nous
recommencerons avec quelques séances de résumé à partir de l’œuvre de Thomas
d’Aquin et de ses positions sur la « question juive ». Les étudiants devront être
familiarisés avec les grandes oppositions entre écoles philosophiques et théologiques
médiévales. Une familiarité élémentaire avec le latin est nécessaire, car aucun des textes
vus en cours cette année n’est disponible en langue française. Nous en proposerons des
traductions sommaires en classe.
Support du cours : un dossier de textes originaux en traduction française sera
fourni aux étudiant(e)s. Une sélection d’articles et d’études de référence sera disponible
sur moodle.
Bibliographie introductive : outre les ouvrages classiques de J. Trachtenberg
[1904-59], The Devil and the Jews. The Medieval Conception of the Jews and Its
Relation to Modern Anti-Semitism (Yale University Press, 1943) et H. Liebeschütz
[1893-1978], Synagoge und Ecclesia. Religionsgeschichtliche Studien über die
Auseinandersetzung der Kirche mit dem Judentum im Hochmittelalter, ed. A.
Patschovsky (Verlag Lambert Schneider, 1983), nous discuterons les travaux de E.A.
Synan, The Popes and the Jews in the Middle Ages (Macmillan, 1965) ; A. Sapir
Abulafia, Christians and Jews in Dispute. Disputational Literature and the Rise of Anti-
Judaism in the West (c. 1000-1150) (Ashgate, 1984) ; R.I. Moore, La persécution. Sa
formation en Europe, 950-1250, trad. C. Malamoud (Les Belles Lettres, 1991 ; éd.
originale 1987) ; G. Dahan, Les intellectuels chrétiens et les Juifs au Moyen Age (Ed. du
Cerf, 1990) ; J.Y.B. Hood, Aquinas and the Jews (University of Pennsylvania, 1995) ;
D. Iogna-Prat, Ordonner et exclure. Cluny et la société chrétienne face à l’hérésie, au
judaïsme et à l’islam, 1100-1150 (Champs-Flammarion, 1998), p. 332-359 ; G. Dahan,
Le brûlement du Talmud à Paris (1242-44) (Ed. du Cerf, 1999) ; N.L. Turner, «Robert
Holcot on the Jews», in : Chaucer and the Jews. Sources, Contexts, Meanings, ed. Sh.
Delany (Routledge, 2002) ; St. J. McMichael & S.E. Myers (eds), Friars and Jews in
the Middle Ages and the Renaissance (Brill, 2004) ; M. Frassetto (ed.), Christian
Attitudes Towards the Jews in the Middle Ages (Routledge, 2006) ; A. Vauchez & B.
Sère, « Les Chrétiens d’Occident face aux Juifs et aux Musulmans au Moyen Age, XIe-
XVe siècles », Recherches de science religieuse 100/2 (2012), p. 187-208 ; E.
- 39 -
Marmursztejn, Le baptême forcé des enfants juifs. Question scolastique, enjeu politique,
échos contemporains (Les Belles Lettres, 2016).
Bibliographie primaire :
Aristote, Catégories, trad. de Frédérique Ildefonse et Jean Lallot, Paris, Seuil,
Points, 2002.
Boèce, Traités théologiques, trad. par Axel Tisserand, Paris, GF Flammarion,
2000.
Gilbert de Poitiers, Expositio in Boecii librim primum De Trinitate et Expositio in
Boecii librim secundum De Trinitate, in The Commentaries on Boethius by
Gilbert of Poitiers, ed. by Nikolaus M. Häring, s.a.c., Toronto, Pontifical Institute
of Mediaeval Studies, 1966, p. 51-180. Une photocopie du texte sera donnée aux
étudiants.
Une bibliographie secondaire sera donnée lors de la première séance.
Philosophie moderne
Bibliographie indicative
Œuvres
ARNAULD, Des vraies et des fausses idées
BERKELEY, Traité concernant les principes de la connaissance humaine
CONDILLAC, Essai sur l’origine des connaissances humaines
DESCARTES, Méditations métaphysiques. Objections et réponses
Dioptrique
Lettres
Entretien avec Burman
HUME, Traité de la nature humaine
- 40 -
Enquête sur l’entendement humain
Dialogues sur la religion naturelle
KANT, Dissertation de 1770
Critique de la raison pure
Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science
Réponse à Eberhard
Les Progrès de la métaphysique
D’un ton grand seigneur récemment pris en philosophie
Anthropologie
Logique
Leçons de métaphysique
LAMBERT, Architectonique
LEIBNIZ, Discours de métaphysique
Qu’est-ce qu’une idée
Nouveaux Essais sur l’entendement humain
LOCKE, Essai sur l’entendement humain
SPINOZA, Éthique
WOLFF, Pensées rationnelles sur les forces de l’entendement humain
Philosophie rationnelle ou Logique
Psychologie empirique
Études
La voie des idées ? Le statut de la représentation, XVIIe-XXe siècles, éd. par Kim
Sang Ong-Van-Cung, Paris, CNRS Editions, 2006
Benoist Jocelyn, Kant et les limites de la synthèses, PUF, 1996
« Contribution à l’histoire de la notion de concept : à la lumière de Cassirer »,
Giornale Critico della Filosofia Italiana, 85, 2006/1
« Appliquer ses concepts », in Kant, éd. par J.-M. Vaysse, Cerf, 2008
Brahami Frédéric, Le Travail du scepticisme. Montaigne, Bayle, Hume, PUF,
2001
Introduction au « Traité de la nature humaine » de David Hume, PUF, 2003
Cassirer Ernst, Substance et fonction, trad. P. Caussat, Minuit, 1977
Le Problème de la connaissance dans la philosophie et la science des temps
modernes. II. De Bacon à Kant, trad. R. Fréreux, Cerf, 2005
Courtine Jean-François, « La doctrine cartésienne de l’idée et ses sources
scolastiques », in Les Catégories de l’être. Études de philosophie ancienne et
médiévale, PUF, 2003, p. 241-265
Fichant Michel, « L’Amphibologie des concepts de la réflexion : la fin de
l’ontologie », in Recht und Frieden in der Philosophie Kants. Akten des 10.
Internationalen Kant-Kongresses, éd. par V. Rohden, R. Terra et G. Almeida, Berlin /
New York, de Gruyter, 2008, t. 1, p. 71-93
Grandjean Antoine, Critique et réflexion. Essai sur le discours kantien, Vrin,
2009
Hamou Philippe, Dans la chambre obscure de l’esprit. John Locke et l’invention
du Mind, Ithaque, 2018
Longuenesse Béatrice, Kant et le pouvoir de juger, PUF, 1993
Malherbe Michel, La Philosophie empiriste de David Hume, Vrin, rééd. 2001
Kant ou Hume, ou la raison et le sensible, Vrin, rééd. 1993
Marion Jean-Luc, Sur l’ontologie grise de Descartes, Vrin, rééd. 1993
Sur la théologie blanche de Descartes, PUF, 1981
Questions cartésiennes. Méthode et métaphysique, PUF, 1991
- 41 -
Matheron Alexandre, « Idée, idée d’idée et certitude dans le Tractatus de
Intellectus Emendatione et dans l’Éthique », in Méthode et métaphysique, 2, 1989, p.
93-104
Moreau Denis, Deux cartésiens. La polémique Arnauld-Malebranche, Vrin, 1999
Paccioni Jean-Paul, Cet esprit de profondeur. Christian Wolff, l’ontologie et la
métaphysique, Vrin, 2006
Philonenko Alexis, « Lecture du schématisme transcendantal », in Études
kantiennes, Vrin, 1982
L’œuvre de Kant, Paris, Vrin, 51993, t. 1
Rousset Bernard, La Doctrine kantienne de l’objectivité, Vrin, 1967
Bibliographie sommaire :
Arnauld, Textes philosophiques, intr., trad. et notes par Denis Moreau, Paris, PUF,
2001 (comprenant un essai de bibliographie arnaldienne, p. 287-319).
Arnaud et Nicole, La logique ou l’art de penser, éd. critique par Pierre Clair et
François Girbal, 2e éd., Paris, Vrin, 1981.
Arnauld, Des vraies et des fausses idées, éd. par Christiane Frémont, Paris,
Fayard, 1986.
Malebranche, Œuvres complètes, pub. sous la dir. d’André Robinet, Paris, Vrin-
CNRS, 20 t. en 18 vol., 1958-1968, en particulier les t. VI à IX.
On utilisera aussi les Œuvres de Messire Antoine Arnauld…, éd. par Gabriel du
Pac de Bellegarde et Jean Hautefage, Paris et Lausanne, 1775-1783, 43 vol.
Philosophie contemporaine
- 42 -
formelle. Une grande part du séminaire sera consacrée à l’analyse approfondie de la
distinction entre les trois strates (morphologie, conséquence, vérité), en confrontant les
développements de Husserl à ceux de Frege et Russell.
Indications bibliographiques
E. HUSSERL, Formale und transzendentale Logik, Husserliana XVII (trad. fr.
S. Bachelard, Logique formelle et logique transcendantale, Paris, Puf, 1957)
G. FREGE, « Der Gedanke », « Die Verneinung », « Gedankengefüge » (trad. fr.
C. Imbert, « La pensée », « La négation », « La composition des pensées » in Écrits
logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971)
B. RUSSELL, Principles of Mathematics, 1903, Routledge, 2010 (trad. fr. J.-
M. Roy, Les principes des mathématiques, in Écrits de logique philosophique, Paris,
Puf, 1989)
J. CAVAILLÈS, Sur la logique et la théorie de la science, Paris, Vrin, 19763, 19974
Indications bibliographiques
E. HUSSERL, Formale und transzendentale Logik, Husserliana XVII (trad. fr.
S. Bachelard, Logique formelle et logique transcendantale, Paris, Puf, 1957)
L. E. J. BROUWER, « Qu’on ne peut se fier aux principes logiques » et
« Intuitionnisme et formalisme », trad. fr. J. Largeault in Intuitionnisme et théorie de la
démonstration, Paris, Vrin, 1992
J. CAVAILLÈS, Sur la logique et la théorie de la science, Paris, Vrin, 19763, 19974
- 43 -
Métaphysique et idéalisme allemand
S1 Hegel
Hegel, Vorlesungen über die Philosophie der Religion, 3 vol., Hamburg, Meiner,
1983-1985.
Éd. définitive : Vorlesungen über die Philosophie der Religion. Vorlesungen über
die Beweise vom Dasein Gottes, Nachschriften zu den Kollegien über
Religionsphilosophie der Sommersemester 1821 und 1824. Herausgegeben von Walter
Jaeschke und Manuela Köppe. Gesammelte Werke (GW) 29,1, Hamburg, Meiner, 2017.
Berliner Schriften (1818-1831), hrsg. v. W. Jaeschke, Hamburg, Meiner, PhB,
2007.
Leçons sur la philosophie de la religion, tr. P. Garniron, vol. I et III, Paris, PUF,
2004 ; vol. II, tr. G. Marmasse, Paris, Vrin, 2010.
Écrits sur la religion (1822-1829), tr. J.-L. Georget, Paris, Vrin, 2001.
S2 Schelling
Philosophie indienne
- 44 -
À partir du Ier siècle de notre ère environ, le Bouddhisme subit une transformation
profonde. C’est alors qu’émergea le « Grand Véhicule » (du Salut) (Mahâyâna) et que
la philosophie du Bouddhisme, en réinterprétant les topiques de la dogmatique du
« Petit Véhicule » (Hînayâna), connut son essor métaphysique. D’une grande richesse
et d’une singulière profondeur, la philosophie du Bouddhisme du Grand Véhicule se
caractérise avant tout par sa radicalité. Son axe central est représenté par l’« École du
Milieu » (Madhyamaka), issue de l’œuvre du grand dialecticien Nâgârjuna (Ier-IIe siècle
de notre ère). L’explication d’extraits de son maître ouvrage, les Stances du Milieu par
excellence (Madhyamaka-Kârikâ), sera l’occasion d’élucider la manière dont
s’articulent rationalité et mystique au sein de la dialectique bouddhique en tant qu’elle
entend frayer la voie à l’intuition de la vacuité (shûnyatâ) universelle. Un peu plus tard
devait cristalliser une École idéaliste, le Yogâcâra-Vijñânavâda, professant la doctrine
du « Rien-que-pensée » (vijñânamatratâ). L’explication du texte de base de cette école,
la Trentaine (Trimshikâ) de Vasubandhu (vers 450-500 de notre ère), permettra de
mettre en évidence ce qui sépare cet idéalisme des autres types d’idéalisme (notamment
l’« idéalisme subjectif » de Berkeley) avec lesquels on a voulu le rapprocher. Enfin,
apparut l’École épistémologique et logique (Dignâga, VIe s., Dharmakîrti, VIIe s.), école
qui devait exercer une influence majeure sur la scolastique tibétaine ultérieure. L’on
présentera sa théorie de la connaissance, d’une grande sophistication, sa critique des
universaux ainsi que sa philosophie nominaliste du langage.
Semestre 2 M4PHHI10
- 45 -
synthèse doctrinale d'inspiration non-dualiste originale en ce qu'elle met l’accent sur le
dynamisme inhérent à la Conscience et sur le dynamisme de l’Absolu venant à se
manifester en tant qu'univers et jouant à s’oublier dans les choses de ce monde pour
mieux s’y reconnaître au miroir de l’existence humaine. La notion de liberté est au cœur
du Shivaïsme du Cachemire. Ce dernier propose diverses voies menant à la délivrance,
voies qui visent le dépassement à la fois transcendant et immanent des dualités.
Bibliographie indicative :
Textes : L. Silburn, Les Shiva-sûtras, Pub. de l'ICI, fasc. n°47, 1980 ; L. Silburn, Les
Spandakârikâs. Stances sur la Vibration de Vasugupta, Pub. de l'ICI, fasc. n° 58, 1990 ;
L. Silburn, Le Vijnâna-Bhairava, Pub de l'ICI, fasc. n°15, 1976 ; D. Dubois, Les Stances
sur la Reconnaissance du Seigneur avec leur glose, L'Harmattan, 2005 ; L. Silburn et A.
Padoux, La Lumière sur les Tantras, Pub. de l'ICI, fasc. n°66, 2000. Études : A. Padoux,
Comprendre le Tantrisme, Albin Michel : coll. Spiritualités vivantes n° 243, 2010 ; A.
Padoux, L'Énergie de la Parole, Fata Morgana, 1994 ; M. L. Pandit, The Trika Saivism
of Kasmir, Delhi : Munshiram Manoharlal, 2003 ; D. Dubois, Abhinavagupta, éd.
Almora, 2010; D. P. Lawrence, Rediscovering God with Transcendantal Argument. A
contemporary Interpretation of Monistic Kashmiri Śaiva Philosophy, Albany: State
University of New York, 1999; I. Ratié, Le Soi et l'Autre. Identité, Différence et Altérité
dans la Philosophie de la Pratyabhijñā, Brill : Jerusalem Studies in Religion and
Culture n°13, 2011.
Grec
Platon, Cratyle.
Bibliographie indicative :
Platonis Opera recognovit brevique adnotatione critica instruxit Ioannes Burnet.
Tomus I : Tetralogias I-II continens, Oxford, 1900.
Proclus Diadochus, In Platonis Cratylum commentaria, ed. G. Pasquali, Leipzig,
1908.
F. Ademollo, The Cratylus of Plato: A Commentary, Oxford, 2011.
- 46 -
V. Goldschmidt, Essai sur le Cratyle. Contribution à la pensée de Platon, Paris,
1940.
D. Sedley, Plato’s Cratylus, Oxford, 2003.
Platon, Banquet.
Bibliographie indicative :
Platon, Œuvres complètes, t. IV–2 : Le Banquet. Texte établi et traduit par L.
Robin, Paris, 19515.
Chr. Brockmann, Die handschriftliche Überlieferung von Platons Symposion,
Wiesbaden, 1992.
J. H. Lesher, D. Nails et F. C. C. Sheffield (éd.), Plato’s « Symposium » : Issues,
Interpretation and Reception, Cambridge, Mass./ Washington D.C., 2006.
L. Robin, La théorie platonicienne de l’amour, Paris, 1908.
A. E. Taylor, Plato: The Man and his Work, Londres, 19374.
Latin
- 47 -
Nous accorderons une attention particulière à la lettre 58, dans laquelle Sénèque
traite la délicate question du genre suprême subsumant corporels et incorporels, et nous
verrons comment ce problème central de l’ontologie stoïcienne met en évidence un
dialogue profond avec les traditions platonicienne et péripatéticienne.
Un fascicule de textes sera distribué au début du semestre. Les étudiants pourront
consulter avec profit les références suivantes :
BRÉHIER, E., La Théorie des incorporels dans l'ancien stoïcisme, Paris, Librairie
Alphonse Picard & fils, 1907.
BRUNSCHWIG, J., « La théorie stoïcienne du genre suprême et l’ontologie
platonicienne », in BARNES, J. & MIGNUCCI, M. (éds.), Matter and Metaphysics, IVth
Symposium Hellenisticum. Naples, Bibliopolis, 1988, pp. 19-127.
INWOOD, B., Seneca: Selected philosophical Letters, translated with an
Introduction and Commentary by B. I., Oxford, Oxford University Press, 2007.
LONG, A. A. & SEDLEY, D., Les philosophies hellénistiques, tome 2 : les Stoïciens
(trad. J. BRUNSCHWIG & P. PELLEGRIN), Paris, GF Flammarion, 1997.
« La rose est sans pourquoi », clame un célèbre vers d’Angelus Silesius, mystique
allemand du XVIIe siècle, souvent célébré par Heidegger dans sa dénonciation du
principe de raison comme structure de la métaphysique occidentale. La réponse de
Silesius ne satisfaisait effectivement pas les médiévaux : pourquoi la rose est-elle une
rose ? Pourquoi est-elle une fleur, pourquoi possède-t-elle une certaine couleur et un
certain parfum ? Parce que Dieu l’a voulu ? Dieu aurait-il pu faire une rose sans parfum,
une rose qui ne soit pas une fleur ? Telles sont les questions qui sont au fond de la
réflexion de Jean Duns Scot sur la création du monde : le Dieu créateur détermine-t-il
également les essences des choses, ou bien celles-ci s’imposent-elle à son pouvoir
créateur ? Nous proposerons une lecture et traduction suivie des distinctions 35-36 du Ier
livre du commentaire des Sentences (= Ordinatio ou Opus Oxoniense) de Jean Duns
Scot (ca. 1266 – 1308), un lieu textuel traditionnellement consacré à la science et aux
idées divines, c’est-à-dire à la manière dont Dieu connaît le monde avant sa création. Ce
texte est capital, tant dans la tradition tardo-médiévale que pour l’historiographie du
XXe siècle, qui s’est largement déchirée sur son interprétation : Jean Duns Scot est-il un
augustinien, qui défend la primauté de l’idéalisme divin sur la création, ou bien est-il au
contraire le représentant du « logicisme » ou de l’« essentialisme », doctrine qui affirme
que les lois de la logique sont parfaitement indépendantes de Dieu ? Nous lirons,
traduirons et commenterons, paragraphe par paragraphe, ce texte réputé très difficile du
point de vue conceptuel.
Support du cours : les étudiants recevront une copie du texte latin tel qu’il est
édité dans l’édition Vaticane des Opera omnia de Jean Duns Scot ainsi qu’un dossier
d’études complémentaires, disponible sur moodle.
Prérequis : une connaissance élémentaire du latin est requise.
Bibliographie : en français, voir en priorité J.-Chr. Bardout & O. Boulnois (dir.),
Sur la science divine (Paris : PUF, 2002) ; O. Boulnois, Etre et représentation. Une
généalogie de la métaphysique moderne à l’époque de Duns Scot (XIIIe-XIVe siècles)
(Paris : PUF, 1999) ; ainsi que le classique E. Gilson, Jean Duns Scot. Introduction à
ses positions fondamentales (Paris : Vrin, 1952).
Dans d’autres langues : L. Honnefelder, Scientia transcendens. Die formale
Bestimmtheit der Seiendheit und Realität in der Metaphysik des Mittelalters und der
- 48 -
Neuzeit (Duns Scotus, Suárez, Wolff, Kant, Peirce) (Hambourg : Meiner, 1990) ; T.
Hoffmann, Creatura intellecta. Die Ideen und Possibilien bei Duns Scotus mit Ausblick
auf Franz von Mayronis, Poncius und Mastrius (Münster : Aschendorff, 2002) ; F.
Mondadori, « The Independence of the Possible According to Scotus », in Duns Scot à
Paris, 1302-2002, ed. O. Boulnois, E. Karger, J.-L. Solère & G. Sondag (Turnhout :
Brepols, 2004), p. 313-374 ; T. Noone, « Aquinas on Divine Ideas : Scotus’s Evaluation
», Franciscan Studies 56 (1998), 307-324 ; T. Noone, « Scotus on Divine Ideas : Rep.
Paris. I-A, dist. 36 », Medioevo 24 (1998), 359-453.
Allemand
Semestre 1 M3PHLAN2
Antoine GRANDJEAN
Bibliographie
Textes de Kant
Vorlesungen zur Moralphilosophie
Grundlegung zur Metaphysik der Sitten
Kritik der praktischen Vernunft
Über das Mißlingen aller philosophischen Versuche in der Theodizee
Brief an Maria von Herbert, Früjahr 1792
Die Religion innerhalb der Grenzen der bloßen Vernunft
Verkündigung des nahen Abschlusses eines Traktats zum ewigen Frieden in der
Philosophie
Metaphysik der Sitten. Tugendlehre
Über ein vermeintes Recht, aus Menschenliebe zu lügen
Anthropologie in pragmatischer Hinsicht
Autres textes
Fichte, System der Sittenlehre nach den Prinzipien der Wissenschaftslehre
Michaelis, Von der Verpflichtung des Menschen die Wahrheit zu reden
Moral
- 49 -
Wolff, Moral, oder vernünftige Gedanken von der Menschen Tun und Lassen, zur
Beförderung seiner Glücklichkeit
Grundsätze des Natur- und Völckerrechts
Robert Musil, Gesammelte Werke. 1, Der Mann ohne Eigenschaften, hrsg. von Adolf
Frisé, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1978.
On consultera avec profit les Gesammelte Werke éditées par Adolf Frisé, ainsi
que la traduction de Ph. Jaccottet parue au Seuil, L'Homme sans qualités : roman, 1982.
I. Bachmann, Werke, hg. Von Ch. Koschel von Weidenbaum/Clemens Münster, Bd 4,
München, Zürich, 1979.
W. Boelich, Untergang und Erlösung. Zu Robert Musils Roman « Der Mann ohne
Eigenschaften », Akzente I, 1954.
J. Bouveresse, L'Homme probable : Robert Musil, le hasard, la moyenne et l'escargot
de l'histoire, Combas, Éd. de l'Éclat, 1993.
— La Voix de l’âme et les chemins de l’esprit, Paris, Seuil, 2001.
E. Canetti, Das Augenspiel. Lebensgeschichte 1931-1937, München/Wien, 1985.
J.-P. Cometti, Robert Musil ou L'alternative romanesque, Paris, Puf, 1985.
— Robert Musil, Colloque de Royaumont, Éditions de Royaumont, 1986.
S. Djigo, La raison vivante: Robert Musil et la vérité romanesque, Paris, Éd.
l'Improviste, 2013.
M. Frank, Erkenntniskritische, ästhetische und mythologische Aspekte der
« Eigenschaftslosikeit » in Musils Roman, Revue de théologie et de philosophie, 113,
1981.
A. Frisé, Plädoyer für Robert Musil: Hinweise und Essays, 1931 bis 1980, Reinbek bei
Hamburg, Rowohlt, 1980.
H. Kraft, Musils Mann ohne Eigenschaften, München/Zürich, 2000.
— Musil, Paul Zsolnay Verlag Wien 2003.
M. Luserke, Wirklichkeit und Möglichkeit, Modaltheroretische Untersuchung zum Werk
Robert Musils, Frankfurt a. M.-Bern-New York, 1987.
G. Müller, Dichtung und Wissenschaft. Studien zu Robert Musils Romanen « Die
Verwirrungen des Zöglings Törless » und « Der Mann ohne Eigenschaften », Uppsala,
1971.
— Ideologiekritik und Metasprache in Robert Musils Roman « Der Mann ohne
Eigenschaften », Wilhelm Fink, München-Salzburg, 1972.
F. Nietzsche, Werke in 5 Bänden, herausgegeben von Karl Schlechta, Ullstein,
Frankfurt a. m. Berlin- Wien, 1986.
M.-L Roth, Robert Musil, Ethik und Aesthetik. Zum theorischen Werk des Dichters, Paul
List Verlag, München, 1972.
— avec Bernhard Böschenstein, Hommage à Musil, Peter Lang, Bern, 1995.
F. Vatan, Robert Musil et la question anthropologique, Paris, Puf, 2000.
— Robert Musil : le virtuose de la distance, Paris, Belin, 2013.
— A. Venturelli, Robert Musil und das Projekt der Moderne, Bern, 1988.
- 50 -
Robert Musil, Cahier de l’Herne, Paris, Éditions de l’Herne, 1981.
Anglais
Les étudiants choisiront entre un cours en anglais centré sur l’étude d’une notion ou
d’une œuvre et un cours en français qui a pour objectif de les préparer à l'épreuve de
traduction et de commentaire de textes classiques de la tradition philosophique à
l’agrégation de philosophie.
Semestre 1. M3PHLAN3
Une personne est-elle la même au cours de sa vie (et au-delà) ? Qu’est-ce qui fait
cette identité ? Dans la philosophie anglophone, c’est Locke qui a donné le cadre de la
réflexion sur ces questions. La réponse de Locke a ceci de notable : elle fait entrer en
scène un nouveau personnage philosophique – « the self », substantivation du pronom
réflexif qui nous est devenue familière. Mais qu’est-ce que ce « self » exactement, et
comment comprendre la self-consciousness (autre néologisme de Locke) qui lui est
nécessaire ? Dans ce TD, nous lirons et commenterons une sélection de textes dans cette
tradition anglophone, à commencer par le chapitre 27 du livre II de l’Essay de Locke.
Nous prêterons particulièrement attention aux innovations à la fois linguistiques et
conceptuelles introduites par Locke et aux objections que sa théorie a soulevé chez
Berkeley, Butler, Hume et Reid, objections qui ont été structurantes pour la réception du
texte de Locke, jusqu’à la philosophie analytique contemporaine. Une partie du travail
sera également consacrée à l’exercice de la traduction.
TEXTES
LOCKE, An Essay Concerning Human Understanding, Peter H. Nidditch (ed.), Oxford,
Clarendon Press, 1975; tr. fr. Un Essai philosophique concernant l'entendement
humain, traduction par Pierre Coste [1700], Paris: Vrin, 1972; Essai philosophique
sur l'entendement humain: Livres I et II, traduction par Jean-Michel Vienne, Paris:
Vrin, 2002; Essai sur l’entendement humain, traduction par Pierre Coste,
établissement du texte, présentation, dossier et notes par Philippe Hamou, Paris, Le
Livre de Poche, 2009.
PERRY, J. (ed.), 1975, Personal Identity, Berkeley, University of California Press, 2nd
edition, 2008.
- 51 -
Taylor, C., Sources of the Self: the Making of Modern Identity, Cambridge, Harvard
University Press, 1989.
Thiel, U., The Early Modern Subject. Self-consciousness and personal identity from
Descartes to Hume, Oxford, Clarendon Press, 2011.
Semestre 2. M4PHLAN3
Bibliographie :
DELEUZE G., Empirisme et subjectivité, Paris, PUF, 1953
GASKIN J. C. A., “Hume on Religion”, in David Fate Norton and Jacqueline
Taylor, The Cambridge Companion to Hume, Cambridge, CUP, 2009, p. 480-514
HUME D., Dialogues sur la religion naturelle, trad. Michel Malherbe, Paris,
Vrin, 2005
LAD SESSIONS W., Reading Hume’s Dialogues, Bloomington, Indiana
University Press, 2002
MALHERBE M., La philosophie empiriste de David Hume, Paris, Vrin, 1976
- 52 -
NORTON D. Fate (éd.), The Cambridge Companion to Hume, Cambridge,
Cambridge University Press, 1993
O’CONNOR D., Hume on Religion, London, Routledge, 2001
RADCLIFFE E. A., A Companion to Hume, Oxford, Blackwell Publishing Ltd,
2008
Italien
Galileo Galilei, Opere, a cura di F. Brunetti, UTET, Torino 1980 (réimp. 2005).
Id. Edizione nazionale delle opere, a cura di A. Favaro, Barbera, Firenze, 1890-
1909.
- 53 -
Semestre 2. M4PHLAN6 Domenico COLLACCIANI
Cesare Beccaria, Dei delitti e delle pene, a cura di F. Venturi, Einaudi, Milano
1994.
Id., Edizione nazionale delle opere, a cura di L. Firpo e G. Francioni, 16 vol.,
Mediobanca, Milano 1984-2014.
Id. Opere, a cura di S. Romagnoli, Sansoni, Milano.
- 54 -