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TYPES DE CARREAUX
version 2010
Constructiv
CARRELEUR
Rédacteur en chef: Paul BECQUEVORT
Comité de rédaction: Peter GOEGEBEUR
Hassan BOUHMIDI
Peter DE LEYE
Albert DE SCHUYTER
Groupe de
lecture francophone: Léon DUFOUR (coordinateur)
Daniel BERTHOLOMÉ
Vincent COSTERMANS
Michel DE BES
Pierre MARQUET
Constructiv, Bruxelles, 2010 Dessins et illustrations: Geert DE MEYER
Cette publication est disponible sous la licence de Creative
Commons : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale -
Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. Contact
Cette licence permet de copier, distribuer, modifier et Pour adresser vos observations, questions et suggestions, contactez:
adapter l’œuvre à des fins non-commerciales, pour autant
que Constructiv soit mentionné comme auteur et que les
Constructiv
nouvelles œuvres soient diffusées selon les mêmes conditions. Rue Royale 132 boîte 1
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CARRELEUR MODULE 3
Préface
TYPES DE CARREAUX
PRÉFACE
Contexte
Le secteur de la construction, pilier de notre économie, est confronté constamment a un grand nombre de
défis. Parmi ceux-ci, le secteur veille à assurer la formation continue de la main-d’œuvre en activité dans la
construction.
Pour renforcer la réserve de main-d’œuvre qualifiée, Constructiv porte une attention particulière à
l’enseignement et à la formation des jeunes qui choisissent une formation dans le domaine de la construction.
La formation tout au long de la carrière professionnelle demeure une nécessite car les techniques et les
matériaux évoluent de manière significative; une plus grande attention sera accordée aux dispositions relatives
à la sécurité et aux exigences liées à la « Construction durable ».
Par conséquent, Constructiv, avec le soutien des organisations professionnelles, charge des équipes de
rédaction de manuels modulaires de formation. Ces manuels peuvent être complémentaires aux publications
du CSTC. Les équipes de rédaction peuvent varier selon le sujet. Les experts sont généralement identifiés auprès
des opérateurs de formation et de l’enseignement, des professionnels du secteur en activité ou encore auprès
des fabricants, pour être le plus proche possible de la réalité actuelle du milieu professionnel.
Les manuels modulaires ont été développés par Constructiv et ses partenaires comme supports de cours
à adapter selon les types de formation et selon les groupes cibles. Les supports didactiques et du contenu
supplémentaire sont également disponibles en format téléchargeable sur notre bibliothèque digitale
www.buildingyourlearning.be
Rik Hinnens,
Président
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CARRELEUR MODULE 3
INDEX
TYPES DE CARREAUX
INDEX
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CARRELEUR MODULE 3
INDEX
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
APERçu des manuels “le carreleur”
TYPES DE CARREAUX
Vous trouverez ci-dessous un bref aperçu des matières abordées dans le manuel « Le carreleur » :
MODULE 1 :
HISTOIRE & Les techniques actuelles de fabrication du carrelage
Partie I Introduction & histoire
MATIÈRES DE BASE sont le fruit d’une longue évolution.
Primaires d’adhérence,
Produits auxiliaires modernes, propriétés et
Partie IV primaires bouche-pores et
applications.
adjuvants
MODULE 2 :
Mastics, silicones, joints de dilatation, profilés,
SYSTÈMES Systèmes de montage et
Partie I systèmes d’évacuation d’eau, armatures, panneaux
DE MONTAGE de finition
en mousse rigide, ...
ET DE FINITION
MODULE 3 :
TYPES DE CARREAUX
Partie I Carrelages en céramique Types, fabrication, propriétés techniques.
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CARRELEUR MODULE 3
APERçu des manuels “le carreleur”
TYPES DE CARREAUX
MODULE 4 :
ÉPI ET OUTILLAGE
Partie I ÉPI et outillage
MODULE 5 :
Répartition, pose de carrelages, terrasses, pièces
MÉTHODES DE POSE
Partie I Méthodes de pose humides, plinthes, mosaïques, chauffage par le sol,
escaliers …
MODULE 6 :
ENTRETIEN & Entretien des carrelages et
Partie I
PATHOLOGIE dalles
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PARTIE I : CARRELAGES CÉRAMIQUES T Y P E S D E C A R R E AU X
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CARRELEUR MODULE 3
I.1. DÉFINITION
TYPES DE CARREAUX
I.1. DÉFINITION
Un carrelage céramique est une plaque en matière céramique relativement fine pouvant prendre divers
formats.
À l’instar des autres objets constitués de matière céramique naturelle, comme les assiettes, les tasses, les
appareils sanitaires ou les tuiles, les carrelages céramiques sont fabriqués à partir d’une pâte composée de
différents types d’argile, de limon, de sable et d’additifs naturels (p. ex. roche pulvérisée).
Ces mélanges préparés sont façonnés selon la forme souhaitée avant d’être cuits à haute température (entre
800 et 1.350 °C).
Les carrelages céramiques sont faciles à entretenir, hygiéniques, rigides (pratiquement inflexibles),
résistants aux UV, ininflammables et très durs. Cette dureté est le résultat des réactions et transformations
qui se produisent au sein de la masse pendant la cuisson à haute température. Celle-ci entraîne une vitrification
partielle et une très forte cohésion interne, donnant lieu à une structure compacte caractérisée par une
résistance élevée à la rupture et à la déformation. Les carrelages se déforment et plient à peine, et ne cassent
que sous une charge très lourde ou des chocs extrêmes.
Le carrelage céramique est utilisé pour le revêtement de sols, de murs, et même de plafonds. Des accessoires
tels que plinthes, nez de marche, bords arrondis, angles intérieurs et extérieurs permettent une finition soignée.
1) Ils doivent être mécaniquement et chimiquement résistants aux sollicitations auxquelles ils seront exposés.
2) Ils doivent être décoratifs et esthétiques.
Ces deux critères vont toujours de pair ; pour effectuer le bon choix, vous devez donc maîtriser les principes
esthétiques et techniques.
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CARRELEUR MODULE 3
I.1. DÉFINITION
TYPES DE CARREAUX
• disponibles dans une gamme quasi infinie de couleurs et de formats (décoratifs, structures de surface) ;
• durs et mécaniquement résistants (résistance élevée à la déformation et à la rupture) ;
• fonctionnels ;
• hygiéniques ;
• faciles à entretenir ;
• inaltérables ;
• ininflammables et retardateurs de flamme ;
• écologiques (durables et recyclables).
La nature exclusivement minérale des carrelages céramiques leur confrère d’indéniables avantages, notamment
en ce qui concerne le respect de l’environnement. Dans le cadre des rénovations, en cas de dépose de
l’ancien carrelage, la matière céramique ne nécessite aucun traitement particulier des déchets : l’impact
environnemental est nul.
Il est logique que l’option céramique ait été retenue dans les établissements classés HQE (Haute Qualité
Environnementale).
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CARRELEUR MODULE 3
I.2. GRANDE VARIÉTÉ
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
I.3. FONCTIONNALITÉ ET DURABILITÉ
TYPES DE CARREAUX
Aspect fonctionnel
Le produit fini doit être facile à entretenir de manière à
préserver ses caractéristiques techniques et esthétiques.
Les carrelages remplissent en effet une fonction. Ils peuvent
être mis en œuvre dans des blocs sanitaires, des cuisines
(industrielles), des bibliothèques, des espaces de vie privés
ou des piscines, ou encore à l’extérieur pour la réalisation de
terrasses ou de façades.
Durabilité
Prescrits à bon escient, tous les matériaux céramiques offrent
une résistance optimale aux dégradations de tous ordres,
ainsi qu’une qualité de construction pérenne.
1. Sollicitations mécaniques :
3. Sollicitations physiochimiques :
• taches et entretien ;
• infiltration chimique de divers produits.
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CARRELEUR MODULE 3
I.4. SIMPLICITÉ D’EMPLOI
TYPES DE CARREAUX
Sécurité incendie
La gravité d’un incendie dépend essentiellement de la
présence de matériaux inflammables. Ces matériaux peuvent
ou non alimenter et attiser les flammes. Les carrelages
céramiques ne sont pas conducteurs de flammes. Au
contraire, ils retardent l’inflammabilité des structures sous-
jacentes.
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CARRELEUR MODULE 3
I.5. TYPES
TYPES DE CARREAUX
I.5. TYPES
I.5.1. ÉMAILLÉS OU NON ÉMAILLÉS
Corps poreux
Corps compact
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CARRELEUR MODULE 3
I.5. TYPES
TYPES DE CARREAUX
Le pressage et l’extrusion (aussi appelée étirage) sont les deux méthodes les plus courantes de façonnage des
carrelages céramiques.
Les carrelages pressés sont fabriqués à partir d’un mélange pulvérulent humide, dénommé « barbotine »
dans le jargon technique, pressé sous haute pression dans un moule au format souhaité.
Les carrelages extrudés (ou étirés) sont quant à eux obtenus à partir d’une pâte malaxée qui passe à travers
une filière où elle est mise en forme avant d’être découpée sur mesure.
Les carrelages coulés ne sont pas repris dans la norme mais toutes les mosaïques de verre peuvent
indiscutablement être classées dans cette catégorie.
Le support du carrelage présente toujours une couleur spécifique : du blanc au rouge-brun en passant par le
blanc jaunâtre et le rouge brique. La coloration dépend de l’origine de l’argile employée. Pour les carrelages
non émaillés, cette donnée est évidemment très importante, même si certains fabricants dissimulent la couleur
d’origine en pigmentant la masse …
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CARRELEUR MODULE 3
I.5. TYPES
TYPES DE CARREAUX
Les carrelages céramiques sont des produits polyvalents. Quel que soit l’emplacement ou l’application, il existe
un carrelage céramique adapté.
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CARRELEUR MODULE 3
I.6. CATÉGORIES
TYPES DE CARREAUX
I.6. CATÉGORIES
Les carrelages céramiques sont classés en différents groupes assortis d’une appellation technico-commerciale.
Celle-ci fait référence à la technique de fabrication. Nous en énumérons une dizaine ci-dessous :
I.6.1. BICUISSON
Cette technologie prévoit deux cuissons successives : la première pour le biscuit (le corps du carrelage) et, après
refroidissement, la seconde pour la couche d’émail appliquée lors d’une deuxième phase.
I.6.2. MONOCUISSON
Les carrelages en monocuisson sont cuits en une seule étape, en même temps que l’émail. Outre les méthodes
traditionnelles d’émaillage, deux autres procédés sont couramment utilisés :
• l’émaillage sous pression : pressage simultané du support et de l’émail sous forme de poudre.
• l’émaillage sur support incandescent : fusion de l’émail sur un support incandescent.
I.6.3. MAJOLIQUE
Une majolique est le nom générique qui désigne, en français, une faïence. Les majoliques sont des carrelages
émaillés en bicuisson composés d’un support poreux teinté, façonnés par pressage. L’émail n’est pas transpa-
rent et les carrelages absorbent entre 15 et 25 % de leur poids d’eau. Malgré cette porosité élevée, les majoli-
ques affichent une excellente résistance au tressaillage (craquelures de l’émail).
(La dénomination provient des anciennes majoliques espagnoles et portugaises – voir Chapitre I : Histoire).
I.6.4. COTTOFORTE
Le cottoforte est un carrelage traditionnel réservé au revêtement des sols. Il est presque exclusivement produit
dans la région d’Émilie en Italie.
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CARRELEUR MODULE 3
I.6. CATÉGORIES
TYPES DE CARREAUX
I.6.5. FAÏENCE
I.6.6. KLINKER
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CARRELEUR MODULE 3
I.6. CATÉGORIES
TYPES DE CARREAUX
Ces carrelages en terre cuite émaillée d’origine marocaine sont fabriqués de manière artisanale (par pressage
et découpe manuel). Le format habituel est 11 cm x 11 cm mais peut aller jusqu’à 30 cm x 30 cm (2 cm
d’épaisseur !). Le zellige a un caractère plutôt rustique mais s’intègre aussi très bien dans un intérieur moderne.
Les carrelages peuvent être posés au mur ou au sol. Les carrelages de sol façonnés à la main sont cuits à des
températures plus élevées (± 1.040 °C) afin de garantir une résistance à la rupture suffisante.
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CARRELEUR MODULE 3
I.6. CATÉGORIES
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
I.7. CLASSIFICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES
TYPES DE CARREAUX
2) l’absorption d’eau en %
L’évaluation des caractéristiques est régie par la norme ISO 10545, laquelle est subdivisée en 17 parties.
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CARRELEUR MODULE 3
I.7. CLASSIFICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES
TYPES DE CARREAUX
Les carrelages céramiques se prêtent idéalement à la finition d’espaces architecturaux ou de locaux spécialisés,
tels que les centres de bien-être et les laboratoires. Mais ils peuvent aussi trouver des applications à l’extérieur,
pour le revêtement de façades ou de terrasses (de balcon). Ces applications font appel à leurs caractéristiques
esthétiques.
Les cinq groupes d’usure définis par la norme européenne EN 14411 se rapportent uniquement aux
carrelages céramiques glaçurés ou émaillés.
La norme tient compte du type de chaussures, de l’intensité du trafic et des méthodes de nettoyage mises en œuvre.
Les sols doivent en outre toujours être protégés contre les griffes par l’installation d’un paillasson à l’entrée
du bâtiment ou de l’habitation afin d’éliminer autant que possible les particules abrasives collant sous les
chaussures.
En résumé :
Les groupes d’usure susmentionnés sont comparables aux valeurs PEI (norme de référence internationale EN
ISO 10545-7), elles aussi réparties en cinq classes. La classe PEI 5 doit en outre satisfaire à un essai de tachabilité
conforme à la norme EN ISO 10545-14.
Le test PEI mesure uniquement l’usure superficielle des carrelages céramiques émaillés. Il fait appel à un
appareil dans lequel des échantillons de 10 cm x 10 cm sont attachés à un disque rotatif excentrique. Pendant
que le disque tourne, de petites billes métalliques, de l’eau et de la poudre d’aluminium sont introduites dans
le système via un entonnoir. Les échantillons sont ensuite classifiés en fonction des détériorations visibles et du
nombre de rotations. Cette appréciation visuelle s’effectue par rapport à un échantillon témoin, à une distance
de 2 mètres, une hauteur de 1,65 mètre et une intensité lumineuse de 300 lux. Une classe définitive est ainsi
attribuée à chaque carreau.
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CARRELEUR MODULE 3
I.7. CLASSIFICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES
TYPES DE CARREAUX
Outre les tests susmentionnés, il est également possible de réaliser un essai de rayure. La sensibilité aux rayures
de la surface du carreau est contrôlée à l’aide de pointes à tracer spéciales. La dureté du carreau est ensuite
établie au moyen des essais de rayure effectués. La dureté des carrelages est représentée par l’échelle de Mohs
graduée de 1 à 10, 10 correspondant à la dureté du diamant (NBN-EN 101 Carreaux et dalles céramiques –
Détermination de la dureté superficielle suivant l’échelle de Mohs).
Échelle de Mohs
2 Gypse (CaSO4.2H2O)
3 Calcite (CaCO3)
4 Fluorine (CaF2)
5 Apatite (Ca5(PO4)3(OH-,Cl-,F-))
6 Orthose (KAlSi3O8)
7 Quartz (SiO2)
8 Topaze (Al2SiO4(OH-,F-)2)
9 Corindon (Al2O3)
10 Diamant (C)
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CARRELEUR MODULE 3
I.7. CLASSIFICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES
TYPES DE CARREAUX
Outre les essais d’usure et de rayure cités, il convient de mentionner la norme française UPEC (mise à jour : 2007),
une norme assez complète détaillant les caractéristiques des carrelages. Les quatre lettres signifient respectivement :
U (usure) : classes U2, U2s, U3, U3s et U4, par ordre croissant en fonction de la résistance.
Quelques recommandations :
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CARRELEUR MODULE 3
I.7. CLASSIFICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES
TYPES DE CARREAUX
En Belgique, la résistance aux produits chimiques et aux taches est définie par la norme
NBN EN ISO 10545-13.
On distingue trois classes d’évaluation de la résistance aux produits chimiques des carrelages non émaillés en
fonction du produit utilisé.
La résistance aux produits chimiques des carrelages émaillés est définie selon trois classes analogues.
Pour les carrelages émaillés, la résistance aux taches doit être contrôlée avant et après l’essai d’usure
conformément à la norme NBN EN ISO 10545-7 (test PEI).
La résistance aux taches est représentée par les classes de la norme NBN EN ISO 10545-14. La classe 5
correspond à des carrelages très faciles à nettoyer. Les carrelages de classe 1 s’avèrent impossibles à nettoyer
selon les méthodes prescrites.
En cas de lourdes sollicitations chimiques (dans des laboratoires par exemple) et de risque d’infiltration, le
carrelage devra être posé dans un mortier doté d’une résistance chimique appropriée.
Remarques:
• Les carrelages émaillés résistent mieux aux taches que les carrelages non émaillés.
• La pratique montre que les carrelages céramiques polis sont relativement sensibles aux taches. Après
cuisson, des micropores se forment juste sous la surface de ces carrelages. Lors du polissage, la couche
couvrant ces pores est éliminée, laissant la microstructure exposée. L’absorption des saletés (poussière,
particules de caoutchouc…) peut donner lieu à des taches difficiles à enlever. La durabilité de la finition
de surface (polissage) n’est par conséquent pas garantie. Certains fabricants recommandent de soumettre
les carrelages de sol polis à un traitement de surface (par imprégnation) après la pose et le séchage
du revêtement. Cette couche de surface est parfois déjà appliquée par le fabricant. La fiche produit
accompagnant le carreau lors de la vente indique si le carreau est ou non poli. La pose de tels produits ne fait
normalement pas partie des tâches du carreleur.
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
ARGILE
Le degré d’humidité du mélange argileux est très important.
MATIÈRES QUARTZEUSES
La matière première de base est le sable de quartz qui structure le carreau et limite le retrait pendant le séchage
et la cuisson.
KAOLIN
Ce type de terre de porcelaine est d’origine chinoise. De nos jours, les principaux pays producteurs sont les
États-Unis, l’Ukraine, le Brésil et le Royaume-Uni.
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
Chambre de séchage
Contrôle de la barbotine
La phase de séchage permet d’extraire l’eau excédentaire
des carreaux. Les carreaux crus sont automatiquement
acheminés par un tapis roulant à travers un tunnel de
séchage où l’excédent d’eau s’évapore par apport d’air chaud.
Cette procédure rapide minimise le risque de formation de
petites fissures de retrait.
Carreaux pressés
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
Mélange des composants Les différentes nuances de couleur sont définies en usine. Les
palettes de couleurs du produit fini sont définies à l’aide d’un
analyseur de spectre.
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
I.8.4. CUISSON
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CARRELEUR MODULE 3
I.8. PROCESSUS DE FABRICATION DES CARRELAGES CÉRAMIQUES PRESSÉS
TYPES DE CARREAUX
I.8.5. TRI
À la sortie du four, les carreaux sont « finis » à l’exception des éventuels traitements complémentaires comme le
polissage du grès cérame fin vitrifié, la rectification, la découpe des plinthes, et ainsi de suite.
Avant d’être emballés et entreposés, les carreaux font l’objet d’un tri minutieux.
Le classement par choix s’effectue à l’œil nu sous un éclairage spécial ou par un système de contrôle piloté par
ordinateur. Le tri définitif (par scanner), le calibrage, la palettisation et le stockage sont quant à eux entièrement
automatiques.
Le procédé de pressage à « double charge » ou « multicharge » permet d’imiter la pierre naturelle avec
une précision telle que la différence est indétectable à l’œil nu. Le premier pressage est suivi d’un deuxième
pressage qui modifie la structure du carreau. Ce deuxième pressage améliore la stabilité dimensionnelle des
grands formats.
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Régularité
Par « régularité », on entend la convexité (courbure vers l’extérieur) ou la concavité (courbure vers l’intérieur)
excessive du carrelage, les éventuelles différences d’épaisseur, la verticalité des bords, l’équerrage des chants,
la stabilité dimensionnelle diagonale, les courbures latérales, la différence de planéité du quatrième coin par
rapport aux trois autres coins (soulèvement ou affaissement d’un ou plusieurs coins), surface irrégulière (aspect)
et défauts apparents : coins cassés, fissures, nuances de couleur inharmonieuses, fêlures, dévitrification, défauts
dans l’émail, points, taches, fautes dans le décor, bulles, éclats, rayures, craquelures …
Tressaillage
Ce phénomène occasionnel est propre aux matériaux céramiques recouverts d’émail. Des microfissures
irrégulières se forment dans la couche d’émail sous l’effet des contraintes de dilatation du carrelage
(déséquilibre entre la contrainte de retrait et la contrainte de traction de la couche d’émail et du corps du
carrelage (support)).
Le fabricant peut néanmoins volontairement créer cet effet de toile d’araignée dans l’émail afin de conférer un
aspect vieilli au carrelage (faïence).
Dans la pratique, il est utile de connaître la différence entre les dimensions nominales, les dimensions de
fabrication et les dimensions réelles d’un lot de carreaux emballés.
À la sortie du four, le phénomène de retrait affecte plus ou moins chaque carreau. Les carreaux doivent donc
être triés en fonction de leur calibre.
Dimensions de fabrication : les carreaux sont triés selon leurs dimensions. Le fabricant est tenu de produire des
carreaux de 40 x 40 cm respectant une certaine tolérance définie par la norme.
C’est pourquoi on fait la distinction entre plusieurs calibres (de 0 à 9 par exemple).
Certains peuvent mesurer 39,8 x 39,8 cm, d’autres 40,1 x 40,1 cm.
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Structure interne
Cette propriété est liée à la porosité du carreau. La quantité
d’eau qu’un carreau peut absorber varie selon que la porosité
est ouverte ou fermée (p. ex. grès cérame fin vitrifié).
Propriétés mécaniques
1) La résistance à l’usure désigne la résistance d’un carreau
à l’abrasion de sa surface, causée par le déplacement de
personnes ou d’objets : piétinement par des chaussures
sales, déplacement de meubles, objets roulants …
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Propriétés hygrothermiques
Les carrelages de terrasse doivent résister au gel. Outre de
bonnes propriétés hygrothermiques, la pose des carrelages
de terrasse revêt également une extrême importance.
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Résistance chimique
Cette propriété a trait à la résistance aux substances tachantes ou aux produits chimiques agressifs pouvant
entrer en contact avec la surface du carreau. Par résistance aux produits chimiques, on entend la capacité de la
couche supérieure (émail) du biscuit à résister aux agressions des produits ménagers, du chlore, des acides, des
graisses et des solvants, sans modification de l’aspect du carreau.
Des essais ont permis d’établir différentes classes réparties comme suit :
Des substances chimiques, des acides agressifs ou des alcalis sont présents dans les produits laitiers, les graisses,
les détergents…
1. l’altération de la surface céramique suite à une réaction chimique entre l’agent agressif et certains
composants de la surface. En principe, les matériaux céramiques pressés ne sont pas sensibles aux
substances agressives (inertie).
2. l’absorption d’éléments actifs dont l’infiltration complique l’entretien du carrelage. La résistance chimique
diffère selon qu’il s’agit de carrelages émaillés ou non.
On peut logiquement déduire que, plus la surface du carrelage est compacte, moins le risque d’incrustation ou
d’infiltration est élevé.
Sécurité
Il est ici surtout question de la résistance au glissement du carrelage. Une référence très fiable pour
déterminer le pouvoir antidérapant d’un matériau est sans conteste l’essai au plan incliné défini dans la norme
allemande DIN51130 exprimé en valeurs R (Rutsch signifie glissement en allemand).
Pour résumer, disons que l’essai de glissement consiste à placer une personne sur un plan incliné avec des
chaussures spécialement traitées. La valeur R, qui correspond en fait à l’angle d’inclinaison, indique quand la
personne commence à glisser. Plus le coefficient de frottement est élevé, plus le risque de glissade est réduit.
La présence d’un lubrifiant entre la semelle et le carrelage (p. ex. de l’huile) réduit sensiblement le coefficient de
frottement et augmente donc le risque de chute.
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Pour les sols parcourus à pieds nus, la résistance au
glissement est indiquée par les lettres A, B ou C, où C
correspond à la plus grande inclinaison.
inclinaisons ≥ 12°
groupe A (p.ex. sols secs de cabines de bain)
inclinaisons ≥ 18°
groupe B (p.ex. douches et sols de pataugeoire)
inclinaisons ≥ 24°
groupe C (p.ex. larges pentes d’eau et bassins de pied)
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CARRELEUR MODULE 3
I.9. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
TYPES DE CARREAUX
Les classifications anti glissement peuvent dans certains cas ou pour les applications industrielles être associées
à la valeur d’évacuation V (Verdrängung en allemand) de la structure du carrelage. Cette caractéristique est
définie dans la norme ISO 10545-17.
Des rainures, de formes et dimensions différentes, sont ménagées à la surface des carreaux en vue d’évacuer
l’humidité excédentaire. On parle aussi de capacité d’évacuation d’eau.
Si l’on marche sur une peau de banane laissée sur le sol, celle-ci pénètre dans la structure des carreaux. Le
risque de glissade est ainsi réduit. Un tableau reprend les différentes valeurs V exprimées en cm³/dm².
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PARTIE II : PIERRE NATURELLE T Y P E S D E C A R R E AU X
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CARRELEUR MODULE 3
II.1. INTRODUCTION
TYPES DE CARREAUX
II.1. INTRODUCTION
Nous entendons par pierre naturelle une pierre qui se rencontre dans la nature et qui n’est pas produite
artificiellement par l’homme. « Pierre naturelle » est un nom collectif regroupant des milliers d’espèces de
pierres différentes, qui peuvent être très différentes les unes des autres par leur forme, leur structure et leur
dureté.
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CARRELEUR MODULE 3
II.1. INTRODUCTION
TYPES DE CARREAUX
Silex
source : Pierre éternelle Crédit communal
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CARRELEUR MODULE 3
II.1. INTRODUCTION
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
II.1. INTRODUCTION
TYPES DE CARREAUX
Placement d’un arc (Atelier de restauration Aujourd’hui, la brique et la pierre naturelle sont couramment
de Leon) utilisées ensemble. Ce n’est qu’au siècle dernier que
source : Atelier de restauration de Leon des pierres d’outre-mer, de toutes formes et couleurs,
commencèrent à arriver chez nous, grâce aux progrès des
transports routier et maritime.
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CARRELEUR MODULE 3
II.2. CLASSIFICATION DES PIERRES NATURELLES
TYPES DE CARREAUX
Comme nous l’avons déjà dit dans l’introduction, c’est la terre elle-même qui, dans son processus de
développement, a formé les nombreux types de pierres naturelles.
A l’origine, la terre était une masse rocheuse liquide incandescente, mais elle s’est lentement refroidie. Ce
refroidissement s’est accompagné d’éruptions volcaniques, qui se produisent encore aujourd’hui. Ce processus
géologique de refroidissement qui s’est déroulé sur des millions d’années nous a fourni une source inépuisable
de ROCHES IGNEES.
Lorsque l’eau dissout certains minéraux pour les redéposer plus loin, via les rivières et les mers, lorsque le
délitage mécanique égalise à nouveau les montagnes et dépose d’épaisses couches de débris, ou lorsque de
petits animaux à coquille calcaire meurent sur le fond des mers et que leurs squelettes s’amassent en d’épaisses
couches de pierre calcaire, nous parlons de ROCHES SÉDIMENTAIRES.
Lorsque les roches ignées et sédimentaires formées changent à nouveau lentement de structure et
de forme (métamorphose) sous l’effet de la température et de la pression, nous parlons de ROCHES
MÉTAMORPHIQUES.
Ces trois groupes de roches sont liées les unes aux autres par le cycle des roches. Une roche ignée peut par
exemple se transformer directement en roche métamorphique sous l’effet d’une augmentation de pression et
de température (lors de l’orogenèse), sans passer par le stade de roche de sédimentation (voir figure ‘Cycle des
roches »).
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CARRELEUR MODULE 3
II.2. CLASSIFICATION DES PIERRES NATURELLES
TYPES DE CARREAUX
Elles ont été formées par le durcissement de la roche liquide (magma). Nous distinguons trois groupes :
Les roches volcaniques ou effusives formées par le refroidissement rapide du liquide magmatique à la
surface de la terre, par exemple le basalte.
Les roches plutoniques, qui se forment lors du refroidissement progressif du magma sous pression élevée et
constante dans les profondeurs de la terre.
Ex. granit, gabbro.
Les roches magmatiques, qui se sont durcies dans des failles ou des crevasses (ex. porphyre).
Pavage en porphyre
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CARRELEUR MODULE 3
II.2. CLASSIFICATION DES PIERRES NATURELLES
TYPES DE CARREAUX
Ces roches sont formées par le dépôt (sédimentation) des produits de décomposition provenant d’autres
roches et emportés puis déposés ailleurs par l’eau, ou qui ont précipité dans la mer (sédiments), par ex. calcaire,
grès, travertin.
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CARRELEUR MODULE 3
II.2. CLASSIFICATION DES PIERRES NATURELLES
TYPES DE CARREAUX
Des roches déjà formées subissent une métamorphose et changent de structure sous l’influence de la
température et de la pression.
source : Brachot-Hermant sa
Ce terme générique recouvre tant des roches plutoniques que des roches métamorphiques (gneiss,
migmatites) ayant une large palette de couleurs. Les gneiss surtout ont un jeu de couleurs unique, différent
pour chaque dalle ou plaque. Le granit a de bonnes caractéristiques techniques. Ce produit naturel est
généralement très dur, peu poreux, résiste à l’eau et aux produits chimiques, au gel et à l’usure. Ce groupe
comprend les véritables granits géologiques, les gabbros et les migmatites.
Les granits géologiques se reconnaissent à leur structure mouchetée, régulière. Cette dernière est formée
principalement de cristaux de taille moyenne à grande, qui déterminent la couleur. Le granit peut subir toutes
sortes de traitements de surface tels que le polissage, le martelage, le flammage, le polissage, le sablage, … La
plupart des couleurs sont obtenues par polissage. Les autres traitements donnent à cette pierre naturelle un
aspect mat. Il est important de noter que certains traitements assurent un meilleur caractère antidérapant.
Les gabbros ont généralement une couleur sombre à noire. Ils sont repris dans la famille des granits parce
qu’ils possèdent les mêmes caractéristiques. Ils sont durs, peu poreux, résistent au gel, … Ils ne contiennent
pratiquement pas de quartz, de sorte que les gabbros polis peuvent perdre leur brillant légèrement plus vite
(devenir un peu plus rapidement mats). La perte de brillant se voit plus rapidement en raison de la couleur foncée.
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CARRELEUR MODULE 3
II.3. GROUPES COMMERCIAUX CONNUS
TYPES DE CARREAUX
II.3.1. GRANIT
Les syénites sont des roches plutoniques spéciales, essentiellement constituées de feldspaths. L’orientation de
ces feldspaths et la manière dont la pierre est sciée confèrent à cette dernière une structure unique de cristaux
relativement grands, brillants, à l’éclat nacré. Ces pierres résistent au gel et aux acides, sont résistantes à l’usure
et ont de bonnes propriétés mécaniques.
Les gneiss proviennent de la transformation métamorphique d’autres roches (granits et/ou grès). On les
compte au nombre des granits parce qu’ils ont pratiquement les mêmes caractéristiques. La principale
différence avec les espèces de granit est leur très nette structure rubanée, c’est-à-dire une alternance de
couches de différentes couleurs et de différents minéraux.
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CARRELEUR MODULE 3
II.3. GROUPES COMMERCIAUX CONNUS
TYPES DE CARREAUX
II.3.2. ARDOISES
L’ardoise est constituée d’un grand nombre de couches très fines. Dans les carrières, les « flagstones » (blocs)
sont extraits par fendage. Ces blocs sont ensuite fendus plusieurs fois encore jusqu’à obtention de l’épaisseur
souhaitée. En raison de sa surface naturellement fendillée, l’ardoise a un aspect rugueux. L’ardoise peut être
immédiatement traitée comme matériau de revêtement de sol (les dalles sont extraites des blocs par sciage).
En raison de leur mode d’extraction, les ardoises n’ont pas de mesures bien définies, de sorte que leurs
épaisseurs sont d’ordinaire variables. On trouve toutefois sur le marché depuis quelques temps des dalles
calibrées ayant une épaisseur égale. Étant principalement constituées d’argile, elles sont aussi relativement
tendres et donc assez sensibles aux griffes. En raison de leur structure très finement lamellée, il peut se produire
un écaillage.
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CARRELEUR MODULE 3
II.3. GROUPES COMMERCIAUX CONNUS
TYPES DE CARREAUX
Le marbre est une roche métamorphique dérivée du calcaire (roche sédimentaire) par recristallisation à haute
pression et/ou température. Le terme ‘marbre’ est fort utilisé par les professionnels, mais en tant que terme
commercial, « marbre » désigne toutes les pierres calcaires qui peuvent être polies.
Les pierres calcaires et le marbre ont ceci de commun qu’ils sont tous deux constitués presque exclusivement
de calcaire (carbonate de calcium CaCO3), et donc résistent très mal aux acides. Tous deux peuvent également
être traités, par ex. adoucis, polis, bouchardés, … Le marbre est généralement adouci ou poli.
La différence spécifique entre le marbre et la pierre calcaire est que cette dernière contient souvent des fossiles
tandis que le marbre véritable n’en contient jamais. Le marbre est généralement résistant au gel alors que
certaines pierres calcaires ne le sont pas. Il convient de consulter le fournisseur pour savoir si le marbre ou la
pierre calcaire choisis peuvent être utilisés à l’extérieur (résistent au gel).
Le marbre est une pierre naturelle cristalline homogène et compacte (par ex. Blanc Carrara) et a une structure
saccharoïde (aspect d’un morceau de sucre).
La roche calcaire blanche est née de l’agglomération de fossiles et/ou de petites boules de calcaire. Les
espèces poreuses ne conviennent pas pour les applications extérieures. Dans notre région, les pierres calcaires
blanches de France sont les plus connues.
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CARRELEUR MODULE 3
II.3. GROUPES COMMERCIAUX CONNUS
TYPES DE CARREAUX
Les pierres calcaires compactes (par exemple les pierres calcaires organoclastiques) sont des pierres calcaires
qui peuvent être polies (nom commercial « marbre »). Elles montrent généralement des veines marquées, les
stylolites (de fines « veinules » noires, irrégulières) et des fossiles.
La pierre de taille bleue est une pierre calcaire compacte, de couleur sombre (elle contient beaucoup de
carbone) que l’on retrouve tant sous forme polie que sous forme brute. La version tambourisée pour allées
et terrasses est d’ailleurs très populaire. Cette pierre calcaire contient différents fossiles (crinoïdes, lis de mer,
coraux, huîtres) dans une masse de base sombre. Des veines et taches noires (stylolites) sont présentes en
raison du mode de formation naturelle du matériau. La pierre de taille bleue est exploitée en Belgique, mais on
trouve également des matériaux similaires en Irlande et au Vietnam.
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CARRELEUR MODULE 3
II.4. CARACTÉRISTIQUES DE LA PIERRE NATURELLE
TYPES DE CARREAUX
Les caractéristiques techniques d’un matériau sont déterminées à l’aide de méthodes de test normalisées et
regroupées en fiches techniques.
Ces dernières :
• classifient les produits ;
• imposent des conditions auxquelles les dalles doivent satisfaire en fonction de leur domaine d’application ;
• définissent les méthodes de test et les machines ;
• définissent les tolérances.
II.4.3. ABSORPTION D’EAU NBN EN 1936 (sous vide), NBN EN 1925 (par
capillarité) ou NBN EN 13755 (absorption d’eau à la pression atmosphérique)
Granit dur
Il s’agit de la force de compression appliquée à la pierre juste avant qu’elle ne se brise. L’hétérogénéité de la
roche, la porosité, la taille du grain chez les roches endogènes, ainsi que la structure jouent ici un rôle.
La résistance à la flexion est parallèle à la résistance à la pression et indique la charge maximale pour les
tensions de flexion. Par conséquent, la résistance à la flexion est très inférieure à la résistance à la compression
(résistance à la rupture). Ceci peut constituer une donnée importante pour les parties en saillie (par ex. tablettes
en saillie, marches d’escaliers flottantes, …). La résistance à la flexion est également une caractéristique
très importante lorsqu’il y a risque de fissuration consécutive à un retrait, ou danger de dilatation en cas de
chauffage par le sol ou de placement sur les terrasses.
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CARRELEUR MODULE 3
II.4. CARACTÉRISTIQUES DE LA PIERRE NATURELLE
TYPES DE CARREAUX
Test de Capon
source : CSTC
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CARRELEUR MODULE 3
II.5. FINITIONS DE SURFACE
TYPES DE CARREAUX
Celles-ci ont une grande influence sur l’aspect final de la pierre naturelle. Le polissage accentuera généralement
les couleurs, les faisant paraître plus sombres et plus intenses tandis que le flammage donnera des nuances
de couleurs plus douces. Le choix du traitement de surface dépendra largement de la nature et du domaine
d’application du matériau même.
Certaines finitions ne peuvent pas être appliquées à des types de pierre naturelle particuliers. Il n’est par
exemple pas possible d’effectuer de fins travaux de ciselage sur le granit, tandis que certaines pierres calcaires
ne peuvent pas être polies.
II.5.1. SCIÉ
II.5.2. MEULÉ
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CARRELEUR MODULE 3
II.5. FINITIONS DE SURFACE
TYPES DE CARREAUX
II.5.3. ADOUCI
II.5.4. POLI
II.5.5. FLAMMÉ
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CARRELEUR MODULE 3
II.5. FINITIONS DE SURFACE
TYPES DE CARREAUX
II.5.6. SABLÉ
II.5.7. BOUCHARDÉ
II.5.8. CISELÉ
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CARRELEUR MODULE 3
II.5. FINITIONS DE SURFACE
TYPES DE CARREAUX
II.5.10. GIVRÉ
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CARRELEUR MODULE 3
II.6. PIERRE NATURELLE ; DOMAINES D’APPLICATION
TYPES DE CARREAUX
La pierre naturelle est unique. Même des blocs extraits de la même carrière ne sont jamais identiques.
Les dalles en pierre naturelle ont une fonction tant fonctionnelle que décorative. Grâce à leurs propriétés
mécaniques, minéralogiques et microstructurales, les pierres naturelles ont un très vaste champ d’application.
Le caractère de la pierre doit être adapté au domaine d’application.
Les charges susceptibles d’endommager les sols en pierre naturelle sont subdivisées en trois catégories :
Les sols en pierre naturelle peuvent être subdivisés en trois catégories d’usage en fonction de l’intensité du
trafic pédestre auquel ils sont soumis :
• parties communes d’immeubles à usage collectif moyen : espaces communs d’immeubles de taille
moyenne comptant un maximum de 30 habitations, immeubles de bureaux comptant un maximum de 50
employés, locaux commerciaux et salles d’exposition à trafic moyen.
• parties communes d’immeubles à usage collectif intense : halls d’entrée de grands immeubles très
animés, grandes salles de réception accessibles au public, gares, aéroports, galeries commerciales.
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PARTIE III : CARRELAGES DE MOSAIQUE ET
T Y P E S D E C A R R E AU X
EN PIERRE RECONSTITUÉE
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CARRELEUR MODULE 3
III.1. INTRODUCTION
TYPES DE CARREAUX
III.1. INTRODUCTION
« Carrelage en pierre reconstituée » est le terme générique qui désigne tous les carrelages dont le produit de
base classique n’est pas uniquement fabriqué à partir de matériaux naturels.
Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés : des petits morceaux de pierre naturelle liés avec du ciment,
des carrelages décoratifs en ciment coloré, toute une gamme de produits en béton, des carrelages composés
d’une base de résine reconstituée, du verre ou même des carrelages fabriqués en métal.
La créativité des producteurs est sans limite, si bien que chaque année, de nouveaux carrelages innovants
apparaissent dans les salons professionnels du carrelage.
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CARRELEUR MODULE 3
III.2. CARRELAGE DE MOSAÏQUE DE MARBRE (GRANITO)
TYPES DE CARREAUX
Les carreaux de mosaïque de marbre, également appelés « granito », sont constitués de deux couches. La
couche inférieure (face de pose) est composée de ciment, de porphyre ou de quartz et forme un support en
béton. Cette couche a été pressée sous haute pression, en même temps que la couche d’usure qui est, quant à
elle, composée de ciment coloré, de grains de marbre ou de granit et de granulats. La résistance de la couche
d’usure dépend du degré de dureté du marbre utilisé.
Mosaïque de gros morceaux de Mosaïque de petits morceaux de Sol en granito coulé sur place :
marbre marbre Cette technique consiste à inté-
grer, sur place, les morceaux de
marbre au ciment. Cette techni-
que de pose n’est pratiquement
plus utilisée de nos jours, car c’est
une spécialité qui demande une
formation spécifique.
L’un des dérivés du carrelage de mosaïque de marbre est le carrelage compact. Ce carrelage qui comme son
nom l’indique est très compact, est produit grâce à une technique spéciale, le vibrocompactage. La couche
inférieure de béton n’est dès lors plus nécessaire. De ce fait, l’épaisseur des carreaux peut être plus fine (15 mm).
La pierre reconstituée est composée à 95 % de grains de marbre et à 5 % de résine de qualité supérieure, qui
rendent l’ensemble très solide.
Cette résine de haute qualité garantit une surface peu poreuse et une résistance élevée.
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CARRELEUR MODULE 3
III.4. CARRELAGE EN RÉSINE
TYPES DE CARREAUX
Le terme « carreau en résine » désigne les carreaux dont le liant est en résine (par exemple, de l’époxy, du
polyuréthane, du polyester). Ces résines existent en plusieurs couleurs, ce qui permet d’obtenir un carreau
coloré. Le remplissage peut être réalisé avec plusieurs matériaux, comme le galet, la mosaïque de verre…
Une pellicule est ajoutée sur la face arrière, afin d’améliorer l’adhérence. Le support permet de ne pas avoir de
différence de couleur. La dilatation thermique des carreaux en résine est bien plus élevée que celle des carreaux
en ciment ou en céramique.
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CARRELEUR MODULE 3
III.5. MOSAÏQUE
TYPES DE CARREAUX
III.5. MOSAÏQUE
III.5.1. DEFINITION
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CARRELEUR MODULE 3
III.5. MOSAÏQUE
TYPES DE CARREAUX
Par moulage :
Le verre est poché à la louche vers 1.200°C et versé dans
un laminoir, sorte de gaufrier. La pâte de verre prendra sa
forme vers 900°C lors de son refroidissement. Les tesselles
se séparent naturellement les unes des autres. Grâce à cette
fabrication traditionnelle, les pâtes de verre sont irrégulières.
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CARRELEUR MODULE 3
III.5. MOSAÏQUE
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
III.5. MOSAÏQUE
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
III.6. CARRELAGE EN VERRE
TYPES DE CARREAUX
Entretien
Puisque leur surface est dure (verre), les carreaux en verre
sont très faciles à nettoyer avec un chiffon doux ou une
éponge. Les matériaux durs peuvent provoquer des rayures à
la surface. N’utilisez donc pas de détergents ou de matériaux
granuleux comme de la poudre, car ceux-ci pourraient
détériorer les carreaux.
Carreaux en verre
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CARRELEUR MODULE 3
III.7. CARRELAGE EN STRATIFIÉS
TYPES DE CARREAUX
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CARRELEUR MODULE 3
III.8. CARRELAGE EN CIMENT
TYPES DE CARREAUX
Les carrelages en ciment sont également appelés carrelages marocains ou carrelages artisanaux. Aujourd’hui
encore ce type de carrelage est fabriqué à la main, pièce par pièce, suivant une méthode artisanale restée
identique depuis plus des siècles.
• la couche supérieure, de 4 mm d’épaisseur environ, est composée d’un mélange de pigment coloré, de
poudre de marbre et de ciment à grains fins ;
• la couche de structure inférieure est quant à elle composée de sable, de ciment gris et de gravier fin pour la
solidité.
Le motif est recréé grâce à un séparateur en cuivre, qui permet de séparer les zones de couleur.
Chaque espace est rempli d’un mélange liquide de poudre de marbre, de ciment blanc et de colorant.
Après un certain temps, le carreau est plongé dans un bain d’eau, où il va rester pendant 24 heures.
Les carreaux sont conservés pendant plusieurs semaines afin qu’ils puissent sécher et durcir.
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CARRELEUR MODULE 3
III.8. CARRELAGE EN CIMENT
TYPES DE CARREAUX
Support Pressage
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CARRELEUR MODULE 3
III.9. DALLES ET PAVÉS EN BÉTON
TYPES DE CARREAUX
Dalle de silex
Pavés en béton
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CARRELEUR MODULE 3
NOTES
TYPES DE CARREAUX
NOTES
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CARRELEUR MODULE 3
NOTES
TYPES DE CARREAUX
NOTES
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CARRELEUR MODULE 3
NOTES
TYPES DE CARREAUX
NOTES
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CARRELEUR MODULE 3
NOTES
TYPES DE CARREAUX
NOTES
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CARRELEUR MODULE 3
NOTES
TYPES DE CARREAUX
NOTES
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Les manuels ont pu voir le jour grâce à la contribution des organisations suivantes:
Constructiv
Rue Royale 132 boîte 1, 1000 Bruxelles
t +32 2 209 65 65 • f +32 2 209 65 00
www.constructiv.be • info@constructiv.be
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CARRELEUR
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