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Quelle que soit son origine, le gaz naturel contient toujours de l'eau, qu'elle

provienne directement du réservoir. Cette présence d'eau entraîne différents


problèmes pour les exploitants, suivant les conditions de température et de pression
qui règnent dans une installation. La vapeur d'eau peut provoquer la formation
d'hydrates, se solidifier ou se condenser et favoriser la corrosion ou entraîner des
problèmes d'opérabilité. Pour éviter ces phénomènes, il est nécessaire de réduire la
teneur en eau du gaz par une technique de traitement approprié .
Les hydrates :
1.1L’historique des hydrates :

Au début du 20e siècle, l'industrie du gaz naturel a commencé à avoir des problèmes
de blocage des pipelines. Ces blocages ressemblaient à la glace. En 1934, E.G.
Hammerschmidt a découvert que ces blocs de glace étaient en fait des hydrates de
gaz. Peu de temps après cette découverte, dans les années 1940, le professeur D.L.
Katz et ses étudiants de l'université du Michigan ont mené une étude qui a permis de
déterminer le moment exact de la formation de ces hydrates. Leur étude a défini ce
que l'on appelle la méthode de gravité des gaz.

La méthode de gravité du gaz

Katz et ses étudiants ont exposé 4 groupes de gaz différents à différentes


températures et pressions afin de découvrir les conditions exactes nécessaires à la
formation d'hydrates. Trois des groupes de gaz étaient des mélanges de différents
gaz, et le quatrième était du méthane pur (CH4). Leurs résultats illustrent clairement
que les hydrates de gaz se forment lorsque les gaz sont soumis à des pressions
élevées et à des températures basses.

Formation des hydrates en gaz naturel


2.1.Définition des hydrates
L’hydrate sont des composés solides à une apparence semblable à la glace mais de
structure différente, résultat de la cristallisation d’un mélange d’eau et de gaz sous
certaines conditions de température et de pression (haute pression et basse
température ). Il ont considérer comme une source potentielle d’énergie fossile
Classé avec les gaz non conventionnels (gaz de schiste, gaz de charbon et gaz de
réservoir compact), il est localisé principalement dans les régions où se trouve le
pergélisol (couche du sol gelée en permanence) ou dans les couches sédimentaires
des fonds océaniques.

Quelque exemple des hydrates de gaz

2.Structure des hydrates :

hydrates sont des cristaux organiques nanoporeux dans lesquels les molécules
d’eau forment des cages pouvant encapsuler un grand nombre d’espèces
moléculaires, la topologie des cages aqueuses dépendant de la nature des
molécules invitées

La combinaison des différents types de cage conduit alors à plusieurs structures


cristallines, dont les plus communément rencontrées sont les types I, II et H
représentés sur la Figure 1.

Figure 1. Représentation des cages et des structures cristallines des hydrates les plus communes.
3.Prévention des hydrates :

Il est connu que la formation d’hydrates dans l’installations de traitement du gaz et


les pipelines est un problème critique , car les hydrates peuvent empêcher
l’équipement et restreindre le débit dans les pipelines .les hydrates se formeront
lorsque la température est égale ou inférieure à la température de formation des
hydrates ,en présence d’eau et en fonction de la composition et de la pression du
gaz .

en générale les hydrates peuvent être éviter en se placent en de hors des conditions
thermodynamiques de formation. Ceci peut être réalisé en augmentant la
température à une pression donnée, ou en abaissant la pression à une température
donnée ;Si c’est impossible, il est nécessaire pour éviter la formation des hydrates,
soit de réduire la teneur en eau du gaz par une opération de séchage, soit d’utilisé
des inhibiteurs :

3.1Chauffage :

Maintien de la température du système au dessus de la température de


formation d’hydrate à laide d’un élément chauffant et/ou d’une isolation .dans le cas
d’une ligne de collecte de faible longueur, consiste à isolé la conduite. Si le transport
est effectué sur une distance relativement importante, cette méthode en général, ne
suffit pas, ou devient d’un coût prohibitif.
3.2 Réduction de pression :
Déshydratation du gaz pour éviter la condensation d’une phase aqueuse libre
La diminution de pression effectué à température constant représente un raison
pour sortie de domaine de formation des hydrates. Toute fois une détente de gaz
s’accompagne généralement d’une baisse de température qui va à l’encontre de
l’effet recherché.La dépressurisation n’est en général effectuée que sur un tronçon
de conduite qu’il faut pouvoir isoler. Elle doit être menée simultanément de part et
d’autre du bouchon, de manière à éviter les risques de projection de ce bouchon.

3.3Utilisation des inhibiteurs :

Injection d’inhibiteur thermodynamiques pour la température de formation


d’hydrates dans la phase d’eau libre Les inhibiteurs agissent comme des antigels, se
sont des solvants miscibles en phase
gazeuse, qui en modifiant la fugacité de l’eau, permettant d’abaisser la température
de
formation des hydrates.
Sels : les plus efficaces comme inhibiteurs correspondant aux cations suivants :
AL3+, Mg2+, Ca2+, Na et K+.
 Alcools : Les alcools, notamment les glycols et le méthanol, sont très largement
utilisés comme inhibiteurs.
 L’ammoniac : est un inhibiteur très efficace, mais il est corrosif, toxique et forme
avec le dioxyde de carbone en présence de l’eau des carbonates qui risquent de
constituées un dépôt solide ;
 Le MEA (mono-éthanol amine) : a été préconisé comme inhibiteur, à une
concentration massique donnée ;
 De nouveaux types d’additifs qui sont utilisés en faible concentration, évitent la
prise en masse des hydrates.

4.Méthode de Déshydratation :

4.1.Séchage par refroidissement ou compression :

le séchage se produit en plusieurs phases, et les « règles du jeu » sont plus


difficilement calculables lorsquel’eau est très liée dans l’hydrate.

Les trois phases de séchage

PÉRIODE DE MISE EN TEMPÉRATURE DU PRODUIT (PHASE I) : La première


phase (vitesse de séchage croissante) est courte

PÉRIODE DE VITESSE DE SÉCHAGE CONSTANTE (PHASE II) :La deuxième


phase, à vitesse constante, correspond à l'évaporation de l'eau libre (activité de l'eau
= 1) en surface du produit
PÉRIODE DE RALENTISSEMENT DU SÉCHAGE (PHASE III) :La troisième
phase (ralentissement de la vitesse de séchage) correspond à l'évaporation de l'eau
liée

Mais dans le cas des gaz chauds saturés en eau peuvent être facilement séchés par
refroidissement direct ou par compression suivi d'un refroidissement

Schémas illustratif des opérations de séchage des hydrates

4.2. Séchage par absorption :

Le séchage des gaz est assuré dans ce cas par lavage à contre courant avec un solvant
présentant une forte affinité pour l’eau, ce solvant est un glycol. Le gaz déshydraté sort en tête
de colonne, le glycol sort en fond, et régénéré par distillation et recyclé.

Déshydration au glycole
4.3.Séchage par adsorption :

L’adsorption, à ne pas confondre avec l'absorption, est un phénomène de surface


par lequel des molécules de gaz ou de liquides se fixent sur les surfaces solides des
adsorbants. Les molécules ainsi adsorbées constituant l'adsorbat. Si les conditions
énergétiques ou cinétiques permettent à la molécule de pénétrer au sein de la phase
adsorbante, il y a absorption

L'adsorption repose sur la propriété qu'ont les surfaces solides de fixer certaines
molécules de manière réversible, par des liaisons faibles de type Van der Waals.
Cette propriété est liée à la structure même du solide où subsistent, en surface, des
forces non équilibrées par suite des dissymétries dans la répartition des atomes : la
formation d'une couche de molécules adsorbées compense en partie ce
déséquilibre.

D’une façon générale on admet deux types d’adsorption :


1.L’adsorption physique : utilisée pour le traitement de gaz, caractériser par :
 Mise en jeux des forces résiduelles de Van Der Waals ;
 Elle est exothermique (dégagement de chaleur).
2. L’adsorption chimique : utiliser dans le domaine catalytique, caractériser par :
 Mise en jeux des forces d’attraction dues aux liaisons chimiques ioniques ;
 Elle est sélective mais la désorption nécessite une température élevée
4.4. Déshydratation par membrane
Il n'existe pas à l'heure actuelle de procédé industriel de déshydratation par
membrane.La déshydratation par membrane permet de séparer des mélanges
gazeux par transfert sélectif, sous l'effet de différences de pression, à travers une
couche mince et continue d'un polymère sélectif. Le perméateur est donc alimenter
par le mélange gazeux à séparer sous haute pression (plusieurs dizaines de bars).
Le retentât est récupéré à une pression égale (aux pertes de charge prés) à celle de
l'alimentation, le perméat est lui récupéré à une pression très inférieur à celle de
l'alimentation, ce transfert basé sur la théorie de la diffusion.
https://processecology.com/projects/hydrate-formation-prevention-strategies

https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/procedes-chimie-bio-
agro-th2/procedes-industriels-de-base-en-chimie-et-petrochimie-
42329210/traitement-du-gaz-naturel-j5482/deshydratation-j5482niv10004.html

https://www.scribd.com/document/401198589/Prevention-des-hydrates-par-
inhibition-57s-pdf

https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydrates-de-
methane

https://processecology.com/projects/hydrate-formation-prevention-strategies

https://www.powerblanket.com/blog/preventing-hydrate-formation-gas-
pipeline-valves/

http://www.nzdl.org/cgi-bin/library?e=d-00000-00---off-0unesco--00-0----0-10-0---
0---0direct-10---4-------0-0l--11-en-50---20-about---00-0-1-00-0--4----0-0-11-10-
0utfZz-8-10&cl=CL2.4&d=HASH01f9bd2054c2aae11bff6149.8.2.5&gt=1

https://fr.linkedin.com/pulse/techniques-de-s%C3%A9chage-des-hydrates-
cobalt-1-emmanuel-miji

https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/chimie-adsorption-3468/

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