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République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D’ORAN


MOHAMED BOUDIAF
USTOMB

FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE


DEPARTEMENT: D’ELECTROTECHNIQUE

Mémoire en vue l'obtention du Diplôme de Magister en Electrotechnique

Option: Réseaux Electriques

MODELISATION, SIMULATION ET ANALYSE DES REGIMES DE


FONCTIONNEMENT ET DES CONDITIONS D’EXPLOITATION DES
LONGUES LIGNES DE TRANSPORT D’ENERGIE ELECTRIQUE A
EXTRA HAUTE TENSION (E.H.V) 400 kV ET PLUS.

Présenté et soutenu Par: Mr. MEKHLOUFI Med Abdelatif


Soutenu le 2012 (salle) - Devant le jury :

Président : Prof. RAHLI Mostefa Professeur à USTOMB

Encadreur: Dr. KOTNI Lahouari Maître de Conférences à USTOMB

Examinateur: Prof. BOUTHIBA Tahar Professeur à USTOMB

Examinateur: Dr. BOUZEBOUDJA Hamid Maître de Conférences à USTOMB

Année Universitaire : 2012-2013


DEDICACES

Je dédie ce travail, à mes parents, à mes frères, à ma sœur, à tous mes


amis, à tous mes collègues, et à tous ceux qui ont contribué de près ou
de loin à ma formation.

MOHAMED ABDELATIF
REMERCIEMENTS

J’exprime mes plus vifs remerciements et ma profonde gratitude à


Monsieur KOTNI Lahouari pour sa disponibilité, son soutien constant,
ses conseils, les moyens matériels qu’il a mis à ma disposition pour la
réalisation de ce travail, pour sa présence permanente au laboratoire des
réseaux électriques et pour son soutien moral qui m’a permis de
surmonter certaines difficultés au cours de ce travail.

J’exprime mes sincères remerciements à monsieur, Prof. RAHLI


Mostefa Professeur à l’Université des Sciences et de la Technologie
d’Oran Mohamed Boudiaf « USTOMB », d’avoir accepté de présider le
jury de cette thèse.

Je voudrais remercier sincèrement Monsieur, le Professeur Prof.


BOUTHIBA Tahar à L’USTOMB et Monsieur Dr. BOUZEBOUDJA
Hamid à L’USTOMB, qui ont accepté de participer à ce Jury, en tant
qu’examinateurs et qui ont pris la peine de lire ce manuscrit avec
attention.

Mes remerciements vont aussi à tous ceux qui ont contribué de près
ou de loin à ce travail.
Modélisation, simulation et analyse des régimes de fonctionnement et des conditions d’exploitation
des longues lignes de transport d’énergie électrique à extra haute tension (E.H.V) 400kv et plus.

Résumé :
L’avenir et l’extension du réseau de transport de l’énergie électrique actuel se trouve confronté à de
nouveaux défis : l’introduction d’un nouveau palier de tension qui est celui du 400 kV. La distance
entre les centres de production et de consommation de l’énergie électrique ainsi que la puissance à
transporter par les lignes augment à un degré tel que le niveau de la très haute tension actuelle 220 kV
sera insuffisante et inadéquate. Pour pallier ce problème on a recours impératif aux lignes à extra haute
tension fonctionnant sous 400 kV et plus en courant alternatif. Pour le réseau de transport d’énergie
électrique algérienne le recours à ce niveau de tension est d’une nécessité absolue pour la réalisation
et le développement des interconnections internationales qui contribuent au renforcement de la
stabilité du réseau et la mis en œuvre de la boucle électrique autour de la méditerranée. L’importance
stratégique de ces ouvrages 400 kV impose des critères sévères en matière d’études, de management
de projet, de capacité de réalisation et de références réelles dans ce domaine. A cet effet le
fonctionnement et l’exploitation des longues lignes de transport 400 kV et plus nécessitent
impérativement des techniques d’étude, un savoir faire et des mesures bien spécifiques à envisager
dans le but d’une conduite saine, rentable et performante.

Mots-clés : Longues lignes, faisceaux de conducteurs, effet couronne, puissance réactive, rendement
maximal.

.‫كيلى فىلت أو أكثر‬400 ‫نواذج هحاكاة وتحليل نظن التشغيل وشروط االستخدام لخطىط الضغظ الكهربائي للنقل ذات تىتر‬

‫ٔاالسرٓالن يٍ انطالح‬ ‫ٍ يشاكز اإلَراج‬ٛ‫ انًسافح ت‬. ‫ذج‬ٚ‫اخ جذ‬ٚ‫ٕاجّ ذحذ‬ٚ ‫ٕو‬ٛ‫ح ان‬ٛ‫ع َطاق َمم انطالح انكٓشتائ‬ٛ‫ ذٕس‬: ‫هلخص‬
ٌ‫هٕ فٕند أ‬ٛ‫ك‬400 ْٕ ٘‫ذ يٍ انرٕذش انز‬ٚ‫ى يسرٕٖ جذ‬ٚ‫ادج دسجح انكفاءج ٔ ذمذ‬ٚ‫رى َمهٓا تٕاسطح خطٕط نز‬ٛ‫ح ٔانطالح ن‬ٛ‫انكٓشتائ‬
‫ُا أٌ َهجأ إنٗ خطٕط‬ٛ‫جة عه‬ٚ ‫ نهرغهة عهٗ ْزِ انًشكهح‬.‫ح‬ٛ‫ش كاف‬ٛ‫ح ٔغ‬ٛ‫ح نٍ ذكٌٕ كاف‬ٛ‫هٕ فٕند انحان‬ٛ‫ ك‬220 ‫انًسرٕٖ انعال جذا نهجٓذ‬
‫ح راخ‬ٛ‫جة االَرمال يٍ اسرخذاو انطالح انكٓشتائ‬ٚ ‫ نًعانجح ْزِ انًشكهح‬. ‫اس انًرُأب‬ٛ‫ ذعًم عهٗ انر‬ٙ‫هٕفٕند انر‬ٛ‫ك‬400 ٙ‫انضغظ انعان‬
‫ ذسٓى‬ٙ‫ح انر‬ٛ‫ش ذشاتظ انشثكح انذٔن‬ٕٚ‫ك ٔذط‬ٛ‫هٕفٕند ْزا انًسرٕٖ يٍ انجٓذ ْٕ ضشٔسج يطهمح نرحم‬ٛ‫ك‬400 ٗ‫هٕفٕند إن‬ٛ‫ك‬220 ‫انجٓذ‬
‫ح‬ٛ‫ج‬ٛ‫ح اإلسرشاذ‬ًْٛ‫ األ‬.‫ض انًرٕسظ‬ٛ‫ع أَحاء انثحش األت‬ًٛ‫ ج‬ٙ‫ح ف‬ٛ‫ز انحهمح انكٓشتائ‬ٛ‫ز ٔذُف‬ٚ‫ح ٔذعز‬ٛ‫ اسرمشاس انشثكح انكٓشتائ‬ٙ‫ف‬
ٙ‫ ف‬ٙ‫م‬ٛ‫اس انحم‬ٛ‫ك انمذسج ٔانًع‬ٛ‫ ٔذحم‬،‫ع‬ٚ‫ ٔإداسج انًشاس‬،‫ى‬ٛ‫ث انرعه‬ٛ‫ش صاسيح يٍ ح‬ٛٚ‫هٕ فٕند ذفشض يعا‬ٛ‫ ك‬400 ‫اكم‬ٛٓ‫نٓزِ ان‬
‫ ٔانخثشج‬،‫ح‬ٛ‫م ذرطهة يٓاساخ انذساسح اإلنزاي‬ٕٚ‫هٕ فٕند راخ انخظ انط‬ٛ‫ ك‬400 ‫م خطٕط انُمم‬ٛ‫ نٓزا انغشض عًم ٔذشغ‬.ٌ‫ذا‬ًٛ‫ان‬
.‫ح ٔأداء‬ٛ‫ ستح‬،ٙ‫ انُظاو إلجشاء صح‬ٙ‫ح نهُظش ف‬ٚ‫ٔخطٕاخ يحذدج نهغا‬

Abstract:

The future and the extension of the grid system of the electric power current are confronted with new
challenges: the introduction of a new stage of tension which is that of the 400 kV. The distance
between the centers of production and consumption of the electric power as well as the power to be
transported by the lines augment to a degree such as the level of the very high current voltage 220 kV
will be insufficient and inadequate. To mitigate this problem there is imperative recourse to the lines
with extra high voltage functioning by 400 kV and more in AC current. For the grid system of
Algerian electric power the recourse to this level of tension is of a peremptory necessity for the
realization and the development of inter-connected international which contribute to the reinforcement
of the stability of the network and implemented of the electric loop around the Mediterranean. The
strategic importance of these works 400 kV imposes severe criteria as regards studies, of management
of project, capacity of realization and real references in this field. To this end operation and the
exploitation of the long lines of transport 400 kV and more imperatively require techniques of study,
knowledge to make and measurements quite specific to consider with an aim of a healthy, profitable
and powerful control.

Key words Long lines, beams of drivers, corona effect, reactive power, maximum output.
AVANT- PROPOS

AVANT- PROPOS

Ce travail s’est déroulé dans un cadre ayant un lien et concernant l’activité de Recherche et
de Développement de la société SONELGAZ (GRTE). Elle s’intègre dans une phase
d’avancement d’un projet pour la réalisation et le développement des interconnections
internationales qui contribuent au renforcement de la stabilité du réseau et la mise en œuvre
de la boucle électrique autour de la méditerranée.

En effet, la distance entre les centres de production et de consommation de l’énergie


électrique ainsi que la puissance à transporter par les lignes augment à une degré tel que le
niveau de la très haute tension actuelle 220 kV est insuffisante et inadéquate. Pour pallier ce
problème on a recours impératif aux lignes à extra haute tension fonctionnant sous 400 kV et
plus en courant alternatif.

L’importance stratégique de ces ouvrages 400 kV impose des critères sévères en matière
d’études, de management de projet, de capacité de réalisation et de référence réelles dans le
domaine.
Liste des figures :
Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes
Figure (I.1) : Organisation du transport de l’énergie électrique .................................................1
Figure (I.2) : Section d’un conducteur Aluminium/Acier ..........................................................5
Figure (I.3) : Isolateurs rigides en verre .....................................................................................5
Figure (I.4) : Transport simplifier de l’énergie électrique .........................................................6
Figure (I.5) : Schéma monophasé équivalent en (π) ..................................................................6
Figure (I.6) : Distribution du champ électrique selon le nombre de faisceau de
conducteur ...................................................................................................................................8
CHAPITER II. Equations générales des longues lignes
Figure (II.1) : Pylône 400 kV à deux ternes utilisé ..................................................................12
Figure (II.2) : Schéma électrique d’une ligne ..........................................................................13
Figure (II.3) : Le champ électrique Emax en fonction ‘a’ ..........................................................16
Figure (II.4) : Schéma équivalent de la ligne (en π) ................................................................17
Figure (II.5) : Schéma équivalent d’un réseau électrique ........................................................17
CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique
Figure (III.1): Représentation d’une ligne compensée sous forme de quadripôle ...................22
Figure (III.2) : Puissance de l’alternateur P=f(δ) .....................................................................22
Figure (III.3) : Représentation d’un système électrique ..........................................................23
Figure (III.4) : Système équivalent représenté par un quadripôle ..........................................24
Figure (III.5) : Ligne de transport courte et sans pertes ...........................................................28
Figure (III.6) : Courbe de l’angle de charge de la machine en fonction du temps ..................30
Figure (III.7) : Caractéristique de l’angle de charge d’une machine .......................................31
Figure (III.8) : Système électrique à une machine et jeu de barres infini ................................33
Figure (III.9) : Courbe caractéristique donnant la puissance Pe en fonction de  ..................33

Figure (III.10) : Angle d’élimination critique ..........................................................................35


Figure (III.11) : Circuit à double ligne de transport .................................................................36
Figure (III.12) : Calcul de  cr durant les conditions du défaut ..............................................37

Figure (III.13) : Valeurs actuelle et supposée de Pa, ωr et δ ....................................................38


Figure (III.14): Exemple d'un réseau radial ..............................................................................40
Figure (III.15): Caractéristiques P-V du réseau radial .............................................................40
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la
ligne et le sens de la circulation de la puissance réactive
Figure (IV.1) : la Tension en régime de charge maximale pour :
K=1 ; U1=U2=420kV ; P*=1.04 (pu) .......................................................................................46
Figure (IV.2) : le Courant en régime de charge maximale pour :
K=1 ; U1=U2=420kV ; P*=1.04 (P.U) .....................................................................................47
Figure (IV.3): la Puissance réactive en régime de charge maximale pour :
K=1 ; P=1.04 (pu) ; U1=U2=420kV .........................................................................................47
Figure (IV.4) : la Tension en régime de charge maximale pour :
K>1 ; K=1.05 ; U1=420kV, U2=400kV ; P*=1.146>1 ............................................................48
Figure (IV.5) : le courant en régime de charge maximale pour :
K>1 ; K=1.05 ; U1=420kV, U2=400kV ; P*=1.146(pu)>1 ......................................................49
Figure (IV.6) : la Puissance réactive en régime de charge maximale pour :
K>1 ; Q1=56.8Mvar, Q2=97Mvar ; P*=1.146(pu) ...................................................................49
Figure (IV.7) : la Tension en régime de charge minimale pour :
k=1 ; U1=U2=400kv ; P*=0.4584 (pu) .....................................................................................50
Figure (IV.8) : le Courant en régime de charge minimale pour :
k=1 ; U1=U2=400kv ; P*=0.4584 (pu) .....................................................................................51
Figure (IV.9) : la Puissance réactive en régime de charge minimale pour :
k=1 ; U1=U2=400 kV ; P*=0.4584 (pu) ; Q1 = - Q2= - 70.37Mvar .........................................51
Figure(IV.10): Schéma équivalent avec insertion d’un compensateur synchrone ..................52
Figure (IV.11) : Schéma équivalent en ‘  ’ ..............................................................................55
Figure (IV.12) : Schéma de calcul ............................................................................................57
Figure (IV.13) : la Tension en régime de charge maximale pour :
K=1 ; U1=U2= 420kV ; P*=1.04 (pu) .......................................................................................59
Figure (IV.14) : le Courant en régime de charge maximale pour :
K=1, U1=U2= 420kV, P*=1.04(P.U) ........................................................................................59
Figure (IV.15): la Puissance réactive en régime de charge maximale pour :
K=1 ; U1=U2= 420KV ; P=1.04 (pu) ; Q1= -47.898Mvar, Q2= -56.296Mvar .........................60
Figure (IV.16) : la Tension en régime de charge maximale pour :
K>1, K=1.05, U1=420kV, U2=400kV, P*=1.146>1 .................................................................61
Figure(IV.17) : le Courant en régime de charge maximale pour :
K>1, U1=420kV, U2=400kV, K=1.05, P*=1.146(pu)>1 ..........................................................61
Figure (IV.18) : la Puissance réactive en régime de charge maximale pour :
K>1 ; Q1= 50.9868Mvar, Q2= -15.4362Mvar; P*=1.146(pu) ..................................................62
Figure (IV.19) : la Tension en régime de charge minimale pour :
K=1 ; U1=U2=420kV ; P*=0.4584 (pu) ....................................................................................63
Figure (IV.20) : le courant en régime de charge minimale pour :
K=1 ; U1=U2=420kV ; P*=0.4584 (pu) ....................................................................................63
Figure (IV.21) : la Puissance réactive en régime de charge minimale pour :
K=1 ; Q1= -99.8403Mvar, Q2= 56.7692Mvar ; P*=40%P=0.4584 (pu) <1 .............................64
Figure(IV.22) : la Tension en régime de charge minimale pour :
K=1.05 ; U1/U2=420/400 kV ; P*=0.4584 (pu) ........................................................................65
Figure (IV.23): le Courant en régime de charge minimale pour :
K=1.05 ; U1/U2=420/400 kV ; P*=0.4584 (pu) ........................................................................65
Figure (IV.24) : la Puissance réactive en régime de charge minimale pour :
K=1.05 ; Q1= -16.227Mvar, Q2= 114.3721Mvar ; P*=40%P=0.4584 (pu) <1 ........................66
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à
rendement maximal
Figure(V.1) : Variation du Rend max en fonction de puissance de charge
Avec ks=kd=0.5, L=320km, cos(θ)=1 ......................................................................................72
Figure(V.2) : Variation du Rend max en fonction de l’angle de charge
Avec ks=kd=0.5, L=320km ....................................................................................................73
Figure(V.3) : Variation de Rend max en fonction de la longueur de la ligne
Avec ks=kd=0.5, Pmax=600Mw ..............................................................................................74
Figure(V.4) : Variation de Rend max en fonction de kd compensation shunt
Avec ks=0.5, L=320km et cos (θ)=1 ........................................................................................74
Figure(V.5) : Variation de Rend max en fonction de ks compensation série
Avec kd=0.5, L=320km et cos (θ)=1 ........................................................................................75

Liste de tableau :
Tableau (I.1) : Types de faisceaux avec le rayon du faisceau et le rayon équivalent
correspondant ..............................................................................................................................8
Tableau (II.1) : Calcul du pas du faisceau (cas de deux conducteurs) ....................................16
Tableau (IV.1) : Calcul du dimensionnement du compensateur synchrone ............................54
Tableau (IV.5) : Calcul de la résistance rπ ..............................................................................56
Table des matières

Table des matières


AVANT PROPOS

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1


Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes
I-1 Introduction ......................................................................................................................... 2
I-2 Production ............................................................................................................................ 2
I-3 Consommation ..................................................................................................................... 2
I-4 Description des réseaux électriques ..................................................................................... 3
I-4.1- Le réseau de transport HT ............................................................................................... 3
I-4.2- Le réseau de répartition HT ............................................................................................. 3
I-4.3-Le réseau de distribution MT ........................................................................................... 3
I-4.4- Le réseau de livraison BT ................................................................................................ 3
I-5 Ligne à haute tension ........................................................................................................... 4
I-6 Historique ............................................................................................................................ 4
I-7 Pourquoi utiliser la haute tension ....................................................................................... 4
I-8 Classification ....................................................................................................................... 5
I-8.1tensions de fonctionnement ............................................................................................... 5
I-9 Composantes des linges THT .............................................................................................. 5
I-9.1 Pylônes.............................................................................................................................. 5
I-9.2 Conducteurs ...................................................................................................................... 5
I-9.3 Isolateurs ........................................................................................................................... 6
I-9.4 Câbles de garde ................................................................................................................ 6
I-10 Chutes de tension ............................................................................................................... 7
I-10.1 Régime de fonctionnement à vide ................................................................................. 7
I-10.2 Régime de fonctionnement en charge............................................................................. 7
I-11 Effet de couronne............................................................................................................... 8
I-11.1 Perturbations radioélectriques dues à l’effet couronne ................................................... 9
I-11.1. A Définitions relatives aux perturbations ................................................................... 10
CHAPITER II. Equations générales des longues lignes
II-1 Introduction ..................................................................................................................... 11
II-2 Etude de la ligne à double terne ORAN-BLIDA ............................................................. 11
II-2.1- Résistance de la ligne ................................................................................................... 13
Table des matières

II-2.2- Réactance de la ligne.................................................................................................... 13


II-2.3- Susceptance de la ligne ................................................................................................ 14
II-2.4- Impédance caractéristique ............................................................................................ 14
II-2.5- Puissance caractéristique de la ligne ............................................................................ 14
II-3 Calcul du champ électrique superficiel des conducteurs.................................................. 14
II-4 Caractéristiques électriques de la ligne ............................................................................ 15
II-5 Calcul du pas du faisceau (cas de deux conducteurs) ...................................................... 15
II-6 Schéma équivalent de longue ligne .................................................................................. 16
II-6.1- Calcul de la l’impédance et de l’admittance des longues lignes .................................. 17
II-6.2- Les lignes sans pertes (lignes idéales) ......................................................................... 19
Conclusion ............................................................................................................................... 20
CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique
III-1. Limites de stabilité de réseaux électriques ..................................................................... 21
III-1.2- Définition de la stabilité transitoire ............................................................................ 21
III-1.2. A- Critère de la stabilité transitoire ............................................................................. 21
III-1.2. B- Détermination de l’angle critique ......................................................................... 22
III-1.2. C- l’équation de la stabilité transitoire ........................................................................ 23
III-1.3. Constante d’inertie et équation de stabilité ................................................................. 24
III-1.4-Système électrique multi – machine ............................................................................ 27
III-1.4. A- Stabilité de machines en unisson (en accord) ........................................................ 27
III-1.4. B- Transit de puissance en régime permanent ........................................................... 28
III-1.4. C- Critère des surfaces d’accélération et de décélération ........................................... 30
III-1.4. D- Angle limite et temps critique d’élimination du défaut ......................................... 32
III-1.5- Solution par approximation successive (step by step) ................................................ 37
III-1.5. A- Calcul de Pa et de ωr(avg) ......................................................................................... 38
III-1.5. B- Algorithme pour le calcul itératif ........................................................................... 39
III-2. Limite de tension ............................................................................................................ 39
III-2.1 Caractéristiques et analyse de la stabilité de la tension .............................................. 40
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et
le sens de la circulation de la puissance réactive
Introduction ............................................................................................................................ 42
IV-1- Ligne inductive ............................................................................................................. 42
IV-1.1- Répartition de la tension le long de la ligne ............................................................... 45
Table des matières

IV-1.2- Répartition du courant le long de la ligne .................................................................. 45


IV-1.3- Répartition de la puissance réactive le long de la ligne ............................................. 45
IV-1.4- Etude du régime de fonctionnement de la ligne ......................................................... 46
IV-1.4.1- Etude du régime de fonctionnement en charge maximale ..................................... 46
IV-1.4.2- Etude de régime de fonctionnement en charge minimale ...................................... 50
IV-1.5- Calcul et dimensionnement du compensateur synchrone ........................................... 52
IV-1.6- Cas d’une ligne avec pertes ........................................................................................ 54
IV-1.6.1- Schéma équivalent en ‘  ’ ....................................................................................... 55
IV-1.6.2-Calcul les paramètres du schéma équivalent en ‘  ’ ............................................... 55
IV-2- Ligne avec résistance .................................................................................................... 56
IV-2.1- Etude de Profil de la tension, du courant de la ligne et de la puissance réactive ....... 58
IV-2.1.1- Etude de régime de fonctionnement en charge maximale ....................................... 58
IV-2.1.2- Etude de régime de fonctionnement en charge minimale ....................................... 62
Conclusion ............................................................................................................................... 66
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement
maximal
Introduction ............................................................................................................................ 67
V-1- Rendement maximal des lignes de transmission (méthode papazoglou) ....................... 67
V-2- Rendement maximal de la ligne symétrique .................................................................... 69
V-3- Rendement maximum d’un système de transmission avec compensation série et shunt 69
V-3. A- Détermination du rendement maximal ....................................................................... 70
V-4. Simulations numériques et interprétations pour les différents schémas de compensation
A au H ..................................................................................................................................... 72
Conclusion générale.......................................................................................................... 76
Bibliographie....................................................................................................................... 77
Annexe 1

Annexe 2
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

L’avenier et l’extension du réseau de transport de l’énergie électrique actuel se trouve


confronté à un nouveau défis : l’introduction d’un nouveau palier de tension qui est celui du
400 kV. En effet, la distance entre les centres de production et de consommation de l’énergie
électrique ainsi que la puissance à transporter par les lignes augment à une degré tel que le
niveau de la très haute tension actuelle 220 kV sera insuffisante et inadéquate. Pour pallier ce
problème on a recours impératif aux lignes à extra haute tension fonctionnant sous 400 kV et
plus en courant alternatif. Pour le réseau de transport d’énergie électrique algérien le recours
à ce niveau de tension est d’une nécessité absolue pour la réalisation et le développement des
interconnections internationales qui contribueront au renforcement de la stabilité du réseau et
la mise en œuvre de la boucle électrique autour de la méditerranée. L’importance stratégique
de ces ouvrages 400 kV impose des critères sévères en matière d’études, de management de
projet, de capacité de réalisation et de références réelles dans le domaine. A cet effet le
fonctionnement et l’exploitation des longues lignes de transport 400 kV et plus nécessitent
impérativement des techniques d’étude, un savoir faire et des mesures bien spécifiques à
envisager dans le but d’une conduite saine, rentable et performante.

Le transport de l'énergie à très haute tension crée des problèmes particuliers qui
nécessitent l'installation d'énormes appareils de compensation pour maintenir une tension
constante et pour garantir la stabilité du réseau électrique. Citons les compensateurs statiques,
les compensateurs synchrones. Leur capacité se mesure toujours en mégavars est
généralement variable afin que la puissance réactive absorbée par les inductances, ou débitée
par les capacitances, puisse suivre les exigences du réseau. Afin d'apprécier l'ordre de
grandeur des puissances requises et pour mieux comprendre la raison d'être de ces réseaux,
considérons une ligne triphasée fonctionnant à 400 kV, 50 Hz ayant une longueur de 320 km.

Notre mémoire est composée de cinq chapitres, dans le premier chapitre on fait l’étude
bibliographique relative aux longues lignes construites en faisceaux de conducteurs. On donne
une étude générale sur les réseaux électriques et sur l’effet de couronne des conducteurs des
lignes électriques. Dans le deuxième chapitre on traite la modélisation mathématique exacte
par les équations générales des lignes longues et on expose la définition et la propriété de la
ligne. Quant au troisième chapitre, on étudie les limites du transport de l’énergie électrique à
savoir : la limite de la stabilité, la limite thermique de transport et la limite de la tension.

Dans le quatrième chapitre on abordera l’étude des profils de la tension et du courant dans la
ligne. On étude aussi la circulation et le sens de l’écoulement de la puissance réactive
capacitive de la ligne. Dans le chapitre cinq on étudie les conditions d’exploitation des
longues lignes à rendement maximal et on termine notre mémoire par une conclusion
générale.

2012/2013 1
Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

I-1-Introduction :

On appelle réseaux électriques l’ensemble des infrastructures permettant d’acheminer


l’énergie électrique des centres de production (centrales électriques), vers les consommateurs
d’électricité.

En Algérie, ce service est assuré par la SONELGAZ qui est une société nationalisée à cet
effet, SONELGAZ à une triple mission :

 Produire l’énergie dans des centrales thermiques.


 Transporter cette énergie par des lignes à haute tension (HT) ou à très haute tension
(THT).
 Distribuer cette énergie aux usagers.
I-2- Production :
La production doit en tout instant être capable de satisfaire la demande égale à la
consommation plus les pertes. Elle doit donc prévoir des moyens de production pour couvrir
l’extrême pointe de la demande, même si cette dernière n’existe que quelques minutes par an.

I-3- Consommation :

La consommation de l'énergie électrique s'établit chaque année par pays, par ordre
décroissant du nombre d’habitants. L’organisation du transport de l’énergie électrique est
donnée d’une façon simplifiée sur la figure (I.1) [10] :

Figure (I.1) : Organisation du transport de l’énergie électrique

I-4- Description des réseaux électriques :

I-4.1- Le réseau de transport THT:

C'est généralement le réseau qui permet le transport de l'énergie depuis les centres éloignés
de production vers les centres de consommation. C’est sur le réseau THT que sont en principe
branchées les centrales de grandes puissances (> 300 MW), le réseau de transport THT est très
souvent constitué de lignes aériennes. Les protections de ces réseaux doivent être très
2012/2013 Page 2
Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

performantes. Quant à leur exploitation, elle est assurée au niveau national par un centre de
conduite ou dispatching à partir duquel l’énergie électrique est surveillée et gérée en permanence.
[10]

I-4.2- Le réseau de répartition HT :

La finalité de ce réseau est avant tout d’acheminer l’électricité du réseau de transport vers les
grands centres de consommation qui sont :

• soit du domaine public avec l’accès au réseau de distribution moyen tension (MT).

• soit du domaine privé avec l’accès aux abonnés à grande consommation.

La structure de ces réseaux est généralement de type aérien (parfois souterrain à proximité
de sites urbains). Les protections sont de même nature que celles utilisées sur les réseaux de
transport, les centres de conduite étant régionaux.

I-4.3-Le réseau de distribution MT :

Les utilisateurs peuvent être groupés d’une façon très dense comme dans les villes ou bien
séparés les uns des autres par des distances plus ou moins grandes comme dans les campagnes. Ils
sont desservis par un réseau de distribution alimenté par un poste de répartition qui reçoit
l’énergie, provenant de centrales éloignées, par l’intermédiaire du réseau de transport. Des lignes
de distribution à moyenne tension (MT) partent des postes de répartition et alimentent des postes
de transformation répartis en différents endroits de la zone à desservir.

Ces postes de transformation abaissent la tension à une valeur convenable pour alimenter le
réseau de distribution publique auquel les abonnés sont raccordés par des branchements.

I-4.4- Le réseau de livraison basse tension (BT) :

C'est le réseau qui nous est en principe familier puisqu'il s'agit de la tension 400V/230V
(380V/220V en Algérie). Nous le rencontrons dans nos maisons via la chaîne : compteur,
disjoncteur, fusibles.

Ce réseau permet d’alimenter un nombre très élevé de consommateurs correspondant au domaine


domestique. Sa structure, de type aérien ou souterrain, est souvent influencée par l’environnement.
Ces réseaux sont le plus souvent exploités manuellement.

Le réseau BT permet de distribuer aux consommateurs ;

 le 230 V (1 phase + neutre) - 2 fils


 le 400 V (3 phases + neutre) - 4 fils
I-5- Ligne à haute tension :
La ligne à haute tension est le composant principal des grands réseaux de transport
d'électricité. Elle transporte l'énergie par l'intermédiaire de l'électricité de la centrale
électrique aux consommateurs. Ces lignes sont aériennes, souterraines ou sous-marines,
quoique les professionnels réservent plutôt ce terme aux liaisons aériennes. Les lignes à haute

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

tension aériennes sont composées de câbles conducteurs, généralement en alliage


d'aluminium, suspendus à des supports, pylônes. Ces supports peuvent être faits de bois,
d'acier ou de béton.
Aujourd'hui, certaines lignes sont régulièrement exploitées à des tensions supérieures à
765 kV. De nouvelles lignes (dites « HVDC » pour « High Voltage Direct Curent ») à
« courant continu haute tension » permettent de transporter le courant avec moins de pertes
sur de plus grandes distances, éventuellement sous l'eau.
I-6- Historique :
 Le 14 juillet 1729, la première transmission d'impulsions électriques sur une longue
distance a été faite par le physicien Stephen Gray qui a utilisé des cordes de chanvre
humide suspendus par des fils de soie (l'importance des conducteurs métalliques n'était
pas appréciée à l'époque). Il voulait prouver la possibilité de transférer de l'électricité
par ce moyen.
 En 1912, la première ligne à haute tension (110 kV) entre en service.
 En 1923, pour la première fois, c'est une tension de 220 kV qui est appliquée à la
ligne.
 En 1957 la première ligne de 380 kV entre en service (entre une station de
transformation et Rommerskirchen en Allemagne). Dans la même année, la ligne
aérienne traversant le détroit de Messine a été mise en service en Italie.
 Dès 1967 en Russie, et aussi aux États-Unis et au Canada, des lignes à haute tension
de 765 kV sont construites.
 En 1982, des lignes sont construites en Union soviétique, entre Elektrostal (près de
Moscou) et la centrale électrique d'Ekibastouz (Kazakhstan) alimentées par un courant
alternatif triphasé à 1 200 kV.
 En 2003, la construction de la plus grande ligne à haute tension a débuté en Chine
(en:Yangtze River Crossing).
 En 2009, en Algérie exploitant sa première ligne à 400 kV. La tension maximale de
service est égale à 420 kV. [5]
I-7- Pourquoi utiliser la haute tension :
Tout transfert d'énergie impose d'utiliser un système de liaisons associant une grandeur
de flux et une grandeur d'effort. Pour le transfert d'énergie par l’électricité, la grandeur d'effort
est la tension et la grandeur de flux est l’intensité du courant. La plus grande partie de
l’énergie perdue lors de ce transfert dépend de la grandeur de flux, responsable des pertes
liées au déplacement. Le choix d'utiliser des lignes à haute tension s'impose dès qu'il s'agit de
transporter de l'énergie électrique sur des distances supérieures à quelques kilomètres. Le but
est de réduire les chutes de tension en ligne, les pertes en ligne et, également, d'améliorer la
stabilité des réseaux [11].

Les pertes en ligne sont principalement dues à l'effet Joule, qui ne dépend que de deux
paramètres : la résistance et l'intensité du courant (P = R.I2). L'utilisation de la haute tension
permet, à puissance transportée (P = U.I) équivalente, de diminuer le courant et donc les
pertes. Par ailleurs, pour diminuer la résistance, aux fréquences industrielles, il n'y a que deux
facteurs, la résistivité des matériaux utilisés pour fabriquer les câbles de transport, et la

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

section de ces câbles. À matériau de fabrication et section équivalente, les pertes sont donc
égales, en principe, pour les lignes aériennes et pour les lignes souterraines.
Les lignes à haute tension font partie du domaine « haute tension B » qui comprend les
valeurs supérieures à 50 kV en courant alternatif. L'expression « très haute tension » est
parfois utilisée, mais n'a pas de définition officielle. Les tensions utilisées varient d'un pays à
l'autre. Schématiquement, dans un pays, on trouvera des tensions de l'ordre de 63 kV à 90 kV
pour de la distribution urbaine ou régionale, de l'ordre de 110 à 220 kV pour les échanges
entre régions, et de l'ordre de 345 à 500 kV pour les principales interconnexions nationales et
internationales. Dans certains pays, comme au Canada (province de Québec), on utilise aussi
du 735 kV, et même des tensions plus élevées comme en Chine (1 100 kV), Inde (projet
1 200 kV), Japon (projet 1 100 kV) et dans l'ex-URSS où des essais de transport en « ultra
haute tension » ont été effectués en 1 500 kV mais ce type de tension ne se justifie que pour
un transport sur une distance de l'ordre du millier de kilomètres, pour lequel un transport en
courant continu peut être une solution intéressante [11].
I-8- Classification :
I-8.1-Tensions de fonctionnement :
On peut classer les lignes électriques en fonction de leur tension de fonctionnement
(prise entre deux de leurs trois conducteurs) :
Basse tension - moins de 1000 volts, utilisée pour la connexion vers un immeuble
d'habitation ou de petits clients commerciaux et de l'utilitaire.
Moyenne tension - entre 1000 volts (1 kV) et 33 kV, utilisée pour la distribution dans
les zones urbaines et rurales.
Haute tension - entre 33 kV et 230 kV utilisés pour le transport de grandes quantités
d'énergie électrique.
Très haute tension - plus de 230 kV à 800 kV utilisée pour de longues distances, de très
grandes quantités d'énergie électrique.
Ultra haute tension - supérieure à 800 kV.
En 2009 en Europe, ces classes sont officiellement regroupées en : BT, MT, HTA et HTB.

I-9- Composants du linge THT :

I-9.1-Pylônes :

Le pylône supportant deux lignes 230/400 (420) kV : trois paires de conducteurs et une
paire de câbles de garde pour chaque ligne, avec chaînes d'isolation à 19 éléments. Pour les
lignes aériennes, des pylônes, généralement réalisés en treillis d'acier supportent et
maintiennent les conducteurs à une distance suffisante du sol et des obstacles : ceci permet de
garantir la sécurité et l'isolement par rapport à la terre, les câbles étant nus (non isolés) pour
en limiter le poids et le coût. L'inconvénient est leur exposition aux intempéries (embruns
salés, tempêtes, poids de la glace qui peut les endommager).

I-9.2-Conducteurs : Le courant électrique est transporté dans des conducteurs, généralement


sous forme triphasée, avec au moins trois conducteurs par ligne. Pour une phase, on peut aussi
trouver un faisceau de conducteurs (de deux à quatre) à la place d'un simple conducteur afin
de limiter les pertes par effet couronne et d'augmenter la puissance pouvant transiter. Les

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

conducteurs en cuivre sont de moins en moins utilisés. On utilise en général des conducteurs
en alliage d'aluminium, ou en combinaison aluminium-acier pour les câbles plus anciens ; ce
sont des conducteurs composés d'une âme centrale en acier sur laquelle sont tressés des brins
d'aluminium. Les conducteurs sont nus, c'est-à-dire non revêtus d'un isolant.

Figure (I.2) : Section d’un conducteur Aluminium/Acier


Les conducteurs utilisés en hautes tensions sont aériens ou souterrains (et parfois sous-
marins). Les conducteurs aériens sont soumis à l'action des facteurs atmosphériques :
température, vent, pluie, verglas etc. Ces facteurs interviennent de façon importante dans le
choix des paramètres d'une ligne haute tension : type de conducteur, hauteur et distance des
pylônes, tension mécanique maximale sur le conducteur afin de maintenir une garde au sol
suffisante, etc. Le choix de ces paramètres a une grande influence sur les coûts de
construction et d'entretien d'une ligne de transmission, ainsi que sur sa fiabilité et sur sa
longévité. Toutes choses égales par ailleurs la position des conducteurs influe sur l'intensité et
la disposition du champ électromagnétique. [4]
I-9.3-Isolateurs :

Figure (I.3) : Isolateurs rigides en verre.


La fixation et l'isolation entre les conducteurs et les pylônes sont assurées par des isolateurs,
ils ont un rôle à la fois mécanique et électrique. Ceux-ci sont réalisés en verre, en céramique,
ou en matériau synthétique. Les isolateurs en verre ou céramique ont en général la forme d'un
empilement d'assiettes. Il en existe deux types : les isolateurs rigides et les éléments de
chaîne. Plus la tension de la ligne est élevée, plus le nombre d'assiettes est important. [14]

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

I-9.4-Câbles de garde : Les câbles de garde ne transportent pas le courant. Ils sont situés au-
dessus des conducteurs. Ils jouent un rôle de paratonnerre au-dessus de la ligne, en attirant les
coups de foudre pour éviter une éventuelle surtension au niveau des conducteurs. Ils sont en
général réalisés en almélec-acier. Au centre du câble de garde on place parfois un câble en
fibre optique qui sert à la communication de l'exploitant. Si on décide d'installer la fibre
optique sur un câble de garde déjà existant, on utilise alors un robot qui viendra enrouler en
spirale la fibre optique autour du câble de garde.
I-10- Chutes de tension : La problématique des chutes de tension sur une ligne à haute
tension peut se résumer ainsi : la tension étant fixe à une extrémité de la ligne, comment
maintenir en bout de ligne une tension aussi constante que possible, et ceci quel que soit le
courant traversant la ligne. Si le problème des chutes de tension existe aussi bien en basse
tension, il peut être crucial sur les lignes à haute tension du fait de leur longueur. On verra
également plus bas qu'à vide (en l'absence de courant), un phénomène paradoxal se produit
sur les lignes à haute tension : la tension en extrémité de ligne est plus élevée qu'en entrée.

Figure (I.4) : Transport simplifié de l’énergie électrique

I-10.1-Régime de fonctionnement à vide :

Figure (I.5) : Schéma monophasé équivalent en (π)

Si l'on considère le modèle en π d’une ligne de transport à vide, on remarque que le


condensateur de sortie est alors en série (c'est-à-dire traversé par exactement la même
intensité) avec la résistance et l'inductance de la ligne.
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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

Pour une ligne aérienne, la résistance est très inférieure à la réactance, ce qui conduit à une
tension de sortie supérieure à la tension d'entrée. Ce phénomène est appelé effet FERANNTI.
I-10.2- Régime de fonctionnement en charge :
Puisque la ligne en charge présente un aspect inductif on a :

(I.1)

Soit :

(I.2)

Si l'intensité appelée I augmente les deux termes et


augmentent donc U2 diminue en bout de la ligne. Pour y remédier, il y a deux possibilités :
soit demander aux groupes de fournir plus de réactif soit insérer les batteries de condensateurs
dans le réseau ou bien les deux solutions à la fois. L'ajout de la batterie de condensateur
diminue le vecteur jlw inductif puisqu'elle impose un vecteur capacitif -j/cw opposé au
vecteur inductif ce qui augmente le vecteur U2.

I-11. Effet de couronne :

Lorsqu'une tension alternative est appliquée entre deux conducteurs parallèles, dont
l'écartement est grand par rapport au diamètre, l'air qui entoure ces conducteurs n'est le siège
d'aucun phénomène apparent tant que la tension est suffisamment basse. Si la tension est
progressivement élevée, elle peut atteindre une valeur à laquelle l'air, dans le voisinage
immédiat des conducteurs, émet une faible lueur violette. Au même instant, on peut entendre
un sifflement et l'odeur caractéristique de l'ozone peut être perçue.

Si l'on continue à augmenter la tension ces phénomènes sont de plus en plus marqués, la
région lumineuse s'accroissant en dimensions et en brillance. Si les conducteurs sont rugueux
ou sales, les zones les plus brillantes voisinent les rugosités et les souillures.

L'expression "effet de couronne" ou "effet corona" est employée pour désigner le phénomène
lumineux que nous venons de décrire et, par extension, les autres manifestations qui
l'accompagnent.

L'effet de couronne est accompagné d'une perte d'énergie et un wattmètre raccordé à un circuit
où se manifeste cet effet indique qu'une certaine puissance y est absorbée.

La cause de l'effet de couronne réside dans une rupture diélectrique partielle de l'air sous
l'influence d'une valeur élevée du champ électrique existant au voisinage de conducteurs sous
haute tension. Sous l'influence d'un champ électrique, des électrons et des ions libres présents
dans l'air sont soumis à des forces proportionnelles au produit du champ électrique par leur
charge. La vitesse que ces forces peuvent faire atteindre à ces particules chargées, dépend de
la valeur du parcours libre moyen dans le gaz considéré. [15] [16]

Réduction de l'effet de couronne :

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

La valeur de la tension d'apparition de l'effet de couronne d'une ligne peut être augmentée et
la perte de couronne diminuée en ayant recours à l'emploi de conducteurs de plus grand
diamètre. C'est ainsi que, à ce point de vue, des câbles aluminium-acier sont préférables aux
conducteurs de cuivre, leur diamètre extérieur étant plus grand à égalité de résistance
électrique. L'emploi de faisceaux constitués pour chaque phase par 2, 3 ou 4 conducteurs
connectés entre eux est économiquement préférable. De tels faisceaux présentent, à égalité de
tension et de section totale une moindre valeur du champ électrique maximal. [26]

Figure (I.6) : Distribution du champ électrique selon le nombre de faisceau de


conducteur.

Nombre de conducteurs
2 3 4 6
composants le faisceau

Rayon du faisceau ;
a

Rayon équivalent ; req

Tableau (I.1) : Types de faisceaux avec le rayon du faisceau et le rayon équivalent


correspondant

NB : a le pas de faisceau

I-11.1 Perturbations Radioélectriques dues à l’effet couronne :

I-11.1. A. Définitions relatives aux perturbations :

L’effet nuisible des lignes de transmission d’énergie, et plus généralement de toutes


sources perturbatrices, sur la qualité des réceptions radioélectriques est dû à la superposition
d’un bruit radioélectrique et de l’onde porteuse du signal utile.

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Chapitre I. Etude bibliographique sur les longues lignes

La qualité de la réception ou, si l’on préfère, l’effet perturbateur, dépendent essentiellement


du rapport entre les intensités respectives du signal et du bruit (on dit rapport signal sur bruit).

Nombreux bruits d’origine industriels, et également le bruit dû à l’effet de couronne, sont, en


outre, constitués par une succession d’impulsions brèves, dont la fréquence de répétition est
plus ou moins stable. Aussi, dans les appareils généralement utilisés et répondant d’ailleurs à
des normes internationales, on préfère exprimer, plutôt que la valeur efficace, la valeur quasi-
crête. Cette définition conduite à des dispositifs de mesure plus simples et plus sensibles ; elle
représente mieux l’effet psychologique de la gêne ressentie par un auditeur, parce qu’elle
varie avec la fréquence de répétition des impulsions à peu près de la même manière que l’effet
de gêne. [26]

Les spécifications internationales auxquelles il est recommandé de se tenir, relatives aux


phénomènes perturbateurs et à leur mesure, sont publiées par la CISPR (Commission
Internationale Spéciale des Perturbations Radioélectriques). Pour les fréquences utilisées en
radiodiffusion à modulation d’amplitude (0,15 à 30 MHz), les caractéristiques principales des
mesureurs ont été fixées comme suit :

Bande passante : 9 kHz

Constante de temps de charge : 1 ms pour la détection quasi-crête

Constante de temps de décharge : 160 ms

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

II-1-Introduction :
Le transport de l'électricité pose plusieurs problèmes, en particulier ceux des pertes
d'énergie et des chutes de tension entre l'entrée et la sortie de la ligne. Une étude à l'aide d'un
modèle théorique simplifié permet de comprendre l'effet de divers paramètres sur le
comportement de la ligne. Les systèmes électriques sont dimensionnés pour transporter dans
de bonnes conditions de sécurité, c’est-à-dire en tenant compte des aléas les plus fréquents,
l’énergie électrique depuis les centrales de production jusqu’aux points de consommation à
travers les réseaux de transport et de distribution.
La ligne de transport d’énergie électrique Extra Haute Tension (EHV) qui relie le poste
d’el-Affroun à celui de Hassi Amer sous une tension nominale de 400 kV en courant alternatif
construite en faisceaux de deux conducteurs par phase et d’une longueur de 320 km fait
l’objet d’un nouveau produit technologique en Algérie.
Ce projet de ligne n’est que le premier tronçon du grand projet ambitieux de
l’interconnexion de l’Algérie avec les pays du bassin méditerranéen. L’importance stratégique
de ces ouvrages 400 kV impose au Gestionnaire du Réseau de Transport d’Electrique (GRTE)
des critères sévères en matière d’étude, de management de projet, de capacité de réalisation et
de références réelles dans le domaine.
La ligne à deux ternes est prévue pour faire transiter une puissance de 600 MW par terne
sur les 320 km de distance qui sépare les postes cités. Dans ce projet qualifié des plus
importants, de nouvelles techniques de conception et de design des longues lignes EHV
doivent être adoptées par des ingénieurs pour mener à bien leurs exploitations pour une
conduite saine en régime de forte charge et en charge minimale.
Les problèmes techniques liés au transport de l’énergie électrique s’aggravent au fur et à
mesure que la tension nominale et la distance de transport augmentent. Parmi ces problèmes,
on peut citer l’effet de l’intense puissance réactive qui peut affecter les régimes de
fonctionnement des alternateurs et des compensateurs synchrones en régime de faible charge.
Il faut mentionner aussi que la distribution de la tension et du courant le long de la longue
ligne fonctionnant sous 400 kV présente un creux ou un ventre suivant la valeur de la
puissance active à transporter comparée à la puissance naturelle de la ligne.
Le problème posé aux exploitants des réseaux électriques à un double aspect :
D’une part, il faut fixer les valeurs de la tension aux sommets de la ligne de
transport.

D’autre part, il faut aussi gérer les moyens de compensation de l’énergie


réactive de façon à obtenir aux sommets des tensions compatibles aux objectifs
visés en charge maximale, et garantir l’absorption de l’excès de la puissance
réactive en charge minimale par les compensateurs synchrones et les
turbogénérateurs dans leur limites de fonctionnement admissible.

II-2- Etude de la ligne à double terne ORAN-BLIDA :

La ligne de tension nominale 400 KV qui relie les postes de Hassi amer (Oran) et
d’elaffroun (Blida) est a double terne et est prévue pour faire transiter 600 MW par terne sur
une distance de transport égale a 320 Km. Le régime de fonctionnement de ligne en charge

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

minimale est supposé être de 40 % de la puissance maximale soit 240MW par terne. Les
caractéristiques des pylônes utilisées dans le tracé de la ligne sont les suivantes :

 La hauteur de suspension des conducteurs des phases 1 et 4 est de 41,8m.

 La hauteur de suspension des conducteurs des phases 2 et 5 est de 31,8m.

 La hauteur de suspension des conducteurs des phases 3 et 6 est de 22,6m.

 Les écartements horizontaux entre le centre du pylône et les phases considérées sont
mentionnés sur la figure (II.1 et II.2).

 Chaque phase est constitué en faisceau de deux conducteurs de section 500 mm2
chacun maintenus par des entretoises de 40cm (2x500 mm2).

 Le diamètre de chaque conducteur constituant le faisceau est égal à 31,5mm.

 La résistance électrique à 200c : R200 =0,059 Ω / km.

7,7 m 7,7 m

9,3 m 9,3 m

8,5 m 8,5 m

Figure (II.1) : Pylône 400 kV à deux ternes utilisé.

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Caractéristiques électriques de ligne :

Figure (II.2) : Schéma électrique d’une ligne.

Une ligne électrique parfaite peut être considérée comme un fil d'impédance nulle. Dans la
pratique plusieurs phénomènes physiques entrent en jeu : pertes d'énergie par effet Joule,
réponse fréquentielle, courants de fuite. Une étude à l'aide d'un modèle théorique simplifié
permet de comprendre l'effet de divers paramètres sur le comportement de la ligne.
II-2.1-Résistance de la ligne :
La résistance d'un conducteur filiforme s'écrit :
Ω
R θ = R 20 1 + 0.004 θc − 20°c (II.1)
km
ℓ ρ Ω
R 20 = ρ. s = d2
(II.2)
k. π .n km
4
ρ : Résistivité des matériaux utilisés pour les lignes (Ω.m).
n : nombre de brins dans le conducteur.
d : diamètre de chaque brin (mm).
k : facteur donné par le constructeur.
La résistance électrique par phase est :

0,059
𝑅20 = 2 ∗ 320 = 9,44 Ω/km .
Afin de limiter les pertes par effet Joule, on souhaite que la résistance soit la plus faible
possible. La longueur de la ligne étant imposée, on ne peut jouer que sur la résistivité ρ du
matériau du conducteur et sur sa section. Le cuivre, dont la résistivité vaut 1,72 x 10-8 Ω∙m,
n’est pas utilisé car trop coûteux, mais aussi trop lourd pour les lignes aériennes. On lui
préfère des ensembles aluminium-acier ou des alliages aluminium, magnésium et silicium
dont la résistivité est de l’ordre de 3 x 10-8 Ω∙m. [2] [10]
II-2.2-Réactance de la ligne :
Les paramètres réactifs de la ligne de transport d’énergie électrique transposée sont
calculés par la relation suivante [8] [2] [10]:

𝐷𝑚𝑔 0,0157 Ω
𝑥0 = 0,1445. 𝑙𝑜𝑔 + (II.3)
𝑟𝑒𝑞 𝑛 km

req = a. rc
: Pour un faisceau de deux conducteurs
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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Dmg : la distance moyenne géométrique (m).


n : le nombre de conducteur dans le faisceau.
a : le pas du faisceau (cm).
r c : le rayon du conducteur (cm).
req : le rayon équivalent du faisceau (cm).
II-2.3-Susceptance de la ligne :
La Susceptance de la ligne due à l’effet capacitive entre chaque phase et la terre est
déterminée par l’expression [8] [2] [10]:
7,58 Ω −1
𝑏0 = 𝐷 𝑚𝑔 . 10−6 (II.4)
𝑙𝑜𝑔 km
𝑟 𝑒𝑞

II-2.4-Impédance caractéristique :
L’impédance caractéristique de la ligne sera alors calculée par la relation :
𝑟0 +𝑗 .𝑥 0
𝑧𝑐 = Ω (II.5)
𝑔0 +𝑗 .𝑏0
La résistance r0 et la conductance g0 peuvent être négligées dans les lignes longues par ce que r0
<< x0 et g0 << b0 donc :
𝑥0
𝑧𝑐 ≅ Ω (II.6)
𝑏0
II-2.5- Puissance caractéristique de la ligne :
C’est la puissance naturelle de la ligne triphasée qui est donnée par l’expression :
𝑈𝑛 2
𝑃𝑐 = 𝑀𝑊 (II.7)
𝑍𝑐
II-3- Calcul du champ électrique superficiel des conducteurs :
En haute tension le diamètre des conducteurs doit être suffisamment grand pour minimiser
les pertes d’énergies dues à l’effet de couronne. Un faisceau de conducteurs est caractérisé par
les grandeurs suivantes :
n: nombre de conducteurs élémentaires.
R: rayon du faisceau.
a: distance entre deux conducteurs consécutifs est définie par :
𝜋
𝑎 = 2. 𝑅. sin 𝑐𝑚
𝑛
R donné par la relation (II.8) :
a
R= 𝜋 (cm) (II.8)
2.sin
𝑛
req : rayon équivalent du faisceau qui représente le rayon d’un conducteur cylindrique
unique, fictif qui aurait les mêmes capacités que le faisceau réel par rapport à tous autres
conducteurs avoisinants, est définie par :

n
req = Rn−1 . n. rc (II.9)

Pour le calcul du champ crée à la surface du conducteur d’un faisceau, on détermine


d’abord la charge totale Q de celui-ci en introduisant son rayon équivalent dans les
expressions des coefficients de potentiel.
La relation du gradient moyen d’un conducteur est donnée par :
1 𝑄 𝑘𝑉
𝐸𝑚𝑜𝑦 = 𝑛 . 2𝜋𝜀 (II.10)
0 .r c 𝑐𝑚

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Où :
𝑄 = 𝐶. 𝑈𝑛 𝑀𝑉𝐴𝑅 (II.11)

D’après les équations (II.11) et (II.4), on introduit la notion du champ moyen :

0.354.𝑈𝑛 𝑘𝑉
𝐸𝑚𝑜𝑦 = D mg (II.12)
𝑛 .r c .log 𝑐𝑚
r eq
Avec :
C: la capacité linéique de fonctionnement de la ligne (F/m).
Un : la tension nominale da la ligne (kV).
εo: la permittivité dans le vide (F/m).
Puisque la charge totale du faisceau se répartie uniformément sur les « n » conducteurs
du faisceau, sous l’effet du blindage mutuel, le gradient réel est plus important vers l’extérieur
et plus faible vers l’intérieur du faisceau.
La relation du champ maximal des conducteurs est donnée par :

𝑛−1 .r c 𝑘𝑉
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝐸𝑚𝑜𝑦 . 1 + 𝑅 𝑐𝑚
(II.13)

L’expression (II.12) devient

𝑘𝑉
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝐸𝑚𝑜𝑦 . 𝑘 (II.14)
𝑐𝑚
Avec :
r 𝜋
𝑘 = 1 + 𝛽. 𝑎c ; 𝛽 = 2. 𝑛 − 1 sin 𝑛

K : le degré d’irrégularité du champ électrique.


II-4- Caractéristiques électriques de la ligne :
Dans le but de faire une étude des régimes de fonctionnement et du comportement
électrique de la ligne suivant les puissances actives transitées en régime de charge maximale
et minimale, les caractéristiques électriques de la ligne El-Affroun-Hassi Amer sont
déterminées par les équations précédentes :
Ω Ω
𝐷𝑚𝑔 = 12.14 𝑚 𝑥0 = 0.324 𝑏0 = 3.47. 10−6
km km
𝑧𝑐 = 305.6 Ω 𝑃𝑐 = 523.6 𝑀𝑊

II-5- Calcul du pas du faisceau (cas de deux conducteurs) :


On va calculer le pas du faisceau de tel sort que l’intensité maximale du champ (Emax), à
la périphérie de chaque conducteur, soit minimale.
Les résultats de calcul du champ maximal par variation du pas de faisceau ‘a’, sont
présentés dans le tableau suivant :

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Emoy Emax
a (cm) R (cm) req (cm) K
(kv/cm) (kv/cm)

10 5 5.61 9.62 1.315 12.65

15 7.5 6.87 10 1.210 12.10

20 10 7.94 10.28 1.158 11.90

25 12.5 8.87 10.52 1.126 11.85

30 15 9.72 10.72 1.105 11.84

35 17.5 10.5 10.89 1.090 11.87

40 20 11.22 11.05 1.079 11.92

Tableau N°(II.1): Calcul du pas optimal du faisceau (cas de deux conducteurs)

Figure (II.3) : Le champ électrique Emax en fonction ‘a’


On remarque que la valeur optimale du pas du faisceau qui donne un champ faible est de
30cm ce qui implique que le rayon équivalent du faisceau req sera égal 9.72cm.
Commentaire et analyse des résultats obtenus : D’après les résultats obtenus dans le
tableau et la figure ci dessus nous remarquons que l’intensité du champ dépend de la distance
entre les conducteurs, mais d’autre côte du degré d’irrégularité du champ électrique qui
diminue avec l’augmentation de la distance. En tenant compte de ses deux paramètres, on
remarque que l’intensité du champ maximale passe par un minimum, ce qui explique la
distance optimale ‘a’ à partir de la quelle le champ maximal croit avec l’augmentation de pas
‘a’. On peut dire que ce minimum correspond à la distance optimale entre les conducteurs du
point de vue minimisation de pertes par effet couronne.
II-6- Schéma équivalent de longue ligne :
Avec les quatre paramètres, qui caractérisent la ligne, on peut représenter cette dernière par
un quadripôle.
Pour les longues lignes, on utilise le plus souvent le schéma en π qui montre ci-dessous :

2012/2013 Page 16
CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Figure (II.4) : Schéma équivalent de la ligne (en π)

II-6.1- Calcul de la l’impédance et de l’admittance des longues lignes :


Dans les longues lignes, la notion d’approximation, du fait que le courant n’est pas
constant tout au long de la ligne, les circuits dans ce cas sont considérés comme des circuits à
constantes uniformément reparties, ainsi chaque élément de la ligne doit être affecté d’une
impédance 𝑑𝑍𝑖 et d’une admittance 𝑑𝑌𝑖 .

Figure (II.5) : Schéma équivalent d’un réseau électrique

Pour de nombreux problèmes seul les tensions et les courants aux deux extrémités de la
ligne présentent de l’intérêt. Lorsqu’une ligne symétrique de longueur quelconque (L)
fonctionne en régime sinusoïdal, il est toujours possible de la remplacer par un schéma en (π)
équivalent. [8] [9] [10]

Vs = Vr + Ib . Zπ = Vr + V + Ir . Zπ
2 r

Yπ Zπ
Vs = Vr . 1 + + Ir . Zπ (II.15)
2

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Yπ Yπ
Is = Ia + Ib = . Vs + . Vs + Is (II.16)
2 2

On remplace l’expression de Vs (II.15) dans l’équation (II.16) on trouve :

Yπ Yπ Zπ Yπ
Is = . Vr . 1 + + Ir . Zπ + . Vs + Ir
2 2 2
Yπ Yπ Zπ Yπ Yπ
Is = . 1+ + . Vr + ( Zπ + 1) Ir
2 2 2 2
Yπ Zπ Y
Is = Yπ . 1 + . Vr + ( 2π Zπ + 1) Ir (II.17)
4

On obtient donc :
Yπ Zπ
Vs = Vr . 1 + + Ir . Zπ
2
Yπ Zπ Y
Is = Yπ . 1 + . Vr + ( 2π Zπ + 1) Ir (II.18)
4

On a aussi l’équation :

𝑉𝑠 = 𝑉𝑟 cosh 𝛾. 𝑙 + 𝐼𝑟 . Zc . sinh( 𝛾. 𝑙)
𝑉𝑟
𝐼𝑠 = 𝑉𝑟. sinh(𝛾. 𝑙) + 𝐼𝑟 . cosh(𝛾. 𝑙)
Zc

Z
Zc = : Impédance caractéristique de la ligne (Ω)
Y

𝛾= 𝑍. 𝑌 : Coefficient de propagation de la ligne

Par identification on obtient (II.19) :

𝑌𝜋
𝐴 = 𝐷 = cosh 𝛾. 𝑙 = 1 + 𝑍𝜋
2
𝐵 = Zc . sinh( 𝛾. 𝑙) = 𝑍𝜋 (Ω)

1 𝑌𝜋 𝑍𝜋
𝐶 = Z sinh( 𝛾. 𝑙) = 𝑌𝜋 1 + (Ω-1) (II.19)
c 4

De l’expression (II.19) on obtient :


𝑌𝜋 𝑍𝜋
𝑐𝑜𝑠ℎ 𝛾. 𝑙 = 1 +
2
Ou encore :

𝑌𝜋 cosh ( 𝛾.𝑙)−1 cosh ( 𝛾.𝑙)−1


= = (II.20)
2 𝑍𝜋 Z c .sinh ( 𝛾.𝑙)

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Finalement on aboutit a :

𝑍𝜋 = Zc . sinh( 𝛾. 𝑙)

𝑌𝜋 cosh ( 𝛾.𝑙)−1 cosh ( 𝛾.𝑙)−1


= = (II.21)
2 𝑍𝜋 Z c .sinh ( 𝛾.𝑙)

II-6.2- Les lignes sans pertes (lignes idéales) :


Pour r = g ≈ 0 on a :
𝑧 𝐿 𝑗𝜔
𝑍𝑐 = = 𝛾 = 𝑗𝜔. 𝐿𝐶 =
𝑦 𝐶 𝜏

1
Avec 𝜏 = 𝐿𝐶 ,
ω : pulsation du courant et de la tension d’alimentation a fréquence f.
ω = 2.π.f
𝑗𝜔 𝑗 2𝜋
Il s’ensuit que : 𝛾= = (II.22)
𝜏 𝛾
Où λ est la longueur d’onde de la ligne à la fréquence du réseau (f = 50Hz).λ = γ. l
𝜆 = 𝛼0 + 𝑗𝛽0 . 𝑙

𝛼 = 0.06 𝑑𝑒𝑔/𝑘𝑚
Donc :
𝑗𝜔𝐿 𝜔𝐿
cosh 𝛾. 𝑙 = cosh = cos (II.23)
𝜏 𝜏
𝑗 𝜔𝑙 𝜔𝐿
sinh( 𝛾 . 𝑙) = sinh( ) = j. sin (II.24)
𝜏 𝜏
Donc l’équation (II.18) devient :
𝜔 .𝐿 𝐿 𝜔𝐿
𝑉𝑠 = 𝑉𝑟 . cos + 𝐼𝑟 . 𝑗. . sin
𝜏 𝐶 𝜏
sin 𝜔𝐿 𝜏
𝐼𝑠 = 𝑗. 𝑉𝑟 . + 𝐼𝑟 . cos 𝜔𝐿 𝜏 (II.25)
𝐿
𝐶

En remplaçant ω/τ par 2π/ λ on obtient :

2𝜋.𝑙 𝐿 2𝜋.𝑙
𝑉𝑠 = 𝑉𝑟 . cos + 𝐼𝑟 . 𝑗. . sin
𝜆 𝐶 𝜆
sin 2𝜋.𝑙
𝐼𝑠 = 𝑗. 𝑉𝑟 . 𝜆
+ 𝐼𝑟 . cos 2𝜋. 𝑙 𝜆 (II.26)
𝐿
𝐶

-équations de télégraphistes [4] [7] [11]

𝑉𝑠 cosh 𝛾. 𝑙 Zc sinh 𝛾. 𝑙 𝑉𝑟
=
𝐼𝑠 Yc sinh 𝛾. 𝑙 cosh 𝛾. 𝑙 𝐼𝑟

𝑉𝑠 𝐵 𝑉𝑟
= 𝐴 (II.27)
𝐼𝑠 𝐶 𝐷 𝐼𝑟

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CHAPITER II. Equations générales des longues lignes

Avec:
𝐴 = cosh 𝛾. 𝑙 = 𝐷
𝐵 = Zc sinh 𝛾. 𝑙 Ω 𝐶 = Yc sinh 𝛾. 𝑙 Ω−1

Conclusion :

Les conducteurs des lignes aériennes à haute tension sont toujours nus. On emploi
presque exclusivement des câbles en cuivre et des câble en aluminium avec âme en acier
(ACSR) ; ces derniers sont généralement plus économiques. Sur les lignes THT on utilise
généralement, pour chaque phase des conducteurs en faisceaux afin de diminuer les pertes
d’énergie et les interférences radiophoniques dues à l’effet couronne. Chaque phase d’une
ligne peut être représenté par un circuit équivalent comprenant une résistance et une
inductance série et par deux capacitance shunt et peut représenter par quadripôle avec les
paramètres des équations de télégraphiste. De plus, afin d'éviter les surtensions résultant des
courants de décharge de foudre, chaque pylône est solidement mis à la terre.

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

III-1. Limites de stabilité de réseaux électriques

Introduction sur la stabilité transitoire:


La stabilité d’un réseau électrique implique sa capacité à retrouver son fonctionnement
normal ou stable et ce après avoir subit une forme donnée de perturbation. L’instabilité est la
condition indiquant la perte du synchronisme des alternateurs synchrones ou une étape
relevant de cette perte. Par conséquent, la stabilité du réseau électrique implique le maintient
du synchronisme du système. Dans ce chapitre, on va se limiter à l’aspect de la stabilité due à
la perte du synchronisme. Trois types de stabilité sont concernés : Régime permanent, stabilité
dynamique et en régime transitoire. [1] [5] [6]

La stabilité en régime permanent est la réponse des alternateurs synchrones à une


augmentation graduelle de la charge. Il s’agit dans ce cas de déterminer la limite de charge
supérieure des alternateurs avant la perte du synchronisme, à condition que la charge
augmente graduellement. La stabilité dynamique est la réponse à de petites perturbations qui
se produisent dans le réseau électrique, produisant des oscillations. Le réseau électrique est
dit dynamiquement stable si ces oscillations ne dépassent pas une certaine amplitude et
s’amortissent rapidement. Si ces oscillations continuent à augmenter, le réseau électrique est
dynamiquement instable. La source de ce type d’instabilité est souvent une interconnexion
entre différents systèmes de contrôle.

La stabilité en régime transitoire est la réponse à d’importantes perturbations, qui


conduisent plutôt à de grandes variations des vitesses du rotor, déphasages et d’échanges
d’énergie. Ce type de stabilité est un phénomène très rapide se manifestant habituellement en
quelques secondes.

L’étude de la stabilité du réseau électrique se fait à l’aide de calculs assistés par ordinateur.
Dans ce chapitre, nous présentons des cas particuliers afin de montrer certains aspects et des
concepts de base. [1] [5] [6]

III-1.2- Définition de la stabilité transitoire :

On appelle en générale stabilité des réseaux tout système dont les alternateurs
gardent leurs synchronismes suite à des perturbations causées par les manœuvres sur les
disjoncteurs, les lignes ou par l’apparition d’un défaut.

Les manœuvres (pour l’exploitation) sont utilisées pour l’ajustement de la répartition


du transit des puissances sur le réseau. Dans le sens large, la stabilité est la capacité d’un
réseau de retrouver son régime de fonctionnement normale suite à une perturbation
quelconque.

III-1.2. A- Critère de la stabilité transitoire :

On considère un système transportant de l’énergie électrique d’une centrale électrique vers


le réseau de barre à puissance infini (réseaux à tension et fréquence constantes). La stabilité
transitoire d’un tel système avec différents types de compensation statique est étudiée en
fonction des constantes équivalentes de la ligne Aeq, Beq, Ceq et Deq du système.

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Les constantes équivalentes Aeq, Beq, Ceq et Deq dépendent des paramètres de la ligne de
transport et des paramètres du l’alternateur ainsi que la disposition des types de compensation.

Figure (III.1): Représentation d’une ligne compensée sous forme de quadripôle

III-1.2. B- Détermination de l’angle critique « δcr » :

Il existe le cas ou l’énergie de freinage et l’énergie cinétique emmagasinée dans le rotor


sont égales entre elles, et le point (d) est appelé point critique.

Théoriquement le point (d) est un point d’équilibre mais cependant cette position est
instable car en présence d’une faible perturbation le système peut revenir soit à son état stable
au point (c), ou sortir du synchronisme (décrochage), donc l’angle critique « δcr » est l’angle
maximal qu’on peut voir sur la figure (III.2).

Figure (III.2) : Puissance de l’alternateur P=f(δ)


L’angle critique a pour expression :

𝛿𝑐𝑟 = 180° − 𝛿0 𝐼𝐼

On a: 𝑃𝐼𝐼 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝐼 . sin 𝛿

Donc 𝑃𝐼𝐼 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝐼 . sin 𝛿0 𝐼𝐼 = 𝑃0

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Pour 𝛿 = 𝛿0 𝐼𝐼

Avec :

𝑃0
𝛿0 𝐼𝐼 = 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑟𝑎𝑑
𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝐼

Ce qui donne finalement :

𝑃0
𝛿𝑐𝑟 = 180° − 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑟𝑎𝑑
𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝐼

Avec :
𝑃0 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼 . sin 𝛿0 𝐼

Donc :

𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼 .sin 𝛿 0 𝐼
𝛿𝑐𝑟 = 180° − 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝐼
𝑟𝑎𝑑 (III.1)

Durant le développement de l’expression de l’angle critique on a supposé que la résistance


est négligeable devant la réactance. [6]

III-1.2. C- Equation de la stabilité transitoire :

Le système de la figure (III.3) peut être représenté par un réseau en quadripôle qui lie les
tensions et les courants d’entrées et de sorties entre l’alternateur et le bus infini.

Figure (III.3) : Représentation d’un système électrique


Les constantes équivalentes de notre système sont déterminées comme suit :

𝐴𝑒𝑞 = 𝐴𝑒𝑞 ∠𝛼 𝐸𝑒𝑞 = 𝐸𝑒𝑞 ∠𝛿

𝐵𝑒𝑞 = 𝐵𝑒𝑞 ∠𝛽 𝑉∞ = 𝑉∞ ∠0

𝐶𝑒𝑞 = 𝐶𝑒𝑞 ∠𝜀 𝐷𝑒𝑞 = 𝐷𝑒𝑞 ∠𝜑

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Figure (III.4) : Système équivalent représenté par un quadripôle


Afin d’écrire l’équation transitoire de l’alternateur en fonction des
constantes𝐴𝑒𝑞 , 𝐵𝑒𝑞 , 𝐶𝑒𝑞 et 𝐷𝑒𝑞 et du système, il faut développer la puissance électrique de
sortie en fonction des constantes bien déterminées.

Après le développement des équations on aboutit à l’expression de la puissance électrique :

𝑃𝑒 = 𝐶1𝑒𝑞 + 𝐶2𝑒𝑞 . cos 𝛿 + 𝐶3𝑒𝑞 . sin 𝛿 (III.2)

𝑃𝑒 = 𝐶1𝑒𝑞 + 𝐶4𝑒𝑞 sin 𝛿 + 𝜂 (III.3)

La démonstration détaillée est donnée dans l’annexe 1

III-1.3. Constante d’inertie et Equation de la stabilité :


La constante d’inertie et la quantité de mouvement angulaire jouent un rôle important dans
la détermination de la stabilité des machines synchrones. La constante d’inertie H en unité
relative MJ / MVA est définie comme la quantité d’énergie cinétique emmagasinée, à la
vitesse de synchronisme, dans les parties rotatives de la machine par unité de puissance de la
machine ( MVA ).

A la vitesse du synchronisme, l’énergie cinétique du rotor est donnée par :

1
J smec x 10 6 MJ
2
KE  (III.4)
2

Où :

J : Moment d’inertie du rotor ( Kg m 2 ) ;

 smec : Vitesse synchrone en radian mécanique/seconde.

On a :

P
select  smec (III.5)
2

Où :  selec : vitesse du rotor en radian électrique/seconde ;

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

P : Nombre de paire de pôle de la machine.

En combinant les équations (III.4) et (III.5), on obtient

1
KE  M  s elec (III.6)
2

Avec :
2
2
M  J   selec x 10 6 (III.7)
P

Où M est le moment d’inertie en MJ s / rad électrique

Nous allons définir la constante d’inertie H , comme :

1
G H  KE  M selec (III.8)
2

Où :

G : Puissance triphasé (base) de la machine en MVA ;

H : La constante d’inertie en MJ / MVA ou MW s / MVA .

En utilisant cette dernière équation, on obtient :

2G H 2G H G H
M   ( MJ s / rad électrique ) (III.9)
selec 2 f  f

GH
M (MJ s / deg ré électrique ) (III.10)
180 f

M : est également appelé la constante d’inertie.

En supposant G la puissance de base, la constante d’inertie en unité relative est donnée


par :

H
M ( s 2 / rad électrique ) (III.11)
 f

H
Où M ( s 2 / deg ré électrique ) (III.12)
180 f

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Considérons un alternateur synchrone développant, durant le fonctionnement à la vitesse du


synchronisme  s , un couple électromagnétique Te (et une puissance électromagnétique
correspondante Pe ). Durant le fonctionnement générateur, si le couple transmis à l’arbre est Ti
, alors en régime permanent (sans aucunes perturbations) on aura :

Te  Ti (III.13)

Ici on a négligé les couples dues aux pertes de rotation. On a donc :

Te s  Ti s (III.14)

Et

Ti s  Te s  Pi  Pe  0 (III.15)

S’il y a perte du régime permanent à cause, par exemple, d’un changement de charge ou
d’un défaut, la puissance d’entrée Pi n’est plus égale à Pe , si la résistance de l’induit est
négligée. La seconde partie de l’équation (III.15) n’est donc plus nulle et un couple
accélérateur entrera en jeu. Si Pa est la puissance d’accélération correspondante, alors :

d 2 e d e
Pi  Pe  M 2
D  Pa (III.16)
dt dt

Où M est définie par les équations (III.11) ou (III.12), D est le coefficient


d’amortissement et  e est la position angulaire électrique du rotor. Il est plus pratique de
mesurer la position du rotor par rapport à un référentiel (repère) tournant au synchronisme. On
a ainsi :

   e  s t (III.17)

d 2 e d 2 
 (III.18)
d t2 d t2

Où  est l’angle interne de la machine synchrone. En négligeant l’amortissement ( D  0 )


et en utilisant les équations (III.18) et (III.16), on obtient :

d2 
M  Pi  Pe ( MW ) (III.19)
d t2

En utilisant les équations (III.19) et (III.9), on aura :

G H d2
 Pi  Pe ( MW ) (III.20)
 f d t2

En divisant cette équation par G , la puissance nominale de la machine ( MVA ), on aura :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

d2
M ( pu )  Pi  Pe ( pu ) (III.21)
d t2

Avec :

H
M ( pu )  (III.22)
 f

H d2
 Pi  Pe ( pu ) (III.23)
 f d t2

Cette dernière équation est appelée l’équation de stabilité. Elle décrit le transitoire du rotor
pour les machines synchrones. L’amortissement a été négligé mais, en réalité, il aide à
stabiliser le système. On doit en tenir compte dans les études de stabilité dynamique.

III-1.4- Système électrique multi – machine :


Dans un réseau à plusieurs machines (génératrices synchrones), un réseau de base commun
doit être choisi. On a :

Gmachine  puissance no min ale (base)

Gréseau  réseau de base

L’équation (III.23), peut être réécrite comme :

Gmachine  H machine  d 2  G
   Pi  Pe  machine (III.24)
Gréseau   f  d t 2
Gréseau

 H réseau  d 2 
D’où :    Pi  Pe ( pu ) (III.25)
  f  dt
2

Dans cette dernière équation, l’unité relative (pu) est par rapport au réseau de base.
H réseau est la constante d’inertie de la machine dans le réseau de base (unité relative à ce
réseau), elle est donnée par la relation suivante :

Gmachine
H réseau  H machine (III.26)
Gréseau

III-1.4. A- Stabilité d’un système à deux machines:


Considérons les équations de stabilité de deux machines d’un réseau de base commun :

H1 d 2 1
 Pi1  Pe1 (III.27)
 f d t2

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

H2 d 2 2
 Pi 2  Pe 2 (III.28)
 f d t2

Etant donné que les deux machines se stabilisent en accord (unisson), alors :

1   2   (III.29)

En faisant l’adition des équations (III.27) et (III.28) et en utilisant (III.29), on obtient :

H eq d 2 
 Pi  Pe (III.30)
 f d t2

Où Pi  Pi 1  Pi 2 , Pe  Pe1  Pe 2 et H eq  H1  H 2

L’inertie équivalente H eq peut être exprimée comme suit :

G  G 
H eq   1 machine  H1 machine   2 machine  H 2 machine (III.31)
 Gréseau   Gréseau 

III-1.4. B- Transit de puissance en régime permanent :


Pour des raisons de compréhension, on considère ici une ligne de transport courte sans
pertes (résistance négligée).

jX
I

Vs Vr

Figure (III.5) : Ligne de transport courte et sans pertes.

Les tensions de phase d’entrée et de sortie de la ligne de transport sont respectivement VS


et VR . On souhaite déterminer les puissances active et réactive en tête et en bout de la ligne,
sachant que VS est en avance par rapport à VR d’un angle  .

La puissance par phase en tête de ligne est donnée par :

SS  PS  j QS  VS Iˆ (III.32)

À partir de Figure(III.5), le courant I est donné par :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

* *
V  VR V  VR
I  S  I*  S (III.33)
jX jX

En utilisant les équations (III.32) et (III.33), on obtient :

V V  VR
SS  S S
 * *
 (III.34)
jX

On a : VR  VR 0 d’où VR  VR  VR et VS  VS   VS e j  .


*

L’équation (III.34) devient :

V V
SS  PS  j QS  S R sin (  )  j
X
1
X
2

VS  VS VR cos (  ) 
D’où :

VS VR
PS  sin (  ) (III.35)
X

Et

QS 
1
X

2
VS  VS VR cos (  )  (III.36)

De la même manière, au bout de la ligne, on a :

SR  PR  j QR  VR Iˆ (III.37)

En procédant de la même manière, on obtient :

QR 
1
X

VS VR cos (  )  VR
2
 (III.38)

Et

VS VR
PR  sin (  ) (III.39)
X

Par conséquent, pour une ligne sans pertes, on a :

VS VR
PS  PR  sin (  ) (III.40)
X

De la même manière, l’équation de puissance d’une machine synchrone sans pertes, en


régime permanent, est donnée par :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Eg Vt
Pe  Pd  sin (  ) (III.41)
Xd

Avec Eg tension efficace interne (f.é.m.), Vt tension efficace de la sortie, X d


inductance directe et  est l’angle interne de la machine.

III-1.4. C- Critère des surfaces d’accélération et de décélération:


La solution de l’équation de stabilité  t  , conduit à la détermination de la stabilité d’une
machine (alternateur) fonctionnant comme une partie d’un plus grand réseau électrique.
Cependant, la solution de cette équation n’est pas toujours nécessaire pour déterminer la
stabilité du réseau électrique. Dans certains cas, une approche directe peut être prise. Une telle
approche est basée sur le critère des surfaces d’accélération et de décélération. [15] [16]

Considérons l’équation (III.21):

d2  d2  d 2  Pa
M  Pi  Pe  M  Pa   (III.42)
d t2 d t2 d t2 M

Comme c’est indiqué sur la Figure (III.6), dans un réseau instable, l’angle croit
indéfiniment en fonction du temps et la machine finit par perdre son synchronisme. Dans un
réseau stable, l’angle subit des oscillations, qui éventuellement s’amortissent après un certain
temps. En observant la Figure (III.6), il est clair que, pour qu’un réseau soit stable, il faut
d d 
qu’à un instant donné  0 . Ce critère   0  peut être simplement obtenu de
dt  dt 
l’équation (III.42).

 d
0 Instable
dt

2

Stable
1

0

Figure (III.6) : Courbe de l’angle de charge de la machine en fonction du temps.

d
En multipliant l’équation (III.42) par 2 , on obtient :
dt

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

d d2 P d
2 2
2 a (III.43)
dt dt M dt

En intégrant cette équation, on obtient :


2 
d  2

 dt
 
 M P
0
a d (III.44)

Il est à noter que Pa  Pi  Pe est la puissance d’accélération (en unité relative) et  0 est
l’angle interne de la machine avant que le rotor ne se mette à osciller à cause de la
d
perturbation. Le critère de stabilité  0 (à des instants donnés) implique que :
dt

 P a d  0 (III.45)
0

Cette condition exige que, pour la stabilité, la surface sous le graphe de la puissance
d’accélération Pa en fonction de  doit être égale à zéro pour des valeurs données de  ;
c’est-à-dire que les surfaces des accélérations positive et négative doivent être égales. Ce
critère est connu comme étant le critère des surfaces d’accélération et de décélération pour la
stabilité et il est montré par la Figure(III.7).

Pe

Pmax
c
Pe  Pmax sin(  )

b A2
Pi
A1

a
Pi0

0 1 
2

Figure (III.7) : Caractéristique de l’angle de charge d’une machine.

D’après la Figure (III.7), le point a correspond à Pa  Pi  Pe qui est le point initial c’est-à-
dire le point de fonctionnement en régime permanent. En ce point, la puissance d’entrée de la
machine ( Pi 0 ) est égale à la puissance produite ( Pe 0 ), Pi 0  Pe 0 Quand une augmentation
soudaine de la puissance d’entrée au niveau de l’arbre de la machine se produit (augmentation
de   1 ), la puissance d’accélération, Pa devient positive et le rotor se déplace vers le point

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

b. On a supposé que la machine est connectée à un grand réseau électrique de manière que
Vt (tension efficace de la sortie de la machine) et X d (inductance directe) ne varient pas
ainsi que le courant d’excitation demeure constant de sorte que la f.é.m. E g reste constante.
Par conséquent, le rotor accélère et l’angle interne commence à augmenter. Au point b,
d
Pi  Pe et   1 . Mais la dérivée est toujours positive et  dépasse le point b, le
dt
nouveau point de fonctionnement en régime permanent. Maintenant Pa  Pi  Pe est négative
et l’angle atteint finalement la valeur maximale  2 (le point c), et revient au point b. Par
conséquent, le rotor se fixe au point b, qui est le point final du régime permanent stable
comme le montre la Figure (III.6). En concordance avec l’équation (III.45), le critère des
surfaces d’accélération et de décélération exige, pour une stabilité, que :

surface A1  surface A2

Donc :
1 2

 P  P
0
i max sin   d    P
1
max sin    Pi  d  (III.46)

Ce qui donne :

Pi 1   0   Pmax cos 1   cos  0   Pi 1   2   Pmax cos 1   cos  2  (III.47)

D’un autre côté, le régime permanent donne :

Pi  Pmax sin 1 

En remplaçant cette dernière équation dans (III.47), on obtient :

Pmax 1   0  sin 1   Pmax cos 1   cos  0 


(III.48)
 Pmax 1   2  sin 1   Pmax cos 1   cos  2 

Après simplification, on obtient :

 2   0  sin 1   cos  2   cos  0   0 (III.49)

III-1.4. D- Angle limite et temps critique d’élimination du défaut:


Quand un défaut se produit dans un réseau électrique, l’angle interne commence à
augmenter sous l’influence de l’accélération positive de la puissance, et le réseau deviendra
instable si l’angle devient trop important. Il existe un angle critique avant lequel le défaut doit
être éliminé si on veut que le réseau reste stable et que le critère de l’aire équivalente puisse
être satisfait. Cet angle est appelé angle critique d’élimination du défaut. Considérons le
réseau de Figure (III.7), ci-dessous, fonctionnant avec une puissance d’entrée Pi pour un

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

angle interne  0 (régime permanent) ; Pi  Pe comme indiqué au point a du diagramme de


l’angle interne de Figure (III.8).


Pi

Figure (III.8) : Système électrique à une machine et jeu de barres infini.

d Pe  Pmax sin(  )
A2
a
Pi

A1

b c

0 c 1  

Figure (III.9) : Courbe caractéristique donnant la puissance Pe en fonction de  .

Si un défaut triphasé se produit au point F correspondant au départ d’une ligne radiale (voir
Figure(III.7) ), la tension au bout de cette ligne devient nulle, par conséquent la puissance de
sortie du générateur est réduite instantanément à zéro ( Pe  0 ) et l’état de la machine chutera
vers b, voir Figure(III.9). La surface d’accélération A1 commence à augmenter pendant que
l’état de la machine se déplacera le long du segment b-c, voir Figure(III.9) A l’ instant t c
correspondant à l’angle d’élimination  c , le défaut est éliminé à l’aide du disjoncteur de la
ligne ; t c est appelé le temps d’élimination du défaut. Une fois le défaut éliminé, le réseau
devient à nouveau saint et la puissance transmise par la génératrice correspond à l’angle  c ,
c’est-à-dire que l’état de la machine se déplacera vers le point d, voir la courbe de la Figure
(III.9). Le rotor décélère maintenant et la surface de décélération A2 commence à augmenter
pendant que l’état de la machine se déplacera le long du segment d-e, voir Figure (III.9)

Pour la stabilité, l’angle d’élimination du défaut  c doit être de manière à ce que


surface A1  surface A2 . Ce qui donne :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

1 1
Pi  c   0    Pe  Pi  d   Pi  c   0    Pmax sin   d   Pi 1   c 
c c

Ce qui donne :

Pi  c  Pi  0  Pmax cos  c   cos 1   Pi 1  Pi  c

D’où :

Pmax cos  c   cos 1   Pi 1   0  (III.50)

On a :

Pi  Pmax sin  0  (III.51)

En utilisant ces deux dernières équations, on obtient :

Pmax cos  c   cos 1   Pmax 1   0  sin  0 

D’où :

cos  c   cos 1   1   0  sin  0  (III.52)

En se référant à la Figure (III.9), les différents angles de cette dernière équation sont :  c
l’angle d’élimination,  0 l’angle interne initial et  1 l’angle interne vers lequel le rotor
avance (ou dépasse) au-delà de  c .

Afin de déterminer le temps d’élimination t c , on réécrit l’équation (III.23), avec Pe  0 , du


moment qu’on a un défaut triphasé, ce qui donne :

d2  f
 Pi (III.53)
d t2 H

d
En intégrant deux fois cette dernière équation et en utilisant le fait qu’à t  0 on a 0
dt
(régime permanent), on obtient :

 f Pi
 t 2  0 (III.54)
2H

Si t c est le temps d’élimination du défaut correspondant à l’angle d’élimination  c , alors, à


partir de cette dernière équation, on obtient :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

 f Pi 2 H  c   0 
c  tc   0
2
 tc  (III.55)
2H  f Pi

Il est à noter que l’angle interne  c peut être calculé à partir de l’équation (III.52).

En retardant l’élimination du défaut de la ligne, la surface A1 augmentera et il en est de


même pour  1 jusqu’à 1   m afin de trouver A1=A2, voir la Figure (III.9). Pour un angle
d’élimination correspondant au temps d’élimination du défaut plus élevé que cette valeur, le
réseau devient instable. Les valeurs maximales de l’angle et du temps d’élimination
permettant au réseau de rester stable sont appelées respectivement angle et temps critiques
d’élimination.

Pe  Pmax sin(  )

A2

Pi

A1

0  c   cr 1   m  

Figure (III.10) : Angle d’élimination critique.

De la Figure (III.10), on a  m     0 ; en remplaçant dans l’équation (III.52), on obtient :

cos  cr   cos  m    m   0  sin  0 

cos  cr   cos    0      0   0  sin  0 

cos  cr     2  0  sin  0   cos  0 

 cr  cos 1    2  0  sin  0   cos  0   (III.56)

En utilisant l’équation (III.55), le temps critique d’élimination est donné par :

2 H  cr   0 
tc  (III.57)
 f Pi

Considérons un circuit à double ligne comme c’est indiqué sur la Figure (III.11). Un court-
circuit triphasé se produit sur la ligne comme c’est indiqué sur cette figure. A cause de
l’inertie du rotor, l’angle interne ne peut pas varier instantanément. De plus, durant le défaut,

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

une puissance est toujours transmise du fait que la tension de sortie du générateur ne sera pas
nulle.

1 2

1 0°

G 

Défaut 3
Triphasé

Figure (III.11) : Circuit à double ligne de transport.

Sur la figure(III.12), les courbes A, B et C représentent les caractéristiques angulaires


interne de la machine respectivement avant, durant et après le défaut de sorte que :
A  Pmax sin   , B  K1 A et C  K 2 A avec K1  K 2 . Pour une stabilité, nous devons avoir
surface A1  surface A2 . Ainsi, de la Figure (III.12), on peut écrire :

 cr m

 Pi  B  d    C  Pi  d 
0  cr
 cr m
  Pi  K1 Pmax sin   d    K 2 Pmax sin    Pi  d 
0  cr
 cr m  cr m
  P d    P d   K
0
i i 1 Pmax  sin   d   K
0
2 Pmax  sin   d 
 cr
cr

Ce qui donne :

 cr   0    m   cr  Pi  K1 Pmax cos  0   cos  cr 


 K 2 Pmax cos  cr   cos  m 
  m   0  Pi  K1 Pmax cos  0   cos  cr   K 2 Pmax cos  cr   cos  m 
Comme Pi  Pmax sin  0  , alors :

 m   0  sin  0   K1 cos  0   K2 cos  m   K2  K1  cos  cr 


D’où :

1
cos  cr    m   0  sin  0   K 2 cos  m   K1 cos  0  (III.58)
K 2  K1

De la Figure (III.12), on a :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

Pi  Pmax sin  0   K 2 Pmax sin  m   K 2 Pmax sin  'm 

D’où :

sin  0   K 2 sin  'm   K 2 sin    m  (III.59)

K 1 , K 2 et  0 sont donnés, l’angle d’élimination critique peut être calculé à partir des
équations (III.58) et (III.59).

P A

A2
a b
Pi
A1
B

d c

 0 ' m  cr m  

Figure (III.12) : Calcul de  cr durant les conditions du défaut.

III-1.5- Solution par approximation successive (step by step):


L’équation de la stabilité peut être résolue itérativement avec une technique step by step
illustrée par la Figure (III.13). Avec cette solution, on suppose que l’accélération de la
puissance Pa et la vitesse angulaire relative ωr sont constantes à l’intérieur de chaque
intervalles de succession (haut et milieu, voir la Figure (III.13)) ; leurs valeurs sont donc
utilisées pour calculer, durant chaque intervalle, la variation de l’angle.

Pour commencer la procédure itérative, on a besoin de la condition initiale Pa (0+), qui est
donnée par :

Pa 0    Pi  Pe (0) (III.60)

L’équation de la stabilité peut être écrite :

d2  P 0    f
2
  (0  )  a (III.61)
dt H

Et la variation de ωr est donnée par la Figure (III.13) :

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

r   (0) t (III.62)

D’où : r  0  r  0   (0) t (III.63)

Durant le premier intervalle, la valeur moyenne de ωr est :

r
r avg   0  (III.64)
2

De la même manière, la variation de l’angle interne de la machine, pour le premier


intervalle, est :

1  r ( avg) t (III.65)

D’où :

1   0  1 (III.66)

Pa
Pa(n-2)
Pa(n-1)
Pa(n)
t

ωr
ωr(n)
ωr(n) ωr(n,n-1) = ωr(avg)
ωr(n-1)
ωr(n-2)
t
δ
δ(n)
δ(n)
δ(n-1)
δ(n-2)
t
t t

Figure (III.13) : Valeurs actuelles et supposées de Pa, ωr et δ.

III-1.5. A- Calcul de Pa et de ωr(avg) :


Avec l’utilisation de la technique step by step, Pa est supposée être constante durant
l’intervalle de l’étape et égale à sa valeur au début de cet intervalle. Ainsi

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CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

P0  Pa ( n1)  (III.67)

Comme indiqué dans la Figure (III.12), si une discontinuité se produit en un point durant
l’intervalle d’une étape (comme par exemple l’élimination du défaut), l’approche standard est
de redéfinir simplement les intervalles des étapes en fonction de ce point de manière à ce que
cette discontinuité se produise à la fin (début) de l’intervalle d’une étape. Ainsi, la relation
(III.67) peut être utilisée comme indiqué ci-dessus. Sur un intervalle, la vitesse moyenne est
donnée par :

r ( n )  r ( n1)
r ( n,n1)  r ( avg)  (III.68)
2

III-1.5. B- Algorithme pour le calcul itératif :


En reprenons la relation (III.65), on remarque que δ1 nous donne un point de la courbe de
stabilité. L’algorithme pour le processus itératif est comme suit :

Pa n1  Pi  Pe ( n1) (III.69)

E V
Pe n1  sin  ( n1) (III.70)
x

Pa n1  f
 ( n1)  (III.71)
H

r ( n)   ( n1) t (III.72)

r ( n )
r ( n,n1)  r ( avg)  r ( n1)  (III.73)
2

 ( n)  r ( n,n1) t (III.74)

 ( n)   ( n1)   ( n) (III.75)

III-2. Limite de tension : On définit la stabilité de la tension comme la capacité de maintenir


une tension de barre constamment acceptable à chaque nœud du réseau, dans des conditions
normales de fonctionnement, après avoir subi une perturbation. L'état du réseau est dit
instable en tension lorsqu'une perturbation, un accroissement de la charge ou une modification
de la condition du réseau entraîne une chute de tension progressive et incontrôlable de la
tension, aboutissent en un effondrement généralisé de la tension. [4] [8]

Le phénomène de l'instabilité de la tension est attribuable à l'exploitation du réseau à sa


limite de puissance transmissible maximale, à l'insuffisance de dispositifs de compensation de
la puissance réactive. Les principaux facteurs qui contribuent à un effondrement de la tension
sont la limite de puissance réactive des génératrices, les limites de réglage de la tension, les

2012/2013 Page 39
CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

caractéristiques de la charge ainsi que les caractéristiques et les actions des dispositifs de
compensation de la puissance réactive.

Bien que les problèmes associés à la stabilité de la tension ne soient pas nouveaux pour le
fournisseur d'électricité, ils suscitent actuellement beaucoup d'intérêt et une attention spéciale
dans plusieurs grands réseaux. Au début, le problème de la stabilité de la tension était associé
à un réseau faible et isolé, mais cette question est actuellement devenue source de problèmes
dans les réseaux bien développés en raison de l'accroissement de la charge. Des instabilités et
effondrements de la tension sont survenus à plusieurs reprises dans des réseaux importants à
travers le monde au cours des dernières années. Certains des incidents mentionnés sont
complexes et mettent en cause d'autres phénomènes qui créent l'instabilité de la tension, par
exemple la perte d'un alternateur, la limitation du courant inducteur, le déclenchement d'un
transformateur, la perte d'un transformateur, la perte de circuits ou un accroissement excessif
de la demande.

III-2.1 Caractéristiques et analyse de la stabilité de la tension :

Figure (III.14): Exemple d'un réseau radial

Les réseaux réels comportant un grand nombre d’alternateurs et de barres de


consommation montrent également une relation semblable entre le transfert de puissance
active et la tension de la barre de charge. Puissance de charge en (p.u)

Figure (III.15): Caractéristiques P-V du réseau radial

D’après la figure (III.15), on peut remarquer que lorsque la puissance demandée augmente,
la tension diminue progressivement jusqu'à atteindre une valeur critique Vcrit qui correspond à
2012/2013 Page 40
CHAPITER III. Limite de transport d'énergie électrique

la puissance maximale transmissible par la ligne Pmax. Ce point est appelé point de bifurcation
de tension (ou point d’effondrement de tension). Au delà de ce point, la tension chute d’une
façon brusque et incontrôlable; c’est le phénomène d’effondrement de la tension. Ce
phénomène peut s’expliquer comme suit : lorsque la charge croît, le courant circulant dans la
ligne croît ; entraînant une chute de tension d’autant plus importante que le courant est plus
grande, donc la tension aux bornes de la charge décroît.

L'instabilité de la tension d'un grand réseau est un problème de nature complexe. Plusieurs
éléments d'un réseau contribuent à la création d'un scénario propice à une instabilité de
tension. Les éléments suivants ont un impact important sur la stabilité de la tension du réseau:

 Les alternateurs et le comportement de leurs dispositifs de réglages et de


protection.
 Les dispositifs à compensation shunt réglable et fixe.
 Les changeurs de prises en charge et les transformateurs fixes.
 Les relais de protection.
 Les caractéristiques de la charge.

Parmi ces éléments qui influent sur la stabilité de la tension, on retrouve les lignes de
transport d'énergie. Les lignes de transport affectent considérablement les niveaux de tension
en fonction de la charge. Si la charge est importante, la tension sur le réseau a tendance à être
faible, par contre si la charge est faible, le niveau de tension peut en différents endroits sur le
réseau, s'élever au-dessus de la tension nominale. Sur les lignes de transport non compensées,
le taux de régulation de tension a donc tendance à être mauvais.

De la figure (III.15), une notion très importante et très utilisée dans l’étude et l’évaluation
de la stabilité de tension est la marge de la stabilité de tension, laquelle est considérée comme
un indice efficace de l’évaluation de la stabilité de tension. Elle est définie comme étant la
quantité de charge additionnelle de la charge nominale qui conduit le réseau électrique à un
effondrement de tension. Autrement dit, c’est la distance entre le point de fonctionnement
nominal du réseau et le point d’effondrement de tension. Dans la conduite et l’exploitation des
réseaux électriques, on essaye toujours de garder une marge de stabilité de tension la plus
grande possible.

La stabilité en régime permanent est aussi influencée par la longueur des lignes de
transport: plus la ligne est longue plus la limite de stabilité en régime permanent est faible.
Ces deux effets néfastes des longues lignes de transport, sur le taux de régulation de la tension
et sur la stabilité du réseau, peuvent être diminués ou même théoriquement éliminés en
utilisant des techniques de réglage de la tension incluent des mesures comme la commutation
par compensation shunt et le réglage de la tension des génératrices. [4] [8]

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Introduction :

Avec l'interconnexion des centrales dans les systèmes électriques et systèmes


d'alimentation dans des pôles énergétiques, les lignes de transmission devraient être capables
de transmettre le maximum d'énergie possible, lorsqu'ils sont exigés. En utilisant les
compensations série et shunt, la distance de transmission peut être réduite artificiellement et
donc plus de puissance peut être transférée. Ces compensations sont nécessaires pour
maintenir un niveau de tension satisfaisant lorsqu’une énorme puissance est transférée sur une
longue distance. La compensation de puissance réactive est une question importante dans les
systèmes d'alimentation électrique, impliquant opérationnels, économiques et de qualité des
services. Les charges de consommation (secteurs résidentiel, commercial et industriel)
imposent la demande de puissance active et réactive, en fonction de leurs caractéristiques. Le
pouvoir réel est transformé en «utile» de l'énergie, comme la lumière ou de chaleur. La
puissance réactive doit être compensée afin de garantir une prestation efficace de la puissance
réelle des charges.

La puissance réactive est indispensable pour créer les champs de couplage pour les
dispositifs énergétiques. Il constitue de chargement tension et de courant de circuits, mais
n'entraîne pas de consommation électrique moyenne (actif) et est un élément important dans
tous les réseaux d'alimentation CA. Le contrôle de la puissance réactive pour une ligne est
souvent appelé la compensation de puissance réactive. Les périphériques externes ou sous-
systèmes qui contrôlent la puissance réactive sur les lignes de transmission sont connus
comme compensateurs.

Les objectifs de la compensation de ligne sont :

Pour augmenter la capacité de transmission de puissance de la ligne, et / ou


Pour conserver le profil de tension de la ligne sur toute sa longueur dans des limites
acceptables pour assurer la qualité de l'offre aux clients connectés.
Parce que la compensation de puissance réactive influence sur la capacité de transmission
de puissance de la ligne connectée, la compensation contrôlée peut être utilisée pour améliorer
la stabilité du système en changeant la puissance maximale de transmission. Il existe deux
méthodes pour réaliser l'augmentation de la puissance maximale de transfert de limite de la
ligne. La première méthode consiste à augmenter les tensions de transmission. Toutefois, cela
conduira à un effet d'accumuler d'augmentation des coûts dans le générateur. La deuxième
méthode est de réduire l'impédance caractéristique de la ligne. La réduction de l'impédance
caractéristique de la ligne peut être réalisée soit en changeant les dimensions de la ligne ou
par addition de condensateurs en série. Les dimensions de la ligne ne peuvent pas être
changées considérablement et elle ne crée qu'un faible impact sur la valeur de l'impédance
caractéristique. [7] [8] [10]

IV-1- Ligne inductive :


Considérons maintenant une ligne dont la résistance est négligeable, mais qui
possède une réactance inductive XL.

2012/2013 Page 42
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Lorsque la ligne de transport dépasse les 250 km, il est impératif de recourir aux
équations générales des lignes. Les caractéristiques électriques qu’intéressent en premier lieu
l’ingénieur exploitant de la ligne sont les distributions de la tension et du courant, la
circulation de la puissance réactive et le maintien de la tension aux extrémités de la ligne. Les
distributions de la tension et du courant dans le cas d’une ligne triphasé sont données par les
expressions :

𝑉1 = 𝑉2 . cosh 𝛾. 𝑙 + 𝐼2 . Zc . sinh( 𝛾. 𝑙) (IV.1)


1
𝐼1 = 𝑉2 . Z sinh(𝛾. 𝑙) + 𝐼2 . cosh(𝛾. 𝑙) (IV.2)
c

Ou :

𝛾= 𝑍0 . 𝑌0 = 𝑟0 + 𝑗𝑥0 𝑔0 + 𝑗𝑏0 = 𝛽 + 𝑗𝛼

𝛾: Constante de propagation

V1etV2: les tensions composées maintenues en tête de ligne et en bout de ligne


respectivement.

I1etI2: les courants de phase en tête de ligne et en bout de ligne respectivement.

Si on néglige la composante active de l’impédance comme c’est le cas des lignes longues
en faisceaux, dans ce cas, les tensions et les courants seront exprimés par les équations
trigonométriques suivantes :

𝑉1 = 𝑉2 . cos 𝛼. 𝑙 + 𝐼2 . Zc . sin( 𝛼. 𝑙) (IV.3)


1
𝐼1 = 𝑉2 . Z sin(𝛼. 𝑙) + 𝐼2 . cos(𝛼. 𝑙) (IV.4)
c

Avec α= 0.06 (deg/km) constant d’atténuation à 50 Hz et l la longueur en km.

Prenant pour référence l’extrémité terminale de la ligne où est supposée connectée


la charge 𝑆2 = 𝑃2 + 𝑗𝑄2 sous la tension 𝑉2 = 𝑉2 ∟0°

La tension et le courant à la distance x sont donnés par les équations :

𝑉𝑥 = 𝑉2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑗 3𝐼2 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 (IV.5)


𝑉2
𝐼𝑥 = 𝐼2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑗 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 (IV.6)
3.𝑍𝑐

Où 𝜆𝑥 = 𝛼. 𝑥

Il est rationnel d’introduire des grandeurs sans dimensions en rapportant les tensions,
les courants, les puissances et les impédances aux valeurs caractéristiques. Cela signifie que
les courants sont rapportés au courant qui correspond à la puissance caractéristique (courant
caractéristique), les puissances à la puissance naturelle et les tensions à la tension maintenue
en bout de ligne.

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Substituant l’expression du courant de la charge :

𝑃2 − 𝑗𝑄2
𝐼2 =
3. 𝑉2

Dans les équations (IV.5) et (IV.6), et tenant compte de la puissance naturelle de la ligne :
𝑉22
𝑃2 = , comme la puissance de base, on établit les expressions qui permettent d’étudier et
𝑍𝑐
d’analyser le comportement électrique de la ligne à chaque distance suivant le transit de la
puissance active et de la puissance réactive apparaissant en bout Ligne :

𝑉𝑥 = 𝑉2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑄∗2 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 + 𝑗𝑃∗2 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 (IV.7)


𝑉2
𝐼𝑥 = 𝑃∗2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑗 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 − 𝑄∗2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 (IV.8)
3.𝑍𝑐

𝑉2
En valeur réduite exprimée par rapport au courant caractéristique : 𝐼2 =
3.𝑍𝑐

Comme grandeur de base la relation (III.8) se traduit sans dimensions :

𝐼𝑥 = 𝑃∗2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑗 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 − 𝑄∗2 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 (IV.9)

Le rapport des tensions maintenues aux extrémités de la ligne en fonction du transit de la


puissance active en bout de ligne est donné par la relation :
𝑉
𝐾 = 𝑉1 = 𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑄∗2 𝑠𝑖𝑛𝜆 2 + 𝑃∗2 𝑠𝑖𝑛𝜆 2 (IV.10)
2

L’analyse de l’expression (IV.10) montre que la réalisation du régime optimal de


fonctionnement des longues lignes est directement liée à la puissance réactive Q*2
apparaissant en bout de la ligne et pouvant être contrôlée par le rapport des tensions
maintenues aux extrémités de la ligne. De la relation (IV.10) on trouve au niveau de la
charge :

𝐾 2
𝑄∗2 = − cot 𝜆 + − 𝑃∗2 2 (IV.11)
𝑠𝑖𝑛𝜆

Sachant qu’on a supposé la ligne sans perte, la puissance active qui transite la ligne.

P∗1 = P∗2 = P∗

La relation qui lie les puissances réactives apparaissant aux extrémités de la ligne en
fonction de sa longueur et du rapport des tensions K :

𝑄∗1 = 𝐾 2 − 1 cot 𝜆 − 𝑄∗2 (IV.12)

La substitution de l’expression (IV.11) dans l’équation (IV.12) donne la puissance


réactive apparaissant en tête de ligne :

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝐾 2
𝑄∗1 = 𝐾 2 cot 𝜆 − − 𝑃∗2 (IV.13)
𝑠𝑖𝑛𝜆

A partir de l’équation (IV.12) quand V1=V2 les puissances réactives aux extrémités de la
ligne sont égales et de directions opposées et cela indépendamment de la puissance active
transmis.

IV-1.1- Répartition de la tension le long de la ligne :

La tension est un paramètre essentiel de dimensionnement des matériels constituant


les réseaux qui sont construits pour fonctionner dans une plage donnée ; la limite haute, est
imposée par la tenue diélectrique des isolants et tout dépassement de cette valeur se traduit par
une accélération du vieillissement des appareils et donc un accroissement des risques de
détérioration prématurée.

La relation (IV.7) donne la tension en fonction de la variation de la longueur

P2 : la puissance active à l’extrémité finale de la ligne (MW)

Q2 : la puissance réactive à l’extrémité finale de la ligne (MVAR).

𝜆𝑥 = 𝛼. 𝑥 = 0.06. 𝑥 °

x : la variation de la longueur (0÷320) km.

IV-1.2-Répartition du courant le long de la ligne :

Dans les lignes de transport de l’énergie électrique le courant est faible pour diminuer
les pertes par effet joule.

D’après l’équation (IV.8) on donne la variation du courant le long de la ligne.

IV-1.3-Répartition de la puissance réactive le long de la ligne :

Qx = Im Sx = Im 3. Vx Ix∗

Avec 𝑆𝑥 = 3. 𝑉𝑥 𝐼𝑥∗ (IV.14)

𝑆𝑥
𝑄∗𝑥 = 𝐼𝑚
𝑆𝑏

𝑄∗𝑥 = 𝐼𝑚 𝑉𝑥 𝐼𝑥∗

𝑆𝑏 = 3𝑉𝑏 I𝑏∗ (IV.15)

𝑆𝑏 = 𝑃𝑐 𝑒𝑡 𝑈𝑏 = 𝑈2

2012/2013 Page 45
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

IV-1.4-Etude du régime de fonctionnement de la ligne :

IV-1.4.1-Etude du régime en charge maximale :

L’étude du régime de fonctionnement de la ligne Hassi Ameur –El Affroun en charge


maximale pour une puissance active P=600 MW par terne consiste à déterminer les
distributions du courant, de la tension le long de la ligne et de la puissance réactive.

Cette étude doit être investie pour deux cas lorsque le rapport de tension :
𝑼 𝟒𝟐𝟎
A-pour : 𝑲 = 𝑼𝟏 = 𝟒𝟐𝟎 = 𝟏
𝟐

 Fixant les tensions des deux extrémités de la ligne à une valeur maximale,
l’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la
puissance réactive le long de la ligne est illustrée par la figure (IV.1), (IV.2),
(IV.3) respectivement.

Profil de tension en kv le long de la ligne


420.1
U1=U2=420kv
P*=1.04; k=1
420

419.9

419.8
U(kv)

419.7

419.6

419.5

419.4
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.1) : La tension en régime de charge maximale pour :

K=1 ; U1=U2=420 kV ; P*=1.04 (pu)

2012/2013 Page 46
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Profil du courant le long de la ligne


826.3
U1=U2=420kv
826.2 P*=1.04; k=1

826.1

826

825.9
I(Ampere)

825.8

825.7

825.6

825.5

825.4

825.3
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.2) : Le courant en régime de charge maximale pour :

K=1 ; U1=U2=420 kV ; P*=1.04 (P.U)

Répartition de la puissance réactive le longue de la ligne


10

4
Q1

2
Q(Mvar)

-2
Q2
-4

-6

-8

-10
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.3): La puissance réactive en régime de charge maximale pour :

K=1 ; P=1.04 (pu) ; U1=U2=420 KV

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.1), (IV.2), (IV.3) nous
remarquons que:

2012/2013 Page 47
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

 Lorsque la puissance transmise est plus grande que la puissance caractéristique, la


distribution de la tension présente un creux au milieu de la ligne.
 La distribution du courant présente un ventre.
 Nous remarquons que dans ce cas les puissances réactives apparaissant aux extrémités
de la ligne sont égales mais de directions opposées, ce qui implique que ce régime est
caractérisé par un manque en puissance réactive.
 On voit qu’il existe dans ce cas un point dans la ligne où le courant et la tension sont
en phase ce que nous appellerons par conséquent ‘point particulier’. Dans ce cas
d’étude pour k=1, le point particulier se trouve à mi distance des extrémités (160 km).
𝐔 𝟒𝟐𝟎
B-pour : 𝐊 = 𝐔𝟏 = 𝟒𝟎𝟎 = 𝟏. 𝟎𝟓
𝟐

 L’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la


puissance réactive le long de la ligne est illustrée par les figures (IV.4), (IV.5),
(IV.6) respectivement.

Profil de tension en kv le long de la ligne


420
U1/U2=420/400
P*=1.146;
418 k=1.05

416

414

412
U(kv)

410

408

406

404

402

400
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.4) : La tension en régime de charge maximale pour :

K>1 ; K=1.05 ; U1=420 kV, U2=400 kV ; P*=1.146>1

2012/2013 Page 48
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Profil du courant en Ampere le long de la ligne


870
U1/U2=420/400
P*=1.146;
865 k=1.05

860

855
I(Ampere)

850

845

840

835
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.5) : Le courant en régime de charge maximale pour :

K>1 ; K=1.05 ; U1=420 kV, U2=400 kV ; P*=1.146(pu)>1

Répartition de la puissance réactive le longue de la ligne


100

95
Q1

90

85

80
Q(Mvar)

75

70

65
Q2
60

55
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.6) : La puissance réactive en régime de charge maximale pour :

K>1 ; Q2=56.8 Mvar, Q1=97 Mvar ; P*=1.146(pu)

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.4), (IV.5), (IV.6) nous remarquons que:

2012/2013 Page 49
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

 Lorsque la puissance transmise est plus grande que la puissance caractéristique et un


rapport k > 1, la distribution de la tension diminue, en bout de la ligne la tension égale
à 400 kV et en tête de la ligne égale 420 kV.
 Le courant diminue le long de la ligne.
 La circulation de la puissance réactive dans ce cas de fonctionnement de la ligne est
caractérisée par un flux unidirectionnel comme la montre la figure (IV.6).

IV-1.4.2-Etude de régime en charge minimale :

L’étude du régime de fonctionnement de la ligne en charge minimale consiste à


étudier les distributions du courant, de la tension le long de la ligne et la circulation de la
puissance réactive lorsque dans la ligne transite une puissance réduite faible par rapport à la
puissance naturelle. La puissance transmise dans cette étude est supposée :

P=40%*Pmax=240 MW.

Le rapport des tensions aux extrémités est fixé à :


𝐔 𝟒𝟎𝟎
A-pour : 𝐤 = 𝐔𝟏 = 𝟒𝟎𝟎 = 𝟏
𝟐

 L’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la


puissance réactive le long de la ligne est illustrée par les figures (IV.7), (IV.8),
(IV.9) respectivement.

Repartition de puissance reactive le long de la ligne


405
U1=U2=400kv
P*=0.4584;
404.5
k=1

404

403.5

403
U(kv)

402.5

402

401.5

401

400.5

400
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.7) : La tension en régime de charge minimale pour :

k=1 ; U1=U2=400 kV ; P*=0.4584 (pu)

2012/2013 Page 50
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Repartition du courant le long de la ligne


380
U1=U2=400kv
P*=0.4584
k=1
375

370
I(Ampere)

365

360

355
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.8) : Le courant en régime de charge minimale pour :

k=1 ; U1=U2=400 kV ; P*=0.4584 (pu)

Répartition de la puissance réactive le longue de la ligne


80

60

40
Q2
20
Q(Mvar)

-20 Q1

-40

-60

-80
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.9) : La puissance réactive en régime de charge minimale pour :

k=1 ; U1=U2=400 kV ; P*=0.4584 (pu) ; Q1 = - Q2= - 70.37 Mvar

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.7), (IV8), (IV.9) nous
remarquons que:

2012/2013 Page 51
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

 Lorsque la puissance transmise est plus faible que la puissance caractéristique, la


distribution de la tension présente un ventre au milieu de la ligne.
 La distribution du courant présente un creux.
 nous remarquons que dans ce cas, dans la ligne existe un excès de la puissance
réactive ce qui ce traduit par un ventre de la tension au point particulier de la ligne.
 Les puissances réactives apparaissant aux extrémités de la ligne sont égales mais de
directions opposées, et se dirigeant vers les extrémités de la ligne, ce qui se traduit par
son ultime absorption soit par les compensateurs synchrones, ou les selfs.

IV-1.5-Calcul du dimensionnement du compensateur synchrone :

Figure (IV.10) : Schéma équivalent avec insertion d’un compensateur synchrone

Soit le schéma simplifié équivalent représenté par la figure ci-dessus [10] :

Pour chaque valeur du rapport des tensions maintenues k, nous devons effectuer les calculs
suivants selon l’algorithme ci-dessous :

𝑉12 𝑉1 𝑉2 𝑃1 𝑍𝜋 −𝑉12 𝑠𝑖𝑛 𝛼 𝜋


𝑃1 = 𝑠𝑖𝑛𝛼𝜋 + 𝑠𝑖𝑛 𝛿12 − 𝛼𝜋 ⟹ 𝛿12 = 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 + 𝛼𝜋
𝑍𝜋 𝑍𝜋 𝑉1 𝑉2

δ12 : L’angle de charge entre la tension d’entrée et de la sortie de la ligne.

𝑉1 𝑐𝑜𝑠𝛼𝜋 − 𝑉2 𝑐𝑜𝑠 𝛿12 − 𝛼𝜋


𝑄1, = 𝑉1
𝑍𝜋

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝑄1, : Puissance réactive transitant la ligne (Mvar).

𝑃12 + 𝑄12
Δ𝑃𝑙 = 𝑟𝜋
𝑉12

Δ𝑃𝑙 : Pertes de puissances actives dans la ligne (MW).

𝑃12 + 𝑄12
Δ𝑄𝑙 = 𝑥𝜋
𝑉12

Δ𝑄𝑙 : Pertes de puissances réactives dans la ligne (Mvar)

𝑃2 = 𝑃1 − Δ𝑃𝑙

𝑃2 : Puissance active à l’extrémité finale de la ligne (MW)

𝑄2, = 𝑄1 − Δ𝑄𝑙

𝑄2, : Puissances réactives à l’extrémité finale de la ligne (Mvar)

𝑄𝑐2 = 𝑉22 𝑏𝜋

𝑄𝑐2 : Puissances réactives générées par la ligne (Mvar)

𝐻𝑇
𝑃22 + 𝑄22 𝐻𝑇
Δ𝑄𝑎𝑢𝑡 = 𝑋𝑎𝑢𝑡
𝑉22
𝐻𝑇
Δ𝑄𝑎𝑢𝑡 : Pertes de puissances réactives dans le transformateur (Mvar).

𝑄𝑐 = 𝑃𝑐 tan 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠0.92

𝑄𝑐.𝑠 = 𝑄𝑐 − 𝑄𝑐
, 2
𝐵𝑇
𝑄𝑐.𝑠 𝐵𝑇
Δ𝑄𝑎𝑢𝑡 = 𝑋𝑎𝑢𝑡
𝑉𝑐,
𝐵𝑇
Δ𝑄𝑎𝑢𝑡 : Pertes de puissances réactives dans le transformateur (Mvar).
, 𝐵𝑇
𝑄𝑐.𝑠 = 𝑄𝑐.𝑠 + Δ𝑄𝑎𝑢𝑡

𝑄𝑐.𝑠 : Puissance réactive délivrée par le compensateur synchrone (Mvar).

Les résultats obtenus selon l’algorithme sont donnés le tableau suivant :

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Charge minimale
Charge maximale (k=1) Charge maximale (k=1.05)
(k=1)

 12
19.8° 20.8° 21.9°

Q  Mvar 
1
53.5 141.6 56.3

 P l  MW  17.3 19.9 22

Q  Mvar  206.7 238.7 228


l

P (MW )2 582.7 580.1 578

Q (MVAR)
2
-153.2 -97.1 -171.7

Q c2
( MVAR) 97.6 88.5 88.5

Q (MVAR)
2
-55.6 -8.6 -83.2
HT
Q ( MVAR)
aut 118.7 128.5 130.2

Q (MVAR)
c
248.3 247 246.2

Q (MVAR)
c
-174.3 -137.1 -213.4

Q c. s
( MVAR) 422.6 384.1 459.6
BT
Q ( MVAR)
aut 172.2 142.6 200

Q c. s
( MVAR) 594.2 526.7 659.6
Tableau (IV.1) : Calcul du dimensionnement du compensateur synchrone

Compte tenu des résultats du tableau ci-dessus, on remarque que:

Pour la charge maximale le compensateur doit fournit une puissance réactive de 526.7
Mvar pour compenser la puissance perdue dans la ligne. Et pour la charge minimale le
compensateur doit absorber une puissance réactive de 659.6 Mvar.

IV-1.6- Cas d’une ligne avec pertes :

Dans le cas d’une ligne réelle, les expressions sont compliquées et contiennent des
relations hyperboliques. L’impédance d’onde Zc est une grandeur complexe.

2012/2013 Page 54
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

En régime de fonctionnement à puissance naturelle, la puissance réactive en tête de


ligne n’est pas nulle. [10]

Pour les saisons hivernale et estivale nous avons déterminé les paramètres des schémas
équivalents en ‘  ’ de la ligne.

IV-1.6.1- Schéma équivalent en ‘  ’ :

Figure (IV.11) : Schéma équivalent en ‘  ’

IV-1.6.2- Calcul les paramètres du schéma équivalent en ‘  ’ :

A- L’impédance Zπ :

𝑍𝜋 = 𝑍𝑐 sinh 𝛾. 𝑙
𝑟
Avec : 𝑍𝑐 = 𝑍𝜆 1 − 𝑗 2.𝑥0
0

𝑥0
𝑍𝜆 =
𝑏0

𝑟
sinh 𝛾. 𝑙 = 𝜆 2.𝑥0 𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑗𝑠𝑖𝑛𝜆
0

𝑟
𝑍𝜋 = 𝑍𝜆 (2.𝑥0 . 𝜆𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑠𝑖𝑛𝜆) + 𝑗𝑠𝑖𝑛𝜆 (IV.16)
0

B -Admittance Y :
1 𝛾.𝑙
𝑌𝜋 = 𝑍 tanh
𝑐 2

𝛾.𝑙 𝑟0 𝜆 𝜆 𝜆
Avec : tanh = 𝜆 − tan 2 + 𝑗 tan 2
2 2.𝑥 0 2𝑐𝑜𝑠 2
2

𝑟
1 1+𝑗 0
2.𝑥 0
= Donc
𝑍𝑐 𝑍𝜆

2012/2013 Page 55
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝑟0 𝜆 𝜆 𝜆
−tan +𝑗 tan
2.𝑥 0 2.𝑐𝑜𝑠 2 𝜆 2 2
𝑌𝜋 = 2
(IV.17)
𝑍𝜆

C-Calcul de la résistance rπ :

C.1-Régime d’été à 𝜃=40° :

1 20°
𝑟040° = 𝑟 1 + 0.004 𝜃 − 20°
𝑛 0
C.2-Régime d’hivers à 𝜃=5° :

1 20°
𝑟05° = 𝑟 1 + 0.004 𝜃 − 20°
𝑛 0
Les résultats obtenus dans le tableau suivant :

Saison hivernale Saison estivale


𝑟20 =0.0295 Ω/km 𝑟20 =0.0295Ω/km
𝑟𝜃 = 0.0277Ω/km 𝑟𝜃 = 0.0319Ω/km
Zc =305.5+j26.2 Ω Zc=305.2+j30 Ω
Z𝜫 =8.4+j100.5 Ω Z𝜫 =9.7+j100.5
-7 -4 -1
Y𝜫=4.77*10 +j5.53*10 Ω Y𝜫=4.77*10-7+j5.53*10-4 Ω-1

Tableau (IV .5) : Calcul de la résistance rπ

VI-2- Ligne avec résistance :


Une ligne possédant une résistance R par phase, on suppose qu’alimente une charge
résistive consommant une puissance variable Pc. La tension U1 de la source étant constante,
on suppose une charge résistive, car on s'intéresse seulement à la puissance active transportée
par la ligne.
Après la résolution des équations télégraphistes on trouve la distribution de la tension et
l’impédance dans le cas d’une ligne triphasée avec résistance qui sont données par les
expressions suivantes :

𝑉2 = 𝑉1 cosh 𝛾. 𝑙 − 𝐼1 𝑍𝑐 sinh 𝛾. 𝑙 (IV.18)


𝑟0
𝑍𝑐 sinh 𝛾𝑙 = 𝑍𝜋 = Ζ𝜆 𝜆𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑠𝑖𝑛𝜆 + 𝑗𝑠𝑖𝑛𝜆 (IV.19)
2.𝑥 0

Avec:
𝑟0
cosh 𝛾. 𝑙 = 𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑗𝜆 𝑠𝑖𝑛𝜆
2. 𝑥0

2012/2013 Page 56
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝑃1 − 𝑗𝑄1
𝐼1 =
𝑉1∗

En remplace le courant I1 dans et l’approximation de ch  l la relation (IV.18) :  0

𝑟 𝑃1 −𝑗 𝑄1 𝑟0
𝑉2 = 𝑉1 𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑗𝜆 2.𝑥0 𝑠𝑖𝑛𝜆 − . 𝑍𝜆 𝜆𝑐𝑜𝑠𝜆 + 𝑗𝑠𝑖𝑛𝜆 + 𝑗𝑠𝑖𝑛𝜆 (IV.20)
0 𝑉1 2.𝑥 0

𝑥0 𝑉2
𝑍𝜆 = 𝑃𝑏𝑎𝑠𝑒 = 𝑍1
𝑏0 𝜆

1 2 𝑟 𝜆
𝑄∗1 = cot 𝜆 − − 𝑃∗1 + 𝑃∗1 𝑥0 + cot 𝜆 (IV.21)
𝐾𝑠𝑖𝑛𝜆 2 0 𝑠𝑖𝑛 2 𝜆

𝑄1 𝑃1
𝑄∗1 = 𝑃 𝑃∗1 = 𝑃
𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒

La tension et le courant à la distance x sont donnés par les équations :


𝑃1 −𝑗 𝑄1
𝑉𝑥 = 𝑉1 cosh 𝛾𝑙 − . 𝑍𝑐 sinh 𝛾𝑙 (IV.21)
𝑉1∗

𝑃1 − 𝑗𝑄1 𝑉1
𝐼𝑥 = ∗ . cosh 𝛾𝑙 − . sinh 𝛾𝑙
𝑉1 𝑍𝑐

𝑃1 −𝑗 𝑄1 𝑉
𝐼𝑥 = cosh γ𝑙 − 𝑍1 sinh 𝛾𝑙 (IV.23)
𝑉1∗ 𝑐

U1 P1=P (r0, x0) U2

X=0

Figure (IV.12) : Schéma de calcul

𝑉1 = 𝑉2 cosh 𝛾𝑙 + 𝑍𝑐 𝐼2 sinh 𝛾𝑙 (IV.24)

𝑃2 − 𝑗𝑄2
𝐼2 =
𝑉2∗

La puissance réactive au niveau de la charge est :

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝐾2 𝑟 𝜆
𝑄∗2 = − cot 𝜆 + − 𝑃∗2 − 𝑃∗ 𝑥0 + cot 𝜆 (IV.25)
𝑠𝑖𝑛 2 𝜆 2
0 𝑠𝑖𝑛 𝜆

𝑉22
𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒 = 𝑃𝑏𝑎𝑠𝑒 = (IV.26)
𝑍𝜆

𝑆𝑏 = 𝑃𝑐 𝑒𝑡 𝑈𝑏 = 𝑈2

Avec α= 0.06 (deg/km) constant d’atténuation à 50 Hz et l la longueur en km.

Utilisant les équations (IV.22) et (IV.23), et tenant compte de la puissance naturelle de la


ligne :

𝑉22
𝑃2 =
𝑍𝑐

Comme la puissance de base, on établit les expressions qui permettent d’étudier et


d’analyser le comportement électrique de la ligne à chaque distance suivant le transit de la
puissance active et de la puissance réactive apparaissant en tête de ligne :
𝑟 𝑟0
𝑉𝑥 = 𝑉1. (𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 − 𝑃. 2.𝑥0 𝜆. 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 − 𝑄∗1 . 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 + 𝑗 . 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 𝜆 + 𝑄∗1 −
0 2.𝑥 0
𝑃.𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥+𝑄∗1.𝑟02.𝑥0.𝜆.𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥) (IV.27)

𝑟0 𝑟0
𝐼𝑥 = 𝐼1. 𝑃. cos 𝜆𝑥 + 𝜆. . 𝑄∗1 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 − 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 + 𝑗 𝑃. 𝜆. 𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 − 𝑄∗1 . 𝑐𝑜𝑠𝜆𝑥 −
2.𝑥 0 2.𝑥 0
𝑠𝑖𝑛𝜆𝑥 (IV.28)

𝑆𝑥 = 𝑉𝑥 . 𝐼𝑥 (IV.29)

𝑄 = 𝑖𝑚𝑎𝑔 𝑆 = 𝑖𝑚𝑎𝑔 𝑈. 𝐼 ∗

2.1-Etude du profil de la tension, du courant de la ligne et de la puissance réactive:

2.1.1-Etude du régime de fonctionnement en charge maximale :

L’étude du régime de fonctionnement de la ligne Hassi Ameur-El Affroun en charge


maximale pour une puissance active P=600 MW par terne consiste à déterminer les
distributions du courant, de la tension le long de la ligne et de la puissance réactive.

Cette étude doit être investie pour deux cas lorsque le rapport de tension :
𝑼 𝟒𝟐𝟎
A-pour :𝒌 = 𝑼𝟏 = 𝟒𝟐𝟎 = 𝟏
𝟐

 Fixant les tensions des deux extrémités de la ligne à une valeur maximale,
l’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la

2012/2013 Page 58
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

puissance réactive le long de la ligne est illustrée par les figures (IV.13),
(IV.14), (IV.15) respectivement.

Profil de la tension en Kv le long de la ligne


421

420

419

418
U(kv)

417

416

415

414

413
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.13) : La tension en régime de charge maximale pour :

K=1 ; U1=U2= 420 kV ; P*=1.04 (pu)

Repartition du courant en Ampere le long de la ligne


820

815

810
I(Ampere)

805

800

795

790
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.14) : Le courant en régime de charge maximale pour :

K=1, U1=U2= 420 kV, P*=1.04(P.U)

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CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Repartition de puissance reactive le long de la ligne


-47

-48

-49

-50
Q1
-51
Q(Mvar)

-52

-53

-54

-55
Q2
-56

-57
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.15): La puissance réactive en régime de charge maximale pour :

K=1 ; U1=U2= 420 KV ; P=1.04 (pu) ; Q1= -47.898 Mvar, Q2= -56.296 Mvar

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.13), (IV.14), (IV.15) nous remarquons
que :

 Lorsqu’on prend la résistance en considération, la tension présente une droite


croissante.
 Le courant diminue le long de la ligne.
 La circulation de la puissance réactive dans ce cas de fonctionnement de la ligne est
caractérisée par un flux unidirectionnel comme la montre la figure (IV.15) ; Nous
remarquons que dans ce cas, la puissance réactive en tête de la ligne est supérieure à
celle en bout de ligne qui implique que ce régime est caractérisé par un manque en
puissance réactive.
𝑼 𝟒𝟐𝟎
B-pour :𝒌 = 𝑼𝟏 = 𝟒𝟎𝟎 = 𝟏. 𝟎𝟓
𝟐

 L’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la


puissance réactive le long de la ligne est illustrée par les figures (IV.16),
(IV.17), (IV.18) respectivement.

2012/2013 Page 60
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Profil de la tension en Kv le long de la ligne


414

412

410

408
U(kv)

406

404

402

400
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.16) : La tension en régime de charge maximale pour :

K>1, K=1.05, U1=420 kV, U2=400 kV, P*=1.146>1

Profil du courant en Ampere le long de la ligne


867

866

865

864

863
I(Ampere)

862

861

860

859

858

857
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.17) : Le courant en régime de charge maximale pour :

K>1, U1=420 kV, U2=400 kV, K=1.05, P*=1.146(pu)>1

2012/2013 Page 61
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Repartition de la puissance reactive le long de la ligne


60

50

40
Q1
30
Q(Mvar)

20

10

0
Q2

-10

-20
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.18) : La puissance réactive en régime de charge maximale pour :

K>1 ; Q1= 50.9868 Mvar, Q2= -15.4362 Mvar; P*=1.146(pu)

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.16), (IV.17), (IV.18) nous
remarquons que:

 La tension est décroissante.


 La distribution du courant présente un ventre éloignée par rapport au milieu de la
ligne.
 On voit qu’il existe dans ce cas un point dans la ligne où le courant et la tension sont
en phase ce que nous appellerons par conséquent ‘point particulier’, le point particulier
se trouve à (250 km).

2.1.2-Etude du régime de fonctionnement en charge minimale :

L’étude du régime de fonctionnement de la ligne en charge minimale consiste


à étudier les distributions du courant, de la tension le long de la ligne et de la
circulation de la puissance réactive lorsque dans la ligne transite une puissance
réduite par rapport à la puissance naturelle. La puissance transmise dans cette étude
est supposée P=40%*Pmax=240 MW
Le rapport des tensions aux extrémités est fixé à :

2012/2013 Page 62
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝑼 𝟒𝟐𝟎
A-pour 𝒌 = 𝑼𝟏 = 𝟒𝟐𝟎 = 𝟏
𝟐

 l’étude de la distribution de la tension, du courant et de la circulation de la


puissance réactive le long de la ligne est illustrée par les figures (IV.19),
(IV.20), (IV.21) respectivement.

Profil de la tension en kv le long de la ligne


424

423

422

421
U(kv)

420

419

418

417
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.19) : La tension en régime de charge minimale pour :

K=1 ; U1=U2=420 kV ; P*=0.4584 (pu)

Profil du courant en Ampere le long de la ligne


380

375

370

365
I(Ampere)

360

355

350

345
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.20) : Le courant en régime de charge minimale pour :

K=1 ; U1=U2=420 kV ; P*=0.4584 (pu)

2012/2013 Page 63
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Repartition de la puissance reactive le long de la ligne


60

40

20
Q2

0
Q(var)

-20
Q1
-40

-60

-80

-100
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.21) : La puissance réactive en régime de charge minimale pour :


K=1 ; Q1= -99.8403 Mvar, Q2= 56.7692 Mvar ; P*=40%P=0.4584 (pu) <1

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

D’après les résultats obtenus sur les graphes (IV.19), (IV.20), (IV.21) nous
remarquons que:

 La distribution de la tension présente un ventre éloigné du milieu de la ligne.


 La distribution du courant présente un creux.
 Nous remarquons que dans ce cas les puissances réactives apparaissant aux extrémités
de la ligne sont différentes mais de directions opposées.
 On voit qu’il existe dans ce cas un point de la ligne où le courant et la tension sont en
phase ce que nous appellerons par conséquent ‘point particulier’. Dans ce cas d’étude
pour k=1, le point particulier se trouve à 210 km.

2012/2013 Page 64
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

𝑼 𝟒𝟐𝟎
B -pour 𝒌 = 𝑼𝟏 = 𝟒𝟎𝟎 = 𝟏. 𝟎𝟓
𝟐

Profil de la tension en kv le long de la ligne


418

416

414

412

410
U(kv)

408

406

404

402

400
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.22) : La tension en régime de charge minimale pour :


K=1.05 ; U1/U2=420/400 kV ; P*=0.4584 (pu)
Profil du courant en Ampere le long de la ligne
390

380

370
I(Ampere)

360

350

340

330
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.23): Le courant en régime de charge minimale pour :


K=1.05 ; U1/U2=420/400 ; P*=0.4584 (pu)

2012/2013 Page 65
CHAPITER IV. Étude du profil de la tension et du courant dans la ligne et le sens de
La circulation de la puissance réactive

Repartition de la puissance reactive le long de la ligne


120

100

80

60
Q(var)

Q2
40

20

0
Q1

-20
0 50 100 150 200 250 300 350
L(km)

Figure (IV.24) : La puissance réactive en régime de charge minimale pour :


K=1.05 ; Q1= -16.227 Mvar, Q2= 114.3721 Mvar ; P*=40%Pmax=0.4584 (pu) <1
Commentaire et analyse des résultats obtenus : D’après les résultats obtenus sur les
graphes (IV.22), (IV.23), (IV.24) nous remarquons que:

 La distribution de la tension présente un ventre éloigné du début de la ligne.


 La distribution du courant présente un creux.
 Nous remarquons que dans ce cas les puissances réactives apparaissant aux extrémités
de la ligne sont différentes mais de directions opposées ; on voit qu’il existe un point
particulier que se trouve à (40 km) de tète ligne.

Conclusion :

D’après les études précédentes, il est à noter qu'il y’a une relation entre le rapport des
tensions maintenues et la variation de la puissance réactive. Dans certains calculs on peut
négliger la résistance, mais quand s'agissant de la puissance réactive on ne peut la négliger,
car son impact est très important.
Le respect des caractéristiques contractuelles de la tension est, avec la continuité du
service, l’un des critères essentiels qui permettent d’apprécier la qualité du service, souci
majeur du producteur et du distributeur.

Par ailleurs, la tension (et la fréquence) sont également des indicateurs très précieux de la
bonne exploitation, technique et économique, du système production-transport.

La tension apparaisse donc comme de paramètre fondamental du fonctionnement de tout


système d’énergie électrique. Nous ne considérerons pas ici le choix de valeur nominale de
cette grandeur, considérée comme optimale, mais les variations qui les affectent. Après avoir
rappelé les causes des variations de la tension, nous examinerons les limites acceptables de
cette variation, puis nous préciserons les principes fondamentaux de l’organisation des
réglages.

2012/2013 Page 66
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

Introduction :
Le problème majeur de l’exploitant est donc de maintenir, en permanence, l’équilibre entre
l’offre disponible et la demande potentielle, étant entendu que l’équilibre instantané entre la
production et la consommation est une condition nécessaire de fonctionnement du système
production-transport-consommation (que nous appellerons aussi système électrique, plutôt
que réseau, terme qui peut avoir diverses acceptions et que nous réserverons à l’ensemble des
moyens de transport et de transformation de l’électricité).

Il convient de définir à l’ avance exactement les conditions d’exploitation de la ligne.


Celles-ci portant sur la tension maximale et sur les puissances réactives. Nous partons de
l’hypothèse selon laquelle, en régime stationnaire, la tension ne saurait être dépassée en aucun
point de la ligne. En effet, la tension est un paramètre essentiel de dimensionnement des
matériels constituant les réseaux qui sont construits pour fonctionner dans une plage donnée;
la limite haute, en particulier, est imposée par la tenue diélectrique des isolants et tout
dépassement de cette valeur se traduit par une accélération du vieillissement des appareils et
donc un accroissement des risques de détérioration prématurée. Ces limites sont fixées à 420
kV pour les réseaux de transport de tension nominale 400 kV.

La tension sur le réseau du côté primaire du transformateur doit être compatible, compte
tenu de la plage dans laquelle peut varier le rapport de transformation. Avec les valeurs
admissibles du côté secondaire; cela conduit en particulier à fixer les limites inférieures de la
tension sur les réseaux 400 kV au seuil inférieur de 365 kV. [2] [5] [12]

V-1 Rendement maximal des lignes de transmission (méthode papazoglou) :


L’étude du rendement maximal pour les lignes de transmission est facile dans le cas où une
seule ligne symétrique connectée en parallèle car ce cas peut être réduit à une simple ligne
symétrique équivalente. Cependant une nouvelle analyse demande le cas de différentes lignes
de transmission connectées en série (ou dans n’import quel combinaisons de connexion série
et shunt), ceci équivalant à une simple ligne symétrique ou non symétrique. [5]

𝑉𝑠 𝐵 𝑉𝑟
On a: = 𝐴 (V.1)
𝐼𝑠 𝐶 𝐷 𝐼𝑟
Si les paramètres internes du quadripôle vérifient la relation : AD-BC=1

Ce qui est le cas pour les systèmes passifs (système qui ne contient aucun générateur de
tension ou de courant)

𝑉𝑠 𝐵 𝑉𝑟
On a: = 𝐴 (V.2)
𝐼𝑠 𝐶 𝐴 𝐼𝑟
Le rendement à travers la ligne de transmission est exprimée par :

Re V r .I ∗r
η= (V.3)
Re V s .I ∗s

2012/2013 Page 67
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

Avec Re Vs . Is∗ = Vs . Is . cos φs (V.4)

Re Vr . Ir∗ = − Vs2 . Re D. C ∗ − Is2 . Re A∗ . B + Is . Vs . Re D. A∗ +


B. C ∗ . cos φs + Im B. C ∗ − D. A∗ . sin φs (V.5)

Avec 𝜑𝑠 l’angle entre Vs et Is

𝜕η
Donc =0 (V.6)
𝜕 𝐼𝑠

On obtient :

𝑉𝑠2 . 𝑅𝑒 𝐴. 𝐶 ∗ = 𝐼𝑠2 . 𝑅𝑒 𝐵. 𝐴∗ (V.7)

𝑉𝑠 𝑅𝑒 𝐵.𝐴∗
Module de l’impédance de la charge 𝜉= = (V.8)
𝐼𝑠 𝑅𝑒 𝐷.𝐶 ∗

𝜕η
Après on a : =0 (V.9)
𝜕 cos 𝜑 𝑠

On obtient :

2. 𝑅𝑒 𝐵. 𝐴∗ . 𝑅𝑒 𝐷. 𝐶 ∗ . sin 𝜑𝑠 = 𝐼𝑚 𝐵. 𝐶 ∗ − 𝐷. 𝐴∗ (V.10)

Donc

𝐼𝑚 𝐵.𝐶 ∗ −𝐷.𝐴∗
sin 𝜑𝑠 = (V.11)
2. 𝑅𝑒 𝐵.𝐴∗ .𝑅𝑒 𝐷.𝐶 ∗

On note sous les conditions (V.8) et (V.11) que la dérivée seconde partielle correspondante
est négative

𝜕2η
<0
𝜕 𝐼𝑠 2

𝜕2η
2
<0
𝜕 cos 𝜑𝑠

Ce qui montre que le rendement admet un maximum, il est atteint lorsque l’impédance de
la ligne devient :

𝑍𝑐 = 𝜉. exp⁡
(𝑗. 𝜑𝑠 ) (V.12)

Avec ξ et φs trouvées à partir de l’équation (V.8) et (V.11) pour déterminer la valeur du


rendement maximale on combine les expressions (V.3), (V.4), (V.5), (V.7), (V.10) et on
trouve :

2012/2013 Page 68
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

𝜂𝑚𝑎𝑥 = Re D. A∗ − 4. Re A. C ∗ . Re B. A∗ . Im B. C ∗ − D. A∗ 2 (V.13)

Finalement pour trouver la condition qui correspond au côté récepteur; on substitue les
grandeurs Vs, Is avec ses expressions dans l’expression (V.1) dans les termes de Vr et Ir dans
(V.3) on trouve que la condition à atteindre le rendement maximal de transmission correspond
à l’impédance de la charge.

𝑍𝑐2 = 𝜉2 . exp⁡
(𝑗. 𝜑2 ) (V.14)

𝑅𝑒 𝐵. 𝐷∗
Ou 𝜉2 = 𝑅𝑒 𝐴. 𝐶 ∗ (V.15)

𝐼𝑚 𝐴.𝐷 ∗ −𝐵.𝐶 ∗
Et sin 𝜑2 =
2. 𝑅𝑒 𝐵.𝐷 ∗ .𝑅𝑒 𝐴.𝐶 ∗

On note dans le cas des lignes symétriques (A=D) on peut obtenir un cas spécial à partir de
ce cas générale. [5]

V-2- Rendement maximal de la ligne symétrique :

Sous la condition réelle de la ligne de transmission si on reçoit plus de puissance


active, quelle délivre du côté récepteur, ceci est dues à l’existence des pertes de transmission
(dans la résistance r et la conductance g de la ligne). Par conséquent le rapport de la puissance
réelle reçue sur la puissance réelle envoyée par la ligne qui est égale au rendement de
transmission, qui est toujours inférieur à l’unité.

De la même façon qu’auparavant on obtient :

L’impédance de charge : 𝑍𝑐 = 𝜉. exp⁡


(𝑗. 𝜃) (V.16)

𝑅𝑒 𝐵. 𝐴∗
Ou : 𝜉= 𝑅𝑒 𝐴. 𝐶 ∗ (V.17)

−𝐼𝑚 𝐵.𝐶 ∗
sin 𝜃 = (V.18)
2. 𝑅𝑒 𝐵.𝐴∗ .𝑅𝑒 𝐴.𝐶 ∗

Le rendement maximal de la ligne a pour expression:

𝜂𝑚𝑎𝑥 = A 2 + Re B. C ∗ − 4. Re A. C ∗ . Re B. A∗ − Im B. C ∗ 2 (V.19)

V-3 Rendement maximal d’un système de transmission avec compensation série et


shunt :

On peut schématiser de nombreux problèmes d’électrotechnique (production-transmission


et distribution d’énergie électrique). Dans ce cas un alternateur à fréquence constante
possédant deux bornes est relié à une charge possédant également deux bornes par
l’intermédiaire d’un organe de liaison à quatre bornes l’énergie s’écoule de la source vers la

2012/2013 Page 69
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

charge en passent par la ligne l’étude en régime permanent d’un tel système se limitant
généralement aux relations entre la quantité d’énergie fournie et les intensités correspondantes
aux nœuds principaux du système.

Il est important de noter que pour une ligne symétrique A=D, dans la ligne compensée, le
taux de compensation série est définie par le rapport de la réactance capacitive totale de la
compensation série sur la réactance totale de la ligne :
𝑋𝑐
𝐾𝑠 = 𝐼𝑚 (V.20)
𝑍 .𝐿

Le taux de compensation shunt (ou parallèle) est définit par le rapport :


𝐵
𝐾𝑑 = 𝐼𝑚 (V.21)
𝑦 .𝐿

qui est le rapport de la susceptance de l’inductance shunt sur la susceptance de la ligne.[5]


[13]

V-3. a- Détermination du rendement maximal :

Le rendement d’une ligne de transmission est donné par le rapport de puissance du


récepteur (Pr) et la puissance de source (Ps).

Pr Re V r .I ∗r
η= = (V.22)
Ps Re V s .I ∗s

𝑃𝑠 = 𝑅𝑒 𝐴. 𝑉𝑟 + 𝐵. 𝐼𝑟 . 𝐶. 𝑉𝑟 + 𝐷. 𝐼𝑟 (V.23)

𝐴 = 𝐴 ∠𝛼 , 𝐵 = 𝐵 ∠𝛽 , 𝐶 = 𝐶 ∠𝜀 , 𝐷 = 𝐷 ∠𝜑

𝑃𝑠 = 𝐴𝐶𝑉𝑟2 . cos 𝛼 − 𝜀 + 𝐴𝐷𝑉𝑟 𝐼𝑟 . cos 𝛼 − 𝜑 − 𝜃 + 𝐵𝐶𝑉𝑟 𝐼𝑟 . cos 𝛽 − 𝜀 + 𝜃


+ 𝐵𝐷𝐼𝑟2 . cos 𝛽 − 𝜑

𝐶1 = 𝐴𝐶. cos 𝛼 − 𝜀

𝐶2 = 𝐴𝐷. cos 𝛼 − 𝜑 − 𝜃 + 𝐵𝐶. cos 𝛽 − 𝜀 + 𝜃

𝐶3 = 𝐵𝐷. cos 𝛽 − 𝜑

𝑃𝑠 = 𝐶1 . 𝑉𝑟2 + 𝐶2 . 𝑉𝑟 𝐼𝑟 + 𝐶3 . 𝐼𝑟2 (V.24)

Ici α, β, ε et φ sont les arguments de A, B, C, D respectivement.

Et θ angle de charge dans l’équation (V.22), Vr est considéré comme référence donc
l’équation (V.23) devient :
𝑉𝑟 𝐼𝑟 .cos 𝜃
𝜂=𝐶 2 2 (V.25)
1 𝑉𝑟 +𝐶2 𝑉𝑟 𝐼𝑟 +𝐶3 𝐼𝑟

a- Détermination du rendement maximal pour (Vr, cosθ=Constant):

2012/2013 Page 70
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

𝜕𝜂 𝑉𝑟 .𝑐𝑜𝑠𝜃 . 𝐶1 𝑉𝑟2 +𝐶2 𝑉𝑟 𝐼𝑟 +𝐶3 𝐼𝑟2 −𝑉𝑟 𝐼𝑟 .𝑐𝑜𝑠𝜃 . 𝐶2 𝑉𝑟 +2.𝐶3 𝐼𝑟


=0⟹ =0 (V.26)
𝜕𝐼𝑟 𝐷2

𝐶1 𝑉𝑟3 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝐶2 𝑉𝑟2 𝐼𝑟 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝐶3 𝑉𝑟 𝐼𝑟2 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝐶2 𝑉𝑟2 𝐼𝑟 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 2. 𝐶3 𝑉𝑟 𝐼𝑟2 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 0

𝐶1
𝐶1 𝑉𝑟3 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝐶3 𝑉𝑟 𝐼𝑟2 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 0 ⟹ 𝐶1 𝑉𝑟2 = 𝐶3 𝐼𝑟2 ⟹ 𝐼𝑟 = 𝑉𝑟 . (V.27)
𝐶3

C1 1
𝜂𝑚𝑎𝑥 = Vr2 . . cosθ.
C3 C 1 V 2r +C 2 V 2r
C1 C
+C 3 V 2r . 1
C3 C3

𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜂𝑚𝑎𝑥 = 𝐶 (V.28)
2 +2. 𝐶1 𝐶3

b- Détermination du rendement maximal pour (Vs, cosθ=Constant) :

𝐶1
𝑃𝑟𝑚𝑎𝑥 = 𝑉𝑟 𝐼𝑟 . 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑉𝑟 2 . . 𝑐𝑜𝑠𝜃 (V.29)
𝐶3

𝑃𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜂= = 𝑉 𝐼 (V.30)
𝑃𝑠 𝐶1 𝑟 +𝐶2 +𝐶3 𝑟
𝐼𝑟 𝑉𝑟

𝑉𝑟
Avec 𝜒 = (impédance de charge)
𝐼𝑟

1
ηmax lorsque 𝐶1 𝜒 + 𝐶2 + 𝐶3 𝜒 sera plus minimum possible

𝑑 1 𝐶 𝐶1 −1 𝐶3 𝑉𝑟
𝐶1 𝜒 + 𝐶2 + 𝐶3 𝜒 = 𝐶1 − 𝜒 32 = 0 ⟹ 𝜒 2 = ⟹𝜒= = (V.31)
𝑑𝜒 𝐶3 𝐶1 𝐼𝑟

𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜂𝑚𝑎𝑥 =
𝐶 𝐶
𝐶1 . 𝐶3 + 𝐶2 + 𝐶3 . 𝐶1
1 3

𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜂𝑚𝑎𝑥 = 𝐶 (V.32)
2 +2. 𝐶1 .𝐶3

ηmax est de plus haut degré possible lorsque :


𝜕𝜂
=0 (V.33)
𝜕𝜃

𝐵𝐶.𝑠𝑖𝑛 𝛽 −𝜀 −𝐴𝐷.𝑠𝑖𝑛 𝛼 −𝜑
𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (V.34)
2. 𝐴𝐵𝐶𝐷.𝑐𝑜𝑠 𝛼 −𝜀 .𝑐𝑜𝑠 𝛽 −𝜑

On peut noter que le rendement maximal et l’impédance de la charge obtenus pour une
tension du récepteur constante est exactement la même qui a été trouvée pour Vs=Cts, la
valeur du rendement maximal dépend des constantes A, B, C et D et de l’angle de la charge.

V-4. Simulations numériques et interprétations pour les différents schémas de


compensation A au H:

2012/2013 Page 71
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

La méthode proposée de détermination du rendement maximal a été appliqué à la ligne (Hassi


Amer-El Affroun) de 320 km, et de tension nominale 400 kV avec une puissance de la charge
maximale égale à 600 MW pour un seul circuit de ligne de transmission pour les différents
schémas de compensation voir Annexe 2. [1] [5] [13]

Variation du Rendement max en fonction de puissance transmissable Pr


100
L=320 km, schema A
ks=kd=0.5 , schema B
99.5 cos(tetha)=1 schema C
schema D
schema E
99
schema F
schema G
98.5 schema H
Rend max (%)

98

97.5

97

96.5

96
0 1 2 3 4 5 6 7
8
Pr (watt) x 10

Figure(V.1) : Variation du Rend max en fonction de puissance de la charge

Avec ks=kd=0.5, L=320km, cos(θ)=1.

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

La réactance de la ligne est égale à 5% de la réactance inductive donc α=R/Lw=5% ou α


est facteur de la ligne. On a pris sept combinaisons différentes des schémas de compensation
série et shunt. Les valeurs des rendements maximaux obtenus par la méthode proposée, il
correspond aux valeurs des angles dans la figure ci-dessus.

La méthode papazoglou est utilisable uniquement pour les schémas symétriques pendant
que la méthode proposée est utilisable pour les différents schémas symétriques
qu’asymétriques.

Les rendements maximaux obtenus sont vérifiés par les résultats de calcul, les rendements
pour tous les schémas sont déterminés pour différentes valeurs du récepteur.

On peut noter que dans la figure (V.1) la puissance du récepteur qui correspond au
rendement maximal est beaucoup plus petite que la puissance critique. Pour une ligne sans
compensation, le rendement maximal est atteint lorsque la puissance de récepteur vaut 35%
de (Pcr). Pour les schémas avec compensation le rendement maximal atteint pour une
puissance de récepteur entre 11%- 26% de (Pcr).

2012/2013 Page 72
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

On note que la ligne fonctionne à une puissance inferieure à la puissance critique pour
garder une marge suffisante pour la stabilité.

La variation du rendement maximal pour différents paramètres comme le facteur de


puissance de charge, la longueur de la ligne et le degré de compensation série et shunt est
aussi étudié et d’écrit brièvement ci après.

Variation du rendement maximum de la ligne en fonction de l'angle de charge


100
schema B
99.5 schema C
schema D
99 schema E
schema F
schema G
98.5
schema H

98
Rend max (%)

97.5

97

96.5

96

95.5

95
-80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80
tetha (° degre)

Figure(V.2) : Variation du Rend max en fonction de l’angle de charge

Avec ks=kd=0.5, L=320km.

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

Le rendement d’une ligne de transmission d’énergie électrique dépend du facteur de


puissance de la charge, l’angle du facteur de puissance qui correspond à la valeur maximale
du rendement est donné par l’équation (V.34). On peut observer dans cette figure que les
angles de facteur de puissance qui donne la valeur maximale du rendement pour les schémas
F et H se produit autour de facteur de puissance unité.

Pour ces schémas il n’y a pas de changement considérable pour un angle de charge entre -30°
et +30°. La plus grande valeur du rendement maximal pour le reste des schémas correspond à
un facteur de puissance inférieur à l’unité décaler en arrière. Pour un facteur de puissance
inférieur à la valeur qui correspond (1.047 rad/60°) les rendements décroisent rapidement.

2012/2013 Page 73
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

Variation du Rendement max en fonction de la longueur de la ligne


100
L=0:500 km schema B
ks=kd=0.5 schema C
schema D
99.5 schema E
schema F
schema G
99 schema H
Rend max (%)

98.5

98

97.5

97
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
L (km)

Figure(V.3) : Variation de Rend max en fonction de la longueur de la ligne

Avec ks=kd=0.5, Pmax=600Mw.

Commentaire et analyse des résultats obtenus : La variation du rendement maximal en


fonction de la longueur de la ligne pour tous les schémas, indique que le rendement maximal
diminue au fur et à mesure que la longueur de la ligne augmente, le schéma H possède le taux
de décroissance le plus petit de rendement maximal et le schéma G possède le taux de
décroissance le plus grand de rendement maximal. Parmi tous les schémas étudiés la valeur du
rendement maximal pour le schéma E est le même que pour le schéma A non compensée.

Variation du Rendement max en fonction de degree de compensatation derivee kd


99.6
schema B L=320 km
schema C ks=0.5
99.5 cos(tetha)=1
schema D
schema E
99.4 schema F
schema G
schema H
99.3
Rend max (%)

99.2

99.1

99

98.9

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1


kd compensatation derivee

Figure(V.4) : Variation de Rend max en fonction de kd compensation shunt

2012/2013 Page 74
CHAPITER V. Conditions d’exploitation des longues lignes à rendement maximal

Avec ks=0.5, L=320km et cos (θ)=1.

Varaition de Rendement max en fonction de degree de compensatation shunt ks


99.5

99.4

99.3

99.2
Rend max (%)

schema B

99.1 schema C
schema D
schema E
99 schema F
schema G
98.9 schema H

98.8

98.7
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
ks compensatation serie

Figure(V.5) : Variation de Rend max en fonction de ks compensation série

Avec kd=0.5, L=320km et cos (θ)=1.

Commentaire et analyse des résultats obtenus :

La variation du rendement maximal en fonction du degré de compensation série et shunt


est représenté sur les figures (V.4), (V.5) respectivement. Ces figures indiquent que le
rendement maximal pour les schémas de compensation symétrique B, C, D augmente dans le
cas de la compensation shunt, alors que dans le cas de la compensation série le rendement
maximal décroît lentement avec l’augmentation de compensation série. Le rendement
maximal pour le schéma E est insensible aux deux compensations série et shunt la valeur du
rendement maximal pour ce schéma est la même que celle trouvée pour le schéma sans
compensation A. Le rendement maximal des schémas F et H est indépendant de la
compensation série mais change dans le cas de la compensation shunt et atteint une valeur
maximale d’environ 50% du dégrée de compensation série. Le rendement maximal du schéma
G est indépendant de la compensation shunt mais diminue dans le cas la compensation série.

2012/2013 Page 75
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

Le rôle fondamental d'une ligne est de transporter la puissance active. Si elle doit également
transporter une puissance réactive, celle-ci doit être faible par rapport à la puissance active, à
moins que la distance de transport ne soit courte. En plus de ces exigences, une ligne de
transport doit posséder les caractéristiques de base suivantes :
a) La tension doit maintenir assez constante sur toute la longueur de la ligne et pour toutes les
charges comprises entre zéro et la charge nominale. La variation de la tension de zéro à pleine
charge ne doit pas dépasser 5 % de la tension nominale.
b) Les pertes Joule ne doivent pas faire surchauffer les conducteurs. Si la ligne ne peut d'elle-
même répondre à ces exigences, on doit alors ajouter de l'équipement supplémentaire afin de
réaliser toutes ces conditions.
c) Les pertes doivent être faibles afin que la ligne possède un bon rendement.
La méthode de détermination du rendement maximal d’une ligne de transmission d’énergie
électrique à partir d’une expression analytique très simple qu’on vient de proposer est très
général elle peut être utilise pour une ligne de transmission avec n’importe qu’elle
arrangement de compensation série et shunt. Le facteur de puissance de la charge pour lequel
correspond la plus grande valeur du rendement maximal est aussi déterminer.

Nous avons trouve que le rendement maximal est indépendant de la tension de la ligne. Parmi
les effets de la puissance réactive l’apparition d’oscillation et d’instabilité dans le système
comportant de longues lignes. Pour assurer la stabilité de système électrique, il est essentiel de
maintenir la tension du récepteur (Vr) et la tension du source (Vs) aussi prés que possible de la
limite supérieur admissible, compte tenu de l’isolement, il faut placer aux deux extrémités de
la ligne des dispositifs capable d’absorber (ligne à vide) ou de fournir (ligne en charge) de
puissance réactive et capable de passer rapidement d’un état à l’autre.

La simulation à été fait en changeant de différentes paramètres et on à aboutée à ce qui suit :

1- Les schémas G et H possèdent le plus petit et la plus grande valeur du rendement maximal
respectivement pour la plus pur des cas étudiés les schémas de compensation symétriques B,
A, C et D ont la même valeur de rendement mais celui du schéma B est légèrement plus
grand. Les schémas A et E ont la même valeur de rendement maximal pour les différents cas
tel que la variation de la longueur de ligne, le facteur de la puissance de la charge et le taux de
compensation série et shunt.

2- La puissance pour la quelle le rendement est maximal est inférieur par rapport à la
puissance critique de la ligne.

3- La plus grand valeur du rendement maximal pour les schémas F et H est obtenu pour un
facteur de puissance au voisinage de l’unité, le rendement maximal décroit
proportionnellement à la décroissance de facteur de puissance.

4- Le rendement maximal est inversement proportionnel à la longueur de la ligne.

2012/2013 Page 76
BIBLIOGRAPHIE

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2008).

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[5] Pertes De Puissances Dans Les Longues Lignes Et Moyens Techniques


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[6] Evaluation Du Temps D’élimination Des Défauts Dans L’étude De La Stabilité


Transitoire Des Longues Lignes De Transport Avec Différents Montages
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[11] Lignes Aériennes Présentation Et Calcul Des Lignes (D4420) Réseaux


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[12] Séance De Travaux Pratiques Sur Le Rendement Des Lignes

[13]Maximum Efficiency of Series and Shunt Compensated AC Transmission


Systems (M H Haque)

[14] Électrotechnique (Theodore wildi) 3éme Edition

[15] Cours Réseaux Electriques HT (Dr DAHMANE Mansour) IAP/2009-2010

[16] Techniques De La Haute Tension (Cours de A.Tilmatine) Université DJILLALI


LIABES

[17] Etude Des Equipements De Protection De La Nouvelle Ligne 400 KV En Algérie


(Mr. BOUCHAHDANE Mohamed) Magistère 2009 Université Mentouri .Constantine

2012/2013 Page 77
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[22] Electrisations - Electrocutions


(http://www.adrenaline112.org/urgences/DUrge/DPhys/ElectrT.html)

[23] Estimation Locale De La Stabilité En Tension (CASTRO ABAD José Angel et


PHULPIN Yannick) Conférence EF 2007 ENSEEIHT, Toulouse, 6-7 Septembre
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[25] MILANO, F., PSAT: Power System Analysis Toolbox, Documentation for
PSAT version 1.0.0, 2002. Available at http://www.power.uwaterloo.ca

[26] Effet couronne sur les réseaux électriques aériens (D4440) technique de
l’ingénieur.

2012/2013 Page 78
Annexe 1

Annexe 1

Calcule de la puissance électrique :

On a :

𝑉𝑟 = 𝑉∞

𝑉𝑠 = 𝐸 (1)

On remplace (1) dans les équations de télégraphiste on aura :

𝐸 = 𝐴𝑒𝑞 . 𝑉∞ + 𝐵𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 (2)

𝐼𝑠 = 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ + 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 (3)

De (2)

𝐸 − 𝐴𝑒𝑞 . 𝑉∞ 𝐸𝑒𝑞 𝐴𝑒𝑞


𝐼𝑟 = 𝐼𝑟 ∠𝜃 = 𝐵 . cos 𝛿 − 𝛽 − 𝐵 . 𝑉∞ . cos 𝛼 − 𝛽
𝐵𝑒𝑞 𝑒𝑞 𝑒𝑞

𝐸𝑒𝑞 𝐴𝑒𝑞
𝐼𝑟 cos 𝜃 = 𝐵 . cos 𝛿 − 𝛽 − . 𝑉∞ . cos 𝛼 − 𝛽 (4)
𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞

De (3) 𝐼𝑠 ∠𝛾 = 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ ∠𝜀 + 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 ∠ 𝜑 + 𝜃

𝐼𝑠 ∠𝛾 = 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ ∠ − 𝜀 + 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 ∠ −𝜑 − 𝜃 (5)

D’où

𝐸 . 𝐼𝑠 = 𝐸∠𝛿 . 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ ∠ − 𝜀 + 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 ∠ −𝜑 − 𝜃

𝐸 . 𝐼𝑠 = 𝐸 . 𝐶𝑒𝑞 𝑉∞ ∠𝛿 − 𝜀 + 𝐸 . 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 ∠ 𝛿 − 𝜑 − 𝜃

Donc :

𝑃𝑒 = 𝑅𝑒 𝐸 . 𝐼𝑠 = 𝐸 . 𝐶𝑒𝑞 𝑉∞ . cos 𝛿 − 𝜀 + 𝐸 . 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 . cos 𝛿 − 𝜑 − 𝜃

𝑃𝑒 = 𝐸 . 𝐶𝑒𝑞 𝑉∞ . cos 𝛿 . cos 𝜀 + sin 𝛿 . sin 𝜀 + 𝐸 . 𝐷𝑒𝑞 . 𝐼𝑟 . cos 𝛿 − 𝜑 − 𝜃 (6)

On remplace 𝐼𝑟 cos 𝜃 et 𝐼𝑟 sin 𝜃 dans l’équation précédant :

𝐸𝑒𝑞
D’où : 𝑃𝑒 = 𝐸 . 𝐶𝑒𝑞 𝑉∞ . cos 𝛿 . cos 𝜀 + sin 𝛿 . sin 𝜀 + 𝐸 . 𝐷𝑒𝑞 . . cos 𝛿 − 𝛽 −
𝐵𝑒𝑞
𝐴𝑒𝑞𝐵𝑒𝑞 . 𝑉∞.cos𝛼−𝛽.cos𝛿−𝜑+𝐸𝑒𝑞𝐵𝑒𝑞 .sin𝛿−𝛽−𝐴𝑒𝑞𝐵𝑒𝑞 . 𝑉∞.sin𝛼−𝛽.sin𝛿−𝜑

Page A
Annexe 1

𝐸 2 .𝐷𝑒𝑞 𝐸.𝐷𝑒𝑞 .𝐴𝑒𝑞 .𝑉∞


𝑃𝑒 = . cos 𝛽 − 𝜑 + 𝐸. 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ . cos 𝜀 − . cos 𝛼 + 𝜑 − 𝛽 . cos 𝛿 +
𝐵𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞
𝐸.𝐶𝑒𝑞.𝑉∞.sin𝜀−𝐸.𝐷𝑒𝑞.𝐴𝑒𝑞.𝑉∞𝐵𝑒𝑞 .sin𝛼+𝜑−𝛽.sin𝛿

Donc :

𝐸 2 .𝐷𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 .𝐴𝑒𝑞


𝑃𝑒 = . cos 𝛽 − 𝜑 + 𝐸. 𝐶𝑒𝑞 . 𝑉∞ . cos 𝜀 − 𝐸 . 𝑉∞ . . cos 𝛼 + 𝜑 − 𝛽 . cos 𝛿 +
𝐵𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞
𝐸.𝐶𝑒𝑞.𝑉∞.sin𝜀−𝐸.𝑉∞.𝐷𝑒𝑞.𝐴𝑒𝑞𝐵𝑒𝑞.sin𝛼+𝜑−𝛽.sin𝛿 (7)

𝑃𝑒 = 𝐶1𝑒𝑞 + 𝐶2𝑒𝑞 . cos 𝛿 + 𝐶3𝑒𝑞 . sin 𝛿

En comparant les équations et on déduit que :

𝐷
𝐶1 𝐼 = 𝐸 2 . . cos 𝛽 − 𝜑
𝐵
𝐴.𝐷
𝐶2 𝐼 = 𝐸. 𝑉∞ . 𝐶. cos 𝜀 − 𝐸. 𝑉∞ . . cos 𝛼 + 𝜑 − 𝛽
𝐵

𝐴.𝐷
𝐶3 𝐼 = 𝐸. 𝑉∞ . 𝐶. sin 𝜀 − 𝐸. 𝑉∞ . . sin 𝛼 + 𝜑 − 𝛽
𝐵

En peut écrire :

2 2
𝐶4 𝐼 = 𝐶2 𝐼 + 𝐶3 𝐼

𝜂𝐼 = tan−1 𝐶2 𝐼 𝐶3 𝐼

Page B
Annexe 2

Annexe 2 :

Schéma B :

Xc/2 Xc/2
I1 I2
A,B,C,D

Ys/2 Ys/2
U1 U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 1 0 𝑋𝑐 𝑋𝑐 1 0
𝐴 𝐵 1
𝑌
= 𝑠 . 1 2 . 𝑌
2 . 𝑠
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 1 𝐶 𝐷 1
2 0 1 0 1 2

𝑋𝑐 𝑋𝑐 𝑋𝑐 𝑋𝑐
𝐴 + 𝐶. 𝐵 + 𝐷. +1
= 2 2 . 2 2
𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑌𝑠
𝐴. + 𝐶. . + 𝐶 𝐵. + 𝐷. . + 𝐷 1
2 2 2 2 2 2 2

Apres simplification on trouve ;

𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑌𝑠
𝐴𝑒𝑞 = 𝐶. + 𝐵. + 𝐴 + 𝐷 . . + 𝐶. 𝑋𝑐 2 . + 𝐴
2 2 2 2 8
𝑋𝑐 𝑋𝑐 2
𝐵𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐷 . + 𝐶. +𝐵
2 4

𝑌𝑠 𝑌𝑠 2 𝐶. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 2
𝑌𝑠 2 𝑋𝑐 𝑌𝑠
𝐶𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐷 . + 𝐵. + + 𝐴 + 𝐷 . 𝑋𝑐 . + 2. 𝐶. . + 𝐶
2 4 16 8 2 2

𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑋𝑐 2 𝑋𝑐 𝑌𝑠
𝐷𝑒𝑞 = 𝐶. + 𝐵. + 𝐶. 𝑌𝑠 . + 𝐴+𝐷 . . +𝐷
2 2 8 2 2

Page A
Annexe 2

Schéma C :

Xc/2 Xc/2
I1 I2
A,B,C,D

Ys/2 Ys/2
U1 U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑋𝑐 1 0 1 0 𝑋𝑐
𝐴 𝐵 𝑌
= 1 𝑌
2 . 𝑠 . 𝑠 . 1 2
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 1 𝐶 𝐷 1
0 1 2 2 0 1
𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑋𝑐
𝐴. . + 𝐶. 𝐵. . + 𝐵 + 𝐷. 1
= 2 2 2 2 2 2 . 2
𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑌𝑠
𝐴. + 𝐶 𝐵. + 𝐷 . +1
2 2 2 2 2
Apres simplification on trouve ;

𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑌𝑠 2
𝐴𝑒𝑞 = 𝐶. + 𝐵. + 𝐴 + 𝐷 . . + 𝐵. 𝑋𝑐 . +𝐴
2 2 2 2 8

𝑋𝑐 𝑋𝑐 2 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 2
𝑋𝑐 2 𝑋𝑐 𝑌𝑠
𝐵𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐷 . + 𝐶. + 𝐵. + 𝐴 + 𝐷 . 𝑌𝑠 . + 2. 𝐵. . + 𝐵
2 4 16 8 2 2

𝑌𝑠 𝑌𝑠 2
𝐶𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐷 . + 𝐵. +𝐶
2 4

𝑋𝑐 𝑌𝑠 𝑌𝑠 2 𝑋𝑐
𝐷𝑒𝑞 = 𝐶. + 𝐵. + 𝐵. 𝑋𝑐 . + 𝐴 + 𝐷 . . 𝑌𝑠 + 𝐷
2 2 8 4

Page B
Annexe 2

Schéma D :

Xc
I1 I2
A,B,C,D A,B,C,D

U1 Ys/2 Ys/2 U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 1 0 1 0
𝑌 𝐴 𝐵 1 𝑋𝑐 𝐴 𝐵 𝑌
= 𝑠 . . . . 𝑠
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 1 𝐶 𝐷 0 1 𝐶 𝐷 1
2 2
𝑌𝑠
𝐴 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵 𝐴 + 𝐵. 𝐵
= 𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑌𝑠 . 2
𝐴. + 𝐶 𝐴. 𝑋𝑐 . + 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐵. + 𝐷 𝑌𝑠
2 2 2 𝐶 + 𝐷. 𝐷
2
Apres simplification on trouve ;

𝑌𝑠 𝑌𝑠
𝐴𝑒𝑞 = 𝐴. 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐵. 𝐴 + 𝐷 . + 𝐴. 𝐷. 𝑋𝑐 . + 𝐵. 𝐶
2 2
𝐵𝑒𝑞 = 𝐴. 𝐷. 𝑋𝑐 + 𝐵. 𝐴 + 𝐷

𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑌𝑠 𝑌𝑠
𝐶𝑒𝑞 = 𝐴. + 𝐶 . 𝐴 + 𝐵. + 𝐴. 𝑋𝑐 . + 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐵. + 𝐷 . 𝐶 + 𝐷.
2 2 2 2 2

𝑌𝑠 𝑌𝑠
𝐷𝑒𝑞 = 𝐶. 𝐷. 𝑋𝑐 + 𝐵. 𝐴 + 𝐷 . + 𝐴. 𝐷. 𝑋𝑐 . + 𝐷2 + 𝐵. 𝐶
2 2

Page C
Annexe 2

Schéma E :

I1 Xc
I2
A,B,C,D

Ys U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 1 0 1 𝑋𝑐 𝐴 𝐵
= . .
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝑌𝑠 1 0 1 𝐶 𝐷

𝐴 + 𝐶. 𝑌𝑠 𝑋𝑐 . 𝐷 + 𝐵
= 𝑌𝑠
𝐴. + 𝐶. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐶 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐷
2

On obtient donc :

𝐴𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐶. 𝑌𝑠

𝐵𝑒𝑞 = 𝑋𝑐 . 𝐷 + 𝐵

𝑌𝑠
𝐶𝑒𝑞 = 𝐴. + 𝐶. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐶
2
𝐷𝑒𝑞 = 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐷

Page D
Annexe 2

Schéma F :

Xc
I1 I2
A,B,C,D

U1 Ys U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝐴 𝐵 1 𝑋𝑐 1 0
= . .
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐶 𝐷 0 1 𝑌𝑠 1

𝐴 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵 1 0
= .
𝐶 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐷 𝑌𝑠 1

𝐴 + 𝑋𝑐 . 𝐴. 𝑌𝑠 + 𝐵. 𝑌𝑠 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵
=
𝐷. 𝑌𝑠 + 𝐶. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐶 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐷

On obtient donc :

𝐴𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐴. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐵. 𝑌𝑠

𝐵𝑒𝑞 = 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵

𝐶𝑒𝑞 = 𝐷. 𝑌𝑠 + 𝐶. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝐶

𝐷𝑒𝑞 = 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐷

Page E
Annexe 2

Schéma G :

Xc
I1 I2
A,B,C,D

Ys
U1 U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 1 0 𝐴 𝐵 1 𝑋𝑐
= . . .
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝑌𝑠 1 𝐶 𝐷 0 1

𝐴 𝐵 1 𝑋𝑐
= .
𝐶 + 𝐴. 𝑌𝑠 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷 0 1

𝐴 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵
=
𝐶 + 𝐴. 𝑌𝑠 𝐴. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝑋𝑐 . 𝐶 + 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷

Ce qui implique :

𝐴𝑒𝑞 = 𝐴

𝐵𝑒𝑞 = 𝑋𝑐 . 𝐴 + 𝐵

𝐶𝑒𝑞 = 𝐶 + 𝐴. 𝑌𝑠

𝐷𝑒𝑞 = 𝐴. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 + 𝑋𝑐 . 𝐶 + 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷

Page F
Annexe 2

Schéma H :

Xc
I1 I2
A,B,C,D

U1 Ys U2

𝑈1 𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 𝑈2
= .
𝐼1 𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 𝐼2

𝐴𝑒𝑞 𝐵𝑒𝑞 1 𝑋𝑐 𝐴 𝐵 1 0
= . . .
𝐶𝑒𝑞 𝐷𝑒𝑞 0 1 𝐶 𝐷 𝑌𝑠 1

𝐴 + 𝐶. 𝑋𝑐 𝐵 + 𝐷. 𝑋𝑐 1 0
= .
𝐶 𝐷 𝑌𝑠 1

𝐴 + 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠 𝑋𝑐 . 𝐷 + 𝐵
=
𝐶 + 𝐷. 𝑌𝑠 𝐷

Ce qui signifie :

𝐴𝑒𝑞 = 𝐴 + 𝐶. 𝑋𝑐 + 𝐵. 𝑌𝑠 + 𝐷. 𝑋𝑐 . 𝑌𝑠

𝐵𝑒𝑞 = 𝑋𝑐 . 𝐷 + 𝐵

𝐶𝑒𝑞 = 𝐶 + 𝐷. 𝑌𝑠

𝐷𝑒𝑞 = 𝐷

Page G

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