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Préambule
Le « Web », « WWW » est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet et qui permet
de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne dans des sites.
L'usage d'« Internet », associé à l'accès aux connexions en « haut débit », favorise la multiplication
des contacts, des échanges, et la conclusion des contrats. Sauf dans certains secteurs sensibles,
comme « la Défense nationale ».
De manière plus significative encore, les sites « marchands » des grandes enseignes de la
distribution, des compagnies de transport et d'organisation de voyages, etc., et de nouvelles
identités comme « eBay », ou encore « Amazon » se sont développées et ont une part économique
de plus en plus significative. [UNJF, 2020]
Les questions juridiques posées par le commerce électroniques se posent en droit international
privé et en général pour chaque pays (M.- É. Ancel : « Un an de droit international privé du
commerce électronique » in CCE, n° 1, janvier 2009, chron., p. 1 et s.).
La logique juridique retenue par les autorités politiques a consisté à mettre en œuvre des
solutions dédiées aux réalités de la dématérialisation des échanges et à ses spécificités en assurant
un équilibre entre prudence et réalisme, et liberté et sécurité.
Exe p e Une « loi type » du 16 décembre 1996, a/res/51/162 sur le commerce électronique avait d'ailleurs
été proposée, sous forme de résolution, par la Commission des Nations unies pour le droit commercial international
dite « CNUDCi ».
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consentement et donc la nullité du contrat. Le consentement se traduit par
l’acceptation de l’offre commerciale.
La capacité : en principe, toute personne majeure peut contracter car elle dispose
d’une pleine capacité. Toutefois, le mineur non émancipé et le majeur incapable (sous
tutelle ou curatelle), doivent être représentés lors de la conclusion du contrat. Il est
cependant difficile pour le cybermarchand de s’assurer que les personnes connectées
satisfont bien aux critères requis pour pouvoir avoir accès à tel ou tel produit ou
service.
L’objet c’est-à-dire la prestation promise doit être licite et conforme à l’ordre
public. Le cybermarchand est obligé de s’assurer que les produits proposés sont
autorisés par les lois nationales
La cause c’est-à-dire les raisons qui ont conduit les parties à contracter doit être
licite et conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
La protection des données recueillies par l’offrant : les entreprises sont amenées à collecter et à utiliser
des données nominatives sur les consommateurs et les prospects via Internet. Le législateur a instauré
les règles qui assurent la protection des données à caractère personnel collectées par l’offrant.
Les techniques de collecte (questionnaires, cookies…) ne doivent pas être mises en œuvre à l’insu
et sans l’accord de l’internaute
Les données collectées doivent être exactes et complètes
Les données ne doivent pas contenir des données sensibles : origine raciale, appartenance
politique…
Les données doivent pouvoir faire l’objet d’une rectification ou d’une suppression de la part du
consommateur
Le consommateur doit être au courant de l’existence du fichier de données et de sa finalité.
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clic). Il doit ensuite confirmer sa commande (deuxième clic). Le cybermarchand doit alors accuser
réception sans délai et par voie électronique de la commande qui lui a été ainsi adressée.
• L’écrit électronique est obligatoire car il constate l’existence du contrat. L’archivage du
contrat conclu par voie électronique doit être effectué par le vendeur. Si le montant est supérieur
à 120 €, le délai de conservation est de 10 ans. Un contrat conclu exclusivement par échange
de courriers électroniques est similaire à la formation d’un contrat classique établi par
correspondance.
• Le droit de rétractation : le cyberacheteur bénéficie d’un délai de rétractation sans avoir à
justifier de motifs, ni à payer des pénalités à l’exception des frais de retour. Délai de 14 jours
francs pour les biens (à compter de la réception) et pour les services (à compter de
l’acceptation de l’offre).
• La preuve : le texte de référence est la loi du 13 Mars 2000, relative à la signature
électronique. L’écrit sous forme électronique est admis en preuve au même titre que l’écrit
sur support papier. L’écrit sur support électronique a la même force probante que l’écrit sur
support papier.
Le règlement des litiges : en principe les parties au contrat ont le libre choix de la loi applicable en cas
de litige. A défaut, la loi applicable est celle du pays où se situe la résidence du consommateur.
Le juge compétent : compétence des tribunaux français dès lors qu’une des parties au contrat est
française.
Compétence territoriale : tribunal du domicile du défendeur ou le lieu d’exécution de l’obligation.
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3.1.2 Comment fonctionne le contrat électronique ? [Certeurope, 2020]
Un contrat électronique est avant tout un contrat. Il est donc soumis aux mêmes modalités de
fonctionnement que son équivalent papier. À ces règles viennent toutefois s’en ajouter de
nouvelles, formant un cadre réglementaire dédié (issu de la « loi pour la confiance dans
l’économie numérique » du 21 juin 2004 (France)). En voici les grandes lignes.
En matière de validité de l’acte, la loi de 2004 affirme l’équivalence entre le support papier et le support
électronique pour tout ce qui touche à l’écrit dans le cadre d’une contractualisation électronique. Mais cela, à
condition que la personne dont émane le contrat soit facilement identifiable, et que le document soit conservé dans de
bonnes conditions (de manière à garantir son intégrité).
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3.2 Pourquoi passer au contrat électronique ? [Certeurope, 2020]
Vous voyez, le contrat électronique, ce n’est pas si compliqué ! Et passer au tout-dématérialisé
peut vous apporter quantité de bénéfices directs et indirects. Vous avez encore des doutes ?
Bouclons ce guide du contrat numérique en vous présentant ses cinq atouts majeurs.
3.2.1 Une productivité accrue
C’est l’atout numéro un : plus vos équipes passent de temps à établir des contrats, à les vérifier, à
les faire signer en interne, à faire la navette entre les différents services, puis à les transmettre aux
destinataires avant de les numériser pour l’archivage (un comble !), moins elles en ont pour
prendre en charge des tâches autrement plus essentielles. Un contrat papier demande une demi-
heure de travail, à tout le moins. Un contrat électronique se crée, se signe et s’envoie en
trois minutes.
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3.3 La signature électronique [DafMag, 2020]
Également appelée signature numérique, la signature électronique s'applique sur les documents
électroniques, au même titre que la signature manuscrite s'applique sur les documents papier. Elle
doit permettre d'authentifier le signataire et de garantir l'intégrité d'un document. Elle s'obtient à
l'aide d'une technique de chiffrement asymétrique ou de hachage.
Pour garantir le lecteur, la signature doit lui permettre d'authentifier le signataire de manière
certaine. De même, le système ne doit pas laisser place à des possibilités de falsification. C'est
ainsi que la signature électronique ne doit pas être réutilisable, elle doit être unique et
indissociable du document sur lequel elle est apposée. Le dispositif doit empêcher tout
changement dans le texte du document une fois la signature apposée. C'est en respectant ces
quatre conditions que la personne ayant signé le document ne pourra pas le nier.
3.3.3 Chiffrement asymétrique ou fonction de hachage
La signature électronique peut être obtenue au moyen d'un chiffrement asymétrique ou d'une
fonction de hachage. Le chiffrement asymétrique nécessite une clé servant à coder, et une autre
servant à décoder. La fonction de hachage détermine une empreinte servant à identifier la donnée
initiale.
3.3.4 Quels sont les avantages d’une signature électronique ?
L’utilisation de signatures électroniques réduit les coûts du papier et de l’encre ainsi que les frais
d’affranchissement, ce qui permet de réaliser des économies substantielles.
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3.3.5 Dans quels domaines les signatures électroniques sont-elles utilisées ?
a) Ventes et marketing
Les signatures électroniques vous aident à conclure plus rapidement des transactions et vous
épargnent nombre de tâches administratives fastidieuses.
b) Recrutement
Candidats et collaborateurs ont la possibilité de compléter et signer par voie électronique des
lettres d’embauche et des formulaires d’intégration, rapidement et en toute sécurité.
c) Service juridique
L’accès en libre-service à des documents digitaux, tels que des accords de confidentialité et des
formulaires de décharge de responsabilité, qu’il est possible de signer par voie électronique,
préserve la dynamique de vos processus juridiques.
Une signature digitale est un type bien précis de signature électronique conforme aux
réglementations juridiques les plus strictes, et offrant les niveaux de garantie les plus élevés sur
l’identité d’un signataire.
a) Sa fiabilité et sa conformité.
Les identifiants numériques basés sur des certificats sont délivrés par des prestataires accrédités,
dans le respect des obligations de conformité. Pour les obtenir, il faut prouver son identité au
préalable.
b) Sa protection
Votre signature digitale et le document PDF sont liés par un mécanisme cryptographique et
sécurisés par un sceau infalsifiable.
c) Sa singularité.
Utilisez un certificat numérique et un code PIN uniques pour valider aisément vos identifiants et
votre identité.
d) Sa facilité de validation.
Le document signé et votre signature digitale peuvent être revalidés pour une période supérieure
à 10 ans.
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3.4.2 Pourquoi les signatures digitales sont-elles aussi sûres ?
Dans le cadre d’une signature digitale, chaque signataire se voit délivrer par une autorité de
certification accréditée un identifiant numérique basé sur un certificat, la signature étant adossée à
une technologie d’infrastructure à clé publique (PKI). Les signatures numériques sont, par
conséquent, idéales pour les transactions nécessitant une authentification plus avancée.
En termes simples, les signatures électroniques désignent tout procédé électronique permettant
de faire valoir l'acceptation d'un contrat ou d'un dossier. Une signature numérique est un type
bien précis de signature électronique.
Les signatures digitales utilisent des identifiants numériques basés sur des certificats pour
authentifier le signataire et sont liées au document par cryptage. La validation est assurée par des
autorités de certification accréditées ou des prestataires de services de confiance.
Remarque
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3.6 Complément de cours (Marché publiques, droit français) [MarcheP, 2020]
La signature électronique est l’équivalent de la signature manuscrite (en référence au Code civil,
pour un document dématérialisé qui peut adopter différents formats : fichier texte, tableur, .pdf,
.jpg, .xml, …
Le certificat électronique, qui supporte la signature, est généralement installé sur une clé USB ou
une carte à puce. Dans ce dernier cas, un lecteur de carte à puce est nécessaire.
Une signature manuscrite numérisée n'est pas un original mais une copie donc non
recevable
Une signature manuscrite figurant sur un document papier scanné, ne confère pas un caractère
original au document, il s'agit en effet d’une copie. Alors qu'une signature électronique associée à
un document électronique garantit l’intégrité de ce dernier. Donc si l'acheteur exige, dans le
règlement de la consultation, une signature électronique seule un original est alors valide.
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Ainsi les fichiers doivent être signés individuellement avant leur insertion dans l'enveloppe
compressée (TA Toulouse, 9 mars 2011, n° 1100792, Société MC2I / CNRS).
Références
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